Bon Compta Gene 2023
Bon Compta Gene 2023
CHAPITRE I
LOGIQUES COMPTABLE DE BASE
Compétences:
Comprendre la logique comptable des flux économiques ;
Maitriser la représentation des informations comptables à partir des comptes ;
Maitriser la représentation des informations comptables à partir du bilan.
Pendant son exploitation, l’entité réalise des opérations tant avec son environnement extérieur que
dans son enceinte même. Il s’agit des transactions entrainant les mouvements de biens, de services et de
moyens de paiement entre les agents économiques : on parle de flux économique.
Flux économiques
Point de départ Point d’arrivée
(Origine) (Biens, services, monnaie) (Destination)
NB :
♦ Le point de départ peut être l’entreprise (dans ce cas, le point d’arrivée est le tiers)
♦ Le point d’arrivée peut se situé dans l’entreprise (dans ce cas le point de départ est situé chez le
tiers)
♦ Les deux points peuvent se situer dans l’entreprise.
La comptabilité enregistre les flux économiques sur la base des documents commerciaux
(chèques, factures, pièces de caisses…) créés ou reçus. La circulation des biens, des services ou de la
monnaie va clairement impliquer celle de ces documents.
1
Ce sont les mouvements de biens matériels ou physiques (marchandises, matières premières, les
fournitures, les produits semi-finis) suite à un achat, une vente, une production, un apport, un don…
b- les flux de services
Ce sont toujours les flux réels, mais qui concernent les services vendus ou achetés par
l’entreprise tels que : le transport, les assurances, le travail du personnel, le conseil…
NB : nous utiliserons la formule « flux réel » tant pour les biens que les services dans la suite.
c- les flux financiers
Il s’agit des mouvements de la monnaie et des moyens de paiement y compris le crédit (créance
et dettes). Ces flux financiers peuvent résulter :
Des versements d’espèces
Des remises des chèques bancaires et postaux
Des virements bancaires ou postaux
Des mandats (titre remis par le service des postes, qui permet de faire parvenir une somme
d'argent à un destinataire)
Des effets de commerce
Des emprunts et des dettes
Des transactions (achats et ventes) à crédit
Exemples d’application : Présenter le schéma des flux pour les opérations suivantes.
b) l’entreprise achète les marchandises de 2 000 000, le règlement s’effectue de la manière suivante : ½
espèce ; ¼ chèque et le reste dans un mois.
Remarque :
Il y a mouvement de marchandises du fournisseur vers l’entreprise, puis mouvement des
moyens de paiement (espèces, chèque, dettes) d’égal montant en sens inverse : c’est dire qu’un flux
réel peut générer plus d’un flux financier et vice versa.
c) l’entreprise reçoit un mot de bureau d’une valeur de 1 225 000 en échange d’un lot de produits finis
de même valeur.
Remarque :
A un flux réel, peut corresponde un autre flux réel : on parle de troc. Il en est de même pour
les flux financiers.
Exemple : Encaissement par chèque bancaire d’une créance de 134 000 sur le client Boukar.
Magasin Atelier de
Flux réel
(Matière 1ère) production
(Matières premiers 120 000)
La ressource ou origine du flux est le moyen c’est – à – dire ce qui a permis de financer
le besoin
L’emploi ou destination du flux est l’utilisation de l’élément transféré par le flux.
Exemple d’Application :
Présenter l’analyse comptable en termes d’emploi et ressource les opérations :
1) vente au comptant en espèce des marchandises : 250 000.
2) Achat à crédit des marchandises: 150 000 au fournisseur MENTA
3
3) Payé en espèce les salaires du mois 5 250 000
4) Règlement par chèque bancaire des frais de transport : 180 000
5) Transférer 50 000 de la caisse A à la caisse B
6) Reçu d’un client en espèce 200 000
7) Paiement partiel du fournisseur MENTA par chèque : 100 000
8) Retrait de la banque pour alimenter la caisse : 50 000
9) Vente de marchandises à crédit au client KOLLO : 300 000
-Les comptes en T.
D Compte… C
COMPTE
BILAN
Augmentation
ACTIF
Diminution
PASSIF Augmentation
Diminution
Exemple d’application
L’entreprise ABC a effectué au cours du mois de février 2005 les opérations suivantes :
1er févier : Retrait de la banque pour alimenter la caisse : 500 000.
03 février : Achat des marchandises à crédit : 1 500 000.
05 février : Vente des marchandises en espèces 450 000.
06 février : Règlement de l’achat du 03 février en espèces.
07 février : Vente des marchandises par chèque : 150 000.
08 février : Versement des fonds en banque : 200 000.
10 février : Règlement d’un client par chèque : 150 000.
11 février : Vente des marchandises à crédit : 400 000.
12 février : Règlement de la vente du 11février
13 février : Règlement d’un fournisseur en espèces : 350 000.
Travail à faire
1) Analyser ces opérations en termes d’emploi ressource.
2) Présenter le compte caisse (compte en T et compte classique).
3) Présenter le compte fournisseur (compte à colonnes mariées).
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Solder un compte : c’est rendre son solde nul : il s’agit d’enregistrer dans ce compte une
dernière opération qui rend le total de son débit égal au total de son crédit.
Rouvrir un compte : c’est reporter au début de la période au débit(ou au crédit) du
compte son solde débiteur (créditeur) de la période précédente (solde à nouveau).
Fermer un compte : c’est lorsque soldé, ce compte n’est plus appelé à fonctionner
ultérieurement.
Arrêter un compte : c’est calculer l e total de son débit, le total de son crédit et son solde
que l’on fait apparaitre dans le compte.
D- LE SOLDE D’UN COMPTE
A un moment donné, on additionne les sommes inscrites au débit d’une part et celles
enregistrées au crédit d’autres part. On appelle solde la différence entre les deux totaux.
Solde = total fort – total faible
Ainsi, ce solde est dit «débiteur » si le montant porté au débit est supérieur à celui du crédit
et «créditeur » dans le cas contraire. Le solde est nul si les deux sont égaux.
La place du solde dans un compte varie :
A l’ouverture d’un compte (début de l’exercice), on porte le solde du début ou solde
initial ou solde à nouveau au débit s’il est débiteur et au crédit s’il est créditeur.
A l’arrêté d’un compte, on inscrit le solde de ce compte du côté du total faible de manière
à obtenir une égalité entre total débit et total crédit.
Exemple d’application
Le 1er janvier 2008, le compte caisse d’une entreprise présente un solde débiteur de
500 000. Les opérations effectuées pendant cette journée ont été les suivantes :
Achat des marchandises à crédit : 100 000.
Règlement d’un client en espèces 350 000.
Vente des marchandises par chèque bancaire : 400 000.
Règlement d’un fournisseur en espèces : 300 000.
Vente des marchandises en espèces : 650 000.
Retrait de la banque pour alimenter la caisse : 800 000.
Achat des marchandises en espèces : 200 000.
Travail A Faire :
1) Enregistrer ces opérations dans le compte caisse.
2) Arrêter ce compte en fin de journée.
3) Rouvrir ce compte au matin du 02 janvier 2008
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L’étude du bilan conduit à s’intéresser à sa représentation normalisée, à la logique des
passages du compte au bilan et à celle du passage du bilan aux comptes.
Sous sa forme normalisée dans l’OHADA, le bilan se présente comme un tableau à deux
colonnes, un à gauche et l’autre à droite. La colonne de gauche est appelée actif. Elle récapitule
l’ensemble des avoir c'est-à-dire l’ensemble des biens d’une personne. La colonne de droite est
appelée passif. Elle représente l’ensemble des ressources qui ont permis d’acquérir des avoirs.
C’est pourquoi on dit que le passif explique l’actif. Les rubriques ci-après sont consacrées dans
le système OHADA.
A- L’ACTIF DU BILAN
Les biens sont rangés à l’actif dans l’ordre de liquidité croissante du haut vers le bas.
Ainsi, on a :
1- L’actif immobilisé
Il comprend l’ensemble des biens destinés à un séjour durable au sein de l’entreprise,
donc pendant plus d’un an. On distingue 3 types d’immobilisation sous l’OHADA :
Les immobilisations incorporelles
Comme leur nom l’indique, ce sont les biens d’utilisation durable, mais qui ne sont pas
matériels à l’exemple des brevets, les licences, le logiciel…
Les immobilisations corporelles
Elles désignent les biens d’utilisation durable ayant un corps. Il ‘agit des terrains, des
constructions et du matériel.
Les immobilisations financières
Ce sont des actifs financiers qui prendront un certain temps avant de se transformer en
monnaie. On peut citer les cautions, les prêts, les dépôts, les titres de participation.
2- L’actif circulant
Comme son nom l’indique, c’est l’ensemble des biens qui ne sont pas destinés à rester
durablement au sein de l’entreprise. Dans cette catégorie, on récence les stocks (marchandises,
matières premières, approvisionnement, produits semi-finis, encours, produits finis), les
créances et les débiteurs divers.
3- La trésorerie
Il s’agit de l’ensemble des liquidités et des quasi liquidités c'est-à-dire la monnaie et les
actifs qui sont presque de la monnaie. On peut citer ici les titres de placement, les valeurs à
encaisser, les avoirs en banque et les disponibilités en caisse.
B- LE PASSIF DU BILAN
C’est l’ensemble des ressources de l’entreprise. Il comporte les rubriques suivantes :
1- Les capitaux propres
C’est la valeur du patrimoine de l’entreprise. C’est ce qui resterait aux actionnaires en cas
de liquidation et de règlement de toutes les dettes. C’est encore la situation nette de l’entreprise.
Les capitaux propres comprennent le capital social ou personnel, les réserves, le report à
nouveau, le résultat en instance d’affectation, les primes, l’écart de réévaluation.
2- Les dettes financières
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Il s’agit des sommes empruntées dont le remboursement se fera dans plus d’un an. On
distingue ici les emprunts ordinaires, les emprunts obligataires et les provisions pour risques et
charges qui sont assimilées à des emprunts.
3- Le passif circulant
Il s’agit des dettes générées par le cycle d’exploitation c'est-à-dire l’ensemble des
opérations concourant à l’accomplissement de l’objet social de l’entreprise. Dans cette rubrique,
on distingue les dettes envers les fournisseurs, les dettes fiscales (TVA, IS ou IRPP, retenue à la
source…), les dettes sociales (arriéré de salaire).
4- Le passif de trésorerie
Il s’agit des facilités que le banquier peut accorder à l’entreprise à court terme : on parle
encore de concours bancaire courant.
Le bilan peut se résumer dans le tableau ci - après
Actif Passif
« J’ai » « Grace à »
Biens ou Emploi Ressources ou Capital + Dettes
Ce que possède l’entreprise Ce qui finance l’entreprise
Taf : Présenter le bilan sachant que l’égalité actif = passif doit être vérifiée
II LE RESULTAT
Exemple d’application
Les informations suivantes vous sont communiquées en vue de la présentation du bilan des Ets Talla le
31 / 12 / 2000
Capital 10 000 000 Immeuble 8 000 000
Emprunt 3 000 000 Etat 400 000
Clients 1 200 000 Caisse 200 000
Matériel de bureau 3 500 000 Marchandises 2 000 000
TAF :
1- Présenter le bilan de cette entreprise en mettant en évidence le résultat et la situation nette
2- vérifier le calcul de la situation nette de deux façons
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CHAPITRE II :
LE PLAN DES COMPTES OHADA
Un plan des comptes est par définition une liste codifiée d’intitulé comptable auquel sont
associés des numéros. Les intitulés sont la désignation de la nature de l’opération. C’est pour
cette raison qu’on dit que les comptes de la comptabilité générale sont codifiés par nature. Le
législateur OHADA retient une codification comptable qui s’inspire du système décimal c’est-à-
dire que les codes de comptes sont composés des chiffres compris entre 0 et 9. L’étude du plan
de comptes OHADA consiste dans un premier temps à s’intéresser à la classification et la
syntaxe des comptes (I) et dans un second temps aux positions significatives et aux règles de
parallélisme (I).
I – LA CLASSIFICATION ET LA SYNTAXE DES COMPTES
Les comptes de l’OHADA sont regroupés en classes et obéissent à une syntaxe
particulière.
1- LES CLASSES DES COMPTES
Le plan de comptes OHADA comporte 9 classes de comptes. Celles-ci sont regroupées en
trois grandes familles à savoir : les comptes de patrimoine, les comptes de gestions et les
comptes d’engagement hors bilan et de CAGE.
- LES COMPTES DE PATRIMOINE
Ce sont ceux qui permettent de dresser le bilan de l’entreprise. On les appelle encore compte
de bilan ou de situation par ce que leurs soldes reflètent la position patrimoniale de l’entreprise à
un moment donné. Les classes de compte appartenant à cette catégorie sont :
Classe 1 : compte des ressources durables
Classe 2 : compte des immobilisations
Classe 3 : compte des stocks
Classe 4 : compte des tiens
Classe 5 : compte de trésorerie
- LES COMPTES DE GESTION
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Ce sont les comptes qui traduisent la manière dont l’entreprise crée ou consomme la
richesse. A cet effet, ils permettent d’apprécier la performance du manager grâce au résultat
dégagé. Ce sont les comptes de gestion qui permettent le calcul du résultat à partir des soldes
significatifs de gestion. Trois classes de comptes font partie de cette catégorie. Il s’agit :
Classe6 : compte des charges de l’activité ordinaire
Classe7 : compte des produits de l’activité ordinaire
Classe8 : compte des autres charges et autres produits.
On entend par activité ordinaire l’ensemble des opérations qui découlent du fonctionnement
courant de l’entreprise. Par opposition, on entend par hors activité ordinaire les opérations ayant
un caractère rarissime ou qui ne sont pas conforme à l’objet social.
- LES COMPTES D’ENGAGEMENT HORS BILAN ET DE CAGE
Ces comptes n’ont pas un caractère obligatoire. Ils peuvent, cependant être utilisés pour
suivre certain engagement ou pour tenir une comptabilité de coût appelé comptabilité
analytique. Ils ne figurent ni au bilan, ni dans le calcul de résultat.
2- LES SYNTAXES DES COMPTES
Les numéros de comptes obéissent à une syntaxe particulière. A cet effet :
- Le premier chiffre indique la classe du compte
- Le premier et le 2nd chiffre forment la racine du compte, on dit encore le compte général.
L’ensemble des comptes généraux forme le cadre comptable.
- A partir du troisième chiffre, on a le compte divisionnaire.
Le législateur OHADA dispose que la codification comptable doit être respecté jusqu’au 4 ème
chiffre. Au-delà, les entreprises sont libres de procéder au développement qui leur convient de
manière horizontale. Toutefois, les développements verticaux sont interdits.
II- LES POSITIONS SIGNIFICATIVES ET LES REGLES DE PARALLELISMES
Pour garantir l’harmonie du plan comptes, le législateur OHADA a retenue certains
chiffres qui placés à une position donnée, ont une signification précise. Il a également prévu des
règles de parallélisme entre certaines positions et certains chiffres.
1- LES POSITIONS SIGNIFICATIVES
Les chiffres ci-après placés à une certaines position ont la signification qui suit :
- Le chiffre 8 en deuxième position après le 6 et le 2 renvoie aux amortissements.
- Le chiffre 8 en troisième ou 4è position renvoie aux autres comptes.
- Le chiffre 9 en deuxième position renvoie aux provisions.
2- LES REGLES DE PARALLELISME
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Elles permettent de trouver le lien entre certains comptes qui marchent toujours
ensemble. Il existe des parallélismes entre les chiffres de 3è et 4è position et entre les chiffres de
1ère et de 2è position.
CHAPITRE III :
CADRE CONCEPTUEL DU DROIT COMPTABLE OHADA
Compétences:
1- Postulat de l’entité
Il s’agit d’une hypothèse fondamentale portant sur la relation entre, d’une part, la personne
morale ou le groupe et d’autre part son ou ses propriétaires (exploitant, associés, actionnaires,
membres). En effet, l’entité est considérée comme étant une personne morale ou un groupe
autonome et distinct de ses propriétaires et de ses partenaires économiques. La comptabilité
financière est fondée sur la séparation entre le patrimoine de l'entité et celui de ses propriétaires.
Ce sont les transactions de l'entité et non celles des propriétaires qui sont prises en compte dans
les états financiers de l’entité. Une entité s'étend à toute organisation exerçant une activité
économique et qui contrôle et utilise des ressources économiques. Lorsqu’une entité (personne
morale) contrôle une ou plusieurs entités, l’ensemble forme un groupe qui doit présenter des
états financiers consolidés.
2- Postulat de la comptabilité d’engagement ou d’exercice
Les effets des transactions et autres événements sont pris en compte dès que ces transactions
ou événements se produisent et non pas au moment des encaissements ou paiements. Ils sont
enregistrés dans les livres comptables et présentés dans les états financiers des exercices
auxquels ils se rattachent. L'information financière ainsi établie, à l'exception de celle contenue
dans le tableau des flux de trésorerie et sous réserve des dispositions spécifiques concernant le
Système Minimal de Trésorerie, renseigne les utilisateurs, non seulement sur les transactions
passées ayant entraîné des flux de trésorerie, mais également sur des obligations et autres
événements entraînant des encaissements et des paiements futurs.
3- Postulat de la spécialisation, de l’indépendance ou de l’autonomie des exercices
Ce postulat, prévu à l’article 59 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à
l’information financière, signifie que la vie de l’entité étant découpée en périodes appelées «
exercices » à l’issue desquels sont publiés des états financiers annuels, il faut rattacher à chaque
exercice tous les produits et les charges qui le concernent (nés de l’activité de cet exercice), et
ceux-là seulement. D’une manière générale, lorsque des revenus sont comptabilisés au cours
d'un exercice, toutes les charges ayant concouru à la réalisation de ces revenus doivent être
déterminées et rattachées à ce même exercice. Le respect de ce postulat est assuré par le biais de
comptes dits de régularisation qui permettent d'ajuster les produits et les charges dans le temps.
4- Postulat de la permanence des méthodes
Le postulat de permanence des méthodes rappelé dans l’article 40 de l’Acte uniforme relatif
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au droit comptable et à l’information financière exige que les mêmes méthodes de prise en
compte, de mesure et de présentation soient utilisées par l'entité d'une période à l'autre. En effet,
la comparabilité et la cohérence des informations comptables au cours de périodes successives
implique la permanence des méthodes d'évaluation et de présentation. Le terme « méthode
comptable » s’applique - aux méthodes et règles d’évaluation et de présentation des comptes.
On peut cependant déroger à la fixité des méthodes si un changement exceptionnel est intervenu
dans la situation de l'entité ou dans le contexte économique, industriel ou financier et que le
changement de méthodes fournit une meilleure information financière compte tenu des
évolutions intervenues.
5- Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique
Selon ce postulat, pour que l'information représente d'une manière pertinente les
transactions et autres événements qu'elle vise à représenter, il est nécessaire qu'ils soient
enregistrés et présentés en accord avec leur substance et la réalité économique et non pas
seulement selon leur forme juridique. Ainsi, ce principe stipule que, en cas de conflit entre un
fait économique et un fait juridique, le fait économique l’emporte. Il s’applique dans les cas
suivants : le traitement des biens pris en crédit-bail, la rémunération du personnel intérimaire et
le traitement des effets escomptés non échus.
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- Le coût de production pour les biens fabriqués ;
- La valeur d’apport pour les biens apportés ;
- La valeur vénale pour reçus à titre gratuit ;
L’application de ce principe présente cependant un inconvénient. En effet, il ne tient pas
compte de l’évolution du prix des biens sur le marché. Une exception à ce principe est la
réévaluation des immobilisations. Elle consiste à augmenter la valeur des biens inscrits au bilan
pour la réconcilier avec la réalité économique du moment.
1- Convention de prudence
C’est une convention qui guide le comportement du comptable face aux événements futurs
probables. En effet, il stipule que le comptable doit ignorer les événements probables et
favorables encore appelé plus-values potentielle, mais tenir compte systématiquement des
événements probables et défavorables encore appelé moins-values potentielles. Ce principe
découle d’une sagesse populaire selon laquelle « on ne vend pas la peau l’ours avant de l’avoir
tué » ou encore « l’homme prudent voit le mal de loin ».
2- Convention de régularité et transparence
La transparence stipule que les comptes doivent être tenus de bonne foi c'est-à-dire sans
tenter de masquer la réalité derrière l’apparence. En d’autres termes, en vertu de cette
convention, le comptable doit se garder de se livrer à des manipulations comptables visant à
déformer la réalité.
3- Convention de la correspondance bilan de clôture – bilan d’ouverture
Cette convention stipule que le bilan d’ouverture de l’exercice N doit correspondre au
bilan de clôture de l’exercice N-1. On l’appelle encore convention d’intangibilité du bilan. Pour
qu’il en soit ainsi, il faut que les comptes de l’exercice N-1 ait été arrêté et certifié.
NB : C’est le conseil d’administration qui arrête les comptes qui ont été certifié par le
commissaire aux comptes et vérifié par le comptable ou le DG.
4- Convention de l’importance significative
Cette convention invite le comptable à procéder à une appréciation des faits en évitant de
grossir ce qui est petit ou de rendre petit ce qui est grand. Ce principe est appliqué dans
l’élaboration des états annexés ainsi que pour déterminer le seuil à partir duquel un petit matériel
peut être immobilisé.
II- ORGANISATION COMPTABLE
Les entités doivent respecter certaines prescriptions comptable grâce aux quelles leur
comptabilité permettra d’établir les états financiers fiables.
1- Les livres comptables obligatoires
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La comptabilité doit être tenue de façon régulière sans discontinuité. Pour cela, elle
repose sur certains livres à savoir :
- Le livre journal
- La balance des comptes
- Le livre d’inventaire
- Le grand livre.
a- Le livre journal
C’est le support comptable qui permet d’enregistrer les informations quotidiennes. On dit
encore qu’il enregistre chronologiquement. Un journal est organisé article. Chaque article
commence par une date et s’achève par un libellé. L’article peut être simple ou complexe. Il est
dit simple lorsqu’il ne comporte que 2 écritures et complexe lorsqu’il ya plus de deux écritures.
11/02/2011
521 Banque 1000 000
4091 Fournisseurs avances et acompte Versés 1000 000
Chèque bancaire N° 133
Le journal doit être tenu sans blanc, ni rature, il doit être côté et paraphé au greffe du
tribunal de grande instance. Il doit être archivé au moins pendant 10 années après la date du
dernier enregistrement. En cas de tenue d’une comptabilité informatisée, l’entreprise doit
prévoir une clôture informatique pour empêcher que les écritures ne soient modifiées ou
effacées.
b- La balance des comptes
C’est un livre comptable qui synthétise l’évolution de l’ensemble des comptes de
l’entreprise. On distingue les balances à deux colonnes, à 4 colonnes, à 6 colonnes et à 8
colonnes. Le modèle préconisé est la balance à 6 colonnes.
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c- Le grand-livre
C’est un document qui récapitule l’évolution de chacun des comptes de l’entreprise. C’est
encore l’historique de chaque compte.
d- Le livre d’inventaire
C’est le récapitulatif de l’ensemble des biens et des dettes de l’entreprise. Il comporte le fichier
des immobilisations, l’état de créance et l’état des dettes.
2- Les états de synthèses ou états financiers
Le législateur OHADA a prévu les états financiers dont la nature et le nombre dépendent
du système de présentation des états financiers à savoir :
- Le système normal
- Le système minimal de trésorerie
L’aboutissement de la mécanique comptable est l’élaboration des états financiers qui
constituent la forme la plus évoluée de documents d’information financière. La nature et le
nombre de ces documents dépendent du système de présentation des états financiers auxquels
l’entreprise appartient. A ce propos, l’OHADA distingue deux systèmes de présentation à
savoir :
a- Le système normal de comptabilité
Toute entité est, sauf exception liée à sa taille, soumise au Système normal de présentation
des états financiers et de tenue des comptes. Les états financiers de ce système comportent le
bilan, le Compte de résultat, le Tableau des flux de trésorerie ainsi que les Notes annexes.
Approbation des
comptes Assemblée générale (Actionnaire)
Ce système est un modèle comptable fournie par l’OHADA qui vise l’universalité de la
comptabilité dans les pays qui le met en application ; raison pour laquelle nous avons ce schéma
standard représentant les différentes étapes relatives à l’enregistrement des pièces comptables en
entreprise. La particularité de ce système est l’enregistrement dans un journal unique de
l’ensemble des opérations effectuées par l’entité. C’est pour cette raison que ce système n’est
adapté qu’aux entreprises pour lesquelles les opérations ne sont pas assez importantes.
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SCHEMA NORMALISE D’UN SYSTEME COMPTABLE CLASSIQUE
1
2
Pièces justificatives Pré comptabilisation
Facture
Pièce de caisse 3
Billet à ordre
Lettre de change Le Journal
Chèque
Avis de banque…
NB : 1 à 4 = Travaux quotidiens 4
Mtant = Montant
La balance générale
N° de intitulés Montants Soldes
compte
D C D C
Bilan
Actif Passif
Postes mtant poste mtant
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IV- LE SYSTEME CENTRALISATEUR
Le système centralisateur propose le même chemin classique allant des documents de base
aux livres comptables. Cependant, il est fondé sur la « Pause » à observer entre les documents
de base et le journal général. Cette pause consiste à :
L’identification des principaux comptes de l’entreprise appelés comptes supports. Ce
sont les comptes qui apparaissent très régulièrement dans les opérations quotidiennes de
l’entreprise ;
Le regroupement des opérations intéressant le même compte dans un document appelé
journal auxiliaire portant le nom du compte support en question ;
L’identification des opérations qui intéressent deux comptes supports (création des
comptes de virement) ;
L’enregistrement dans les journaux auxiliaires de toutes les opérations réalisées au cours
de la période ;
L’enregistrement au journal général de toutes les données synthétiques tirées des
journaux auxiliaires, d’où la « centralisation ».
En effet, certaines opérations intéressent souvent à la fois deux comptes supports. Pour
éviter un double enregistrement, on utilise les comptes de virement interne ci-après dérivés du
compte « 58 régies d’avance, accréditifs et virements internes » :
585 virements de fonds. Il sert de liaison pour les opérations intéressant simultanément
les journaux de trésorerie (banque et caisse) ;
588 autres virements internes. il sert de liaison entre les comptes supports autres que les
comptes de trésorerie. Il peut par exemple être subdivisé de cette manière :
5886 Achat au comptant. il coalise les comptes de trésorerie et les comptes
d’achat.
5887 vente au comptant, relie plutôt les comptes de trésorerie et ceux de vente.
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Annexe 2 : ORGANISATION DU SYSTEME CENTRALISATEUR
Centralisation
Journal
général
Fin d’exercice comptable
Reports
Grand-livre compte
Généraux
général Relevé nominatif des
Relevé nominatif des fournisseurs
clients
Regroupement Balance
des comptes
pour contrôle
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CAS PRATIQUES
QUESTIONS DE COURS :
1- Définir : Comptabilité ; Compte ; Bilan ; Résultat ; Patrimoine net ; Situation nette ; débit ;
Crédit ; Actif ; Passif ; Emploi ; Ressources ; Flux économiques.
2- Une entité peut-elle se passer de la comptabilité ? Justifier votre réponse
3- Quels sont les critères de classification des flux économiques ? Citer les différents types de flux
économiques en fonction des critères de classification
CAS 1 : L’entité ABC a effectué les opérations suivantes pendant le mois de Janvier 2010 :
02/janv : Vente de marchandises 4 000 000, réglé de la manière suivante : ¼ en espèces,
2/5 par chèque bancaire, le reste dans un mois.
05/janv : Retrait de la banque pour alimenter la caisse 1 000 000
06/janv : Achat de marchandises 2 000 000, réglé de la manière suivante :1/8 en
espèces, 3/8 par chèque, le reste dans trois jours
07/janv : versement des fonds à la banque 500 000
09/janv : Règlement de l’achat du 6 janvier en espèces
16/janv : Paiement en espèces d’un pourboire à un livreur : 50 000
17/janv : Règlement de la vente du 2 janvier par chèque bancaire
18/janv : Achat des marchandises à crédit : 250 000
19/janv : Paiement en espèce des frais d’électricité :125 000
20/janv : Vente à crédit des marchandises : 500 000
22/janv : Achat de timbres-poste en espèce : 25 000
24/janv : Achat des marchandises à 2 500 000 réglé de la manière suivante : 600 000 en
espèce, 1 200 000 par chèque et le reste dans deux mois.
29/janv : Règlement reçu d’un client en espèce : 3 000 000
30/janv : Règlement reçu d’un client par chèque : 2 600 000
31/janv : Règlement par chèque bancaire des salaires du mois : 1 250 000
Travail à faire :
1) Analyser ces opérations en termes d’emploi- Ressource.
2) Arrêter le compte caisse et le compte banque (compte en ‘’T’’ et compte classique) au
soir du 31 janvier.
3) Arrêter le compte fournisseur, le compte client et le compte vente de marchandises
(compte en ‘’T’’ et compte à colonnes mariées) au soir du 31 janvier.
4) Rouvrir le compte banque et le compte caisse au matin du 1er février (compte classique).
5) Rouvrir le compte fournisseur, le compte client et le compte vente de marchandises au
matin du 1er février (compte à colonnes mariées).
22
CAS 2 : Le bilan ci-dessous a été présenté par un élève au 31/12/N
POSTES MONTANTS POSTES MONTANTS
Bâtiments 12 000 000 Capital 25 000 000
Emprunts 9 000 000 Marchandises 6 300 000
Clients 8 500 000 Caisse 1 200 000
Matériel 22 000 000 Fournisseur 10 500 000
Créditeur divers 2 500 000 Emballages 4 000 000
Dettes crédit-bail 4 500 000 Emprunteur Raoul 2 300 000
Total 58 500 000 Total 49 300 000
Travail à faire
1) Que constatez-vous ?
2) Corrigez ces manquements
3) Calculez la situation nette de deux méthodes
CAS 3 : Les postes du bilan des ETS ABC se présentent comme suit au 31 / 12 / 2000
Client ? Capital : 7 500 000 ; Perte : 200 000 ; Caisse ?; Fournisseur : 500 000 ; Mobilier :
2 500 000 ; Marchandises : 2 800 000 ;Emprunt : 3200 000 ; Banque : 580 000 ; Construction :
5 000 000.
Travail à faire : sachant que la valeur de la caisse est le tiers du client
1- Présenter les valeurs omises.
2- Déterminer de deux façons le patrimoine net
3- Présenter le bilan au 31 / 12 / 2000
CAS 4 : Pour créer les ETS SAKO, M. SAKO a mené les démarches suivantes au cours
de l’année 2001 :
Apport d’un bâtiment pour le compte de l’entreprise : 5 200 000
Emprunt d’une somme de 6 000 000 versée dans le compte de l’entreprise à la SGBC.
Il a acheté par ses propres moyens un matériel de bureau s’élevant à 1 400 000 par
chèque bancaire.
Carlos lui a prêté 1 000 000 qu’il a déposé en banque.
En accord avec le fournisseur NJN, il a reçu à crédit un stock de marchandises d’une
valeur de : 2 000 000
Il a versé dans le compte chèque de l’entreprise une somme de : 8 00 000
CAS 5 : Pour créer les ETS NJN, Monsieur NJN reprend le fonds de commerce exploité
par Monsieur SIMO et comprenant les éléments suivants :
- Bâtiment 8 000 000 Fournisseurs 2 000 000
- Clientèle 1 000 000 Clients 1 500 000
- Terrain 6 000 000 Matériel 3 500 000
23
- Marchandises 5 000 000 Personnel 1 000 000
Avec ses fonds propres, Monsieur NJN règle immédiatement les 4/5 de la valeur du fond de
commerce de Monsieur SIMO et dépose la somme de 2 400 000 à la banque au nom des ETS
NJN.
Travail à faire
1) Déterminez le total des éléments de l’actif et des éléments du passif de M. SIMO.
2) Calculez la valeur de fonds à payer par M. NJN à M. SIMO.
3) Calculez le montant payé immédiatement à M. SIMO et la dette de M. NJN envers ce
dernier.
4) Calculez la valeur du Capital des ETS NJN et présentez son bilan d’ouverture
01er mai : Création de L’entité SOF par un apport constitué des éléments suivants : matériel de
bureau : 250 000, mobilier de bureau : 750 000, terrain nu : 3 000 000, bâtiment à usage commercial :
15 000 000 ; fournisseur :2 500 000 ; matériel de transport : 2 000 000, banque : 4 000 000
02 mai : Retrait de la banque pour alimenter la caisse : 2 500 000
03 mai : Règlement en espèce de l’impôt libératoire : 45 000
08 mai : Dépôt à la SONEL une caution pour branchement électrique à la banque : 200 000
10 mai : Achat de marchandises HT 1 500 000 réglé ½ par chèque et le reste à crédit. :
TVA :19,25%
12 mai : Achat de fourniture de bureau réglé en espèces : 26 000 HT ; TVA=19,25%
14 mai : Reçu d’un client une commande de marchandises accompagnée d’un chèque de 250 000
représentant l’avance sur commande.
17 mai : Vente de marchandises à un client d’une valeur de 200 000 HT ; TVA=19,25%, réglé
de la manière suivante : ½ par chèque et ½ à crédit.
18 mai : Reçu un chèque de 1 500 000 de l’Etat représentant une subvention d’investissement.
20 mai : Livré les marchandises commandées le 14 mai, montant brut : 600 000 HT ;
TVA=19,25%
22 mai : Reçu d’un locataire une caution de 400 000 réglé en espèces
24 mai : Réglé en espèce la police d’assurance : 300 000
27 mai : Achat de marchandises HT réglé à crédit 2 000 000 ; TVA=19 ,25%
28 mai : Vente de marchandises : 1 200 000 HT ; TVA 19,25%, réglé 100 000 par chèque et le
reste à crédit
29 mai : Retour de marchandises effectuées par le client d’une valeur de 300 000HT ; TVA
19,25%
30 mai : Retour des marchandises au fournisseur d’une valeur de 500 000HT, TVA 19,25%
Travail à faire :
1- Enregistrer toutes ces opérations au journal de L’entité SOF ;
2- Faire le report au grand livre (compte schématique) ;
3- Etablir la balance à 4 colonnes à la fin du mois de mai 2017 ;
4- Présenter le bilan de clôture.
24
CAS 2 : le comptable d’une entité est confronté aux situations suivantes. Il vous demande de
l’aider à les résoudre. A cet effet, vous devez pour chaque opération identifier le problème
comptable, préciser le principe comptable (convention ou postulat) concerné et l’appliquer.
1- Un immeuble appartenant à l’entreprise a été acquis 20 000 000 FCA en 2001. En raison
de l’urbanisation, le même immeuble est aujourd’hui évaluer à 50 000 000 FCA. Le comptable
se demande si la valeur initiale doit être maintenue ou s’il ya lieu de la modifier pour retenir la
nouvelle valeur.
2- Un client a passé la commande d’un lot de marchandises, pour une valeur de 8 000 000
FCA. La livraison n’a pas encore eu lieu. Le comptable se demande s’il peut quand même
constater la vente étant donné les liens commerciaux étroits avec ledit client.
3- L’entreprise a jusqu’à présent pratiquée la méthode FIFO pour évaluer les stocks de
matières premières. Le comptable estime que cette méthode entraine une déformation de la
marge brute, et souhaite l’abandonner au profit de la CMUP. Peut-il le faire ?
4- Une machine à calculera été acquise à 500 000 F CFA. On estime qu’elle peut être
utilisée pendant 05 (cinq) exercices. Le comptable soutient cependant qu’on peut l’amorti à
100% dès la première année. A-t-il raison ?
5- L’entreprise a recruté une secrétaire pour assurer l’intérim de l’assistance du Directeur
Général absente pendant 03 (trois) mois. Le comptable se demande si la rémunération mensuelle
de 500 000 F CFA versée à l’intérimaire peut être logée parmi les frais de personnel.
25
PARTIE II : COMPTABILITE DES OPERATIONS COURANTES
CHAPITRE :
LES ACHATS ET LES VENTES
Compétences:
Etablissement des factures ;
Maitrise des différents types de facture ;
Comptabilisation en inventaire permanent et en inventaire intermittent des factures
Les entités les plus simples se consacrent à l’achat et vente de marchandises. C’est à ce
titre que leur étude comptable s’avère nécessaire. Dans le cadre de ces opérations, elles sont
souvent amenées à faire face à des réductions sur le prix. La comptabilisation des opérations
d’achat et de vente de marchandises varie selon que l’entreprise utilise l’inventaire intermittent
ou l’inventaire permanent. Ces opérations sont matérialisées par un document appelé facture.
I- NOTION DE FACTURES
La facture est le document à la base de tout enregistrement comptable concernant une
opération d’achat ou de vente. Il est nécessaire d’analyser ce document pour comprendre ses
diverses composantes et déterminer leur traitement comptable.
1 - Définition et rôle d’une facture
Définition
La facture est un support juridique et financier par excellence qui matérialise le transfert
de propriété d’une marchandise ; c’est un document commercial établi par le fournisseur
(vendeur) et adressé à l’acheteur (client) pour indiquer le détail des marchandises livrées, le
décompte des prix et le montant net à payer que celui-ci lui versera. Il existe deux types de
factures comptabilisables à savoir : la facture doit et la facture d’avoir.
La facture doit ou facture normale : c’est celle qui matérialise soit l’achat, soit la vente
de marchandises ; elle mentionne en général le montant que le client doit au fournisseur, c'est-à-
dire la créance du vendeur sur une opération de vente.
La facture d'avoir ou note de crédit est établie lorsque le fournisseur a une dette vis-à-
vis de son client à l'occasion: d'un rendu de marchandises, d'une réduction accordée après la
facture ou d'un retour d'emballage en bon état qui avait été consigné.
