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Cours de Sciences de la Vie et de la Terre 2015-2016

PROGRAMME DE SCIENCES DE LA VIE


ET DE LA TERRE EN CLASSE DE 3eme
Chapitre introductif : étude de l’organisation interne d’un mammifère .

THEME I : ORGANES ET FONCTION DE RELATION

Chapitre I : le squelette - Articulations – Os - Hygiène.

Chapitre II : le muscle - Hygiène.

Chapitre III : le système nerveux - Hygiène.

Chapitre IV : Etude d’un organe de sens : l’œil.

THEME II : ORGANES ET FONCTION DE NUTRITION

Chapitre I : les aliments - Hygiène alimentaire.

Chapitre II : l’appareil digestif – Digestion - Hygiène.

Chapitre III : le sang - Les groupes sanguins et quelques anomalies du sang.

Chapitre IV : l’appareil circulatoire - La circulation - Hygiène.

Chapitre V : l’appareil respiratoire - La respiration – Hygiène.

Chapitre VI : l’appareil urinaire - L’excrétion - Hygiène

THEME III : ORGANES ET FONCTION DE REPRODUCTION

Chapitre I : Les caractères sexuels de l’homme et de la femme.

Chapitre II : Fonctionnement hygiène des appareils génitaux

Chapitre III : La contraception.

Chapitre IV : L’avortement.

THEME IV : MICROBIOLOGIE, INFECTIONS ET MALADIES MICROBIENNES


ET L’EDUCATION PREVENTIVE

Chapitre I : Les microbes

Chapitre II : La défense antimicrobienne.

Chapitre III : Infection et maladies microbiennes et l’éducation préventive

Chapitre IV : Le sérum et les vaccins.

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THEME V : LES FLEAUX SOCIAUX

Chapitre I : L’alcoolisme

Chapitre II : Le tabagisme

Chapitre III : Autres toxicomanies.

CHAPITRE INTRODUCTIF : ETUDE DE L’ORGANISATION INTERNE D’UN

MAMMIFERE

Introduction :
A. Quelques définitions.

La morphologie est l’étude de la forme et de la structure des êtres vivants.

L’anatomie est l’étude de la structure des organes et des relations existant entre eux.

La physiologie est l’étude du fonctionnement des organes.

La microbiologie est la science qui étudie les microbes.

L’hygiène est l’ensemble des règles et des pratiques relatives à la conservation de la santé.

La dissection est une opération qui consiste à ouvrir un corps organisé pour en faire l’analyse.

B. EtudE dE l’organisation intErnE d’un mammifèrE.

Les mammifères sont des animaux possédant les caractères suivants :

 Ils ont un corps couvert de poils ;


 Possède des mamelles ;
 Ont une température constante ;
 Sont des vivipares (leur petits naissent développés et sans enveloppe).

I. notion d’organE Et d’apparEil


1. Notion d’un organe.

Après dissection, le corps d’un mammifère apparait formé de pièces distinctes. Ce sont des or-
ganes. Exemple : le foie, intestin, cerveau qui sont des organes internes. Il existe des organes
externes visibles sans dissection. Exemple : yeux, oreilles, narines….

Les organes fonctionne en harmonie d’où le nom d’organisme donné au corps

Un organe est une partie circonscrite entièrement différencié d’un organisme vivant, remplissant
une ou plusieurs fonctions spécifique. Les organes sont des pièces qui constituent le corps. Comme
organe nous pouvons citer : le cœur, le cerveau, le foie, les reins.

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2. Notion d’appareil ou système.

Un appareil ou système est un ensemble d’organe associé pour assurer une fonction (travail bien
déterminé). Le corps de tout mammifère est constitué de nombreux appareils. Ces appareils sont re-
groupés autour de trois (03) fonctions principales :

 La fonction de relation : met l’organisme en relation avec le milieu extérieur. Elle est assurée
par :
 L’appareil squelettique qui regroupe l’ensemble des os du corps ;
 L’appareil tégumentaire formé de la peau, des poils, des ongles ;
 Le système nerveux qui regroupe l’ensemble constitué de l’encéphale, de la moelle
épinière, des nerfs et des muscles du corps.

 La fonction de nutrition : assure la croissance et l’entretient de l’organisme. Elle est assurée


par :
 L’appareil digestif constitué du tube digestif et des glandes digestives ;
 L’appareil circulatoire formé du cœur et des vaisseaux sanguins ;
 L’appareil respiratoire constitué des fosses nasales, du pharynx, de la trachée artère,
du thorax, des bronches et des poumons ;
 L’appareil excréteur comprenant les reins, les conduits urinaires, la vessie et de
l’urètre.

 La fonction de reproduction : assure la pérennité de l’espèce. Elle est assurée par les appa-
reils génitaux ou reproducteurs.

II. structurE d’un organE


1. Structure macroscopique : les tissus.
a. Exemples de tissus

Coupe d’un os long

b. Différents sortes de tissus.

On distingue les tissus généraux et les tissus spécialisés.

 Les tissus généraux

 Ce sont les tissus épithéliaux ou épithélium : Ils sont constitués de cellules juxtapo-
sées (serrés les unes aux autres).

Lorsque l’épithélium est formé d’une seule couche de cellule, on parle d’épithélium
simple.

Lorsqu’il est formé de plusieurs couches de cellules, on parle d’épithélium stratifié.


C’est une structure formé de tissus spécialisés.

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Le tissu épithélial joue un rôle de revêtement et de protection. Il est recouvre les sur-
faces externes du corps ou les cavités internes.

Schéma de l’épithélium buccal

 Le tissu conjonctif : il est formé de cellules non-jointes (séparées les unes des autres).
Les cellules sont noyées dans une substance intercellulaire. Le tissu conjonctif joue un
rôle de conjonction. Il est une voie de passage (renferme les vaisseaux sanguins et les
nerfs).
 Les tissus glandulaires : c’est un tissu épithélial dont les cellules sont différenciées de
la fonction de sécrétion.

 Les tissus spécialisés : ils sont propres seulement à certains organes de notre corps. Ce sont
les tissus musculaires, osseux, nerveux et sanguins.

2. Structure microscopique : les cellules.

Un fragment de l’épithélium buccal observé au microscope montre des éléments juxtaposés appelé
cellules.

La cellule est donc la plus petite unité anatomique et physiologique de tout organisme vivant.
Elle n’est donc visible qu’au microscope. La Science qui étudie la cellule est la cytologie. Il existe
différents types de cellules ayant toutes la même organisation fondamentale. Chaque cellule est consti-
tuée d’une membrane cytoplasmique ou membrane plasmique entourant un cytoplasme. Le cyto-
plasme renferme un noyau et des granulations.

Schéma d’une cellule

Les organismes animaux constitués de plusieurs cellules sont appelés des pluricellulaires ou méta-
zoaires et ceux constitués cellule sont appelés des êtres unicellulaires ou protozoaires (exemple : la
paramécie, l’amibe, le plasmodium…). Dans ce cas la cellule assure toutes les fonctions essentielles
de la vie.

A RETENIR :

Le corps humain, tout comme celui des autres mammifères est un organisme constitué de :

 Les cellules regroupées en tissus


 Les tissus formant des organes
 Les organes s’associent pour former des appareils ou systèmes.

Ainsi l’organisme présente une véritable organisation hiérarchisée comme suit :

Cellules tissus organes appareil ou système organisme

Les appareils sont groupés en vue de réaliser une grande fonction de l’organisme

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THEME I
ORGANE ET FONCTION DE RELATION

Chapitre I : Squelette – Articulation – Os – Hygiène.

Introduction

Le squelette est l’ensemble des os du corps. Le squelette humain est composé de 208 os et joue 03
rôles essentiels qui sont :

 Il constitue la charpente du corps c’est-à-dire qu’il sert à soutenir les autres organes ;
 Il assure la protection des organes ;
 Il intervient dans le mouvement.

I. Description
A. Le squelette de la tête

Il comprend :

 Le crâne : formé de 08 os solidement soudés les uns aux autres pour former la boîte crâ-
nienne. Ces 08 os se subdivisent en 04 os pairs (02 pariétaux, les 02 temporaux) et 04 os im-
pairs (le frontal, l’occipital, le sphénoïde et l’ethmoïde).
 La face : elle est formée de 14 os dont 13 soudés les uns aux autres et 01 mobile appelé le
maxillaire inférieur.
Schéma du squelette de la tête

B. Le squelette du tronc

Il est composé de la colonne vertébrale et la cage thoracique.

1. La colonne vertébrale

C’est un arc simple formé de 33 os appelé les vertèbres. On distingue les vertèbres cervicales, les
vertèbres dorsales et les vertèbres lombaires.

a. Les vertèbres cervicales

Elles sont au nombre de 07 et elles se situent au niveau du cou. La 1ère vertèbre est appelé atlas et la
seconde l’axis.

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b. Les vertèbres dorsales

Elles sont au nombre de 12 et porte chacune une paire de côte. Chaque vertèbre dorsale comprend :

 Un disque épais appelé le corps vertébrale ;


 Un trou vertébral ;
 Deux (02) apophyses transverses ;
 Une apophyse dorsale ou épineuse.
Schéma d’une vertèbre dorsale

c. Les vertèbres lombaires

Elles se situent au niveau de la région lombaire et sont au nombre de 05.

d. Les vertèbres sacrées

Elles sont au nombre de 05 et sont soudés entre eux pour former le sacrum.

e. Les vertèbres coccygiennes

Elles sont au nombre de 04 et sont soudé entre eux pour former le coccyx. On les appelle aussi les
vertèbres atrophiées.

2. La cage thoracique

Elle est formée de 12 paires de côtes et un os plat appelé sternum. Les côtes sont des os long en
forme d’arc fixés en arrière sur les vertèbres dorsales.

On distingue 03 types de côtes :

 Les vraies côtes formées des 07 premières paires et qui sont fixés directement sur le sternum ;
 Les fausses côtes formées des 03 paires suivantes, sont réunies entre eux et se fixent au ster-
num ;
 Les côtes flottantes formées des 02 dernières paires ne sont pas relié au sternum.

Remarque :

On appelle arc thoracique, l’ensemble formé d’une vertèbre dorsale plus la paire de côte qu’elle
porte et une partie du sternum.

Schéma d’un arc thoracique

C. Le squelette des membres

Les membres sont rattachés par des os peu mobiles qui sont les os de la partie fixe. Les os des
membres supérieurs et ceux des membres inférieurs sont distribués sur le même plan.

1. Le squelette des membres supérieurs

Il est relié au tronc par la ceinture scapulaire.

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Partie Os correspondant
Fixe Epaule L’omoplate, la clavicule
Mobile Bras ; L’humérus ;
Avant-bras ; Le radius, le cubitus ;
Poignet ; 08 Carpiens ;
Paume ; 05 Métacarpiens ;
Doigts. 14 Phalanges.

2. Le squelette des membres inférieurs

Il est rattaché au tronc par la ceinture pelvienne.

Partie Os correspondant
Fixe Hanche L’os iliaque
Mobile Cuisse ; Le fémur ;
Jambe ; Tibia, Péroné ;
Cheville ; 07 Tarsiens ;
Plante ; 05 Métatarsiens ;
Orteil. 14 Phalanges.

Remarque :

Au niveau du genou on trouve la rotule.

III. Les articulations


1. définition

Une articulation est une surface de contact entre 02 ou plusieurs os.

On distingue trois types d’articulations :

 Les articulations fixes ou immobiles : ce sont les articulations où les os entre en contact et
sont soudés les uns aux autres. Ils ne permettent aucun mouvement. On les appelle articulation
de structure. Exemple : Les articulations du crâne.
 Les articulations semi-mobiles ou semi-fixes : ce sont des articulations qui permettent de
faire des petits mouvements lents. Exemple : les articulations entre les vertèbres cervicales.
 Les articulations mobiles : ce sont des articulations qui permettent de faire de grands mou-
vements rapides. Exemple : articulation de la hanche, de l’épaule.

2. Etude d’une articulation mobile : l’articulation de la hanche.

Les Os qui entrent en contact au niveau de cette articulation sont : l’os iliaque, le fémur.

Ces 02 os sont rattachés l’un et l’autre par des ligaments solides, souples et élastique. Les surfaces
articulaires sont recouvertes par le cartilage articulaire. Le rôle de ces cartilages est de supprimer le
frottement entre les os. Entre les cartilages articulaires se trouve un liquide huilé appelé la synovie.

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Cette synovie facilite le glissement des os les uns par rapport aux autres, permettant ainsi de faire des
mouvements rapides. Cette synovie est contenue dans une membrane appelé substance synoviale.

Schéma (membre supérieur, membre inférieur)

IV. Etude des os


A. lEs différEntEs sortEs d’os

Selon les formes, on divise les os en 03 catégories :

 Les os longs : le fémur, l’humérus, le tibia.


 Les os courts : vertèbres, tarsiens, phalanges.
 Les os plats : Sternum, os iliaque, omoplate.

B. EtudE d’un os long


1. Morphologie d’un os long

L’observation d’un os long et sec montre :

 02 extrémités renflées appelées épiphyse ;


 Une partie centrale allongé appelé diaphyse ;
 Les trous par lesquels passaient les nerfs et les vaisseaux sanguins situé sur l’épiphyse appelé
trou nourricier.

Si l’os est frais on trouve :

 Sur l’épiphyse une substance blanchâtre et brillante appelé cartilage articulaire ;


 Sur la diaphyse, une membrane fortement colée à l’os appelé périoste.

2. Structure macroscopique d’un os long

Pour connaitre la structure macroscopique d’un os long on réalise une coupe longitudinale de l’os
qu’on observe à l’œil nu.

L’observation de la coupe d’un os long sec montre :

 A l’intérieur des épiphyses, des lamelles osseux entrecroisées appelé os spongieux ;


 A l’intérieur de la Diaphyse, un creuxappelécanal médullairelimité à l’extérieur par une subs-
tance osseuse très dur appeléos compact.

Si l’os est frais on trouve dans la cavité de l’os spongieux une substance rougeâtre appelé moelle
rouge, et dans le canal médullaire on trouve une substance jaunâtre appelé moelle jaune.

Schéma (structure macroscopique d’un os long).

3. Structure microscopique d’un os compact.

Pour connaître la structure microscopique de l’os compact, on observe l’os compact au microscope.
Cette observation montre des cellules de forme étoilée appelé cellules osseuses. Ces cellules osseuses

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sont disposées en cercle concentrique autour du trou nourricier. Ces cellules sont séparées les unes des
autres par une substance appelé substance interstitielle.

L’os compact est donc un tissu conjonctif.

Schéma (structure microscopique d’un os compact).

C. composition chimiquE dE l’os

Pour mettre en évidence la composition chimique de l’os, on réalise une série d’expériences :

Expériences Résultats Conclusions


I :On plonge un os débarrassé L’os conserve sa forme mais L’os a perdu ses matériaux durs
de tous les tissus qui le couvre devient mou, flexible et son que sont les sels minéraux ;il ne
dans une solution d’acide poids diminue. reste que l’osséine.
chlorhydrique diluée, pendant
dix jours.

II : On brule un os dans un feu De l’eau s’évapore, quelques Le feu a brulé l’osséine et l’eau
vif jusqu’à calcination. temps après on constate que l’os s’évapore. Il ne reste que les
devient blanc, Legé, friable et sels minéraux.
son poids diminue.

Conclusion générale :

L’os est formé d’une substance organique qui représente le tiers (1/3) du poids total de l’os
(l’osséine) et d’une substance minérale composée d’eau et de sel minéraux représentant les deux
tiers (2/3) du poids total de l’os.

Les différents sels minéraux de l’os sont :

 Le phosphate de calcium (85% du poids des sels minéraux) ;


 Le carbonate de calcium (9% du poids des sels minéraux) ;
 Les sels divers (6% du poids des sels minéraux).

Exercice d’application

Un os frais pèse 600g. Sachant que l’eau qu’il contient représente 25% de son poids total ;

1) Calculer la quantité d’osséine ?


2) Calculer la quantité de sels minéraux, puis en déduire celle de la substance minérale ?
3) Calculer la quantité de carbonate de calcium contenue dans cet os ?

D. la formation dE l’os long

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La formation des os longs est appelé ossification. Au départ, l’os long est formé entièrement de carti-
lage. Progressivement le cartilage se détruit et est remplacé par une substance osseuse grâce à deux
types d’ossification :

 L’ossification cartilagineuse qui se fait donc à partir des points d’ossification et qui permet la
formation de l’os spongieux ; on l’appelle aussi ossification interne.
 L’ossification périostique qui se fait grâce au périoste permet la formation de l’os compact ;
on l’appelle également ossification externe.

Schéma de la formation de l’os long

E. La croissance des os longs

Quand on compare les dimensions d’un jeune fémur à celles d’un fémur adulte, on constate que le
fémur de l’adulte est plus long et plus épais que celui du jeune. Un os long présente donc une double
croissance : La croissance en épaisseur et en longueur ou diamètre.

1. Croissance en longueur

Lorsqu’on compare la coupe longitudinale d’un os long d’un jeune à celle d’un adulte, on trouve une
différence très importante. En effet, on trouve chez le jeune, au niveau de l’épiphyse le cartilage de
conjugaison ou d’accroissement. Pour détecter le rôle des cartilages les expériences suivants ont été
effectuées :

a. Expérience de mise en évidence du rôle du cartilage de conjugai-


son.

On prend un jeune veau (qui n’a pas encore achevé sa croissance), on lui ouvre la cuisse et on enfonce
dans son fémur 04 aiguillons d’argent de part et d’autre des cartilages de conjugaison, puis on referme
sa cuisse. Après 08 mois on tue le veau, on enlève le fémur et on observe la position des aiguillons
d’argent.

