Université Félix Houphouët-Boigny Année académique 2023–2024
UFR SJAP
Licence en Droit – 1ère année, Amphi E
TRAVAUX DIRIGÉS DE DROIT DE LA FAMILLE
Chargé du cours : Pr. ALLA Koffi Etienne
…….. Chargés de TD : Dr. KOFFI Kouassi Yves
.. Dr. N’GUETTA Guillaume
…Dr. KOUADIO Carine
… …Dr. SIHAN Charles
Dr. ATTIA Attia Arsène
…Dr. AKA Tédou Landry
…Dr. KOUAMÉ Konan Serges
FICHE N°5 :
THÈME : LES EFFETS PÉCUNIAIRES DU MARIAGE
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE :
- ALLA K. Etienne, Cours de droit civil. Droit des personnes, Droit de la famille, éd. ABC,
2024.
- ASSI-ESSO (H), Précis de droit civil. Les personnes, La famille, 3e édition UIBA, 2008.
- BERTRAND-MIRKOVICA (H), Droit civil, Personnes-Famille, 2e éd., Panorama du droit,
2005.
-BROU Kouakou Mathurin, Droit civil : Droit des personnes, Droit de la famille, Abidjan, Les
éditions ABC, 2017.
- TERRE (F), FENOUILLET (D), Droit civil. Les personnes, La famille, Les incapacités, 7e
éd. Dalloz, 2007.
- Loi n°64-375 du 7 octobre 1964 relative au mariage modifiée par la loi n°83-800 du 2 août
1983, modifiée par la loi n°2013-33 du 09 mars 2013.
- Loi ivoirienne n° 2019-570 du 26 juin 2019 relative au mariage, JORCI . n°10, Numéro spécial
du 12 juillet 2019, p. 253
I- CONTRÔLE DE CONNAISSANCES
a) Définitions
Effets pécuniaires du mariage ; Contribution aux charges du ménage ; Devoir de secours ;
Dettes ménagères ; Biens communs ordinaires ; Biens propres.
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b) Discussion en séance
1. Le contenu du devoir de secours des époux et la sanction de sa violation.
2. Comparer le devoir de secours et celui d’assistance.
3. À quel époux incombent les charges du ménage ?
4. Quels sont les biens qui composent les biens communs et les biens propres ?
5. Le régime juridique de l’administration des biens communs dans le mariage.
6. Les gains et revenus des époux font-ils partie de la communauté ?
7. Le contrat de mariage est-il un troisième régime matrimonial ?
8. L’époux peut-il disposer des biens de la communauté ?
9. Les actes d’administration d’un époux engage-t-il l’autre époux ?
10. Les conséquences de la dissolution de la communauté de biens.
11. La contribution des époux aux dettes dans la séparation de biens.
II- CAS PRATIQUE (exercice à rendre)
Monsieur BONCOEUR et Mlle BOZIEUX ont convolé en noces, le 27 décembre 2019, devant
l’officier de l’état civil de la commune Izé-Izé, sous le régime de la séparation de biens, au
grand dam de l’assemblée présente. Les parents de monsieur BONCOEUR ont été encore plus
attristés lorsqu’ils ont appris que les époux ont réglé l’organisation de leurs biens par un contrat
de mariage duquel il ressort que ceux-ci seront gérés par la mère de BOZIEUX.
Par ailleurs, CHUIC le cousin de M. BONCOEUR dont le mariage a été célébré avant celui de
ce dernier ne rend pas bon témoigne de son épouse Belpo qu’il juge insoumise. En effet, au
chômage depuis maintenant plusieurs années, Belpo refuse de lui laisser administrer les revenus
de la plus grande poissonnerie de la ville qu’elle détient.
Relevez les différents problèmes juridiques contenus dans ce cas pratique et résolvez-les !
III-ANALYSE D’UNE DÉCISON DE JUSTICE
1. Faire la fiche de l’arrêt ci-dessous (À rendre).
2. Appréciez la solution du juge à la lumière du droit positif.
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COUR SUPRÊME
CHAMBRE JUDICIAIRE
POURVOI N°03-303. CIV
En date du 19 Août 2003
ARRÊT N°356/04 DU 03 JUIN 2004
RÉPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE
AU NOM DU PEUPLE IVOIRIEN
LA COUR,
Vu les pièces du dossier ;
Sur le moyen unique :
Attendu qu’il résulte des énonciations de l’arrêt attaqué (Abidjan, 18 juillet 2003) que
KN et DN ont contracté mariage légale en 1991 ; que de cette union sont nés trois enfants, tous
mineurs, à savoir, H né le 23 Octobre 1992, HD né le 2 février 1995 et CA né le 13 Octobre
1998 ; que suite à l’abandon du domicile conjugal par KN, son épouse a obtenu du juge aux
affaires matrimoniales du Tribunal d’Abidjan, le jugement n°320 du 18 avril 2003 condamnant
son époux à lui payer la somme de 250 000 F à titre de charge contributive à l’entretien du
ménage ; que la Cour d’Appel d’Abidjan, sur recours des deux parties a confirmé le jugement
entrepris en toutes es dispositions ;
Attendu qu’il est reproché à la Cour d’Appel d’avoir estimé pour confirmer que le
jugement entrepris, que les charges du ménage incombent à titre principal au mari dont les
dépenses doivent être en priorité au profit de la famille et que la somme de 250 000 F par mois
retenue paraît juste et raisonnable et tien suffisamment compte des revenus des époux et, alors
que selon le pourvoi, le salaire du mari qui est de 579 233 F se trouve sérieusement amputé du
faits des divers prélèvements et retenues au titre des charges du ménage ; qu’en se déterminant
ainsi, la Cour d’Appel n’a pas légalement justifié sa décision ;
Mais attendu qu’ayant relevé que « depuis son départ du domicile conjugal, KN ne
contribue aux charges du ménage que de manière épisodique et très modestement ; qu’il est par
ailleurs constant que lesdites charges sont restées les mêmes et que le salaire déjà largement
amputé de divers prélèvements est loin de suffire pour y faire face ; qu’il est indispensable pour
les enfants communs de vivre dans le meilleur environnement possible et qu’il n’est pas
acceptable qu’ils subissent une détérioration de leur cadre de vie du fait du départ de leur père
du domicile conjugal et qu’en tout état de cause, les charges du ménage incombant à titre
principal au mari dont les dépenses en priorité doivent être au profit de la famille », la Cour
d’Appel a légalement justifié sa décision ; d’où il suit que le moyen n’est pas fondé ;
PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi.