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C Mines Psi 2010

Le document traite du théorème de la limite centrale et des propriétés des convolutions de fonctions. Il aborde des concepts tels que la continuité, l'intégrabilité et la convergence des fonctions, ainsi que l'application de théorèmes comme celui de Fubini. Enfin, il explore des opérateurs sur des fonctions continues et des lois normales, en démontrant des résultats par récurrence et en utilisant des techniques d'intégration.

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Le document traite du théorème de la limite centrale et des propriétés des convolutions de fonctions. Il aborde des concepts tels que la continuité, l'intégrabilité et la convergence des fonctions, ainsi que l'application de théorèmes comme celui de Fubini. Enfin, il explore des opérateurs sur des fonctions continues et des lois normales, en démontrant des résultats par récurrence et en utilisant des techniques d'intégration.

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Théorème de la limite centrale

un corrigé

1 Préliminaires.
Q.1. On peut traiter simultanément les deux premiers points avec le théorème de continuité des
intégrales à paramètres. Soient f ∈ P(R) et g ∈ C0 (R).
- ∀x ∈ R, t 7→ f (t)g(x − t) est continue sur R.
- ∀t ∈ R, x 7→ f (t)g(x − t) est continue sur R.
- ∀x ∈ R, ∀t ∈ R, |f (t)g(x−t)| ≤ kgk∞ f (t) = φ(t). φ est indépendante de x et c’est une fonction
intégrable sur R (elle est positive et son intégrale existe et vaut kgk∞ puisque f ∈ P(R)).
Le théorème s’applique et indique que pour tout x, t 7→ f (t)g(x − t) est intégrable sur R (et est
donc a fortiori d’intégrale convergente) et f ∗ g est continue.
f ∗ g ∈ C(R)
Le changement de variable u = x − t montre que
Z −∞
f ∗ g(x) = − f (x − u)g(u) du = g ∗ f (x)
+∞

Q.2. Soit (xn ) une suite réelle de limite +∞ ou −∞. Posons un = f ∗ g(xn ) ; en notant hn : t 7→
f (t)g(xn − t), on a Z +∞
un = hn (t) dt
−∞
Montrons que l’on peut appliquer le théorème de convergence dominée.
- Pour tout n, hn est continue sur R.
- (hn ) converge simplement sur R vers la fonction nulle (car f est bornée et g de limite nulle en
+∞ et −∞). La limite simple est continue sur R.
- Pour tous n ∈ N et t ∈ R, |hn (t)| ≤ kgk∞ f (t). Le majorant est indépendant de n et est
intégrable sur R (comme en question 1).
Le théorème s’applique et donne
lim f ∗ g(xn ) = 0
n→+∞
Par caractérisation séquentielle des limites, on a donc
lim f ∗ g(x) = lim g ∗ f (x) = 0
x→+∞ x→−∞

Q.3. Soient f, g ∈ P(R). g est bornée sur R et on peut ainsi reprendre la question 1 pour voir que
f ∗ g est définie et continue sur R
f et g étant positives, on a immédiatement
f ∗ g est positive sur R
R +∞
On a aussi ∀x ∈ R, 0 ≤ f ∗ g(x) ≤ kgk∞ −∞ f (t) dt = kgk∞ et donc
f ∗ g est bornée sur R
Il nous reste à montrer que f ∗ g a une intégrale sur R qui converge et qui vaut 1. Pour cela,
et comme l’énoncé nous le propose, on va utiliser le théorème de Fubini avec F : (x, t) 7→
f (t)g(x − t) qui est continue de R2 dans R (théorèmes généraux à partir des continuités de f et
de g) en vérifiant uniquement deux des hypothèses.
1) Pour tout réel x, |F (x, t)| ≤ kgk∞ f (t) et comme f est intégrable sur R (positive d’intégrale
convergente), t 7→ F (x, t) est intégrable sur R.
RPour tout réel t, |F R(x, t)| ≤ kf k∞ g(x − t). Le changement de variable u = x − t donne
+∞ +∞
−∞ g(x − t) dx = −∞ g(u) du = 1 et donc x 7→ g(x − t) est intégrable sur R (positive
d’intégrale convergente), x 7→ F (x, t) est intégrable sur R.

