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Polynomes Reduction

cours et exercices sur les polynomes

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Lycée Henri IV, 2023 KH BL - Mathématiques

Polynômes et réduction

Exercice 1. On désigne par E l’espace vectoriel des fonctions polynômiales de degré inférieur ou égal à
2 et on note B la base (e0 , e1 , e2 ) de E, où pour tout réel x, on a : e0 (x) = 1, e1 (x) = x et e2 (x) = x2 .
On considère l’application, notée f, qui à toute fonction polynômiale P appartenant à E, associe la fonction
polynômiale f (P ) définie par :

∀x ∈ R, (f (P )) (x) = 2xP (x) − x2 − 1 P 0 (x) .




1. (a) Montrer que f est une application linéaire.


(b) En écrivant, pour tout réel x, P (x) = a + bx + cx2 , définir explicitement (f (P ))(x) puis en
déduire que f est un endomorphisme de E.
(c) Ecrire f (e0 ), f (e1 ) et f (e2 ) comme des combinaisons linéaires de e0 , e1 et e2 , puis en déduire
la matrice A de f dans la base B.
2. (a) Vérifier que Im f = vect (e1 , e0 + e2 ) et donner la dimension de Im f.
(b) Déterminer Ker f.
3. (a) A l’aide de la méthode du pivot de Gauss, déterminer les valeurs propres de A.
(b) En déduire que f est diagonalisable et donner les sous-espaces propres de f.
(c) Vérifier que les sous-espaces propres de f, autres que Ker f, sont inclus dans Im f.

Exercice 2. 1. Montrer que, si f désigne un endomorphisme de R3 diagonalisable, alors l’endomor-


2
phisme f est aussi diagonalisable.
On rappelle que f 2 = f ◦ f .

On se propose dans la suite de montrer que la réciproque de cette assertion est fausse.
Pour ce 
faire, on considère 3 3
 l’endomorphisme g de R dont la matrice dans la base canonique de R
0 2 −1
 
est A =  2 −5 4 .
 
 
3 −8 6
On note I la matrice identité de M3 (R).
2. (a) Déterminer la matrice A2 puis établir que A4 = I . En déduire les valeurs propres possibles de
la matrice A .
(b) Donner une base (u) de ker(g − Id) .
(c) Déterminer ker(g + Id) .
(d) En déduire que g n’est pas diagonalisable.
3. (a) Résoudre l’équation , A2 X = −X , d’inconnue le vecteur X élément de M3;1 (R) , et en déduire
une base (v; w) de ker(g 2 + Id) .
(b) Montrer que la famille (u; v; w) est une base de R3 .

1
(c) Écrire la matrice de g 2 dans la base (u; v; w) et conclure.

Exercice 3. 1. On note B = (e1 ; e2 ; e3 ) la base canonique de R3 et on considère l’endomorphisme f


de R3 dont la matrice dans
 
2 1 2
 
la base B est A =  −1 −1 −1 .
 
 
−1 0 −1

(a) Vérifier que l’on a A2 6= 0 et calculer A3 .


(b) Déterminer une base (a) de ker (f ) ainsi qu’une base (b; c)de im (f ) .
(c) Montrer que im f 2 = ker (f )


Dans la suite, on considère un endomorphisme g de R3 tel que : g 2 6= 0 et g 3 = 0, ce qui


signifie que g ◦ g n’est pas l’endomorphisme nul, mais que g ◦ g ◦ g est l’endomorphisme nul.
En désignant par M la matrice de g dans la base canonique R3 de R3 on a donc : M 2 6= 0 et
M3 = 0 .
On se propose de montrer, dans ce cas plus général, que im g 2 = ker (g) .


2. (a) Montrer que 0 est la seule valeur propre possible de g .


(b) Montrer, en raisonnant par l’absurde, que 0 est effectivement la seule valeur propre de g.
(c) En déduire, toujours en raisonnant par l’absurde, que g n’est pas diagonalisable.
3. (a) Justifier qu’il existe un vecteur u de R3 tel que g 2 (u) 6= 0 .
(b) Montrer que u; g (u) ; g 2 (u) est une base de R3 , que l’on notera B 0 .


(c) Donner la matrice N de g dans la base B 0 .


(d) Déterminer im (g)et donner sa dimension. En déduire une base de ker (g).
2
Pour finir, déterminer im g puis conclure.
   
1 0 0 7 5 1
   
Exercice 4. On note I la matrice I = 0 1 0 et on considère la matrice A = 6 −1 2
   
   
0 0 1 6 1 3
1. (a) Montrer, grâce à la méthode du pivot de Gauss, que les valeurs propres λ de A sont les solutions
de l’équation : λ3 − 9λ2 − 27λ + 53 = 0.
(b) Etudier la fonction f qui, à tout réel x associe f (x) = x3 − 9x2 − 27x + 53, puis dresser son
tableau de variation (on précisera les limites de f en +∞ et en −∞, on notera m le minimum
local de f sur R, M le maximum local de f sur R et on ne cherchera ni à calculer m, ni à
calculer M ).
(c) Calculer f (0) et f (3) puis déterminer les signes de m et M .
(d) Montrer que A admet trois valeurs propres, que l’on ne cherchera pas à calculer et que l’on
notera λ1 , λ2 et λ3 avec λ1 < λ2 < λ3 .
 
λ 0 0
 1 
−1
(e) En déduire qu’il existe une matrice P inversible telle que A = P DP , avec D =  0 λ2 0 .
 
 
0 0 λ3
2. L’objectif de cette question est de déterminer l’ensemble E des matrices M de M3 (R) qui commutent
ave A, c’est à dire qui vérifient : AM = M A.
(a) Montrer que les matrices qui commutent avec D sont des matrices diagonales.
(b) Montrer l’équivalence entre les deux propositions suivantes :

2
i. M est une matrice de E
ii. P −1 M P commute avec D
(c) Etablir que toute matrice M de E est combinaison linéaire des trois matrices suivantes :
     
1 0 0 0 0 0 0 0 0
     
 −1   −1   −1
P 0 0 0 P , P 0 1 0 P , P 0 0 0 P

     
0 0 0 0 0 0 0 0 1

(d) En déduire que E est un sous-espace vectoriel de M3 (R) et donner sa dimension.


(e) Montrer, en raisonnant sur les valeurs propres de A, qu’il n’existe aucun polynôme annulateur
non nul de A qui soit de degré inférieur ou égal à 2. En déduire que (I, A, A2 ) est une base de
E.

Exercice 5. On note B = (e1 , e2 , e3 , e4 , e5 ) la base canonique de R5 . On désigne par I la matrice identité


de M5 (R) et on considère l’endomorphisme f de R5 dont la matrice dans la base B est :
 
1 1 1 1 1
 
1 0 0 0 0
 
 
C = 1 0 0 0 0
 
 
 
1 0 0 0 0
 
1 1 1 1 1
1. (a) Déterminer la dimension de l’image de f , puis montrer que la famille (e2 + e3 + e4 , e1 + e5 ) est
une base de Im(f ).
(b) En déduire la dimension de Ker(f ), puis donner une base de Ker(f ).
2. On note u = e2 + e3 + e4 et v = e1 + e5 .
(a) Écrire f (u) et f (v) comme combinaisons linéaires de e1 , e2 , e3 , e4 , e5 , puis f (u − v) et f (u + 3v)
comme combinaisons linéaires de u et v.
(b) En déduire les valeurs propres de f et préciser les sous-espaces propres associés.
(c) Établir que C est diagonalisable et déterminer une matrice D diagonale et une matrice R
inversible telles que C = RDR−1 .
3. (a) Établir la relation suivante : D(D + I)(D − 3I) = 0.
(b) En déduire que le polynôme P défini par P (X) = X 3 − 2X 2 − 3X est un polynôme annulateur
de C.
4. On admet que (principe de la division euclidienne), pour tout entier naturel n non nul, il existe un
unique polynôme Qn et trois réels an , bn et cn tels que :
X n = (X 3 − 2X 2 − 3X)Qn (X) + an X 2 + bn X + cn
(a) En utilisant les racines de P , déterminer les valeurs de an , bn et cn en fonction de n.
(b) Déduire de ce qui précède l’expression, pour tout entier naturel n non nul, de C n en fonction
de C et C 2 .
Exercice 6. On désigne par Id l’endomorphisme identité de R3 et par I la matrice identité de M3 (R) .
On note B = (e1 , e2 , e3 ) labase canonique
 de R3 et on considère l’endomorphisme f de R3 dont la matrice
3 −1 1
 
dans la base B est : A = 2 0 2 .
 
 
1 −1 3

3
1. Calculer A2 − 4A puis déterminer un polynôme annulateur de A de degré 2 .
2. (a) En déduire la seule valeur propre de A (donc aussi de f ) .

(b) La matrice A est-elle diagonalisable ? Est-elle inversible ?


3. Déterminer une base (u1 , u2 ) du sous-espace propre de f associé à la valeur propre de f .
4. (a) On pose u3 = e1 + e2 + e3 . Montrer que la famille (u1 , u2 , u3 ) est une base de R3 .
(b) Vérifier que la matrice T de f dans la base (u1 , u2 , u3 ) est triangulaire et que ses éléments
diagonaux sont tous égaux à 2.
(c) En écrivant T = 2I + N , déterminer , pour tout entier naturel n , la matrice T n comme
combinaison linéaire de I et N , puis de I et T .
5. (a) Expliquer pourquoi l’on a :

∀n ∈ N, An = n2n−1 A − (n − 1)2n I

(b) Utiliser le polynôme annulateur obtenu à la première question pour déterminer A−1 en fonction
de I et de A .
(c) Vérifier que la formule trouvée à la question 5a) reste valable pour n = −1.

