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Cours de Microéconomie1-FPE-AU 2021-2022

Le module de Microéconomie 1 aborde les concepts fondamentaux de la microéconomie, en se concentrant sur le comportement du consommateur et les notions d'utilité. Il distingue entre l'utilité cardinale et ordinale, ainsi que l'équilibre du consommateur en fonction de ses préférences et contraintes budgétaires. Le document souligne également l'importance de la microéconomie dans l'analyse des décisions économiques individuelles par rapport à la macroéconomie.

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Cours de Microéconomie1-FPE-AU 2021-2022

Le module de Microéconomie 1 aborde les concepts fondamentaux de la microéconomie, en se concentrant sur le comportement du consommateur et les notions d'utilité. Il distingue entre l'utilité cardinale et ordinale, ainsi que l'équilibre du consommateur en fonction de ses préférences et contraintes budgétaires. Le document souligne également l'importance de la microéconomie dans l'analyse des décisions économiques individuelles par rapport à la macroéconomie.

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Module de Microéconomie 1

Filière : Sciences économiques et Gestion

Semestre 1

Groupes 4, 5 et 6

Année universitaire : 2021/2022


Pr. Khalid LALI
Plan
Différence entre microéconomie et macroéconomie
I. Le comportement du consommateur
1. L’équilibre du consommateur en terme d’utilité cardinale
A. L’utilité totale
B. L’utilité marginale
1.1. L’équilibre du consommateur dans le cas d’un seul
bien
1.2. L’équilibre du consommateur dans le cas de
plusieurs biens
2. L’équilibre du consommateur en terme d’utilité ordinale
Plan (Suite)
A. Courbes d’indifférence
B. Taux marginal de substitution TMS et l’utilité marginale
C. La contrainte budgétaire
C.1. L’effet de la variation du revenu sur la droite
budgétaire
C.2. L’effet de la variation des prix sur la droite budgétaire
3. L’équilibre du consommateur
A. L’approche graphique
B. L’approche algébrique ( méthode de Lagrange, de
substitution, numérique)
Plan (Suite)
3.1. L’effet revenu sur l’équilibre du consommateur
3.2. L’effet de substitution sur l’équilibre du consommateur
3.3. L’effet prix, l’effet de substitution et l’effet revenu-
l’analyse de slatsky
4. La fonction de la demande et la notion d’élasticité
4.1. La courbe de la demande
4.2. La sensibilité de la demande
4.2.1. L’élasticité prix.
4.2.2. L’élasticité prix croisée.
4.2.3. L’élasticité revenu de la demande.
1.La microéconomie : Une discipline
indissociée de la science économique
- Satisfaction des besoins multiples et concurrents
par l’allocation des ressources rares (ou illimités)
dont dispose un agent économique.

- L’étude des déterminants des comportements des


agents économiques et clarification des relations
existant entre les variables économiques.

3
1.1.La microéconomie : Une discipline
indissociée de la science économique (Suite)
Mise en évidence de
l’importance des
analyses théoriques
et empiriques.

Fondements de
l’Analyse économique
: Approche positive vs
approche normative
4
2.La Différence entre la microéconomie
et la macroéconomie
La microéconomie cherche à répondre à la
question suivante :

Comment les agents économiques pris


individuellement arrivent à prendre leurs
décisions de production ou de consommation?

Elle s’intéresse aussi aux relations qui existent


entre celles-ci.
5
2.La Différence entre la microéconomie
et la macroéconomie (suite)
La microéconomie s’intéresse donc aux
problèmes d’allocation des ressources dont
dispose l’individu pour faire ces choix ou
prendre ses décisions de production ou de
consommation.

La macroéconomie s’intéresse aux problèmes


de régulation du cours de l’activité économique.

6
2.La Différence entre la microéconomie
et la macroéconomie (suite)
La problématique de base de la microéconomie
est la recherche de l’optimum tandis que celle
de la macroéconomie est l’équilibre global jugé
satisfaisant aux yeux de tous les acteurs de
l’économie.

7
3. Analyse du comportement du
consommateur

Le principe de rationalité des agents supposent


que les agents économiques (Producteur/
Consommateur) ont des objectifs déterminés, la
théorie micro-économique s’intéresse alors aux
moyens que vont choisir les agents pour
atteindre ces objectifs.

8
3.1.Analyse des possibilités d’action du
consommateur

Délimiter les possibilités de choix ou de


décisions d’un consommateur revient à étudier
les contraintes qui restreignent sa liberté
d’action.

9
3.1.Analyse des possibilités d’action du
consommateur (Suite)
Contraintes financières

Contraintes spatio-temporelles

Contraintes règlementaires

10
3.1.Analyse des possibilités d’action du consommateur ( Suite)

La rationalité du consommateur fait qu’il doit - avant tout autre chose -


être capable de cibler l’ensemble de paniers de consommation qu’il peut
acquérir c’est-à-dire ceux qui sont compatibles avec sa contrainte de
budget. Ensuite il doit être en mesure de représenter sa fonction de goût.
En agissant ainsi, on peut facilement déduire comment il arrive à classer
les paniers disponibles du point de vue de ses goûts (ou préférences)
arrivant ainsi à identifier facilement le meilleur panier à ses yeux c’est-à-
dire la quantité (ou la demande) de biens à acheter qui lui procurent la
satisfaction maximale et qui prennent en considération le niveaux des
prix de ces biens sur les différents marchés mais aussi son revenu.

11
3.1.Analyse des possibilités d’action du consommateur ( Suite)
a- Un bien rare ou ce qu’on peut aussi appeler un bien économique est
un bien susceptible de satisfaire un besoin donc dit utile mais qu’on ne
peut pas trouver facilement à tout moment en quantité abondantes et qui
requiert la nécessité de fournir de grands efforts.
b- Un bien libre est par contre un bien utile capable de vous procurer une
satisfaction donc de satisfaire aussi un besoin mais qu’on peut trouver
facilement dans la nature en des quantités abondantes.
c’est le cas par exemple du besoin de respirer qu’éprouve, à tout instant
chacun d’entre nous sans que cela n’exige de nous de produire l’air que
l’on respire ou d’en payer le prix).
12
3.1.Analyse des possibilités d’action du consommateur ( Suite)
- Malheureusement la nature ne nous permet pas toujours des biens
capables de répondre à nos besoins et c’est la raison pour laquelle nous
sommes alors obligés de transformer certains éléments empruntés de la
nature et ceci à l’aide de nos efforts et de notre savoir faire pour fabriquer
nous même des objets capables d’apaiser nos besoins.