Nous nous attèlerons seulement à la facture ‘’doit’’ puisqu’il s’agit ici des opérations
d’achat des marchandises.
26
Rôle d’une facture
La facture, pièce justificative pour les transactions réalisées entre un client et son
fournisseur ; est un écrit obligatoire très indispensable dans une entreprise :
o Elle permet de faire les déclarations fiscales.
o Elle déclenche le règlement.
o Elle permet à l’acheteur de vérifier le calcul du prix.
o En cas de contestation, la facture acceptée constitue un moyen de preuve.
2) Distinction entre facture de vente et facture d’achat
Au niveau de la forme, il n’y a aucune différence entre la facture de vente et la facture
d’achat. Une facture est à la fois facture de vente pour le fournisseur (vendeur) et facture
d’achat pour le client (acheteur). C’est l’emplacement du nom de l’Entreprise sur la facture qui
permet de les distinguer.
Illustration :
Travail à faire :
1) Déterminer le montant de la ristourne accordée à chacun des clients suivants :
Client Jean : CA : 800 000
Client Paul : CA : 6 500 000
2) Déterminer le montant du CA réalisé sur le client Yves sachant que le montant de sa
ristourne s’élève à 356 530f
Remarque : le net obtenu après toutes les réductions commerciales est appelé Net Commercial
2) les réductions de caractère financier
Il s’agit essentiellement de l’escompte de règlement. C’est une réduction du montant à payer
d’une dette accordée par un créancier à son débiteur qui acquitte sa dette avant l’échéance
normale ou qui règle au comptant sans recourir au délai de paiement habituel. Le net obtenu
après l’escompte est appelé Net Financier.
NB :
Les réductions sur le prix (réduction de caractère commerciale et de caractère financier)
se calculent en cascade, c'est-à-dire par étapes successives.
28
Lorsqu’une facture comporte des réductions de caractère commercial et les réductions
de caractère financier, on commence toujours par calculer les réductions de caractère
commercial avant de calculer les réductions de caractère financier. Autrement dit, l’escompte se
calcule sur le net commercial ;
Le net obtenu après toutes les réductions commerciales est appelé Net Commercial
Le net obtenu après toutes la réduction financière est appelé Net financier
Exemple d’application
Les Ets DADA ont effectués les opérations suivantes pendant le mois de Mars 2000 :
02 Mars : Vente de marchandises à SOCAR, Facture N°0124 comportant les éléments
suivants : Marchandises 200 000 ; Remise 10 % ; Escompte 2 %.
06 Mars : Achat de marchandises à ESSOMBA, Facture N°0547 comportant les éléments
suivants : Marchandises 800 000 ; Remises 10 % et 5% ; escompte 2 %.
10 Mars : Vente de marchandises à TAMO, Facture N° 03210 comportant les éléments
suivants : Remises 10 % et 8 %, net commercial 828 000 ; Escompte 1 %.
12 Mars : Achat de marchandises à SAMUEL, Facture N° 01475 comportant les
éléments suivants : Remises 15 % et 5 % 38 500 ; Escompte 2 %
Travail à faire : Présenter toutes les factures relatives à ces opérations.
III- LES MAJORATIONS SUR FACTURE
Ce sont les éléments qui viennent en augmentation du montant net à payer de la facture tels
que les frais de transport, les primes d’assurance, les prix de consignation des emballages, les
commissions, les rémunérations de certains intermédiaires tels que les transitaires en douane, les
impôts et taxes (les droits de douane, la taxe sur la valeur ajoutée, les précomptes sur achat,…).
Les frais de transport : Dans un contrat de vente, selon les clauses, les frais de transport
peuvent être payés pendant la livraison ou non. On distingue les livraisons en :
Port dû : C’est le cas dans lequel l’acheteur paye les frais de transport à l’arrivée des
marchandises transportées par un tiers. Le port dû ne figure pas dans la facture des
marchandises adressée au client. Il est noté sur une note établit par le transporteur (agence de
voyage) ;
Port avancé (port payé ou port débours) : c’est le cas où le fournisseur paye les frais de
transport pour le compte de son client au départ de la marchandise. Ces frais figurent dans la
facture Doit, car ils seront remboursés par le client. C’est aussi le transport payé par le client à
la charge du fournisseur lors du renvoie des marchandises et qui figure sur la note de crédit ou
facture d’avoir en augmentation du net à déduire ;
29
Port facturé (forfaitaire ou cout réel) : c’est le cas où le transport est effectué par le
fournisseur et facturé au client. Il pourra payer en même temps que la valeur des
marchandises.
Les emballages : ce sont les objets destinés à contenir les marchandises qui sont livrés
aux clients en même temps que leur contenu.
La Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) : c’est le taux en vigueur au Cameroun est de
19.25 % et s’applique lors de la facturation sur le Net financier, sur le port facturé ou forfait et
sur le prix de consignation ou de déconsignation des emballages.
Exemple d’application
Les ETS SARA ont effectué les opérations suivantes pendant le mois de février 2014
04 Février : vente des marchandises au client KAMI, facture N° 0102 comportant les
éléments suivants : Remises 8 % et 5 % : 630 000 ; Escompte : 1 % ; port facturé : 800 000 ;
emballages consignés : 200 000 ; TVA : 19.25 %.
08 Février : Achat des marchandises à ABOMO, Facture N° 0147 comportant les
éléments suivants : Marchandises : 8 000 000 ; Remises : 10 % et 5 % ; Escompte : 2 % ; Port
payé : 477 000 emballages commerciaux : 300 000 ; TVA : 19.25 %.
Travail à faire : Présenter ces factures
L’opération d’achat de marchandises entraîne la passation au journal d’au moins deux écritures
La constatation de l’achat et éventuellement des frais accessoires d’achat
Débit : 601 Achat de marchandises (Net Commercial)
6015 Frais sur achat (Frais accessoires d’achat)
4094 Fournisseur, créance pour emballage à rendre (emballage)
4452 / 4453 / 4454 (TVA)
Crédit : 401 / 402 / 521 / 531 / 571 (Net à payer)
4091 Fournisseur, Avance et Acompte versé (Avance)
773 Escompte obtenu (Escompte)
30
La constatation de l’entrée en stock des marchandises achetées
Débit : 311 Marchandises (Coût d’achat)
Crédit : 6031 Variation de stock de marchandises (coût d’achat)
NB : coût d’achat = Prix d’achat (net commercial) + Frais accessoires d’achat
Exemple d’application
Le 12 mars 2010, l’entreprise INDIGO acheté les marchandises au fournisseur MANGA
matérialisé par la Facture N° 0457 comportant les éléments suivants : Brut : 2000 000 ;
Escompte 2% : Remise 10 % ; port facturé 200 000 ; emballages consignés 120 000.
TAF : Présenter cette facture et comptabiliser là chez INDIGO sachant qu’il pratique la
méthode de l’inventaire permanent.
Remarque :
La première écriture a lieu lorsque le fournisseur engage les frais pour la livraison des
marchandises. Dans ce cas, lors de l’établissement de la facture, ces frais sont récupérés et
comptabilisés par le fournisseur au crédit du compte 7071 Port facturé. Ce qui suppose que si
le fournisseur effectue lui-même la livraison et facture ce service au client, cette écriture
n’existera pas.
Le coût des stocks vendus est déterminé ici soit par la méthode des coûts moyens
unitaires pondérés ou la méthode d’épuisement des stocks, ce qui nécessite la présentation d’une
fiche de stock, soit par l’utilisation d’un taux de marque brut. Le taux de marque brut est le
pourcentage de la marge brute exprimé par rapport au prix de vente (Montant brut de la facture).
La marge brute est la différence entre le prix de vente et le coût d’achat des marchandises
vendues.
Coût des stocks vendus = Prix de vente – Prix de vente X Taux de marque
Exemple d’application :
Les ETS DADA ont effectués les opérations suivantes pendant le mois de juin 2005 :
03 Juin : Paiement en espèces des frais de transport à la compagnie Prestige Voyage pour
la livraison des marchandises au client Roméo ; 47 700 F TTC, Pièce de caisse N° 015
31
04 Juin : Facture N° 104 au client Roméo relative aux marchandises livrées le 03 Juin
comportant les éléments suivants : Escompte 2 % ; Remises 10 % et 5 % ; Net Commercial
684 000 ; TVA 19.25 %
06 Juin : Facture N°V017 au client SOREPCO comportant les éléments suivants :
Escompte 1% : 30 000 ; port forfait 60 000 ; TVA 19.25 %
TAF : Sachant que les ETS DADA pratiquent un taux de marque brut de 30 %, présenter las
factures et enregistrer les dans la comptabilité des ETS DADA en inventaire permanent
32
CHAPITRE :
LES EMBALLAGES COMMERCIAUX
Compétences:
Maitrise des différents types d’emballage ;
Analyse comptable des opérations relatives aux différents types d’emballage ;
Tenue de la fiche des stocks des emballages récupérables en quantité.
2- la vente
La vente des emballages perdus n’est pas comptabilisée car leur prix est inclus dans le
prix des produits ou marchandises vendus.
II- LES EMBALLAGES RECUPERABLES
Il s’agit d’emballages retournés à leur propriétaire après utilisation. Les emballages
récupérables acquis par l’entreprise peuvent être prêtés, loués, consignés, restitués ou cédés.
1- LA LOCATION D’EMBALLAGES
La location d’emballage est une opération consistant à les mettre temporairement à la
disposition d’un tiers contre paiement d’une somme d’argent non remboursable appelée loyer.
- Chez le client
Débit : 6225 locations d’emballages (Loyer HT)
4454 Etat, TVA récupérable sur services extérieur ( TVA)
Crédit : 401/521/531/571 (Loyer TTC)
33
- Chez le fournisseur
Débit : 411/521/531/571 (Loyer TTC)
Crédit : 7073 Location (loyer HT)
4432 Etat, TVA facturée sur prestation ( TVA)
2- LA CONSIGNATION D’EMBALLAGE
C’est une opération consistant à mettre temporairement les emballages à la disposition
d’un tiers contre dépôt d’une caution remboursable en intégralité ou en partie au retour des
emballages. La caution déposée est appelée prix de consignation. Elle constitue pour le
propriétaire des emballages une dette, car elle doit être restituée. Pour celui qui prend en
consignation, c’est une créance. En principe, la consignation des emballages non identifiables ne
devrait pas être imposable à la TVA car, il n’y a pas cession d’emballages. Cependant, étant
donné le risque de non-retour emballages consignés, le législateur prescrit d’imposer la
consignation des emballages non identifiables à la TVA à titre conservatoire. Celle-ci sera
restituée en même temps que le prix de consignation en cas de retour d’emballages.
- Chez le client
Débit 4094 Fournisseur, créances pour emballage (PC HT)
4454 Etat, TVA récupérable sur service ext. (TVA)
Crédit : 401/521/531/571 (PC TTC)
- Chez le fournisseur.
Débit 411/521/531/571 (PC TTC)
Crédit 4194 Client, dettes pour emballage (PC HT)
4432 Etat, TVA facturée sur prestation de services (TVA)
3- La déconsignation ou restitution ou reprise
Lorsque le client restitue les emballages le fournisseur peut les reprendre au prix de
consignation ou à un prix inférieur au prix de consignation.
1er cas :Prix de consignation = prix de reprise.
Les écritures à passer (chez le client et chez le fournisseur) sont l’inverse des écritures de
consignation c'est-à-dire :
Chez le client
Débit : 401/521/531/571 (PC TTC)
Crédit : 4094 Fournisseur, créances pour emballage (PC HT)
4454 Etat, TVA récupérable sur service ext. (TVA)
Chez le fournisseur
Débit : 4194 Client, dettes pour emballage ( PC HT)
4432 Etat, TVA facturée sur prestation de services ( TVA)
Crédit : 411/521/531/571 (PC TTC)
34
2nd cas : Prix de reprise < prix de consignation
Dans ce cas, la différence entre le prix de consignation et le prix de reprise représente :
Pour le fournisseur : un produit appelé Bonis sur emballage à comptabiliser au crédit
du compte 7074 Bonis sur emballages.
Pour le client, une charge appelée Malis sur emballages à comptabiliser au débit du
compte 6224 Malis sur emballages.
Les écritures à passer sont les suivantes :
- Chez le fournisseur :
Débit : 4194 Client, dettes pour emballage ( PC HT)
4432 Etat, TVA facturée sur prestation ( TVA)
Crédit : 411/521/531/571 (Net à déduire)
7074 Bonis sur emballage (Bonis)
- Chez le client.
Débit : 401/521/531/571 (Net à déduire)
6224 Malis sur emballage (Malis)
Crédit : 4094 Fournisseur, créance pour emballages ( PC HT)
4454 Etat, TVA récupérable sur services (TVA)
4- Le prêt d’emballage
Il consiste à mettre les emballages à la disposition d’un tiers et ce de manière temporaire.
Le prêt ne donne pas lieu à un enregistrement car il repose sur la confiance entre les parties. Les
mouvements d’emballages récupérables sont retracés sur une fiche de suivi (fiche de stock) dont
le modèle est suivant :
5- La cession ou facturation ou encore vente des emballages consignés
Lors de la vente des emballages commerciaux, on ne calcule et ne comptabilise plus la TVA
parce qu’elle a été facturée au moment de la consignation. Lorsque le client ne restitue pas dans
les délais les emballages à lui consignés, le fournisseur peut lui facturer les dits emballages.
Dans ce cas, on passe aussi bien chez le client que chez le fournisseur les écritures relatives à la
vente des emballages consignés.
Chez le fournisseur
Débit : 4194 Client dettes pour emballages ( PV)
Crédit :7074 Cession d’emballages (PV)
Chez le client
Débit : 6082 Achat d’emballages récupérables ( PA)
Crédit : 4094 Fournisseur, créance pour emballages (PA)
35
III- LA COMPTABILITE MATIERE DES EMBALLAGES RECUPERABLES : LA
FICHE DE STOCK DES EMBALLAGES.
La fiche de stock est un document conçu pour suivre les mouvements des emballages
récupérables en quantités. Il existe plusieurs types de présentation de la fiche de stock.
Toutefois, une fiche de stock doit comporter les éléments suivants :
Les mouvements de stock total (achat, vente, perte)
Les mouvements du stock au magasin (entrés, sorties, stocks)
Le stock chez les clients (stock en consignation)
Le stock total (stock en magasin + stock chez les clients)
Stock Total
Consignat
Locations
Dates Libelles Entrées
Sorties
Stocks
Achat
Vente
Perte
Prêts
Stock
ion
Variation du stock global Magasin
Stock Total
Dates Libelles Chez les clients
Entrées
Sorties
Achat
Vente
Perte
Stock
36
CHAPITRE : LES REGLEMENTS
Compétences:
Maitrise des différents types de règlement ainsi que les pièces justificatives y relatives ;
Analyse comptables des différents types règlements.
Le règlement est le mode de payement entre deux ou plusieurs personnes. On distingue
deux grands types de règlement : les règlements au comptant et les règlements à terme.
I- LES REGLEMENTS AU COMPTANT
1- Le règlement en espèces
Il concerne généralement les dépenses de faibles montants. Les entrées et les sorties de
caisse peuvent être contrôlées par l’établissement d’un reçu, d’une quittance ou d’une pièce de
caisse.
La réception d’un règlement en espèces donne lieu au débit du compte 571 Caisse ;
Le règlement effectué donne lieu au crédit du compte 571 Caisse.
2- les règlements par banque
Les documents relatifs au règlement par banque les plus utilisés sont le chèque bancaire
et l’ordre de virement.
a- le règlement par chèque :
Le chèque est un document par lequel une personne (émetteur ou tireur) donne l’ordre au
banquier (tiré) de payer à vue une somme à un bénéficiaire.
N.B. le bénéficiaire peut être le tireur lui-même
Exemple de cheque
37
Réception des chèques
L’entreprise peut recevoir des chèques émis par les clients ou les autres débiteurs sur qui
elle avait une créance ou encore à l’occasion des ventes au comptant par chèque. Entre la
réception du chèque, sa remise à l’encaissement et l’inscription de son montant au crédit du
compte de l’entreprise par le banquier, s’écoulent toujours quelques jours. Les écritures à passer
sont les suivantes :
A la date de réception :
Débit : 513 chèque à encaisser (montant du chèque)
Crédit : 411 Client (montant du chèque)
Le jour de la remise à l’encaissement
Débit : 514 Chèque à l’encaissement (Montant du chèque)
Crédit : 513 chèque à encaisser (montant du chèque).
Le jour de la réception de l’avis de crédit constatant l’encaissement
Débit : 521 Banque (montant net)
6318 Autres frais bancaires (Commissions HT)
4454 Etat, TVA facturée sur prestation de services (TVA)
Crédit : 514 Chèque à l’encaissement (montant du chèque)
Exemple d’application :
Concernant les Ets TALLA, vous avez les informations suivantes :
01 Février : le client Abdou remet un chèque bancaire d’une valeur de 500 000 f en
règlement de la facture N° V021.
06 Février : le chèque du client Abdou est remis à la banque pour encaissement.
10 Février : la banque fait parvenir aux Ets TALLA l’Avis de crédit N°025 relatif à la
remise du 06 Février ; Frais bancaires 20 000 F, TVA 19.25 %
Travail à faire : enregistrer au journal ces opérations
b- le règlement par virement bancaire
Le virement bancaire réuni deux acteurs : le donneur d’ordre et le bénéficiaire. Le
premier (donneur d’ordre) va donner l’ordre de virer les fonds dans le compte bancaire du
bénéficiaire. Les virements reçus s’enregistrent au débit du compte 521 Banque le jour de la
réception de l’ Avis de Crédit. Le virement émis s’enregistre au crédit du compte 521 Banque le
jour de la réception de l’avis de débit.
3- le règlement par C.C.P.
Le fonctionnement est le même que pour la banque, à la seule différence que le compte
521 Banque est remplacé par le compte 531 Chèques postaux.
38
II – LES REGLEMENTS A TERME
Ce sont les règlements effectués par l’intermédiaire des effets de commerce. Les effets de
commerce sont des moyens de règlement propre au monde des affaires. Il s’agit à la fois
d’instrument de payement et d’instrument de crédit. Sous le terme d’effet de commerce, on peut
citer la lettre de change, le billet à ordre et bien d’autres.
A- Définitions
La lettre de change ou traite est un écrit par le quel une personne (créancier, tireur ou
fournisseur) donne l’ordre à une autre personne (tiré, débiteur ou client) de payer une certaine
somme à une tierce personne (Bénéficiaire) à une date donnée (échéance). Le tireur est très
souvent le bénéficiaire
Le billet à ordre est un document par lequel une personne (souscripteur, débiteur ou
client) s’engage à payer une certaine somme à une autre personne (créancier, fournisseur ou
bénéficiaire) à une date donnée (échéance).
_______________ Le____________
Au_____________ BPF ________________
___ CFA __
_______________
39
B- LES FONCTIONS DES EFFETS DE COMMERCE
L’effet de commerce remplit une fonction juridique et une fonction financière.
