V- Effets du café sur la santé
Les amateurs de café du monde entier qui recherchent leur chaleureuse infusion matinale
préférée ne pensent probablement pas à ses avantages ou à ses risques pour la santé.
Cependant, le café est le fruit et l'objet d'une longue histoire de débats et de recherche autant
pour les bienfaits que pour les méfaits sur le corps humain. [1]
La consommation de café (café arabica, café robusta), qui a dépassé ses terres d'origine, a été
associée à une réduction du risque de toutes sortes de maladies. En plus d'être souvent
consommé pour éliminer la sensation de fatigue ou de somnolence, certaines études lui
confèrent la capacité d'agir sur la réduction du risque de la maladie de Parkinson, la réduction
du risque de mélanome (tumeur maligne du système pigmentaire de la peau), ou la réduction
du risque de cancer de la prostate. [1]
En effet, des recherches supplémentaires de plus en plus nombreuses suggèrent que lorsqu'il
est consommé avec modération et non en grande quantité, le café peut être considéré comme
une boisson saine dans le cadre d'un régime alimentaire équilibré pour un adulte en bonne
santé. Toutefois, le café ne peut pas convenir à tout le monde et il est censément intéressant
d'explorer les complexités du café pour bien saisir les avantages, les inconvénients, les
bienfaits et les méfaits d'une consommation régulière. [1]
1. Les effets stimulants du café et ses effets potentiels sur la santé mentale
Comme le montrent certaines études le café pourrait avoir des méfaits sur la santé, même si
globalement les conclusions montrent qu’il peut en fait avoir des avantages pour la santé.
Sans passer en revue tous les bienfaits d’une tasse de café, on remarque qu’une consommation
régulière de café peut par exemple augmenter le niveau d’énergie et de vigilance en stimulant
les fonctions cognitives. Ceci a pour principale conséquence d'aider les gens à moins ressentir
les états de fatigue. [1]
Effectivement, la caféine bloque un neurotransmetteur inhibiteur dans le cerveau, ce qui
provoque un effet stimulant. Cela améliore les niveaux d'énergie, l'humeur et divers aspects de
la fonction cérébrale. [1]
De plus, cette substance stimule le système nerveux, signalant aux cellules adipeuses de
décomposer les graisses corporelles. La caféine peut augmenter les niveaux d'adrénaline et
libérer des acides gras des tissus adipeux. Cela conduit également à des améliorations
significatives des performances physiques. Il n'est donc pas rare de retrouver la caféine parmi
les ingrédients phares dans une boisson énergisante ou un supplément alimentaire. D’autre
part, de nombreux nutriments contenus dans les grains de café se retrouvent dans le café
infusé (le café noir classique). [1]
On constate qu'une tasse de café contient des quantités non négligeables de riboflavine
(vitamine B2), d’acide pantothénique (vitamine B5), de manganèse, de potassium, de
magnésium, et de niacine (vitamine B3 ou PP). [1]
Dans un régime alimentaire équilibré, le café permet de contribuer à l'apport quotidien
nécessaire. [1]
Quels sont les bienfaits de la caféine ? [3]
Une fois consommée, cette substance ne tarde pas à provoquer de nombreuses réactions sur la
forme et la santé. "Ses effets se font sentir au maximum 30 minutes après son ingestion et,
selon la sensibilité de chaque individu, ils perdurent entre 4 et 6 heures", indique Florence
Foucaut. Panorama.
La caféine stimule notre vigilance [3]
La caféine est un dopant du système nerveux central. "Cette substance agit à deux niveaux :
elle favorise la production d’adrénaline, une hormone qui a la propriété d'augmenter notre
vigilance, et elle se fixe sur les récepteurs de l'adénosine, un neurotransmetteur qui induit le
sommeil, afin d'en bloquer l'effet, précise notre experte. Ce n'est pas pour rien que les
étudiants en consomment de grandes quantités en période d'examens, afin de limiter leur
somnolence et d'augmenter leur temps de travail".
