Cours de PHYSIQUE – Les lois de NEWTON

LES LOIS DE NEWTON

I. Les Forces.

I.1. Définition :
Une force est une contrainte qui, appliquée à un système, est susceptible de la déformer et/où de modifier son
vecteur vitesse.
Une force est une grandeur vectorielle, elle est donc définie par :
- une direction
- un sens
- une intensité (ou norme, ou module, ou valeur) exprimée en Newton (N)
- un point d’application.

I.2. Les différents types de Forces :

Nous distinguerons les interactions à distance et les forces de contact.

1.2.1. Les interactions à distance

r
Elles sont liées à la présence d’un champ et voient leur point d E ’application au centre d’inertie du
Système. Le champ est une grandeur vectorielle. Pour exemples :
r m.M r r r r
- L’interaction gravitationnelle F = −G 2 u est liée au champ gravitationnel g . Le poids P = m. g est
r
donc une force verticale descendante de norme P = mg.
r 1 q.q' r r
- L’interaction coulombienne F = u est liée au champ électrique E
4 πε 0 r 2
r
- Les forces de LORENTZ (hors programme) ou de LAPLACE sont liées au champ magnétique B

1.2.2. Les forces de contact.

Elles sont liées au support ou à un opérateur extérieur. Le point d’application est celui de contact entre
le support et le système ou entre l’opérateur et le système.
Dans une liste non exhaustive citons : la réaction du support avec sa composante normale et sa
composante tangentielle (frottements), les forces de traction, pression, tension, propulsion….

Les influences de ces contraintes sur l’évolution temporelle du système mécanique sont régies par les LOIS DE
NEWTON.

II. Les lois de Newton.

Première loi : Le principe d’inertie.

Lorsqu’un système est isolé (aucune contrainte extérieure) ou pseudo-isolé (les contraintes extérieures se
compensent), il est soit immobile, soit animé d’un mouvement rectiligne uniforme.
r r r r r r r r r
Son expression vectorielle est : ∑ fext = 0 ⇔ v = 0 ou ∑ fext = 0 ⇔ v = 0 ou v = cons tan te

Deuxième loi : Théorème du centre d’inertie.

La somme des forces extérieures appliquées à un système est égale au produit de sa masse par l’accélération de
r r
son centre d’inertie. ∑ fext = m.a G . Cette dernière relation permet d’accéder à l’expression ou la valeur de
l’accélération et d’enchaîner sur un traitement cinématique du problème.

Troisième loi : Principe d’interaction.

Si deux corps A et B sont en interaction alors la force exercée par A sur B a même direction, un sens opposé et
r r r
une intensité identique à celle exercée par B sur A. FA /B + FB / A = 0 .
Le schéma ci-dessous peut représenter l’interaction entre deux corps massiques (interaction gravitationnelle).

r r
FB / A FA / B
A B

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III. Exemples d’applications.

III.1. Objet immobile sur un plan horizontal.

r
R Le solide étant immobile, le principe d’inertie
r r r
impose : P + R = 0 . Donc P = R.

r
P

III.2. Objet immobile sur un plan incliné.

r
R Le solide étant immobile, le principe d’inertie
r r r
impose à nouveau: P + R = 0 .
La projection de cette relation sur l’axe (+) donne :
P.sinα - R+ = 0
Donc : R+ = mgsinα
r
P
+ α

La valeur de R+ ainsi déterminée est celle de la force de frottement exercée par le support sur le solide. Elle est
tangente et opposée au mouvement au mouvement.
r
La force de frottement f représente la composante tangentielle de la réaction du support.

r r
R RN r r r
Ainsi : R = R N + R T .
En l’absence de frottement la réaction du support est
r
donc confondue avec sa composante normale R N .
r r
RT = f

Supprimons dans l’application suivante la force de frottement.

III.3. Solide en glissement sur un plan incliné.

r
R Appliquons la deuxième loi de Newton au solide :
r r r
P + R = ma
Projetons-la sur l’axe positif (+) :
m.g.sinα = m.a+
r
P L’accélération d’un solide glissant sans frottement sur
+ α un plan incliné d’un angle α par rapport à l’horizontale
est donc donnée par : a = g.sinα

Les mouvements circulaires seront traités dans le chapitre suivant consacré à l’énergie mécanique.

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IV. Expressions de quelques forces particulières

IV.1. La tension du ressort

Soit un ressort de longueur à vide l0, auquel est accroché un solide S de masse m pouvant glisser sans frottement
sur son support. Lorsque le ressort a sa longueur à vide le centre d’inertie G de S occupe l’origine O de l’axe des
r
abscisses. On notera x = OG = l-l0 l’abscisse de S pour un étirement (compression) quelconque et T la tension du
ressort.
Représentons, pour x quelconque, la tension du ressort.

r
l La tension T a pour expression :
r r r
l0 T = -k.x. i = -k.(l – l0) i = -k. OG
r k est appelée constante de raideur du ressort et
T s’exprime en N.m-1.
La tension, opposée à la déformation du ressort, est une
force dite « de rappel ».
r
O i x

IV.2. La poussée d’Archimède

Soit un solide S de masse volumique µS et de volume V immergé dans un fluide de masse volumique µF.
Le solide est soumis, en plus de son poids (la force de frottement fluide ne sera explicitée que dans le chapitre
r
consacré à « La chute verticale des solides dans les fluides ») à la poussée d’Archimède A définie comme suit :
- direction : verticale
- sens : ascendant
- intensité : égale au poids du fluide déplacé
- point d’application : centre de gravité du solide

r
A
A = µF.V.g
Si le solide est une sphère de rayon r, il vient :
4
A = µF . .π.r 3 .g
3
r
P

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