1- La fonction juridique
En raison de sa nature scripturale (écrite), l’effet constitue une reconnaissance de dettes qui
offre au créancier un argument supplémentaire au cas où une procédure en recouvrement de
créance serait engagée.
2- La fonction financière
Sur le plan financier, les effets de commerce permettent d’améliorer la trésorerie grâce au
principe de mobilisation des créances qui se fait par endossement ou par mise à l’escompte.
C-ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS RELATIVES AUX EFFETS
DE COMMERCE
1- La création des effets de commerce
La lettre de change et le billet à ordre constituent pour le bénéficiaire un effet à recevoir et
pour le tiré un effet à payer.
Le compte 402 Fournisseur, effet à payer enregistre exclusivement les effets à payer
au fournisseur. Il est crédité en contre partie du compte 401 Fournisseur, dettes en compte.
Le compte 412 client, effet à recevoir résultant des ventes. Il est débité par le crédit
du compte 411 client.
Lors de la création des effets de commerce, les écritures à passer sont les suivantes :
Chez le bénéficiaire (tireur, créancier ou fournisseur)
Débit : 412 client, effet à recevoir (valeur nominale)
Crédit : 411 Client (Valeur nominale)
Chez le tireur non bénéficiaire
Débit : 401 Fournisseur, dettes en compte (Valeur nominale).
Crédit : 411 Client (Valeur nominale)
Chez le tiré (client, débiteur ou souscripteur)
Débit : 401 Fournisseur, dette en compte (Valeur nominale)
Crédit : 402 Fournisseur, effet à payer (Valeur nominale)
Remarque :
Le tireur non bénéficiaire utilise l’effet de commerce comme un instrument de
paiement ; ainsi, la création de l’effet entraîne une diminution de sa créance sur le tiré (client,
débiteur, souscripteur) et une diminution de sa dette envers le bénéficiaire (fournisseur, tireur, et
autres créanciers).
Aucun compte d’effet à recevoir n’intervient chez le tireur non bénéficiaire, parce que
l’effet qu’il a créé n’entre pas dans son portefeuille d’effets à recevoir.
40
Exemple d’application :
Les Ets NJN ont réalisé les opérations suivantes pendant une période donnée :
15 Juillet : Acceptation de la Traite N°22 au 25 Décembre de valeur nominale 100 000 F
envoyé par le fournisseur Henry.
17 Juillet : Tiré la lettre de change N° 47 au 10 Octobre sur le client Paul de valeur
nominale 250 000 F.
18 Juillet : Reçu du client Edimo le billet à ordre N°120 au 15 Novembre de valeur
nominale 300 000 F souscrit à notre faveur.
20 Juillet : Souscrit à l’ordre du fournisseur Dali le billet à ordre N°84 au 10 Décembre
de valeur nominale 650 000 F.
Travail à faire : Enregistrer ces opérations dans la comptabilité des Ets NJN
2- la circulation des effets de commerce
Les effets de commerce circulent par endossement. Lorsqu’on veut transmettre (endosser) un
effet, on écrit au verseau la mention suivante :
Par endossement, l’endosseur cède les droits qu’il avait sur l’effet au profit d’une autre
personne appelée endossataire. Grâce à cette opération, l’endossataire devient le nouveau
propriétaire de l’effet. C’est lui qui va encaisser l’effet à l’échéance. Les écritures à passer lors
de l’endossement sont les suivantes :
Chez l’endosseur
Débit : 401 Fournisseur, dette en compte (valeur nominale)
Crédit : 412 Client, effet à recevoir (valeur nominale)
Chez l’endossataire
Débit : 412 client, effet à recevoir (valeur nominale)
Crédit : 411 Client (Valeur nominale)
Exemple d’application
Le 20 Août, la traite N°47 au 10 Octobre ci-dessus est endossée par les Ets NJN à l’ordre des
Ets LILI, fournisseur des marchandises.
TAF : 1- Présenter le verseau de la traite N° 47
2- passer les écritures dans les deux comptabilités
Remarque :
Le tiré n’est pas concerné par l’opération d’endossement. En effet, après l’acceptation d’une
traite ou souscription d’un billet à ordre, le tiré attend l’échéance pour régler la valeur
nominale à celui qui doit lui présenter l’effet.
41
3- La négociation des effets de commerce
Le bénéficiaire d’un effet de commerce qui a besoin argent peut négocie (vendre) l’effet à
sa banque avant l’échéance. La banque qui escompte (achète) l’effet lui verse le nominal
diminué de l’agio TTC. L’agio représente l’ensemble des retenues prélevées par la banque sur
l’opération d’escompte. Par la négociation, le banquier escompteur devient le propriétaire de la
créance matérialisée par l’effet de commerce. C’est elle qui encaissera l’effet à l’échéance. La
comptabilisation de l’opération d’escompte d’effet de commerce entraîne la passation de trois
écritures :
Constatation de la remise à l’escompte
Débit : 415 Client, EENE
Crédit : 412 Client, EAR
Réception du bordereau d’escompte ou de l’avis de crédit
Débit : 521 Banque (Valeur nette escomptée)
675 Escompte des effets de commerce (Agio HT)
4454 Etat, TVA récupérable sur services extérieurs
Crédit : 565 Escompte des crédits ordinaires (valeur nominale)
A l’échéance, solde des comptes mouvementes
Débit : 565 Escompte des crédits ordinaires (valeur nominale)
Crédit : 415 Client, EENE (valeur nominale)
Exemples d’application
Les ETS TALA ont enregistrés les opérations suivantes :
le 20 /10/03 : tiré une traite de 6000000 au 20/12 sur N.J.N.
le 30/11/03 : remise de la traite tirée le 20/10/03 à l’escompte à la BICEC.
le 07/12/03 : réception de la BICEC d’un avis de crédit relatif à la remise du 30/11/03 : net
en compte : 5821 125 Fcfa
Travail à faire : Enregistrer ces opérations chez TALA.
4- Le règlement des effets de commerce
a) Chez le tiré ou souscripteur
Paiement en espèces
On passe l’écriture suivante :
Débit : 402 Fournisseur, EAP (valeur nominale)
Crédit : 571 Caisse (valeur nominale)
Exemple d’application :
Le 25 décembre, la traite N°25 ci-dessous est réglée en espèces par les Ets NJN, passé au journal
l’écriture relative à cette opération.
42
Paiement par banque
Dans ce cas, le tiré ou souscripteur domicilie l’effet à sa banque qui en retour lui envoie un
avis de domiciliation. Ensuite, elle lui envoie un avis de débit.
Exemple d’application :
Les Ets NJN ont domicilié la traite N°22 ci-dessus à la BICEC, Agence de Nkongsamba. Le 31
Décembre, la BICEC lui envoie un avis de débit pour paiement de la traite N°22. Passer
l’écriture nécessaire.
b) chez le tireur ou créancier (bénéficiaire)
Encaissement en espèces
On passe l’écriture suivante :
Débit : 571 Caisse (valeur nominale)
Crédit : 412 Client, EAR (valeur nominale)
Exemple d’application :
Le 10 Octobre, les Ets NJN encaissent la lettre de change N°27 ci-dessus en espèces :
Passez au journal cette opération.
Solution :
Encaissement par banque
Dans ce cas, le bénéficiaire remet l’effet à l’encaissement à sa banque. L’effet doit
être endossé à l’ordre de sa banque. L’endossement se fait au verso de l’effet suivant la formule
suivante :
45
CAS PRATIQUES
CAS 1 : CALCUL DES RISTOURNES
Le barème pour le calcul des ristournes par tranche de chiffre d’affaires des ETS BOBO de
présente comme suit :
Chiffre d’Affaires par tranche Taux de ristourne
0 à 50 000 0%
50 000 à 100 000 2%
100 000 à 200 000 4%
200 000 à 400 000 5%
400 000 à 600 000 8%
Plus de 600 000 10%
1) Déterminer les montants des ristournes accordées aux clients suivants en fonction des
chiffres d’affaires respectives sur eux :
Chiffre d’Affaires
Clients
Abdou 49 000
Bernard 150 000
Clément 340 000
Dorice 800 000
Elise 250 000
2) Calculer le Chiffre d’Affaires réalisé sur le client BOUBA sachant que le montant de
sa ristourne s’élève à 17 044 F.
CAS 2 : CAS DE L’ENTITE NJN
L’entité NJN, BP 142 N’SAMBA, spécialisée dans la commercialisation des denrées
alimentaires a effectué les opérations suivantes au cours du mois de février 2017 :
1er février : Facture N° 002 du fournisseur NTAMACK : Marchandises : 5 000 000 ;
Remises : 10% et 5% ; Escompte : 2% ; Port forfait : 200 000 ; Emballages consignés : 400 000
02 février : Frais de transport payé par chèque postal N° 01452 à la compagnie Centrale
Voyage pour la livraison des marchandises au client ABDOU, Montant : 238 500 F TTC :
03 Février : Règlement par virement Bancaire (Ordre de virement N° 02154) de la
facture N° 002 du fournisseur NTAMACK
04 février : Facture N° 124 au client ABDOU : Net à payer : 4 013 239,5 ; Port débours :
238 500 ; Escompte : 2% ; Rabais : 5% ; Remise : 15%.
05 février : Passation d’une commande de marchandises. Le bon de commande adressé
au fournisseur EDIMO est accompagné d’un chèque de 600 000F représentant l’avance sur
commande.
07 février : Facture N° 027 du fournisseur EDIMO relative à la commande du 05 février
comportant les autres éléments suivants : Net financier : 3 351 600 ; Escompte : 2% ; Remise :
10% ; Rabais : 5% ; Port facturé : 100 000 ; Emballages consignés : 300 000.
46
12 février : Réception d’un bon de commande adressé par le client BOSSANGO
accompagné d’un chèque postal de 1 000 000F représentant l’avance sur commande.
14 février : Facture N° 182 au client BOSSANGO relative à sa commande du 12 février
comportant les autres éléments suivants : Net commercial : 3 800 000 ; Escompte : 2% ; Rabais :
5% ; Port facturé : 200 000 ; Emballages consignés : 420 000.
NB :
L’entité NJN est assujettie à la TVA au taux de 19,25%
Pour déterminer le coût d’achat des stocks vendus, l’entité NJN pratique un taux de
marque brut de 25%.
Travail à faire :
1- Présenter de façon détaillée toutes les factures de la période.
3- Passer toutes les écritures nécessaires au journal de l’entité NJN en inventaire
permanent.
CAS 3 : La fiche de stock en quantités des casiers se présente ainsi pour le mois d’août
dans les ETS LOLO
Fiche de stock des emballages (casier)
Mouvement du Date Libellés Stock en magasin
Chez le client
stock total
Stock total
Entrées
Sorties
Achat
Vente
Stock
Perte
Travail à faire :
Présenter l’analyse comptable au journal compte tenu des renseignements suivants :
- Un casier est consigné à 1800 HT
- Les restitutions des 04, 08, 15 et 22 se sont réalisées respectivement à 100% , 80%,
100%, et 90% du prix de consignation.
- Le stock initial est évalué à 1200F le casier
- Le coût d’achat du 12/08 est de 500 000F HT
47
CAS 4 :
L’extrait du journal de l’entreprise se présente ainsi. On constate que le comptable a oublié les libellés :
08-févr
4194 Client, dettes pour emballage et matériel c, 450 000,0
4432 Etat, TVA facturée sur prestation 72 187,5
411 Clients 447 187,5
7074 Bonis sur emballages 75 000,0
14-févr
18-févr
411 Client, 357 750,0
4194 Client, dettes pour emballages et mat. C 300 000,0
4432 Etat, TVA facturée sur prestation 57 750,0
20-févr
4194 Client, dettes pour emballages et matériel c 750 000,0
7074 Cession d’emballage 750 000,0
Autres informations :
- Le prix de consignation est de 3000F HT
- Le prix de restitution est de 2500F HT
- Les emballages non restitués sont facturés au prix de consignation
- Le prix d’achat unitaire HT est de 2000F
- Les soldes des comptes « 3352 emballages récupérables et 4194 clients pour emballages
rendus » sont respectivement débiteur de 2000 000 et créditeur de 1 800 000 au 1er février.
Cas 6
Le 01er Janvier 2014, les comptes suivants figurent dans le bilan de l’entité BOUSSI :
- Emballages perdus 9 000 000 Fcfa
- Emballages récupérables 18 000 000 Fcfa (dont 12 000 000 Fcfa chez les clients)
- Emballages consignés 15 000 000 Fcfa
TRAVAIL A FAIRE :
1) sachant qu’il existe un seul modèle d’emballage récupérable, consignés à 6000 Fcfa la pièce et
que le boni est de 450Fcfa la pièce. Déterminer :
La quantité d’emballages en consignation
La quantité d’emballages en magasin
La quantité d’emballages totale
Le prix d’achat unitaire
Le prix de reprise
2) Présenter la fiche de stock des emballages en quantités sachant le prix de location est de 5000
Fcfa
3) Enregistrer les opérations du mois de Janvier dans le journal classique (TVA 19,25%)
49
CAS 7 : L’entité ABC a effectué les opérations suivantes au cours du mois de Janvier 2007.
02 Janvier : Règlement reçu du client BOKO en espèce : 500 000 F.
03 Janvier : Règlement du fournisseur KANDO par chèque bancaire N° 01014 : 1 500 000 F.
04 Janvier : Règlement en espèce du fournisseur EBODE : 800 000 F.
07 Janvier : Reçu du client ABDOU un chèque postal de 250 000 F.
09 Janvier : Reçu du client ZORO le chèque bancaire N° 401500 de 3 500 000 F.
10 Janvier : Le chèque N° 401500 du client ZORO est remis à la banque pour encaissement.
13 Janvier : Reçu de la banque l’avis de crédit N° 15 relatif à la remise du 10 Janvier
comportant les commissions TTC de 119 250 F.
Travail à faire : Journaliser ces opérations.
50
CAS 9: Les ETS DADY, commerce général, ont réalisé au cours du mois de février les opérations
matérialisées par les documents suivants :
Souche de chèque Pièce de caisse N° 25 SGBC
N° 15/02 Date : 11/ 02 Bordereau de remise à
Date : 15/02 Recettes : l’encaissement du chèque N°12
Ordre : Fournisseur TALLA Dépense : 50 000 Client : ETS DADY
Montant : 85 000 Motif : Paiement de la Montant : 250 000
patente Date : 07/02
51
PARTIE III : LA COMPTABILITE DES CHARGES DE PERSONNEL ET GESTION
COMPTABLE DES INCIDENCES FISCALES DES OPERATIONS COURANTES
CHAPITRE I :
LES CHARGES DE PERSONNEL
Compétences:
Maitrise des éléments des salaires
Maitrise de la comptabilisation des charges de personnel
52
56 par semaine. Les heures supplémentaires ne doivent pas être confondues aux heures de
récupération ou de prolongation (heure effectuée au-delà des heures normales pour une activité
qui n’aurait pas pu être effectuée dans la limite normale de l’heure de travail). L’heure de
prolongation ne doit pas excéder une heure par jour. Elle est rémunérée au taux des heures
normales.
𝑠𝑎𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑎𝑠𝑒
𝑆𝑎𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑒𝑠 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑛𝑜𝑟𝑚𝑎𝑙𝑒𝑠 =
𝑑𝑢𝑟é𝑒 𝑛𝑜𝑟𝑚𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙
Les heures de récupération comme leur nom l’indique sont celles effectuées au-delà des
heures normales pour récupérer des heures perdues au cours du même mois. Elles ne doivent pas
excéder une heure par jour. Le salarié ne doit pas effectuer plus de 20 h supplémentaires
par semaine. Le décompte de ces heures se fait comme suit:
- Les 8 premières : + 20% 41ème h 49ème h
- Les 8 suivantes : + 30% 49ème h 56ème h
ème
- Les 4 dernières : + 40% 57 h 60ème h
- Les dimanches : + 40%
- Les jours fériés : + 50%
- Les heures de nuit (22h – 06h): + 50%
Pour le calcul des heures supplémentaires, le taux de référence est donné par la formule.
48 𝑋 52
𝑑= = 208 > 200 200 heures
12
NB : La prime de transport n’entre pas dans le calcul du THR parce qu’elle n’est pas liée au
travail.
- Calcul du salaire des heures supplémentaires
Le salarié a droit à un congé annuel après 12 mois de travail ininterrompu. Cette durée est
calculée comme suit :
Durée principale : 1 jour et demi par mois de travail
Durée complémentaire :
2 jours pour chaque tranche entière d’ancienneté de 5 ans tous les 12 mois.
Pour les mères d’enfant mineur de moins de 6 ans, deux jours supplémentaires sont
accordés par enfant chaque année.
Lorsque le salarié prend son congé annuel, il a droit à une allocation congé équivalente au
seizième de son salaire moyen mensuel des 12 derniers mois pour chaque mois de travail. Ce
montant correspond à l’allocation principale, à lui s’ajoute l’allocation complémentaire qui
couvre la durée complémentaire.
Exemple : Mme AMINA est chef comptable à ODECI. Elle s’apprête à prendre son congé
annuel après 18 mois de travail ininterrompu. Elle a 16 ans d’ancienneté et est mère de 4 enfants
dont deux âgés de 3 ans et 5 ans respectivement. Au cours des 12 derniers mois, elle a perdu en
moyenne 900 000 F par mois.
54
SOLUTION
1- Durée de congé (DC)
DC = durée principale + durée complémentaire
* Durée principale = nombre de mois de travail ininterrompu x 1,5 j
= 18 x 1,5j = 27 jours
* Durée complémentaire :
Pour les 12 mois de travail
Liée à l’ancienneté : 3 x 2 jours = 06 jours
Liée à la maternité : 2 x 2 jours = 04 jours
Soit en tout 6 + 4 = 10 jours
18 𝑋 10
Pour les 18 mois : = 15 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠
12
D’où la durée totale des congés est de 27 jours + 15 jours = 42 jours ouvrables.
2- Montant allocation congé
1
AP = 𝑋 900 000 𝑋 18 = 1 012 500
16
Allocation complémentaire :
On procède par règle de trois, à partir de l’allocation principale et de la durée principale.
1 012 500 27 j 1 012 500 𝑋 15
X 15 j 𝑥= = 562 500
27
Résolution
D’où le montant total de l’allocation congé est : 1 012 500 + 562 500 = 1 575 000
4- La prime d’ancienneté
Le salarié a droit à une prime d’ancienneté de 2% par année révolue payable à partir de la
deuxième année d’ancienneté. Cette prime est calculée sur le salaire de base du 1 er échelon
catégoriel.
5- Les gratifications
6- Les indemnités
Ce sont les compléments de salaire servis pour réparer les préjudices subit par le salarié. On
parle encore d’indemnité ayant un caractère de remboursement de frais. Cependant, certaines
primes sont abusivement appelées indemnités et inversement.