De plus, elle donne un coup de fouet au système cardiovasculaire, en entrainant une
accélération du rythme cardiaque et de la tension artérielle d'environ 6 à 8 mm Hg pour 250
mg de caféine, ce qui a pour effet de booster l’organisme. D’ailleurs, à dose élevée (600 mg),
elle s’avère aussi efficace que des stimulants délivrés sur ordonnance médicale
(amphétamines, modafinil)2.
La caféine améliore la concentration [3]
Une tasse d'expresso avant une réunion importante, voilà qui permettra d'améliorer votre
productivité car la caféine a la propriété de stimuler l'activité du cerveau : elle augmente
l'attention et la concentration, elle favorise l’apprentissage en améliorant les capacités de
mémorisation et elle aurait même des bénéfices en cas de maladie d’Alzheimer. C’est ce que
montre une étude réalisée en 2021 par l’Inserm3. Les chercheurs ont concentré leurs travaux
sur l’hippocampe, une structure cérébrale qui constitue le siège de la mémoire et qui est
affectée en cas de maladie d’Alzheimer. Ils ont quotidiennement administré à des souris, par
voie orale, une dose modérée de caféine, à peu près équivalente à trois tasses de café par jour
chez l’humain.
Après deux semaines de ce régime, les chercheurs ont étudié les cellules de leur hippocampe :
les résultats ont montré une plus grande flexibilité neuronale, une meilleure concentration et
une facilité d’apprentissage. "Comme attendu lors d’une tâche d’apprentissage, l’activité qui
reflète le niveau d’expression des gènes augmente dans l’hippocampe. C’est normal puisque
cette structure est mobilisée pour mémoriser cette tâche. Mais nous constatons que cette
augmentation est beaucoup plus forte chez les animaux qui consomment de la caféine
régulièrement (…). Ces données suggèrent que la caféine agit comme un facilitateur de
réponse de l’hippocampe à une tâche mnésique, grâce une action concertée au niveau des
cellules neuronales et non neuronales", concluent les chercheurs.
La caféine lutte contre la constipation [3]
Vous êtes sujet à la constipation ? Une tasse de café le matin saura vous en défaire. " La
caféine stimule les intestins paresseux grâce à la présence d'acide chlorogénique, un actif qui
accentue la production d'acide gastrique et donnerait cet effet laxatif au café", prévient la
diététicienne. Un café ou un thé le matin est donc un vrai "réveil intestinal" !
La caféine améliore la digestion [3]
Si vous avez tendance à avoir du mal à digérer vos repas, consommer une tasse de café ou un
aliment source de caféine peut être une solution. Celle-ci stimule la sécrétion de l’acide
chlorhydrique, une substance qui aide à décomposer les aliments. Prise à la fin d’un repas,
elle favorise la digestion, lutte contre les lourdeurs et les ballonnements.
La caféine soulage les maux de tête [3]
A faible dose, la caféine a des propriétés antimigraineuses. "Lorsque la vasodilatation (le
gonflement des vaisseaux sanguins du cerveau) est à l’origine de la douleur, la caféine
inverse la tendance en favorisant la vasoconstriction ce qui apporte un soulagement, explique
Florence Foucaut. Grâce à son effet relaxant, elle peut aussi calmer les céphalées dues aux
tensions musculaires".
Cependant, tout est une question de quantité car consommée de manière excessive (au-delà de
3 tasses de café par jour), la caféine pourrait avoir l’effet inverse, en déclenchant des maux de
tête et des migraines.
La caféine brûle les graisses [3]
Ce n'est pas par hasard si cette substance entre dans la composition des soins minceurs : la
caféine favorise la combustion des graisses de l’organisme en augmentant la thermogenèse du
corps, et parvient ainsi à faire fondre la cellulite et à gommer l'effet peau d'orange. A la
condition toutefois d'être régulière car ces produits sont à utiliser quotidiennement avec un
massage approprié. De quoi aider à garder la ligne !
Quels sont les dangers de la caféine ? [3]
Revers de la médaille, sa consommation peut occasionner des troubles de santé si les quantités
ingérées sont trop importantes ainsi que chez les individus sensibles à ses effets. Explications.
