Fiche TD
Fiche TD
Fiche de TD
Licence 2 Informatique (2022-2023)
Guillaume Metzler
Institut de Communication (ICOM)
Université de Lyon, Université Lumière Lyon 2
Laboratoire ERIC UR 3083, Lyon, France
[email protected]
Résumé
Les exercices proposés dans cette fiche constituent une bonne base d’entraînement pour mettre
en application les différentes notions vues en cours. Les exercices sont essentiellement triés par
thème mais il n’est pas impossible qu’il faille avoir recours à des notions vues ultérieurement afin
de pouvoir le traiter.
Les exercices proposés sont également séparés en deux catégories, une partie dite "Applications"
constituée des exercices simples que vous devez savoir faire dans le cadre de ce cours. D’autres exer-
cices sont proposés dans une partie "Pour aller plus loin". Ces exercices là présentent des difficultés
supplémentaires : parfois plus complexes en terme de calculs, plus théoriques ou nécessitent de faire
des démonstrations en revenant aux définitions donnés dans le cours. Bien que je ne demande pas,
dans le cadre de ce cours, à ce que vous sachiez résoudre ce type d’exercices, ils restent très forma-
teurs.
En cas de problème dans la résolution de ces exercices, vous pouvez toujours me solliciter par
mail.
Tous les exercices ne pourront pas être traités en TD, il est donc important que vous vous
entraîniez chez vous pour maîtriser ces notions et que vous refassiez les exercices traités en cours.
Exercice 1.1. Soit E un ensemble, typiquement E = R2 muni d’une loi interne, notée + et d’une loi
externe notée · définies pour tout x, y ∈ E et pour tout λ ∈ R par
n
X
P (X) = a0 + a1 X + a2 X 2 + . . . + an X n = ak X k .
k=0
L’ensemble E muni des lois internes et externes, respectivement définies, pour tout P, Q ∈ E et
λ ∈ R par
n
X n
X
P (X) + Q(X) = (ak + bk )X k et λ · P (X) = λak X k
k=0 k=0
a-t-il une structure d’espace vectoriel sur R ? Sans chercher à justifier votre réponse, quelle est
une base de cet espace vectoriel et quelle est sa dimension ?
Exercice 1.3. Montrer que la famille de vecteurs v1 = (1, 1) et v2 = (2, 0) forme une famille généra-
trice de R2 .
Exercice 1.4. Montrer que la famille de vecteurs v1 = (1, 1, 1), v2 = (0, 0, 1) et v3 = (1, −1, 2) forme
une famille libre de R3 .
Exercice 1.5. Montrer que la famille B = (v1 , v2 , v3 ) forme une base de l’espace R3 où
Cette famille est-elle une famille libre de R4 ? Compléter cette famille en une base de l’espace
R4 .
Exercice 1.7. Montrer que le noyau d’une application linéaire ϕ de E forme un sous-espace de E, i.e.
Ker(ϕ) = {x ∈ E : ϕ(x) = 0}
muni des lois internes et externes de E (addition et multiplication) est un sous-espace vectoriel
de E.
Exercice 1.8. On considère E l’espace vectoriel des fonctions continues de R dans R. On note P
l’ensemble des fonctions paires de E et I l’ensemble des fonctions impaires de E.
Montrer que les ensembles P et I, munis des structures induites par celle de E sont des sous-
espaces vectoriels de E. Que peut-on dire de l’intersection de ces deux sous-espaces.
est une application linéaire de R2 dans R2 . Est-ce que cette application est injective ? Est-elle
surjective ?
Exercice 1.10. On considère l’application ϕ : K[X] → K[X], i.e. une application de l’espace des
polynômes dans l’espace des polynômes (de degré quelconque), définie par
Montrer que cette application définie un endormorphisme injectif mais non surjectif de K[X].
Exercice 1.11. On considère l’application ϕ : K[X] → K[X], i.e. une application de l’espace des
polynômes dans l’espace des polynômes (de degré quelconque), définie par
où P ′ (X) désigne le polynôme dérivé. Montrer que cette application définie un endormorphisme
surjectif mais non injectif de K[X].
Exercice 1.12. On considère l’application ϕ : R3 → R3 définie par
Exercice 1.13. Déterminer une base du noyau de l’application linéaire ϕ dont la représentation ma-
tricielle est donnée par
1 1 1 1
1 2 3 4
4 3 2 1
Exercice 1.14. Déterminer une base de l’image de l’application linéaire ϕ dont la représentation
matricielle est donnée par
1 1 1 1
1 2 3 4
4 3 2 1
Exercice 1.15. On considère l’application ϕ : R3 → R3 définie par
Supposons que R2 est muni de sa base canonique (e1 , e2 ) et R3 de sa base canonique (e′1 , e′2 , e′3 ).
1. Déterminer la représentation matricielle de l’application ϕ.
2. Déterminer l’image du vecteur u = 2e′1 − 2e′2 − e′3 avec et sans l’aide de la représentation
matricielle.
Exercice 1.17 (Images et Noyaux). Soit E un espace vectoriel sur un corps R. Soit f un endomor-
phisme de E. Montrer que les équivalence suivantes sont vraies 1 :
Exercice 1.18 (Images et noyaux en dimension finie). Soit E un R-espace vectoriel de dimension finie
n. Soit f un endomorphisme de E. Démontrer les équivalences suivantes
Exercice 1.19 (Homothéties). Soit E un espace vectoriel sur R de dimension finie n. On appelle
homothétie, une application linéaire ha de la forme
ha : E → E,
x 7→ ax,
f (x) = ax x.
(a) Soient x, y ∈ E deux vecteurs linéairements indépendants. Montrer que ax = ay . On
pourra chercher à calculer f (x + y) de deux façons différentes.
(b) Montrer que f est une homothétie.
∀g ∈ L (E), f ◦ g = g ◦ f,
i.e. il s’agit des endomorphismes de E qui commutent avec tous les autres.
(a) Soit x ∈ E. Montrer qu’il existe un projecteur px de E dont l’image est égale à V ect(x) =
⟨x⟩.
(b) Déterminer le centre de L (E).
1. Pour montrer que deux ensembles A et B sont égaux, il nous faut montrer que A ⊂ B et B ⊂ A.
1 a a3
A = 1 b b3
1 c c3
Calculer leur déterminant et déterminer à quelle(s) condition(s) les matrices A et B sont inver-
sibles.
Exercice 2.6. Soit (e1 , e2 , e3 ) une base de R3 et on considère les vecteurs e′1 , e′2 et e′3 définis par
e′1 = e1 + e2 − e3 ,
e′2 = e1 − e2 + e3 ,
e′3 = −e1 + e2 + e3 .
On pose f1 = e1 + e3 , f2 = e1 + e2 et f3 = e1 − e3 .
Notons alors G l’espace engendré par le vecteur c1 et F l’espace engendré par les vecteurs c2
et c3 .
(a) Montrer que la famille C = (c1 , c2 , c3 ) est une base de R3 .
Que peut-on dire des espaces G et H.
(b) Soit s la symétrie par rapport à G parallèlement à H. Calculer la matrice S de s dans la
base C .
(c) Notons E = (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de R3 . Calculer la matrice Q de passage de E
vers C ainsi que son inverse.
(d) En utilisant la question précédente, calculer la matrice T de s dans la base E.
1 a1 a21 · · · a1n−1
1 a2 a22 · · · a2n−1
.. .. .. ..
