0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
137 vues18 pages

Cours Env Et Dev Durable 2023 - 2024 Chap 1,2

Cours
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
137 vues18 pages

Cours Env Et Dev Durable 2023 - 2024 Chap 1,2

Cours
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 18

IAMPRO Environnement et Développement Durable

Institut Africain de Management des


Projets (IAMPRO)

Environnement et Développement
Durable

Année de Licence

Logistique et Transport

Plan du cours
Introduction générale

Chapitre 1 : Interaction Environnement - l’Homme - Développement durable

Chapitre 2 : Les Ressources Naturelles

Chapitre 3 : Pollution et Réchauffement Climatique

Chapitre 4 : Mécanisme de Préservation de l’Environnement

Chapitre 5 : Principes de l’Evaluation de l’Impact Environnemental

Chapitre 6 : Le Développement Durable

ANNEE ACADEMIQUE 2022 -2023

Licence - Logistique et Transport 2022 - 2023 0


IAMPRO Environnement et Développement Durable

Introduction générale

L’observation de l’environnement écologique actuel et les éléments qui le constituent,


amènent à réfléchir sur son avenir et surtout sur le capital naturel à léguer aux générations
futures : des ressources hydrauliques surexploitées, de l’air pollué, des zones rurales
détruites par l’envahissement de l’urbanisation, des océans et des mers polluées, des
ressources minières et énergétiques maladroitement utilisées, de la faune et de la flore en
voie de d’extinction etc. Tout ceci explique les problèmes environnementaux actuels.

Après la sensibilisation de l’homme à tous ces problèmes et aux dégâts de ses activités
économiques sur son environnement, le passage aux actions correctives s’est avéré
nécessaire. Les actions préventives à toute éventuelle destruction de l’environnement
écologique sont encore plus importantes et commencent notamment par l’enseignement
de l’environnement et des actions socio-économiques, dites de développement durable.

La notion d’environnement, et celle de développement durable sont des notions récentes,


très en vogue depuis quelques décennies et font actuellement partie des expressions de la
vie courante, aussi bien sur la langue que dans les écrits de la communication. Ces deux
notions sont introduites dans la politique de la quasi-totalité des pays du monde et ont fini
par devenir une partie intégrante des enseignements.

S’il est nécessaire d’enseigner et d’informer sur les principes de respect et de préservation
de notre environnement écologique, ce cours revêt une importance majeure. En effet, dans
le cadre de la mondialisation, certains critères de qualité des produits sont étroitement liés
aux critères de préservation de l’environnement. D’où la nécessité d’introduire les notions
d’environnement pour comprendre les normes de qualité et de sécurité ainsi que les
nouvelles exigences des secteurs économiques en matière de développement durable.

Les objectifs de ce cours sont :

• Donner un aperçu historique sur l’évolution de la notion d’environnement ainsi


que le rôle de l’homme dans la modification de son environnement écologique.
• Définir les principaux éléments qui constituent l’environnement écologique et
expliquer le fonctionnement des écosystèmes.
• Présenter un bref survol des différents types de ressources, notamment des
ressources énergétiques.
• Présenter les différentes formes de pollution ainsi que leurs conséquences sur
l’environnement.
• Faire un aperçu sur le principe et les mécanismes de l’évaluation de l’impact
environnemental d’un projet.
• Présenter les piliers du développement durable.

Licence - Logistique et Transport 2022 - 2023 1


IAMPRO Environnement et Développement Durable

Chapitre 1 : Interaction Environnement - Homme - Développement


L’évolution de la notion d’environnement écologique est liée à celle des primates et de
l’apparition de l’espèce « Homo sapiens » ou l’homme moderne. L’homme moderne a
pu, en très peu de temps, transformer la biosphère. Grâce à ses capacités cérébrales à
travers les apprentissages rapides, l’adaptation aux changements environnementaux
ainsi que la transmission des connaissances, l’homme est arrivé, à maîtriser le feu, se
chauffer, s’éclairer, s’éloigner ses prédateurs et à créer des groupes sociaux. Ces actions
ont permis d’augmenter sa durée de vie et d’assurer son expansion démographique.
Ce chapitre a pour objet de retracer à travers les phases de l’évolution humaine, son
interaction avec le milieu dans lequel il vit ainsi que le futur de son évolution.

I. L’homme et son environnement


Après avoir domestiqué le feu, l’homme a commencé à modifier son environnement
et ce, en favorisant la production de certains végétaux utiles, en exterminant les
animaux venimeux et dangereux et en allumant des incendies pour défraîchir et ouvrir
des espaces. L’Homo sapiens a été aussi accusé de l’extinction de la mégafaune nord
tempérée. D’autres facteurs climatiques et catastrophes naturelles ont contribué à la
raréfaction de ces espèces comme les périodes de glaciations successives. Tout ceci
montre à quelle enseigne, l’homme est totalement dépendant de son environnement,
cependant, il est nécessaire de bien connaître ce concept d’« environnement ».

1. Environnement
L'activité économique a lieu à l'intérieur et fait partie du système qui est la terre et son
atmosphère. Ce système est appelé « l’environnement naturel », ou plus brièvement «
l’environnement ». Ce système lui-même a un environnement, qui est le reste de
l'univers.

