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Ce document explique le fonctionnement des banques, en mettant l'accent sur la création monétaire à travers les dépôts et les crédits. Il détaille comment les banques transforment les dépôts à court terme en crédits à long terme, tout en gérant les risques associés. Enfin, il aborde le rôle des banques sur le marché interbancaire et leur contribution au financement des entreprises.

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Ce document explique le fonctionnement des banques, en mettant l'accent sur la création monétaire à travers les dépôts et les crédits. Il détaille comment les banques transforment les dépôts à court terme en crédits à long terme, tout en gérant les risques associés. Enfin, il aborde le rôle des banques sur le marché interbancaire et leur contribution au financement des entreprises.

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I. La banque comment ça marche ?

La banque est une activité souvent mal comprise. En effet le banquier ne


fait pas commerce d’un bien physique, mais d’argent. Ce dossier vise à
donner plus de précisions sur l’activité bancaire et le commerce de
l’argent.
La banque et la création monétaire
Derrière les guichets des banques, se cache le mystère de
la transformation de dépôts à court terme en crédits à long terme et de
la création monétaire.
Comment peut-on créer de la monnaie « ex nihilo » et, quitte à en créer,
pourquoi ne pas en créer sans limites ?

II. Dépôts, crédits et création monétaire


Les banques collectent les dépôts, gèrent les moyens de paiement du
public et accordent des crédits aux entreprises et aux particuliers. C’est
par l’octroi de ces crédits que se réalise l’essentiel de la création
monétaire. Mais au fait comment ça marche ?
Le passif d’une banque (ses ressources)
De quoi est composé le passif d’une banque ?
Soit la banque Lafinancepourtous. Comme n’importe quelle entreprise,
elle dispose d’un capital permanent, ou fonds propres, constitué
par des actions qu’elle a émises et des bénéfices qu’elle met en
réserve. Elle dispose également des ressources correspondant
aux obligations et autres titres financiers souscrits par les
investisseurs.
Mais une bonne partie des ressources courantes de la banque est
constituée par les dépôts de la clientèle. Ces dépôts collectés par les
banques constituent une dette à l’égard des déposants. Les dépôts sont
liquides ou quasi liquides (à vue ou à terme). Ils sont effectués par
des particuliers, des entreprises, des associations, des collectivités
publiques.
Les dépôts, comment ça marche ?
La banque est le caissier de ses clients. La collecte des dépôts
implique que la banque exécute les ordres de paiement et
d’encaissement de ses clients. Les paiements effectués par les clients
de la banque Lafinancepourtous réduisent les dépôts auprès de cette
banque et donc ses ressources. Ils augmentent les dépôts de
clients d’autres banques à qui sont versés ces paiements et donc
également les ressources courantes de ces banques.
Ils peuvent aussi ne pas avoir d’influence sur les ressources de la
banque Lafinancepourtous si le paiement est effectué à un client de cette
même banque. Et inversement en cas d’encaissement de clients de la
banque Lafinancepourtous.
Chaque jour, chaque banque fait le bilan des paiements effectués par
ses clients. Et les banques échangent les paiements qui correspondent à
des mouvements de fonds de l’une vers l’autre. Elles n’ont plus à payer
entre elles que le solde net des mouvements qui peut être selon les cas
dû ou à recevoir.
C’est ce qu’on appelle la « compensation » (clearing en anglais),
organisée sous l’égide de la banque centrale dans une chambre de
compensation dont sont membres les banques et les institutions
financières autorisées.
Compensation
Au quotidien, il nous arrive souvent d’avoir recours à un mécanisme de
compensation pour faire nos comptes avec des amis après des
vacances, une fête ou au sein d’une colocation par exemple. Ce n’est
que le solde, positif ou négatif selon les cas, qui fait l’objet d’un échange
financier. C’est ce qu’on appelle une compensation.
Pour les banques qui doivent gérer les milliers de transactions
financières de leurs clients, c’est la chambre de compensation, gérée par
le système STET et sous contrôle de la Banque de France, qui organise
le mécanisme de compensation.

Au total, ce qui caractérise ces ressources constituées par les dépôts de


ses clients, c’est qu’elles sont toujours disponibles ou presque pour
les clients. Ce sont des actifs liquides. Et en même temps, ce sont
en moyenne et en principe des ressources relativement stables, une
fois les compensations entre paiements et encaissements effectuées.