. . . .
n−1
1 an−1 a2n−1 · · · an−1
1 an 2
an · · · an n−1
Exercice 2.11 (Système linéaire). Résoudre le système (S) suivant en discutant selon les valeurs du
réel m
(1 − m)x + (2m + 1)y + (2m + 2)z = m
(S) : mx + my = 2m + 2 ,
2x + (m + 1)y + (m − 1)z = m2 − 2m + 9
Exercice 2.12 (Rang de la comatrice). Soit n un entier supérieur ou égal à 3. Pour toute matrice
A ∈ Mn (R), on note Com(A) la comatrice de A, dont les coefficients sont les cofacteurs de A.
Exercice 2.13 (Matrices triangulaires par blocs et inversion). L’objectif de cet exercice est d’établir
un résultat pour une matrice par blocs.
A C
det(N ) = = det(DA − CB).
B D
Indication : on cherchera multiplier N par une
certaine matrice de sorte à ce que le produit
A − CD−1 B C
des deux donne la matrice
0 D
Exercice 3.1. Considérons un endomorphisme u dont la représentation matricielle A est donnée par
8 −1 −5
A = −2 3 1
4 −1 −1
Exercice 3.2. Considérons un endomorphisme u dont la représentation matricielle A est donnée par
6 2 0
A= 2 3 0
−10 −5 2
Exercice 3.3. Considérons un endomorphisme u dont la représentation matricielle A est donnée par
−3 −2 0
A= 6 3 1
4 0 3
B = P −1 AP.
où γ est la Constante d’Euler-Mascheroni 3 . Expliquez, sans calculs, pourquoi cette matrice n’est
pas diagonalisable.
Exercice 3.7. On considère l’endomorphisme u de rang 1 dont la représentation matricielle est donnée
par
a1 a2 · · · an
0 0 ··· 0
.. .
.. ..
. . .
0 0 ··· 0
Montrer que le polynôme caractéristique de cette matrice est (−λ)n−1 (tr(u) − λ).
3. C’est une constante qui apparaît naturellement lorsque l’on étudie la Série Harmonique et on a γ ≃ 0.577.
Exercice 3.9. Soit E un espace vectoriel sur le corps R, de dimension finie n ≥ 1 et soit u un
endomorphisme de E qui commute avec tous les projecteurs de E.
Exercice 3.10 (Diagonalisation par blocs). Soient A, C et D trois matrices de Mn (R) et considérons
la matrice M triangulaire supérieure par blocs de la forme
A C
M= .
0 D
Exercice 4.2. Soit A une matrice symétrique réelle de taille n, associée à un endomorphisme f , qui
possède n valeurs propres distinctes, notées λ1 < · · · < λn , et notons v1 , · · · , vn ∈ Rn les vecteurs
propres associés, on supposera que ces vecteurs ont une norme égale à 1.
1. Montrer que les sous espaces propres sont deux à deux orthogonaux, i.e. montrer que les vec-
teurs propres associés à des valeurs propres distinctes sont orthogonaux 6 .
2. Montrer que la matrice V dont les colonnes sont formées par les vecteurs propres de A ( que
vérifie
V −1 = V T .
3. En déduire, que dans une base adaptée, la forme quadratique associée au produit scalaire
défini par la matrice A peut s’écrire comme la somme de monômes au carré (i.e. sous la
forme λ1 z12 + · · · + λn zn2 ).
1 1
f (x, y) = √ x1 − 2x2 + 5x3 √ y1 − 2y2 + 5y3 + (x2 − x3 )(y2 − y3 ) + 2x3 y3 .
2 2
Exercice 4.6 (Cauchy-Schwarz pour les formes blinéaires). Soit ϕ une forme bilinéaire sur un espace
vectoriel réel E et soit q sa forme quadratique associée.
1. Montrer l’identité de Cauchy
Exercice 4.7 (Etude d’une forme quadratique). On considère l’espace M2 (R) des matrices carrées
d’ordre 2 sur R.
a b 1 1
E= ∈ M2 (R); a − d = 0 et J = .
c d 1 −1
On définit l’application
ϕ : E × E −→ R
ϕ(M, N ) = tr(M JN ).
