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ELECTROCINETIQUE COURS

Edition 6 - 06/09/2020

ELECTROCINETIQUE

CHAÎNE D’INFORMATION

ACQUERIR TRAITER COMMUNIQUER


ACTION

ALIMENTER DISTRIBUER CONVERTIR TRANSMETTRE

CHAÎNE D’ENERGIE

Crédits : Electrocinétique PCSI Nathan - Electrocinétique ATS PMF

Lycée Jules Ferry - 06400 Cannes [email protected] 1/28


ELECTROCINETIQUE COURS

Sommaire Edition 6 - 06/09/2020

Sommaire
A.Les dipôles! _______________________________________________________________3

A.1.Généralités sur les circuits électriques 3


A.1.1. Circuit électrique
A.1.2. Courant électrique
A.1.3. Tension aux bornes d’un dipôle
A.1.4. Dipôle électrique
A.2.Méthodes d’étude 7
A.2.1. Association en série
A.2.2. Association en parallèle
A.2.3. Association étoile-triangle (théorème de Kennely)
A.2.4. Point de fonctionnement d’un dipôle
A.2.5. Puissance
B.Etude des réseaux en régime permanent ! _____________________________________12

B.1.Méthodes de Kirchhoff 12
B.1.1. Définition
B.1.2. Exemple
B.2.Théorème de Millmann 13
B.2.1. Enoncé
B.2.2. Exemple
B.3.Montages particuliers 14
B.3.1. Diviseur de tension
B.3.2. Diviseur de courant
B.3.3. Loi de Pouillet
B.4.Circuits équivalents au sens de Thévenin et Norton 15
B.4.1. Théorème de Thévenin
B.4.2. Théorème de Norton
B.4.3. Equivalence Thévenin - Norton
B.4.4. Exemple
C.Etude des réseaux en régime transitoire!______________________________________21

C.1.Définition du régime transitoire 21

C.2.Relations courant-tension des dipôles élémentaires 21


C.2.1. Conducteur ohmique de résistance R
C.2.2. Condensateur de capacité C
C.2.3. Bobine d’inductance L
C.3.Méthode de résolution 22
C.3.1. Ordre des systèmes
C.3.2. Méthode générale
C.3.3. Exemple de circuit du premier ordre
C.3.4. Exemple de circuit du second ordre

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ELECTROCINETIQUE COURS

Les dipôles Edition 6 - 06/09/2020

A. Les dipôles
A.1. Généralités sur les circuits électriques

A.1.1. Circuit électrique


A.1.1.1. Définitions
Circuit électrique : un circuit électrique est un ensemble de conducteurs reliés par des fils de jonction et
dans lequel circule un courant électrique.
Dipôle : composant électrique possédant deux bornes
Noeud d’un circuit : point commun à au moins deux dipôles
Maille d’un réseau : partie d’un circuit formant un contour fermé
Branche d’un circuit : ensemble de dipôles situés entre deux noeuds consécutifs
A.1.1.2. Exemple

Ce circuit comporte :
• six dipôles D1 à D6
• deux noeuds B et E
• trois branches BE, BCDE et BAFE

Il est constitué de deux mailles {ABEFA} et {BCDEB}

A.1.2. Courant électrique


On appelle courant électrique le déplacement de porteurs de charges dans le circuit électrique.
Conventionnellement, le sens du courant est celui du déplacement des charges positives (et donc opposé au sens des
électrons).
Si on note dq le déplacement de la charge pendant un temps dt, alors l’intensité du courant est égale à :

dq
I= où q est la charge en Coulomb (C), t le temps en seconde (s) et I l’intensité en Ampère (A)
dt

Notes

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ELECTROCINETIQUE COURS

Les dipôles Edition 6 - 06/09/2020

A.1.3. Tension aux bornes d’un dipôle


Les charges électriques se déplacent sous l’action d’un champ électrique E, qui fournit ou consomme de
l’énergie. Cette variation d’énergie se traduit par une différence de potentiel V entre deux points d’un circuit électrique.
La variation est positive dans le cas d’une source, négative dans le cas d’un récepteur.
A
uAB = VA − VB = ∫ B
E dx

On appellera tension cette différence de potentiel. Cette tension est représentée dans un circuit électrique par une
flèche dont l'extrémité désigne le potentiel le plus élevé.
cours
Un fil électrique ne générant que des pertes infimes, la différence de potentiel aux bornes d’un fil est nulle.
Electrocinétique

A.1.4. Dipôle électrique


A.1.4.1. Conventions

A i B
Un dipôle électrique est caractérisé par deux grandeurs électriques :
: i
dipôle • l’intensité i qui le traverse
• la différence de potentiel, ou tension, entre les deux bornes du dipôle
uAB

rement un circuitL’orientation du courant


en plaçant une flèche deest arbitraire. Si la valeur calculée est positive, le courant circule alors effectivement dans
courant.
le sens choisi.
dante du choix de l’orientation de l’intensité.
L’orientation
1-4) : en convention de la(c.g.),
générateur tension
u et dépende la convention
i sont de même sens retenue :
t i sont de sens contraire.
• En convention récepteur, la tension est orientée en sens contraire de l’intensité (ce qui est compréhensible
puisque, le récepteur consommant de l’énergie, son potentiel est plus élevé en entrée)
A B
• Endipôle
convention générateur, la tension est orientée dans le même sens que l’intensité.
i
A i B A i B
Dipôle Dipôle
ure 1-4 Convention récepteur

i UAB UAB
D1
1-5), les Dipôle en convention récepteur Dipôle en convention générateur
D1) et Figure 1-5
u
i

