Pratiques – Exercices : Conventions de divorce par consentement mutuel
1.
Un couple souhaite divorcer par consentement mutuel. Compte tenu de la situation des conjoints,
établissez la liste des points sur lesquels ils doivent s’accorder. Pour chacun de ces points, faites à ce
couple une suggestion de solutions en justifiant la pertinence de votre proposition. Le but n’est pas de
rédiger les clauses mais de conseiller activement ce couple.
Jean (50 ans) et Jeanne (42 ans) sont mariés sous le régime de la séparation de biens. Jean a travaillé
pendant toute la durée du mariage dans l’entreprise de Jeanne. L’entreprise est assez florissante et
engrange de beaux bénéfices qui sont conservés en vue d’accroître les investissements. Un salaire de
2.800 euros était attribué à chaque conjoint. Chacun disposait d’un véhicule financé par l’entreprise.
Le couple avait acquis une maison sur les hauteurs de Liège, pendant le mariage, qui vaut actuellement
300.000 €. Il reste un emprunt hypothécaire de 100.000 € à payer. Les mensualités s’élèvent à 700 €.
L’emprunt est financé pour moitié au moyen des bénéfices de l’activité de Jeanne car le siège de
l’entreprise y est établi.
Ils ont deux enfants, de 14 et 17 ans. La plus jeune, Emilie, est fan de foot et son club, situé très près de
chez elle, croit en son avenir prometteur, de sorte que ce sport occupe la plupart de ses loisirs et ses
vacances. Jean avait un fils d’une précédente union, âgé de 22 ans, pour qui il paie une contribution
alimentaire de 120 € par mois.
Les allocations familiales pour les deux enfants s’élèvent à 350 €.
Jean a quitté la maison, il travaille encore pour un mois dans l’entreprise de Jeanne et cherche
activement un nouvel emploi. Il loue un appartement deux chambres dans le centre de Liège.
Résolution :
Règlement transactionnel :
La première partie, le règlement transactionnel, sert à liquider votre régime matrimonial. En
l’occurrence, vous êtes sous le régime de la séparation de biens. Vous gardez donc chacun votre
patrimoine propre. Par contre, en ce qui concerne la maison familiale, celle-ci est un immeuble indivis.
Statuer sur leurs droits successoraux (art 1287 CJ)
Maison de 300000 en indivision dont un emprunt de 100000 qui reste encore à payer. Nous pouvons
proposer aux époux de vendre la maison afin de rembourser l’emprunt qui reste à payer. Cependant,
pour éviter cette solution radicale, et étant donné que Jeanne a encore les moyens pour reprendre la
maison (revenu de 2800 euros et emprunt de 700 euros), on pourrait lui proposer de reprendre la
maison afin de garder le domicile familial et permettre aux enfants de continuer leurs activités près chez
eux. Cela peut se faire par une cession de droits indivis : Jean cède 50% à sa femme Jeanne afin qu’elle
rachète donc la part de Monsieur.
Si Madame rachète la part de Monsieur, elle prendra aussi en charges les frais de la maison tel que
l’emprunt hypothécaire afin justement de compenser l’indemnité d’occupation qu’elle doit à son mari.
En effet, une indemnité d’occupation est due à partir de la demande de divorce. Pour la dette
hypothécaire, on peut prévoir avec la banque, la désolidarisation de monsieur et qu’il n’y ai plus que
Madame comme débitrice ainsi que l’industrie de Madame.
Étant donné que les enfants ne sont pas majeurs, une donation de la maison aux enfants n’est pas
souhaitable.
A propos des meubles :
- Soit la vente
- Inventaire
Étant donné qu’il s’agit d’un régime de séparation de biens, on pourrait imaginer que chacun ne
reprenne que ce qui lui appartient.
Prévoir dans la convention de divorce, si l’un peut hériter de l’autre si l’un décède durant la procédure.
Effets personnels (art 1288) :
Résidence personnelle des comparants : on considère que jean vit dans un appartement deux
chambres à Liège et Jeanne reste dans la maison familiale après avoir repris la part de Jean.
Autorité parentale : autorité parentale conjoint jusqu’à la majorité des enfants.