1. Condition suffisante
On suppose dans cette question que M A = BM pour une certaine M ∈ Mn (C) non nulle.
(a) Montrer, pour tout P ∈ C[X], que M P (A) = P (B)M .
(b) En déduire que A et B ont une valeur propre commune 7 .
2. Condition nécessaire
On suppose dans cette question que A et B ont une valeur propre commune λ.
(a) Montrer que Sp(AT ) = Sp(A) (c’est-à-dire que AT et A ont mêmes valeurs propres).
Ainsi, il existe X ∈ Cn et Y ∈ Cn non nulles telles que AT X = λX et BY = λY .
(b) À l’aide de X et de Y , construire M non nulle telle que M A = BM .
Exercice 5.2 (Probabilités et diagonalisation). Soit X et Y deux variables aléatoires à valeurs dans
N et indépendantes.
P+∞
1. Montrer que P[X = Y ] = k=0 P[X = k] × P[Y = k].
On suppose à partir de maintenant que X suit une loi de Poisson de paramètre λ > 0 et qu’il
existe p ∈]0, 1[ tel que, pour tout k ∈ N, P[Y = k] = p(1 − p)k . Enfin, on considère la matrice
aléatoire
X X +Y
A= .
0 Y
2. Calculer la probabilité que A soit inversible.
3. En déduite la probabilité que la matrice ne soit pas inversible.
4. Préciser la loi de la variable aléatoire rg(A) (qui donne le rang de la matrice A) ainsi que
son espérance.
5. Donner une condition nécessaire et suffisante sur les réels a, b et c pour que la matrice
a c
0 b
soit diagonalisable
1 −1
La matrice A est-elle diagonalisable ?
2 1 0
−1 1 −2 2
2 1
Que peut-on dire concernant ces deux vecteurs ?
6. Déterminer le spectre de la matrice A. Quelle est la dimension des sous-espaces propres as-
sociés ?
7. La matrice A est-elle diagonalisable ?
8. En déduire le polynôme caractéristique de la matrice A.
2
1
0 par l’application u.
9. Calculer l’image du vecteur v4 =
−1
10. Est-ce que la famille de vecteurs B ′ = (v1 , v2 , v3 , v4 ) constitue une base R4 ?
11. On note P la matrice dont les colonnes sont formées par les vecteurs de B ′ . Déterminer P −1 .
12. Expliciter la forme de la matrice P −1 AP .
Exercice 6.2. On dit qu’une matrice A réelle symétrique est positive (respectivement définie positive)
lorsque pour tout x ∈ Rn , on a xT Ax ≥ 0 (resp. pour tout x ∈ Rn , on a xT Ax > 0). Les ensembles
correspondants sont notés S + (R) (resp. S ++ (R)).
1. A quelle condition une matrice diagonale est-elle positive ? (resp définie positive ?)
2. Montrer qu’une matrice symétrique est positive (resp. définie positive) si et seulement si ses
valeurs propres sont positives (resp. strictement positives).
a b
3. Montrer que la matrice ∈ M2 (R) est positive (resp. définie positive) si et seulement
b c
si a ≥ 0 et ac − b2 ≥ 0 (resp. a > 0 et ac − b2 > 0).
Exercice 6.4. Soit un E un espace vectoriel et soient u et v deux endomorphismes de E qui vérifient
u ◦ v = v ◦ u, i.e. deux endomorphismes qui commutent.
1. Montrer que Ker(u), après avoir rappelé sa définition, est un sous-espace vectoriel de E.
2. Montrer que les espaces Ker(u) et Im(u) sont stables par v.
3. Montrer que les sous-espaces propres de u sont stables par v.
Exercice 6.5. Soit f une application de R2 [X] dans R2 [X], i.e. une application de l’ensemble des
polynômes de degré inférieur ou égal à 2 dans lui même. Pour tout P ∈ R2 [X], on pose
f (P ) = P − (X − 2)P ′ ,
P2 k.
où P (X) = k=0 αk X