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Abraham A Jérusalem

Le document explore la relation entre Abraham et Jérusalem, en soulignant que la Bible ne mentionne pas explicitement cette connexion. Il examine l'épisode de la rencontre d'Abraham avec Melchisédech, roi de Shalem, et discute des implications archéologiques et historiques de cette rencontre dans le contexte de la sédentarisation d'Abraham en Canaan. L'auteur propose une analyse des traditions judéo-chrétiennes et samaritaine concernant ces récits, tout en cherchant à éclaircir les ambiguïtés entourant la localisation de Jérusalem et de ses sites sacrés.

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Abraham A Jérusalem

Le document explore la relation entre Abraham et Jérusalem, en soulignant que la Bible ne mentionne pas explicitement cette connexion. Il examine l'épisode de la rencontre d'Abraham avec Melchisédech, roi de Shalem, et discute des implications archéologiques et historiques de cette rencontre dans le contexte de la sédentarisation d'Abraham en Canaan. L'auteur propose une analyse des traditions judéo-chrétiennes et samaritaine concernant ces récits, tout en cherchant à éclaircir les ambiguïtés entourant la localisation de Jérusalem et de ses sites sacrés.

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ABRAHAM A JÉRUSALEM

Author(s): L.-H. Vincent


Source: Revue Biblique (1946-) , JUILLET 1951, Vol. 58, No. 3 (JUILLET 1951), pp. 360-371
Published by: Peeters Publishers

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ABRAHAM A JÉRUSALEM

Aucun texte de la Bible ne met explicitement Abraham en relation


avec Jérusalem. Les principaux sites à travers lesquels le Patriarche
guide son clan pastoral et semi-nomade en ce pays de Canaan que la
révélation divine promet à sa postérité sont Sichern, Bethel, Mambré,
Bersabée-. Sans doute un épisode célèbre de son activité le met en
contact avec Melchisédech, roi de Shalem - Salem et prêtre du dieu
Très-Haut; mais si la croyance juive considérait Salem comme le
vocable primordial de la ville devenue Jérusalem après la conquête
israélite, celle des Samaritains, assez en faveur plus tard dans quelques
cercles chrétiens, maintenait ce Salem en relation plus étroite avec la
sainte montagne du Garizim. Vers la fin du ive siècle de notre ère,
les monstratores locorum en faisaient vénérer les ruines, y compris
celles du palais royal de Melchisédech, à l'illustre pèlerine gauloise
Éthérie, tandis que la grande Église de Jérusalem partageait la convic-
tion juive et voyait dans Shalem = Salem un parallèle poétique de
Sion (1). Tout aussi controversé demeurait ce tragique pays de Morîyah
où le Patriarche devait se rendre pour immoler en holocauste son fils
unique Isaac. Les commentateurs de la Genèse ne semblent pas avoir
éclairci le double problème et lès traditions contradictoires judéo-
chrétienne et samaritaine demeurent en conflit (2). La présente note
est une tentative d'en envisager une solution à la lumière des données
concrètes fournies de nos jours par l'archéologie, pour reconstituer le
cadre de l'un et l'autre récit.

I. - La rencontre d'Abraham et de Melchisédech


(Gen. xiv, 18).

La simple mention du chapitre xiv de la Genèse évoque s


ment en l'esprit des biblistes le dilemme fameux : récit inspi
toire archaïque, ou vulgaire midras tendancieux et tardif
(1) D'après Ps. lxxvi, 3. Voir le résumé de ces fluctuations dans Abel, Géogr
tine, II, 445 s., s. v° Salem.
(2) Cf. Abel, op. L, I, 374 s. Sur le groupement factice des deux épisodes av
du Calvaire à Jérusalem, voir Vincent-Abel, Jérusalem nouvelle , p. 187 et fi