Exercice 7. On note E l’espace vectoriel des fonctions polynomiales de degré inférieur ou égal à 2 et on
rappelle que la famille (e0 , e1 , e2 ) est une base de E, les fonctions e0 , e1 e2 étant définies par :

∀t ∈ R e0 (t) = 1 e1 (t) = t e2 (t) = t2

On considère l’application ϕ qui, à toute fonction P de E, associe la fonction, notée ϕ(P ), définie par :
Z 1
∀x ∈ R (ϕ(P )) (x) = P (x + t) dt
0

1. (a) Montrer que ϕ est linéaire.


(b) Déterminer (ϕ(e0 )) (x), (ϕ(e1 )) (x) et (ϕ(e2 )) (x) en fonction de x, puis écrire ϕ(e0 ), ϕ(e1 ) et
ϕ(e2 ) comme combinaison linéaire de e0 , e1 et e2 .
(c) Déduire des questions précédentes que ϕ est un endomorphisme de E.
2. (a) Écrire la matrice A de ϕ dans la base (e0 , e1 , e2 ). On vérifiera que la première ligne de A est :
 
1 1
1
2 3

(b) Justifier que ϕ est un automorphisme de E.


(c) L’endomorphisme ϕ est-il diagonalisable ?
3. (a) Montrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, il existe un réel un tel que l’on ait :
 n 
1 un
 2 
An =  0
 
1 n
 
0 0 1

1
Donner u0 et établir que : ∀n ∈ N un+1 = un +
(3n + 2).
6
(b) En déduire, par sommation, l’expression de un pour tout entier n.
(c) Écrire An sous forme de tableau matriciel.

4
 
1 2
Exercice 8. On considère la matrice A= .
3 6
1. Vérifier que A n’est pas inversible.

2. Déterminer les valeurs propres de la matrice A, puis trouver les sous-espaces propres associés à ces
valeurs propres.

Dans la suite de cet exercice, on considère l’application f qui, à toute matrice de M2 (R), associe :

f (M ) = AM

3. Montrer que f est un endomorphisme de M2 (R).

4. (a) Déterminer une base de Ker(f ) et vérifier que Ker(f ) est de dimension 2.
(b) En déduire la dimension de Im(f ).
       
1 0 0 1 0 0 0 0
(c) On pose E1 =   , E2 =   , E3 =   , E4 =   et on rappelle que
0 0 0 0 1 0 0 1
la famille (E1 , E2 , E3 , E4 ) est une base de M2 (R). Écrire f (E1 ), f (E2 ), f (E3 ) et f (E4 ) sous
forme de combinaisons linéaires de E1 ,E2 ,E3 et E4 , puis donner une base de Im(f ).

5. (a) Déterminer l’image par f des vecteurs de base de Im(f ).


(b) Donner les valeurs propres de f puis conclure que f est diagonalisable.

6. Généralisation : f est est toujours l’endomorphisme de M2 (R) défini par f (M ) = AM , mais cette
fois, A est une matrice quelconque de M2 (R). On admet que f et A possèdent des valeurs propres
et on se propose de montrer que ce sont les mêmes.
(a) Soit λ une valeur propre de A et X un vecteur propre associé.
Justifier que X t X appartient à M2 (R) , puis montrer que c’est un vecteur propre de f .
En déduire que λ est valeur propre de f .
(b) Soit λ une valeur propre de f et M une matrice de M2 (R) vecteur propre de f associé à cette
valeur propre. En considérant les colonnes C1 et C2 de M , montrer que λ est valeur propre de
A.
   
0 1 1 1 0 0
   
Exercice 9. On considère les matrices A = −2 3 2 et I = 0 1 0.
   
   
1 −1 0 0 0 1
On note f l’endomorphisme de R3 dont A est la matrice relativement à la base canonique B = (e1 , e2 , e3 )
de R3 et Id l’endomorphisme identité de R3 dont la matrice est I.

1. (a) Déterminer (A − I)2 .


(b) En déduire que A est inversible et écrire A−1 comme combinaison linéaire de I et A.
2. On pose A = N + I.
(a) Exprimer pour tout entier naturel n, la matrice An comme combinaison linéaire de I et N ,
puis l’écrire comme combinaison linéaire de I et A.
(b) Vérifier que l’expression précédente est aussi valable pour n = −1.

5
3. (a) Utiliser la première question pour déterminer la seule valeur propre de A.
(b) En déduire si A est ou n’est pas diagonalisable.
4. On pose u1 = (f − Id)(e1 ) et u2 = e1 + e3 .
(a) Montrer que le rang de f − Id est égal à 1.
(b) Justifier que (u1 , u2 ) est une base de Ker(f − Id).
5. (a) Montrer que la famille (u1 , u2 , e1 ) est une base de R3 .
(b) Déterminer la matrice T de f dans cette même base.
 
−1 1 1
 
6. Soit la matrice P = −2 0 0. Justifier l’inversibilité de P puis écrire une relation existant entre
 
 
1 1 0
les matrices A, T , P et P −1 .
7. On note (E1,1 , E1,2 , E1,3 , E2,1 , E2,2 , E2,3 , E3,1 , E3,2 , E3,3 ) la base canonique de M3 (R) et on rappelle
que, pour tout (i, j) de J1, 3K2 , la matrice Ei,j n’a que des coefficients nuls sauf celui situé à l’inter-
section de la i-ème ligne et de la j-ème colonne qui vaut 1.
(a) Montrer que l’ensemble E des matrices M qui commutent avec T , c’est-à-dire des matrices
vérifiant l’égalité M T = T M , est le sous-espace vectoriel de M3 (R) engendré par la famille
(E1,1 + E3,3 , E1,2 , E1,3 , E2,2 , E2,3 ). Vérifier que la dimension de E est égale à 5.
(b) Soit N une matrice quelconque de M3 (R). Établir l’équivalence :

N A = AN ⇐⇒ (P −1 N P )T = T (P −1 N P )

(c) En déduire que l’ensemble F des matrices qui commutent avec A est le sous-espace vectoriel
de M3 (R) engendré par la famille :
(P (E1,1 + E3,3 )P −1 , P E1,2 P −1 , P E1,3 P −1 , P E2,2 P −1 , P E2,3 P −1 ).

Exercice 10. On note t B la transposée d’une matrice B et on rappelle que la transposition est une
application linéaire. On dit qu’une matrice M de Mn (R) est antisymétrique lorsqu’elle vérifie t M = −M
et on note An (R) l’ensemble des matrices antisymétriques.

1. Montrer que gn (R) est un sous-espace vectoriel de Mn (R) On considère une matrice A fixée de
Mn (R) et I’application f, qui à toute matrice M de An (R) associe :

f (M ) = t A M + M A


2. (a) Soit M une matrice de An (R). Établir que f (M ) est une matrice antisymétrique.
(b) En déduire que f est un endomorphisme de q, (R)
 
0 0 1
 
Dans toute la suite, on étudie le cas n = 3 et on choisit A =  0 −1 0 
 
 
0 0 0
     
0 1 0 0 0 1 0 0 0
     
3. On considère les trois matrices J =  −1 0 0 ,K =  0 0 0  et L =  0 0 1 
     
     
0 0 0 −1 0 0 0 −1 0
(a) Montrer que la famille B = (J, K, L) est une famille génératrice de A3 (R)
(b) Montrer que B est une famille libre et en déduire la dimension de A3 (R)

6
4. (a) Calculer f (J), f (K) et f (L), puis les exprimer comme combinaisons linéaires de J et L seule-
ment. Les calculs devront figurer sur la copie.
(b) En déduire une base de Im(f ) ne contenant que des matrices de B
(c) Déterminer la dimension de Ker(f ) puis en donner une base.
5. (a) Écrire la matrice F de f dans la base B. On vérifiera que ses coefficients sont tous dans {−1; 0}
(b) En déduire les valeurs propres de f
(c) On note Id l’endomorphisme identité de A3 (R). Determiner le rang de f + Id et dire si f est
ou n’est pas diagonalisable.

Correction exercice 1
On désigne par E l’espace vectoriel des fonctions polynômiale de degré inférieur ou égal à 2 et on note
B0 la base (e0 , e1 e2 ) de E, où pour tout réel x, on a : e0 (x) = 1, e1 (x) = x et e2 (x) = x2
On considère l’application, notée f , qui à toute fonction polynômiale P appartenant à E associe la
fonction polynômiale f (P ) définie par :
∀x ∈ R, (f (P )) (x) = 2xP (x) − x2 − 1 P 0 (x) .


1. (a) Pour tout P et Q de E et et β réels : ∀x ∈ R,


(f (αP + βQ)) (x) = 2x (αP + βQ) (x) − x2 − 1 (αP + βQ)0 (x)


= α 2xP (x) − x2 − 1 P 0 (x) + β 2xQ (x) − x2 − 1 Q0 (x)


   

= αf (P ) (x) + βf (P ) (x)

Conclusion : f (αP + βQ) = αf (P ) + βf (P ) et f est une application linéaire de R2 [X] dans ? ? ?.