D2

Notes
= f(i) ou i = f(u) reliant la tension u à leurs bornes au courant i les

une fonction linéaire, affine, etc.


i
u (i,u))
1-6)
Hyperbole de puissance

ne (i = 0, u = 0),
t actif. Caractéristique

Figure 1-6
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u 4/28
0
ssance correspondant à la puissance maximale qu'accepte le
ELECTROCINETIQUE COURS

Les dipôles Edition 6 - 06/09/2020

i
Dipôle 1

Remarque : si deux dipôles sont reliés entre eux, les conventions peuvent être
UAB récepteur pour l’un et générateur pour l’autre :

i
Dipôle 2

A.1.4.2. Relation courant-tension

i Les grandeurs électriques d’un dipôles suivent une relation u = f(i) ou


Hyperbole de puissance i = f(u) . Cette relation dépend du dipôle.

La représentation graphique de cette relation dans le plan (u,i) ou (i,u) est


appelée courbe caractéristique du dipôle.
Remarque : si cette courbe passe par l’origine, alors le dipôle est dit
passif. Sinon il sera dit actif.
L’hyperbole de puissance traduit les limites techniques de fonctionnement
u du dipôle en terme de puissance.
Courbe caractéristique

A.1.4.3. Dipôles élémentaires


Résistance (conducteur ohmique)

U
En convention récepteur, la relation caractéristique s’écrit :
A I B
R UAB = RI ou I = GUAB : Loi d’Ohm

UAB R est la résistance, exprimée en Ohm ( Ω )


I
G est la conductance, exprimée en Siemens (S)

Notes

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ELECTROCINETIQUE COURS

Les dipôles Edition 6 - 06/09/2020

Source idéale de tension U

e
A I B Quel que soit le courant I, la tension UAB = e

e est appelée force électromotrice (fém).


I
UAB

Source idéale de courant

U
η
Quelle que soit la tension UAB, le courant I = η
A I B
η est appelé courant électromoteur.
I
UAB

Source réelle de tension


U
e
I Une source de tension réelle est constituée d’une source de
r tension parfaite et d’un résistance interne r en série.
U = U1 + U2 = e − rI
U1 U2 I
U

Source réelle de courant

η U

Une source de courant réelle est constituée d’une source de


courant parfaite et d’un conductance interne g en parallèle.
g I = η − gU
I
I
U

Notes

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Cathode

ELECTROCINETIQUE COURS
u
0i
Les dipôles Edition 6 - 06/09/2020
Ainsi, pour ce modèle, on peut écrire :

- si u us alors i = . . . Diode idéale

I
Une diode est un dipôle unidirectionnel, dont les bornes sont appelées
ID Anode (A) et Cathode (K).
- si u us alors
. . . . . . . . . . . . . . .. . Si
. . ..UD<0 alors la diode est dite en polarisation inverse. Elle est bloquée,
UD
et se comporte comme un interrupteur ouvert.
Si U >0 alors la diode est dite en polarisation directe. Elle est U
Soit : u = . . . . . . . . . . . . . D. . . . . . . . . . . modèle « source de tension réelle» :
passante, sa résistance est nulle, et elle se comporte comme un
interrupteur fermé.

Diode réelle
I
Us est appelée tension de seuil et r : résistance dynamique de la diode.
Une diode réelle possède :
Remarques :
- Très • une résistance
souvent interne,
on néglige appelée
la résistance résistance
dynamique dedynamique
la diode (voirRmême
s sa tension de seuil, pour
une tension
les• montages de seuil Vs, au delà de laquelle la diode devient passante
de puissance)
U
- La diode a 2 modèles de comportement suivant la tension à ses bornes. Pour étudier un montage
Vs
avec une diode, il faut donc étudier les deux configurations possibles ( cf TD)

4. LES
A.2. Méthodes
ASSOCIATIONS ; DIPOLES EQUIVALENTS
d’étude
DE DIPOLES

a. Association en série
Elle A.2.1. Association
concerne en série
l’additivité des tensions le long d’une branche
n
uk u
k 1
L’association en série de dipôles s’appuie sur l’additivité des tensions le long d’une branche
Dipôles de même nature A.2.1.1. Association de résistances en série
Conducteur ohmique :
R1 R2 I Rn
n n ⎛n ⎞
( )
U = ∑ Ui =∑ RiI = ⎜⎜∑Ri ⎟⎟I = ReqI
u = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .= . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .= ( R1 + R 2 +…+
i=1 R ni=1) i = Req⎝×i=1i ⎠
Avec ReqU U2 résistance équivalente à l’association Un série
n
=1 R k
k 1

Source de tension : U

n
e1 e2 en
La résistance équivalente à n résistances connectées en série vaut : Req = ∑Ri
i=1

LycéeNotes
P. Mendès France Epinal

Cours électrocinétique 6/23

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ELECTROCINETIQUE COURS

Les dipôles Edition 6 - 06/09/2020

Spé A.2.1.2. Association de sources de tension cours


ATS e1 e2 en Electrocinétique
I
u= u1 + u2 + …+ un = e1 + e2 +…+ en = e
n
avec e = ek n
fém. équivalente à l’association série (Cette somme est n
algébrique)
U1 k 1 U2 Un U = ∑ Ui =∑ ei
i=1 i=1

Source de courant : U
L’association en série de sources de courant idéales n’a aucun sens.
n
La fém équivalente à n fém connectées en série vaut : eeq = ∑ ei
b. Association en parallèle i=1

Elle concerne l’additivité des intensités à un nœud


n
A.2.1.3. Association de sources de courant
i
i k en série de sources de courant n’a aucun sens
L’association
k 1

A.2.2. Association en parallèle


Dipôles de même nature
A.2.2.1.
Conducteur ohmique : Association de résistances
i=
i n ⎛n ⎞
( )
I = ∑ GiU = ⎜⎜∑ Gi ⎟⎟ U = GeqI
⎝ i=1 ⎠
i=1
i = ( G1 + G2 +…+ Gn ) u = Geq×u
u R1 R2 Rn n 𝟏
Laavec G = G k conductance
conductance équivalente équivalente
à n résistances connectées
à l’association en parallèle
parallèle (G= ) vaut :
k 1 𝑹
n
Geq = ∑ Gi
i=1

Source de courant A.2.2.2.


: Association de sources de courant
i = ηi1 + i 2 + …+ i n = 1 + 2 +…+ n =
1
n
avec = k courant
I1 électromoteur équivalente à l’association parallèle (Cette somme est algébrique)
k 1

Source
η2 de tension : n n
! deI =sources
L’association en parallèle ∑Ii =∑deηtension
i idéales est impossible (court-circuit).
I2 i=1 i=1
I
c. Association étoile-triangle
Le courant électromoteur équivalent à n courants électromoteurs connectés en parallèle
n

ηn vaut : ηeq = ∑ ηi
Ces transformations sont liées aux associations
i=1 de dipôles en « triangle » ou en « étoile » ; elles concernent
essentiellement lesIquadripôles.
n

Figure 1-14
Le passage de la structure en triangle à la structure en étoile
est donné par :
𝑹𝟐 ×𝑹𝟑 R2 R3
𝒓𝟏 = 𝑹
Notes 𝟏 𝑹𝟐 𝑹𝟑
r1

r3 r2
Le passage inverse s’effectue en considérant les
𝟏
conductances à la place des résistances (𝒈 = )
𝒓 R1
𝒈𝟐 ×𝒈𝟑
𝑮𝟏 = 𝒈 𝒈𝟐 𝒈𝟑
𝟏

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ELECTROCINETIQUE COURS

Les dipôles Edition 6 - 06/09/2020

A.2.3. Association étoile-triangle (théorème de Kennely)

Dans certains cas les dipôles sont associés en «étoile» ou en «triangle».


Le passage de la structure en triangle vers la structure en étoile est donné par :
R2 .R3
r1 =
R1 + R2 + R3

Le passage de la structure en étoile vers la structure en triangle est donnée par :


Spé g2 .g3 cours
ATS G1 = Electrocinétique
g1 + g2 + g3
5. FONCTIONNEMENT D’UN DIPOLE
a. Point de fonctionnement – droite de charge
A.2.4. Point de fonctionnement d’un dipôle
Le fonctionnement d’un dipôle est obtenu lorsqu’on relie un dipôle générateur (e;r) ou ( ;g) avec un dipôle
recepteur D. (figure 1-15) A.2.4.1. Généralités
A A
i
i
r
u
u
D g D
D

B
B Figure 1-15
On considère un dipôle récepteur est connecté à un dipôle générateur (e,r) ou (η,g) . Il existe alors un point de
fonctionnement spécifique
La caractéristique du générateur :au
u = couplage.
e – r i (ou i = - g.u ) est
appelée droite de charge; elle est tracée en convention générateur. i
La relation caractéristique du générateur est appelée droite de
I
charge :
La caractéristique du récepteur le dipôle D: u = f( i) ou i = f(u) est dipôle
Figure 1-16
Courbe (figure
tracée en convention récepteur. du dipôle
1-16) récepteur
η u = e − ri dans le cas
F d’un générateur de tension
Le point F, intersection de la droite de charge et de la Droite de
caractéristique du dipôle est le point de fonctionnement : i = η − gu dans le cas d’un générateur de courant
charge
coordonnées (uf,ifF)

if Solutions du système : Droite de charge


u = f( i) et u = e – r i
0 e u
ou
i = f(u) et i = -gu
U Graphiquement, le couplage entre le dipôle générateur et le dipôle récepteur fait
uf e apparaître un point de fonctionnement F.
Exemple :