Les actifs (les emplois) de la banque


La banque prête de l’argent à qui en a besoin pour financer sa trésorerie
ou ses projets.

Caractéristiques des crédits


 En prêtant, la banque prend toujours un risque : celui de ne pas
être remboursé. Cela dépend des revenus futurs de l’emprunteur. Il
y a donc un pari sur l’avenir.
 Les prêts sur lesquels les emprunteurs paient un intérêt peuvent
être remboursés en une fois s’il s’agit de petites sommes. Ou bien
ils sont remboursés petit à petit en fonction de la longueur du prêt
et de son montant (par amortissements successifs).
 Pour se protéger contre les risques, la banque prend des
garanties : elle exige, en cas de non-remboursement, qui
constituerait pour elle une dévalorisation de son actif et une perte
sèche, de pouvoir vendre un bien qui est mis en garantie ou d’avoir
l’assurance que quelqu’un d’autre remboursera à la place de
l’emprunteur (notion d’hypothèque et de caution).

La banque doit pouvoir faire face à ses engagements


Les dépôts collectés par les banques sont donc liquides à court terme,
alors que les prêts qu’elles accordent sont à plus long terme et illiquides.
On dit que les banques font de la transformation de maturités.
Comme une banque doit faire face à ses engagements, elle doit
gérer cette asymétrie entre l’actif et le passif de son bilan en ayant
continuellement les ressources suffisantes pour faire face aux
décaissements sur les dépôts de ses clients. S’ajoutent les risques pris
sur les crédits qui peuvent se traduire en pertes sèches, correspondant
au montant du capital non remboursé, beaucoup plus importantes que
les bénéfices obtenus d’un emprunt remboursé.
La banque est à la source de la création monétaire
Création monétaire : une simple écriture
En accordant un crédit, la banque crédite du même montant le compte
de dépôt de l’emprunteur. Elle réalise pour cela, une simple écriture
comptable. La banque vient de créer de la monnaie.
La monnaie est constituée des pièces qui sont produites par la Monnaie
de Paris, des billets (appelés monnaie fiduciaire), fabriqués par la
Banque de France. Enfin, les écritures sur les comptes bancaires
constituent la grande majorité (plus de 90 %) de la monnaie en
circulation, on parle de monnaie scripturale. La monnaie est donc pour
la plus grande partie créée à l’initiative des banques quand elles
répondent au besoin de financement de leurs clients.
La monnaie est constituée des pièces qui sont produites par la Monnaie
de Paris, des billets (appelés monnaie fiduciaire), fabriqués par la
Banque de France. Enfin, les écritures sur les comptes bancaires
constituent la grande majorité (plus de 90 %) de la monnaie en
circulation, on parle de monnaie scripturale. La monnaie est donc pour
la plus grande partie créée à l’initiative des banques quand elles
répondent au besoin de financement de leurs clients.
Une fois crédité sur son compte, l’emprunteur pourra l’utiliser pour payer
ses fournisseurs ou le bien qu’il souhaite acheter grâce au crédit. On dit
alors que « les crédits font les dépôts ».
Création monétaire
L’un des principaux rôles de la monnaie, prise sous toutes ses formes
(billets, pièces, comptes courants), est de servir d’intermédiaire aux
échanges entre les agents économiques.
Dès lors, il est important que la quantité de monnaie (ou le stock de
monnaie) en circulation dans l’économie soit suffisante pour permettre
le bon fonctionnement du système économique sans être excessive
(dérive inflationniste).
Or, si le stock de monnaie en circulation dans l’économie demeurait
constant, cela empêcherait les échanges entre les agents économiques
de se développer car une partie de la demande en provenance des
consommateurs serait contrainte par le manque de monnaie. De fait,
l’offre serait elle-même contrainte par des perspectives de débouchés
restreintes et la croissance économique en pâtirait.
Il est donc important que le stock de monnaie en circulation puisse
progresser en liaison avec les besoins de financement des agents
économiques. Dans ce contexte, la création monétaire revêt une
importance capitale.
On parle de création monétaire car il s’agit d’un processus qui se traduit
par un accroissement du stock de monnaie existant, et donc
littéralement par la création de monnaie qui n’existait pas au préalable.

Le remboursement du crédit aboutira de façon symétrique à une


destruction de la monnaie créée.