Schéma de la croissance en longueur des os longs

b. Résultat

Après 08 mois on constate que :

 La distance entre les aiguillons B et C, c’est-à-dire la distance qui ne contient pas le cartilage
de conjugaison n’a pas changé.
 La distance entre les aiguillons A - B et C – D (qui contiennent les cartilages de conjugaisons)
ont augmentées.

Conclusion

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Chez le jeune mammifère, les os s’allongent grâce aux cartilages de conjugaisons. Ont dit que les car-
tilages de conjugaisons sont responsable de la croissance en longueur des os ; on les appelle aussi
cartilage d’accroissement. A l’approche de l’âge adulte, la formation du cartilage diminue mais
l’ossification se poursuit. La soudure de l’épiphyse et de la diaphyse marque la fin de la crois-
sance. Chez l’homme la croissance en longueur des os s’arrête entre 18 et 25 ans. A ce moment tous
les cartilages ont disparus.

2. Croissance en épaisseur
a. Expérience de mise en évidence

On prend des jeunes pinsons (oiseau) de même âge (un mois), on introduit des aiguilles de platine au
niveau de la diaphyse. Les pinsons sont sacrifiés à intervalle régulier de temps.

b. Résultat

Plus le temps écoulé est long, plus la partie de l’aiguillon de platine enfoncer dans l’os est long. La
distance du centre de l’os à l’aiguillon ne varie pas. La grosseur de l’os s’explique par le faite que le
périoste a fabriqué de nouvelles couches d’os compact.

La croissance en épaisseur est due au périoste. Cette croissance dure toute la vie mais elle s’arrête
au cours de la vieillesse.

Schéma de la croissance en épaisseur des os longs

F. Le continuel remaniement de la substance osseuse.

Pendant toute la vie, l’os compact est le siège d’un perpétuel remaniement. Des cellules de la moelle
jaune détruisent l’os compact dans tout le canal médullaire. Le périoste fabrique continuellement de
l’os compact à l’extérieur. A un moment donné, il y a équilibre entre la destruction de l’os à
l’intérieur et la fabrication de l’os à l’extérieur. L’os compact garde donc la même épaisseur.

V. Hygiène du squelette
A. lEs conditions d’unE bonnE ossification

Les conditions nécessaires à une bonne ossification sont :

 Une alimentation riche en sels minéraux surtout en calcium et en phosphore.


Exemple d’aliments riche : le lait, le foie, les œufs.
 Une alimentation riche en vitamines surtout celles qui entre le plus dans l’ossification telle
la vit A et vit D. La vitamine D permet la fixation des sels minéraux sur l’osséine. On dit
qu’elle assure la minéralisation des os. En son absence, les sels minéraux ne peuvent donc pas
se fixés. Exemple d’aliments riche en vitamine D : le lait, le jaune œuf, l’huile de foie de pois-
son (la morue).
Quant à la vitamine A, elle permet la croissance des os. Exemple d’aliments riche en vitamine
A : le lait, le jaune d’œuf, les légumes.
 Lebon fonctionnement de certaines glandes endocrines : une glande endocrine est un or-
gane qui synthétise et libère des hormones dans la circulation sanguine.
Une hormone est une substance chimique fabriqué par une glande, déversée directement
dans le sang et transportée par ce dernier jusqu’au niveau des organes cibles. Les glandes
endocrines intervenant dans l’ossification sont : la thyroïde et l’hypophyse.

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 L’hypophyse : son ablation (enlèvement) chez un animal entraine un arrêt de la crois-


sance. L’animal reste de petite taille ; il reste nain. On dit qu’il est atteint de nanisme.
Les hormones hypophysaires sont indispensables au fonctionnement du cartilage de
conjugaison. En leur absence le cartilage de conjugaison cesse de fonctionner.
 La tyroïde : son ablation entraine aussi le nanisme car les hormones thyroïdiennes
sont indispensables au fonctionnement des cartilages de conjugaisons.

Remarque :

Un fonctionnement excessif de l’hypophyse ou de la tyroïde entraine le gigantisme.

B. Les déformations du squelette.


1. Le rachitisme
a. Définition

Le rachitisme est une maladie des enfants provoqué par une carence en sels minéraux et en vita-
mines D dans l’organisme.

b. Les symptômes

Un enfant rachitique présente les symptômes suivants :

 Un corps chétif (maigre) ;


 Un ventre énorme ;
 Des jambes grêles en x et en o ;
 Les os et les dents poreux ;
 Une croissance ralentie.

c. Les causes

Les causes sont :

 Une alimentation pauvre en sels minéraux (calcium et phosphore) ;


 Une alimentation pauvre en vitamine D ;
 Une insuffisance d’exposition au soleil.

d. Prévention et guérison

Pour prévenir ou guérir le rachitisme il faut :

 Une alimentation riche en sels minéraux surtout en calcium et en phosphore ;


 Une alimentation riche en vitamine D ;
 Une exposition suffisante au soleil (car sous l’action des rayons ultra-violets le cholestérol
contenue dans la peau se transforme en vitamine D.

2. Les déformations dues aux causes mécaniques.

Ce sont des déformations surtout visible au niveau de la colonne vertébrale :

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 La cyphose ou ‘dos rond’ : c’est une exagération de la courbure dorsale pouvant affectée les
cyclistes ;
 La lordose : c’est un enfoncement de la région lombaire. L’individu atteint est cambré ;
 La scoliose : c’est une déviation de la colonne vertébrale vers la droite ou vers la gauche, fré-
quent chez les élèves qui adoptent de mauvaises positions étant assis.

Toutes ces déformations sont provoquées par de mauvaises attitudes en étant assis ou en étant débout.
On peut les corriger par certains exercices musculaires.

C. Les accidents du squelette.


1. Les fractures

Une fracture est la cassure d’un os. On distingue :

 La fracture complète : c’est une fracture oùla cassure atteint toute l’épaisseur de l’os. Il est
aussi divisé en morceau séparé.
 La fracture incomplète : c’est une fracture où la cassure n’atteint pas toute l’épaisseur de
l’os. L’os est seulement fendu et est encore appelé fêlure (fente légère).
 La fracture ouverte : c’est une fracture où après la cassure, les morceaux de l’os déchirent les
muscles et la peau pour apparaitre à l’extérieure du corps. C’est le type de fracture le plus
dangereux car il y a risque d’infection.
 La fracture fermée : c’est une fracture où après cassure les morceaux de l’os restent collés.

En cas de fracture le médecin remet en place les morceaux de l’os et les immobilisent avec une bande
plâtrée. Le périoste assure la guérison en fabriquant une substance osseuse (nouvelle couche d’os
compact) appelé cal.

2. Autres accidents
a. La luxation

A la suite d’un faux mouvement, d’une chute ou d’un choc un os peu glissé sur ou sous un autre. Les
surfaces articulaires ne sont donc plus en position normale : c’est la luxation. Elle entraine un étire-
ment douloureux des ligaments.

En cas de luxation, le médecin remet en place les surfaces articulaires qui ne sont plus en position
normale.

b. Les entorses ou foulures

C’est une déchirure des ligaments d’une articulation. Elles sont provoquées par un faux mouvement,
une chute, un choc.

En cas d’entorse, le médecin fait le massage de articulation, il peut aussi l’immobilisée si l’entorse est
très grave.

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Exercices d’applications

Exercice I :

L’analyse partielle de la composition chimique d’un os frais a donné le résultat suivant :

- 10g d’eau.

Sachant que la proportion de l’eau équivaut à 1/5 de la quantité de substances minérales :

1) Déterminer le poids des sels minéraux et en déduire celui de l’osséine.


2) Quel est poids de l’os soumis à l’analyse ?
3) En supposant que les sels minéraux de l’os sont constitués du phosphate de calcium, du carbo-
nate de calcium et de sels divers, déterminer la proportion de chaque constituant.

Données :

- Phosphate de calcium = 85% du poids des sels minéraux ;


- Carbonate de calcium = 09% du poids des sels minéraux ;
- Sels divers = 06% du poids sels minéraux.

Exercice II :

Au cours d’un voyage un jeune élève en vacance est victime d’un accident. A l’hôpital le médecin a
reconnu une fracture du fémur. Le médecin place un plâtre. Au bout d’un mois le plâtre est enlevé et
l’élève est guérit.

1) Dans le corps, où le fémur est-il situé et de quel type d’os s’agit-il ?


2) Citer les autres types d’os que vous connaissez ?
3) Qu’est-ce qu’une fracture ?
4) Quel est l’élément de l’os responsable de cette soudure et quel rôle joue-t-il dans la croissance
de l’os ?
5) Comment s’est réalisée la soudure ?
6) Quel est l’élément de l’os responsable de la croissance en longueur ?
7) Son père qui fut le même type d’accident a gardé le plâtre pendant trois mois. Quelle en est
l’explication ?

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Chapitre II : le système musculaire.

Les muscles sont ce qu’on appelle ordinairement la Chair. L’ensemble des muscles du corps forme
le système musculaire.

A. Les différents types de muscles

Selon leurs couleurs on distingue 02 types de muscles :

 Les muscles blancs dont l’estomac et l’intestin ;


 Les muscles rouges dont le muscle squelettique.

Selon leurs formes on distingue 03 types de muscles :

 Les muscles en fuseau tels que le biceps ;


 Les muscles en éventails tels que le pectoral ;
 Les muscles circulaires tels que le myocarde.

Selon leurs localisations on distingue également 03 types de muscles :

 Les muscles squelettiques qui sont fixés sur les os ;


 Les muscles peauciers qui sont fixés sur la peau ;
 Les muscles viscéraux qui forment les viscères.

B. Description de quelques muscles


1. La morphologie d’un muscle en fuseau

Un muscle en fuseau comprend :

 Une partie centrale renflé appelé le ventre ;


 Deux extrémités effilées appelé tendon par lesquels ils sont fixés aux os.
Schéma d’un muscle en fuseau

a. Le biceps de l’homme

C’est un muscle situé à la face antérieur du bras de l’homme, permettant la flexion et la rotation de
l’avant-bras. C’est un muscle rouge squelettique en forme de fuseau. Le biceps possède 02 tendons
supérieurs qui se fixent au niveau de l’omoplate et un tendon inférieur qui se fixe sur le radius.

b. Le gastrocnémien de la grenouille

C’est un muscle situé au niveau de la région postérieur de la grenouille correspondant au mollet de


l’homme. C’est un muscle rouge squelettique en forme de fuseau. Il possède un tendon supérieur et
un tendon inférieur tous fixés aux os.

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C. structurE d’un musclE squElEttiquE En fusEau


1. Structure macroscopique

Pour connaître la structure macroscopique, on réalise une coupe transversale de ce muscle au niveau
du ventre qu’on observe à l’œil nu.

Cette observation montre que les muscles sont formés de filaments appelésfibres musculaires. Ces
fibres sont groupées en faisceaux et les faisceaux en loges. Les loges sont séparées par des cloisons
conjonctives. Le muscle contient également des nerfs et des vaisseaux sanguins. Le muscle est donc
limité par une membrane conjonctive.

Coupe transversale d’un muscle

2. Structure microscopique

L’observation au microscope d’une fibre musculaire montre qu’elle est une cellule géante de 04 à 05
Cm de long et de 50 à 150 Cm micron de diamètre (1micron = 10– 6m). Elle comprend une membrane
limitant des cytoplasmes qui contiennent des noyaux. Dans le cytoplasme des fibres musculaires on
trouve des éléments extrêmement fins appelés myofibrilles qui présentent des stries transversales.

Schéma d’une fibre musculaire striée

Schéma d’une fibre musculaire

D. Les propriétés des muscles

Les muscles possèdent 03 propriétés en l’occurrence l’élasticité, la contractilité et l’excitabilité.

1. L’élasticité
a) Expérience

On isole le muscle gastrocnémien d’une grenouille décérébrée et démédulée qu’on suspend à une
potence par un de ces tendons et à l’autre, on accroche un plateau léger dans lequel on peut placer des
masses.

Schémas de mise en évidence de l’élasticité

b) Résultat

Si on ajoute une masse dans le plateau, le muscle s’allonge.

Si on supprime la masse, le muscle reprend sa longueur initiale.

L’allongement dépend de la masse : plus la masse est élevée, plus l’allongement est important.

c) Conclusion

Le muscle est un organe parfaitement élastique.

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d) Définition

L’élasticité est la propriété que possède un muscle de s’allonger sous l’action d’une force et de re-
prendre sa longueur initiale dès que la force est supprimée.

Remarque :

Tout muscle à une limite de résistance qu’il ne faut pas dépassé. En effet lorsque la masse est trop
élevée, le muscle s’allonge ; mais si on supprime la masse le muscle ne reprend plus sa longueur ini-
tiale : on dit que le muscle a perdu son élasticité.

Le muscle perd son élasticité parce que certaines fibres musculaires se brisent à l’intérieur.

2. L’excitabilité
a. Expérience

On isole un muscle gastrocnémien d’une grenouille qu’on suspend à une potence et on lui applique des
excitants.

b. Résultat

Chaque fois qu’on applique un excitant le muscle réagit brusquement.

c. Conclusion

Le muscle est un organe excitable. Les différents excitants du muscle sont :

 Les excitants mécaniques : piqûre, pincement.


 Les excitants chimiques : l’acide, l’alcool…
 Les excitants thermiques : corps chaud et froid.
 Les excitants électriques : le courant électrique.
 Les excitants naturels : influx nerveux.

d. Définition

L’excitabilité est la propriété que possède les muscles de réagir face aux excitants.

3. La contractilité

Les muscles réagissent aux différents excitants par un gonflement, un durcissement et un raccourcis-
sement : on dit qu’il se contracte. Les muscles sont des organes capables contraction ; ils sont con-
tractiles.

Définition

La contractilité est la propriété que possède un muscle de se gonflé, de se durcir, de se raccourcir à


la suite d’une excitation.

Pour étudier la contractilité du muscle, on utilise un appareil appelé le myographe.

Le myographe permet l’enregistrement des contractions des muscles sous forme de tracé ou graphique
appelé myogramme.

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A la suite d’une excitation du nerf sciatique, le myographe nous permet de voir :

 Une secousse musculaire : c’est une réponse du muscle à une seule excitation suffisante.
Schéma de la secousse musculaire et de ces phases.
Les différentes parties d’une secousse musculaire sont :
 Une phase de latence (AB) qui dure 1/10 Sec ;
 Une phase de contraction (BC) qui dure 4/10 Sec ;
 Une phase de décontraction ou de relâchement (CD) qui dure 5/10 sec.
 Un tétanos physiologique imparfait : c’est une réponse du muscle à des excitations succes-
sives assez rapprochées les unes des autres. Chaque excitation arrive au muscle pendant la
phase de décontraction de la secousse précédente. On obtient une fusion incomplète.
Schéma du tétanos physiologique imparfait
 Un tétanos physiologique parfait : c’est une réponse du muscle à plusieurs excitations suc-
cessives très rapprochées les unes des autres. Chaque excitation arrive au muscle pendant la
phase de contraction de la secousse précédente. On obtient une fusion complète des se-
cousses.
Schéma d‘un tétanos physiologique parfait

E. Le rôle des muscles dans le mouvement


1. La flexion du membre supérieur

Quand on plis l’avant-bras, on dit qu’on fait un mouvement de flexion du membre supérieur. Pendant
ce mouvement le biceps se contracte, le triceps se relâche et s’allonge : on dit que le muscle se re-
lâche.

En se contractant le biceps qui se raccourcit, tire sur le radius. Le radius entraine avec lui le cubitus et
l’avant-bras se plie sur le bras.

Schéma de la flexion de l’avant-bras sur le bras.

2. L’extension du membre supérieur

Quand on descend l’avant-bras dans le prolongement du bras, on dit qu’on fait un mouvement
d’extension. Pendant ce mouvement le triceps se contracte, le biceps se relâche.

En se contractant le triceps qui se raccourcit, tire sur le cubitus. Le cubitus entraine avec lui le radius et
l’avant-bras descend dans le prolongement du bras.

Schéma de l’extension de l’avant-bras.

3. Conclusion

Le biceps et le triceps sont des muscles qui fonctionne de manière opposé ; quand l’un se contracte,
l’autre se relâche et vis-versa : on dit que ce sont des muscles fléchisseurs.

Ce sont les muscles qui provoque les mouvements, ils créent les mouvements : on dit qu’ils sont les
organes actifs du mouvement.

Les os par contre subissent les mouvements : on dit qu’ils sont les organes passifs du mouvement.

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Les muscles du fait de leur contraction antagoniste de face dorsale et ventrale, maintiennent la colonne
vertébrale dans sa condition verticale.

F. Hygiène du système musculaire

Pour garder la bonne santé des muscles, il faut veiller à 03 choses :la nutrition du muscle, la fatigue
musculaire, la pratique du sport.

1. La nutrition des muscles

Un muscle qui travailleà besoin d’énergie. Cette énergie lui est fournie par des aliments que le sang lui
apporte. L’aliment principal du muscle est le glucose qu’on trouve dans les fruits sucrés et les fécu-
lents comme l’amidon etc.

Certains lipides et protides peuvent également produire du glucose. Ce glucose est mis en réserve sous
forme de glycogène. Le muscle a aussi besoin de dioxygène. C’est le sang qui apporte au aux muscles
le dioxygène. Lorsque le muscle travail il consomme beaucoup de dioxygène. Le sang qui arrive dans
le muscle doit lui apporter une quantité suffisante de glucose et d’oxygène.

