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Recueil Textes Telecoms Tic Poste Partie Reglementaire

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2CATEGORIE CIA

Centre National de
Documentation Juridique

RECUEIL DE TEXTES RELATIFS AUX


TELECOMMUNICATIONS/TIC
ET A LA POSTE
(PARTIE REGLEMENTAIRE)
SOMMAIRE

SOMMAIRE .............................................................................................. 2
REMERCIEMENTS .................................................................................. 7
AVANT - PROPOS ................................................................................... 8
I- DECRETS .................................................................................................. 9
1- DECRET N°97-392 DU 09 JUILLET 1997 DEFINISSANT LES
MODALITES D'OCTROI DES AUTORISATIONS DE
FOURNITURES DE SERVICES DE TELECOMMUNICATIONS ...... 10
2- DECRET N° 2012-20 DU 18 JANVIER 2012 PORTANT
CREATION, ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE
L’ECOLE SUPERIEURE AFRICAINE DES TECHNOLOGIES DE
L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION, EN ABREGE
ESATIC ............................................................................................. 22
3- DECRET N° 2012-772 DU 1ER AOUT 2012 PORTANT
ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA SOCIETE
D'ETAT DENOMMEE AGENCE IVOIRIENNE DE GESTION DES
FREQUENCES RADIOELECTRIQUES EN ABREGE AIGF ............ 33
4- DECRET N° 2012-934 DU 19 SEPTEMBRE 2012 PORTANT
ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE L’AUTORITE DE
REGULATION DES TELECOMMUNICATIONS/TIC DE COTE
D’IVOIRE .......................................................................................... 53
5- DECRET N° 2012-949 DU 26 SEPTEMBRE 2012 PORTANT
ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE L'AGENCE
NATIONALE DU SERVICE UNIVERSEL DES
TELECOMMUNICATIONS/TIC, EN ABREGE ANSUT ..................... 67
6- DECRET N° 2013-300 DU 2 MAI 2013 RELATIF A
L'INTERCONNEXION DES RESEAUX ET SERVICES DE
TELECOMMUNICATIONS ET AU DEGROUPAGE DE LA
BOUCLE LOCALE ............................................................................ 76
7- DECRET N°2013-301 DU 2 MAI 2013 RELATIF A
L'HOMOLOGATION DES EQUIPEMENTS TERMINAUX ET
RADIOELECTRIQUES ET A L'AGREMENT D'INSTALLATEUR...... 92
8- DECRET N°2013-302 DU 2 MAI 2013 FIXANT LE CONTENU DU
CAHIER DES CHARGES DE LA LICENCE INDIVIDUELLE ET
DE L'AUTORISATION GENERALE POUR L'ETABLISSEMENT
ET L'EXPLOITATION DES RESEAUX DE
TELECOMMUNICATIONS/TIC ET LA FOURNITURE DE
SERVICES DE TELECOMMUNICATIONS ..................................... 102
9- DECRET N° 2013-439 DU 13 JUIN 2013 FIXANT LES
CONDITIONS ET MODALITES DE RESERVATION,
D'ATTRIBUTION ET DE RETRAIT DE RESSOURCES DE
NUMEROTATION AINSI QUE LES MONTANTS ET LES
2
MODALITES DE PAIEMENT DE LA REDEVANCE
D'UTILISATION DE RESSOURCES DE NUMEROTATION ........... 108
10- DECRET N° 2014-105 DU 12 MARS 2014 PORTANT
DEFINITION DES CONDITIONS DE FOURNITURE DES
PRESTATIONS DE CRYPTOLOGIE .............................................. 122
11- DECRET N° 2014-106 DU 12 MARS 2014 FIXANT LES
CONDITIONS D'ETABLISSEMENT ET DE CONSERVATION DE
L’ECRIT ET DE LA SIGNATURE SOUS FORME
ELECTRONIQUE ........................................................................... 135
12- DECRET N° 2014-729 DU 19 NOVEMBRE 2014 FIXANT LES
QUOTES-PARTS D'AFFECTATION DES RESSOURCES DU
SECTEUR DES TELECOMMUNICATIONS/TIC AUX
STRUCTURES PUBLIQUES ET DETERMINANT LES
MODALITES DE LEUR PAIEMENT ................................................ 143
13- DECRET N° 2015-78 DU 4 FEVRIER 2015 PORTANT GESTION
DU DOMAINE INTERNET DE PREMIER NIVEAU DE LA COTE
D'IVOIRE «.CI » .............................................................................. 146
14- DECRET N°2015-79 DU 4 FEVRIER 2015 FIXANT LES
MODALITES DE DEPOT DES DECLARATIONS, DE
PRESENTATION DES DEMANDES, D’OCTROI ET DE RETRAIT
DES AUTORISATIONS POUR LE TRAITEMENT DES
DONNEES A CARACTERE PERSONNEL ..................................... 157
15- DECRET N° 2015-80 DU 4 FEVRIER 2015 DEFINISSANT LES
CATEGORIES D'ACTIVITES DE TELECOMMUNICATIONS/TIC
ET FIXANT LES MODALITES D'ACCES AUX RESSOURCES
RARES ........................................................................................... 166
16- DECRET N° 2015-198 DU 24 MARS 2015 FIXANT LES
MODALITES DE PAIEMENT ET DE REPARTITION DE LA
REDEVANCE D’UTILISATION DES FREQUENCES RADIO-
ELECTRIQUES .............................................................................. 173
17- DECRET N° 2015-781 DU 9 DECEMBRE 2015 FIXANT LE
MONTANT, LES CONDITIONS ET LES MODALITES DE
PAIEMENT DE LA CONTREPARTIE FINANCIERE
INDIVIDUELLE DE LA CATEGORIE C1 A ..................................... 176
18- DECRET N° 2015-812 DU 18 DECEMBRE 2015 PORTANT
APPROBATION DU CAHIER DES CHARGES ANNEXE A
CHAQUE LICENCE INDIVIDUELLE DE CATEGORIE C1 A,
POUR L'ETABLISSEMENT DE RESEAUX ET LA FOURNITURE
DE SERVICES DE TELECOMMUNICATIONS/TIC ........................ 180
19- DECRET N° 2016-851 DU 19 OCTOBRE 2016 FIXANT LES
MODALITES DE MISE EN ŒUVRE DE L’ARCHIVAGE
ELECTRONIQUE ........................................................................... 182
20- DECRET N°2017-193 DU 22 MARS 2017 PORTANT
IDENTIFICATION DES ABONNES DES SERVICES DE
3
TELECOMMUNICATIONS/TIC OUVERTS AU PUBLIC ET DES
UTILISATEURS DES CYBERCAFES ............................................. 198
21- DECRET N° 2017-466 DU 12 JUILLET 2017 PORTANT
APPROBATION DU CAHIER DES CHARGES ANNEXE A
CHAQUE LICENCE INDIVIDUELLE DE CATEGORIE C 1 C,
RELATIF A L’ETABLISSEMENT DE RESEAUX DE
TELECOMMUNICATIONS/TIC POUR LA FOURNITURE DE
SERVICES D’ACCES A L’INTERNET ............................................ 218
22- DECRET N° 2017-829 DU 14 DECEMBRE 2017 AUTORISANT
LA MISE EN ŒUVRE D’UN TRAITEMENT AUTOMATISE DE
DONNEES A CARACTERE PERSONNEL POUR
L'INTEGRATION DES GRANDS FACTURIERS A LA
PLATEFORME ELECTRONIQUE DE PARTAGE DES
INFORMATIONS SUR LE CREDIT ................................................. 220
23- DECRET N° 2018-34 DU 17 JANVIER 2018 FIXANT LE
MONTANT, LES CONDITIONS ET LES MODALITES DE
PAIEMENT DE LA CONTREPARTIE FINANCIERE A LA
LICENCE INDIVIDUELLE DE LA CATEGORIE C1B DESTINEE A
LA TRANSMISSION DE CAPACITES NATIONALES ET
INTERNATIONALES ...................................................................... 226
24- DECRET N° 2018-35 DU 17 JANVIER 2018 FIXANT LE
MONTANT, LES CONDITIONS ET LES MODALITES DE
PAIEMENT DE LA CONTREPARTIE FINANCIERE A LA
LICENCE INDIVIDUELLE DE LA CATEGORIE C1C ...................... 229
25- DECRET N° 2018-102 DU 24 JANVIER 2018 AUTORISANT LE
TRAITEMENT DE DONNEES A CARACTERE PERSONNEL
POUR LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET FILETS SOCIAUX
PRODUCTIFS ................................................................................ 232
26- DECRET N° 2018-151 DU 14 FEVRIER 2018 AUTORISANT LA
COMMUNICATION DE FICHIERS ET LA MISE EN ŒUVRE
D’UN TRAITEMENT AUTOMATISE DE DONNEES A
CARACTERE PERSONNEL ........................................................... 239
27- DECRET N° 2018-270 DU 7 MARS 2018 PORTANT
ATTRIBUTION D’UNE LICENCE D’EXPLOITATION DU
SERVICE UNIVERSEL POSTAL A LA SOCIETE LA POSTE DE
COTE D’IVOIRE ............................................................................. 244
28- DECRET N° 2018-271 DU 7 MARS 2018 PORTANT
APPROBATION DU CAHIER DES CHARGES DE LA LICENCE
D’EXPLOITATION DU SERVICE UNIVERSEL POSTAL ............... 246
29- DECRET N° 2018-382 DU 4 AVRIL 2018 FIXANT LE MONTANT
ET LES MODALITES DE PAIEMENT ET DE RECOUVREMENT
DE LA CONTREPARTIE FINANCIERE A LA DELIVRANCE DE
L’AUTORISATION DE FOURNITURE DE SERVICES POSTAUX . 248
30- DECRET N°2018-544 DU 6 JUIN 2018 PORTANT

4
APPROBATION DU CAHIER DES CHARGES ANNEXE A
CHAQUE LICENCE INDIVIDUELLE DE CATEGORIE C1 B
RELATIF A LA FOURNITURE DE CAPACITES DE
TRANSMISSION NATIONALES ET INTERNATIONALES ............. 254
31- DECRET N° 2019-328 DU 10 AVRIL 2019 FIXANT LES
VALEURS LIMITES D’EXPOSITION DU PUBLIC ET DES
TRAVAILLEURS AUX RAYONNEMENTS NON IONISANTS
EMIS PAR LES INSTALLATIONS ET EQUIPEMENTS
RADIOELECTRIQUES. .................................................................. 256
ANNEXE AU DECRET N° 2019-328 DU 10 AVRIL 2019 FIXANT LES
VALEURS LIMITES D’EXPOSITION DU PUBLIC ET DES
TRAVAILLEURS AUX RAYONNEMENTS NON IONISANTS
EMIS PAR LES INSTALLATIONS ET EQUIPEMENTS
RADIOELECTRIQUES ................................................................... 264
32- DECRET N°2020-128 DU 29 JANVIER 2020 PORTANT
CREATION, ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU
CENTRE DE VEILLE ET DE REPONSE AUX INCIDENTS DE
SECURITE INFORMATIQUE DENOMME COTE D'IVOIRE
COMPUTER EMERGENCY RESPONSE TEAM. ........................... 278
33- DECRET N°2021-245 DU 26 MAI 2021 FIXANT LE MONTANT
DES FRAIS DE REDEVANCES D’UTILISATION DES
FREQUENCES RADIOELECTRIQUES. ......................................... 283
ANNEXES AU DECRET N°2021-245 DU 26 MAI 2021 FIXANT LE
MONTANT DES FRAIS DE REDEVANCES D’UTILISATION DES
FREQUENCES RADIOELECTRIQUES. ........................................ 290
II- ARRETES ............................................................................................. 306
1- ARRETE INTERMINISTERIEL N°002 DU 07 MARS 2007
PORTANT MODIFICATION DE L’ARRETE INTERMINISTERIEL
N°004 MNTCL/MEF DU 15 MAI 2006 RELATIF AUX
REDEVANCES DUES AU TITRE DES FRAIS DE GESTION ET
DE CONTROLE DE L’UTILISATION DES RESSOURCES DU
PLAN NATIONAL DE NUMEROTATION. ...................................... 307
2- ARRETE N° 511/MPTIC/CAB DU 11 NOVEMBRE 2014 PORTANT
DEFINITION DU PROFIL ET FIXANT LES CONDITIONS
D'EMPLOI DU CORRESPONDANT A LA PROTECTION DES
DONNEES A CARACTERE PERSONNEL .................................... 313
3- ARRETE N° 016/MPTIC/CAE DU 09 JANVIER 2015 PORTANT
PROCEDURE ET MODALITES DE L’HOMOLOGATION DES
MATERIELS ET EQUIPEMENTS POSTAUX ................................. 322
4- ARRETE N° 295/MPTICFCAB DU 10 JUIN 2015 RELATIF AU
PROGRAMME DU SERVICE UNIVERSEL POSTAL ET FIXANT
LES NORMES DE QUALITE MINIMALE DES PRESTATIONS
FOURNIES AU TITRE DU SERVICE UNIVERSEL POSTAL ......... 325
5- ARRETE N°344/MPTIC/CAB DU 06 JUILLET 2015 PORTANT
5
COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT DES COMMISSIONS
SPECIALISEES DE L’AGENCE IVOIRIENNE DE GESTION DES
FREQUENCES RADIOELECTRIQUES, EN ABREGE AIGF .......... 332
6- ARRETE N°198/MENUP/CAB DU 18 MARS 2016 PORTANT
ATTRIBUTION D’UNE LICENCE INDIVIDUELLE DE LA
CATEGORIE C1 A A LA SOCIETE ATLANTIQUE TELECOM
COTE D’IVOIRE (MOOV-CI) ........................................................... 335
7- ARRETE N°199/MENUP/CAB DU 18 MARS 2016 PORTANT
ATTRIBUTION D’UNE LICENCE INDIVIDUELLE DE LA
CATEGORIE C1 A A LA SOCIETE ORANGE-COTE D’IVOIRE ..... 339
8- ARRETE N°200/MENUP/CAB DU 18 MARS 2016 PORTANT
ATTRIBUTION D’UNE LICENCE INDIVIDUELLE DE LA
CATEGORIE C1 A A LA SOCIETE MTN-COTE D’IVOIRE ............. 343
9- ARRETE N°643/MENP/CAB DU 28 SEPTEMBRE 2016 FIXANT
LES MODALITES D’ASSIGNATION DES BANDES DE
FREQUENCES RADIOELECTRIQUES.......................................... 346
10- ARRETE INTERMINISTERIEL N° 346/MENUP/MEF/MPMBPE
DU 04 MARS 2020 FIXANT LE MONTANT ET LES MODALITES
DE PAIEMENT DE LA CONTRIBUTION AU FINANCEMENT DU
SERVICE UNIVERSEL POSTAL ET DE LA REDEVANCE DE
REGULATION POSTALE ............................................................... 350

6
REMERCIEMENTS

La réalisation de ce recueil de textes législatifs et


réglementaires des secteurs des Télécommunications/TIC et des
Postes a été facilitée par le Centre National de Documentation
Juridique (CNDJ) qui y a apporté son soutien quant à leur correction.

L’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de


Côte d’Ivoire (ARTCI) lui exprime ses vifs remerciements.

Edition 2022

La reproduction ou l’adaptation intégrale ou partielle de ce


recueil par quelque moyen que ce soit est strictement interdite sans
l’autorisation préalable de l’ARTCI.

7
AVANT - PROPOS

En Côte d’Ivoire, l’ordonnance n°2012-293 du 21 mars 2012 relative


aux Télécommunications et aux Technologies de l’Information et de
la Communication fixe le cadre de la régulation du secteur et crée
l’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte
d’Ivoire, en abrégé ARTCI, qui assure cette mission de régulation
pour le compte de l’Etat.

Par la suite, le législateur a confié à l’ARTCI les missions de


Régulation du secteur postal, de Protection des Données à
Caractère Personnel, de Sécurité des Réseaux et Systèmes
d’Informations ainsi que de Gestion des Transactions Electroniques
et des Noms de Domaines.

Chacune de ces matières est régie par des textes législatifs et


règlementaires qu’il importe de faire connaître. C’est tout l’enjeu de
l’élaboration du présent recueil de textes qui fait suite à la première
édition.

La présente édition, en deux parties (législative et réglementaire), a


l’avantage non seulement de mettre à jour la première au regard des
nouvelles dispositions intervenues, mais aussi, de rassembler tous
les textes en vigueur dans les secteurs suscités.

Le Président du Conseil
de Régulation de l’ARTCI

DIAKITE Coty Souleïmane


Commandeur de l’Ordre National

8
I- DECRETS

9
1-
DECRET N°97-392 DU 09 JUILLET 1997
DEFINISSANT LES MODALITES D'OCTROI DES
AUTORISATIONS DE FOURNITURES DE SERVICES
DE TELECOMMUNICATIONS

10
TITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES

CHAPITRE PREMIER - CHAMP D'APPLICATION

ARTICLE PREMIER

En application des dispositions des articles 11, 12, 13 et 14


de la loi n°95-526 du 7 juillet 1995 portant Code des
Télécommunications, le présent décret définit les modalités des
autorisations de fournitures de services de Télécommunications.

CHAPITRE 2 - DEFINITIONS

ARTICLE 2

Aux fins du présent décret, on entend par :

1. Service support :

Un service de simple transport de données dont l’objet est,


soit de transmettre, soit de transmettre et d’acheminer des signaux
entre les points de terminaison d’un réseau de Télécommunications
sans faire subir à ces signaux des traitements autres que ceux
nécessaires à leur transmission, à leur acheminement et au contrôle
de ces fonctions ;

2. Services à valeur ajoutée

Des services qui utilisent comme support, un réseau de


Télécommunications de base pour l’envoi et l'échange d'informations
en ajoutant d'autres fonctions pour satisfaire de nouveaux besoins
en matière de Télécommunications.

Ces services de Télécommunications fournis au public


comportent également le traitement de l'information. Ils peuvent
utiliser le réseau public commuté ou des liaisons louées.

11
CHAPITRE 3 - CHAMP D'APPLICATION

ARTICLE 3

Les dispositions du présent décret s'appliquent à la


fourniture des services de Télécommunications ci-après énumérés :

- services téléphoniques et télex de base à partir de


cabines sur la voie publique ;
- services supports ;
- services de Télécommunications utilisant des fréquences
hertziennes, à l'exception de ceux mentionnés à l'article 6
de la loi n°95-526 portant Code des Télécommunications
dans les conditions fixées par l'article 12 alinéas 1 et 2 du
susdit Code.

ARTICLE 4

Sont établis librement pour la fourniture d'un service de


Télécommunications :

- les réseaux internes ;


- les cabines téléphoniques en dehors de la voie publique ;
- les réseaux indépendants de proximité, autre que
radioélectriques d'une longueur inférieure au seuil fixé
par l'article 10 alinéa 2 du Code des Télécommunications;
- les installations radioélectriques de faible puissance et de
faible portée conformément aux dispositions de l'article
10 alinéa 3 du Code des Télécommunications.

ARTICLE 5

Est soumise à déclaration préalable auprès de l'Agence des


Télécommunications de Côte d’Ivoire (ATCI), l'offre de services
utilisant des capacités de liaisons louées à des titulaires de
Convention de concession et dont la capacité globale d'accès
desdites liaisons est inférieure à 2,1 mégabits par seconde.

12
ARTICLE 6

Cette déclaration est faite par le fournisseur de services et


comporte :

- l'identité du fournisseur ;
- la description sommaire des services offerts ;
- la taille des liaisons louées à cet effet.

Les modifications apportées aux éléments figurant dans la


déclaration doivent être portées à la connaissance du Directeur
Général de l'Agence des Télécommunications de Côte d'Ivoire.

TITRE II - MODALITÉS D'OCTROI DES AUTORISATIONS

ARTICLE 7

Toute personne physique ou morale disposant de la capacité


juridique peut présenter une demande d'autorisation en vue de
fournir au public un service de Télécommunications relevant de
l'article 11 et 12 du Code des Télécommunications.

ARTICLE 8

Cette demande est adressée à l’Agence des


Télécommunications en quatre exemplaires et comporte les
éléments suivants :

- l'identité du demandeur ;
- la nature, les caractéristiques et la zone de couverture
géographique du service ;
- l’engagement du demandeur de respecter les conditions,
générales de fourniture des services figurant au titre III du
présent décret.

13
ARTICLE 9

Toute demande d'autorisation doit faire l'objet d'une réponse


de la part de l'Agence des Télécommunications dans un délai de
quatre mois au maximum, à compter de la date d’accusé de
réception de la demande.

ARTICLE 10

Les autorisations sont accordées par le Conseil de gérance


de l'Agence des Télécommunications et délivrées par son Directeur
Général.

Les modifications envisagées par le demandeur


postérieurement à la délivrance de l’autorisation et concernant les
points figurant dans la demande d'autorisation doivent être portées à
la connaissance de l’Agence des Télécommunications qui peut, par
décision motivée, indiquer à l'intéressé s'il y a lieu de présenter une
nouvelle demande d'autorisation.

ARTICLE 11

La demande d'autorisation peut être refusée, dans les cas


suivants sans que ceux-ci soient exhaustifs :

- la sauvegarde de l’ordre public ;


- les besoins de la défense ou de la sécurité publique ;
- les contraintes techniques inhérentes à la disponibilité
des fréquences ;
- les contraintes techniques liées à l'interconnexion au
réseau téléphonique public commuté ;
- l'incapacité technique ou financière du demandeur de
faire face durablement aux obligations résultant de
l'exercice de son activité ;
- le demandeur a fait l'objet d’une des sanctions prévues
aux articles 34 à 49 du Code des Télécommunications.

14
ARTICLE 12

Les refus d'autorisation sont motivés et notifiés aux


intéressés.

ARTICLE 13

Les autorisations délivrées ne confèrent aucune exclusivité à


leur titulaire.

TITRE III - LES CONDITIONS GÉNÉRALES


DE FOURNITURE DU SERVICE

ARTICLE 14

Les conditions générales de fourniture du service sont


contenues dans un cahier des charges annexé à l'autorisation,
conformément à l'article 11 du Code des Télécommunications, et
comportant les prescriptions suivantes.

ARTICLE 15 - NATURE, ZONE DE COUVERTURE


ET CARACTERISTIQUES.

Le fournisseur du service porte à la connaissance de toute


personne, les caractéristiques et la zone de couverture
géographique du service qu'il offre.

ARTICLE 16 - CONDITIONS DE FOURNITURE DU SERVICE

Le fournisseur du service porte à la connaissance de toute


personne, les conditions de fourniture de son service ; il prend les
dispositions nécessaires et met en place les moyens techniques
appropriés pour que soient respectées ces conditions.

16.1. Permanence, disponibilité et qualité de service

Le fournisseur de service s’engage à mesurer la


permanence, la disponibilité et la qualité de son service au moyen
d'indicateurs appropriés.

15
Ces indicateurs doivent permettre aux utilisateurs du service
une évaluation et une comparaison pertinente de ses
caractéristiques.

Le fournisseur du service tient à la disposition de toute


personne, les statistiques ainsi que leur modalité d'établissement,
illustrant au regard des indicateurs de référence visés ci-dessous,
les performances effectives réalisées en matières de permanence,
de disponibilité et de qualité de son service.

Des indicateurs de référence pertinents pour chacune de ces


caractéristiques sont élaborés par l’Agence des Télécommunications
qui se fonde, à cet effet sur les normes, avis ou recommandations
des instances internationales. Ces indicateurs doivent être
proportionnés à l’importance et à la nature de l’offre.

16.2. Protection des données et secret des correspondances

Le fournisseur de service veille au respect des dispositions


légales en vigueur relatives à l’informatique, aux fichiers et aux
libertés en tant qu’il détient ou qu’il traite des informations
nominatives.

Le fournisseur de service fait ses meilleurs efforts pour


assurer la confidentialité des informations transmises ou stockées,
au regard notamment des engagements de qualité qu’il offre
concernant le degré de sécurité de son service.

Le fournisseur du service est soumis aux dispositions de


l'article 34 du Code des Télécommunications relatif au secret des
correspondances.

ARTICLE 17 - PRESCRIPTIONS TECHNIQUES RELATIVES


A L’ACCES AU SERVICE

Le fournisseur de service précise, au plus tard à la date


d'ouverture de son service, l'ensemble des dispositions prises pour
se conformer aux exigences essentielles et mentionne les normes et
spécifications mises en œuvre à cet effet.

16
Le fournisseur fait connaître à ses utilisateurs ainsi qu’à
toute personne qui en fait la demande les modes d'accès à son
service.

Dans ce cas, les conditions d'accès aux services selon les


propres procédures d'accès du fournisseur ne doivent pas être de
nature à dissuader les utilisateurs.

ARTICLE 18 - INTERCONNEXION ENTRE DES SERVICES

18.1. Le fournisseur informe ses utilisateurs des autres


services auxquels son service est interconnecté.

Tout utilisateur peut demander au fournisseur de services


d’interconnecter son service avec d'autres services.

Le fournisseur de services doit faire ses meilleures offres


pour satisfaire cette demande. En cas de refus, il doit en donner les
motifs. Il ne peut se fonder sur l'incompatibilité technique des
systèmes utilisés lorsqu'il existe une norme internationale
d'interconnexion appropriée aux services destinés à s'interconnecter.
Les motifs de refus peuvent être fondés notamment sur :

- l’hétérogénéité des conditions d'offre des autres


fournisseurs remettant gravement en cause le niveau de
permanence, de disponibilité et de qualité de son propre
service ;
- la situation résultant de l’interconnexion ayant pour effet
de porter atteinte aux conditions d'une concurrence
loyale.

L'Agence des Télécommunications peut être saisie en cas


de désaccord sur le principe ou les conditions de l'interconnexion.

18.2. En outre, dans le cas d'interconnexion avec un service


de l'opérateur des services concédés, les conditions techniques et
financières de cette interconnexion sont fixées dans le cadre d'une
Convention conclue entre le fournisseur et l'opérateur de services
concédés, soumise à l’approbation de l’Agence des
Télécommunications.

17
ARTICLE 19 - PRESCRIPTIONS EXIGEES PAR LA DEFENSE
NATIONALE ET LA SECURITE PUBLIQUE.

19.1. Cryptologie

Conformément à l'article 15 de la loi n°95-526 des


Télécommunications, le fournisseur du service se conforme aux
dispositions relatives à la fourniture, l'exportation ou l'utilisation de
moyens ou de prestations de cryptologie. Dans ce cadre, il effectue
les déclarations préalables ou, le cas échéant, demande
l'autorisation préalable de l’Agence des Télécommunications
conformément aux exigences des dispositions susvisées.

19.2. Défense nationale et sécurité publique

En cas de nécessité, le fournisseur de service se conforme


aux dispositions prescrites par les autorités judiciaires, militaires ou
de Police, ainsi que par l'Agence des Télécommunications. Le cas
échéant, le service peut être partiellement ou entièrement interrompu
sur ordre de l'autorité publique dans les conditions fixées par la
législation et la réglementation en vigueur.

ARTICLE 20 - OBLIGATIONS PARTICULIERES DU


FOURNISSEUR DE SERVICE

20.1. Dispositions destinées à garantir une concurrence


locale

Le fournisseur de service bénéficie de la liberté commerciale


pour la fixation de ses tarifs.

Il respecte les obligations relatives à l'information des


consommateurs, notamment en matière de prix, des caractéristiques
et de la qualité de son service.

En particulier, il publie la structure de ses tarifs, en se


référant à des indicateurs pertinents pour des services comparables
d'une même catégorie.

18
20.2. Le fournisseur de service transmet annuellement à
l'Agence des Télécommunications les éléments d'information qu'il
met à la disposition des utilisateurs.

ARTICLE 21 - DUREE, CONDITIONS DE CESSATION ET DE


RENOUVELLEMENT DE L'AUTORISATION

21.1. Caractère personnel de l’autorisation

L'autorisation est strictement personnelle au fournisseur du


service et ne peut être cédée à un tiers sans accord préalable de
l’Agence des Télécommunications.

21.2. Durée et renouvellement

La durée de l'autorisation est fixée à dix ans. Au plus tard un


an avant la date d'expiration de l'autorisation, le fournisseur du
service fait connaître son intention de la renouveler, dans des
conditions et dans des termes qui seront alors à définir.

21.3. Cessation

En cas d'inobservation des conditions de l'autorisation,


l'Agence des Télécommunications peut prononcer, après mise en
demeure restée sans effet, une des sanctions visées à l'article 35 du
Code des Télécommunications.

En cas de décision de retrait de l'autorisation, son titulaire


dispose d'un délai de quatre mois à compter de sa notification pour
s'y conformer.

Aucune des sanctions légalement prises par l'Agence des


Télécommunications n'ouvre droit à indemnité au bénéfice du
fournisseur de service.

21.4. Les conditions générales contractuelles du fournisseur


de service devront préciser :

- les conditions de résiliation des contrats conclus entre le


fournisseur et ses utilisateurs, notamment en ce qui
concerne les délais de préavis et les modalités
d'indemnisation éventuelles ;

19
- en cas de modification ou de suppression de son offre,
les délais de préavis raisonnables applicables avant
leur mise en œuvre.

TITRE IV - REDEVANCES ET CONTRIBUTIONS FINANCIÈRES


ARTICLE 22
Le titulaire de l'autorisation doit acquitter :
- une contribution aux frais de gestion et de contrôle de
l'activité du secteur par le versement d'un montant égal
à 0,5% du chiffre d’affaires. Cette contribution est due
mensuellement sur la base du chiffre d'affaires encaissé
au cours du mois précédent ;
- une contribution annuelle aux missions de recherche, de
formation et de normalisation en matière de
Télécommunications à hauteur de 0,5% du chiffre
d’affaires de l'année précédente.

L'opérateur peut satisfaire à hauteur de 50% à cette


obligation par une contribution en nature, par des actions de
recherche, de formation et de normalisation.
A cet effet, il présente à l’Agence des Télécommunications
de Côte d’Ivoire (ATCI) et au ministère chargé des
Télécommunications un programme précisant ses actions de
formation, ses contributions aux instances de normalisation et ses
travaux, études, recherches relatives au développement en matière
de Télécommunications.
Les dépenses effectuées au titre de ce programme peuvent
être, après accord de l'Agence des Télécommunications de Côte
d’Ivoire (ATCI) ; imputées sur le montant dû au titre de la contribution
annuelle.
Une contribution au fonds de désenclavement des zones
rurales par le versement d'une redevance de désenclavement égale
à 2% du chiffre d'affaires. Cette redevance est due chaque mois sur
la base du chiffre d'affaires encaissé au cours du mois précédent.
L'Agence des Télécommunications de Côte d’Ivoire (ATCI) est
chargée du recouvrement de ces contributions auprès de l’opérateur.

20
TITRE V - LES DISPOSITIONS D'ORDRE GÉNÉRAL

ARTICLE 23

Lorsque la fourniture du service suppose l'établissement d'un


réseau, l'autorisation délivrée pour l'établissement dudit réseau
autorise la fourniture du service.

ARTICLE 24

Les autorisations délivrées et les cahiers des charges qui


leur sont annexés sont communiquées au ministère chargé des
Télécommunications.

ARTICLE 25

Les autorisations sont publiées au Journal officiel de la


République de Côte d'Ivoire.

ARTICLE 26

Le présent décret qui entre en vigueur à compter de la date


de sa signature abroge toutes dispositions antérieures qui lui sont
contraires.

ARTICLE 27

Le ministre des Infrastructures économiques et le Ministre de


l'Economie et des Finances sont chargés, chacun en ce qui le
concerne, de l'exécution du présent décret qui sera publié au Journal
officiel de la République de Côte d'Ivoire.

21
2-
DECRET N° 2012-20 DU 18 JANVIER 2012
PORTANT CREATION, ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
DE L’ECOLE SUPERIEURE AFRICAINE DES TECHNOLOGIES
DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION,
EN ABREGE ESATIC

22
TITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES
ARTICLE PREMIER
Il est créé un établissement de formation dénommé Ecole
Supérieure Africaine des Technologies de l’Information et de la
Communication, en abrégé ESATIC.
ARTICLE 2
L'ESATIC est un établissement public national à caractère
administratif dont les missions, l’organisation et le fonctionnement
sont déterminés par le présent décret.
ARTICLE 3
La tutelle technique et administrative de l’ESATIC est
assurée par le ministère en charge des Technologies de
l’Information et de la Communication.
ARTICLE 4
Le siège de l’ESATIC est fixé à Abidjan. Il peut toutefois être
transféré en cas de nécessité, en tout autre lieu du territoire national,
par décret pris en Conseil des ministres, sur proposition du ministre
en charge de la Poste et des Technologies de l’Information et de la
Communication.
ARTICLE 5
L'ESATIC est chargée d’assurer les missions d’intérêt
général de formation initiale, continue et de recherche dans les
métiers des Technologies de l’Information et de la Communication.
(TIC).
L'école a pour missions de :
- former des cadres spécialisés dans les Technologies de
l’Information et de la Communication notamment dans
les domaines de réseaux et services de
Télécommunications/TIC, de la régulation et de la
Cybersécurité ;

23
- mener toute recherche dans le secteur des
Technologies de l’Information et de la Communication ;
- mettre en place un cadre de coopération nationale et
internationale dans le domaine de la formation en
matière de Télécommunications /TIC.

ARTICLE 6

Il peut être créé au sein de l’ESATIC des Centres de


Recherche.

Les missions spécifiques des Centres de Recherche et leurs


modalités de fonctionnement sont déterminées par arrêté conjoint du
ministre en charge des Technologies de l’Information et de la
Communication et du ministre en charge l'Enseignement supérieur et
de la Recherche scientifique.

ARTICLE 7

L’ESATIC comprend :

- un Conseil de Gestion ;
- une Direction Générale ;
- un Conseil scientifique ;

TITRE II - ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT

CHAPITRE PREMIER - CONSEIL DE GESTION

Le Conseil de Gestion de l’ESATIC comprend :

- deux représentants du ministre en charge des


Technologies de l’Information et de la Communication
dont l’un des représentants est le président ;
- un représentant du ministre en charge de l'Economie et
des Finances ;
- un représentant du ministre en charge de
l'Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique ;
24
- un représentant du ministre en charge de l’Emploi ;
- un représentant du ministre en charge de la
Communication ;
- un représentant de l’Agence des Télécommunications
de Côte d’Ivoire (ATCI) ;
- un représentant des opérateurs du secteur des
Technologies de l’Information et de la Communication ;
- un représentant du patronat ;
- un représentant du Fonds National des
Télécommunications (FNT).

ARTICLE 9

Le Conseil de Gestion se réunit sur convocation de son


Président, au moins quatre fois par an.

Le mandat des membres du Conseil de Gestion est de trois


ans, renouvelable une fois.

Les membres du Conseil de Gestion sont nommés par arrêté


du ministre en charge des technologies de l'Information et de la
Communication.

ARTICLE 10

Le Conseil de Gestion définit la politique générale de


l’établissement. Il suit la préparation et l'exécution du budget et
examine le compte financier produit en fin d’exercice.

Il délibère sur :

- le rapport d'activités du Directeur Général ;


- le projet d'établissement et les plans d'actions
stratégiques annuels ;
- les projets d'investissement relatifs aux travaux et
équipements ;
- les tarifs des prestations ;
- les comptes et l’affectation des résultats d'exploitation ;

25
- le bilan social et les modalités d'intéressement ;
- les créations, suppressions et transformations des
services ;
- le tableau des emplois ;
- les conventions, accords d’association et de
coopération ;
- les acquisitions, aliénations, échanges d'immeubles et
leur affectation ;
- les emprunts, dons et legs ;
- les actions judiciaires et les transactions ;
- le règlement intérieur ;
- les modalités de recrutement des étudiants.

CHAPITRE 2 - DIRECTION GENERALE

ARTICLE 11

L’ESATIC est dirigée par un Directeur Général nommé par


décret pris en Conseil des ministres, sur proposition du ministre en
charge des technologies de l'Information et de la Communication. Il a
rang de Directeur Général d’Administration centrale.

ARTICLE 12

Le Directeur Général est assisté dans sa gestion par :

- un Secrétaire général ;
- des Directeurs de Centres de Recherche ;
- trois Directeurs de Départements.

ARTICLE 13

Le Directeur Général est l’ordonnateur principal de l’ESATIC.


Il a pour attributions de :

- veiller à la mise en œuvre des délibérations du Conseil


de Gestion et du Conseil scientifique ;

26
- préparer le budget annuel et de l'exécuter ;
- assurer la gestion financière et patrimoniale ;
- procéder au recrutement du personnel enseignant après
avis du Conseil scientifique et au recrutement du
personnel administratif ;
- élaborer les procédures de gestion du personnel et de
recouvrement des ressources financières ;
- proposer au Conseil de Gestion un projet de règlement
intérieur.

Le Directeur Général peut créer des commissions dont il


définit les missions et détermine la composition, notamment :

- des commissions ad hoc chargées d’étudier toutes


questions liées au développement et au bon
fonctionnement de l’école ;
- une Commission de discipline.

ARTICLE 14

Le Secrétaire général est nommé par décret sur rapport du


ministre en charge des Technologies de l'Information et de la
Communication. Il a rang de Directeur d’Administration centrale.

Le Secrétaire général est chargé :

- de coordonner la programmation des enseignements ;


- de coordonner l’ensemble des activités de
l'établissement ;
- de veiller à la bonne utilisation des ressources
humaines et matérielles ;
- d'assurer le suivi et l’archivage de la documentation ;
- d’assurer l’exécution des missions à lui confiées par le
Directeur Général.

27
ARTICLE 15

Les Directeurs de Centres de Recherche sont nommés par


décret sur rapport conjoint du ministre en charge des Technologies
de l’Information et de la Communication et du ministre en charge de
l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ils ont
rang de Directeur d’Administration centrale.

Les attributions des Directeurs de Centres de Recherche


sont définies par arrêté du ministre en charge des Technologies de
l'Information et de la Communication.

ARTICLE 16

Les Directeurs de Départements sont nommés par décret


sur rapport conjoint du ministre en charge des Technologies de
l’Information et de la Communication et du ministre en charge de
l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ils ont
rang de Directeur d’Administration centrale.

Les Directeurs de Départements dirigent chacun l’une des


trois Directions suivantes :

- la Direction de la pédagogie (DP) chargée de la


conception, du suivi des programmes de formation et de
la gestion des étudiants ;
- la Direction de la Recherche et de l’innovation
Technologique (DRIT), chargée de la Recherche
scientifique et de la mise en œuvre des nouvelles
Technologies ;
- la Direction de l’Administration et des Finances (DAF),
chargée de la gestion administrative du personnel, des
finances et du matériel ;

Les attributions des Directeurs de Départements sont


définies par arrêté conjoint du ministre en charge des Technologies
de l’Information et de la Communication et du ministre en charge de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

28
CHAPITRE 3 - CONSEIL SCIENTIFIQUE

ARTICLE 17

Il est institué un Conseil scientifique à l’ESATIC.

Le Conseil scientifique comprend :

- le Directeur Général de l’ESATIC, Président ;


- le Secrétaire général, membre ;
- les Directeurs de Centres de Recherche, membres ;
- le personnel enseignant, représenté par quatre
membres ;
- les personnalités scientifiques et universitaires,
représentées par quatre membres ;
- les personnalités du secteur des Technologies de
l’Information et de la Communication reconnues pour
leur compétence, représentées par deux membres.

Les membres du Conseil scientifique sont nommés par


arrêté conjoint du ministre en charge des Technologies de
l’Information et de la Communication et du ministre en charge de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

ARTICLE 18

Le Conseil scientifique se réunit sur convocation de son


Président, deux fois par an en session ordinaire et, en cas de
nécessité, en session extraordinaire.

Il veille à la qualité scientifique des enseignements, des


évaluations des programmes pédagogiques et des programmes de
recherche.

29
TITRE III - GESTION COMPTABLE, CONTROLE ET PATRIMOINE

CHAPITRE PREMIER - RESSOURCES ET DEPENSES

ARTICLE 19

Les recettes et les dépenses de l’ESATIC sont prévues et


évaluées dans le budget annuel de l’établissement, conformément
aux règles régissant la comptabilité des Etablissements publics
nationaux.

Les ressources proviennent de :

- subventions du budget de l'Etat ;


- subventions des organismes publics ou privés,
nationaux ou étrangers ;
- produits de gestion des travaux et prestations ;
- produits des cessions de ses biens meubles ou
immeubles ;
- subventions de l’Autorité de Régulation au titre des
contributions des opérateurs du secteur des
Télécommunications /TIC destinées à la formation, à la
recherche, à la normalisation ;
- subventions du Fonds National des Télécom-
munications (FNT) ;
- dons et legs ;
- toutes autres subventions légales.

ARTICLE 20

Les dépenses sont constituées par :

- les dépenses de fonctionnement ;


- les dépenses d’investissement.

30
CHAPITRE 2 - CONTROLE

ARTICLE 21

Un Contrôleur budgétaire est nommé auprès de l’ESATIC


par arrêté du ministre de l’Economie et des Finances. Il exerce un
contrôle sur l’exécution du budget de l’établissement conformément
aux dispositions du décret n°81-137 du 18 février 1981 portant
régime financier et comptable des Etablissements publics nationaux.
Il participe avec voix consultative, aux réunions du Conseil de
Gestion dans les cas prévus par le décret précité.

ARTICLE 22

Il est nommé auprès de l’ESATIC par arrêté du ministre de


l’Economie et des Finances, un agent comptable ayant la qualité de
comptable public, qui assume la responsabilité personnelle et
pécuniaire des opérations financières effectuées conformément aux
dispositions du décret n°81-137 du 18 février 1981 susvisé. Il
participe, avec voix consultative, aux réunions du Conseil de Gestion
dans les cas prévus par le décret précité.

ARTICLE 23

Le contrôle a posteriori des comptes et de la gestion de


l’ESATIC est exercé par la Chambre des Comptes de la Cour
suprême dans les conditions définies par le titre V de la loi n°94-440
du 16 août 1994 déterminant l'organisation, les attributions et le
fonctionnement de la Cour suprême, modifiée et complétée par la loi
n° 97-243 du 25 août 1997

CHAPITRE 3 - PATRIMOINE

ARTICLE 24

Il est dressé, à compter de l’entrée en vigueur du présent


décret, un inventaire des actifs et du passif qui constituent la dotation
ou l’affectation initiale de l’ESATIC. Cet inventaire fait l'objet d’une
prise en charge dans la Comptabilité patrimoniale de l’agent
comptable.

31
ARTICLE 25

Le patrimoine mobilier et immobilier de l'ex-Institut Supérieur


Africain des Postes et Télécommunication (ISAPT) est affecté à
l’ESATIC.

TITRE IV - DISPOSITION FINALE

ARTICLE 26

Le ministre de la Poste et des Technologies de l'Information


et de la Communication, le ministre de l’Economie et des Finances,
et le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique sont chargés chacun en ce qui le concerne, de
l’exécution du présent décret qui prend effet à compter de la date de
sa signature et qui sera publié au Journal officiel de la République
de Côte d’Ivoire.

32
3-
DECRET N° 2012-772 DU 1ER AOUT 2012
PORTANT ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA
SOCIETE D'ETAT DENOMMEE AGENCE IVOIRIENNE DE
GESTION DES FREQUENCES RADIOELECTRIQUES
EN ABREGE AIGF

33
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE PREMIER

Le présent décret fixe l'organisation et le fonctionnement de


l'Agence ivoirienne de Gestion des Fréquences radioélectriques, en
abrégé AIGF, créée conformément à l'article 51 de l'ordonnance
n°2012-293 du 21 mars 2012 relative aux Télécommunications et
aux technologies de l'Information et de la Communication.

ARTICLE 2

Le siège social de l'AIGF est fixé à Abidjan. Il peut être


transféré en tout autre endroit du territoire national par décision du
conseil d'administration.

Le conseil d'administration peut autoriser l’ouverture de


succursales partout où il le juge utile. Il peut également décider de
leur fermeture quand il le juge opportun.

ARTICLE 3

La durée de l'AIGF est fixée à quatre-vingt-dix- neuf ans à


compter de sa date d'immatriculation au registre de commerce et du
crédit mobilier exception faite des cas de dissolution anticipée ou de
prorogation prévue par les statuts.

Les activités de l'AIGF débutent le premier jour de la


semaine suivant la date de son immatriculation.

ARTICLE 4

Le capital de la société est fixé à 500.000.000 de francs


CFA. Il est divisé en actions dont le montant nominal est de 10.000
francs CFA.

Le capital est constitué au minimum de 2/3 d'apports en


numéraire et au maximum de 1/3 d'apports en nature.

34
La décision d'augmentation du capital social est prise par
décret, sur avis du conseil d'administration.

Le capital social est entièrement détenu par l'Etat. Il peut


être ouvert à des personnes morales ivoiriennes de droit public.

Les actions en numéraire sont libérées lors de leur


souscription, de la moitié au moins de leur valeur nominale.

ARTICLE 5

L’AIGF jouit de la personnalité morale à dater de son


immatriculation au registre de commerce et du crédit mobilier.

Les formalités d'immatriculation au registre de commerce et


du crédit mobilier sont accomplies dans le délai d'un mois à compter
de l’entrée en vigueur du présent décret.

Entre la date d'entrée en vigueur du présent décret et la date


d'immatriculation, aucun acte ne peut être effectué par la société, à
l'exception des actes de son mandataire ad hoc personne physique,
désigné par le ministre chargé de l'Economie et des Finances en
liaison avec le ministre chargé des Télécommunications au seul effet
de la réalisation des formalités de constitution de la société.

Le mandataire ad hoc accomplit toutes les formalités de


constitution de la société conformément aux dispositions de la loi n°
97-519 du 4 septembre 1997 susvisées et de l'Acte uniforme de
l’OHADA relatif au droit commercial général et au groupement
d'intérêt économique.

ARTICLE 6

L’AIGF a pour objet la gestion des fréquences


radioélectriques qui constituent des ressources rares faisant partie
du domaine public de l'Etat. A ce titre, elle a pour missions :

- d’assurer la planification, l'attribution et le contrôle des


fréquences radioélectriques en veillant aux besoins des

35
Administrations et des autorités affectataires de
fréquences radioélectriques ;
- d’établir le tableau national des fréquences ;
- de contrôler l'utilisation des fréquences conformément
aux licences et autorisations accordées, aux
enregistrements du registre des fréquences, et saisir les
affectataires des anomalies constatées ;
- de définir une méthode de documentation et de contrôle
du spectre des fréquences compatibles avec celle définie
par des instances analogues dans l'espace de la
CEDEAO ;
- de mener, à son initiative ou à la demande des
affectataires, les opérations d’investigations, de
constatation des infractions et de saisie ;
- d’assurer la maintenance des équipements de contrôle ;
- d’autoriser et de coordonner l'implantation sur le territoire
national des stations radioélectriques de toute nature, afin
d'assurer la meilleure utilisation possible des sites
disponibles et d'assurer leur conformité avec les
réglementations nationales et internationales en vigueur ;
- d’établir et de tenir à jour la liste des codes d’identification
des autorités comptables maritimes enregistrées en Côte
d’Ivoire en liaison avec les autorités chargées des affaires
maritimes, conformément aux dispositions du règlement
des radiocommunications ;
- de préparer, à la demande du ministre chargé des
Télécommunications, la position de la Côte d’Ivoire dans
les négociations internationales en matière de
radiocommunication ;
- de participer aux différentes réunions ou conférences
internationales qui traitent des questions concernant la
gestion des fréquences radioélectriques ;
- d’assurer le respect par les stations d’émission d'ondes
radioélectriques des spécifications fixées dans le
règlement des radiocommunications ou dans les plus
récentes recommandations de l’UIT en ce qui concerne
les niveaux maximums tolérés pour les émissions ;

36
- de tenir à jour les statistiques relatives aux implantations
sur le territoire national des stations radioélectriques de
toute nature ;
- de veiller à l'application des conventions et traités
internationaux dans le domaine des radiocommunications
- de s'assurer de l’enregistrement des fréquences
radioélectriques auprès des instances internationales
compétentes ;
- de veiller à la protection des intérêts nationaux dans le
domaine des fréquences radioélectriques, ainsi qu’à la
protection des positions orbitales réservées à la Côte
d’Ivoire ;
- de mettre en place un cadre propre à assurer une
coordination efficace pour l’utilisation du spectre des
fréquences radioélectriques à l’échelle nationale,
régionale et internationale ;
- de contribuer aux activités de recherche, de formation, de
normalisation et d’études afférentes aux
radiocommunications ;
- de contribuer à l'exercice des missions de l’Etat en
matière de défense et de sécurité publique, en relation
avec le domaine des radiocommunications ;
- de contribuer à l’exercice de toute autre mission d’intérêt
public que pourrait lui confier le Gouvernement dans le
domaine des radiocommunications ;
- d’apporter un appui institutionnel, et toute expertise, au
ministère chargé des Télécommunications/TIC dans le
cadre de ses activités.

L’Agence ivoirienne de Gestion des Fréquences


Radioélectriques attribue exclusivement les fréquences aux
affectataires.

37
CHAPITRE 2 - ORGANISATION DE L'AIGF
ARTICLE 7

Les organes de l’AIGF sont :

- le conseil d’administration ;
- la Direction Générale.

Section première - Le conseil d’administration


ARTICLE 8
L'AIGF est administrée par un conseil d’administration
comprenant sept membres :
- un représentant du Président de la République ;
- un représentant du Premier Ministre ;
- un représentant du ministre chargé des Technologies de
l’Information et de la Communication ;
- un représentant du ministre chargé de l'Economie et des
Finances ;
- un représentant du ministre chargé de la Sécurité
publique ;
- un représentant du ministre chargé de la Défense ;
- un représentant du ministre chargé de la Communication
audiovisuelle.

ARTICLE 9

Les membres du conseil d’administration sont désignés par


chaque structure représentée en raison de leur probité, de leurs
compétences avérées dans les domaines juridiques, économiques et
techniques des Technologies de l’Information et de la
Communication et de leur complémentarité.
Ils sont nommés par décret pris en Conseil des ministres, sur
rapport du ministre chargé des Télécommunications.

La durée du mandat d’administrateur est de trois ans. Le


mandat est renouvelable une seule fois.

38
Lorsqu'il est mis fin, avant son expiration au mandat d'un
administrateur, il est pourvu à son remplacement pour la durée du
mandat à courir.

ARTICLE 10

Le conseil d’administration élit parmi ses membres, à la


majorité simple des voix, un président pour une durée qui ne peut
excéder celle de son mandat d'administrateur. Il peut le révoquer à
tout moment.

L'élection ou la révocation du président du conseil


d'administration est entérinée par décret.

En cas d'empêchement temporaire, le conseil


d'administration peut déléguer un autre administrateur dans les
fonctions de président. Cette délégation est donnée à titre
temporaire et n’est pas renouvelable.

Le président du conseil d’administration perçoit une


rémunération dont le montant et les modalités de paiement sont fixés
conformément à la réglementation en vigueur en la matière et/ou par
décret sur rapport conjoint du ministre en charge des
Télécommunications et du ministre chargé de l’Economie et des
Finances. Ce décret fixe également le montant et les modalités de
paiement d'une indemnité fixe annuelle versée aux administrateurs à
titre de jetons de présence, en rémunération de leur activité au sein
du conseil d'administration.

ARTICLE 11

Le conseil d’administration est investi des pouvoirs les plus


étendus pour agir en toute circonstance au nom de la société, dans
la limite de l'objet social et de ceux expressément réservés par le
présent décret ou par les statuts. A ce titre, il exerce de façon
continue son autorité et son contrôle sur les activités de la société.

Le conseil d’administration exerce ses attributions sans


préjudice de celles du Directeur Général conformément aux
dispositions légales et réglementaires en vigueur.

39
Le conseil d’administration peut déléguer au Directeur
Général de l’AIGF tous pouvoirs qui ne lui sont pas réservés par des
dispositions législatives et réglementaires en vigueur et/ou par les
statuts. Il peut les limiter ou les lui retirer à tout moment.

ARTICLE 12

Sans préjudice de l’exercice de pouvoirs propres qui lui sont


reconnus par les dispositions légales et réglementaires en vigueur,
le conseil d’administration est chargé :

- de contrôler de façon continue les activités de l’AIGF ;


- de définir la politique générale de l’AIGF ;
- de déterminer expressément, par une délibération,
l'étendue des pouvoirs qu’il délègue au Directeur Général
sous réserve de ceux expressément attribués au conseil
d’administration ;
- de définir et de faire appliquer les modalités
d’organisation du travail au sein de l’AIGF ;
- d’adopter l’organigramme, le règlement intérieur, le
manuel de procédures administratives et financières, la
grille des rémunérations et des avantages du personnel,
sur proposition du Directeur Général ;
- de fixer les objectifs à court, moyen et long terme et
approuver les plans d’actions stratégiques de l’AIGF
élaborés par le Directeur Général, conformément aux
objectifs fixés et veiller à son exécution ;
- d’arrêter le budget de l’exercice à venir et vérifier que le
budget de l’exercice en cours s’exécute en équilibre ;
- d’autoriser, sur proposition du Directeur Général, les
recrutements et licenciements des cadres et cadres
supérieurs de l’AIGF ;
- d’adopter le rapport annuel d’activités de l’AIGF.

Section 2 - La Direction Générale

ARTICLE 13

La Direction Générale assure la gestion courante des


affaires techniques, administratives et financières de l’AIGF.

40
La Direction Générale est dirigée par un Directeur Général
nommé par le conseil d’administration. Il peut être révoqué par le
conseil d’administration.

La rémunération du Directeur Général est fixée par le conseil


d’administration, conformément aux dispositions légales et
réglementaires en vigueur.

ARTICLE 14

Le conseil d’administration peut, en cas d'urgence ou pour


cause de vacance, donner mandat d’assumer provisoirement la
fonction de Directeur Général de la société soit à son président, soit
à toute autre personne physique ayant les compétences
administratives et techniques avérées pour occuper cette fonction.

Ce mandat est donné pour une durée limitée liée à la


vacance ou à l’urgence et prend fin à compter de la nomination d’un
nouveau Directeur Général, conformément aux dispositions du
présent décret.

ARTICLE 15

Le Directeur Général exécute les délibérations du conseil


d’administration.

Il assure la Direction Générale de la société et la représente


dans ses rapports avec les tiers.

Pour l’exercice de ses fonctions, le Directeur Général est


investi des pouvoirs les plus étendus, qu'il exerce dans la limite de
l’objet social et sous réserve de ceux expressément attribués au
conseil d’administration par le présent décret et les statuts de la
société.

ARTICLE 16

Le Directeur Général perçoit une rémunération dont le


montant et les modalités sont fixés par le conseil d’administration.

41
Section 3 - Le personnel de la société

ARTICLE 17

Le personnel de l’AIGF est composé d’agents contractuels


de droit privé soumis aux dispositions du code du travail et de la
convention collective interprofessionnelle ainsi que de fonctionnaires
détachés.

Les rémunérations et avantages du personnel sont fixés par


le conseil d’administration sur proposition du Directeur Général.

Le personnel de l’AIGF est tenu au secret professionnel pour


les faits, actes et renseignements dont ils ont pu avoir connaissance
en raison de leurs fonctions.

Tout manquement à l’obligation prévue à l’alinéa, ci-dessus,


constitue une faute lourde entraînant le licenciement dans les
conditions prévues par la législation du travail.

ARTICLE 18

Les fonctionnaires et agents de l’Etat en détachement


auprès de l’AIGF sont soumis, pendant toute la durée de leur
détachement, aux textes régissant l’AIGF et à la législation du
travail, sous réserve des dispositions plus protectrices du statut
général de la Fonction publique.

Ils perçoivent les mêmes traitements et indemnités que ceux


accordés au personnel relevant du statut de droit privé, sous réserve
des dispositions plus avantageuses du statut général de la Fonction
publique.

ARTICLE 19

Les fonctionnaires détachés auprès de l’AIGF restent soumis


au régime de retraite de leur corps d’origine, conformément au statut
général de la Fonction publique. En cas de cessation de leur fonction
au sein de l’AIGF, pour quelque cause que ce soit, ils sont remis à la
disposition de la Fonction publique, après paiement de leurs droits et
indemnités de toute nature afférents à leur précédente fonction.

42
ARTICLE 20

Les membres du personnel de l’AIGF ne doivent en aucun


cas être salariés où bénéficier de rémunération sous quelque forme
ou à quelque titre que ce soit d’une entreprise de
Télécommunications établie en Côte d’Ivoire, ni avoir des intérêts
directs ou indirects dans une telle entreprise.

ARTICLE 21

Le personnel de l’AIGF chargé d’effectuer des opérations de


contrôle, d’investigation, de constatation des infractions et de saisie,
est assermenté.

II prête serment devant le tribunal de première instance


d’Abidjan, à l’exception des magistrats selon la formule suivante :
« Je jure d’exercer ma fonction avec probité, dans le strict respect
des lois et règlements de la République de Côte d’Ivoire ».

Les modalités de prestation de serment sont fixées par le


Directeur Général de l’AIGF, en rapport avec la juridiction
concernée.

ARTICLE 22

Le personnel assermenté peut procéder à la perquisition, à


la saisie des matériels et à la fermeture des locaux, sur mandat écrit
du Directeur Général de l’AIGF. En cas de nécessité, il bénéficie du
concours des forces de l’ordre dans l’exercice de sa mission.

II exerce ses fonctions sur des ordres de mission délivrés


par le Directeur Général, qui précisent le motif et l’action à mener.

Un manuel de procédures de contrôle et de saisie est


élaboré par le Directeur Général et approuvé par le conseil
d’administration.

ARTICLE 23

Nul ne peut être salarié de l’AIGF s’il a fait l’objet d’une


condamnation pénale devenue définitive ou d’une interdiction
définitive ou temporaire d’exercer une activité prononcée par une
juridiction ivoirienne ou étrangère.
43
Un manuel de procédures d’administration et de gestion du
personnel de l’AIGF est approuvé par le conseil d’administration, sur
proposition du Directeur Général.

CHAPITRE 3 - FONCTIONNEMENT DE L’AIGF

Section première - Fonctionnement du conseil d’administration

ARTICLE 24

A la première séance qui suit son installation, le conseil


d’administration adopte un règlement intérieur pour son
fonctionnement qui fixe, notamment les modalités de réunion et de
délibération, conformément aux dispositions du présent décret.

Le projet de règlement intérieur est communiqué avant son


adoption au ministre en charge des Télécommunications.

ARTICLE 25

Le conseil d’administration se réunit sur convocation de son


président, à son initiative ou à la demande du Directeur Général,
chaque fois que l’intérêt de la société l’exige, et au moins une fois
par trimestre.