55
B- LES RETENUES SALARIALES
La réglementation prévoit un certain nombre de retenues fiscales et parafiscales à opérer sur
le salaire. Il s’agit de l’acompte de l’IRPP sur salaire, la contribution salariale au crédit foncier,
la RAV, la taxe du développement local et la pension vieillesse invalidité décès (PVID). A ces
retenues, peuvent s’ajouter d’autres prélèvements qui dépendent de la situation propre du salarié.
Il s’agit des avances et acomptes sur salaire, du remboursement des emprunts, des oppositions
sur salaire ou encore des saisies.
3ème étape :
Ce sont les éléments qui viennent en diminution du salaire brut taxable (SBT) pour obtenir le
salaire net taxable (SNT). Il s’agit de :
L’abattement pour frais professionnel de 30% du SBT annualisé.
L’abattement de la PVID annualisé de 4,2% du salaire cotisable plafond à 750 000 F
CFA
L’abattement général forfaitaire de 500 000 F CFA
NB : on entend par salaire cotisable celui qui sert de base au calcul des retenues et des charges
sociales. Il comprend le salaire de base, les primes et les indemnités n’ayant pas un caractère de
remboursement de frais (prime de technicité, prime de rendement, prime d’ancienneté, prime de
sujétion…), les gratifications, …
56
N’entrent pas dans le salaire cotisable la prime de transport, les primes et indemnités ayant un
caractère de remboursement de frais (indemnité de représentation, prime de panier, de lait, de
salissure, d’habillement…)
La gratification pour remise de médaille n’et ni taxable ni cotisable à condition que la
remise des médailles ait eu lieu en présence du ministère en charge du travail.
NB : Le salaire brut patronal SBP est l’ensemble des éléments de salaire pris à leur valeurs
réelles qu’ils soient monétaires ou non monétaires. Les salaires du personnel domestique ne sont
pas pris en compte dans cette évaluation
57
III- ANALYSE COMPTABLE DES CHARGES DE PERSONNEL
La pièce comptable de base est le bulletin de paie ou le livre de paie. Ce dernier présentant
de façon synthétique l’ensemble des éléments des bulletins de paie (salaire de base et
accessoires, retenues et charges patronales) est une sorte de pré totalisation, car ressortant les
totaux de chacun des éléments suscités pour l’ensemble des salariés de l’entreprise. S’en suit la
paie du net au salarié, une déclaration des salaires et le règlement en espèces ou par banque des
retenues et charges patronales.
NB : Le cas ci-dessus faisant intervenir le compte 661 est justifié lorsque la rémunération est
constatée par l’existence de bulletins de paie ou livre de paie pour des salariés embauchés, en
cours d’embauche, transférés à l’entreprise par une autre et dont l’entreprise paie sur bulletins
de paie individuels. Mais la main d’œuvre peut être extérieure à l’entreprise et payée sur facture
établie de services réalisés. Ainsi on passera les écritures de manière suivante après facturation
de services obtenue :
58
N° de Dates, intitulés des comptes, libellés des Montants
compte opérations
Date
D C Débit Crédit
637 Rémunérations du pers. ext. à l’entr.
401 Fournisseurs de services
571 Caisse
521 Banque
(Suivant facture N°……….)
D C Débit Crédit
Date
NB : le compte 4712 est un compte d’attente.il peut être utilisé en absence de justificatifs de
paiement ou lorsque les paiements ne sont pas encore effectués. Ce pendant le comptable devra
penser à solder ce compte en contrepartie d’un compte de trésorerie dès que les justificatifs ou
les paiements sont effectifs.
59
Enregistrement des charges patronales
D C Date
Débit Crédit
Après avoir souscrit des déclarations fiscales et sociales, il s’en suit le solde des dettes
issues de ces derniers. Le traitement comptable le cas échéant est le suivant :
4311 AF
4312 AT
4313 PVID
44721 IRPP
44722 RAV
44723 CFC PART SALARIALE
44724 TDL
44211 FNE
44212 CFC PART PATRONALE
571 CAISSE
521 BANQUE
4712 CREDITEURS DIVERS
(Suivant quittance N°……ou Bordereau de versement
N°…..)
60
CHAPITRE II:
GESTION COMPTABLE DES INCIDENCES FISCALES DES
OPERATIONS COURANTES
Compétences:
Maitrise de la retenue à la source en matière de TVA et acomptes
Comptabilisation des retenues à la source
Dans ses opérations courantes, l’entreprise est appelée à faire face à certaines obligations
fiscales. Celles-ci doivent également être prises en charge au plan comptable. Le propos de ce
chapitre est dans l’exposé des contours aussi s’agira-t-il dans un premier temps de s’intéresser
aux incidences découlant de l’application des impôts et taxes à versement spontané(I) et dans un
second temps à celles résultant des obligations fiscales spécifiques.
I- Les incidences découlant des impôts et taxes à versement spontané
61
Les taux d’acompte prévus par la loi de finance pour l’exercice 2017 sont les suivants :
Entreprises relevant du régime du réel : 2.2% du CAHT
Entreprises relevant du régime simplifié : 5.5% CAHT.
Les schémas d’écriture sont les suivants en cas de retenu à la source opéré par un client sur
son fournisseur.
- Chez le client
Débit
60---/24--- Achat/matériel
445 TVA récupérable
Crédit
401/481 fournisseur
4441 Etat TVA due
4471/441 Etat, IRPP/IS
- Chez le fournisseur
Débit
4111 clients
4441 Etat, TVA due
4471/441 Etat, IRPP/IS
Crédit
70---vente
443—TVA facturée
Exemple d’application : Vente d’un carton de rame de papier au PAD par la SARL CAB, non
habilité à retenir la TVA et l’acompte à la source : montant HT : 4 500 000 FCFA. Présenter la
facture et comptabiliser la chez CAB et chez PAD
Solution
SARL CAB
Doit PAD
Le ---------------
62
- Chez le client(PAD)
604 Achat stocké de fournitures cons. 4 500 000
4452 Etat, TVA récupérable sur achat 866 250
4011 Fournisseur 4 700 000
4441 Etat, TVA due 866 250
441 Etat, impôt sur le bénéfice 99 000
NB : Les contribuables relevant du régime simplifié ne facturent pas la TVA. Dans le même
ordre d’idée, certains contribuables bénéficient d’une exonération en raison de leur statut. C’est
le cas des représentants diplomatiques, des ONG, des entreprises situées en zone franches ou
en points franc industriel.
2- Les autres retenues à la source
En plus de la TVA et de l’acompte IR, le législateur fiscal camerounais a prévu d’autres
formes de retenus à la source. Nous nous intéresserons aux précomptes sur achat, aux
précomptes mobiliers et à L’IRCM.
- Le précompte sur achat
C’est une forme d’avance de l’impôt sur le bénéfice. Elle est retenue par le fournisseur à
l’occasion de la vente en gros des marchandises ne donnant pas lieu à la transformation. Le taux
du précompte est de:
15% du montant des opérations, pour les contribuables ne relevant pas du fichier d’un
centre des impôts et effectuant des opérations d’importation. Ce taux est porté à
20% lorsque ce contribuable procède à des ventes sous douane ;
14% sur la marge brute pour l’achat des produits à prix administrés visés à l’alinéa 1. c.
ci-dessus ;
10% du montant des opérations pour les contribuables ne relevant pas du fichier d’un
centre des impôts ;
10% du montant des opérations pour les contribuables relevant du régime de l’impôt
libératoire et effectuant des importations ;
5% du montant des opérations effectuées, pour les commerçants relevant du régime
simplifié ;
5% du montant des opérations, pour les contribuables relevant de l’Impôt Libératoire ;
2% du montant des opérations, pour les commerçants relevant du régime du réel.
63
EXEMPLE D’APPLICATION
Le 05/03/2016, SADO, entreprise spécialisée dans l’achat et la revente en gros des boissons
gazeuses achète de la marchandise pour 10 000 000 auprès de son fournisseur SABC. Présenter
la facture et comptabiliser là.
SABC
DOIT
SADO
FACTURE N ° --- du 03/03/2016
Boisson 10 000 000
TVA 19.25% + 1 925 000
Précompte 2 % + 200 000
Net à Payer 13 025 000
- Le précompte mobilier
C’est un mécanisme de recouvrement de l’impôt sur les revenus fonciers (IRPP). En
effet, le législateur autorise le locataire à opérer une retenue à la source sur le montant du loyer
du bailleur et à la reverser dans les caisses du trésor pour le compte du bailleur dans les 15 jours
suivant la fin du mois où le loyer est versé. Pour opérer ces retenus, les conditions suivantes
doivent être retenues :
Le locataire doit être fiscalement domicilié au Cameroun.
Le bailleur ne doit pas relever du régime du réel ou de la division des grandes entreprises.
64
Le taux du précompte est de 15% et il vaut crédit d’impôt pour le bailleur. Le précompte
sera enregistré chez le bailleur au débit du compte 4471/441.
Exemple d’application
SOCA loue des bureaux appartenant à M. Jean K pour un loyer mensuel de 1 000 000F.
Présenter la facture pour le mois de février 2017 et enregistrer là dans les deux comptabilités.
Bailleur (Jean K)
Doit locataire (SOCA)
Loyer du mois de Février 2016 : 1 000 000
Précompte 15% - 150 000
Loyer Net 850 000
65
PARTIE IV : LES TRAVAUX DE FIN D’EXERCICE
La finalité de la comptabilité est d’informer les tiers .Cela se fait principalement grâce
aux états financiers. Ces derniers doivent être sincères et donner une image fidèle de
l’entreprise. Ils doivent aussi conformes aux lois en vigueurs. C’est pour cette raison que leur
élaboration nécessite certaines précautions se traduisant par des taches spécifiques que les
comptables accomplissent en fin d’exercice. On entend par travaux d’inventaire ou de fin
d’exercices, l’ensemble des opérations comptables et extra comptables qui débouchent à la
production des états financiers sincères et conformes. Ces travaux commencent avec l’édiction
d’une balance avant inventaire. Celle –ci comporte toutes les écritures qui ont été constatées en
cours d’exercice. Les comptes d’inventaire qui y figurent (amortissement, provision, autres
régularisations de fin d’exercices) sont arrêtés au 31 décembre de l’année précédente. Les
travaux d’inventaire permettent de procéder aux vérifications, d’apurer les suspens (écriture en
attentes), de recenser les biens et dettes, d’effectuer toutes les régularisations. A leur issu, on
édite une balance après inventaire. C’est elle qui permettra d’élaborer les états financiers.
66
CHAPITRE I : L’INVENTAIRE DES STOCKS
Compétences:
Maitrise de la procédure d’inventaire
Comptabilisation des écarts d’inventaire
Dans les entreprises industrielles et commerciales, les stocks représentent une part importante
de l’actif. Leur mouvement affecte également le résultat de manière significative. Pour ces
raisons, l’inventaire des stocks est capital. Il a deux finalités :
Recenser physiquement les stocks disponibles,
Procéder aux régularisations comptables qui s’imposent
Ces deux finalités sont atteintes par deux phases de l’inventaire des stocks savoir
l’inventaire physique pour la première phase et l’inventaire comptable pour la seconde phase.
I) L’INVENTAIRE PHYSIQUE DES STOCKS
Il consiste à dénombrer et à inspecter les stocks ; dénombrer signifie compter, inspecter
signifie examiner l’état dans lequel les articles se trouvent.
L’inventaire physique a deux étapes :
La première est organisationnelle
La seconde est opérationnelle
1- L’organisation de l’inventaire physique
Avant de passer au décompte des stocks, il importe de prendre les mesures ci-après :
Vérifier que les stocks sont entreposés en aires de stockage.
Constituer les équipes de décompte sur la base d’un programme de travail et des zones
de travail (aires de stockage). A ce niveau, il est recommandé que chaque zone soit programmée,
au moins deux fois pour deux équipes distinctes.
Préparer le matériel de comptages (liste des références à dénombrer, écritoire, support
de pointage)
Pour éviter les conflits d’intérêt, il ne faut pas que les personnes responsables des
magasins se voient à elles toutes seules les espaces à dénombrer.
2- Le déroulement de l’inventaire physique
Il est important au préalable de s’assurer que le commissaire aux comptes sera présent
lors des travaux d’inventaire. Son rôle n’est pas de dénombrer les stocks, mais de s’assurer que
les personnes qui dénombrent ont pris les dispositions nécessaires pour bien le faire.les équipes
dénombrent les stocks comptés une marque pour éviter les doubles comptages. En cas de
différence entre les valeurs obtenues par les deux équipes, une règle de décision s’impose.
Celle-ci peut consister à retenir la plus petite valeur à retenir la moyenne des valeurs, ou à
67
recompter le stock. Les équipes doivent également être sensibles à l’état du stock. C’est
pourquoi une colonne doit être prévue à cet effet.
II) LES ECRITURES DE REGULARISATION
Ces écritures varient selon qu’on est en inventaire permanent ou intermittent.
1- La régularisation en inventaire permanent
En inventaire permanent, la régularisation consiste à constater l’écart entre le stock réel
et le stock théorique.
ECART = STOCK REEL(R) –STOCK THEORIQUE (T)
Si R >T il ya surplus ;
Si R< T il ya manquant.
Les écritures sont les suivantes
En cas de manquant
Sur les stocks de marchandises / matières premières/fournitures
Débit : 603 Variation de stock
Crédit : 31/32/33
Sur les stocks de produits finis/ produits en cours/produits intermédiaires
Débit : 73
Crédit : 34/35/36
En cas de surplus
Sur les stocks de marchandises / matières premières/fournitures
Débit : 31/32/33
Crédit : 603
Sur les stocks de produits finis/ produits en cours/produits intermédiaires
Débit : 34/35/36
Crédit : 73
2- La régularisation en inventaire intermittent
En inventaire intermittent, la régularisation consiste à comparer le stock initial et le stock
final. Pour cela, on calcule la variation de stock qui se fait comme suit :
VARIATION DE STOCK ECRITURE
VARIATION DE STOCK= STOCKAGE DESTOCKAGE
SI-SF
Marchandises Débit : 31/32/33 Débit : 603
Matières 1 ère
Si variation > 0 Crédit : 603
Fournitures Déstockage Crédit :31/32/33
Si variation < 0 Stockage
VARIATION DE STOCK= STOCKAGE DESTOCKAGE
SF-SI
Produits Finis Débit :34/35/36 Débit : 73
Produits en Si variation > 0 Crédit : 73
cours Déstockage Crédit :34/35/36
Produits inter. Si variation < 0 stockage
68
CHAPITRE II : LES AMORTISSEMENTS
Les immobilisations sont des biens destinés à un usage durable au sein de l’entreprise.
Suivant l’objet social de celle-ci, leurs valeurs au bilan peuvent être plus ou moins importantes.
Le législateur OHADA prescrit aux entreprises de procéder au moins une fois l’an à l’inventaire
de leurs immobilisations. Cet exercice comporte au moins un double volets. Le premier consiste
à recenser les biens appartenant à l’entreprise tout en s’assurant que celles –ci disposent de leur
titre de propriété. A titre exceptionnel, il est à noter que l’entreprise peut être en possession des
biens qui lui appartiennent. Toutefois, si ces derniers résultent d’un contrat de crédit-bail, le
législateur l’autorise à le loger dans le bilan. Le second. Le second volet consiste à constater la
dépréciation des immobilisations. Cela se fait par le biais des amortissent. C’est à ce volet que
nous nous intéresserons. IL s’agira donc en premier d’appréhender la nature et le rôle des
amortissements (I) avant de s’intéresser dans un second temps aux différents systèmes
d’amortissement(II) et enfin leur comptabilisation(III).
I- Nature et rôle des amortissements
69
II- LES DIFFERENTS SYSTEMES D’AMORTISSEMENT
Il existe plusieurs systèmes d’amortissements. Les systèmes d’amortissements définissent
la manière dont les annuités d’amortissement doivent être calculées.
Vo x t a Vo x t x m
Cumul d’amortissements = =
100 1200
La valeur nette comptable ( VNC ) est la différence entre la valeur d’origine et le cumul
d’amortissement.
b- Tableau d’amortissement
C’est un tableau qui indique le plan d’amortissement de l’immobilisation c’est –à dire les
annuités d’amortissement successives qu’on dotera de la date de mise en service jusqu’à la fin
de la durée probable d’utilisation.
Exemple 1 : dresser le tableau d’amortissement constant d’une voiture acquise à 5 000 000,
mise en service le 1er janvier 2000 et dont la durée probable d’amortissement est de 5 ans.
Exercice 2 : dresser le tableau d’amortissement constant du véhicule de l’exemple précédent
sachant qu’elle a été mise en service le 1er avril 2000
c- Notion de balance avant inventaire et après inventaire
Les amortissements se comptabilisent exclusivement au cours des travaux d’inventaire.
Les données d’un exercice peuvent être prélevées de la balance avant inventaire. Dans ce cas,
pour les décomptes du temps relatif aux amortissements, on s’arrêtera à la fin de l’exercice
précédent.
Exemple 1 : on a extrait de la balance avant inventaire au 31/12/2002 les informations
suivantes :
Matériel de transport : 5 000 000
Amortissement matériel de transport : 1 750 000
Sachant que ce matériel a été mis en service le 1er avril 2000, déterminer son taux
d’amortissement.
70
Lorsque les données sont prélevées de la balance après inventaire, pour le décompte du
temps, on s’arrête à la fin même de l’exercice.
2V (n+1-p)
Annuité d’amortissement
n (n+1)
La suite des dotations est en progression arithmétique décroissante.
Exemple : Dresser le tableau d’amortissement constant d’une immobilisation acquise à
5 000 000 et dont la durée est de 5 ans dans les hypothèses suivantes :
1- Date de mise en service le 1er janvier 2000
2- Date de mise en service le 1er Avril 2000
3- Date de mise en service le 1er Juillet 2000
4- Date de mise en service le 1er Octobre 2000
III- COMPTABILISATION DES AMORTISSEMENT
On passe les écritures suivantes :
Amortissement des immobilisation incorporelles
Débit : 6812 Dotation aux amort. Des immob. Incorp.
Crédit : 281 Amortissement des immobilisation incorporelles
CAS PRATIQUES
CAS 1
73
CHAPITRE II :
LA SORTIE DES IMMOBILISATIONS.
Les immobilisations ne restent pas éternellement dans l’entreprise. Elles peuvent faire
l’objet d’une cession (vente), d’une destruction, d’une mise au rebut ou d’un échange. Le
système comptable OHADA distingue les cessions courantes des cessions non courantes à
considérer comme HAO. C’est pourquoi on a prévu deux catégories de compte pour l’analyse
comptable des sorties d’immobilisation.
Les comptes des cessions courantes (AO) :
654 Valeur comptable de cession courante d’immobilisation ;
754 Produit de cession courante d’immobilisation ;
414 Créances sur cession d’immobilisation.
Les comptes des cessions non courantes (HAO) :
81 Valeurs comptables des cessions d’immobilisation ;
82 Produits des cessions d’immobilisation ;
485 Créances sur cession d’immobilisation.
I- VENTE DES’IMMOBILISATION.