2. La fatigue musculaire

Après un travail musculaire intense et prolonger les muscles deviennent douloureux et raids : c’est la
fatigue musculaire.

a. Les causes de la fatigue musculaire


- Une quantité insuffisante de glucose ;
- Une quantité insuffisante de dioxygène ;
- Une accumulation de déchets dans les muscles.

Le muscle au cours de son fonctionnement, produit des déchets qui sont : le gaz carbonique et l’acide
lactique. Ces déchets doivent être évacués du muscle par le sang.

3. La pratique du sport

Tout muscle qui travail se développe et devient plus fort. On dit qu’il s’hypertrophie.

Tout muscle qui ne travaille pas devient mince et plus faible. On dit qu’il s’atrophie.

Il est donc nécessaire de pratiquer le sport pour faire travailler tous les muscles du corps. Le muscle est
un organe qui se fatigue, un entrainement progressif lui permet de résister plus à la fatigue et
d’accroître son rendement.

Les conditions qui facilitent l’effort musculaire sont :

 Un régime alimentaire riche en glucide et en vitamine B et C ;


 Un entrainement progressif ;
 Un sommeil suffisant.

4. Les accidents du système musculaire

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Par ordre croissant de gravité on peut citer :

 Les crampes : ce sont des contractions involontaires, brusques, très douloureuses et passa-
gères.

 L’élongation : elle intervient au cours d’un effort intense où la limite d’élasticité du muscle
est dépassé mais sans déchirure. Elle se traduit donc par une douleur très vive et le muscle de-
vient douloureux au toucher. Elle guérir en quelques jours de repos.
 Claquage : déchirure d’un muscle ou d’un ligament, consécutif à un effort trop soutenu. Il se
traduit par une douleur intense et aiguë. Pour en guérir, il faut des soins et au moins 02 se-
maines de repos.
 La déchirure musculaire : c’est un claquage plus important, elle se traduit par une douleur
brutale et très vive. La guérison se fait par un repos prolongé et par des soins.

Chapitre III : Le système nerveux.

A. Description du systèmE nErvEux dE l’hommE.

Le système nerveux de l’homme comprend :

 L’encéphale qui est logé dans la boîte crânienne ;


 La moelle épinière logé dans le canal rachidien former par l’ensemble des tous des nerfs ;
 Les nerfs fixés sur l’encéphale et la moelle épinière. Il se ramifie dans tous le corps.

L’encéphale et la moelle épinière forme les centre nerveux ou le système nerveux centrale ou l’axe
cérébro-spinal. Les nerfs forment le système nerveux périphérique.

I. l’axE cérébro-spinal

Il est formé de l’encéphale et de la moelle épinière.

1. L’encéphale

Il se présente sous forme d’un organe allongé, logée dans la boite crânienne et comprend :

 Le cerveau : c’est la partie la plus volumineuse de l’encéphale. Il est formé de deux masses
disposées côte à côte appelé hémisphère cérébraux, séparées par le sillon inter-
hémisphérique. Ces hémisphères ne sont pas lisses, à leur surface on trouve de nombreux re-
plis appelé des circonvolutions.
 L’encéphale moyen : il est situé entre le cerveau et le cervelet ; on y trouve quatre petites
masses tubercules quadrijumeaux, l’hypophyse et l’épiphyse.
 Le cervelet : il est formé de trois lobes :

 Un lobe centrale appelé vermis médiane ;

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 Ensuite les deux autres lobes latéraux appelé hémisphères cérébelleux présentant des
circonvolutions.
 Le bulbe rachidien : il relie l’encéphale à la moelle épinière. Il sort de la boîte crânienne par
le trou occipital et sa partie terminale se trouve dans le canal rachidien.

Schéma face dorsale et face ventrale d’encéphale de mouton

2. La moelle épinière

Formant un long « cordon », de la base du crâne à la dernière vertèbre lombaire, la moelle épinière
s’étend sur environ 50 Cm de long sur 01 Cm de diamètre, à l’intérieur de la colonne vertébrale (dans
le canal rachidien). Au-delà, elle s’amenuise en une extrémité effilée, le filumterminal. Elle prolonge
le bulbe rachidien.

Sur toute sa longueur, la moelle épinière présente deux sillons que sont :

- Le sillon postérieur qui est étroit et profond ;


- Le sillon antérieur qui est large et peu profond

II. Les nerfs

Ils se présentent sous forme de filet blanc qu’on rencontre dans toutes les parties du corps et ils sont
fixés sur l’axe cérébro-spinal. On distingue deux types de nerfs qui sont :

- Les nerfs crânien, qui partent de l’encéphale vers les organes de sens (l’oreille, l’œil, la
langue, peau et le nez). On trouve au total chez l’homme12 paires de nerfs crâniens.
Exemple : les nerfs optique, auditifs, olfactif et gustatif.
- Les nerfs rachidiens, qui partent de la moelle épinière et sortent du canal rachidien par
les trous de conjugaisons situés entre les vertèbres. On trouve 31 paires de nerfs rachi-
diens. On appelle conjugaisons les articulations entre les vertèbres. Ce sont des articula-
tions semi-mobiles. Chaque nerf, au départ de la moelle épinière se divise en deux
branches ou racines. La fusion de deux racines (postérieures ou antérieures) donne le nerf
rachidien. Exemple : le nerf sciatique.

B. La structure macroscopique des centres nerveux

Pour connaître la structure macroscopique des centres nerveux, on réalise des coupes transversales au
niveau de l’encéphale et au niveau de la moelle épinière.

On observe les coupes à l’œil nu. Cette observation montre que les centres sont formés de deux zones
bien distinctes :

- Une zone sombre appelé substance grise du système nerveux ;


- Une zone claire appelé substance blanche du système nerveux.

Tous les centres nerveux sont formés de substance blanche et de substance grise. Mais la disposition
de ces substances ne sont pas les même toujours. Ainsi, au niveau du cerveau et du cervelet la subs-
tance grise est externe alors que la substance blanche est interne ; par contre au niveau du bulbe rachi-

-dien et de la moelle épinière c’est la substance blanche qui est externe et la substance grise qui est
interne.

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Schéma de la coupe transversale de la moelle épinière.

Remarque :

Les centres nerveux (encéphale et moelle épinière) sont protégés par trois membranes (enveloppes)
protectrices appelé méninges dont :

 La dure-mère ou méninge externe qui est une membrane dure, épaisse et fibreuse. Elle est
collée aux os par une fine couche de graisse. Elle joue un rôle de protection.
 La pie-mère ou méninge interne qui est une membrane fine conjonctive très riche en vais-
seaux sanguins et qui assure la nutrition des centres nerveux. Elle est fortement collée au
système nerveux.
 L’arachnoïde ou méninge moyenne qui se situe entre la dure-mère et la pie-mère. De nature
spongieuse, elle est remplie par un liquide céphalo-rachidien qui amortie les chocs que peu-
vent subir les centres nerveux.

Coupe transversale de la moelle épinière

C. La structure microscopique
1. Structure microscopique de la substance grise

L’observation de la substance grise au microscope montre de grandes cellules étoilées appelé corps
cellulaire. Chaque corps cellulaire est limité par une membrane portant des prolongements appe-
lésdendrites. A l’intérieur de la membrane se trouve un cytoplasme et un noyau.

Schéma d’un corps cellulaire.

2. Structure microscopique de la substance blanche

L’observation au microscope de la substance blanche montre que le nerf est un assemblage de fibres
nerveuses. Chaque fibre nerveuses, appelé axone ou encore cylindraxe, se termine par une arborisa-
tion terminale.On en déduit que les fibres nerveuses de la substance blanche sont les prolongements
des corps cellulaires observés dans la substance grise.

Schéma de la fibre nerveuse dans la substance blanche

3. Structure microscopique du nerf

La coupe transversale du nerf observé au microscope monter que le nerf est formé d’un assemblage de
fibre nerveuse,les fibres nerveuses sont regroupées en faisceaux.Entre tous les faisceaux on trouve un
tissu conjonctif contenant des vaisseaux sanguins .Le nerf est limité par une enveloppe conjonctive.Un
nerf est un organe formé d’un grand nombre de fibres nerveuses parallèles entre elles,groupées en
faisceaux isolés les uns les autres par leur gaine conjonctive.

Coupe dans un nerf.

4. Notion de neurone

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Des observations microscopiques trop poussées de certaines expériences montrent qu’il y a une conti-
nuité entre les corps cellulaires de la substance grise ensuite fibre nerveuse de la substance blanche et
le nerf. Une cellule nerveuse ou neurone est une cellule hautement différencié qui a perdu tout
pouvoir de division, c’est également l’unité des constitutions.Chaque neurone comprend :

 un corps cellulaire présentant des prolongements courts appelés dendrites;


 un axone ou cylindraxe qui est un long prolongement ;
 une arborisation terminale.

Schéma du neurone

D. Le fonctionnement ou la physiologie du SN

Les organes de sens nous permettent donc de s’avoir tous ce qui se passe autour de nous et de con-
naitre le milieu qui nous entourent : c’est la sensibilité consciente.

L’homme effectue beaucoup de mouvements dans son milieu de vie. Certains de ces mouvements se
font avec la volonté et sont appelé mouvement volontaire, les autres par contre se font sans la volonté
et on parle de mouvement involontaire.

La sensibilité consciente, les mouvements volontaires et les mouvements involontaires nécessite tous
la participation du système nerveux. Le système nerveux est aussi le siège des facultés intellectuelles
(mémoire).

I. Les propriétés des nerfs


a. Expériences

On isole le gastrocnémien de la grenouille avec une portion de son nerf appelé nerf sciatique. On le
suspend sur une potence et l’on applique des excitations sur le nerf.

b. Résultat

Chaque fois qu’on applique une excitation sur le nerf, on voit que le muscle se contracte.

c. Interprétation

Le nerf reçoit l’excitation, il est donc excitable. Il conduit l’excitation jusqu’au muscle qui se con-
tracte ; le nerf est donc conductible.

Conclusion :

L’excitabilité et la conductibilité sont les deux propriétés des nerfs.

Remarque :

On appelle influx nerveux la perturbation ou message nerveux qui prend naissance au point excité
et qui chemine le long du nerf.

II. Physiologie

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Le rôle du nerf est de conduit l’influx nerveux. Selon le sens de conduction on distingue :

- Les nerfs sensitifs qui conduisent les influx nerveux sensitifs c’est-à-dire les influx ner-
veux qui vont de la périphérie vers le centre nerveux. Ils sont encore appelés influx cen-
tripètes. Exemple : nerf optique.
- Les nerfs moteurs qui conduisent les influx nerveux des centres vers la périphérie c’est-à-
dire les influx nerveux moteurs, encore appelé influx nerveux centrifuges. Exemple : le
nerf crânien qui commande les mouvements de la langue.
- Les nerfs mixtes qui conduisent les influx nerveux dans les même sens c’est-à-dire les in-
flux nerveux sensitifs et les influx nerveux moteurs. Exemple : nerf rachidien.

1. Le rôle du cerveau
a. La sensibilité consciente

La connaissance du monde extérieur ne peut se faire sans les organes de sens. On appelle sensation,
toute prise de conscience ou toute impression reçue à partir de nos organes de sens. Les organes de
sens sont reliés à l’encéphale plus précisément au cerveau par des nerfs. La sensibilité consciente est la
capacité d’éprouver des sensations c’est à dire des impressions à partir de nos organes de sens. La
rupture d’un nerf abolie la sensibilité ou l’organe de sens correspondant. On distingue entre autre :

 La sensibilité visuelle (yeux) ;


 La sensibilité tactile (peau) ;
 La sensibilité auditive (oreille) ;
 La sensibilité olfactive (nez) ;
 La sensibilité gustative (langue).

Au niveau des hémisphères cérébraux, on trouve des zones spécialisées pour les différents types de
sensibilités appelé centre sensitif ou encore aire sensitive.

C’est plus précisément dans la substance grise des hémisphères cérébraux que s’élaborent les sensa-
tions. Pour qu’une sensation puisse se produire, il faut :

 Un organe de sens, qui élabore les influx nerveux sensitifs ;


 Un nerf, qui conduit les influx nerveux sensitifs jusqu’au cerveau ;
 Le cerveau (substance grise du centre sensoriel) qui transforme les influx nerveux en sensa-
tion.

b. La motricité volontaire

La motricité volontaire est l’ensemble des mouvements volontaire donc conscients et réfléchis que
nous faisons. Les mouvements volontaires sont des actes conscients. Au niveau du cerveau, on trouve
une zone spécifique pour tous les mouvements volontaires appelé centre nerveux ou aire motrice.

C’est au niveau de cette zone que naissent les influx nerveux qui commandent les mouvements volon-
taires. Ces influx nerveux sont transmis aux muscles en passant par la moelle épinière et le bulbe ra-
chidien. Les hémisphères cérébraux (la substance grise) sont le siège de la motricité volontaire.

Schéma de quelques centres de l’hémisphère cérébral gauche

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Schéma suivi par l’influx nerveux

A : sensation consciente ; B : Motricité volontaire.

2. Le rôle de la moelle épinière.

Un mouvement involontaire est un mouvement inconscient, inéluctable et adapté à un but. On


l’appelle également mouvement reflexe ou acte reflexe ou tout simplement reflexe.

a. Mise en évidencedes mouvements reflexes (chez l’homme)


- Si par mégarde, nous touchons à un corps brulant, immédiatement et sans le vouloir nous
retirons la main : c’est un mouvement reflexe (involontaire).
- Si on applique un coup sec sur le tendon situé sous le genoud’une personne étant assise
sur une chaise avec des jambes qui pendent, onobserve une extension brusque de la
jambe : c’est un réflexe rotulien.
- Si on chatouille la plante des piedsd’une personne étant étendue sur le dos, on observe une
flexion des orteils : c’est un réflexe plantaire.

b. Etude expérimentale des réflexes médullaires chez la grenouille


i. Préparation de la grenouille
- On détruit l’encéphale d’une grenouille à l’aide d’une aiguille mécanique que l’on intro-
duit dans la boîte crânienne. On garde intacte la moelle épinière qui reste le seul centre
nerveux. Une telle grenouille est appelée grenouille spinal ou grenouille desencéphalée ;
- On suspend la grenouille spinal à une potence ;
- On choisit comme excitant l’acide acétique dilué ;
- On excite la grenouille en lui plongeant une patte postérieure dans l’acide.

ii. Excitation et réponses observées

On plonge une plonge une patte postérieure de la grenouille dans une solution d’acide acétique à 02%
soit à 0,02 ; on observe immédiatement une flexion de la patte. On obtient le même résultat en piquant
ladite patte avec une aiguille ou encore en pinçant par application du courant électrique.

iii. Mise en évidence des organes intervenant dans les mouvements


reflexes.

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Expériences Résultats Conclusions


1. On trempe l’extrémité de la On n’observe aucune flexion de L’éther a seulement supprimé
patte gauche de la grenouille la patte gauche. Par contre si on l’excitabilité des terminaisons
dans de l’éther pendant plonge la patte droite dans de nerveuses de la patte gauche :
quelques instants, puis on re- l’acide acétique au 1/50 ; la on dit qu’il les a anesthésiés.
plonge la même patte dans de patte gauche et la patte droite se La peau, grâce à ces terminai-
l’acide acétique. replient. sons nerveuses est indispen-
sable à la réalisation des mou-
vements reflexes. C’est elle qui
reçoit l’excitation : elle est donc
appelé organe récepteur du
mouvement reflexe.
2. On dégage le nerf sciatique On n’observe aucun mouve- Le nerf est un organe indispen-
de la cuisse droite et on le sec- ment de la patte. sable à la réalisation du mou-
tionne (coupé), puis on plonge vement reflexe. Son rôle est de
la patte dans de l’acide acétique conduire les influx nerveux : on
l’appelle donc organe conduc-
teur du reflexe.
3. Sur le nerf coupé, on porte On observe une flexion de la Le nerf sciatique conduit les
une excitation électrique sur le patte droite. influx nerveux vers la périphé-
bout relié à la patte appelé bout rie : c’est un nerf moteur.
périphérique.
4.Sur le nerf coupé, on porte On n’observe aucune flexion de Le nerf sciatique conduit
une excitation électrique sur le la patte droite. Si l’excitation l’influx nerveux vers la moelle
bout relié à la moelle épinière est forte, on observe une flexion épinière. Il est un nerf Sensitif.
appelé bout central. de la patte opposée c’est-à-dire Suite aux expériences 3 et 4 on
la patte gauche. conclut que le nerf sciatique est
un nerf mixte.
5.On détruit la moelle épinière On n’observe aucune flexion de La moelle épinière est un or-
de la grenouille et on y plonge la patte. gane indispensable à la réalisa-
la patte gauche. tion des réflexes. Elle est le
centre nerveux et reçoit les
influx nerveux sensitifs et éla-
bore les influx nerveux moteurs.

Conclusion générale :

Tous les organes qui interviennent dans les mouvements reflexes sont les suivants :

 Un organe récepteur : la peau. En effet les terminaisons nerveuses de la peau reçoivent


l’excitation et engendre un influx nerveux sensitif.
 Un conducteur sensitif : le nerf sciatique. Il conduit l’influx sensitif à la moelle épinière.
 Un centre nerveux : la moelle épinière. L’influx nerveux sensitif s’y transforme en influx
nerveux moteur.
 Un conducteur moteur : encore le nerf sciatique. Il conduit l’influx moteur aux organes ef-
fecteurs.
 Un ou des organes effecteurs : les muscles. Ce sont les agents actifs de la réaction.

c. L’influx nerveux au niveau de la moelle épinière

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Chaque nerf rachidien est relié à la moelle épinière par deux branches appelées racinesqui sont fixées
sur des cornes de la substance grise de la moelle épinière :

- La racine fixée sur la corne postérieur est appelé la racine postérieure ou la racine dor-
sale et possède un renflement appelé ganglion rachidien.
- La racine fixée sur la corne antérieure est appelé racine antérieure ou racine ventrale.