(b) Soit P (x) = a + bx + cx2 pour tout x réels alors P 0 (x) = b + 2cx

f (P ) (x) = 2x a + bx + cx2 − x2 − 1 (b + 2cx)


 

= b + 2 (c + a) x + bx2
Donc pour tout P ∈ E, f (P ) ∈ E et f est une application de E dans E
Conclusion : f ∈ L (E)
(c) Pour tout x ∈ R :
e00 (x) = 0 donc f (e0 ) (x) = 2x donc f (e0 ) = 2e1
e01 (x) = 1 donc f (e1 ) (x) = 2x2 − x2 − 1 = 1 + x2 donc f (e1 ) = e0 + e2


e02 (x) = 2x donc f (e2 ) (x) = 2x3 − x2 − 1 2x = 2x donc f (e2 ) = 2e1




On a alors les coordonnées des images et


 
0 1 0
 
Donc A = 2 0 2
 
 
0 1 0
2. (a) On a Vect (f ) = Vect (f (e0 ) ; f (e1 ) ; f (e2 )) = Vect (2e1 ; e0 + e2 ) = Vect (e1 ; e0 + e2 )
Et comme la famille (e1 ; e0 + e2 ) est libre (deux vecteurs non proportionnels), elle est libre et
génératrice de Im (f ) , c’en est donc une base et
Conclusion : dim (Im (f )) = 2
(b) On a alors (théorème du rang) dim (ker (f )) = dim (E) − dim (Im (f )) = 1
et comme f (e0 − e2 ) = f (e0 ) − f (e2 ) = 0 alors (e0 − e2 ) est une famille libre (1 vecteur non
nul) de 1 vecteur de ker (f ) , donc une base de ker (f )
Conclusion : Ker (f ) = Vect (e0 − e2 )

7
 
−α 1 0 L + 1 L → L2
  1 2 2
3. (a) A − αI =  2 −α 2  L1 ↔ L2 non inversible
 
 
0 1 −α L3 → L3
 
2 −α 2 L1 → L1
   
2
⇐⇒ 0 1 − α2 /2 α  L1 − 1 − α2 L3 ↔ L3
 
 
0 1 −α L3 ↔ L2
 
2 −α 2
 
⇐⇒ 0 1 −α
 

  
2
0 0 α + α 1 − α2
Donc A − αI est non inversible si et seulement si α 4 − α2 = 0


Conclusion : Donc les valeurs propres de A sont 0, 2 et −2


(b) Et comme A, d’ordre 3, possède 3 valeurs propres distinctes, elle donc diagonalisable.
Conclusion : f est diagonalisable
La somme des dimensions des sous espaces étant inférieure à 3, ils sont chacun de dimension 1.
le sous espace associé à 0 est E0 = Ker (f ) = Vect (e0 − e1 )
  
x  −2x + y = 0

 
    y = 2x
(A − 2I) y  = 0 ⇐⇒ 2x − 2y + 2z = 0 ⇐⇒
 
  
  z=x

z  y − 2z = 0
donc le sous espace associé à 2 est E2 = Vect (e1 + 2e2 + e3 )
  
x 
 2x + y = 0 
  
  y = −2x
(A + 2I) y  = 0 ⇐⇒ 2x + 2y + 2z = 0 ⇐⇒
 
  
  z=x

z  y + 2z = 0
donc le sous espace associé à −2 est E−2 = Vect (e1 − 2e2 + e3 )
(c) les sous-espaces propres de f , autres que Ker (f ), sont E2 et E−2 .
Et comme e1 + 2e2 + e3 = (e1 + e3 ) + 2e2 ∈ Im (f ) donc E2 ⊂ Im (f )
et de même pour e1 − 2e2 + e3 = (e1 + e3 ) − 2e2
Conclusion : les sous-espaces propres de f , autres que Ker (f ), sont inclus dans Ker (f ).

Correction exercice 2
1. Si f, endomorphisme de R3 est diagonalisable, sa matrice est diagonale D dans une base de vecteurs
propres.
La matrice de f ◦ f étant D2 , elle est encore diagonale.
Conclusion : si f est diagonalisable alors f 2 l’est aussi.
N.B. On pouvait aussi passer par :
il existe une base de vecteurs propres (u, v, w) associés à des valeurs propres (α, β, γ)
On aura alors f ◦ f (u) = f (f (u)) = f (αu) = αf (u) = α2 f (u) donc u est une vecteur propre de f
associé à la valeur propre α2 et de même pour v et w.
Et on a donc (u, v, w) est une base de vecteurs propres de f 2
On se propose de montrer que la réciproque est fausse.

8
Soit g endomorphisme de R3 de matrice dans la base canonique
 
0 2 −1
 
A = 2 −5 4 
 
 
3 −8 6

2. (a) On calcule     
0 −1 20 2 −1 1 −2 2
    
A2 = 2 −5 4  2 −5 4  = 2 −3 2
    
    
3 −8 6 3 −8 6 2 −2 1
Donc     
1 −2 2 1 −2 2 1 0 0
2     
A4 = A2 = 2 −3 2 2 −3 2 = 0 1 0
    
    
2 −2 1 2 −2 1 0 0 1

Conclusion : A2 = I
Donc (polynôme annulateur) si α est valeur propre de A alors α4 = 1 donc α2 = ±1 = 1 et
α = ±1
Conclusion : Les seules valeurs propres possibles de A sont 1 et −1
 
x
 
(b) (x, y, z) ∈ ker (g − Id) ⇐⇒ (A − I)  y  = 0
 
 
z
 


 −x + 2y − z = 0 

 −x + 2y − z = 0
 
⇐⇒ 2x − 6y + 4z = 0 L2 + 2L1 ⇐⇒ −2y + 2z = 0

 


 3x − 8y + 5z = 0 L + 3L 
 −2y + 2z = 0
3 1

 x=z
⇐⇒
 y=z
Donc ker (g − Id) = Vect ((1, 1, 1))
et avec u = (1, 1, 1) la famille (u) est génératrice de ker (g − Id) et libre, donc base de
ker (g − Id) .
 
x
 
(c) (x, y, z) ∈ ker (g + Id) ⇐⇒ (A + I)  y  = 0
 
 
z
 


 x + 2y − z = 0 

 x + 2y − z = 0
 
⇐⇒ 2x − 4y + 4z = 0 L2 − 2L1 ⇐⇒ −8y + 6z = 0

 


 3x − 8y + 7z = 0 L − 3L 
 −14y + 10z = 0
3 1



 x + 2y − z = 0

⇐⇒ y = 3/4z ⇐⇒ x = y = z = 0



 z=0

9
Conclusion : ker (g + Id) = {0} et −1 n’est donc pas valeur propre de g.
(d) La somme des dimensions des sous espaces propres est donc 1 6= 3
Conclusion : g n’est pas diagonalisable
 
x
 
3. (a) Avec X =  y 
 
 
z
on a A2 X = −X ⇐⇒ A2 + I X = 0




 2x − 2y + 2z = 0

⇐⇒ 2x − 2y + 2z = 0 ⇐⇒ x = y − z



 2x − 2y + 2z = 0

donc ker g 2 + Id = Vect ((1, 1, 0) , (−1, 0, 1)) famille génératrice et libre (2 vecteurs non pro-


portionnels) donc une base de ker g 2 + Id


Conclusion : avec v = (1, 1, 0) et w = (−1, 0, 1)
(b) On avait u = (1, 1, 1) .
On montre que la famille (u, v, w) est libre :
Soient x, y, z réels.
 


 x + y − z = 0 

 x=0
 
Si xu + yv + zw = 0 alors x+y =0 ⇐⇒ y = −x donc x = y = z = 0

 


 x+z =0 
 z = −x

Conclusion : Donc (u, v, w) est une famille libre de trois vecteurs de R3


donc une base de R3

(c) On avait g (u) = u donc g 2 (u) = g (u) = u vecteur propre de g 2 associé à 1.


v et w sont associée à −1  
1 0 0
 
La matrice de g dans la base de vecteurs propres (u, v, w) est donc 0 −1 0 
 
 
0 0 −1
Comme un contre exemple suffit pour prouver qu’une propriété n’est pas universelle,

Conclusion : g 2 est diagonalisable et pourtant, g ne l’est pas.


La réciproque était donc bien fausse

Correction exercice 3
 
1 1 1
 
1. (a) On a A2 =  0 0  et A3 = 0.
 
0
 
−1 −1 −1
(b) On peut prendre a = (1, 0, −1), b = (2, −1, −1) = f (e1 ) et c = (1, −1, 0) = f (e2 ).
(c) On a calculé A2 , on en déduit que Im(f 2 ) = Vect(1, 0, −1) = Ker(f ).

10
2. (a) Soit λ une valeur propre de g et x un vecteur propre associé. On a g(x) = λx, donc g ◦ g(x) =
g(λx) = λg(x) = λ2 x et ainsi, g ◦ g ◦ g(x) = λ3 x, or g ◦ g ◦ g = 0, donc λ3 = 0 (x étant un
vecteur propre, il est non nul), donc λ = 0.
(b) Si 0 n’est pas valeur propre alors g est bijectif et ainsi 0 = g −1 ◦ g ◦ g ◦ g = g ◦ g 6= 0 ce qui est
absurde.
(c) Si g était diagonalisable, alors M serait semblable à la matrice nulle, donc égale à la matrice
nulle et donc g = 0 ce qui est absurde. Donc g n’est pas diagonalisable.
3. (a) Comme g 2 6= 0, il existe u tel que g 2 (u) 6= 0.
(b) Soit a, b, c ∈ R tels que au + bg(u) + cg 2 (u) = 0. On compose par g 2 , on a ag 2 (u) = 0, donc
a = 0. On revient à la première égalité qu’on compose par g, on obtient bg 2 (u) = 0 donc b = 0
et ainsi c = 0. Donc (u, g(u), g 2 (u)) est une famille libre de R3 de 3 éléments, c’est donc une
base de R3 .
 
0 0 0
 
(c) On a N = 1 0 0.
 
 
0 1 0
(d) On a Im(g) = Vect(g(u), g 2 (u)) donc dim Im(g) = 2. Ainsi, d’après le théorème du rang,
dim Ker(g) = 1, donc (g 2 (u)) est une base de Ker(g).
Or Im(g 2 ) = Vect(g 2 (u)), donc Im(g 2 ) = Ker(g).

