UNIVERSITE St CHARLES LWANGA Sarh le 10 mai 2023.
DEPARTEMENT DES SCIENCES
ECONOMIE APPLIQUEE
LICENCE 3
GROUPE N°6
Sous la direction de l’économiste Pr. TOINAR MOGOTA ANATOLE
Le Recteur de l’université Saint Charles LWANGA
Présenté par les économistes en formation :
REBEYE IRENE
RIMTINBEYE MOUENODJI ARSENE
1
Plan du travail
INTRODUCTION GENERALE
I. INFLATION
A. Définition
B. Causes de l’inflation
C. Impacts de l’inflation
II. DETTE PUBLIQUE
A. Définition
B. Causes de la dette publique
C. Effets de la dette publique
III. INTERACTION ENTRE LA DETTE PUBLIQUE ET L’INFLATION
CONCLUSION
---------------REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES---------------
2
INTRODUCTION GÉNÉRALE
L’inflation est l’un des termes économiques les plus connus. Elle a plongé de nombreux pays
dans de longues périodes d’instabilité. Les banques centrales aiment à passer pour des
pourfendeurs inflexibles de l’inflation. Des politiciens qui avaient remporté des élections en
promettant de terrasser l’inflation ont perdu le pouvoir faute d’y être parvenus. L’inflation a
même été déclarée ennemi public nº 1 aux États-Unis, par le Président Ford en 1974. Mais
qu’est-ce que l’inflation? Pourquoi est-elle si importante? Et quel rapport existe-t-il entre
inflation et dette publique ?
I. INFLATION
A. Définition
L'inflation est tout accroissement des moyens de paiement mis à la disposition du public, qui
n'a pas été provoqué par l'accroissement des besoins du public en fait de moyens de
paiement. Elle est le taux d’augmentation des prix sur une période donnée. En général, il
s’agit d’une mesure assez large, telle que la hausse globale des prix ou du coût de la vie dans
un pays. Mais elle peut aussi être calculée de façon plus étroite, pour certains produits, tels
que l’alimentation, ou certains services, tels que les coupes de cheveux, par exemple. Quel
que soit le contexte, l’inflation mesure le renchérissement d’un groupe de biens et/ou de
services sur une période donnée, en général une année.
B. Causes de l’inflation
1. Politiques monétaires expansionnistes
Les périodes prolongées de forte inflation résultent souvent de politiques monétaires
laxistes. Si la masse monétaire s’accroît trop par rapport à la taille de l’économie, la valeur
unitaire de la monnaie diminue; autrement dit, son pouvoir d’achat baisse et les prix
augmentent. C’est ce rapport entre la masse monétaire et la taille de l’économie qui fonde la
théorie quantitative de la monnaie, l’une des plus vieilles hypothèses de la science
économique.
2. L’offre ou la demande excédentaire
Les pressions qui s’exercent du côté de l’offre ou de la demande au sein de
l’économie peuvent aussi avoir des effets inflationnistes. Du côté de l’offre, les chocs qui
perturbent la production, tels que les catastrophes naturelles, ou font augmenter les coûts
de production, tels qu’une hausse des prix de l’énergie, peuvent faire diminuer l’offre
globale et entraîner une inflation «par les coûts», c’est-à-dire une hausse des prix provoquée
par une perturbation de l’offre. C’est ce qui s’est passé en 2008 à l’échelle mondiale avec
l’inflation des prix alimentaires et énergétiques : le renchérissement brutal des produits
alimentaires et de l’énergie s’est alors propagé d’un pays à l’autre par la voie du commerce
international. Inversement, les chocs qui se produisent du côté de la demande, telle qu’une
3
montée soudaine des cours boursiers, ou des politiques expansionnistes, lorsque, par
exemple, la banque centrale abaisse ses taux d’intérêt ou le gouvernement augmente les
dépenses publiques, peuvent stimuler temporairement la demande globale et la croissance
de l’économie. Cependant, si cet accroissement de la demande dépasse la capacité de
production de l’économie, il en résulte des tensions sur les ressources disponibles qui
entraînent une inflation «par la demande». Les décideurs doivent trouver un juste équilibre
entre la nécessité de doper la demande et la croissance en cas de besoin et celle de ne pas
trop stimuler l’économie pour éviter l’inflation.
3. Les coûts et anticipations
Les anticipations jouent aussi un rôle déterminant pour l’inflation. Si les particuliers
ou les entreprises anticipent une hausse des prix, ces attentes seront prises en compte lors
des négociations salariales et dans les ajustements de prix contractuels (tels que le
relèvement automatique des loyers). Ce comportement détermine en partie l’inflation de la
période suivante : lorsque les contrats entrent en vigueur et que les salaires et les prix
augmentent comme convenu, les anticipations se sont en quelque sorte réalisées d’elles-
mêmes. De plus, dans la mesure où les particuliers fondent leurs attentes sur le passé
récent, l’inflation se perpétue de la même façon au fil du temps, ce qui entraîne une inertie
inflationniste.
C. Impacts de l’inflation
Si le revenu nominal des ménages, qu’ils reçoivent en monnaie courante, n’augmente pas
aussi vite que les prix, leur situation se dégrade, car ils ne peuvent plus acheter autant.
Autrement dit, leur pouvoir d’achat ou leurs revenus réels (c’est-à-dire ajustés en fonction
de l’inflation) diminue. Le revenu réel est une mesure approximative du niveau de vie.
Lorsque les revenus réels augmentent, le niveau de vie augmente aussi, et vice versa.
En réalité, les prix évoluent à des rythmes différents. Certains, tels que les prix des
produits qu’on trouve dans le commerce, changent tous les jours; d’autres, tels que les
salaires fixés par contrat, mettent plus de temps à s’adapter (les économistes parlent de la
«viscosité» des salaires). Dans une conjoncture inflationniste, les prix augmentent de façon
irrégulière et réduisent inévitablement le pouvoir d’achat de certains consommateurs, et
cette érosion du revenu réel est le principal coût de l’inflation.
L’inflation peut aussi fausser l’évolution du pouvoir d’achat de ceux qui reçoivent ou
paient des taux d’intérêt fixes. Prenons l’exemple d’un retraité qui bénéficie d’un
relèvement annuel fixe de 5 % de sa pension. Si l’inflation est supérieure à 5 %, son pouvoir
d’achat diminue. En revanche, un emprunteur qui paie un intérêt fixe de 5 % sur son prêt
hypothécaire bénéficierait d’une inflation à 5 % parce que le taux d’intérêt réel (c’est-à-dire
la différence entre le taux nominal et le taux d’inflation) serait de zéro; le remboursement de
cette dette serait encore plus facile si l’inflation était plus élevée, pour autant que le revenu
de l’emprunteur augmente avec l’inflation. Dans ce cas, ce serait bien sûr le revenu réel du
4
prêteur qui pâtirait. Dans la mesure où l’inflation n’est pas prise en compte dans les taux
d’intérêt nominaux, le pouvoir d’achat augmente pour certains, diminue pour d’autres.
Nombre de pays ont été confrontés à des niveaux élevés d’inflation, voire, dans
certains cas, à l’hyperinflation, lorsque la hausse des prix atteint 1000 % par an ou plus. En
2008, le Zimbabwe a connu l’hyperinflation la plus forte qu’un pays ait jamais subie, avec un
taux annuel d’inflation estimé à 500 milliards pour cent. De tels niveaux d’inflation ont des
effets désastreux, et les pays concernés ont dû prendre des mesures difficiles et
douloureuses pour ramener l’inflation à des niveaux raisonnables, parfois en abandonnant la
monnaie nationale, comme dans le cas du Zimbabwe.
Si une inflation élevée nuit à l’économie, la déflation, c’est-à-dire la baisse des prix,
n’est pas souhaitable non plus. Lorsque les prix diminuent, les consommateurs retardent
leurs achats s’ils le peuvent, en anticipant de nouvelles baisses des prix à l’avenir. Pour
l’économie, cela signifie moins d’activité, moins de revenus distribués par les producteurs et
moins de croissance économique. À cet égard, on peut citer le cas du Japon, qui a connu une
longue période de croissance économique quasi nulle, surtout en raison de la déflation. C’est
notamment pour prévenir la déflation pendant la crise financière mondiale qui a commencé
en 2007 que la Réserve fédérale des États-Unis et d’autres banques centrales ont maintenu
durablement les taux d’intérêt bas et ont institué d’autres mesures monétaires pour faire en
sorte que le système financier ne manque pas de liquidités. Aujourd’hui, l’inflation mondiale
est à un de ses plus bas niveaux depuis le début des années 60, en partie à cause de la crise
financière.
La plupart des économistes estiment aujourd’hui qu’un niveau d’inflation faible,
stable et — caractéristique la plus importante — prévisible est une bonne chose pour
l’économie. Si l’inflation est faible et prévisible, il est plus facile d’en tenir compte dans les
contrats d’ajustement de prix et dans les taux d’intérêt, ce qui en réduit l’effet de distorsion.