Le conseil d’administration peut également se réunir, en cas


d'empêchement de son président, à la demande d'un tiers au moins
des administrateurs.

ARTICLE 26

Le conseil d’administration ne délibère valablement que si la


moitié au moins de ses membres est présente ou représentée.

Les décisions sont valablement prises à la majorité simple


des membres du conseil d’administration. La voix du président est
prépondérante en cas de partage des voix.

Il est tenu une feuille de présence émargée par les


administrateurs présents.

44
Un administrateur ne peut être représenté que par un autre
administrateur. De même, un administrateur ne peut représenter
qu’un seul administrateur.

ARTICLE 27

Chaque séance du conseil d’administration fait


obligatoirement l'objet d'un procès-verbal consigné dans un registre
spécial tenu au siège de la société, signé du président et d'un
administrateur désigné en qualité de secrétaire de séance.

Le président du conseil d’administration peut, en fonction


des questions inscrites à l'ordre du jour, inviter toute personne
physique ou morale, en raison de sa compétence ou de ses qualités,
à participer aux séances du conseil d’administration avec voix
consultative, suivant les modalités fixées par le règlement intérieur.

Les personnes invitées à participer aux séances du conseil


d’administration sont tenues au respect du secret professionnel,
conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur.

Section 2 - Fonctionnement de la Direction Générale


ARTICLE 28
La Direction Générale de l’AIGF est composée de directions
et de services suivant l'organigramme adopté par le conseil
d’administration.
Cet organigramme doit permettre à l’AIGF de disposer de
structures fonctionnelles et opérationnelles animées par un
personnel de niveau suffisant.
La Direction Générale de l’AIGF dispose nécessairement :

- d’une direction chargée des affaires juridiques et du


personnel ;
- d’une direction financière et du patrimoine ;
- d'une direction chargée de la planification et du contrôle
des fréquences radioélectriques ;
- d’une direction des études et des affaires internationales.

45
Les directions et les services sont dirigés par des directeurs
et chefs de services placés sous l'autorité du Directeur Général de
l’AIGF.

L’AIGF est dotée des deux commissions spécialisées


suivantes :

- la Commission d’Attribution des bandes de Fréquences


(CAF) ;
- la Commission de Brouillage (CB).

Les commissions spécialisées sont composées de


représentants des attributaires des bandes de fréquences proposés
par l'autorité dont ils relèvent et désignés par arrêté du ministre
chargé des Télécommunications.

Les commissions spécialisées sont présidées par le


Directeur Général de l’AIGF ou son représentant.

Le Directeur Général prend toutes les mesures utiles pour le


bon fonctionnement des directions et services placés sous sa
responsabilité.

A cet effet, il édicte et publie un règlement intérieur


définissant les règles applicables à l'ensemble du personnel. Ce
règlement intérieur est approuvé par le conseil d'administration avant
son entrée en vigueur.

ARTICLE 29

A l'exception des cas relevant du "secret défense”, le


Directeur Général de l’AIGF met en œuvre un processus transparent
de consultations des acteurs du secteur avant toute décision
importante du conseil d’administration.

Les textes de la consultation sont communiqués aux acteurs


suffisamment à l'avance pour recevoir leurs contributions. Ils sont
publiés sur le site Internet de l’agence. Le compte-rendu
des contributions des acteurs est rendu, également, public sur
ledit site Internet.

46
A cet effet, le Directeur Général de l’AIGF met en place un
guichet unique d'information, permettant l'accès à toutes les
consultations publiques sauf dans des cas spécifiquement définis
de confidentialité de l'information ou de préservation de la sûreté
de l'Etat.

Section 3 - Conventions réglementées ou interdites

ARTICLE 30

Est soumise, à l'autorisation préalable du conseil


d’administration, toute convention :

- signée entre l’AIGF et l'un de ses administrateurs ou son


Directeur Général ;
- dans laquelle un administrateur ou le Directeur Général
est directement ou indirectement intéressé ;
- dans laquelle un administrateur ou le Directeur Général
traite avec la société par personne interposée ;
- signée entre l'AIGF et une entreprise ou une personne
morale, si l’un des administrateurs ou le Directeur
Général est le propriétaire, le gérant, un administrateur,
un dirigeant ou un associé indéfiniment responsable de
cette entreprise ou de la personne morale contractante.

Cette autorisation n’est, cependant, pas requise pour les


conventions portant sur des opérations courantes conclues à des
conditions normales.

Les opérations courantes sont celles qui sont effectuées par


I’AIGF d’une manière habituelle, dans le cadre de ses activités.

Les conditions normales sont celles qui sont appliquées,


pour des conventions semblables, non seulement par l’AIGF, mais
aussi par les sociétés intervenant dans le même secteur d'activité.
ARTICLE 31
L'administrateur ou le Directeur Général intéressé informe le
conseil d’administration préalablement à la signature de toute
convention prévue à l'article 30 ci-dessus.

47
L’administrateur intéressé ne prend pas part au vote sur
l’autorisation sollicitée.
Le président du conseil d’administration transmet la
convention autorisée au ministre en charge des Télécommunications
pour approbation.

Le président du conseil d’administration avise les


commissaires aux comptes dès l'approbation du ministre.
Les conventions visées à l'article 30 qui n'ont pas été
autorisées et approuvées conformément aux dispositions du présent
article, sont nulles de plein droit.
ARTICLE 32
Il est interdit aux administrateurs, au Directeur Général ou à
leurs conjoints, ascendants ou descendants à peine de nullité du
contrat et sans préjudice de leur responsabilité, de contracter des
emprunts auprès de l’AIGF, de se faire consentir par elle un
découvert ou un compte courant, ou de faire garantir par elle leurs
engagements envers les tiers.
Il en est de même des conventions de prêt ou de garantie
auxquelles un administrateur ou le Directeur Général est
indirectement intéressé ou dans lesquelles il traite avec la société
par personne interposée.
ARTICLE 33
L'Etat, représenté par le ministre en charge des
Télécommunications, conclut avec l’AIGF un contrat lui fixant des
objectifs à atteindre ou la réalisation de performances quantifiables
périodiquement. Ce contrat d'objectifs ou de performances est publié
au Journal officiel de la République de Côte d’Ivoire.

Section 4 - Gestion comptable et financière de L’AIGF


ARTICLE 34
Les opérations comptables et financières de l’AIGF sont
soumises aux règles comptables de l'Organisation pour
l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires, en abrégé OHADA.

48
Pour sa gestion comptable et financière l’AIGF est dotée
d'un manuel de procédures financières et comptables élaboré par le
Directeur Général et approuvé par le conseil d’administration. Ce
manuel prévoit notamment les procédures de préparation et de
modification du budget, ainsi que les procédures d'exécution et de
comptabilisation des ressources et charges de l’AIGF, conformément
aux règles comptables et financières de l’OHADA.

ARTICLE 35
Les ressources de l’AIGF proviennent :

- de la quote-part qui lui est attribuée des contreparties


financières relatives aux licences et autorisations ;
- de la quote-part qui lui est attribuée de la contribution des
opérateurs et fournisseurs de services de
Télécommunications à la recherche, à la formation et à la
normalisation ;
- de la quote-part qui lui est attribuée de la redevance
d’utilisation des fréquences radioélectriques ;
- des taxes parafiscales dont la perception est autorisée
par la loi de finances ;
- des subventions du budget de l'Etat ou des organismes
publics nationaux ou internationaux ;
- des produits de ses prestations ;
- des produits de ses biens meubles ou immeubles, aliénés
dans les conditions prévues par les textes en vigueur ;
- des emprunts autorisés par le conseil d’administration ;
- des dons et legs acceptés conformément aux textes en
vigueur ;
- de toutes autres ressources qui pourraient lui être
affectées ou résulter de son activité.

ARTICLE 36
Le Directeur Général est l'ordonnateur des dépenses et des
recettes de l’AIGF. A ce titre, il est chargé :

- d’engager, de liquider et d'ordonner les dépenses à la


charge de l’AIGF ;

49
- de liquider, d'ordonner et de mettre en recouvrement les
ressources ou recettes établies au profit de l’AIGF ;
- de tenir la comptabilité et de préparer les états financiers
de l’AIGF conformément aux règles de l’OHADA.

Le Directeur Général est cosignataire sur les comptes de


l’AIGF avec le directeur en charge des affaires financières.

ARTICLE 37

Le budget de l’AIGF prévoit et autorise les recettes et les


dépenses, et en détermine la nature et le montant.

Il doit être équilibré.

L'exercice comptable court du 1er janvier au 31 décembre de


chaque année, à compter de l'entrée en vigueur du présent décret.

ARTICLE 38

Chaque année, lors de l’élaboration du projet de loi de


finances, le Directeur Général de l’AIGF transmet obligatoirement au
ministre chargé de l’Economie et des Finances et au ministre chargé
des Télécommunications/TIC le budget approuvé par le conseil
d’administration.

Le ministre de l’Economie et des Finances peut dans un


délai d’un mois, à compter de la date de réception du budget
approuvé, demander au conseil d’administration d’y introduire toute
modification tendant au respect de l’équilibre financier de la société
et à celui de ses engagements contractuels éventuels à l’égard de
l’Etat.

Le budget approuvé, et éventuellement modifié, est annexé


au budget de l’Etat de l’année.

ARTICLE 39

Le Directeur Général établit et soumet à l’approbation du


conseil d’administration, au plus tard le 31 mars de chaque année, le
compte de l’exercice écoulé.

50
ARTICLE 40

La gestion financière de l’AIGF fait l'objet d'un audit


comptable et financier indépendant après chaque exercice
budgétaire, à l'initiative du ministre chargé de l’Economie et des
Finances. Les résultats de l’audit sont également communiqués au
ministre chargé des Télécommunications.

Le bilan financier certifié par l'auditeur indépendant et


approuvé par le ministre chargé de l’Economie et des Finances est
publié dans un journal d'annonces légales dans le délai d'un mois
suivant cette approbation et annexé au rapport annuel d'activités de
l’AIGF.

CHAPITRE 4 - TUTELLE ET CONTROLE

ARTICLE 41

La société est placée sous la tutelle technique du ministre


chargé des Télécommunications et sous la tutelle économique et
financière du ministre en charge de l'Economie et des Finances.

ARTICLE 42

La société est contrôlée par deux commissaires aux comptes


nommés pour trois exercices sociaux par arrêté du ministre chargé
de l'Economie et des Finances.

Leurs fonctions expirent après l'approbation, par le ministre


chargé de l'Economie et des Finances, des comptes du troisième
exercice social depuis leur prise de fonction.

Ils sont choisis parmi les commissaires aux comptes inscrits


au Tableau de l'Ordre des Experts Comptables de Côte d’Ivoire.

Ils exercent leurs fonctions dans le respect des dispositions


légales et réglementaires en vigueur.

ARTICLE 43

La société est soumise au contrôle de la Chambre des


Comptes de la Cour suprême.

51
CHAPITRE 5 - DISPOSITIONS FINALES

ARTICLE 44

Les statuts de la société annexés au présent décret sont


approuvés.
ARTICLE 45

Le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information


et de la Communication et le ministre de l'Economie et des Finances
sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du
présent décret qui sera publié au Journal officiel de la République de
Côte d'Ivoire.

52
4-
DECRET N° 2012-934 DU 19 SEPTEMBRE 2012
PORTANT ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
DE L’AUTORITE DE REGULATION DES
TELECOMMUNICATIONS/TIC DE
COTE D’IVOIRE

53
TITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE PREMIER

Le présent décret fixe l’organisation et le fonctionnement de


l’Autorité nationale de Régulation des Télécommunications/TIC de
Côte d’Ivoire, en abrégé ARTCI, créée par l’ordonnance n° 2012-293
du 21 mars 2012 susvisée.

ARTICLE 2

L’ARTCI est une autorité administrative indépendante dotée


de la personnalité juridique et de l’autonomie financière.

Les missions de l’ARTCI sont déterminées par l’ordonnance


n° 2012-293 du 21 mars 2012 susvisée.

Les missions de régulation sont exercées par l’ARTCI de


façon indépendante, impartiale et transparente.

ARTICLE 3

Le siège de l’ARTCI est fixé à Abidjan. Il peut être transféré


en tout autre lieu du territoire national, après avis conforme du
Conseil de Régulation.

ARTICLE 4

L’ARTCI est tenue de produire, chaque année, au plus tard


le 30 mars, un rapport d’activités. Ce rapport est communiqué au
ministre chargé des Télécommunications. Il est publié sur le site
Internet de l’ARTCI.

ARTICLE 5

L’ARTCI est dotée d’un Conseil de Régulation et d’une


Direction Générale.

54
TITRE II - ORGANISATION DE L’ARTCI

CHAPITRE PREMIER - LE CONSEIL DE REGULATION

ARTICLE 6

Le Conseil de Régulation est un organe collégial chargé


d’exécuter les missions de régulation dévolues à l’ARTCI.

ARTICLE 7

Le Conseil de Régulation est composé de sept membres


nommés par décret pris en Conseil des ministres, sur proposition du
ministre chargé des Télécommunications/TIC, à l’issue d’une
procédure transparente et compétitive de sélection.

Le décret qui nomme les membres du Conseil de Régulation


désigne également le président.

Les membres du Conseil de Régulation sont sélectionnés en


raison de leurs qualifications et compétences dans les domaines
juridiques, économiques et techniques en matière de
Télécommunications/TIC.

ARTICLE 8

Les membres du Conseil de Régulation sont nommés pour


un mandat de six ans, non renouvelable.

La fonction de membre du Conseil de Régulation est


incompatible avec tout emploi public ou privé, tout mandat électif et
toute possession directe ou indirecte d’intérêts dans une entreprise
du secteur des Télécommunications/TIC en activité en Côte d’Ivoire
ou opérant avec la Côte d’Ivoire.

ARTICLE 9

Pendant une durée de deux ans, suivant la cessation de


leurs fonctions au sein du conseil de Régulation, les membres
du Conseil de Régulation ne peuvent en aucun cas devenir
salariés ou bénéficier de rémunération, sous quelque forme ou à
quelque titre que ce soit, d’une entreprise du secteur des
Télécommunications/TIC.
55
Les membres du Conseil de Régulation perçoivent une
indemnité de départ équivalente à douze mois de salaire net hors
toute indemnité et tout avantage, en compensation de cette
interdiction.

ARTICLE 10

Les membres du conseil de Régulation, à l’exception des


magistrats, prêtent serment devant le président de la Cour d’Applel
d’Abidjan, quinze jours après leur nomination.

ARTICLE 11

Le Conseil de Régulation est responsable de la gestion


technique, juridique, administrative et financière de l’ARTCI. A ce
titre :

- il exerce toutes les missions de régulation dévolues à


l’ARTCI, conformément aux dispositions légales et
réglementaires en vigueur ;
- il définit et applique les modalités d’organisation du travail
au sein de l’ARTCI ;
- il adopte l’organigramme, le règlement intérieur, le
manuel de procédure administrative et financière, la grille
des rémunérations et des avantages du personnel ;
- il fixe les objectifs à court, moyen et long termes et
approuve les plans d’actions stratégiques de l’ARTCl
élaborés par le Directeur Général, conformément aux
objectifs fixés ;
- il approuve le budget et arrête, de manière définitive, les
comptes et états financiers annuels et les rapports
d’activités ;
- il approuve, sur proposition du Directeur Général, les
recrutements et licenciements des agents et cadres
supérieurs de l’ARTCI ;
- il autorise les dons, legs et subventions ;

56
- il approuve les contrats de performances ou toutes autres
conventions, y compris les emprunts, préparés par le
Directeur Général ;
- il autorise les cessions de biens mobilière et immobiliers ;
- il autorise les participations dans des associations,
groupements ou autres organismes professionnels à but
non lucratif dont les activités participent nécessairement
aux missions de l’ARTCl.

Le Conseil de Régulation est investi des pouvoirs pour agir


en toute circonstance au nom de l’ARTCI dans le cadre de ses
missions de régulation.

CHAPITRE 2 - LA DIRECTION GENERALE DE L'ARTCI

ARTICLE 12

La gestion courante des affaires techniques, administratives


et financières de l’ARTCI est assurée par une Direction Générale
dirigée par un Directeur Général.

Le Directeur Général est nommé par décret pris en Conseil


des ministres, sur proposition du ministre chargé des
Télécommunications/TIC, pour un mandat de quatre ans,
renouvelable une seule fois.

ARTICLE 13

La Direction Générale de l’ARTCI est organisée en


directions, sous-directions et services, suivant un organigramme
proposé par le Directeur Général et adopté par le conseil de
Régulation.

Le Directeur Général peut créer, sur autorisation du conseil


de Régulation, des commissions dont il définit les missions et
détermine la durée et la composition, notamment une commission de
discipline pour le personnel et des commissions consultatives
chargées d’étudier toutes questions liées aux
Télécommunications/TIC.

57
ARTICLE 14

Le Directeur Général exerce son autorité sur l’ensemble du


personnel de l’ARTCI agissant sous sa responsabilité.

Le Directeur Général agit sous l’autorité du conseil de


Régulation. Il participe, avec voix consultative, aux réunions du
conseil de Régulation.

ARTICLE 15

Les demandes d’autorisations ou de licences pour l’exercice


d’une activité de Télécommunication/TIC et les dossiers de litiges
sont instruits par la Direction Générale, pour le compte du conseil de
Régulation.

Le Directeur Général peut recevoir une délégation de


pouvoir du Conseil de Régulation pour le traitement de certaines
affaires dont la technicité ou l’urgence impliquent une réponse rapide
et techniquement appropriée.

ARTICLE 16

Dans l’exercice de ses fonctions, le Directeur Général :

- élabore et soumet à l’approbation du Conseil de


Régulation les plans d’actions stratégiques de l’ARTCI,
conformément aux objectifs à court, moyen et long terme
fixés par le conseil ;
- soumet à l’adoption du Conseil de Régulation les projets
d’organigramme et de règlement intérieur, le manuel de
procédures administratives et financières, ainsi que la
grille des rémunérations et des avantages du personnel ;
- prépare le budget dont il est le principal ordonnateur des
dépenses et des recettes, les projets de rapports
d’activités, ainsi que les comptes et les états financiers
qu’il soumet au Conseil de Régulation pour approbation
et arrêt ;
- exécute les décisions du Conseil de Régulation ;

58
- assure au quotidien la direction technique, administrative
et financière de l’ARTCl et rend compte de sa gestion au
Conseil de Régulation ;
- recrute, nomme, note, licencie les membres du personnel
et fixe leurs rémunérations et avantages, sous réserve de
l’approbation du Conseil de Régulation ;
- ordonne les dépenses courantes et les investissements,
passe et signe les marchés, contrats et conventions, en
assure l’exécution et le contrôle, dans le strict respect du
budget de l’ARTCI, et conformément aux dispositions
législatives et réglementaires en vigueur ;
- assure, à la demande du conseil de Régulation, des
missions ponctuelles ou permanentes dans le cadre de la
régulation des Télécommunications/TIC ;
- élabore le projet de rapport annuel d’activités de l’ARTCl
qu’il soumet à la validation du Conseil de Régulation ;
- représente l’ARTCI dans les actions en justice dans les
matières autres que la régulation des
Télécommunications/TIC.

TITRE III - FONCTIONNEMENT DE L’ARTCI

CHAPITRE PREMIER - FONCTIONNEMENT DU CONSEIL


DE REGULATION

ARTICLE 17

Dans les trois mois qui suivent son installation, le Conseil de


Régulation adopte un règlement intérieur pour son fonctionnement,
qui fixe notamment les modalités de réunion, de délibération ainsi
que les règles de procédures applicables.

Le règlement intérieur adopté est publié au Journal officiel


de la République de Côte d’Ivoire.

ARTICLE 18

Le président du Conseil de Régulation convoque et préside


les séances du conseil. L’initiative de l’auto saisine du Conseil de
Régulation est prise par le président.

59
Le président du Conseil de Régulation signe, après
délibération, les décisions de l’ARTCI, s’assure de leur diffusion et
veille à leur mise en œuvre.

Le président du Conseil de Régulation peut déléguer par


écrit une partie de ses attributions à un autre membre du conseil de
Régulation. Les personnes délégataires sont responsables de la
bonne exécution des missions de régulation, objet de la délégation,
devant les institutions prévues par la loi.

ARTICLE 19

Les membres du conseil de Régulation, à l’exception du


président, ne peuvent se faire représenter lors des séances du
conseil par un autre membre.

ARTICLE 20

Le président du Conseil de Régulation peut inviter, à titre


consultatif, toute personne, en raison de son expertise, aux séances
du conseil de Régulation.

Les personnes invitées à participer aux séances du Conseil


de Régulation sont tenues au respect du secret professionnel.

ARTICLE 21

Le Conseil de Régulation ne peut délibérer valablement que


si cinq au moins de ses membres sont présents. Les décisions sont
prises à la majorité simple des membres présents. En cas d’égalité
des voix, celle du président est prépondérante.

Les délibérations du Conseil de Régulation sont formalisées


à travers des procès-verbaux signés par le président ou son
remplaçant dûment désigné à cet effet.

Ces décisions sont enregistrées dans un registre spécial,


tenu à jour et accessible au public, sous réserve du respect de la
confidentialité de certaines informations couvertes par le secret des
affaires.

60
ARTICLE 22

Sous le contrôle du président du conseil de Régulation, le


Directeur Général de l’ARTCI met en œuvre un processus
transparent de consultation des acteurs du secteur, avant toute
décision importante. Les textes de la consultation sont communiqués
aux acteurs suffisamment à l’avance pour recevoir leurs
contributions. Ils sont publiés sur le site internet de l’ARTCI ; le
compte rendu des contributions des acteurs est rendu également
public sur ledit site internet.

CHAPITRE 2 - FONCTIONNEMENT DE LA DIRECTION


GENERALE

ARTICLE 23

La coordination de l’action des directions et services de


l’ARTCI est assurée par le Directeur Général.

CHAPITRE 3 - GESTION COMPTABLE ET FINANCIERE DE


L’ARTCI

ARTICLE 24

Les opérations comptables et financières de l’ARTCI sont


soumises aux règles comptables de l’Organisation pour
l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaire, OHADA.

Pour sa gestion comptable et financière, la Direction


Générale de l’ARTCI élabore un manuel de procédures financières
et comptables, approuvé par le conseil de Gestion. Ce manuel
prévoit notamment les procédures de préparation et de modification
du budget ainsi que les procédures d’exécution et de
comptabilisation des ressources et charges de l’ARTCI,
conformément aux règles comptables et financières de l’OHADA.

ARTICLE 25

Les ressources de l’ARTCI sont constituées notamment par :

- une quote-part des contreparties financières relatives aux


licences et autorisations ;

61
- les redevances de régulation ;
- une quote-part de la contribution des opérateurs et
fournisseurs de services de Télécommunications à la
recherche, à la formation et à la normalisation ;
- les produits issus des ressources Internet et de
numérotation ;
- une quote-part des produits issus de la location des
fréquences ;
- les produits des droits d’homologation des équipements ;
- les frais de dossiers relatifs aux demandes de licences,
autorisations et aux déclarations d’activités ;
- les droits de timbres liés aux procédures devant l’ARTCI ;
- les produits issus des droits d’agrément d’installateurs
d’équipements ;
- les taxes parafiscales dont la perception est autorisée par
la loi de finances ;
- les produits des sanctions pécuniaires perçus dans le
secteur des Télécommunications, à l’exclusion des
amendes pénales qui sont payées au Trésor public ;
- les subventions publiques nationales ou internationales ;
- les emprunts autorisés par le Conseil de Régulation ;
- les dons et legs ;
- toutes autres ressources qui pourraient lui être affectées
où résulter de son activité.

ARTICLE 26
Le Directeur Général est l’ordonnateur des dépenses et des
recettes de l’ARTCI. A ce titre, il :

- engage, liquide et ordonne les dépenses à la charge de


l’ARTCI ;
- liquide, ordonne et met en recouvrement les ressources
ou recettes établies au profit de l’ARTCI ;
- tient la comptabilité et prépare les états financiers de
l’ARTCI conformément aux règles de l’OHADA.

Le Directeur Général est, avec le directeur chargé des


affaires financières, cosignataire sur les comptes de l’ARTCI.
62
ARTICLE 27

Le budget de l’ARTCI doit s’équilibrer en recettes et en


dépenses.

L’exercice comptable court du 1er janvier au 31 décembre de


chaque année.

Chaque année, lors de l’élaboration du projet de loi de


finances de l’Etat, le Directeur Général de l’ARTCI communique au
ministre chargé de l’Economie et des Finances et au ministre chargé
des Télécommunications/TIC, le budget approuvé par le conseil de
Régulation.

Le budget approuvé de l’ARTCI est annexé au budget de


l’Etat de l’année.

Le Directeur Général établit et soumet à l’approbation du


conseil de Régulation, au plus tard le 31 mars de chaque année, Ies
états financiers et les comptes de l’exercice écoulé.

ARTICLE 28

La gestion financière de l’ARTCI fait l’objet d’un audit


comptable et financier indépendant après chaque exercice
comptable, à l’initiative du ministre chargé de l’Economie et des
Finances. Les résultats de l’audit sont annexés à son rapport annuel
d’activités.

CHAPITRE 4 - LE PERSONNEL DE L’ARTCI

ARTICLE 29

Le personnel de l’ARTCI est composé d’agents contractuels


de droit privé soumis aux dispositions du code du Travail et de la
Convention collective interprofessionnelle et de fonctionnaires
détachés.

Le personnel des directions et services de l’ARTCI est tenu


au secret professionnel pour les faits, actes et renseignements dont
ils ont pu avoir connaissance en raison de leurs fonctions.

63
Tout manquement à l'obligation prévue à l'alinéa ci-dessus
constitue une faute lourde entraînant le licenciement dans les
conditions prévues par la législation du travail, sans préjudice des
suites pénales éventuelles.

ARTICLE 30
Les fonctionnaires et agents de l’Etat en détachement
auprès de l’ARTCI sont soumis, pendant toute la durée de leur
détachement, aux textes régissant l’ARTCI et à la législation du
travail, sous réserve des dispositions plus protectrices du statut
général de la Fonction publique. Ils perçoivent les mêmes
traitements et indemnités que ceux accordés au personnel relevant
du statut de droit privé.
Les fonctionnaires détachés auprès de l’ARTCI restent
soumis au régime de retraite de leur corps d’origine, conformément
au statut général de la Fonction publique. En cas de cessation de
leur fonction au sein de l’ARTCI, ils sont remis à la disposition de la
Fonction publique, après paiement de leurs droits et indemnités.
ARTICLE 31
Les membres du personnel de l’ARTCI ne doivent en aucun
cas être salariés ou bénéficier de rémunération sous quelque forme
ou à quelque titre que ce soit d’une entreprise de
Télécommunications/TIC établie en Côte d’Ivoire, ni avoir des
intérêts directs ou indirects dans une telle entreprise.
Tout manquement aux obligations mentionnées au présent
article constitue une faute lourde entraînant le licenciement dans les
conditions prévues par la législation du travail.
ARTICLE 32
Le personnel de l’ARTCI chargé d’effectuer des opérations
de contrôle, d’investigation, de constatation des infractions et de
saisie doit être assermenté. Il prête serment devant le tribunal de
première instance d’Abidjan, à l’exception des magistrats selon la
formule suivante : « Je jure d’exercer ma fonction avec probité,
dans le strict respect des lois et règlements de la République de
Côte d’Ivoire ».

64
Les modalités de prestation de serment sont fixées par le
Directeur Général de l’ARTCI en rapport avec la juridiction
concernée.
Le personnel assermenté peut procéder à la perquisition, à
la saisie des matériels et à la fermeture des locaux, sur mandat écrit
de l’ARTCI après délibération du conseil. En cas de nécessité, il
bénéficie du concours des forces de l’ordre dans l’exercice de sa
mission.

Il exerce ses fonctions sur des ordres de mission délivrés par


le Directeur Général qui précisent le motif et l’action à mener,
conformément aux délibérations du conseil de Régulation.

Un manuel de procédures de contrôle et de saisie est


élaboré par le Directeur Général et approuvé par le conseil de
Régulation.

ARTICLE 33

Nul ne peut être salarié de l’ARTCI s’il a fait l’objet d’une


condamnation pénale devenue définitive ou d’une interdiction
définitive ou temporaire d’exercer une activité prononcée par une
juridiction ivoirienne ou étrangère.

Un manuel de procédures d’administration et de gestion du


personnel de l’ARTCI est élaboré par le Directeur Général et
approuvé par le conseil de Régulation.

CHAPITRE 5 - DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

ARTICLE 34

Les personnels de l’Agence des Télécommunications de


Côte d’Ivoire et du conseil des Télécommunications de Côte d’Ivoire
sont transférés à l’ARTCI, à l’Agence nationale du Service universel
des Télécommunications/TIC, ANSUT et à l’Agence ivoirienne de
Gestion des Fréquences radioélectriques, AIGF conformément aux
besoins de ces structures.

65
ARTICLE 35

Le ministre chargé des Télécommunications dresse un


inventaire de l’actif et du passif de l’Agence des Télécommunications
de Côte d’Ivoire et du conseil des Télécommunications de Côte
d’Ivoire.

Cet inventaire fait l’objet d’un arrêté conjoint du ministre


chargé des Télécommunications et du ministre chargé de l’Economie
et des Finances.

ARTICLE 36

Le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information


et de la Communication et le ministre de l’Economie et des Finances
désignent, par arrêté conjoint, le liquidateur et fixent les modalités de
la liquidation des structures dissoutes.

ARTICLE 37

Les membres du conseil de Régulation, le Directeur Général


de l’ARTCI sont responsables individuellement ou solidairement
selon le cas, envers l’ARTCI ou les tiers, des actes de gestion
accomplis en violation des dispositions légales ou réglementaires en
vigueur.

ARTICLE 38

Le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information


et de la Communication et le ministre de l’Economie et des Finances
sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du
présent décret qui sera publié au Journal officiel de la République
de Côte d’Ivoire.

66
5-
DECRET N° 2012-949 DU 26 SEPTEMBRE 2012
PORTANT ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE
L'AGENCE NATIONALE DU SERVICE UNIVERSEL DES
TELECOMMUNICATIONS/TIC, EN ABREGE ANSUT

67
TITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE PREMIER

Le présent décret a pour objet de déterminer l’organisation


et le fonctionnement de la société d'Etat dénommée Agence
nationale du Service universel des Télécommunications/TIC, en
abrégé ANSUT, créée par l’article 157 de l'ordonnance n° 2012-293
du 21 mars 2012 relative aux Télécommunications et aux
Technologies de l'Information et de la Communication.

ARTICLE 2

L'Agence nationale du Service universel des


Télécommunications/TIC a pour missions :

- d’élaborer les cahiers des charges des programmes de


Service universel des Télécommunications/TIC ;
- d'assurer la mise en œuvre des programmes de Service
universel des Télécommunications/TIC pour le compte
de l’Etat ;
- d'assurer le financement des programmes de Service
universel des Télécommunications/TIC ;
- d'assurer la gestion des opérations d'investissement
financées par l'Etat dans le domaine des
Télécommunications/TIC.

ARTICLE 3

L'Agence nationale du Service universel des


Télécommunications/TIC est placée sous la tutelle technique du
ministre chargé des Télécommunications/TIC et la tutelle financière
du ministre chargé de l'Economie et des Finances.

ARTICLE 4

Le siège de l’ANSUT est fixé à Abidjan. Il peut être transféré


en tout autre lieu du territoire national, par décision du conseil
d’administration.

68
ARTICLE 5

La durée de la société est fixée à quatre-vingt-dix-neuf ans à


compter de son immatriculation au registre de commerce et du crédit
mobilier, sauf les cas de dissolution anticipée ou de prorogation
prévus par les statuts.

TITRE II - ORGANISATION

ARTICLE 6

L’ANSUT est administrée par un conseil d'administration


comprenant sept membres choisis en raison de leur compétence, de
leur probité et de leur complémentarité.

Le conseil d’administration comprend :

- un représentant du Président de la République ;


- un représentant du Premier Ministre ;
- un représentant du ministre chargé du Plan et du
Développement ;
- un représentant du ministre chargé des
Télécommunications/TIC ;
- un représentant du ministre chargé de l'Economie et des
Finances ;
- un représentant du ministre chargé des Infrastructures
économiques ;
- un représentant des associations des consommateurs.

Les membres du conseil d'administration sont nommés par


décret pris en Conseil des ministres, sur rapport conjoint du ministre
chargé de la Poste et des TIC et du ministre chargé de l'Economie et
des Finances.

Les membres du conseil ne peuvent appartenir


simultanément au conseil d'administration de plus de deux sociétés
d'Etat, ni exercer une activité ou détenir des intérêts dans une
entreprise du secteur des Télécommunications/TIC.

69
ARTICLE 7

Le mandat des administrateurs est de trois ans renouvelable


une fois. Le conseil d’administration élit parmi ses membres, son
président pour une durée qui ne peut excéder celle de son mandat
d’administrateur. L'élection du président du conseil d’administration
est entérinée par un décret pris en conseil des ministres. Il n’est
rééligible qu'une seule fois.

ARTICLE 8

La Direction Générale de l’ANSUT est assurée par un


Directeur Général nommé par le conseil d’administration. Il peut être
révoqué par le conseil d’administration.

La rémunération du Directeur Général est fixée par le conseil


d'administration conformément aux dispositions légales et
réglementaires en vigueur.

ARTICLE 9

La Direction Générale de l’ANSUT est organisée en


directions, sous-directions et services, suivant un organigramme
proposé par le Directeur Général et adopté par le conseil
d'administration.

TITRE III - FONCTIONNEMENT

ARTICLE 10

Le conseil d’administration veille à la mise en œuvre du


Service universel des Télécommunications/TIC pour le compte de
l’Etat conformément aux dispositions pertinentes de l'ordonnance n°
2012-293 du 21 mars 2012 relative aux Télécommunications/TIC. A
cet effet, il exerce, de façon continue, son autorité et son contrôle sur
les activités de la société.

ARTICLE 11

Le Directeur Général est chargé de la gestion courante de


l'ANSUT et de l'exécution des délibérations du conseil
d’administration. Il assure la coordination de l'action des directions et
services de l'ANSUT.

70
ARTICLE 12

Le Directeur Général est l'ordonnateur des dépenses et des


recettes de l’ANSUT. A ce titre, il est chargé :

- d'engager, de liquider et d'ordonner les dépenses à la


charge de l'ANSUT ;
- de liquider, d'ordonner et de mettre en recouvrement les
ressources ou recettes établies au profit de l’ANSUT ;
- de tenir la comptabilité et de préparer les états
financiers de l'ANSUT conformément aux règles de
l’OHADA.

Le Directeur Général et le directeur en charge des affaires


financières sont cosignataires sur les comptes de l'ANSUT.

ARTICLE 13

Les ressources de l’ANSUT sont constituées par :

- une contribution obligatoire de deux pour cent du chiffre


d’affaires mensuel hors taxe des opérateurs et
fournisseurs de services titulaires d’une licence
individuelle ou d’une autorisation générale ;
- toutes autres taxes parafiscales autorisées par la loi de
finances ;
- les contributions de l'Etat ;
- les contributions, dons et legs acceptés conformément
aux textes en vigueur ;
- les prêts et subventions des organismes publics ou
privés, nationaux ou internationaux ;
- les revenus de ses placements mobiliers et immobiliers
autorisés par le conseil d'administration ;
- les produits de cession de ses biens meubles et
immeubles autorisés par le conseil d'administration.

Les contributions des opérateurs et fournisseurs de services


titulaires d'une licence individuelle ou d’une autorisation générale
sont recouvrées par l'ANSUT selon les modalités arrêtées par le
conseil d’administration.
71
ARTICLE 14

L'ANSUT produit, chaque année, au plus tard le 30 mars, un


rapport d’activités. Ce rapport est communiqué au ministre chargé
des Télécommunications/TIC et publié sur le site Internet de
l'ANSUT.

ARTICLE 15

Le personnel de l’ANSUT est composé d'agents contractuels


de droit privé soumis aux dispositions du code du travail et de la
convention collective interprofessionnelle ainsi que de fonctionnaires
détachés.

ARTICLE 16

Les fonctionnaires et agents de l'Etat en détachement


auprès de l’ANSUT sont soumis, pendant toute la durée de leur
détachement, aux textes régissant l’ANSUT et à la législation du
travail, sous réserve des dispositions plus protectrices du statut
général de la Fonction publique. Ils perçoivent les mêmes
traitements et indemnités que ceux accordés au personnel relevant
du statut de droit privé.

Les fonctionnaires détachés auprès de l’ANSUT restent


soumis au régime de retraite de leur corps d’origine, conformément
au statut général de la Fonction publique. En cas de cessation de
leurs fonctions au sein de l’ANSUT, ils sont remis à la disposition de
la Fonction publique.

TITRE IV - GESTION COMPTABLE ET CONTROLE DES


COMPTES

ARTICLE 17

Les opérations comptables et financières de l’ANSUT sont


soumises aux règles comptables de l’Organisation pour
l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires.
Pour sa gestion comptable et financière, l’ANSUT est dotée
d'un manuel de procédures financières et comptables élaboré par le
Directeur Général et approuvé par le conseil d'administration. Ce
72
manuel prévoit notamment les procédures de préparation et de
modification du budget, ainsi que les procédures d'exécution et de
comptabilisation des ressources et charges de l'ANSUT,
conformément aux règles comptables et financières de l'OHADA.
ARTICLE 18
Le budget de l’ANSUT prévoit et autorise les recettes et les
dépenses, et en détermine la nature ainsi que le montant. Il doit être
équilibré.
L’exercice comptable court du 1er janvier au 31 décembre
de chaque année.
ARTICLE 19
Chaque année, lors de l'élaboration du projet de loi de
finances, le Directeur Général de l'ANSUT transmet obligatoirement
au ministre chargé de l'Economie et des Finances et au ministre
chargé des Télécommunications/TIC, le budget approuvé par le
conseil d'administration. Le ministre chargé de l’Economie et des
Finances peut, dans un délai d'un mois à compter de la date de
réception du budget approuvé, demander au conseil d'administration
d’y introduire toute modification tendant au respect de l'équilibre
financier de la société et à celui de ses engagements contractuels
éventuels à l'égard de l'Etat.
Le budget approuvé et éventuellement modifié est annexé
au budget de l’Etat de l’année.
ARTICLE 20
Le Directeur Général établit et soumet à l'approbation du
conseil d’administration, au plus tard le 31 mars de chaque année,
les états financiers et comptables de l'exercice précédent.
ARTICLE 21
La gestion financière de l'ANSUT fait l'objet d'un audit
comptable et financier indépendant après chaque exercice
budgétaire, à l’initiative du ministre chargé de l’Economie et des
Finances. Les résultats de l'audit sont également communiqués au
ministre chargé des Télécommunications/TIC.

73
ARTICLE 22

L'ANSUT est contrôlée par deux commissaires aux comptes


nommés pour trois exercices sociaux par arrêté du ministre en
charge de l’Economie et des Finances.

Leurs fonctions expirent après l'approbation, par le ministre


chargé de l'Economie et des Finances, des comptes du troisième
exercice social depuis leur prise de fonction.

Ils sont choisis parmi les commissaires aux comptes inscrits


au tableau de l'ordre des experts-comptables de Côte d’Ivoire.

Les commissaires aux comptes exercent leurs fonctions


dans le respect des dispositions légales et réglementaires en
vigueur.

ARTICLE 23

L’ANSUT est soumise au contrôle de la chambre des


comptes de la Cour suprême.

TITRE V - DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

ARTICLE 24

Les ressources du Fonds national des Télécommunications


ainsi que les biens meubles et immeubles de l'Etat qui lui sont
affectés, sont dévolus à l'ANSUT dès son immatriculation au registre
de commerce et du crédit mobilier.

L’inventaire et la dévolution de ces actifs sont déterminés


par arrêté conjoint du ministre de la Poste et des Technologies de
l’Information et de la Communication et du ministre chargé de
l'Economie et des Finances.

74
ARTICLE 25

Le suivi des projets et marchés en cours d'exécution ou


d’approbation par les organes du Fonds national des
Télécommunications est transféré à l'ANSUT.
L'ANSUT assure, pour le compte de l'Etat, la maintenance,
la gestion et la réhabilitation du patrimoine immobilier servant de
cadre d’exploitation au secteur des Télécommunications.

ARTICLE 26

Les personnels du Fonds national des Télécommunications,


en abrégé FNT, sont transférés à l'Agence nationale du Service
universel des Télécommunications, conformément aux besoins de
l’ANSUT.

ARTICLE 27

Les statuts de l'ANSUT, annexés au présent décret, sont


approuvés.

ARTICLE 28

Le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information


et de la Communication et le ministre de l’Economie et des Finances
sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du
présent décret qui abroge toutes les dispositions antérieures
contraires et sera publié au Journal officiel de la République de Côte
d'Ivoire.

75
6-
DECRET N° 2013-300 DU 2 MAI 2013
RELATIF A L'INTERCONNEXION DES RESEAUX
ET SERVICES DE TELECOMMUNICATIONS ET
AU DEGROUPAGE DE LA BOUCLE LOCALE

76
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES
ARTICLE PREMIER
Au sens du présent décret, on entend par :

1) catalogue d'interconnexion, l'offre technique et tarifaire


d'interconnexion publiée par les opérateurs de réseaux publics de
Télécommunications conformément aux dispositions du présent
décret;
2) dégroupage de la boucle locale, la prestation qui inclut
également les prestations associées, notamment la co-localisation
offerte par un exploitant de réseau public de Télécommunications
pour permettre à un exploitant tiers de réseau public de
Télécommunications d'accéder à tous les éléments de la boucle
locale du premier exploitant pour desservir directement ses abonnés ;
3) fournisseur de services, toute personne physique ou
morale répondant aux conditions légales et réglementaires et qui
assure la fourniture de services en s'appuyant sur un réseau public
de Télécommunications.
4) marché pertinent, le marché d'un service spécifique ou
groupe de services de Télécommunications ouvert au public ;
5) opérateur, toute personne morale exploitant un réseau de
Télécommunications/TTC ouvert au public.
6) opérateur notifié ou puissant, l'opérateur qui a été désigné
par l'ARTCI individuellement ou conjointement avec d'autres, comme
ayant une influence significative sur un marché pertinent ;
7) point d'interconnexion, le lieu où un opérateur de réseau
de Télécommunications/TIC ouvert au public établit les équipements
d'interface permettant l'interconnexion à son réseau. Les points
d'interconnexion avec les opérateurs d'autres réseaux et les
fournisseurs de services peuvent être distincts ;
8) ressources essentielles, toutes installations ou
infrastructures indispensables pour assurer la liaison avec les clients
et/ou permettre à des concurrents d'exercer leurs activités, qu'il
serait impossible de reproduire par des moyens raisonnables ;

77
9) service d'interconnexion, la prestation offerte par un
exploitant de réseau de Télécommunications ouvert au public à un
exploitant de réseau de Télécommunications ouvert au public tiers,
qui permet à l’ensemble des utilisateurs de communiquer librement
entre eux quels que soient les réseaux auxquels ils sont raccordés
ou les services qu'ils utilisent. Les services peuvent être fournis par
les parties concernées ou par d'autres parties qui ont accès au
réseau ;
10) terminaison de trafic, la prestation fournie par un
opérateur B à un autre opérateur ou fournisseur de service A
consistant à recevoir et acheminer un trafic ou une communication
de l'opérateur ou fournisseur de service A vers un client de
l'opérateur B.

ARTICLE 2

Le présent décret a pour objet de fixer les règles relatives à


l'interconnexion et au dégroupage.

CHAPITRE 2 - L 'INTERCONNEXION

Section première - Conditions et offre minimale


d’interconnexion

ARTICLE 3

L'interconnexion vise à :

- associer l'ensemble des réseaux publics de


Télécommunications au sein d'un réseau national, en
assurant aux usagers d'un réseau de
Télécommunications de pouvoir communiquer avec ceux
d'un autre réseau ;
- favoriser l'émergence de services, en permettant à tout
fournisseur de services d'offrir ses prestations aux
usagers de tout opérateur de réseau ;
- garantir l'efficacité technique de ce réseau national aux
meilleures conditions économiques.

78
ARTICLE 4

Les exploitants de Télécommunications sont tenus :

- d'interconnecter leurs réseaux aux autres réseaux publics


de Télécommunications/TIC. A ce titre, ils fournissent
l'interconnexion dans des conditions objectives,
transparentes et non discriminatoires et avec la même
qualité que lorsqu'ils l'assurent pour leurs propres
services ou pour leurs filiales et partenaires ;
- de faire droit à toute demande d'interconnexion des
autres exploitants de Télécommunications ou des
fournisseurs de services.

La demande d'interconnexion ne peut être refusée si elle est


justifiée au regard, d'une part, des besoins du demandeur et d'autre
part, des capacités de l'exploitant à la satisfaire. Le refus
d'interconnexion est motivé et notifié au demandeur et à l'ARTCI.

ARTICLE 5

L'interconnexion est assurée en tout point du réseau où cela


est techniquement possible.

Elle est également assurée de manière continue par tous les


opérateurs et fournisseurs de services de Télécommunications.
Toute suspension du service d'interconnexion fait l'objet d'une
autorisation préalable de l'ARTCI.

ARTICLE 6

Les opérateurs puissants sont tenus de joindre au catalogue


d'interconnexion soumis à l'ARTCI une présentation détaillée de leur
offre technique et tarifaire justifiant les principaux tarifs proposés. A
cet effet, ils tiennent une comptabilité analytique qui peut être
auditée annuellement à leurs frais.

Les prestations d'interconnexion incluent les prestations


d'accès aux infrastructures et aux ressources du réseau.

79
ARTICLE 7

Les opérateurs disposant d'informations dans le cadre d'une


négociation ou lors de la mise en œuvre d'un accord
d'interconnexion ne peuvent les utiliser qu'aux seules fins
explicitement prévues lors de leur communication. Ces informations
ne sont pas communiquées à des tiers, à d'autres services, filiales
ou partenaires de l'opérateur concerné.

ARTICLE 8

L'exploitant de Télécommunications ou le fournisseur de


services désirant établir une interconnexion en fait la demande par
écrit à l'exploitant offrant ce service et transmet une copie de cette
demande à l'ARTCI pour information.

L'accord d'interconnexion est librement négocié entre les


parties, conformément à leurs cahiers des charges respectifs et aux
dispositions législatives et réglementaires en vigueur.

ARTICLE 9

L'exploitant de Télécommunications dispose d'un délai de


trente jours, à compter de la date de dépôt de la demande
d'interconnexion attestée par un accusé de réception, pour conclure
l'accord d'interconnexion avec le demandeur. Cet accord est
transmis, dès sa signature à l'ARTCI pour approbation. L'ARTCI
dispose d'un délai de trente jours pour approuver ou demander des
modifications de l'accord d'interconnexion.

Passé le délai de trente jours, si aucun accord n'est


intervenu, ou en cas de refus d'interconnexion de l'exploitant de
Télécommunications, la partie la plus diligente peut saisir l’ARTCI,
conformément aux dispositions législatives et réglementaires en
vigueur.

L'ARTCI peut imposer toutes mesures nécessaires pour


amener les exploitants de Télécommunications à assurer
l'interconnexion à leur réseau, notamment les modalités techniques
et financières de l'interconnexion.

80
ARTICLE 10

Les services d'interconnexion répondent aux exigences


suivantes :

- l'acheminement des communications électroniques


aboutissant aux points d'interconnexion doit avoir la
même qualité de service que celle des communications
internes au réseau offrant l'interconnexion ;
- la qualité de la maintenance et de l'exploitation des
équipements d'interconnexion doivent être les mêmes
que celles du réseau offrant l'interconnexion.
- les indicateurs de qualité de service d'interconnexion sont
établis par l'ARTCI et notifiés aux exploitants de
Télécommunications. Elles comprennent au minimum :
- le nombre et la durée des interruptions des liaisons
d'interconnexion ;
- le délai de relève des dérangements des liaisons
d'interconnexion ;
- le taux d'efficacité des communications utilisant les
services d'interconnexion.

La liste et les modalités de contrôle des indicateurs de


qualité de service d’interconnexion sont définies et publiées par
l'ARTCI.

Toute dégradation de la qualité de service constatée par


l'ARTCI est sanctionnée, conformément aux textes législatifs et
réglementaires en vigueur.

ARTICLE 11

La partie qui envisage d'introduire sur ses installations des


modifications devant provoquer une adaptation des installations de
l'autre partie est tenue, dans les cas où ces modifications ne sont
pas prévues dans l'accord d'interconnexion, d'aviser cette dernière
immédiatement, et au moins six mois avant la modification.

81
ARTICLE 12

La partie qui modifie ses installations, conformément à


l'article 11, supporte les coûts de modification des installations de
l'autre partie.

Les coûts de modification sont partagés entre les deux


parties en cas :

- de modifications des installations respectives entreprises


pour le bénéfice des deux parties ;
- de modifications décidées par l'ARTCI ;
- de modifications du système de signalisation des réseaux
de Télécommunications tendant à en assurer la
conformité avec les normes internationales en vigueur.

ARTICLE 13

Lorsqu'une interconnexion porte atteinte au bon


fonctionnement du réseau d‘un opérateur ou au respect des
exigences essentielles, l'opérateur, après vérification technique de
son réseau, en informe l’ARTCI, qui peut prononcer la suspension
de l'interconnexion.

Un opérateur ne peut suspendre une interconnexion, sans


l'autorisation expresse de l'ARTCI.

La suspension non autorisée de l'interconnexion est


sanctionnée par l'ARTCI, conformément aux textes législatifs et
réglementaires en vigueur.

Section 2 - Catalogue d’interconnexion

ARTICLE 14

Les règles de détermination de marché pertinent et


d'opérateurs exerçant une influence significative sur un marché
pertinent sont définies par l'ARTCI et notifiées aux opérateurs
concernés.

82
ARTICLE 15

L'ARTCI établit chaque année la liste des opérateurs


puissants. Les opérateurs désignés puissants disposent d'un délai
de deux mois, à compter de la notification, pour transmettre leur
catalogue d'interconnexion à l'ARTCI pour approbation.

ARTICLE 16

Les opérateurs et fournisseurs de services puissants sont


tenus, chaque année, de publier un catalogue d'interconnexion
préalablement modifié ou approuvé par l'ARTCI dans un délai de
deux mois, à compter de la transmission du catalogue
d'interconnexion. Toutefois, ce délai peut être prorogé d'un mois,
lorsqu’il est nécessaire de procéder à des investigations et
expertises complémentaires.

L'ARTCI peut demander à tout moment la modification du


catalogue d'interconnexion, lorsqu'elle estime que les conditions de
la concurrence et d’interopérabilité des réseaux et services de
Télécommunications ne sont pas garanties.

Le catalogue d'interconnexion est publié avant le 30


novembre de l'année en cours.

ARTICLE 17

Le catalogue d'interconnexion intègre une offre technique et


tarifaire d'interconnexion qui entre en vigueur à compter du 1er
janvier de l'année suivante.

ARTICLE 18

Les tarifs contenus dans le catalogue d'interconnexion


peuvent faire l'objet d'un audit par l'ARTCI. A cet effet, les opérateurs
puissants tiennent une comptabilité analytique détaillée qui présente
clairement la contribution de chaque service fourni au résultat de
l'entreprise.

83
ARTICLE 19
L'offre d'interconnexion de référence destinée aux
opérateurs comporte au minimum :

- une offre technique et tarifaire d'acheminement du trafic


pour toutes les destinations desservies par le réseau ;
- une offre technique et tarifaire de location de capacités de
transmission sur les liaisons urbaines, interurbaines et
internationales du réseau, y compris l'accès aux points
d'atterrissement des câbles sous-marins ;
- une offre technique et tarifaire de mise à disposition de
locaux, conduites souterraines, supports d'antennes,
sources d’énergie, etc. ;
- une offre technique et tarifaire de sélection du
transporteur ;
- une description de l'ensemble des points d'interconnexion
et des conditions d'accès physique à ces points,
notamment la désignation, la localisation et les
caractéristiques ;
- une description des interfaces d'interconnexion proposés,
notamment les protocoles et codes de signalisation
utilisés à ces interfaces ;
- une présentation des modalités de mise en œuvre de
l'interconnexion, notamment en ce qui concerne la
procédure de dépôt des demandes, le délai
d'établissement, les fonctions de supervision de
l'interconnexion, de mesure des trafics, etc. ;
- le service d'aboutement de liaisons louées ;
- les modalités d'essais de fonctionnement des interfaces
et d’interopérabilité des services et certification des
méthodes de protection de données.

ARTICLE 20
L'offre technique et tarifaire doit être suffisamment détaillée
pour permettre la vérification de l'orientation des tarifs vers les coûts.
L'offre minimale peut être complétée par des offres de
prestations de services complémentaires.

84
Les offres faites par l'opérateur puissant concernent aussi
bien les services nationaux que les services internationaux.
ARTICLE 21
L'offre d'accès au réseau des opérateurs puissants destinée
aux fournisseurs de services comporte au minimum :

- une offre technique et tarifaire pour l'acheminement du


trafic aux points indiqués par les fournisseurs de services
; cette offre prévoit les cas de collecte de la rémunération
du fournisseur de services par l'opérateur et de paiement
total ou partiel des communications par le fournisseur de
sentes ; elle peut comporter des tarifs dégressifs en
fonction du volume de trafic ;
- une offre technique et tarifaire de location de capacités de
transmission sur les liaisons urbaines, interurbaines et
internationales du réseau, y compris l'accès aux points
d'atterrissement ;
- une offre technique et tarifaire de sélection du
transporteur ;
- une offre de connexion au nœud d'accès Internet pour les
opérateurs puissants disposant d'un nœud d'accès au
réseau Internet ; le tarif est fonction notamment du débit
et de la qualité de transmission souscrits ;
- une offre d'accès au service de facturation pour le compte
de tiers pour les opérateurs notifiés qui en disposent.

ARTICLE 22

Les tarifs contenus dans les différentes offres d'accès


respectent le principe de l'orientation vers les coûts. La méthode de
calcul des coûts est établie par l'ARTCI.

ARTICLE 23

Les conditions tarifaires respectent les principes d'objectivité,


de transparence et de non-discrimination. Les conditions tarifaires ne
doivent pas conduire à imposer indûment, aux opérateurs utilisant
l'interconnexion, des charges excessives et doivent pouvoir être
justifiées à la demande de l'ARTCI.

85
ARTICLE 24
Les tarifs des services d'interconnexion rémunèrent l'usage
effectif des éléments du réseau intervenant dans la prestation
d'interconnexion et reflètent les coûts correspondants.
ARTICLE 25
Les tarifs d'interconnexion reposent sur les principes
suivants :

- la pertinence des coûts, c'est-à-dire des coûts liés par


une forme de causalité directe ou indirecte au service
rendu d'interconnexion ;
- les tarifs incluent une contribution équitable des tarifs par
rapport aux coûts qui sont communs à la fois aux
services d'interconnexion et aux autres services ;
- la prise en compte dans les tarifs d'une rémunération
normale des investissements consentis ;
- la modulation horaire des tarifs, pour tenir compte de la
congestion du réseau général de l’exploitant ;
- la fixation des tarifs unitaires applicables aux éléments du
réseau général indépendamment du volume ou de la
capacité utilisée.

ARTICLE 26
Les opérateurs tiennent une comptabilité séparée pour leurs
activités d'interconnexion. Cette comptabilité contient notamment :

- les coûts de réseau général, c'est-à-dire les coûts relatifs


aux éléments de réseau utilisés à la fois par l'exploitant
pour les services destinés à ses propres usagers et pour
les services d'interconnexion ;
- les coûts spécifiques aux services d'interconnexion ;
- les coûts spécifiques aux services de l'exploitant autres
que l'interconnexion, c'est-à-dire les coûts induits par ces
seuls services ;
- les coûts communs, c'est-à-dire les coûts qui ne relèvent
pas de l'une des catégories précédentes.

86
ARTICLE 27

Les coûts spécifiques aux services d'interconnexion sont


entièrement alloués aux services d'interconnexion.

Les coûts spécifiques aux services de l'opérateur autres que


l'interconnexion sont exclus de l'assiette des coûts des services
d'interconnexion.
ARTICLE 28

Les coûts de réseau général sont partagés entre les services


d'interconnexion et les autres services sur la base de l'usage effectif
du réseau général, par chacun de ces services.

ARTICLE 29

L'ARTCI établit et rend publique la nomenclature :

- des coûts de réseau général ;


- des coûts spécifiques aux services d'interconnexion ;
- des coûts spécifiques aux services des exploitants autres
que l'interconnexion et les coûts communs.

Elle établit et rend publiques également les spécifications et


la description des méthodes de comptabilisation des coûts.

ARTICLE 30

L'ARTCI peut faire auditer, par un organisme indépendant de


son choix, les coûts intervenant dans l'offre d'interconnexion d’un
opérateur. Les frais de l'audit sont supportés par l'opérateur audité.

L'ARTCI peut, si elle juge excessifs les tarifs proposés par


un opérateur, imposer des tarifs à partir d’une comparaison aux tarifs
proposés par d'autres opérateurs nationaux ou de la sous-région.

ARTICLE 31

Les résultats de la méthode mise en œuvre par les


opérateurs pour la détermination des tarifs des services offerts
peuvent faire l'objet d'un audit par l'ARTCI. Les frais de cet audit sont
à la charge de l'opérateur audité.

87
ARTICLE 32

Les opérateurs puissants sont tenus de joindre au projet de


catalogue d'interconnexion, soumis à l'ARTCI, une présentation
détaillée justifiant les principaux tarifs proposés.

L'ARTCI s'assure de la validité des données utilisées et des


résultats obtenus. Elle peut solliciter les services d’un cabinet
extérieur. Elle demande, le cas échéant, à l'opérateur d'ajuster ses
calculs pour rectifier les erreurs identifiées.

Si un opérateur ne fournit pas les éléments de justification


requis, l'ARTCI peut se substituer à lui pour évaluer les coûts, sur la
base des informations en sa possession.

CHAPITRE 3 - DEGROUPAGE

ARTICLE 33

Les opérateurs puissants sont tenus de fournir un accès


dégroupé à la boucle locale dans des conditions objectives,
transparentes et non discriminatoires. Ils proposent une offre
technique et tarifaire de dégroupage soumise à l'approbation de
l'ARTCI.

Cette offre est ensuite publiée par l'opérateur, par tout


moyen.

ARTICLE 34

L'offre de dégroupage contient une description des


prestations liées à l'accès à la boucle locale ainsi que des modalités,
conditions et prix qui y sont associés. Elle inclut, en outre, les
prestations associées à l'accès à la boucle locale, notamment la
fourniture des informations nécessaires à sa mise en œuvre et une
offre de co-localisation des infrastructures.