Par des expériences on a pu montrer que les influx nerveux sensitifs arrivent à la moelle épinière en
passant par la racine postérieure ainsi appelé racine sensitif.

Les influx nerveux moteurs quittent la moelle épinière en passant par la racine antérieure encore appe-
lée racine motrice.

Expériences Résultats Interprétations


Schéma Pas de mouvement Racine postérieure indispen-
sable à la réalisation d’un ré-
flexe.
Excitation de l’extrémité a Mouvement Racine postérieure conduit
l’influx nerveux centripète.
Excitation de l’extrémité b Pas de mouvement La racine postérieure ne conduit
pas l’influx centrifuge.

Expériences Résultats Interprétations


Schéma Pas de mouvement Racine antérieure est indispen-
sable à la réalisation des mou-
vements.
Excitation de l’extrémité a Pas de mouvement La racine antérieure ne conduit
pas l’influx nerveux centripète.
Excitation de l’extrémité b Mouvement La racine antérieure conduit
l’influx centrifuge.

d. Trajet parcouru par l’influx nerveux

Le trajet parcouru par l’influx du point excité à l’effecteur constitue l’arc reflexe.

Schéma de l’arc reflexe

e. Définition et rôle (importance des réflexes)

Un réflexe est un acte automatique indépendant de la volonté. Il a pour rôle :

 D’assurer l’équilibre de notre organisme ;


 Permettre de régler le fonctionnement de nos organes ;
 Protège l’organisme des dangers.

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f. Effet de l’augmentation de la concentration de l’acide sur la réponse de la


grenouille

Lorsqu’on utilise des solutions d’acides acétiques de plus en plus concentrées ; on remarque que la
réponse de la grenouille dépend de la concentration.

Avec de l’acide très diluée (c’est-à-dire très faible) ; on obtient aucune réponse de la grenouille : on dit
que le seuil d’excitation n’est pas atteint. On augmente progressivement la concentration jusqu’à ob-
server une première réponse de la grenouille. A partir de cette concentration et pour des concentrations
supérieures, on obtient toujours une réponse de la grenouille. Et cette réponse est d’autant plus impor-
tante que la concentration de l’acide est élevée.

Comme réponse on peut obtenir :

 Une flexion des orteils ;


 Une flexion d’une patte postérieure (réflexe unilatérale) ;
 Une flexion des deux pattes postérieures (réflexe bilatérale) ;
 Une contraction de tous les muscles (réflexes généralisés).

Remarque :

- Une grenouille décérébrée, est une grenouille dont on a détruit le cerveau. Une telle
grenouille ne peut faire ni mouvement volontaire, ni sensibilité consciente.
- Une grenouille démedullée, est une grenouille dont on a détruit la moelle épinière. Une
telle grenouille ne peut ni mouvement volontaire, ni mouvement reflexe, ni sensibilité tac-
tile.

3. Rôle des autres parties de l’encéphale


a. Le bulbe rachidien

Il assure la liaison entre la moelle épinière et l’encéphale. Il est le centre nerveux de certains réflexes
intervenant dans la nutrition. Il règle le rythme des mouvements respiratoires et cardiaques.

b. Le cervelet

Il a un rôle conducteur (des fibres motrices et des fibres sensitives le traversent). Il assure la coordina-
tion des mouvements et il est responsable de l’équilibre.

c. L’encéphale moyen

Il est responsable de nombreux mouvements automatique touchant la vie de relation et la vie de


nutrition.

4. L’activité intellectuelle.

On appelle activité intellectuelle, les travaux qui font appel à l’intellect. Elle s’oppose au travail phy-
sique qui est plutôt mécanique. L’intellect signifie pensée, réflexion, intelligence. Les hémisphères
cérébraux sont le siège de l’intelligence. En effet dans le cerveau, il y a des zones qui contrôlent de
manière spécifique les différentes activités intellectuelles. Exemple : le centre du langage articulaire.

Le cerveau a une grande capacité de compréhension et de mémoire, ce qui permet l’éducation. Toute
lésion au niveau des hémisphères cérébraux altère l’activité intellectuelle et peut conduire à la folie.

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E. Hygiène du SN

Le système nerveux est un appareil très fragile dont la moindre lésion ou le moindre dérangement
entraine des conséquences très grave. Il est donc nécessaire de le ménager en évitant l’usage des subs-
tances qui lui sont nocives et en veillant à son entretient.

1. La fatigue nerveuse
a. Les manifestations

Les signes de la fatigue nerveuse sont les suivants :

 Une diminution de la mémoire ;


 Une diminution de l’attention ;
 Une lenteur des réflexes ;
 Une grande irritabilité.

Une fatigue nerveuse excessive entraine le surmenage nerveux.

b. Les causes

Les causes de la fatigue nerveuse sont les suivantes :

 Un travail intellectuel monotone et prolongé ;


 Une activité désordonnée ;
 Un manque de sommeil ;
 Les angoisses et les inquiétudes ;
 La vie moderne avec ses bruits et ses agitations.

c. Les moyens de prévention

Pour éviter la fatigue nerveuse il faut :

 Travailler selon ses forces ;


 Varier le travail (pour le travail scolaire changé de temps en temps les matières) ;
 Dormir suffisamment et à des heures réguliers : le sommeil est indispensable à la vie, c’est le
repos du système nerveux.
 Avoir des loisirs afin de se détendre ;
 Prendre des vacances hors des grandes villes dans les milieux plus calmes.

2. Action de l’alcool et des autres stupéfiants sur le système nerveux


a. Action de l’alcool

L’alcool arrive dans l’estomac puis l’intestin grêle et passe dans le sang. A partir du sang, il arrive
dans tous les organes du corps. L’alcool est très dangereux car il provoque :

 Des troubles sensitifs, moteurs ;


 Une perte de la mémoire, de l’attention, du sens de la morale ;

b. Action des stupéfiants


i. Le thé et le café

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Ces substances contiennent respectivement de la théine et de la caféine qui entrainent des insomnies,
favorisant de faite la fatigue nerveuse. Elles provoquent aussi des palpitations cardiaques et des
tremblements des mains. Cependant elles augmentent la pression artérielle, favorise la formation
d’urine, stimule le système nerveux, l’activité du cœur, des poumons et lutte contre la migraine (défi-
nie comme une dilatation des vaisseaux sanguins en provoquant leurs constrictions).

ii. Le tabac

Il contient environ 5000 substances dangereuses dont la nicotine, L’oxyde de carbone (qui se fixe sur
les globules rouges du sang à la place de l’oxygène), des goudrons, du cyanure, de l’acétone, du
plomb, du mercure etc. qui sont très nocifs pour le système nerveux.

Sa consommation entraine :

 Une augmentation du risque de développé des maladies cardio-vasculaires et des cancers ;


 Une diminution de l’espérance de vie des fumeurs de 08 ans en moyenne ;
 Divers troubles (mémoire, vision…) ;
 Des palpitations locales.

iii. Les drogues

Une drogue est une substance chimique qui agit directement sur le fonctionnement du système ner-
veux en modifiant le comportement de l’individu, sa sensibilité et son comportement.

La consommation de la drogue entraine 02 phénomènes :

 La dépendance qui est le faite que la drogue devient indispensable et obligatoire ;


 La tolérance qui est la nécessité d’augmenter la dose.

3. Des conseils pour fortifier le système nerveux


a. Surveiller son alimentation

Il faut consommer des aliments riches en vitamine D ou en vitamine B antinévritique ou vitamine


PP ou antipellagreuse dont la carence (la pellagre) conduit à la folie ou au suicide.

b. Organiser sa vie

L’ordre et la discipline donne un meilleur rendement du système nerveux car il ne se fatigue pas.

c. Eduquer le système nerveux

L’éduction du système nerveux se fait par un entrainement physique qui développe les réflexes et un
entrainement intellectuel qui développe la mémoire et la capacité des réflexions.

d. Pratiquer l’hygiène mentale


- Faire une seul chose à la fois ;
- Etre gai (joyeux) et optimiste ;

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- Eviter la tristesse.

Chapitre IV : Etude d’un organe de sens ; l’œil.

Introduction :
Les organes de sens nous mettent en relation avec le milieu extérieur. L’organe de sens le plus perfec-
tionné et le plus utile est l’œil. Il nous renseigne sur la forme et les couleurs des objets qui nous entou-
rent.

i. anatomiE dE l’œil

L’œil est situé dans une cavité osseuse : l’orbite.

Il comprend deux grandes parties qui sont : les organes annexes et le globe oculaire.

1. Les organes annexes

Ce sont :

 Les paupières et les cils, qui protègent l’œil contre la poussière et la lumière trop vive.
 Les glandes lacrymales, qui sécrète les larmes dont le rôle est de lubrifier le globe oculaire
facilitant ainsi ses mouvements.
 Les muscles, fixés d’une part sur le globe et d’autre part sur la paroi de l’orbite ; permettent
d’orienter le globe oculaire vers la direction où l’on désire regarder.
2. Le globe oculaire

La dissection d’un œil de bœuf montre que le globe oculaire est formé de trois membranes qui entou-
rent des milieux transparents.

a. Les membranes

De l’extérieur vers l’intérieur on trouve :

 La sclérotique, c’est une membrane dure et relativement épaisse de couleur blanche. Elle joue
un rôle protecteur et forme en avant de l’œil la cornée transparente.
 La choroïde, c’est une membrane nourricière et très riche en vaisseaux sanguins. Elle forme
en avant de l’œil l’iris qui est percée de la pupille.
 La rétine, c’est la membrane sensible de l’œil.

b. Les milieux transparents

De l’avant en arrière on observe :

 La cornée transparente, qui est une partie de la sclérotique.


 L’humeur aqueuse, fluide comme de l’eau située en avant de l’iris.

 Le cristallin, c’est une lentille biconvexe, il est élastique et peut se déformer puis reprendre sa
forme initiale.

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 L’humeur vitrée située au fond de l’œil, il est incolore et transparente.

Schéma de la coupe antéro-postérieur du globe oculaire

3. Structure microscopique de la rétine

L’observation au microscope d’une coupe de la rétine montre qu’elle est formée de quatre couches de
cellules qui sont :

 Les cellules pigmentaires, contenant une substance noire ; la mélanine. Elle forme un épithé-
lium scellée à la choroïde.
 Les cellules visuelles ou neurosensorielles, qui sont très nombreuses. Certaines ont une forme
en cône et sont appelées cellules à cônes. D’autres par contre ont la forme d’un bâtonnet et
sont appelées cellules à bâtonnets.
 Les cellules nerveuses bipolaires moins nombreuses, elles s’articulent avec des cellules vi-
suelles.
 Les cellules multipolaires encore moins nombreuses, elles s’articulent avec les cellules ner-
veuses bipolaires. Ce sont les axones des cellules nerveuses multipolaires se réunissent pour
former le nerf optique.

Schéma (structure de la rétine)

ii. physiologiE dE l’œil

1. La formation de l’image

Pour qu’un objet soit vu nettement, il faut que son image se forme sur la rétine. Ce sont les milieux
transparents de l’œil qui permettent la formation des images. Il joue le même rôle que l’objectif d’un
appareil photographique et il se forme une image sur le fond de l’œil. C’est la cornée plus bombé, qui
joue le rôle principale dans la formation des images.

2. L’accommodation

Lorsqu’on ouvre les yeux sur un objet éloigné de nous, il est vu nettement et aussitôt car son image se
forme directement sur la rétine.

Lorsqu’on ouvre les yeux sur un objet rapproché de nous, il est d’abord vu flou pendant un instant,
puis il devient net. L’image de l’objet rapproché qui s’était formée en arrière de la rétine vient alors
sur la rétine : c’est cette mise au point qu’on appelle accommodation.

L’accommodation est la capacité que possède l’œil de voir nettement les objets rapprochés. C’est un
phénomène automatique : c’est donc un réflexe.

L’accommodation se fait grâce au cristallin qui se bombe pour augmenter sa convergence. Ainsi le
cristallin est plus bombé dans la vision des objets rapprochés que de ceux éloignés. L’accommodation
a des limites. Lorsque l’objet est trop rapproché (moins de 15Cm), il est flou. On dit que 15Cm est la
distance minimale de vision distincte. Cette distance minimale augmente avec l’âge. Le centre de
l’accommodation se situe dans l’encéphale au niveau des tubercules quadrijumeaux.

Remarque :

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L’iris intervient aussi dans la vision nette des objets. Il fait varier le diamètre de la pupille pour régler
la quantité de la lumière qui pénètre dans l’œil. Ainsi la pupille présente un grand diamètre lorsque la
lumière est faible et un faible diamètre quand la lumière est forte.

Les cellules visuelles en bâtonnets sont responsables de la vision nocturne (nuit) tandis que les cel-
lules visuelles en cônes sont responsables de la vision diurne (jour).

3. Rôle de la rétine et de l’encéphale

La rétine formée de cellules visuelles et de nervures est la membrane de l’œil, sensible à la lumière.
C’est elle qui reçoit l’excitation lumineuse et élabore les influx nerveux sensitifs qu’elle transmet à
l’encéphale par le nerf optique.

Le rôle de la rétine est de recueillir les informations sur la forme et la couleur des objets qu’elle
transmet à l’encéphale sous forme d’influx nerveux.

Le rôle de l’encéphale est très complexe, il reçoit les influx nerveux de la rétine et analyse point par
point les informations reçues. C’est lui qui transforme les influx nerveux sensitifs en sensibilité vi-
suelle. C’est plus précisément la partie occipitale du cerveau qui est le centre visuel.

Les images se forment renversé sur la rétine et c’est le cerveau (l’encéphale) qui projette les images
que nous voyons nettement.

III. Anomalie de la vision et hygiène de la vue.

1. Les anomalies de la vision

Plusieurs anomalies affectent la vision. On peut citer :

 La myopie : c’est une mauvaise vision des objets éloignés. Cela s’explique par le fait que le
cristallin est bombé et que les images des objets se forment en avant de la rétine. Pour sa cor-
rection on utilise des lentilles biconcaves ou divergentes (bords épais).
 L’hypermétropie : c’est la mauvaise vision des objets rapprochés.Dans ce cas, le cristallin
devient mince et l’image se forme en arrière de la rétine. Pour sa correction des lentilles bi-
convexes ou convergeant (bords mince).
 La presbytie : c’est l’augmentation de la distance minimale de la vision distincte due à
l’âge. La capacité d’accommodation a diminué. La presbytie atteint des personnes âgées de 45
à 50 ans et se corrige avec des lentilles biconvexes.
 L’astigmatisme :
 Le daltonisme : c’est une mauvaise vision des couleurs avec la confusion du vert et du
rouge. C’est une maladie héréditaire qu’on ne peut pas corrigé.

2. Hygiène de la vue

Pour conserver une bonne vision nous devons :

 Surveiller l’intensité de la lumière ;

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 Eviter de lire sous une lumière trop faible et regarder des lumières trop fortes ;
 Tenir les livres et les cahiers de 30 à 40Cm des yeux ;
 Eviter de se frotter les yeux avec des mains salles ;
 Consommer des aliments riches en vitamine A.

Schémas de la myopie, de l’hypermetropie,……..

THEME II
ORGANE ETFONCTION DE
NUTRITION

Chapitre I : Les aliments – Hygiène alimentaire

Introduction :

La nutrition, pour l’homme est une fonction vitale. L’homme doit donc satisfaire les besoins alimen-
taires de son organisme. Pour ce faire, l’homme a besoin, chaque jour, de manger et de boire. Une
bonne alimentation doit fournir à l’organisme les éléments dont il a besoin pour bien fonctionner.
Elle apparaît ainsi comme l’une des clés essentielles de la santé. On distingue deux grands groupes
d’aliments :

 Les aliments simples ;


 Les aliments composés, c’est-à-dire formé chacun de plusieurs aliments simples.

A. Les aliments simples

Il existe deux types d’aliments simples : les aliments simples minéraux et les aliments simples or-
ganiques.

I. Les aliments minéraux

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1. L’eau

L’eau est indispensable au fonctionnement de l’organisme, car elle en est un constituant de base. En
effet, elle représente environ 2/3 du poids total du corps humain. En fonctionnant, le corps perd
chaque jour plus de 2,5 litres de liquide (notamment par les urines et la transpiration). Il faut donc
remplacer l’eau perdue. Cette eau est apportée par la boisson (l’eau,…) mais aussi par les aliments
solides, qui pour la plupart contiennent aussi l’eau.

Pour mettre en évidence l’eau dans un aliment composé ; on procède de la manière suivante :

 Dans un tube à essai on met une partie de l’aliment puis on chauffe :


- Si on observe des gouttelettes d’eau sur la paroi interne du tube ; on conclut que l’aliment
contient de l’eau.
- Si par contre on n’observe rien ; on conclut que l’aliment ne contient pas d’eau.

Schémas de mise en évidence de l’eau dans un aliment composé

2. Les sels minéraux

Les plus importants sont :

 Les chlorures, dont le chlorure de sodium ou sel de cuisine ;


 Les sels de calcium dont le phosphate de calcium et le carbonate de calcium.

Pour mettre en évidence les sels minéraux on utilise des produits chimiques appelés des réactifs.

Le réactif des chlorures est le nitrate d’argent.

Solution de chlorure + nitrate d’argent précipité blanc (qui noirci à la lumière).