13
3.2.Utilité et préférences du consommateur
- Le concept « Utilité» a été développé par les économistes
marginalistes ou dits mathématiciens(fin du 19ème et début
20ème siècle).
- La notion d'utilité est une mesure du bien-être ou de la
satisfaction d’un besoin et qui est obtenue par la
consommation d'un B/S.
Evaluer le degré d’utilité d’un consommateur a ainsi donné
naissance à deux conceptions diamétralement opposées de
l’utilité à savoir :
- La théorie de l’Utilité cardinale
- La théorie de l’Utilité ordinale
14
3.2.Utilité et préférences du consommateur
A- La théorie de l’Utilité cardinale
- Théorie développée par 3 économistes qui ont ainsi fondé le courant «
marginaliste » à savoir: S. Jevons (1871), C. Menger (1871) et L. Walras
(1874).
- Ces économistes considèrent que le consommateur est capable mesurer
ou de quantifier l’Utilité ou la satisfaction qu’il retire de la consommation
d’un bien.
Le consommateur est donc capable d’exprimer par un nombre la
quantité d’utilité issue de la consommation d’une quantité donnée d’un bien
Exemple : La consommation d’un verre de thé me procure 30 de
satisfaction, la consommation d’un verre de lait me procure 60 de
satisfaction

15
3.2.Utilité et préférences du consommateur
La mesure de l’Utilité permet donc au consommateur de :

a) juger qu’un panier de consommation est plus satisfaisant qu’un autre


Exemple : l’Utilité retirée de la consommation d’un verre de lait est plus
grande que l’Utilité retirée de la consommation d’un verre de thé.
b) juger de l’écart entre les satisfactions apportées
Exemple : l’Utilité retirée de la consommation d’un verre de lait est deux
fois plus importante que l’Utilité retirée de la consommation d’un verre de
thé.
D’un autre côté l’Utilité peut aussi faire l’objet d’opérations arithmétiques
Exemple : mon bien-être est multiplié par deux si je consomme un verre de
lait plutôt qu’un verre de thé.

16
3.2.Utilité et préférences du consommateur

Dans le cadre de la théorie de l’Utilité cardinale, les économistes


marginalistes distinguent « l’Utilité totale » de « l’Utilité marginale ».
A.1.L’Utilité totale

C’est la satisfaction totale qu’un consommateur retire de la consommation


des biens et services. Plus la consommation est élevée, plus l’Utilité totale
est élevée
Supposons le cas d’un consommateur qui est capable d’attribuer des
valeurs numériques à l’Utilité totale qu’il retire de la consommation d’un
seul bien

17
3.2.Utilité et préférences du consommateur

Ce tableau montre que


lorsque la consommation du
bien X augmente (variation
des quantités x), l’utilité
augmente également.
Toutefois cette augmentation
de l’utilité n’est pas
proportionnelle à
l’augmentation des unités
consommées.

18
3.2.Utilité et préférences du consommateur
L’augmentation de l’utilité
totale évolue en effet à un taux
décroissant. De plus, il est
facile de comprendre que le
postulat de l’insatiabilité
n’implique pas que l’individu
consomme indéfiniment.
Il signifie seulement que le
consommateur est disposé à
augmenter ses consommations
jusqu'à la satisfaction complète
du besoin exprimé.

19
3.2.Utilité et préférences du consommateur

Il existe donc un point maximal


(le point de satiété) au delà
duquel, l’utilité totale
n’augmente plus avec
l’augmentation des quantités (x)
consommées.
Cela montre que le consommateur
n’éprouve plus le besoin de
« continuer » à consommer le bien
X.

20
3.2.Utilité et préférences du consommateur
A.2.L ’utilité marginale
Loi de « l’utilité marginale décroissante »
La loi de l’Um décroissante a été énoncée par l’économiste psychologue
allemand Heinrich Gossen en 1854
L’Um procurée par chaque unité supplémentaire d’un bien consommé va
en diminuant
On suppose en général que l’utilité de la dernière unité consommée ne devient
jamais nulle : c’est la propriété dite de « non saturation »
Il existe une certaine satiété des besoins, mais elle n’est jamais totale
L’Um de la dernière unité consommée est donc plus faible que celle des
unités précédentes mais non nulle et toujours positive

21
3.2.Utilité et préférences du consommateur
L’utilité marginale d’un bien X est calculée de deux manière
- à l’aide de la Ut/x ou;
- De la dérivée de la fonction d’utilité totale. Elle exprime la variation de
l’utilité totale induite par la variation d’une unité du bien consommé ce
qui nous permet d’écrire .

Umx = f ' (x ) =
dU t
dx

22
3.2.Utilité et préférences du consommateur

Dans le cas où le consommateur ne peut satisfaire ses besoins qu’en


consommant plusieurs unités différentes de plusieurs biens dans ce cas
la fonction d’utilité totale s’écrira comme suit

Ainsi et afin de calculer la variation de l’utilité que procure au


consommateur la variation des quantités consommées des différents
biens on applique la dérivé partielle ce qui nous permet alors d’écrire:

Umx1 = Ut / x1;Umx2 = Ut / x2;Umx3 = Ut / x3;...; Umxn = Ut / xn
23
• Graphiquement, la courbe d’utilité marginale est toujours
décroissante. Um décroit au fur et à mesure qu’on
consomme une quantité de plus en plus grande d'un bien X.
On dit que l’utilité marginale suit la loi de Gossen.
• Exemple d’application :
Le tableau suivant retrace l’évolution de l’utilité totale en
fonction de l’évolution de la quantité consommée du bien X.
Calculez les Umx ? Représentez graphiquement Ux et Umx.