88
ARTICLE 35
L'offre minimale de dégroupage contient les éléments
suivants :

- une description des fréquences non vocales utilisables,


des interfaces et protocoles de communication sur la
boucle locale ;
- les informations relatives à l'emplacement des points
d'accès physiques et aux boucles locales disponibles
dans son réseau d'accès ;
- les autres modalités techniques de l'accès aux boucles
locales et de leur utilisation, y compris les
caractéristiques techniques dans la boucle locale ;
- les procédures de demande, de fourniture, de
maintenance et de restriction d'utilisation ;
- les informations concernant les sites pertinents de
l'opérateur, ainsi que les possibilités de co-localisation sur
les sites de co-localisation physique et virtuelle ;
- les caractéristiques de l'équipement, notamment les
restrictions concernant les équipements qui peuvent être
co-localisés ;
- les mesures mises en place par l'opérateur pour garantir
la sûreté de ses locaux et les normes de sécurité
appliquées ;
- les conditions d'accès pour le personnel des opérateurs
concurrents ;
- les règles de répartition en cas de limitation de l'espace
de co-localisation ;
- les conditions d'inspection par les bénéficiaires des sites
sur lesquels une co-localisation physique est possible, ou
ceux pour lesquels la co-localisation a été refusée pour
cause de capacité insuffisante ;
- les conditions d'accès aux systèmes d'assistance
opérationnels et aux systèmes d'information ou bases de
données ;
- les délais de réponse aux demandes de fourniture de
services et de ressources ;

89
- les accords sur le niveau du service, la résolution des
problèmes ainsi que les procédures de retour au service
normal et paramètres de qualité des services ;
- les conditions contractuelles types, y compris les
indemnités prévues en cas de non-respect des délais ;
- les prix ou modalités de tarification de chaque service,
fonction et ressource énumérés ci-dessus ;
- les modalités de tarification sont clairement définies pour
permettre la vérification de l'orientation des tarifs vers les
coûts ;
- lorsque la sauvegarde de la sécurité publique le justifie, la
diffusion de ces informations peut être restreinte aux
seules parties intéressées.

Lorsque la sauvegarde de la sécurité publique le justifie, la


diffusion des informations contenues dans l'offre minimale de
dégroupage peut être restreinte aux seules parties intéressées.

ARTICLE 36

Le service de dégroupage fait l'objet d'une convention de


droit privé entre l'opérateur et le fournisseur de services. Cette
convention précise les conditions juridiques, techniques et
financières de fourniture du service de dégroupage. La convention
conclue est transmise à l'ARTCI pour approbation, dans un délai
d'un mois.

L'offre de dégroupage fait l’objet d'une approbation préalable


par l'ARTCI, avant sa mise en œuvre.

Les tarifs contenus dans l'offre de dégroupage peuvent faire


l'objet d’un audit. A cet effet, les opérateurs puissants tiennent une
comptabilité analytique qui présente clairement la contribution de
chaque service fourni au résultat de l'entreprise.

90
ARTICLE 37
Les litiges relatifs aux relus d'interconnexion, aux
conventions d'interconnexion et aux conditions d'accès sont portés
devant l'ARTCI.
L'ARTCI se prononce dans un délai de trois mois après avoir
demandé aux parties de présenter leurs observations. Toutefois, ce
délai peut être porté à six mois lorsqu'il est nécessaire de procéder à
des investigations et expertises complémentaires.

La décision de l'ARTCI peut faire l'objet d'un recours devant


la Cour d’Applel d'Abidjan dans un délai d'un mois à compter de sa
notification aux parties. Ce recours n'est pas suspensif.

ARTICLE 38

En cas de manquement total ou partiel ou de faute de


l'opérateur ou du fournisseur de services dans l'exécution des
obligations qui lui incombent, conformément aux dispositions du
présent décret, l'ARTCI le met en demeure d'y remédier et lui
applique, le cas échéant, les mesures et sanctions prévues par les
textes législatifs et réglementaires en vigueur.

CHAPITRE 4 - DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

ARTICLE 39

Les opérateurs et fournisseurs de services disposent d'un


délai de deux mois, pour rendre leurs conventions conformes aux
dispositions du présent décret, à compter de sa publication.

ARTICLE 40

Le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information


et de la Communication et le ministre auprès du Premier Ministre,
chargé de l'Economie et des Finances assurent, chacun en ce qui le
concerne, l'exécution du présent décret qui sera publié au Journal
officiel de la République de Côte d'Ivoire.

91
7-
DECRET N°2013-301 DU 2 MAI 2013
RELATIF A L'HOMOLOGATION DES EQUIPEMENTS
TERMINAUX ET RADIOELECTRIQUES ET A
L'AGREMENT D'INSTALLATEUR

92
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES
ARTICLE PREMIER
Au sens du présent décret, on entend par :
1) équipement radioélectrique, tout équipement de
Télécommunications/TIC qui utilise les fréquences radioélectriques
pour la propagation des ondes en espace libre ;

2) agrément d'installateur, le certificat délivré à une


personne physique ou morale attestant de ses capacités techniques
pour connecter, mettre en service et entretenir sur les réseaux
publics de Télécommunications, les équipements de
Télécommunications/TIC.
ARTICLE 2
Le présent décret a pour objet de déterminer les règles
relatives à l'homologation des équipements terminaux et
radioélectriques ainsi que les règles relatives à l'agrément
d’installateurs.
ARTICLE 3
Sont exclus, du champ d'application du présent décret, les
équipements permettant d'accéder à des services de communication
audiovisuelle diffusée par voie hertzienne, satellitaire ou distribués
par câbles, sauf si ces équipements permettent d'accéder également
à des services de Télécommunications.
CHAPITRE 2 - HOMOLOGATION DES EQUIPEMENTS
TERMINAUX ET EQUIPEMENTS RADIOELECTRIQUES

Section première - Conditions générales


d'homologation des équipements

ARTICLE 4

Tout équipement destiné à être connecté à un réseau public


de Télécommunications et tout équipement radioélectrique ne peut
être mis sur le marché qu'après homologation.

93
L'homologation est matérialisée par un certificat, établi par
l’ARTCI, délivré à l'issue d'une évaluation de conformité aux
exigences essentielles du type et du modèle de l’équipement
concerné.

L'homologation vaut autorisation de connexion à tout réseau


public de Télécommunications, sauf pour certaines catégories
d'équipements non destinées à cette utilisation.

ARTICLE 5

Le certificat d'homologation atteste que l'équipement pour


lequel il est délivré, respecte les exigences essentielles. Il est délivré
intuitu personae pour une durée qui ne peut être supérieure à cinq
ans.

Il ne peut être cédé à un tiers qu'avec l’accord écrit de


l'ARTCI. En cas de refus, la décision de l'ARTCI est motivée.

Toute modification des conditions suivant lesquelles


l'homologation a été accordée est signalée, sans délai, à l'ARTCI et
les équipements concernés sont à nouveau soumis à la procédure
d'homologation.

ARTICLE 6

Le certificat d'homologation doit comporter au minimum, les


informations suivantes :

- le type, le modèle et la marque et les caractéristiques de


l'équipement ;
- les noms et prénoms ou la dénomination sociale ainsi que
l'adresse du demandeur ;
- la durée de validité du certificat ;
- les exigences et normes à respecter, le cas échéant ;
- les conditions techniques pertinentes d'utilisation de
l'équipement.

94
ARTICLE 7

La demande d'homologation doit être présentée par le


constructeur ou son représentant dûment mandaté, partout
importateur d’équipements ou tout revendeur d'équipements.

ARTICLE 8

Le demandeur à qui un certificat d'homologation a été


délivré, doit fabriquer ou commercialiser des équipements conformes
au type et au modèle d'équipement décrit dans le certificat.

Il souscrit une déclaration écrite assurant que les produits


fabriqués ou commercialisés sont conformes au type et qu'il prend
toutes les mesures nécessaires pour que le procédé de fabrication
assure cette conformité.

ARTICLE 9

Le dossier de demande d'homologation comporte


notamment les éléments et informations suivants :

- une fiche de renseignement dûment remplie et signée par


le demandeur ;
- l'objet et les caractéristiques de l'équipement
accompagnés d'une documentation technique ;
- un justificatif du paiement des droits d’homologation à
acquitter pour l'évaluation des applications, l’essai du
matériel et la délivrance des certificats ;
- la copie conforme en langue française du certificat
d'homologation de l'équipement délivrée par la structure
en charge de l'homologation du pays d'origine ;
- un ou plusieurs exemplaires représentatifs de
l'équipement, objet de la demande ;
- les résultats d'essais effectués et les certificats de
conformité délivrés par des laboratoires accrédités par
l'ARTCI ou reconnus au sens de la loi.

95
Le montant des droits d'homologation est fixé par arrêté
conjoint du ministre chargé de l'Economie et des Finances et du
ministre chargé des Télécommunications/TIC.

Les droits d'homologation sont perçus et recouvrés par


l'ARTCI.

ARTICLE 10

L’ARTCI dispose d’un délai d’un mois, à compter de la


réception du dossier complet de demande, pour délivrer le certificat
d'homologation au demandeur. En cas de refus, la décision de
l'ARTCI est motivée.

Le renouvellement du certificat d’homologation donne lieu au


paiement de droits d'homologation.

ARTICLE 11

Tout équipement dont le modèle est homologué fait l'objet,


préalablement à sa commercialisation, d'un marquage indiquant qu’il
est destiné à être connecté à un réseau public de
Télécommunications ou qu'il s'agit d'un équipement radioélectrique
non destiné à cette utilisation.

Le marquage est subordonné au paiement de droits de


marquage dont le montant est fixé par arrêté conjoint du ministre
chargé de l'Economie et des Finances et du ministre chargé des
Télécommunications/TIC. Les droits de marquage sont perçus et
recouvrés par l'ARTCI.

Tout équipement doit, en outre, être identifié par le fabricant,


et comporter l'indication du modèle, du lot ou du numéro de série,
ainsi que l'identité du fabricant ou du fournisseur.

Section 2 - Autorisation d'admission temporaire


ARTICLE 12

Toute personne physique ou morale, désirant obtenir une


autorisation d'admission temporaire pour un équipement terminal ou
un équipement radioélectrique, est tenue de déposer un dossier de
demande d'admission temporaire auprès de l'ARTCI.

96
Le dossier de demande d'admission temporaire comporte
notamment les éléments suivants :

- une fiche de renseignement dument remplie et signée par


le demandeur,
- l'objet et les caractéristiques de l'équipement
accompagnés d'une documentation technique ;
- un justificatif du paiement des droits d'admission
temporaire.

Le montant des droits d'admission temporaire est fixé par


arrêté conjoint du ministre chargé de l’Economie et des Finances et
du ministre chargé des Télécommunications/TIC.

Les droits d'admission sont perçus et recouvrés par l'ARTCI.

ARTICLE 13

L’autorisation d’admission temporaire peut être accordée,


par l'ARTCI au demandeur, pour des équipements terminaux ou
équipements radioélectriques non homologués à des fins de
démonstration, d'exposition ou d'utilisation temporaire justifiée.

L'autorisation d'admission temporaire est matérialisée par


une attestation d'admission temporaire qui ne se substitue pas au
certificat d'homologation.

ARTICLE 14

La durée de l'autorisation d'admission temporaire est fixée à


trois mois renouvelable, une seule fois. Durant la période
d'admission temporaire, la mention « Equipement non Homologué »
doit être clairement indiquée sur l'équipement par un marquage
établi par l'ARTCI. Ce marquage est subordonné au paiement du
droit de marquage perçu et recouvré par l'ARTCI.

97
Section 3 - Connexion des équipements terminaux aux
réseaux publics de Télécommunications/TIC
ARTICLE 15
La connexion des équipements terminaux homologués et
ayant fait l'objet de marquage à un point de terminaison d’un réseau
ouvert au public est effectuée librement par l'opérateur ou le
fournisseur de services.
Pour certaines catégories d'équipements terminaux
homologués figurant sur une liste publiée par l'ARTCI qui, en raison
de leur complexité, peuvent interférer avec l'échange des
informations de commande et de gestion associé au réseau ou dont
la dimension a une incidence sur l'écoulement du trafic, la connexion
au réseau doit être réalisée par un installateur agréé.
ARTICLE 16
Lorsque les équipements terminaux homologués connectés
à un réseau public de Télécommunications perturbent le bon
fonctionnement du réseau ou des services, notamment en raison de
leur sous-dimensionnement ou d'une installation non conforme à
celle pour laquelle l'homologation a été délivrée, l'ARTCI peut
prendre des mesures appropriées.
ARTICLE 17
Lorsque des équipements non homologués sont connectés à
un réseau public de Télécommunications, l'ARTCI peut, sans
préjudice de poursuites pénales et des sanctions prévues par
l'ordonnance n° 2012-293 du 21 mars 2012, demander à l'exploitant
du réseau auquel sont irrégulièrement connectés ces terminaux de
suspendre la fourniture du service à l'utilisateur des équipements
concernés.

Section 4 - Contrôle
ARTICLE 18
L'ARTCI contrôle la conformité aux exigences essentielles
des équipements destinés à être connectés à un réseau public de
Télécommunications et les équipements radioélectriques installés ou
mis en exploitation ou destinés à être installés.

98
ARTICLE 19

L'ARTCI peut à tout moment accéder aux équipements


connectés à un réseau ouvert au public et aux équipements
radioélectriques ou de radiodiffusion qui perturbent les
Télécommunications/TIC et prendre les mesures appropriées.

ARTICLE 20

Outre les sanctions prévues par l'ordonnance n° 2012-293


du 21 mars 2012 susvisée, l'ARTCI peut procéder à la saisie de
l'équipement terminal ou l'équipement radioélectrique en cause.

Elle peut également procéder au retrait du certificat


d'homologation à tout équipement terminal ou équipement
radioélectrique:

- ne répondant plus aux conditions d'exploitation du réseau


public de Télécommunications ;
- à l'origine des perturbations sur les réseaux de
Télécommunications ou d'autres réseaux.

CHAPITRE 3 - AGREMENT D'INSTALLATEURS

ARTICLE 21

L’activité d’installateur d'équipements de


Télécommunications/TIC est soumise à la délivrance par l’ARTCI,
d'un agrément d'installateur.

L'agrément d’installateurs est délivré pour une durée de


deux ans renouvelable.
ARTICLE 22

La demande de renouvellement de l'agrément est introduite


auprès de l'ARTCI trois mois avant l'expiration de l'agrément.

ARTICLE 23

La délivrance de l'agrément d'installateur est subordonnée


au paiement d'un droit dont le montant est fixé par arrêté conjoint du
ministre chargé de l'Economie et des Finances et du ministre chargé
des Télécommunications.

99
Les droits d'agrément d'installateur d'équipements de
Télécommunications/TIC sont perçus et recouvrés par l'ARTCI.

ARTICLE 24

Les équipements de Télécommunications/TIC ne peuvent


être raccordés, connectés, mis en service et entretenus que par une
personne physique ou morale agréée par l'ARTCI.

ARTICLE 25

La demande d'agrément d'installateur ne peut être présentée


que par une personne physique ou morale inscrite au registre de
commerce et du crédit mobilier et ayant son siège social sur le
territoire de la République de Côte d'Ivoire. Cette personne physique
ou morale est tenue de produire un document de régularité fiscale
délivré par la Direction Générale des Impôts.

ARTICLE 26

L'ARTCI procède au contrôle des travaux réalisés ou au


contrôle de l'existence de l'agrément d'installateur d'équipements de
Télécommunications/TIC.

ARTICLE 27

Les personnes physiques ou morales qui exercent l'activité


d'installateur d'équipements de Télécommunications/TIC sans
agrément d'installateur encourent les sanctions prévues par
l'ordonnance n° 2012-293 du 21 mars 2012 susvisée.

ARTICLE 28

Les installateurs d'équipement de Télécommunications/TIC


encourent les sanctions prévues par l'ordonnance n° 2012-293 du 21
mars 2012 susvisée en cas de non-homologation de l'équipement de
Télécommunications/TIC ou de l'équipement radioélectrique installé.

100
CHAPITRE 4 - DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

ARTICLE 29

Toute personne physique ou morale détentrice


d’équipements non homologués dispose d'un délai de six mois, à
compter de la publication du présent décret, pour s'y conformer.

ARTICLE 30

Les certificats d'homologation, les agréments d'installateurs


d'équipements de Télécommunications/TIC, la liste des équipements
homologués et la liste des installateurs agréés sont publiés par
l'ARTCI.

ARTICLE 31

Le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information


et de la Communication et le ministre auprès du Premier Ministre,
chargé de l'Economie et des Finances assurent, chacun en ce qui le
concerne, l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal
officiel de la République de Côte d'Ivoire.

101
8-
DECRET N°2013-302 DU 2 MAI 2013
FIXANT LE CONTENU DU CAHIER DES CHARGES DE LA LICENCE
INDIVIDUELLE ET DE L'AUTORISATION GENERALE POUR
L'ETABLISSEMENT ET L'EXPLOITATION DES RESEAUX
DE TELECOMMUNICATIONS/TIC ET LA FOURNITURE
DE SERVICES DE TELECOMMUNICATIONS

102
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE PREMIER

Le présent décret a pour objet de fixer le contenu du cahier


des charges de la licence individuelle et de l'autorisation générale
pour l'établissement et l'exploitation des réseaux de
Télécommunications/TIC et la fourniture de services de
Télécommunications.

ARTICLE 2

L'ARTCI détermine les conditions dans lesquelles s'exercent


les activités soumises au régime de déclaration et peut soumettre le
fournisseur de service à une ou plusieurs obligations prévues à
l'article 3 du présent décret.

CHAPITRE 2 - CONTENU DU CAHIER DES CHARGES DE LA


LICENCE INDIVIDUELLE

ARTICLE 3

Le cahier des charges de la licence individuelle précise


notamment :

- l'objet de la licence individuelle ;


- la durée, les conditions de renouvellement et de transfert
de la licence individuelle ;
- le montant et les modalités de paiement de la contrepartie
financière ;
- le paiement des droits, taxes, redevances et contributions
prescrits par les textes législatifs et réglementaires ;
- les conditions d'exercice de l'activité, notamment le
respect des conditions d'une concurrence loyale et le
respect du principe de la neutralité à l’égard des signaux
transportés ;
- l'obligation du titulaire de la licence individuelle de
respecter les conventions et les traités internationaux
signés ou ratifiés par l'Etat de Côte d’Ivoire ;

103
- les obligations du titulaire de la licence individuelle au titre
du service universel ;
- la protection et la confidentialité des données ;
- les conditions et modalités d'exploitation commerciales du
service et du réseau ;
- les conditions de mise à disposition par le titulaire de la
licence individuelle, des informations techniques,
financières et comptables, de rapports notamment
d'activités et de mise en œuvre du cahier des charges ;
l'obligation de permanence, de qualité et de disponibilité
du service ;
- l'obligation de couverture géographique et de couverture
de la population en matière de fourniture de service de
Télécommunications/TIC ;
- l'obligation d'interconnexion, de partage d’infrastructure et
de dégroupage de la boucle locale ;
- l'obligation d'itinérance nationale ;
- les règles pour la protection des consommateurs et le
règlement des litiges ;
- les conditions et modalités de l'utilisation des ressources
rares ;
- les conditions et modalités d'utilisation de la cryptologie ;
- l'obligation de coopération en matière de lutte contre la
cybercriminalité ;
- les spécifications techniques et les mesures propices à
assurer la sécurité physique et technologique des
réseaux de l'opérateur ou du fournisseur de service de
Télécommunications ;
- les normes et spécifications du réseau et du service ;
- les prescriptions exigées par la défense nationale, la
sécurité publique, la sécurité aérienne et maritime et par
le pouvoir judiciaire ;
- les conditions et modalités de retrait ou d'annulation de la
licence individuelle.

104
ARTICLE 4

Le cahier des charges contient des obligations spécifiques


des opérateurs ou fournisseurs de services puissants, conformément
à l'ordonnance n° 2012-293 du 21 mars 2012 sus visée.

CHAPITRE 3 - CONTENU DU CAHIER DES CHARGES DE


L’AUTORISATION GENERALE

ARTICLE 5

Le cahier des charges de l'autorisation générale précise


notamment :

- l'objet de l'autorisation générale ;


- la durée, le renouvellement et les conditions de transfert
de l'autorisation générale ;
- les conditions d'accès à un réseau de
Télécommunications/ TIC ouvert au public ;
- le montant et les modalités de paiement de la contrepartie
financière ;
- le paiement des droits, taxes, redevances et contributions
prescrits par les textes législatifs et réglementaires ;
- les conditions d'exercice de l'activité, notamment le
respect des conditions d'une concurrence loyale et du
principe de la neutralité à l'égard des signaux transportés;
- l'obligation de respecter les conventions et les traités
internationaux signés ou ratifiés par l’Etat de Côte
d'Ivoire;
- les obligations au titre du service universel ;
- la protection et la confidentialité des données à caractère
personnel ;
- les prescriptions relatives à l'approbation de l’ARTCI pour
tout changement affectant la nature du réseau et des
services ;
- les conditions et modalités d'utilisation des ressources
rares ;

105
- les prescriptions relatives aux exigences de la défense
nationale, de la sécurité publique et de la sécurité
aérienne et maritime ;
- les spécifications techniques et les mesures propres à
assurer la sécurité physique et technologique des
réseaux de l'opérateur ou du fournisseur de service
titulaire de la licence individuelle ;
- les conditions de mise à disposition des informations
techniques, financières et comptables, de rapports
notamment d'activités et de mise en œuvre du cahier des
charges ;
- les conditions et modalités d'utilisation de la cryptologie ;
- l'obligation de coopération en matière de lutte contre la
cybercriminalité ;
- les conditions et modalités de retrait ou d'annulation de
l'autorisation générale.

ARTICLE 6

L'ARTCI peut modifier le cahier des charges de l'autorisation


générale pour :

- les besoins de la sauvegarde de l'ordre public ;


- les besoins de la défense nationale ou de la sécurité
publique,
- de la sécurité aérienne et maritime ;
- tenir compte des contraintes objectives liées à la gestion
du spectre de fréquences radioélectriques ou des
ressources de numérotations ;
- tenir compte des changements intervenus dans le statut
juridique du titulaire de l'autorisation générale ;
- tenir compte des conventions internationales ratifiées ou
signées par la Côte d’Ivoire ;
- tenir compte des modifications intervenues dans la
réglementation en vigueur.

106
L'ARTCI est tenue d'informer le détenteur de l'autorisation
générale, dans un délai minimum d'un mois, de sa décision de
modifier le cahier des changes.

Le délai de mise en œuvre du cahier des charges modifié est


déterminé par l'ARTCI.

CHAPITRE 4 - DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALES

ARTICLE 7

L'ARTCI met les cahiers des charges des titulaires de


conventions de concession, de licences et d'autorisations en
conformité avec la réglementation en vigueur.

ARTICLE 8

Le présent décret abroge toutes dispositions antérieures


contraires, notamment le décret n° 97-391 du 9 juillet 1997,
définissant les catégories et les modalités d’octroi des autorisations
d'établissement et d'exploitation des réseaux radioélectriques et le
décret n°97-392 du 9 juillet 1997, définissant les modalités d'octroi
des autorisations de fourniture de services de Télécommunications.

ARTICLE 9

Le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information


et de la Communication et le ministre auprès du Premier Ministre,
chargé de l'Economie et des Finances assurent, chacun en ce qui le
concerne, l'exécution du présent décret qui sera publié au Journal
officiel de la République de Côte d’Ivoire.

107
9-
DECRET N° 2013-439 DU 13 JUIN 2013 FIXANT LES
CONDITIONS ET MODALITES DE RESERVATION,
D'ATTRIBUTION ET DE RETRAIT DE RESSOURCES DE
NUMEROTATION AINSI QUE LES MONTANTS ET LES
MODALITES DE PAIEMENT DE LA REDEVANCE
D'UTILISATION DE RESSOURCES
DE NUMEROTATION

108
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES

Section première - Définitions

ARTICLE PREMIER

Au sens du présent décret, on entend par :

- affectation ou affectation de numéros, la mise à


disposition, selon des clauses contractuelles, d'un
numéro ou d'une série de numéros à des utilisateurs
finaux par le titulaire d'une ressource en numérotation
attribuée ;
- attribution ou attribution de ressources de numérotation,
la décision prise par l'Autorité de Régulation des
Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI), après
examen du dossier de demande, d'accorder à un
opérateur, à un fournisseur de services ou à un
demandeur habilité, le droit d’utiliser la ressource en
numérotation désignée, pour son propre compte ou celui
de ses clients, dans les conditions d'utilisation précisées
ou rappelées par la décision d’attribution ;
- contrôle, l'ensemble des actions administratives et
opérations techniques effectuées par l'ARTCI visant à
s'assurer qu'il est fait usage des ressources de
numérotation attribuées ou réservées conformément aux
règles de gestion et à la réglementation en vigueur ;
- établissement du plan national de numérotation,
ensemble des actions administratives et techniques
visant à planifier, à organiser ou à modifier tout ou partie
du plan national de numérotation ;
- gestion du plan national de numérotation, l'ensemble des
actions administratives et techniques visant à assurer
l'utilisation rationnelle des ressources en numérotation
par les opérateurs, fournisseurs de services et les autres
bénéficiaires
- numéro, la chaîne de chiffres indiquant de façon univoque
le point de terminaison du réseau public.

109
Le numéro contient l’information nécessaire pour
acheminer la communication électronique jusqu’à ce
point de terminaison. Le numéro peut avoir un format
national ou international. Le format international est le
numéro de télécommunication publique internationale qui
comporte l'indicatif de pays et les chiffres subséquents ;
- numéro interne, tout numéro ou code ne faisant pas partie
du Plan national de numérotation, utilisé par un opérateur
ou fournisseur de services pour la fourniture de services
liés directement à l'exploitation de son réseau et
accessibles à ses abonnés uniquement.
- Plan national de Numérotation ou PNN, la ressource
constituée par l'ensemble des numéros et préfixes
permettant notamment d'identifier les points de
terminaison fixe, ou mobiles des réseaux et services
téléphoniques, d'acheminer les appels et d'accéder à des
ressources internes aux réseaux. Ce plan correspond à
un segment du plan de numérotation mondial (E.164) de
l’Union internationale des Télécommunications (UIT) ;
- ressource en numérotation ou ressource de numérotation,
un numéro, un bloc de numéros ou un préfixe du Plan
national de numérotation ;
- réservation ou réservation de ressources de
numérotation, la décision prise par l'ARTCI, après
examen du dossier de demande, d'accorder à un
opérateur, à un fournisseur de services ou à un
demandeur habilité, pendant une durée déterminée, une
option sur une ressource en numérotation ;
- retrait ou retrait de ressources de numérotation, la
décision prise par l'ARTCI, à la demande du titulaire ou
en cas de non-respect des conditions d’utilisation de la
ressource en numérotation par le titulaire, d’annuler la
décision d’attribution ou de réservation d'une ressource
de numérotation et de faire procéder à sa désactivation
sur les réseaux publics de Télécommunications/TIC.

110
Section 2 - Objet

ARTICLE 2

Le présent décret fixe les conditions et modalités de


réservation, d'attribution et de retrait de ressources de numérotation
aux opérateurs, aux fournisseurs de services et autres demandeurs
habilités. Il fixe également les montants et les modalités de paiement
de la redevance d’utilisation de ressources de numérotation.

CHAPITRE 2 - ETABLISSEMENT, GESTION ET CONTROLE DU


PLAN NATIONAL DE NUMEROTATION

ARTICLE 3

Le PNN est établi et géré par l’ARTCI. A ce titre, l’ARTCI est


chargée notamment :

- de définir la structure et l'organisation du PNN ;


- de planifier des ressources de numérotation pour les
différents services de Télécommunications ;
- de fixer la taille des blocs de numéros et les capacités
minimales et maximales des ressources de numérotation
à réserver ou à attribuer ;
- de définir les droits d'accès des acteurs aux différentes
catégories de numéros et les plages de ressources de
numérotation pouvant faire l'objet de surtaxe de la
communication.

En cas de besoin de modification du PNN, les opérateurs et


fournisseurs de services contribuent techniquement et
financièrement à la mise en œuvre de cette modification.

ARTICLE 4

L'ARTCI réserve, attribue et retire les ressources de


numérotation dans des conditions objectives, transparentes et non
discriminatoires.

111
Lorsque deux ou plusieurs demandeurs font la même
demande de ressources de numérotation, le demandeur qui a
introduit le premier une demande valable bénéficie des droits
primaires.

Si plusieurs demandes valables sont introduites le même


jour pour une même capacité de numérotation, l'ARTCI organise une
conciliation pour l'attribution des droits primaires, secondaires,
tertiaires et suivants.

ARTICLE 5

L'ARTCI fixe par décision et publie par tout moyen, les taux
d'utilisation seuils des ressources de numérotation attribuées ou
réservées, à partir desquels toute demande d'attribution ou de
réservation de ressources de numérotation est recevable.

ARTICLE 6

L'ARTCI s’assure que les ressources de numérotation sont


utilisées de façon optimale par les bénéficiaires, conformément aux
dispositions précisées dans la décision d'attribution, de réservation
ou de retrait.

Les ressources de numérotation attribuées par l'ARTCI


doivent être accessibles à partir de tout réseau public de
Télécommunications/TIC. Elles sont prioritaires sur les numéros
internes.

ARTICLE 7

L'ARTCI met à la disposition des organismes publics


chargés de la sauvegarde des vies humaines, de la sécurité
publique et de l'urgence sociale, des numéros d'urgence et
d'assistance. Les opérateurs et fournisseurs de services sont tenus
d'acheminer gratuitement et de façon prioritaire tous les appels
téléphoniques et autres communications électroniques à destination
des numéros d’urgence.

112
CHAPITRES 3 - PROCEDURE ET MODALITES D’OCTROI DE
RESSOURCES DE NUMEROTATION

Section première - Critères d'appréciation des demandes


ARTICLE 8
Les ressources de numérotation font partie du domaine
public de l’Etat. Elles sont accordées au regard de la nécessité
d'assurer la bonne gestion du plan de numérotation, l'utilisation
optimale des ressources de numérotation, l'égalité de traitement et le
maintien des conditions de concurrence équitable.
L’ARTCI tient compte également de la motivation des
demandes, des conditions et des taux d'utilisation des ressources
antérieurement attribuées ou réservées au demandeur.

Section 2 - Réservation de ressources de numérotation


ARTICLE 9
Le dossier de demande de réservation de ressources de
numérotation adressé à l'ARTCI, comporte les éléments Suivants :

- une fiche de renseignements dûment remplie, datée et


signée, dont le modèle est établi par l'ARTCI ;
- les documents relatifs aux statuts juridique et fiscal du
demandeur ;
- une demande écrite et motivée ;
- les taux et conditions d'utilisation des ressources
précédemment attribuées au demandeur ;
- une copie de la licence individuelle, de l'autorisation
générale ou du récépissé de déclaration ;
- une copie du reçu de paiement des frais d'étude de
dossier ;
- la localisation géographique prévue des numéros
demandés, le cas échéant ;
- toutes informations complémentaires que le demandeur
juge appropriées pour justifier sa demande.

Outre les éléments sus-énumérés, l'ARTCl peut demander


des informations complémentaires.

113
ARTICLE 10
Lorsque l'ARTCl reçoit un dossier de demande de
réservation de ressources de numérotation, elle en accuse
réception.
Si l'ARTCl estime que la demande est incomplète ou si elle
souhaite des renseignements ou informations complémentaires, elle
en informe le demandeur. Dans ce cas, le demandeur dispose d'un
délai qui ne saurait excéder un mois, à compter de la date du dépôt
de la demande pour fournir les renseignements ou informations
complémentaires. A l'expiration de ce délai d'un mois, l'inaction du
demandeur rend sa demande de réservation inexistante.
ARTICLE 11
L’ARTCl examine le dossier complet de réservation selon les
critères d'appréciation définis à l'article 8 du présent décret. Elle
notifie sa décision au demandeur dans un délai maximum d'un mois,
à compter de la date d'accusé de réception du dossier complet de
demande.
ARTICLE 12
Toute réservation peut être renouvelée chaque année,
moyennant une nouvelle demande valable au plus tard un mois
avant l'expiration de la réservation précédente. Si ce renouvellement
est accepté, la date de la première réservation est considérée
comme la date de réservation.

La réservation expire automatiquement un an après la date


de réservation, si durant cette période aucune attribution effective ou
aucun renouvellement n'est intervenue.

Durant cette période, le titulaire d'une réservation


communique, en cas de changement, les éléments permettant la
mise à jour de son dossier de demande.

Deux mois avant l'expiration du délai de la réservation, le


bénéficiaire est tenu d'introduire auprès de l'ARTCl, une demande
d'attribution. Passé ce délai, la ressource de numérotation redevient
libre et peut être réservée ou attribuée par l'ARTCl.

114
Section 3 - Attribution de ressources de numérotation

ARTICLE 13

La ressource en numérotation est attribuée par l'ARTCl pour


une durée limitée qui correspond à une durée d'exploitation du
service ou de l'application.

ARTICLE 14

Le dossier de demande d’attribution de ressources de


numérotation est adressé à l’ARTCI et comporte les éléments
suivants :

- la référence de la réservation correspondante, le cas


échéant ;
- une demande écrite et motivée ;
- les taux et conditions d'utilisation des ressources
préalablement attribuées au demandeur ;
- une copie de la licence individuelle, de l'autorisation
générale ou du récépissé de déclaration ;
- une copie du reçu de paiement des frais d'étude de
dossier ;
- la zone géographique ou la couverture du service ;
- les prévisions d'utilisation de la ressource en
numérotation demandée sur les deux premières années ;
- toutes informations complémentaires que le demandeur
juge appropriées pour justifier sa demande.

Lorsqu'il y a réservation préalable, les informations ci-dessus


mentionnées doivent avoir été déjà fournies avec la demande de
réservation. Dans ce cas, le demandeur peut se contenter de fournir
à l'ARTCl, les seules modifications intervenues depuis la réservation.

Outre les éléments sus-énumérés, l'ARTCl peut demander


des informations complémentaires.

115
ARTICLE 15

L'ARTCl examine la demande d'attribution au vu des critères


d'appréciation mentionnés à l'article 8 du présent décret.

L'ARTCl peut, après examen de la demande :

- attribuer la ressource demandée en totalité ;


- attribuer la ressource demandée partiellement ;
- attribuer la ressource demandée pour une durée limitée ;
- refuser l'attribution de la ressource demandée.

L'ARTCl notifie sa décision au demandeur dans un délai d'un


mois à compter de l'accusé de réception du dossier complet de
demande.
En cas d'attribution partielle, de refus ou de limitation de la
durée d’attribution, la décision de l'ARTCl est motivée et la nature de
la partie de la ressource non attribuée précisée, le cas échéant. Le
refus d'attribution ne donne droit à aucun remboursement des frais
d'étude de dossier.
En cas d’attribution totale ou partielle, la décision de l'ARTCl
est communiquée à tous les opérateurs et fournisseurs de services.
ARTICLE 16
Toute modification intervenant dans les éléments
communiqués dans le dossier de demande d'attribution est portée à
la connaissance de l'ARTCl par le demandeur, sans délai.
Tout écart entre les conditions réelles d'utilisation et les
éléments communiqués à l'ARTCl lors de la prise de décision, peut
justifier un réexamen de la décision d'attribution pouvant conduire à
un retrait de la ressource de numérotation.
ARTICLE 17
Les opérateurs et fournisseurs de services sont tenus
d’inscrire dans les tables de routage de leurs réseaux tous les
numéros et blocs de numéros attribués par l'ARTCl dans des
conditions non discriminatoires et dans un délai spécifié par celle-ci.

116
ARTICLE 18
Le 31 janvier de chaque année, le titulaire de ressources de
numérotation adresse à l'ARTCl un rapport d'utilisation de l'ensemble
des ressources en numérotation attribuées au cours de l'année
précédente.

L'ARTCl définit le modèle de présentation du rapport et


précise son contenu. Ce rapport contient notamment les informations
suivantes :

- les conditions et taux d'utilisation des ressources


attribuées ;
- le nombre de numéros en service et le nombre de
numéros affectés à un utilisateur final ;
- les services utilisant les ressources attribuées ;
- la liste de tous les numéros en service.

Pour les opérateurs et fournisseurs de services, ce rapport


annuel doit intégrer l’ensemble des ressources de numérotation
mises en service sur leurs réseaux pour le compte de tiers.
L'ARTCl peut demander au titulaire de ressources de
numérotation de préciser les conditions d'utilisation d’une ressource
attribuée ou de l'ensemble des ressources attribuées et de lui donner
accès au fichier des abonnés pour vérification.

Section 4 - Retrait de ressources de numérotation

ARTICLE 19

L’annulation d'une décision de réservation ou d'attribution de


ressources de numérotation peut intervenir :

- soit à la demande du bénéficiaire ;


- soit pour non-respect des conditions d'attribution ou de
réservation.

Lorsque le bénéficiaire décide de mettre fin au service


initialement prévu ou de renoncer à la ressource en numérotation
réservée ou attribuée, il en informe, par écrit, l'ARTCl. Sa demande
117
est accompagnée d'une copie de la demande de désactivation de la
ressource dans les réseaux des opérateurs ou fournisseurs de
services.

L'ARTCl prend une décision de retrait de la ressource en


numérotation concernée et la notifie à l’intéressé avec ampliation
aux opérateurs et fournisseurs de services.

ARTICLE 20
Lorsque les conditions d'utilisation ne sont pas conformes
aux conditions d’attribution ou si le taux d'utilisation de la ressource
en numérotation est inférieur aux seuils fixés par l'ARTCl, celle-ci
peut retirer la ressource en numérotation au terme de la procédure
suivante :

- l'ARTCl notifie au bénéficiaire les griefs de nature à


justifier l'annulation de la décision de réservation ou
d’attribution ;
- le bénéficiaire de la réservation ou de l'attribution dispose
d'un délai d'un mois, à compter de la notification, pour
présenter ses arguments et observations ;
- si à l'expiration de ce délai, le bénéficiaire ne présente
pas d'arguments ou d'observations, ou si les arguments
ou observations présentés ne sont pas retenus, l'ARTCl,
à l'issue de ce délai, prononce, le cas échéant,
l'annulation de la décision de réservation ou d'attribution.

ARTICLE 21

La décision d'annulation consacrant le retrait de la ressource


en numérotation au bénéficiaire est notifiée à l'intéressé avec
ampliation aux opérateurs et fournisseurs de services.

Les opérateurs et fournisseurs de services sont tenus de


désactiver dans les tables de routage de leurs réseaux, tous les
numéros et blocs de numéros retirés par l'ARTCl, dans des
conditions non discriminatoires et dans un délai spécifié par celle-ci.
L'ex-bénéficiaire prend, sans délai, les dispositions pour
cesser toute utilisation de la ressource en numérotation retirée.

118
ARTICLE 22
La ressource de numérotation ayant fait l'objet d'une
annulation d'attribution après sa mise en service, redevient libre et
ne peut faire l'objet d'une nouvelle attribution qu'après un délai de
trois mois au moins. Toutefois, l'ARTCl peut, de façon exceptionnelle
et pour des raisons justifiées, réattribuer tout ou partie de cette
ressource en numérotation avant l'expiration de ce délai.

Section 5 - Utilisation de ressources de numérotation

ARTICLE 23

L'utilisation ou la mise en service d'une ressource en


numérotation non attribuée par l'ARTCl est interdite, sous peine des
sanctions prévues par l'ordonnance n° 2012-293 du 21 mars 2012
susvisée.

La ressource de numérotation attribuée doit être utilisée par


le bénéficiaire dans un délai de trois mois après notification de la
décision. Elle doit en outre être utilisée pour les services pour
lesquels elle est prévue.

L'utilisation effective de la ressource attribuée est portée à la


connaissance de l'ARTCl par le bénéficiaire, dans les quinze jours
qui suivent sa mise en service.

Toute ressource de numérotation non utilisée dans le délai


susmentionné peut être retirée par l'ARTCl.

ARTICLE 24

Les numéros ayant fait l'objet d'une résiliation d'abonnement


ne peuvent être réaffectés à des utilisateurs finaux par les
opérateurs et fournisseurs de services de Télécommunications
qu'après un délai de trois mois. Durant cette période, ces numéros
ne doivent pas être actifs sur le réseau de l’opérateur ou du
fournisseur de services concerné.

119
CHAPITRE 4 - FRAIS D'ETUDE DE DOSSIER ET REDEVANCE
D'UTILISATION DE RESSOURCES EN NUMEROTATION

ARTICLE 25

Toute demande de réservation ou d'attribution de ressources


en numérotation fait l'objet de paiement de frais d'étude de dossier.

Les frais sont d'un montant forfaitaire de deux cent mille


francs CFA Hors Taxe. Ils sont payés lors du dépôt du dossier de
demande et ne sont pas remboursables.

ARTICLE 26

L'attribution ou la réservation de ressources de numérotation


est subordonnée au paiement d'une redevance annuelle. La
redevance est due par année civile indivisible, quelle que soit la date
d'attribution ou de réservation des ressources en numérotation.

La redevance de la première année est payée avant la


délivrance de la décision d'attribution ou de réservation par l'ARTCl.
Le paiement des redevances des autres années s'effectue, au plus
tard, le 31 mars de chaque année.

ARTICLE 27
Les montants de la redevance d'utilisation de ressources de
numérotation sont contenus dans le tableau ci-après.

Redevance Redevance de
Service Type d’attribution/ réservation/
numéro Numéro (F Numéro (F CFA
CFA HT) HT)
Service
téléphonique Long 200 100
Services Court à 3 ou
spéciaux 4 chiffres 1.000.000 500.000

Autres services Long 1.000 500

Court à 5 1.000.000 500.000


chiffres
120
Court à 4 2.000.000 1.000.000
chiffres
Préfixe du à un chiffre 50.000.000 25.000.000
transporteur
à 2 chiffres 25.000.000 12 500 000
à 3 chiffres 10.000.000 5.000.000

ARTICLE 28

En cas de non-paiement de la redevance, l'ARTCI procède


au retrait de la ressource de numérotation sans préjudice des
dispositions légales en vigueur.

ARTICLE 29

Les numéros spéciaux utilisés par les services publics


d'urgence ne sont pas soumis au paiement d'une redevance et de
frais d'étude de dossier.

ARTICLE 30

Les frais d'études de dossier et la redevance d'utilisation de


ressources de numérotation sont recouvrés par l'ARTCI.

CHAPITRE 5 - DISPOSITIONS FINALES

ARTICLE 31

Les décisions de réservation, d'attribution et de retrait de


ressources en numérotation sont publiées par l'ARTCI.

ARTICLE 32

Le présent décret abroge le décret n° 99-441 du 11 juillet


1999 relatif au plan de numérotation.

ARTICLE 33

Le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information


et de la Communication et le ministre auprès du Premier Ministre,
chargé de l'Economie et des Finances assurent, chacun en ce qui le
concerne, l'exécution du présent décret qui sera publié au Journal
officiel de la République de Côte d'Ivoire.

121
10-
DECRET N° 2014-105 DU 12 MARS 2014
PORTANT DEFINITION DES CONDITIONS
DE FOURNITURE DES PRESTATIONS
DE CRYPTOLOGIE

122
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE PREMIER

Au sens du présent décret, on entend par :

- activité de cryptologie, toute activité ayant pour but la


production, l’utilisation, l'importation, l'exportation ou la
commercialisation des moyens de cryptologie ;
- algorithme cryptologique, le procédé permettant, avec
l'aide d'une clé, de chiffrer et de déchiffrer des messages
ou des documents ;
- authentification, la procédure dont le but est de s'assurer
de l'identité d'une personne pour contrôler l'accès à un
logiciel ou à un système d'information ou pour vérifier
l'origine d'une information ;
- clé, une suite de symboles permettant les opérations de
chiffrement et de déchiffrement ;
- chiffrement, l'opération qui consiste à rendre des données
numériques inintelligibles à des tiers à l'aide de codes
secrets ;
- conventions secrètes, l'accord de volontés portant sur des
clés non publiées nécessaires à la mise en œuvre d'un
moyen ou d'une prestation de cryptologie ;
- cryptologie, la science relative à la protection et à la
sécurité des informations notamment pour la
confidentialité, l’authentification, l'intégrité et la non-
répudiation des données transmises ;
- déchiffrement, l'opération inverse du chiffrement ;
- information, l'élément de connaissance, exprimé sous
forme écrite, visuelle, sonore ou numérique, susceptible
d'être représenté à l'aide de conventions pour être utilisé,
conservé, traité ou communiqué ;
- moyens de cryptologie, l'ensemble des outils scientifiques
et techniques, matériels ou logiciels, qui permettent de
chiffrer et/ou de déchiffrer des informations, des signaux
ou des symboles ou tout matériel ou logiciel conçu ou

123
modifié pour transformer des données, qu'il s'agisse
d'écrits ou de signaux, à l'aide de conventions secrètes
ou pour réaliser l'opération inverse avec ou sans
convention secrète ;
- prestation de cryptologie, toute opération visant la mise
en œuvre, pour le compte d’autrui, de moyens de
cryptologie
- prestataire de services de cryptologie, toute personne
physique ou morale qui fournit une prestation portant sur
la cryptologie ;
- procédé technique, tout support ou tout système
électronique permettant d'exploiter des données d'image,
de son, de texte, de dessins, ou de toute autre forme.

ARTICLE 2
Le présent décret a pour objet de définir les conditions de
fourniture des prestations de cryptologie.
ARTICLE 3
La fonction d'autorité de cryptologie est exercée par l'Autorité
de Régulation des Télécommunications/TTC de Côte d'Ivoire, en
abrégé ARTCI, conformément à l'article 49 de la loi relative aux
transactions électroniques.
A ce titre, l'ARTCI est chargée :
- de délivrer les autorisations d'exercer la profession de
prestataire de cryptologie ;
- de prononcer les interdictions d'exercer la profession de
prestataire de cryptologie ou le retrait des moyens de
cryptologie ;
- de statuer sur toute question relative au développement
des moyens ou prestations de cryptologie en Côte
d’Ivoire
- de proposer des projets de textes législatifs et
réglementaires en matière de cryptologie ;
- d'établir les normes techniques adoptées dans le
domaine de la sécurité des systèmes d'information en
général et celui de la cryptologie en particulier ;

124
- de recevoir les déclarations prévues au présent décret ;
- de demander la communication des moyens de
cryptologie mis en œuvre sur le territoire national, en
respectant, le cas échéant, la confidentialité des
données;
- de mener des enquêtes et de procéder au contrôle des
activités des prestataires de services de cryptologie ainsi
que des produits fournis par ces derniers ;
- de prononcer des sanctions administratives et/ou
pécuniaires à l’encontre des contrevenants,
conformément aux dispositions légales et réglementaires
en vigueur ;
- de défendre les intérêts de la Côte d’Ivoire dans les
instances et organismes régionaux et internationaux
traitant de la cryptologie.
ARTICLE 4
L’ARTCl peut créer en son sein des commissions
techniques, à titre consultatif, pour mener des travaux en matière de
cryptologie. Elle fixe les missions desdites commissions techniques.
CHAPITRE 2 - REGIME JURIDIQUE DES MOYENS ET
PRESTATIONS DE CRYPTOLOGIE

Section première - Régime de la liberté


ARTICLE 5
La fourniture, l'importation et l'exportation des moyens de
cryptologie assurant exclusivement des fonctions d’authentification
ou de contrôle d'intégrité sont libres.
ARTICLE 6
L’utilisation des moyens et prestations de cryptologie
permettant d’assurer des fonctions de confidentialité n'est libre que
s'ils s'appuient sur des conventions secrètes gérées par un
organisme agréé par l’ARTCl.
L'ARTCI s'assure, par tout moyen, que les conventions
secrètes gérées par un organisme agréé ne sont pas contraires à
l'ordre public ou ne portent pas atteinte aux intérêts de la défense
nationale, à la sécurité intérieure ou extérieure de l'Etat.

125
ARTICLE 7

Nonobstant les dispositions de l'article 6 du présent décret,


l'utilisation au-delà de 32 bits des moyens et prestations de
cryptologie permettant d'assurer des fonctions de confidentialité, fait
nécessairement l'objet d'une autorisation de l'ARTCl.

ARTICLE 8

La fourniture ou l’importation d’un moyen de cryptologie


n’assurant pas exclusivement des fonctions d'authentification ou de
contrôle d'intégrité, est soumise à une déclaration préalable auprès
de l'ARTCl. Les modalités de cette déclaration préalable sont
établies par décision de l'ARTCl.

Le prestataire ou la personne procédant à la fourniture ou à


l'importation d’un moyen de cryptologie tient à la disposition de
l’ARTCl une description des caractéristiques techniques de ce
moyen de cryptologie.

Les prestataires de services de cryptologie sont assujettis au


secret professionnel.

Section 2 - Régime de l'agrément

ARTICLE 9

L’exercice de la profession de prestataire de cryptologie par


un organisme est soumis à l’agrément de l'ARTCl.

ARTICLE 10

L'agrément est délivré moyennant le paiement de frais de


dossier et d'études fixés par l’ARTCl.

ARTICLE 11

Toute personne physique ou morale qui sollicite un


agrément, adresse une demande à l’ARTCl.

126
ARTICLE 12

Les éléments composant le dossier de demande d'agrément


sont fixés par décision de l’ARTCl.

ARTICLE 13

L'agrément est accordé pour une durée de trois années


renouvelables.

Six mois avant l'expiration du délai mentionné à l'alinéa


précédent, l'organisme agréé qui sollicite le renouvellement de son
agrément, formule à cet effet, une demande auprès de l’ARTCl.

L'agrément peut être refusé pour non-respect des


dispositions relatives à la cryptologie ou pour des motifs liés aux
intérêts de la défense nationale et à la sécurité intérieure ou
extérieure de l’Etat

ARTICLE 14

Le titulaire de l'agrément est tenu de notifier sans délai à


l'ARTCl, tout changement intervenu dans :

- la nature juridique de l'organisme agréé ;


- la nature ou l’objet des activités de l'organisme agréé ;
- l’adresse postale et géographique de l'organisme agréé ;
- l’identité ou les qualités juridiques de ses dirigeants, ou
tout changement résultant :

- d’une fusion ou de cessions d'actions ou de parts


sociales susceptibles d’entraîner un changement du
contrôle de l'organisme agréé ;
- d’une cessation totale ou partielle de l’activité agréée,
si le titulaire de l'agrément fait l'objet d’une procédure
collective d'apurement du passif.

127
ARTICLE 15

L'agrément des organismes exerçant la profession de


prestataire de cryptologie est assorti d'un cahier des charges, qui
définit les obligations auxquelles ils sont soumis.

Le cahier des charges contient notamment :

- l'énumération des moyens ou des prestations de


cryptologie que l'organisme agréé est autorisé à gérer en
conventions secrètes ;
- l'énumération des moyens ou des prestations de
cryptologie que l'organisme agréé peut utiliser ou fournir ;
- les conditions techniques ou administratives garantissant
le respect des obligations imposées à l'organisme agréé ;
- le nombre de personnes employées ou travaillant au sein
de l'organisme agréé et leur qualification ;
- les conditions de transfert à un autre organisme agréé,
des conventions secrètes, en cas de cessation d’activité
ou à la demande de l’utilisateur ;
- le format électronique standardisé dans lequel doivent
être transcrites les conventions secrètes, en cas de
cessation d'activité ou de retrait d'agrément ;
- les dispositions techniques prises lors de la mise en
service des conventions secrètes, afin d'identifier
l'organisme agréé gérant lesdites conventions ainsi que
les utilisateurs concernés ;
- les conditions techniques d’utilisation des conventions
secrètes, des moyens ou des prestations et les mesures
nécessaires pour assurer leur intégrité et leur sécurité.

Le cahier des charges comporte également une annexe


précisant les modalités pratiques de remise des conventions
secrètes aux autorités administratives et judiciaires compétentes ou
de leur mise en œuvre à la demande desdites autorités.

A l’exception de son annexe, le contenu de ce cahier des


charges peut être communiqué, sur leur demande, aux utilisateurs
dont l'organisme agréé gère les conventions secrètes.

128
ARTICLE 16

Les autorités administratives et judiciaires compétentes


peuvent :

- accéder aux conventions secrètes des données chiffrées


sur demande faite auprès de l'ARTCl ;
- ordonner le déchiffrement des données, en recourant, le
cas échéant, aux services compétents de l'ARTCI.

ARTICLE 17

Toute demande de modification du contenu du cahier des


charges, par le titulaire de l'agrément, donne lieu à une demande
d'agrément complémentaire.

ARTICLE 18

La signature d’un contrat est exigée entre l’organisme agréé


et l'utilisateur pour la gestion de ses conventions secrètes. Ce
contrat comprend obligatoirement :

- la référence de l’agrément délivré, la durée et la date


d'expiration ainsi que tout élément d'information jugé
utile, conformément aux dispositions du cahier des
charges ;
- un engagement de l'organisme agréé relatif à la
confidentialité ou à la sécurité des conventions secrètes
qu'il gère pour le compte de l’utilisateur ;
- les modalités selon lesquelles l'utilisateur ou toute autre
personne dûment mandatée par celui-ci peut, à sa
demande, se faire délivrer une copie de ses conventions
secrètes.

129
ARTICLE 19
L'organisme agréé constitue et tient à jour, sous le contrôle
de l'ARTCI :

- une liste de ses clients ;


- un registre mentionnant toutes les demandes présentées
par les autorités administratives et judiciaires
compétentes concernant la mise en œuvre ou la remise
des conventions secrètes, conformément aux dispositions
légales en vigueur.

ARTICLE 20
L’accès au registre est réservé aux agents assermentés de
l'ARTCI et aux autorités judiciaires dans les conditions prévues par
la législation en vigueur.
ARTICLE 21
L’organisme agréé prend les mesures nécessaires pour
préserver la sécurité des conventions secrètes qu'il gère au profit de
ses clients, afin d'empêcher qu'elles ne puissent être altérées,
endommagées, détruites, consultées ou communiquées à des tiers
non autorisés.
L'organisme agréé prend toutes les dispositions, notamment
contractuelles, vis-à-vis de son personnel, de ses partenaires, de
ses clients et fournisseurs, afin que soit respectée la confidentialité
des informations dont il a connaissance relativement à l’utilisation
des conventions secrètes.
ARTICLE 22
Tout organisme agréé a l'obligation de conserver les
conventions secrètes qui lui sont confiées.
A l'issue d’un délai de trois ans à compter de la date de
signature du contrat, l'organisme agréé peut, après accord de
l'utilisateur, déposer lesdites conventions secrètes auprès d'un autre
organisme agréé par l'ARTCI.
L’ARTCI est informée, sans délai, du dépôt des conventions
secrètes auprès d'un autre organisme agréé par elle, par lettre
portée contre décharge ou par tout autre moyen accepté par elle.
130
CHAPITRE 3 - RESPONSABILITE DES PRESTATAIRES DE
SERVICES DE CRYPTOLOGIE

ARTICLE 23

Chaque prestataire de service de cryptologie a l'obligation de


fournir, en langue française, une information exhaustive sur
l'ensemble des services qu'il propose, s'il exerce son activité à partir
du territoire national ou à destination des utilisateurs nationaux.

Cette information doit être fournie par voie électronique et


doit également porter sur les termes et conditions contractuels,
spécialement les procédures de réclamations et de règlement des
litiges.

ARTICLE 24

Les prestataires de cryptologie à des fins de confidentialité


sont responsables du préjudice causé, dans le cadre desdites
prestations, aux personnes leur confiant la gestion de leurs
conventions secrètes, en cas d’atteinte à l'intégrité, à la
confidentialité ou à la disponibilité des données transformées à l'aide
de ces conventions. Toute clause contraire est réputée non écrite.

Le prestataire de cryptologie est tenu d'indemniser les


utilisateurs qui ont subi un préjudice de son fait, il peut néanmoins
s'exonérer de sa responsabilité et échapper à l'obligation
d’indemnisation, s'il n’a commis aucune faute intentionnelle ou de
négligence.

ARTICLE 25

Les prestataires de services de cryptologie sont exonérés de


toute responsabilité à l'égard des personnes qui font un usage non
autorisé de leurs produits ou services.

ARTICLE 26

L'ARTCI peut demander à tout prestataire agréé, la


justification d’une assurance garantissant les conséquences
pécuniaires de sa responsabilité professionnelle.

131
CHAPITRE 4 - SANCTIONS LIEES AUX MANQUEMENTS EN
MATIERE DE CRYPTOLOGIE

ARTICLE 27

Lorsqu'un prestataire de services de cryptologie, même à


titre gratuit, ne respecte pas les obligations auxquelles il est
assujetti, l'ARTCI peut, après audition de l'intéressé, prononcer :

- l'interdiction d'utiliser ou de mettre en circulation le moyen


de cryptologie concerné ;
- le retrait provisoire de l'autorisation accordée, pour une
durée de trois mois ;
- le retrait définitif de l'autorisation ;
- des sanctions pécuniaires dont le montant est fixé par
l'ARTCI en fonction de la gravité des manquements
commis et en relation avec les avantages ou les profits
tirés de ces manquements, conformément aux
dispositions légales et réglementaires en vigueur.

ARTICLE 28

Sauf cas d'urgence, le retrait de l'autorisation ou de


l'agrément ne peut intervenir qu'après une mise en demeure
adressée au titulaire, restée sans effet huit jours, à compter de sa
notification.

ARTICLE 29

Par dérogation aux dispositions de l'article 28 du présent


décret, le retrait de l'agrément est prononcé immédiatement, sans
aucune formalité, lorsque le maintien de celui-ci risque de mettre en
péril les intérêts de la défense nationale ou la sécurité de l'Etat.

ARTICLE 30

Le retrait de l'agrément est notifié par l'ARTCI à l'organisme


agréé.

132
Dès la notification du retrait d’agrément, l’organisme
concerné informe, sans délai, les utilisateurs de ses services, de la
cessation de son activité de gestion des conventions secrètes, et
leur communique la liste des autres organismes agréés offrant les
mêmes services.

Les utilisateurs concernés pourront choisir un autre


organisme agréé, à qui sera confiée la gestion de leurs conventions
secrètes. Ce choix s'impose à l'organisme dont l'agrément est retiré.

Si un utilisateur ne choisit pas un autre organisme dans un


délai d'un mois à partir de la cessation d'activité du prestataire de
cryptologie dont l'agrément est retiré, il transmet à l’ARTCI, sur un
support électronique standardisé dont le format est défini par cette
dernière, les conventions secrètes qu'il détient, sans pouvoir en
conserver de copie.