Correction exercice 4
1. (a) Soit λ ∈ R. On fait un pivot de Gauss sur la matrice A − λI :
   
7−λ 5 1 6 1 3−λ
   
−1 − λ ∼ −1 − λ
   
 6 2   6 2 
  L1 ↔L3  
6 1 3−λ 7−λ 5 1

 
6 1 3−λ
 
∼ 0 −2 − λ −1 + λ
 

L2 ←L2 −L1  
L3 ←6L3 −(7−λ)L1 2
0 23 + λ −15 + 10λ − λ

 
6 1 3−λ
 
∼ 2
−16 + 11λ − λ 
 
0 21
L2 ←L2 +L3  
0 23 + λ −15 + 10λ − λ2

 
6 1 3−λ
 
∼ −16 + 11λ − λ2 
 
0 21
L3 ←21L3 −(23+λ)L2  
0 0 53 − 27λ − 9λ2 + λ3

On s’est ramené à une matrice triangulaire supérieure. Elle est inversible si et seulement si ses
coefficients diagonaux sont non nuls, c’est-à-dire si et seulement si 53 − 27λ − 9λ2 + λ3 6= 0.
Par conséquent, les valeurs propres de A sont les solutions de l’équation λ3 −9λ2 −27λ+53 = 0.

11
(b) La fonction f est polynomiale, donc dérivable sur R et, pour tout x réel f 0 (x) = 3x2 −18x−27 =
3(x2 − 6x − 9).

2 6 − 72
Or, le trinôme X − 6X − 9 a pour disciminant 72. Il a donc 2 racines réelles qui sont
√ 2
3 + 72 √ √
et , i.e 3 − 3 2 et 3 + 3 2.
2
D’où le tableau de variations de f :
√ √
x −∞ 3−3 2 3+3 2 +∞

f 0 (x) + 0 − 0 +

M +∞
f (x)
−∞ m

(Les limites proviennent du fait que f (x) ∼ x3 et f (x) ∼ x3 )


x→+∞ x→−∞

(c) On a directement f (0) = 53 et f (3) = −82 .


√ √
Ensuite,
√ puisque√ 3 − 3 2 6 0 6 3 6 3 + 3 2 et que la fonction f est décroissante sur
3 − 3 2; 3 + 3 2 (cf question précédente), on a :
√ √
f (3 − 3 2) > f (0) > f (3) > f (3 + 3 2)

C’est-à-dire :
M > 53 > −82 > m
On en déduit en particulier : M > 0 et m < 0 .

 √ 
(d) D’après la question 1.(b), la fonction f est continue et strictement croissante sur −∞; 3 − 3 2 .
 √ 
D’après le théorème de la bijection, f réalise donc une bijection de −∞; 3 − 3 2 sur ]−∞; M [.
Or, √  à ] − ∞; M [ (d’après la question précédente). Donc il existe un unique λ1 ∈
 0 appartient
−∞; 3 − 3 2 tel que f (λ1 ) = 0.
 √ √ 
De même, étant donné que f est continue et strictement décroissante sur 3 − 3 2; 3 + 3 2
 √ √ 
et que 0 ∈ [m; M ], il existe un unique λ2 ∈ 3 − 3 2; 3 + 3 2 tel que f (λ2 ) = 0.
Enfin,
 √toujours  de la même manière, comme f est continue  et √strictement
 croissante sur
3 + 3 2; +∞ et que 0 ∈ ]m; +∞[, il existe un unique λ3 ∈ 3 + 3 2; +∞ tel que f (λ3 ) = 0.
Par conséquent, l’équation f (x) = 0 a exactement 3 solutions sur R qui sont λ1 , λ2 et λ3 .
D’après la question 1.(a), on en déduit que A admet 3 valeurs propres distinctes qui sont λ1 , λ2
et λ3 , avec λ1 < λ2 < λ3 .

(e) La matrice A est une matrice d’ordre 3, qui admet 3 valeurs propres disctinctes. Donc elle est
diagonalisable. Et comme ses valeurs propres sont λ1 , λ2 et λ3 , on en déduit le résultat :
 
λ1 0 0
 
Il existe une matrice P ∈ M3 (R) inversible telle que A = P DP −1 avec D =  0 λ2 0 .
 
 
0 0 λ3

12
 
a1,1 a1,2 a1,3
 
2. (a) Soit N = a2,1 a2,2 a2,3  une matrice quelconque de M3 (R). On cherche à quelle condition
 
 
a3,1 a3,2 a3,3
N commute avec D :
     
a1,1 a1,2 a1,3 λ1 0 0 λ1 0 0 a1,1 a1,2 a1,3
     
N D = N D ⇐⇒ a2,1 a2,2 a2,3   0 λ2 0  =  0 λ2 0  a2,1 a2,2 a2,3 
     
     
a3,1 a3,2 a3,3 0 0 λ3 0 0 λ3 a3,1 a3,2 a3,3
   
λ1 a1,1 λ2 a1,2 λ3 a1,3 λ1 a1,1 λ1 a1,2 λ1 a1,3
   
⇐⇒ λ1 a2,1 λ2 a2,2 λ3 a2,3  = λ2 a2,1 λ2 a2,2 λ2 a2,3 
   
   
λ1 a3,1 λ2 a3,2 λ3 a3,3 λ3 a3,1 λ3 a3,2 λ3 a3,3

  
λ a = λ a λ a = λ1 a1,2 λ a = λ1 a1,3
 1 1,1 1 1,1
 2 1,2  3 1,3

 
 

  
⇐⇒ λ1 a2,1 = λ2 a2,1 et λ2 a2,2 = λ2 a2,2 et λ3 a2,3 = λ2 a2,3

 
 


 λ a  
1 3,1 = λ3 a3,1
 λ a = λ3 a3,2  λ a
2 3,2 3 3,3 = λ3 a3,3
  
 a2,1 = 0  a1,2 = 0  a1,3 = 0
⇐⇒ et et
 a
3,1 = 0
 a
3,2 = 0
 a
2,3 = 0

(car λ1 6= λ2 , λ1 6= λ3 et λ2 6= λ3 )
⇐⇒ N est diagonale

Conclusion : Les matrices qui commutent avec D sont les matrices diagonales.

(b) On procède par équivalences successives :

M ∈ E ⇐⇒ AM = M A
⇐⇒ P DP −1 M = M P DP −1
⇐⇒ DP −1 M = P −1 M P DP −1 (on multiplie à gauche par P −1 )
⇐⇒ DP −1 M P = P −1 M P D (on multiplie à droite par P )

On a donc bien l’équivalence :

M ∈ E ⇐⇒ P −1 M P commute avec D

13
(c) On reprend les équivalences ci-dessus :

M ∈ E ⇐⇒ P −1 M P commute avec D
⇐⇒ P −1 M P est diagonale (d’après la question 2.a)
 
α 0 0
 
⇐⇒ Il existe (α, β, γ) ∈ R3 tel que P −1 M P =  0 β 0 
 
 
0 0 γ
 
α 0 0
 
⇐⇒ Il existe (α, β, γ) ∈ R3 tel que M = P  0 β 0  P −1
 
 
0 0 γ
⇐⇒ Il existe (α, β, γ) ∈ R3 tel que :
      
1 0 0 0 0 0 0 0 0
      
 −1
M = P α 0 0 0 + β 0 1 0 + γ 0 0 0 P
     
      
0 0 0 0 0 0 0 0 1
⇐⇒ Il existe (α, β, γ) ∈ R3 tel que :
     
1 0 0 0 0 0 0 0 0
     
M = αP 0 0 0 P + βP 0 1 0 P −1 + γP
 −1
0 0 0 P −1
    
     
0 0 0 0 0 0 0 0 1

Ce qui prouve le résultat suivant :


L’ensemble E est l’ensemble des combinaisons linéaires des 3 matrices
     
1 0 0 0 0 0 0 0 0
     
 −1  −1
P 0 0 0  P , P 0 1 0  P , P 0 0 0 P −1
   
     
0 0 0 0 0 0 0 0 1

(d) En notant E1 , E2 et E3 les trois matrices ci-dessus, on a donc E = Vect(E1 , E2 , E3 ).


Par conséquent, E est bien un sous-espace vectoriel de M3 (R) .

Montrons que la famille (E1 , E2 , E3 ) est libre. Soit (α, β, γ) ∈ R3 tel que αE1 + βE2 + γE3 = 0.
Alors :      
1 0 0 0 0 0 0 0 0
     
αP 0 0 0 P + βP 0 1 0 P + γP 0 0 0 P −1 = 0
  −1   −1  
     
0 0 0 0 0 0 0 0 1
C’est-à-dire :
      
1 0 0 0 0 0 0 0 0
      
P α 0 0 0 + β 0 1 0 + γ 0 0 0 P −1 = 0
      
      
0 0 0 0 0 0 0 0 1

14
Ou encore :  
α 0 0
 
P  0 β 0  P −1 = 0
 
 
0 0 γ
Par conséquent, en multipliant à gauche par P −1 et à droite par P , on obtient :
 
α 0 0
 
 0 β 0 = 0
 
 
0 0 γ
D’où on déduit α = β = γ = 0.
La famille (E1 , E2 , E3 ) est donc libre. Et comme c’est une famille génératrice de E, on en déduit
que c’est une base de E.
Par conséquent, dim (E) = 3 .