La caféine empêche l’absorption du fer végétal [3]
Lorsqu'elle est consommée en même temps que des aliments contenant du fer dit "non
héminique", c’est-à-dire celui provenant des végétaux (légumineuse, légumes…), la caféine
perturbe l'assimilation de ce minéral par l'organisme. "C'est d'autant plus problématique chez
les personnes qui suivent un régime végétarien et végétalien car ce sont là les seules sources
en fer présentes dans leur alimentation, assure Florence Foucaut. Or, ce minéral est important
pour la bonne marche de l'organisme : il est indispensable à l’hémoglobine et à la
myoglobine pour le transport de l’oxygène dans les cellules, mais aussi au système
immunitaire et aux muscles. Son déficit peut entraîner divers troubles comme de la fatigue,
physique et intellectuelle, et une mauvaise défense contre les agents pathogènes". La
solution ? Attendre environ une heure après votre repas avant de consommer café filtre,
expresso, thé ou chocolat.
La caféine perturbe le sommeil [3]
Parce que la caféine parvient à se fixer sur les récepteurs de l'adénosine et à en bloquer
l'action sédative, cette substance peut occasionner des troubles du sommeil, en particulier
lorsqu'elle est consommée trop tardivement dans la journée et par des personnes sensibles à
ses effets. "L'individu peut alors ressentir une augmentation de son temps d'endormissement,
avoir des nuits hâchées et un réveil précoce, faire des cauchemars... ", prévient Florence
Foucaut. Pour avoir un repos de qualité, il est donc déconseillé de consommer une boisson ou
un aliment à base de caféine passé 15-16 heures.
La caféine provoque de l’anxiété [3]
Cette substance peut être particulièrement énervante. "Chez les personnes très sensibles à ses
effets ou si la caféine est consommée au-delà des recommandations, elle peut provoquer des
troubles de l'humeur comme de la nervosité, de l’irritabilité, des sautes d’humeur et de
l’agitation. Chez les personnes anxieuses, elle peut également déclencher des problèmes
cardiaques comme des crises de tachycardies", prévient Florence Foucaut. Ces effets sont dus
au fait que la caféine augmente la sécrétion de cortisol, l’hormone du stress, et affecte ainsi
l'ensemble du système nerveux. Si vous êtes concerné(e), il est recommandé de réduire votre
quantité de caféine consommée par jour.
La caféine est responsable d’un retard de croissance du fœtus [3]
Consommée de manière excessive, la caféine peut avoir des effets dangereux sur la femme
enceinte et le développement du fœtus. Une vaste étude menée sur 60 000 femmes enceintes a
montré que les femmes qui consomment entre 200 mg et 300 mg de caféine par jour ont plus
de risque de mettre au monde un bébé avec un petit poids de naissance que celles qui ont
ingéré moins de 50 mg de caféine par jour 4. Par la suite, ces chercheurs ont découvert que les
femmes qui consommaient beaucoup de caféine pendant leur grossesse présentaient un risque
accru de 66% d'avoir un enfant en surpoids (un score poids-âge supérieur au 75e centile) au
cours de la première année de vie. Ils ont également constaté que l'exposition à des niveaux
moyens, élevés et très élevés de caféine in utero était associée à des risques significativement
plus élevés d'avoir un enfant en surpoids à l'âge de 3 ans et 5 ans.
Autre effet négatif de la consommation de cette substance : une étude scientifique publiée
dans la revue Neuropharmacology en 2021 a suivi 9157 femmes enceintes, et révèle que la
prise de caféine pendant la grossesse pourrait modifier d’importantes voies cérébrales chez le
fœtus. La caféine libère des substances psychoactives, qui se fixent sur des molécules
cérébrales, essentielles dans le développement du cerveau du bébé et entraîne des problèmes
comportementaux chez l’enfant montre une récente étude 5. Enfin, prise en grande quantité,
cette substance peut également accentuer les troubles fréquents de la grossesse, tels que des
nausées, des brûlures d’estomac, des troubles du sommeil… "Si le café ne vous est pas
interdit, il est toutefois recommandé de veiller à ne pas dépasser les quantités recommandées,
d'éviter autant que possible les aliments qui en contiennent le plus comme l'expresso et le thé
noir, et de ne pas boire de boissons énergisantes", conseille la diététicienne.