Ce support est déposé d'office auprès d'un autre organisme


désigné à cet effet par l'ARTCI.

ARTICLE 31

Les infractions commises en matière de cryptologie sont


poursuivies conformément aux dispositions légales en vigueur.

En cas de condamnation, les peines complémentaires


suivantes peuvent être prononcées par la juridiction compétente :

- la confiscation des objets qui ont servi à commettre


l'infraction ou des produits de cette infraction ;
- l'interdiction d’exercer une fonction publique ou une
activité professionnelle liée à la cryptologie pour une
durée de cinq ans au plus ;
- la fermeture de l'un ou des établissements de l'entreprise
ayant servi à commettre les faits incriminés pour une
durée de cinq ans au plus ;
- l'exclusion des marchés publics pour une durée de cinq
ans au plus.

Ces peines complémentaires s'appliquent aux personnes


physiques ou morales.

133
CHAPITRE 5 - DISPOSITION FINALE

ARTICLE 32

Le ministre de la Poste et des Technologies de l'Information


et de la Communication, le ministre auprès du Premier Ministre,
chargé de l'Economie et des Finances et le ministre auprès du
Premier Ministre, chargé du Budget assurent, chacun en ce qui le
concerne, l'exécution du présent décret qui sera publié au Journal
officiel de la République de Côte d’Ivoire.

134
11-
DECRET N° 2014-106 DU 12 MARS 2014
FIXANT LES CONDITIONS D'ETABLISSEMENT ET DE
CONSERVATION DE L’ECRIT ET DE LA SIGNATURE
SOUS FORME ELECTRONIQUE

135
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE PREMIER

Au sens du présent décret, on entend par :

- certificat électronique, un document sous forme


électronique attestant du lien entre les données de
vérification de signature électronique et un signataire ;
- certificat électronique qualifié, un certificat électronique
répondant aux exigences fixées par le présent décret ;
- dispositif de création de signature électronique, un
matériel ou un logiciel destiné à mettre en application les
données de création de la signature électronique ;
- dispositif de création de signature électronique, un
dispositif de création de signature électronique qui
satisfait aux exigences fixées par le présent décret ;
- dispositif de vérification de la signature électronique, un
matériel ou un logiciel destiné à mettre en application les
données de vérification de la signature électronique ;
- données de création de signature électronique, les
éléments propres au signataire, tels que des clés
cryptographiques privées utilisées pour créer une
signature électronique ;
- données de vérification de la signature électronique, les
éléments tels que des clés cryptographiques publiques
utilisées pour vérifier la signature électronique ;
- prestataire de services de certification électronique, toute
personne agréée par une autorité de certification
reconnue par l'ARTCl, qui délivre des certificats
électroniques ou fournit d'autres services en matière de
signature électronique ;
- qualification des prestataires de services de certification
électronique, l'acte par lequel l'autorité habilitée atteste
qu'un prestataire de services de certification électronique
fournit des prestations conformes aux exigences
réglementaires ;

136
- signature électronique, toute donnée qui résulte de
l'usage d'un procédé fiable d'identification garantissant
son lien avec l'acte auquel elle s'attache ;
- signature électronique sécurisée, une signature
électronique qui satisfait aux exigences fixées par le
présent décret.

ARTICLE 2
Le présent décret fixe les conditions d'établissement et de
conservation de l'écrit et de la signature sous forme électronique,
conformément à la loi n° 2013-546 du 30 juillet 2013 relative aux
transactions électroniques.
CHAPITRE 2 - CONDITIONS DE CREATION DE LA SIGNATURE
ELECTRONIQUE
ARTICLE 3
Toute création de signature électronique est subordonnée à
l'utilisation d'un dispositif sécurisé.
ARTICLE 4
Une signature électronique sécurisée doit satisfaire aux
exigences suivantes :

- être propre au signataire ;


- être créée par des moyens que le signataire garde sous
son contrôle exclusif ;
- garantir avec l'acte auquel elle s’attache un lien tel que
toute modification ultérieure de l'acte soit détectable ;
- utiliser un dispositif sécurisé de création de signature
électronique.

ARTICLE 5

Un dispositif de création de signature électronique ne peut


être considéré comme sécurisé que s’il satisfait aux exigences
définies ci-après :

137
- il doit garantir, par des moyens techniques et des
procédures appropriées, que les données de création de
signature électronique ne peuvent être :
 établies plus d'une fois et que leur confidentialité est
assurée ;
 trouvées par déduction et que la signature
électronique est protégée contre toute falsification ;
- il doit protéger le signataire contre toute utilisation non
autorisée par des tiers ;
- il ne doit entraîner aucune modification au contenu de
l'acte à signer et ne doit pas faire obstacle à ce que le
signataire en ait une connaissance exacte avant de le
signer.

ARTICLE 6

Un certificat de conformité est délivré par l'ARTCI après


vérification de la conformité du dispositif de création de signature
électronique sécurisée aux exigences définies aux articles 4 et 5 du
présent décret.

ARTICLE 7

Le certificat de conformité est publié sur le site Internet de


l'ARTCI, tenu à jour à cet effet.

CHAPITRE 3 - CONDITIONS D'ETABLISSEMENT DU


CERTIFICAT ELECTRONIQUE

ARTICLE 8

Lorsqu'un écrit est exigé pour la validité d'un acte juridique, il


peut être établi et conservé sous forme électronique, à condition de
comporter une signature électronique sécurisée liée à un certificat
électronique qualifié.

La signature électronique sécurisée liée à un certificat


électronique qualifié a la même force probante que la signature
manuscrite.

138
ARTICLE 9

Un certificat électronique ne peut être considéré comme


qualifié que s'il est délivré par un prestataire de services de
certification agréé par l'ARTCI, et s'il comporte :

- la mention indiquant que ce certificat est délivré à titre de


certificat électronique qualifié ;
- l’identité du prestataire de services de certification
électronique ainsi que l'Etat dans lequel il est établi ;
- le nom du signataire et, le cas échéant, l’indication de la
qualité du signataire en fonction de l’usage auquel le
certificat électronique est destiné ;
- les données de vérification de la signature électronique
qui correspondent aux données de création de cette
signature électronique ;
- l’indication du début et de la fin de la période de validité
du certificat électronique ;
- le code d’identité du certificat électronique ;
- la signature électronique sécurisée du prestataire de
services de certification électronique qui délivre le
certificat électronique ;
- le cas échéant, les conditions d’utilisation du certificat
électronique, notamment le montant maximum des
transactions pour lesquelles ce certificat peut être utilisé.

ARTICLE 10
Pour être agréé, un prestataire de services de certification
électronique doit satisfaire aux exigences suivantes :

- faire la preuve de la fiabilité des services de certification


électronique qu’il fournit ;
- assurer le fonctionnement, au profit des personnes
auxquelles le certificat électronique est délivré, d’un
service d'annuaire recensant les certificats électroniques
de ces personnes ;

139
- assurer le fonctionnement d'un service permettant à la
personne à qui le certificat électronique a été délivré, de
révoquer sans délai et avec certitude ce certificat ;
- veiller à ce que la date et l’heure de délivrance et de
révocation d'un certificat électronique puissent être
déterminées avec précision ;
- employer du personnel ayant les connaissances,
l'expérience et les qualifications nécessaires à la
fourniture de services de certification électronique et en
faire la preuve ;
- appliquer des procédures de sécurité appropriées ;
- utiliser des systèmes et des produits garantissant la
sécurité technique et cryptographique des fonctions qu’il
assure, suivant les spécifications techniques fixées par
l’ARTCI ;
- prendre toute disposition physique et technologique
propre à prévenir la falsification des certificats
électroniques ;
- dans le cas où il fournit au signataire des données de
création de signature électronique, garantir la
confidentialité de ces données lors de leur création, et
s'abstenir de conserver ou de reproduire ces données ;
- veiller, dans le cas où sont fournies à la fois des données
de création et des données de vérification de la signature
électronique, à ce que les données de création
correspondent aux données de vérification ;
- conserver, éventuellement sous forme électronique,
toutes les informations relatives au certificat électronique
qui pourraient s'avérer nécessaires pour faire la preuve
en justice de la certification électronique.
- utiliser des systèmes de conservation des certificats
électroniques garantissant que :
 l'introduction et la modification des données sont
réservées aux seules personnes autorisées à cet
effet par le prestataire ;
 l'accès du public à un certificat électronique ne peut
avoir lieu sans le consentement préalable du titulaire
du certificat ;

140
 toute modification de nature à compromettre la
sécurité du système peut être détectée ;
- vérifier, d’une part, l'identité de la personne à laquelle un
certificat électronique est délivré, en exigeant d'elle la
présentation d'un document officiel d'identité, d’autre part,
la qualité dont cette personne se prévaut, et conserver
les caractéristiques et références des documents
présentés pour justifier de cette identité et de cette
qualité;
- s'assurer au moment de la délivrance du certificat
électronique :
 que les informations qu'il contient sont exactes,
 que le signataire qui y est identifié détient les
données de création de signature électronique
correspondant aux données de vérification de
signature électronique contenues dans le certificat,
- avant la conclusion d’un contrat de prestation de services
de certification électronique, informer par écrit la
personne demandant la délivrance d'un certificat
électronique :
 des modalités et des conditions d'utilisation du
certificat,
 du fait qu'elle est soumise ou non au processus de
qualification volontaire des prestataires de services
de certification électronique mentionnée à l'article 9,
- des modalités de contestation et de règlement des litiges ;
- fournir aux personnes qui se fondent sur un certificat
électronique, les éléments d'information prévus au point
15 du présent article ;
- disposer de garanties financières suffisantes pour exercer
ses activités et, le cas échéant, pour indemniser les
utilisateurs de ses services ayant subi des dommages du
fait de l'inexécution ou de la mauvaise exécution de ses
obligations.

ARTICLE 11
Les prestataires de services de certification électronique qui
satisfont aux exigences fixées à l'article 10, peuvent demander à être
reconnus comme qualifiés par l'ARTCI.
141
Cette qualification, qui vaut présomption de conformité aux
exigences fixées par le présent décret, est délivrée par l'ARTCI,
après paiement des frais de dossier fixés par elle.

La qualification est précédée d'une évaluation réalisée par


l'ARTCI. La procédure d'agrément et la procédure d'évaluation et de
qualification des prestataires de services de certification électronique
sont fixées par décision de l'ARTCI.

ARTICLE 12

Les décisions de l'ARTCI en matière de certification


électronique sont publiées sur son site Internet et au Journal officiel
de la République de Côte d'Ivoire.

CHAPITRE 4 - DISPOSITION FINALE

ARTICLE 13

Le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information


et de la Communication est chargé de l’exécution du présent décret
qui sera publié au Journal officiel de la République de Côte d’Ivoire.

142
12-
DECRET N° 2014-729 DU 19 NOVEMBRE 2014
FIXANT LES QUOTES-PARTS D'AFFECTATION DES
RESSOURCES DU SECTEUR DES TELECOMMUNICATIONS/TIC
AUX STRUCTURES PUBLIQUES ET DETERMINANT LES
MODALITES DE LEUR PAIEMENT

143
ARTICLE PREMIER

Le présent décret a pour objet de fixer les quotes-parts


d’affectation des ressources du secteur des
Télécommunications/TIC aux structures publiques.

ARTICLE 2

La contrepartie financière résultant de l'attribution d'une


licence individuelle ou d'une autorisation générale est répartie
comme suit :

- 95 % au Trésor public ;
- 3 % à l'ARTCI ;
- 2 % à l'AIGF.

ARTICLE 3

Les opérateurs et fournisseurs de services de


Télécommunications/TIC contribuent aux missions de recherche, de
formation et de normalisation en matière de Télécommunications à
hauteur de 0,5 % de leur chiffre d’affaires de l'année précédente.

L’exploitant de Télécommunications peut satisfaire à cette


obligation de contribution aux missions de recherche, de formation et
de normalisation en matière de Télécommunications à hauteur de 50
% du montant total, par des actions en matière de recherche, de
formation et de normalisation. A cet effet, il présente à l'ARTCI, pour
approbation, un programme précisant ses actions de formation et de
sensibilisation, ses contributions aux instances de normalisation et
ses travaux, études, recherches et développements en matière de
Télécommunications/TIC.

Les dépenses effectuées dans ce cadre, après accord de


l'ARTCI, peuvent être déduites du montant total payé au titre de sa
contribution à la recherche, à la formation et à la normalisation, dans
la proportion de 50 %.

144
ARTICLE 4
La contribution des opérateurs et fournisseurs de services
de Télécommunications/TIC à la recherche, à la formation et à la
normalisation est repartie, après déduction du montant des
dépenses du programme de l’exploitant validé par l'ARTCI, comme
suit :
- 50 % du montant à payer à l'ARTCI ;
- 25 % du montant à payer à l'AIGF ;
- 25 % du montant à payer à l'ESATIC.
ARTICLE 5
Les opérateurs et fournisseurs de services de
Télécommunications/TIC redevables de la contrepartie financière et
de la contribution aux missions de recherche, de formation et de
normalisation en matière de Télécommunications, sont tenus de
procéder à leur paiement à chacune des structures publiques
concernées, conformément au taux de répartition fixé par le
présent décret.
Les opérateurs et fournisseurs de services de
Télécommunications/TIC titulaires d’une licence individuelle ou d’une
autorisation générale paient directement au Trésor public la quote-
part de la contrepartie financière qui leur est affectée, conformément
aux dispositions du présent décret.

ARTICLE 6

Les taux de répartition susmentionnés sont applicables aux


redevances et ressources restant à encaisser à la date de l’entrée
en vigueur du présent décret.

ARTICLE 7

Le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information


et de la Communication, le ministre auprès du Premier Ministre,
chargé de l’Economie et des Finances et le ministre auprès du
Premier Ministre, chargé du Budget assurent, chacun en ce qui le
concerne, l'exécution du présent décret qui sera publié au Journal
officiel de la République de Côte d'Ivoire.

145
13-
DECRET N° 2015-78 DU 4 FEVRIER 2015
PORTANT GESTION DU DOMAINE INTERNET DE
PREMIER NIVEAU DE LA COTE D'IVOIRE «.CI »

146
ARTICLE PREMIER

Le présent décret a pour objet d'organiser la gestion des


noms de domaine et des adresses Internet correspondant au
territoire de la Côte d’Ivoire «.ci ».

ARTICLE 2

La gestion administrative et technique du nom de domaine


Internet de premier niveau de la Côte d’Ivoire «.ci » est assurée par
l'Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte
d’Ivoire, en abrégé ARTCI.

ARTICLE 3

L’ARTCI peut mandater, après appel à candidatures, un


organisme chargé d'assurer la gestion technique du nom de
domaine Internet de premier niveau de la Côte d’Ivoire «.ci »
dénommé Office de gestion du nom de domaine Internet de premier
niveau de la Côte d’Ivoire «.ci ».

L’office de gestion technique du nom de domaine Internet de


premier niveau de la Côte d’Ivoire «.ci », ci-après dénommé l'office,
doit être une personne morale de droit ivoirien dont le siège social
est établi en Côte d'Ivoire. Il est soumis à un cahier des charges
élaboré par l’ARTCI, aux dispositions du présent décret et à la
législation en vigueur.

La gestion technique du nom de domaine Internet de


premier niveau de la Côte d’Ivoire «.ci » ne confère pas à l'office des
droits de propriété intellectuelle sur les noms de domaine
enregistrés.

ARTICLE 4

L'attribution des noms de domaine est assurée dans l’intérêt


général et dans le respect des règles d'attribution fixées par arrêté
du ministre chargé des Télécommunications/TIC, sur proposition de
l'ARTCI.

147
L’attribution des noms de domaine internet en «.ci » est
centralisée par l'office dans une base de données unique dont une
des copies est administrée par l'ARTCI. Cette base de données et
ses copies font l'objet de mesures de sécurité physiques et
technologiques appropriées sous la responsabilité de l’ARTCI

En cas de cessation de l'activité de l’office, l'ARTCI dispose


d'un droit de préemption sur la base de données des noms de
domaine constituée par celui-ci. Les modalités d'exercice de ce droit
de préemption sont fixées par décision de l'ARTCI.

ARTICLE 5

L’office peut conclure des contrats avec des bureaux


d'enregistrement en vue de fournir des services d'enregistrement de
noms de domaine internet en «.ci » pour le compte de tout
demandeur.

Les bureaux d'enregistrement doivent être des personnes


morales.

ARTICLE 6

Le mandat de l’office est assorti de prescriptions particulières


portant notamment sur :

- les règles d'attribution et d’enregistrement des noms de


domaine ;
- les critères d'éligibilité à l’attribution d'un nom de
domaine;
- les termes dont l'enregistrement n’est pas autorisé,
notamment en raison de leur caractère illicite ou
contraire à l’ordre public, ou est réservé aux pouvoirs
publics pour des raisons d'intérêt général ;
- les procédures d'accès aux services des bureaux
d'enregistrement ;

148
- les dispositions nécessaires pour assurer la
concertation avec l'ensemble des parties intéressées
par les décisions de l'office, notamment les bureaux
d'enregistrement, les demandeurs de noms de domaine
et les utilisateurs d'internet ;
- les modalités de mise en œuvre de procédures de
règlement des différends ;
- les exigences de permanence, de qualité et de
disponibilité du service ;
- la mise en place d’un dispositif permettant à toute
personne de porter à la connaissance de l’office un nom
de domaine présentant un caractère illicite ou contraire
à l'ordre public.

ARTICLE 7

L’office soumet à l’ARTCI, pour approbation, un catalogue


des prix des prestations liées à l’enregistrement des noms de
domaine. Le catalogue des prix des prestations et des prix est publié
sur le site internet de l’ARTCI.

L'office ou ses filiales ne peuvent, pendant toute la durée du


mandat, exercer l'activité de bureau d’enregistrement de noms de
domaine pour l'attribution desquels il a été désigné.

Avant la fin du premier trimestre de l’année civile en cours,


l'office adresse à l’ARTCI et au ministre chargé des
Télécommunications/TIC, un rapport comprenant un bilan financier
sur son activité de l'année précédente.

La liste complète des informations que doit contenir ce


rapport est fixée par l’ARTCI.

L’office est, en outre, tenu de faire droit à toute demande de


l’ARTCI et à celles du ministre en charge des
Télécommunications/TIC, relativement au contrôle du respect des
principes d'intérêt général régissant l'attribution des noms de
domaine, tels que prévus par les règles d'attribution des noms de
domaine.

149
ARTICLE 8

La durée du mandat de l'office est fixée par le cahier des


charges.

L'ARTCI peut procéder à la révocation du mandat de l'office


en cas d'incapacité technique ou financière ou de manquement aux
obligations de son cahier des charges ou encore pour non-respect
de la législation en vigueur.

Les conditions de la révocation du mandat de l'office sont


fixées par le cahier des charges.

ARTICLE 9

Les règles d’attribution des noms de domaine respectent les


principes suivants :

- le nom de la République de Côte d'Ivoire, de ses


institutions nationales, de ses établissements publics
nationaux et des services publics nationaux, seul ou
associé à des mots faisant référence à ces institutions
ou services, ne peut être enregistré comme nom de
domaine internet de second niveau que par ces
institutions ou services dûment habilités à cet effet ;
- sauf autorisation de l'assemblée délibérante, le nom
d'une collectivité territoriale ou d'un établissement
public, seul ou associé à des mots ou abréviations
faisant référence aux institutions locales, ne peut être
enregistré que par cette collectivité ou cet établissement
public comme nom de domaine de second niveau ;
- le nom d’un titulaire d'un mandat électoral, associé à
des mots faisant référence à ses fonctions électives, ne
peut être enregistré que par cet élu comme nom de
domaine de second niveau.

150
ARTICLE 10

Les dispositions de l'article précédent ne font pas obstacle


au renouvellement des noms de domaine enregistrés avant l'entrée
en vigueur du présent décret :

- par une société ayant une dénomination sociale


identique au nom enregistré et ayant déposé ce nom en
tant que marque, avant l'entrée en vigueur du présent
décret ;
- par une association de défense et de promotion de
l'appellation d'origine dont le nom est légalement,
enregistré auprès des organismes de propriété
intellectuelle compétents.

ARTICLE 11

Le ministre chargé des Télécommunications/TIC veille à


l’adaptation des règles d'attribution, en tenant compte de la
législation en vigueur et de l'évolution des bonnes pratiques en la
matière.

ARTICLE 12

Le choix d'un nom de domaine au sein du domaine Internet


de premier niveau de la Côte d’Ivoire ne peut porter atteinte au nom,
à l'image ou à la renommée de la République de Côte d'Ivoire, de
ses institutions nationales, des établissements publics nationaux,
des services publics nationaux, d'une collectivité territoriale, ou avoir
pour objet ou pour effet d'induire une confusion dans l’esprit du
public.

Un nom identique à un nom sur lequel est conféré un droit


de propriété intellectuelle par les règles nationales ou
communautaires et internationales ou par le présent décret, ou
susceptible d'être confondu avec celui-ci ne peut être choisi pour
nom de domaine, sauf si le demandeur a un droit ou un intérêt
légitime à faire valoir sur ce nom et agit de bonne foi.

151
Un nom identique à un nom patronymique ne peut être
choisi pour nom de domaine, sauf si le demandeur a un droit ou
un intérêt légitime à faire valoir sur ce nom et est autorisé par
l’ARTCI à cet effet.

ARTICLE 13

L’office informe sans délai l’ARTCI et les autorités publiques


compétentes des noms de domaine, au sein du domaine Internet de
premier niveau de la Côte d’Ivoire «.ci », présentant un caractère
manifestement illicite ou contraire à l'ordre public qu'il aurait constaté
ou qui lui serait signalé comme tel.

Il est interdit d'enregistrer un nom de domaine «.ci » qui


porte le nom d'un secteur, d'une branche ou d'une filière d'activités
exercées en Côte d'Ivoire, sauf si le demandeur a un droit ou un
intérêt légitime à faire valoir sur ce nom et est autorisé par l'ARTCI à
cet effet.

ARTICLE 14

L'office collecte, auprès des bureaux d'enregistrement, et


conserve toutes les données nécessaires à l’identification des
personnes morales ou physiques titulaires de noms de domaine en
« ci ». Il met en place une base de données publique portant sur des
informations relatives aux titulaires desdits noms de domaine, dans
le respect des dispositions légales et réglementaires en matière de
protection des données à caractère personnel.

ARTICLE 15

L’office peut supprimer ou transférer des noms de domaine à


la demande de l’ARTCI, lorsque le titulaire ne répond pas aux
critères d'éligibilité définis dans les dispositions fixées par le présent
décret ou par les règles d'attribution des noms de domaine.

L’office peut, de sa propre initiative, supprimer ou transférer


des noms de domaine, lorsque les informations fournies par le
titulaire pour son identification sont inexactes.

152
L'office établit à cette fin une procédure comportant,
notamment, l'envoi d'un avis au titulaire du nom de domaine en
cause pour lui permettre de prendre les mesures de correction
appropriées.

ARTICLE 16

L'office est tenu de bloquer, de suspendre, de supprimer ou


de transférer des noms de domaine :

- lorsqu'il constate qu'un enregistrement a été effectué en


violation des règles fixées par le présent décret ou par
les règles d'attribution ;
- en application d'une décision rendue à l'issue d'une
procédure judiciaire ou extrajudiciaire de résolution
des litiges.
ARTICLE 17

Chaque bureau d'enregistrement s'engage contractuellement


envers l'office à se conformer aux principes d'intérêt général
fixés par le présent décret ainsi qu'aux règles d'attribution des
noms de domaine.

Il s'engage également par contrat à établir des procédures


transparentes et non discriminatoires d'accès à ses services.

ARTICLE 18

Tout candidat à l'attribution de nom de domaine est tenu


d’adresser une demande au bureau d'enregistrement.

La demande d'enregistrement doit préciser :

- que le demandeur remplit les critères d'éligibilité


contenus dans les règles d'attribution des noms de
domaine ;
- que la demande est faite de bonne foi et qu’elle ne porte
pas atteinte aux droits de tiers ;
- que le demandeur s'engage à respecter les conditions
d'enregistrement du nom de domaine choisi.
153
ARTICLE 19

Les contrats conclus dans le cadre de l'enregistrement


définissent, notamment l'objet de la prestation et contiennent les
règles d'attribution du nom de domaine choisi. Le contrat peut
également fixer les modalités de la redirection des internautes vers
le site du client.

ARTICLE 20

La signature du contrat d'enregistrement est précédée d'une


phase préliminaire permettant au demandeur de vérifier la
disponibilité du nom de domaine sollicité.

L'opération d'enregistrement ne pourra se poursuivre que si


le nom de domaine choisi est effectivement disponible.

Le nom de domaine attribué demeure la propriété du


demandeur.
ARTICLE 21

Chaque bureau d'enregistrement met à la disposition du


demandeur de nom de domaine un logiciel de recherche en ligne
librement accessible sur son site internet.

Cet outil de recherche en ligne doit permettre à toute


personne intéressée d'avoir des informations sur les détenteurs des
noms de domaine enregistrés, afin de pouvoir les contacter en cas
de contestation.

La collecte des informations sur les titulaires des noms de


domaine en «.ci » respecte les dispositions de la loi relative à la
protection des données à caractère personnel.

ARTICLE 22

Chaque bureau d’enregistrement met à la disposition du


demandeur, en ligne, un formulaire d'identification du demandeur,
personne physique ou personne morale, comportant les
renseignements d’ordre personnel et professionnel suivants :

154
- ses nom et prénom, s'il s'agit d’une personne physique,
et sa raison sociale ou dénomination sociale, s'il s'agit
d'une personne morale ;
- son adresse postale ou géographique, son adresse de
courrier électronique ainsi que son numéro de
téléphone ;
- le numéro de son inscription ou de sa déclaration si elle
est assujettie aux formalités d'inscription au registre de
commerce et du crédit mobilier pour les entreprises ou
à l'obligation de déclaration pour les associations, son
capital social et l'adresse de son siège social ;
- son autorisation, son agrément, le nom et l'adresse de
l'autorité ayant délivré si son activité est soumise à un
régime d'autorisation ou d'agrément ;
- la référence aux règles professionnelles applicables,
son titre professionnel, le nom de l’ordre ou de
l'organisme professionnel auprès duquel elle est inscrite
si elle est membre d’une profession réglementée.

ARTICLE 23

Les bureaux d’enregistrement ne sont tenus à aucune


obligation de recherche d’antériorité relativement à la possession
d’un nom de domaine ni à aucune analyse de la légitimité du choix et
n'assume aucune responsabilité à cet effet, sauf pour les
enregistrements de noms des institutions nationales, de marques de
fabrique ou de services notoires.

Le demandeur est présumé être le titulaire légitime du nom


de domaine choisi et assume seul la responsabilité de la réservation
de ce nom de domaine.

Le demandeur est seul responsable de l'utilisation du nom


de domaine enregistré et assume seul la responsabilité éditoriale du
site internet utilisant ce nom de domaine. A ce titre, il est seul
responsable des conséquences de la réservation du nom de
domaine choisi, notamment, pour toutes les conséquences de droit
ou de fait affectant ce nom de domaine et pour tout trouble de droit
ou de fait causé à un tiers dans le cadre de l'utilisation du nom de
domaine.
155
ARTICLE 24

L'ARTCI veille à la mise en œuvre par l'office, de procédures


de règlement des litiges relatifs aux noms de domaine en «.ci »,
conformément aux règles générales fixées par l'instance mondiale
en charge de la gestion des adresses Internet et l'Organisation
mondiale de la propriété intellectuelle, en abrégé OMPI.

L'ARTCI veille à ce que des procédures préventives visant à


permettre aux titulaires de marques ou d’indications géographiques
de revendiquer en priorité l'enregistrement de nom de domaine en
« .ci » correspondant auxdites marques ou indications
géographiques et de s'opposer à la demande illégitime d'un tiers,
soient mises en œuvre par l'office et les bureaux d'enregistrement.

ARTICLE 25

L’ARTCI met en place un comité consultatif composé de


parties prenantes et d'experts pour examiner toutes les questions
relatives à la gestion des noms de domaine. Le comité consultatif est
présidé par le Directeur Général de l'ARTCI ou son représentant.

ARTICLE 26

Le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information


et de la Communication est chargé de l’exécution du présent décret
qui sera publié au Journal officiel de la République de Côte d'Ivoire.

156
14-
DECRET N°2015-79 DU 4 FEVRIER 2015
FIXANT LES MODALITES DE DEPOT DES DECLARATIONS, DE
PRESENTATION DES DEMANDES, D’OCTROI ET DE RETRAIT
DES AUTORISATIONS POUR LE TRAITEMENT DES
DONNEES A CARACTERE PERSONNEL

157
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITION GENERALE
ARTICLE PREMIER
Le présent décret a pour objet de fixer les modalités de
dépôt des déclarations, de présentation des demandes et d'octroi
des autorisations pour le traitement des données à caractère
personnel.

Il fixe également les modalités de retrait de l'autorisation et


de recouvrement de la sanction pécuniaire.
CHAPITRE 2 - DEPOT DES DECLARATIONS, PRESENTATION
DES DEMANDES ET OCTROI D’AUTORISATION
ARTICLE 2
Le dépôt d’une déclaration et la présentation d’une demande
d'autorisation pour le traitement des données à caractère personnel
sont obligatoirement présentés par une personne physique résidant
en Côte d’Ivoire ou par une personne morale de droit ivoirien.

ARTICLE 3
Le dépôt d'une déclaration et la présentation d’une demande
d'autorisation pour le traitement des données à caractère personnel
donnent lieu à paiement de frais de dossier, de dépôt de déclaration
et de demande d'autorisation dont les montants sont fixés par
l'Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte
d'Ivoire, en abrégé ARTCI.

Ces montants ne peuvent excéder 200 000 francs CFA pour


les personnes physiques et 300 000 francs CFA pour les personnes
morales.
ARTICLE 4
L'ARTCI se prononce dans un délai d'un mois à compter de
la réception de la déclaration ou de la demande d'autorisation.
Toutefois, ce délai peut être prorogé d'un mois
supplémentaire sur décision motivée de I’ARTCI.

158
L'ARTCI peut, avant toute décision portant sur la demande
ou sur l’octroi ou non d'une autorisation pour le traitement des
données à caractère personnel, faire appel à toute expertise jugée
nécessaire.

L'absence de réponse de I'ARTCI dans le délai imparti


équivaut à un rejet de la déclaration ou de la demande d'autorisation.
Dans ce cas, le Responsable du traitement peut exercer un recours
devant la juridiction compétente.

ARTICLE 5

Lors de l'examen des dépôts de déclaration ou des


demandes d'autorisation, l'ARTCI s'assure que :

- le traitement des données à caractère personnel envisagé


est licite et loyal ;
- les données à caractère personnel sont collectées pour
des finalités déterminées, explicites et légitimes, et ne
seront pas traitées ultérieurement de manière
incompatible avec ces finalités ;
- les données à traiter sont adéquates, pertinentes et non
excessives au regard des finalités pour lesquelles leur
traitement est envisagé :
- la durée de conservation des données à caractère
personnel n'excède pas la période nécessaire aux
finalités pour lesquelles leur traitement est envisagé ;
- le Responsable du traitement s’engage à fournir aux
personnes concernées une information obligatoire et
claire sur les données à collecter et à garantir le respect
de leurs droits ;
- le traitement des données à caractère personnel est
confidentiel et protégé, notamment lorsque le traitement
de ces données comporte des transmissions de données
sur un réseau de communications électroniques ;
- lorsque le traitement des données à caractère personnel
est mis en œuvre pour le compte du Responsable du
traitement, celui-ci a choisi un sous-traitant qui apporte
des garanties suffisantes pour la protection et la
confidentialité de ces données ;

159
- les données à caractère personnel traitées sont
exploitables quel que soit le support technique utilisé par
le Responsable du traitement.

ARTICLE. 6

Doivent faire l’objet d'une autorisation de l’ARTCI avant toute


mise en œuvre :

- le traitement des données à caractère personnel portant


sur des données génétiques, médicales et sur la
recherche scientifique dans ces domaines, y compris le
traitement des données génétiques ou relatives à l'état de
santé pour la sauvegarde des intérêts vitaux de la
population concernée ou de toute personne dans le cas
où celle-ci se trouve dans l'incapacité physique ou
juridique de donner son consentement ;
- le traitement des données à caractère personnel portant
sur des données relatives aux infractions, aux
condamnations ou aux mesures de sûreté prononcées
par les juridictions ;
- le traitement de données génétiques nécessaire à la
constatation, l'exercice ou à la défense d’un droit en
justice de la personne concernée ;
- le traitement des données à caractère personnel pour la
constatation de faits ou pour la manifestation de la vérité
dans le cadre d'une procédure judiciaire ou d’une
enquête pénale ouverte ;
- le traitement portant sur un numéro national
d'identification ou tout autre identifiant de la même
nature, notamment les numéros de téléphone lorsque
ledit traitement n’est pas déjà encadré par d'autres
dispositions légales et réglementaires ;

160
- le traitement des données à caractère personnel
comportant des données biométriques ;
- le traitement des données à caractère personnel ayant un
motif d'intérêt public, notamment à des fins historiques,
statistiques ou scientifiques ;
- le traitement effectué dans le cadre des activités légitimes
d'une fondation, d'une association ou de tout autre
organisme à but non lucratif et à finalité politique,
philosophique, religieuse, mutualiste ou syndicale ;
- le transfert des données à caractère personnel vers un
pays tiers assurant un niveau de protection supérieur ou
équivalent de la vie privée, des libertés et droits
fondamentaux des personnes à l'égard du traitement dont
ces données font ou peuvent faire l'objet ;
- l’interconnexion de fichiers contenant des données à
caractère personnel permettant d'atteindre des objectifs
légaux ou statutaires présentant un intérêt légitime pour
les Responsables des traitements.

La demande d'autorisation est présentée par le Responsable


du traitement ou son représentant légal.

CHAPITRE 3 - DISPOSITIONS SPECIFIQUES AU TRANSFERT


TRANSFRONTALIER ET A l'INTERCONNEXION DES DONNEES
A CARACTERE PERSONNEL

ARTICLE 7

La demande d'autorisation pour le transfert de données à


caractère personnel vers les pays tiers doit être présentée par une
personne morale de droit ivoirien.

Cette demande contient, outre les informations requises à


l’article 9 de la loi n°2013-450 du 19 juin 2013 susvisée, un mémoire
comportant les éléments suivants :

- les extraits de casiers judiciaires des principaux dirigeants


sociaux de la personne morale qui fait la demande,
datant de moins de trois mois ;
- la nature des données en cause ;
- le motif et les finalités du transfert ;
161
- les garanties de protection, de conservation, de
confidentialité des données à caractère personnel, de
respect des droits des personnes concernées et les
obligations légales du Responsable du traitement ;
- le nom du pays d’hébergement des données transférées
et le cadre juridique relatif aux données à caractère
personnel applicable dans ledit pays ;
- les modalités de transmission des données concernées ;
- la garantie d’accès sans obstacle aux données
transférées par la personne concernée pour l'exercice de
ses droits et par les pouvoirs publics ivoiriens pour
l’exercice de leurs prérogatives respectives ;
- la garantie d'exploitation des fichiers contenant les
données à caractère personnel quel que soit le support
technique utilisé par le Responsable du traitement.

ARTICLE 8

Les transferts de données à caractère personnel vers les


pays tiers font l’objet d'un contrôle régulier de l'ARTCI au regard de
leur finalité.

L’ARTCI met en place des mécanismes de coopération avec


les autorités de protection des données à caractère personnel des
principaux pays d'hébergement des données à caractère personnel
transférées à partir du territoire national.

Le Responsable du traitement établit et remet à l'ARTCI un


rapport annuel d'activités portant sur le transfert de données à
caractère personnel vers des pays tiers.

L’ARTCI prononce des sanctions administratives et


pécuniaires à l’encontre des Responsables de traitement qui ne se
conforment pas aux dispositions du présent article.

162
ARTICLE 9

L'interconnexion de fichiers contenant des données à


caractère personnel n’est autorisée que dans les cas limitativement
fixés par décision de l'ARTCI.

Lorsqu’elle autorise l’interconnexion de fichiers contenant


des données à caractère personnel l’ARTCI s'assure, par un contrôle
régulier, que cette interconnexion n'entraîne pas de discrimination
illégitime ou de réduction des droits, libertés et garanties pour les
personnes concernées ni ne conduit à la mise en œuvre de mesures
de sécurité inappropriées, et que le Responsable du traitement tient
compte du principe de pertinence des données faisant l'objet de
l'interconnexion.

L'ARTCI prononce des sanctions administratives et


pécuniaires à l’encontre des Responsables de traitement qui ne se
conforment pas aux dispositions du présent article.

CHAPITRE 4 - RETRAIT DE L’AUTORISATION ET


RECOUVREMENT DE LA SANCTION PECUNIAIRE

ARTICLE 10

Lorsque le Responsable du traitement ou son sous-traitant


ne respectent pas les dispositions prévues par le présent décret et
ne se conforment pas à la mise en demeure qui leur a été adressée,
l’ARTCI peut, après les avoir entendus, prononcer à leur encontre,
les sanctions suivantes :

- le retrait provisoire de l'autorisation accordée ;


- le retrait définitif de l'autorisation ;
- une sanction pécuniaire.

Ces sanctions administratives et pécuniaires sont appliquées


sans préjudice de sanctions pénales.

163
ARTICLE 11

Le retrait provisoire ou définitif de l'autorisation est notifié au


Responsable du traitement dans les quarante-huit heures qui suivent
la décision de retrait de l'ARTCI.

Les décisions de retrait dûment motivées sont rendues


publiques, notamment sur le site internet de l’ARTCI.

Les décisions de l'ARTCI sont exécutoires par provision et


ne sont pas susceptibles d'opposition.

En cas d'atteinte grave aux règles régissant la protection des


données à caractère personnel, l’ARTCI peut d'office, après avoir
entendu le Responsable du traitement en cause, ordonner des
mesures conservatoires en vue notamment d’assurer la protection
des droits et liberté des personnes concernées.

Les décisions de retrait de l’ARTCl peuvent faire l’objet d'un


recours en annulation devant la Cour suprême dans les conditions
prévues par la législation en vigueur.

ARTICLE 12

Le montant de la sanction pécuniaire est proportionnel à la


gravité des manquements commis et aux avantages tirés de ces
manquements.

Lors du premier manquement, le montant de la sanction


pécuniaire ne peut excéder la somme de 10.000.000 de francs CFA.
En cas de manquement réitéré dans les cinq années à compter de la
date à laquelle la sanction pécuniaire précédemment prononcée est
devenue définitive. Le montant de la nouvelle sanction pécuniaire ne
peut excéder 100.000.000 de francs CFA ou, lorsqu’il s’agit d'une
entreprise, il ne peut excéder 5 % du chiffre d’affaires hors taxes du
dernier exercice clos dans la limite de 500.000.000 de francs CFA.

La sanction pécuniaire est recouvrée par l'ARTCI et reversée


à hauteur de 80% au trésor public.

164
ARTICLE 13

La décision de sanction pécuniaire de l’ARTCI peut faire


l'objet de recours, conformément aux dispositions de l’article 113 de
l’ordonnance n° 2012-293 du 21 mars 2012 susvisée.

CHAPITRE 5 - DISPOSITION FINALE

ARTICLE 14

Le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information


et de la Communication et le garde des Sceaux, ministre de la
Justice, des Droits de l'Homme et des Libertés publiques sont
chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent
décret qui sera publié au Journal officiel de la République de
Côte d’Ivoire.

165
15-
DECRET N° 2015-80 DU 4 FEVRIER 2015
DEFINISSANT LES CATEGORIES D'ACTIVITES
DE TELECOMMUNICATIONS/TIC ET FIXANT
LES MODALITES D'ACCES AUX
RESSOURCES RARES

166
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE PREMIER

Au sens du présent décret, on entend par :

- activité de Télécommunications/TlC, l’activité exercée


dans le domaine des Télécommunications/TIC par une
personne physique ou morale soumise au régime de la
licence individuelle, ou au régime de l'autorisation
générale ou encore au régime de déclaration et
d’activités libres, consistant notamment en rétablissement
et/ou en l'exploitation de réseaux de
Télécommunications/TlC, en la fourniture de services de
Télécommunications/TIC, ou en la mise à disposition des
opérateurs ou des fournisseurs de services de
Télécommunications/TIC, d'équipements passifs ou actifs
ou d'infrastructures de Télécommunications/TIC ;
- contrepartie financière, le montant en numéraire payé par
une personne morale pour l'attribution d'une licence
individuelle ou d'une autorisation générale, conformément
aux articles 30 et 32 de l'ordonnance n°2012-293 du 21
mars 2012 relative aux Télécommunications et aux
Technologies de l’Information et de la Communication ;
- ressources rares ou ressources limitées, les ressources
de numérotation, les fréquences radioélectriques, les
positions orbitales, les adresses IP.

ARTICLE 2

Le présent décret a pour objet de définir les catégories


d'activités de Télécommunications/TIC et de fixer les modalités
d'accès aux ressources rares.

167
CHAPITRE 2 - CATEGORIES D'ACTIVITES DE
TELECOMMUNICATIONS/TIC
ARTICLE 3
Appartiennent à la catégorie 1 ou C1, les activités de
Télécommunications/TIC ci-dessous :

- C1 A : l’établissement et l'exploitation d'un réseau de


communications électroniques ouvert au public, dont
ceux requérant l'usage de ressources rares en vue de la
fourniture de services de Télécommunications/TIC prévus
au cahier des charges annexé à la licence individuelle ;
- C1 B : l’établissement et l'exploitation d'un réseau de
communications électroniques ouvert au public, dont
ceux requérant l'usage de ressources rares pour la
fourniture de services de téléphonie ou de capacités de
transmission nationales ou internationales ;
- C1 C : l'établissement et l’exploitation d’un réseau de
communications électroniques ouvert au public, dont
ceux requérant l’usage de ressources rares pour la
fourniture de services de Télécommunications/TIC
relevant du régime des déclarations et activités libres.

ARTICLE 4
Appartiennent à la catégorie 2 ou C2 les activités de
Télécommunications/TIC consistant en la fourniture de services de
Télécommunications/TIC dans des conditions particulières,
notamment d'ordre public, de sécurité publique, de santé publique.
ARTICLE 5
Appartiennent à la catégorie 3 ou C3 les activités de
Télécommunications/TIC ci-dessous :

- l’établissement et l'exploitation de réseaux indépendants


empruntant le domaine public ;
- la fourniture au public de services de
Télécommunications/TIC, à l'exception de ceux soumis à
licence individuelle ou à déclaration ;

168
- la mise à disposition des opérateurs et des fournisseurs
de services de Télécommunications/TIC, d'équipements
passifs ou d’infrastructures de Télécommunications/TIC ;
- la revente de services de Téléphonie ;
- l'exercice d'activités de Télécommunications/TIC, à
l’exclusion de celles soumises au régime de la licence
individuelle ou des déclarations, et activités libres.

ARTICLE 6
Appartiennent à la catégorie 4 ou C4 les activités de
Télécommunications/TIC ci-dessous :

- la fourniture de services Internet ;


- la fourniture de services à valeur ajoutée ;
- la revente des services de Télécommunications/TIC, à
l'exception de ceux soumis à licence individuelle ou à
autorisation générale.

ARTICLE 7

Appartiennent à la catégorie 5 ou C5 les activités de


Télécommunications/TIC ci-dessous :

- l‘établissement de réseaux internes ;


- l'établissement de réseaux indépendants autres que
radioélectriques, dont les points de terminaison sont
situés sur des sites distincts et distants d'une longueur
inférieure à un seuil fixé par l'Autorité nationale de
Régulation ;
- l’établissement de réseaux indépendants radioélectriques
composés d'appareils de faible puissance et de faible
portée, dont les caractéristiques sont définies par
l'Autorité nationale de Régulation ;
- la fourniture et la distribution des équipements terminaux
destinés à être connectés à un réseau public de
Télécommunications/TIC ;
- l'exploitation de postes téléphoniques payants ouverts au
public ;

169
- l'exploitation de centres multimédia ;
- l'installation et l'exploitation de station de réception
individuelle ;
- la fourniture de services non expressément soumis au
régime de licence individuelle, d’autorisation générale ou
des déclarations et activités libres.

ARTICLE 8

Les activités de Télécommunications/TIC appartenant aux


catégories 1 et 2 sont soumises au régime de la licence individuelle.

Les activités de Télécommunications/TIC appartenant à la


catégorie 3 sont soumises au régime des autorisations générales.

Les activités de Télécommunications/TIC appartenant à la


catégorie 4 font l'objet de déclaration.

Les activités de Télécommunications/TlC appartenant à la


catégorie 5 sont exercées librement, sous réserve que leur
exploitation ne porte pas atteinte à la sûreté de l’Etat ou à l’ordre
public.

ARTICLE 9

L'exercice des activités de Télécommunications/TIC


appartenant aux catégories 1, 2 et 3 est soumis au paiement d'une
contrepartie financière dont le montant, les conditions et les
modalités de paiement sont fixés par décret pris en Conseil des
ministres, conformément aux dispositions des articles 30 et 32 de
l'ordonnance n°2012-293 du 21 mars 2012 relative aux
Télécommunications et aux Technologies de l’Information et de la
Communication.

CHAPITRE 3 - MODALITES D'ACCES AUX RESSOURCES


RARES

ARTICLE 10

Les fréquences radioélectriques et des ressources de


numérotation sont des ressources rares qui font partie du domaine
public de I’Etat.

170
ARTICLE 11

L'utilisation d'une bande de fréquences radioélectriques par


une personne physique ou morale est subordonnée à l’assignation
préalable de cette bande de fréquences.

ARTICLE 12

L'assignation des bandes de fréquences radioélectriques et


leur utilisation donnent lieu au paiement d’une redevance d'utilisation
de fréquences comprenant :

- les frais de dossier de demande des fréquences radio-


électriques ;
- le droit d'assignation des bandes de fréquences
radioélectriques ;
- les frais annuels d’utilisation et de contrôle des bandes
assignées ;
- les frais d'autorisation d'installation et de contrôles
annuels des stations radioélectriques.

ARTICLE 13

L'assignation des bandes de fréquences radioélectriques


pour les activités de Télécommunications/TIC relevant des
catégories 1 et 2 se fait par appel à candidatures ou par enchères
suivant des modalités déterminées par arrêté du ministre chargé des
Télécommunications.

L'assignation des bandes de fréquences radioélectriques


pour les activités de Télécommunications/TIC relevant des
catégories 3 et 4 se fait sur demande, en fonction de la disponibilité
des ressources, suivant les modalités déterminées par arrête du
ministre chargé des Télécommunications.

L'utilisation d'une bande de fréquences radioélectriques par


toute personne physique ou morale est soumise au parlement de
frais annuels d’utilisation des bandes de fréquences dont le montant
et les modalités de paiement sont déterminés par décret pris en
Conseil des ministres.
171
ARTICLE 14

Les ressources de numérotation sont attribuées par l’ARTCI,


pour les activités de Télécommunications/TIC relevant des
catégories 1, 2, 3 et 4, conformément à la réglementation en vigueur.

L’attribution ou la réservation d'une ressource de


numérotation donne lieu au paiement d’une redevance annuelle,
conformément à la réglementation en vigueur.

CHAPITRE 4 - DISPOSITION FINALE

ARTICLE 15

Le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information


et de la Communication, le ministre auprès du Premier Ministre,
chargé de l’Economie et des Finances et le ministre auprès du
Premier Ministre, chargé du Budget assurent, chacun en ce qui le
concerne, l'exécution du présent décret qui sera publié au Journal
officiel de la République de Côte d'Ivoire.

172
16-
DECRET N° 2015-198 DU 24 MARS 2015
FIXANT LES MODALITES DE PAIEMENT ET DE
REPARTITION DE LA REDEVANCE D’UTILISATION
DES FREQUENCES RADIO-ELECTRIQUES

173
ARTICLE PREMIER

Le présent décret a pour objet de fixer les modalités de


paiement et de répartition de la redevance d’utilisation des
fréquences radioélectriques, en application des dispositions des
articles 55, 56 et 57 de l’ordonnance n° 2012-293 du 21 mars 2012
susvisée.

ARTICLE 2

La redevance d’utilisation de fréquences radioélectriques


comprend les éléments suivants :

- les frais de dossier de demande des fréquences radio-


électriques ;
- le droit d’assignation des bandes de fréquences radio-
électriques ;
- les frais annuels d’utilisation et de contrôle des bandes de
fréquences assignées ;
- les frais d’autorisation d’installation et de contrôle annuel
des stations radioélectriques.

Ces frais sont fixés par décret pris en Conseil des ministres.

ARTICLE 3

Les frais annuels d’utilisation et de contrôle des bandes de


fréquences assignées sont répartis entre l’AIGF et les affectataires
du spectre de fréquences radioélectriques comme suit :

- 50% du montant total à l’affectataire concerné ;


- 50% du montant total à l’AIGF.

Les frais annuels d’utilisation et de contrôle des bandes de


fréquences assignées sont payables, pour chaque année civile, en
une seule fois.

174
ARTICLE 4

Les frais annuels d’utilisation et de contrôle des bandes de


fréquences assignées sont recouvrés par l’AIGF et l’affectataire,
chacun en ce qui le concerne, pour la quote-part lui revenant, telle
que fixée à l’article 3 du présent décret.

Les taxes, redevances et contributions dues pour l’utilisation


de fréquences radioélectriques non perçues au 31 décembre 2013,
sont recouvrées suivant les mêmes modalités que celles prévues à
l’alinéa précédent.

ARTICLE 5

Les frais de constitution de dossier de demande de


fréquences radioélectriques sont payables en une seule fois et
entièrement perçus par l’affectataire auprès duquel la demande
est faite.

Le droit d’assignation des bandes de fréquences


radioélectriques est réparti comme suit :

- 95 % du montant total payé au Trésor public ;


- 3 % du montant total payé à l’ARTCI ;
- 2% du montant total payé à l’AIGF.

Les frais de constitution de dossier de demande


d’autorisation d’installation des stations radioélectriques et de leur
contrôle annuel sont entièrement perçus et recouvrés par l’AIGF.

ARTICLE 6

Le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information


et de la Communication, le ministre auprès du Premier Ministre,
chargé de l’Economie et des Finances et le ministre auprès du
Premier Ministre, chargé du Budget assurent, chacun en ce qui le
concerne, l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal
officiel de la République de Côte d’Ivoire.

175
17-
DECRET N° 2015-781 DU 9 DECEMBRE 2015
FIXANT LE MONTANT, LES CONDITIONS ET LES
MODALITES DE PAIEMENT DE LA CONTREPARTIE
FINANCIERE INDIVIDUELLE DE LA
CATEGORIE C1 A

176
ARTICLE PREMIER

Le présent décret a pour objet de fixer le montant, les


conditions et les modalités de paiement de la contrepartie financière
à la licence individuelle de la catégorie C1 A, en application des
articles 30 et 32 de l’ordonnance n°2012-293 du 21 mars 2012
relative aux Télécommunications et aux Technologies de
l'Information et de la Communication.

ARTICLE 2

L'attribution d’une licence individuelle de la catégorie C1 A


est soumise au paiement d'une contrepartie financière dont le
montant est fixé à 100 000 000 000 (cent milliards) de francs CFA,
payable selon les modalités suivantes :

1er cas :

- 50 % à la délivrance ;
- 25 % année (n+1) ;
- 15% année (n+2) ;
- 10% année (n+3).

La durée de la licence est prorogée d'une année


supplémentaire, soit 16 ans, en cas de paiement du premier
acompte avant le 10 décembre 2015.

2ème cas :

- 75 % à la délivrance ;
- 15 % année (n+1) ;
- 10 % année (n+2).

La durée de la licence est prorogée de deux années


supplémentaires, soit 17 ans, en cas de paiement du premier
acompte avant le 10 décembre 2015.

177
ARTICLE 3

L’opérateur est tenu de procéder au paiement de la


contrepartie financière, conformément aux dispositions du décret
n°2014-729 du 19 novembre 2014 susvisé.

ARTICLE 4

Une attestation provisoire de la licence individuelle de la


catégorie C1 A est délivrée par le ministre chargé des
Télécommunications/TIC à l'opérateur ayant procédé au règlement
de l'acompte prévu au présent décret.

Le paiement de cet acompte donne le droit à l'opérateur


concerné d'exercer ses activités sur le territoire national et d'utiliser
les ressources rares nécessaires, selon les modalités fixées dans le
cahier des charges de la licence individuelle de la catégorie C1 A.

Une attestation définitive de la licence individuelle de la


catégorie C1 A est délivrée à l'opérateur de Télécommunications/TIC
qui a réglé dans le délai imparti, la totalité du montant de la
contrepartie financière de sa licence, suivant les dispositions de
l’article 9 de l'ordonnance n°2012-293 du 21 mars 2012 relative aux
Télécommunications et aux Technologies de l'Information et de la
Communication.

ARTICLE 5

Le non-paiement de la totalité de la contrepartie financière


dans le délai imparti, emporte déchéance du droit pour l'opérateur
d'exercer sur le territoire national toute activité dans le secteur des
Télécommunications/TIC.

Cette déchéance est prononcée par le ministre chargé des


Télécommunications/TIC, après avis de l'Autorité de Régulation des
Télécommunications/TIC, et n'ouvre droit à aucun dédommagement.

178
ARTICLE 6

L'opérateur ayant sollicité le renouvellement de sa licence


d'exploitation et à jour de ses obligations vis-à-vis de l’Etat est
soumis au paiement de la contrepartie financière dans les conditions
et suivant les modalités prévues au présent décret.

La licence individuelle d'exploitation est valable pour une


durée de 15 ans, pouvant être prorogée d'une année ou de deux
années au maximum, conformément aux dispositions de l'article 2 du
présent décret.

ARTICLE 7

Le présent décret abroge toutes dispositions antérieures


contraires, notamment le décret n° 2001-409 du 5 juillet 2001 fixant
le montant et les modalités de recouvrement de la contrepartie
financière pour la délivrance de la licence d'exploitation aux
opérateurs de radiotéléphonie mobile cellulaire.

ARTICLE 8

Le ministre de la Poste et des Technologies de l'Information


et de la Communication, le ministre auprès du Premier Ministre,
chargé de l'Economie et des Finances et le ministre auprès du
Premier Ministre, chargé du Budget assurent, chacun en ce qui le
concerne, l'exécution du présent décret qui sera publié au Journal
officiel de la République de Côte d'Ivoire.

179
18-
DECRET N° 2015-812 DU 18 DECEMBRE 2015
PORTANT APPROBATION DU CAHIER DES CHARGES ANNEXE
A CHAQUE LICENCE INDIVIDUELLE DE CATEGORIE C1 A, POUR
L'ETABLISSEMENT DE RESEAUX ET LA FOURNITURE DE
SERVICES DE TELECOMMUNICATIONS/TIC

180
ARTICLE PREMIER

Est approuvé le cahier des charges annexé à chaque licence


individuelle de la catégorie C 1 A , pour l'établissement de réseaux et
la fourniture de services de Télécommunications/TIC.

ARTICLE 2

Le cahier des charges ainsi approuvé est annexé à la


licence individuelle de la catégorie C 1 A .

Une copie paraphée par le ministre chargé des


Télécommunications/TIC est notifiée par l'Autorité de Régulation des
Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire à chaque opérateur et
fournisseur de services bénéficiaire de ladite licence, conformément
à la réglementation en vigueur.

ARTICLE 3

Le ministre de la Poste et des Technologies de l'Information


et de la Communication, le ministre auprès du Premier Ministre,
chargé de l'Economie et des Finances et le ministre auprès du
Premier Ministre, chargé du Budget assurent, chacun en ce qui le
concerne, l'exécution du présent décret qui sera publié au Journal
officiel de la République de Côte d'Ivoire.

181
19-
DECRET N° 2016-851 DU 19 OCTOBRE 2016
FIXANT LES MODALITES DE MISE EN ŒUVRE
DE L’ARCHIVAGE ELECTRONIQUE

182
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES
ARTICLE PREMIER
Le présent décret a pour objet :

- de définir les conditions de l’archivage électronique et de


conservation de copies et d’originaux numériques, au
sens de la loi n°2013-546 du 30 juillet 2013 relative aux
transactions électroniques ;
- de préciser les conditions dans lesquelles les copies
mentionnées à l’alinéa précédent, peuvent bénéficier
d’une présomption de conformité à l’original ;
- de fixer les règles applicables à l’activité de prestataire de
services d’archivage électronique ou de conservation.

ARTICLE 2
Au sens du présent décret, on entend par :

- archivage électronique, l’ensemble des actions visant à


identifier, à recueillir, à classer et à conserver des
informations, en vue de consultation ultérieure, sur un
support électronique adapté et sécurisé, pour la durée
nécessaire à la satisfaction des obligations légales ou
des besoins d’information et de preuve ;
- conservation, l’activité qui consiste à conserver une copie
ou un original numérique en garantissant son intégrité ;
- copie, la reproduction fidèle et durable sous forme
numérique d’un document original ;
- détenteur, toute personne qui détient légitimement ou est
tenue par la loi de détenir un original, une copie ou un
original numérique ;
- original numérique, tout document créé initialement sous
forme électronique ;
- prestataire de service d’archivage électronique ou de
conservation, tout prestataire de service de numérisation
ou de conservation qui exerce à titre principal ou
accessoire, des activités d’archivage ou de conservation ;

183
- règle technique d’exigences et de mesures pour
l’agrément, le référentiel national d’agrément des
prestataires de services d’archivages électroniques et/ou
de conservations mis en place et géré par l’Autorité de
Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire,
en abrégé l’ARTCI ;
- sauvegarde, toute copie de sécurité destinée à protéger
de tout incident un ensemble de données mises en
mémoire ou sur un support numérique ;
- service d’archivage électronique, tout service dont l’objet
principal est la conservation de données électroniques ;
- stockage, tout enregistrement sur un support numérique
en vue d’une utilisation ultérieure ;
- système d’archivage électronique, l’ensemble de
procédés techniques et méthodologiques de conservation
de données électroniques ;
- système de numérisation, l’ensemble de procédés
techniques et méthodologiques consistant à reproduire
sous forme électronique un document qui se trouvait à
l’origine sur un support non numérique.

ARTICLE 3

Lorsqu’une obligation de conservation d'un document est


imposée, de manière expresse ou tacite, par un texte légal ou
réglementaire, cette obligation peut être satisfaite par le recours à un
procédé d’archivage électronique répondant aux conditions du
présent décret.

ARTICLE 4

Une copie effectuée sous la responsabilité du détenteur à la


même valeur probante que l’original, lorsqu’elle a été réalisée dans
le cadre d’une méthode de gestion régulièrement suivie, qui répond
aux conditions fixées par l’ARTCI ou lorsqu’elle est réalisée par un
prestataire de service d’archivage électronique ou de conservation.

184
ARTICLE 5

La conservation des originaux électroniques ou des copies


numériques se fait au moyen d’un système d’archivage électronique
sécurisé, qui répond aux conditions fixées par l’ARTCI ou est
réalisée par un prestataire de service d’archivage électronique
agréé, conformément aux dispositions du présent décret.

CHAPITRE 2 - PRESTATAIRES DE SERVICE D'ARCHIVAGE


ELECTRONIQUE ET/OU DE CONSERVATION

Section première - Statut des prestataires de service


d’archivage électronique ou de conservation

ARTICLE 6

L’exercice de la profession de prestataire de service


d’archivage électronique ou de conservation est soumis à l’agrément
de l’ARTCl.

L’agrément est délivré moyennant le paiement de frais de


dossier et d’étude fixé par l’ARTCI ne pouvant excéder la somme de
300 000 F.CFA.
ARTICLE 7
Tout prestataire de service d’archivage électronique ou de
conservation qui sollicite un agrément doit en faire la demande au
moyen d’un formulaire établi par l’Autorité de Régulation des
Télécommunications/TIC.
Le formulaire de demande est également disponible sous
forme électronique. La demande doit être datée et signée. Elle
contient les informations suivantes :
Pour les personnes physiques

- leurs nom et prénoms,


- un formulaire de renseignement établi par l'ARTCI,
dûment rempli et signé par le demandeur ;
- une copie de la carte nationale d'identité du demandeur ;

185
- un casier judiciaire du demandeur ;
- une copie du document prouvant les aptitudes techniques
des personnes en charge de l’archivage électronique ;
- le document prouvant l'expérience professionnelle dans le
domaine de l’archivage électronique ;
- un référentiel documentaire composé au moins de :
 la politique d’archivage ;
 la déclaration de pratiques d’archivage ;
 le cahier des charges pour mettre en place le
système d’archivage électronique ;
 la description des modalités opérationnelles ;
 la grille d’audit pour vérifier la conformité par rapport
au référentiel.

Pour les personnes morales

- leur dénomination sociale, leur adresse géographique


d’établissement ;
- une copie des statuts ;
- une copie de l’extrait du registre de commerce ;
- un formulaire de renseignement établi par l'ARTCI,
dûment rempli et signé par le représentant juridique du
demandeur du certificat ;
- une copie de la carte nationale d'identité du représentant
juridique du demandeur ;
- un casier judiciaire du représentant juridique du
demandeur ;
- une quittance de paiement des frais de dossier et
d’étude ;
- une copie du document prouvant les aptitudes techniques
des personnes en charge de l’archivage électronique ;
- le document prouvant l'expérience professionnelle dans le
domaine de l’archivage électronique ;

186
- un référentiel documentaire composé au moins de :

 la politique d’archivage ;
 la déclaration de pratiques d’archivage ;
 le cahier des charges pour mettre en place le
système d’archivage électronique ;
 la description des modalités opérationnelles ;
 la grille d’audit pour vérifier la conformité par rapport
au référentiel ;
- une attestation de régularité fiscale.

Le prestataire de service d’archivage électronique ou de


conservation doit disposer de ressources financières suffisantes
pour fonctionner conformément aux exigences prévues par le
présent décret, en particulier pour endosser la responsabilité de
dommages, en contractant notamment une assurance.
ARTICLE 8
Tout prestataire de service d’archivage électronique ou de
conservation doit :
a) prendre les mesures nécessaires au maintien de la
lisibilité des données au moins pendant la durée de conservation
légale ou réglementaire ;
b) mettre en œuvre les moyens nécessaires en vue
d’empêcher, lors de la conservation, de la consultation ou du
transfert, toute modification des données électroniques conservées,
sous réserve des modifications relatives à leur support ou à leur
format électronique ;
c) mettre en œuvre les moyens nécessaires en vue de
détecter les opérations, normales ou frauduleuses, effectuées sur les
données et veiller, dans la mesure du possible, à permettre
l’identification des auteurs de telles opérations ;
d) enregistrer les informations par les moyens électroniques
permettant de détecter les cas de fraude sur les documents
archivés;

187
e) veiller à leur datation au moyen d’un horodatage
électronique basé sur le temps universel et y faisant expressément
référence, et conserver ces enregistrements pendant toute la durée
de conservation des données concernées ;
f) veiller à ce que les enregistrements visés au point d) ci-
dessus ne soient accessibles qu’aux personnes dûment autorisées ;
g) mettre en œuvre les moyens nécessaires en vue de
protéger les données qu’il conserve contre toute atteinte frauduleuse
ou accidentelle ;
h) mettre en œuvre les moyens nécessaires en vue
d’empêcher tout accès non autorisé aux données qu’il conserve ainsi
qu’aux matériels, systèmes de communication et supports contenant
les données ;
i) mettre en place des procédures permettant de réagir
rapidement aux incidents et de limiter leurs effets ;
j) mettre en place un système assurant que le processus de
destruction volontaire des données archivées ne permet pas de les
reconstituer, en tout ou en partie ;
k) disposer de compétence en ressources humaines ayant
les connaissances spécifiques, l’expérience et les qualifications
nécessaires pour gérer le système d’archivage électronique ;
l) être agréé par l’ARTCI.

ARTICLE 9

Toute modification substantielle du service fait l’objet d’une


déclaration à l’ARTCI, accompagnée d’un explicatif des pratiques qui
ont été modifiées.

L’ARTCI procède au contrôle du service ou du système de la


mise en œuvre ou devant l’être par la personne qui sollicite
l’agrément, en vérifiant notamment :

- la véracité des données figurant dans la demande


d’agrément ;
- l’aptitude de la personne à exercer le service.

188
L’ARTCI peut également demander aux personnes
intéressées toute information complémentaire.
Sur la base du contrôle ci-dessus mentionné, l’ARTCI délivre
un agrément pour une durée de trois ans renouvelable.
Six mois avant l’expiration du délai mentionné à l’alinéa
précédent, l’organisme agréé qui sollicite le renouvellement de son
agrément formule à cet effet, une demande auprès de l’ARTCI.
Lorsque les résultats du contrôle ne sont pas satisfaisants,
l’ARTCI par une décision motivée refuse l’agrément.
Le demandeur d’agrément ayant fait l’objet d’un refus
d’agrément dispose d’un recours conformément à la législation en
vigueur.

Section 2 - Obligations des prestataires de service d’archivage


électronique ou de conservation
ARTICLE 10
Le prestataire de service d’archivage électronique ou de
conservation doit faire preuve d’impartialité vis-à-vis des détenteurs
et des tiers.
Il ne peut détourner à des fins personnelles les données qui
lui sont transmises. Il ne peut les consulter que dans la mesure
nécessaire à l’accomplissement de ses services.
ARTICLE 11
Le prestataire de service d’archivage électronique ou de
conservation met en œuvre les moyens nécessaires en vue de
protéger les données qui lui sont transmises et qu’il transmet contre
tout accès non autorisé.
ARTICLE 12
Le prestataire de service d’archivage électronique ou de
conservation fournit aux détenteurs, avant la conclusion du contrat et
pendant toute la durée de celui-ci, un accès facile et direct aux
informations suivantes formulées de manière claire et
compréhensible :

189
a) les modalités et conditions précises d’utilisation de ses
services ;
b) la procédure suivie pour la numérisation et, le cas
échéant, pour la conservation ;
c) la procédure suivie afin de restituer les copies sous une
forme intelligible en garantissant la fidélité à l’original ;
d) le cas échéant les modalités et conditions de sous-
traitance ;
e) les normes et aux procédures mises en œuvre ainsi que
les caractéristiques techniques essentielles des installations utilisées
pour la réalisation des prestations ;
f) le fonctionnement et l’accessibilité de ses services ;
g) les mesures qu’il adopte en matière de sécurité ;
h) les procédures de notification d’incidents, de réclamation
et de règlement des litiges ;
i) les garanties qu’il apporte ainsi que l’étendue de sa
responsabilité ;
j) l’existence ou l’absence d’une couverture d’assurance et,
le cas échéant, son étendue ;
k) la durée du contrat et les modalités pour y mettre fin ;
l) la preuve de son agrément délivré par l’ARTCI ;
m) les effets juridiques attachés à ses services ;
n) les obligations à sa charge en vertu du présent décret.

ARTICLE 13

Le prestataire de service d’archivage électronique ou de


conservation est tenu de recourir à des personnes ayant les
connaissances spécifiques, l’expérience et les qualifications
nécessaires à l’exercice de cette activité. Le personnel du prestataire
du service d’archivage de cette activité électronique ou de
conservation est soumis à une obligation de confidentialité.

L’obligation au secret cesse lorsque la révélation d’un


renseignement est autorisée ou imposée par une disposition
législative, même antérieure au présent décret.

190
L’obligation au secret n’existe pas à l’égard de l’ARTCI
agissant dans le cadre de ses compétences légales.

Sous réserve des règles applicables en matière pénale, les


renseignements révélés, ne peuvent être utilisés qu’à des fins pour
lesquelles la loi a permis leur révélation.

ARTICLE 14

Le prestataire de service d’archivage électronique ou de


conservation prend les mesures nécessaires au maintien de la
lisibilité des données pendant la durée de conservation convenue
avec le destinataire du service.

ARTICLE 15

Le prestataire de service d’archivage électronique ou de


conservation met en œuvre des moyens nécessaires en vue
d’empêcher, lors de la conservation, de la consultation ou du
transfert, toute modification des données électroniques conservées,
sous réserve des modifications relatives à leur support ou leur format
électronique.

ARTICLE 16

Le prestataire de service d’archivage électronique ou de


conservation met en œuvre les moyens nécessaires en vue de
détecter les opérations, normales ou frauduleuses, effectuées sur les
données. Il veille, dans la mesure du possible, à permettre
l’identification des auteurs de telles opérations. Il enregistre ces
informations, veille à leur datation et conserve ces enregistrements
pendant toute la durée de conservation des données concernées. Il
veille à ce que ces enregistrements ne soient accessibles qu’aux
personnes dûment autorisées.

ARTICLE 17

Le prestataire de service d’archivage électronique ou de


conservation met en œuvre les moyens nécessaires pour protéger
les données contre toute atteinte, frauduleuse ou accidentelle, lors
de leur conservation et de leur transmission.

191
Il met en œuvre les moyens nécessaires pour empêcher tout
accès non autorisé aux matériels, systèmes de communication et
supports contenant les données. Il met en place des procédures
permettant de réagir rapidement aux incidents et de limiter leurs
effets.

ARTICLE 18

Le fait pour le détenteur de confier des données à un


prestataire de service d’archivage électronique ou de conservation
n’entraîne aucun transfert de droits sur les données. Le prestataire
du service ne peut procéder à la destruction des données qu’avec
l’accord du détenteur, sans préjudice de l’article 20 alinéa 3 ci-
dessous.

ARTICLE 19

Lorsque le contrat d’archivage électronique et/ou de


conservation prend fin, pour quel que motif que ce soit, le prestataire
de service d’archivage électronique ne peut opposer au destinataire
du service un quelconque droit de rétention des données.

Lorsque le contrat d’archivage électronique prend fin, pour


quel que motif que ce soit, le prestataire de service d’archivage
électronique demande par envoi recommandé au destinataire du
service quel est le sort à réserver aux données qu’il lui a confiées,
conformément à l’article 21 ci-dessous.

En l’absence de réponse du destinataire dans les six mois


de la demande prévue à l’alinéa 2 ci-dessus, le prestataire ne peut
procéder à la destruction des données, qu’après accord de l’Autorité
de Régulation, sauf interdiction expresse d’une autorité judiciaire ou
administrative compétente.

ARTICLE 20

A la demande du détenteur et dans un délai raisonnable, le


prestataire de service d’archivage électronique ou de conservation,
selon le cas :

a) restitue au détenteur les données que ce dernier lui


indique, sous une forme lisible et exploitable convenue avec lui ;

192
b) transmet loyalement les données que le détenteur lui
indique à un autre prestataire de service d’archivage électronique en
vue de la reprise du service, sous une forme lisible et exploitable
convenue avec le nouveau prestataire de service d’archivage
électronique, en accord avec le détenteur ;
c) détruit définitivement les données que le détenteur lui
indique, de telle sorte qu’elles ne puissent plus être reconstituées, en
tout ou en partie.

Les frais afférents aux opérations mentionnées au présent


article sont à charge du détenteur, à moins qu’il ne soit mis fin au
contrat en raison du retrait de l’agrément du prestataire par l’ARTCI.
ARTICLE 21
Dans les hypothèses prévues à l’article 20 ci-dessus, le
prestataire ne conserve pas de copie des données restituées,
transmises ou détruites, sauf demande expresse du détenteur ou
d’une autorité judiciaire ou administrative compétente.
ARTICLE 22
Le prestataire de service d’archivage électronique ou de
conservation est présumé en faute jusqu’à preuve du contraire si les
données qui lui sont confiées :

a) ne sont plus lisibles pendant la durée de conservation


convenue avec le détenteur du service ;
b) sont modifiées, sous réserve des modifications relatives à
leur support ou leur format électronique ;
c) ne peuvent être restituées, transmises à un autre
prestataire ou détruites, conformément aux articles 19 et 20 ci-
dessus.

ARTICLE 23
Le prestataire de service d’archivage électronique ou de
conservation ne peut constituer de sûreté ou donner en garantie, de
quelle que manière que ce soit, les matériels et supports sur
lesquels des copies ou des originaux numériques appartenant à des
détenteurs sont stockés. Les sûretés et garanties constituées en
violation du présent article sont nulles de plein droit.

193
ARTICLE 24
Le prestataire de service d’archivage électronique ou de
conservation informe immédiatement l’ARTCI de son intention de
mettre fin à ses activités ou, le cas échéant, de son incapacité de
pouvoir poursuivre ses activités. Il s’assure, dans un délai de six
mois, de la reprise de celles-ci par un autre prestataire agréé, dans
les conditions décrites au présent décret.
Le prestataire de service d’archivage électronique et/ou de
conservation peut transférer à un autre tout ou partie de ses
activités. Le transfert des copies ou des originaux numériques est
opéré aux conditions suivantes :

a) le prestataire de service d’archivage électronique ou de


conservation avertit chaque détenteur au moins un mois à l’avance
qu’il envisage de transférer les copies ou les originaux numériques ;
b) il précise en même temps l’identité du prestataire de
service d’archivage électronique ou de conservation auquel le
transfert de ces copies ou originaux numériques est envisagé ;
c) il indique à chaque détenteur la faculté de refuser le
transfert envisagé, ainsi que les modalités selon lesquelles il peut
exprimer un tel refus. A défaut de refus exprès du détenteur, le
prestataire de service d’archivage électronique et/ou de conservation
pourra procéder au transfert. En cas de refus du détenteur, le
prestataire de service d’archivage électronique et/ou de conservation
restitue à ce dernier toute copie ou tout original numérique lui
appartenant ainsi que toute information relative à la numérisation et
à la conservation des copies et des originaux numériques dans un
délai ne pouvant excéder un mois, sans préjudice du droit pour le
prestataire de service d’archivage électronique ou de conservation
d’exercer son droit de rétention.

Tout prestataire de service d’archivage électronique ou de


conservation qui cesse ses activités sans que celles-ci ne soient
reprises par un autre, prend les mesures nécessaires à la restitution
au détenteur dans de bonnes conditions de toute copie ou tout
original numérique lui appartenant ainsi que toute information
relative à la numérisation et à la conservation des copies ou des
originaux numériques, sans préjudice du droit pour lui d’exercer son
droit de rétention.

194
ARTICLE 25
La faillite, la liquidation, ou tout autre motif involontaire
d’arrêt des activités sont assimilés à une cessation d’activité au sens
du présent article.
Au cas où le prestataire de service d’archivage électronique
ou de conservation est soumis à une procédure collective, tel un
règlement préventif, un redressement judiciaire, une liquidation
judiciaire ou toute autre procédure instaurant un concours entre ses
créanciers, le détenteur est en droit de réclamer la restitution de
toute copie ou original numérique lui appartenant, ainsi que toute
information relative à la numérisation et à la conservation des
copies.
CHAPITRE 3 - DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALE
ARTICLE 26
Pour permettre aux prestataires de services d’archivages
électroniques ou de conservation d’établir une gestion de la sécurité
de l’information et une gestion opérationnelle spécifique aux
processus de numérisation et de conservation, l’ARTCI fixe les
règles auxquelles les systèmes d’archivage électronique ou de
conservation doivent se conformer.
ARTICLE 27
L’ARTCI fait procéder à un audit périodique d’évaluation de
conformité du système du prestataire de service d’archivage
électronique ou de conservation.
Cet audit se fait conformément aux dispositions de la loi sur
les transactions électroniques.
ARTICLE 28
Les règles mentionnées à l’article 26 ci-dessus dénommées
« Règles techniques d’exigences et de mesures pour l’agrément et
le contrôle des prestataires de services d’archivage électronique ou
de conservation », ainsi que ses mises à jour sont définies par
décision de l’ARTCI et publiée au Journal officiel de la République
de Côte d’Ivoire. Ce référentiel est mis à la disposition du public par
voie électronique.

195
ARTICLE 29

En cas de non-conformité du système d’archivage


électronique ou de conservation d’un prestataire aux dispositions
des règles techniques d’exigences et de mesures sus-indiquées,
l’ARTCI adresse une mise en demeure de se conformer aux règles
techniques prévues dans un délai d’un mois à compter de la
notification de la mise en demeure.

L’ARTCI procède ou fait procéder ensuite à un nouveau


contrôle.

Les organismes dont les systèmes ne seront toujours pas


conformes aux exigences définies par les règles techniques
d’exigences et de mesures, après la mise en demeure, sont soumis
à une sanction pécuniaire dont le montant ne peut excéder 3% de
leur chiffre d’affaires annuel.

Cette sanction pécuniaire est recouvrée par l’ARTCI comme


en matière de créance de l’Etat autres que les impositions.

ARTICLE 30

L’ARTCI peut procéder à tout moment à la suspension ou au


retrait de l’agrément du prestataire de service d’archivage
électronique ou de conservation en cas de découverte de tout
événement, circonstance ou incident de nature à causer ou à avoir
causé, une violation par le prestataire de service d’archivage des
dispositions du présent décret.

Cette mesure est notifiée par courrier contre accusé de


réception au prestataire de service d’archivage électronique ou de
conservation concerné et entraîne automatiquement la suspension
ou le retrait de la liste des prestataires de service d’archivage.

La décision de suspension ou de retrait est publiée sur le


site de l’ARTCI.

Le prestataire concerné dispose d’un droit de recours


conformément aux dispositions en vigueur.

196
ARTICLE 31

Le prestataire de service d’archivage électronique ou de


conservation est tenu d’informer ses clients sans délai, d’une
éventuelle suspension ou du retrait de son agrément de prestataire
de service d’archivage.

Dans ce cas, le client est en droit de réclamer au prestataire


de service d’archivage électronique ou de conservation la restitution
ou le transfert à tout tiers de son choix de tout document, l’original
numérique ou copie lui appartenant, ainsi que de toute information
relative à la création et à la conservation des copies ou originaux
numériques, sans que puissent lui être appliqués des pénalités ou
des frais de traitements additionnels.

ARTICLE 32

En cas d’incident ou de force majeure, le prestataire de


service d’archivage électronique ou de conservation est tenu
d’informer l’ARTCI, dans un délai de 72 heures à compter de la
découverte de l’incident ou de la force majeure.

ARTICLE 33

Le traitement et transfert des fichiers par le prestataire de


service d’archivage électronique ou de conservation restent soumis
aux dispositions de la loi sur les données à caractère personnel.

ARTICLE 34

Les prestataires de services d’archivages électroniques ou


de conservation sont soumis au paiement d’une redevance au titre
de l’audit et du contrôle de leurs systèmes d’archivages
électroniques, conformément à l’article 50 de la loi sur les
transactions électroniques.

ARTICLE 35

Le ministre de l’Economie numérique et de la Poste est


chargé de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal
officiel de la République de Côte d’Ivoire.

197
20-
DECRET N°2017-193 DU 22 MARS 2017
PORTANT IDENTIFICATION DES ABONNES DES
SERVICES DE TELECOMMUNICATIONS/TIC OUVERTS
AU PUBLIC ET DES UTILISATEURS DES CYBERCAFES

198
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE PREMIER

Au sens du présent décret, on entend par :

- abonné, toute personne physique ou morale ayant


souscrit à une offre de service auprès d’un opérateur ou
fournisseur de services de Télécommunications/TIC ;
- activité de Télécommunications/TIC, l’activité exercée
dans le domaine des Télécommunications/TIC par une
personne morale titulaire soit d’une licence individuelle,
soit d’une autorisation générale ou d’un récépissé de
déclaration consistant notamment en l’établissement ou
en l’exploitation de réseaux de Télécommunications/TIC,
en la fourniture de services de Télécommunications/TIC,
ou en la mise à disposition des opérateurs ou des
fournisseurs de services de Télécommunications/TIC,
d’équipements passifs ou d’infrastructures de
Télécommunications/TIC ;
- administration, l’ensemble des autorités de l’Etat,
notamment celles mentionnées aux articles 51, 69, 70,
71, 72 et 157 de l’ordonnance n° 2012-293 du 21 mars
2012 relative aux Télécommunications et aux
Technologies de l’Information et de la Communication ;
- ARTCI, l’Autorité de Régulation des
Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire ;
- Autorité de Protection, l’autorité administrative
indépendante chargée de veiller à ce que les traitements
des données à caractère personnel soient mis en œuvre
conformément aux dispositions de la loi n° 2013-450 du
19 juin 2013 relative à la protection des données à
caractère personnel ;
- carte SIM active, toute carte SIM pouvant accéder aux
réseaux et aux services de l’opérateur ;
- carte SIM pré-activée, toute carte SIM active sans avoir
fait l’objet d’une identification préalable conformément au
présent décret ;

199
- carte SIM pré-identifiée, toute carte SIM identifiée au nom
d’un tiers avant sa mise en vente ;
- clients, les abonnés aux services fournis par un opérateur
ou un fournisseur de services de Télécommunication/TIC;
- dispositif d’accès, l’équipement terminal, liens physiques,
liens virtuels, circuits, etc. et/ou toute combinaison de
ceux-ci permettant d’accéder aux réseaux ou aux
services de Télécommunications/TIC ;
- dispositif d’accès actif, tout dispositif d’accès permettant
d’accéder aux réseaux et aux services de l’opérateur.
- dispositif d’accès pré-activé, le dispositif d’accès actif
sans avoir fait l’objet d’identification préalable
conformément au présent décret ;
- dispositif d’accès pré-identifié, tout dispositif d’accès
identifié au nom d’un tiers avant sa mise en vente ;
- équipement terminal, tout équipement pouvant être
connecté à un point de terminaison d’un réseau de
Télécommunications, en vue d’offrir des services de
Télécommunications/TIC ou d’y accéder ;
- l’ordonnance, l’ordonnance n° 2012-293 du 21 mars 2012
relative aux Télécommunications et aux Technologies de
l’Information et de la Communication ;
- station d’identification fixe, tout dispositif d’identification
des abonnés comprenant au minimum un abri, les
équipements requis pour conduire le processus
d’identification conformément au présent décret, au
moins un siège pour les clients et au moins un siège pour
les agents de l’opérateur ou le fournisseur de services de
Télécommunications/TIC, pouvant être déployé
temporairement à un endroit donné ;
- unité d'identification mobile, tout véhicule utilitaire, à
quatre roues au minimum, motorisé et équipé du matériel
requis pour conduire le processus d’identification
conformément au présent décret.

200
ARTICLE 2

Le présent décret a pour objet de fixer les règles


d’identification des abonnés des services de
Télécommunications/TIC ouverts au public et des utilisateurs des
cybercafés.

CHAPITRE 2 - DISPOSITIONS RELATIVES AUX OPERATEURS


ET AUX FOURNISSEURS DE SERVICES DE
TELECOMMUNICATIONS/TIC

ARTICLE 3

Les opérateurs et les fournisseurs de services de


Télécommunications/TIC sont tenus de procéder à l’identification de
leurs abonnés. A cet effet, ils collectent et conservent les données
d’identification relatives à leurs abonnés.

La commercialisation de toute carte SIM et de tout autre


dispositif d’accès aux réseaux ou aux services de
Télécommunications est assortie de l’identification préalable de
l’abonné.

Les cartes SIM et autres dispositifs d’accès aux réseaux ou


aux services de Télécommunications sont commercialisés
exclusivement :

- dans les agences, bureaux et succursales appartenant


aux opérateurs ou fournisseurs de services de
Télécommunications/TIC ;
- dans les locaux des prestataires de services agréés par
les opérateurs ou fournisseurs de services de
Télécommunications/TIC ;

Exceptionnellement, l’identification peut être effectuée en


dehors des locaux de l’opérateur ou du fournisseur de services de
Télécommunications/TIC et de ceux de ses prestataires agréés,
après information de l’ARTCI au moins 48 heures avant la réalisation
des opérations d’identification envisagées, dans les cas suivants :

201
- si l’opération d’identification concerne une personne
morale pour le compte de son personnel, permanent ou
occasionnel, l’identification peut se tenir dans les locaux
de cette personne morale ;
- si l’opération d’identification concerne le personnel d’une
administration publique, une personnalité ou une autorité
publique, l’identification peut se tenir dans les locaux
indiqués par l’administration concernée ;
- si des opérations d’identification doivent être effectuées
dans des lieux publics, l’opérateur ou le fournisseur de
services de Télécommunications/TIC doit déployer une
station d’identification fixe ou une unité d’identification
mobile aux couleurs et à l’effigie de l’opérateur ou du
fournisseur de services de Télécommunications/TIC.
Dans ce cas, la station d’identification fixe ou l’unité
d’identification mobile doit demeurer dans le même lieu
au minimum pendant deux heures.

L’ARTCI peut, par décision motivée, interdire à un opérateur


de procéder à l’identification en dehors de ses locaux ou de ceux de
ses prestataires agréés, ou restreindre sa capacité à y procéder.

La liste des points de commercialisation susmentionnés,


mise à jour, est transmise chaque mois à l’ARTCI, selon le format
communiqué par elle.

En cas de manquement aux dispositions du présent décret,


l’opérateur ou le fournisseur de services de Télécommunications/
TIC engage sa responsabilité, y compris lorsque ces manquements
sont le fait de ses prestataires de services agréés.

La vente de cartes SIM et autres dispositifs d’accès aux


réseaux ou aux services de Télécommunications/TIC en dehors des
points de commercialisation ci-dessus mentionnés, est interdite.

L’ARTCI s’assure du respect de cette interdiction. A cet effet,


elle met en œuvre tous les moyens de contrôle appropriés et
sanctionne les manquements constatés, conformément à la
réglementation en vigueur.

202
Toute carte SIM et tous autres dispositifs d’accès aux
réseaux ou aux services de Télécommunications/TIC
commercialisés en dehors des points de commercialisation
réglementaires font l’objet de confiscation par l’ARTCI.

ARTICLE 4

L’opérateur est tenu de prendre toute disposition de sorte à


pouvoir retracer le point de commercialisation et de vente de toute
carte SIM et de tous autres dispositifs d’accès aux réseaux ou aux
services de Télécommunications/TIC. Ces données sont tenues à
jour et accessibles aux agents assermentés de l’ARTCI dans le
cadre de leur mission de contrôle, conformément à la réglementation
en vigueur.

Toute vente ou commercialisation de carte SIM et de tout


autre dispositif d’accès aux réseaux ou aux services de
Télécommunications/TIC est matérialisée par la délivrance d’un reçu
ou d’un ticket de caisse, physique ou électronique, au choix exclusif
de l’abonné, indiquant le montant de la transaction et les
caractéristiques du service souscrit, y compris les caractéristiques
de la carte SIM ou du dispositif d’accès aux réseaux ou aux services
de Télécommunications/TIC.

Le reçu ou le ticket de caisse doit permettre une


identification unique de la carte SIM ou du dispositif d’accès aux
réseaux ou aux services de Télécommunications ainsi que du point
de vente qui l’a délivré et de l’abonné.

ARTICLE 5

Toute personne physique ou morale qui souhaite souscrire à


un abonnement ou à un service auprès d’un opérateur ou d’un
fournisseur de services de Télécommunications/TIC, est tenue de se
faire identifier préalablement à la fourniture du service sollicité, selon
les modalités définies par le présent décret.

Tout abonné à un service de Télécommunications/TIC, à la


date d’entrée en vigueur du présent décret, a l’obligation de se faire
identifier, selon les modalités définies par le présent décret.

203
ARTICLE 6

Est interdite la vente de cartes SIM et de tous autres


dispositifs d'accès aux réseaux ou aux services de
Télécommunications/TIC pré-activés par les opérateurs de
téléphonie et les fournisseurs de services de
Télécommunications/TIC.

Est interdite également la vente de cartes SIM et autres


dispositifs d’accès aux réseaux ou aux services de
Télécommunications/TIC pré-identifiés.

L’activation de la carte SIM et autres dispositifs d’accès aux


réseaux ou aux services de Télécommunications/TIC intervient
après l’identification de l’abonné.

L’ARTCI s’assure du respect des dispositions prévues aux


alinéas précédents du présent article. A cet effet, elle met en œuvre
tous les moyens de contrôle appropriés et sanctionne les
manquements constatés, conformément à la réglementation en
vigueur.

Toute carte SIM et tout autre dispositif d’accès aux réseaux


ou aux services de Télécommunications/TIC pré-activés ou pré-
identifiés sont confisqués par l’ARTCI.

ARTICLE 7

L’opérateur ou le fournisseur de services de


Télécommunications/TIC est tenu d’exiger de tout souscripteur à ses
services ou de tout abonné, sa présence physique et la présentation
de l’une des pièces suivantes en cours de validité :

Pour les nationaux :

- la carte nationale d’identité ;


- le permis de conduire national biométrique ;
- le passeport biométrique ;
- toute pièce d’identité biométrique établie par l'Office
national d’identification.

204
Pour les non nationaux :

- le passeport biométrique ;
- la carte nationale d’identité biométrique établie par un
Etat membre de la CEDEAO ;
- toute pièce d’identité biométrique établie par l’Office
national d’identification.

ARTICLE 8

En cas d’incapacité motrice dûment justifiée par un certificat


médical délivré par un médecin inscrit à l’Ordre des médecins de
Côte d’Ivoire, la souscription au service de Télécommunications/TIC
peut être faite par un tiers disposant d’un mandat écrit légalisé ou
établi par acte authentique pour le compte du mandant.

La personne qui souscrit pour le compte d’autrui, doit le


spécifier au moment de la souscription au service de
Télécommunications/TIC et produire toute pièce justificative, y
compris la pièce requise de la personne pour le compte de laquelle
la souscription est faite, ainsi que la sienne.

Les copies des documents d’identité et des pièces


justificatives, sont conservées par l’opérateur ou le fournisseur de
services de Télécommunications/TIC.

ARTICLE 9

Le mineur de moins de seize ans ne peut s’abonner aux


services de Télécommunications/TIC.

Le représentant légal du mineur de moins de dix-huit ans


peut souscrire aux services de Télécommunications/TIC pour le
compte du mineur en se présentant physiquement et en produisant
l’une des pièces prévues à l’article 7.

A cet effet, le représentant légal du mineur est tenu de


fournir un acte juridique attestant de sa qualité de tuteur légal, dont
une copie est conservée par l’opérateur ou le fournisseur de services
de Télécommunications/TIC.

205
Sous peine de suspension, l’abonnement déjà souscrit par
un mineur doit être transféré à son représentant légal au plus tard six
mois après l’entrée en vigueur du présent décret.
ARTICLE 10
Est interdite toute utilisation d’une carte SIM ou d’un
dispositif d’accès aux réseaux ou aux services de
Télécommunications/TIC identifiés au nom d’une personne décédée.

Toute personne souhaitant utiliser une carte SIM ou un


dispositif d’accès aux réseaux ou aux services de
Télécommunications/TIC, identifiés au nom d’une personne
décédée, doit accomplir les formalités d’identification prévues par le
présent décret.

L’opérateur ou le fournisseur de services de


Télécommunications/TIC met en œuvre tous les moyens pour
recevoir les notifications de décès et procède à l'interruption du ou
des services concernés.

ARTICLE 11

L’opérateur ou le fournisseur de services de


Télécommunications/TIC recueille auprès du souscripteur, personne
morale, les informations suivantes :

- raison ou dénomination sociale ;


- siège social ;
- adresse postale ;
- nom et prénoms, numéro de pièce d’identité, nationalité
du représentant légal ;
- numéro d’immatriculation au registre de commerce et du
crédit mobilier, pour les entreprises commerciales où le
numéro de récépissé de déclaration pour les
associations;
- date de création ;
- numéro de compte contribuable ;
- numéro de téléphone ;
- l’adresse e-mail, s’il y a lieu.

206
L’opérateur ou le fournisseur de services de
Télécommunications/TIC reçoit et conserve une copie certifiée
conforme du registre de commerce et du crédit mobilier ou du
récépissé de déclaration.

Toute carte SIM ou tout dispositif d’accès aux réseaux ou


aux services de Télécommunications/TIC utilisés individuellement
par un agent de la personne morale est identifié au nom de cet
agent, conformément aux dispositions du présent décret.

Dans ce cas, les cartes SIM ou les dispositifs d’accès aux


réseaux ou aux services de Télécommunications/TIC ne sont
délivrés par l’opérateur ou le fournisseur de services de
Télécommunications/TIC qu’après cette identification personnelle.

ARTICLE 12

Le responsable légal de la personne morale ou la personne


physique dûment mandatée par ce dernier, doit notifier, par écrit,
dans un délai maximum de 48 heures, à l’opérateur ou au
fournisseur de services de Télécommunications/TIC, tout
changement de détenteur d’une carte SIM ou d’un dispositif d’accès
aux réseaux ou aux services de Télécommunications/TIC
appartenant à la personne morale et utilisés personnellement par un
de ses agents.

Dès la notification de changement de détenteur, l’opérateur


ou le fournisseur de services de Télécommunications/TIC suspend
immédiatement le service fourni par le biais de la carte SIM ou du
dispositif d’accès aux réseaux ou aux services de
Télécommunications/TIC, sauf identification, d’un nouveau
détenteur.

En cas de non-respect des dispositions ci-dessus, la


personne morale, l’opérateur ou le fournisseur de services de
Télécommunications/TIC engagent leur responsabilité pour les
dommages causés aux tiers ou les infractions commises par le biais
de la carte SIM ou du dispositif d’accès aux réseaux ou aux services
de Télécommunications/TIC.

207
ARTICLE 13

L’opérateur ou le fournisseur de services de


Télécommunications/TIC recueille auprès du souscripteur, pour les
personnes physiques, où de l’agent, pour les personnes morales,
tous deux tenus de se présenter physiquement, les informations
suivantes, aux fins d’identification et d’activation des cartes SIM ou
des dispositifs d’accès aux réseaux ou aux services de
Télécommunications/TIC :

- nom et prénoms ;
- date et lieu de naissance ;
- nature de la pièce d’identité produite ;
- numéro de la pièce d’identité, date et lieu de délivrance,
date d’expiration ;
- adresse postale, s’il y a lieu ;
- adresse géographique ;
- numéro de téléphone, s’il y a lieu ;
- adresse e-mail, s’il y a lieu ;
- profession ;
- photo du requérant réalisée par l’opérateur ou le
fournisseur de services de Télécommunications/TIC ;
- copie de la pièce d’identité en haute définition.

L’opérateur ou le fournisseur de services de


Télécommunications/TIC met en œuvre toute diligence pour
s’assurer de la conformité de la photographie figurant sur la carte
d’identité avec le visage de la personne physique qui sollicite son
identification.

ARTICLE 14

L’opérateur ou le fournisseur de services de


Télécommunications/TIC prend toutes les mesures nécessaires pour
assurer la protection, la confidentialité et l’intégrité des données de
ses abonnés, conformément à la législation et à la règlementation en
vigueur.

208
Les abonnés identifiés exercent leurs droits sous le contrôle
de l’autorité de protection des données à caractère personnel.
L’opérateur ou le fournisseur de services de
Télécommunications/TIC est tenu de désigner un correspondant à la
protection des données à caractère personnel.
Les données des abonnés sont tenues à jour et ne sont
accessibles par des tiers qu’en cas d’enquête ou d’information
judiciaire, sur réquisition écrite de l’autorité judiciaire compétente, et
par des agents assermentés de l’ARTCI que dans le cadre de leur
mission de contrôle, conformément à la réglementation en vigueur.
ARTICLE 15
L’opérateur ou le fournisseur de services de
Télécommunications/TIC est tenu de collecter et de conserver les
copies des documents et les données relatives à l’identification de
ses abonnés pendant toute la durée de leur abonnement et, au
minimum, trois ans à compter de la fin de l’abonnement.
ARTICLE 16
L’opérateur ou le fournisseur de services de
Télécommunications/TIC dispose, à compter de l’entrée en vigueur
du présent décret, d’un délai de six mois pour identifier l’ensemble
de ses abonnés selon les modalités du présent décret.

En cas de nécessité dûment justifiée, et ce, à la demande de


l’ARTCI après rapport motivé, le ministre chargé des
Télécommunications/TIC peut proroger par arrêté ledit délai, dans la
limite de douze mois.
ARTICLE 17
Quatre mois après l’entrée en vigueur du présent décret,
l’opérateur ou le fournisseur de services de Télécommunications/TIC
procède à la notification, à titre d’information, par SMS et automate
vocal, aux abonnés non encore identifiés selon les modalités du
présent décret ainsi qu’à ceux figurant dans ses bases de données
dont les pièces fournies pour l’identification ne sont pas conformes à
celles prévues à l’article 7 du présent décret.

209
Six mois après l’entrée en vigueur du présent décret,
l’opérateur ou le fournisseur de services de Télécommunications/TIC
procède à la mise en réception simple des abonnés non encore
identifiés selon les modalités du présent décret ainsi que de ceux
figurant dans ses bases de données dont les pièces fournies pour
l’identification ne sont pas conformes à celles prévues à l’article 7 du
présent décret.

Les services de Télécommunications/TIC sont rétablis en


cas d’identification de l’abonné dans un délai de deux mois à
compter de la date de mise en réception simple.

L’opérateur ou le fournisseur de services de


Télécommunications/TIC procède à l’arrêt total et définitif de la
fourniture des services de Télécommunications/TIC aux abonnés
non identifiés à l’expiration du délai de deux mois à compter de la
date de mise en réception simple ou après le délai supplémentaire
éventuel fixé par arrêté du ministre chargé des
Télécommunications/TIC.

L’opérateur ou le fournisseur de services de


Télécommunications/TIC n’est pas tenu au remboursement des
crédits de communication en cours et ne peut voir sa responsabilité
engagée, en cas de suspension provisoire ou d’arrêt total et définitif
du service résultant du non-respect des dispositions du présent
décret par l’abonné.

L’ARTCI veille au respect des présents délais et des


obligations y attachées, et applique les sanctions prévues par la
règlementation en vigueur en cas de manquement.

ARTICLE 18

L’abonné est tenu de déclarer à l’opérateur ou au


fournisseur de services de Télécommunications/TIC, sans délai, la
perte, le vol ou le changement de détenteur de la carte SIM ou du
dispositif d’accès aux réseaux ou aux services de
Télécommunications/TIC.

210
En cas de notification de changement de détenteur d’une
carte SIM ou d’un dispositif d’accès aux réseaux ou aux services de
Télécommunications/TIC, et en l’absence d’identification du nouveau
détenteur, l’opérateur ou le fournisseur de services de
Télécommunications/TIC procède à la suspension immédiate du
service souscrit.

En cas de non-respect de l’obligation de déclaration prévue


ci-dessus, l’abonné engage sa responsabilité pour tous les actes
répréhensibles commis au moyen de la carte SIM ou du dispositif
d’accès aux réseaux ou aux services de Télécommunications/TIC et
est passible de poursuites judiciaires pour les infractions commises,
conformément à la législation en vigueur.

L’opérateur ou le fournisseur de services de


Télécommunications/TIC est tenu d’informer son abonné de cette
obligation de déclaration par tout moyen.

L’ARTCI s’assure du respect de l’obligation d’information


prévue ci-dessus par l’opérateur ou le fournisseur de services de
Télécommunications/TIC et applique, le cas échéant, les sanctions
prévues par la règlementation en vigueur en cas de non- respect.

ARTICLE 19

L’opérateur ou le fournisseur de services de


Télécommunications/TIC établit un rapport trimestriel remis à
l’ARTCI. Ce rapport comporte notamment les informations suivantes:

- le nombre total d’abonnés identifiés ;


- le nombre d’abonnés identifiés au cours de l’année ;
- le nombre d’abonnés résiliés au cours de l’année ;
- l’état de la sécurité globale et de la fiabilité de la base de
données des abonnés ;
- toute autre information nécessaire, à la demande de
l’ARTCI dans les limites de la législation et de la
règlementation en vigueur.

211
ARTICLE 20

L’opérateur ou le fournisseur de services est tenu de mettre


en œuvre :

- une comptabilité auxiliaire client permettant de retracer


pour chaque client, personne physique ou morale,
l’ensemble des opérations effectuées ainsi que la liste
des services souscrits par type ;
- un service de vérification de l’identification ou des
services souscrits par leurs abonnés et les numéros ou
identifiants y afférents ;
- une notification par tout moyen à l’abonné, personne
physique ou le cas échéant au représentant légal de la
personne morale, de la souscription à tout nouveau
service à son profit.

ARTICLE 21

L’opérateur ou le fournisseur de services de


Télécommunications/TIC doit être capable de retracer tous les
services, numéros et adresses internet utilisés par chacun de ses
abonnés. Il est tenu de mettre à la disposition de l’autorité judiciaire
compétente, et sur réquisition écrite de celle-ci, toutes informations
sollicitées, dans les délais spécifiés.

ARTICLE 22

Les procédures d’identification relatives à l’itinérance


internationale, appelée roaming, sont fixées par arrêté du ministre
chargé des Télécommunications/TIC.

ARTICLE 23

L’identification des abonnés par l’opérateur ou le fournisseur


de services de Télécommunications/TIC se fait conformément à la loi
relative à la protection des données à caractère personnel.

Lors des contrôles, les opérateurs ou les fournisseurs de


services de Télécommunications/TIC sont tenus de mettre à la
disposition des agents assermentés de l’ARTCI, dûment habilités, en
partie ou en totalité, les fichiers d’identification des abonnés, sur
simple demande et présentation d’une décision de ladite autorité.

212
ARTICLE 24

Après la mise en œuvre d’un système national


d’identification automatisé des abonnés par l’Etat, et après
notification par l’ARTCI, l’opérateur ou le fournisseur de services de
Télécommunications/TIC est tenu de vérifier l’authenticité des pièces
à lui présentées par le biais de l’interface électronique des registres
nationaux selon les modalités définies par l’ARTCI.

ARTICLE 25

L’ARTCI vérifie, au moins une fois par trimestre et par des


contrôles inopinés, auprès des opérateurs et fournisseurs de
services de Télécommunications/TIC, le respect des dispositions du
présent décret au cours des opérations relatives à l’identification des
abonnés. A cet effet, les agents assermentés de l’ARTCI, dûment
autorisés, peuvent notamment effectuer des contrôles sur la base de
données de l’identification chez l’opérateur ou le fournisseur de
services, dans ses agences ou points de commercialisation agréés,
en vue de s’assurer du respect de la règlementation en vigueur. A
l’issue de chaque mission de vérification, un rapport est transmis par
l’ARTCI au ministère en charge des Télécommunications/TIC.

L’ARTCI procède à des audits du processus et du système


d’identification de l’opérateur et du fournisseur de services de
Télécommunications/TIC.

L’opérateur ou le fournisseur de services de


Télécommunications/TIC font droit à toute demande de contrôle du
processus et du système d’identification des agents assermentés de
l’ARTCI dûment autorisés.

L’opérateur et le fournisseur de services de


Télécommunications/TIC sont tenus de coopérer avec les agents
assermentés de l’ARTCI dans le cadre de ce contrôle.

Toute entrave à l’exercice des missions des agents


assermentés de l’ARTCI est sanctionnée conformément à la
règlementation.

213
CHAPITRE 3 - DISPOSITIONS RELATIVES AUX CYBERCAFES

ARTICLE 26

L’activité d’exploitation de cybercafé est libre. Toutefois, le


cybercafé doit faire l’objet d’une immatriculation préalable auprès de
l’ARTCl. Cette immatriculation inclut notamment les informations
suivantes :

- nom du cybercafé ;
- raison ou dénomination sociale du cybercafé, pour les
entreprises ;
- siège social, pour les entreprises ;
- adresse géographique et adresse postale ;
- nom et prénoms, numéro de pièce d’identité, nationalité
du représentant légal de la personne morale ou de la
personne physique, propriétaire du cybercafé ;
- nom et prénoms, numéro de pièce d’identité, nationalité
du gérant du cybercafé ;
- numéro d’immatriculation au registre de commerce et du
crédit mobilier, pour les entreprises commerciales ;
- date de création du cybercafé ;
- numéro de compte contribuable ;
- numéro de récépissé de déclaration, pour les
associations ;
- numéro de téléphone ;
- adresses IP statiques utilisées par le cybercafé ;
- le nombre et les différents types de terminaux connectés
ou de dispositifs d’accès à Internet.

ARTICLE 27

L’ARTCI procède, par apposition des scellés, sur l’ensemble


du territoire national à la fermeture de tout cybercafé non immatriculé
par elle trois mois après l’entrée en vigueur du présent décret.

214
ARTICLE 28

Le gérant de cybercafé doit tenir un registre physique ou


électronique permettant d’identifier tout utilisateur de ses services
d’accès à Internet, selon les directives de l’ARTCl. Ce registre
indique notamment les nom et prénoms de l’utilisateur, la nature de
la pièce d’identité produite, le numéro de la pièce présentée, la date
d’expiration de la pièce, le dispositif d’accès ou le terminal
électronique utilisé et la date de la connexion, l’heure de début et de
la fin de la connexion.

L’ARTCl procède à la fermeture de tout cybercafé qui ne


respecte pas son obligation de tenir un registre de ses utilisateurs ou
qui ne met pas en œuvre des outils ou applications permettant
d’enregistrer et de conserver toutes les données de l’utilisateur
exigées par le présent décret.

Le gérant de cybercafé est tenu d’exiger à tout utilisateur de


ses services d’accès à Internet l’une des pièces mentionnées à
l’article 6 du présent décret. L’utilisateur est identifié conformément
aux dispositions du présent décret.

ARTICLE 29

Le mineur de moins de 10 ans ne peut accéder aux services


Internet dans un cybercafé qu’accompagné d’un adulte et après
identification de ce dernier.

Le mineur de moins de dix-huit ans a un accès limité à


internet dans un cybercafé. Il lui est notamment interdit les sites web
à caractère pornographique, violent, raciste ou dégradant et de
manière générale tous les sites web portant atteinte à la dignité
humaine ou incitant à l’incivisme. A cet effet, le gérant de cybercafé
met à la disposition des mineurs de moins de dix-huit ans des
terminaux spécifiques pour leur accès à Internet ou met à leur
disposition des outils ou applications de restriction d’accès ou de
filtrage de contenus.

215
CHAPITRE 4 - DISPOSITIONS TRANSTOIRES ET FINALES
ARTICLE 30
Dès l’entrée en vigueur du présent décret, les abonnés âgés
de seize ans révolus, identifiés sur le fondement du décret n° 2011 -
476 du 21 décembre 2011 et qui ne disposent pas de l’une des
pièces d’identité prévues à l’article 6 du présent décret, sont tenus
de se présenter physiquement à l’opérateur ou au fournisseur du
service de Télécommunications/TIC concerné pour le recueil des
informations prévues à l’article 7 du présent décret. L’opérateur ou le
fournisseur de services de Télécommunications/TIC est tenu de
relever leurs empreintes digitales.
Si l’abonné ne se présente pas dans les huit mois qui
suivent l’entrée en vigueur du présent décret, ses services de
Télécommunications/TIC seront arrêtés définitivement
conformément à l’article 15 du présent décret.
Dans un délai de douze mois, à compter de l’entrée en
vigueur du présent décret, les abonnés mentionnés aux alinéas
précédents du présent article, sont tenus de compléter leur
identification avec une des pièces d’identité prévues à l’article 7 du
présent décret. Passé ce délai, le service souscrit est
immédiatement arrêté par l’opérateur ou le fournisseur de services
de Télécommunications/TIC. A cet effet, l’opérateur ou le fournisseur
de services de Télécommunications/TIC n’est pas tenu au
remboursement des crédits de communication en cours et ne peut
voir sa responsabilité engagée.

ARTICLE 31

L’ARTCl veille au respect des dispositions du présent décret


et applique, le cas échéant, les sanctions prévues par les textes
législatifs et réglementaires en vigueur.

ARTICLE 32

Le présent décret abroge toutes dispositions antérieures


contraires, notamment le décret n° 2011-476 du 21 décembre 2011
portant identification des abonnés des services de
Télécommunications ouverts au public.

216
ARTICLE 33

Le ministre de de la Communication, de l’Economie


numérique et de la Poste, et le garde des Sceaux, ministre de la
Justice et des Droits de l’Homme sont chargés, chacun en ce qui le
concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal
officiel de la République de Côte d’Ivoire.

217
21-
DECRET N° 2017-466 DU 12 JUILLET 2017
PORTANT APPROBATION DU CAHIER DES CHARGES ANNEXE
A CHAQUE LICENCE INDIVIDUELLE DE CATEGORIE C 1 C,
RELATIF A L’ETABLISSEMENT DE RESEAUX DE
TELECOMMUNICATIONS/TIC POUR LA
FOURNITURE DE SERVICES D’ACCES
A L’INTERNET

218
ARTICLE PREMIER

Est approuvé le cahier des charges de la licence individuelle


de la catégorie C1C, relatif à l’établissement de réseaux de
Télécommunications/TIC pour la fourniture de services d’accès à
l’internet.

ARTICLE 2

Le cahier des charges ainsi approuvé est annexé à la


licence individuelle de la catégorie C1C pour la fourniture de
services d’accès à l’internet.

Une copie paraphée par le ministre chargé des


Télécommunications/TIC est notifiée par l’Autorité de Régulation des
Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire à chaque opérateur et
fournisseur de services bénéficiaire de ladite licence, conformément
à la réglementation en vigueur.

ARTICLE 3

Le ministre de la Communication, de l’Economie numérique


et de la Poste, le ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat et le
ministre de l’Economie et des Finances sont chargés, chacun en ce
qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au
Journal officiel de la République de Côte d’Ivoire.

219
22-
DECRET N° 2017-829 DU 14 DECEMBRE 2017
AUTORISANT LA MISE EN ŒUVRE D’UN TRAITEMENT
AUTOMATISE DE DONNEES A CARACTERE PERSONNEL
POUR L'INTEGRATION DES GRANDS FACTURIERS A LA
PLATEFORME ELECTRONIQUE DE PARTAGE DES
INFORMATIONS SUR LE CREDIT

220
ARTICLE PREMIER

Au sens du présent décret, on entend par grands facturiers,


les opérateurs de communications électroniques, les sociétés de
fournitures d’eau et d’électricité ainsi que les professionnels de la
grande distribution.

ARTICLE 2

Les grands facturiers sont autorisés à communiquer, par le


biais de la plateforme électronique de partage des informations sur
le crédit, les données à caractère personnel de leurs clients en vue
de leur traitement.

ARTICLE 3

Les finalités du traitement prévu à l’article précédent sont :

- l’exploitation d’une plateforme électronique de partage


des informations sur le crédit en Côte d’Ivoire ;
- la production de rapports sur le crédit ou la solvabilité
contenant différentes sections de données et
d’informations détaillées sur l’historique de crédit de
l’emprunteur ;
- l’établissement de modèles de scoring pour l’attribution de
notes aux emprunteurs ou des scores spécifiques
attribués aux clients par le BIC, sur la base d’un
périmètre d’informations plus large ;
- l’expansion de l’activité économique, à travers
l’amélioration de l’accès au financement des agents
économiques, à moindre coût ;
- le renforcement de l’efficacité de la supervision de
l’activité de crédit et la réduction du risque systémique ;
- le renforcement du système financier de l’Etat ;
- l’amélioration du climat des affaires.

221
ARTICLE 4
Le traitement des données à caractère personnel autorisé
par le présent décret porte sur :

- les données d’état civil ;


- les informations concernant les antécédents de crédit ;
- l’historique de paiement d’une personne physique ou
morale, y compris sa capacité d’emprunt ou de
remboursement et son comportement ;
- l’ensemble des risques de crédit, le volume des prêts, la
maturité, les modalités et conditions, les
remboursements, les garanties et tous autres
engagements financiers, qui permettent de déterminer, à
tout moment, la situation financière et l’exposition de la
personne physique ou morale concernée.

ARTICLE 5
Dans la limite de leurs attributions respectives et pour
l'exercice des finalités mentionnées à l’article 3 du présent décret,
seuls peuvent être destinataires des données à caractère personnel
dont le traitement est autorisé par le présent décret :

- les agents habilités de la société gestionnaire de la


plateforme dont le traitement est autorisé par le présent
décret ;
- les officiers de police judiciaire compétents, munis d’une
autorisation du président du Tribunal, d’une réquisition du
procureur de la République ou d’une ordonnance du juge
d’instruction ;
- les agents assermentés de l’Autorité de protection de
données.

ARTICLE 6
Peuvent accéder aux données à caractère personnel dont le
traitement est autorisé par le présent décret, dans la limite de leurs
attributions respectives :

222
- les officiers de police judiciaire compétents, munis d’une
autorisation du président du Tribunal, d’une réquisition du
procureur de la République ou d’une ordonnance du juge
d’instruction ;
- les autorités publiques ivoiriennes habilitées, dans
l’exercice de leurs missions ;
- les agents assermentés de l’Autorité de protection de
données ;
- les prestataires techniques, les agents chargés du
fonctionnement, de la maintenance et de l’entretien du
dispositif, individuellement désignés pour une durée
limitée.

ARTICLE 7

Les données à caractère personnel dont le traitement est


autorisé par le présent décret ne peuvent être conservées au-delà
de la durée nécessaire pour la réalisation de la finalité poursuivie.

La société gestionnaire de la plateforme électronique de


partage des informations sur le crédit conserve les données pour
une durée de dix ans maximum à compter de la collecte.

Au-delà, les données doivent faire l’objet d’un archivage


électronique, conformément au décret n°2016-851 du 19 octobre
2016 susvisé.

ARTICLE 8

La société gestionnaire de la plateforme électronique de


partage des informations sur le crédit, les grands facturiers, leurs
sous-traitants et tout autre organisme intervenant directement ou
indirectement dans le traitement des données objet du présent
décret, sont tenus de désigner un correspondant à la protection,
conformément à la loi n°2013-450 du 19 juin 2013 relative à la
protection des données à caractère personnel.

Les droits d'accès, de rectification et d'opposition prévus aux


articles 28 à 34 de la loi n°2013-450 du 19 juin 2013 susvisée
s’exercent directement auprès du correspondant à la protection
désignée.
223
ARTICLE 9

La société gestionnaire de la plateforme électronique de


partage des informations sur le crédit a l’obligation de communiquer
aux personnes concernées, les informations suivantes :

- l’identité du Responsable du traitement et, le cas échéant,


de son représentant légal ;
- les finalités du traitement ;
- les catégories de données concernées ;
- les destinataires ou les catégories des destinataires
auxquelles les données traitées sont susceptibles d’être
communiquées ;
- le caractère obligatoire ou facultatif des moyens utilisés
pour la collecte des données ;
- l’existence des droits d’accès, de rectification et
d’opposition pour les personnes concernées, et les
coordonnées du service auprès duquel faire valoir lesdits
droits ;
- la durée de conservation des données traitées ;
- l’éventualité de tout transfert des données traitées à
destination de pays tiers.

La société gestionnaire de la plateforme électronique de


partage des informations sur le crédit communique les informations
susmentionnées par le biais :

- d’affiches dans les lieux où s’effectue le traitement


autorisé
- de mentions légales sur ses formulaires et sur son site
internet ;
- de la presse.

224
ARTICLE 10

La société gestionnaire de la plateforme électronique de


partage des informations sur le crédit, les grands facturiers et leurs
sous-traitants prennent toutes les précautions utiles pour préserver
la sécurité et la confidentialité des données traitées, et notamment
pour empêcher qu’elles soient détruites, déformées, endommagées
ou que des tiers non autorisés puissent en prendre connaissance.

La société gestionnaire de la plateforme électronique de


partage des informations sur le crédit, les grands facturiers et leurs
sous-traitants doivent, conformément aux articles 41 et 42 de la loi
n°2013-430 au 19 juin 2013 susvisée, établir un rapport annuel
communiqué à l’Autorité de protection au plus tard le 31 janvier de
l’année suivant l’exercice écoulé.

ARTICLE 11

La société gestionnaire de la plateforme électronique de


partage des informations sur le crédit, les grands facturiers, leurs
sous-traitants et tout autre organisme intervenant directement ou
indirectement dans le traitement de données à caractère personnel,
autorisés par le présent décret, sont tenus de se mettre en
conformité, dans un délai de trente jours, avec la loi n°2013- 450 du
19 juin 2013 susvisée à compter de la publication du présent décret.

ARTICLE 12

Le ministre de la Communication, de l’Economie numérique


et de la Poste et le ministre de l’Economie et des Finances assurent,
chacun en ce qui le concerne, l’exécution du présent décret qui sera
publié au Journal officiel de la République de Côte d’Ivoire.

225
23-
DECRET N° 2018-34 DU 17 JANVIER 2018
FIXANT LE MONTANT, LES CONDITIONS ET LES MODALITES DE
PAIEMENT DE LA CONTREPARTIE FINANCIERE A LA LICENCE
INDIVIDUELLE DE LA CATEGORIE C1B DESTINEE A LA
TRANSMISSION DE CAPACITES NATIONALES
ET INTERNATIONALES

226
ARTICLE PREMIER

Le présent décret a pour objet de fixer le montant, les


conditions et les modalités de paiement de la contrepartie financière
d’une licence individuelle de la catégorie C1B destinée
exclusivement à la fourniture de service de capacité nationale et
internationale en application des articles 30 et 32 de l’ordonnance
n°2012-293 du 21 mars 2012 susvisée.