1
3) Pour tout réel t (avec la positivité de F et avec le changement de variable évoqué dans le
premier point)
Z +∞ Z +∞ Z +∞
|F (x, t)| dx = f (t)g(x − t) dx = f (t) g(x − t) dx = f (t)
−∞ −∞ −∞
R +∞ R +∞
t 7→ −∞ |F (x, t)| dx est donc intégrable sur R et son intégrale vaut −∞ f (t) dt = 1.
Le théorème de Fubini s’applique et donne
Z +∞ Z +∞ Z +∞  Z +∞ Z +∞ 
f ∗ g(x) dx = F (x, t) dt dx = F (x, t) dx dt = 1
−∞ −∞ −∞ −∞ −∞

On a ainsi le dernier point attendu et

f ∗ g ∈ P(R)

2 Une classe d’opérateurs sur C0 (R).


Q.4. Soit f ∈ P(R). Soit u ∈ C0 (R) ;
Z +∞
∀x ∈ R, |Tf (u)(x)| = |f ∗ u(x)| ≤ kuk∞ f (t) dt = kuk∞
−∞

Le majorant est indépendant de x et un passage à la borne supérieure donne

kTf (u)k∞ ≤ kuk∞

Q.5. Soient f, g ∈ P(R). Soit u ∈ C0 (R) ; avec la commutativité et l’associativité de ∗, on a

Tf Tg (u) = f ∗ Tg (u) = f ∗ (g ∗ u) = (g ∗ u) ∗ f = g ∗ (u ∗ f ) = g ∗ (f ∗ u) = Tg Tf (u)

Q.6. Soit f 1, f2 , g1 , g2 ∈ P(R). Soit u ∈ C0 (R) ; on a (avec la question précédente pour la seconde
relation)
Tf1 Tf2 (u) − Tf1 Tg2 (u) = Tf1 (Tf2 (u) − Tg2 (u))
Tf1 Tg2 (u) − Tg1 Tg2 (u) = Tg2 Tf1 (u) − Tg2 Tg1 (u) = Tg2 (Tf1 (u) − Tg1 (u))
On passe à la norme infinie, on utilise la question 4, puis on somme et on utilise l’inégalité
triangulaire pour obtenir

kTf1 Tf2 (u) − Tg1 Tg2 (u)k∞ ≤ kTf1 Tf2 (u) − Tf1 Tg2 (u)k∞ + kTf1 Tg2 (u) − Tg1 Tg2 (u)k∞
≤ kTf1 (u) − Tg1 (u)k∞ + kTf2 (u) − Tg2 (u)k∞

Q.7. On remarque tout d’abord que

∀n ∈ N∗ , (Tf )n (u) = f ∗ f ∗ · · · ∗ f ∗ u = f ∗n ∗ u = Tf ∗n (u)

On prouve alors le résultat annoncé par récurrence sur n ∈ N∗ .


- Initialisation : le résultat est immédiat pour n = 1 (on a même une égalité).
- Hérédité : soit n ∈ N∗ tel que le résultat est vrai au rang n. La question précédente donne
(avec f1 = f , f2 = f ∗n , g1 = g et g2 = g ∗n )

k(Tf )n+1 (u)−(Tg )n+1 k∞ ≤ kTf (u)−Tg (u)k∞ +k(Tf )n (u)−(Tg )n k∞ ≤ (n+1)kTf (u)−Tg (u)k∞

On conclut que le résultat est vrai au rang n + 1.

2
3 Lois normales.
Q.8. gh est continue positive et bornée (majorée par h√12π ). C’est une fonction intégrable sur R
(seuls problèmes aux voisinages des infinis où gh est négligeable devant 1/x2 par croissances
comparées). De plus, le changement de variable u = hx donne
Z +∞ Z +∞ Z +∞
1 − u2
2
gh (x) dx = √ e du = g1 (u) du = 1
−∞ 2π −∞ −∞

On en déduit que
∀h > 0, gh ∈ P(R)
x 7→ xgh (x) et x 7→ x2 gh (x) sont intégrables sur R (seuls problèmes aux voisinages des infinis où
les fonctions sont négligeables devant 1/x2 par croissances comparées). Les intégrales proposées
existent donc. On a directement, par imparité de la fonction (et sachant que l’intégrale existe)
Z +∞
xgh (x) dx = 0
−∞

Par ailleurs, une intégration par parties donne


b
hx − x22 b hx − x22 b
Z   Z b 2
  Z b
2 h − x2 2
x gh (x) dx = − √ e 2h +√ e 2h dx = − √ e 2h +h gh (x) dx
a 2π a 2π a 2π a a