Pour Passet (1990), le terme environnement désigne « l'entour, c'est-à-dire un ensemble de


choses et de phénomènes localisés dans l'espace ». Pour insister sur les interactions qui
existent entre l'environnement et les activités économiques, Faucheux et Noël (1995)
proposent de définir l'environnement comme « la sphère d'influence réciproque existant
entre l'homme et son milieu extérieur ». D’après Weber et Bailly (1992), l'environnement
se définit par des notions d'appropriation : il est « constitué de ce qui n'appartient à
personne en particulier ».

La définition simplifiée du mot environnement correspond au cadre de vie, qu'il soit


d'origine naturelle ou construit par l'homme. Il fournit de nombreuses ressources dont
l'homme a besoin pour son existence et son bien-être, tout en étant simultanément une
source de nuisance et d'inquiétude pour ce qui touche de près ou de loin à sa santé et
à ses biens. Ceci concerne les pollutions d'origine diverses jusqu'aux cataclysmes
climatiques. Autre définition de l’environnement de l'homme, annoncée dans la

Licence - Logistique et Transport 2022 - 2023 2


IAMPRO Environnement et Développement Durable

conférence de Stockholm sur l'environnement humain en 1972 est « l'ensemble des


rapports parfois de nature conflictuelle qu'il entretient avec le milieu dans lequel il vit
et qui nécessite des arbitrages au niveau de la société ».

Outre ces caractérisations analytiques, les définitions de l'environnement sont souvent


phénoménologiques. Les phénomènes pris en compte sont généralement des
dégradations. Le terme environnement englobe habituellement les pollutions
atmosphériques, la dégradation des sols (érosion, salinisation, pollution), la
déforestation, la raréfaction et les pollutions de l'eau, la disparition d'espèces et
l'évolution du cadre de vie. Ainsi, l’activité de production engendre des déchets
déversés dans l'environnement, de même que celle de consommation. La
consommation utilise aussi directement un flux de services d'agrément de
l'environnement à des individus sans l'intermédiaire de l'activité productive.

2. Agriculture et environnement

L’agriculture et l’élevage sont apparus au Moyen – orient, en Chine et en Amérique


centrale, il y a de cela environ 10.000 ans. Une apparition progressive et simultanée à
l’évolution de la chasse. L’activité de chasse a causé la disparition de plusieurs autres
espèces animales. L’agriculture a connu une grande expansion, alimentée par de
nouvelles découvertes alimentaires qui ont aidé à améliorer les conditions de vie et
donc à prolonger la durée de vie des êtres vivants et à favoriser une croissance
démographique démesurée.

Grosse consommatrice de ressources naturelles, l’agriculture exerce un impact


considérable sur l'environnement. Contrairement à de nombreuses autres activités
économiques, l'agriculture exerce des effets à la fois néfastes et bénéfiques sur
l'environnement en induisant des modifications qualitatives ou quantitatives des sols,
de l'eau, de l'air, de la biodiversité et des paysages.

La demande alimentaire croissante ainsi que les politiques encourageant la production


et les changements technologiques et économiques ont souvent abouti à une nette
intensification de l'activité agricole et à l'exploitation de terres écologiquement fragiles,
engendrant dans certains cas des effets dommageables sur l'environnement. Ces effets
englobent principalement la pollution de l'eau et de l'air, mais aussi la disparition
d'espèces sauvages, d'habitats et d'éléments du paysage. La dégradation des sols et
l'appauvrissement des ressources en eau suscitent aussi de graves préoccupations
dans certaines zones. En revanche, les effets bénéfiques sur l'environnement peuvent
dans certaines circonstances concerner la contribution à la constitution de réserves
d'eau, à la lutte contre les inondations, au recyclage et à la fixation des éléments
nutritifs, à la formation des sols, au piégeage du carbone par les arbres et les sols, à la

Licence - Logistique et Transport 2022 - 2023 3


IAMPRO Environnement et Développement Durable

protection de la faune et de la flore sauvages et de la biodiversité, à la fourniture de


services de loisirs et à la valeur esthétique des paysages.

Globalement, si la production et la productivité agricoles ont en général augmenté, les


performances environnementales de l'agriculture varient d'un pays à l'autre ainsi qu'à
l'intérieur même des pays. La superficie des terres à usage agricole et les pertes de sol
diminuent, mais la consommation d'eau est en augmentation. Le lessivage des
éléments nutritifs d'origine agricole dans le milieu naturel est en baisse dans de
nombreux pays, atténuant les pressions exercées sur la qualité de l'eau, mais
d'importantes zones de fortes concentrations subsistent.

3. Industrie et environnement
L’apparition de forge, de verrerie, de constructions navales, de tanneries, etc. a
contribué à défraichir les forêts et à polluer les rivières. Ceci a concerné une partie
limitée de l’Europe, puis ça s’est généralisé à une grande partie du monde. La
progression des effectifs de l’humanité s’est accompagnée d’un synchronisme quasi-
parfait à l’entrée dans une société, dont l’activité industrielle est basée sur
l’exploitation des énergies fossiles dites ressources non renouvelables. Ces dernières
ont favorisé l’expansion du progrès technologique. Ces phénomènes technologiques
ont amélioré la productivité agricole par la mécanisation des activités agricoles
ancestrales.

A cet effet, l’industrie apparaît comme le principal secteur à la fois producteur et


consommateur de matières premières. Outre des matières brutes, elle utilise également
des produits semi-finis dans ses processus. Pour les matières de types bois et ses
produits dérivés, minerais métalliques et produits à base dominante de métal ou
encore minéraux industriels et de construction, l’industrie se tourne de plus en plus
vers des produits « semi-finis ». Cependant, pour celles de type « biomasse », elle
privilégie les matières « brutes » plutôt que « semi-finies ». Quant aux hydrocarbures
et leurs produits dérivés, qu’ils soient « bruts » ou « semi-finis », les importations
augmentent dans la plupart des pays développés.