ARTICLE 2

L’attribution d’une licence individuelle de la catégorie C1B


est soumise au paiement d’une contrepartie financière dont le
montant est fixé à 250 000 000 de francs CFA, payable selon les
modalités suivantes :

- 50 % à la délivrance de la licence ;
- 25 % au plus tard une année après la délivrance de la
licence ;
- 25 % au plus tard deux années après la délivrance de la
licence.

ARTICLE 3

L'opérateur est tenu de procéder au paiement de la


contrepartie financière, conformément aux dispositions de l’article 2
du décret n°2014-729 du 19 novembre 2014 susvisé.

ARTICLE 4

Une attestation provisoire de la licence individuelle de la


catégorie C1B est délivrée par le ministre chargé des
Télécommunications/TIC à l'opérateur ayant procédé au règlement
des 50% prévus au présent décret.

Le paiement de cet acompte donne le droit à l’opérateur


concerné d’exercer ses activités sur le territoire national et d’utiliser
les ressources rares nécessaires, selon les modalités fixées dans le
cahier des charges de la licence individuelle de la catégorie C1B.

227
Une attestation définitive de la licence individuelle de la
catégorie C1B est délivrée à l’opérateur de Télécommunications/ TIC
qui a réglé, dans le délai imparti, la totalité du montant de la
contrepartie financière de sa licence, suivant les dispositions de
l’article 9 de l’ordonnance n°2012-293 du 21 mars 2012 susvisée.

ARTICLE 5

Le non-paiement de la totalité de la contrepartie financière


dans le délai imparti, conformément aux dispositions du présent
décret, emporte déchéance du droit pour l’opérateur d’exercer sur le
territoire national toute activité dans le secteur des
Télécommunications/TIC.

Cette déchéance est prononcée par le ministre chargé des


Télécommunications/TIC, après avis de l’Autorité de Régulation des
Télécommunications/TIC et n’ouvre droit à aucun dédommagement.

ARTICLE 6

L’opérateur ayant sollicité le renouvellement de sa licence


d’exploitation et à jour de ses obligations vis-à-vis de l’Etat, est
soumis au paiement de la contrepartie financière dans les conditions
et les modalités fixées par le présent décret.

La licence individuelle d’exploitation est valable pour une


durée de 10 ans.

ARTICLE 7

Le ministre de la Communication, de l’Economie numérique


et de la Poste, le ministre de l’Economie et des Finances et le
secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre, chargé du Budget et du
Portefeuille de l’Etat assurent, chacun en ce qui le concerne,
l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel de la
République de Côte d’Ivoire.

228
24-
DECRET N° 2018-35 DU 17 JANVIER 2018 FIXANT LE
MONTANT, LES CONDITIONS ET LES MODALITES DE PAIEMENT
DE LA CONTREPARTIE FINANCIERE A LA LICENCE
INDIVIDUELLE DE LA CATEGORIE C1C

229
ARTICLE PREMIER
Le présent décret a pour objet de fixer le montant, les
conditions et les modalités de paiement de la contrepartie financière
à la licence individuelle de la catégorie C1C, en application des
articles 30 et 32 de l’ordonnance n°2012-293 du 21 mars 2012
susvisée.
ARTICLE 2
L’attribution d’une licence individuelle de la catégorie C1C
est soumise au paiement d’une contrepartie financière dont le
montant est fixé à 150 000 000 (cent cinquante millions) de francs
CFA, payable selon les modalités suivantes :
- 50 % à la délivrance ;
- 25 % année (n+1) ;
- 25 % année (n+2).

ARTICLE 3

L'opérateur est tenu de procéder au paiement de la


contrepartie financière, conformément aux dispositions du décret
n°2014-729 du 19 novembre 2014 susvisé.

ARTICLE 4

Une attestation provisoire de la licence individuelle de la


catégorie C1C est délivrée par le ministre chargé des
Télécommunications/TIC à l'opérateur ayant procédé au règlement
de l’acompte prévu au présent décret.

Le paiement de cet acompte donne le droit à l’opérateur


concerné d’exercer ses activités sur le territoire national et d’utiliser
les ressources rares nécessaires, selon les modalités fixées dans le
cahier des charges de la licence individuelle de la catégorie C1C.
Une attestation définitive de la licence individuelle de la
catégorie C1C est délivrée à l’opérateur de
Télécommunications/TIC, qui a réglé, dans le délai imparti, la totalité
du montant de la contrepartie financière de sa licence, suivant les
dispositions de l’article 9 de l’ordonnance n°2012-293 du 21 mars
2012 susvisée.

230
ARTICLE 5

Le non-paiement de la totalité de la contrepartie financière


dans le délai imparti, conformément aux dispositions du présent
décret, emporte déchéance du droit pour l’opérateur d’exercer sur le
territoire national toute activité dans le secteur des
Télécommunications/TIC.

Cette déchéance est prononcée par le ministre chargé des


Télécommunications/TIC, après avis de l’Autorité de Régulation des
Télécommunications/TIC et n’ouvre droit à aucun dédommagement.

ARTICLE 6

L’opérateur ayant sollicité le renouvellement de sa licence


d’exploitation et à jour de ses obligations vis-à-vis de l’Etat, est
soumis au paiement de la contrepartie financière dans les conditions
et les modalités fixées par le présent décret.

La licence individuelle d’exploitation est valable pour une


durée de dix ans.

ARTICLE 7

Le ministre de la Communication, de l’Economie numérique


et de la Poste, le ministre de l’Economie et des Finances et le
secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre, chargé du Budget et du
Portefeuille de l’Etat assurent, chacun en ce qui le concerne,
l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel de la
République de Côte d’Ivoire.

231
25-
DECRET N° 2018-102 DU 24 JANVIER 2018
AUTORISANT LE TRAITEMENT DE DONNEES A CARACTERE
PERSONNEL POUR LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET
FILETS SOCIAUX PRODUCTIFS

232
ARTICLE PREMIER
Au sens du présent décret, on entend par :

- correspondant à la protection des données à caractère


personnel, toute personne physique ou morale désignée
par le Responsable du traitement pour assurer d’une
manière indépendante, le respect des obligations prévues
pour la protection des données à caractère personnel,
conformément à la législation en vigueur ;
- destinataire des données, toute personne habilitée à
recevoir une communication de ces données, autre que
la personne concernée, le Responsable du traitement, le
sous-traitant et les personnes qui, en raison de leurs
fonctions, sont chargées de traiter les données ;
- ménage pauvre et vulnérable, tout ménage identifié en
tant que tel par les outils d'évaluation ou de test de
revenu par approximation (PMT) et présentant des
caractéristiques spécifiques, impactant le développement
de son capital humain et productif ;
- registre social, la base de données contenant les
informations des ménages pauvres ou vulnérables
enquêtés ou inscrits pour bénéficier des prestations d’un
programme de protection sociale ;
- Responsable du traitement, toute personne physique ou
morale, publique ou privée, tout autre organisme ou
association qui, seul ou conjointement avec d’autres,
prend la décision de collecter et de traiter des données à
caractère personnel et en détermine les finalités ;
- transfert monétaire, la somme d'argent mise à la
disposition d’un ménage pour subvenir, entièrement ou
en partie, à un ensemble de besoins de base et/ou de
relèvement.

ARTICLE 2
Le présent décret autorise le traitement de données à
caractère personnel pour la mise en œuvre du Projet Filets sociaux
productifs.

233
Il fixe également les conditions de mise en œuvre de ce
traitement, en application de la loi n° 2013-450 du 19 juin 2013 sus-
visée.

ARTICLE 3

L’Unité de Gestion du Projet-Filets sociaux, dénommée


UGP-Filets sociaux, est autorisée à effectuer le traitement des
données à caractère personnel des ménages résidant sur le territoire
ivoirien pour la mise en place du Projet-Filets sociaux productifs.

La collecte de données sera assurée par l'UGP-Filets


sociaux. Le traitement de données à caractère personnel a pour
finalités :

- d’assurer le transfert monétaire au profit des ménages les


plus pauvres ;
- de constituer progressivement le registre social unique
des ménages pauvres et vulnérables ;
- d’identifier les ménages potentiellement pauvres et
vulnérables.

Les données ne peuvent faire l’objet d’un transfert hors du


territoire national, sauf autorisation préalable de l’Autorité de
protection.

ARTICLE 4

Les données à caractère personnel et les informations


enregistrées dans le traitement prévu à l’article 1 du présent décret,
concernent les personnes physiques résidant en Côte d’Ivoire et
sont constituées par :

- le nom de famille, le ou les prénoms et, le cas échéant, le


nom dont l’usage est autorisé par la loi ;
- le surnom ;
- le sexe ;
- la date et le lieu de naissance ;

234
- le numéro et la date d’établissement de l’extrait d’acte de
naissance ou du jugement supplétif ;
- la photo ;
- la situation matrimoniale ;
- le lieu de résidence ;
- l’adresse postale ;
- l’adresse électronique ;
- le numéro de téléphone ;
- le numéro de la pièce d’identité ou le titre de résident ;
- la nationalité ;
- la profession ;
- la vulnérabilité ;
- le logement ;
- les données de géolocalisation du ménage.

ARTICLE 5

L’UGP-Filets sociaux est autorisée à constituer une base de


données contenant l’ensemble des données mentionnées à l’article
3 du présent décret.

ARTICLE 6

Dans la limite de leurs attributions respectives et pour


l’exercice des finalités précitées, seules peuvent être destinataires
des données, les personnes suivantes :

- le personnel de l’UGP-Filets sociaux en charge de la


collecte et de l’enregistrement des données ;
- les personnes habilitées du prestataire en charge de
l’établissement des cartes de bénéficiaires du projet ;
- les personnes habilitées des prestataires en charge des
transferts monétaires ;
- les personnes habilitées du prestataire en charge de
l’hébergement de la base de données des bénéficiaires
du projet ;

235
- le correspondant à la protection des données à caractère
personnel désigné par l’UGP-Filets sociaux ;
- les officiers de police judiciaire compétents, munis d’une
autorisation du président du Tribunal, ou d’une
ordonnance du juge d’instruction ;
- les autorités publiques ivoiriennes agissant dans le cadre
de l’exercice de leurs fonctions.

ARTICLE 7

Les données résultant des circonstances de la collecte sont


conservées pendant toute la durée du projet et, sur une période
supplémentaire de trois ans, à compter de la fin du projet.

ARTICLE 8

Les droits d’accès, de rectification et d’opposition prévus aux


articles 28 à 34 de la loi n°2013-450 du 19 juin 2013 susvisée
s’exercent auprès du correspondant à la protection désignée par
l’UGP-Filets sociaux.

ARTICLE 9

Le prestataire en charge de la collecte de données fournit


aux bénéficiaires du projet avant tout traitement les informations
suivantes:

- l’identité du Responsable de traitement et, le cas échéant,


de son représentant ;
- la ou les finalités du traitement auquel les données sont
susceptibles d’être communiquées ;
- les catégories de données concernées ;
- les destinataires ou les catégories des destinataires
auxquelles les données sont susceptibles d’être
communiquées ;
- le caractère obligatoire ou facultatif des mesures utilisées
pour la collecte des données ;

236
- l’existence de droits d’accès, de rectification et
d’opposition pour les personnes concernées et les
coordonnées du service auprès duquel les faire valoir ;
- la durée de conservation des données collectées.

ARTICLE 10
La mise en œuvre de l’obligation de transparence à la
charge de l’UGP-Filets sociaux se fait par tous les moyens :

- affiches dans les lieux de traitement de données ;


- mentions légales sur le site internet, le cas échéant ;
- messages véhiculés par voie de presse, en langues
locales, par le canal de la radio nationale et des radios de
proximité.

ARTICLE 11
L’UGP-Filets sociaux ainsi que tous les prestataires
impliqués dans le traitement des données à caractère personnel
pour la mise en œuvre du projet doivent, avant tout traitement,
désigner chacun un correspondant à la protection et le notifier à
l’Autorité de protection.
Le correspondant à la protection exerce les missions
prévues par l’article 12 de la loi n°2013-450 du 19 juin 2013
susvisée.
ARTICLE 12
Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet-Filets sociaux
productifs, l’UGP-Filets sociaux est autorisée à récupérer les
données à caractère personnel des personnes déjà existantes,
auprès de tout autre organisme, privé ou public.
ARTICLE 13
L’UGP-Filets sociaux et tous ses prestataires prennent,
conformément à l’article 40 de la loi n°2013-450 du 19 juin 2013
susvisée, toutes les précautions utiles pour préserver la sécurité et la
confidentialité des données traitées et, notamment pour empêcher
qu'elles soient détruites, déformées, endommagées, ou que des tiers
non autorisés puissent les utiliser à mauvais escient.

237
ARTICLE 14

L’UGP-Filets sociaux et tout autre organisme privé


intervenant directement ou indirectement dans la mise en place du
Projet Filets sociaux productifs sont tenus de se mettre en
conformité avec la loi n°2013-450 du 19 juin 2013 susvisée.

ARTICLE 15

Le présent décret prend effet à compter du 1er août 2016.

ARTICLE 16

Le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale et le


ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la
Poste assurent, chacun en ce qui le concerne, l’exécution du présent
décret qui sera publié au Journal officiel de la République de Côte
d’Ivoire.

238
26-
DECRET N° 2018-151 DU 14 FEVRIER 2018
AUTORISANT LA COMMUNICATION DE FICHIERS ET LA
MISE EN ŒUVRE D’UN TRAITEMENT AUTOMATISE
DE DONNEES A CARACTERE PERSONNEL

239
ARTICLE PREMIER

Le présent décret autorise le traitement des données à


caractère personnel dans le cadre d’échanges de données entre la
Compagnie ivoirienne d’Electricité (CIE), la Société de Distribution
d’Eau de la Côte d’Ivoire (SODECI), le Laboratoire du Bâtiment et
des Travaux publics (LBTP) et la Direction Générale des Impôts de
Côte d’Ivoire (DGI).

ARTICLE 2

Dans les conditions prévues par le présent décret et dans le


respect de la loi relative à la protection des données à caractère
personnel, est autorisé, l’interconnexion des bases de données de la
DGI, des services de la CIE, de la SODECI et du LBTP.

A ce titre, les services de la CIE, de la SODECI et du LBTP


sont tenus de communiquer les informations sur leurs clients à la
Direction Générale des Impôts.

ARTICLE 3

Les finalités du traitement prévu à l’article précédent sont


relatives a :

- la modernisation et à la rationalisation du système fiscal ;


- l’identification des propriétaires fonciers et des biens
immobiliers leur appartenant ;
- la cartographie des propriétés foncières ;
- l’amélioration de la déclaration foncière et du paiement de
l’impôt foncier.

ARTICLE 4

Les données à caractère personnel et les informations objet


du traitement portent sur :

- les données d’état civil ;


- les données relatives aux propriétés foncières ou aux
biens pris en location.

240
ARTICLE 5

Dans la limite de leurs attributions respectives et pour


l'exercice des finalités du présent traitement, seuls peuvent être
destinataires des données traitées :

- les agents habilités de la Direction Générale des Impôts


et du Cadastre ;
- les officiers de police judiciaire compétents, munis d’une
autorisation du président du Tribunal, d’une réquisition du
procureur de la République ou d’une ordonnance du juge
d’instruction ;
- les agents assermentés de l’Autorité de protection ;
- les prestataires techniques, les agents chargés du
fonctionnement, de la maintenance et de l’entretien du
dispositif, individuellement désignés pour une durée
limitée.

ARTICLE 6

La Direction Générale des Impôts conservent les données


pour une durée de 10 ans maximum à compter de la date de
collecte.

Au-delà, les données doivent faire l’objet d’un archivage


électronique conformément au décret n°2016-851 du 19 octobre
2016 susvisé.

ARTICLE 7

La Direction Générale des Impôts, la CIE, la SODECI, le


LBTP et le Cadastre ou tout autre organisme intervenant directement
ou indirectement dans le traitement de données à caractère
personnel, objet du présent décret, sont tenus de désigner un
correspondant à la protection, conformément à la loi n°2013-450 du
19 juin 2013 susvisée.

Les droits d'accès et de rectification prévus aux articles 28 à


34 de la loi n°2013-450 du 19 juin 2013 susvisée s'exercent
directement auprès du correspondant à la protection désigné.

241
ARTICLE 8

La Direction Générale des Impôts a l’obligation de


communiquer aux personnes concernées, en tant que de besoin, les
informations suivantes :

- l’identité du Responsable du traitement et, le cas échéant,


de son représentant légal ;
- la ou les finalité(s) du traitement ;
- les catégories de données concernées ;
- les destinataires ou les catégories des destinataires
auxquels les données traitées sont susceptibles d’être
communiquées ;
- l’existence des droits d’accès, de rectification et
d’opposition pour les personnes concernées, et les
coordonnées du service auprès duquel faire valoir lesdits
droits ;
- la durée de conservation des données traitées ;
- l’éventualité de tout transfert des données traitées à
destination de pays tiers.

La Direction Générale des Impôts communique les


informations susmentionnées par le biais :

- d’affiches dans les lieux où s’effectue le traitement


projeté;
- de mentions légales sur les formulaires et sur le site
internet ;
- de la presse, ou de tout moyen approprié.

ARTICLE 9

La Direction Générale des Impôts, la CIE, la SODECI, le


LBTP, le Cadastre et leurs sous-traitants prennent toutes les
précautions utiles pour préserver la sécurité et la confidentialité des
données traitées, et notamment pour empêcher qu’elles soient
détruites, déformées, endommagées ou que des tiers non autorisés
puissent en prendre connaissance.

242
La Direction Générale des Impôts, la CIE, la SODECI, le
LBTP, le Cadastre et leurs sous-traitants doivent, conformément à
l’article 42 de la loi n°2013-450 du 19 juin 2013 susvisée, établir un
rapport annuel sur le respect des dispositions de l’article 41 de ladite
loi. Ce rapport est communiqué à l’Autorité de protection au plus tard
le 31 janvier de l’année suivant l’exercice écoulé.

ARTICLE 10

La Direction Générale des Impôts, la CIE, la SODECI, le


LBTP et leurs sous- traitants, et tout autre organisme intervenant
directement ou indirectement dans le traitement de données à
caractère personnel, objet du présent décret, sont tenus de se
mettre en conformité avec la loi n°2013-450 du 19 juin 2013
susvisée.

ARTICLE 11

Le ministre de la Communication, de l’Economie numérique


et de la Poste et le secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre,
chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat assurent, chacun en ce
qui le concerne, l’exécution du présent décret qui sera publié au
Journal officiel de la république de Côte d’Ivoire.

243
27-
DECRET N° 2018-270 DU 7 MARS 2018
PORTANT ATTRIBUTION D’UNE LICENCE D’EXPLOITATION
DU SERVICE UNIVERSEL POSTAL A LA SOCIETE
LA POSTE DE COTE D’IVOIRE

244
ARTICLE PREMIER

Il est attribué une licence à la société La Poste de Côte


d’Ivoire, société d’Etat, sise au 17 B.P. 105 Abidjan 17, immeuble
Postel 2001, pour l’exploitation du service universel postal sur
l’ensemble du territoire ivoirien.

ARTICLE 2

La licence de la société La Poste de Côte d’Ivoire est


attribuée pour une durée de validité de dix ans à compter de la date
de délivrance de ladite licence.

ARTICLE 3

La licence d’exploitation postale de la société La Poste de


Côte d’Ivoire lui est strictement personnelle.

Cette licence confère à la société La Poste de Côte d’Ivoire


l’exclusivité pour l’exploitation du service universel postal jusqu’au 9
octobre 2020.

ARTICLE 4

Le ministre de la Communication, de l’Economie numérique


et de la Poste, le ministre de l’Economie et des Finances, et le
secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre, chargé du Budget et du
Portefeuille de l’Etat assurent, chacun en ce qui le concerne,
l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel de la
République de Côte d’Ivoire.

245
28-
DECRET N° 2018-271 DU 7 MARS 2018
PORTANT APPROBATION DU CAHIER DES CHARGES
DE LA LICENCE D’EXPLOITATION DU
SERVICE UNIVERSEL POSTAL

246
ARTICLE PREMIER

Est approuvé le cahier des charges de la licence pour


l’exploitation du service universel postal.

ARTICLE 2

Le cahier des charges ainsi approuvé est annexé à la


licence pour l’exploitation du service universel postal. Une copie
paraphée par le ministre chargé de la poste est notifiée par l’Autorité
de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire à tout
opérateur postal bénéficiaire de la licence pour l’exploitation du
service universel postal, conformément à la réglementation en
vigueur.

ARTICLE 3

Le ministre de la Communication, de l’Economie numérique


et la Poste, le ministre de l’Economie et des Finances et le secrétaire
d’Etat auprès du Premier Ministre, chargé du Budget et du
Portefeuille de l’Etat assurent, chacun en ce qui le concerne,
l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel de la
République de Côte d’Ivoire.

247
29-
DECRET N° 2018-382 DU 4 AVRIL 2018
FIXANT LE MONTANT ET LES MODALITES DE PAIEMENT ET
DE RECOUVREMENT DE LA CONTREPARTIE FINANCIERE
A LA DELIVRANCE DE L’AUTORISATION DE
FOURNITURE DE SERVICES POSTAUX

248
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE PREMIER

Le présent décret a pour objet de fixer le montant et les


modalités de paiement et de recouvrement de la contrepartie
financière à la délivrance de l’autorisation de fourniture de services
postaux, en application des dispositions de l’article 35 de la loi
n°2013-702 du 10 octobre 2013 portant Code des Postes.

ARTICLE 2

Au sens du présent décret, on entend par :

- Autorité de Régulation, Autorité de Régulation des


Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire, en abrégé
ARTCI ;
- contrepartie financière, montant en numéraire payé par
une personne morale pour la délivrance d’une
autorisation postale.

CHAPITRE 2 - DISPOSITIONS RELATIVES AUX DIFFERENTES


CATEGORIES D’OPERATEURS POSTAUX EXERÇANT SOUS LE
REGIME DE L’AUTORISATION

ARTICLE 3

Pour la fixation du montant de la contrepartie financière à la


délivrance de l’autorisation de fourniture des services postaux, les
opérateurs de services postaux sont classés par catégories.

ARTICLE 4

Relèvent de la catégorie des opérateurs des services


postaux internationaux, les opérateurs postaux autorisés à fournir les
services suivants :

- les prestations et opérations de collecte, de tri,


d’acheminement et de distribution des envois postaux
d’un poids supérieur à 2 Kg, sur le territoire national et à
l’international ;
249
- les prestations et opérations de collecte, de tri,
d’acheminement et de distribution de colis postaux d’un
poids supérieur à 31,5 Kg sur le territoire national et à
l’international ;
- la fourniture de services postaux relevant du service
universel postal dans le cadre d’une franchise délivrée
par l’Autorité de Régulation.

ARTICLE 5

Relèvent de la catégorie des opérateurs des services


postaux nationaux, les opérateurs postaux autorisés à fournir les
services postaux suivants :

- les prestations et opérations de collecte, de tri,


d’acheminement et de distribution des envois postaux
d’un poids supérieur à 2 Kg, sur l’ensemble du territoire
national ;
- les prestations et opérations de collecte, de tri,
d’acheminement et de distribution de colis postaux d’un
poids supérieur à 31,5 kg, sur l’ensemble du territoire
national ;
- la fourniture de services postaux relevant du service
universel postal dans le cadre d’une franchise délivrée
par l’Autorité de Régulation.

ARTICLE 6

Relèvent de la catégorie des opérateurs de services postaux


de transport d’envois postaux, les opérateurs autorisés à fournir sur
le territoire national, les services suivants :

- le convoyage et/ou le transport d’envois postaux de toute


nature ;
- l’entreposage d’envois postaux aux fins de convoyage
et/ou de transport.

250
Les opérateurs de services postaux de transport d’envois
postaux sont les opérateurs autorisés par l’ARTCI, ayant
principalement ou non une activité de transporteur.

ARTICLE 7

Relèvent de la catégorie des opérateurs postaux de transfert


d’argent, les opérateurs postaux autorisés par l’ARTCI à fournir des
services de transfert d’argent, autres que ceux exercés par les
opérateurs de Télécommunications/TIC.

ARTICLE 8

Relèvent de la catégorie des opérateurs de distribution des


imprimés « de tout poids » les opérateurs fournissant les services de
collecte et de distribution desdits documents et fournitures.

CHAPITRE 3 - MONTANTS ET MODALITES DE PAIEMENT ET DE


RECOUVREMENT DE LA CONTREPARTIE FINANCIERE

ARTICLE 9

La délivrance d’une autorisation pour la fourniture de


services postaux est soumise au paiement d’une contrepartie
financière dont le montant est fixé comme ci-après :

- opérateurs de services postaux internationaux : 250 000


000 de francs CFA ;
- opérateurs de services postaux nationaux : 10 000 000 de
francs CFA ;
- opérateurs postaux de transfert d’argent : 10 000 000 de
francs CFA ;
- opérateurs de services postaux de transport d’envois
postaux : 5 000 000 de francs CFA ;
- opérateurs de services de distribution d’imprimés de tout
poids : 5 000 000 de francs CFA.

251
Les services postaux ci-dessus énumérés, peuvent être
exercés, si nécessaire, cumulativement par un même opérateur
postal à la condition de payer la contrepartie financière prévue pour
chaque catégorie de services soumise à autorisation.

ARTICLE 10

La contrepartie financière est exigible dès sa notification par


l’ARTCI et payable selon les modalités suivantes :

- 50% à la délivrance de l’autorisation ;


- le solde restant dû est payable au plus tard douze mois
après la date de délivrance de l’autorisation.

Le montant de la contrepartie financière payé par l’opérateur


postal est réparti selon les modalités suivantes :

- 50% versés au Trésor public ;


- 50% versés à l’ARTCI.

Le renouvellement de l’autorisation pour la fourniture de


services postaux donne également lieu au paiement de la
contrepartie financière selon les mêmes modalités.

Le recouvrement de la contrepartie financière est fait par


chacune des structures bénéficiaires en proportion de la part qui lui
revient.

CHAPITRE 4 - DISPOSITIONS RELATIVES AUX PENALITES

ARTICLE 11

Le non-paiement ou le paiement partiel ou encore le


paiement hors délai du montant échu de la contrepartie financière
ouvre droit à une pénalité mensuelle de dix pour cent (10 %) dudit
montant, cumulable par mois de retard à compter de l’échéance de
ladite contrepartie, à la charge du bénéficiaire de l’autorisation
concernée.

252
Cette pénalité est entièrement recouvrée par l’ARTCI, qui en
reverse 50% au Trésor public.

Sans préjudice des dispositions ci-dessus du présent article,


l’Autorité de Régulation, après une mise en demeure restée
infructueuse, prononce la déchéance de l’autorisation délivrée.

La déchéance prononcée par l’ARTCI n’ouvre droit à aucun


dédommagement.

CHAPITRE 5 - DISPOSITIONS RELATIVES


AUX FRAIS DE DOSSIER

ARTICLE 12

Le demandeur d’une autorisation est soumis au paiement de


frais de dossier dont le montant et les modalités de paiement sont
fixés par l’Autorité de Régulation, sans pouvoir excéder la somme de
300.000 francs CFA.

Les frais de dossier ne sont en aucun cas remboursables.

CHAPITRE 6 - DISPOSITION FINALE

ARTICLE 13

Le ministre de la Communication, de l’Economie numérique


et de la Poste, le ministre de l’Economie et des Finances et le
secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre, chargé du Budget et du
Portefeuille de l’Etat assurent, chacun en ce qui le concerne,
l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel de la
République de Côte d’Ivoire.

253
30-
DECRET N°2018-544 DU 6 JUIN 2018
PORTANT APPROBATION DU CAHIER DES CHARGES ANNEXE
A CHAQUE LICENCE INDIVIDUELLE DE CATEGORIE C1 B
RELATIF A LA FOURNITURE DE CAPACITES DE
TRANSMISSION NATIONALES ET
INTERNATIONALES

254
ARTICLE PREMIER

Est approuvé le cahier des charges annexé à chaque licence


individuelle de la catégorie C1B, relatif à la fourniture de capacités
de transmission nationales et internationales.

ARTICLE 2

Le cahier des charges ainsi approuvé est annexé à la


licence individuelle de la catégorie C1B relative à la fourniture de
capacités de transmission nationales et internationales.

Une copie paraphée par le ministre chargé des


Télécommunications/TIC est notifiée par l’Autorité de Régulation des
Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire à chaque opérateur et
fournisseur de services bénéficiaires de ladite licence, conformément
à la réglementation en vigueur.

ARTICLE 3

Le ministre de la Communication, de l’Economie numérique


et de la Poste, le ministre de l’Economie et des Finances et le
secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre, chargé du Budget et du
Portefeuille de l’Etat assurent, chacun en ce qui le concerne,
l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel de la
République de Côte d’Ivoire.

255
31-
DECRET N° 2019-328 DU 10 AVRIL 2019
FIXANT LES VALEURS LIMITES D’EXPOSITION DU PUBLIC ET
DES TRAVAILLEURS AUX RAYONNEMENTS NON IONISANTS
EMIS PAR LES INSTALLATIONS ET EQUIPEMENTS
RADIOELECTRIQUES.

256
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE PREMIER - DEFINITIONS

Au sens du présent décret on entend par :

- champ électrique, la grandeur d'un vecteur de champ en


un point, qui représente la force (F) sur une petite
charge positive (q) divisée par cette charge.

Le champ électrique est exprimé en unités de volt par mètre


(V/m) ;
- champ magnétique, la grandeur d'un vecteur champ en
un point résultant en une force (F) sur une charge (q) se
déplaçant à une vitesse (v).

Le champ magnétique est exprimé en unités d'ampères par


mètre (A/m) ;
- champ électromagnétique, le champ de force créé
autour d’un courant électrique ; il est constitué d’un
champ électrique et d’un champ magnétique à angle
droit l’un avec l’autre ;
- courant de contact, le courant passant dans le corps
d'une personne touchant un objet conducteur se
trouvant dans un champ électromagnétique ;
- courant induit, le courant généré à l’intérieur du corps à
la suite d’une exposition directe à des champs
électriques, magnétiques ou électromagnétiques ;
- équipement ou installation radio électriques, toute
installation de Télécommunication/TIC qui utilise des
fréquences radioélectriques pour la propagation des
ondes en espace libre ;
- exposition, toute situation dans laquelle une personne
est exposée à des champs électriques, magnétiques ou
électromagnétiques ou à des courants de contact autres
que ceux qui sont engendrés par des processus
physiologiques du corps humain ou par d'autres
phénomènes naturels ;

257
- niveau d’exposition, la valeur de la grandeur de mesure
utilisée en cas d'exposition d'une personne à des
champs électromagnétiques ou à des courants de
contact ;
- rayonnements non ionisants (RNI), les rayonnements
électromagnétiques aux fréquences inférieures à la
bande des ultraviolets, dont l'énergie n'est pas
suffisante pour libérer des électrons, c'est-à-dire pour
ioniser ou changer la structure des atomes. Les champs
de radiofréquences sont des rayonnements non
ionisants ;
- points atypiques, les lieux où le niveau d’exposition du
public aux ondes électromagnétiques dépasse
substantiellement ceux généralement observés à
l’échelle nationale ;
- travailleur, toute personne physique, y compris les
apprentis et stagiaires, qui, dans le cadre d’activités
professionnelles, est amenée à intervenir sur les
équipements ou installations radioélectriques et est
susceptible d’être exposée à des rayonnements non
ionisants ;
- temps d’intégration, l’intervalle de temps pendant lequel
est évaluée l’exposition moyenne afin de déterminer la
conformité aux valeurs limites ;
- valeur limite d’exposition, la valeur maximale admissible
du niveau d’exposition ;
- zone sensible, toute zone à forte concentration de
population, notamment les hôpitaux, les établissements
scolaires, les espaces publics ou tout autre endroit
défini comme tel par les autorités compétentes.

ARTICLE 2

Le présent décret a pour objet de fixer les valeurs limites


d’exposition du public et du travailleur ainsi que les prescriptions
minimales afin d’assurer leur protection contre les effets des
rayonnements non ionisants émis par les équipements utilisés dans
les réseaux de Télécommunications/TIC ou tout autre équipement
émetteur de rayonnements électromagnétiques.

258
ARTICLE 3
Le présent décret s’applique notamment aux personnes
titulaires d’une autorisation d’installation ou d’exploitation d’un
réseau de Télécommunications/TIC, aux exploitants des réseaux ou
installations radioélectriques.
CHAPITRE 2 - NIVEAU D’EXPOSITION DU PUBLIC AUX
RAYONNEMENTS NON IONISANTS
ARTICLE 4
Le niveau d’exposition du public aux champs
électromagnétiques des équipements et installations radioélectriques
doit être inférieur aux valeurs limites fixées dans l’annexe du présent
décret.
Le niveau d’exposition visé à l’alinéa ci-dessus est
satisfaisant lorsque les champs électromagnétiques globalement
émis par les équipements et installations satisfont aux niveaux de
référence définis dans l’annexe du présent décret.
Dans les zones sensibles, le niveau d’exposition du public
aux champs électromagnétiques ne doit pas dépasser 30% des
niveaux de référence définis dans l’annexe du présent décret.

ARTICLE 5

S’il est établi qu’une installation entraînera, à elle seule ou


associée à d’autres installations, des niveaux d’exposition dépassant
une ou plusieurs valeurs limites d’exposition telles que fixées à
l’annexe du présent décret, l’AIGF impose une limitation des
émissions jusqu’à ce que les valeurs limites d’exposition soient
respectées.

ARTICLE 6

Toute modification d’équipements ou installations


radioélectriques existants doit être préalablement notifiée à l’AIGF.

Lorsqu’une ancienne installation est modifiée, les


prescriptions relatives à la limitation des émissions pour les
nouvelles installations lui sont applicables.

259
En cas de modification susceptible d’augmenter le niveau
des champs électromagnétiques émis par ceux-ci, une autorisation
préalable de l’AIGF est nécessaire.

ARTICLE 7

L’AIGF élabore, publie et met à jour les procédures et


protocoles de mesures relatifs à l’application du présent décret.

CHAPITRE 3 - MESURES DE PROTECTION DES TRAVAILLEURS

ARTICLE 8

Pour assurer la sécurité des travailleurs, l’employeur est tenu


de prendre toutes les mesures appropriées afin de respecter les
valeurs limites d’exposition fixées à l’annexe du présent décret.

Ces mesures incluent notamment la mise à disposition


obligatoire d’équipements de protection individuels spécifiques.

ARTICLE 9

L’employeur est tenu d’utiliser des méthodes de travail qui


réduisent au niveau le plus bas possible l’exposition des travailleurs
aux rayonnements non ionisants ainsi que la durée de cette
exposition.

Toute exposition inutile doit être évitée par l’employeur et par


les travailleurs.

ARTICLE 10

L’employeur est tenu d’informer les travailleurs des


précautions à prendre pour leur sécurité et pour la protection de leur
santé ainsi que des raisons qui les motivent. Il doit communiquer les
mesures prises en application du présent décret notamment :

- les valeurs limites d’exposition ;


- les résultats des évaluations effectuées en application
de l’article 13 du présent décret ;
- les mesures de surveillance médicale des travailleurs
exposés à des rayonnements non ionisants.

260
ARTICLE 11
Les travailleurs sont tenus de respecter les consignes qui
leur sont données, d’utiliser correctement les dispositifs de sécurité
et de s’abstenir de les enlever ou de les modifier sans autorisation
de l’employeur.
CHAPITRE 4 - OBLIGATIONS DES EXPLOITANTS DES
EQUIPEMENTS ET INSTALLATIONS RADIOELECTRIQUES
ARTICLE 12
Les personnes mentionnées à l’article 3 du présent décret,
prennent toutes mesures pour maintenir les émissions de leurs
équipements ou installations radioélectriques à un niveau inférieur
aux valeurs limites fixées à l'annexe du présent décret.
ARTICLE 13
Les personnes mentionnées à l’article 3 sont tenues de
communiquer aux administrations ou autorités affectataires des
fréquences concernées, à leur demande, un dossier contenant soit
une déclaration selon laquelle l'équipement ou l'installation est
conforme aux normes ou spécifications établies par l’AIGF, soit les
documents justifiant du respect des valeurs limites d'exposition ou le
cas échéant des niveaux de référence. Cette justification peut
notamment être apportée en utilisant un protocole de mesures du
niveau d’exposition du public aux champs électromagnétiques
élaboré par l’AIGF.
ARTICLE 14
Les personnes mentionnées à l’article 3 doivent préciser
dans le dossier indiqué à l'article 13 ci-dessus, les actions engagées
pour assurer qu'au sein des zones sensibles, l’exposition du public
aux champs électromagnétiques émis par leurs équipements ou
installations respecte les limites prévues à l’article 4 tout en
préservant la qualité du service rendu.
ARTICLE 15
Le dossier mentionné à l’article 13 du présent décret est
communiqué à l’AIGF, à sa demande, lorsqu’elle procède à des
contrôles. Elle informe les administrations ou autorités affectataires
des fréquences concernées, des résultats de ces contrôles.
261
CHAPITRE 5 - CONTROLE ET SANCTIONS

ARTICLE 16

L’AIGF veille au respect des valeurs limites d’exposition en


effectuant des contrôles réguliers.

ARTICLE 17

Le contrôle des valeurs limites d’exposition du public et des


travailleurs aux champs électromagnétiques est consécutif aux
mesures et calculs effectués par l’AIGF. L’exploitant est donc tenu,
d’une part, de fournir à la demande de l’AIGF, tous les
renseignements qui lui sont nécessaires et, d’autre part, d’autoriser
l’accès à leurs installations des agents de contrôle assermentés et
dûment mandatés de l’AIGF.

L’AIGF communique les résultats aux collectivités


territoriales, aux employeurs concernés ainsi qu’aux personnes
intéressées. En outre, elle enregistre et établit une cartographie des
points atypiques.

ARTICLE 18

Si la valeur limite d’exposition, au sens de l’annexe du


présent décret, est dépassée du fait d’installations nouvelles ou
modifiées, l’AIGF mesure ou fait mesurer périodiquement le
rayonnement émis par ces installations.

ARTICLE 19

Le respect des valeurs limites d’exposition aux champs


électromagnétiques émis par les équipements ou installations
radioélectriques peut être vérifié par toute personne intéressée
auprès des collectivités territoriales où sont installés ces
équipements ou installations, ou auprès de l’AIGF.

Lorsqu’une mesure est réalisée dans des immeubles


d’habitation, à la suite d’une plainte, les résultats sont transmis
d’office aux propriétaires et aux occupants.

262
ARTICLE 20

Le non-respect des dispositions du présent décret fait l’objet


de sanctions prévues au titre VIII de l’ordonnance n° 2012-293 du 21
mars 2012 relative aux Télécommunications et aux technologies de
l’information et de la communication.

CHAPITRE 6 - DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

ARTICLE 21

Les valeurs limites d’exposition aux champs


électromagnétiques sont mises à jour par arrêté du ministre chargé
des Télécommunications, en conformité avec les normes
internationales en vigueur.

ARTICLE 22

Les personnes mentionnées à l’article 3, dont la mise en


service des équipements ou installations radioélectriques est
intervenue avant la publication du présent décret, disposent d’un
délai de six mois pour s’y conformer.

ARTICLE 23

Le ministre de l’Economie numérique et de la Poste, le


ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le ministre de
l’Environnement et du Développement durable et le ministre du
Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME sont chargés,
chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui
sera publié au Journal officiel de la République de Côte d’Ivoire.

263
ANNEXE AU DECRET N° 2019-328 DU 10 AVRIL 2019 FIXANT
LES VALEURS LIMITES D’EXPOSITION DU PUBLIC ET DES
TRAVAILLEURS AUX RAYONNEMENTS NON IONISANTS
EMIS PAR LES INSTALLATIONS ET EQUIPEMENTS
RADIOELECTRIQUES

264
I. GENERALITES

I.1 GRANDEURS PHYSIQUES


Le courant de contact (lc) entre une personne et un objet est
exprimé en ampères (A).
La densité de courant (j) est définie comme le courant
traversant une unité de surface perpendiculaire au flux de courant
dans un volume conducteur tel que le corps humain ou une partie du
corps, exprimée en ampères par mètre carré (A/m 2).
L‘intensité de champ électrique (E) est une grandeur
vectorielle qui correspond à la force exercée sur une particule
chargée indépendamment de son déplacement dans l’espace. Elle
est exprimée en volts par mètre (V/m).

L’intensité de champ magnétique (H) est une grandeur


vectorielle qui, avec l’induction magnétique, définit un champ
magnétique en tout point de l’espace. Elle est exprimée en ampères
par mètre (A/m).

L'induction magnétique (B) (densité de flux magnétique) est


une grandeur vectorielle définie en termes de force exercée sur des
charges circulantes, et elle est exprimée en teslas (T). En espace
libre et dans les matières biologiques, l’induction magnétique et
l’intensité de champ magnétique peuvent être utilisées
indifféremment selon l’équivalence
I A.m-1 = 4π 10-7 T.

La densité de puissance (S) est la grandeur appropriée


utilisée pour des hyperfréquences lorsque la profondeur de
pénétration dans le corps est faible. Il s’agit du quotient de la
puissance rayonnée incidente perpendiculaire à une surface par
l’aire de cette surface. Elle est exprimée en watts par mètre carré
(W/m2).

Le débit d’absorption spécifique (DAS) de l’énergie moyenné


sur l’ensemble du corps ou sur une partie quelconque du corps est
défini comme le débit avec lequel l’énergie est absorbée par unité de
masse du tissu du corps, elle est exprimée en Watts par kilogramme
(W/kg).

265
I.2 RESTRICTIONS DE BASE ET NIVEAUX DE
REFERENCE
I.2.1 RESTRICTIONS DE BASE
Les restrictions concernant l’exposition à des champs
électriques, magnétiques et électromagnétiques variables dans le
temps, qui sont fondées directement sur des effets avérés sur la
santé et des considérations biologiques, sont qualifiées de
« restrictions de base ». En fonction de la fréquence du champ, les
grandeurs physiques utilisées pour spécifier ces restrictions sont
l’induction magnétique (B), la densité de courant (J), le débit
d’absorption spécifique de l’énergie (DAS) et la densité de
puissance(S) :

- entre 1 Hz et 10 MHz, les restrictions de base


s’appliquent à la densité de courant (J), de façon à
prévenir les effets sur les fonctions des systèmes
nerveux ;
- entre 100 KHz et 10 GHz, les restrictions de base
s’appliquent au DAS, de façon à prévenir l’astreinte
thermique au niveau du corps entier et un échauffement
local excessif des tissus ;
- entre 100 KHz et 10 MHz, ces restrictions s’appliquent à
la fois à la densité de courant (J) et au DAS ;
- entre 10 et 300 GHz, les restrictions de base
s’appliquent à la densité de puissance (S), de façon à
prévenir un échauffement excessif des tissus à la
surface du corps ou à proximité de cette surface.

I.2.2 NIVEAUX DE REFERENCE


Ces niveaux sont fournis aux fins de l’évaluation de
l’exposition dans la pratique pour déterminer si les restrictions de
base risquent d’être dépassées. Certains niveaux de référence sont
dérivés des restrictions de base concernées au moyen de mesures
et /ou de techniques de calculs, et certains autres ont trait à la
perception et à des effets nocifs indirects de l’exposition aux champs
électromagnétiques. Les grandeurs dérivées sont l’intensité de
champ électrique (E), l’intensité de champ magnétique (H),
l’induction magnétique (B), la densité de puissance (S), et les

266
courants induits dans les extrémités (IL). Les grandeurs qui
concernent la perception et d’autres effets indirects sont les courants
de contact (IC) et pour les champs pulsés, l’absorption spécifique
(AS). Dans une situation d’exposition particulière, des valeurs
mesurées ou calculées de ces grandeurs peuvent être comparées
avec le niveau de référence approprié. Le respect du niveau de
référence garantira le respect de la restriction de base
correspondante si la valeur mesurée est supérieure au niveau de
référence, il n’en découle pas nécessairement un dépassement de la
restriction de base.
2. VALEURS LIMITES D’EXPOSITION DU PUBLIC
2.1 RESTRICTIONS DE BASE
En fonction de la fréquence, des grandeurs physiques
différentes sont utilisées pour définir les restrictions de base
concernant les champs électromagnétiques.
Gamme des Induction Densité Moyenne DAS DAS Densité de
fréquences magnétique de courant DAS pour localisé localisé puissance S
(m T) S (mA/m2) l’ensemble (tête et (membres) (W/m2)
(valeur du corps tronc) (W/Kg)
efficace) (W/Kg)
0Hz 40

>0-1 Hz 8
1-4 Hz 8/f
4-1000 Hz 2
1000KHz-
f/500
100Hz
100KHz- f/500 0.08 2 4
10MHz
10MHz- 0.08 2 4
10GHz
10-300GHz 10
Notes :
1. f est la fréquence en Hz.
2. En raison de l’hétérogénéité électrique du corps, la valeur
moyenne des densités de courants devrait être évaluée sur une section de
1 cm2 perpendiculaire à la direction du courant.
3. Pour des fréquences jusqu’ à 100 KHz, les valeurs de crête de
densité du courant peuvent être obtenues en multipliant la valeur efficace
par √2 (1,414).
4. Toutes les valeurs moyennes de DAS doivent être mesurées sur
un temps d’intégration de six minutes.

267
5. La masse retenue pour évaluer le DAS moyen localisé est de 10
g de tissu contigu. Le DAS maximal ainsi obtenu devrait être la valeur
utilisée pour l’estimation de l’exposition. Ces 10 g de tissu doivent être une
masse de tissu contigu aux propriétés électriques presque homogènes. En
précisant qu’il doit s’agir d’une masse de tissu contigu, on reconnaît que ce
concept peut être utilisé dans la dosimétrie informatique, mais peut
présenter des difficultés pour les mesures physiques directes. Une simple
masse de tissu de forme cubique peut être utilisée, à condition que les
grandeurs dosimétriques calculées aient des valeurs plus prudentes que
celles données dans les recommandations.

2.2 NIVEAUX DE REFERENCE


Ils sont obtenus sur la base des restrictions de base pour le
couplage maximal du champ avec l’individu exposé, ce qui fournit
ainsi la protection maximale.
Le respect des niveaux de référence garantit le respect des
restrictions de base.

2.2.1 NIVEAUX DE CHAMPS


Gamme E H B Densité de puissance
des (V/m) (A/m) (µT) équivalence en, onde
fréquences plane Seq (W/m2)
0-1 Hz 3.2*104 4*104
1-8 Hz 10.000 3.2*104/f2 4*104/f2
8-25 Hz 10.000 4000/f 5000/f
0.025-0,8 250/f 4/f 5/f
0.8-3 KHz 250/f 5 6.25
3-150 KHz 87 5 6.25
0.15-1 MHz 87 0.73/f 0.92/f
1-10 MHz 87/f1/2 0.73/f 0.92/f
10-400 28 0.073/f 0.092 2
MHz
400-2000 1.375/f1/2 0.0037/f1/2 0.0046/f1/2 f/200
MHz
2-300 GHz 61 0.16 0.20 10
Notes :
1. f comme indiqué dans la colonne de la gamme de fréquences.

2. Pour des fréquences comprises entre 100 KHz et 10 GHz, la


valeur moyenne de Seq, E2, H2 et B2 doit être mesurée sur un temps
d’intégration de six minutes.

3. Pour des fréquences supérieures à 10 GHz, la valeur moyenne


de Seq, E2, H2 et B2 doit être mesurée sur un temps d’intégration de 68/f «
puissance » 1.05 minute (f est exprimée en GHz).
268
2.2.2 COURANTS DE CONTACT ET COURANTS INDUITS
DANS LES MEMBRES
Pour des fréquences jusqu’à 110 MHz, il convient
d’appliquer des niveaux de référence supplémentaires pour éviter les
dangers dus à des courants de contact. Niveau de référence pour
les courants de contact d’objets conducteur par le public (exprimée
en KHz) :

Gamme de fréquences Courant de contact maximal (mA)


0-2500Hz 0.5
2.5-100 KHz 0.2 f
100 KHz-110Mhz 20

Pour la gamme de fréquences comprise entre 10 MHz et 110


MHz, un niveau de référence de 45 mA pour le courant traversant un
membre est recommandé. Il s’agit de limiter le DAS localisé sur un
intervalle de temps de six minutes.

3. PRESCRIPTIONS MINIMALES

Dans les situations où une exposition simultanée à des


champs de fréquences différentes se produit, il convient de vérifier
que les critères suivants sont respectés soit pour les restrictions de
base, soit pour les niveaux de référence.

3.1 RESTRICTIONS DE BASE

Pour des fréquences de 1Hz jusqu’à 10Mz, il convient


d’additionner les densités de courant induit suivant la formule :
10 𝑀𝐻𝑧 𝐽𝑖
∑ ≤1
𝑖=1 𝐻𝑧 𝐽𝐿, 𝑖

Pour les fréquences égales ou supérieures à 100 MHz, il


convient d’additionner les débits d’absorption spécifiques de
l’énergie et les densités de puissance suivant la formule :
10 𝐺𝐻𝑧 300 GHz
DAS i Si
∑ + ∑ ≤ 1
DAS l Sl
i=100 KHz i>10 KHz

269
Où :

Ji est la densité de courant à la fréquence i ;

JL,i est la restriction de base pour la densité de courant à la


fréquence i, telle qu’elle figure dans le tableau figurant au 2.1. ;

DASi est le DAS provoqué par l’exposition à la fréquence i ;

DASL est la restriction de base de DAS figurant dans le


tableau figurant au 2.1 ;

Si est la densité de puissance à la fréquence i ;

SL est la restriction de base pour la densité de puissance


figurant dans le tableau figurant au 2.1 ;

3.2 NIVEAUX DE REFERENCE

Pour la densité de courant induit et les effets de la


stimulation électrique, les fréquences comprises entre 1 Hz et
10 MHz, il convient d’appliquer les deux exigences suivantes au
niveau des champs :
1 𝑀𝐻𝑧 10 𝑀𝐻𝑧
Ei Ei
∑ + ∑ ≤ 1
E I, i a
i=1 Hz i>1 MHz

150 𝐾𝐻𝑧 10 𝑀𝐻𝑧


Hj Hj
∑ + ∑ ≤ 1
H I, j b
j=1 Hz i>150 KHz

Où :

Ei est la densité de courant à la fréquence i ;

EL,i est le niveau de référence d’intensité de champ


électrique du tableau figurant au 2.2.1 ;

Hj est l’intensité de champ magnétique fréquence j ;

270
HL,j est le niveau de référence de l’intensité de champ
magnétique du tableau figurant au 2.2.1 ;

a est égal à 87 V/m et b à 5 A/m (6,25µT).

Pour les effets thermiques, les fréquences égales ou


supérieures à 100 KHz, il convient d’appliquer les deux exigences
suivantes aux niveaux des champs :
1 𝑀𝐻𝑧 300 𝐺𝐻𝑧
Ei 2 Ej 2
∑ ( ) + ∑ ( ) ≤ 1
c El, i
i=100 KHz i>1 MHz

1 𝑀𝐻𝑧 300 𝐺𝐻𝑧


Hj 2 Hj 2
∑ ( ) + ∑ ( ) ≤ 1
d Hl, i
j=100 KHz j>1 MHz

Et où :

Ei est l’intensité de champ électrique à la fréquence i ;

El,j est le niveau de référence de champ électrique figurant


au 2.2.1 ;

Hj est l’intensité de champ magnétique à la fréquence j:

HL,j est le niveau de référence de champ magnétique dérivé


du tableau figurant au 2.2.1 ;

c est égal à 87/f1/2 V/m et d à 0,73/f A/m.

Pour les courants induits dans les extrémités et les courants


de contacts, respectivement, il convient d’appliquer les restrictions
suivantes :
110 𝐾𝐻𝑧
Ik 2
∑ ( ) ≤ 1
Il, k
k=10 MHz

271
110 𝑀𝐻𝑧
𝐼𝑛
∑ ≤1
𝐼𝑐, 𝑛
𝑛=1 𝐻𝑧

Où :

Ik est la composante de courant induit dans les extrémités à


la fréquence k ;
IL,k est le niveau de référence pour les courants induits dans
les extrémités, 45 mA ;
In est la composante des courants à la fréquence n ;
Ic,n est le niveau de référence pour les courants de contacts à
la fréquence n.

4. VALEURS LIMITES D’EXPOSITION DU TRAVAILLEUR


4.1 RESTRICTIONS DE BASE
En fonction de la fréquence, des grandeurs physiques
différentes sont utilisées pour définir les restrictions de base
concernant les champs électromagnétiques.

Gamme Densité Moyenne DAS DAS localisé Densité de


de de courant DAS pour localisé (membres) puissance S
fréquences S (mA/m2) l’ensemble (tête et (W/Kg) (W/m2)
(valeur du corps tronc)
efficace) (W/Kg)
0Hz
>0-1 Hz 40
1-4 Hz 40/f
4-1000 Hz 10
1000 Hz- f/100
100 KHz
100 KHz- f/100 0 10 20
10MHz
10MHz- 0 10 20
10GHz
10-300GHz 50
Note :
1. f est la fréquence en Hz.
2. En raison de l’hétérogénéité électrique du corps, la valeur
moyenne des densités de courants devrait être évaluée sur une section de
1 cm2 perpendiculaire à la direction du courant.
272
3. Pour des fréquences jusqu’ à 100 KHz, les valeurs de crête de
densité du courant peuvent être obtenues en multipliant la valeur efficace
par √2 (1,414).
4. Toutes les valeurs moyennes de DAS doivent être mesurées sur
un temps d’intégration de six minutes.
5. la masse retenue pour évaluer le DAS moyen localisé est de
10 g de tissu contigu. Le DAS maximal ainsi obtenu devrait être la valeur
utilisée pour l’estimation de l’exposition. Ces 10 g de tissu doivent être une
masse de tissu contigu aux propriétés électriques presque homogènes. En
précisant qu’il doit s’agir d’une masse de tissu contigu, on reconnaît que ce
concept peut être utilisé dans la dosimétrie informatique, mais peut
présenter des difficultés pour les mesures physiques directes. Une simple
masse de tissu de forme cubique peut être utilisée, à condition que les
grandeurs dosimétriques calculées aient des valeurs plus prudentes que
celles données dans les recommandations.

4.2. NIVEAU DE REFERENCE

Ils sont obtenus sur la base des restrictions de base pour le


couplage maximal du champ avec l’individu exposé, ce qui fournit
ainsi la protection maximale.

Le respect des niveaux de référence garantit le respect des


restrictions de base.

4.2.1 NIVEAUX DE CHAMPS

Gamme des E H B Densité de


fréquences (V/m) (A/m) (µT) puissance
équivalence en
onde plane Seq.
(W/m2)
0-1 Hz 1.63*104 2*105 -
1-8 Hz 20000 1.63* 104/f2 2*105/f2 -
8-25 Hz 20000 20000/f 25000/f -
0.025-0.8 500/f 24 25/f -
0.8-3 KHz 500/f 24 30 -
3-150 KHz 610 1.6/f 30 -
0.15-1 MHz 610 1.6/f 2/f -
1-10 MHz 610 0.16 2/f -
10-400 MHz 61 0.16 0.02 2
400-2000 3f1/2 0.008f 0.01f1/2 140
MHz
2-300 GHz 137 0 0 50

273
Notes :

1. f comme indiqué dans la colonne de la gamme de fréquences.

2. Pour des fréquences comprises entre 100 KHz et 10 GHz, la


valeur moyenne de Seq, E2, H2 et B2 doit être mesurée sur un temps
d’intégration de six minutes.

3. Pour des fréquences supérieures à 10 GHz, la valeur moyenne


de Seq, E2, H2 et B2 doit être mesurée sur un temps d’intégration de 68/f «
puissance »1.05 minute (f est exprimée en GHz).

4.2.2 COURANTS DE CONTACT ET COURANTS INDUITS


DANS LES MEMBRES

Pour des fréquences jusqu’à 110 MHz, il convient


d’appliquer des niveaux de référence supplémentaires pour éviter les
dangers dus à des courants de contact.

Niveau de référence pour les courants de contact d’objets


conducteur par le public (exprimée en KHz) :

Gamme de fréquences Courant de contact maximal


(mA)
0-2500 Hz 1

2.5-100 KHz 0,4

100 KHz-110 Mhz 40

Pour la gamme de fréquences comprise entre 10 MHz et 110


MHz, un niveau de référence de 45 mA pour le courant traversant un
membre est recommandé. Il s’agit de limiter le DAS localisé sur un
intervalle de temps de six minutes.

274
4.3 RESTRICTIONS DE BASE ET NIVEAUX DE
REFERENCE DANS LES LIEUX OU LE PUBLIC EST EXPOSE
SIMULTANEMENT A DES CHAMPS DE FREQUENCES
DIFFERENTES

Dans des situations ou une exposition simultanée à des


champs de fréquences différentes se produit, il convient de vérifier
que les critères suivants sont respectés soit pour les restrictions de
base, soit pour les niveaux de référence.

4.3.1 RESTRICTIONS DE BASE

Pour des fréquences de 1Hz jusqu’à 10Mz, il convient


d’additionner les densités de courant induit suivant la formule :
10 𝑀𝐻𝑧 𝐽𝑖
∑ ≤1
𝑖=1 𝐻𝑧 𝐽𝐿, 𝑖

Pour les fréquences égales ou supérieures à 100 MHz, il


convient d’additionner les débits d’absorption spécifiques de
l’énergie et les densités de puissances suivant la formule :
10 𝐺𝐻𝑧 300 GHz
DAS i Si
∑ + ∑ ≤ 1
DAS l Sl
i=100 KHz i>10 KHz

Où :
-
Ji est la densité de courant à la fréquence i ; <
I

JL,i est la restriction de base pour la densité de courant à la


fréquence i, telle qu’elle figure dans le tableau figurant au 2.1 ;

DASi est le DAS provoqué par l’exposition à la fréquence i ;

DASL est la restriction de base de DAS figurant dans le


tableau figurant au 2.1 ;

Si est la densité de puissance à la fréquence i ;

SL est la restriction de base pour la densité de puissance


figurant dans le tableau figurant au 2.1 ;
275
4.3.2 Niveaux de référence

Pour la densité de courant induit et les effets de la


stimulation électrique, les fréquences comprises entre 1 Hz et 10
MHz, il convient d’appliquer les deux exigences suivantes au niveau
des champs :
1 𝑀𝐻𝑧 10 𝑀𝐻𝑧
Ei Ei
∑ + ∑ ≤ 1
E I, i a
i=1 Hz i>1 MHz

150 𝐾𝐻𝑧 10 𝑀𝐻𝑧


Hj Hj
∑ + ∑ ≤ 1
H I, j b
j=1 Hz i>150 KHz

Où :

Ei est la densité de courant à la fréquence i ;

EL,1 est le niveau de référence d’intensité de champ


électrique du tableau figurant au 2.2.1. ;
Hj est l’intensité de champ magnétique fréquence j ;

HL, j est le niveau de référence de l’intensité de champ


magnétique du tableau figurant au 2.2.1 ;

a est égal à 87 V/m et b à 5 A/m (6,25µT).