Tous les crédits ne donnent pas lieu à de la création monétaire


Lorsque des établissements financiers spécialisés (par exemple
spécialisé dans le crédit à la consommation), qui ne sont pas habilités à
recevoir des dépôts accordent un crédit, ils ne peuvent le faire que parce
qu’ils sont préalablement financés et non pas en créant de la
monnaie. Seules les banques qui gèrent les dépôts ont le pouvoir de
création monétaire.
Les banques peuvent-elles prêter sans limites ?
Puisque la banque peut créer de la monnaie d’une simple écriture, qu’est
ce qui l’empêcherait de prêter sans limite ?
Quand une banque A octroi un crédit à un client en créant de la monnaie,
la dépense qu’il va effectuer peut atterrir sur un compte d’un ménage ou
d’une entreprise qui n’est pas dans la banque A, mais dans la banque B.
La banque B voit donc son passif augmenter, alors que son actif n’a pas
changé. Pour que B accepte cette nouvelle dette, elle demande à A de
lui fournir un actif de valeur équivalente, sous forme de réserves à
banque centrale. Ces réserves ne sont pas créées par les banques,
mais par la banque centrale seulement, qui sert ainsi de force de rappel.
Le pouvoir de création monétaire n’est donc pas illimité. La banque
prêteuse doit disposer de monnaie banque centrale, qui lui sera
demandé par les autres banques lorsque ses clients utiliseront l’argent
de leur emprunt. Or, si la banque prête trop, elle sera à court de monnaie
centrale, qu’elle devra emprunter à son tour, et donc payer des intérêts.
La Banque Centrale va aussi utiliser le levier réglementaire, mais
davantage pour garantir la pérennité du système bancaire que pour
réguler la quantité de monnaie en circulation.
Elle va ainsi fixer des règles de prudence. En particulier, les banques
doivent détenir un montant de fonds propres proportionnel aux risques
des crédits accordés. La création monétaire des banques doit donc
s’accompagner d’un renforcement de leur capital. Elles doivent aussi
détenir un montant minimum dans un compte à la Banque Centrale qui
est proportionnel aux dépôts.
C’est pour cette raison, que l’on peut aussi dire que « les dépôts font
les crédits ». On peut même ajouter depuis que la réglementation
internationale s’est attachée à amener les banques à renforcer leurs
fonds propres que « les dépôts et les fonds propres font les
crédits ».
La banque prête-t-elle parfois ses dépôts ?
Dans certains cas, oui. Quand les dépôts sont fléchés pour venir
alimenter un circuit de financement précis. C’est le cas de l’argent
collecté sur le livret A qui sert à financer le logement social.
Les livrets réglementés sont des outils de financement
La plus grande partie de l’argent collecté sur les livrets A est
transférée à la Caisse des dépôts et consignations. Celle-ci paie aux
banques le montant des intérêts servis aux épargnants plus une
commission pour couvrir leurs frais (0,3 %). La Caisse des dépôts utilise
une partie de cet argent à des prêts à long terme, voire à très long terme
destinés au logement social et place le reste sur les marchés financiers
(dans des placements principalement sans risque et avec
une liquidité suffisante pour garantir que les sommes nécessaires seront
toujours disponibles pour les retraits des épargnants).
Un mécanisme similaire existe avec le livret de Développement Durable
et Solidaire dont les ressources servent à financer le développement
industriel et le développement durable.

Mais que fait la banque du reste de ses dépôts ?


La banque utilise le reste de ses dépôts comme des ressources
venant alimenter sa trésorerie sur un compte à la banque
centrale qui est la banque des banques. Comme toute entreprise, elle
peut placer sa trésorerie et comme il est peu probable que tous les
clients retirent leurs dépôts en même temps c’est ce qu’elle fait. Elle peut
les placer évidement dans des produits monétaires qui sont très liquides
et très peu risqués mais aussi sur des supports avec des horizons plus
lointains comme les marchés obligataires ou actions jusqu’à investir
dans des actifs très peu liquides comme l’immobilier par exemple.
Cependant comme la banque doit pouvoir faire face à ses
engagements, elle ne pourra placer qu’une proportion de ses dépôts qui
sera d’autant plus faible que l’actif dans lequel elle investit est peu
liquide et risqué.