Certaines Entreprises, de par la nature de leur activité, vendent couramment certaines de
leurs immobilisations. C’est par exemple le cas d’une agence de voyage qui vend régulièrement
les véhicules. Dans ces Entreprises, ces ventes sont considérées comme faisant partie de
l’activité ordinaire. Pour les analyser, on utilise les comptes : 654, 754 et 414.
Dans les agences de voyages, la vente du matériel de bureau ne saurait être considérée
comme une opération récurrente, raison pour laquelle on utilise les comptes : 81, 82 et 485.
La comptabilisation des ventes des immobilisations nécessite la passation de plusieurs
écritures.
1- Les écritures à passer le jour de la vente :
Constatation de la sortie de l’immobilisation vendue.
Débit : 654/81 (valeur d’origine)
Crédit : 21/22/23/24 (valeur d’origine)
La constatation du prix de vente.
Débit : 414/485/513/521/531/521 (prix de vente TTC)
Crédit : 754/82 (prix de vente HT)
4431 (TVA)
74
2- Les écritures passées en fin d’exercice :
Elles concernent uniquement les immobilisations amortissables et sont relatives à la
constatation de :
L’amortissement complémentaire. Il s’agit de l’amortissement calculé pour le nombre
de mois décompté à partir du début de l’exercice jusqu’à la date de cession. Exemple : pour une
immobilisation vendue le 20/03, l’amortissement complémentaire sera calculé pour la durée de 3
mois.
L’amortissement antérieur. Rappelons que l’amortissement antérieur n’est pas
comptabilisé en fin d’exercice car il figure déjà dans le compte 28 Amortissement.
Exemple d’application :
Le 28/ 09/2002, les Ets NJN spécialisés dans la vente des véhicules ont vendu à
4 500 000 un terrain acquis à 2 000 000 et un véhicule acquis à 6 000 000 mis en service le 1/07/
1999 régulièrement amorti au taux contant de 20% à un prix TTC de 2 981 250 F. Le prix de
vente du terrain a été réglé ½ au comptant en espèces et le reste à crédit. Le prix de vente du
véhicule a été réglé ¼ au comptant en espèces et le reste à crédit. La vente du terrain n’est pas
soumise à la TVA.
Travail à faire : passer au journal toutes les écritures relatives à ces ventes.
Les destructions, les vols, les mises au rebut avec récupération des pièces ou avec
indemnisation par la compagnie d’assurance s’analysent en comptabilité comme une vente
d’immobilisation, le prix de cession étant la valeur des pièces récupérées ou le montant de
l’indemnité. La valeur des pièces récupérées s’enregistre au débit du compte 388 stocks
provenant d’immobilisation mise au rebut. Les distributions et les rebuts sont considérés
comme HAO.
75
NB : En comptabilité, la destruction avec indemnisation est assimilée à une vente
d’immobilisation. Le montant de l’indemnité et considéré comme prix de cession et ne supporte
pas la T.V.A.
Exercice d’application.
Une Entreprise a réalisé les opérations suivantes au cours de l’année 2002 :
22/04/2002 : Destruction d’une immobilisation de valeur d’origine 30 000 000 par un
incident non maîtrisé, Date de mise en service : 1er /01/85, Taux d’amortissement : 4%.
L’immeuble étant assuré, la compagnie d’assurance a remis à l’Entreprise un chèque de
20 000 000 représentant l’indemnité.
27/06/2002 : Un camion a fait tonneau sur l’axe lourd et s’est complètement détruit.
L’Entreprise n’avait pas renouvelé la police d’assurance de ce camion et n’attend rien de la
compagnie d’assurance. Toutefois, on a récupéré les pièces pour une valeur de 1,5 millions, ce
camion avait été acquis à 12 000 000 et mis en service le 1/07/1998, Durée probable
d’utilisation : 8 ans.
Travail à faire. : passer au journal toutes les écritures relatives à ces opérations.
Solution.
Calculs annexes :
Immeuble.
Valeur d’origine = 30 000 000 ; t = 4% ; Indemnité = 20 000 000 ;
Du 1er/01/85 au 31/12/2001 : 17 ans ;
Amortissement antérieur = 12 000 000 x 4 x 17/1200 = 20 400 000 ;
Du 1er/01/2002 au 22/04/2002 : 4 mois ;
Amortissement complémentaire = 30 000 000 x 4 x 4/1200 = 400 000 ;
Total : 20 400 000 + 400 000 = 20 800 000 ;
Véhicule :
Valeur d’origine = 12 000 000, Durée : 8 ans, t : 12,5%, Valeur des pièces : 1 500 000 ;
Du 1/7/1998 au 31/12/2001 : 42 mois ;
Amortissement antérieur = 12 000 000 x 12,5 x 42 / 1200 = 5 250 000 ;
Du 1/1/2002 au 27/06/2002 : 6 mois ;
Amortissement complémentaire = 12 000 000x 12,5 x 6 / 1200 = 750 000 ;
Total = 5 250 000 + 750 000 = 6 000 000.
76
III- ECHANGE DES IMMOBILISATINS.
Encore appelée « cession - échange », cette opération consiste à remettre au fournisseur
d’immobilisations encore désigné « concessionnaire » une ancienne immobilisation pour
prendre une nouvelle beaucoup plus performante en payant la différence entre les prix de la
nouvelle immobilisation et la valeur de reprise de l’ancienne. Cette opération s’analyse comme
une vente d’immobilisation en ce qui concerne l’ancienne et un achat d’immobilisation quant à
ce qui est de la nouvelle. Cette vente et cet achat sont effectués simultanément. La différence
entre le prix de cession et la valeur d’origine de la nouvelle immobilisation est appelée soulte.
L’analyse de cette opération montre du point de vue fiscal qu’il y a une double opération
taxable à savoir :
- La vente d’une immobilisation à un marchand de bien d’occasion qui est une opération
taxable.
- L’achat d’une immobilisation à un vendeur professionnel qui est également une opération
assujettie à la TVA.
Exemple d’application.
Le 30/06/2000, une entreprise achète un véhicule à 6 000 000 en remettant au
concessionnaire un ancien véhicule acquis à 4 000 000 mis en service le 1er/04/1996
régulièrement amorti au taux constant de 15%. L’ancien véhicule est repris à 1 000 000, TVA
19,25%
Travail à faire : analyser cet échange sachant que la cession des véhicules n’est pas une
opération courante dans cette Entreprise.
Solution.
Calculs annexes
Amortissement complémentaire = 4 000 000 x15 x 6 / 1200 = 300 000 ;
Amortissement antérieur = 4 000 000 x 15x 45 / 1200 = 2 250 000 ;
TVA/nouvelle immobilisation = 600 000x 19,25% = 1 155 000 ;
TVA/valeur reprise de l’ancienneté = 1 000 000 x19, 25% = 192 500 ;
Cumul des amortissements : 300 000 + 2 250 000 = 2 550 000 ;
Valeur Net Comptable = Valeur d’Origine – Cumule des amortissements
= 4 000 000 – 2 550 000 = 1 450 000.
77
CHAPITRE : LES PROVISIONS
=
Par définition, les provisions sont la constatation comptable des moins-values potentielles
rendues probables au cours de l’exercice par des évènements vérifiables. En cela, elles
constituent la manifestation du principe comptable de prudence selon lequel «il faut
systématiquement tenir compte des moins-values potentielles, mais ignorer les plus-values
potentielles selon l’adage on ne vend pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué ou encore un
«tiens!» vaut mieux que deux «tu l’auras!» ou en fin l’homme prudent voit le mal de loin.» La
littérature comptable distingue trois catégories de provisions. Il s’agit:
- Des provisions pour dépréciation
- Des provisions pour risques et charges
- Des provisions réglementées
I- LES PROVISIONS POUR DEPRECIATION
Elles concernent les moins-values potentielles affectant les éléments de l’actif. Dans cette
catégorie, on distingue les dotations aux provisions qui couvent les risques affectant les
immobilisations et les charges provisionnées qui couvent les risques affectant les éléments de
l’actif circulant.
1- Les dotations aux provisions
Dans cette catégorie, nous nous intéresserons aux provisions pour dépréciation des titres
de participation et à celles des dépréciations des terrains.
a- Les provisions pour dépréciation des titres de participation
Les titres de participation sont les actions acquises en vue d’une détention durable,
notamment pour exercer un contrôle sur la société émettrice. Ils doivent représenter au moins
10% du capital de la société. Selon le principe de prudence, si la valeur des titres de
participation à la clôture est inférieure à leur coût d’acquisition, il y a lieu de constituer une
provision sur la différence. A la fin de l’exercice suivant, cette provision sera reprise c’est-à-dire
annulée ou réajusté selon l’évolution du cours des actions. En revanche, si la valeur de clôture
est supérieure au coût d’achat, il y a plus-value potentielle et on ne passe aucune écriture. Il faut
noter que les provisions s’analysent par catégorie des titres. Si les titres de même nature ont été
acquis en plusieurs lots, la provision s’analyse sur la position globale de tous les lots. Les
écritures sont les suivantes:
A la dotation :
Débit 6972
Crédit 296
78
A la reprise
Débit 296
Crédit 7972
b- Les provisions pour dépréciation des terrains
A l’exception des terrains à usage agricole, les terrains ne s’amortissent pas, ils peuvent
cependant être provisionné notamment lorsqu’en raison de certain évènement tel que l’évolution
du plan d’urbanisation, l’entreprise considère que la valeur de ses terrains pouvait diminuer. Les
écritures sont les suivantes.
A la constitution
Débit 691
Crédit 292
A la reprise
Débit 292
Crédit 791
2- les charges provisionnées
Elles concernent les pertes potentielles affectant les stocks, les créances et les titres de
placement
a) Les charges provisionnées sur stocks
Lorsque la valeur marchande du stock est inférieure à sa valeur d’origine (cout d’achat,
cout de production ou valeur d’apport), il y a lieu de constater la dépréciation des stocks. Cette
dépréciation se fait article par article. Il est donc interdit de constater les provisions forfaitaires
sur l’ensemble des stocks. Les écritures sont les suivantes :
A la constitution
Débit 6593
Crédit 39…
A la reprise
Débit 39…
Crédit 7593
Les charges provisionnées pour titre de placement
Les titres de placements sont les valeurs mobilières acquises pour être détenues à court
termes, notamment pour être cédé lorsqu’une opportunité de réalisation d’une plus-value se
présente. Lorsqu’à la clôture de l’exercice, le cours moyen est inférieur au prix d’achat des
titres, la différence constitue une moins-value potentielle qui appelle la constitution d’une
provision pour dépréciation de titre de placement. Les écritures sont les suivantes :
A la constitution
Débit 679
Crédit 59
A la reprise de la provision
Débit 59
Crédit 779
79
b) Les charges provisionnées sur créances
Quelques Formules
Pour déterminer la perte probable chez un client, on doit tenir compte des droits des autres
créanciers sur ce client. Ainsi on pourra distinguer :
- Les créanciers super privilégiés : Ils sont constitués du personnel. Autrement dit, les
dettes salariales du débiteur sont réglées en priorité.
- Les créanciers privilégiés : dans l’ordre, il ya l’Etat et les créanciers qui ont reçus un
bien en garanti de leur créance. Après le règlement des créanciers super privilégiés, on règle
dans la mesure du possible, des créanciers privilégiés
- Les créances chirographaires : Ils s’agissent de ceux qui sont réglés après les
privilégiés.
Remarque : les provisions se calculent sur le montant HT de la créance. De même, les pertes
éventuelles se constatent sur le montant HT et la TVA s’il y en a est régularisée par le début
du compte 443.
80
Les provisions pour perte de charge et d’une manière générale, toutes les provisions
recensées dans le compte 19 du plan des comptes du SYSCOHADA.
Les schémas d’écritures sont les suivantes
A la constitution de la provision
Débit 697/691
Crédit 19
A la reprise
Débit 19
Crédit 797/791
CAS PRATIQUES
CAS 1
L’état des créances douteuses d’une entreprise Béninoises se présente comme suit au 31/12/2002.
Provision en Règlement Observation au
clients Créance TTC
2001 l’exercice 31/12/2002
Abdou 236 000 10% 141 600 Pour solde
Bernard 531 000 15% 377 600 Porter la provision à 50%
Claude 731 600 30% 241 900 On espère recevoir 247 800 TTC
Autres informations
Le client TALA débiteur de 66 080F vient de déposer son bilan qui se résume comme suit :
- Actif net 1 700 000
- Passif privilégié : 900 000
- Passif chirographaire dont l’entreprise : 2 000 000
Le client SIMO débiteur de 472 000 est introuvable.
Travail à faire, Passer les écritures au 31/12/2002.
NB : Le taux de TVA en vigueur au Benin est de 18%
CAS 2
Au 31/12/2008, la situation avant inventaire des créances douteuses de l’entreprise SOCOPA est
la suivante :
Client FRANCINE………………………………..500 850
Client GREGOIRE………………………………..977 850
Client HONORE…………………………………1 502 550
Pour la créance sur le client FRANCINE, le taux de recouvrement envisagé était de 80%. Les
taux de recouvrement envisagés pour les deux autres créances étaient identiques. Le total des provisions
constituées était alors de 604 000.
Pour l’exercice 2008, on fait les constats suivants :
Le client FRANCINE a réglé la moitié pour solde.
La provision sur le client GREGOIRE est à grever de 10%.
Le client HONORE a réglé la totalité de sa dette.
Travail à faire : Procéder aux régularisations nécessaires.
81
CAS 3 :
L’état des créances avant inventaire d’une entreprise présente comme suit au 31/12/2006.
Créances Provisions au Règlement de
Clients Observation
TTC 31/12/2005 l’exercice
On espère recouvrer au plus
Abdou 715 500 30% 238 500
300 000 F HT
Bernard 286 200 - - Porté disparu
Clémence 500 850 - - (1)
Opération de liquidation
Delphine 357 750 - -
clôturée
Elodie 477 000 - - (2)
On vous informe en outre qu’au 31/12/2005, les clients Bernard, Clémence, Delphine et Elodie n’étaient
pas douteux.
(1) Le bilan de Clémence se présente comme suit :
82
CHAPITRE :
LES REGULARISATIONS DES CHARGES ET DES PRODUITS
En vertu du principe de spécialisation, les charges et les produits doivent être rattachés à
l’exercice au cours duquel ils ont été consommés ou réalisés. C’est pourquoi en fin d’exercice,
le comptable doit s’assurer qu’aucune charge n’a été omise et qu’aucun produit ou charge n’a
été anticipé. Ce chapitre s’intéressera donc à la régularisation des charges d’une part et à celle
des produits d’autres parts.
I- La régularisation des charges
Elle conduit à distinguer les charges constatées d’avance et les charges à constater
1- Les charges contactées d’avance
Par définition, ce sont les charges de l’exercice prochain qui ont été constatés au cours de
l’exercice qui s’achève. Il s’agit généralement des charges abonnées c'est-à-dire qui s’étendent
sur une longue période (loyer, assurance, abonnement aux revues---). La régularisation consiste
à isoler la partie de la charge qui concerne l’exercice suivant parce qu’elle n’a pas encore
effectivement été consommée. Les écritures sont les suivantes :
c) A la fin de l’exercice (31/12/N)
Débit : 476 Charges constatées d’avance (fraction constatée d’avance)
Crédit : 60/61/62/63/64/65/66/67 (fraction constatée d’avance)
d) A l’ouverture de l’exercice suivant (01/01/N+1)
Débit 60/61/62/63/64/65/66/67 (fraction constatée d’avance)
Crédit 476 Charges constatées d’avance (fraction constatée d’avance)
83
3- RRR à accorder
En cas de RRR à accorder, on débite les comptes 701 vente de marchandises (montant HT)
et 4435 TVA récupérable sur facture à établir(TVA) par le crédit de 4198 client, facture à établir
(montant TTC).
II- LA REGULARISATION DES PRODUITS
On distinguera également les produits constatés d’avance et les produits à constater.
1- Les produits constatés d’avance
Ce sont les produits de l’exercice prochain qui ont été constatés au cours de l’exercice
courant à l’exemple des loyers encaissés, les frais d’abonnement encaissés, les ^rimes
d’assurance encaissées. Les écritures sont les suivantes :
e) Au 31/12/N
Débit 7---
Crédit 477
f) Au 01/01/N+1
Débit 477
Crédit 7…
2- Les produits à constater
Ce sont les produits de l’exercice qui s’achève non encore enregistrés parce que les pièces
justificatives ne parviendront ou ne seront établis qu’au cours de l’exercice suivant. L’analyse
comptable de ces produits à recevoir consiste à débiter le compte 418 clients produits à recevoir
(du montant du produit TTC) par le crédit du compte de produit concerné (montant HT) et de la
TVA (4435).
3- RRR à recevoir,
On débite le 4098 par le crédit de 6019 et 4455
CAS PRATIQUES
La société NJN fournit les informations suivantes lors des travaux d’inventaires en Décembre 2009.
1- Le fournisseur SOCAR a livré les marchandises ‘’X’’ pour un montant HT de 12 000 000. La
facture correspondante est encore attendue.
2- Le compte marchandise ‘’Y’’ présente un solde débiteur de 8 420 000 alors que l’inventaire
extra comptable présente un stock réel de 8 500 000.
3- La société a reçu la facture N°28 du fournisseur ARNOL pour un montant brut de 3 000 000 F,
remise 10%. Les marchandises concernées sont bloquées pour une panne du camion les transportant.
4- La société a procédé à la livraison d’urgence des marchandises ‘’X’’ au client ABDOU, la
facture correspondante n’est pas encore établie, montant HT: 6 000 000.
5- L’entreprise a payé une assurance annuelle de 360 000F le 1er juillet 2009.
6- Il existe en caisse des faux billets : 1 de 10 000F et 8 de 5 000F.
7- L’entreprise n’a pas encore reçu la note de l’expert-comptable, le montant HT de sa facture
pourra s’élever à 2 500 000 F.
8- Les factures de consommation d’eau et d’électricité de décembre ne sont pas encore parvenues,
leurs montants HT sont estimés à 15 000F et 38 000F.
Travail à faire : Passer au journal les écritures de régularisation au 31/12/2009.
84
CHAPITRE
INVENTAIRE DES COMPTES DE TRESORERIE
La caisse représente l’ensemble des valeurs détenues par l’entreprise sous forme monétaire ou
quasi monétaire. Son inventaire consiste à procéder à un arrête de caisse qui peut appeler les
écritures de régularisation.
1- Arrêté de caisse
C’est le contrôle physique de la caisse. Il consiste à recenser les valeurs en caisse pour les
comparer au solde théorique de la caisse tel qu’il apparait dans le brouillard. L’exercice consiste
à rapprocher le solde physique de la caisse au solde théorique. Cette situation peut générer les
écarts en trop (excédent) ou en moins (manquant). Dans l’un et l’autre des cas, il faut expliquer
l’écart.
2- Les écritures de régularisation
Après avoir procédé à l’arrête de caisse, il faut constater l’éventuel écart par une écriture.