En faisant tendre a vers −∞ et b vers +∞ (les intégrales existent) on a alors


Z +∞
x2 gh (x) dx = h2
−∞

Q.9. Comme on l’a remarqué en question 7,


 n
Tg √h = T(g ) ∗n
√h
n n

Par ailleurs, on a (récurrence quasi immédiate avec le résultat admis par l’énoncé)
q
gh1 ∗ gh2 ∗ · · · ∗ ghn = gh avec h = h21 + h22 + · · · + h2n

et en particulier (g √h )∗n = gh ce qui donne


n

 n
Tg √h = T(g ) ∗n = Tgh
√h
n n

4 Convergence faible sur P(R).


Q.10. Montrons par récurrence sur k que la propriété

dk 2
− x2
∃ Pk,h , polynôme de degré k, ∀x ∈ R, gh (x) = P k,h (x)e 2h
dxk
est vraie pour tout k ∈ N.
- Initialisation : le résultat est vrai au rang 0 avec P0,h = √1 qui est un polynôme constant
h 2π
non nul et donc de degré 0.

3
- Hérédité : supposons le résultat acquis à un rang k − 1 ≥ 0. On a alors

dk 0 x 2
− x2
∀x ∈ R, gh (x) = (P k−1,h (x) − P k−1,h (x))e 2h
dxk h2
0
Posons Pk,h (x) = Pk−1,h (x) − hx2 Pk−1,h (x). C’est un polynôme de degré k (somme d’un po-
lynôme de degré k et d’un de degré ≤ k − 1) qui vérifie la propriété voulue.
u2
Q.11. La fonction sk,h : u 7→ Pk,h (u)e− 4h2 est continue sur R et de limite nulle aux infinis
(croissances comparées). C’est donc une fonction bornée sur R. On a alors,
(x−t)2 (x−t)2
∀x, t ∈ R, Pk,h (x − t)e− 2h2 ≤ ksk,h k∞ e− 4h2

On suppose désormais que |x| ≤ a. Par seconde forme de l’inégalité triangulaire indique que
|x − t| ≥ |t| − |x| ≥ |t| − a. Si |t| ≥ a, ces termes sont positifs et par croissance de u 7→ u2 sur R+
(x−t)2 (|t|−a)2
on a donc (x − t)2 ≥ (|t| − a)2 . On en déduit que pour |t| ≥ a, e− 4h2 ≤ e− 4h2 . Par ailleurs,
(x−t)2

pour |t| < a, on a e 4h2 ≤ 1. Posons donc
( !
ksk,h k∞ si |t| < a
φk (t) = (|t|−a)2 }
ksk,h k∞ e− 4h2 sinon

On obtient une fonction continue par morceaux, négligeable devant 1/t2 aux voisinages des infinis
et donc intégrable sur R et telle que
(x−t)2
∀x ∈ [−a, a], ∀t ∈ R, Pk,h (x − t)e− 2h2 ≤ φk (t)

φk ne dépend effectivement que de h, k et a.


Q.12. Soit h > 0 et soit u ∈ C0 (R). On veut appliquer le théorème de régularité des intégrales à
paramètres.
- Pour tout réel x, t 7→ gh (x − t)u(t) est intégrable sur R (cela a été prouvé en question 1).
- Pour tout réel t, x 7→ gh (x − t)u(t) est de classe C ∞ sur R et sa dérivée k-ième est la fonction
(x−t)2
x 7→ Pk,h (x − t)e− 2h2 u(t).
- Pour tout segment [−a, a], pour tout entier k ∈ N, la question 11 donne une domination de la
dérivée k-ième précédente par une fonction intégrable sur R et cette domination est uniforme
vis à vis de x ∈ [−a, a].
Tgh (u) est alors de classe C ∞ sur [−a, a] pour tout a et est donc de classe C ∞ sur R avec
+∞
dk (x−t)2
Z
∀k ∈ N, Tg (u) : x 7→ Pk,h (x − t)e− 2h2 u(t) dt
dxk h −∞

u2
Q.13. Soit fk,h : u 7→ Pk,h (u)e− 2h2 . Les fonctions fk,h sont intégrables sur R (continues et do-
minées par 1/u2 au voisinage des infinis). Comme en questions 1 et 2, on peut écrire (l’hypothèse
f ∈ P(R) peut être remplacée par l’intégrabilité de f et les quantités écrites continuent à exister
et à vérifier les propriétés des questions 1 et 2).

dk
Tg (u)(x) = fk,h ∗ u(x) −→ 0
dxk h x→±∞

On a donc montré que


Tgh (u) ∈ C0∞ (R)