Hébergement des enfants enfants mineurs : on pourrait penser à l’hébergement égalitaire qui est
souvent la situation la plus souhaitable sauf qu’ici, le papa n’a qu’un appartement de deux chambres
donc il est difficile d’imaginer deux adolescents dans une même chambre. Pourquoi pas un hébergement
non égalitaire, avec WE chez le papa et semaine chez la maman qui reste proche de l’école et du club de
foot vu qu’elle garde la maison. Tenir compte vraiment des horaires de la fille qui est fan de foot et qui a
un avenir très prometteur : on pourrait imaginer la semaine chez sa mère qui s’occuperait également des
divers trajets en ce qui concerne les entrainements. W-E chez le père, et lui qui s’occupera des trajets
pour les matchs de foot
+ Précisions quant aux heures, vacances scolaires,
Si les enfants sont hébergés chez la mère à titre principal, on pourrait penser au paiement d’une
somme à titre de contribution alimentaire mais pas nécessairement, les époux peuvent se mettre
d’accord et considérer que vu que Jean n’a pas encore de boulot, alors pas de paiement.
Comptes enfants pour les frais ordinaires et extraordinaires relatifs aux enfants.
Pension alimentaire : Jean a travaillé dans l’entreprise de Jeanne et désormais il doit trouver un
nouveau travail. Ici, on pourrait penser à une dégradation significative de la situation de Jean à cause du
mariage, dès lors il pourra prétendre à une pension alimentaire qui couvrira plus que le simple état de
besoin. Il faudra que les époux se mettent d’accord, dire si elle sera indexée ou non, les circonstances de
révision,
2.
Un couple souhaite divorcer par consentement mutuel. Compte tenu de la situation des conjoints,
établissez la liste des points sur lesquels ils doivent s’accorder. Pour chacun de ces points, faites à ce
couple une suggestion de solutions en justifiant la pertinence de votre proposition. Le but n’est pas de
rédiger les clauses mais de conseiller activement ce couple.
Jules (55 ans) et Julie (54 ans) se sont mariés sans faire de contrat de mariage. Jules est cadre dans une
grande entreprise internationale et voyage beaucoup ; Julie a donc interrompu sa carrière d’infirmière
en chef dans un hôpital à la naissance du premier enfant. Elle a repris ses activités à mi-temps lorsque le
plus jeune est entré en humanités.
Elle gagne actuellement 1.800 € et Jules 5.300 €. Il bénéficie aussi d’une voiture de société et d’un
téléphone et un ordinateur portables.
Madeleine a 17 ans et est en 1 ère année d’études supérieures. Sophie a 22 ans et poursuit un certificat
d'études complémentaires après avoir terminé un baccalauréat en sciences. Les allocations familiales
pour les deux enfants sont de 400 €.
Le couple avait acheté une maison à Wavre. L’emprunt, dont les mensualités s’élèvent à 900 €, sera
complètement remboursé dans un an. La maison vaut 400.000 €. Julie y avait investi il y a dix ans une
somme de 50.000 € reçue de ses parents.
Comme la maison est grande et Jules souvent parti, ils habitent toujours sous le même toit, dans
l’attente de trouver un accord global.
Julie est copropriétaire, avec ses deux frères, d’un appartement dans les Alpes, hérité de ses parents. La
famille s’y rendait au moins deux fois par an.
Résolution :
Règlement transactionnel :
S’accorder sur les droits successoraux des époux, ils sont dans le cadre d’un mariage (sous le régime
légale).
Maison à Wavre : immeuble commun mais financé par donation de 50.000 euros par Julie d’une
somme reçue par ses parents. La solution la plus radicale est de vendre la maison et de se répartir le prix
de vente entre les époux tout en prenant en considération le fait que Julie a investi 50.000 euros
provenant d’une donation. (Attention vérifier que la donation n’est pas faite aux deux époux car alors
elle sera présumée être commune. Il fallait faire une reconnaissance de dette).
Pour éviter cette solution radicale, on pourrait penser à une cession de droit indivis, l’un va céder sa part
à l’autre, pour autant qu’ils soient d’accord !