III. Le marché interbancaire


Le marché interbancaire est un marché réservé aux banques. Elles
s’échangent entre elles des actifs financiers de court terme, entre un jour
et un an. C’est un marché de gré à gré, cela signifie que les banques
traitent et négocient librement entre elles.
L’offre émane des banques qui ont des liquidités disponibles qu’elles
prêtent aux banques qui ont des besoins de financement.
Une banque peut en même temps être prêteuse et emprunteuse sur
le marché interbancaire.

Par exemple, une banque peut prêter des liquidités aux autres banques
sur le marché interbancaire pour une durée de 4 jours. Si le 3e jour, elle a
un besoin important de liquidités (pour honorer ses réserves obligatoires
auprès de la Banque centrale par exemple), elle emprunte pour une
seule journée ces fonds sur le marché interbancaire.

Les échanges entre les banques se font au taux du marché


interbancaire : le prix de l’argent au jour le jour. Ce prix est calculé, pour
la zone euro, par la Banque centrale européenne (BCE) en utilisant des
données confidentielles du marché monétaire. C’est l’€STR (Euro Short-
Term Rate). Pour les prêts plus longs, on calcule l’EURIBOR (Euro
Interbank Offered Rate) à différentes échéances (Euribor 1 mois, Euribor
2 mois, jusqu’à Euribor 12 mois).
Sur les marchés non européens, c’est le LIBOR (London Interbank
Offered Rate) qui a longtemps servi de référence. En raison de
scandales, il a presque totalement ccessé d’exister, maintenant remplacé
par le SOFR (Secured Overnight Financing Rate Data).
Quel est le rôle de la BCE sur le marché interbancaire ?
Le rôle de la Banque centrale européenne est d’alimenter le marché
interbancaire en liquidités en fonction de ses objectifs, notamment la
stabilité des prix. Elle a un impact sur la quantité de monnaie en
circulation dans l’économie.
La BCE intervient directement sur le marché interbancaire en offrant ou
en demandant des liquidités. Si la BCE offre une quantité importante de
capitaux, le taux de ce marché diminue et les banques ont plus de
facilités à se financer. À l’inverse, si la BCE emprunte beaucoup de
capitaux, la demande augmente et le taux augmente.
IV. Intermédiaire dans le financement de marché
La plupart des entreprises qui souhaitent se développer et mener à bien
des projets d’envergure ont besoin de capitaux extérieurs. Elles doivent
alors emprunter auprès des banques et/ou trouver des fonds sur les
marchés financiers.
Un acteur incontournable de l’économie dans les grands projets
d’entreprise
Pour aider les entreprises à lever des fonds, le rôle des banques est
souvent essentiel. Elles interviennent en amont, pendant et en aval de
l’opération.

Leur fonction première est de conseiller la société sur le montage du


dossier, notamment sur le choix des instruments financiers (actions,
obligations), sur les conditions offertes (prix d’émission, durée de
l’emprunt…). Elles ont ensuite un rôle de « placeur » auprès des
particuliers, entreprises, institutionnels et fonds de placement désirant
investir.
V. Le prix des produits bancaires
Comment la banque gagne-t-elle sa vie ? De quoi est fait son chiffre
d’affaires ? Comment mesurer la contribution des banques à
l’économie ? Comment apprécier la justesse du prix des services
bancaires ? Comment comparer les prix des services bancaires ? Une
réflexion en trois temps…
Le PNB, mesure de l’activité bancaire
La mesure la plus précise et commune de l’activité des banques et plus
précisément des établissements de crédit est le PNB (produit net
bancaire).

