Cours L3 Economie Toamasina
Cours L3 Economie Toamasina
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FACULTÉ DE DROIT, DES SCIENCES ÉCONOMIQUES,
ET GESTION
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MENTION ECONOMIE
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ECONOMIE MONETAIRE :
POLITIQUE ET
FINANCEMENT
MAHADIMBY JULIE
La monnaie est définie comme l'ensemble des moyens de paiement immédiatement utilisables
et acceptés par la communauté (au sein d’un espace géographique donné) pour le règlement
des échanges.
I – LA NATURE DE LA MONNAIE
La monnaie occupe une place prépondérante dans nos économies. Elle intervient, en effet,
dans la quasi-totalité des transactions économiques : achat/vente, octroi de crédit... La
monnaie a un pouvoir libératoire immédiat et général. En fait, elle n'a pas toujours existé ; le
troc a été la forme exclusive des échanges dans un premier temps. Depuis son apparition, la
monnaie emprunte des formes évolutives, la tendance étant à la dématérialisation.
Le troc, première forme d'organisation des échanges :
Dans le troc, chaque marchandise exprime la valeur d'échange d'une autre marchandise dans
un rapport bilatéral. Ainsi, un poulet vaudra N mesures (kapoaka) de riz blanc. Cette forme
d'échange peut perdurer dans une économie peu évoluée, où il est possible d'établir un rapport
d'échange stable entre la gamme restreinte de marchandises disponibles. Dans ce cas, on peut
distinguer deux types de coûts liés aux échanges :
1. Les coûts de transaction : l'individu qui désire échanger passe du temps avant de
réaliser la double coïncidence entre les objets du troc. Le coût de transaction correspond à la
valeur des marchandises qu'il aurait pu produire pendant le temps du déplacement ;
2. Les coûts d'attente : l'individu doit attendre de trouver un autre individu qui possède le
bien qu'il désire échanger et s'accorder avec lui sur les proportions dans lesquelles les biens
devront être échangés. Cette attente sera d'autant plus longue que les désirs d'échange sont
nombreux et différenciés. En outre, tant qu'ils n'ont pas réalisé l'échange, les individus doivent
stocker leurs marchandises respectives, ce qui, là aussi, génère des coûts. Ceux-ci seront
d'autant plus importants que les biens à stocker sont périssables. Dans le premier cas, on parle
de coûts d'attente subjectifs, dans le second de coûts d'attente objectifs.
Les foires, deuxième forme d'organisation des échanges :
Dans une économie de foires, tous les individus désirant réaliser des échanges se réunissent
dans un lieu où offreurs et demandeurs de marchandises se rencontrent. Dans de telles
conditions, les coûts liés à l'échange sont plus faibles car la réalisation de la double
coïncidence des désirs d'échange est facilitée.
Ces coûts seraient encore plus faibles si on mettait en place des postes de vente connus de
tous les individus dans lesquels se déroulent les échanges de deux biens ; chaque bien
exprimant la valeur d’échange de l’autre bien.
L'économie monétaire, troisième forme d'organisation des échanges :
La monnaie réduit de façon considérable les coûts liés à l'échange. On distingue deux types de
monnaie : la monnaie marchandise et la monnaie fiduciaire.
▪ La monnaie-marchandise est un bien qui présente des qualités reconnues par tous les
individus d'une communauté et qui sert de contrepartie dans tous les échanges. Dans les
sociétés primitives, il s'agit le plus souvent d'une marchandise satisfaisant un besoin essentiel
2
pour l'ensemble de la communauté, par exemple le bétail chez les éleveurs, du sel chez les
Incas, du tabac en Virginie, des fèves de cacao chez les Aztèques, etc. ; ou encore d'objets
d'ornement, par exemple les coquillages en Chine, en Inde, au Brésil et en Afrique, des pierres
précieuses chez les Indiens d'Amérique...
▪ La monnaie fiduciaire (du latin fiducia = confiance) qui n'a pas de valeur intrinsèque
mais repose sur la confiance accordée par les agents économiques dans les institutions qui
l'émettent.
La diminution des coûts de l'échange du fait du passage du troc à l'économie monétaire peut
être représentée par un graphique appelé courbes de Clower. L'affranchissement de la double
coïncidence des désirs d'échange simplifié le système des prix, accroît la production et, par
conséquent, la satisfaction des besoins des agents économiques.
Troc
Foires
Poste de vente
Monnaie-marchandise
Monnaie fiduciaire
La monnaie métallique :
Si les premiers métaux utilisés comme monnaie furent des métaux non précieux (fer, cuivre,
bronze), très rapidement, les métaux précieux se sont généralisés. Les avantages liés à
l'utilisation des métaux précieux sont de divers ordres :
▪ La divisibilité : il est possible de les diviser en éléments de petite dimension dont la
valeur est proportionnelle au poids ;
▪ L'inaltérabilité : ils sont durables, ne s'abîment pas à l'épreuve des éléments naturels et
sont faciles à stocker ;
▪ La malléabilité : ils sont faciles à façonner, ils font apparaître aisément une effigie
et/ou un signe attestant le poids ;
▪ La facilité d'identification : leur rareté fait leur valeur reconnue par les individus
voulant effectuer des transactions. Leur rareté doit cependant être toute relative pour autoriser
leur disponibilité en quantité suffisante ;
▪ La facilité de transport : leur faible poids lié à leur inaltérabilité facilite leur
déplacement.
L'or et l'argent ont ainsi circulé initialement sous forme de morceaux sans poids ni forme
précise. Pour toute transaction, il fallait peser, vérifier la pureté du métal afin de ne pas être
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lésé dans la transaction. La monnaie a ensuite été frappée en apposant sur le morceau de métal
sa valeur. Initialement, les indications étaient frappées par des fondeurs privés puis, les
autorités politiques et religieuses se sont approprié le monopole de la frappe, à l'effigie du
seigneur dans le système féodal ou du roi1. La monnaie devient dès lors un symbole du
pouvoir ; la circonscription où elle a cours, c'est-à-dire son pouvoir libératoire (sa capacité à
se libérer d'une dette, notamment de l'impôt) marque le territoire du monarque.
Deux grands systèmes métalliques ont marqué l'histoire : le bimétallisme or et argent puis,
compte-tenu des inconvénients du premier, le monométallisme or. En effet, le système
bimétallique suppose l'existence d'un pair légal, c'est-à-dire, le rapport légal (fixe) entre l'or et
l'argent, alors que le pair commercial était variable. Par exemple, si les quantités d'or
disponibles sur le marché s'accroissaient suite à la découverte de mines d'or, il s'ensuivait une
dépréciation de l'or par rapport à l'argent. Le phénomène inverse apparaissait après
l'exploitation de mines d'argent.
La "bonne" monnaie (celle dont la valeur s'est appréciée par rapport à l'autre sur le marché
commercial) va alors disparaître dans le pays, donnant sa raison à la loi dite de Gresham selon
laquelle "la mauvaise monnaie chasse la bonne"2.