Cependant, étant donné que les enfants sont majeurs et ne vivent plus dans la maison familiale. On
pourrait penser à une donation en se réservant l’usufruit. Si l’un deux rachète la part de l’autre, alors la
taxation sera seulement de 1% de la valeur de l’immeuble et si donation des deux parents de leurs parts,
c’est gratuit. L’appartement à la montagne est propre à Julie car héritage de ses parents, on pourrait
imaginer qu’elle le revende ou le fasse louer pour toucher un revenu supplémentaire.
+ S’accorder sur les meubles meublants et comptes bancaires nous sommes dans le régime légale =
communauté : on peut imaginer que le tout sera divisé en deux parts égales.
Effets personnels :
Vu que Madeleine est encore mineure, il faudra s’accorder sur l’hébergement, c’est une obligation !
pas une obligation pour Sophie. Peut-être prévoir un hébergement chez la maman vu que Jules n’est pas
souvent là, il voyage beaucoup.
Autorité parentale conjointe
Contributions alimentaires : ok pour les deux car une enfant mineur et l’autre encore en formation.
Vu que hébergement principal chez la maman, le papa pourrait payer une contribution alimentaire à la
maman.
Contribution en nature aux besoins des enfants lorsque chacun les hébergent. + Compte enfant pour
couvrir les frais extraordinaires des enfants.
Pension alimentaire après divorce : suite à une dégradation significative de la situation d’un époux
résultant du divorce. En l’occurrence, elle a décidé de travailler moins pour s’occuper des enfants et
étant donné son âge avancé, il est compliqué pour aller d’augmenter son temps de travail à 57 ans.
3.
Un couple souhaite divorcer par consentement mutuel. Compte tenu de la situation des conjoints,
établissez la liste des points sur lesquels ils doivent s’accorder. Pour chacun de ces points, faites à ce
couple une suggestion de solutions en justifiant la pertinence de votre proposition. Le but n’est pas de
rédiger les clauses mais de conseiller activement ce couple.
Charles (40 ans) et Charlotte (40 ans) sont mariés sans contrat de mariage.
Charles perçoit des indemnités d’invalidité depuis qu’il a été victime d’un accident de la route. Ses
indemnités aux taux cohabitant s’élèvent à 800 par mois.
Charlotte est fonctionnaire à la Région wallonne et gagne 3.200 € par mois.
Ils ont trois enfants, de 4, 7 et 11 ans. Les allocations familiales pour les trois enfants s’élèvent à 600 €.
Un des enfants a des soucis de santé au niveau respiratoire et doit notamment suivre des séances de
kiné deux fois par semaine.
Ils ont fait construire une maison sur un terrain qui appartenait à Charlotte (elle l’avait acheté avant le
mariage). Elle avait contracté pour l'acquisition de ce terrain, un emprunt de 100.000 €.
La maison est située dans un village au sud de Namur. Ne travaillant pas, Charles a pas mal travaillé de
ses mains pour aménager la maison. Au moment de la construction, ils ont emprunté 250.000 €. Il reste
actuellement 150.000 € à rembourser pour la construction de la maison (mensualités de 700 euros).
L'emprunt pour l'acquisition du terrain est complètement remboursé. La maison (y compris le terrain)
vaut 300.000 €.
Ils avaient en outre contracté un prêt personnel de 35.000 € qu’ils remboursent tous les mois à
concurrence de 120 €.
Charlotte a un nouveau compagnon chez qui elle s’est installée dans le centre de Namur.
Règlement transactionnel :
S’accorder sur les droits successoraux (il s’agit d’un mariage sans contrat de mariage donc application
du régime légal).
Maison commune : maison construite sur le terrain de Charlotte. Mais, sans contrat de mariage donc
ils sont soumis au régime légal de communauté de biens et acquêts. Le terrain avait été acheté avant le
mariage donc est propre à Charlotte. Le terrain est propre à Charlotte mais la maison est un bien
commun à Charles et Charlotte. Il faudra régler le sort de cet immeuble. Si Madame est partie, on
pourrait envisager que Charles garde la maison mais étant donné l’importance de l’emprunt
hypothécaire (mensualités de 700 euros), Charles ne pourra pas la garder vu qu’il ne reçoit que 800
euros. Dès lors, on pourrait vendre la maison mais il faudrait distinguer le prix du terrain qui est propre à
Charlotte et le prix de la maison. Le prix de la maison pourra alors être divisé par deux, après avoir payé
l’emprunt.