Quantité X Utilité Totale Ux


0 0
1 10
2 16
3 20
4 23
5 23
6 18
Quantité X Utilité Totale Ux Utilité marginale Umx

0 0 -

1 10 (10-0)/ (1-0)=10

2 16 (16-10)/ (2-1)= 6

3 20 (20-16)/ (3-2)=4

4 23 (23-20)/ (4-3)=3

5 23 (23-23)/ (5-4)=0

6 18 (18-23)/ (6-5)= -5
b. L’équilibre du consommateur

• En analyse cardinale, l’équilibre du consommateur est


atteint si ce dernier maximise sa satisfaction (maximum
d’utilité U) par le choix d’une combinaison optimale de
biens. Cette condition se réalise lorsque les utilités
marginales des biens pondérées par les prix sont égales
compte tenu de la contrainte budgétaire.
• A l’équilibre, on note :

Avec :
• Um x : L’utilité marginale du bien X
• Um y : L’utilité marginale du bien Y
• P x : Le prix du bien X
• P y : Le prix du bien Y
• R : Le revenu du consommateur
24
24
24
Nombre de spectacles 1 2 3 4 5 6 7

Utilité totale (du cinema) 60 108 145 168 178 180 180

Utilité marginale (cinema) 60 48 37 23 10 2 0

Utilité marginale par dirham dépensé 20 16 12,3 7,7 3,3 0,7 0


au cinéma

Utilité totale (du théâtre) 75 144 204 249 285 306 306

Utilité marginale (théâtre) 75 69 60 45 36 21 0

Utilité marginale par dirham dépensé 8,3 7,7 6,7 5 4 2,3 0


au théâtre

24
Travail à faire : Analyser l’équilibre du consommateur dans les 3 cas
suivants :

a) Dispose d’un revenu illimité et le prix d’une place de cinéma ou


de théâtre est de 3 dirhams
b) Dispose d’un revenu limité de 30 dirhams mais les places de
cinéma et de théâtre sont gratuites
c) Dispose d’un revenu limité de 30 dirhams avec des prix
identiques d’une entrée au cinéma et d’une place au théâtre, soit
3 dirhams.
d) Dispose du même revenu (30 dirhams) avec des prix différents,
cinéma : 3 dirhams, théâtre : 9 dirhams
24
Cas n°1 : prix unitaires identiques (Px=Py)
Prenons le tableau suivant :
Nous considérons que Px=Py= 2dh et R=12 dh, quelle est la
combinaison optimale que doit choisir le consommateur ?

Qt X Um x Qt Y Um y
0 0
1 12 1 10
2 8 2 9
3 6 3 6
4 4 4 3
5 0 5 0
A l’équilibre :
• Um x= Um y (1)
• R= 2X+2Y=12 (2)
Tenons compte des données du tableau, nous pouvons constater
que les quantités simultanées de X et Y qui vérifie la première
condition (1) sont X=3 et Y=3 et X=5 et Y=5 donc nous sommes
devant deux combinaisons C1 (3 ; 3) et C2 (5 ; 5).
Remplaçons les quantités respectives des deux combinaisons
dans l’équation de revenu :
• C1 : (2*3) + (2*3) = 12 dh=R
• C2 : (2*5) + (2*5)= 20 dh > R
On peut dire que X=3 et Y=3 sont les quantités qui vérifient
l’équilibre du consommateur et lui procurent le maximum de
satisfaction. On note ainsi :

= =
• E (X* 3 ; Y* 3) avec,

• UT max = UT x*+ UT = (12+8+6) + (10+9+6)= 26+25= 51


Y*

Donc la combinaison optimale qui vérifie la contrainte


budgétaire et procure le maximum de satisfaction au
consommateur est C1 (3 ; 3).
Cas n°2 : prix unitaires différents

Lorsqu’on est devant une situation d’achat à prix différents,


nous devons recourir à la pondération de Um par rapport au
prix appelée Um par unité monétaire dépensée ;

 ce qui suppose le calcul de Um x/Px et Um y/Py.


Prenons le tableau ci-dessous, avec Px = 2 dh , Py=1 dh et R=9 :

Qt X Um x Um x/Px Qt Y Um y Um y/Py

0 0

1 24 12 1 11 11

2 20 10 2 10 10

3 16 8 3 8 8

4 12 6 4 5 5

5 8 4 5 2 2
A l’équilibre :
= Um y/Py (1)
• Um x / Px

• R= 2X+ 1Y=9 (2)


Tenons compte des données du tableau, nous pouvons
constater que les quantités simultanées de X et Y qui vérifie la
première condition (1) sont X=2 et Y=2 et X=3 et Y=3 donc
nous sommes devant deux combinaisons C1 (2 ; 2) et C2 (3 ;
3).
Remplaçons les quantités respectives des deux combinaisons
dans l’équation de revenu :
= 6 dh < R
• C1 : (2*2) + (1*2)

• C2 : (2*3) + (1*3)= 9 dh = R Donc la combinaison optimale qui


vérifie la contrainte budgétaire et procure le maximum de
satisfaction au consommateur est C2 (3 ; 3).
Correction Exercice
d’application
Enoncé 1: l’équilibre du consommateur dans l’analyse cardinale
2- Le point de saturation correspond à la satisfaction
maximale qu’un individu retire de la consommation d’un bien.
Il correspond à une utilité marginale = 0. Les données du
tableau démontrent que le consommateur admet
uniquement un point de saturation pour le bien X (Um x = 0
voir tableau).
3-Les conditions de l’équilibre sont les deux lois de Gossen :
• Um est décroissante

• Egalité des utilités marginales pondérées à leur prix sous la


contrainte budgétaire :
4-Puisque Px=Py alors Um x = Um y ce qui correspond aux
combinaisons suivantes :

C1 : (3*Px) + (3*Py)= 6 Px=6 Py

C2 : (4*Px) + (5*Py)= 9 Px = 9Py

Donc la combinaison optimale dépend de R. Elle de (x=3, y=3)


si R=6Px=6Py ou elle est de (x=4, y=5) si R=9Px=9Py.
5-Les conditions de l’équilibre sont les deux lois de
Gossen :
• Um est décroissante

• Egalité des utilités marginales pondérées à leur prix sous la


contrainte budgétaire :

Selon le tableau, la combinaison optimale est (x=5, y=4).