Prix des frais bancaires


A titre d’information, en 2024 en France, les frais bancaires moyens
appliqués aux particuliers étaient de 225,20 euros par an et par
personne selon Panorabanques. Ces frais peuvent varier grandement en
fonction des banques. Sans surprise, ce sont les banques en ligne qui
sont parmi les moins chères (moins de 50 euros par an pour certaines).
En revanche, pour un employé moyen, les frais de tenue compte à la
BNP Paribas seront de 244,1 euros, presque 100 euros de plus que pour
certaines caisses régionales du Crédit Agricole.
Frais bancaires : ce que coûte un compte
Savez-vous combien vous coûte votre banque ? Quel est le
montant de vos frais bancaires ? Chaque banque fixe librement ses
tarifs, mais la loi plafonne certains frais, notamment les frais
d’incidents de paiement. Voici toutes les clés pour connaître,
comparer et réduire ses frais bancaires.
Les tarifs bancaires varient d’une banque à l’autre. La banque
doit communiquer ses tarifs, par affichage en agence, ou par dépliant en
libre accès en agence ou en ligne sur son site internet.
Les frais d’incidents de paiement sont plafonnés par la loi : les frais d’un
rejet de chèque pour défaut de provision, les commissions
d’intervention… Un plafonnement global des frais d’incidents est
institué pour les personnes en situation de fragilité financière.
Connaître les frais facturés par sa banque, comparer avec les tarifs
pratiqués par d’autres établissements bancaires, modifier ou supprimer
certains services bancaires : des mesures qui peuvent permettre
de réduire ses frais bancaires.
Plafonnement des frais bancaires pour incidents de paiement
Commissions d’intervention, frais de rejet de chèque ou de
prélèvement… sont plafonnés par la loi. Et les personnes en
situation de fragilité financière bénéficient d’un plafonnement
global des frais d’incidents bancaires.
Depuis quelques années, le législateur est intervenu à plusieurs reprises
pour freiner l’expansion d’un certain nombre de frais d’incidents
bancaires :
 Chèque, virement, prélèvement,
 Commissions d’intervention,
 Saisie administrative à tiers détenteur,
 Comptes sans mouvement (frais de tenue de compte inactif).
Les personnes fragiles financièrement bénéficient d’un plafond
global de frais d’incidents bancaires
La banque doit informer, gratuitement, le titulaire du compte des frais
bancaires liés à des irrégularités et des incidents de paiement au
minimum 14 jours avant de les débiter du compte bancaire.
Frais de rejet de chèque, virement, prélèvement
Les frais bancaires applicables aux incidents de paiement pour
les chèques (article D131-25 du code monétaire et financier),
les virements et les prélèvements (article D133-6 du code monétaire et
financier) sont plafonnés. Le montant maximum est de :
 30 € pour le rejet d’un chèque d’un montant inférieur ou égal à 50
€,
 50 € pour le rejet d’un chèque d’un montant supérieur à 50 €,
 ne peut excéder le montant du virement ou du prélèvement rejeté
inférieur ou égal à 20 €,
 20 € pour le rejet d’un virement ou d’un prélèvement supérieur à 20
€.
Les frais perçus « comprennent l’ensemble des sommes facturées (…)
quelles que soient la dénomination et la justification de ces sommes ».
Pour les rejets de chèque, la « facturation de l’envoi d’une lettre
d’injonction ou d’une commission d’incident ou de rejet de chèque est
également comprise dans ces mêmes frais. » (article D131-25 du code
monétaire et financier).
Frais pour dépassement de découvert – Commissions
d’intervention
En cas de dépassement de découvert, ou de toute autre opération
entraînant une irrégularité de fonctionnement du compte bancaire,
les commissions d’intervention facturées par la banque sont
plafonnées à :
 8 € par opération et 80 € par mois (article R312-4-1 du code
monétaire et financier),
 4 € par opération et 20 € par mois pour les bénéficiaires de l’offre
spécifique destinée aux personnes en situation de fragilité
financière et les bénéficiaires du droit au compte (article R312-4-2
du code monétaire et financier).
Frais d’avis à tiers détenteur (ATD)
En cas de saisie sur un compte bancaire par l’administration fiscale,
les frais bancaires de « saisie administrative à tiers détenteur » (ATD)
sont plafonnés à 10 % du montant saisi, dans la limite de 100
euros depuis le 1er janvier 2019.
Frais de tenue de compte inactif
Le montant des frais et commissions prélevés sur un compte inactif est
plafonné à 30 € par an. Ce plafond peut être revalorisé selon l’indice
Insee des prix à la consommation hors tabac, tous les trois ans. Ces frais
ne sont prélevés que dans la limite du solde créditeur du compte
bancaire.
n compte bancaire est considéré comme inactif après une période de
12 mois pendant laquelle aucun compte détenu dans une banque n’a fait
l’objet d’une opération (en dehors des prélèvements de frais ou de
versements d’intérêts) et le titulaire ne s’est pas manifesté auprès de la
banque, ou, aucun ayant droit ne s’est manifesté à la suite du décès du
titulaire du compte.
Personnes en situation de fragilité financière : plafonnement global
des frais d’incident bancaire
A la demande du ministère de l’Economie, fin 2018, les banques se sont
engagées à plafonner globalement les frais d’incidents bancaires pour
les personnes les plus fragiles financièrement.
Les frais d’incidents bancaires sont globalement plafonnés à :
 25 €/mois pour les personnes identifiées par leur banque comme
étant « en situation de fragilité financière», notamment en raison
d’irrégularités répétées de fonctionnement du compte ;
 20 €/mois et 200 €/an pour les titulaires de l’offre spécifique clients
fragiles (OCF).
ncidents de paiement au cours du même mois sera considéré comme
« client fragile » et bénéficiera du plafonnement des frais d’incidents
pendant trois mois au minimum.
Les frais d’incidents bancaires plafonnés sont les suivants :
 commissions d’intervention,
 frais de lettre d’information pour compte débiteur non autorisé,
 frais de lettre d’information préalable pour chèque sans provision,
 forfait de frais par chèque rejeté pour défaut de provision,
 frais de rejet de prélèvement pour défaut de provision,
 frais de non-exécution de virement pour défaut de provision,
 frais suite à la notification signalée par la Banque de France d’une
interdiction d’émettre des chèques,
 frais pour déclaration à la Banque de France d’une décision de
retrait de carte bancaire,
 frais d’opposition (blocage) de la carte par la banque.
Certains frais pour incident bancaire ne sont pas compris dans
cette liste. Ils sont facturés en plus : les frais d’ATD par exemple.
Les intérêts prélevés par la banque en cas de découvert (les agios) sont
facturés en plus du plafonnement forfaitaire des frais d’incidents
bancaires.