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ABRAHAM A JÉRUSALEM. 361

la gloire du grand ancêtre national du peuple


des spéculations arbitraires hypercritiques dé
voire même toute vraisemblance, à cette camp
rois de l'Orient contre les cinq roitelets de la me
tinienne, une étude pénétrante du P. de Vau
démontré le caractère, le but, la date générale, su
vraisemblance historique, encore qu'il demeure p
cile de la rattacher pař des éléments certains
l'époque.
Cette époque, c'est le premier quart du deuxième millénaire, date
générale des grands mouvements de peuples qui modifièrent si profon-
dément la situation politique et l'ethnographie de la Syrie-Palestine.
Les curieux documents hiéroglyphiques dits « Textes d'exécration »
ont mis en lumière que depuis la fin de la XIIe dynastie pharaonique,
autour de 1900, la puissance de l'Égypte était en déclin et sa suze-
raineté sur la Palestine devenait de plus en plus nominale. Ce fut
d'abord au projit des yfluences mésopotamiennes ; mais bientôt elles
furent elles-mêmes refoulées par la fondation des royaumes Amorrhéens
dans lá región du Moyen Euphrate, tandis que de puissantes vagues
d'immigrants venus du Nord faisaient déferler sur les cantons méri-
dionaux de Canaan des contingents ethniques nouveaux. La migra-
tion d'Abraham et de son clan, que la tradition biblique rattache
ethniquement aux Araméens, paraît bien avoir été contemporaine
des envahisseurs Hyksos qui mirent leur empreinte sur la culture
palestinienne dès le milieu du xixe siècle, avant de pénétrer jusqu'au
Delta et d'asservir l'Égypte, un siècle plus tard. C'est donc vers 1850
comme date moyenne qu'on peut avec beaucoup de vraisemblance
assigner les débuts de la sédentarisation d'Abraham en Canaan.
Il venait de dresser ses tentes à Mambré et ^'y ériger un autel à
lahvé, quand il apprit le raid des monarques orientaux contre la
Pentapole et le désastre de son neveu Lot emmené captif avec sa
famille et tous ses biens. « Il rassemble les hommes de son clan, fait
appel à ses alliés, les Amorrhéens d'Hébron et se jette sur la trace des
ravisseurs. Il les surprend la nuit près de Dan, les poursuit jusque vers
Damas et ramène les prisonniers (2). » Sur le chemin de son retour se
place la rencontre avec Melchisédech, l'épisode important »sur lequel
on se propose de retenir l'attention. Le récit de la Genèse dit :

(1) RB ., 1948, p. 326 ss., au cours de sa monographie sur Les Patriarches hébreux et les
découvertes modernes.
(2) De Vaux, RB 1948, p. 327.

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362 REVUE BIBLIQUE.

xiv, 17 Quand Abram revint après avoir


étaient avec lui, le roi de Sodome alla à sa rencontre dans la Vallée de
Shawé (c'est la Vallée au Roi). 18Melchisédech, roi de Shalem, apporta
du pain et du vin; il était prêtre du Très-Haut. 19I1 prononça cette
bénédiction :
« Béni soit Abraham par le Dieu Très-Haut qui créa ciel et terre,
20 et béni soit le Dieu Très- Haut qui a livré tes ennemis entre tes
mains. » 21 Abram lui donña la dîme de tout (1).

Parti de son campement de Mambré sur les traces des rois qui
remontaient la vallée du Jourdain, Abraham vainqueur et revenant
sur ses pas avec le butin et les captifs récupérés suivait naturellement
en sens inverse la même voie, plutôt que d'emprunter lit route de crête.
En aval de Jéricho, il devait abandonner le Ghôr et, pour s'acheminer
vers Mambré, suivre l'une ou l'autre des routes antiques aboutissant
à Jérusalem et de là descendant au Sud par la grande artère faîtière.
La plus méridionale de ces routes, celle dont la ligne marquera plus
tard approximativement la limite entre les tribus de Benjamin et de
Juda, l'amenait à la fontaine de Rogel, dans sette mystérieuse vallée
de Šaweh où le roi de Sodome, pressé de récupérer ses biens, accourait
au-devant de lui, tandis que le roi de Salem l'accueillait avec des
présents et le comblait des bénédictions du dieu Très-Haut dont il
était prêtre. Plutôt que de spéculer sur d'hypothétiques combinaisons
d'itinéraire et /des rapprochements onomastiques fallacieux pour
situer cette ville royale de Salem et son sanctuaire d'El Ëlyôn quelque
part dans la haute vallée du Jourdain ou dans le voisinage immédiat
du Garizim, quitte à ne savoir que faire de la vallée de Šaweh, mieux
vaut examiner franchement le texte dans la perspective archaïque
suggérée par sa teneur même.
A commencer par l'énigmatique vallée où se localise la rencontre,
on remarquera que Šaweh rw, est un vieux mot qui figure unique-
ment dans ce chapitré de la Genèse ff9 5 et 17, et que l'expression a
provoqué la glose « c'est la vallée du Roi ». Il est par trop arbitraire
d'imaginer avec H. Wincklèr une correction de «m en mw, transcrip-
tion théorique de l'assyrien Sarri , « du roi » (2), tandis que par son
etymologie le terme signifie « lieu plat, large vallée ». Glosé d'abord
judicieusement en marge par poy « plaine, large vallée », l'insertion
ultérieure de la glose dans le texte a produit la leçon redondante t/)v

(1) Traduction de Vaux, dans la Bible de Jérusalem .