(e) Raisonnons par l’absurde et supposons qu’il existe un polynôme annulateur non nul de A (qu’on
notera Q), de degré inférieur ou égal à 2. Comme Q est un polynôme annulateur de A, toute
valeur propre de A doit être racine de Q. Donc Q admet au moins 3 racines distinctes (à savoir
λ1 , λ2 et λ3 ), ce qui est absurde car un polynôme non nul de degré inférieur ou égal à 2 possède
au maximum 2 racines.
Conclusion : Il n’existe pas de polynôme annulateur non nul de A de degré inférieur ou égal à
2.
Ceci prouve que la famille (I, A, A2 ) est libre. En effet, soit (α, β, γ) ∈ R3 . Alors :
αI + βA + γA2 = 0 ⇐⇒ α + βX + γX 2 est un polynôme annulateur de A
de degré inférieur ou égal à 2
⇐⇒ α = β = γ = 0 d’après ce qui précède
La famille (I, A, A2 ) est donc une famille d’éléments de E (I, A et A2 commutent avec A), qui
est libre, et qui constituée de 3 éléments, 3 étant aussi la dimension de E.
On en déduit que (I, A, A2 ) est une base de E.

Correction exercice 5
1. (a) La dimension de l’image de f est son rang, qui est aussi le rang de C. On détermine donc le
rang de C, par la méthode du pivot :
   
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
   
1 0 0 0 0 0 −1 −1 −1 −1
   
   
∼ 0 −1 −1 −1 −1
   
1 0 0 0 0
  L2 ←L2 −L1  
 3 ←L3 −L1 
1 0 0 0 0 L
 
4 ←L4 −L1
0 −1 −1 −1 −1
  L L5 ←L5 −L1  
1 1 1 1 1 0 0 0 0 0
 
1 1 1 1 1
 
0 −1 −1 −1 −1
 
 

 
0 0 0 0 0
L3 ←L3 −L2  
L4 ←L4 −L2  
0 0 0 0 0
 
0 0 0 0 0

15
On obtient une matrice échelonnée qui comporte 2 lignes non nulles. Donc le rang de C est 2.
On en déduit que dim (Im(f )) = 2 .

D’après les deux premières colonnes de C, on a f (e1 ) = e1 + e2 + e3 + e4 + e5 et f (e2 ) = e4 + e5 .


Donc e2 + e3 + e4 = f (e1 − e2 ) et e4 + e5 = f (e2 ), ce qui prouve que les deux vecteurs e2 + e3 + e4
appartiennent bien à l’image de Im(f ). De plus, ils ne sont pas colinéaires, donc forment une
famille libre.
Ainsi, (e2 + e3 + e4 , e4 + e5 ) est une famille libre, constituée de 2 vecteurs de Im(f ), avec
dim (Im(f )) = 2.
On en déduit que (e2 + e3 + e4 , e4 + e5 ) est une base de Im(f ) .

(b) D’après le théorème du rang, on a dim (Im(f )) + dim (Ker(f )) = dim (R5 ), soit (d’après la
question précédente) : 2 + dim (Ker(f )) = 5. On en déduit que dim (Ker(f )) = 3 .
D’après la matrice C, on a f (e2 ) = f (e3 ) = f (e4 ) = f (e5 ). Donc f (e2 − e3 ) = 0, f (e3 − e4 ) = 0
et f (e4 − e5 ) = 0. Par conséquent, e2 − e3 , e3 − e4 et e4 − e5 appartiennent à Ker(f ). Vérifions
qu’ils forment une famille libre. Soit (α, β, γ) ∈ R3 tel que α(e2 −e3 )+β(e3 −e4 )+γ(e4 −e5 ) = 0.
Alors αe 2 + (−α + β)e3 + (−β + γ)e4 − γe5 = 0. Donc (puisque la famille (e2 , e3 , e4 , e5 ) est

 α = 0 
 α = 0

 

 −α + β = 0
 

libre) : , et donc β = 0 .



 −β + γ = 0 


 γ = 0


 −γ = 0
Ainsi, la famille (e2 − e3 , e3 − e4 , e4 − e5 ) est une famille libre, constituée de 3 vecteurs de
Ker(f ), avec dim (Ker(f )) = 3.
On en déduit que (e2 − e3 , e3 − e4 , e4 − e5 ) est une base de Ker(f ) .

Remarque : ce n’était pas la seule réponse possible. Ker(f ) admet une infinité de bases différentes.

2. (a) Par linéarité de f , on f (u) = f (e2 ) + f (e3 ) + f (e4 ), soit, d’après la matrice C : f (u) =
(e1 + e5 ) + (e1 + e5 ) + (e1 + e5 ). D’où f (u) = 3e1 + 3e5 .
De même : f (v) = f (e1 ) + f (e5 ) = (e1 + e2 + e3 + e4 + e5 ) + (e1 + e5 ),
soit f (v) = 2e1 + e2 + e3 + e4 + 2e5 .

Ensuite, toujours par linéarité de f , on a f (u − v) = f (u) − f (v) = (3e1 + 3e5 ) − (2e1 + e2 +


e3 + e4 + 2e5 ) = e1 − e2 − e3 − e4 + e5 , i.e f (u − v) = v − u .
Et de même : f (u + 3v) = f (u) + 3f (v) = (3e1 + 3e5 ) + 3(2e1 + e2 + e3 + e4 + 2e5 ) =
9e1 + 3e2 + 3e3 + 3e4 + 9e5 , i.e f (u + 3v) = 3u + 9v .

(b) Comme Ker(f ) 6= {0}, on sait déjà que 0 est valeur propre de f . L’espace propre associé est
Ker(f ) = V ect(e2 − e3 , e3 − e4 , e4 − e5 ).
De plus, d’après la question précédente, on a f (u − v) = −(u − v), avec u − v qui est un vecteur
non nul. Ceci montre que −1 est vecteur propre de f . Et de même, f (u + 3v) = 3(u + 3v), avec
u + 3v qui est un vecteur non nul. Donc 3 est également vecteur propre de f .
Déterminons les espaces propres associés aux valeurs propres −1 et 3. On sait que ces deux
espaces sont chacun au moins de dimension 1. De plus, comme la somme des dimensions des
espaces propres doit être inférieure ou égale à 5 (car dim (R5 ) = 5) et que dim (Ker(f )) = 3, ils
ne peuvent être de dimension strictement plus grande que 1.

16
Par conséquent, ils sont chacun de dimension 1. L’espace propre associé à la valeur propre −1
est simplement V ect(u − v) et celui associé à la valeur propre 3 est V ect(u + 3v).
Enfin, comme la somme des dimensions des 3 espaces propres trouvés est égale à 5, il ne peut
pas y avoir d’autres valeurs propres.
Conclusion : f admet exactement 3 valeurs propres, qui sont 0, −1 et 3. Les espaces propres
associés sont respectivement : V ect(e2 − e3 , e3 − e4 , e4 − e5 ), V ect(u − v) et V ect(u + 3v).

(c) On a vu à la question précédente que la somme des dimensions des espaces propres de f était
5, comme dim (R5 ). Ceci prouve que f est diagonalisable, et donc que C est diagonalisable
également.
 
0 0 0 0
0
 
0 0 0 0 0
 
 
De plus, toujours d’après la question précédente, on a C = RDR−1 avec D = 0
 
0 0 0 0
 
 
0 0 0 −1 0
 
0 0 0 0 3
 
0 0 0 −1 3
 
1 0 0 1 1
 
 
et R = −1 1 1 1 .
 
0
 
 
 0 −1 1 1 1
 
0 0 −1 −1 3

3. (a) Il suffit de faire le calcul :


   
0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 −3 0 0 0 0
   
0 0 0 0 0 0 1 0 0 0  0 −3 0 0 0
   
   
D(D + I)(D − 3I) = 0 0 −3 0 0
   
0 0 0 0 0 0 1 0 0  0
   
   
0 0 0 −1 0 0 0 0 0 0  0 0 0 −4 0
   
0 0 0 0 3 0 0 0 0 4 0 0 0 0 0
  
0 0 0 0 0 −3 0 0 0 0
  
0 0 0 0 0  0 −3 0 0 0
  
  
= 0 0 −3 0 0
  
0 0 0 0  0
  
  
0 0 0 0 0  0 0 0 −4 0
  
0 0 0 0 12 0 0 0 0 0
 
0 0 0 0 0
 
0 0 0 0 0
 
 
= 0
 
0 0 0 0
 
 
0 0 0 0 0
 
0 0 0 0 0

17
Soit : D(D + I)(D − 3I) = 0 .

(b) La matrice D est la matrice de f dans la base (constituée de vecteurs propres) (e2 − e3 , e3 −
e4 , e4 −e5 , u−v, u+3v). Comme D(D+I)(D−3I) = 0, on en déduit que f ◦(f +Id)◦(f +3Id) = 0
et donc (en réinterprétant matriciellement, mais cette fois dans la base B) : C(C+I)(C−3I) = 0.
En développant, ceci se réécrit C 3 − 2C 2 − 3C = 0, ce qui prouve que
P est un polynôme annulateur de C .

Remarque : on pouvait le faire purement matriciellement. Il suffit de développer D(D + I)(D −


3I) = 0, puis de remplacer D par R−1 CR, avant de multiplier par R (à gauche) et R−1 à droite.

4. (a) Soit n > 1 quelconque.