Pour : Px=1 dh, Py=2dh, nous avons l’équation :
R= 5*1+4*2=13. Donc, pour R=13 dhs la combinaison
optimale est (x=5, y=4).
• Qu’en est -il maintenant pour R=15 dhs, R=16dhs et
R=17dhs ?
Pour R=13, le consommateur consomme x=5 et y=4 avec un
point de saturation pour x (bien considéré comme indivisible).
Le consommateur doit donc rationnellement consacrer le
reste de son revenu à la consommation de y, là on doit voir
les quantités de y qui réalisent l’équilibre par rapport aux
niveaux de revenu R=15 dhs, R=16 dhs et R=17 dhs avec x=5 :
• R=15 dhs, la combinaison optimale est (x=5, y=5) ;
• R=16dhs, la combinaison optimale est (x=5, y=5.5) ;
• R=17 dhs, la combinaison optimale est (x=5, y=6).
3.2.Utilité et préférences du consommateur

B. Limites de la théorie de l’utilité cardinale


Cette théorie suppose que les individus aient d’énormes capacités d’évaluation
pour pouvoir quantifier le bien-être ressenti par la consommation d’un bien
Cette théorie suscite un certain nombre de questions difficiles à trancher
Par quelle(s) unité(s) de mesure doit-on quantifier l’Utilité?
Les agents ont-ils la même perception du bien-être ou de l’utilité
procurée par la consommation d’un bien particulier?
Une mesure cardinale de l’utilité permet-elle de comparer des niveaux de
bien-être (utilité) atteints par différents individus?
La théorie de l’utilité cardinale a donc été délaissée par la nouvelle école
marginaliste au début du XXème siècle au profit de la théorie de l’utilité
ordinale
24
3.2.Utilité et préférences du consommateur

B- La théorie de l’Utilité ordinale


Dans ce cas le consommateur ne se soucie pas de mesurer numériquement la
satisfaction que va lui procurer la consommation d’une certaine quantité d’un
bien ou de panier de biens mais seulement de ranger (classer) ces paniers du
plus meilleur au moins meilleur en fonction de ses désirs c’est-à-dire ses
préférences.

15
3.2.Utilité et préférences du consommateur
B-1. Axiomes garantissant un comportement rationnel du consommateur

Soient trois paniers A, B et C composés de n biens dans des quantités


variables. Soit la relation binaire notée >-~ où A >-~B signifie que le panier A «
est préféré ou indifférent » au panier B. Cette relation vérifie deux
conditions :
1) la relation est réflexive : tout panier est préféré ou indifférent à lui-même
(A >-~A);
2) la relation est transitive : si le consommateur estime que A >-~B et B>-~C
alors: A>-~C.
3) la relation est dite « complète » car pour tout couple de paniers, on a soit
A>-~B soit B >-~A
15
3.2.Utilité et préférences du consommateur
La théorie ordinale de l' utilité fait donc l'hypothèse que les préférences du
consommateur correspondent à un tel préordre complet. A cette relation
de préordre complet, on peut associer une relation d'équivalence notée ~
et définie par : A ~ B si et seulement si A >-~B et B>-~A.
Le lien avec la fonction d'utilité est immédiat :
- si A est préféré ou indifférent à B alors Ut(A) est supérieure ou égale à
Ut(B)
- si A est équivalent à B alors Ut(A) est égale à Ut(B)
4) soient X et Y deux vecteurs de consommation, c'est-à-dire :
X = (x1, x2, ... , xn) Y = (y1, y2, ... , Yn)
où xi et yi représentent les quantités du ième bien . Si ces vecteurs sont tels que
yi >= xi pour tout bien i, sauf au moins pour un bien, pour lequel on aura yi> xi,
alors on dira que Y est préféré à X. On dit qu'il y a non-saturation des préférences
15
Les courbes d'indifférence
On appelle «courbe d'indifférence» ou «courbe d'iso-utilité»
le lieu géométrique de toutes les combinaisons de biens qui
procurent un même niveau d'utilité. Si l’on représente
plusieurs niveaux de satisfaction, on obtient une carte
d’indifférence.
Afin de simplifier l'analyse, on se ramène souvent à une
présentation classique dans l'espace à deux dimensions.

D'un point de vue graphique, il vaut mieux se limiter à la prise


en compte de deux biens X et Y. Ainsi, on peut poser que :
U = f(x,y)
15
Les courbes d'indifférence
Un niveau donné d' utilité noté Uo peut être atteint grâce à
différentes combinaisons des deux biens X et Y:
Uo = f(x,y)
Puisque la fonction est continue, cette égalité peut être
satisfaite par un nombre infini de paniers de biens.

15
Les courbes d'indifférence
Les deux paniers A et B sont donc équivalents ; on peut écrire
: (xa, Ya) ~ (xb, Yb)
L’utilité augmente au fur et à mesure que l'on se déplace vers
le haut et la droite : c'est la conséquence de l'hypothèse de
non-saturation des préférences.
Sans changer les quantités consommées de biens Y, si un
individu rationnel consomme davantage de biens X, alors sa
satisfaction augmente et il se situe sur une autre courbe
d'indifférence, plus haute, par exemple U1 ou U2.

15
Les courbes d'indifférence
Soit une fonction d’utilité : U(x, y) = xy= 25 => y= 25/x. Le
consommateur est indifférent
entre A, B et C.

Panier de Thé(x) Sucre(y) Utilité


biens
A 5 5 5*5 = 25
B 10 2,5 10*2,5 = 25
C 2,5 10 2,5*10 = 25

15
Les quatre propriétés des courbes d’indifférence
Propriété 1 : Les courbes d’indifférence élevées sont préférées aux
courbes d’indifférence basses. En conséquence, le consommateur
préfère choisir un point situé sur une courbe d’indifférence élevée
plutôt que sur une courbe d’indifférence basse ce qui reflète
l’hypothèse d’insatiabilité ou de non saturation des préférences du
consommateur et qui signifie que le consommateur pense à priori que
chaque fois qu’il continuera de consommer un bien ou des biens il
continuera de ressentir plus de satisfaction et que cette sensation
restera indéfinie. Autrement dit le point de saturation ne sera jamais
atteint.
Plus on s’éloigne de l’origine et le niveau de satisfaction sera grand.
15
Les quatre propriétés des courbes d’indifférence

Propriété 2 : Les courbes d’indifférence ont une pente négative. La


pente d’une courbe d’indifférence reflète le taux auquel un
consommateur est prêt à échanger un bien pour un autre, tout en
conservant le même niveau de satisfaction. Dans la plupart des cas, le
consommateur désire consommer les deux biens. En conséquence, si la
quantité consommée d’un bien diminue, le consommateur doit
augmenter la quantité consommée de l’autre bien afin de maintenir son
niveau de satisfaction. C’est la raison pour laquelle les courbes
d’indifférence ont une pente négative.