(2) Winckler, Geschichte Israels , II, p. 28. - M. H. S. Nyberg (ARW.t XXXV, 1938,
p. 360 ss.), se persuade au contraire que la « Vallée de Šaweh » doit s'identifier avec la « vallée
de Hinnom, que le culte de Moloch devait rendre si célèbre dans l'ère israélite. Son hypothèse
•est fort précaire.

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ABRAHAM A JÉRUSALEM. 363

xoiXáSa T7]v Zaúyjv, dont le second élément, de


été pris pour un nom propre entraînant une no
catrica : « c'est la Vallée du Roi », qui ramène en fi
originel de Saweh ham-Mélèk . Cette vallée du R
cation topographique a un répondant précis dans la
Mélek , où Absalom fit, beaucoup plus tard, éri
massébah ou sťele funéraire commémorative (1
cette « plaine du Roi », ne soit pas localisée plus
précédente, il n'est cependant guère douteux qu'ell
aux abords.de Jérusalem, où flotte toujours la
« Cippe d' Absalom » que Josephe se croyait en me
une Vallée du Roi à deux stades de Jérusalem (2)
son autorité concernant la détermination archéolog
d' Absalom, l'historien juif mérite d'autant mieux
tion de sa « plaine du Roi » avec le site qu'il attr
primitive sur la plate-forme de la grande colline o
près exactement à la distance indiquée, à l'orient, l
des trois vallées Cedron, JTyropœon, er-Rabâby
réalité une plaine ou une large vallée, jadis agrém
dins du Roi », sans parler d'une « piscine du Ro
l'antique appellation de cette plaine du Roi à Jé
ainsi d'y référer celle que mentionne le récit de la
Il serait manifestement très hasardeux de préten
suggestion par le fait que le roi de Sodome vint en
d'Abraham, au lieu de se porter à sa rencontre
vallée du Jourdain, ou d'aller l'attendre à son camp
Mais le rôle de Melchiséd^ch est de nature à situer cette rencontre dans
un cadre singulièrement plus concret, en corroborant l'association de
la Vallée du Roi à Jérusalem. Aussi bien ce roi de Shalem dont le
territoire est le théâtre de la rencontre, à laquelle il va participer
de façon prépondérante, est-il un personnage de grande marque,
prince de la contrée et prêtre ďEl Elyôn, le « dieu Très-Haut »; sa
métropole a donc toute chance de n'être pas une localité plus ou moins
mesquine dont le vocable pourrait être évoqué par quelque toponyme
comme Salim dans la région orientale de l'antique Sichern; et ce
(1) II Sam. xvii, 18. Cf. Dhorme, in loc. (p. 398).
(2) Antiq. jud., VII, x8.
(3) II Rois , xxv, 4 ' Jér. xxxix, 4; Néh. III, 15, cf. II, 14. A la lin du ive s. de notre ère.
S. Jérôme pouvait écrire : (Vallis) filiorum- Ennom ilium locum significai qui Silbe fontibus
irrigatur , et est amœnus atque nemorosus , hodieque hortorum praebet delirias (In Jér. vii, 30;
PL., XXIV, col. 735). Voir Jérusalem antique , pl. v, où l'on constatera que les jardins pros-
pèrent encore de nos jours en cette région. Sur l'identification de la « vallée de Šaweh » avec
la « vallée de la Vision », voir Abel, Gèo gr. Pal., 1/403.