En remplaçant X par 0 dans l’équation X n = (X 3 − 2X 2 − 3X)Qn (X) + an X 2 + bn X + cn , on
obtient cn = 0.
De même, en remplaçant X par −1, on obtient : (−1)n = an − bn + cn . Et en remplaçant X
par 3, on obtient : 3n = 9an + 3bn + cn .
On résout alors le système formé par les 3 équations obtenues ci-dessus :
 


 cn = 0 

 cn = 0
 
an − bn + cn = (−1)n ⇐⇒ an − bn = (−1)n

 

3n 3n

 9a + 3b + c = 
 9a + 3b =
n n n n n




 cn = 0

⇐⇒ an − bn = (−1)n
L3 ←L3 +3L2 

= 3n + 3(−1)n

 12a
n

1 n
3 + 3(−1)n , puis en reportant dans la deuxième ligne :

Par conséquent, on a an =
12
1 n
3 − 9(−1)n , et toujours cn = 0 .

bn =
12

(b) D’après la relation donnée en préambule de la question 4, on a, pour tout n ∈ N∗ :


C n = (C 3 − 2C 2 − 3C)Qn (C) + an C 2 + bn C + cn I
En remplaçant C 3 −2C 2 −3C par 0 (question 3.(b)), et an , bn et cn par leurs valeurs respectives
(question précédente), on obtient alors :

1 n 1 n
Cn = 3 + 3(−1)n C 2 + 3 − 9(−1)n C
 
12 12

Correction exercice 6
1. A2 − 4A = −4I. Ainsi, le polynôme P (X) = X 2 − 4X + 4 est un polynôme annulateur de A.
2. (a) Les seules valeurs propres possibles sont les racines de P .
Or P (X) = (X − 2)2 : 2 est donc la seule racine de P  et la seule valeur propre possible de A.
a
 
Vérifions que 2 est bien valeur propre de A. Soit X =  b .
 
 
c

18
  


 3a − b + c = 2a a
  
AX = 2X ⇔ ⇔ a − b + c = 0 ⇔ b = a + c ⇔ X = a + c =
 
2a + 2c = 2b

  

 a − b + 3c = 2c c
   
1 0
   
a 1 + b 1.
   
   
0 1
Ainsi, le 
système
   AX= 2X admet des solutions non nulles donc 2 est valeur propre de A et
 1
 0 
   
 
E2 =Vect 1 , 1 .
   

     

 0 
1 
(b) • A
 admet
 2 comme
 seule valeur propre ; or A est une matrice d’ordre 3 et dim(E2 ) =2 car
1 0
   
1 , 1 est une famille composée de deux vecteurs non colinéaires donc libre et
   
   
0 1
c’est une base de E2 ; Ainsi, A n’est pas diagonalisable.

• 0 n’est pas valeur propre de A donc A est inversible.


3. D’après l’étude de la question 2b), une base du sous-espace propre de f est {(1, 1, 0); (0, 1, 1)}. On
peut donc poser u1 = (1, 1, 0) et u2 = (0, 1, 1) pour la suite de l’exercice.
4. (a) u3 = (1, 1, 1). La famille (u1 , u2 , u3 ) est une famille composée de 3 éléments de R3 un espace
de dimension 3, donc il suffit de démontrer que la famille (u1 , u2 , u3 ) est libre pour que ce soit
une base de R3 .
Soient alors trois réels a, b et c tels queau1 + bu3 + cu4 = 0. Cette relation implique :
 a+c=0



a(1, 1, 0) + b(0, 1, 1) + c(1, 1, 1) = 0 ⇒ a+b+c=0 ⇒a=b=c=0



 b+c=0
Ainsi, la famille (u1 , u2 , u3 ) est libre et c’est une base de R3 .
(b) f (u1 ) = 2u1 , f (u2 ) = 2u2 et f (u3 ) = (3, 4, 3) = u1 + u2 + 2u3 .  
2 0 1
 
Ainsi, la matrice représentative de f dans la base (u1 , u2 , u3 ) est : T = 0 2 1 qui est bien
 
 
0 0 2
une matrice triangulaire supérieure dont tous les éléments diagonaux sont égaux à 2.
   
0 0 1 0 0 1
   
(c) T = 2I + 0 0 1 donc T = 2I + N avec N = 0 0 1.
   
   
0 0 0 0 0 0
2
Remarquons alors que N = 0. De plus, les matrices I et N commutent. Ainsi, d’après la
formule du binôme de Newton, ∀n ∈ N,
n  
X n
n
T = N k (2I)n−k = 2n I + n2n−1 N = 2n I + n2n−1 (T − 2I) = n2n−1 T − (n − 1)2n I
k
k=0
5. (a) Notons P la matrice de passage de la base (e1 , e2 , e3 ) à la base (u1 , u2 , u3 ). D’après la formule
du changement de base, T = P −1 AP ⇔ A = P T P −1

19
On a alors :
T n = n2n−1 T − (n − 1)2n I ⇔ P T n P −1 = P (n2n−1 T − (n − 1)2n I)P −1
⇔ An = n2n−1 P T P −1 − (n − 1)2n P P −1
⇔ An = n2n−1 A − (n − 1)2n I
 
1 1
(b) D’après la première question, A2 − 4A = −4I ⇔ − (A − 4I)A = A − (A − 4I) = I. Ainsi,
4 4
1
A−1 = − (A − 4I)
4
(c) Or si on pose n = −1 dans la formule de la question 5a), on a :
1
A−1 = −2−2 A + I = − (A − 4I) et la formule du a) reste valable pour n = −1.
4

Correction exercice 7
Z 1
∀x ∈ R, (ϕ (P )) (x) = P (x + t)dt
0
1. (a) Soient α ∈ R et P et Q deux éléments de E.
Z 1 Z 1 Z 1
ϕ(αP + Q)(x) = (αP + Q)(x + t)dt = (αP (x + t) + Q(x + t))dt = α P (x + t)dt +
Z 1 0 0 0

Q(x + t)dt
0
On a donc bien , ϕ(αP + Q) = αϕ(P ) + ϕ(Q) et ϕ est linéaire.
Z 1 Z 1
(b) ϕ (e0 ) (x) = e0 (x + t)dt = 1dt = 1
0 0
Z 1 Z 1 Z 1 Z 1 it=1  t2 t=1
h 1
ϕ (e1 ) (x) = e1 (x + t)dt = (x + t)dt = xdt + tdt = x.t + =x+
0 0 0 0 t=0 2 t=0 2
Z 1 Z 1 Z 1  3
t=1
t
ϕ (e2 ) (x) = e2 (x + t)dt = (x + t)2 dt = x2 + 2xt + t2 dt = x2 .t + x.t2 + =
0 0 0 3 t=0
1
x2 + x +
3
1 1
Par conséquent : ϕ (e0 ) = e0 , ϕ (e1 ) = e0 + e1 et ϕ (e2 ) = e0 + e1 + e2 .
2 3

(c) Montrons que ϕ est à valeurs dans E. Soit P = αe0 + βe1 + γe2 un polynôme de E.
La linéarité de ϕ montre que ϕ(P ) = αϕ(e0 ) + βϕ(e1 ) + γϕ(e2 ).
1 1
Or ,comme on l’a vu au (b) :ϕ (e0 ) = e0 ∈ E, ϕ (e1 ) = e0 +e1 ∈ E et ϕ (e2 ) = e0 +e1 +e2 ∈ E
2 3
et E est stable par combinaison linéaire , donc ϕ (P ) ∈ E.
ϕ est linéaire et à valeurs dans E, donc ϕ est un endomorphisme de E.

2. (a) D’après les résultats du 1.(b), la matrice A de ϕ dans la base (e0 , e1 , e2 ) est :
 1 1
1
 2 3
A = 0 1 1 
 
 
0 0 1

(b) La matrice A de ϕ dans la base (e0 , e1 , e2 ) est triangulaire avec 3 pivots non nuls , elle est donc
inversible et ϕ est bijectif . ϕ est un automorphisme de E. (endomorphisme bijectif de E).

20
(c) La matrice A est triangulaire supérieure donc ses valeurs propres sont ses coefficients diago-
naux : ainsi, A et donc ϕ admet 1 comme unique valeur propre. Ainsi, Spec(ϕ) = {1}
Raisonnons par l’absurde : si ϕ était diagonalisable, puisque 1 est la seule valeur propre de ϕ,
il existerait une matrice P inversible telle que P AP −1 = I ce qui impliquerait A = I ce qui est
absurde !
Ainsi, ϕ n’est pas diagonalisable.
 
1 n/2 un
 
3. (a) Démontrons la propriété P (n) : An = 0 1 n  par récurrence :
 
 
0 0 1
 
1 0/2 u0
 
• initialisation : Pour n = 0, on a bien A0 = I = 0 1 0  avec u0 = 0 .
 
 
0 0 1
 
1 1/2 u1
  1
Un peu de rab : Pour n = 1, on a bien A1 = A = 0 1 1  avec u1 = .
 
  3
0 0 1
   
1 1/2 1/3 1 n/2 un
   
• hérédité : En supposant P (n) vraie, calculons An+1 = A.An = 0 1 1  . 0 1 n .
   
   
0 0 1 0 0 1
   
1 n2 + 12 un + n2 + 31 1 n+12 un+1
   
On obtient alors , An+1 = 0 =
   
1 n  0 1 n 
   
0 0 1 0 0 1
n 1 1
avec un+1 = un + + = un + (3n + 2) .
2 3 6
 
1 n/2 un
 
n
• conclusion : Pour tout entier naturel n , il existe un réel un tel que A = 0 1 n ,
 
 
0 0 1
1
avec u0 = 0 et un+1 = un + (3n + 2) .
6
n−1
X
(b) Puisque u0 = 0 ,on a un = (un − un−1 ) + (un−1 − un−2 ) + . . . + (u1 − u0 ) = (uk+1 − uk ).
k=0
1
Or (uk+1 − uk ) = (3k + 2),
6
n−1 n−1 n−1 n−1 n−1
X 1 1X 1X 1X 1X
donc un = (3k + 2) = (3k) + 2= k+ 1.
6 6 6 2 3
k=0 k=0 k=0 k=0 k=0

 
1 (n − 1)n n 1 n−1 n(3n + 1)
Et pour finir : un = + =n + = .
2 2 3 3 4 12

21
 n(3n + 1) 
1 n/2
 12 
(c) Pour tout entier naturel n : An = 0 1
 
 n 

0 0 1

Correction exercice 8
 
1 2
On considère la matrice A= .
3 6
1. Une matrice de M2 (R) est inversible si, et seulement si, son déterminant est non nul.
Ici det(A) = 1.6 − 2.3 = 0 donc A n’est pas inversible.