On considère le montage suivant dans lequel une source de tension (fem E= 800 V , résistance interne r = 1 )
Notes
alimente un électrolyseur, dont la caractéristique est donnée ci dessous :

i en A
400

E
E’,r’
r 500 1000
u en V
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i 0 e u
ou La caractéristique du récepteur le dipôle D: u = f( i) ou i = f(u) est dipôle
u Figure 1
i = f(u) et i = -gu tracée en convention récepteur. (figure 1-16)
F
D g D Le point F, intersection de la droite de charge et de la Droite de
caractéristique du dipôle est le point de fonctionnement : charge
coordonnées (uf,if)
Exemple :
ELECTROCINETIQUE
Solutions du système : u = f( i) et u = e – r i
COURS
0 ou e u
B -gu i = f(u) et i =
On considère le montage suivant dans lequel une source de tension (fem E= 800 V , résistance interne r=1 )
Figure 1-15 Les dipôles
alimente un électrolyseur, dont la caractéristique est donnée ci dessous : Edition 6 - 06/09/2020
Exemple :
érateur : u = e – r i (ou i = - g.u ) est
; elle est tracée en convention générateur.A.2.4.2.i Exemple 1 : Electrolyseur
On considère le montage
i en Asuivant dans lequel une source de tension (fem E= 800 V , résistance interne r = 1 )
alimente un électrolyseur, dont la caractéristique est donnée ci dessous :

epteur le dipôle D: u = f( i) ou i = f(u) est dipôle 400


epteur. (figure 1-16)
I Figure 1-16 i en A
400
On considère
F un électrolyseur alimenté par une source
e la droite de charge et de la de tension (fém E Droite
= 800deV , résistance interne r = 1Ω .
est le point de
E fonctionnement : charge E
U La courbe caractéristique de l’électrolyseur
E’,r’ est
E’,r’
u = f( i) et u = e – r i fournie ci-contre : r 500 1000
r ou 0 e u
500 1000 u en V
i = f(u) et i = -gu
u en V
On cherche à déterminer le point de
fonctionnement de ce montage.
Le courant consommé par l'électrolyseur peut être évalué en trouvant le point de fonctionnement du circuit.
Résolution graphique
suivant dans lequel une source de tension (fem E= 800 V , résistance interne r = 1
)
r, dont la caractéristique est donnée ci dessous :
Lycée P. Mendès France Epinal
Droite de charge : U = E − rI = 800 − I
Le courant consommé par l'électrolyseur
i en A peut être évalué en trouvant le point de fonctionnement du circuit.
Cours électrocinétique 8/23
400

Lycée P. Mendès France Epinal


Point de fonctionnement
E’,r’
Cours électrocinétique 8/23
500 1000
u en V

é par l'électrolyseur peut être évalué en trouvant le point de fonctionnement du circuit.


Résolution analytique
La droite de charge a pour équation
Epinal
U = E − rI = 800 − I (1)
8/23
La courbe caractéristique de l’électrolyseur a pour équation :
U < −500 : I = 0,8U+ 400 (2.1)

−500 < U < 500 : I=0 (2.2)

U > 500 : I = 0,8U − 400 (2.3)

Résolution du système d’équations :


(1) et (2.1) => {U=222,2 V et I= 577,8 A} Impossible
(1) et (2.2) => {U=800 V et I= 0 A} Impossible
(1) et (2.3) => {U=666,7 V et I= 133,3 A}
Notes

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ELECTROCINETIQUE COURS

Les dipôles Edition 6 - 06/09/2020

A.2.5. Puissance
A.2.5.1. Définition
La puissance instantanée reçue par un dipôle en convention récepteur est égale au produit P = UI , où :

• P est la puissance reçue par le dipôle (en Watt W)


• U est la tension aux bornes du dipôle (V)
• I est le courant traversant ce dipôle (A)
Ainsi :
• un dipôle a un caractère récepteur si la puissance reçue est positive
• un dipôle a un caractère générateur si la puissance reçue est négative
A.2.5.2. Bilan des puissances dans un circuit électrique
La puissance, au même titre que l’énergie, se conserve.
La somme des puissances reçues par l’ensemble des dipôles d’un circuit est nulle
A.2.5.3. Effet Joule dans une résistance
Le passage d’un courant dans une résistance provoque une dissipation d’énergie sous forme thermique : c’est
l’effet Joule.