La caféine occasionne des troubles gastriques [3]
Comme cette substance augmente la sécrétion de l’acide chlorhydrique, elle peut parfois
entrainer des troubles digestifs comme des remontées acides, des ballonnements ainsi que des
brûlures d’estomac. "A la longue, cela peut même être responsable d’une inflammation de la
muqueuse de l’estomac, occasionnant des douleurs régulières", remarque la diététicienne. De
plus, l'acide chlorogénique a également pour effet de stimuler les intestins : si vous souffrez
de colopathie ou du syndrome de l’intestin irritable, cela peut occasionner des diarrhées et des
douleurs abdominales. Tous ces effets sont majorés lorsque la boisson ou l'aliment à base de
caféine est prise sur un estomac vide.
La caféine stimule le cerveau ; elle a un effet positif sur l’humeur et retarde la fatigue. Elle
aide aussi à mieux exécuter les tâches cognitives simples et les tâches physiques qui
demandent de l’endurance, mais non celles qui exigent une grande dextérité manuelle (à cause
du tremblement lié à la caféine). Quand on consomme de la caféine avant de se mettre au lit,
on risque fortement d’avoir de la difficulté à s’endormir et de dormir moins longtemps et
moins profondément. [4]
Contrairement à une idée reçue, le fait de boire du café n’aide pas à « reprendre ses esprits »
quand on a bu trop d’alcool. La caféine aide à surmonter la torpeur, mais elle n’a pas d’effet
sur la coordination et la capacité de concentration. [4]
Un excès de caféine peut provoquer maux de tête, maux d’estomac ou nervosité et retarder
l’endormissement. La caféine peut également avoir un effet diurétique et provoquer rougeur
du visage, contractions musculaires involontaires et agitation. Chez certaines personnes, il
suffit d’une très faible quantité de caféine pour que ces effets se manifestent (250 mg, soit
deux tasses de café par jour). Une quantité importante de caféine peut provoquer – surtout
chez les personnes qui n’ont pas l’habitude d’en consommer – une accélération du rythme
cardiaque, des convulsions et même du délire. [4]
2. Les effets potentiels sur la santé cardiovasculaire, le diabète et le cancer
Si une personne a tendance à consommer du tabac et à être sédentaire, il est clair que le café
ne sera pas une boisson conseillée. Et selon la quantité de café consommée par jour, les
bienfaits naturels peuvent s'anéantir. [1]
A l’inverse, avec un régime sain et une activité physique, le café peut offrir une certaine
protection prouvée scientifiquement. Notamment, contre la maladie de Parkinson, le diabète
de type 2, certaines maladies du foie, la crise cardiaque et les AVC. [1]
Café et cœur : santé cardiovasculaire et caféine [1]
On prétend souvent que la caféine peut augmenter la tension artérielle.
Effectivement, ceci est validé par la science, mais cet effet reste assez faible et se dissipe
généralement pour une personne qui boit du café régulièrement. Cependant, il peut persister
chez certaines personnes sujettes à une pression artérielle élevée.
Cela étant dit, les études actuelles ne soutiennent pas l'idée que le café augmente le risque de
maladie cardiaque. Au contraire, il existe même des preuves que les femmes qui boivent du
café ont un risque réduit. Certaines études montrent également que les buveurs de café ont un
risque d'accident vasculaire cérébral (AVC) 20% plus faible.
Ainsi, bien que le café puisse provoquer une légère augmentation de la pression artérielle, qui
diminue généralement avec le temps, les buveurs de café n'ont pas un risque accru de maladie
cardiaque et ont un risque légèrement inférieur d’AVC.
Toutefois, pour une réduction du risque, la consommation de café doit être limitée à une
quantité acceptable et dans le cadre d’un régime alimentaire équilibré.
Qu'une personne veuille une bonne dose de caféine avec un café serré ou qu'elle préfère
la mousse d'un cappuccino ou un latte, la consommation de café régulière pourrait en
dire plus sur la santé cardiovasculaire que l'on ne peut le penser.