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364 REVUE BIBLIQUE.

moyennant la substitution courante


Sous cette forme Yerousalem , tendanc
par les massorètes, dont l'exacte inte
nom implique le sens incontestable d
que soit la nuance grammaticale de l
est une dérivation de ¡TT» « jeter les fon
état construit (1), soit au contraire trai
rant que le parfait préposé au nom div
tion des noms propres archaïques, M. A
à interpréter Yerousalem sous l'aspec
c'est-à-vdire qu'il maintienne en existe
ment de la ville dont il est le créateur
Il va de soi que l'auteur inspiré don
pouvait employer tel quel un vocab
à la»Ville Sainte d'Israël une origine
éliminer un concept malsonnant, il
l'action du dieu et de conserver son
dans une perspective correspondant
croyance patriarcale, en attendant l
du symbolisme religieux israélite
l'élément qui définissait sa relation a
amorphe et Melchisédech son roi, p^
le prêtre de sa ^divinité tutélaire, fu
dieu Très-Haut, créateur du -ciel et
tive qui faisait tout bonnement de Š
dieu Très-Haut, rien ne s'opposait à
par assimilation à son propre dieu an
tagnard », ou le « dieu des montagnes
définitive avec Y El Elyôn équivalent
Ce vocable n'est d'ailleurs pas lui-m
(1) Cf. J. Lewy, RHR ., CX, 1934, p. 61.
(2) Vincent, Les noms de Jérusalem ; Memnon,
JPOS., VIII, 1928, p. 248.
(3) Albright, JPOS., XV, 1935, p. 218, n° 78.
(4) Quand Dieu se manifeste à Abraham, c'est sous le nom d El Sadday ( Gen. xvii, 1)
Jacob en invoque spécialement la protection sur ses fils (Gen. xliii, 14 et déclare au surplus
qu'il en a reçu les promesses de prospérité future dans la vision de Bethel (Gen. xlviii, 3 ss.).
Enfin dans Ex. vi, 2 s., Dieu lui-même avertit Moïse qu'il s'est révélé aux Patriarches comme
El Šadday, jamais au contraire sous le nom de Iahvé. La nature de ce i-ni? « dieu
des montagnes » qui fut, jusqu'après la révélation faite à Moïse (Ex, m, 14 s.), le « dieu des
pères », a été brillamment élucidée par Albright, JBL., LIV, 1935, p. 180-193 et 204. On se
souvient qu'au ixe siècle encore les Syriens considéraient le dieu d'Israël~comme un « dieu
des montagnes » (I Rois , xx, 23, 28^.
(5) "jYHy IN n'est qu'un succédané du dieu El, comme l'a demontre Nyberg, ARW ., 1938,
p. 334 ss. Cf. Lewy, RHR., 1934, p. 54 ss. Lagrange. ÉRS *, p. 72, 422, 427.