Pour les effets thermiques, les fréquences égales ou


supérieures à 100 KHz, il convient d’appliquer les deux exigences
suivantes aux niveaux des champs :
1 𝑀𝐻𝑧 300 𝐺𝐻𝑧
Ei 2 Ej 2
∑ ( ) + ∑ ( ) ≤ 1
c E l, i
i=100 KHz i>1 MHz

1 𝑀𝐻𝑧 300 𝐺𝐻𝑧


Hj 2 Hj 2
∑ ( ) + ∑ ( ) ≤ 1
d Hl, i
j=100 KHz j>1 MHz

276
Et où :

Ei est l’intensité de champ électrique à la fréquence i ;

E1,i est le niveau de référence de champ électrique figurant


au 2.2.1 ;

Hj est l’intensité de champ magnétique à la fréquence j ;

HL,J est le niveau de référence de champ magnétique dérivé


du tableau figurant au 2.2.1 ;

c’ est égal à 87/f1/2 V/m et d à 0,73/f A/m.

Pour les courants induits dans les extrémités et les courants


de contacts, respectivement, il convient d’appliquer les restrictions
suivantes :
110 𝐾𝐻𝑧
Ik 2
∑ ( ) ≤1
Il, k
k=10 MHz

110 𝑀𝐻𝑧
𝐼𝑛
∑ ≤1
𝐼𝑐, 𝑛
𝑛=1 𝐻𝑧
Où :

Ik est la composante de courant induit dans les extrémités à


la fréquence k ;

IL,k est le niveau de référence pour les courants induits dans


les extrémités, 45mA ;

ln est la composante des courants à la fréquence n ;

Ic,n est le niveau de référence pour les courants de contacts


à la fréquence n.

277
32-
DECRET N°2020-128 DU 29 JANVIER 2020
PORTANT CREATION, ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
DU CENTRE DE VEILLE ET DE REPONSE AUX INCIDENTS DE
SECURITE INFORMATIQUE DENOMME COTE D'IVOIRE
COMPUTER EMERGENCY RESPONSE TEAM.

278
ARTICLE PREMIER

Il est créé au sein de l’Autorité de Régulation des


Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire un centre de veille et de
réponse aux incidents de sécurité informatique, dénommé Côte
d’ivoire computer emergency response team, en abrégé CI-CERT.

Le CI-CERT, principal Centre de Coordination des «CERT


sectoriels nationaux, en abrégé CERT/CC répond aux exigences
d’un centre d’opérations de sécurité.

ARTICLE 2

Les missions du CI-CERT sont :

- assurer la coordination d’une réponse rapide et


efficiente en cas d’incident de sécurité informatique ;
- assurer la veille technologique et le monitoring de la
sécurité des réseaux et systèmes d’information ;
- assurer la sécurité des systèmes d’information des
infrastructures critiques d’information ;
- collecter et traiter les incidents survenant sur les
réseaux et systèmes d’information ;
- assurer la fonction de point focal de la Côte d’Ivoire pour
les cas de cybercriminalité ;
- fournir les moyens techniques nécessaires pour
l’échange efficace d’informations en situation de crise ;
- développer des outils et moyens de sensibilisation des
usagers d’internet, afin de promouvoir la culture
nationale de cybersécurité ;
- développer des programmes de formation de haut
niveau en matière de sécurité des systèmes
d’information ;
- assurer le développement de la coopération nationale et
internationale en matière de cybersécurité.

279
ARTICLE 3

Le CI-CERT est placé sous l’autorité d’un chef de centre, qui


en assure la gestion. Celui-ci est assisté d’un Responsable
administratif et d’un Responsable technique, conformément aux
standards des normes internationales relatives aux CERT. Le chef
de centre, le Responsable administratif et le Responsable technique
sont désignés par le Directeur Général de l’ARTCI.

ARTICLE 4

Le Responsable administratif du CI-CERT est chargé :

- d’assurer la mise en œuvre effective des politiques et


procédures établies, à travers un suivi quotidien des
activités du CI-CERT ;
- de proposer les évolutions nécessaires dans le domaine
de la cybersécurité ;
- de développer la culture de la cybersécurité au plan
national, à travers la communication et la
sensibilisation;
- d’assurer les échanges avec les points focaux des
parties prenantes, tant au plan national qu’international.

ARTICLE 5
Le Responsable technique est chargé :

- d’assurer la fonction de point focal national en matière


de cybersécurité ;
- de coordonner la gestion des incidents de sécurité
informatique survenant sur les réseaux et systèmes
d’information nationaux ;
- d’assurer la veille technologique en matière de sécurité
informatique ;
- de contribuer à la protection des infrastructures critiques
nationales ;
- de participer au renforcement des capacités en matière
de sécurité des systèmes d’information, par le
développement de programmes de formation
spécifique.
280
ARTICLE 6

Le CI-CERT est le point focal national en matière de


cybersécurité. Il n'intervient sur les systèmes d’information des
parties prenantes qu’en cas de sollicitation explicite du propriétaire
légitime, ou dans le cadre de conventions de collaboration signées
avec les tiers.

Tout exploitant d'un réseau ou système d’information, qu'il


soit un organisme public ou privé, est tenu d’informer immédiatement
le CI- CERT de toutes attaques, intrusions et autres perturbations
originaires ou à destination de son réseau ou système d’information,
susceptibles d'entraver le fonctionnement d'un autre réseau ou
système d’information.

A cet effet, l’exploitant fournit les informations pertinentes sur


son réseau ou système d’information et sur l’incident afin de
permettre au CI-CERT de contribuer efficacement à la gestion de
l’incident.

ARTICLE 7

Les missions du CI-CERT s’étendent à toute la communauté


Internet nationale, à savoir :

- le gouvernement et ses démembrements ;


- l'administration publique ;
- les entreprises et les organisations établies en Côte
d’Ivoire ;
- les universités, les centres de recherche et les écoles ;
- les particuliers.

ARTICLE 8

Dans le cadre de sa mission, le CI-CERT collabore, au plan


international, avec tous les points focaux de l'écosystème des CERT.

281
ARTICLE 9

Des CERT sectoriels peuvent être créés par arrêté


interministériel.
ARTICLE 10

Le présent décret modifie le décret n°2013-934 du 19


septembre 2013 portant organisation et fonctionnement de l’Autorité
de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire
(ARTCI).

ARTICLE 11

Le ministre de l’Economie numérique et de la Poste est


chargé de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal
officiel de la République de Côte d’Ivoire.

282
33-
DECRET N°2021-245 DU 26 MAI 2021
FIXANT LE MONTANT DES FRAIS DE REDEVANCES
D’UTILISATION DES FREQUENCES RADIOELECTRIQUES.

283
ARTICLE PREMIER

Au sens du présent décret, on entend par :

- contrôle des bandes de fréquences, l’activité périodique


permettant de fournir les informations statistiques sur la
nature technique et opérationnelle de l’occupation du
spectre et qui permet, en outre, de vérifier la conformité
de l’utilisation par rapport aux règlementations
nationales et internationales ;
- contrôle des stations radioélectriques, l’activité
périodique permettant, par des mesures
radioélectriques, la vérification de la conformité
intrinsèque des caractéristiques techniques d’émission
de chaque station radioélectrique en exploitation, au
regard de la réglementation nationale et internationale
en vigueur ;
- contrôle de site radioélectrique, l’activité périodique
permettant la vérification de la conformité intrinsèque
des infrastructures et accessoires d’un site
radioélectrique ;
- immatriculation, les actions permettant de poser un
dispositif physique ou électronique contenant des
informations ou données d’identification sur une station
radioélectrique, y compris le site, les espaces et les
ateliers d’énergie, en vue de faciliter son identification ;
- site radioélectrique, l’espace géo-localisé comprenant
des infrastructures, notamment des pylônes, des
sources d’énergie et autres accessoires, devant
permettre d’accueillir des stations radioélectriques.

284
ARTICLE 2

Le présent décret a pour objet de fixer le montant des frais


de redevances d’utilisation des fréquences radioélectriques,
notamment les :

- frais de dossier de demande de fréquences radio-


électriques ;
- frais annuels d’utilisation et de contrôle des bandes de
fréquences assignées ;
- frais d’autorisation d’installation des stations radio-
électriques ;
- frais annuels de contrôle des stations radioélectriques ;
- frais annuels de contrôle des sites radioélectriques;
- frais connexes.

ARTICLE 3

Les frais de dossier de demande de fréquences


radioélectriques sont constitués de frais administratifs liés à
l’instruction de la demande d’assignation et aux coûts générés par
les études techniques réalisées par l’affectataire dans le cadre de
l’assignation de fréquences.

Les frais de dossier sont perçus par l’affectataire lors du


dépôt d’une demande d’assignation de fréquences. Ils sont non
remboursables.

Ces frais sont déterminés par type de réseau ou système


radioélectrique et figurent en annexe 1 du présent décret.

ARTICLE 4

Les frais annuels d’utilisation et de contrôle des bandes de


fréquences assignées sont déterminés par type de réseau ou
système radioélectrique et figurent en annexe 2 du présent décret.

Ces frais sont payés par bimestre, en six parts égales pour
chaque année civile, à compter du mois de février.

285
Ils sont recouvrés par l’AIGF et l’affectataire, chacun en ce
qui le concerne, conformément à l’article 3 du décret n° 2015-198 du
24 mars 2015 susvisé.

Pour toute assignation ou mise à disposition de fréquences,


le paiement des frais annuels d’utilisation et de contrôle des bandes
de fréquences radioélectriques de l’année en cours se fait au prorata
du nombre de jours restants, à compter de la date d’assignation ou
de mise à disposition.

Pour toute assignation temporaire, les frais d’utilisation et de


contrôle des bandes de fréquences dus sont calculés et payés au
prorata de la durée d’utilisation exprimée en mois (30 jours)
indivisible.

En cas d’arrêt d’utilisation d’une fréquence en cours


d’année, les frais d’utilisation et de contrôle des bandes de
fréquences dus sont calculés et payés au prorata de la durée
exprimée en mois (30 jours) indivisible. Cette démarche ne
s’applique que lorsque l’utilisateur a notifié l’arrêt de l’utilisation au
moins 30 jours calendaires avant l’arrêt.

ARTICLE 5

Les frais d’autorisation d’installation, les frais annuels de


contrôle des stations radioélectriques et les frais annuels de contrôle
de sites radioélectriques sont des frais forfaitaires déterminés par
type de station et site radioélectrique.

Ces frais figurent en annexe 3 du présent décret et sont


perçus par l’AIGF.

Les frais d’étude de dossier de demande d’autorisation


d’installation des stations radioélectriques sont payés au moment du
dépôt de la demande et sont non remboursables.

Les frais annuels de contrôle des stations radioélectriques


sont calculés en fonction du nombre de stations établies et sont
payés par le propriétaire de ces stations, par bimestre, en six parts
égales pour chaque année civile, à compter du mois de février.

286
Les frais annuels de contrôle des sites radioélectriques sont
calculés en fonction du nombre de sites radioélectriques établis et
sont payés par le propriétaire de ces sites radioélectriques, par
bimestre, en six parts égales pour chaque année civile, à compter du
mois de février.

Les informations nécessaires au traitement de toute


demande d’autorisation d’installation de station sont fournies par le
demandeur. Ces informations sont collectées par un prestataire
agréé par l’affectataire, selon des modalités et un format définis
par l’AIGF.

L’AIGF adresse une notification à l’affectataire concerné


après chaque autorisation d’installation de station radioélectrique.

ARTICLE 6

Les frais connexes sont établis pour la délivrance de licence


radio et de certificat d’opérateur radiotéléphonique, la relève de
brouillage et de non-conformité, et les vignettes de terminaux des
réseaux radioélectriques à usage privé.

Ces frais figurent en annexe 4 du présent décret. Ils sont


perçus par l’AIGF.

ARTICLE 7

Les spécifications techniques d’exploitation d’une station


radioélectrique sont définies par l’AIGF et annexées à l’autorisation
d’installation de cette station.

Toute modification des caractéristiques techniques d’une


station, conforme aux spécifications techniques d’exploitation, fait
l’objet d’une notification préalable auprès de l’AIGF et de
l’affectataire.

Toute modification des caractéristiques techniques d’une


station, susceptible d’entrainer le non-respect des spécifications
techniques d’exploitation, requiert l’autorisation préalable de l’AIGF.

287
ARTICLE 8

Les frais occasionnés par une intervention lors du brouillage


d’une fréquence radioélectrique, du fait de la non-conformité des
caractéristiques d’émissions autorisées de la station radioélectrique,
sont supportés par le propriétaire de ladite station non conforme,
sans préjudice des sanctions prévues par l’ordonnance n°2012-293
du 21 mars 2012 susvisée.

ARTICLE 9

Le non-paiement des frais prévus à l’article 2 du présent


décret dans les délais fixés, fait l’objet d’une pénalité de 10% du
montant de la facture sans préjudice des sanctions prévues par la
réglementation en vigueur. Le non-paiement peut donner lieu au
retrait de la fréquence par l’affectataire.

ARTICLE 10

Les frais annuels d’utilisation et de contrôle des fréquences


radioélectriques assignées, les frais annuels de contrôle des stations
radioélectriques et les frais annuels de contrôle des sites
radioélectriques sont appliqués au prorata de la période d’utilisation
restante de l’année d’entrée en vigueur du présent décret.

Les frais de dossier de demande de fréquences


radioélectriques, les frais d’autorisation d’installation des stations
radioélectriques et les frais connexes sont exigibles dès l’entrée en
vigueur du présent décret.

Les stations radioélectriques y compris les sites et


emplacements déjà installés feront l’objet de validation de leurs
caractéristiques et d’immatriculation par l’AIGF, sans frais, dès
l’entrée en vigueur du présent décret. Les stations radioélectriques
ainsi validées sont autorisées d’office.

L’AIGF détermine les modalités d’immatriculation des


stations radioélectriques.

288
ARTICLE 11

L’AIGF élabore, en collaboration avec les affectataires, des


procédures relatives à l’autorisation d’installation et au contrôle des
stations et sites radioélectriques qu’elle publie par tout moyen.

L’AIGF, en collaboration avec les affectataires, met en


place une cartographie contenant au minimum les installations
de stations radioélectriques existantes sur le territoire national et les
sites exploitables pour l’installation de stations. Elle tient cette
cartographie à jour. Elle met gratuitement à la disposition des
opérateurs et des autres acteurs intéressés, les éléments pertinents
afin de leur permettre de compléter leurs dossiers de demande
d’autorisation d’installation.

ARTICLE 12

Le ministre de l’Economie numérique, des


Télécommunications et de l’innovation, le ministre de l'Economie et
des Finances et le ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat
assurent, chacun en ce qui le concerne, l’exécution du présent
décret qui sera publié au Journal officiel de la République
de Côte d’Ivoire.

289
ANNEXES AU DECRET N°2021-245 DU 26 MAI 2021
FIXANT LE MONTANT DES FRAIS DE REDEVANCES
D’UTILISATION DES FREQUENCES
RADIOELECTRIQUES.

290
Annexe 1 - Frais de dossier de demande de fréquences
radioélectriques

Les frais de dossier de demande d’assignation de


fréquences radioélectriques sont déterminés dans les tableaux
ci-dessous. Ces frais de dossier ne concernent que les assignations
faites à la demande.

A. Au titre des réseaux fixes et mobiles de


Télécommunications/TIC terrestres ou satellitaires

Type de réseau ou système Montant frais de


dossier (F CFA TTC)
A.1 : Réseau Radioélectrique indépendant
de type talkie-walkie 50.000
A.2 : Réseau à ressources partagées,
réseau de radio-recherche / radiomessagerie
et autres réseaux privés 50.000
A.3 : Réseau ou système de transmission
radioélectrique (faisceaux hertziens, liaisons
satellitaires, etc.) à usage privé 200.000
A.4 : Réseau à ressources partagées,
réseau de radio-recherche / radiomessagerie
et autres réseaux à usage commercial 200.000
A.5 : Réseau ou système de transmission
radioélectrique (faisceaux hertziens, liaisons
satellitaires, etc.) pour services ouverts au
300.000
public
A.6 : Réseau d’accès radioélectrique ouvert
au public 300.000

B. Au titre des réseaux et systèmes pour services maritimes

Type de station Montant frais de


dossier (F CFA)
B1. Station côtière (publique ou privée) 300.000
B2. Station de navire de commerce 50.000
B3. Station de navire de pêche ou de navire 50.000
de plaisance
B4. Emetteur-récepteur gamme marine 55 50.000
canaux

291
C. Au titre des réseaux et systèmes pour services
aéronautiques

Type de station Montant frais de


dossier (F CFA)
C1. Station aéronautique privée 100.000
C2. Station d'aéronef civil de transport public 50.000
C3. Station d'aéronef privé 50.000

D. Au titre des réseaux et systèmes amateurs

Type de station Montant frais de


dossier (F CFA)
D1. Station de radiotéléphonie VHF 5.000
D2. Station de radiotéléphonie MF/HF 5.000

Annexe 2 - Frais annuels d'utilisation et de contrôle des bandes


de fréquences radioélectriques

A. Réseaux d’accès radioélectriques des réseaux de


Télécommunications/TIC

Pour les fréquences d’accès des réseaux de


Télécommunications/TIC ouverts au public ou à usage privé, le
montant des frais annuels d’Utilisation et de Contrôle des bandes de
fréquences radioélectriques assignées (FUC) est déterminé par la
formule suivante :

FUC = PU * FdB * FaG * LdB * FdS * FdE

Où :

> PU : correspond au Prix du MHz simplex des fréquences


d’accès assignées pour l’établissement et l’exploitation d’un réseau
radioélectrique ouvert au public ou à usage privé en vue de la
fourniture de services de Télécommunications/TIC. Le montant de
PU est fixé à 29 700 000 FCFA / MHz simplex.

> LdB : est la Largeur de Bande exprimée en MHz. Elle


correspond à la largeur de la bande totale des fréquences assignées
aussi bien pour les liaisons montantes que pour les liaisons
descendantes.
292
> FdB : représente le Facteur de Bande de fréquences. Il
caractérise la bande de fréquences en ce qui concerne notamment,
ses propriétés de propagation. Les valeurs de FdB sont définies
comme suit :

Plage de fréquence
Valeur de FdB
De (exclu) à (inclus)
0 MHz 1 000 MHz 1,0
1 000 MHz 2 700 MHz 0,9
2 700 MHz 4 200 MHz 0,6
4 200 MHz 10 000 MHz 0,4
Au-delà de 10 000 MHz 0,3

Les FdB relatifs aux bandes de fréquences supérieures à


2700 MHz ne sont pas applicables aux réseaux d’accès mobiles des
réseaux ouverts au public, des opérateurs titulaires de licence Cl A
en activité, déployés sur le territoire national au moment de l’entrée
en vigueur du présent décret, dans le cadre des évolutions
desdits réseaux.

> FaG : représente le Facteur géographique. Il est fonction


de l’étendue géographique de la licence ou de l’autorisation objet
de l’assignation et de la population desservie. Il est déterminé
comme suit :

Population totale de la ou des zone (s) à Valeur de FaG


desservir
Plus de 50% de la population ou couverture 1
nationale
Population comprise entre 8 000 000 et 50% de 0,9
la population totale
Population allant de 3 000 001 à 8 000 000 0,6
habitants
Population allant de 1 000 001 à 3 000 000 0,4
habitants
Population allant de 500 001 à 1 000 000 0,2
habitants
Population inférieure ou égale à 500 000 0,1
habitants

La population considérée résulte du recensement effectué


par l’institut national de Statistique ou tout organisme national
équivalent ainsi que des actualisations subséquentes.

293
> FdS : représente le Facteur de Service. Il est déterminé en
fonction des services que la licence ou l’autorisation générale du
bénéficiaire de la ressource fréquentielle lui permet de fournir,
conformément au tableau ci- dessous :

Régime d’activités Valeur de FdS


Service relevant de la licence individuelle Cl A 1
Service relevant de la licence individuelle Cl B 0,3
Service relevant de la licence individuelle Cl C 0,2
Service relevant de l’Autorisation générale C3, 0,15
ouvert au public
Service relevant de l’Autorisation générale C3, 0,1
à usage privé

> FdE : représente le Facteur d’Exclusivité dans l’usage de


la fréquence ou de la bande de fréquences. Il indique l’utilisation en
partage ou non d’une ressource spectrale. Il est déterminé
conformément au tableau ci-dessous :

Exclusivité d’usage Valeur de FdE


Oui 1,0
Non (en partage 0,5

B. Réseaux et systèmes de transmissions radioélectriques


terrestres (faisceaux HERTZIENS).

Pour les réseaux et systèmes de transmission terrestres, le


montant des Frais annuels d’Utilisation et de Contrôle de fréquences
radioélectriques (FUC) est déterminé par la formule suivante :

FUC = PU * FdB * LdB * FdR

Où :

> PU : correspond au prix du MHz simplex des fréquences


assignées pour l’établissement et l’exploitation de réseaux et
systèmes de transmissions radioélectriques. Le montant de PU est
fixé à 700 000 FCFA/ MHz simplex.

294
> FdB : représente le Facteur de Bande de fréquences. Il
caractérise la bande de fréquences en ce qui concerne notamment,
ses propriétés de propagation. Les valeurs de FdB sont définies
comme suit :

Plages de fréquences
Valeurs de FdR
De A
1 GHz 10 GHz 1
11 GHz 23 GHz 0,9
24 GHz 38 GHz 0,8
Au-delà de 38 GHz 0,6

> LdB : la Largeur de Bande exprimée en MHz simplex. Elle


correspond à la largeur de la bande totale des fréquences assignées
aussi bien pour la liaison « aller » que pour la liaison « retour ».

> FdR : représente le Facteur de Réseau. Il est déterminé en


fonction du réseau établi et de son usage conformément au tableau
ci-dessous :

Usage de réseau Valeur de FdR


Réseau de transmission à usage commercial 1
Réseau de transmission des réseaux ouverts 0,9
au public
Réseau ou artère de transmission à usage 0,2
privé

Le montant déterminé par la formule de FUC s’applique :

- à chaque liaison faisceaux hertziens (FH) pour les


usages privés dans la limite de cinq liaisons facturées
au maximum pour une fréquence assignée ;
- au réseau de transmission à usage commercial pour la
location de capacités de transmission ;
- au réseau de transmission des réseaux ouverts au
public.

295
C. Réseaux et systèmes de transmissions radioélectriques
par satellites

Le montant des Frais annuels d’Utilisation et de Contrôle des


bandes de fréquences (FUC) pour les systèmes de transmission par
satellite ou non terrestres est déterminé par la formule suivante :

FUC = PU * FdS * FtS * N

Où :

> PU : correspond au Prix d’une liaison satellitaire ou non


terrestre. Le montant de PU est fixé à 7 000 000 de F CFA / liaison.

> FdS : représente le Facteur de Service. Il est déterminé en


fonction des services que la licence ou l’autorisation générale du
bénéficiaire de la ressource fréquentielle lui permet de fournir,
conformément au tableau ci- dessous :

Régime d’activités Valeur de FdS


Service relevant de la Licence individuelle Cl B 1
Service relevant de la Licence individuelle Cl C 0,6
Service relevant de l’autorisation générale C3 0,5

> FtS : Facteur de type de Station, caractérisant le type de


station terrienne et/ou de son appartenance à un type de réseau
donné.

Type de station Valeur de FtS


Station maîtresse 1
Station terrienne 0,3
Micro station terrienne (VSAT) 0,1

> N : représente le nombre de liaisons satellitaires dans la


limite de quarante liaisons facturées au maximum. La liaison
correspond à une interconnexion de deux stations distantes sur le
territoire national ou d’une station nationale et d’une station
internationale.

296
D. Réseaux radioélectriques indépendants (bandes de
fréquence MF/HF)

Le montant des Frais annuels d’Utilisation et de Contrôle des


bandes de fréquences (FUC) des réseaux radioélectriques
indépendants dans les bandes MF et HF est déterminé par la
formule suivante :

FUC = PU* FaG * FdR

Où :

> PU : correspond au prix du canal de fréquences assigné


pour l’établissement et l’exploitation de réseaux radioélectriques
indépendants. Le montant de PU est fixé à 1 920 000 FCFA par
canal simplex de 3 kHz.

> FaG : représente le Facteur géographique. Il est fonction


de l’étendue géographique du réseau autorisé. Il est déterminé
comme suit :

Etendue géographique du réseau Valeur de FaG


Réseau national (portée moyenne de 500 km) 1,0
Réseau inter-régional (portée moyenne de 250 km) 0,55
Réseau régional (portée moyenne de 100 km) 0,25

> FdR : représente le Facteur de Réseau. Il est déterminé en


fonction du nombre d’équipements connectés au réseau
conformément au tableau ci- dessous :

Nombre d’équipements Valeur de FdR


De 6 à plus 1
De 1 à 5 0,95

E. Réseaux radioélectriques indépendants (bandes de


fréquence VHF/UHF)

Le montant des Frais annuels d’Utilisation et de Contrôle des


bandes de fréquences (FUC) des radioélectriques indépendants
dans les bandes de fréquences VHF et UHF est déterminé par la
formule suivante :

FUC = PU * FdR * N * FaG

297
Où :
> PU : correspond au Prix du canal de fréquences assigné
pour l’établissement et l’exploitation de réseaux radioélectriques
indépendants.

Le montant de PU est fixé à 105 000 FCFA pour un


canal simplex de 12,5 kHz et à 210 000 FCFA pour un canal
duplex de 12,5 kHz.

> FdR : représente le Facteur de Réseau. Il est déterminé en


fonction du nombre d’équipements connectés au réseau
conformément au tableau ci- dessous :

Nombre d’équipements Valeur de FdR


De1 à 5 1
De 6 à 10 0,85
De 11 à 20 0,80
De 21 à 50 0,77
De 51 à plus 0,75

> FaG : représente le Facteur géographique. Il est fonction


de la zone de couverture du réseau radioélectrique indépendant et
est déterminé comme suit :

Zone desservie Valeur de FaG


Abidjan (région) 1
Autre région 0,9

> N : représente le nombre de postes (fixes, mobiles et


portatifs) utilisant le canal de fréquence assigné moins un, pour
chaque type de réseau (simplex ou duplex).

Tout canal supplémentaire assigné pour chaque type de


réseau incrémente le facteur « N » d’un point.

F. Réseau à ressources partagées

Le montant des Frais annuels d’Utilisation et de Contrôle des


bandes de fréquences (FUC) des réseaux à ressources partagées
est déterminé par la formule suivante :

FUC = PU * N * FaG

298
Où :

> PU : correspond au Prix du canal de fréquences assigné


pour l’établissement et l’exploitation de réseaux à ressources
partagées. Le montant de PU est fixé à 70 000 F CFA pour un
canal simplex de 12,5 kHz et à 140 000 F CFA pour un canal
duplex de 12,5 kHz.

> FaG : représente le Facteur géographique. Il est fonction


de la zone de couverture du réseau radioélectrique indépendant et
est déterminé comme suit :

Zone desservie Valeur de FaG


Abidjan (région) 1
Autre région 0,9

> N : représente le nombre de postes (fixes, mobiles et


portatifs) utilisant le canal de fréquence assigné -moins un, pour
chaque type de réseau (simplex ou duplex).

Tout canal supplémentaire assigné pour chaque type de


réseau incrémente le facteur « N » d’un point.

G. Réseau de radiorecherche / radiomessagerie à usage


privé ou commercial

Le montant des Frais annuels d’Utilisation et de Contrôle des


bandes de fréquences (FUC) est déterminé par la formule suivante :

FUC = PU * FdR * FaG

Où :

> PU : correspond au Prix du canal de fréquences assigné


pour l’établissement et l’exploitation de réseaux de radiorecherche
ou de radiomessageries. Le montant de PU est fixé à 35 000 000
de F CFA par canal simplex de 12,5 kHz.

299
> FdR : représente le Facteur de Réseau. Il indique si le
réseau est exploité pour un usage privé ou commercial,
conformément au tableau ci-dessous :

Usage du Réseau Valeur de FdR


Réseau à usage commercial 1
Réseau à usage privé 0,2

> FaG : représente le Facteur géographique. Il est fonction


de l’étendue de la couverture du réseau radioélectrique et est
déterminé comme suit :

Couverture Valeur de FdR


National 1
Abidjan 0,65
Autre région 0,25

H. Réseaux et systèmes pour services radiomaritimes


terrestres

Le montant des Frais annuels d’Utilisation et de Contrôle des


bandes de fréquences (FUC) des réseaux et systèmes pour services
radiomaritimes terrestres est fixé dans le tableau suivant :

Frais
d’utilisation
(F CFA HT)
/ Liaison
Station côtière privée (usage non commercial)
- liaison radioélectrique VHF (25 kHz) 217.500
- liaison radioélectrique MF/HF (moins de 1 kHz) 174.000
- liaison radioélectrique MF/HF (3 kHz) 522.000
Station côtière ouverte au public (usage
commercial)
- liaison radioélectrique VHF (25 kHz) 217.500
- liaison radioélectrique MF/HF (moins de 1 kHz) 174.000
- liaison radioélectrique MF/HF (3 kHz) 522.000
Station de navire de commerce
- opérations portuaires 217.500
Station de navire de pêche
- opérations portuaires 217.500
Station de navire de plaisance
- Emetteur-récepteur gamme marine 55 canaux (forfait) 870.000

300
I. RESEAUX ET SYSTEMES POUR SERVICES MOBILES
AEORONAUTIQUES

Frais annuel utilisation


Fréquence (FCFA HT)
/ Liaison
Station aéronautique privée
- liaison sol- air 145.000
- liaison sol-sol 181.000

J. Réseaux et systèmes pour services de radiodiffusion


sonore et télévisuelle

Frais annuel utilisation Fréquence


(FCFA HT)
/ Liaison

J. l - Station de Radiodiffusion Unité


sonore
- privée commerciale CFA/Canal 615.000
- privée non commerciale CFA/Canal 185.000
- non nationale CFA/Canal 185.000
J. II - Station de Radiodiffusion télévisuelle
- diffusion CFA/Programme 1.000.000
- télédistribution CFA/Programme 200.000

K. Autres réseaux

La classification des réseaux et les canalisations de


fréquences non spécifiées dans les catégories ci-dessus sont
déterminées par l’affectataire en collaboration avec l’AIGF.

301
Annexe 3 - Frais d'autorisation d’installation, frais annuels de
contrôle des stations radioélectriques et frais annuels
de contrôle des sites radioélectriques

A. STATIONS DE RESEAUX PRIVES

A. I - Frais d’étude et d’analyse des dossiers de demande


d’autorisation

Unité Montant HT/station


Etude et analyse de dossier CFA/station 50.000

A.II - Frais forfaitaire annuel de contrôle de station

Unité Montant
HT
A.II. 1 Réseau de radiotéléphonie VHF/UHF
(largeur du canal = 12,5 KHz)
- Puissance de l'émetteur inférieure ou égale à CFA/station 11.000
25 W
- Puissance de l'émetteur supérieure ou égale à CFA/station 73.000
25 W
A.II. 2 Réseau de radiotéléphonie MF/HF
(largeur du canal = 3 KHz)
- Puissance de l'émetteur inférieure ou égale à CFA/station 18.000
150 W
- Puissance de l'émetteur supérieure ou égale à CFA/station 73.000
150 W
A.II. 3 Autres stations
- Station terminale de faisceau hertzien CFA/station 45.000
- Station relais de faisceau hertzien CFA/station 36.000
- Station terrestre privée CFA/station 73.000
- Station de radiodiffusion sonore et télévisuelle CFA/station 73.000
(privée)
- Station radiomaritime côtière privée CFA/station 110.000
- Station radiomaritime de navires de pêche et CFA/station 45.000
de plaisance
- Station de radionavigation aéronautique privée CFA/station 110.000
- Station de radionavigation d'aéronef privé CFA/station 45.000
- Station terrienne (satellite) privée ou non CFA/station 110.000
terrestre
- Station de radioamateur CFA/station 22.000

302
B. STATIONS ET SITES UTILISES POUR LES RESEAUX
OUVERTS AU PUBLIC

B.I - Frais d’étude et d’analyse de dossier d’autorisation


d’installation

Unité Montant HT
B. I.1 Frais d’étude et d’analyse de dossier
d’autorisation d’installation des CFA/station 100.000
équipements radioélectriques (par station)
B. I.2 Frais d’étude et d’analyse de dossier
d’autorisation d’installation des CFA/site 100.000
infrastructures et accessoires de site
radioélectrique

B.II - Frais forfaitaire annuel de contrôle de station ou de


site

Unité Montant HT
B.II. 1 Frais forfaitaire annuel de contrôle
des équipements radioélectriques (par CFA/station 115.000
station)
B.II. 2 Frais forfaitaire annuel de contrôle
des infrastructures et accessoires de site CFA/site 100.000
radioélectrique

En application de la définition d’une station radioélectrique,


les cas suivants doivent être envisagés :

a. Lorsqu’un opérateur dispose en un même


emplacement donné, de plusieurs émetteurs/récepteurs appartenant
à un même réseau (par exemple : 3 baies GSM tri sectorielles),
l’opérateur ne déclarera qu’une seule station ;

b. Lorsqu’un opérateur utilise en un même emplacement


donné une même bande de fréquences pour des réseaux distincts
(par exemple : utilisation de la bande 900 MHz pour un réseau GSM
et pour un réseau UMTS), l’opérateur doit déclarer autant de stations
que de réseaux (l’opérateur doit déclarer deux stations) ;

c. Lorsqu’un opérateur utilise en un même emplacement


donné deux bandes de fréquences pour un même réseau (par
exemple : utilisation des bandes 900 MHz et 1800 MHz, pour un
réseau GSM), l’opérateur doit déclarer une seule station ;

303
d. Lorsqu’un opérateur dispose en un même emplacement
donné de plusieurs réseaux (par exemple GSM, UMTS), l’opérateur
doit déclarer autant de stations que de réseaux ;

e. Lorsqu’un opérateur dispose en un même emplacement


d’une station fournissant un service de communications
électroniques (GSM par exemple) ainsi que d’émetteurs/récepteurs
dont la fonction est de transporter les communications électroniques
de la station GSM (par exemple un faisceau hertzien), l’opérateur ne
déclarera qu’une seule station car le faisceau hertzien est considéré
comme « accessoire » à la station GSM ;

f. Les équipements de transmission (FH) situés au même


emplacement qu’une station (par exemple : GSM ou UMTS) ne sont
pas comptabilisés comme une station. Toutefois, si ces équipements
de transmission ne sont pas situés au même emplacement que
la station (par exemple GSM ou UMTS), ceux-ci fonctionnant
comme des relais sont comptabilisés comme une station pour
chaque lien de transmission.

Annexe 4 - Frais connexes

A. LICENCE RADIO / CERTIFICAT D’OPERATEUR

Montant HT
A.1. Station d’amateur, d’aéronef ou de navire
- établissement 10.000
- renouvellement 10.000
- duplicata 18.000
A.2. Station terrienne d’amateur, d’aéronef ou de navire
- établissement 18.000
- renouvellement 18.000
- duplicata 36.000
A.3. Certificat d’opérateur
- établissement 10.000
- duplicata 18.000

304
B. DROITS D’EXAMEN POUR DELIVRANCE DE
CERTIFICATS D’OPERATEURS

Montant HT
B.1. Certificat d’opérateur radiotéléphoniste de station de
navire
- certificat général d'opérateur des radiocommunications 92.000
- certificat d'opérateur radiotélégraphiste de 1 ère classe 46.000
- certificat d'opérateur radiotélégraphiste de 2è classe 46.000
- certificat spécial d'opérateur radiotélégraphiste 46 000
B.2. Certificat d'opérateur radiotéléphoniste de station
d'aéronef ou de navire
- certificat général 23.000
- certificat restreint 23.000
B.3. Certificat d'opérateur de station d'amateur
- radiotélégraphiste 23.000
- radiotéléphoniste 23.000

C. VIGNETTES

Montant HT/Poste
C.1. Poste fixe 5.000
C.2. Poste mobile 2.500
C.3. Portatif 2.500

D. BROUILLAGE ET NON-CONFORMITE

Unité Montant HT / Poste


D.1. Cas de brouillage* CFA / brouillage 450.000
D.2. Cas de non-conformité des CFA /station 150.000
installations

* Au-delà du 3è jour, le brouilleur paiera 100 000 CFA /jour


supplémentaire.

305
II- ARRETES

306
1-
ARRETE INTERMINISTERIEL N°002 DU 07 MARS 2007
PORTANT MODIFICATION DE L’ARRETE INTERMINISTERIEL
N°004 MNTCL/MEF DU 15 MAI 2006 RELATIF AUX
REDEVANCES DUES AU TITRE DES FRAIS DE
GESTION ET DE CONTROLE DE L’UTILISATION
DES RESSOURCES DU PLAN NATIONAL
DE NUMEROTATION.

307
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE PREMIER - DEFINITION

Une ressource en numérotation est soit un numéro


téléphonique, soit un bloc de numéros téléphoniques.

Les ressources en numérotation sont en général composées


de huit chiffres de la forme « ABPQMCDU ».

ARTICLE 2 - OBJET

En application de l’article 3 du décret n°99-441 du 11 juillet


1999 relatif au plan national de numérotation, les dispositions qui
suivent déterminent les frais et redevances perçus par l’Agence
des Télécommunications de Côte d’Ivoire, en abrégé « ATCI »,
pour la gestion du plan national de numérotation et le contrôle
de l’utilisation des ressources en numérotation. Elles fixent
également les montants.

ARTICLE 3 - FRAIS ET REDEVANCES

La demande d’attribution ou de réservation de ressources


en numérotation est assujettie au paiement des frais et redevances
ci-après :

- les frais de constitution et d’étude de dossier ;


- les redevances pour l’attribution ou la réservation des
ressources en numérotation.

Toute demande doit exclusivement émaner d’une personne


morale.

ARTICLE 4 - DELAI DE TRAITEMENT DES DEMANDES

Toute demande de ressources en numérotation doit faire


l’objet d’une réponse de la part de l’ATCI dans un délai maximum de
trois (3) mois, à compter de la date de l’accusé de réception du
dossier complet de demande.

En cas de refus, la décision de l’Agence doit être motivée.

308
ARTICLE 5 - ORGANE DE RECOUVREMENT

L’ATCI est chargée de recouvrer les frais et redevances liés


aux ressources en numérotation.

CHAPITRE 2 - FRAIS DE CONSTITUTION ET D’ETUDE


DE DOSSIER

ARTICLE 6 - VERSEMENT DES FRAIS DE CONSTITUTION


ET D’ETUDE DE DOSSIER

Les frais de constitution et d’étude de dossier sont versés


lors du dépôt de demande et ne sont pas remboursables.

ARTICLE 7 - MONTANT DES FRAIS DE CONSTITUTION


ET D’ETUDE DE DOSSIER

Le montant des frais de constitution et d’étude de dossier


est fixé à la somme forfaitaire de cinquante mille (50.000)
francs CFA HT.

CHAPITRE 3 - REDEVANCES POUR L’ATTRIBUTION OU LA


RESERVATION DE RESSOURCES EN NUMEROTATION

Section première - Les redevances pour l’attribution

ARTICLE 8 - PERIODICITE DES REDEVANCES

L’attribution par l’ATCI des ressources en numérotation est


subordonnée au versement d’une redevance annuelle. La redevance
est due par année civile indivisible quelle que soit la date
d’attribution des ressources en numérotation.

La redevance de la première année et versée au moment du


retrait de la décision d’attribution. Le paiement des redevances des
autres années s’effectue au plus tard le 31 mars de chaque année.

ARTICLE 9 - NUMEROS ORDINAIRES

Les numéros ordinaires sont des numéros à huit (8) chiffres


commençant par « 0 », « 2 », « 3 », « 4 », « 5 », « 6 » ou « 7 ». Ils
sont attribués par bloc indivisible de cent mille (100.000) numéros de
la forme « ABP ».
309
ARTICLE 10 - REDEVANCES RELATIVES AUX
NUMEROS ORDINAIRES

Le prix annuel d’un numéro ordinaire est fixé à 100 francs


CFA HT.

Le montant de la redevance annuelle pour l’attribution d’un


bloc de numéros ordinaires de la forme « ABP » est égal au nombre
de numéros dans le bloc multiplié par 100 francs CFA HT.

ARTICLE 11 - NUMEROS SPECIAUX OU D’URGENCE

Les numéros spéciaux ou d’urgence sont des numéros à


trois (3) ou quatre (4) chiffres commençant par « 1 ». Ils sont
attribués à l’unité et le format est fonction du type de service ou des
besoins de service.

L’opérateur ou le fournisseur d’accès internet d’accès


internet est tenu d’informer son abonné de cette obligation de
déclaration.

ARTICLE 12 - REDEVANCES RELATIVES AUX NUMEROS


SPECIAUX OU D’URGENCE

Le montant de la redevance annuelle pour l’attribution d’un


numéro spécial ou d’urgence est fixé à la somme forfaitaire d’un
million (1.000.000) de francs CFA HT.

ARTICLE 13 - NUMERO DE SERVICES A VALEUR AJOUTEE

Les numéros de services à valeur ajoutée sont des numéros


longs à huit (8) chiffres ou numéros courts (moins de huit chiffres)
commençant par « 8 » ou « 9 ».

Les numéros longs de service à valeur ajoutée sont attribués


par bloc indivisible de mille (1000) numéros à huit (8) chiffres de la
forme « ABPQM) ».

Les numéros courts de services à valeur ajoutée sont de


format trois (3), quatre (4) ou cinq (5) chiffres. Ils sont attribués
à l’unité.

310
ARTICLE 14 - REDEVANCES RELATIVES AUX NUMEROS
DE SERVICES A VALEUR AJOUTEE

Le prix annuel d’un numéro de services à valeur ajoutée à


huit (8) chiffres est fixé à 1000 francs CFA HT.

Le montant de la redevance annuelle pour l’attribution d’un


bloc de numéros longs de services à valeur ajoutée de la forme
« ABPQM » est égal au nombre de numéros à huit (8) chiffres dans
le bloc multiplié par 1.000 francs CFA HT.

ARTICLE 15 - UTILISATION DES NUMEROS ORDINAIRES

Les numéros ordinaires ou les numéros spéciaux ne peuvent


être utilisés pour la fourniture de services à valeur ajoutée surtaxés à
l’appelant ou facturés à l’appelé ou à un tiers en totalité ou en partie.

ARTICLE 16 - NUMEROS EN RESERVE

Les numéros commençant par « 4 » sont des numéros


réservés pour les services à venir.

Les redevances annuelles liées aux ressources en


numérotation commençant par « 4 » sont fonction de la classification
faite par l’ATCI, soit en numéros ordinaires soit en numéros de
services à valeur ajoutée.

Section 2 - Les redevances pour la réservation

ARTICLE 17 - REDEVANCES POUR LA RESERVATION

La réservation de ressources en numérotation est


subordonnée au versement d’une redevance égale à la moitié de
celle due pour l’attribution des mêmes ressources.

Cette redevance est versée au moment du retrait de la


décision de réservation.

311
ARTICLE 18 - DUREE DE LA RESERVATION

La durée maximale de la réservation est fixée à deux (2)


années civiles à compter de la décision de la réservation.

Le défaut de confirmation après une lettre de l’ATCI, à


l’expiration de la durée ci-dessus fixée, emporte annulation de la
réservation et la ressource peut être attribuée à un éventuel
demandeur.

La redevance versée reste acquise à l’ATCI.

Section 3 - Paiement des redevances des ressources


attribuées ou réservées

ARTICLE 19 - DATE D’EFFET DE LA PERCEPTION


DES REDEVANCES

Les redevances des ressources attribuées ou réservées sont


dues pour compter de la date de prise de l’arrêté interministériel
n°004/MNTIC-NEF du 15 mai 2006 fixant le taux desdites
redevances.

ARTICLE 20 - SANCTIONS

En cas de non-respect des présentes dispositions, l’ATCI


peut procéder au retrait systématique des ressources concernées et
à la suspension de la possibilité de réservation ou d’attribution.

En cas de retard de paiement, la redevance est majorée de


10% du montant dû.

ARTICLE 21 - ENTREE EN VIGUEUR

Le présent arrêté prend effet pour compter de sa date de


signature.

Le Directeur Général de l’ATCI est chargé de son


application.

ARTICLE 22 - PUBLICATION

Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la


République de Côte d’Ivoire.

312
2-
ARRETE N° 511/MPTIC/CAB DU 11 NOVEMBRE 2014
PORTANT DEFINITION DU PROFIL ET FIXANT LES
CONDITIONS D'EMPLOI DU CORRESPONDANT
A LA PROTECTION DES DONNEES A
CARACTERE PERSONNEL

313
ARTICLE PREMIER

Au sens du présent arrêté, on entend par :

- correspondant à la protection des données à caractère


personnel ou Correspondant : la personne physique ou
morale désignée par le Responsable du traitement pour
assurer d’une manière indépendante, le respect des
obligations prévues pour la protection des données à
caractère personnel, conformément à la législation en
vigueur ;
- Responsable du traitement : personne physique ou
morale, publique ou privée, tout autre organisme ou
association qui, seul ou conjointement avec d'autres,
prend la décision de collecter et de traiter des données
à caractère personnel et en détermine les finalités ;
- l'Autorité de protection des données à caractère
personnel : l’Autorité administrative indépendante
chargé de la régulation des Télécommunications/TIC,
en abrégé ARTCI.

ARTICLE 2

Les termes utilisés et non définis dans le présent arrêté ont


la signification que leur donnent l’Ordonnance n°2012-293 du 21
mars 2012 relative aux Télécommunications et aux Technologies de
l’Information et de la communication, et la loi n°2013-450 du 19 juin
2013 relative à la protection des données à caractère personnel.

ARTICLE 3

En application de l’article 12 de la loi n°2013-450 du 19 juin


2013 relative à la protection des données à caractère personnel, le
présent arrêté définit le profil du Correspondant à la protection des
données à caractère personnel et fixe les conditions de son emploi.

ARTICLE 4

La personne physique ou morale désignée comme


Correspondant à la protection des données à caractère personnel
doit remplir les conditions suivantes :
314
- pour les personnes physiques : être de nationalité
ivoirienne ;
- avoir au minimum le niveau BAC+4, dans le domaine
des sciences juridiques ou un niveau équivalent en
informatique ou dans le domaine des réseaux de
Télécommunications/TIC ;
- avoir au moins cinq années d’expérience
professionnelle dans les domaines de compétences
évoqués ci-dessus ;
- avoir une compétence avérée en matière de protection
des données à caractère personnel ;
- avoir une bonne connaissance des systèmes de gestion
et d'exploitation de bases de données, des modes de
stockage de données, des politiques de sécurité des
systèmes d'information ;
- maîtriser les outils bureautiques et l'internet ;
- avoir d’excellentes capacités relationnelles et
organisationnelles ;
- n’avoir jamais fait l’objet d'une condamnation pénale
devenue définitive ou d'une interdiction définitive ou
temporaire d’exercée une activité prononcée par une
juridiction ivoirienne ou étrangère, ou encore de
sanction prononcée par l'ARTCl.

Le Correspondant à la protection des données à caractère


personnel, personne physique, ne peut être désigné que par un seul
Responsable du traitement et n’exerce ses missions qu’auprès de ce
dernier, sous peine de déchéance prononcée par l’ARTCI.

Pour les personnes morales :

- être une personne morale de droit ivoirien ;


- produire les justificatifs de régularité fiscale et de
déclaration auprès des institutions de prévoyance
sociale ;
- exercer au moins depuis cinq ans des activités dans le
domaine des sciences juridiques, de l’informatique, des
réseaux de Télécommunications/TIC et produire les
justificatifs et autres éléments probatoires ;

315
- produire une police d’assurance couvrant les risques
professionnels liés à l’activité de protection des
données à caractère personnel ;
- disposer de personnels ayant au minimum le profil du
correspondant, personne physique, décrit ci-dessus.

Le Correspondant à la protection des données à caractère


personnel, personne morale, peut être désigné par un ou plusieurs
Responsables du traitement et peut exercer ses missions auprès de
ces derniers, sous le contrôle de l’ARTCI.

Le Responsable du traitement ou son représentant légal ne


peut être désigné comme Correspondant à la protection des
données à caractère personnel.

ARTICLE 5

Les personnes morales doivent faire l'objet d'un agrément


par l’ARTCI conformément aux dispositions en vigueur.

Toutefois, tout refus d’agrément doit être motivé.

ARTICLE 6

Le Correspondant à la protection des données à caractère


personnel est désigné par le Responsable du traitement qui notifie
cette désignation à l’ARTCI par courrier contre décharge.

L’ARTCI dispose d’un délai de trente jours à compter de la


notification de la désignation du Correspondant pour faire opposition
à sa désignation, lorsque celui-ci ne répond pas au profil défini à
l’article 4 du présent arrêté.

En cas d’opposition de l’ARTCI, le Responsable du


traitement a la faculté de procéder à la désignation d’un autre
Correspondant répondant au profil défini à l’article 4, ci-dessus.

Le silence de l’ARTCI à l’expiration du délai imparti vaut


approbation de la désignation du Correspondant qui peut exercer sa
fonction, conformément à la législation en vigueur.

316
ARTICLE 7

La notification prévue à l'article 5 ci-dessus, mentionne pour


la personne physique désignée Correspondant à la protection des
données à caractère personnel : les noms, prénoms, profession et
coordonnées professionnelles du Responsable du traitement, le cas
échéant, ceux de son représentant légal, ainsi que les noms,
prénoms, profession et coordonnées du Correspondant à la
protection des données à caractère personnel désigné.

Pour les personnes morales désignées comme


Correspondant à la protection des données à caractère personnel, la
notification mentionne la forme juridique, la dénomination, le siège
social ainsi que les noms, prénoms, fonction et coordonnées du
représentant légal.

Lorsque la désignation du Correspondant à la protection des


données à caractère personnel est faite uniquement pour certains
types de traitements ou catégories de traitements, la notification
mentionne l'énumération détaillée des traitements concernés.

La notification mentionne également :

- la nature des liens juridiques liant le Correspondant à la


protection des données à caractère personnel et le
Responsable du traitement auprès duquel il est appelé
à exercer ses fonctions ;
- les qualifications ou références professionnelles du
correspondant désigné et, le cas échéant, un
Curriculum Vitae ;
- les mesures prises par le Responsable du traitement en
vue de l'accomplissement par le correspondant de ses
missions de façon transparente et indépendante.

La copie du courrier d’acceptation de sa mission du


correspondant désigné est jointe à la notification.

Toute modification affectant les informations ci-dessus


mentionnées, intervenue depuis la notification est portée à la
connaissance de l’ARTCI, sans délai et conformément à l'article 5 du
présent arrêté.

317
ARTICLE 8

Le Responsable du traitement peut procéder au


remplacement du Correspondant à la protection des données à
caractère personnel pour motif légitime.

Le Responsable du traitement notifie le remplacement du


Correspondant à la protection des données à caractère personnel à
l’ARTCI par courrier contre décharge.

Le remplacement du Correspondant à la protection des


données à caractère personnel dûment motivé et notifié à l’ARTCI
prend effet un jour après la date de la notification du remplacement.

L'ARTCI dispose d’un délai de trente jours à compter de la


notification du remplacement du Correspondant pour faire opposition
à la désignation de son remplaçant lorsque celui-ci ne répond pas au
profil défini à l’article 4 du présent arrêté.

En cas d’opposition de l'ARTCI, le Responsable du


traitement procède à la désignation d’un autre Correspondant à la
protection des données à caractère personnel répondant au profil
défini à l'article 4 ci-dessus, conformément à l’article 5 du présent
arrêté.

Le silence de l’ARTCI à l’expiration du délai imparti vaut


approbation du remplacement du Correspondant à la protection des
données à caractère personnel qui continue d’exercer sa fonction
conformément à la législation en vigueur.

ARTICLE 9

Avant toute décision de remplacement, le Responsable du


traitement en informe le Correspondant à la protection des données
à caractère personnel concerné et lui donne la possibilité de
présenter ses observations.

ARTICLE 10

Dans le cadre de ses missions, le Correspondant à la


protection des données à caractère personnel accomplit les tâches
suivantes :

318
- tenir à jour la liste des traitements effectués ;
- détenir une copie des codes et autres mots de passe
pour l’accès aux fichiers relatifs aux traitements
effectués ;
- assurer l’accès à ses données à toute personne
concernée qui en fait la demande en vue de l’exercice
des droits à elle reconnus par la législation en vigueur ;
- veiller au respect de la législation en matière de
protection des données à caractère personnel ;
- signaler au Responsable du traitement les violations
constatées de la législation en matière de protection
des données à caractère personnel ;
- notifier à l’ARTCI toute violation de la législation en
matière de protection des données à caractère
personnel préalablement signalée et non corrigée dans
un délai de trois mois à compter du signalement.

ARTICLE 11
La fonction du Correspondant à la protection des données à
caractère personnel prend fin :
- en cas de manquement à ses missions, à la demande
du Responsable du traitement et après avis favorable
donné par l’ARTCI ou par décision de l’ARTCI ;
- en cas de démission, après avoir observé un préavis de
trente jours ;
- en cas de décision de remplacement prise par le
Responsable du traitement, conformément aux
dispositions de l’article 7 du présent arrêté ;
- en cas de faillite, liquidation ou redressement judiciaire ;
- en cas de décès ou d’indisponibilité permanente ;
- en cas de rupture du lien contractuel avec le
Responsable du traitement.
ARTICLE 12
La rémunération du Correspondant à la protection des
données à caractère personnel est librement négociée avec le
Responsable du traitement.

319
Toutefois, pour les personnes physiques, cette rémunération
ne peut être inférieure à la moyenne des rémunérations applicables
à des employés de même profil, par le Responsable du traitement.

ARTICLE 13

Dans le cadre de sa fonction, le Correspondant à la


protection des données à caractère personnel donne suite à toute
demande visant la protection des données à caractère personnel
émanant des autorités judiciaires.

Le Correspondant à la protection des données à caractère


personnel produit en fin d'année, un rapport de ses activités, qu’il
présente au Responsable du traitement et expédie copie à l’ARTCI
pour information.

L'ARTCI peut commanditer un audit du système


d’information du Responsable du traitement.

ARTICLE 14

Le Correspondant à la protection des données à caractère


personnel rend compte de sa mission directement auprès du
Responsable du traitement ou son représentant légal.

Dans l'exercice de sa mission consistant à la mise en œuvre


des lois et règlements de façon transparente et indépendante, le
Correspondant à la protection des données à caractère personnel
n’est soumis à aucune pression.

Toutefois, Le Correspondant à la protection des données à


caractère personnel rend compte de sa mission au Responsable du
traitement.

Le Correspondant à la protection des données à caractère


personnel ne peut faire l’objet d’aucune sanction ni opposition de la
part du Responsable du traitement du fait de l'accomplissement de
ses missions.

320
L’ARTCI est garant de l’indépendance et de l’exercice
paisible des missions du Correspondant à la protection des données
à caractère personnel et peut, à ce titre, prononcer à l’encontre du
Responsable du traitement les sanctions prévues par la législation
en vigueur en matière de protection des données à caractère
personnel.

Toutefois, la responsabilité civile ou pénale du


Correspondant à la protection des données à caractère personnel
peut être engagée en cas de manquement délibéré à la législation
en vigueur en matière de protection des données à caractère
personnel.

ARTICLE 15

Le Directeur de Cabinet du Ministre de la Poste et des


Technologies de l’Information et de la Communication et le Directeur
Général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de
Côte d’Ivoire sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de
l'exécution du présent arrêté, qui prend effet à compter de la date de
sa signature et sera publié au Journal officiel de la République de
Côte d’Ivoire.

321
3-
ARRETE N 016/MPTIC/CAE DU 09 JANVIER 2015
°

PORTANT PROCEDURE ET MODALITES DE L’HOMOLOGATION


DES MATERIELS ET EQUIPEMENTS POSTAUX

322
ARTICLE PREMIER

Les termes utilisés dans le présent arrêté ont la signification


que leur confère la loi n°2013-702 du 10 octobre 2013 portant Code
des Postes ou les dispositions de la Convention de l'Union Postale
Universelle (UPU).

ARTICLE 2

Le présent arrêté définit la procédure et les modalités de


l'homologation des matériels et équipements postaux.

ARTICLE 3

L’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de


Côte d’Ivoire, en abrégé ARTCI, établit et publie la liste des matériels
et équipements postaux soumis à homologation, qu'elle met à jour
régulièrement.

ARTICLE 4

L'homologation est matérialisée par un certificat délivré par


l’ARTCI à l'issue d’une évaluation de conformité aux normes du type
et du modèle de l'équipement ou du matériel concerné.

L'homologation vaut autorisation de fourniture et d’utilisation


du matériel ou de l’équipement homologué.

ARTICLE 5

Le certificat d’homologation atteste que l’équipement ou le


matériel pour lequel il a été délivré respecte les normes en vigueur.

Il est délivré pour une durée qui ne saurait excéder cinq (5)
ans.

Le refus de l’homologation fait l’objet d’une décision motivée


de l’ARTCI.

Toute modification des caractéristiques de l’équipement ou


du matériel homologué est approuvée par l’ARTCI.

323
ARTICLE 6

La demande d’homologation est présentée à l’ARTCI par


toute personne physique ou morale.

L’ARTCI dispose d’un délai d’un mois à compter de la


réception du dossier complet de demande, pour délivrer le certificat
d'homologation au demandeur.

La demande de l'homologation et son renouvèlement


donnent lieu au paiement de frais d'études et de dossier dont le
montant et les modalités de paiement sont fixés par décret.

ARTICLE 7

Tout matériel ou équipement postal homologué fait l’objet


d’un marquage de l’ARTCI.

ARTICLE 8

Toute utilisation de matériel ou d'équipement postal non


homologuée expose son auteur aux sanctions prévues par la loi
n°2013-702 du 10 octobre 2013 portant Code des Postes.

Outre les sanctions prévues par la loi, la personne qui ne se


soumet pas aux dispositions du présent arrêté s’expose au retrait du
certificat d'homologation par l’ARTCI qui prend cette décision, après
avoir reçu les observations de la personne concernée.