4
Q.14. Soit α > 0. Si t ≥ α alors t2 ≥ tα et donc
1 αt
∀x ≥ α, 0 ≤ gh (t) ≤ √ e− 2h2
h 2π
Les fonctions considérées étant intégrables au voisinage de +∞, on peut intégrer les inégalités
précédentes et on obtient
+∞ +∞
2h2 − αt2
Z 
2h α2 2h
0≤ gh (t) dt ≤ − √ e 2h = √ e− 2h2 ≤ √
α αh 2π α α 2π α 2π
Par théorème d’encadrement, on a donc
Z +∞
lim gh (t) dt = 0
h→0+ α

La fonction gh étant paire, on en déduit aussi que


Z −α
lim gh (t) dt = 0
h→0+ −∞

Q.15. Soit u ∈ C0 (R). On va prouver le résultat demandé en revenant à la définition des limites.
On se donne donc ε > 0. La propriété admise nous donne α > 0 tel que
ε
∀x, y ∈ R, |x − y| ≤ α ⇒ |u(x) − u(y)| ≤
2
La question précédente (α est maintenant connu et fixé) donne r > 0 tel que
Z −α Z −α
ε ε
∀h ∈]0, r], 0 ≤ gh (t) dt ≤ et 0 ≤ gh (t) dt ≤
−∞ 8kuk∞ −∞ 8kuk∞

Soit h ∈]0, r] et x ∈ R quelconque. On a (gh étant d’intégrale égale à 1)


Z +∞
Tgh (u)(x) − u(x) = gh (t)(u(x − t) − u(x)) dt
−∞

On passe au module, on majore par positivité de l’intégrale et on utilise la relation de Chasles


pour obtenir (en majorant grossièrement |u(x − t) − u(x)| par 2kuk∞ )
Z α Z −α Z −α 
|Tgh (u)(x) − u(x)| ≤ gh (t)|u(x − t) − u(x)| dt + 2kuk∞ gh (t) dt + gh (t) dt
−α −∞ −∞

On en déduit alors que


Z α
ε ε
|Tgh (u)(x) − u(x)| ≤ gh (t) dt + ≤ε
2 −α 2

Le majorant étant indépendant de x, on a kTgh (u) − uk∞ ≤ ε. On a prouvé que

∀ε > 0, ∃ r > 0/ ∀h ∈]0, r], kTgh (u) − uk∞ ≤ ε

c’est à dire que


lim kTgh (u) − uk∞ = 0
h→0+

5
Q.16. Soit u ∈ C0 (R). Ecrivons que, pour tout h > 0.

Tfn (u) − Tf (u) = (Tfn (u) − Tfn Tgh (u)) + (Tfn Tgh (u) − Tf Tgh (u)) + (Tf Tgh (u) − Tf (u))

On passe à la norme infinie et on utilise l’inégalité triangulaire et la question 4 pour obtenir

kTfn (u) − Tf (u)k∞ ≤ ku − Tgh (u)k∞ + kTfn Tgh (u) − Tf Tgh (u)k∞ + ku − Tgh (u)k∞

On revient à la définition des limites pour répondre à la question posée. Soit ε > 0 ; la question
précédente nous permet de trouver un h > 0 tel que ku − Tgh (u)k∞ ≤ 3ε . h étant fixé, Tgh (u) ∈
C0∞ (R) et l’hypothèse faite donne un n0 tel que si n ≥ n0 on a kTfn Tgh (u) − Tf Tgh (u)k∞ ≤ 3ε .
On a ainsi
∀n ≥ n0 , kTfn (u) − Tf (u)k∞ ≤ ε
et on a prouvé que
lim kTfn (u) − Tf (u)k∞ = 0
n→+∞

Ceci étant vrai pour tout u ∈ C0 (R),


(fn ) converge faiblement vers f
Q.17. x ∈ R est ici fixé. D’après la formule de Taylor-Young, on a

t2 00
u(x − t) = u(x) − tu0 (x) + u (x) + o (t2 )
2 t→0

et ainsi
u(x − t) − u(x) + tu0 (x) u00 (x)
lim =
t→0 t2 2
Comme fn est d’intégrale égale à 1, on a
Z +∞ +∞
u(x − t) − u(x)
Z
n(Tfn (u)(x) − u(x)) = n fn (t)(u(x − t) − u(x)) dt = dt (1)
−∞ −∞ t2