15
Les quatre propriétés des courbes d’indifférence
Propriété 3 : Les courbes d’indifférence sont convexes par rapport à
l’origine. Cette convexité s’explique par la décroissance des Um (U’t<=0)
et (U’’t>=0) et surtout par le taux d’échange ou de substituabilité entre
les deux biens puisque les consommateurs préfèrent céder les biens
qu’ils possèdent en abondance plutôt que de céder ceux qu’ils
possèdent en moins grande quantité. Ceci est donc dû au fait que
l’utilité marginale d’un bien augmente alors que celle de l’autre bien
diminue. Elle est aussi et surtout le résultat du comportement rationnel
du consommateur qui préfère toujours les mélanges (combinaison) des
deux biens au lieu d’opter seulement sur l’un des deux biens
uniquement
15
Les quatre propriétés des courbes d’indifférence

Mathématiquement parlant on peut écrire

∀ x; y et z = [𝛂 x + (1- 𝛂 )y] on a x ~ y ) =>z>-~x et z>-~y, avec 𝛂 ∈ [0; 1]


Cela traduit le goût pour la diversification.

15
Les quatre propriétés des courbes d’indifférence

Propriété 4 : Les courbes d’indifférence ne peuvent jamais se croiser car


chaque courbe représente un niveau d’utilité précis et si on trouve une
telle situation elle sera certainement en contradiction avec l’axiome de
transitivité.
x2
A ~ B et A ~ C
Donc B ~ C
A Impossible car B et C
C n’appartiennent pas à la même
CI2
B Courbe d’indifférence
CI1

x1

15
Les cas particuliers des courbes d’indifférence
Biens complémentaires

Si deux biens sont complémentaires, c'est-à-dire que la hausse de la demande de


l’un entraîne la hausse de la demande de l’autre pas forcément dans les mêmes
proportions

15
Les cas particuliers des courbes d’indifférence
Biens substituables

Les courbes d’indifférence sont décroissantes si deux


biens sont imparfaitement substituables

Les courbes d’indifférence sont parallèles lorsque


les biens sont parfaitement substituables
Les courbes d’indifférence sont parallèles lorsque
les biens sont parfaitement substituables

Si deux biens A et B sont substituables, un acheteur a la possibilité de substituer au bien


A un bien B quand le prix du bien A augmente

15
Le taux marginal de substitution TMS

Economiquement parlant le TMS de X en Y (TMSx/y)


désigne la quantité de Y qu’un consommateur est prêt
à céder (abandonner) pour obtenir une unité
supplémentaire de X tout en maintenant son niveau
de satisfaction (restant ainsi sur la même courbe
y
d’indifférence). TMSx/y = − x
Algébriquement lorsque x est infiniment petite dans ce cas le TMSx/y
se calcule comme suit

TMSx/y = − dy
dx
Graphiquement le TMS est égal à la valeur absolue de la pente de la
droite tangente à la Courbe d’indifférence en un point particulier
15
Le taux marginal de substitution TMS
Le TMS est décroissant lorsqu’on se déplace de gauche à droite tout au long d’une
Courbe d’indifférence
x y TMSx/y x y TMSx/y
_ dy _ dy
dx dx
1 10 2 12
2 5 5 3 7 5
3 3,3 1,7 4 4 3
4 2,5 0,8 5 2 2
5 1,8 0,7 6 1 1

Plus le consommateur descend le long de la courbe, plus le TMS x/y diminue.


Ce taux est évidemment négatif puisqu’il y a substitution ( augmentation d’un
bien contre la cession d’un autre) mais le signe (-) de la formule permet d’avoir
des valeurs positives

15
Relation entre la fonction d’utilité et le taux marginal de
substitution TMS
Considérons un consommateur confronté à différents choix de
paniers (x,y) dont l’utilité est définie par U= f(x,y)
➔ Le long d’une même CI, le consommateur est indifférent entre
différentes quantités des deux biens puisque U= f(x,y)=k
. K est valeur constante qui exprime un niveau identique pour tout
point de la courbe; Donc dU= U’ =0.
La dérivée totale de cette fonction à deux variables doit être
nulle.
En effet:
U U
U’=0= f’x(x,y)dx+f’y(x,y)dy= dx + dy = 0
x y

15
Relation entre la fonction d’utilité et le taux marginal de
substitution TMS
U U
U’=0=> dx = - y dy
x
U/ dy
TMS x/y = U/
x = Umx = −
Y Umy dx

Le TMS x/y est donc égal en tout point de la courbe d’indifférence au

rapport des utilités marginales des deux biens considérés et donc à l’inverse
des quantités

15
Un consommateur achète deux bien X1 et X2, sa
fonction d’utilité est exprimée par U= 4(X1) X2=60 :
• Calculez le TMS x1/x2 pour x1=4, x1=2, x1=1
• Expliquez l’évolution du TMS x1/x2

Calculons le TMS x1/x2 pour x1=4, x1=2, x1=1 :


Nous avons TMS x1/x2=Umx1/Umx2=U’x1/U’x2
Ou bien TMS x1/x2= -x2’(x1) tel que x2=(15/(x1))(en valeur
absolue) donc TMS x1/x2= x2/x1
x1 x2 TMS x1/x2=15/ x12
TMS x1/x2=x2/x1