Pour l’industrie, l’eau peut être un solvant, une matière première, un fluide de
nettoyage des équipements et des produits fabriqués, ou encore un fluide caloporteur
servant au fonctionnement d’une chaudière ou au refroidissement d’une installation.
Dans ce dernier cas, notamment en production d’électricité, la consommation nette
d’eau est faible, l’essentiel de l’eau prélevée étant restitué au milieu.

Les activités industrielles peuvent exercer des pressions et ont des impacts sur
l’environnement. Les impacts de l'industrie sur l'environnement peuvent être directs
en raison de la nature des activités intrinsèques aux sites de production et des risques
d’accidents. Ils peuvent être indirects quand ils s’exercent en amont ou en aval de la

Licence - Logistique et Transport 2022 - 2023 4


IAMPRO Environnement et Développement Durable

production industrielle : en amont, par l’implication d’autres branches primaires


(culture, élevage, extraction…) ou tertiaire (transport de marchandises…) ; en aval, par
l’utilisation même de produits issus de l'industrie (automobiles, engrais, pesticides…).

Les impacts sur l’environnement relèvent en partie de la responsabilité du producteur


final qui possède les moyens d’agir sur ses propres performances environnementales
mais aussi sur celles de ses sous-traitants.

II. Démographie et environnement

1. Evolution de la population mondiale

Après une longue période de faible croissance démographique, la population humaine


a connu un essor considérable du XIXème au XXIème. On estime qu’elle devrait
plafonner à la fin du XXIème siècle aux alentours de 10 milliards d’individus. Le
tableau ci-dessus rappelle les grandes phases de l’évolution de la population
mondiale.

Tableau : Evolution de la population mondiale


Année L’an 1 1000 1500 1650 1750 1804 1850 1900 1927
Population 0.2 0.275 0.45 0.5 0.7 1 1.2 1.6 2
(en milliards)
Année 1950 1960 1974 1980 1987 1999 2011 2022
Population 2.55 3 4 4.5 5 6 7 8
(en milliards)

En 1950, la Terre comptait 2,5 milliards d'êtres humains ; en 2011, il y a environ 7


milliards. C'est en comparant avec les accroissements antérieurs que l'on peut réaliser
la rapidité de l'augmentation actuelle : alors que la population a mis plus de deux
millions d'années pour atteindre un total d'un milliard au début du dix-neuvième
siècle, elle a augmenté d'un milliard en douze ans entre 1987 et 1999. A travers le
tableau ci-dessus, l'évolution de la population depuis deux millénaires montre une
stagnation jusqu'en 1700 et une augmentation de plus en plus rapide ensuite. Une
question se pose : La croissance démographique serait-elle responsable de la pauvreté, de
l’instabilité sociale et des crises écologiques ?

Depuis l’apparition de l’agriculture, l’expansion démographique implique plus


d’individus à nourrir et donc plus d’espace à cultiver. Ce fait implique forcément une
grande exploitation des ressources naturelles physique (eau, sol, etc.) ou de ressources
vivantes (poissons marins, têtes bovines, ovines, etc.).

La croissance démographique est non homogène à travers le monde, alors que la


responsabilité de son augmentation ces derniers siècles se discute entre le Nord et le

Licence - Logistique et Transport 2022 - 2023 5


IAMPRO Environnement et Développement Durable

Sud. « La grande question à débattre aujourd’hui est celle de savoir si l’homme va


désormais s’élancer, à une allure accélérée, vers un progrès sans limite, encore
inimaginable, ou bien s’il est condamné à osciller perpétuellement entre le bien-être et
la misère. Tous ses efforts le laissant toujours à une distance incommensurable du but
poursuivi ».

Il y a deux siècles, Thomas Robert Malthus publiait un «Essai sur le principe de


population» (Malthus, 1798). Le but de l'ouvrage était d'analyser le principe de
population et son influence sur les progrès futurs de la société. Dans cet ouvrage
majeur, l’auteur présente la population comme un danger. Si rien ne gêne son
accroissement, la population augmente exponentiellement. Or, les « moyens de
subsistances », la production alimentaire en particulier, ne peuvent pas augmenter à
ce rythme : ils suivent une progression linéaire. Quelles que soient les subsistances
actuelles, il est donc inévitable qu'elles deviennent rapidement insuffisantes pour la
population en croissance, à moins que la croissance de la population ne soit limitée par
des « obstacles privatifs » («la contrainte morale » comme l'obligation de mariage
tardif) ou des « obstacles destructifs » (comme les famines et les maladies). La
population est donc limitée par les ressources et tout excédent de population
entraînera une réponse radicale comme une augmentation de la mortalité « par le vice
ou le malheur » ou une réponse anticipative comme la diminution de la natalité, par la
limitation volontaire des naissances par les familles qui ne peuvent plus nourrir leurs
enfants.

2. Le banquet de la nature

L’apologue du banquet : Selon l’auteur, « Un homme qui est né dans un monde déjà
occupé, s’il ne lui est pas possible d’obtenir de ses parents les subsistances qu’il peut
justement leur demander, et si la société n’a nul besoin de son travail, n’a aucun droit
de réclamer la moindre part de nourriture et, en réalité, il est de trop. Au grand
banquet de la nature, il n’y a point de couvert disponible pour lui ; elle lui ordonne de
s’en aller, et elle ne tardera pas elle-même à mettre son ordre à exécution, s’il ne peut
recourir à la compassion de quelques convives du banquet. Si ceux-ci se serrent pour
lui faire place, d’autres intrus se présentent aussitôt, réclamant les mêmes faveurs… ».
« L’heure est venue pour l’humanité de tenter de déterminer en connaissance de cause
la taille optimale de la population, tant pour chaque pays que pour le monde dans son
ensemble ».

Malthus a nourri beaucoup de discours ultérieurs et, si ses travaux portent sur la
production agricole et n'abordent pas les questions dites environnementales, les néo-
malthusiens ont généralisé et étendu la théorie à l'environnement.
Pour l'approche, très moderne de Marx par rapport à la théorie de Malthus : « le niveau
de reproduction humaine n'est pas une donnée, mais une conséquence du niveau de

Licence - Logistique et Transport 2022 - 2023 6


IAMPRO Environnement et Développement Durable

développement, lequel est fonction du système économique ». Quant aux détracteurs


des théories néo-malthusiennes et de la notion de capacité de charge planétaire, ils
avancent qu'il y a deux grands facteurs de dégradation de l'environnement mondial :
d'une part, la croissance démographique et la pauvreté des pays du Sud, d'autre part,
le modèle de croissance économique des pays du Nord.

Depuis longtemps, de nombreux économistes ont eu une approche « optimiste » de la


croissance démographique en montrant qu'elle entraînait le progrès économique et
qu'une population stable démographiquement stagnait culturellement et
économiquement. En fait, Simon a développé une théorie délibérément en
contradiction avec les propos néo-malthusiens qu'il trouvait choquants. L'observation
de l'histoire humaine montre que les niveaux de vie se sont élevés en même temps que
la population augmentait. D'après Simon, la principale cause de cette richesse
grandissante est l'accroissement démographique. Plus de personnes signifie des
marchés plus grands, des communications plus faciles, des économies d'échelles
possibles, des gains de productivité.

Cependant, en 1965, la sociologue danoise Ester Boserup publie un ouvrage intitulé «


The Conditions of Agricultural Growth », traduit en français sous le titre « Evolution
agraire et pression démographique ». L'auteure précise au début de son étude sur
l'évolution agraire des communautés non industrialisées que son point de vue sera «
fondamentalement économique » et qu'elle se place en désaccord avec les théories
malthusiennes. Alors que Malthus met en avant le rôle régulateur de l'agriculture et
des ressources sur la démographie, elle veut montrer que c'est l'accroissement
démographique qui est le principal facteur de changement en agriculture.

Pour assurer sa sécurité alimentaire, l'homme utilise trois ressources : les sols, le
couvert végétal et l'eau. Dans un contexte de croissance démographique, il est
commun d'associer l'augmentation de la population à une "surutilisation" de ces
ressources (emprise agricole accrue, surpâturage et exploitation désastreuse des
ressources en eau) déterminant les cycles de désertification, de déforestation,
d'assèchement des nappes et des sources. L'enchaînement entre ces différents facteurs
conduit à une inéluctable dégradation, à une élévation de la pauvreté, à la spirale
infernale du sous-développement.

III. La notion de développement durable

Avant de définir la notion de développement durable donnons la définition de


quelques notions.

1. Notions de base

Licence - Logistique et Transport 2022 - 2023 7


IAMPRO Environnement et Développement Durable

Développement : La notion du développement, telle qu'ont développée les


économistes, tire son origine des sciences du vivant (le développement d'un organisme
est égal à l’évolution de l'état embryonnaire vers l'état adulte). Plus souvent, on se
réfère à la définition devenue classique proposée par l’économiste français François
Perroux en 1961 : qui l’a défini comme « la combinaison des changements mentaux et
sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et
durablement son produit réel et global ». Cette définition implique deux faits
principaux : si la croissance peut se réaliser sans forcément entraîner le développement
(partage très inégalitaire des richesses, captation des fruits de la croissance par une
élite au détriment du reste de la population), il y a tout de même une forte
interdépendance entre croissance et développement (le développement est source de
croissance et nécessite une accumulation initiale). Enfin, le développement est un
processus de long terme, qui a des effets durables. Une période brève de croissance
économique ne peut ainsi être assimilée au développement.

Croissance économique est l'accroissement dans la durée des quantités de biens et


services produits dans un pays, mesurées année après année, en général. L'indicateur
le plus utilisé pour repérer la croissance économique est le taux de croissance annuel
moyen du PNB ou du PIB.

Progrès technique est l'ensemble des innovations (c'est-à-dire des applications


industrielles ou commerciales d'une invention) permettant d'améliorer l'efficacité du
système productif, de créer de nouveaux produits ou de nouveaux procédés
commerciaux. Le progrès technique peut être défini, dans un premier temps, comme
l'ensemble des éléments qui permettent d'améliorer les méthodes de production et
d'accroître la productivité.
2. Le développement durable

Pour mieux comprendre la notion du développement durable, il est nécessaire de


commencer par présenter l'évolution de cette notion au cours des 40 dernières années
puis par définir les notions d'écologie, d'économie et de social.

a) Le développement durable depuis 1972

Les dates qui ont marqué l'évolution de la notion du développement durable sont les
suivantes :

1972 : Le rapport de Meadows (club de Rome), ce rapport a permis de tirer une


première conclusion : « Le maintien d'un rythme de croissance économique et
démographique, présente des menaces graves sur l'état de la planète et donc sur la survie de
l'espèce humaine. Seul un état d'équilibre avec le maintien d'un niveau constant de la
population et du capital permettrait d'éviter la catastrophe qui guette l'humanité (théorie de la
croissance 0) ».

Licence - Logistique et Transport 2022 - 2023 8


IAMPRO Environnement et Développement Durable

1972 : Première conférence internationale sur l'environnement humain à Stockholm


(sous l'égide des nations unies). On a certes constaté que la croissance 0 est impossible
à appliquer dans les pays en voie de développement, d'où la déclaration suivante de
cette conférence : "Rien ne justifiait un conflit entre les nations développées et
l'environnement que l'appui donné à une action en faveur de l'environnement, ne devait pas
servir de prétexte pour fournir le développement"
La conclusion tirée était de proposer un modèle de développement économique
compatible avec l’équité sociale et la prudence écologique. Ce modèle a été nommé le
modèle " écodéveloppement ".
1983 : Mise en place par les nations unies d'une Commission Mondiale pour
L'environnement et le Développement (CMED) présidé par le premier ministre
Norvégien Brundtland.
1987 : Le rapport de Brundtland intitulé "notre avenir à tous". Dans ce rapport, on a
désigné la pauvreté croissante au sud et la croissance économique soutenue du nord
comme principales causes de la dégradation de l'environnement à l'échelle planétaire.
Dans ce rapport, le terme "sustainable development" ou développement soutenable ou
encore développement durable comme « un développement répondant aux besoins
actuels (du présent) sans pour autant compromettre la capacité des générations futures
de répondre à leurs propres besoins » a été énoncé.
1992 : La conférence de Rio. Dans cette conférence, le développement durable
correspond à la modification des modes de production. Il correspond aussi à
l'évolution des pratiques de consommation et surtout à l'adoption du citoyen ainsi que
de l'industriel, un comportement quotidien permettant de préserver la qualité et la
diversité du cadre de vie, des ressources et de l'environnement. Le modèle de
développement des sociétés occidentales n'est plus considéré comme unique et
obligatoire modèle de développement (du moins en théorie). Il a été ainsi tiré la
conclusion suivante : "à une diversité de situations et de cultures, doit correspondre la
diversité des formes de développement"
Après ces dates clés, la notion du développement durable a été traitée dans plusieurs
manifestations, congrès et symposium internationaux. La définition de cette notion
n'est plus à l'ordre du jour mais plutôt les solutions à présenter pour éviter les
catastrophes possibles et préserver l'environnement.

b) L'écologie, l'économie et le social

Ces trois éléments sont considérés comme les piliers du développement durable. La
préservation de l'environnement est envisagée sur le long terme. Cependant, la
satisfaction des besoins sociaux est souvent considérée à court terme. Enfin, le réalisme
économique, doit être conciliés avec les deux autres éléments et surtout géré dans un
cadre de globalité. La différence dans les axes temporels, ainsi que de la nature de ces
pôles ne fait que le compromis entre les trois est difficile à trouver.

Licence - Logistique et Transport 2022 - 2023 9


IAMPRO Environnement et Développement Durable

CHAPITRE 2 : ENVIRONNEMENT ET RESSOURCES NATURELLES


L’environnement écologique regorge une multitude d’objets qui par moment peuvent
assouvir au besoin de l’homme. Ceux-ci sont appelés des ressources naturelles car
satisfont à un besoin de même qu’ils existent en quantité limitée.

Ce chapitre présente dans un premier temps les caractéristiques de l’environnement


terrestre dans sa globalité et les typologies des ressources naturelles dans un second
temps.

I. Caractéristiques de la planète terre


D’après une présentation de la planète terre selon la description de professeur Gérard
Mégie : « Depuis les origines, la planète Terre se comporte comme un système interactif
complexe. Les conditions qui ont permis l’apparition de l’Homme résultent d’un
équilibre précaire entre les océans, l’atmosphère, l’énergie solaire et la biosphère.
Équilibre dynamique et non statique, caractérisé par les échanges permanents soumis
eux-mêmes aux variations des paramètres cosmiques. C’est dans le rayonnement
solaire que la terre puise l’énergie nécessaire aux transformations thermodynamiques
et chimiques qui prennent naissance à sa surface ».

La planète terre est la seule planète du système solaire constituée à la fois d’une
biosphère (êtres vivants), d’océans et de continents. Elle est constituée de 4 enveloppes
externes :

• La lithosphère, est d’une épaisseur moyenne de 100 km couvrant la surface de la


terre
• l’hydrosphère, d’une épaisseur moyenne de 3800 m elle est formée essentiellement
par l’eau liquide des océans, des glaciers, des calottes polaires, de l’eau de
l’atmosphère, du sol, des fleuves, des nappes phréatiques, etc.
• L’atmosphère : il est épais d’environ 10.000 km. Mais 99% de sa masse se trouve
dans les trente premiers kilomètres. L’atmosphère est divisé en cinq couches
superposée ; de la surface terrestre jusqu’à la cime de l’atmosphère, ces couches
sont : la troposphère, la stratosphère, la mésosphère, la thermosphère et
l’exosphère. Chacune de ces couches a des propriétés bien différentes (épaisseur,
composition, température, pression). Ce sont les couches les plus basses de
l’atmosphère qui sont touchées par la pollution due aux activités humaines. La
couche d’ozone, indispensable à la vie sur Terre, se situe dans la stratosphère entre
20 et 30 km.
• La biosphère : ce sont les êtres vivants qui occupent une mince pellicule à l’interface
entre la lithosphère et l’atmosphère.

II. Définitions et caractéristiques des ressources naturelles


Licence - Logistique et Transport 2022 - 2023 10
IAMPRO Environnement et Développement Durable

Toutes les marchandises incorporent des ressources naturelles (par exemple les
automobiles contiennent du minerai de fer), ou nécessitent des ressources naturelles
pour être produites (par exemple les cultures vivrières ont besoin de terre et d’eau), si
bien que toutes les marchandises pourraient fort bien être considérées comme des
ressources naturelles.

Les ressources naturelles peuvent être définies comme étant les « stocks de matières
présentes dans le milieu naturel qui sont à la fois rares et économiquement utiles pour
la production ou la consommation, soit à l’état brut, soit après un minimum de
transformation ». Cette notion de ressource renvoie à quelque chose d’utile à l’homme
et naturelle au milieu dont elle provient, milieu qui est lui-même déjà donné et
extérieur à l’activité humaine. Toutefois, le concept économique de ressource naturelle
mérite d’être mieux précisé. Ceci va conduire à faire une distinction fondamentale
entre deux types de ressources naturelles : les ressources épuisables et les ressources
renouvelables. Les ressources naturelles qui relèvent de cette définition ont
généralement en commun plusieurs caractéristiques essentielles : caractère épuisable
ou non, répartition inégale entre les pays, externalités négatives dans d’autres
domaines, prédominance dans les économies nationales et volatilité des prix.

Pour que quelque chose existant dans la nature soit utile à l’homme, encore faut-il que
ce dernier puisse, d’une part, en avoir conscience et, d’autre part, avoir les moyens de
s’en servir. Le radium, aujourd’hui indispensable à la médecine, existait bien avant sa
découverte par Marie Curie en 1896. En le mettant en évidence, cette dernière a dévoilé
un aspect de la nature qui était jusqu’alors inconnu, mais elle n’en a pas fait pour cela
une ressource. Il a fallu de nombreux progrès en physique nucléaire, en biologie et en
technologie pour le domestiquer et en faire un outil de lutte contre le cancer.

Ainsi, une ressource naturelle n’est pas si naturelle que cela. Elle n’a d’existence que
par rapport à une technologie d’utilisation donnée. Mais la technologie ne suffit pas, il
y faut aussi de conditions économiques favorables. On sait aujourd’hui extraire le
pétrole de schistes bitumeux mais a un coût bien supérieur au prix de marché, ce qui
rend, actuellement toute exploitation à des fins productives inutile.

Dans tous les avertissements sur la pérennité ou non des ressources naturelles, il
s’avère que le même argument du caractère fini de celles-ci essentielles à la croissance
revient et donc la conclusion d’un arrêt de cette dernière. On voit que c’est davantage
une conception physique de la notion de ressource naturelle qu’une conception
économique qui sous-tend ce raisonnement. La ressource naturelle est avant tout un
stock fini de matière, dont l’usage ne peut que conduire à son épuisement final. Notons
enfin qu’il existe une différence entre ressources épuisables selon leur caractère
durable ou non. Une ressource n’est pas durable si son extraction et sa consommation
la rendent inutilisable pour des usages futurs. Certains minéraux, comme l’or ou

Licence - Logistique et Transport 2022 - 2023 11


IAMPRO Environnement et Développement Durable

l’argent, peuvent être recyclés dans certains de leurs usages et sont donc durables,
contrairement au pétrole par exemple. Cependant, si ce caractère peut retarder
l’épuisement de la ressource, il ne peut pas l’empêcher définitivement.

Dans ce sens, les ressources épuisables s’opposent à d’autres ressources naturelles qui
ont une capacité propre de régénération. Bien entendu, ces distinctions ne sont pas
absolues et il est parfois difficile de caractériser une ressource à l’aide de ces catégories.
Une limite de temps existe, au-delà de laquelle il est difficile de parler de régénération,
du moins à une échelle humaine, car sinon, à une échelle de temps géologique, les
ressources dites épuisables peuvent devenir renouvelables.

III. Les ressources non renouvelables


Une distinction est généralement faite entre les ressources renouvelables et les
ressources non renouvelables. Les ressources non renouvelables sont définies comme
étant toutes les ressources qui ne s’accroissent pas ou qui ne se renouvellent pas avec
le temps. On pourrait dire aussi que les ressources non renouvelables existent en
quantités finies, de sorte que chaque unité consommée aujourd’hui réduit la quantité
disponible pour la consommation future. Les exemples les plus courants de ressources
non renouvelables sont les combustibles fossiles (gaz, charbon, pétrole, uranium …) et
les gisements de minéraux. Le terme « épuisable » est parfois employé comme
synonyme de « non renouvelable ».

1. Les énergies fossiles

Plus de 86% des énergies primaires sont fournies par les énergies fossiles. Le tableau
ci-après énumère les principales sources d’énergie fossiles utilisées à travers le monde.

Charbon Gaz naturel Pétrole Uranium


Reserve 1076 milliards 206 milliards 245 milliards 6,15 millions
mondiale de tonnes de tonnes de tonnes de tonnes
(équivalent (équivalent (équivalent
pétrole) pétrole) pétrole)
Usage Production de Production de Production de Production
chaleur et chaleur et chaleur et d'électricité
d'électricité, d'électricité, d'électricité, dans des
sidérurgie, carburant carburant réacteurs
cimenterie alternatif d’automobiles, nucléaires
revêtement,
etc.
Rythme de Des millions Des millions Des millions Non
reconstitution d'années d'années d'années renouvelable
Stress 139 ans de 54 ans de 56 ans de 91 ans de
réserves au réserves au réserves au réserves au
rythme actuel rythme actuel rythme actuel rythme actuel

Licence - Logistique et Transport 2022 - 2023 12


IAMPRO Environnement et Développement Durable

de de de de
consommation consommation consommation consommation
Problématique Accélération Demande Demande Moins de 30
des émissions importante + importante + pays disposent
de gaz répartition répartition de la
carbonique et inégale + inégale + technologie
d'oxydes de tensions tensions nécessaire +
soufre ou géopolitiques géopolitiques problèmes de
d'azote gestion des
déchets
radioactifs

2. Les minerais

Concernant ces ressources, il faut noter que le potentiel dépasse la demande. Le seul
point critique est que les technologies actuelles ne permettent d'en exploiter qu'une
infime partie.

Argent Fer1 Or Platine


Réserves 270000 à 150 milliards 150 milliards 13000 tonnes
mondiales 383000 tonnes de tonnes de de tonnes
minerais de fer
Usages Bijouterie et La sidérurgie La bijouterie et Bijouterie et
argenterie en absorbe la joaillerie argenterie
31%, 99% absorbent 86% 31%,
photographie, de la photographie
24%, pièces et production 24%, pièces et
médailles, 4% médailles 4%
autres et autres
utilisations utilisations
industrielles industrielles
41% 41%
Rythme de Non Non Non Non
reconstitution renouvelable renouvelable renouvelable renouvelable
Stress 13 années de 79 années de 17 années de 56 années de
réserve, au réserve, au réserve, au réserve, au
rythme actuel rythme actuel rythme actuel rythme actuel
de production de production de production de production
(20500 (1,9 milliard de (2500 (230
Tonnes/an) tonnes/an) Tonnes/an) Tonnes/an)

1
Il existe essentiellement 8 autres éléments et minerais qui sont surexploités et non-renouvelable. Nous
citons à titre d'exemple le Nickel, le Cuivre, le Plomb, le Cobalt, le Zinc, l'Aluminium, l'Etain et le Palladium.

Licence - Logistique et Transport 2022 - 2023 13


IAMPRO Environnement et Développement Durable

IV. Les ressources renouvelables


Une ressource renouvelable est une ressource dont la quantité s’accroit ou qui se
renouvelle sur une courte période (c’est‑a‑dire une période pertinente du point de vue
économique). Par conséquent, si le taux d’extraction tient compte des limites de la
capacité de reproduction de la ressource, une ressource renouvelable peut avoir un
rendement pendant une durée infinie. Bien entendu, le délai doit être pertinent du
point de vue économique car certaines ressources peuvent être renouvelables en
principe, mais pas en pratique. Par exemple, il faut des centaines de millions d’années
pour que les arbres morts se transforment en charbon et en pétrole (Blundell et
Armstrong, 2007), et des centaines d’années pour que certains types d’arbres arrivent
à maturité (Conrad, 1999), de sorte que les forêts anciennes ne seraient pas considérées
comme des ressources renouvelables bien qu’elles se renouvellent avec le temps. Les
ressources halieutiques et les forêts sont des exemples classiques de ressources
renouvelables. Mais il convient de noter que les ressources renouvelables peuvent
aussi être épuisables si elles sont surexploitées.

1. La biodiversité

Le terme "biodiversité" vient de la contraction de l'expression anglaise "biological


diversity", c'est à dire "diversité biologique". La biodiversité c'est la "variabilité des
organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres,
marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font
partie : cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle
des écosystèmes."

La biodiversité s'évalue suivant trois niveaux de diversité biologique :

- La diversité écologique (ou diversité des écosystèmes). Les écosystèmes sont


différents en fonction du support de vie façonné par la situation géographique, le
paysage, le relief, le climat...
- La diversité spécifique (ou diversité des espèces). Dans un même écosystème, on
trouve des espèces vivantes très différentes.
- La diversité génétique (ou diversité des gènes). Le patrimoine génétique des
animaux différencie les individus au sein d'une même espèce

La biodiversité est partout, aussi bien sur terre que dans l'eau. Elle comprend tous les
organismes, depuis les bactéries microscopiques jusqu'aux animaux et aux plantes
plus complexes. La biodiversité dite négligée (invertébrés marins et terrestres, plantes,
champignons) représente pourtant 95% de la biodiversité. Des indicateurs tels que le
nombre d'espèces dans une zone donnée peuvent permettre le suivi de certains aspects
de la biodiversité.

Licence - Logistique et Transport 2022 - 2023 14


IAMPRO Environnement et Développement Durable

La biodiversité offre de nombreux bienfaits fondamentaux aux humains, qui vont au-
delà de la simple fourniture de matières premières (pour l'habitat et l'habillement). Elle
soutient quantité de processus et de services des écosystèmes naturels, tels que la
qualité de l'air, la régulation climatique, la purification de l'eau, la lutte contre les
parasites et les maladies, la pollinisation et la prévention des érosions. Le bien-être –
et la survie – des humains est difficilement concevable sans une biodiversité
florissante. Les systèmes alimentaires sont fortement dépendants de la biodiversité et
une proportion considérable de médicaments est directement ou non d'origine
biologique.

2. Les autres ressources

Il s’agit des ressources naturelles ayant un caractère un peu mixte c’est-à-dire pouvant
être qualifiées à la fois de renouvelables et/ou non.

a) L'eau

La présence de l'eau sur terre est la principale caractéristique de cette planète, qui la
différencie des autres planètes et explique la notion de vie et de croissance. La quantité
d'eau totale sur terre est de 1400 km3 dont 1365 km3 sont des eaux salées. Les eaux
douces sont difficilement estimables. En effet, 97% sont contenues dans le sol et les
couches profondes de la terre. Aussi la quantité d'eau piégée dans les calottes glaciaires
est mal connue.

En terme d’usage, 4500 km3 sont prélevées chaque année sur la planète. L'agriculture
en consomme plus de 70% contre 20% pour l'industrie (production électrique) et 10%
pour l'usage domestique. L’eau est recyclée en permanence à la surface de la terre. A
titre indicatif, près de 600.000 km3 d'eau s’évapore. La ressource est abondante mais
très inégalement répartie. Sa qualité aussi diffère, limitant ainsi son usage ou exigeant
des traitements onéreux pour la rendre potable ou à la limite utilisable dans certains
secteurs économiques.

b) L'air

Un autre élément spécifique à la terre et indispensable à la vie est l'air et spécialement,


l'oxygène (O2, à hauteur de 21%). L'air et spécifiquement l'oxygène (O2) est
indispensable au développement et au maintien de la vie sur terre, car il est à la base
de la respiration des organismes vivants. La proportion de l'O2 sur terre est considérée
comme stable puisque les organismes photosynthétiques terrestres et aquatiques
produisent chaque année environ 30x1013kg d'O2. Une quantité équivalente est aussi
consommée pour la respiration des organismes vivants.
L'homme ne respire qu'une infime fraction de l'oxygène produit par les plantes alors
que la combustion des énergies fossiles prélève à elle seule 4% de cette production. La
pollution de l'air est une menace pour la santé de l'homme et ceci s'explique par les

Licence - Logistique et Transport 2022 - 2023 15


IAMPRO Environnement et Développement Durable

activités polluantes de l'homme (à l'ozone, aux oxydes divers, aux particules fines
issues de l'industrie ou aux gaz d'échappement).

c) Les sols

Les terres arables couvrent 1,5 milliard d'hectare. Le sol est le support naturel de la vie
animale et végétale. Abritant plus de 80% de la biomasse vivant sur terre, il représente
un milieu dynamique et vivant qui participe aussi au cycle de l'eau. Dans ce cycle, il
remplit les fonctions de régulation et d'épuration. Ces sols sont exploités par l'homme
pour différentes fins.

Selon les conditions climatiques, l'activité biologique et la nature de la roche sur


laquelle le sol se développe, il faut de plusieurs siècles à plusieurs milliers d'années
pour qu'un sol se forme. Soit la création d'une épaisseur de sol moyenne de 0,1mm par
an. Le rythme naturel de formation des sols est inférieur de 100 à 1000 fois des taux
d'érosion actuels.

On observe une dégradation de la moitié des sols cultivables (soit près de 2 milliards
d'hectares). Les principales causes sont: l'érosion éolienne et hydrique ainsi que
l'altération chimique (acidification, salinisation). Les pratiques agricoles comme
l'usage des pesticides causent aussi la dégradation des sols. Autre phénomène observé,
l'inégalité dans la distribution naturelle des terres cultivables entre le nord et le sud
ainsi que la présence intensive de Sahara.

V. Les autres énergies


Ce qu'on peut dire concernant ces énergies c'est que le potentiel dépasse la demande.
Le seul point critique c'est que les technologies actuelles ne permettent d'en exploiter
qu'une infime partie.

Biomasse Eolien Géotherm Hydrauliq Solaire


ie ue
Usages Chauffage, Production Productio Production Productio
électricité, d'électricité n de d'électricité n de
biocarbura chaleur et chaleur et
nt d'électricit d'électricit
é é
Reconstituti Quelques Flux continu Non Flux Flux
on dizaines renouvela continu continu
d'années ble
Stress Prélèveme Il y en a pour 7 Disponible Il y en a Il y en a
nt inférieur milliards tant qu'il y pour 7 pour 7
au rythme d'années aura des milliards milliards
de (jusqu'à éléments d'années d'années
constitutio radioactifs (jusqu'à (jusqu'à

Licence - Logistique et Transport 2022 - 2023 16


IAMPRO Environnement et Développement Durable

n de la l'explosion du dans la l'explosion l'explosion


réserve soleil) terre du soleil) du soleil)
(plusieurs
milliards
d'années)
Problématiq Principale L'électricité est Hormis L'installatio Les
ue source produite par quelques n de rendement
d'énergie intermittence. régions, la barrages s de
domestiqu La vitesse des ressource sur les conversion
e pour 25% vents, et donc est fleuves solaire en
des la puissance globaleme s'accompag électricité
hommes, fournie, peut nt difficile ne d'une sont
l'utilisatio varier d'accès, car modificatio faibles
n de bois considérablem elle n des (10%) et les
de chauffe ent au cours nécessite écosystème capteurs
accélère la du temps dans des s, de solaires
déforestati une même forages l'inondatio (silicium)
on région. profonds n de terres sont
et du coûteux à
déplaceme produire.
nt des Energie
population intermitte
s locales. nte

Licence - Logistique et Transport 2022 - 2023 17

Vous aimerez peut-être aussi