Compte bancaire : comment réduire ses frais bancaires


Frais de tenue de compte, cotisation de package ou de carte
bancaire, commissions d’intervention… Les frais bancaires
s’additionnent au fil des mois. Voici quelques solutions pour les
réduire et faire des économies.
Connaître le coût de fonctionnement de son compte bancaire
Sur votre relevé de compte mensuel figure le montant des frais
bancaires prélevés au cours de la période concernée par le relevé, avec
la mention du montant total des frais bancaires prélevés.
De plus, une fois par an, au cours du mois de janvier, vous recevez
un relevé annuel des frais bancaires perçus au cours de l’année
précédente au titre de la gestion du compte courant : moyens de
paiement, services, agios, virements sur une année…
Le relevé fait apparaître à la fois le total des frais perçus et les frais
détaillés par services : cotisations, assurances moyens de
paiement, frais de fonctionnement du compte, et frais pour
irrégularités et incidents dont les commissions d’intervention, les rejets
de prélèvement et les intérêts débiteurs payés en cas de découvert
bancaire.
Cela permet donc de faire le point sur votre consommation ! Et de
pouvoir ensuite agir pour réduire la facture
Identifier le coût des incidents de gestion de son compte bancaire
Votre relevé annuel de frais bancaires vous permet d’identifier tous
les coûts liés à un éventuel découvert : les intérêts débiteurs (agios), les
éventuelles commissions d’intervention en cas de dépassement de
découvert ou autres incidents de paiement, les frais de rejet de
paiement… Si cela est nécessaire, vous pouvez tenter de négocier avec
votre banque une augmentation du montant de votre autorisation
de découvert bancaire. Vous éviterez les commissions perçues en cas
de dépassement et le taux d’intérêt appliqué pour le calcul des agios
sera moins élevé.
Réduire les frais bancaires « inutiles »
A l’ouverture de votre compte bancaire, vous avez souscrit une offre
groupée de services (package). Ou vous avez opté pour une carte
bancaire très haut de gamme. Vous réglez des frais très élevés pour
des services que vous utilisez peu ou pas du tout.
Vous pouvez contacter votre conseiller bancaire pour souscrire un
produit moins coûteux, plus adapté à vos besoins. Par exemple, pour
demander à remplacer la carte haut de gamme par une carte
internationale classique.
Pour réduire le montant des frais bancaires, vous pouvez aussi tenter
de limiter des utilisations qui deviennent onéreuses sur l’ensemble de
l’année. Par exemple, évitez de multiplier les retraits d’espèces sur les
distributeurs automatiques appartenant à des établissements de réseaux
bancaires concurrents lorsque ces retraits dits « déplacés »
sont payants.
Changer pour une banque en ligne ou une néobanque
Pour réduire l’ensemble de vos frais bancaires, vous pouvez opter pour
une banque sans frais, ou presque. Les banques en ligne, sans réseau
d’agences, annoncent des tarifs bancaires bien inférieurs à ceux d’une
banque traditionnelle.
Avant de prendre la décision de changer de banque, choisissez bien
votre nouvel établissement. Comparez les services qui vous sont
proposés, leur prix et l’adaptation à vos besoins. Pour vous aider, vous
pouvez consulter les comparateurs de banque et de crédit.
Avec une banque 100 % en ligne vous gérez facilement toutes vos
opérations bancaires au quotidien, même le week-end ou en soirée si
nécessaire. Pour un moindre coût, de nombreux services étant sans
frais. Cependant, tout n’est pas gratuit. Les incidents de paiement ou les
opérations moins courantes sont facturées comme dans les autres
banques.
Vous pouvez aussi choisir d’ouvrir un compte et de disposer d’une carte
bancaire sans passer par une banque traditionnelle. Un compte de
paiement peut être ouvert chez les buralistes (Compte Nickel) ou en
ligne auprès de néobanques telles que N26, Revolut, Orange Bank…
Personnes fragiles financièrement : bénéficier de l’offre spécifique
(OCF)
Les personnes bénéficiant d’une procédure de traitement
du surendettement, celles inscrites au Fichier des chèques
impayés auprès de la Banque de France et toutes les personnes
identifiées par leur banque comme étant en situation de fragilité
financière peuvent bénéficier de l’offre spécifique clients fragiles (OCF).
Toutes les banques ont l’obligation de proposer cette offre de services
bancaires, facturée 3 €/mois au maximum. Les commissions
d’intervention sont plafonnées à 4 €/opération et 20 €/mois. Et depuis
juillet 2019, les frais d’incidents bancaires sont globalement plafonnés à
20 €/mois et 200 €/an.