Comme fn# est d’intégrale égale à 1 on a aussi


Z +∞ 00
1 00 u (x) #
− u (x) = fn (t) dt (2)
2 −∞ 2
R +∞ R +∞
Enfin, comme tf (t) = 0, on a aussi (poser v = √t ) vfn (v) dv = 0 et donc
−∞ n −∞

√ +∞ +∞
u0 (x) #
Z Z
0 = n nu0 (x) tfn (t) dt = fn (t) dt (3)
−∞ −∞ t

En sommant les relations (1), (2) et (3), on obtient

u(x − t) − u(x) + tu0 (x) 1 00


Z +∞  
1 00
n(Tfn (u)(x) − u(x)) − u (x) = − u (x) fn# (t) dt
2 −∞ t2 2

Q.18. Soit α > 0 quelconque. On a (en posant v = nt)
Z +∞ Z +∞ Z +∞
√ √
fn# (t) dt = nt2 nf ( nt) dt = √ v 2 f (v) dv
α α nα

Comme l’intégrale de v 7→ v 2 f (v) existe sur R, on a donc


Z +∞
lim fn# (t) dt = 0 (4)
n→+∞ α

6
et de façon similaire, Z −α
lim f # (t) dt = 0 (5)
n→+∞ −∞ n
u(x−t)−u(x)+tu0 (x)
Posons maintenant g(x, t) = t2
− 21 u00 (x). L’inégalité de Taylor-Lagrange donne
(u3 est bornée puisque continue et de limite nulle aux infinis)
t2 00 |t|3 (3)
|u(x − t) − u(x) − tu0 (x) − u (x)| ≤ ku k∞
2 6
et on a donc
ku(3) k∞
|g(x, t)| ≤ |t|
6
Soit ε > 0. On a alors, avec la relation précédente (et puisque fn# est positive et d’intégrale égale
à 1)
Z +ε
ku(3) k∞ ε ku(3) k∞
Z
g(x, t)fn# (t) dt ≤ |t|fn# (t) dt ≤ ε
−ε 6 −ε 6
Les relations (4) et (5) avec α = ε donnent un rang n0 à partir duquel les intégrales sont
inférieures ou égales à ε3 . De plus
1 2kuk∞ ku0 k∞
∀x ∈ R, ∀|t| ≥ ε, |g(x, t)| ≤ ku00 k∞ + +
2 ε2 ε
et on a donc, pour n ≥ n0 ,
2kuk∞ ku0 k∞
Z +∞   Z +∞
# 1 00
g(x, t)fn (t) dt ≤ ku k∞ + + fn# (t) dt
ε 2 ε2 ε ε
ε3 00
≤ ku k∞ + 2kuk∞ ε + ku0 k∞ ε2
2
On procède de même avec l’intégrale entre −∞ et −α. On a alors
Z +∞
ku(3) k∞
∀n ≥ n0 , g(x, t)fn# (t) dt ≤ ε + ε3 ku00 k∞ + 4kuk∞ ε + 2ku0 k∞ ε2
−∞ 6
Le majorant est indépedant de x et on peut passer à la borne supérieure. Compte-tenu de la
question précédente, on a
1 ku(3) k∞
∀n ≥ n0 , n(Tfn (u) − u) − u00 ≤ ε + ε3 ku00 k∞ + 4kuk∞ ε + 2ku0 k∞ ε2
2 ∞ 6
le majorant est de limite nulle quand ε tend vers 0 et on a donc
1
lim n(Tfn (u) − u) − u00 =0
n→+∞ 2 ∞
Q.19. Avec les questions 9 puis 7, on a
kTfnn (u) − Tg1 (u)k∞ = kTfnn (u) − Tgn1/√n (u)k∞ ≤ nkTfn (u) − Tg1/√n (u)k∞
On ecrit alors que n(Tfn (u) − Tg1/√n (u)) = An − Bn avec
1 1
An = n(Tfn (u) − u) − u00 et Bn = n(Tg1/√n (u) − u) − u00
2 2
La question précédente donne kAn k∞ → 0 mais aussi kBn k∞ → 0 car c’est un cas particulier en
choisissant f = g1 (qui vérifie les bonnes hypothèses). On en déduit que kAn − Bn k∞ → 0, ce
qu’il fallait prouver :
lim kTfnn (u) − Tg1 (u)k∞ = 0
n→+∞
n
Comme Tfn (u) = Tfn∗n , on se retrouve exactement dans le cadre de la question 16 pour conclure
que (fn∗n ) converge faiblement vers g1 .

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