1 15 15/1=15 15/1=15

2 7,5 7,5/2= 3,75 15/4=3,75

4 3,75 3,75/4= 0,9375 15/16=0,9375

Lorsque x1 augmente le TMS x1/x2 diminue en valeur absolue, cette évolution


est liée à celle des utilités marginales des deux biens X1 et X2 et à la convexité
de la courbe d’indifférence. En effet, lorsque x augmente son utilité marginale
diminue, inversement et du fait de la substituabilité entre les biens, y diminue
et par conséquent son utilité marginale augmente.
La droite de contrainte budgétaire
La droite de contrainte budgétaire représente la série de toutes les
combinaisons possibles des deux marchandises qu’un consommateur
peut acheter compte tenu des prix fixés et du revenu dont il dispose.
On suppose que le revenu est dépensé totalement et que l’épargne est nulle.
xPx + yPy = R = la contrainte budgétaire
Px = prix d’une unité du bien X
Py = prix d’une unité Du bien Y

xPx = Montant des dépenses destinées à l’achat de x


quantités du bien X
yPy = Montant des dépenses destinées à l’achat de y
quantités du bien Y
xPx + yPy = Montant total des dépenses
La droite de contrainte budgétaire

xPx + yPy = R = la contrainte budgétaire

y = R − Px * x
Py Py

B
La droite de contrainte budgétaire

❑ Au point A, le consommateur consacre la totalité


de son revenu à l’achat du bien y
❑ Les paniers de biens situés sur la droite de
budget et en dessous de la droite sont
accessibles pour le consommateur
❑ Les paniers situés au dessus de la droite sont
inaccessibles pour le consommateur, ils
nécessitent une dépense supérieure au revenu
La droite de contrainte budgétaire

L’ordonnée à l’origine
R représente la quantité maximale du
Py
Bien y que le consommateur peut acheter avec le revenu R.
Le point d’intersection de la droite avec l’abscisse Px
Py
représente la quantité maximale des biens x que le consommateur
peut acheter avec le revenu R.

La pente que représente le TMS x/y exprime le taux d’échange ou le


prix relatif fixé par le marché des biens et services et autorisant la
possibilité de substitution entre les biens x et y sans modification de la
dépense totale.
C.1. L’effet de la variation du revenu sur la droite budgétaire
C.2. L’effet de la variation des prix sur la droite budgétaire
3. L’équilibre du consommateur

A. L’approche graphique

✓ Le consommateur rationnel doit choisir, parmi l’ensemble des


paniers de biens qui se présentent à lui, celui qui lui procure
un maximum de satisfaction compte tenu de son budget

✓ Pour déterminer graphiquement l’optimum du consommateur,


on représente sur un même graphique les préférences du
consommateur (carte d’indifférence) et sa contrainte
budgétaire (droite de budget)

➢ Le panier de consommation optimal sera celui qui permet au


consommateur d’être sur la CI la plus éloignée de l’origine et
d’être sur la droite de budget
3. L’équilibre du consommateur

A. L’approche graphique
3. L’équilibre du consommateur

A. L’approche graphique

• Le panier A est situé sur la Courbe d’Indifférence la plus éloignée de l’origine, il est
donc préféré à tous les autres paniers
A n’est pas accessible par le revenu du consommateur

• B est accessible mais il n’épuise pas tout le revenu du consommateur

• C et D sont accessibles et épuisent tout le revenu du consommateur


Ils sont situés sur une CI plus basse que le panier E qui est donc préféré aux paniers
C et D et permet de dépenser tout le revenu du consommateur
➢ E représente par conséquent le panier optimal du consommateur: il est
situé sur la Droite budgétaire et sur la
courbe d’indifférence la plus éloignée de l’origine
3. L’équilibre du consommateur

B. L’approche algébrique

A l’équilibre, le taux marginal de substitution du bien X


au Bien Y est égal au rapport des utilités marginales des
deux biens et aussi est égal au rapport des prix des deux
biens. Ainsi :
3. L’équilibre du consommateur

• Application :
Soit la fonction d’utilité U (x ,y) = xy avec R= 100 dhs et Px=10 et Py=5
• Nous avons :
TMSx/y= U’x/U’y=Px/Py
100= 10x+5y
• Donc :
• Umx/ Umy = y/x et Px/Py=10/5= 2
TMSx/y=y/x= 2 d’où y=2x
100=10x+5y donc 100= 10x+10x=20x
• Alors : X= 5 et Y=2x=10
A l’équilibre E*=(X*=5, Y*=10) et on dit que le consommateur pour être
rationnel doit consommer 5 unités de X et 10 unités de Y pour atteindre une
Utilité maximale de Umax= 5*10=25 sous sa contrainte budgétaire R=100.
3. L’équilibre du consommateur

La méthode de substitution –application-


• Soit une fonction d’utilité U=x.y (1) La contrainte budgétaire est
exprimée par l’équation suivante: 400=4x+10y (2)

• On va chercher le Max de U (1) sous la contrainte


budgétaire(2); pour ce faire on doit :
• Formuler à partir de (2) l’équation de budget sous la forme:
Y= -2/5x+40 (3)

• A partir de (1) et (3) former par substitution une fonction à une seule

variable U(x)= x.(-2/5x+40) = -(2/5)x2+40x (4)


3. L’équilibre du consommateur

La méthode de substitution –application-


• Application des conditions de maximisation:
1. Condition du Premier Ordre U’(x)=0 ce qui admet à partir de (4)
• U’(x)= -(4/5)x+40=0 (5) ce qui donne x=50
• Remplaçant x par sa valeur dans (3) on aura y=20
• La CPO vérifie qu’il s’agit d’un optimum dans le point (x=10, y=5)
2. Condition du second Ordre U’’(x) <0 pour justifier qu’il s’agit
d’un maximum:
• U’’(x)=-(4/5)<0 il s’agit donc d’un maximum
• Umax=x.y=50*20=1000
3. L’équilibre du consommateur

La méthode de Lagrange –Présentation-


« Le multiplicateur de Lagrange est une méthode permettant de
trouver les extrémums (maximum, minimum) d’une fonction
dérivable d’une ou plusieurs variables, sous contraintes ».

Visuellement, la méthode des multiplicateurs de Lagrange permet


de trouver un optimum, tout en satisfaisant une contrainte. Le
théorème clé se conçoit aisément dans un exemple de
dimension 2.
Formellement, on note comme suit l’écriture du Lagrangien :

L(x, λ) = F(x) + λG(x)


Avec x les variables de contrôle figurant dans la fonction à
maximiser ou de minimiser, F(x) est la fonction à optimiser, λ
le multiplicateur de Lagrange et G(x) la contrainte du
programme d’optimisation.
Donc le lagrangien est la fonction qui associe la fonction
objectif et la fonction contrainte.
La méthode de
Lagrange
Cas de maximisation
La position des Conditions du Premier Ordre:
𝐿’𝑥 = 𝑑𝐿/𝑑𝑥 = 0  𝑈 ′ 𝑥 − 𝑃𝑥 = 0  𝑈 ′ 𝑥/𝑃𝑥 = (1)
𝐿’𝑦 = 𝑑𝐿/𝑑𝑦 = 0  𝑈 ′ 𝑦 − 𝑃𝑦 = 0 U′ 𝑦/𝑃𝑦 = (2)
𝐿’ = 𝑑𝐿/𝑑 = 0  𝑅 − 𝑥𝑃𝑥 − 𝑦𝑃𝑦 = 0  𝑅 = 𝑥𝑃𝑥 + 𝑦𝑃𝑦 (3)

• Avec 𝐿’  l’expression de la contrainte budgétaire


• (1) et (2) vont nous permettre d’exprimer x en fonction y –ou bien
y en fonction de x- et puis de trouver les valeurs optimales de x et
y, les injectant dans (3)  ces valeurs rend U maximale
La méthode de
Lagrange
Cas de minimisation
EFFET DE SUBSTITUTION ET EFFET DE REVENU

L’effet de substitution est donc la variation dans les quantités consommées (de x et de
y) par le consommateur et qui est associée à la variation du prix d’un des deux biens,
pour un niveau d’utilité constant.
Généralement lorsque le prix d’un bien diminue, l’effet de substitution conduit toujours
à une augmentation de la quantité demandée de ce bien et à une diminution dans la
quantité consommée de l’autre bien.

L’effet de revenu est la variation de la consommation d’un bien provoquée par une
augmentation du pouvoir d’achat anticipée, due à la baisse du prix du bien ou de panier,
après que l’effet de substitution a été pris en compte.

La somme de l’ES et de l’ER détermine alors l’effet total sur la consommation du bien
ayant subi le changement a niveau de son prix.
EFFET DE SUBSTITUTION ET EFFET DE REVENU
Cas d’une baisse de prix du bien X passant de Px à P’x avec
(P’x < Px)
Minimiser R0= R ’’initial’’= xPx (nouveaux prix) +yPy (nouveaux prix)
S/C U0 (réalisé par les combinaisons d’équilibre initial= f(x,y)

Maximiser U= f(x,y) (tel qu’elle s’écrit dans l’exercice)


S/C R0= R ’’initial’’= x (équilibre initial)Px (nouveaux prix) +y (d’équilibre
initial)Py (nouveaux prix)
Application
Les préférences d’un consommateur pour deux biens X et Y sont
représentées par la fonction d’utilité suivante: U= f(x,y)= x(y+4)
Où x et y représentent les quantités consommées des biens X et Y et U
étant l’indice d’utilité.
1. Sachant que le revenu du consommateur est R = 1360 dhs et que les
prix des biens X et Y sont respectivement Px= 40dhs et Py=20dhs,
déterminez la combinaisons optimales des biens X et Y que choisira
ce consommateur et calculez l’índice d’utilité correspondant à ce
choix.
2. Supposons que le prix du bien X diminue et s’établit à 20dhs
(R= 1360dhs et Py=20dhs), quelle sera la nouvelle combinaison
optimale du consommateur?
Calculez le nouvel indice d’utilité correspondant (U2).
3. Décomposez le passage de U1 à U2 en calculant les valeurs de l’effet
de substitution et de l’effet revenu.
1.Calcul des combinaisons optimales initiales des biens X et Y selon la méthode de Hicks
On applique la méthode de substitution sur le programme
Maximiser U= x(y+4)
S/C 1360= 40x+20y
1360= 40x+20y => y= (-40/20)x+1360/20 =>y = -2x+68
Par la suite on la remplace dans la fonction d’utilité pour obtenir une fonction d’utilité à une
seule variable qui est x et on trouve U=x(y+4)= x(-2x+68+4)= x(-2x+72)= -2x2+72x
U est maximale si et seulement si U’=0 et U’’<0
U’= -4x+72= 0 => x= 72/4 => x = 18
Si x= 18 alors y = -2(18)+68 => y= 32
U’’= -4<0 et par conséquent U est maximale
L’indice d’utilité est donc U= x(y+4)= 18(32+4) => U= 648
On peut donc résumer cette situation d’équilibre initial comme suit

Equilibre Px1 Py1 x1 y1 U1 R1


initial 40 20 18 32 648 1360
2.Calcul des combinaisons optimales finales des biens X et Y générées par le changement de
prix du bien X
Maximiser U= x(y+4)
S/C 1360 = 20x+20y
A l’équilibre nous avons
Um(x) = (y+4)/x= Px/Py = 20/20= 1=>y+4= x=>y=x-4
Um(y)
1360= 20x+20(x-4)=20x+20x-80=> 1360+80=40x=>1440=40x
=>x= 1440/40 =>x= 36
y= x-4=>y= 36-4=> y= 32
Nouvelle indice d’utilité : U= x(y+4)= 36(32+4)=>U= 1296
On peut donc résumer cette situation d’équilibre initial comme suit

Equilibre Px2 Py2 xf yf Uf R1


final 20 20 36 32 1296 1360
2.Calcul des combinaisons optimales intermédiaires des biens X et Y générées par le
changement de prix du bien X
Minimiser R= 20x+20y (Hicks)
S/C U0= 648= x(y+4)
En appliquant la méthode de Lagrange on obtient
L= 20x+20y+ l (648- xy-4x)
1
L’x= 20- ly- 4l =0 => 20-l(y+4)=0=>l= 20/(y+4)
2
L’y= 20-lx= 0=>l=320/x
L’l= 648-xy-4x=0
− − −−−
1 20
y+4
= x= => y+4= x et donc y= x-4
2 20
Dans 3 on remplace y par (x-4) ce qui nous donnera donc
648= x(x-4+4)= x(x)= x2 soit x= √648=> x= 25,45
Pour x= 25,45 on a y=x-4=>y=25,45-4=>y=21,45