Le réactif des sels de calcium est l’oxalate d’ammonium.

Solution de sels de calcium + oxalate d’ammonium Précipité blanc.

Schéma de mise en évidence des chlorures

II. Les aliments organiques

Ce sont les aliments provenant de tous les êtres vivants. Ils contiennent du carbone, de l’hydrogène et
de l’oxygène. En plus de ces trois (03) éléments certains, s’ajoute l’azote.

Selon leurs propriétés chimiques, on divise les aliments organiques en trois groupes à savoir les glu-
cides, les protides et les lipides.

1. Les glucides

Les plus importants sont les sucres (tels que le glucose), l’amidon et le glycogène.

a. Les sucres

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Ils ont tous une saveur légèrement sucré et sont soluble dans l’eau.Le plus simple des sucres est le
glucose qui présente les propriétés suivantes :

- A l’état pur, il se présente sous forme solide cristallin blanc (poudre blanche) ;
- Il est moins sucré que le sucre de table ordinaire.

……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………

b. L’amidon

On les rencontre surtout dans les féculents c’est-à-dire les aliments pouvant être réduit en farine
comme le mais, le blé, le manioc etc… L’amidon présente les propriétés suivantes :

- Il est insoluble dans l’eau avec laquelle il forme un liquide laiteux appelé le lait d’amidon.
- Il se colore en bleu en présence de l’eau iodée. Cette propriété est utilisée pour le mettre
en évidence.

c. Le glycogène

C’est la forme de réserve du glucose dans l’organisme. On le rencontre surtout dans le foie et les
muscles.

2. Les protides

Ce sont les aliments organiques contenant de l’azote ; on les appelle donc aliments azotés. On les
rencontres beaucoup dans viande, le poisson, les œufs. Les protides présentent les propriétés sui-
vantes :

- Ils se coagulent en présence de chaleur, d’acide et d’alcool ;


- Ils présentent deux réactions de coloration que l’on utilise pour les mettre en évidence :
 Protides + Sulfate de cuivre Coloration bleu.
 Coloration bleu + Soude ou potasse Coloration violette.

3. Les lipides

On les appelle ordinairement les corps gras. A température ordinaire, ils se présentent à l’état liquide
(huile) ; à l’état pâteux (beurre) et à l’état solide (graisse). Leurs propriétés sont :

- Ils ne se mélangent pas à l’eau ;


- Ils sont onctueux au toucher ; Ils laissent une tâche translucide sur une feuille de papier.
Cette propriété est utilisée pour les mettre en évidence.

Résumé :

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Aliments simples Réactifs Observations


Eau Pas de réactif Gouttelette d’eau après chauf-
fage.
Chlorure Nitrate d’argent Précipité blanc qui noirci à la
lumière.
Sels de calcium Oxalate d’ammonium Précipité blanc.
Sucres réducteurs Liqueur de Fehling Précipité rouge brique.
Amidon Eau iodée Coloration bleue
Lipides Pas de réactif Tâche translucide sur feuille de
papier.
Protides - Acide nitrique, puis ammo- - Coloration orangée ;
niaque.
- Sulfate de cuivre, puis soude - Coloration Violette.
ou potasse.

B. Les aliments composés

L’étude des aliments composés consiste à rechercher les différents aliments simples qui les compo-
sent. Comme aliment composé nous étudierons le lait et le pain.

I. Le lait

On réalise quelques expériences :

 Expérience I : On laisse du lait frais au repos pendant une demi-journée ; il se forme ainsi à la
surface une couche de crème. Une partie de cette couche de crème frotté sur une feuille de pa-
pier, laisse une tâche translucide : le lait contient donc des lipides.
 Expérience II : On fait cailler du lait en y ajoutant quelques gouttes d’acide acétique. Le lait
s’écaille c’est-à-dire qu’une partie se coagule et laisse échappé un liquide appelé le petit lait.

- Analyse du petit lait :


Dans un tube à essai on met un peu de petit lait et on y ajoute du nitrate d’argent ; on observe
une coloration blanche qui noirci à la lumière. Le lait contient donc du chlorure.
Dans un tube à essai on mélange un peu de petit lait à de l’oxalate d’ammonium ; on observe
un précité blanc. Le lait contient donc des sels de calcium.
Dans un tube à essai on met un peu de petit lait puis on y ajoute de la liqueur de Fehling ; on
obtient un précipité rouge brique. Le lait contient donc un sucre réducteur : c’est le lactose.

- Analyse du caillot :
Sur un fragment de caillot on verse quelques gouttes d’acide nitrique ; on observe une colora-
tion jaune. On y ajoute de l’ammoniac. La coloration jaune prend une teinte orangée. Le lait
contient desprotides. Les protides mise en évidence dans le caillot est la caséine.
 Expérience III : On fait bouillit le lait frais pendant quelques minutes. Il se forme à la surface
une membrane appelé la peau de lait (pellicule).On verse quelques gouttes d’acide nitrique
sur un fragment de la peau du lait ; on obtient une coloration jaune. On y ajoute de
l’ammoniac ; la coloration devient orangée. La peau du lait est un protide. Ce protide ainsi
mis en évidence est appelé albumine.
 Expérience IV : Lorsqu’on chauffe un tube à essai contenant du lait ; on observe des goutte-
lettes d’eau qui se déposent sur la paroi. Le lait contient donc de l’eau.

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 Expérience V : D’autres expériences montre que le lait contient des vitamines A, B, C, D en


particulier.

Conclusion générale :

Le lait aliment composé, est formé d’un mélange de plusieurs substances chimique appelé aliments
simples. Le lait, le chlorure, sel de calcium, le lactose (sucre réducteur), la caséine (protide),
l’albumine (protide) et les vitamines sont les aliments simples du lait.

Dans un litre de lait la composition donne :

- Eau………… ……………………………………900g
- Sels minéraux …………………………………...09g
- Glucide (lactose)…………………………………50g
- Lipides…………………………………………...35g
- Protides (caséine + albumine)…………………...35g (dont 5g pour l’albumine).

Le lait contient donc tous les aliments simples ; on dit que le lait est un aliment complet c’est-à-dire
capable de subvenir à tous nos besoins nutritifs.

II. Le pain

On réalise quelques expériences :

 Expérience I : dans un tube on met un morceau de mie de pain et on chauffe. On observe des
gouttelettes d’eau sur les parois du tube. On déduit que le pain contient de l’eau.
 Expérience II :on frotte une mie de pain sur une feuille de papier. On n’obtient aucune tâche
translucide. On déduit que le pain ne contient pas de lipide.
Remarque : En réalité le pain contient des lipides mais en quantité infime (sensiblement à
01%).
 Expérience III : On trempe un morceau de pain dans de l’eau pendant quelques temps puis on
filtre ; on obtient ainsi un filtrat.
- Le filtrat donne un précipité blanc en présence du nitrate d’argent. Le pain contient donc
des chlorures.
- Le filtrat réduit la liqueur de Fehling à chaud. Le pain contient donc un sucre réducteur.
 Expérience IV : L’eau iodée colore la mie de pain en bleue ; le pain contient par conséquent
de l’amidon.
 Expérience V : L’acide nitrique colore la mie de pain en jaune puis devient orangée lorsqu’on
y ajoute de l’ammoniac ; le pain contient des protides : le gluten.
 Expérience VI : D’autres expériences montre que le pain contient des vitamines.

Conclusion générale :

Le pain est formé de plusieurs aliments simples qui sont l’eau, les chlorures, l’amidon, le glucose, le
gluten et des vitamines.

Le pain est donc un aliment composé. Il n’est pas un aliment aussi complet que le lait, car il est très
pauvre en lipides.

C. Classification des aliments composés

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On classe les aliments composés en fonction des aliments qu’ils contiennent. Les différents groupes
d’aliments sont : les aliments riches en substances minérales et les aliments riches en substances
organiques.

I. Les aliments riches en substances minérales

1. Les aliments riches en eau

Tomate, haricot vert, pastèque.

2. Les aliments riches en sels minéraux

Les fruits, légumes secs, le lait (très riche en calcium), Haricot …

II. Les aliments riches en substances organiques

1. Les aliments riches en glucides


- Les aliments riches en amidon : riz, mil, mais, pomme de terre, igname…
- Les aliments riches en sucre : glucose (miel, raisin), saccharose (canne à sucre, betterave),
lactose (lait).
- Les aliments riches en cellulose : salades ou laitue, choux.

2. Les aliments riches en protides

La viande, le poisson, les œufs, lait, fromage et haricot.

3. Les aliments riches en lipides

L’huile (palme, arachide, sésame), les arachides, le sésame, le beurre …

D. Hygiène alimentaire
i. lEs bEsoins dE l’organismE

Pour conserver notre santé, notre alimentation doit être à mesure de couvrir tous les besoins alimen-
taires de l’organisme. Pour cela il nous faut une alimentation non seulement en quantité suffisante
mais aussi en qualité.

1. Les besoins quantitatifs

Notre corps a besoin d’énergie pour fonctionner. En plus sa température doit être maintenu constante à
37°C ce qui constitue une autre source d’énergie. Partant, notre alimentation doit apporter à
l’organisme toute l’énergie dont il a besoin.

On exprime les besoins quantitatifs en calories (Cal). Par des expériences, on a pu monter que :

- 1g de glucide…………………4 Cal
- 1g de protide………………….4 Cal
- 1g de lipide…………………...9 Cal

Remarque :

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1 Cal………………………………………4,18 Joule (J)

1 Kcal……………………………………..4,18 KJ.

2. Les besoins qualitatifs

L’alimentation doit, non seulement couvrir tous les besoins en énergie mais elle doit également conte-
nir des aliments facilement assimilables, permettant la fabrication de nouvelles cellules. Ces nouvelles
cellules assurent la croissance chez les jeunes et la réparation des tissus usés chez les adultes.

3. Conclusion

Pour couvrir tous les besoins de l’organisme il faut une alimentation en quantité et en qualité conte-
nant :

- Les aliments fournissant de l’énergie appelés aliments énergétiques. Ce sont essentielle-


ment les glucides apporté par les céréales etc…
- Des aliments permettant la fabrication de nouvelles cellules, appelés aliments plastique
ou aliments de construction. Ce sont essentiellement les protides, les lipides, l’eau et les
sels minéraux présent dans la viande, le poisson, les œufs.
- Des aliments au bon fonctionnement de l’organisme. Il s’agit essentiellement des vita-
mines, des sels minéraux et des fibres présent dans les fruits et légumes.
- Des aliments facilitant la digestion appelé aliments de lest. Il s’agit de la salade, des lé-
gumes verts etc…

II. Les rations alimentaires

1. Définition

La ration alimentaire d’une personne est la quantité d’aliment qu’il doit consommer en 24h pour
conserver sa santé.

2. Exemple de ration alimentaire


a. La ration d’entretient

C’est la ration qui convient à une personne qui n’effectue aucun travail. Sa composition est la sui-
vante :

Eau………………………… 2,5g

Sels minéraux……………... 20g

Glucides…………………...400g

Lipides……………………. 70g

Protides…………………… 70g

Exercice : Calculer la valeur énergétique de cette ration.

Corrigé :

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Valeur énergétique : (400*4) + (7O*9) + (70*4) = 2510 Cal.

Or, 1 Cal……………. 4,18 J

D’où la valeur énergétique en joules est :

4,18* 2510 = 10491,80J

b. La ration de travail

C’est la ration qui convient à une personne effectuant un travail donné. Elle doit apporter non seule-
ment une quantité d’aliment permettant l’entretient du corps mais aussi un surplus d’aliment qui four-
nit l’énergie pour le travail. Cette ration se situe autour de 5000 Cal.

c. La ration de croissance

C’est la ration qui convient à une personne n’ayant pas achevé sa croissance. Elle doit assurer non
seulement l’entretient du corps, mais aussi apporter un surplus d’aliments nécessaire à la croissance.
Elle doit être riche en aliments constructeurs ou plastiques et en vitamines.

iii. la nécEssité d’absorbEr dEs vitamines

1. Une avitaminose : le béribéri

C’est une maladie qui était très répandue jusqu’au XIXeSiècle. La maladie se présente sous deux
formes différentes dont les symptômes sont :

 La forme œdémateuse ou humide : elle se manifeste par des troubles cardiaques et respira-
toires, des œdèmes (gonflement due à une infiltration d’eau sous la peau) et la baisse de la ten-
sion artérielle. La mort peut survenir par syncope (évanouissement).
 La forme paralytique ou sèche : elle se manifeste par des lésions, la paralysie des membres
inférieurs et l’atrophie des muscles. La mort survient par asphyxie suite à une paralysie de
l’appareil respiratoire.

Après les travaux de pasteur, on croyait que le béribéri était causé par un microbe. Plus tard, grâce
auxobservations de TAKAKI et aux expériences d’EIJKMAN, on a découvert que le béribéri était
plutôt causé par l’absence d’une substance dans l’alimentation. Cette substance qu’on trouvait dans le
son du riz a été isolée et nommé vitamine (ici la vitamine B1).

2. Les vitamines

Les vitamines sont des principes nutritifs indispensables au bon fonctionnement de l’organisme et
qui agissent à des doses très faibles. Leur absence dans l’alimentation entraine des maladies de ca-
rences appelées avitaminoses.

Vitamines Avitaminoses Sources


Vit A ou vitamine exophtal- Exophtalmie (cécité crépuscu- Carotte, œuf, foie, lait.

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mique. laire).
Vit B1 ou vitamine antibéribé-
rique. Béribéri Céréales, foie, légumineuses …

Vit C ou vitamine antiscorbu- Orange, citron, goyave, ananas,


tique. Scorbut légumes…
Vit D ou Vitamine antirachi- Lait, jaune d’œuf, huile de foie
tique. Rachitisme de morue…
Vit PP ou Vit B3 ou anti pella- Céréales, arachide, foie, néré…
greuse Pellagre

IV. La malnutrition et la sous-alimentation

1) Définitions

La malnutrition se définie comme un état pathologique dû à une carence, à un excès ou à un mau-


vais équilibre des apports alimentaires. Elle découle généralement en cas d’insécurité alimentaire. On
parle d’insécurité alimentaire quand les apports alimentaires sont insuffisants ou juste suffisant
pour survivre mais très déséquilibrés par rapport aux besoins du corps.

La sous-alimentation survient lorsque les ressources alimentaires disponibles ne suffisent pas pour
couvrir les besoins alimentaires.

2) Le Kwashiorkor

C’est une maladie qui atteint les enfants de 01 à 03 ans. Il est provoqué par un sevrage brutal suivit
d’un régime alimentaire pauvre en protéines. Les symptômes de cette maladie sont :

- Un manque d’appétit ;
- Un retard de croissance ;
- Un ventre ballonné ;
- Une diarrhée persistante ;
- Des œdèmes sur le corps ;
- Des cheveux roux et cassants.

Si l’enfant n’est pas soigné la mort survient dans la plupart des cas. On peut prévenir ou guérir le
kwashiorkor, en donnant à l’enfant une alimentation riche en protéines.

3) Le marasme

C’est une maladie causée par une carence globale. L’alimentation est très pauvre, insuffisante en
calories et en protides. Les symptômes sont :

- Un arrêt de la croissance ;
- Une perte de poids ;
- Des troubles de comportement.

Le marasme non soigné par une alimentation convenable conduit à la mort.

4) L’obésité

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C’est l’état d’une personne obèse ; c’est une augmentation du tissu adipeux de l’organisme accom-
pagné d’un excédent de poids.

Il existe une mesure de la proportion de masse grasse dans le corps : c’est l’indice de masse corpo-
relle (IMC). Cette mesure tient compte à la fois du poids et de la taille.

L’IMC est égal au poids (en kilos) divisé par la taille (en mètre) au carré.

 Le poids est idéal quand l’IMC est compris entre 19 et 25.


 Des chiffres en-dehors de cette fourchette correspondent à un risque pour la santé :
 La maigreur en dessous de 19 ;
 Le surpoids entre 25 et 30 ;
 L’obésité au-dessus de 30.

Cependant, l’IMC n’est une mesure valable que pour les adultes, entre 20 ans et 65 ans.

Pour corriger cette anomalie, il faut faire le sport, prendre le thé après un repas gras.

EXERCICE :

Deux enfants, Gabi et Tibo, né le même jour ont 04 ans.

Gabi mesure 80 Cm et pèse 16 Kg.

Tibo mesure 71 Cm et pèse 13 Kg.

Des enquêtes menées dans les deux familles ont permis de connaître le régime alimentaire de ces deux
enfants :

- Régime de Gabi : bouillie de petit mil, soupe de viande aux légumes.


- Régime de Tibo : bouillie de petit mil, frite de banane plantain, pommes de terre.

La composition chimique des aliments de ces régimes sont consigné dans le tableau suivant :

100 g de : Glucide Protide Lipide Vitamine Sels miné-


raux
Mil 75 9 4 0,3 0,7
Viande 0,9 55 1,5 0,4 0,6
Légumes 13 4 0,3 0,9 1,2
Banane plan- 32 1,5 0,9 0,2 0,3
tain
Pomme de 35 1,5 0,2 0,1 0,2
terre
Orange 10 0,6 0,1 0,8 0,4
Huile 0,2 0 99 0,3 0,2

1) Observer le tableau et dite pourquoi Tibo à une taille et un poids plus faible que Gabi ?
2) Un jour la maman de Gabi pour préparer sa soupe à utiliser 200g de viande, 50g de légume et
25g d’huile. Calculer la valeur énergétique de cette soupe ?