U2
P = UI = RI2 =
R
A.2.5.4. Exemple : transfert de puissance
I On considère un générateur de fém E = 10V et de résistance interne r = 5Ω . Ce
générateur est couplé à une résistance R = 5Ω

r Calcul de la tension U aux bornes de la résistance, et de l’intensité I


U ⎧
⎪ I= E
R
⎧⎪ U = E − rI ⎪ ⎧⎪ I = 1A
! ⎨ ⇒⎨ R+r ⇒⎨
E
⎩⎪ U = RI ⎪ R ⎩⎪ U = 5 V
⎪⎩ U = R + r E

Calcul des puissances dissipées par effet Joule


! PR = UI = 5 W
! Pr = rI2 = 5 W
Calcul de la puissance reçue par le générateur idéal de tension
! PE = −EI = −10 W (négative car E et I sont dans le même sens, le générateur fournit de la puissance)
Bilan des puissances transitant dans le circuit
La somme des puissances vaut :
PE + PR + Pr = −10 + 5 + 5 = 0 : on vérifie bien que le bilan des puissances est nul

Notes

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ELECTROCINETIQUE COURS

Etude des réseaux en régime permanent Edition 6 - 06/09/2020

B. Etude des réseaux en régime permanent


B.1. Méthodes de Kirchhoff

B.1.1. Définition
Les méthodes de Kirchhoff consistent à déterminer les courants circulant dans l’ensemble des branches d’un
circuit électrique.
Les équations de Kirchhoff s’écrivent :
Loi de mailles :
La somme algébrique des tensions dans une maille est nulle : ∑u = 0
Loi de noeuds :
La somme algébrique des courants transitant par un noeud est nulle : ∑i = 0
B.1.2. Exemple
On considère le circuit suivant, dans lequel on cherche à calculer le courant I2 dans la charge R2 :
UR1
N Il est constitué de 2 mailles (1) et (2), et de 2 noeuds N et M
R1
Loi de la maille (1) : E − UR1 − UR = 0
I1 I2
Ir
Loi de la maille (2) : Ur − UR2 = 0
(2)
E (1) Ur r R2 UR2
Loi du noeud N : I1 − Ir − I2 = 0

⎧U = R I
⎪⎪ R1 11

Lois d’Ohm : ⎨Ur = rIr


M ⎪
⎪⎩UR2 = R2I2

On arrive alors au système d’équations suivant :


⎧ ⎧
( )
⎪ E − R1I1 − r I1 − I2 = 0
⎨ qui s’écrit
( )
⎪ E = R1 + r I1 − rI2

( )
⎪ r I1 − I2 − R2I2 = 0
⎩ ( )
⎪ R2 + r I2 = rI1

Notes

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ELECTROCINETIQUE COURS

Etude des réseaux en régime permanent Edition 6 - 06/09/2020

⎧ R2 + r
⎪ I = E
⎪⎪ 1 R1 + R2 r + R1R2
( )
Soit au final : ⎨
⎪ r
⎪ I2 = R + R r + R R E
⎪⎩ (
1 2 )
1 2

B.2. Théorème de Millmann

B.2.1. Enoncé
Le théorème de Millmann est également appelé loi des noeuds en terme de potentiel.

La loi des noeuds de Kirchoff s’écrit au noeud N :


! ∑Ii = 0
! ∑GU = 0
i i

Or! Ui = Vi − VN

Donc! ∑G (V − V ) = 0
i i N

!
D’où le théorème de Milmann :

VN =
∑G V i i

∑G i

Remarque : si des branches contiennent des sources de courant, il suffit de remplacer le terme GiVi par la valeur du
courant électromoteur (cém) des branches en question.
B.2.2. Exemple
UR1 Reprenons le circuit décrit au B.1.2, et plaçons-y arbitrairement une
A N référence de tension («masse») en M : VM = 0
R1
I1 I2 Alors VA = E
Ir

Ur r R2 UR2 Appliquons le théorème de Millmann en N :


E
G1VA + Gr VM + G2 VM G1E
VN = =
M G1 + G2 + Gr G1 + G2 + Gr

Notes

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ELECTROCINETIQUE COURS

Etude des réseaux en régime permanent Edition 6 - 06/09/2020

rR2
soit : VN = E
rR1 + rR2 + R1R2


⎪ I =G V = r
E
⎪ 2 2 N
rR1 + rR2 + R1R2

⎪ R2
D’où on tire directement : ⎨ Ir = Gr VN = E
⎪ rR 1
+ rR 2
+ R1R2

r + R2
⎪ I = G V −E =
⎪ 1 1 N ( rR
)
+ rR + R R
E
⎩ 1 2 1 2

B.3. Montages particuliers

B.3.1. Diviseur de tension

R2
U2 = U
R1 + R2

B.3.2. Diviseur de courant

G2
I2 = I
G1 + G2

Notes

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Cas particulier du diviseur de courant avec uniquement 2 résistances :

ELECTROCINETIQUE COURS

Etude des réseaux en régime permanent Edition 6 - 06/09/2020

B.3.3. Loi de Pouillet


Dans un circuit ne comportant qu’une seule maille, le courant est fourni par la relation :

b. Loi de Pouillet∑E
I = : (la somme des tensions étant une somme algébrique)
∑R
Dans un circuit à une seule, ne comportant que des sources de tension parfaite et des résistances, le courant est
∑𝑬
relation :: 𝒊
donné par laExemple =∑
𝑹

ex :

E1 − E 2 − E 3
I= I=
R1 + R2 + R3

B.4. Circuits équivalents au sens de Thévenin et Norton

B.4.1. Théorème de Thévenin


B.4.1.1. Définition
Ce théorème affirme que toute portion d’un circuit électrique peut être réduite à un seul générateur de tension de
fém VTh en série avec une seule résistance RTh . Ce théorème permet de simplifier grandement l'étude d‘un circuit, et
ainsi de calculer l’intensité parcourant une branche.
Il est applicable aussi bien en régime continu qu’en régime sinusoïdal, les résistances devenant des impédances.
B.4.1.2. Détermination de la tension de Thévenin
La tension de Thévenin VTh du circuit à réduire est la tension à vide (sans la charge, donc sans les autres éléments
du circuit).
B.4.1.3. Détermination de la résistance de Thévenin

La résistance de Thévenin RTh est la résistance équivalente du circuit à réduire lorsque les sources sont rendues
passives.