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ABRAHAM A JÉRUSALEM. 365

phique, mais l'expression d'un ,état de bien-être in


tion suréminente qui ne saurait être directeme
site. Nul n'ignore plus aujourd'hui que, suivant
la haute antiquité orientale, une ville doit son o
quelque manifestation expresse de la volonté ou
sence d'un Dieu. Or non seulement Salem est désormais bien connu
comme une divinité de très haut lignage, dans le panthéon ouest-
sémitique surtout (1), mais on a la preuve péremptoire que dans le cou-
rant du xive siècle, à l'époque d'el-Amarna, ce dieu possédait « dans
la ^ontrée de Jérusalem » un temple dit Beth Sulmãn , d'où la métro-
pole tirait son nom (2).
D'autres découvertes épigraphiques reportent maintenant à l'aurore
du IIe millénaire, soit au bas mot un siècle et demi avant Abraham
et Melchisédech, l'attestation du nom « Jérusalem ». Dans les textes
magiques dits « textes d'exécration » intervient une métropole cana-
néenne appelée Iwšlmm. Sous cette transcription obscure à première
vue, les linguistes qualifiés n'hésitent plus à reconnaître l'équivalent
concret du vocable cananéen Urušalim , avec désinence casuelle ou
mimation, à moins que la finale m du radical n'ait entraîné l'assimi-
lation de la liquide l pénultième (3). D'après M. P. Montet (4), dans le
groupe initial la lettre ] doit prendre le son r au lieu de a et la
seconde s'intervertir par métathèse< aboutissant à ur , normalement
transcrit Uršalem . Ne pourrait-on concevoir que le scribe égyptien
ait tout bonnement écrit Rušlem-Rušalem , en négligeant l'élément
initial pris pour une légère aspiration euphonique? De toute manière
cette graphie égyptienne antique se ramène à Yerušalem , abttttT».
De ces remarques il re&sort avec évidence que Salem tout court ne
(1) Voir Julius Lewy, RHR., GX, 1934, p. 62 s.; H. S. Nyberg, ARW., XXXV, 1938,
p. 352 s. L'un et l'autre rappellent son intervention dans le poème épique phénicien de « La
naissance des dieux gracieux et beaux » à Eâs Šamrā; cf. Virolleaud, Syria, XIV, 1933,
p. 128 ss., où les gémeaux Sahar et Salem sont fils du dieu El.
(2) On en doit la démonstration à J. Lewy, JBL., LIX, 1940, p. 519 ss. D'après une
lettre d"Abd-Hiba, roi de Jérusalem, au pharaon ( el-Amarna , n° 290, 11. 14 ss.), « la capitale
de la contrée de Jérusalem, dont le nom est Bit Sulmāni,... a fait défection », pour se joindre
aux insurgés. Il est donc manifeste que dans la première moitié du xive siècle, non seulement
il existait à Jérusalem un sanctuaire national de Sulmãn, mais que le nom de ce temple
s'appliquait à toute la région occupée par ce clan cananéen. C'est le répondant exact de Beth
Yahvé désignant non plus le Temple de Jérusalem devenue métropole israélite, mais tout le
pays d'Israël, dans des textes comme Os. viii, 1 ; ix, 8, 15. - Šulmān est une simple nuance
linguistique de Šālim = Šálem , avec le suffixe - an (um). Lewy déduit des influences pré-
hourriennes dans l'onomasti.que de Nouzi que la forme Sulmdnu est caractéristique de la
seconde moitié du IIe millénaire (op. /., p. 522^. C'est par conséquent Salim = Salem qui
demeure l'authentique appellation primitive du dieu cananéen de Jérusalem.
(3) Voir les indications bibliographiques utiles, au sujet de ces textes dans De Vaux, RB .,
1946, p. 341. Jérusalem est mentionnée dans les documents Sethe e 27-28 et / 18, dans les
documents Posener E 45, avec des variantes insignifiantes.
(4) Cité par M. R. Dussaud, Syria , VIII, 1927, p. 229 s.

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366 REVUE BIBLIQUE.

fut jamais le nom de la ville dont M


laquelle il accueillit Abraham. Bie
toponymique dans une pařonomase p
plus tard dans les etymologies fanta
désignait essentiellement le caractèr
fondation et séjour terrestre du gran
d'hui nul ne se méprend sur l'identi
il est à croire que le rédacteur du c
rait l'appeHatif Salem comme l'expr
Yeroušalem. On laissait ainsi dans l'o
promise à de si glorieuses destinées
était de la sorte associée dès l'époque
élu, bien des siècles avant qu'elle en
Ville Sainte de Iahvé. Placé dans cet
de représenter un fait divers parm
C'est le premier contact d'Abraham
chisédech l'accueille avec des présen
Les présents de pain et de vin étaient
pour une troupe de quelques centain
cuter un raid militaire exténuant;
suite la plus impressionnante porté
gieuse du monde. En retour de ses
son dieu Très- Haut, créateur du ciel
la dîme de tout son butin.
Une autre fois encore, si je ne me trompe, le Patriarche devait avoir
avec Jérusalem un contact particulièrement mémorable.

II. - Le sacrifice d'Isaac ( Gen. xxii, 1-19 ).

A un moment et dans un lieu qui ne sont pas précisés, Abraham


reçoit de Dieu l'ordre que voici :
a« Prends ton ills, ton unique, que tu chéris, Isaac, et va-t'en au pays de
Moryya, et là tu l'offriras en holocauste sur une montagne que je t'in-
diquerai. » 8 Abraham se leva tôt, sella son âne et prit avec lui deux de
ses serviteurs et son fils Isaac. Il fendit le bois de l'holocauste et se mit
en route pour l'endroit que Dieu lui avait dit. 4 Le troisième jour, Abraham
levant les yeux vit l'endroit dei loin. 6 Abraham dit à ses serviteurs :
« Demeurez ici avec l'âne. Moi et l'enfant nous irons jusque là-bas, nous
ferons nos dévotions et nous reviendrons vers vous. »
•Abraham prit le bois de l'holocauste et le chargea sur son fils Isaac. Lui-

(1) Antiq. I, X*, § 180 ; VII, iii2, § 67 ; Guerre VI, x1, § 438. Ces étymologies étaient qualifiées
d' « absurdités » par S. Jérôme ( ep . lxxiii, 1-PL. XXII, 680) et de « calembourgs » par Th. Rei-
hàch (Textes... relatifs au judaïsme , p. 303, n° 2).