Comment se forment les taux d’intérêt ?


Lorsque la banque prête, elle rend un service : celui de mettre
immédiatement à disposition une somme d’argent. Le risque est,
pour elle, de ne pas récupérer la somme prêtée… Et cela entraîne des
coûts.Une fois acquise l’idée qu’il est normal que les banques facturent
un certain taux d’intérêt, il est également vrai qu’elles ne sont pas
entièrement libres de choisir ce taux d’intérêt. Elles sont limitées par :
 les réglementations qui influent directement sur leurs coûts (ratios
prudentiels) ;
 le coût auquel elles se procurent leurs ressources (qui est une
donnée sur laquelle elles n’ont pas beaucoup de prise) ;
 les charges qu’elles supportent pour rendre le service ;
 la concurrence.
Quant au prix du crédit qui vous est fait, consultez notre article sur
le coût de l’emprunt qui vous permettra de décrypter ce qu’il y a derrière
un TAEG.
À lire aussi sur notre site

Combien coûte votre emprunt ?Intégrez tous les coûts Le taux


d’intérêt nominal proposé par l’établissement bancaire n’est suffisant ni...
Pourquoi les prêts à la consommation sont-ils plus chers que les
prêts immobiliers ?
Les prêts à la consommation sont plus chers que les prêts immobiliers
car les banques, et surtout les sociétés financières spécialisées qui en
octroient une grande partie, utilisent des ressources plus onéreuses
et ont des frais plus élevés.
Des ressources plus onéreuses car n’intégrant pas les dépôts (non
rémunérés) de la clientèle ni les plans épargne logement.
Surtout, des frais plus élevés :
 les montants unitaires prêtés sont moins élevés, donc les coûts de
gestion unitaires supérieurs
 pas de garantie « réelle » (alors que les banques prennent
systématiquement des hypothèques et/ou des cautions et exigent
des assurances dans le cadre des prêts immobiliers)
 des incidents de remboursement plus fréquents et des pertes
définitives plus importantes.
De plus, les marges sont plus fortes que pour les prêts immobiliers,
sur lesquels les banques font plus de sacrifice car le prêt
immobilier est un moyen de fidéliser la clientèle sur longue période.
Comment choisir entre toutes les offres de services ?
« Trop de choix tue le choix » ? La tarification bancaire, en la matière,
est plus que large. Des packages intégrant une offre de services « tout
en un », au paiement « à la carte », tout est possible et tous les prix
existent ! Dans les faits, tout dépend de l’utilisation moyenne du
compte courant et des diverses opérations qui y sont liées.
Il est donc recommandé d’identifier d’abord ses besoins en termes de
service, système de paiement, découvert autorisé ou non, etc. Une fois
cela fait, comparez les offres qui correspondent dans différentes
banques. Si vous pensez que changer de banque est le plus optimal,
sachez que ce processus est aujourd’hui beaucoup plus simple depuis
2017 grâce au service de mobilité bancaire.