+ s’accorder sur les meubles meublants, comptes, etc..
Effets personnels :
Hébergement et autorité parentale des enfants mineurs : on pourrait prévoir un hébergement
égalitaire entre les deux parents vu qu’ils habitent tout près l’un de l’autre. Attention qu’il faut être
précis quant à l’hébergement : heure, vacances, … + prévoir peut-être au départ un hébergement chez la
mère étant donné que le père doit trouver un nouveau logement.
Contribution alimentaire ? Si hébergement égalitaire alors Charles pourrait demander une
contribution alimentaire pour les enfants à charge de Charlotte étant donné la disparité importante du
niveau de vie de chacun des parents et des facultés respectives.
Compte enfant pour paiement frais extraordinaires + plus prévoir le coût du kiné pour les séances 2x
semaines à charge de qui ? Pourquoi ne pas aussi les payer grâce au compte enfant.
Pension alimentaire après divorce ? On peut considérer qu’il y a une dégradation significative de la
situation économique de Charles. Cette dégradation provient du divorce étant donné qu’il est dans une
situation économique moins favorable que Charlotte et que suite à son problème de santé, il ne pourra
pas retrouver de travail. La pension alimentaire peut être fixée de manière à permettre à Charles
d’accéder au niveau de vie qui pourrait être supérieur à la seule satisfaction de ses besoins. Le niveau de
vie des époux au cours de la vie commune peut être un critère mais pas un but en soi.
+ que faire du fait qu’avant il touchait le taux de cohabitant pour indemnité d’accident ???
Conventions de cohabitation – casus
Exercice 1 :
Céline et Emile sont cohabitants de fait. Ils vont s’installer dans la maison de Céline et Emile va vendre la
sienne. Ils ont chacun des enfants d’une précédente union. Céline doit encore payer un emprunt
hypothécaire sur sa maison. Ils travaillent tous les deux mais Emile a un salaire deux fois plus élevé que
Céline.
Résolution :
- En cas de décès, aucun droit n’est conféré par la loi à Emile qui vient s’installer dans la maison de
Céline. Les héritiers peuvent la mettre dehors. Mais il est possible d’octroyer :
o Des droits successoraux par testament en usufruit ou en pleine propriété mais attention
aux droits successoraux qui peuvent être élevés en Région wallonne ou à Bruxelles
capital car le CF est considéré comme un tiers. R. Fl pour le CF
o Ou alors de lui concéder un bail à vie qui suppose le paiement d’un loyer
CL : art. 745octies §1 CC
De l’indivision
- En cas de décès, il peut avoir des conflits entre les enfants et le partenaire survivant concernant
les biens meubles. Le partenaire survivant va devoir démontrer qu’une série de biens lui
appartient afin d’éviter de devoir partager les biens avec les enfants. Mais dans le cas où il
n’arrive pas à démontrer cette preuve, les biens seront considérés comme indivis. Afin d’éviter
cela, il est possible de prévoir :
o Un testament avec legs en usufruit/pleine propriété : la valeur des meubles n’est pas
fort valorisée et les taxes ne sont pas élevés (mais on démarre déjà avec 30% quand
même)
o Ou encore une clause d’accroissement sur les biens mobiliers indivis
- Possibilité pour les époux au moment de l’acquisition d’un bien de prévoir un écrit au moment
de cet achat
- La convention de vie commune peut également comprendre une clause renferment une
promesse unilatérale de vente d’un ou de plusieurs de ses biens propres et en l’occurrence ici,
la maison.
- Prévoir une convention globale avec règles d’établissement/ preuve de propriété ou inventaire
des biens au moment de la cohabitation. En cas de séparation, ce sera plus simple de déterminer
si les biens sont indivision ou pas.
- Il est possible qu’Emile effectue des travaux ou finance certains travaux dans la maison de Céline
pendant leur cohabitions. Pour éviter les problèmes de preuve au moment de la séparation, on
peut leur conseiller de conclure des conventions de vie commune ou des reconnaissances de
dettes ponctuelles.