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ABRAHAM A JÉRUSALEM. 367

même prit en main le feu et le couteau et ils s'en allèr


ensemble. 7 Isaac s'adressa à son père Abraham et dit
ILrépondit : « Oui, mon" fils ! » Eh bien, reprit-il, voilà l
mais où est l'agneau pour l'holocauste?
8 Abraham répondit : « C'est Dieu qui pourvoira à l'ag
causte, mon fils » et ils s'en allèrent tous deux ensem
furent arrivés à l'endroit que Dieu lui avait indiqué, A
l'autel et disposa le bois, puis il lia son fils Isaac et le
par-dessus le bois. 10 Abraham étendit la main pour sa
immoler son fils... (1).

Mais à ce moment « l'ange de Yahvé » arrête le bra


Un bélier empêtré par ses cornes dans un buisson se
point pour servir à l'holocauste et le Patriarche donne
manifestation divine un nom qui vise à en perpétuer le
qui se dérobe à l'analyse : lahve irčéh « Iahvé pourv
qu'on dit aujourd'hui : « Sur la montagne Iahvé poņ
Il faudrait plaindre le lecteur qui ne serait pas sensib
simplicité comme à la grandeur pathétique de ce réc
Il faut néanmoins reconnaître l'impossibilité d'en extra
tration que la montagne portait dès lors le nom
qu'Abraham interprétait normalement ce vocable a
variées. Et pas davantage ne saurait-on clairement d
cation donnée par Abraham le nom Moriah devenu
suite. Car dans sa réponse evasive à la question trag
au sujet de la victime : « Dieu y pourvoit », qu'on pourr
entendre au futur : « Dieu y pourvoira, ou verra lui-mêm
l'expression ire1 eh lõ ne correspond guère au nom final
plus qu'au proverbe dérivé de l'épisode : « sur la
pourvoit, ou pourvoira », si tant est qu'on n'envisa
plus ou moins arbitraire : « Iahvé voit, ou sera vu »
Dans l'ordre que Dieu donne au Patriarche, la mont
n'est pas explicitement nommée, mais localisée, d'après
rétique, « dans le pays du Moriah ». Une telle désign
à fait insolite s'il en fallait déduire quę cette contrée ti
vocable d'une de ses montagnes ; áussi les LXX ont-il
ham- Moriah par « la montrée élevée, ou montagneuse
beaucoup plus suggestif ¡ la version syriaque a tradu
(1) Traduction De Vaux, dans la Bible de Jérusalem .
(2) On peut lire dans les commentateurs de la Genèse, en particulier da
1910, p. 327-331, et Procksch, Die Genesis i8, 1924, p. 313-321, l'un e
critique judicieuse et très informée, l'ample discussion de ce problème
point de vue littéraire et topographique. Il n'a pas évolué depuis lors v
adéquate:
(3) Dieu envoie Abraham elç t9jv y/jv rř)v

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368 REVUE BIBLIQUE.

Amorrhéens », qu'il suffît de transp


pour rendre le texte parfaitement in
l'onomastique des textes égyptiens
Palestine dès le xixe siècle, y voisi
même assez souvent confondus ave
ordinairement ils leur soient opposés
les Cananéens au contraire dans les terres basses du littoral méditer-
ranéen et des grandes vallées intérieures. Il s'agissait au surplus de
deux groupes de populations sémitiques successivement émigrées dans
le pays à de longs siècles d'intervalle, et la confusion résulte surtout
du fait que leurs désignations s'interchangent parfois dans la Bible.
Il semble que dans le cycle élohiste le vocable « Amorrhéens » ait été
préféré pour les peuples dits « Cananéens » dans le cycle jahviste (1).
Le récit de la Genèse qui nous occupe dérivant clairement du groupe
documentaire élohiste, il est en conséquence très naturel d'y trouver
la mention des Amorrhéens dans le haut pays palestinien, puisque
l'histoire informée par les découvertes contemporaines et les progrès
de la linguistique fournit la preuve qu'ils y étaient installés avant la
migration araméenne des Patriarches.
Reste à examiner vers quelle région montagneuse amorrhéenne
l'ordre divin achemine Abraham pour y accomplir un acte d'aussi
grande importance religieuse que l'immolation de ce fils unique mira-
culeusement octroyé naguère à sa vieillesse comme garantie d'une
postérité sans nombre. Le sacrifi/e pouvait, à coup sûr, être aisément
accompli n'importe où, s'il ne s'agissait que de mettre à l'épreuve la
foi du Patriarche et son entier abandon aux volontés divines. Le
déplacement lointain qui lui est prescrit et qui lui impose uïi tel surcroî
de souffrance intime a nécessairement quelque raison d'être dans
l'intention de Dieu,: intention que révélera peut-être la détermination
du site envisagé pour ce tragique holocauste.
La difficulté d'une telle détermination commence au point de départ
puisque le récit ne spécifie pas en quel endroit résidait Abraham quand
l'ordre divin lui fut notifié. Après l'incident pastoral qui se termin
par l'alliance avec Abimélek au puits de Bersabée, tandis que le ro
de Gérar et le chef de son armée retournent « au pays des Philistins »,
« Abraham planta un tamaris à Bersabée et il y invoqua Iahvé, Dieu
d'Éternité » : mention précieuse qui indique la fondation d'un sanc