ARTICLE 9

Les détenteurs de matériels ou d'équipements postaux non-


homologués disposent d’un délai de six mois pour se conformer aux
dispositions du présent arrêté, à compter de sa publication.

ARTICLE 10

Le Directeur Général de l’ARTCI assure l'exécution du


présent arrêté qui sera publié au Journal officiel de la République de
Côte d’Ivoire.

324
4-
ARRETE N 295/MPTICFCAB DU 10 JUIN 2015
°

RELATIF AU PROGRAMME DU SERVICE UNIVERSEL POSTAL


ET FIXANT LES NORMES DE QUALITE MINIMALE DES
PRESTATIONS FOURNIES AU TITRE DU
SERVICE UNIVERSEL POSTAL

325
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE PREMIER

Au sens du présent arrêté, on entend par :

- Autorité de Régulation : l’Autorité administrative


indépendante chargée de la régulation des
Télécommunications/TIC, en abrégé ARTCI, qui exerce
les missions de régulateur en matière postale ;
- opérateur franchisé : opérateur titulaire d'une
autorisation d'exploitation de services postaux et habilité
par l’ARTCI à fournir dans les zones urbaines
identifiées des prestations de services universel postal ;
- service universel postal : une offre de services postaux
de qualité déterminée fournie par un prestataire de
services postaux dûment habilité, accessible en tout
point du territoire national, à des prix abordables pour
tous les utilisateurs ;
- zone rurale : toute partie du territoire national située loin
des zones urbaines ou au-delà de leur périmètre.

Les termes non définis dans le présent arrêté ont les


définitions que leur donne la loi portant Code des Postes.

ARTICLE 2

Le présent arrêté a pour objet de fixer le contenu du


programme du service universel postal et les normes de qualité
minimale des prestations fournies au titre dudit service universel
postal, en application des articles 14, 15 et 21 de la loi n°2013-702
du 10 octobre 2013 portant Code des Postes.

326
CHAPITRE 2 : LE CONTENU DU PROGRAMME DU SERVICE
UNIVERSEL POSTAL

ARTICLE 3

Le service universel postal s’exerce en tout point du territoire


national. Toutefois, dans les Chefs-lieux de régions et de
départements, le service universel fait l'objet d'une franchise
accordée par l'ARTCl aux opérateurs postaux autorisés sur la base
d'un cahier des charges.

Le cahier des charges établi par l’ARTCl pour les opérateurs


franchisés détermine les conditions de fourniture du service
universel dans les limites territoriales des Chefs-lieux de régions et
de départements.

ARTICLE 4

Le service universel postal est fourni, exclusivement, dans


les autres zones du territoire national, y compris dans les zones
rurales et les sous-préfectures par un opérateur titulaire d'une
licence d'exploitation postale.

L'opérateur du service universel postal met en place une


plate-forme technique permettant d’assurer l’interconnexion des
réseaux postaux des autres opérateurs autorisés.

Les spécifications techniques de cette plate-forme et les


modalités de son exploitation sont déterminées dans les cahiers des
charges des opérateurs postaux.

L’ARTCI veille au bon fonctionnement de la plate-forme


d’interconnexion des réseaux postaux et applique les sanctions
prévues par la législation en vigueur en cas de manquement.

ARTICLE 5

Le programme du service universel postal comprend :

- le financement des charges du service universel ;


- le financement de la couverture géographique du
service universel ;

327
- le financement des extensions et les rénovations des
réseaux postaux ;
- le financement des services et missions d'intérêt générai
de l'Etat.

Le cahier des charges précise les modalités d'exécution du


programme du service universel postal.

L’ARTCI veille à la bonne exécution du programme du


service universel postal et fait un rapport annuel au Gouvernement.

CHAPITRE 3 - LES NORMES DE QUALITE MINIMALE DES


PRESTATIONS FOURNIES AU TITRE DU SERVICE
UNIVERSEL POSTAL

ARTICLE 6

Les indicateurs de qualité de service assignés aux


opérateurs fournissant le service universel postal, y compris les
dimensions minimales et maximales des envois postaux sont fixés
par l'ARTCl, en référence aux normes définies par l’Union Postale
Universelle, conformément aux dispositions des articles 8 et 16 du
Code Postal.

ARTICLE 7

Les envois postaux prioritaires et les envois postaux


ordinaires reçoivent des traitements différenciés dans le cadre de la
mise en œuvre du service universel postal.

Tout envoi de correspondance destiné à être acheminé hors


du territoire national, qui est reçu par un opérateur postal, doit être
acheminé à l'étranger, au plus tard, le lendemain de son dépôt, s’il
s'agit d'un envoi prioritaire et quarante-huit heures après son dépôt,
s’il s’agit d’un envoi ordinaire.

Tout envoi de correspondance provenant de l’étranger et


destiné à être distribué en Côte d’Ivoire doit être acheminé à son
destinataire, au plus tard, le lendemain de son arrivée sur le territoire
national, s’il s’agit d'un envoi prioritaire et quarante-huit heures après
son dépôt, s’il s'agit d’un envoi ordinaire.

328
Les envois de correspondance reçus par un opérateur postal
et destinés à être distribués dans la même ville ou localité doivent
être remis au destinataire, le même jour de leur dépôt, s'il s'agit d’un
envoi prioritaire et le lendemain de son dépôt s’il s'agit d’un envoi
ordinaire.

Les envois de correspondance reçus par un opérateur postal


et destinés à être distribués dans une autre localité ou ville doivent
être remis à leurs destinataires, au plus tard, le lendemain de leur
dépôt s'il s'agit d’un envoi prioritaire et quarante-huit heures après
leur dépôt, s’il s'agit d'un envoi ordinaire.

Les envois de correspondance reçus par un opérateur postal


et destinés à être distribués dans un autre chef-lieu de district, de
région ou de département doivent être remis à leurs destinataires, au
plus tard, le lendemain de leur dépôt, s’il s’agit d’un envoi prioritaire
et quarante-huit heures après leur dépôt, s’il s’agit d’un envoi
ordinaire.

ARTICLE 8

Les colis postaux prioritaires et les colis postaux ordinaires


reçoivent des traitements différenciés.

Tout colis postal destiné à être acheminé hors du territoire


national, qui est reçu par un opérateur postal doit être acheminé à
l’étranger, au plus tard, quarante-huit heures après son dépôt, s'il
s'agit d'un colis prioritaire et soixante-douze heures après son dépôt,
s'il s’agit d’un colis ordinaire.

Tout colis postal provenant de l’étranger et destiné à être


distribué en Côte d’Ivoire doit être acheminé à son destinataire, au
plus tard, quarante-huit heures après sa réception par l'opérateur
postal, s'il s’agit d'un colis prioritaire et soixante-douze heures après
sa réception, s'il s’agit d'un colis ordinaire.

Les colis postaux reçus par un opérateur postal et destinés à


être distribués dans la même ville ou localité doivent être remis au
destinataire, le même jour de leur dépôt, s'il s'agît de colis prioritaires
et le lendemain de leur dépôt, s'il s'agit de colis ordinaires.

329
Les colis postaux reçus par un opérateur postal et destinés à
être distribués dans une autre localité ou ville doivent être remis à
leurs destinataires, au plus tard, le lendemain de leur dépôt s’il s'agit
de colis prioritaires et quarante-huit heures après leur dépôt, s'il
s’agit de colis ordinaires.

Les colis postaux reçus par un opérateur postal et destinés à


être distribués dans un autre chef-lieu de district, de région ou de
département doivent être réunis à leurs destinataires, au plus tard,
quarante-huit heures après leur dépôt, s’il s'agit de colis prioritaires
et soixante-douze heures après leur dépôt, s’il s’agit d’un envoi
ordinaire.

ARTICLE 9

Les mandats sur support papier émis doivent être payés dès
le jour de leur présentation au guichet de l'opérateur postal.

Les transferts d'argent et les mandats électroniques doivent


être payés par l’opérateur postal, dès que la preuve de l’opération
est apportée par le bénéficiaire du service.

ARTICLE 10

Le temps d'attente d’un usager/client présent dans un


service postal pour effectuer une opération postale ne doit pas
excéder 30 minutes.

A cet effet, l’opérateur postal utilise une machine de ticket


d’attente montrant le temps d'attente de l’usager/client sur un écran
visible.

Lorsque la présence d’un usager/client est motivée par une


demande de simples renseignements, le temps d’attente pour
recevoir les informations sollicitées ne doit pas excéder 15 minutes.
A cet effet, l'opérateur postal affecte un agent dédié au
renseignement des usagers et utilise une machine de ticket d’attente
montrant le temps d’attente de l’usager/client sur un écran visible.

L’ARTCI adopte des lignes directrices pour les normes de


qualités en matière de services postaux destinées aux opérateurs
postaux et en assure le contrôle de leur mise en œuvre.

330
ARTICLE 11

Le Directeur de Cabinet du Ministre de la Poste et des


Technologies de l’Information et de la Communication et le Directeur
Général de l'Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de
Côte d’Ivoire sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de
l'exécution du présent arrêté, qui prend effet à compter de sa date de
signature et sera publié au Journal officiel de la République de Côte
d'Ivoire.

331
5-
ARRETE N°344/MPTIC/CAB DU 06 JUILLET 2015
PORTANT COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT
DES COMMISSIONS SPECIALISEES DE L’AGENCE
IVOIRIENNE DE GESTION DES FREQUENCES
RADIOELECTRIQUES, EN ABREGE AIGF

332
ARTICLE PREMIER
Le présent arrêté a pour objet de déterminer la composition
des commissions spécialisées de l’AIGF ci-après :
- la Commission d’Attribution des bandes de Fréquences;
- la Commission de Brouillage.

ARTICLE 2

Les Commissions mentionnées à l’article 1 du présent arrêté


sont composées ainsi qu’il suit :
- un représentant du Ministère de l’intérieur et de la
Sécurité ;
- un représentant du Ministère de la Défense ;
- un représentant du Ministère de la Poste et des
Technologies de l’Information et de la Communication ;
- un représentant du Ministère de la Communication ;
- deux représentants de l’Agence Ivoirienne de Gestion
des Fréquences radioélectriques (AIGF), dont le
Directeur Général ;
- un représentant de l’Autorité de Régulation des
Télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI) ;
- un représentant de la Haute Autorité de la
Communication Audiovisuelle (HACA) ;
- un représentant de l’Autorité Nationale de l’Aviation
Civile (ANAC) ;
- un représentant de la Direction Générale des Affaires
Maritimes et Portuaires (DGAMP).
La Présidence de ces Commissions est assurée par le
Directeur Général de l’AIGF.

ARTICLE 3
Les membres de chaque commission sont désignés par
les structures dont ils relèvent et sont nommés par arrêté du
Ministre de la Poste et des Technologies de l’information et
de la Communication.

333
ARTICLE 4

Le changement de représentant est notifié au Directeur


Général de l’AIGF par la structure dont il relève. Le nouveau
représentant ne peut siéger au sein de la commission concernée
qu’après la notification dudit changement à l’AIGF.

ARTICLE 5

Les procédures et autres règles de fonctionnement des


Commissions indiquées à l’article 1 sont approuvées par le Conseil
d’Administration de l’AIGF sur proposition du Directeur Général de
l’AIGF et consignées dans un manuel de procédures.

ARTICLE 6

Les fonctions de membres de la Commission d’Attribution


des bandes de Fréquences et de la Commission de Brouillage
sont gratuites.

Toutefois, les membres desdites Commissions ont droit


à une indemnité de sujétion et au remboursement des frais engagés
dans le cadre de missions spécifiques dont les montants et
les modalités de paiement sont fixés par le Conseil d’administration
de l’AIGF.

ARTICLE 7

Le Directeur Général de l’Agence Ivoirienne de Gestion


des Fréquences Radioélectriques est chargé de l’exécution du
présent arrêté qui sera publié au Journal officiel de la République de
Côte d’Ivoire.

334
6-
ARRETE N°198/MENUP/CAB DU 18 MARS 2016
PORTANT ATTRIBUTION D’UNE LICENCE INDIVIDUELLE DE LA
CATEGORIE C1 A A LA SOCIETE ATLANTIQUE TELECOM
COTE D’IVOIRE (MOOV-CI)

335
ARTICLE PREMIER

Il est attribué une licence individuelle de la catégorie C1 A à


la société ATLANTIQUE TELECOM COTE D’IVOIRE (MOOV-CI),
sise au Plateau 12 RUE DES BANQUES EN FACE DE LA BRVM,
Abidjan-Plateau, pour l’établissement et l’exploitation d’un réseau de
communication électronique ouvert au public, requérant l’utilisation
de ressources rares, sur l’ensemble du territoire ivoirien.

ARTICLE 2

Une attestation provisoire de la licence individuelle de la


catégorie C1 A est délivrée à la société ATLANTIQUE TELECOM
COTE D’IVOIRE (MOOV-CI) par le Ministre en charge des
Télécommunications/TIC, pour le paiement partiel de la contrepartie
financière, conformément aux dispositions du décret n°2015-781 du
09 décembre 2015 fixant le montant, les conditions et les modalités
de paiement de la contrepartie financière à la licence individuelle de
la catégorie C1 A.

Une attestation définitive de la licence individuelle de la


catégorie C1 A est délivrée à la société ATLANTIQUE TELECOM
COTE D’IVOIRE (MOOV-CI) après paiement de la totalité du
montant de la contrepartie financière, suivant les dispositions du
décret susvisé.

Le non-paiement de la totalité de la contrepartie financière


dans le délai imparti, conformément aux dispositions du décret
susvisé, emporte déchéance du droit pour l’opérateur d’exercer sur
le territoire national toute activité dans le secteur des
Télécommunications/TIC.

Cette déchéance est prononcée par le Ministre en


charge des Télécommunications/TIC, après avis de l’Autorité de
Régulation des Télécommunications/TIC et n’ouvre droit à
aucun dédommagement.

336
ARTICLE 3

La société ATLANTIQUE TELECOM COTE D’IVOIRE


(MOOV-CI) est autorisée, au titre de sa licence individuelle à
déployer tout type de réseaux et à fournir tous services de
Télécommunications/TIC, conformément aux dispositions du cahier
des charges annexé à ladite licence individuelle.

A cet effet, la société ATLANTIQUE TELECOM COTE


D’IVOIRE (MOOV-CI) bénéficie de ressources de fréquences
radioélectriques minimales attachées à sa licence individuelle,
suivant les modalités spécifiées dans son cahier des charges. Elle
peut solliciter l’assignation, à son profit, de ressources de fréquences
radioélectriques complémentaires, en tant que de besoins
conformément à la réglementation en vigueur.

Toutefois, lorsque la société ATLANTIQUE TELECOM


COTE D’IVOIRE (MOOV-CI) ne respecte pas les conditions
d’utilisation des ressources de fréquences radioélectriques prévues
par son cahier des charges ou reçues par la suite conformément la
réglementation en vigueur, celles-ci lui sont retirées et son droit
auxdites ressources de fréquences radioélectriques est révoqué par
l’ARTCI, après une mise en demeure infructueuse.

La société ATLANTIQUE TELECOM COTE D’IVOIRE


(MOOV-CI) dispose d’une voie de recours, conformément à la
réglementation en vigueur.

ARTICLE 4

La licence individuelle de la société ATLANTIQUE


TELECOM COTE D’IVOIRE (MOOV-CI) est attribuée pour une
durée de dix-sept (17) ans, à compter du 1er avril 2016, date de fin
de la précédente licence entre en vigueur à compter de la date de
signature du présent arrêté.

ARTICLE 5

La licence individuelle de la société ATLANTIQUE


TELECOM COTE D’IVOIRE (MOOV-CI) lui est strictement
personnelle et ne lui confère aucun droit d’exclusivité.

337
ARTICLE 6

Le Directeur de Cabinet du Ministre de l’Economie


Numérique et de la Poste est chargé d’assurer l’exécution du
présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République
de Côte d’Ivoire et partout où besoin sera.

338
7-
ARRETE N°199/MENUP/CAB DU 18 MARS 2016
PORTANT ATTRIBUTION D’UNE LICENCE INDIVIDUELLE
DE LA CATEGORIE C1 A A LA SOCIETE
ORANGE-COTE D’IVOIRE

339
ARTICLE PREMIER

Il est attribué une licence individuelle de la catégorie C1 A à


la société ORANGE-COTE D’IVOIRE, sise à Marcory, boulevard
Valery Giscard d’Estaing, immeuble Quartz, pour l’établissement et
l’exploitation d’un réseau de communication électronique ouvert au
public, requérant l’utilisation de ressources rares, sur l’ensemble du
territoire ivoirien.

ARTICLE 2

Une attestation provisoire de la licence individuelle de la


catégorie C1 A est délivrée à la société ORANGE-COTE D’IVOIRE
par le Ministre en charge des Télécommunications/TIC, pour le
paiement partiel de la contrepartie financière, conformément aux
dispositions du décret n°2015-781 du 09 décembre 2015 fixant le
montant, les conditions et les modalités de paiement de la
contrepartie financière à la licence individuelle de la catégorie C1 A.

Une attestation définitive de la licence individuelle de la


catégorie C1 A est délivrée à la société ORANGE–COTE D’IVOIRE
après paiement de la totalité du montant de la contrepartie
financière, suivant les dispositions du décret susvisé.

Le non-paiement de la totalité de la contrepartie financière


dans le délai imparti, conformément aux dispositions du décret
susvisé, emporte déchéance du droit pour l’opérateur d’exercer sur
le territoire national toute activité dans le secteur des
Télécommunications/TIC.

Cette déchéance est prononcée par le Ministre en charge


des Télécommunications/TIC, après avis de l’Autorité de Régulation
des Télécommunications/TIC et n’ouvre droit à aucun
dédommagement.

340
ARTICLE 3

La société ORANGE-COTE D’IVOIRE est autorisée, au titre


de sa licence individuelle à déployer tout type de réseaux et à
fournir tous services de Télécommunications/TIC, conformément
aux dispositions du cahier des charges annexé à ladite
licence individuelle.

A cet effet, la société ORANGE-COTE D’IVOIRE bénéficie


de ressources de fréquences radioélectriques minimales attachées à
sa licence individuelle, suivant les modalités spécifiées dans son
cahier des charges. Elle peut solliciter l’assignation, à son profit, de
ressources de fréquences radioélectriques complémentaires, en tant
que de besoins conformément à la réglementation en vigueur.

Toutefois, lorsque la société ORANGE-COTE D’IVOIRE ne


respecte pas les conditions d’utilisation des ressources de
fréquences radioélectriques prévues par son cahier des charges ou
reçues par la suite conformément la réglementation en vigueur,
celles-ci lui sont retirées et son droit auxdites ressources de
fréquences radioélectriques est révoqué par l’ARTCI, après une
mise en demeure infructueuse.

La société ORANGE-COTE D’IVOIRE dispose d’une voie de


recours, conformément à la réglementation en vigueur.

ARTICLE 4

La licence individuelle de la société-COTE D’IVOIRE est


attribuée pour une durée de dix-sept (17) ans, à compter du 1er avril
2016, date de fin de la précédente licence
entre en vigueur à compter de la date de signature du
présent arrêté.

ARTICLE 5

La licence individuelle de la société MTN-COTE D’IVORE lui


est strictement personnelle et ne lui confère aucun droit d’exclusivité.

341
ARTICLE 6

Le Directeur de Cabinet du Ministre de l’Economie


Numérique et de la Poste est chargé d’assurer l’exécution du
présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République
de Côte d’Ivoire et partout où besoin sera.

342
8-
ARRETE N°200/MENUP/CAB DU 18 MARS 2016
PORTANT ATTRIBUTION D’UNE LICENCE INDIVIDUELLE
DE LA CATEGORIE C1 A A LA SOCIETE
MTN-COTE D’IVOIRE

343
ARTICLE PREMIER

Il est attribué une licence individuelle de la catégorie C1 A à


la société MTN-COTE D’IVOIRE, sise à 12 avenue Cossons
Duplessis, Abidjan-Plateau, pour l’établissement et l’exploitation d’un
réseau de communication électronique ouvert au public, requérant
l’utilisation de ressources rares, sur l’ensemble du territoire ivoirien.

ARTICLE 2

Une attestation provisoire de la licence individuelle de la


catégorie C1 A est délivrée à la société MTN-COTE D’IVOIRE par le
Ministre en charge des Télécommunications/TIC, pour le paiement
partiel de la contrepartie financière, conformément aux dispositions
du décret n°2015-781 du 09 décembre 2015 fixant le montant, les
conditions et les modalités de paiement de la contrepartie financière
à la licence individuelle de la catégorie C1 A.

Une attestation définitive de la licence individuelle de la


catégorie C1 A est délivrée à la société MTN–COTE D’IVOIRE après
paiement de la totalité du montant de la contrepartie financière,
suivant les dispositions du décret susvisé.

Le non-paiement de la totalité de la contrepartie financière


dans le délai imparti, conformément aux dispositions du décret
susvisé, emporte déchéance du droit pour l’opérateur d’exercer sur
le territoire national toute activité dans le secteur des
Télécommunications/TIC.

Cette déchéance est prononcée par le Ministre en charge


des Télécommunications/TIC, après avis de l’Autorité de Régulation
des Télécommunications/TIC et n’ouvre droit à aucun
dédommagement.

ARTICLE 3

La société MTN-COTE D’IVOIRE est autorisée, au titre de sa


licence individuelle à déployer tout type de réseaux et à fournir tous
services de Télécommunications/TIC, conformément aux
dispositions du cahier des charges annexé à ladite licence
individuelle.

344
A cet effet, la société MTN-COTE D’IVOIRE bénéficie de
ressources de fréquences radioélectriques minimales attachées à sa
licence individuelle, suivant les modalités spécifiées dans son cahier
des charges. Elle peut solliciter l’assignation, à son profit, de
ressources de fréquences radioélectriques complémentaires, en tant
que de besoins conformément à la réglementation en vigueur.

Toutefois, lorsque la société MTN-COTE D’IVOIRE ne


respecte pas les conditions d’utilisation des ressources de
fréquences radioélectriques prévues par son cahier des charges ou
reçues par la suite conformément la réglementation en vigueur,
celles-ci lui sont retirées et son droit auxdites ressources de
fréquences radioélectriques est révoqué par l’ARTCI, après une
mise en demeure infructueuse.

La société MTN-COTE D’IVOIRE dispose d’une voie de


recours, conformément à la réglementation en vigueur.

ARTICLE 4

La licence individuelle de la société MTN-COTE D’IVOIRE


est attribuée pour une durée de dix-sept (17) ans, à compter du 1er
avril 2016, date de fin de la précédente licence entre en vigueur à
compter de la date de signature du présent arrêté.

ARTICLE 5

La licence individuelle de la société MTN-COTE D’IVORE lui


est strictement personnelle et ne lui confère aucun droit d’exclusivité.

ARTICLE 6

Le Directeur de Cabinet du Ministre de l’Economie


Numérique et de la Poste est chargé d’assurer l’exécution du
présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République
de Côte d’Ivoire et partout où besoin sera.

345
9-
ARRETE N°643/MENP/CAB DU 28 SEPTEMBRE 2016
FIXANT LES MODALITES D’ASSIGNATION DES BANDES
DE FREQUENCES RADIOELECTRIQUES

346
ARTICLE PREMIER

Le présent arrêté a pour objet de fixer les modalités de


l'assignation des bandes de fréquences radioélectriques pour les
activités de Télécommunications/TIC relevant des catégories 1, 2, 3
et 4, en application des dispositions de l’article 10 du décret
n°2015-80 du 04 février 2015 définissant les catégories d’activités
de Télécommunications/TIC et fixant les modalités d’accès aux
ressources rares.

ARTICLE 2

L’assignation des bandes de fréquences radioélectriques


pour les activités de Télécommunications/TIC relevant des
catégories 1 et 2 se fait par appel à candidatures ou par enchères.

L’appel à candidatures et/ou la procédure d’enchère sont


lancés par l’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de
Côte d’Ivoire, en abrégé ARTCI, suivant les modalités fixées par le
présent arrêté.

ARTICLE 3

L’assignation des bandes de fréquences radioélectriques


pour les activités de Télécommunications/TIC relevant des
catégories 3 et 4 est faite à la demande par l’ARTCI conformément à
la règlementation en vigueur.

ARTICLE 4

L’assignation de bandes de fréquences radioélectriques au


profit de tout titulaire d’une nouvelle licence individuelle est faite par
l’ARTCI suivant les modalités spécifiées dans le cahier des charges
annexé à ladite licence.

347
ARTICLE 5

L’ARTCI propose les conditions techniques et financières de


l’appel à candidatures au Ministre en charge des
Télécommunications/TIC pour approbation. Ces conditions portent,
notamment sur :

 les frais de constitution de dossier de candidature;


 les fréquences radioélectriques concernées ;
 les principes à respecter relativement à l’assignation
des fréquences, notamment pour l’interconnexion,
l’itinérance et le partage des infrastructures ;
 la durée de l’assignation des fréquences ;
 les obligations de couverture, de disponibilité du réseau
et de qualité de service ;
 les normes à utiliser par les opérateurs ;
 les services à fournir par les opérateurs et les délais de
mise en œuvre;
 la fixation du montant de référence à acquitter par les
opérateurs ou de la mise à prix ;
 la description détaillée du processus de sélection,
notamment les critères de qualification et de sélection et
l’organe d’instruction des dossiers de candidature.

ARTICLE 6

L’ARTCI communique au Ministre en charge des


Télécommunications/TIC un calendrier prévisionnel pour l’appel à
candidatures qui contient les éléments suivants :

 la date de lancement de l’appel d’offres, qui ne peut


intervenir qu’après la signature de l’arrêté d’approbation
des conditions techniques et financières par le Ministre
en charge des Télécommunications/TIC ;
 la date limite de dépôt des dossiers de candidature ;
 la date de début de la phase de qualification et de
sélection ;
 la date de publication par l’ARTCI de la décision
motivée contenant la liste des candidats dont les
dossiers ont été déclarés recevables ;

348
 la date de publication par l’ARTCI du résultat de la
sélection ;
 la date du paiement effectif du droit d’assignation ;
 la date de l’assignation des fréquences radioélectriques
concernées.

ARTICLE 7

L’ARTCI conduit la procédure de sélection des candidats,


informe sans délai, le Ministre en charge des Télécommunications
des résultats provisoires et recueille ses observations, qu’elle prend
en compte. Les résultats définitifs sont publiés par l’ARTCI par
décision motivée.

L’ARTCI peut, par décision motivée, déclarer l’appel à


candidatures infructueux dans le cas où les candidatures
apparaissent insuffisantes au regard des critères de qualification
ou de sélection

ARTICLE 8

L’ARTCI procède, après paiement effectif du droit


d’assignation par le ou les candidats retenus, à l’assignation des
fréquences auxdits candidats retenus et rejette, par décision
motivée, les autres demandes.

ARTICLE 9

Tout candidat peut retirer sa candidature après avoir


adressé une lettre à l’ARTCI avec accusé de réception ou remise
contre décharge, dans la période située entre la date de dépôt des
candidatures et la publication de la liste des candidats qualifiés.

ARTICLE 10

Le Directeur de Cabinet du Ministre de l’Economie


Numérique et de la Poste est chargé d'assurer l'exécution du présent
arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République de
Côte d’Ivoire et partout où besoin sera.

349
10-
ARRETE INTERMINISTERIEL N° 346/MENUP/MEF/MPMBPE
DU 04 MARS 2020 FIXANT LE MONTANT ET LES MODALITES
DE PAIEMENT DE LA CONTRIBUTION AU FINANCEMENT DU
SERVICE UNIVERSEL POSTAL ET DE LA REDEVANCE
DE REGULATION POSTALE

350
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE PREMIER

Le présent arrêté a pour objet de fixer les montants et les


modalités de paiement de la contribution au financement du Service
universel postal et de la redevance de régulation des services
postaux, conformément aux dispositions de la loi n°2013-702 du 10
octobre 2013 portant Code des Postes.

Au sens du présent arrêté, on entend par ;

- Autorité de Régulation - Autorité de Régulation des


Télécommunications/TIC de Côte d'Ivoire, en abrégé
ARTCI.
- Contribution au financement du Service universel postal
- somme en numéraire obligatoire, payée par un
opérateur postal, dont le montant correspond à un
pourcentage de son chiffre d’affaires annuel hors taxes,
destinée à contribuer à la couverture des charges liées
au financement du Service universel postal.
- Redevance de régulation - la quote-part du montant
payé au titre de la contribution au financement du
Service universel postal par un opérateur postal,
destinée aux charges de régulation du secteur postal.

Les termes utilisés et non définis au présent arrêté ont la


signification que leur confère la loi n°2013-702 du 10 octobre 2013
portant Code des Postes.

CHAPITRE 2 - DISPOSITIONS RELATIVES A LA CONTRIBUTION


AU FINANCEMENT DU SERVICE UNIVERSEL POSTAL

ARTICLE 3

La contribution au financement du Service universel postal


est à la charge de tous les opérateurs de services postaux.

Un formulaire de déclaration du chiffre d’affaires est mis à la


disposition de chaque opérateur postal par l'Autorité de Régulation.

351
Les opérateurs postaux sont tenus de déclarer leurs chiffres
d’affaires annuels au titre de l'exercice de l’année précédente, au
plus tard le 31 mars de l’année en cours.

ARTICLE 4

Les opérateurs postaux sont tenus de mettre en œuvre une


comptabilité analytique dans le cadre de l’exercice de leurs activités
postales.

ARTICLE 5

Le montant de la contribution au financement du service


universel postal s’élève à 3% du chiffre d’affaires annuel hors taxes
de chaque opérateur postal.

Le montant de cette contribution est reparti comme suit :

- une quote-part de 20% pour la redevance de régulation


postale ;
- une quote-part de 80% pour la redevance du service
universel postal.

ARTICLE 6

Les opérateurs postaux conservent leurs informations


commerciales et comptables pendant une durée d’au moins dix ans,
sauf dispositions légales et réglementaires contraires.

ARTICLE 7

La contribution au financement du Service universel postal


est uniquement payée sur le chiffre d’affaires hors taxes provenant
des activités postales de l'opérateur.

ARTICLE 8

L'Autorité de Régulation procède au contrôle des


déclarations des opérateurs postaux, à compter du 30 juin de l'année
en cours, et à la régularisation éventuelle des montants déclarés.

352
CHAPITRE 3 - DISPOSITIONS RELATIVES AU RECOUVREMENT
ET AUX PENALITES

ARTICLE 9

La contribution au financement du Service postal universel


(incluant la redevance de régulation) est entièrement recouvrée par
l'Autorité de Régulation auprès de chaque opérateur postal, par
période trimestrielle, au prorata du chiffre d’affaires déclaré,
conformément à la réglementation en vigueur.

ARTICLE 10

En application de l’article 7 ci-dessus, lorsque l’Autorité de


Régulation identifie une erreur ou une omission dans les
déclarations faites par un opérateur postal, elle adresse à l'opérateur
postal concerné une demande de clarification accompagnée de la
description des anomalies constatées.

L'opérateur postal dispose d’un délai de quinze jours


calendaires, à compter de la date de réception de la demande de
clarification, pour fournir sa réponse.

Après analyse de cette réponse ou en l’absence de toute


réponse, l'Autorité de Régulation décide, le cas échéant, de procéder
à une correction du montant des redevances exigibles. Elle notifie
alors à l’opérateur postal le montant corrigé.

Les déclarations incomplètes ou inexactes, qui ont pour effet


de réduire le montant de la contribution au financement du service
universel et de la redevance de régulation exigibles sont
sanctionnées par l'application d’une pénalité de vingt pour cent
(20%) des montants non déclarés, en sus des sommes dues au titre
de la correction des montants déclarés.

En cas de fausses déclarations sur deux années


consécutives, l’Autorité de Régulation applique, à l’opérateur postal
concerné, la sanction pécuniaire prévue par la législation en vigueur.

353
ARTICLE 11

Les compléments de redevance et de contribution, y compris


les pénalités et sanctions éventuelles, sont payables au plus tard
trente jours calendaires à compter de la date de notification par
l’Autorité de Régulation de leurs montants.

Si des montants ont été perçus en trop au titre de la


redevance de régulation et/ou de la contribution au financement du
service universel exigibles, après correction, ils sont remboursés par
déduction du montant des redevances et contributions à payer au
cours des mois suivants la correction, jusqu'à remboursement
complet du trop-perçu.

Les montants perçus en trop ne peuvent en aucun cas


donner lieu à indemnisation ou à versement d'intérêts.

CHAPITRE 4 - DISPOSITION FINALE

ARTICLE 12

Le Directeur de Cabinet du Ministre de l'Economie


Numérique et de la Poste, le Directeur de Cabinet du Ministre
de l'Economie et des Finances, et le Directeur de Cabinet du
Ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat, sont
chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du
présent arrêté qui prend effet à compter de sa publication au
Journal officiel de la République de Côte d’Ivoire.

354
TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE .............................................................................................. 2
REMERCIEMENTS .................................................................................. 7
AVANT - PROPOS ................................................................................... 8
I- DECRETS .................................................................................................. 9
1- DECRET N°97-392 DU 09 JUILLET 1997 DEFINISSANT LES
MODALITES D'OCTROI DES AUTORISATIONS DE
FOURNITURES DE SERVICES DE TELECOMMUNICATIONS ..... 10
TITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES ........................... 11
CHAPITRE PREMIER - CHAMP D'APPLICATION ............ 11
CHAPITRE 2 - DEFINITIONS ......................................... 11
CHAPITRE 3 - CHAMP D'APPLICATION ......................... 12
TITRE II - MODALITÉS D'OCTROI DES AUTORISATIONS ............ 13
TITRE III - LES CONDITIONS GÉNÉRALES DE FOURNITURE
DU SERVICE ............................................................................... 15
TITRE IV - REDEVANCES ET CONTRIBUTIONS
FINANCIÈRES ............................................................................. 20
TITRE V - LES DISPOSITIONS D'ORDRE GÉNÉRAL..................... 21
2- DECRET N° 2012-20 DU 18 JANVIER 2012 PORTANT
CREATION, ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE
L’ECOLE SUPERIEURE AFRICAINE DES TECHNOLOGIES
DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION, EN
ABREGE ESATIC............................................................................. 22
TITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES ........................... 23
TITRE II - ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT ...................... 24
CHAPITRE PREMIER - CONSEIL DE GESTION .............. 24
CHAPITRE 2 - DIRECTION GENERALE ......................... 26
CHAPITRE 3 - CONSEIL SCIENTIFIQUE ........................ 29
TITRE III - GESTION COMPTABLE, CONTROLE ET
PATRIMOINE .............................................................................. 30
CHAPITRE PREMIER - RESSOURCES ET DEPENSES ... 30
CHAPITRE 2 - CONTROLE ............................................ 31
CHAPITRE 3 - PATRIMOINE .......................................... 31
TITRE IV - DISPOSITION FINALE .................................................... 32
3- DECRET N° 2012-772 DU 1ER AOUT 2012 PORTANT
ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA SOCIETE
D'ETAT DENOMMEE AGENCE IVOIRIENNE DE GESTION DES
FREQUENCES RADIOELECTRIQUES EN ABREGE AIGF ........... 33
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES ..... 34
CHAPITRE 2 - ORGANISATION DE L'AIGF .................... 38
Section première - Le conseil d’administration ......................... 38
Section 2 - La Direction Générale ............................................ 40
Section 3 - Le personnel de la société ..................................... 42

355
CHAPITRE 3 - FONCTIONNEMENT DE L’AIGF ............... 44
Section première - Fonctionnement du conseil
d’administration .................................................................. 44
Section 2 - Fonctionnement de la Direction Générale .............. 45
Section 3 - Conventions réglementées ou interdites ................ 47
Section 4 - Gestion comptable et financière de L’AIGF ............ 48
CHAPITRE 4 - TUTELLE ET CONTROLE ........................ 51
CHAPITRE 5 - DISPOSITIONS FINALES ........................ 52
4- DECRET N° 2012-934 DU 19 SEPTEMBRE 2012 PORTANT
ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE L’AUTORITE DE
REGULATION DES TELECOMMUNICATIONS/TIC DE COTE
D’IVOIRE .......................................................................................... 53
TITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES ........................... 54
TITRE II - ORGANISATION DE L’ARTCI ......................................... 55
CHAPITRE PREMIER - LE CONSEIL DE REGULATION .. 55
CHAPITRE 2 - LA DIRECTION GENERALE DE L'ARTCI .. 57
TITRE III - FONCTIONNEMENT DE L’ARTCI .................................. 59
CHAPITRE PREMIER - FONCTIONNEMENT DU
CONSEIL DE REGULATION ..................................... 59
CHAPITRE 2 - FONCTIONNEMENT DE LA DIRECTION
GENERALE .............................................................. 61
CHAPITRE 3 - GESTION COMPTABLE ET
FINANCIERE DE L’ARTCI ......................................... 61
CHAPITRE 4 - LE PERSONNEL DE L’ARTCI .................. 63
CHAPITRE 5 - DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET
FINALES .................................................................. 65
5- DECRET N° 2012-949 DU 26 SEPTEMBRE 2012 PORTANT
ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE L'AGENCE
NATIONALE DU SERVICE UNIVERSEL DES
TELECOMMUNICATIONS/TIC, EN ABREGE ANSUT .................... 67
TITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES ........................... 68
TITRE II - ORGANISATION .............................................................. 69
TITRE III - FONCTIONNEMENT ....................................................... 70
TITRE IV - GESTION COMPTABLE ET CONTROLE DES
COMPTES ................................................................................... 72
TITRE V - DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES ............... 74
6- DECRET N° 2013-300 DU 2 MAI 2013 RELATIF A
L'INTERCONNEXION DES RESEAUX ET SERVICES DE
TELECOMMUNICATIONS ET AU DEGROUPAGE DE LA
BOUCLE LOCALE ........................................................................... 76
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES ..... 77
CHAPITRE 2 - L 'INTERCONNEXION ............................. 78
Section première - Conditions et offre minimale
d’interconnexion ................................................................. 78
Section 2 - Catalogue d’interconnexion .................................... 82

356
CHAPITRE 3 - DEGROUPAGE ....................................... 88
CHAPITRE 4 - DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET
FINALES .................................................................. 91
7- DECRET N°2013-301 DU 2 MAI 2013 RELATIF A
L'HOMOLOGATION DES EQUIPEMENTS TERMINAUX ET
RADIOELECTRIQUES ET A L'AGREMENT D'INSTALLATEUR ... 92
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES ..... 93
CHAPITRE 2 - HOMOLOGATION DES EQUIPEMENTS
TERMINAUX ET EQUIPEMENTS
RADIOELECTRIQUES ............................................... 93
Section première - Conditions générales d'homologation
des équipements ................................................................ 93
Section 2 - Autorisation d'admission temporaire ...................... 96
Section 3 - Connexion des équipements terminaux aux
réseaux publics de Télécommunications/TIC ..................... 98
Section 4 - Contrôle ................................................................. 98
CHAPITRE 3 - AGREMENT D'INSTALLATEURS ............. 99
CHAPITRE 4 - DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET
FINALES ................................................................ 101
8- DECRET N°2013-302 DU 2 MAI 2013 FIXANT LE CONTENU DU
CAHIER DES CHARGES DE LA LICENCE INDIVIDUELLE ET
DE L'AUTORISATION GENERALE POUR L'ETABLISSEMENT
ET L'EXPLOITATION DES RESEAUX DE
TELECOMMUNICATIONS/TIC ET LA FOURNITURE DE
SERVICES DE TELECOMMUNICATIONS .................................... 102
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES ... 103
CHAPITRE 2 - CONTENU DU CAHIER DES CHARGES
DE LA LICENCE INDIVIDUELLE .............................. 103
CHAPITRE 3 - CONTENU DU CAHIER DES CHARGES
DE L’AUTORISATION GENERALE ........................... 105
CHAPITRE 4 - DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALES 107
9- DECRET N° 2013-439 DU 13 JUIN 2013 FIXANT LES
CONDITIONS ET MODALITES DE RESERVATION,
D'ATTRIBUTION ET DE RETRAIT DE RESSOURCES DE
NUMEROTATION AINSI QUE LES MONTANTS ET LES
MODALITES DE PAIEMENT DE LA REDEVANCE
D'UTILISATION DE RESSOURCES DE NUMEROTATION .......... 108
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES ... 109
Section première - Définitions ................................................ 109
Section 2 - Objet .................................................................... 111
CHAPITRE 2 - ETABLISSEMENT, GESTION ET
CONTROLE DU PLAN NATIONAL DE
NUMEROTATION .................................................... 111
CHAPITRES 3 - PROCEDURE ET MODALITES
D’OCTROI DE RESSOURCES DE NUMEROTATION 113

357
Section première - Critères d'appréciation des demandes ..... 113
Section 2 - Réservation de ressources de numérotation ........ 113
Section 3 - Attribution de ressources de numérotation ........... 115
Section 4 - Retrait de ressources de numérotation ................ 117
Section 5 - Utilisation de ressources de numérotation ........... 119
CHAPITRE 4 - FRAIS D'ETUDE DE DOSSIER ET
REDEVANCE D'UTILISATION DE RESSOURCES
EN NUMEROTATION .............................................. 120
CHAPITRE 5 - DISPOSITIONS FINALES ...................... 121
10- DECRET N° 2014-105 DU 12 MARS 2014 PORTANT
DEFINITION DES CONDITIONS DE FOURNITURE DES
PRESTATIONS DE CRYPTOLOGIE .............................................. 122
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES ... 123
CHAPITRE 2 - REGIME JURIDIQUE DES MOYENS ET
PRESTATIONS DE CRYPTOLOGIE ......................... 125
Section première - Régime de la liberté ................................. 125
Section 2 - Régime de l'agrément .......................................... 126
CHAPITRE 3 - RESPONSABILITE DES
PRESTATAIRES DE SERVICES DE CRYPTOLOGIE 131
CHAPITRE 4 - SANCTIONS LIEES AUX
MANQUEMENTS EN MATIERE DE CRYPTOLOGIE . 132
CHAPITRE 5 - DISPOSITION FINALE .......................... 134
11- DECRET N° 2014-106 DU 12 MARS 2014 FIXANT LES
CONDITIONS D'ETABLISSEMENT ET DE CONSERVATION DE
L’ECRIT ET DE LA SIGNATURE SOUS FORME
ELECTRONIQUE ........................................................................... 135
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES ... 136
CHAPITRE 2 - CONDITIONS DE CREATION DE LA
SIGNATURE ELECTRONIQUE ................................ 137
CHAPITRE 3 - CONDITIONS D'ETABLISSEMENT DU
CERTIFICAT ELECTRONIQUE ................................ 138
CHAPITRE 4 - DISPOSITION FINALE .......................... 142
12- DECRET N° 2014-729 DU 19 NOVEMBRE 2014 FIXANT LES
QUOTES-PARTS D'AFFECTATION DES RESSOURCES DU
SECTEUR DES TELECOMMUNICATIONS/TIC AUX
STRUCTURES PUBLIQUES ET DETERMINANT LES
MODALITES DE LEUR PAIEMENT ............................................... 143
13- DECRET N° 2015-78 DU 4 FEVRIER 2015 PORTANT GESTION
DU DOMAINE INTERNET DE PREMIER NIVEAU DE LA COTE
D'IVOIRE «.CI » .............................................................................. 146
14- DECRET N°2015-79 DU 4 FEVRIER 2015 FIXANT LES
MODALITES DE DEPOT DES DECLARATIONS, DE
PRESENTATION DES DEMANDES, D’OCTROI ET DE
RETRAIT DES AUTORISATIONS POUR LE TRAITEMENT DES
DONNEES A CARACTERE PERSONNEL .................................... 157

358
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITION GENERALE ....... 158
CHAPITRE 2 - DEPOT DES DECLARATIONS,
PRESENTATION DES DEMANDES ET OCTROI
D’AUTORISATION .................................................. 158
CHAPITRE 3 - DISPOSITIONS SPECIFIQUES AU
TRANSFERT TRANSFRONTALIER ET A
l'INTERCONNEXION DES DONNEES A
CARACTERE PERSONNEL ..................................... 161
CHAPITRE 4 - RETRAIT DE L’AUTORISATION ET
RECOUVREMENT DE LA SANCTION PECUNIAIRE . 163
CHAPITRE 5 - DISPOSITION FINALE .......................... 165
15- DECRET N° 2015-80 DU 4 FEVRIER 2015 DEFINISSANT LES
CATEGORIES D'ACTIVITES DE TELECOMMUNICATIONS/TIC
ET FIXANT LES MODALITES D'ACCES AUX RESSOURCES
RARES ........................................................................................... 166
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES ... 167
CHAPITRE 2 - CATEGORIES D'ACTIVITES DE
TELECOMMUNICATIONS/TIC ................................. 168
CHAPITRE 3 - MODALITES D'ACCES AUX
RESSOURCES RARES ........................................... 170
CHAPITRE 4 - DISPOSITION FINALE .......................... 172
16- DECRET N° 2015-198 DU 24 MARS 2015 FIXANT LES
MODALITES DE PAIEMENT ET DE REPARTITION DE LA
REDEVANCE D’UTILISATION DES FREQUENCES RADIO-
ELECTRIQUES .............................................................................. 173
17- DECRET N° 2015-781 DU 9 DECEMBRE 2015 FIXANT LE
MONTANT, LES CONDITIONS ET LES MODALITES DE
PAIEMENT DE LA CONTREPARTIE FINANCIERE
INDIVIDUELLE DE LA CATEGORIE C1 A .................................... 176
18- DECRET N° 2015-812 DU 18 DECEMBRE 2015 PORTANT
APPROBATION DU CAHIER DES CHARGES ANNEXE A
CHAQUE LICENCE INDIVIDUELLE DE CATEGORIE C1 A,
POUR L'ETABLISSEMENT DE RESEAUX ET LA FOURNITURE
DE SERVICES DE TELECOMMUNICATIONS/TIC ........................ 180
19- DECRET N° 2016-851 DU 19 OCTOBRE 2016 FIXANT LES
MODALITES DE MISE EN ŒUVRE DE L’ARCHIVAGE
ELECTRONIQUE ........................................................................... 182
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES ... 183
CHAPITRE 2 - PRESTATAIRES DE SERVICE
D'ARCHIVAGE ELECTRONIQUE ET/OU DE
CONSERVATION .................................................... 185
Section première - Statut des prestataires de service
d’archivage électronique ou de conservation ................... 185
Section 2 - Obligations des prestataires de service
d’archivage électronique ou de conservation ................... 189

359
CHAPITRE 3 - DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALE .. 195
20- DECRET N°2017-193 DU 22 MARS 2017 PORTANT
IDENTIFICATION DES ABONNES DES SERVICES DE
TELECOMMUNICATIONS/TIC OUVERTS AU PUBLIC ET DES
UTILISATEURS DES CYBERCAFES ............................................ 198
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES ... 199
CHAPITRE 2 - DISPOSITIONS RELATIVES AUX
OPERATEURS ET AUX FOURNISSEURS DE
SERVICES DE TELECOMMUNICATIONS/TIC .......... 201
CHAPITRE 3 - DISPOSITIONS RELATIVES AUX
CYBERCAFES ........................................................ 214
CHAPITRE 4 - DISPOSITIONS TRANSTOIRES ET
FINALES ................................................................ 216
21- DECRET N° 2017-466 DU 12 JUILLET 2017 PORTANT
APPROBATION DU CAHIER DES CHARGES ANNEXE A
CHAQUE LICENCE INDIVIDUELLE DE CATEGORIE C 1 C,
RELATIF A L’ETABLISSEMENT DE RESEAUX DE
TELECOMMUNICATIONS/TIC POUR LA FOURNITURE DE
SERVICES D’ACCES A L’INTERNET ........................................... 218
22- DECRET N° 2017-829 DU 14 DECEMBRE 2017 AUTORISANT
LA MISE EN ŒUVRE D’UN TRAITEMENT AUTOMATISE DE
DONNEES A CARACTERE PERSONNEL POUR
L'INTEGRATION DES GRANDS FACTURIERS A LA
PLATEFORME ELECTRONIQUE DE PARTAGE DES
INFORMATIONS SUR LE CREDIT ................................................ 220
23- DECRET N° 2018-34 DU 17 JANVIER 2018 FIXANT LE
MONTANT, LES CONDITIONS ET LES MODALITES DE
PAIEMENT DE LA CONTREPARTIE FINANCIERE A LA
LICENCE INDIVIDUELLE DE LA CATEGORIE C1B DESTINEE
A LA TRANSMISSION DE CAPACITES NATIONALES ET
INTERNATIONALES ...................................................................... 226
24- DECRET N° 2018-35 DU 17 JANVIER 2018 FIXANT LE
MONTANT, LES CONDITIONS ET LES MODALITES DE
PAIEMENT DE LA CONTREPARTIE FINANCIERE A LA
LICENCE INDIVIDUELLE DE LA CATEGORIE C1C ..................... 229
25- DECRET N° 2018-102 DU 24 JANVIER 2018 AUTORISANT LE
TRAITEMENT DE DONNEES A CARACTERE PERSONNEL
POUR LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET FILETS SOCIAUX
PRODUCTIFS ................................................................................ 232
26- DECRET N° 2018-151 DU 14 FEVRIER 2018 AUTORISANT LA
COMMUNICATION DE FICHIERS ET LA MISE EN ŒUVRE
D’UN TRAITEMENT AUTOMATISE DE DONNEES A
CARACTERE PERSONNEL .......................................................... 239
27- DECRET N° 2018-270 DU 7 MARS 2018 PORTANT
ATTRIBUTION D’UNE LICENCE D’EXPLOITATION DU
360
SERVICE UNIVERSEL POSTAL A LA SOCIETE LA POSTE DE
COTE D’IVOIRE ............................................................................. 244
28- DECRET N° 2018-271 DU 7 MARS 2018 PORTANT
APPROBATION DU CAHIER DES CHARGES DE LA LICENCE
D’EXPLOITATION DU SERVICE UNIVERSEL POSTAL .............. 246
29- DECRET N° 2018-382 DU 4 AVRIL 2018 FIXANT LE MONTANT
ET LES MODALITES DE PAIEMENT ET DE RECOUVREMENT
DE LA CONTREPARTIE FINANCIERE A LA DELIVRANCE DE
L’AUTORISATION DE FOURNITURE DE SERVICES
POSTAUX ...................................................................................... 248
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES ... 249
CHAPITRE 2 - DISPOSITIONS RELATIVES AUX
DIFFERENTES CATEGORIES D’OPERATEURS
POSTAUX EXERÇANT SOUS LE REGIME DE
L’AUTORISATION ................................................... 249
CHAPITRE 3 - MONTANTS ET MODALITES DE
PAIEMENT ET DE RECOUVREMENT DE LA
CONTREPARTIE FINANCIERE ................................ 251
CHAPITRE 4 - DISPOSITIONS RELATIVES AUX
PENALITES ............................................................ 252
CHAPITRE 5 - DISPOSITIONS RELATIVES AUX
FRAIS DE DOSSIER ............................................... 253
CHAPITRE 6 - DISPOSITION FINALE .......................... 253
30- DECRET N°2018-544 DU 6 JUIN 2018 PORTANT
APPROBATION DU CAHIER DES CHARGES ANNEXE A
CHAQUE LICENCE INDIVIDUELLE DE CATEGORIE C1 B
RELATIF A LA FOURNITURE DE CAPACITES DE
TRANSMISSION NATIONALES ET INTERNATIONALES ........... 254
31- DECRET N° 2019-328 DU 10 AVRIL 2019 FIXANT LES
VALEURS LIMITES D’EXPOSITION DU PUBLIC ET DES
TRAVAILLEURS AUX RAYONNEMENTS NON IONISANTS
EMIS PAR LES INSTALLATIONS ET EQUIPEMENTS
RADIOELECTRIQUES. .................................................................. 256
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES ... 257
CHAPITRE 2 - NIVEAU D’EXPOSITION DU PUBLIC
AUX RAYONNEMENTS NON IONISANTS ................ 259
CHAPITRE 3 - MESURES DE PROTECTION DES
TRAVAILLEURS ..................................................... 260
CHAPITRE 4 - OBLIGATIONS DES EXPLOITANTS
DES EQUIPEMENTS ET INSTALLATIONS
RADIOELECTRIQUES ............................................. 261
CHAPITRE 5 - CONTROLE ET SANCTIONS ................. 262
CHAPITRE 6 - DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET
FINALES ................................................................ 263
ANNEXE AU DECRET N° 2019-328 DU 10 AVRIL 2019 FIXANT LES

361
VALEURS LIMITES D’EXPOSITION DU PUBLIC ET DES
TRAVAILLEURS AUX RAYONNEMENTS NON IONISANTS
EMIS PAR LES INSTALLATIONS ET EQUIPEMENTS
RADIOELECTRIQUES ................................................................... 264
32- DECRET N°2020-128 DU 29 JANVIER 2020 PORTANT
CREATION, ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU
CENTRE DE VEILLE ET DE REPONSE AUX INCIDENTS DE
SECURITE INFORMATIQUE DENOMME COTE D'IVOIRE
COMPUTER EMERGENCY RESPONSE TEAM. ........................... 278
33- DECRET N°2021-245 DU 26 MAI 2021 FIXANT LE MONTANT
DES FRAIS DE REDEVANCES D’UTILISATION DES
FREQUENCES RADIOELECTRIQUES. ........................................ 283
ANNEXES AU DECRET N°2021-245 DU 26 MAI 2021 FIXANT LE
MONTANT DES FRAIS DE REDEVANCES D’UTILISATION DES
FREQUENCES RADIOELECTRIQUES. ........................................ 290
Annexe 1 - Frais de dossier de demande de fréquences
radioélectriques ...................................................... 291
Annexe 2 - Frais annuels d'utilisation et de contrôle des
bandes de fréquences radioélectriques .................... 292
Annexe 3 - Frais d'autorisation d’installation, frais
annuels de contrôle des stations radioélectriques et
frais annuels de contrôle des sites radioélectriques . 302
Annexe 4 - Frais connexes ........................................... 304
II- ARRETES ............................................................................................. 306
1- ARRETE INTERMINISTERIEL N°002 DU 07 MARS 2007
PORTANT MODIFICATION DE L’ARRETE INTERMINISTERIEL
N°004 MNTCL/MEF DU 15 MAI 2006 RELATIF AUX
REDEVANCES DUES AU TITRE DES FRAIS DE GESTION ET
DE CONTROLE DE L’UTILISATION DES RESSOURCES DU
PLAN NATIONAL DE NUMEROTATION. ..................................... 307
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES ... 308
CHAPITRE 2 - FRAIS DE CONSTITUTION ET
D’ETUDE DE DOSSIER .......................................... 309
CHAPITRE 3 - REDEVANCES POUR L’ATTRIBUTION
OU LA RESERVATION DE RESSOURCES EN
NUMEROTATION .................................................... 309
Section première - Les redevances pour l’attribution ............. 309
Section 2 - Les redevances pour la réservation ..................... 311
Section 3 - Paiement des redevances des ressources
attribuées ou réservées .................................................... 312
2- ARRETE N° 511/MPTIC/CAB DU 11 NOVEMBRE 2014
PORTANT DEFINITION DU PROFIL ET FIXANT LES
CONDITIONS D'EMPLOI DU CORRESPONDANT A LA
PROTECTION DES DONNEES A CARACTERE PERSONNEL ... 313

362
3- ARRETE N° 016/MPTIC/CAE DU 09 JANVIER 2015 PORTANT
PROCEDURE ET MODALITES DE L’HOMOLOGATION DES
MATERIELS ET EQUIPEMENTS POSTAUX ................................. 322
4- ARRETE N° 295/MPTICFCAB DU 10 JUIN 2015 RELATIF AU
PROGRAMME DU SERVICE UNIVERSEL POSTAL ET FIXANT
LES NORMES DE QUALITE MINIMALE DES PRESTATIONS
FOURNIES AU TITRE DU SERVICE UNIVERSEL POSTAL ......... 325
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES ... 326
CHAPITRE 2 : LE CONTENU DU PROGRAMME DU
SERVICE UNIVERSEL POSTAL .............................. 327
CHAPITRE 3 - LES NORMES DE QUALITE MINIMALE
DES PRESTATIONS FOURNIES AU TITRE DU
SERVICE UNIVERSEL POSTAL .............................. 328
5- ARRETE N°344/MPTIC/CAB DU 06 JUILLET 2015 PORTANT
COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT DES COMMISSIONS
SPECIALISEES DE L’AGENCE IVOIRIENNE DE GESTION
DES FREQUENCES RADIOELECTRIQUES, EN ABREGE AIGF . 332
6- ARRETE N°198/MENUP/CAB DU 18 MARS 2016 PORTANT
ATTRIBUTION D’UNE LICENCE INDIVIDUELLE DE LA
CATEGORIE C1 A A LA SOCIETE ATLANTIQUE TELECOM
COTE D’IVOIRE (MOOV-CI) .......................................................... 335
7- ARRETE N°199/MENUP/CAB DU 18 MARS 2016 PORTANT
ATTRIBUTION D’UNE LICENCE INDIVIDUELLE DE LA
CATEGORIE C1 A A LA SOCIETE ORANGE-COTE D’IVOIRE.... 339
8- ARRETE N°200/MENUP/CAB DU 18 MARS 2016 PORTANT
ATTRIBUTION D’UNE LICENCE INDIVIDUELLE DE LA
CATEGORIE C1 A A LA SOCIETE MTN-COTE D’IVOIRE............ 343
9- ARRETE N°643/MENP/CAB DU 28 SEPTEMBRE 2016 FIXANT
LES MODALITES D’ASSIGNATION DES BANDES DE
FREQUENCES RADIOELECTRIQUES ......................................... 346
10- ARRETE INTERMINISTERIEL N° 346/MENUP/MEF/MPMBPE
DU 04 MARS 2020 FIXANT LE MONTANT ET LES MODALITES
DE PAIEMENT DE LA CONTRIBUTION AU FINANCEMENT DU
SERVICE UNIVERSEL POSTAL ET DE LA REDEVANCE DE
REGULATION POSTALE .............................................................. 350
CHAPITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES ... 351
CHAPITRE 2 - DISPOSITIONS RELATIVES A LA
CONTRIBUTION AU FINANCEMENT DU SERVICE
UNIVERSEL POSTAL .............................................. 351
CHAPITRE 3 - DISPOSITIONS RELATIVES AU
RECOUVREMENT ET AUX PENALITES ................... 353
CHAPITRE 4 - DISPOSITION FINALE .......................... 354

363

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