L'émergence du billet de banque
Le billet de banque serait né en Chine, bien avant sa création en Occident. Son ancêtre est le
certificat de dépôt. Très tôt dans l'histoire, les individus pouvaient déposer leur or ou leur
argent auprès d'un banquier qui leur remettait en échange un certificat constatant le dépôt du
métal précieux et qui pouvait être utilisé dans les transactions. Mais il ne s'agissait pas d'une
nouvelle forme de monnaie. La monnaie papier à proprement parler n'apparaît que lorsque
l'émission dépasse la couverture métallique (le stock de métal). La confiance dans le billet de
banque s'est instaurée définitivement lorsque l'État lui conféra le cours légal, autrement dit
l'obligation faite par la loi d'accepter les billets et les pièces en paiement d'une dette.
La nécessité ou non d'une correspondance stricte entre le stock de métal et le montant des
billets émis a opposé deux écoles :
- La Currency School pour laquelle une trop grande émission de billets est à l'origine de
crises économiques, système à l'usage en Angleterre ;
- La Banking School qui défend l'émission des billets liés aux besoins de l'activité
économique, donc pouvant être supérieure aux encaisses métalliques, système accepté
en France avec la tolérance d'un petit dépassement.
Divers systèmes de convertibilité se sont succédé dans l'histoire.
1°) Le régime simple d'étalon-or (Gold Species Standard) : en vigueur de 1821 à 1925 en
Grande-Bretagne, ce régime instaure la convertibilité totale des billets. La très grande qualité
de son fonctionnement a permis à la livre sterling convertible en or de devenir une monnaie
internationale.
2°) Le régime d'étalon-lingot (Gold Bullion Standard) en vigueur en France (loi Poincaré) de
1928 à 1936 et en Grande-Bretagne à partir de 1925, permet la convertibilité des billets non
1
En France, Pépin le Bref s'est octroyé le monopole de la frappe ou droit régalien de battre monnaie en 755.
2
Du nom du Chancelier de l'échiquier du XVIe siècle qui, le premier, l'a exprimé. Deux raisons principales
permettent d'expliquer la disparition de la "bonne" monnaie du territoire : i- les individus désirant épargner vont
avoir tendance à conserver la bonne monnaie et utiliser la mauvaise dans les transactions ; ii- les transactions
commerciales avec l'extérieur se feront de plus en plus avec le métal le plus reconnu, laissant la "mauvaise"
monnaie assurer les échanges à l'intérieur.
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pas en pièces d'or mais en lingots, c'est-à-dire au-delà d'un certain montant. Le minimum
convertible équivaut à 12 kg d'or en France (soit 215 000 F de 1928), 400 onces d'or (à raison
de 28 g l'once en Grande-Bretagne). Ce régime fut institué pour pallier l'insuffisance des
réserves en or dans plusieurs pays.
3°) L'inconvertibilité du billet de banque, appelé encore le "cours forcé", dispense les banques
de rembourser les billets en or. Ce système fut institué, par exemple :
- En France : de 1848 à 1850, lors de la révolution qui mit fin à la monarchie de Juillet,
de 1870 à 1878 suites à la guerre avec la Prusse, du 5 août 1914 jusqu'en juin 1928 ;
- En Angleterre : de 1787 à 1821 ;
- Dans tous les pays à la suite de la crise de 1929. En France, la convertibilité est
suspendue en 1936 et supprimée en 1939. Le billet de banque cesse alors d'être un
substitut de l'or dont il est désormais totalement détaché. Il n'a plus aucune valeur
intrinsèque.
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- être divisible (pour rendre la monnaie) ;
- être facilement transportable ;
- être durable.
3 – La monnaie : réserve de valeur
Un agent qui détient de la monnaie n'est pas obligé de la dépenser tout de suite. Celle-ci est un
moyen de reporter un pouvoir d'achat dans le futur, de transférer de la richesse dans le temps.
Elle est un lien entre le présent et l'avenir ; elle sert donc de réserve de pouvoir d’achat.
Ainsi, un travailleur qui perçoit son salaire à la fin du mois peut étaler sa dépense tout au long
du mois suivant. Par ailleurs, la détention de monnaie permet de se prémunir contre les
incertitudes pesant à la fois sur les dépenses futures et les recettes futures en raison de deux
caractéristiques qui la différencient des autres actifs :
- La monnaie est parfaitement liquide dans l'espace où elle a cours ;
- La monnaie est a priori sans risque de modification de valeur, contrairement aux valeurs
mobilières par exemple (la valeur d'une action peut se modifier sensiblement d'une
période à l'autre). La seule donnée susceptible de modifier la valeur de la monnaie est
l'inflation ou la variation du niveau général des prix. En période d'inflation, en effet, la
monnaie ne remplit pas correctement sa fonction de réserve de valeur. En période
d'hyperinflation, les individus ne sont plus incités à détenir de la monnaie.
Les encaisses monétaires sont également constituées pour faire face à des dépenses imprévues
ou pour saisir toute opportunité (placements financiers, acquisition de biens…).
A travers la fonction de réserve de valeur, la monnaie est considérée comme un actif de
patrimoine, c’est-à-dire une forme que peut prendre la richesse, au même titre que les actifs
réels (terrains, immeubles, usines,… or) ou les actifs financiers (actions, obligations). La
monnaie se distingue des autres éléments de patrimoine par sa parfaite liquidité : elle est
immédiatement disponible pour acquérir des biens.
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des dépôts à vue (DAV) monétaires. L'appellation "monnaie scripturale" vient de ce qu'elle
est matérialisée par des écritures sur les livres des banques.
Il convient de remarquer que seuls les dépôts sur les comptes avec carnet de chèques
constituent de la monnaie scripturale, dans la mesure où ils peuvent être utilisés directement
comme moyens de paiement. Par contre, les dépôts sur un livret d'épargne ne constituent pas
de la monnaie scripturale car il est impossible de les utiliser pour régler directement des
achats. Pour effectuer un règlement, il est en effet nécessaire soit de retirer des billets de ce
compte, soit de virer une somme sur un compte avec carnet de chèques.
Les différents types de banques, le Trésor Public et la Banque Centrale gèrent leur propre
monnaie scripturale. La totalité de la monnaie scripturale créée par une institution financière
figure au crédit du compte de ses clients et au passif du bilan de cette institution. Ainsi, les
écritures suivantes sont passées au moment du dépôt de 500 000 Ar au compte de l'agent A,
client de BOA Madagascar :
Agent A BOA Madagascar
Crédit Débit Actif Passif
DAV de l'agent A Billets en caisse DAV de l'agent A
-
+ 500 000 + 500 000 + 500 000
Divers instruments permettent à la monnaie scripturale de circuler. Ce ne sont pas de la
monnaie scripturale, mais uniquement des instruments de circulation :
1°) Le chèque : C'est un document matérialisant l'ordre donné par le titulaire d'un compte (le
tireur) au gestionnaire de son compte (le tiré) de payer la somme indiquée sur le chèque au
bénéficiaire, par le débit de son compte à vue.
2°) La carte bancaire : C'est un instrument équivalent à un carnet de chèques mais qui
fonctionne de manière totalement informatisée. Le titulaire de la carte peut également retirer
des espèces dans les distributeurs automatiques de billets.
3°) L'ordre de virement : C'est l'ordre donné par un client d'une banque au gestionnaire de son
compte de débiter celui-ci de la somme indiquée est de transférer ladite somme au titulaire du
compte qui est mentionné.