Dans une grande étude mondiale publiée dans la revue The American Journal of Clinical
Nutrition en 2021, portant sur 390 435 personnes, des chercheurs australiens ont trouvé des
preuves génétiques causales que la santé cardiovasculaire - telle que reflétée dans la pression
artérielle et la fréquence cardiaque - influence la consommation de café.
L'équipe de chercheurs a constaté que les personnes souffrant d'hypertension artérielle,
d'angine de poitrine et d'arythmie étaient plus susceptibles de boire moins de café, de café
décaféiné ou d'éviter complètement le café par rapport à celles ne présentant pas de tels
symptômes, et que cela était basé sur la génétique.
Cette découverte montre que la génétique régule activement la quantité de café qu'une
personne boit et qu'elle protège (réduction du risque) d'une consommation excessive. Les
auteurs expliquent que "les gens boivent du café pour toutes sortes de raisons (combattre la
fatigue,...), mais ce que nous ne reconnaissons pas, c'est que les gens autorégulent
inconsciemment des niveaux sûrs de caféine en fonction de leur tension artérielle, et cela est
probablement le résultat d'un mécanisme génétique protecteur".
Cela signifie que quelqu'un qui boit beaucoup de café est probablement plus génétiquement
tolérant à la caféine, par rapport à quelqu'un qui en boit très peu. À l'inverse, un non-buveur
de café, ou quelqu'un qui boit du café décaféiné, est plus susceptible d'avoir les effets
indésirables de la caféine et plus susceptible de faire de l'hypertension.
À l'aide des données de la UK Biobank, les chercheurs ont examiné la consommation
habituelle de café de 390 435 personnes, en la comparant aux niveaux de base de la pression
artérielle systolique et diastolique et à la fréquence cardiaque de base. Les relations causales
ont été déterminées par randomisation mendélienne. Selon l'un des auteurs, la quantité de café
que nous buvons est probablement un indicateur de notre santé cardiovasculaire.
L'étude précise que "nous buvions beaucoup de café, un peu ou que nous évitions
complètement la caféine, cette étude montre que la génétique guide nos décisions pour
protéger notre santé cardiovasculaire. Si votre corps vous dit de ne pas boire cette tasse de
café supplémentaire, il y a probablement une raison à cela. Écoutez votre corps, il est plus en
phase avec votre état de santé que vous ne le pensez."
Café et Diabète : Démystifier les liens complexes entre la consommation de café, la
glycémie et le diabète [2]
À l’intersection entre les plaisirs quotidiens de la dégustation du café et les préoccupations
croissantes liées à la santé, émerge un domaine fascinant de recherche : la relation entre
la consommation de café, la glycémie et le diabète.
Dans une ère où les habitudes alimentaires jouent un rôle crucial dans la gestion des maladies
métaboliques, il devient essentiel, pour les diabétiques notamment, de comprendre les
nuances complexes de l’impact du café sur notre santé.
La première interrogation concerne l’impact du café sur la glycémie, le taux de sucre sanguin.
La caféine, abondante dans le café, pourrait influencer la sensibilité à l’insuline, une hormone
cruciale pour la régulation glycémique.
Reconnue pour son effet stimulant sur le système nerveux central, la caféine semble
également jouer un rôle dans le métabolisme glucidique. Des études suggèrent qu’elle peut
améliorer la sensibilité à l’insuline, favorisant une meilleure gestion du sucre sanguin.
Cependant, il est essentiel de noter que les réponses individuelles varient, influencées par des
facteurs tels que la génétique, le mode de vie et la santé globale.
L’insuline, produite par le pancréas, permet aux cellules d’absorber le glucose sanguin. Une
sensibilité réduite à l’insuline peut contribuer au développement du diabète de type 2. La
recherche explore ainsi si la caféine peut être bénéfique pour préserver la sensibilité à
l’insuline, offrant une perspective prometteuse dans la prévention des dysrégulations
glycémiques.