 A ssi A −λ.I n’est pas inversible (donc ssi det(A − λ.I) = 0) .


2. Un réel λ est valeur propre
1−λ 2
Or det(A − λ.I) = det   = (1 − λ).(6 − λ) − 2.3 = λ2 − 7λ = λ(λ − 7).
3 6−λ
0 et 7 sont donc les valeurs propres de A .

• Le sous-espace
  propre associé àla valeur propre 0 est l’ensemble des solutions
 de AX
 = 0.
x  x + 2y = 0 −2y −2
Soit X =   ; AX = 0 ⇐⇒ ⇐⇒ x = −2y ⇐⇒ X =   = y .
y  3x + 6y = 0 y 1
 
−2
Le sous-espace propre associé à 0 est donc E0 = vect( ) .
1
• De même :    
 x + 2y = 7x  −6x + 2y = 0 x
AX = 7X ⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒ y = 3x ⇐⇒ X =   =
 3x + 6y = 7y  3x − y = 0 3x
 
1
x .
3
 
1
Le sous-espace propre associé à 7 est donc E7 = vect( ) .
3

3. • Si M ∈ M2 (R), alors AM ∈ M2 (R) donc f est bien une application de M2 (R) dans lui même
• Si a et b sont deux réels et M et N deux matrices de M2 (R) , on a :
f (aM + bN ) = A(aM + bN ) = aAM + bAN = af (M ) + bf (N ) donc f est linéaire .
f est un endomorphisme de M2 (R) .

  des solutions M ∈ M
4. (a) Ker(f ) est l’ensemble  2 (R) de f (M ) =
AM =0.  
a b a + 2c b + 2d 0 0  a = −2c
Or si M =   , alors AM = 0 ⇐⇒  =  ⇐⇒ .
c d 3a + 6c 3b + 6d 0 0  b = −2d
     
−2c −2d −2 0 0 −2
Donc M ∈ Ker(f ) ⇐⇒ M =   = c  + d 
c d 1 0 0 1
   
−2 0 0 −2
Par conséquent Ker(f ) = vect( , ) .
1 0 0 1

22
   
−2 0 0 −2
De plus, la famille génératrice  ,  est libre (famille de deux vecteurs non
1 0 0 1
colinéaires) donc
Ker(f ) est bien de dimension 2 . ( on notera (M1 , M2 ) cette base de Ker(f ) ).

(b) Selon le théorème du rang : dim(Ker(f ))+dim(Im(f ))=dim(M2 (R))=4


donc dim(Im(f ))=dim(M2 (R))-dim(Ker (f ))=4-2=2
     
1 2 1 0 1 0
c) f (E1 ) = A.E1 =  . =  = E1 + 3E3 .
3 6 0 0 3 0
   
0 1 2 0
De même : f (E2 ) = A.E2 =   = E2 + 3E4 , f (E3 ) = A.E3 =   = 2(E1 + 3E3 ) et
0 3 6 0
 
0 2
f (E4 ) = A.E4 =   = 2(E2 + 3E4 ).
0 6
selon le cours : Im(f ) = vect(f (E1 ), f (E2 ), f (E3 ), f (E4 )) , donc ici :

Im(f ) = vect(E1 + 3E3 , E2 + 3E4 , 2(E1 + 3E3 ), 2(E2 + 3E4 )) = vect(E1 + 3E3 , E2 + 3E4 )

On a trouvé une famille génératrice de Im(f ) composée de 2 vecteurs et comme dim(Im(f )) = 2,


cette famille est une base de Im(f ).
   
1 0 0 1
Une base de Im(f )) est donc formée des 2 matrices   et  . (qu’on notera M3 et
3 0 0 3
M4 )
         
1 0 1 2 1 0 7 0 1 0
5. (a) f   =  . =  = 7 .
3 0 3 6 3 0 21 0 3 0
         
0 1 1 2 0 1 0 7 0 1
et f   =  . =  = 7.  .
0 3 3 6 0 3 0 21 0 3
       
−2 0 0 −2 1 0 0 1
(b) En notant (M1 , M2 , M3 , M4 ) la famille  , , , ,
1 0 0 1 3 0 0 3

D’après les calculs précédents, f (M1 ) = 0.M1 , f (M2 ) = 0.M2 , f (M3 ) = 7.M3 , et f (M4 ) =
0.M7 , donc 0 et 7 sont des valeurs propres de f . Or,
• M1 et M2 sont deux vecteurs propres de f associés à 0
• M3 et M4 sont deux vecteurs propres de f associés à 7

En vertu du cours, on peut alors assurer que la famille (M1 , M2 , M3 , M4 ) est libre (concaténation
de familles libres de vecteurs propres) et puisqu’elle est de cardinal 4 dans un espace vectoriel
de dimension 4 ; c’est une base de M2 (R) , formée de vecteurs propres de f et par conséquent :
f est diagonalisable .

6. Généralisation : f (M ) = AM , mais A est une matrice quelconque .


(a) Si X un vecteur propre de A associé à la valeur propre λ :
. On a X ∈ M2,1 (R) donc t X ∈ M1,2 (R) et X t X ∈ M2,2 (R).

23
. De plus f (X t X) = AX t X = λX t X.

Donc X t X est bien un vecteur propre de f associé à la valeur propre λ


(b) Si M est une matrice de M2 (R), vecteur propre de f associé à une valeur propre λ :
En notant
 les colonnes
 C1 et C2de M:    
a b 1 2 a b a + 2c b + 2d
si M =   , alors AM =   = ,
c d 3 6 c d 3a + 6c 3b + 6d
         
1 2 a a + 2c 1 2 b b + 2d
alors que AC1 =    =   et AC2 =    =  .
3 6 c 3a + 6c 3 6 d 3b + 6d
On a donc
AM = A.(C1 , C2 ) = (AC1 , AC2 ).
Et puisque AM = λM = λ(C1 , C2 ), on a aussi AC1 = λC1 et AC2 = λC2 .

Ce qui montre que λ est valeur propre de A (associée aux deux vecteurs propres C1 et C2 ).

Correction exercice 9
 
−1 1 1
 
1. (a) A − I = −2 2 2  et, sans difficulté : (A − I)2 = O3
 
 
1 −1 −1
(b) On a A2 − 2A + I = O3 donc I = −A2 + 2A = A(−A + 2I). On sait que si AB = I alors A est
inversible et A−1 = B, donc A est inversible et A−1 = −A + 2I
2. (a) N et I commutent, donc on peut développer (N + I)n avec la formule du binôme.
De plus, comme N 2 = O3 , on a immédiatement N k = O3 pour k ≥ 2.
n      
X n k n 0 n
n
Pour n ≥ 2 : A = (N + I) =n N = N + N 1 = I + nN .
k 0 1
k=0
La formule marche pour n = 0 et n = 1 : ∀n ∈ N An = I + nN
(b) Pour n = −1, I + nN = I − N = I − (A − I) = 2I − A = A−1 . La formule est toujours valable.
3. (a) On dispose d’un polynôme annulateur pour la matrice A : p(x) = (x − 1)2
On sait que toute valeur propre λ de A vérifie P (λ) = 0 donc, nécessairement, λ = 1 et donc
Sp(A) ⊂ {1}.
Reste à vérifier que 1 est bien valeur propre.
(A−I)(A−I) = O3 . Si (A−I) était inversible, en multipliant par (A−I)−1 on aurait A−I = O3 ,
ce qui n’est pas vrai.
Donc A − I n’est pas inversible, et 1 est bien valeur propre : Sp(A) = {1}
(b) Si A était diagonalisable, on aurait A semblable à I donc A = I, ce qui n’est pas vrai.
Donc A n’est pas diagonalisable
4. (a) MatB (f − id) = A − I. Or A − I a trois colonnes colinéaires (non nulles) donc A − I est de
rang 1.
On a bien rg(f − id) = 1
(b) La formule du rang donne : dim (ker(f −id))+rg(f −id) = 3 donc dim (ker(f −id) = 2.
2 2
(f − id)(u1 ) = (f − id) (e1 ) = 0R3 car (f − id) est l’endomorphisme nul.  
−1 1 1 1
   
On calcule les composantes de (f −id)(u2 ) dans B avec le produit matriciel −2 2 0 =
   
2
   
1 −2 −1 1

24
 
0
 
 
0
 
0
Donc u1 ∈ ker(f − id) et u2 ∈ ker(f − id). Les deux vecteurs u1 et u2 sont non colinéaires donc
forment une famille libre de ker(f − id) et dim (ker(f − id)) = 2, donc (u1 , u2 ) est bien une
base de ker(f − id).
 
−1 1 1
 
5. (a) Soit P la matrice de passage de B Ã la famille B 0 = (u1 , u2 , e1 ) : P = −2 0 0.
 