4°) Le titre interbancaire de paiement (TIP) : C'est un formulaire émis par un créancier qui
l'adresse au débiteur en même temps que sa facture. Sur ce formulaire apparaissent le numéro
de compte du débiteur, le montant de la facture et la référence du paiement. Le débiteur signe
le TIP et le fait parvenir à son créancier qui l'encaissera.
5°) Le prélèvement automatique : Il est émis par un créancier qui le remet au débiteur. Celui-
ci, en le signant et en remettant ses coordonnées bancaires, autorisera de façon permanente les
prélèvements présentés par le créancier à la banque du débiteur.
6°) Le porte-monnaie électronique : C'est une carte préchargée d'unités de monnaie
électronique qui correspond à une somme qui y a été créditée. Il peut être rechargé. Il permet
d'effectuer des paiements d'un faible montant sans avoir recours à des espèces.
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Chapitre II – LA DEMANDE DE MONNAIE
Trois grandes approches théoriques expliquent les motifs de détention de la monnaie par les
agents économiques : i- l'approche classique puis néoclassique, ii- l'approche keynésienne et
iii- l'approche monétariste.
Pour les classiques, la monnaie sert exclusivement à effectuer des transactions, elle est un
voile (Jean-Baptiste Say) qui masque l'échange direct de marchandises. La monnaie n'a
aucune influence sur l'économie réelle. La quantité de monnaie en circulation influe
uniquement sur le niveau des prix mais elle n'affecte pas le niveau de la production. La
monnaie est neutre. Sa valeur est celle des biens qu'elle permet d'acheter.
D'après Léon Walras, la fonction de la monnaie se limite également à celle d'intermédiaire des
échanges. Son modèle d'équilibre général n'intègre pas la variable monétaire. Les
comportements des agents économiques, soutient-il, ne sont pas influencés par la monnaie.
Irving Fisher établit une relation entre la quantité de monnaie en circulation et le niveau des
prix dans l'équation dite quantitative de la monnaie :
V. M = P . Y
où M est la quantité de monnaie en circulation,
P le niveau général des prix,
Y le volume des transactions,
V la vitesse de circulation de la monnaie (nombre de paiements effectués par la
monnaie durant une période donnée).
La valeur totale des biens achetés au cours d'une année est égale au total de la monnaie
payée au cours de la même période.
n
Valeur globale des échanges = pi .xi
i =1
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Md
étant défini par Pigou comme les encaisses réelles, c'est-à-dire les encaisses
P
déflatées du niveau général des prix (exprimé par le coefficient k), ou encore le
pouvoir d'achat desdites encaisses.
Si le niveau général des prix augmente, les agents vont chercher à maintenir leurs encaisses
réelles de façon à ce que leur pouvoir d'achat ne varie pas ; la demande de monnaie va donc
s'accroître. L'illusion monétaire consiste à confondre accroissement des encaisses monétaires
et accroissement du pouvoir d'achat. En effet, en période d'inflation l'accroissement des
encaisses monétaires n'implique pas un accroissement du pouvoir d'achat. Les agents
rationnels, eux, ne sont pas victimes de l'illusion monétaire. Ils vont accroître la part de leur
revenu qu'ils détiennent en encaisses monétaires : c'est l'effet d'encaisse réelle ou effet Pigou.
De la même façon, le niveau général des prix étant inchangé, si la quantité de monnaie
augmente, le pouvoir d'achat augmente. Les agents ont donc des encaisses supplémentaires à
leurs encaisses initiales d'équilibre. Ils vont donc accroître leur demande. Mais en situation
d'équilibre, c'est-à-dire de plein emploi des facteurs de production, l'offre ne peut s'accroître.
Dans ces conditions, les prix montent. Cette hausse des prix réduit la valeur des encaisses
réelles jusqu'au niveau où elles étaient initialement. Ainsi, l'offre de monnaie doit être
contrôlée de façon stricte de telle sorte qu'il n'y ait pas d'augmentation du niveau général des
prix.
Md
De l'équation précédente, il ressort que k =
P.Y
Le coefficient k exprime le rapport entre la quantité de monnaie demandée et la valeur des
biens et services existant dans l'économie. Il mesure le nombre d'unités monétaires
nécessaires pour réaliser une unité d'échange. Par conséquent, k est égal à l'inverse de la
vitesse de circulation de la monnaie. En effet :
1 Md 1
Md = = P .Y soit = .Y
V P V
1 – Le motif de transaction
La demande de monnaie en vue des transactions est fonction du revenu global. En effet, si le
revenu augmente, la demande de monnaie s'accroît. Elle dépend en outre de la
synchronisation entre les recettes et les dépenses. Si un agent est payé tous les jours et qu'il
dépense quotidiennement son revenu, son encaisses moyenne en vue des transactions sera peu
importante, égale à la moitié de son revenu journalier. S'il est payé 100 000 Ar par jour, son
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encaisse de début de journée et de 100 000 et en fin de journée 0. Il détiendra en moyenne
100.000 + 0
50 000 Ar sur la journée soit = 50.000
2
Supposons maintenant que le même agent perçoive non plus 100 000 Ar par jour mais
700 000 Ar par semaine.
Son encaisse moyenne sur le premier jour sera égale à (700 000 + 600 000) / 2 = 650 000 Ar
Son encaisse moyenne sur le deuxième jour sera égale à (600 000 + 500 000) / 2 = 550 000 Ar
......................
A la fin du septième jour, il ne détiendra plus rien, son encaisse moyenne de la journée sera de
(100 000 + 0) / 2 = 50 000 Ar.
Son encaisse moyenne sur la semaine sera égale à
(650 000 + 550 000 + 450 000 + 350 000 + 250 000 + 150 000 + 50 000) / 7 = 350 000 Ar
Indépendamment du nombre de jours par période de paye, l'encaisse moyenne est égale à la
moitié du salaire par période.
L'encaisse moyenne de transaction est fonction du montant du revenu et du laps de temps
s'écoulant entre la perception de deux revenus.
Monnaie
Mtd
Encaisse moyenne
Mtf
1ère période 2ème période 3ème période 4ème période
Figure 2 : Les encaisses moyennes sur plusieurs périodes de paye pour le consommateur
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2 – Le motif de précaution
Les encaisses de précaution sont constituées afin de se prémunir contre les aléas pesant sur les
revenus futurs et sur les dépenses futures. La demande d'encaisses de précaution est, elle
aussi, fonction du revenu. Toutefois, elle varie dans le sens inverse de la demande d'encaisses
de transaction quand l'activité économique se réduit. En effet, s'il y a contraction de l'activité
économique, la demande d'encaisses de transaction diminue tandis que celle d'encaisses de
protection augmente dans la mesure où les ménages et les entreprises sont méfiants vis-à-vis
de l'avenir.
La demande de monnaie pour motif de précaution est fonction croissante du revenu et de
l'intervalle de temps entre deux dates de perception du revenu.
Mp = L1 (Y)
La courbe représentative de la demande de monnaie pour motif de précaution a la même
allure que celle se rapportant au motif de transaction. Toutefois, la demande d'encaisses de
transaction varie en sens inverse de la demande d'encaisses de transaction.
A court terme, le revenu étant stable, la demande de monnaie de transaction et de précaution
est stable.
3 – Le motif de spéculation
Le motif de spéculation incite les agents économiques à opérer des arbitrages entre monnaie
et titres, avec l’objectif de réaliser des plus-values en capital sur les marchés financiers.