Cependant, la prudence est de mise, car des études contradictoires existent, soulignant
l’importance d’une approche individualisée. Certains peuvent bénéficier d’une amélioration
de leur réponse glycémique avec une consommation modérée de café, tandis que d’autres
peuvent présenter des réactions moins favorables. Cette complexité souligne la nécessité
d’une compréhension approfondie des caractéristiques individuelles et de recherches
continues pour élucider les mécanismes sous-jacents à cette délicate relation entre le café et la
glycémie.
La première gorgée de café au petit-déjeuner peut influencer de manière
significative nos niveaux de sucre dans le sang. Les composés actifs du café interagissent avec
notre métabolisme dès le matin, soulignant l’importance de comprendre comment cette
habitude quotidienne peut affecter la régulation glycémique.
Des recherches approfondies sont nécessaires pour démêler les effets spécifiques du café au
petit-déjeuner sur la glycémie, ouvrant ainsi la voie à une compréhension plus nuancée
de cette relation entre le café matinal et notre santé métabolique.
Outre la caféine, le café regorge d’antioxydants, des composés bioactifs cruciaux pour
neutraliser les radicaux libres et contrer le stress oxydatif. Parmi eux, les polyphénols comme
les acides chlorogéniques se démarquent par leurs propriétés anti-inflammatoires.
L’inflammation chronique, un catalyseur majeur du diabète de type 2, perturbe la sensibilité à
l’insuline, favorisant la résistance à cette hormone et l’accumulation de glucose dans le sang.
Les antioxydants du café, en particulier les acides chlorogéniques, se révèlent être des alliés
précieux dans cette bataille. Leur action modulatrice des voies biochimiques liées à
l’inflammation offre une protection potentielle contre les dommages cellulaires induits par ce
processus.
Au-delà de leur impact anti-inflammatoire, ces antioxydants contribuent également à soutenir
la santé vasculaire. Dans le contexte du diabète, où les complications cardiovasculaires sont
fréquentes, maintenir des vaisseaux sanguins en bonne santé est crucial pour une circulation
optimale et une distribution adéquate d’oxygène et de nutriments.
Bien que ces découvertes soient prometteuses, la jeunesse de la recherche dans ce domaine
souligne la nécessité d’études supplémentaires pour confirmer et comprendre pleinement les
mécanismes sous-jacents. Néanmoins, elles suggèrent que la consommation régulière de café,
riche en antioxydants, pourrait offrir un potentiel bénéfique dans la modulation de
l’inflammation, ouvrant ainsi une perspective intrigante dans la prévention du diabète de type
2.
Une question persistante dans le domaine de la nutrition et de la santé concerne le lien
entre la consommation régulière de café et le risque de développer le diabète de type 2. Les
études épidémiologiques ont souvent suggéré une association inverse, laissant planer des
interrogations sur le potentiel préventif de cette boisson populaire.
Données épidémiologiques encourageantes
Les données accumulées proviennent d’observations à grande échelle, où des cohortes de
participants ont été suivies sur de longues périodes pour évaluer leurs habitudes alimentaires
et leur état de santé. Ces études ont souvent révélé que les buveurs de café réguliers présentent
un risque relativement réduit de développer le diabète de type 2 par rapport aux non-buveurs
ou aux consommateurs occasionnels.
Prudence dans l’interprétation des résultats
Malgré ces observations encourageantes, il est essentiel d’exercer la prudence dans
l’interprétation de ces résultats. Les études épidémiologiques peuvent établir des associations,
mais elles ne démontrent pas nécessairement une relation causale. D’autres facteurs liés au
style de vie et à l’alimentation peuvent influencer ces résultats, soulignant la complexité de
cette association.
Variances individuelles et facteurs génétiques
Les réponses individuelles à la caféine et aux composés du café varient considérablement. Ce
qui peut être bénéfique pour une personne peut ne pas l’être autant pour une autre en raison de
différences génétiques, métaboliques et d’autres facteurs personnels. Il est donc crucial de
considérer ces nuances lors de l’évaluation du lien entre la consommation de café et le risque
de diabète.