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Etude des réseaux en régime permanent Edition 6 - 06/09/2020

B.4.1.4. Exemple
On considère le circuit suivant, dans lequel on souhaite étudier le courant traversant la charge entre A et B, avec
E=10V.
A
R1 R4
2kΩ 1kΩ
R2

1kΩ

Charge
E
R3

1kΩ

B
Première étape : déconnexion de la charge
A
R1 R4
2kΩ 1kΩ
R2

1kΩ
E
R3

1kΩ

B
Seconde étape : Calcul de la tension de Thévenin équivalente

A
R1 R4
La résistance R4 n’est pas prise en compte car, la charge étant
2kΩ 1kΩ déconnectée, aucun courant ne la traverse.
R2

1kΩ Diviseur de tension :


E VTh R2 + R 3
VTh = E=5V
R3

1kΩ R1 + R2 + R3

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Troisième étape : Calcul de la tension de Thévenin équivalente du circuit à réduire


La source de tension est rendue passive, et on calcule la résistance
A équivalente :
R1 R4
2kΩ A A
1kΩ
R4 R4
R2

1kΩ
1kΩ 1kΩ

R1 ( R2 + R3 )
R1 + R2 + R3
R2+R3
R3

1kΩ
1 kΩ

R1
2kΩ 2 kΩ

B B

D’où au final R Th = 2 kΩ

Circuit équivalent de Thévenin :


A
RTh
1kΩ
Charge

VTh 5V

B.4.2. Théorème de Norton

B.4.2.1. Définition
Le théorème de Norton établit que toute portion d’un circuit électrique peut être réduite à un seul générateur de
courant en parallèle avec une seule résistance.
A l’instar du théorème de Thévenin, il est aussi bien applicable en régime continu qu’en régime sinusoïdal.

Notes

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B.4.2.2. Détermination du courant de Norton


Le courant de Norton I N est le courant traversant la charge lorsque cette dernière est court-circuitée.
B.4.2.3. Détermination de la résistance de Thévenin
La résistance de Norton RN est la résistance équivalente du circuit à réduire lorsque les sources sont rendues
passives (sources de tension court-circuitées et sources de courant débranchées).
B.4.2.4. Exemple
On considère le circuit suivant, que l’on souhaite réduire à un circuit de Norton équivalent :
A
R1 R3
1 kΩ 3 kΩ
G1 = 1.10 −3 S
R2

E 2 kΩ
10V
G2 = 5.10 −4 S
G3 = 3, 3.10 −4 S
B

Première étape : calcul du courant de Norton


M A
R1 R3 Appliquons le théorème de Millmann en M :
1 kΩ 3 kΩ
G1E + G2 VT + G3 VT G1
VM = = E
R2

E 2 kΩ IN G1 + G2 + G3 G1 + G2 + G3
10V

T G1G3
Or IN = G3 VM = E = 1,8.10−4 E = 1,82 mA
G1 + G2 + G3
B

Seconde étape : calcul de la résistance de Norton

A
R1 R3
1 kΩ 3 kΩ
R1R2
RN = R3 + = 3,67 kΩ
R2

E 2 kΩ R1 + R2
10V

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Circuit équivalent de Norton :


RN A

IN
1,82 mA
3,67 kΩ

B.4.3. Equivalence Thévenin - Norton

Un générateur de tension de Thévenin (ETh,RTh) est équivalent à un générateur de courant de Norton (IN,GN) avec
1
GN =
R Th

IN = GNE Th

A
RTh

GN

IN
VTh

B B

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B.4.4. Exemple

A
R1 Reprenons le circuit étudié aux paragraphes B.1.2 et B.2.2, dont nous allons
I2 réduire une partie du circuit en générateur de Thévenin;
Tension de Thévenin
A
r R2 R1
r
E Diviseur de tension : VTh = E
r + R1

Résistance de Thévenin VTh


B r
rR1 E
Résistances en parallèle : R Th =
r + R1

D’où la résolution du problème : B

I2 VTh
RTh

Loi de Pouillet : I2 =
R Th + R2
R2
VTh r
E
r + R1 r
I2 = = E
rR1 rR1 + rR2 + R1R2
B + R2
r + R1

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C. Etude des réseaux en régime transitoire


C.1. Définition du régime transitoire
On appelle régime permanent tout régime dont les caractéristiques se maintiennent au cours du temps (régime
continu, régime sinusoïdal, ...)
On appelle régime transitoire le passage d’un régime permanent à un autre régime permanent.
Ce régime transitoire sera caractérisé, entre autres, par sa constante de temps (appelée également temps de
relaxation).