L’encaisse de spéculation correspond à une épargne conservée sous forme monétaire, que les
agents économiques destinent à l'achat d'actions, d'obligations ou de bons du Trésor lorsque
les prix de ces titres s'avèrent avantageux. En attendant cette opportunité, l’individu peut
préférer garder son épargne sous forme monétaire (la monnaie est un actif non rémunéré mais
sans risque) que placer cet argent en titres avec un risque de perte en capital.
La détention d’encaisses de spéculation consiste ainsi à garder des liquidités parce qu’on
estime que l’achat de titres n’est pour l’instant pas favorable. Inversement, le choix d’acheter
des titres provient du fait que les agents anticipent un gain en capital. L'élément déterminant
de l'arbitrage entre détention d'encaisses de spéculation et achats de titres est le taux d'intérêt
actuel et le taux d'intérêt anticipé. Ainsi, lorsque les agents anticipent une élévation du taux
d'intérêt, ceux qui possèdent des titres vont essayer de les vendre ; ceux qui n'en détiennent
pas ne vont pas en acheter et vont préférer constituer des encaisses de spéculation.
I1
Ms
I2
0 Monnaie
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Toutefois, au-delà d'un certain taux (i2 sur le graphique), les agents s'attendent à ce que le taux
d'intérêt baisse, par conséquent le prix des titres va monter. La trappe à la liquidité est le
niveau du taux d'intérêt en dessous duquel la préférence pour la liquidité est telle qu'aucun
achat de titres ne se réalise.
Tandis que l'analyse keynésienne est de nature macro-économique et porte sur une courte
période, le raisonnement monétariste est une analyse de longue période. Prolongeant les
analyses néoclassiques, les monétaristes (l'Ecole de Chicago) dont M. Friedman est le chef de
file, fonde la demande de monnaie sur la théorie du consommateur dans l'analyse micro-
économique.
L'agent rationnel détermine son encaisse en fonction de son revenu permanent, à savoir son
revenu moyen de longue période et des rendements anticipés des actifs concurrents de la
monnaie. Le revenu permanent est déterminé par le patrimoine de l'agent, composé :
- d'actifs humains : son travail, appelé son capital humain ;
- d'actifs réels (immobilier, biens) qui procurent un revenu lié à l'éventuelle plus-value
résultant d'une variation de leur prix ;
- d'actifs financiers (obligations, actions) ;
- d'actifs monétaires détenus en vue des transactions.
L’agent va alors comparer les rendements des différents actifs afin de déterminer la
composition, la structure optimale de son patrimoine, à savoir celle qui lui permettra de
maximiser son utilité. La satisfaction est maximale quand l’utilité marginale, i.e. l’utilité de la
dernière unité de monnaie est égale aux rendements marginaux des actifs concurrents.
En définitive, la demande de monnaie en termes réels dépend donc du volume du revenu
permanent, du service rendu par la monnaie, qui lui-même dépend du niveau général des prix,
par rapport aux rendements des actifs concurrents.
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Chapitre III : LA CREATION MONETAIRE ET SON CONTROLE PAR LES
AUTORITES MONETAIRES
Il y a émission de monnaie chaque fois qu'un agent financier met une monnaie nouvelle en
circulation. Ainsi, lorsqu'un client effectue un dépôt de billets sur son compte dans une
banque, en créditant le compte dudit client cette dernière crée de la monnaie scripturale de
banque. De même, lorsqu'une banque accorde un crédit au titulaire d'un compte tenu à son
guichet, elle crée de la monnaie scripturale. Dans le premier cas, il s'agit seulement d'une
conversion de monnaie ; il n'y a pas augmentation de la quantité de monnaie en circulation.
Dans le second cas, il y a création nette de monnaie par l'inscription du montant
correspondant au crédit du compte du client, et au passif du compte de la banque. Le
remboursement de la dette se traduit par une destruction nette de monnaie.
I – LA CREATION MONETAIRE
La structure de la masse monétaire et son volume sont constamment soumis à des variations,
et ce, du fait qu’ils sont soumis à un processus continu dans le temps de création et de
destruction de monnaie. La création monétaire peut être définie comme les modalités par
lesquelles une nouvelle monnaie vient augmenter la quantité de monnaie détenue par les
agents non financiers résidents et autres intermédiaires financiers (ANFR-AIF).
13
des banques. Ce qui correspond à une création de monnaie nouvelle alimentant les encaisses
liquides des agents économiques et des banques.
14
- Utiliser les dépôts qu'il gère directement ou indirectement, tout comme les banques
utilisent les dépôts de leurs clients ;
- Emettre des titres hors marché ;
- Emettre des titres sur les marchés, souscrits par les ANFR-AIF ou par les banques.
Comme nous l'avons relevé précédemment, le Trésor Public est en quelque sorte une banque
pour l'État, les collectivités locales et les établissements publics. La création monétaire par le
Trésor Public intervient dans les situations ci-après :
1. Lorsque le Trésor Public émet, par exemple, des bons souscrits par les ANFR-AIF ou
par les banques ;
2. Lorsque le Trésor Public règle un créancier de l'État ou d'une collectivité publique
dont il gère le compte, il crédite ledit compte. Il crée ainsi de la monnaie scripturale
Trésor Public. À l'inverse, lorsqu'un débiteur de l'État titulaire d'un compte géré par le
Trésor Public effectue un paiement au profit de ce dernier, il y a destruction de
monnaie scripturale Trésor Public.
3
Définition de la Banque centrale européenne.
4
Organisme de placement collectif en valeurs mobilières (SICAV monétaires, parts de FCP, certificats de dépôt,
etc.).
15
Autrement dit, M3 est constitué de M2 ajouté des placements à court ou moyen terme pour
lesquels la liquidation avant le terme du placement fait courir un risque de perte sur le
montant nominal.
M4 comprend M3 ainsi que certains titres du marché monétaire (billets de trésorerie et bons
du Trésor). M4 est un agrégat monétaire qui n'est pas retenu par l'ensemble des banques
centrales.
III – LA MONNAIE CENTRALE ET LE BESOIN DE REFINANCEMENT DU SYSTEME
BANCAIRE
Si chaque banque gère sa propre monnaie, le circuit bancaire nécessite une monnaie acceptée
par l'ensemble des banques : c'est la monnaie de la Banque centrale. Celle-ci existe sous une
forme manuelle (monnaie centrale fiduciaire) mais aussi sous une forme scripturale (la
Banque centrale gère un compte courant au nom de chaque banque). Les transferts de fonds
entre banques vont s'opérer au moyen de leurs comptes courants à la Banque centrale.
Les banques, individuellement ou collectivement, ont besoin de monnaie centrale : pour
assurer les transferts monétaires qu'elles se font (la monnaie centrale est la seule monnaie
acceptée par l'ensemble des agents financiers) ou pour combler les fuites en monnaie centrale
de l'ensemble du système.