Besoin de recherches approfondies et essais cliniques
En résumé, bien que les études épidémiologiques offrent des indications intrigantes, des
recherches approfondies et des essais cliniques sont nécessaires pour établir de manière
concluante si la consommation de café peut réellement jouer un rôle dans la prévention du
diabète de type 2. En attendant, il est recommandé de maintenir une approche équilibrée en
matière de consommation de café, en tenant compte des préférences individuelles et en
maintenant un mode de vie global sain.
Prudence est par ailleurs de mise lorsque l’on sait que le café peut contenir des mycotoxines,
n’hésitez pas à consulter notre article sur le sujet pour en savoir plus : Mycotoxines dans le
café : comment minimiser les risques de cancer pour la santé et savourer en toute sécurité ?
Sur le plan métabolique, bien que des études suggèrent des bénéfices potentiels de la
caféine sur la sensibilité à l’insuline, une consommation illimitée n’est pas nécessairement
bénéfique, particulièrement pour ceux ayant des problèmes de glycémie.
Comprendre les limites d’une consommation saine est essentiel, en particulier pour ceux
avec des antécédents de diabète ou d’autres problèmes métaboliques. La réponse à la
caféine varie d’une personne à l’autre, nécessitant une consultation avec un professionnel de
la santé pour déterminer la quantité adaptée à son métabolisme. Pour les personnes
atteintes de problèmes de glycémie comme le diabète, une surveillance attentive de la réponse
glycémique est primordiale.
En résumé, le choix des boissons est crucial dans un régime alimentaire pour diabétiques.
Le café va au-delà de sa réputation de simple stimulant. Son interaction délicate avec la
glycémie et le diabète révèle une complexité intrigante. Bien que des bénéfices potentiels
émergent de la recherche, le rôle précis du café dans la prévention et la gestion du
diabète nécessite encore des investigations approfondies.
Dans l’attente de ces clarifications, apprécions notre tasse quotidienne en conscience des
multiples facettes du café sur notre santé métabolique. Opter pour des options sans sucre
ajouté et contrôler la consommation de caféine peut contribuer à maintenir une bonne santé
métabolique
Café et cancer : réduction du risque ? [1]
Le cancer est l’une des principales causes de décès au monde, avec presque 1 personne sur 6
qui en décède, selon l’OMS.
Caractérisé par une croissance cellulaire incontrôlée dans votre corps, le cancer peut se
prévenir grâce à une bonne hygiène de vie, un régime alimentaire sain, une activité sportive et
physique quotidienne et des contrôles de santé réguliers.
Parmi les boissons et aliments anticancer on retrouve le café. En effet, les antioxydants du
café semblent protéger contre deux types de cancer dont le cancer du foie et le cancer
colorectal.
Rappelons que le cancer du foie (788 000 décès en 2015) est dans le top 3 des causes de décès
par cancer dans le monde, avec le cancer colorectal (774 000 décès en 2015).
Des études montrent que les buveurs de café ont jusqu'à 40% moins de risque de cancer du
foie.
De même, une étude publiée en 2012 dans la revue The American Journal of Clinical
Nutrition a révélé que ceux qui buvaient 4 à 5 tasses de café par jour avaient un risque de
cancer colorectal inférieur de 15%.
De la sorte, le café peut faire partie des aliments anti-cancer à consommer en particulier pour
le cancer du foie et le cancer colorectal.
Sources :
[1] https://www.le-guide-sante.org/actualites/nutrition/cafe-bienfaits-mefaits-sante-nutrition
[2] https://therapeutesmagazine.com/cafe-glycemie-et-diabete/
[3] https://www.doctissimo.fr/nutrition/alimentation-et-sante/cafe/la-cafeine/tout-savoir-sur-
la-cafeine-et-ses-effets/d2d828_ar.html
[4] https://www.inserm.fr/actualite/cafeine-des-effets-a-long-terme-sur-les-cellules-du-
cerveau/#:~:text=La%20consommation%20r%C3%A9guli%C3%A8re%20de%20caf
%C3%A9ine,et%20d'am%C3%A9liorer%20la%20m%C3%A9moire.