C.2. Relations courant-tension des dipôles élémentaires

C.2.1. Conducteur ohmique de résistance R

i
Relation u = f(i) : u = Ri
R
2
Energie dissipée : w= ∫ uidt = R ∫ i dt
u

C.2.2. Condensateur de capacité C

du
C Relation u = f (i) : i=C
i dt

du
Energie stockée : w= ∫ uidt = ∫ uC dt dt = C ∫ udu
u

1
w = Cu2
2

Remarques :
1. La tension u est impérativement une variable continue, un condensateur n’acceptant pas de
discontinuité de tension à ses bornes
2. En régime permanent (u constant), i=0 et le condensateur se comporte comme un interrupteur
ouvert.
3. En régime périodique établi, la tension moyenne aux bornes d’un condensateur est nulle.
4. Un condensateur a un comportement de type «source de tension»
5.
Notes

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C.2.3. Bobine d’inductance L

L di
Relation u = f (i) : u=L
i dt

di
Energie stockée : w= ∫ uidt = ∫ iL dt dt = L ∫ idi
u

1
w = Li2
2

Remarques :
1. Le courant i est impérativement une variable continue, il ne peut y avoir de discontinuité de courant
traversant une bobine
2. En régime permanent (i constant), u=0 et la bobine se comporte comme un interrupteur fermé.
3. En régime période établi, l’intensité moyenne traversant la bobine est nulle.
4. Une bobine a un comportement de type «source de courant»

C.3. Méthode de résolution

C.3.1. Ordre des systèmes

L’étude du régime transitoire des réseaux électriques aboutit le plus souvent à l’écriture d’équations différentielles.
Le circuit électrique sera alors dit :
• du premier ordre si le comportement est décrit par un seul paramètre, et régi par des équations différentielles
du premier ordre
• du second ordre si le comportement est décrit par deux paramètres, et régi par des équations différentielles
du second ordre

C.3.2. Méthode générale

C.3.2.1. Perturbation du circuit électrique


Un régime transitoire s’installe quand le circuit électrique est modifié (ouverture/fermeture d’un interrupteur par
exemple, application d’une tension ou d’un courant, ...).
Cette modification sera appelée «perturbation» du régime précédemment stable, et se retrouve dans le second
membre de l’équation différentielle.

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C.3.2.2. Résolution des équations


La solution générale de l’équation se fait en deux temps :
1. Détermination de la solution homogène (sans second membre) : il s’agit du régime libre. Du fait de
l’amortissement induit par les résistances, le régime libre est une fonction décroissante du temps
2. Détermination de la solution particulière (avec second membre) : il s’agit du régime forcé. Le régime
forcé est celui que cherche à imposer la perturbation, et qui s’établit quand le régime devient
permanent.

C.3.2.3. Constantes d’intégration


La résolution des équations différentielles implique l’existence de constantes d’intégration (dont le nombre est
égal à l’ordre du système).
On utilise les valeurs qui ne peuvent subir de discontinuité de valeur :
• valeur du courant dans une bobine
• valeur du courant aux bornes d’un condensateur

C.3.3. Exemple de circuit du premier ordre


On considère le circuit «RC» ci-dessous, dans lequel les conditions initiales sont u0 = 0
On ferme l’interrupteur à l’instant t=0.

C.3.3.1. Mise en équation


Loi de l’unique maille : −E + Ri+ u = 0

du
Relation caractéristique du condensateur : i=C
dt

dx
D’où la relation (on privilégiera l’écriture x + τ , où τ est la constante de temps)
dt

du
u + RC =E
dt

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C.3.3.2. Régime libre (solution homogène)


Le régime libre est régi par l’équation :
du
u + RC =0 (Equation caractéristique : 1+ τr = 0 )
dt

dont la solution est de la forme :


1
− t
ul (t) = Ae RC
où A est une constante qui sera déterminée à l’aide des conditions initiales

C.3.3.3. Régime forcé (solution particulière)


On cherche une solution de la même forme que le second membre de l’équation différentielle, donc ici une
constante :
uf (t) = K
On remplace cette expression dans l’équation différentielle :
dK
K + RC =E soit K =E
dt

C.3.3.4. Solution globale


La solution globale de l’équation est la somme du régime libre et du régime forcé :

u(t) = ul (t) + uf (t)

1
− t
u(t) = Ae RC
+E

Les conditions initiales à t=0 permettent de définir la variable d’intégration A :

u(O+ ) = u0
A +E = 0

D’où la solution finale : et l’expression de l’intensité est :

⎛ −
1 ⎞
t 1
u(t) = E ⎜⎜1− e RC ⎟⎟ du(t) E −RC t
i(t) = C = e
⎝ ⎠ dt R

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Courbe u(t) Courbe i(t)