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La liquidité d’un actif renvoie à la liquidité du marché (secondaire) où il se négocie, d’où la terminologie de
liquidité de marché. Un marché liquide présente quatre caractéristiques : la profondeur, l’étroitesse,
l’immédiateté et la résilience. La profondeur du marché est la capacité de réaliser des transactions de volume
important sans impact significatif sur les prix. Plus le marché le permet et plus il sera profond. L’étroitesse du
marché est l’écart entre les cours vendeur et acheteur (bid-ask spread). Plus cet écart est petit, plus les coûts de
transaction sont faibles et le marché étroit. L’immédiateté du marché se réfère à la vitesse à laquelle les ordres y
sont exécutés. La résilience du marché reflète enfin la rapidité avec laquelle les prix des actifs négociés
reviennent à leur valeur fondamentale après un épisode de perturbation sur les marchés financiers.
Ces quatre caractéristiques d’un marché garantissent que n’importe quel montant d’actifs peut être vendu à
n’importe quel moment sur le marché, sans moins-value et avec un impact minimal sur le prix de marché. En
résumé, ces conditions garantissent qu’un actif soit facilement transformé en monnaie (cash).
16
- les opérations avec les administrations centrales,
- les billets en circulation,
- les réserves obligatoires.
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Chapitre IV : LES GRANDES FONCTIONS D’UNE BANQUE CENTRALE
I – HISTORIQUE
Les premières expériences de banques centrales sont apparues dès le Moyen Âge, à Venise et
à Gênes. La banque d’Amsterdam, née en 1609, centralisait les virements commerciaux en
Europe et mettait en circulation des certificats représentatifs des dépôts qui lui étaient confiés,
proches des billets de banque, mais elle n’escomptait pas régulièrement les effets de
commerce.
C’est la Banque d’Angleterre (Bank of England) fondée en 1694, connue sous le nom de
« La vieille dame de Threadneedle Street » (« The old lady of Threadneedle street », qui
assura de la façon la plus conséquente le rôle d’institut d’émission, de soutien aux emprunts
de l’État et de prêteur en dernier ressort aux banques commerciales. Société de droit privé
durant deux siècles et demi, elle est nationalisée en 1946 puis devient en 1998, un organisme
public indépendant du gouvernement, contrôlée uniquement par le Trésor (le Treasury
Solicitor's Department – TSol). Aujourd’hui, la Banque d’Angleterre a pour rôle de
promouvoir et de maintenir la stabilité monétaire et financière du Royaume-Uni, de conduire
la politique de change, d’assurer la distribution des livres sterling en Angleterre et au pays de
Galles, et de jouer le rôle de « prêteur en dernier ressort » auprès des banques commerciales.
La Banque de France fut créée en 1800 sous la forme d’une société par actions avec le
double objectif de : i- participer au financement de l’économie en émettant des billets de
banque convertibles en or à l’occasion de l’escompte des effets de commerce et ii- procurer
des fonds à l’Etat. De façon à restaurer la confiance du public dans la monnaie fiduciaire qui
avait été ébranlée par le système de Law et les assignats, l’émission était étroitement liée aux
effets de commerce escomptés et donc adossés à une contrepartie.
18
A la suite de l’indépendance de Madagascar, l’Institut d’Emission Malgache (IEM) est créé
en 1962. Celui-ci assure la gestion du nouveau franc malgache qui prend cours le 1er juillet
1963, les premiers billets étant émis en 1964.
Après la sortie de Madagascar de la zone franc, la Banque Centrale de Madagascar (BCM),
prenant la succession de l’IEM, fut créée le 12 juin 1973 par l’ordonnance N°73-025
définissant ses statuts. Cette ordonnance a été abrogée et remplacée par la Loi modifiée N°94-
004 du 10 juin 1994, laquelle définit les statuts de la BCM et consacre son indépendance en
matière de politique monétaire, puis par la loi N°2016-004 du 29 juin 2016.
BFM est un établissement public doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière et
dont le capital est entièrement souscrit par l'Etat. Sa mission principale est d'assurer la
stabilité interne et externe de la monnaie. A ce titre, elle élabore et met en œuvre, en toute
indépendance, la politique monétaire. Elle accomplit sa mission en matière de crédit dans le
cadre de la politique économique générale du Gouvernement. Elle veille à maintenir un
niveau approprié des réserves nationales de change. La réalisation de ces missions prime sur
la recherche d'un profit.
Elle assume les fonctions suivantes :
▪ Elle exerce le privilège d’émission de billets de banque et de pièces de monnaie ayant
cours légal sur le territoire de la République de Madagascar ;
▪ Elle définit et met en œuvre la politique monétaire ;
▪ Elle détient et gère les réserves officielles de change ;
▪ Elle définit et met en œuvre la politique de change dans le cadre du régime de change
décidé par le Gouvernement ;
▪ Elle promeut le bon fonctionnement du système de paiement ;
▪ Elle agit en qualité de prêteur de dernier ressort (elle est la banque des banques) ;
▪ Elle est le banquier de l’Etat ;
▪ Elle agit en qualité de conseiller du Gouvernement ;
▪ Elle est la banque des établissements de crédit ;
▪ Elle assure le Secrétariat Général de la Commission de Supervision Bancaire et
Financière…
II – LE PRIVILEGE D’EMISSION
La Banque Centrale exerce seule le privilège d’émettre des billets de banque et des pièces de
monnaie. Ces billets et pièces de monnaie ont seuls cours légal sur le territoire de la
République de Madagascar (art. 9). Les billets de banque ont un pouvoir libératoire illimité ;
celui des pièces de monnaie peut être limité par décret. Elles sont toutefois reçues sans
limitation par la Banque Centrale et les caisses de l'État.
La création, la mise en circulation, le retrait de types de billets ou de pièces de monnaie ainsi
que les conditions y afférentes sont définis par la Banque Centrale. Les décisions
correspondantes sont consacrées par décret (art. 12).
Lorsque le cours légal d’un type de billet ou de pièce de monnaie a été retiré, la Banque
Centrale reste tenue d’en assurer, dans les conditions fixées par décret, l’échange à ses
guichets contre d’autres types de billets ou pièces de monnaie ayant cours légal. Le montant
19
des billets ou pièces de monnaie non échangés dans le délai fixé par décret est affecté à la
réserve générale de la Banque Centrale.
La Banque Centrale peut ouvrir dans ses livres des comptes en numéraire, des comptes titres
ou des comptes représentant de l’or ou des métaux précieux, au nom des entités suivantes :
- l’Etat ;
- les établissements de crédit établis sur le territoire de la République de Madagascar ;
- les banques centrales étrangères et les établissements de crédit étrangers ;
- les organismes financiers internationaux et les organisations internationales ;
- tout autre organisme ou entité non interdits par la loi et autorisés par décision du
Conseil d’administration.
Les modalités de fonctionnement de ces comptes sont définies par une convention passée
entre la Banque Centrale et chaque titulaire de compte.
20
Figure 6 : Cadre opérationnel de la politique monétaire
Cible opérationnelle :
la base monétaire
Multiplication monétaire
Objectif intermédiaire :
la masse monétaire
Modèles économétriques
Objectif final :
la stabilité des prix
Source : BFM
Pour le calibrage de la masse monétaire, BFM recourt à divers modèles :
Sur l'analyse de long terme, elle utilise la relation de Fisher
M.V = P.T (théorie quantitative de la monnaie)
Sur le court terme, différentes méthodes comme les modèles à correction d'erreur sont
élaborés ;
Pour des analyses structurelles, elle utilise des modèles vectoriels autorégressifs (VAR
structurel) ou même DSGE (Dynamic Stochastic General Equilibrum).