VI. Le bilan comptable d’une banque


Le bilan est une photographie à un instant donné de la situation
patrimoniale d’une société. Dans le cas d’une banque, il présente
quelques particularités.
La structure du bilan d’une banque est différente de la structure des
autres sociétés. De manière simplifiée, le bilan d’une banque se
présente de la façon suivante :
Le passif renseigne sur l’origine des ressources, c’est-à-dire les fonds
collectés par la banque.
L’actif informe sur l’utilisation des fonds collectés.
Le cadre comptable ventile le bilan d’une banque en 5 classes
Les actifs et les passifs de la classe 1 correspondent aux opérations
interbancaires, que la banque réalise avec d’autres institutions
financières, dans le cadre de sa gestion de trésorerie. Quand son
exploitation lui permet de dégager des excédents de trésorerie, la
banque se trouve en position de prêteur net sur le marché interbancaire.
Dans le cas inverse la banque doit avoir recours au marché pour assurer
son refinancement.
Les actifs et les passifs de la classe 2 correspondent aux opérations
avec la clientèle. À l’actif, les crédits accordés, au passif, les dépôts
collectés ventilés selon leur degré d’exigibilité, leur forme (compte, bon,
certificat) et leur nature au regard de la réglementation bancaire (compte
d’épargne à régime spécial, comptes ordinaires).
Les actifs et les passifs de la classe 3 reprennent les opérations sur
titres et les opérations diverses. À l’actif, les placements de la banque
sur le marché des capitaux pour son propre compte (portefeuille de
titres, classés selon leur durée de conservation). Au passif, les titres de
dettes que la banque émet pour se refinancer.
Le bilan ne retrace pas les opérations sur titres effectuées pour le
compte de la clientèle.
La classe 4, à l’actif, contient les valeurs immobilisées, c’est-à-dire les
biens et valeurs censés demeurer durablement dans le patrimoine de la
banque.
La classe 5, au passif, comprend les provisions constituées et les fonds
propres y compris les bénéfices non distribués.

VII. La banque à quoi ça sert ?


La banque remplit une multitude de fonctions, depuis la gestion des
moyens de paiement, jusqu’à l’octroi de crédits immobiliers.
La première des fonctions de la banque, la plus concrète, c’est celle
de gérer les moyens de paiement.
Longtemps réservée aux banques classiques (établissements de crédit),
cette fonction peut, depuis peu, être assurée par des établissements de
paiement, qui sont également agréés par les autorités de supervision.
Autre fonction, celle d’assurer la sécurité des transactions
financières malgré la dématérialisation des titres. Il faut que le vendeur
soit bien payé pour le titre vendu, l’acheteur débité pour l’achat et les
titres en sécurité.
Troisième grande fonction, celle d’accorder des crédits. En France,
l’activité de crédit est très encadrée et ne peut être exercée que par
quelques établissements habilités et selon des modalités elles aussi
contrôlées.
Quatrième rôle des banques : drainer l’épargne. Les banques mettent
en relation les agents à capacité de financement (épargnants) et les
agents à besoins de financement (emprunteurs). Elle permet ainsi, pour
ceux qui ont de l’épargne, de le stocker pour le faire fructifier, une
fonction bien pratique car sans cela nous devrions stocker nous-mêmes
notre argent.
Les banques n’ont pas le monopole de cette fonction mais elles sont de
plus en plus présentes dans ce secteur, à la fois parce qu’elles
distribuent des produits de plus en plus nombreux et variés et parce
qu’elles sont organisées en groupes qui intègrent toutes les fonctions.
Cinquième rôle très important, lié au précédent : pour gérer votre
épargne, la banque sert d’intermédiaire sur les marchés financiers.
Enfin, dernière grande fonction assumée par les banques : le conseil. Il
faut distinguer le conseil aux particuliers et le conseil aux entreprises.
Les banques appelées « banques d’investissement » se concentrent
principalement sur le conseil aux entreprises (introductions en bourse,
placement d’obligations…).

a. La gestion des moyens de paiement

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