C.3.4. Exemple de circuit du second ordre

C.3.4.1. Equation différentielle


On considère le circuit «RLC» ci-contre., soumis à un échelon de tension e à t=0.
uR
Il est régi par les équations :
−E + uR + uL + u = 0 (loi de la maille)


uL ⎪ u = Ri
⎪ R
⎪ di
E avec ⎨ uL = L
⎪ dt
⎪ du
u ⎪ i=C
⎩ dt

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L’équation devient alors :

du d2u
−E + RC + LC 2 + u = 0
dt dt

D’où l’équation différentielle :

d2u du
LC + RC +u =E
dt 2 dt
qui peut s’écrire sous la forme :

1 d2u 2m du
+ + u = E où ω0 = 1 est la pulsation propre du circuit (en rad.s-1)
2
ω0 dt 2
ω0 dt LC
R
m= est le coefficient d’amortissement (sans unités)
2Lω0

1
Remarque : Q = est appelé facteur de qualité
2m

C.3.4.2. Régime libre (solution de l’équation homogène)


L’équation caractéristique de l’équation différentielle est :

1 2 2m 2

2
r + r + 1= 0 dont le discriminant réduit vaut Δ' = m 2− 1
ω0 ω0 ω0

En fonction de la valeur du coefficient d’amortissement, les racines de l’équation seront de nature différente :
1. si m > 1 : les racines sont réelles, le régime est apériodique
2. si m < 1 : les racines sont complexes, le régime est pseudo-périodique
3. si m = 1 : une seule racine réelle, le régime est critique

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Cas où m>1

On note r1 et r2 les deux racines réelles :

(
r = −m± m2 − 1 ω0 )
La solution de l’équation homogène est alors :
rt rt
ul (t) = A1e 1 + A 2e 2

Cas où m=1
On note Rr la racine réelle :
r = −ω0

La solution de l’équation homogène est alors :

ul (t) = ert B1t + B 2


( )

Cas où m<1

On note r1 et r2 les deux racines complexes conjuguées :

−mω0t ⎛ ⎞
Enveloppe e (
r = −m± j 1− m2 ω0 = ⎜−1± j
1− m2 ⎟
) mω0
⎜ m ⎟
⎝ ⎠

La solution de l’équation homogène est alors :

⎡ 2 ⎤
ul (t) = e
−mω0 t
( 2
) (
⎢⎣C1 cos ω0 1− m t + C2 sin ω0 1− m t ⎥⎦ )
ul (t) = C1e
−mω0t
(
sin ω0 1− m2 t + ϕ )

Notes

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C.3.4.3. Régime forcé (solution de l’équation particulière)


Le second membre est une constante, donc on cherche une solution du type :
uf (t) = K
En remplaçant dans l’équation différentielle, on arrive à :

1 d2u 2m du
E= + +u =K
ω20 dt 2 ω0 dt
C.3.4.4. Solution globale
Les conditions initiales sont :
• Avant la fermeture de l'interrupteur, la tension aux bornes du condensateur est nulle s’il est déchargé. Donc
u(0− ) = 0 . Comme il ne peut subir de discontinuité de tension, alors u(0+ ) = 0

• De même, l’intensité traversant la bobine est nulle : i(0 − ) = 0 . Une bobine ne pouvant subir de
discontinuité, on en déduit i(0+ ) = 0

Cas où m>1 Cas où m=1 Cas où m<1

rt
u(t) = E + A1e 1 + A 2e 2
rt
u(t) = E + ert B1t + B 2
( ) u(t) = E + C1e
−mω0 t
(
sin ω0 1− m2 t + ϕ )
Equations i(t) du(t) rt rt
i(t) i(t) −mω t ⎡

C
=
dt
= A1r1e 1 + A 2r2e 2
= rert B1t + B 2 + B1ert
( ) C ⎣ (
= −C1ω0e 0 ⎢msin ω0 1− m2 t + ϕ − )
C ⎤
( )
1− m cos ω0 1− m2 t + ϕ ⎥
2

⎧ u(0) = 0 ⇒ E + A + A = 0 ⎧ u(0) = 0 ⇒ E + C sinϕ = 0


⎪ 1 2 ⎪ 1
⎨ ⎨
⎪⎩ i(0) = 0 ⇒ A1r1 + A 2r2 = 0 ⎧


u(0) = 0 ⇒ E + B 2 = 0 ⎪

i(0) = 0 ⇒ −C ω
1 0 (
msinϕ − 1− m2 cos ϕ = 0)
⎧ ⎪⎩ i(0) = 0 ⇒ B1 + rB 2 = 0
⎪ A = r2 E
⎧ ⎛ 2 ⎞
Constantes ⎪ ϕ = a tan ⎜ 1− m ⎟
⎪ 1 r1 − r2 ⎧ ⎪⎪
⎨ ⎪ B1 = rE ⎜ m ⎟
⎝ ⎠
⎪ r1 ⎨ ⎨
B 2 = −E
⎪ A2 = − r − r E ⎪⎩ ⎪
⎪ C1 = −
E
⎩ 1 2
⎪⎩ 1− m2

Courbes

Notes

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