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3) Un jour, lors d’une consultation, le médecin fait le constact d’une carence sévère et diagnostic
les symptômes suivants :
- Un manque d’appétit ;
- Un retard de croissance ;
- Un ventre ballonné ;
- Une diarrhée persistante ;
- Des œdèmes sur le corps ;
- Des cheveux roux et cassants.

Déduisez-en de quoi souffre Tibo ?

4) Connaissez-vous une autre maladie causée par carence ? Si oui énumérer donc ses symptômes.

Chapitre II : L’appareil digestif- digestion-hygiène.

Introduction

Les aliments que nous consommons sont destinés à toutes les cellules du corps. Mais ces aliments ne
sont pas directement utilisables par les cellules. Pour être utilisable, ces aliments doivent subir des
transformations mécaniques et chimiques dont l’ensemble forme la digestion. La digestion est assurée
par un ensemble d’organe qui forme l’appareil digestif.

i. anatomiE dE l’apparEil digEstif

L’appareil digestif de l’homme possède les organes suivants : la bouche avec les dents, un tube diges-
tif et les glandes digestives.

1. La bouche

La bouche est une cavité tapissée par une muqueuse. Les glandes salivaires y déversent la salive. La
cavité buccale contient : les dents et la langue.

2. Les dents

Elles sont logées dans la cavité buccale et sont fixées dans les deux maxillaires. Un adulte possède 32
dents.

a. Structure de la dent

Une dent comprend trois parties qui sont :

 La couronne, dont la taille varie selon le type de dent.


 Le collet, qui est la zone jonction entre la couronne et la racine.
 La racine, qui fixe la dent aux maxillaires.

Une coupe verticale montre que la dent est constituée de plusieurs substances :

 L’émail, très dure et protéger par la cuticule.


 L’ivoire, très riche en sels minéraux et forme la plus grande partie de la dent.

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 Le cément, qui une substance osseuse recouvrant la racine.


 La pulpe dentaire, formée de tissus conjonctifs contenant des vaisseaux sanguins et un nerf
appelé nerf dentaire.

Schéma de la structure de la dent

b. Les différentes sortes de dents

Selon la forme de leur couronne on distingue :

 Les incisives, utilisées pour couper les aliments.


 Les canines, utilisées pour déchirer les aliments.
 Les prémolaires, utilisées pour broyer les aliments.
 Les molaires, utilisées pour broyer également les aliments.

c. La formule dentaire

L’ensemble des dents d’une personne peut être définir par une formule appelé formule dentaire. Chez
l’adulte la formule dentaire est :

(Mâchoire supérieure / Mâchoire inférieure) = (4/4) I + (2/2) C + (4/4) PM + (6/6) M.

d. Les différents types de dentitions

Chez l’homme on rencontre deux types de dentitions :

 La dentition de l’enfant : formée des premières dents qui poussent entre le sixième mois et la
troisième année, elles tombent vers la septième année et sont au total de 20 dents.
(Demi- mâchoire supérieure / demi-mâchoire inférieure) = (2/2) I + (1/1) C + (2/2) PM + (3/3)
M.
 La dentition de l’adulte formée des dents définitives au nombre de 32.

3. Le tube digestif et les glandes digestives


a. Le tube digestif

Il mesure environ 10 mètre de long et comprend : la cavité buccale, le pharynx, l’œsophage,


l’estomac, l’intestin grêle et le gros intestin.

i. L’estomac

Il se situe entre l’œsophage et l’intestin grêle. Sa paroi est formée de trois couches qui sont :

- Une couche externe conjonctive qui assure sa protection.


- Une couche musculaire qui assure sa contraction.
- Une couche interne formée de nombreux replis dans lesquelles sont logées les glandes
gastriques qui sécrètent le suc gastrique.

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ii. L’intestin grêle

Il mesure environ 07 à 08 mètre de long et replié plusieurs fois sur lui-même. Sa paroi est formée de
trois couches :

- Deux couches musculaires externes.


- Une couche interne appelé muqueuse intestinale qui présente de nombreux petits points
appelé villosités intestinales. Dans la muqueuse intestinale, on trouve de nombreuses
glandes appelées glandes intestinales qui sécrètent les sucs intestinales.

iii. Le gros intestin

Il présente une longueur d’environ 1,5 mètre. Dans sa paroi on ne trouve pas de glandes digestives. La
partie terminale du gros intestin est appelé rectum terminer par l’anus.

b. Les glandes

Ce sont les glandes qui déversent dans le tube digestif des sécrétions appelées sucs digestifs.

i. Les glandes salivaires

Ils sont au nombre de trois paires. Comme suc digestif, elles sécrètent la salive qu’elles déversent dans
la cavité buccale.

ii. Le foie

C’est une énorme glande de couleur acajou qui pèse 1,5 Kg. Il est situé sous le diaphragme du côté
droit. Il est constitué de petits grains observables à la coupe et appelé globules hépatiques. Sur le foie,
on trouve une poche de couleur verte appelé vésicule biliaire contenant la bile. La bile est déversée
par le canal cholédoque.

iii. Le pancréas

C’est une petite glande de couleur rose qui pèse environ 70g. Comme suc digestif, il sécrète le suc
pancréatique qui se déverse dans l’intestin grêle par le canal pancréatique.

iv. Les glandes gastriques

Elles sont situées dans la paroi interne de l’estomac. Comme suc digestif, elles sécrètent le suc gas-
trique qu’elle déverse dans l’estomac.

v. Les glandes intestinales

Situées dans la muqueuse de l’intestin grêle, elles sécrètent le suc intestinal qu’elles déversent dans
l’intestin.

ii. physiologiE dE l’apparEil digEstif

1. Digestion de l’amidon par la salive


a. Expériences

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Dans un bain marie à 37°C, on place deux tubes A et B contenant de l’empois d’amidon c’est-à-dire
de l’amidon bouillie.

Dans le tube A, on ajoute de l’eau ; par contre dans le tube B on ajoute de la salive fraîche.

Schéma de mise en évidence de la digestion de l’amidon par la salive

Après 20 minutes, les contenues des deux tubes sont testés à l’eau iodées et à la liqueur de Fehling.

Schémas

b. Conclusion

A la température du corps humain (37°C), la salive fraîche transforme l’amidon bouillie en un sucre
réducteur. L’analyse chimique du sucre réducteur montre qu’il s’agit du maltose. La salive fraîche a
transformé l’amidon cuit en maltose. La salive est un suc digestif qui contient une substance capable
de transformer l’amidon cuit en maltose. Cette substance est une enzyme appelé amylase salivaire.

Le rôle du suc digestif est de transformer un corps insoluble en un corps soluble.

Remarque :

La salive ne donne aucun résultat :

- Si on le fait bouillir.
- Si on ajoute un acide dans le tube.
- Si l’amidon n’est pas cuit.
- Si le froid était intense (à 0°C).

2. Les étapes de la digestion


a. La digestion buccale

Dans la bouche les aliments subissent comme transformation mécanique la mastication qui se fait
grâce aux dents. Après la mastication, on obtient une masse formée d’aliment imprégné de salive ap-
pelé bol alimentaire, qui est poussé dans l’œsophage par la langue.

Dans la bouche les aliments subissent comme transformation chimique, la transformation de l’amidon
en maltose. Cette transformation se fait grâce à l’amylase salivaire qui est contenue dans la salive.

b. La digestion gastrique

Dans l’estomac les aliments subissent comme action mécanique le brassage qui se fait grâce aux con-
tractions de l’estomac.

Dans l’estomac les aliments subissent une transformation chimique qui est la transformation des pro-
tides en polypeptides. Cette transformation chimique est l’œuvre des enzymes contenues dans le suc
gastrique. Ces enzymes sont la pepsine et la présure.

A la fin de la digestion gastrique, les aliments sont transformés en une bouillie fluide appelée chyme
stomacale.

Remarque :

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Les enzymes du suc gastrique ne peuvent transformées les protides qu’en la présence de l’acide. Dans
la paroi interne de l’estomac, on trouve des cellules qui fabriquent de l’acide chlorhydrique.

c. La digestion intestinale

Dans l’intestin grêle les aliments subissent une transformation mécanique très négligeable qui est le
brassage dans l’intestin grêle, ils y subissent surtout des transformations chimiques sous l’action du
suc pancréatique, de la bile et du suc intestinal.

i. Action du suc pancréatique

Il contient beaucoup d’enzymes qui sont : l’amylase pancréatique, la trypsine, la chymotrypsine et la


lipase.

- Sous l’action de l’amylase pancréatique, l’amidon cuit ou crue est transformé en maltose
et le maltose en glucose.
- Sous l’action de la trypsine et de la chymotrypsine, les protides sont transformés en poly-
peptides et les polypeptides en acides aminés.
- Sous l’action des lipases, les lipides sont transformés en acides gras et en glycérides.

ii. Action de la bile

Elle ne fait aucune transformation chimique des aliments car elle ne contient pas d’enzymes. Son rôle
est de neutralisé l’acide avec lequel les aliments quitte l’estomac. Elle permet d’émulsionner les
lipides pour faciliter l’action des lipases.

iii. Action du suc intestinale.

Il achève l’action des autres sucs digestifs car la digestion se termine dans l’intestin grêle.

- Il transforme les sucres complexes (maltose, saccharose, lactose..) en glucose.


- Il transforme les protides non encore digérés en acides aminés.
- Il transforme les lipides non encore digérés en acides gras et en glycérides.

d. Récapitulation

Le tableau suivant résume l’ensemble des transformations chimiques de la digestion.

Bouche Estomac Intestin grêle Produits finaux


Salive Suc gastrique Suc pancréa-
tique et intesti-
nale
Eau, sels miné- Eau, sels miné-
raux et vitamines raux et vitamines
Amidon cuit maltose Glucose Glucose
Amidon crue Maltose, glucose Glucose
Sucres complexes Glucose Glucose
Protides Polypeptides Acides aminés Acides aminés
Lipides Acides gras, gly- Acides gras, gly-
cérides. cérides.

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e. Conclusion

Le but de la digestion est de décomposé les aliments en petite molécules capables de traverser la paroi
intestinale pour passer dans le sang. A la fin de la digestion, le mélange de tous les produits finaux
appelé nutriments donne une bouillie très fluide appelé chyle intestinale dont la composition est :

 L’eau, les sels minéraux et les vitamines qui ne subissent aucune transformation dans le tube
digestif.
 Le glucose provenant de la digestion des glucides.
 Les acides aminés provenant des protides.
 Les acides gras et glycérides, provenant de la digestion des lipides.
 Quelques résidus d’aliments composés non digérés.

3. L’absorption

A la fin de la digestion, les différents nutriments qui forme le chyle passe dans le sang : c’est
l’absorption intestinale. Cette absorption se fait grâce aux villosités intestinales qu’on retrouve dans
la muqueuse intestinale. Chaque villosité intestinale est formée d’un épithélium qui recouvre un tissu
conjonctif contenant des vaisseaux sanguins et un vaisseau lymphatique appelé chylifère.

Schéma d’une villosité intestinale

4. Les voies de l’absorption

Les nutriments au niveau des villosités passent par deux voies pour être distribué à toutes les cellules
du corps. Ces deux voies sont : voie sanguine et voie lymphatique.

 L’eau, les sels minéraux, les vitamines, le glucose et les acides aminés passent par la voie
sanguine. Ces nutriments pénètrent dans les vaisseaux sanguins au moment de l’absorption.
 Les acides gras et les glycérides passent par la voie lymphatique. Ces nutriments pénètrent
dans les chylifères au moment de l’absorption.

EXERCICES :

Voici une liste d’organe de l’appareil digestif : foie, pancréas, intestin grêle, bouche, estomac, rectum,
œsophage, glande salivaire, gros intestin.

1) Reprendre le tableau ci-dessous et complétez à l’aide de ces organes.


Texte Organes
Organes où passent les aliments
Organes où ont lieu des transformations chi-
miques.
Organes produisant des sucs digestifs

III. Hygiène de la dent et de la digestion

1. Hygiène de la dent

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La maladie des dents est appelé la carie dentaire. Elle se définie comme une déminéralisation
…….Elle est provoquée par la fermentation (due aux bactéries) de trop de sucre dans la bouche.

Les acides produits creusent l’émail puis la dentine (l’ivoire) : il se forme un trou, la carie.

Les différents stades de la carie dentaire sont :

- Stade 1 : La cuticule et l’émail sont rongés, la dent est indolore.


- Stade 2 : L’ivoire est attaqué. La dent devient sensible au chaud et au froid.
- Stade 3 : Début de l’infection de la pulpe dentaire. La douleur est vive.
- Stade 4 : Infection de la pulpe dentaire ; la douleur devient très vive.

Pour éviter la carie dentaire, il faut :

 Eviter de mordre les objets métalliques et des objets très durs.


 Eviter de consommer des aliments trop chaud ou trop froid.
 Eviter l’excès de sucre.
 Se brosser régulièrement les dents après chaque repas.

2. Hygiène de la digestion

Pour permettre une bonne digestion des aliments nous devrons :

 Se laver les mains avant tous repas.


 Eviter les intoxications alimentaires dues à des aliments avariés.
 Faciliter le travail de l’estomac en mastiquant bien les aliments, en mangeant à des heures
réguliers et sans excès.
 Faciliter les sécrétions digestives en évitant l’abus de l’alcool, du tabac et en buvant peu
d’eau au cours du repas.
 Faciliter l’évacuation des déchets en consommant des aliments de lests et en allant régulière-
ment à la selle.

Chapitre III : Le sang - la transfusion sanguine et quelques

Anomalies du sang.

Introduction

Le sang est un liquide visqueux de couleur rouge qu’on trouve dans tous les organes du corps. La
moindre blessure entraine son écoulement.

I. Mise en évidence des différents constituants du sang

L’observation au microscope d’une goutte de sang montre qu’il est formé d’un liquide clair appelé le
plasma sanguin dans lequel se trouvent de nombreuses cellules appelées globules sanguins ou élé-
ments figurés du sang.

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1. Les techniques de mise en évidence


a. Frottis sanguin

Pour observer les constituants du sang, on réalise des frottis sanguins. Un frotti sanguin est une pré-
paration microscopique qui consiste à déposer une goutte de sang sur une lame et l’étalé aussitôt
avec une autre lame ou lamelle.

L’observation se fait à l’aide d’un microscope afin d’identifier les constituants. Elle montre :

- De nombreux éléments de forme circulaire sans noyau ; ce sont les globules rouges ou
hématies.
- Quelques éléments de forme irrégulières possédant un noyau ; ce sont les globules blancs
ou leucocytes.
- Quelques éléments de très petites taille de forme arrondies et sans noyau. Ce sont les glo-
bulins ou plaquettes sanguines ou thrombocyte.

Schéma d’un frotti sanguin.

b. Sédimentation du sang

Pour se faire, on prélève du sang frais d’un animal qu’on met dans un récipient. On y ajoute un anti-
coagulant et on laisse le sang au repos. Comme anti- coagulant on peut utiliser : le citrate de sodium,
l’oxalate d’ammonium, l’EDTA.

Le sang se divise lentement en 03 Phases :

- Au fond du récipient, un dépôt rouge foncé formé d’hématies.


- Au milieu, une fine couche blanchâtre formé de leucocytes.
- En surface, un liquide jaune surnage ; c’est le plasma sanguin.

Schéma sang sédimenté

c. Conclusion

Le sang apparait comme un tissu conjonctif dans lequel les cellules sont les globules et la substance
intercellulaire, le plasma sanguin.

2. Les constituants du sang


a. Globules rouges
i. Structure et membrane

Une hématie se présente comme un disque biconcave de 07 micromètre de diamètre sur 02 micron
d’épaisseur (1micron = 10-6m).

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Les hématies sont des cellules sans noyau contenant un pigment de couleur rouge et riche en fer appelé
hémoglobine. Le nombre d’hématie dans le sang est d’environ 05 millions / mm3. Le nombre
d’hématie peut diminuer dans le sang, dans ce cas on parle d’anémie. L’anémie peut être causée par
une carence en vitamine B12 (qui favorise la fabrication d’hématie).

Elle peut être aussi causée par une carence en fer (qui entre dans la composition de l’hémoglobine).

ii. Origine et durée de vie

Les hématies sont fabriquées au niveau de la moelle osseuse. Elles vivent dans les vaisseaux sanguins
et meurent au bout de 120 jours au niveau foie ou de la rate. Le rôle des hématies est de transporter
l’oxygène (des poumons vers tous les autres organes du corps)et le dioxyde de carbone. Ce transport
de l’oxygène se fait grâce à l’hémoglobine.

Hémoglobine + oxygène Oxyhémoglobine.

Hb + O2 HbO2

b. Les globules blancs ou leucocytes


i. Structure et membrane

Les leucocytes sont des cellules possédant chacune une membrane, un cytoplasme et un noyau. Ils
présentent une forme et une taille variable. On distingue :

- Les mononucléaires, possédant un noyau arrondi. Les plus petits sont appelés Lympho-
cytes et les plus grands monocytes.
- Les polynucléaires, possédant un noyau divisé par plusieurs lobes.
Schéma de mononucléaires et de polynucléaires

Le nombre de leucocytes dans le sang est d’environ 7000 à 8000 / mm3

ii. Origine et rôle

Les leucocytes sont fabriqués par la moelle osseuse, par les ganglions lymphatiques, le thymus et la
rate.

Ils jouent plusieurs rôles :

- Ils assurent le nettoyage de l’organisme c’est-à-dire qu’ils débarrassent l’organisme des


cellules mortes.
- Ils assurent la défense de l’organisme contre les microbes. En effet, ils sont capables de
fabriquer des anticorps chargés de détruire les microbes et leurs toxines. Ils sont également
capables de sortir hors des vaisseaux sanguins pour aller à la rencontre des microbes. Cette
sortie des leucocytes hors des vaisseaux sanguins est appelé diapédèse. Au cours de leur
rencontre avec des microbes, ils se déforment en émettant des pseudopodes pour englobés
les microbes et les détruire : c’est la phagocytose. La phagocytose se déroule en 04 phases
dont l’approche, l’accolement endocrine, ingestion et la digestion.