Cependant, BFM ne peut pas maîtriser directement la masse monétaire, l’économie étant
libéralisée. Elle doit donc cibler un agrégat plus restreint dont elle a la maîtrise et qui est
déterminant dans l’évolution de la masse monétaire. Dans le cas de Madagascar, cet agrégat
est la base monétaire, laquelle constitue la cible opérationnelle de la politique monétaire.
Pour réguler la base monétaire, BFM utilise ses instruments de politique monétaire : taux
directeur, coefficient de réserves obligatoires, opérations d’open-market. Il s’agit
d’instruments de politique monétaire indirects, dont le fonctionnement repose sur les
mécanismes de marché.
Les objectifs annuels de croissance et d’inflation figurent dans la Loi des Finances, laquelle
reflète une déclinaison annuelle de la mise en œuvre de l'IEM (auparavant du PND).
21
3 – Le maniement du taux directeur
Le taux directeur constitue un taux de référence aussi bien pour les opérations sur le marché
monétaire que pour les banques dans la détermination de leur taux de base. Sa modification
constitue un signal de resserrement ou d’assouplissement de la politique monétaire.
22
Le corridor de taux d’intérêt sert de signal pour l’orientation de la politique monétaire et
stabilise de fait les taux d’intérêt à court terme sur les marchés monétaire et interbancaire6. Un
système de corridor symétrique est mis en œuvre depuis juillet 2021 pour plus de stabilité et
un meilleur pilotage de taux d’intérêt à court terme.
6
https://www.banky-foibe.mg/politique-monetaire-2
23
l’économie, reflétées par les « facteurs autonomes de liquidité ». Ces interventions
comprennent les opérations de refinancement et de reprises de liquidité.
24
Chapitre V : LA MISE EN ŒUVRE DE LA POLITIQUE MONETAIRE PAR BFM
L’année 1994 a été une année charnière pour la BCM, car elle a marqué le début de l’abandon
des instruments d’intervention directe et l’usage accru des instruments d’intervention
indirecte de politique monétaire. Cette année a vu également la mise en place du flottement du
Franc malgache.
Ainsi, l’encadrement du crédit qui consiste à plafonner certaines catégories de crédits et le
plafond global de crédits ont été suspendus respectivement en 1994 et 1995. Depuis 1996, la
BCM a axé ses mesures sur des instruments d’interventions indirectes.
7
Les dispositions relatives à la mise en œuvre de la politique monétaire à Madagascar sont définies par
l'Instruction N° 005-DOM/17 relative à la mise en œuvre des instruments de politique monétaire de BFM –
https://www.banky-foibe.mg/texte-reglementaire/page/3
25
À l'échéance, les montants augmentés des intérêts sont portés au crédit du compte du
participant éligible.
Aux AOP et AON peuvent s'ajouter les opérations de réglage fin d'injection ou de ponction
de liquidité dont la maturité va de 1 à 6 jours. BFM peut y procéder soit au moyen de
procédures bilatérales soit d'appels d'offres.
On distingue par ailleurs les opérations à plus long terme d'injection ou de ponction de
liquidité d'une maturité de plus de sept (7) jours exécutés au moyen de procédures d'appels
d'offres.
26
pour une première insuffisance, une sanction pécuniaire, autour de la facilité de prêt
marginal majoré de 5 points ;
en cas d'infraction sur des périodes de constitution successives, une augmentation
progressive de cinq (5) points par période est appliquée sans dépasser trois (3)
insuffisances successives et trois (3) insuffisances sur une année fiscale ;
en cas de non-respect de cette dernière mesure, le taux de pénalité initiale est doublé
jusqu'à parfaite régularisation de la situation de l'établissement de crédit.
Les intérêts de pénalité calculés sont portés d'office au débit du compte-courant de
l'établissement de crédit ouvert dans les livres de BFM.
* Le coefficient des réserves obligatoires stable à 15 % à partir de juillet 2004, a été ramené à
13 % en octobre 2015.
6 – Le taux directeur :
Le taux directeur de BFM est le taux minimum des opérations principales d'injection de
liquidités.
Tableau 3 : Evolution du taux directeur de BFM
27
Chapitre VI : LE FINANCEMENT DE L'ECONOMIE
Dans l'accomplissement de leurs activités économiques, les entreprises, les ménages, les
administrations publiques... ont besoin de se financer. La comptabilité nationale distingue
traditionnellement :
- les agents à capacité de financement, c'est-à-dire ceux dont les revenus sont supérieurs
aux dépenses : les ménages notamment ;
- les agents à besoin de financement dont, à l'inverse, les encaisses sont inférieures aux
dépenses. Ce sont principalement les sociétés non financières et les administrations
publiques.
Nous examinerons successivement la capacité les besoins de financement de l'Etat, des
entreprises puis des ménages.
Le Trésor public malgache offre aux souscripteurs 2 types de bons : le bon du Trésor Fihary et
le bon de Trésor par adjudication (BTA).
La procédure du BTA est plus complexe. Ont accès au marché primaire des bons du Trésor,
les intermédiaires de marché agréés8 et tous les souscripteurs potentiels. La liste des
intermédiaires sur le marché primaire est fixée par arrêté du Ministre chargé des Finances. Les
agents économiques dont les signatures figurent sur la liste des signatures écartées du
refinancement auprès de la Banque Centrale ne peuvent pas participer au marché.
8
L'intermédiaire de marché doit effectuer une souscription minimale annuelle correspondant à un montant
forfaitaire de 20 milliards. Dans le cas contraire, le Trésor peut lui enlever le statut d'intermédiaire.
28
Le Trésor publie à l'avance un calendrier trimestriel d'émission avec annonce du montant des
offres compétitives pour chaque maturité et un montant des offres non compétitives.
Pour les offres compétitives, la technique de l'adjudication est " au prix demandé ". Les
soumissionnaires proposent une valeur nominale par tranche de Ar 20 millions avec un
montant maximum de Ar 40 millions, et un taux d'intérêt. La différence entre la valeur
nominale et le prix d'achat constitue l'intérêt qui est précompté et exprimé en pourcentage l'an
sur 360 jours et à deux décimales. Chaque souscripteur est notifié par l'Organisme
centralisateur du montant de ses offres retenues le jour même de l'adjudication.
L'organisme centralisateur débite le compte courant de l'intermédiaire ou celui de la banque
du souscripteur des prix d'achat des offres retenues et crédite celui du Trésor du même
montant.
Les offres non compétitives : Les intermédiaires de marché ont le privilège de pouvoir
présenter, après l'adjudication des offres compétitives, des offres dites " non compétitives ".
Ces offres sont qualifiées de " non compétitives " dans la mesure où elles sont proposées aux
même taux pour une échéance donnée et qui correspondent au taux moyen pondéré (TMP) de
la maturité correspondante.
* L'ensemble des résultats est affiché en permanence au sein de l'Organisme centralisateur
jusqu'à la prochaine émission. Ils sont également publiés par voie de presse le vendredi
suivant chaque adjudication.
Recourent au marché secondaire les entreprises qui ont des excédents de trésorerie ou les
épargnants qui ont des fonds à investir. Le placement des bons du Trésor sur le marché
secondaire est confié aux intermédiaires de marché qui sont tenus d'afficher en permanence
des taux acheteur et vendeur avec indication des montants pour lesquels ces taux valent
engagement ferme d'achat et de vente.