ii) Sur la relation entre Cananéens et Amorrhéens dans la documentation littéraire


ancienne, voir la récente synthèse publiée par le P. De Vaux, RB., 1946, p. 336 ss. Cf. Abe
Géogr. Pal., II, 1938, p. 1-42 : Le peuplement ďAmourrou et de Canaan au deuxième mill
naire.

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ABRAHAM A JÉRUSALEM. 369

tuaire. En guise de conclusion il est dit : « Abraham


au pays des Philistins » (1). Rien ne permettrait,- e
puter la durée de ce long habitat en des campem
conséquent le point où s'inaugura le voyage pres
d'Isaac, si l'on n'était apparemment en droit de
d'après la conclusion très explicite du mémor
l'immolation substituée à Isaac^
19 Abraham revint vers ses serviteurs et ils se mirent en route ensemble
pour Bersabée. Abraham résida à Bersabée.

Il devient ainsi très vraisemblable qu'ils étaient partis de là, ou de


quelque campement des alentours.
La durée du voyage ne peut évidemment fournir qu'une indica-
tion approximative. Les exégètes l'ont exploitée dans des sens fort
divers, pour conduire Abraham bien au delà de Jérusalem, jusque
dans la région de' Sichern par exemple, c'est-à-dire jusqu'à ce « lieu
saint de Sichern, au chêne de Môré » où le Patriarche avait construit
un autel après la première apparition de Iahvé quand il arrivait au
pays de Canaan (2). Vingt-cinq ans d'expérience personnelle des
voyages en Palestine avant l'ère de l'automobile et des belles routes
mącadamisees me donnent la conviction qu'une petite caravane équi-
pée comme celle du Patriarche, d'après Gen . xxii, 3, ne pouvait réaliser
plus de 35 kilomètres en moyenne par étape journalière. Entre Jéru-
salem et Bersabée la distance de 80 kilomètres à vol d'oiseau n'eût
été que fort difficilement couverte en deux étapes, pour peu surtout
que le campement de départ ait été distant du site actuel de Bersabée.
Il est donc tout àvfait normal que le but ne se soit révélé qu'après une
please plus ou moins courte de la troisième journée. Quand ón quitte
la plaine basse où commence le Négeb autour de Bersabée en direc-
tion du Nord, on atteint promptement les rampes méridionales du
massif montagneux judéen, qui culmine à presque 1000 mètres dans
la région de Halhoul à courte distance au N.-O. d'Hébron et fléchit
modérément jusqu'à Jérusalem. Suivant la terminologie biblique, c'est
ha-Har « la montagne », y) opeivÝ), correspondant bien dès lors à la
région impliquée par l'ordre divin (3).
On objecte, il est vrai, qu'aux regards d'un voyageur arrivant du

(1) Gen., xxi, 32-34. L'inviasion^philistine s'étant produite seulement à la fin du xiii« s.,
il est manifeste que cette dénomination de « pays des Philistins » émane du rédacteur et
remplace, dans la source antique, t le pays du Négeb » où Abraham avait précédemment
séjourné : Gen. xx, 1.
(2) Gen. xii, 6 s.
(3) Voir Abel, Géogr. Pal., I, 371.
REVUE BIBLIQUE. 24

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370 REVUE BIBLIQUE.