Schéma de la diapédèse et de la phagocytose

c. Les plaquettes sanguines.

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Ce sont des cellules de formes arrondies et sans noyaux. Elles sont fabriquées par la moelle osseuse.
Elles jouent un rôle très important dans la coagulation du sang. On en compte environ 250000 / mm3.

3. Le plasma sanguin

Il représente environ 55% du volume total du sang et :

 Transporte les nutriments, de l’intestin grêle vers tous les autres organes du corps.
 Transporte les hormones produites par les glandes endocrines vers les organes cibles.
 Transporte les anticorps qui sont les substances de l’organisme.
 Transporte les déchets de tous les organes vers les organes épurateurs (peau, poumons,
reins…).

II. Propriété du sang : la coagulation du sang.

1. Expériences

On prélève du sang frais qu’on met dans un récipient puis on laisse au repos. Quelques instants après,
le sang prend l’aspect d’une gelée c’est-à-dire qu’une partie se solidifie et laisse échappé un liquide :
on dit que le sang coagule. On y observe de nombreuses phases à savoir :

- Au fond du récipient, uncaillot formé d’hématies emprisonné par des filaments de fi-
brines.
- Au milieu une fine couche blanchâtre formée de leucocytes et de fibrine ; c’est la
couenne.
- En surface, un liquide clair appelé le sérum.

2. Mécanisme de la coagulation

La coagulation du sang est due à la transformation du fibrinogène contenue dans le plasma sanguin en
fibrine qui passe dans le caillot.

Le sérum est donc du plasma privé du fibrinogène ; tandis que l’ensemble caillot + fibrine, forme le
caillot.

L’intérêt c’est-à-dire le rôle de la coagulation pour l’organisme est d’arrêter l’hémorragie.

III. La lymphe

Toutes les cellules du corps baignent dans un liquide incolore ; la lymphe.

La lymphe a les mêmes constituants que le sang sauf qu’elle ne contient pas d’hématie. Elle constitue
le milieu intermédiaire entre le sang et toutes les cellules du corps. En effet, les aliments que le sang
transporte, sont libérés dans la lymphe et c’est dans la lymphe que les cellules absorbent les ali-
ments. Les déchets (CO2) produits par les cellules sont rejetés et c’est de la lymphe que ces déchets
passent dans le sang.

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IV. La transfusion sanguine et le groupe sanguin (Système ABO et le

Facteur rhésus).

1. La transfusion sanguine.
a. Le système ABO et les règles de la transfusion

Lors des premières transfusions sanguines, on observait souvent des accidents mortels appelés desin-
compatibilités. Par la suite on a découvert 04 types de sang appelé les groupes sanguins dont le
groupe A, le groupe B, le groupe AB et le groupe O.

Le groupe sanguin est une caractéristique du sang, plus précisément des globules rouges. A leur sur-
face, les globules rouges portent en effet des signes particuliers (des marqueurs) appelés antigènes des
groupes sanguins. Il existe deux sortes antigènes : A et B.

En outre, chaque individu, possède dans son sang, plus précisément dans le plasma sanguin des armes
appelé anticorps dont les anticorps anti A et les anticorps anti B. Ces derniers sont capables de recon-
naître les antigènes portés par les globules rouges et de détruire les substances étrangères, donc in-
compatibles avec leur propre groupe.

Groupes sanguins Antigènes ou agglutinogènes Anticorps ou agglutinines


Groupe A A Anti B
Groupe B B Anti A
Groupe AB A et B Aucun
Groupe O Aucun Anti A et Anti B

Par conséquent si une personne reçoit du sang qui n’est pas compatible avec son propre groupe, ses
anticorps se défendent en détruisant les hématies du sang reçu : on dit qu’il y a agglutination. Une
agglutination est un accolement des hématies pour former des masses toujours moins volumi-
neuses.La transfusion sanguine se fait donc en tenant compte du groupe du donneur et de celui du
receveur. Le schéma suivant illustre les différentes possibilités de transfusion sanguine :

O AB

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O est le donneur universel et AB le receveur universel.

b. Comment déterminer les différents groupes sanguins

Pour déterminer le groupe sanguin d’une personne on utilise la méthode des sérums test. Les sérums
tests sont des sérums connus, contenant des anticorps différents. On rencontre trois types de sérums
tests :

- Le sérum test anti A, contient les anticorps Anti A ;


- Le sérum test anti B, contient les anticorps Anti B ;
- Le sérum test AB, contient les anticorps Anti A et Anti B.

On dispose les trois sérums tests sur trois lames porte-objet.Sur chaque lame, on ajoute une goutte de
sang de la personne dont on cherche le groupe sanguin.

Après observation des lames, on repère celles où il y a agglutination et on déduit le groupe sanguin de
l’individu.

Sang testé/ Sérum I II III IV


testé
Sérum Anti A - + - +
Sérum Anti B - - + +
Sérum Anti AB - + + +
Groupe sanguin O A B AB

- : sang non agglutiné.

+ : sang agglutiné.

c. Le facteur rhésus

Après la découverte des groupes sanguins du système ABO, on a découvert le facteur rhésus, en 1937
dans le sang d’un singe d’Asie, Macacarhesus. Ce facteur, dépend de la présence ou de l’absence d’un
autre antigène sur les hématies appelé antigène D ou RhD.

Une personne est dite rhésus positif (Rh+) lorsqu’elle possède l’antigène D; elle est rhésus négatif (Rh
-
) dans le cas contraire. On tient également compte du facteur rhésus lors de la transfusion sanguine.

- Si on donne du sang d’un sujet rhésus positif à un autre de rhésus négatif, son organisme
réagit et fabrique des anticorps anti- rhésus.
- Si on lui donne une deuxième fois du sang de rhésus positif, il se produit une agglutina-
tion des hématies du sang reçus ce qui entraine la mort du sujet.

Ce facteur rhésus pose un problème lors du mariage d’un homme de rhésus positif et d’une femme de
+
rhésus négatif. En effet lors de la première grossesse, si l’enfant à naitre est de Rh , après
l’accouchement l’organisme de la mère fabrique des anticorps Anti-rhésus. A la prochaine grossesse,
si l’enfant à naitre est encore de rhésus positif, il se produit une agglutination de ses hématies. Ce qui

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entraine un avortement spontané dès les premiers mois de grossesse : on parle d’incompatibilité fœto-
maternelle.

On y remédie en effectuant, immédiatement après l’accouchement une injection d’anticorps anti rhé-
sus. Ces anticorps, dirigés contre le RhD détruisent les globules rouges rhésus positif de l’enfant qui
sont passés (en très faibles quantités) dans la circulation de la mère pendant l’accouchement empê-
chant ainsi la mère de s’immuniser contre eux.

Pour déterminer le rhésus d’une personne, on utilise le sérum test anti-rhésus.

- Si le sang d’une personne donne une agglutination avec le sérum test, elle est alors Rh+.
- S’il n’y a pas d’agglutination, elle est alors Rh-.

Avec ce nouveau facteur on distingue des individus de groupe A+, A- ; B+, B- ; AB+, AB- ; O+, O-.

Les seules possibilités de transfusion sont celles de :

 Rh- vers le Rh+ ;


 Rh- vers Rh- ;
 Rh+ vers Rh+.

Ainsi O- est le véritable donneur universel et AB+ le véritable receveur universel.

EXERCICES :

Alida a été victime d’un accident de la circulation et elle a perdue beaucoup de sang. Son état nécessite
une transfusion sanguine.

1) Qu’est-ce qu’une transfusion sanguine ?


2) Quelles sont les précautions à prendre avant de l’effectué à l’accidenté qui est du groupe B+ ?
3) Que signifie groupe B+ ?
4) Quel type de sang peut-il recevoir ?
5) Le sang s’est coagulé et un liquide jaune coule ;
a) qu’est-ce qui a permis la coagulation du sang ?
b) quel est ce liquide jaune ?

Pendant le tour du Faso, Dofini un cycliste, est victime d’un accident au cours duquel il a perdu beau-
coup de sang. Conduit à l’hôpital, le médecin fait le test suivant avant la transfusion sanguine :

- Sérum test Anti A + sang du cycliste donne une agglutination ;


- Sérum test Anti B + sang du cycliste, pas d’agglutination.
1) Déterminer le groupe sanguin de Dofini.
2) Qu’est-ce qu’une transfusion sanguine ?
3) La banque de sang de l’hôpital dispose de sang du groupe A+, B-, O+, O-, AB+, AB-. Sachant
que Dofini est de rhésus négatif, avec quel sang la transfusion est-elle possible ?
4) Le médecin décide de réaliser un frottis sanguin et observe les éléments A et B.

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a) Identifier les éléments A et B.


b) Donner le rôle de chaque élément.

c) Citer deux maladies héréditaires du sang.

V. Quelques anomalies du sang

1. La drépanocytose ou anémie falciforme.

C’est une maladie caractérisée par l’apparition dans le sang d’hématies déformées appelé des dré-
panocytes. Les drépanocytes transportent très peu l’oxygène et ont du mal à circuler dans les capil-
laires sanguins.

a. Les symptômes

Les crises de drépanocytose se manifestent par :

- Une anémie chronique (baisse importante du nombre d’hématie).


- Une douleur osseuse et musculaire.
- Un ictère ou jaunisse.
- Des troubles cardiaques et une mauvaise circulation sanguine dans les capillaires.
- Des troubles respiratoires.

b. Les causes

Lorsque le drépanocytaire est placé dans de mauvaises conditions d’oxygénation, l’hémoglobine


précipite dans les hématies lesquelles se déforment et prennent la forme de faucilles, encore appelé
drépanocytes. La transformation massive des hématies en drépanocytes est à l’origine des crises dré-
panocytaires.

c. Prévention

La déformation des drépanocytes est due à la présence d’une hémoglobine anormale appelée hémo-
globine HbS. L’hémoglobine normale est appelé hémoglobine HbA. On retrouve trois types
d’individu :

 Les individus AA qui ne possèdent que l’hémoglobine normale. Ils sont à l’abri de la drépa-
nocytose.
 Les individus AS dont le sang renferme à la fois l’hémoglobine normale et anormale. Ils sont
bien portants dans les conditions de nutrition et d’oxygénation normale. Dans le cas contraire,
ils présentent des crises de drépanocytose.
 Les individus SS qui ne possède que de l’hémoglobine anormale. Ils présentent des manifes-
tations de drépanocytoses dès le bas âge et ils ont une durée de vie limitée. La drépanocytose
est une maladie héréditaire qu’on rencontre surtout en Afrique noir. Elle est détecté lors d’un
examen de sang appelé électrophorèse.

2. L’hémophilie

C’est une anomalie de la coagulation du sang. Elle est caractérisée par une coagulation très lente du
sang. Ce qui met le malade en danger à la moindre blessure. C’est une maladie héréditaire.

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3. La leucémie

C’est une augmentation anormale du nombre de leucocytes dans le sang. Elle est communément appe-
lé cancer.

Chapitre IV : L’appareil circulatoire-la circulation sanguine

Et l’hygiène.

Introduction

L’appareil circulatoire comprend :

 Le cœur, qui est un muscle rouge et autonome dont le rôle est de propulser le sang.
 Les vaisseaux sanguins, formés d’artères, de veines et des capillaires, qui conduisent le sang
dans tous les organes du corps.
.
I. anatomiE dE l’apparEil circulatoirE
1. Description du cœur

Le cœur est un muscle creux, appelé myocarde, situé entre les deux poumons et pèse environ 250g. Il
est entouré d’une membrane : le péricarde. A l’intérieur, il est divisé en deux par une cloison étanche
(le septum). En fait, c’est comme s’il y avait deux cœurs, séparés par le septum, le cœur gauche et
lecœur droit.

Chaque côté du cœur est lui-même séparé en deux cavités ; en bas le ventricule et en haut l’oreillette.
Le ventricule et l’oreillette sont séparés par une sorte de clapet, la valvule. Le cœur comprend donc,
en tout deux ventricules et deux oreillettes.

Schéma du coeur

2. Description des vaisseaux sanguins


a. Les artères

Ce sont des conduits cylindriques, qui sont contractiles, élastiques à paroi musculaire épaisse. On
distingue :

 L’artère aorte, qui part des ventricules gauches et se ramifient dans tous le corps, pour don-
ner des artères, des artérioles et des capillaires.
 L’artère pulmonaire, qui part des ventricules droites et se ramifient dans tous les deux pou-
mons.

NB : Au point de départ de chaque artère, il y a des valvules, appelées valvules sigmoïdes. Lorsqu’on
sectionne une artère, son ouverture reste béante.

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b. Les veines

Ce sont des conduits à paroi mince, peu contractile et peu élastique ; elles se ramifient pour donner des
veinules. Les veines sont garnies (riche) de plusieurs valvules qui empêchent le retour du sang. On
distingue :

 Les veines caves (supérieure et inférieure) qui ramènent le sang dans le cœur en passant par
l’oreillette droite.
 Les veines pulmonaires, qui ramènent également le sang dans le cœur en passant par
l’oreillette gauche.

c. Les capillaires

Ce sont des vaisseaux sanguins de diamètre très petits et à paroi très mince, ils sont situés dans les
organes. Ils sont également contractiles.Ils proviennent de la ramification des artères et des veines.

II. physiologiE dE l’appareil circulatoire

1. Fonctionnement du cœur : la révolution cardiaque

La révolution cardiaque est un cycle de contactions rythmique. Elle comprend trois phases :

 La systole auriculaire ou contraction des oreillettes. Au cours de cette phase, les oreillettes
se contractent et chassent le sang vers les ventricules, à travers les valves auriculo-
ventriculaires. A la fin de la systole auriculaire, les valvules auriculo-ventriculaires se refer-
ment. Cette phase dure 0,1 seconde.
 La systole ventriculaire ou contraction des ventricules. Les ventricules se contractent et
chassent le sang qu’il contient vers les deux artères (aorte et pulmonaire). A la fin de la systole
ventriculaire les valvules sigmoïdes se referment. Cette phase dure 0,3 seconde.
 La diastole générale ou repos générale du cœur, pendant laquelle le cœur se relâche et se
remplit du sang apporté par les veines (veine cave supérieure, inférieure et pulmonaire). En ef-
fet, au cours de celle-ci le sang passe des veines dans les deux oreillettes qui se gonflent pro-
gressivement. A la fin de celle-ci, les oreillettes sont complètement dilatées. Elle dure 0,4 se-
conde.

On constate que le temps de travail du cœur correspond à son temps de repos, voilà pourquoi on dit
que le cœur est un muscle infatigable : il se repose autant qu’il travail. Les contractions cardiaques
peuvent être enregistrées sous forme de courbes ou diagramme à l’aide d’un appareil appelé cardio-
graphe.

Schéma d’une révolution cardiaque (cardiogramme).

Le rythme (fréquence) cardiaque est le nombre de révolution cardiaque par minute ou le nombre
de battement cardiaque par minute. Elle varie selon l’âge, le sexe et l’activité exercée.

- Pour un adulte au repos, elle est en moyenne de 75 battement / mn. Cependant, un athlète
bien entrainé à un rythme cardiaque au repos bien plus faible qu’une personne sédentaire ;
- En cas de fièvre, elle est de 140 battement / mn ;
- L’oiseau-mouche à lui un rythme cardiaque de 2000 battements / mn.

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NB : On peut déterminer le rythme cardiaque en prenant le pouls. L’étude du fonctionnement du cœur


est appelé auscultation. On utilise à cet effet un stéthoscope.

2. Rôle des vaisseaux sanguins


a. Les artères

Elles conduisent le sang des ventricules aux organes. Dans les artères, le sang circule sous pression :
on parle alors de tension artérielle ou pression artérielle. On la mesure à l’aide d’un tensiomètre.
Quand une artère se coupe le sang jaillit par saccade.

b. Les veines

Elles conduisent le sang des organes aux oreillettes. Dans les veines la pression sanguine est faible et
suffisante pour amener le sang au cœur.

c. Les capillaires

Ils forment un réseau très dense dans tous les organes. Le sang y circule aussi très lentement. Grâce à
leur paroi très mince, les capillaires assurent la totalité des échanges des nutriments, des gaz respira-
toires, des déchets entre le sang et les cellules par l’intermédiaire de la lymphe.

3. Le trajet du sang

Le trajet du sang dans l’organisme comprend deux circuits : la grande circulation ou circulation
générale et la petite circulation ou circulation pulmonaire.

a. La grande circulation

Dans ce circuit, le sang rouge vif (riche en oxygène) sort du cœur par l’artère aorte et se rend dans
tous les organes sauf le poumon. Au niveau des différents organes le sang libère le dioxygène et se
charge du gaz carbonique (rouge sombre). Le sang rouge sombre revient dans le cœur par les veines
caves.

b. La petite circulation

Le sang rouge sombre venue des différents organes sort du cœur par l’artère pulmonaire et se rend
dans les poumons. Au niveau des poumons, le sang se débarrasse du CO2, se charge du dioxygène et
revient dans le cœur par les veines pulmonaire.

Schéma du trajet du sang

III. Maladie, accident et hygiène de la circulation sanguine


1. Les maladies
a. La varice

Elle se manifeste par la dilatation excessive et permanente de la paroi des veines. Les veines devien-
nent saillantes sous la peau. Elle est fréquente chez les travailleurs qui reste longtemps débout.

b. L’artériosclérose ou athérosclérose

Elle se manifeste par le durcissement et l’épaississement des parois des artères ; avec formation par
endroit de poches.