29
Tableau 4 : Structure du bilan fonctionnel
L’activité et la taille de l'entreprise déterminent le niveau optimal du FDR. L'actif stable d'une
entreprise de services est plus faible que celui d'une entreprise industrielle et son cycle
d'exploitation plus court, d'où la nécessité d'un FDR plus élevé pour cette dernière.
30
Le BFRE est la partie essentielle du Besoin en fonds de roulement.
BFRE = Besoins de financement – Ressources de financement
du cycle d'exploitation du cycle d'exploitation
(Actif circulant) (Dettes circulantes)
Ressources
d’exploitation
Besoin d’exploitation
Besoin en fonds
de roulement
* Pour améliorer le BFR, votre but est de payer les fournisseurs le plus tard possible et de
facturer les clients le plus tôt possible. Le niveau des stocks doit être aussi le plus faible
possible pour améliorer le niveau du BFR.
La grande distribution par exemple profite d’un BFR négatif : les clients payent à la caisse
directement, le stockage est réalisé au minimum (à flux tendus) et les fournisseurs sont payés
tardivement selon des échéances négociées. Les stocks ont aussi un tunrover rapide. La
grande distribution peut ainsi facilement investir et s’implanter.
D – La trésorerie
La trésorerie nette est la différence entre les actifs circulants financiers et les dettes
financières à court terme. On peut également traduire cela comme la différence entre le fonds
de roulement net et le BFR.
Trésorerie = Fonds de roulement – BFR
Elle représente donc un des indicateurs de bonne santé financière de l’entreprise. Selon que
cet excédent soit plus ou moins important, cela traduit l’équilibre ou l’absence d’équilibre
financier de la structure.
31
2 – Le compte de résultat
A – Présentation
Le compte de résultat est un tableau scindé en deux parties :
o La partie gauche regroupe les charges ou l'ensemble des emplois inhérents à l'activité de
l'entreprise (répertoriés dans la classe 6 du PCG) ;
o La partie droite regroupe les produits ou l'ensemble des ressources de l'activité de
l'exercice (classe 7 du PCG).
Le classement symétrique des charges et des produits, par nature, fait apparaître trois activités
distinctes :
- l'activité d'exploitation,
- l'activité financière,
- l'activité exceptionnelle.
32
▪ de suivre dans l'espace et dans le temps l'évolution de la performance et de la
rentabilité de l'activité de l'entreprise à l'aide de ratios d'activité, de profitabilité et de
rentabilité.
3) Valeur ajoutée
VA (méthode soustractive) = Marge commerciale
+ Production de l'exercice
– Consommations de l'exercice en provenance des tiers
33
6) Résultat courant avant impôts
RCAI = RE + Produits financiers – Charges financières
RCAI
Taux de profitabilité financière =
CAHT
7) Résultat exceptionnel
Résultat exceptionnel = Produits exceptionnels – Charges exceptionnelles
34
Dettes financière s
Capacité de remboursement =
Capacité d' autofinancement
Nous traiterons dans cette section du financement à long terme exclusivement, les modalités
de financement à court terme relevant, quant à elles, de la gestion de la trésorerie.
Pour ses financements à long terme, l'entreprise peut recourir soit à ses fonds propres, soit à
des quasi-fonds propres, ou encore à l'endettement.
A – L'autofinancement
L'autofinancement, principale source de financement interne, est l'ensemble des ressources
générées par l'entreprise de façon autonome. Il peut provenir de ressources exceptionnelles et
occasionnelles lors de la cession d'actifs (immobilisations, participations...) mais il est surtout
constitué par l'autofinancement dégagé par l'activité courante.
A – L'autofinancement
L'autofinancement, principale source de financement interne, est l'ensemble des ressources
générées par l'entreprise de façon autonome. Il peut provenir de ressources exceptionnelles et
occasionnelles lors de la cession d'actifs (immobilisations, participations...) mais il est surtout
constitué par l'autofinancement dégagé par l'activité courante.
35
Toutefois, l'entreprise ne conserve pas la totalité des liquidités générées par son activité.
L'autofinancement est la partie de la capacité d'autofinancement (CAF) non distribuée et
restant à la disposition de l'entreprise.
Conséquences de l'autofinancement :
Il conforte l'indépendance financière de l'entreprise ;
Il augmente la capacité d'endettement de l'entreprise. En effet, l'autofinancement se
traduit par l'augmentation des capitaux propres ;
Il constitue une ressource disponible.
C – L'augmentation de capital
Il existe plusieurs modalités d'augmentation du capital :
- par apports en numéraire,
- par incorporation de réserves,
- par conversion des dettes en obligations, en actions…
Seule l'augmentation de capital par apports en numéraire apporte de nouvelles ressources
financières. Elle est décidée par l'AGE des actionnaires, à la majorité des 2/3 des voix
exprimées.
Les anciens actionnaires bénéficient d'un droit préférentiel de souscription (DPS) attaché à
chacune de leurs anciennes actions. Les actionnaires qui ne souhaitent pas participer à
l'augmentation de capital peuvent céder leurs droits de souscription. Les droits de souscription
sont cotés en Bourse lorsque la société qui émet les actions est cotée. Si elle ne l'est pas, les
droits sont négociés de gré à gré.
36
2 – Le financement par endettement et crédit-bail
A – L'emprunt
37
TRAVAUX DIRIGES
38
TD 1 : LA NATURE, LES FORMES, LES FONCTIONS ET LE VOLUME
DE LA MONNAIE
9. Pierre et Paul échangent 5 l de vin (V) contre 2,5 kg de farine (F). Le prix relatif du vin en
farine pV / F est :
a. 2.
b. 0,5.
c. l’un ou l’autre.
39
TD 2 : LA BANQUE CENTRALE ET LES AUTRES INSTITUTIONS
DU SYSTEME BANCAIRE
3. Comme pour toute entreprise, la bonne gestion d’une banque impose que les ressources à
long terme soient d’un montant supérieur aux emplois à long terme.
a. Vrai
b. Faux
4. Pour l’ensemble des banques, les frais de personnel restent le poste le plus important dans
les frais de structure.
a. Vrai
b. Faux
6. Les provisions d’une banque correspondent à des sommes mises en réserve pour pouvoir
investir à des périodes ultérieures.
a. Vrai
b. Faux
7. Le hors-bilan retrace des opérations diverses que l’on n’a pas su placer dans le bilan.
a. Vrai
b. Faux
40
B – QCM
13. QRM - Parmi les affirmations suivantes concernant la BCE, certaines sont exactes :
a) elle définit et conduit seule la politique monétaire européenne ;
b) l’objectif de sa politique monétaire est la stabilité des prix ;
c) son conseil général réunit les représentants de l’Union monétaire ;
d) Jean-Claude Trichet est le président de son Directoire.
41
15. QRM - Le taux des réserves obligatoires auprès de BFM est de :
a) 09,5 % ;
b) 08,3 % ;
c) 20 % pour son niveau le plus élevé ;
d) 7 % pour son niveau le plus bas ;
18. QRU - Concernant la politique budgétaire de l’Etat, une affirmation est erronée :
a) elle influe sur le développement des branches économiques
b) elle est déterminée sans contrainte extérieure ;
c) elle est sensible aux besoins du secteur public ;
d) elle peut s’accommoder durablement d’un déficit du budget.