En outre, si les consommateurs savent que les prix vont légèrement augmenter, ils seront
incités à faire leurs achats plus tôt, ce qui stimule l’activité économique. Beaucoup de
banques centrales se fixent pour objectif principal de maintenir l’inflation à un niveau faible
et stable; c’est ce qu’on appelle le ciblage de l’inflation.
II. DETTE PUBLIQUE
A. Définition
La dette publique est l’ensemble des obligations financières d'un gouvernement résultant de
ses emprunts.
Les administrations publiques assurent donc des services très variés qui entraînent des
dépenses : rémunérations des agents de ces administrations, investissements, prestations
sociales, etc. Pour financer ces dépenses, elles disposent d’un budget, alimenté par les
5
impôts et les cotisations sociales dont l’ensemble constitue les « prélèvements
obligatoires ».
Si, au cours d’une année, les dépenses sont supérieures aux recettes, il y a un déficit
budgétaire. Les administrations publiques doivent alors emprunter pour financer ce déficit.
La dette publique est ainsi la somme des emprunts contractés, année après année, par les
administrations publiques et non encore remboursés.
B. Les causes de la dette publique
Dépenses publiques excessives : lorsque les gouvernements dépensent plus qu'ils ne
perçoivent de recettes fiscales.
Récession économique : les gouvernements peuvent accroître leurs dépenses pour
stimuler l'économie pendant les périodes de récession.
Coûts des politiques sociales : le financement des programmes sociaux peut
contribuer à l'accumulation de la dette publique.
C. Effets de la dette publique
Charge de la dette : le remboursement des intérêts et du principal peut peser
lourdement sur les finances publiques.
Réduction de la capacité d'investissement : une grande partie du budget peut être
consacrée au remboursement de la dette, réduisant ainsi les ressources disponibles
pour d'autres secteurs.
Risque de crise financière : une dette publique insoutenable peut entraîner une crise
financière et des répercussions économiques graves.
III. INTERACTION ENTRE INFLATION ET LA DETTE PUBLIQUE
La citation de Keynes, selon laquelle la meilleure façon de résoudre le problème de la dette
publique est d'infliger une inflation légère et mécanique sur la dette elle-même, est une
proposition controversée dans le débat économique.
L'inflation peut réduire la valeur réelle de la dette publique en diminuant le fardeau de
remboursement. Cependant, une inflation élevée peut également accroître les coûts de la
dette future et nuire à la crédibilité du gouvernement.
Politiques pour gérer l'inflation et la dette publique :
Politique monétaire : ajustement des taux d'intérêt pour contrôler l'inflation et
influencer les conditions de prêt.
Politique budgétaire : contrôle des dépenses publiques et augmentation des recettes
fiscales pour réduire la dette.
Réformes structurelles : amélioration de l'efficacité des dépenses publiques et
stimulation de la croissance économique pour réduire les pressions inflationnistes et
la dette.
6
Conclusion
En conclusion, le lien entre l’inflation et la dette publique est complexe et nécessite
une approche nuancée. L’inflation peut être à la fois un allié et un ennemi pour la gestion de
la dette publique. D’une part, une inflation modérée peut réduire le fardeau de la dette en
diminuant la valeur réelle de celle-ci au fil du temps. D’autre part une inflation élevée peut
nuire à l’économie dans son ensemble, en sapant le pouvoir d’achat des citoyens et créant
de l’incertitude dans l’économie.
Il est essentiel que les gouvernements adoptent une politique budgétaire et monétaire
prudente pour maintenir l’inflation à un niveau stable et modéré. Cela peut impliquer des
mesures telles que la surveillance étroite de la masse monétaire, le control des dépenses
publiques et la mise en œuvre de politiques fiscales responsables.
De même, la gestion de la dette publique nécessite une approche équilibrée, tenant compte
à la fois des impératifs économiques à court terme et des considérations de viabilité à long
terme. Il est crucial pour les gouvernements de s’assurer que l’emprunt est utilisé de
manière productive pour stimuler la croissance économique et améliorer le bien-être des
citoyens, tout en évitant une accumulation excessive de dettes qui pourrait compromettre la
stabilité économique à long terme.
En fin de compte, la relation entre l’inflation et la dette publique est un sujet de débat
important en économie, et la gestion efficace de ces deux aspects est essentielle pour
assurer la santé économique et financière à long terme d’un pays.
----------------------------------------------------------------------------
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
L’ABC DE L’ECONOMIE (Finance & Développement Décembre
2010)
EDUCFI (Education Economique Budgétaire et Financière
Décembre 2022)
ChatGPT3.5 (Intelligence Artificielle 2024)