Sud par la route moderne de crête, J.ér


montagne. Elle ne se détache qu'assez
neufs et la croupe allongée de sa coll
plus altière du Mont des Oliviers, Rie
çonner le site de la ville antique, ni celu
autrement dès qu'on fait état d'une v
abandonnait l'arête faîtière à l'orien
djebel Abou Thôr pour s'acheminer v
l'escarpement de Vou.er-Rabâby . De l'e
toire d'Abou Thôr, avant de franchir
avait sous les yeux, plus haut que la c
reçu naguère les bénédictions du Trè
glorieuse, cette montagne que Pélection
destinées (1). Montagne de silhouet
combien émouvante aux regards et au
là l'autel désigné pour son tragique sa
C'est bien la même au surplus qui, dev
devait prendre plus tard une extraor
visions prophétiques (2). L'adaptation
que possible. Deux journées de march
des environs de Bersabée à Bethléem,
fortune à l'entrée de la Beqďah . Au m
on venait de reprendre la marche, le bu
ment révélé. Laissant au bord du rav
ses serviteurs, Abraham avait mis su
destiné à Je consumer en holocauste
dans une muette anxiété. Se peut-il im
en sa laconique simplicité : la questio
réponse douloureusement résignée du p
le bras paternel déjà levé pour le coup f
par l'intervention de 1' « Ange de Iah
Quelle que soit toujours la difficulté d
du vocable Moriah , sa relation avec Jér
du Temple résulte avec la meilleure v
Genèse concernant le sacrifice d'Isaac
se méprendre sur la nature de cette vr
sur les détails concrets du récit, mais co
ment par le caractère divin de ce récit,

(1) Voir Jérusalem antique , pl. v.


(2) Cf. Is. u, 2 ; Ez. xl, 2, pour ne rien dire des hy
du Temple dans la tradition juive.

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ABRAHAM A JÉRUSALEM. 371

tout récit biblique à un ordre religieux surnaturel,


figures plus ou moins claires dans l'Ancien Testa
la pleine lumière de la Révélation évangélique. La tr
nJa pas eu la moindre hésitation à reconnaître dans
vers l'autel où il devait être immolé en portant sur
qui servirait à le consumer en holocauste, la figure
gibet où, il serait crucifié sur le Calvaire. Combie
expressive, si le theątre du sacrifice est dans le
en cette même ville de Jérusalem élue de Dieu p
prédilection parmi les hommes!
C'est au surplus la Bible elle-même qui requiert
de la montagne où fut préparé le sacrifice d'Isaac av
ment du Temple. Sept à huit siècles plus tard
d'Abraham est devenue une nation gouvernée pa
la royauté dans l'antique métropole cananéenne
roi-prêtre lui aussi figure anticipée de N.-S. Jésus-C
tion nouvelle de 1' « Ange de Iahvé » consacre une
où Dieu veut être adoré par son peuple (1); et qua
le monumental sanctuaire, Fauteur du Livre des C
qu'il l'établit à Jérusalem, sur ce « Mont du Mo
indiqué par Iahvé à David son père » (2). Par-dess
phanie renouvelée aux jours de David, le vocable
évoquer le souvenir sublime du Sacrifice d'Isaac
Interprété dans la perspective où l'on vient d'es
le double épisode si marquant dans la vie d'Abrah
tageuses précisions topographiques. Mais il prend
plus haute dans l'économie du plan divin, et le g
Patriarche ancêtre du peuple élu- auréole, depui
révélation, Jérusalem la Ville Sainte d'Iôraël et de

L.- H. Vincent, 0. P.
(1) II Sam . xxiv, 16-25; I Chron. xxi, 15-27; cf. xxii, 1.
(2) II Chron. ni, 1. Il est remarquable que les LXX ont traduit
'Apopsta, leçon bizarre où se reflète avec assez d'évidence le vo
« des Amorrhéens », par quoi la version syriaque avait rendu le M
conçoit aisément que dans la fixation massorétique du texte on s
disparaître cette mention du peuple païen qui aurait primitivemen
du sanctuaire national et de chercher à la remplacer par le dicton
pour nous. Le tò Mtopwv 5poç de Josèphe, qui glose platement l'ad
( Antiq ., I, xiii1, § 224^, répercute l'ambiguïté du vocable massor
par Antiq., VII, xiii4, § 333, que de son temps cette montagne
devait porter le Temple. On peut voir dans Dalman, Jerusalem Ge
documentation de la tradition ultérieure dans la littérature rabb
portée pour notre enquête.

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