Le schéma dépendra des causes de l’écart. Si on n’a pas pu expliquer l’écart, on le loge dans un
compte d’attente (4711/4712)
II- L’inventaire de la banque
86
2- Quelques particularités observées lors du pointage.
a- Soldes à nouveau différents.
Lorsque les soldes à nouveau sont différents, on doit retrouver les causes de cette
divergence. Ce qui va amener à pointer certaines opérations ou à reconduire d’autres dans l’état
de rapprochement à établir. Pour ce faire, on peut se reporter au dernier état de rapprochement.
Si on n’a pas l’état de rapprochement de la dernière période, on doit rechercher sur le relevé
envoyé par la banque les opérations qui figurent sur ce document et ne peuvent pas figurer sur le
compte banque tenu dans l’entreprise parce qu’elles y ont été déjà enregistrées depuis la période
précédente. Il s’agit généralement des chèques émis par l’Entreprise. Le numéro du 1 er chèque
émis au cours de la période permet de retrouver sur le relevé envoyé par la banque les chèques
émis par l’Entreprise au cours de la période précédente…
b- Opérations détaillées dans un compte et regroupées dans d’autres comptes.
Le bordereau de remise à l’encaissement ou à l’escompte permet de regrouper plusieurs
chèques ou plusieurs effets de commerce. Ces chèques ou effets peuvent être encaissés
individuellement par le banquier. C’est pourquoi il faut être très vigilant lors du pointage pour
repérer les opérations détaillées ou regroupées…
c- Une même opération enregistrée avec des montants différents dans les deux comptes.
Il arrive parfois que le montant d’une opération diffère dans les deux comptes. C’est le
cas des remises à l’escompte et à l’encaissement des effets de commerce qui sont enregistrée
dans l’Entreprise à leur valeur nominale et à la banque à leur valeur nette.
CAS PRATIQUES
CAS 1
Le relevé de compte de la BICEC au 31 décembre présente au solde créditeur de 1 831 200 ; le
compte ‘‘5210002 BICEC’’ est dans nos livres à la même date débiteur de 1955600.
Cette différence provient d’une domiciliation de 121 000 et des agios bancaires.
1- Quel est le montant des agios ?
2- Passer des écritures de régularisation
CAS 2
Au 31 décembre le solde du compte ‘‘5200003 SGBC-CL’’ dans nos livres est débiteur de
1 065 400. Le relevé présente un solde créditeur de 1 531 200. Cette différence provient d’un virement à
notre ordre adressé directement à la banque par notre client SIKATI et un chèque de 315 000 remis par
nous au fournisseur TCHALEU.
1- Quel est le montant du virement de SIKATI
2- Passer les écritures de régularisation
87
CAS 3
Le compte 521 dans la société FOKOU est débiteur de 1 068 000 au 31/12/02. Le relevé trimestriel
au 31/12/02 reçu de la banque indique un solde créditeur de 485 000. Le pointage du relevé avec le
compte indique les divergences suivantes.
- Un chèque de 230 000 F remis le 27/12 au fournisseur SIMO ne figure pas sur le relevé.
- Un chèque de 190 000 reçu du client SOP et remis à l’encaissement le 29/12 n’a pas été crédité
par la banque.
- La remise à l’escompte du 30/12 de 780 000 figure sur le relevé pour 743 500
- Des effets domiciliés pour 1 655 000 ont été payé par la banque
- Nous avons été crédité du virement du client ABDOU d’un montant de 1 047 000
- Le relevé mentionne les frais bancaires pour 10 600 et 32 100 d’intérêts débiteurs
Travail à faire
1- Présentez l’état de rapprochement au 31/12/02
2- Passer les écritures nécessaires
CAS 4
Le relevé de banque reçu de la BICEC présente un solde créditeur de 350 000 alors que dans nos
livres, il est débiteur de 400 000. La différence provient de :
- Un virement de 105 000 en notre faveur effectué par le client.
- Les chèques N°252 et N°253 de valeur nominale respectives 150 000F et 125 000F émis par
l’entreprise.
Travail à faire :
1- Présenter l’état de rapprochement bancaire.
2- Passer les écritures de régularisation.
CAS 5
Le relevé de compte adressé par la CBC le 31 décembre présente un solde avant calcul des frais de
compte et intérêt de 80 868F ; frais de compte 168F ; intérêt créditeur 86F. La comparaison de ce relevé
et du compte de banque tenu par l’entreprise (solde débiteur 68 658F) permet de constater les
différences suivantes :
- Un virement de 9000F émis le 28 décembre en faveur des fournisseurs Abdou.
- La banque a encaissé 224F de coupon des titres sans envoyer d’avis de crédit.
- Un chèque de 2 668F émis le 29 décembre au profit de BOLINGO n’a pas été présenté à la
banque.
- Un versement fait le 26 Décembre ne figure pas dans le relevé, son montant est de 800F.
- Le relevé porte au crédit, à la date du 31 Décembre, virement Edimo 1 200F. Cette opération n’a
pas été enregistrée par l’entreprise, bien qu’Edimo soit un des clients de l’entreprise.
88
CAS 6
Le compte banque tenu par l’entreprise SOPRANO et le relevé du compte envoyé par le
CREDIT LYONNAIS se présentent ainsi en Décembre 2008
52100001 CREDIT LYONNAIS
Dates Libellés Débit Crédit Solde
1/12 Solde à nouveau - - 270 500 D
4/12 Cheque N°45 - 121 000 149 500 D
8/12 Cheque N°46 - 312 500 163 000 C
10/12 Remise Chèque à l’encaissement 523 000 - 360 000 D
17/12 Domiciliation - 628 000 268 000 C
25/12 Versement Espèces 750 000 - 482 000 D
Relevé du compte envoyé par le CREDIT LYONNAIS
Dates Libellés Débits Crédits Soldes
1/12 Solde à nouveau - - 460 400
4/12 Chèque N°40 80 400 - 380 000 C
6/12 Chèque N°45 121 000 - 259 000 C
7/12 Chèque N°46 312 500 - 53 500 D
12/12 Encaissement Chèque - 523 000 469 500 C
15/12 Domiciliation 628 000 - 158 000 D
19/12 Chèque N°41 109 500 - 268 000 D
24/12 Versement espèces - 750 000 482 000 C
28/12 Intérêt créditeur - 62 500 544 500 C
30/12 Frais de tenu de compte 4500 - 540 000 C
TAF : Présenter l’état de rapprochement bancaire et passer les écritures de régularisation
nécessaires.
89
CHAPITRE
ETABLISSEMENT DES ETATS FINANCIERS DE SYNTHESE
Toute information puise sa valeur dans le niveau de fiabilité que lui procurent ses
sources. La recherche d’une image fidèle en comptabilité, notamment à l’édition des états de
synthèse, vise à donner une présentation aussi claire et sincère que possible de la situation
patrimoniale, financière et du résultat de l’entité. Cette image fidèle est notamment obtenue par
le respect de certains postulats et conventions comptables de base édités pas le SYSCOHADA
révisé et la loi en vigueur dans chaque Etat. Ainsi, les états financiers sont conçus pour satisfaire
à ces attentes. Il s’agit du bilan, du compte de résultat, du tableau des Flux de trésorerie
(TAFLUT) et les notes annexes.
I- LE BILAN
En première approche, le bilan pourrait être défini comme « un état financier qui décrit, à
un instant donné- le seul jour de l’arrêté – les ressources dont disposait l’entité à cet instant
(passif) et les utilisations (emplois) qu’elle en faisait, à cet instant également (actif) ». En
seconde approche, le bilan peut être défini comme un tableau représentatif de la situation
patrimoniale d’une entité à une date donnée. Le patrimoine étant l’ensemble des biens et dettes
d’une entité. Le bilan est divisé en deux parties. La partie gauche réservée à l’actif et la partie
droite au passif.
II- LE COMPTE DE RESULTAT
Le compte de résultat de l’exercice présente les charges et les produits organisés selon
qu’ils concernent les activités d’exploitation, financières ou hors activités ordinaires (HAO).
L’utilisation du compte de résultat qui est le tableau n° 2 des états financiers préconisés par le
système comptable OHADA nous permet de déterminer le résultat par étapes successives
(Soldes Intermédiaires de Gestion). Il permet donc de mesurer les performances réalisées au
cours de l’exercice. Les différents soldes ainsi que leurs significations sont les suivants :
1- La Marge Commerciale
Notion réservée exclusivement à l'activité de négoce (Entité commerciales). Elle permet
d’apprécier l’efficacité de la politique commerciale d’une entité. Il sera surtout important de
comparer l’évolution dans le temps de ce taux au sein de la même entité sur 3 ou 4 exercices
consécutifs.
2- La Valeur ajoutée
C’est un solde qui Mesure le degré de maitrise du processus de fabrication et le degré
d’intégration de l’entité dans le circuit de production du bien qu’elle fabrique. Globalement, elle
mesure la richesse produite par l'entité. Elle Mesure sa contribution à l'œuvre de la production
nationale.
90
3- L’excèdent Brut d’exploitation
Il Mesure les performances des entités dans le domaine purement économique. Il indique
la ressource générée par l’exploitation de l’entité indépendamment de la politique
d’amortissement et u mode de financement. Le plan comptable OHADA lui a réservé une place
privilégiée : Il est le point de départ du calcul de la capacité d'autofinancement (CAF) (Méthode
soustractive).
4- Le Résultat d’exploitation
Ce solde constitue le résultat économique qui mesure la performance industrielle et
commerciale de l'entité indépendamment de sa politique de financement.
5- Le Résultat Financier
Il permet de mesurer les conséquences de la politique financière de l’entité sur le résultat
de l’exercice.
8- Le Résultat net
C’est le Résultat (bénéfice ou perte) dont la répartition (en cas de bénéfice) va être
décidée par les actionnaires.
91
Variation Flux de Flux de Flux de
= trésorerie trésorerie trésorerie
globale + +
liés à l’activité liés aux liés aux
de ou opérations opérations
Trésorerie L’exploitation d’investissement de financement
92
PARTIE V : COMPTABILITE ANALYTIQUE DE GESTION
CHAPITRE I
INTRODUCTION GENERALE
Objectifs :
Maîtrise de la notion de CAGE
Connaissance de la terminologie liée à la CAGE
Situation de la Comptabilité Générale par rapport à la CAGE.
II. TERMINOLOGIE.
Il existe une multitude de termes utilisés en comptabilité analytique au point où il est
impossible de prétendre à leur étude exhaustive. Nous ferons allusion ci-dessous à quelques
termes essentiels :
1. Notion de charges
Une charge en comptabilité correspond à un emploi définitif ou consommation (utilisation
définitive) de valeurs décaissées ou à décaisser de l’entreprise.
Les charges diminuent le résultat, mais l’entrepreneur qui les engage espère grâce à elles assurer
un bon fonctionnement de l’entreprise et augmenter les produits qu’il réalise.
Exemple : il faut engager un communicateur compétent, qu’on paie cher, afin de réaliser un bon
chiffre d’affaires.
Plusieurs critères permettent de classer les charges, on peut citer entre autres :
Les charges incorporables
Les charges non incorporables
Les charges supplétives
Les charges directes
Les charges indirectes
Les charges variables ou proportionnelles
Les charges fixes ou de structure.
Toutes ces notions seront détaillées dans les prochains chapitres.
2. Notion de coût
Un coût est une somme des charges ou de consommation de ressources effectuée pour réaliser
un objet ou une activité.
a) Champ et domaine d’application des coûts.
Le coût peut être calculé pour :
Un produit (produit A, produit B)
Une activité d’exploitation
Une fonction de l’entreprise (Approvisionnement, Production, Distribution…)
Une commande
Une responsabilité (Direction générale, Direction Commerciale…)
Une région, un canal de distribution.
94
b) Moment de calcul des coûts.
Les coûts peuvent être calculés :
Postérieurement aux faits qui les ont engendrés : on parle de coût constaté ou coût réel ou
coût historique ou coût a postériori.
Antérieurement aux faits qui les engendreront : on parle ainsi de coût à priori ou coût
préétablis ou coût prévisionnel.
Travail à faire : Déterminer la marge sur cout d’achat, la marge sur cout de production et
le résultat analytique de la période.
95
CHAPITRE II :
LA DETERMINATION DES CHARGES INCORPORABLES
Les charges de l’entreprise sont saisies par la comptabilité générale dans les comptes de
la classe « 6 » et la classe « 8 » impair. Ce sont les mêmes charges de la comptabilité générale
qui entrent dans le calcul des coûts et coût de revient.
Cependant deux particularités caractérisent les charges retenues par la comptabilité
analytique de gestion :
- La période ou l’époque de calcul des coûts
- Le caractère normal ou anormal des charges
96
Des charges présentant un caractère de charges d’exploitation mais qui ne sont pas en
définitive supportées par l’entreprise, soit couvrent un risque particulier.
97
CHAPITRE III
LA VALORISATION DES STOCKS
Objectif :
Les mouvements d’entrée de stock en magasin sont saisis, soit par les bons de livraison
reçus des fournisseurs, soit par les bons de réception établis par le magasin, soit par les bons de
retour. Ces entrées sont évaluées :
Au coût d’achat pour les articles achetés (marchandises, matières premières,
emballages…)
Au coût de production pour les articles fabriqués (produits finis, produits semi finis,
sous-produits…).
A la valeur à laquelle ils sont sortis pour les retours en magasin
Les mouvements de sorties du magasin se font à partir des bons de sortie ou des bons de
retours aux fournisseurs.
On distingue plusieurs méthodes de valorisation des sorties :
- La méthode du coût moyen unitaire pondéré (CMUP)
- La méthode d’épuisement du stock ou des lots
L’acte uniforme OHADA à son article 44 parle de cette méthode sans grandes précisions. Cette
méthode comprend trois procédés :
Au cours de la période, on enregistre les entrées en quantité et en valeur puis des sorties
et quantités uniquement. Ce n’est qu’en fin de période que le CMUP est déterminé pour
valoriser toutes les sorties.
98
Exemple d’application :
Une Entreprise utilise pour sa fabrication une matière première M pendant le mois de
Janvier les opérations d’entrées sont évaluées au coût d’achat et les opérations de sorties ont été
les suivantes :
1 /01 – Stock initial de 1000 unités à 570 F l’unité.
7/01 - Entrée de 400 unités à 590 F l’unité.
12/01 – Bon de sortie de 300 unités
17/01 - Bon de sortie de 600 unités
24/01 - Entrées de 700 unités à 600F l’unité
28/01 – Bon de sortie de 500 unités.
TAF : Etablir la fiche de stock de la matière première M selon le procédé du CMUP avec cumul
de stock initial.
Solution
NB : Cette méthode a l’avantage de niveler les variations de prix en cas de fluctuation au cours
de la période, mais elle a pour inconvénient, le fait que le CMUP ne varie pas au cours de la
période, il faut attendre la fin de la période pour le calculer.
Exemple 1:
En reprenant l’exemple précèdent, établir la fiche de stock selon le procédé du CMUP des seules
entrées de la période.
Solution
Ici, chaque entrée modifie aussi bien le stock en valeur que le stock en quantité. Le CMUP
de ce stock est utilisé pour valoriser les sorties jusqu’à l’entrée suivante. Après chaque entrée, le
CMUP est égale à :
Valeur du stock
CMUP=
Quantités en stock.
NB : Cette méthode convient a une gestion automatisée avec calcul rapide en cours de période.
Les sorties de stock sont alors immédiatement valorisées et le CMUP varie au cours d’une
période.
99
B – La méthode d’épuisement des stocks par lot :
La sortie de stock se fait ici à son coût d’entrée, mais pris dans un certain ordre.
On fait d’abord sortir, dans le calcul les lots les plus anciens jusqu’à complète consommation et
on comptabilise les sorties aux coûts d’achat de ces lots. En fin de période, le stock en magasin
est valorisé aux entrées les plus récentes.
A l’inverse du FIFO, on fait d’abord sortir, dans les calculs, les lots les plus récents. En fin de
période, le stock en magasin correspond au prix des produits les plus anciens
100
CHAPITRE IV
LE TRAITEMENT DES CHARGES INDIRECTES.
Objectif
Maîtrise des notions des charges indirectes, charges directes, centre d’analyse.
Répartitions des charges indirectes avec ou sans prestations réciproques ou croisées.
Détermination des coûts d’unité d’œuvre.
Introduction
Le reclassement des charges incorporables afin de mesurer les coûts conduit à distinguer
deux catégories de charges : las charges directes et les charges indirectes qui sont traitées
différemment en CAGE.
Les charges directes sont des charges qu’il est possible d’incorporer immédiatement dans
les coûts sans calculs préliminaires. Il peut s’agir de la consommation des Matières premières,
de la MOD liée produit…
Les charges indirectes sont des charges concernées par plusieurs produits ou plusieurs
coûts. Il n’est pas possible de les affecter directement à un coût particulier, leur ventilation entre
les coûts nécessite les calculs préliminaires. Ex : les frais d’électricité, d’eau, les impôts et
taxes...
1- Principe
Un centre d’analyse est une division comptable de l’entreprise ou sont accumulés et analysés
les charges indirectes. A chaque fonction de l’entreprise correspond un centre d’analyse. Ces
centres varient en fonction de l’activité des l’entreprise. On distingue deux types de centre
d’analyse : les centres d’auxiliaires et les centres principaux.
Les centres auxiliaires : ce sont des centres dont
l’activité profite à d’autres centres. Leurs charges ne peuvent être directement imputées
aux coûts, elles sont d’abord transférées dans les centres principaux.
Les centres principaux : ce sont dont les charges sont imputables aux coûts (d’achat, de
production et de distribution). Ils correspondent généralement aux 3 phases du cycle
d’exploitation qui sont : l’approvisionnement, la production, la distribution.
1- Le tableau de répartition
C’est un tableau à doubles entrées qui analyse les charges par centre d’activité. Les charges
à répartir sont classées en ligne et les centres d’activité ou sections sont rangés en colonnes, en
commençant par les centres auxiliaires et en terminant par les centres principaux. Le transfert
des charges dans ce tableau s’effectue de la gauche vers la date.
2- La répartition primaire
Elle consiste à attribuer des charges aux différents centres grâce aux clés de répartition.
Pour chaque ligne du tableau, il faut vérifier que le montant reparti est égal au montant total.
Après vérification on calcule les totaux primaires.
2- La répartition secondaire
Elle consiste à ventiler les coûts des centres d’analyses auxiliaires dans les centres
principaux. On utilise à cet effet les nouvelles clés de répartition. On obtiendra alors un total
secondaire de coût des centres principaux.
Grâce aux unités d’œuvre, on calcul le CUO de chaque centre principal. Par la formule :
L’unité d’œuvre est l’unité de mesure utilisée dans un centre d’analyse servant à imputer
le cout du centre d’analyse au cout du produit. Très souvent, on a des unités physiques (Kg,
heures- machines, m2,………)
Lorsque l’unité d’œuvre est monétaire, on parle plutôt de taux de frais
APPLICATION:
Les centres d’analyse d’une entreprise industrielle sont les suivants: Ebauchage – Force
motrice – Finissage – Vente en détail – Vente en gros.