19. QRU - Depuis le 4 janvier 1999, toutes les cotations sur la Bourse de Paris ont lieu en
euro :
a) oui ;
b) non.
42
B – La Banque centrale et le marché monétaire
23. QRU - Concernant la politique budgétaire de l’Etat, une affirmation est erronée :
a) elle est déterminée sans contrainte extérieure ;
b) elle influe sur le développement des branches économiques ;
c) elle est sensible aux besoins du secteur public ;
d) elle peut s’accommoder durablement d’un déficit du budget.
43
TD 3 : BFM, LA BANQUE CENTRALE DE MADAGASCAR
1. Tous les pays s’accordent aujourd’hui à affirmer qu’une Banque centrale doit rester
soumise à son gouvernement.
❐ a. Vrai
❐ b. Faux
8. Le respect des normes de contrôle prudentiel ne garantit pas qu’une banque pourra faire
face à ses risques.
a. Vrai
b. Faux
9. Depuis la mise en place de l’euro, chaque banque détient un compte auprès de la BCE.
a. Vrai
b. Faux
44
B – BFM : caractéristiques et fonctionnement
11. BFM peut prêter à l'État ainsi qu'aux institutions financières et bancaires sans limitation
de montant.
a. Vrai
b. Faux
12. BFM peut, elle aussi, être confrontée à des difficultés financières.
a. Vrai
b. Faux
45
TD 4 : LA CREATION MONETAIRE
A – QCM
4. Le dépôt de billets sur un compte dans une banque correspond à une émission de monnaie.
a. Vrai
b. Faux
9. Les banques commerciales sont limitées dans leur pouvoir de création monétaire.
a. Vrai
b. Faux
11. Les interventions de la Banque centrale sur le marché monétaire ont pour objectif de
contrôler la quantité de monnaie en circulation.
a. Vrai
b. Faux
46
12. Le Président de la République est également membre du Conseil des gouverneurs de la
Banque centrale.
a. Vrai
b. Faux
16. A quel moment la traite peut-elle donner lieu à une création monétaire ?
a. A son émission.
b. Lors de son escompte.
c. Lors de son remboursement.
17. Parmi les opérations suivantes quelle est celle qui n'entraîne pas une création monétaire ?
a. Crédit.
b. Paiement par traite.
c. Escompte d'une traite.
18. Peut-on en conclure que la création monétaire dépend des demandes de crédits de
l'économie ?
a. Oui.
b. Non.
47
TD 5 : LA DEMANDE DE MONNAIE
48
TD 6 : L'OFFRE DE MONNAIE
A – QCM
4. L'offre de monnaie est considérée comme exogène dans la plupart des grands pays.
a. Vrai
b. Faux
6. Les contreparties de la masse monétaire (au sens de M3) contiennent des titres libellés en
devises.
a. Vrai
b. Faux
10. Il y a création monétaire lorsque la Banque centrale refinance les établissements de crédit.
a. Vrai
b. Faux
49
11. La tendance du public à utiliser de moins en moins de monnaie manuelle agit
favorablement sur la liquidité bancaire.
a. Vrai
b. Faux
13. Si chaque fois que la banque centrale octroie 2 U de refinancement aux banques, celles-ci
octroient 10 U de crédits au public, le multiplicateur de crédit est :
❐ a. égal à 0,2.
❐ b. indéterminé.
❐ c. égal à 5
50
TD 7 : LES BESOINS DE FINANCEMENT DES ENTREPRISES
1. Parmi les postes suivants, cochez ceux qui sont considérés comme fixes, c’est-à-dire
indépendants du niveau du chiffre d’affaires :
❐ a. dettes fournisseurs
❐ b. créances clients
❐ c. rémunérations dues (salaires nets)
❐ d. dettes envers les organismes sociaux
❐ e. stocks de marchandises
❐ f. TVA
4. Quelles sont les opérations qui contribuent à augmenter le fonds de roulement net global :
❐ a. le remboursement d’un emprunt à long terme
❐ b. l’acquisition d’une immobilisation
❐ c. l’augmentation de capital en numéraire
❐ d. l’augmentation de capital par incorporation de réserves
❐ e. la cession d’immobilisation dont la valeur nette est supérieure à zéro
6. Le fonds de roulement net global constitue une marge de sécurité financière pour
l’entreprise :
❐ a. vrai
❐ b. faux
51
7. Le fonds de roulement net global doit financer le besoin en fonds de roulement
d’exploitation :
❐ a. vrai
❐ b. faux
8. Cochez les facteurs essentiels qui influent sur le niveau du besoin en fonds de roulement
d’exploitation :
❐ a. les durées de stockage
❐ b. le niveau du chiffre d’affaires
❐ c. la durée du crédit clients
❐ d. la durée du crédit fournisseurs d’exploitation
❐ e. la structure des coûts
❐ f. la durée du crédit des créances diverses
10. Parmi les équilibres suivants, cochez ceux qui vous paraissent sains pour une entreprise
industrielle :
❐ a. ❐ b. ❐ c. ❐ d.
FR BFR
BFR FR
FR BFR FR BFR
T– T+
T+ T–
12. Plus la trésorerie nette positive est importante, plus l’équilibre financier est sain :
❐ a. vrai
❐ b. faux
52
❐ b. les ressources externes générées par l'activité de l'entreprise
❐ c. un élément des ressources stables nécessaires au financement des emplois stables
15. Le montant de l'impôt sur les bénéfices a une incidence sur la capacité d’auto-financement
❐ a. vrai
❐ b. faux
17. Dans la méthode soustractive, le point de départ doit toujours être un excédent brut
d’exploitation :
❐ a. vrai
❐ b. faux
20. Dans le cas d’un résultat négatif, l’entreprise peut dégager une capacité d’autofinancement
positive :
❐ a. vrai
❐ b. faux
21. L'entreprise décide d’augmenter son recours à la sous-traitance. Cette décision a pour effet
❐ a. d’augmenter la capacité d’autofinancement
❐ b. de diminuer la capacité d’autofinancement
❐ c. de ne pas modifier la capacité d’autofinancement
53
23. Une amélioration du niveau de la capacité d’autofinancement entraîne une amélioration du
fonds de roulement net global :
❐ a. vrai
❐ b. faux
54
❐ a. le cycle de production est long
❐ b. le volume d’activité augmente
❐ c. l’entreprise travaille en flux tendus
❐ d. l’entreprise a recours à la sous-traitance
32. Les flux suivants doivent être pris en compte dans l'évaluation d'un projet :
❐ a. les coûts de formation du personnel engagé il y a un an
❐ b. la valeur marchande d'un brevet, propriété de l'entreprise, est utilisé pour le projet
❐ c. une partie du salaire du directeur général.
55
❐ c. la part du résultat distribué diminue
37. Les entreprises qui procèdent à une augmentation de capital doivent être :
❐ a. très rentables
❐ b. peu rentables
❐ c. moyennement rentables
40. Lors d’une augmentation de capital en numéraire, le prix de souscription doit être
❐ a. Inférieur au prix de marché des actions
❐ b. Supérieur à la valeur nominale des actions
❐ c. Égal au prix de marché des actions
56