- L’emprunt hypothécaire est contracté par Céline mais imaginons si Emile le paie, on pourrait dire
qu’elle contribue aux charges du ménage selon les facultés respectives des partenaires, le couple
agit dans un esprit de solidarité. Les paiements ont été régles selon une organisation propre au
couple.
o Donc on pourrait prévoir une convention qui précise le contenu des charges du ménage
Les héritiers pourraient également dire qu’elle a pay l’emprunt hypothécaire en contrepartie de
l’occupation du bien, les parties peuvent alors
o Prévoir une reconnaissance de dette ponctuelle étant donné que Emile aura financé
pour moitié un immeuble donc Céline est seule propiétaire.
- Intervention financière après séparation : possibilité de prévoir une convention globale avec
clause qui prévoit une pension alimentaire ou une compensation financière à charge d’Emile.
Exercice 2 :
Adeline et Fred sont cohabitants légaux depuis plus de vingt ans. Fred n’a pas d’enfant et Adeline a un fils
majeur. Ils ont acheté leur maison ensemble. L’emprunt hypothécaire est complètement remboursé. Ils
possèdent un compte courant et un compte d’épargne communs. Adeline ne travaille pas à cause de
problèmes de santé pour lesquels elle perçoit d’ailleurs une allocation d’invalidité au taux cohabitant.
Résolution :
- Ils ont un compte bancaire commun donc la répartition au moment de la séparation peut poser
problème. Et chacun un compte courant mais la titularité d’un compte ne détermine pas la
propriété des fonds qui s’y trouvent. Cependant, on prévoit qu’à l’égard du compte bancaire
d’épargnes, il y a une présomption d’indivision.
o Ils peuvent donc prévoir des conventions globales avec clauses de propriété des fonds
sur les comptes bancaires selon qu’ils sont communs ou au nom d’un seul partenaire.
o Si un compte est au nom d’un seul, on prévoit explicitement dans une clause générale,
que celui où le compte est ouvert est propriétaires des sommes dessus ou pas.
o On peut également faire une convention spécifique au moment d’un transfert d’un
compte à l’autre.
- En cas de séparation, il est parfois difficile d’apporter la preuve de la propriété des biens
meubles. Dès lors, si la preuve n’est pas apportée, alors les biens sont réputés être en indivision.
Dès lors, on pourrait leur conseiller de prévoir une liste de biens propres annexée au contrat de
cohabitation. Ou encore, des clauses de qualification.
- La loi ne prévoit aucune obligation alimentaire entre les partenaires. Mais il est possible de
prévoir une convention globale avec clause qui prévoit une pension alimentaire ou une
compensation financière. On peut se référer à la pension alimentaire qui vaut entre époux.
- En cas de décès de l’un des CL, l’autre aura l’usufruit sur la part du partenaire décédé. Mais, il est
possible de prévoir une clause d’accroissement qui permettra au bien indivis, à savoir la maison,
devienne la propriété du survivant d’entre eux par un jeu de conditions suspensives : chaque
partenaire cède sa part à l’autre sous la condition suspensive de son décès. Il est également
possible d’augmenter les droits via un testament.
A l’instar de ce qui est prévu pour le mariage, il est également possible de prévoir une clause
d’attribution préférentielle telle que la résidence commune ou les biens qui la garnissent.
- Si Adeline voulait priver Fred de ses droits elle le pourrait ! Car un cohabitant légal n’est pas un
héritier réservataire, elle peut le priver de ses droits via un testament pour favoriser son fils
(pour que son conjoint ne récupère pas un usufruit sur sa part dans l’immeuble et dans le
compte commun).
- Fred pourrait également favoriser la situation du fils d’Adeline ou la situation d’Adeline via la
conclusion d’un pacte global.
- Les CL pourraient faire un contrat de cohabitation de séparation de biens pure et simple et
prévoir une clause de qualification pour les comptes
- Ils pourraient également prévoir une liste de biens propres annexés ou faire un inventaire
notariat par rapport aux meubles qui sont dans leurs maisons pour éviter des contestations sur
la propriété personnelle des biens ou sur l’indivision.
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