Le revenu minimum est donc R0= 20(25,45)+20(21,45)=509+429=> R0= 938


Equilibre Px2 Py2 xi yi U2 R1
intermediaire 20 20 25,45 21,45 648 938
Le tableau ci après résume donc les trois situations précédentes

Equilibre Px1 Py1 x1 y1 U1 R1


initial 40 20 18 32 648 1360
Equilibre Px2 Py2 xi yi U2 R1
intermediaire 20 20 25,45 21,45 648 938
Equilibre final Px2 Py2 xf yf Uf R1
20 20 36 32 1296 1360

Le calcul des valeurs de l’effet de substitution et de l’effet de revenu

Effet de substitution Effet de revenu Effet total


xi- x1 xf- xi xf- xi
Δx
25,45-18=+7,45 36-25,45=+10,55 36-18=+18
yi- y1 yf- yi yf- yi
Δy
21,45-32= -10,55 32-21,45=+10,55 32-32=0
Maximiser U= x(y+4)
S/C R0= 20x+20y
R0= 20*18+20*32
R0=1000
A l’équilibre TMSx/y = Umx = Px = y+4 = 20 = 1
Umy Py x 20
y= x-4 => R0= 20x+20y => 1000= 20x+20(x-4)=20x+20x-80= 40x-80
 1000+80= 40x =>x= 1080/40 =>xi=27
y=x-4=27-4=> yi= 23
U= x(y+4)= 27(23+4)=>U= 729

Equilibre Px2 Py2 xi yi U2 R1


intermediaire 20 20 27 23 729 1000
Le tableau ci après résume donc les trois situations précédentes

Equilibre Px1 Py1 x1 y1 U1 R1


initial 40 20 18 32 648 1360
Equilibre Px2 Py2 xi yi U2 R1
intermediaire 20 20 27 23 729 1000
Equilibre final Px2 Py2 xf yf Uf R1
20 20 36 32 1296 1360

Le calcul des valeurs de l’effet de substitution et de l’effet de revenu

Effet de substitution Effet de revenu Effet total


xi- x1 xf- xi xf- xi
Δx
27-18=+9 36-27=+9 36-27=+9
yi- y1 yf- yi yf- yi
Δy
23-32= -9 32-23=+9 32-23=9
Lorsque le revenu passe de R à R’, tel que
R’=P1.x1+P2.x2, la droite de budget se
déplace vers le haut, un nouvel optimum est
défini E’=(x’1,x’2)
➢ La satisfaction du consommateur a
augmenté

Les paniers E, E’ et E’’ correspondent à 3 niveaux de


revenu R, R’ et R’’

12
Modification du choix optimal du consommateur
La courbe de consommation-revenu ou sentier d’expansion du revenu

X1
La courbe de consommation-revenu ou sentier d’expansion du revenu est donc
le lieu géométrique des différents équilibres du consommateur pour un niveau
de revenu variable et un rapport des prix fixes
Modification du choix optimal du consommateur
La courbe de consommation-revenu-courbe d’Engel

À partir de la courbe de consommation-revenu, on peut déduire


une relation entre la consommation optimale de l’un des deux
biens et le revenu du consommateur
• Un bien normale est un bien pour lequel la consommation
optimale augmente proportionnellement moins forte que celle du
revenu.

• Un bien supérieur est un bien pour lequel la consommation


optimale augmente proportionnellement plus que le revenu.

• Un bien inférieur est un bien dont la consommation optimale


diminue lorsque le revenu augmente. La courbe d’Engel est
décroissante dans ce cas.
Modification du choix optimal du consommateur dû à la variation de prix

La courbe de consommation-prix

Supposons que seul le prix du bien 1 augmente de P1 à P’1, le prix du


bien 2 et le revenu du consommateur restent constants

Graphiquement, la droite de budget va pivoter vers le bas par rapport


à l’ordonnée à l’origine R/P2

L’augmentation du prix du bien 1 a réduit l’ensemble


des paniers accessibles car la droite de budget pivote
vers le bas
Modification du choix optimal du consommateur dû à la variation de prix
La courbe de consommation-prix

La courbe consommation-prix est le lieu géométrique des différents


équilibres du consommateur lorsque le prix d’un bien varie, le prix de
l’autre bien et le revenu du consommateur étant maintenus constants
Modification du choix optimal du consommateur dû à la variation de prix
La courbe de demande du consommateur

La représentation graphique démontrant la relation qui existent entre les


différents niveaux de prix possibles d’un bien et les quantités optimales
correspondantes est la courbe de demande du consommateur pour ce
bien
Modification du choix optimal du consommateur dû à la variation de prix
La demande individuelle d’un bien
La demande individuelle d’un bien est la quantité d’équilibre de ce bien qu’un
consommateur est prêt à acquérir aux prix en vigueur et dans les limites de son
revenu
Pour le bien 1 : x*1 = x1(P1, P2, R)
Pour le bien 2 : x*2 = x2(P1, P2, R)
• La demande d'un bien est normalement une fonction décroissante du
prix de ce bien
• La demande d'un bien est normalement une fonction croissante du revenu
du consommateur
• La double loi microéconomique de la demande souffre de quelques
exceptions comme on va le voir dans la section suivante
Modification du choix optimal du consommateur dû à la variation de prix
La demande individuelle d’un bien

La demande peut être fonction croissante du prix du bien sous trois effets
possibles :
L’effet Giffen : la demande croît avec le prix quand le bien est de première
nécessité
L’effet Veblen : la demande des biens de luxe peut croître avec le prix à cause
du comportement ostentatoire de certains consommateurs
L’effet d'anticipation : en situation d'incertitude, la demande peut croître
lorsque les consommateurs nourrissent des anticipations inflationnistes ;
L’effet d’anticipation peut être renforcé par un effet de spéculation:
acheter d'autant plus maintenant que l'on espère pouvoir vendre plus cher plus
tard
Merci pour votre
attention

12

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