Les charges indirectes enregistrées par la comptabilité générale sont les suivantes :
- Transport sur vente pour livraison gratuite 4 000 000 F
- Service extérieur A 5 000 000 F
- Service extérieur B 6 000 000 F
- Frais de personnel 130 000 000 F
- Impôts et taxes 10 000 000 F
- Intérêts payés 2 500 000 F
- Dotations aux amortissements 15 000 000 F
102
Les clés de répartition en pourcentages des charges sont les suivantes :
Centres Montants Ebauchage Force Finissage Ventes Ventes
charges motrice en détail en gros
Transport sur vente/livraison 4 000 000 40 - - 10 50
gratuite
Service extérieur A 5 000 000 - 8 - 1 1
Service extérieur B 6 000 000 5 5 10 50 30
Frais de personnel 130 000 000 35 5 40 10 10
Impôts et taxes 10 000 000 - 20 - 50 30
Intérêts payés 2 500 000 - - - 40 60
Dotations aux amortissements 15 000 000 1 1 1 1 1
TOTAUX
Travail Demandé :
1 – Présenter le tableau de répartition primaire des charges indirectes.
2 – Sachant que le centre force motrice est réparti à raison de 20% à l’ébauchage, 50% au
finissage, 10% aux ventes en détail et 20% aux ventes en gros, calculer les coûts des centres
principaux.
3 – Etablir le coût d’unité d’œuvre de chaque section sachant que les unités d’œuvres sont
les suivantes :
- Ebauchage : 5 000 kg de matières premières
- Finissage : 1 000 heures de travail machine
- Ventes en détail : 12 000 F de ventes
- Ventes en gros : 18 000 F de ventes.
Exemple d’application
Le tableau de répartition des charges indirectes d’une entreprise se présente comme suit après
répartition primaire :
Travail à faire :
Achever l’analyse des charges indirectes
103
CHAPITRE V :
Chaque Entreprise possède ses propres normes de production : il est donc difficile de fournir
un schéma identique pour chaque activité. Toutefois, le déroulement dans la hiérarchie des coûts
est le même pour toutes les CAGE. On distingue alors 3 sortes de coûts :
- Le coût d’achat
- Le coût de production coûts hiérarchisés
- Le coût de revient
Ces coûts sont obligatoirement hiérarchisés c’est-à-dire traités dans l’ordre. Pour comprendre
le déroulement des opérations en CAGE, il faut bien assimiler le schéma qui va suivre car le
plus difficile consiste dans le fait de savoir où puiser les informations et à quel endroit les
agencer.
Exemple : soit une entreprise qui fabrique deux produits A et B à partir d’une matière
première X. après répartition des charges indirectes, on trouve 4 centres d’analyse :
104
Le Cout D'achat des matières premières : prix d'achat des matières
+ Charges directes d'achat
+ Charges indirectes d'achat
105
II – EXEMPLE CHIFFRE : Cas de l’entreprise NJN
Une entreprise industrielle fabrique deux produits A et B à partir d’une même matière
première M. Ces produits sont fabriqués dans un même atelier 1, mais le produit B est monté
dans l’ Atelier 2. Pour le mois d’octobre 2010, on a les informations suivantes :
Répartition des charges indirectes
Achats du mois :
- Matiere M : 3000 kg à 700f le kg
Consommation du mois :
- 1600 kg de Matiere M pour le produit A
- 1500 kg de Matiere M pour le produit B
Production du mois :
- 160 unités de produit A ayant nécessité 1000 HMOD
- 200 unités de produit B ayant nécessité 1500 HMOD
107
La ventilation des charges indirectes dans les différents centres d’analyse (répartition
primaire)
Le vidage des charges des centres auxiliaires dans les centres principaux en tenant
évidemment compte des transferts simples ou des transferts réciproques entre les différents
centres (répartition secondaire)
2 – Appréciation de la méthode de calcul des coûts complets
a- Avantages :
Cette méthode nous permet de :
Etablir un devis ;
Etudier l’évolution des coûts aux différents stades du processus de fabrication et de
distribution ;
Déterminer facilement les résultats partiels et le résultat analytique global de l’entreprise.
(Résultat partiel = Résultat par produit) ; Cependant, cette méthode présente un certain nombre
d’inconvénients.
b- Inconvénients :
Elle nécessite les calculs longs et coûteux.
Certaines répartitions sont faites à partir des bases arbitraires (clé de répartition)
Elle ignore l’un des paramètres fondamentaux de la réalité de l’entreprise : les
variations de niveau d’activité d’une période d’analyse à l’autre.
Administra Approvision-
Eléments Montant Entretien Atelier I Atelier II Distribution
tion nement
Taux 3 074 974 55 500 33 000 37 000 2 316 720 519 750 113 004
primaires
Centre - 20% 10% 50% 10% 10%
administration
Centre 10% - 20% 40% 20% 10%
entretien
Nature de Unité de M.P H.M.O.D H.MO.D 100 F des
l’u.o achetée ventes
Travail à faire :
1- Déterminer le résultat analytique global du mois de Janvier 2009.
2- Retrouver le résultat de la Comptabilité générale sachant que les charges exceptionnelles
et les charges supplétives se sont respectivement élevées pour la période à 12 750 F cfa et
39 500 F cfa.
109
CHAPITRE
ANALYSE DE L’EXPLOITATION
Le cycle d’exploitation est l’ensemble des opérations qui vont de l’acquisition des
éléments départ (matières premières, marchandises…) jusqu’à l’encaissement du prix de vente
des marchandises ou des produits finis vendus. Il dépend non seulement de la nature de
l’activité de l’entreprise, mais aussi de sa taille et de sa politique de stockage. Le cycle
d’exploitation est caractérisé par différentes phases qui constituent ses différentes composantes
à savoir la phase d’approvisionnement, la phase de production et la phase de commercialisation.
La phase d’approvisionnement : Elle correspond à l’acquisition auprès du fournisseur
des biens ou des services qui sont des préalables nécessaires à la production : matières
premières, fournitures… Ces approvisionnements sont stockés (à l’exception des services).
La phase de production : C’est la mise en œuvre d’un processus qui exige lui-même un
capital économique, du savoir-faire et des biens ou services à transformer. Cette phase peut être
plus ou moins longue selon le processus mis en œuvre. Il peut avoir des étapes intermédiaires
qui donnent lieu à des stocks temporaires de produits semi-finis ou d’encours.
La phase de commercialisation : Elle débute au moment du stockage des produits finis
et se termine avec l’accord d’échange avec le client (entreprise ou consommateur) et le paiement
de ce dernier du moyen d’échange.
L’exploitation peut être analysée selon l’approche fonctionnelle et l’approche
différentielle.
110
toutes les étapes seront contenues ; dans une grande entreprise, le département de réception et
de l’approvisionnement seront souvent séparés. La fonction achat cherche à optimiser le prix, la
qualité, les délais (acheter au meilleur prix la meilleure qualité et dans de brefs délais).
b- La fonction production
La production correspond à la phase durant laquelle l’entreprise transforme les matières
premières achetées en produits finis afin de les commercialiser. C’est un processus qui se fait à
plusieurs échelons selon la taille de l’entreprise (par exemple dans des grandes entreprises, on
peut avoir plusieurs ateliers de production contrairement à une petite entreprise où on le nombre
d’ateliers de production sera réduit), et vise la réduction possible des coûts liées à la production.
c- La fonction distribution
La distribution peut être définie comme étant l’ensemble des activités réalisées pour porter le
produit fini vers les consommateurs afin d’encourager leur achat. Le producteur peut choisir
d’assurer lui-même la distribution de ses produits ou alors faire recours à des intermédiaires
spécialisés qui se chargeront de distribuer le produit.
d- La fonction administration et financière
La fonction administration et financière est cette fonction qui vise à gérer les relations de
l’entreprise avec ses clients, ses fournisseurs, ses salariés, les investissements depuis l’étude de
l’opportunité jusqu’à la fin de vie de l’acquisition.
111
Eléments Calculs Montants Pourcentage
Résultat d’exploitation RE
112
Encore appelées charges de structure, ce sont celles qui ne varient pas en fonction du niveau
de l’activité, mais en fonction de la structure de l’entreprise (salaires, location…).
3- Le tableau d’exploitation différentiel(TED)
RE RE
La distinction entre les charges fixes et les charges variables est intéressante dans la mesure
où elle permet de connaitre l’évolution de la rentabilité selon le niveau d’activité, et de
déterminer le seuil de rentabilité et point mort.
4- Le seuil de rentabilité
113
Encore appelé chiffre d’affaires critique, le seuil de rentabilité est le niveau du chiffre
d’affaires pour lequel l’entreprise ne réalise ni perte ni profit. C’est la valeur que l’entreprise
doit atteindre pour couvrir l’intégralité de ses charges. Pour que l’entreprise réalise un bénéfice,
il faudrait que son chiffre d’affaires soit supérieur au seuil de rentabilité ; en d’autres termes :
- Si le chiffre d’affaires réalisé est égal au seuil de rentabilité, le résultat est NUL.
- Si le chiffre d’affaires réalisé est supérieur au seuil de rentabilité, le résultat est
BENEFICIAIRE.
- Si le chiffre d’affaires réalisé est inférieur au seuil de rentabilité, le résultat est
DEFICITAIRE.
Le seuil de rentabilité se détermine grâce à l’une des relations suivantes :
𝐂𝐅 𝐌/𝐂𝐕
SR= avec TM/CV= ×100 ;
𝐓𝐌/𝐂𝐕 𝐂𝐀𝐇𝐓
𝐂𝐅 × 𝐂𝐀𝐇𝐓
SR=
𝐌/𝐂𝐕
5- Le point mort
Encore appelé point d’équilibre ou point de vie, le point mort est la date à laquelle le seuil de
rentabilité est atteint ; Au-delà du point mort, l’entreprise commence à réaliser des bénéfices. Il
peut être déterminé par la relation suivante :
SR × 12
PM = en mois ; ou
CAHT
SR ×360
PM = en jour.
CAHT
114
l’activité. Le risque ici étant les fluctuations possibles du chiffre d’affaires car ce dernier n’est
jamais assuré d’une année à une autre.
MS = CAHT ˗ SR
b- Indice de sécurité
L’indice de sécurité rapporte la marge de sécurité au chiffre d’affaires ; plus l’indice de
sécurité est élevé, moins l’activité est risquée. Par exemple, pour un indice de sécurité égal à
0,375, on dira que si le chiffre d’affaires de l’entreprise baisse de 37,5%, l’activité de
l’entreprise reste rentable (pas de perte).
𝐌𝐒
IS =
𝐂𝐀𝐇𝐓
Total 73 100 124 490 327 800 219 700 77 000 226 420 324 800 22800
115
NB : tous les montants sont exprimés en milliers de francs CFA.
Travail à faire :
1) Etablir le tableau d’exploitation fonctionnel qui conduit au résultat d’exploitation pour
l’année 2016.
2) Etablir le tableau d’exploitation différentiel conduisant au même résultat.
3) Déterminer le seuil de rentabilité pour la période et en déduire le point mort.
4) Calculer la marge de sécurité et l’indice de sécurité.
Exemple 2 :
Compte de résultat simplifié au 31/12/N en €
Achats de marchandises 40 000,00 Ventes de marchandises 100 000,00
Variation des stocks de marchandises 10 000,00
Autres achats et charges externes 11 500,00
Impôts, taxes et versements assimilés 2 200,00
Charges de personnel 18 000,00
Dotations aux amortissements 6 000,00
Autres charges 2 300,00
Total 90 000,00
Résultat de l'exercice : bénéfice 10 000,00
Total général 100 000,00 Total général 100 000,00
116
CHAPITRE :
INTRODUCTION AUX COUTS PREETABLIS
Objectifs
- Notions de cout préétablis
- Fiche de cout standard de cout préétablis
- Tableau de comparaison
I- GENERALITES
Les couts préétablis sont les couts calculés antérieurement aux faits qui les engendrent.
Leur élaboration permet de connaître à l’ avance les couts de production (utilité : élaboration
des devis, prévision des charges décaissables,…), de faire des comparaisons avec les couts réels
complets et de chiffrer les écarts en vue d’une meilleure gestion (utilité : en cas de différence
importante entre le cout réel et le cout préétablis, on analysera les raisons de l’écart et on tirera
les conclusions qui s’imposent).
En général les couts préétablis sont élaborés à partir des couts standards (couts calculés
en fonction des normes de consommation pour les éléments qui composent le cout de
production). La comparaison de ces couts préétablis avec les couts réels aboutit à déterminer les
écarts :
ECART = PREETABLIS – REEL = (CP X QP)-(CR X QR)
Solution
1-Nouvelle fiche du cout standard (février 2005)
3-Tableau de comparaison
Préétablis Réel Ecart
Eléments
Quantité CP QPXCP QR CR QRXCR Favorable(+) Défavorable
Matières 25000 12,5 3125000 24990 12,60 314874 -2374
MOD 5000 56 280000 5050 56 ,20 283810 -3810
MOI 5000 18 90000 5050 19,8 99900 -9990
Totaux 682500 698674 -16174
CAS PRATIQUES :
CAS I :
L’entreprise FNA fabrique un produit fini P dans l’atelier 3 à partir de l’adjonction de deux
produits semi finis SF1 et SF2 obtenus respectivement dans l’atelier 1 et l’atelier 2 grâce à la
transformation d’une matière première M1. On vous communique les informations suivantes
relatives au mois de Mars 2016:
Stocks initiaux
Matière première M1 : 16 000 kg valant 1 080 000F
Produit SF1 : 2 500 unités à 644 F/l’unité
Produit SF2 : 1 800 unités valant 3 000 000F
Produit P : 2 000 unités à 600 F/l’unité
Encours initial produit SF1 : 305 000 F
Achats du mois : Matières premières 24 000 kg à 150F/kg
Production :
Produit SF1 : 5 000 unités
Produit SF2 : 2 400 unités
Produit P : 12 000 unités
encours final produits SF1 : 302 000 F
Consommation :
119
Matière première : 30 000 kg
Produit SF1 : 3 000 unités
Produit SF2 : 2 000 unités
2036000
1086000
8023500
542000
682000
907000
997000
A
Primaires
détermi
ner
Gestion de
personnel / 10% 20% 10% 10% 20% 20% 10%
Gestion des
matériels 20% / / / 25% 25% 25% 5%
Prestations
connexes / / / 20% / / / 80%
Nature Unité de
KG de Heure
D’UO H.M.O. produit 100 F de
matière machin
D fini vente
achetée e
produite
Vente :
12 500 unités du produit P à 850F/l’unité
La fabrication des produits SF1, SF2 et P a nécessité :
800 heures machine à 500 F l’heure dans l’atelier 1
1 000 heures de main d’œuvre directe à 225F l’heure dans l’atelier 2
1 200 heures de main d’œuvre directe à 200F l’heure dans l’atelier 3
Les 3/5 de matières premières ont été consommées dans l’atelier 1
Les frais directs de production dans l’atelier 3 représentent 20% du chiffre d’affaires
NB :
En cas de partie décimale, prendre deux chiffres après la virgule
Les stocks seront évalués selon la méthode du coût moyen unitaire pondéré.
120
Le stock initial (début mars) de bronze est de 200 kg à 23 € le kg soit 4 600 €.
Production du mois : 700 chandeliers qui ont nécessité 750 kg de bronze ;
400 heures de main-d’œuvre directe à 14 € l’heure
6 880 € de charges indirectes d’atelier pour 400 heures de travail.
Le stock initial de chandeliers (début mars) est de 120 chandeliers à 47 € le chandelier
Les charges directes de distribution s’élèvent à 968 € pour 600 chandeliers vendus.
Les charges indirectes de distribution s’élèvent à 1 000 € pour 600 chandeliers vendus.
Les ventes du mois représentent 600 chandeliers vendus à 62 € pièce.
TAF : L’entreprise a-t-elle réalisé une perte ou un bénéfice ?
Répartition du centre
Administration 2 1 2 3
Nombre de
Kg de MP Heure-
Nature de l’ U.O. HMOD bouteilles
achetée machine
vendues
Nombre d’UO ? ? ? ?
Coût de l’UO ? ? ? ?
Cas 6
L’entreprise DUNE est spécialisée dans la fabrication d’un produit unique, le produit P, obtenu à
partir de deux matières premières M1 et M2.
Au début du mois d’avril 2004, elle disposait :
D’un stock initial de la matière M1 évalué à 15 680 000 F
D’un stock initial de la matière M2 évalué à 7 240 000 F
Informations concernant la période :
Achat :
Matières Premières M1 : 25 000 000 F
Matières Premières M2 : 9 860 000 F
Production du mois : 5 000 unités de produits P
Vente du mois : 4 000 unités de produits P à 20 000 F l’unité
Autres charges :
Charges d’approvisionnement
Pour l’achat de M1 : 320 000 F
Pour l’achat de M2 : 200 000 F
Charges de production : les frais d’atelier s’élèvent à 43 250 000 F
Charges de distribution : la vente de 4000 unités de produit P a nécessité les frais d’un
montant de 1 500 000 F
Charges d’administration générale : elles s’élèvent à 5 200 000 F pour la période
Il reste à la fin du mois :
Un stock de la matière M1 s’élevant à 1 000 000 F
Un stock de la matière M2 s’élevant à 1 300 000 F
Travail à faire : Déterminer le résultat analytique de la période
Exercice 9 : Prise en compte des produits semi-finis, rapprochement des deux résultats
L’entreprise INDIGO traite dans l’atelier I, deux matières premières M1 et M2. Le produit semi
fini SF obtenu à la sortie fait l’objet d’un stockage intermédiaire, puis passe dans l’atelier II qui élabore
les produits finis PA et PB. Les données suivantes résument l’activité du mois de juin 2005.
122
Stocks au 1er Juin Consommation du mois
Matière M1 : 18000 kg pour 37 800 € Matière M1 : 27 900 kg
Matière M2 : 54000 kg valant 143 100 € Matière M2 : 39 600 kg
Produit SF : néant Produit SF : 33 000 kg pour le produit PA et 14 250 kg
Produit PA : 4290 unités pour 46 332 € pour PB
Produit PB : 70 unités valant 45 € Main d’œuvre directe
Atelier I : 3 636 H pour 72 720 €
Stock au 30 Juin Atelier II : 2 400 H pour 46 080€ pour le produit PA
Matière M1 : 26 100 kg 900 H pour 17 280€ pour le
Matière M2 : 41 250 kg
Produit SF : 8250 kg Achats du mois
Produit PA : 3840 unités Matière M1 : 36 000 kg pour 75 600 €
Produit PB : 1500 unités Matière M2 : 27 000Kg pour 59 400 €
NB : Les sorties sont valorisées au CMUP. Les frais de distribution repartis proportionnellement aux
quantités vendues seront arrondis à l’unité proche.
TAF : Déterminer le résultat analytique puis retrouver le résultat de la comptabilité générale.
123