 
1 1 0
En échangeant la ligne 2 et la ligne 3 on obtient une matrice triangulaire avec des pivots non
nuls.
Donc P est inversible et B 0 est bien une base de R3 .
(b) f (u1 ) = u1 , f (u2 ) = u2 et f (e1 ) = u1 + e1 car f (e1 ) − e1 = u1 . La construction directe de la
 
1 0 1
 
matrice de f dans la base B 0 donne : T = 0
 
1 0
 
0 0 1

6. La formule de changement de base du cours donne T = P −1 AP


 
a b c
 
7. (a) Soit M = d e f .
 
 
g h i
    
a b c 1 0 1 a b a+c
    
M T =  d e f  0 1 0  =  d e d + f 
    
    
g h i 0 0 1 g h g+i
    
1 0 1 a b c a+g b+h c+i
    
T M = 0 1 0 d e f  =  d
    
e f 
    
0 0 1 g h i g h i
M T = T M ⇐⇒ a + g = a; b + h = b; c + i = a + c; d + f = f ; g + i = i ⇐⇒ g = 0; h = 0; d =
0; a = i  
a b c
 
M T = T M ⇐⇒ M = 0 e f  avec (a, b, c, e, f ) ∈ R5
 
 
0 0 a
Donc E = {a(E1,1 + E3,3 ) + bE1,2 + cE1,3 + eE2,2 + f E2,3 / (a, b, c, e, f ) ∈ R5 } = V ect(F)
avec F = (E1,1 + E3,3 , E1,2 , E1,3 , E2,2 , E2,3 )
Cela prouve déjà que E est un sous espace vectoriel de M3 (R) et que F est une famille
génératrice de E.
Montrons que F est une famille libre.  
a b c
 
a(E1,1 + E3,3 ) + bE1,2 + cE1,3 + eE2,2 + f E2,3 = O3 ⇐⇒ 0 e f  = O3 ⇐⇒ a = b = c =
 
 
0 0 a

25
e=f =0
F est donc libre, et forme une base de E. Donc dim (E) = 5
(b) Utilisons les endomorphismes. Soit h l’endomorphisme ayant N comme matrice dans la base
B.
N A = AN ⇐⇒ h ◦ f = f ◦ N ⇐⇒ N 0 T = T N 0 en notant N 0 = P −1 N P
(c) D’après ce qui précède AN = N A ⇐⇒ N 0 = a(E1,1 + E3,3 ) + bE1,2 + cE1,3 + eE2,2 + f E2,3 avec
(a, b, c, e, f ) ∈ R5
Donc F est l’ensemble des matrices N avec
N = P N 0 P −1 = aP (E1,1 + E3,3 )P −1 + bP E1,2 P −1 + cP E1,3 P −1 + eP E2,2 P −1 + f P E2,3 P −1
avec (a, b, c, e, f ) ∈ R5 .
Cela répond bien à la question.

Correction exercice 10
1. On vérifie les conditions successives :
— L’ensemble An (R) est inclus dans Mn (R) par définition.
— Il est non vide car la matrice nulle appartient à An (R) : t 0 = 0 = −0.
— Pour tout (A, B) ∈ An (R)2 et (λ, µ) ∈ R2 , on a :
t
(λA + µB) = λt A + µt B par linéarité de la transposition
= −λA − µB car A et B sont dans An (R)
= −(λA + µB)

Ce qui montre que λA + µB appartient à An (R).

Conclusion : L’ensemble An (R) est un sous-espace vectoriel de Mn (R).

2. (a) Il suffit de faire le calcul :


t t t
 
f (M ) = A M + MA
t
= tM tA + tA tM car t (AB) = t B t A pour tout (A, B) ∈ Mn (R)2

t
= tM A + tA tM car t A = A


= −M A − t AM car M ∈ An (R)
= − M A + t AM
 

= −f (M )

Ce qui montre que f (M ) est une matrice antisymétrique .

(b) Montrons que f est linéaire. Soient (M, N ) ∈ An (R)2 et (λ, µ) ∈ R2 quelconques. On a :

f (λM + µN ) = t A(λM + µN ) + (λM + µN )A


= λt AM + µt AN + (λM A + µN A)


= λ t AM + M A + µ t AN + N A
 

= λf (M ) + µf (N )

Ce qui montre que f est linéaire. De plus, on a vu à la question précédente que f (M ) appartient
à An (R) quel que soit M dans An (R).
Par conséquent, f est un endomorphisme de An (R) .

26
 
a b c
 
3. (a) Soit M = d e f  ∈ M3 (R). On a les équivalences suivantes :
 
 
g h i

M ∈ A3 (R) ⇐⇒ t M = −M
   
a d g −a −b −c
   
⇐⇒  b e h = −d −e −f 
   
   
c f i −g −h −i



 a = 0


e = 0






 i = 0

⇐⇒
 d = −b








 g = −c


h = −f

Ainsi,
  


 0 b c 


  
3
A3 (R) = −b 0 f  , (b, c, f ) ∈ R
 

   


 −c −f 0 

  


 0 b c 


  
3
= −b 0 f  , (b, c, f ) ∈ R
 

   


 −c −f 0 

       


 0 1 0 0 0 1 0 0 0 


       
3
= b −1 0 0 + c  0 0 0 + f 0 0 1 , (b, c, f ) ∈ R
     

       

 
 0 0 0 −1 0 0 0 −1 0 

= bJ + cK + f L, (b, c, f ) ∈ R3


= V ect(J, K, L)

Ce qui montre que la famille (J, K, L) est génératrice de A3 (R) .

(b) Soit (α, β, γ) ∈ R3 . On a les équivalences suivantes :


   
0 α β 0 0 0
   
αJ + βK + γL = 0 ⇐⇒ −α =
   
0 γ  0 0 0
   
−β −γ 0 0 0 0
⇐⇒ α = β = γ = 0

Ce qui montre que la famille (J, K, L) est libre . On en déduit, avec le résultat de la question
précédente, que c’est une base de A3 (R). Et comme elle est constituée de 3 éléments, on a
dim (A3 (R)) = 3 .

27
4. (a) On calcule :

f (J) = t AJ + JA
     
0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 1
     
= 0 −1 0 −1 0 0 + −1 0 0 0 −1 0
     
     
1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

   
0 0 0 0 −1 0
   
= 1 0 0 + 0 0 −1
   
   
0 1 0 0 0 0

 
0 −1 0
 
Ce qui donne : f (J) = 1 −1 , soit f (J) = −J − L .
 
0
 
0 1 0
De même :

f (K) = t AK + KA
     
0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 1
     
= 0 −1 0  0 + 0 −1 0
     
0 0   0 0 0  
     
1 0 0 −1 0 0 −1 0 0 0 0 0
   
0 0 0 0 0 0
   
= 0 0 0  + 0
   
0 0
   
0 0 1 0 0 −1

 
0 0 0
 
Ce qui donne : f (K) = 0 0 0 = 0 .
 
 
0 0 0
Et enfin

f (L) = t AL + LA
     
0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0
     
= 0 −1 0 0 0 +
     
1   0 0 0  0 0 1 
     
1 0 0 0 −1 0 −1 0 0 0 −1 0
   
0 0 0 0 0 0
   
= 0 0 −1 + 0 0
   
0
   
0 0 0 0 1 0

28
 
0 0 0
 
Ce qui donne : f (L) = 0 0 −1 = −L .
 
 
0 1 0

(b) On détermine l’image de f :

Im(f ) = V ect(f (J), f (K), f (L)) car (J, K, L) est une base de A3 (R)
= V ect(−J − L, 0, −L) d’après la question précédente
= V ect(−J − L, −L)
= V ect(J + L, L) (on change les vecteurs en leurs opposés)
= V ect(J, L) (on soustrait le deuxième au premier)

Or, la famille (J, L) est libre (puisque (J, K, L) l’est).


Par conséquent, (J, L) est une base de Im(f ) , et elle est constituée d’éléments de B.

(c) D’après la question précédente, dim (Im(f )) = 2. Donc, par le théorème du rang :

dim (Ker(f )) = dim (A3 (R)) − dim (Im(f ))


=3−2

soit dim (Ker(f )) = 1 .


Or, f (K) = 0 (cf question 4.(a)), donc K appartient à Ker(f ). Ainsi, la famille (K) est une
famille libre (elle est constituée d’un seul vecteur non nul) constituée d’éléments de Ker(f ), et
de cardinal dim (Ker(f )).
Conclusion : la famille (K) est une base de Ker(f ).

Remarque : on pouvait aussi chercher explicitement le noyau de f , mais c’est bien plus long.
Autant réutiliser ce que l’on sait.

 
−1 0 0
 
5. (a) D’après la question 4.(a), la matrice F de f dans la base (J, K, L) est F =  0 0 0  .
 
 
−1 0 −1
On constate bien que tous ses coefficients appartiennent à {−1; 0}.

(b) La matrice F est la matrice de f dans la base B. Ainsi, F et f ont le même spectre. Or, F est
une matrice triangulaire inférieure. Ses valeurs propres sont donc ses coefficients diagonaux.
Conclusion : les valeurs propres de F , et donc de f , sont −1 et 0.

(c) Le rang def + Id estle rang de sa matrice dans la base B, c’est-à-dire le rang de F + I3 . Or,
0 0 0
 
F + I3 =  0 1 0, qui est de rang 2. En effet, en permutant la première et la troisième
 
 
−1 0 0
ligne, on obtient une matrice échelonnée ayant exactement 2 lignes non nulles.
Par conséquent, rg(f + Id) = 2 .
D’après le théorème du rang, comme à la question 4.(c), on en déduit que dim (Ker(f +Id)) = 1.
Autrement dit, la dimension de l’espace propre de f associé à la valeur propre −1 est 1. Par

29
ailleurs, la dimension de l’espace propre associé à la valeur propre 0 est dim (Ker(f )), c’est-à-
dire 1 aussi. La somme des dimensions des espaces propres de f est donc 1 + 1 = 2, ce qui n’est
pas égal à la dimension de l’espace A3 (R) (qui vaut 3).
Conclusion : l’endomorphisme f n’est pas diagonalisable.

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