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La rupture de ces poches provoque, une hémorragie interne (qui peut entrainer ou provoquer la mort).
Elle est surtout favorisée par l’abus de l’alcool et du tabac.

c. Hypertension et hypotension

On appelle hypertension artérielle l’élévation anormale de la tension artérielle au-delà de 14.

L’hypotension artérielle est la baisse anormale de la tension artérielle en dessous de 7.

NB : on dit que vous êtes hypertendue si votre tension maximalesupérieure à 14 et hypotendue si


votre tension minimale est inférieure à 7.

2. Les accidents
a. L’hémorragie

C’est l’écoulement anormale du sang du à une rupture des vaisseaux sanguins. On distingue :

 Les hémorragies artérielles, ce sont des écoulements rapides et saccadés de sang rouge vif
ou vermeil. Elle est très grave car si elle n’est pas stoppée elle s’avère mortelle.
 Les hémorragies veineuses, caractérisées par un écoulement continu du sang rouge sombre,
elle est moins grave que la précédente.
 Les hémorragies capillaires ou saignement du nez : c’est un écoulement lent et sans gravité
du sang (car elle peut s’arrêtée spontanément).

Remarque :

En cas d’hémorragie grave, il faut comprimer les vaisseaux rompus à l’aide de compresse et de ban-
dage ; placé un garrot entre la blessure et cœur et se rendre vite à l’hôpital.

b. L’infarctus

C’est une nécrose (mort) du muscle cardiaque (myocarde) suite à l’obstruction d’une branche d’une
artère coronaire et se traduit par une violente douleur dans la poitrine. La cause réside au niveau des
artères coronaires. Il s’agit le plus souvent d’une athérosclérose coronaire, c’est-à-dire d’un dépôt de
plaque d’athérome riche en lipides tels que le cholestérol, qui épaississent la paroi et diminuent le
calibre (diamètre) artériel, et provoquent ainsi uneischémie (ralentissement de la circulation artérielle
locale). Sur ces lésions favorisantes survient, une thrombose (formation d’un caillot de sang dans un
vaisseau), qui complète brutalement l’obstruction. Elle est provoquée par l’alcool, le tabac…

3. Hygiène de la circulation sanguine

Pour une bonne circulation sanguine il faut éviter :

- De porter des habits très serrés ;


- De rester débout pendant très longtemps, surtout quand on est immobile ;
- Le refroidissement brusque du corps ;
- L’abus d’alcool.

Il est cependant conseillé de faire du sport pour activer (développer le muscle cardiaque) car quand le
cœur est bien développé il assure une bonne circulation sanguine.

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Chapitre V : Appareil respiratoire – la respiration et

Hygiène.

Introduction :

L’appareil respiratoirecomprendles voies respiratoires et les deuxpoumons, logés dans la cage


thoracique.

i. anatomiE dE l’apparEil rEspiratoirE

1. Les voies respiratoires

Les voies respiratoires sont :

 Les fausses nasales : leurs muqueuses est vascularisé et sécrètent du mucus qui réchauffe l’air
et retient la poussière.
 Le pharynx : il est le carrefour des voies digestives et respiratoires.
 Le larynx : situé entre le pharynx et la trachée artère, il constitue l’organe de la voix ; sa paroi
est une saillie qui forme la pomme d’Adam.
 La trachée artère : c’est un tube de 12 à 15 cm de long maintenu ouvert par 15 à 20 demi-
anneaux de cartilage. Au contact de l’œsophage, la trachée est molle ce qui facilite le passage
des aliments. Sa paroi est tapisséedescils vibratiles baignant dans un mucus qui permet
l’évacuation des poussières.
 Les bronches : elles sont au nombre de deux et proviennent de la ramification de la trachée
artère. Contrairement à ceux de la trachée, les anneaux des bronches sont complets. Chaque
bronche pénètre dans le poumon par le hile (petite dépression par où sortent et entrent les
vaisseaux, les nerfs et les canaux) et s’y ramifie par plusieurs bronchioles.

2. Les poumons

Ce sont des masses spongieux élastique lobé divisé chacune en lobules pulmonaires. Chaque lobule
pulmonaire regroupe plusieurs vésicules pulmonaires dont les parois très minces portent des bosse-
lures (déformation accidentelle sur une surface) appelé alvéoles pulmonaires.

Chaque poumon est enveloppé par une fine membrane à double feuillet appelé plèvre. Entre les deux
feuillets se trouve un espace remplis d’un liquide appelé liquide pleural. Il joue le rôle de lubrifiant.

NB : Le poumon droit, plus volumineux possède 3 lobes tandis que le poumon gauche n’en possède
que 2.

Schéma de l’appareil pulmonaire.

3. La vascularisation des poumons

C’est l’irrigation des poumons par les vaisseaux sanguins. Cette irrigation est assurée par :

 Les artères pulmonaires qui pénètre dans les poumons et s’y ramifie en artérioles en suivant
les ramifications des bronches.

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 Les veinules, puis des veines pulmonaires qui sortent des poumons en suivant les bron-
chioles et les bronches.
 Entre les artérioles et les veinules, il y a un réseau dense de capillaires sanguins qui entoure
les vésicules pulmonaires.

Schéma du lobule pulmonaire

Définition :

Unlobule pulmonaire est l‘unité anatomique et physiologique des poumons. Sa structure comprend
une bronchiole, une artériole, une veinule, une vésicule pulmonaire entourer de capillaire sanguins.

L’air et le sang sont en contact sur une grande surface environ 200m3 de surface de contact et cela
grâce aux alvéoles pulmonaires et des capillaires sanguins.

ii. physiologiE dE l’apparEil rEspiratoirE : la respiration.

1. Les mouvements respiratoires

Ils assurent la ventilation pulmonaire c’est-à-dire le renouvellement de l’air des poumons. Chaque
mouvement respiratoire comprend une inspiration (entré d’air dans les poumons) et une expiration
(rejet de l’air). On distingue les mouvements respiratoires normaux et les mouvements respiratoires
forcés.

a. Mécanisme des mouvements respiratoires normaux.

Ils sont purement des actes réflexes dont le siège se trouve dans le bulbe rachidien.

 Au cours de l’inspiration normale, le diaphragme et les muscles respiratoires se contractent,


les côtes s’écartent et projettent le sternum en avant et la cage thoracique augmente de vo-
lume : cela entraine le gonflement des poumons qui se remplissent d’air.
NB : L’inspiration normale est un phénomène actif car elle nécessite la contraction du dia-
phragme et des muscles respiratoires.
 Au cours de l’expiration normale, le diaphragme et les muscles respiratoires se relâchent, les
côtes se resserrent et la cage thoracique diminue de volume : ce qui chasse l’air des poumons.

Définition :

Le rythme respiratoire est le nombre de mouvement respiratoire par minute. Il est variable. Pour un
homme adulte au repos, il est de 16 mouvements / mn ; il augmente au cours d’un effort physique et
diminue pendant le sommeil.

b. Mécanisme des mouvements respiratoires forcés.

Ce sont donc des mouvements commandés par le cerveau c’est-à-dire des mouvements volontaires.

 Au cours de l’inspiration forcée, les muscles respiratoires, le diaphragme et certains muscles


du tronc se contractent d’avantage, augmentant au maximum le volume de la cage thoracique
et celui du poumon. Beaucoup d’air pénètre ainsi dans les poumons.
 Au cours de l’expiration forcée, la contraction volontaire de certains muscles de la paroi ab-
dominale forcent davantage l’air à sortir des poumons.

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2. Les capacités respiratoires

Ce sont les volumes d’air qui pénètre dans les poumons ou en sortent. Le volume d’air peut être mesu-
ré à l’aide d’un spiromètre. On distingue :

 L’air courant : c’est la quantité d’air qui pénètre dans les poumons ou qui en sort pendant
une respiration normale (inspiration et expiration) = 0,5l.
 L’air complémentaire : c’est le volume d’air qui pénètre dans les poumons en plus de l’air
courant pendant une inspiration forcée. Il est de 1,5l.

Pendant une inspiration forcée, le volume d’air qui pénètre dans les poumons est égal à 0,5l + 1,5l =
2l.

 L’air de réserve : c’est le volume d’air qui sort des poumons en plus en plus de l’air courant
pendant une expiration forcée. Il est égale à 1,5l.

Pendant une expiration forcée, le volume d’air qui sort des poumons est égal à 0,5l + 1,5l = 2l.

 L’air résiduel : c’est le volume d’air qui reste dans les poumons après une expiration forcée.
 La capacité vitale : c’est la somme de l’air courant, de l’air complémentaire et de l’air de ré-
serve. La capacité vitale est donc égal à 0,5 + 1,5 + 1,5 = 3,5l.
 La capacité totale : c’est la sommation de la capacité vitale et de l’air résiduel.

Schéma (soufflet thoracique)


+
Expérience

- Quand on abaisse la lame de caoutchouc (diaphragme), de l’air pénètre dans le ballon


(poumon).
- Quand on lâche la lame de caoutchouc, de l’air est chassée du ballon.

3. Les échanges gazeux respiratoires


a. Les échanges gazeux respiratoires entre le sang et l’air.
 Comparaison de l’air inspiré et de l’air expiré
Azote Oxygène Gaz car- Vapeur Température
bonique d’eau
Air 79% 21% 0,03% Variable Variable
inspiré
Air 79% 16% 4,5% Saturation 37%
expiré

Remarque :

L’analyse du tableau révèle que l’air expiré s’est appauvrit en oxygène et s’est enrichit en gaz carbo-
nique, en vapeur d’eau et en chaleur. On conclut qu’au niveau des poumons, l’oxygène est absorbé et
le CO2 et la vapeur d’eau sont rejetés.

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 Echange gazeux respiratoire entre l’air alvéolaire et le sang dans les


poumons.
- Dans les poumons, le sang libère le CO2 qui passe du sang à l’air alvéolaire et l’oxygène
passe de l’air alvéolaire au sang où il est fixé à l’hémoglobine pour donner un composé
instable appelé oxyhémoglobine.
Hémoglobine + oxygène Oxyhémoglobine.
- Le sang débarrasser de son CO2 et riche en oxyhémoglobine quitte les poumons en direc-
tion des organes.

b. Les échanges gazeux respiratoires entre le sang et les tissus.

Dans les tissus le sang se dissocie ; l’oxygène libéré passe du sang aux cellules des tissus ; le CO2
produit par les cellules est fixé à son tour par l’hémoglobine pour donner un composé appelé Carbo-
hémoglobine.

Hémoglobine + Gaz carbonique Carbohémoglobine.

Par conséquent, du sang pauvre en oxygène et riche en CO2 quitte les tissus pour revenir dans les
poumons.

Schéma des échangent gazeux entre le sang et l’air alvéolaire ; et entre le sang et les tissus.

 Mécanisme des échanges.

Les échanges de gaz respiratoires (O2 et CO2) se font de deux manières dans l’organisme :

- Au niveau des poumons où l’oxygène de l’air passe dans le sang et le CO2 du sang passe
dans l’air.
- Au niveau des tissus où l’oxygène du sang est absorbé par les cellules et le CO2 produit
par les cellules passe dans le sang.

c. Signification de la respiration

La respiration permet le ravitaillement des organes en oxygène et l’évacuation du CO2 produit par les
organes. En outre, l’oxygène absorbé au cours de la respiration est utilisé par les cellules pour oxyder
les aliments organiques et produire de l’énergie indispensable au fonctionnement de l’organisme.

Exemple : cas du glucose.

Glucose + Oxygène Gaz carbonique + eau + Energie.

C6H12O6 + 6O2 6CO2 + 6H2O + E.

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III. Accident et hygiène de la respiration

1. Accident respiratoire : l’asphyxie.

L’asphyxie, est l’arrêt ou la diminution des mouvements respiratoires. Elle peut conduire à la mort.

a. Les causes

Les causes sont multiples ; et parmi elles on peut citer :

- La paralysie des muscles du tronc (muscles respiratoires).


- L’obstruction des voies respiratoires par des objets, par noyade, par pendaison.
- L’électrocution (blocage des muscles respiratoires).
- L’inhalation des gaz toxiques (monoxyde de carbone ou oxyde de carbone, l’hydrogène
sulfureux (gaz butane)…

Exemple : cas du monoxyde de carbone CO.

L’hémoglobine se fixe au monoxyde de carbone pour donner un composé stable (carboxyhémoglo-


bine) qui empêche les échanges gazeux entre l’air alvéolaire et le sang.

Hémoglobine + CO Carboxyhémoglobine.

b. Mesures à prendre en cas d’asphyxie

En cas d’asphyxie, il faut supprimer la cause de l’asphyxie et pratiquer sur la victime la respiration
artificielle (le bouche à bouche). La respiration artificielle consiste à pincer le nez de l’asphyxié et à
souffler fortement dans sa bouche de manière rythmique (12 souffles / mn) jusqu’à ce que les mouve-
ments respiratoires reprennent (c’est-à-dire jusqu’à ce la personne soit réanimée).

2. Hygiène de la respiration

- Respirer par le nez et non par la bouche car les muqueuses nasales arrêtent les microbes
et poussières.
- Faire chaque jour des mouvements gymnastiques respiratoires.
- Vivre en plein air, dormir de temps en temps dans les salles aérées.
- Eviter de fumer car le tabac provoque le cancer des poumons et une réduction de la capa-
cité vitale.

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Chapitre VI : L’appareil urinaire – l’excrétion – hygiène.

Introduction :

Le fonctionnement des organes s’accompagne de la production de déchets qui doivent être éliminés.
L’élimination des déchets est appelé excrétion. Parmi ces déchets on peut citer entre autre le CO2 éli-
miné au niveau des poumons, l’urée, l’acide urique et les pigments urinaires éliminés au niveau des
reins sous forme dissoute dans l’eau dont l’ensemble forme l’urine. L’urine est formée et éliminé par
certains organes dont l’ensemble constituel’appareil urinaire.

i. anatomiE dE l’apparEil urinairE

L’appareil urinaire est formé de deux reins et des voies urinaires (urètres, vessie, uretères).

Schéma de l’appareil urinaire de l’homme.

1. Le rein

On distingue deux reins situé dans la cavité abdominale et disposé de part et d’autre de la colonne
vertébrale. Les reins ont la forme d’un haricot de couleur rouge foncé. Une coupe longitudinale du rein
montre de l’extérieure vers l’intérieure :

- Une capsule fibreuse dont le rôle est de protéger les reins.


- Une zone corticale granuleuse, c’est un tissu brun clair formé de petits grains.
- Une zone médullaire, formé de plusieurs cônes rougeâtre appelés pyramides.
- Un bassinet, dont le prolongement donne l’uretère.

L’observation au microscope montre que le rein est formé de plusieurs unités fonctionnelles appelé
tube urinifère ou néphron. Les néphrons sont entourés d’un réseau de capillaire sanguin et c’est à
leur niveau que ce fait la formation de l’urine à partir du plasma sanguin.

Schéma (coupe longitudinale du rein).

2. Les voies urinaires

Ce sont :

- Les deux uretères qui conduisent l’urine des reins à la vessie.


- La vessie, elle stocke l’urine fabriquée par les reins. Sa capacité est d’environ 0,5 l.
- L’urètre, c’est le canal par lequel l’urine est évacuée.

NB :

Chaque rein est surmonté d’une capsule surrénale dont le rôle est de régler le taux de chlorure dans
le sang.

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ii. physiologiE dE l’apparEil urinairE

1. Rôles du rein
a. Composition de l’urine normale

L’urine de l’homme est jaune ambré légèrement acide. Elle contient entre autre :

- Des substances minérales (eau, chlorure,phosphate, sulfate).


- Des déchets azotés (urée, acide urique, ammoniac, acide….).
- Des substances diverses (hormones, anticorps, médicaments…).

NB :

L’urine est toxique à cause des déchets azotés qu’elle renferme.

b. Comparaison de la composition de l’urine et celle du plasma.

Constituants Plasma Urine


- Substances minérales :
Eau……………………… 950………………………….. 950
Chlorure……………….. 6 – 7………………………… 10
Phosphate……………… 0,04…………………………. 2
Sulfate…………………. 0,02…………………………. 2

- Substances organiques :
Protides………………….. 8……………………………... 0
Glucose………………….. 1……………………………... 0
Lipides…………………… 8……………………………... 0

- Déchets :
Urée……………………….. 0,3…………………………… 20 – 30
Acide uronique……………. 0,03………………………….. 0,6
Ammoniac………………… 0……………………………... 0, 5
Acide……………………….. 0……………………………... 1,05

Cette étude montre que les reins fonctionnent comme des filtres complexes :

- Ils s’opposent au passage de certaines substances qui en réalité sont des aliments (protides,
lipides, glucides). Ils assurent aussi le rôle de barrières pour ces substances.
- Ils laissent passés d’autres substances du sang et les concentres dans l’urine (sels minéraux,
urée et acide urique). Pour ces substances, ils jouent le rôle de filtre sélectif.
- Ils fabriquent des substances qui sont absentes dans le sang et les déverses dans l’urine (am-
moniac, acide urique). Vis-à-vis de ces substances, les reins jouent le rôle d’organe sécréteur.
- Les reins retirent du sang, l’urée et l’acide urique qui sont des déchets. On dit qu’ils jouent un
rôle épurateur.

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Par conséquent, les reins permettent de maintenir constante la composition du sang. Tout constituant
qui apparaît en excès dans le sang est éliminé par les reins : on dit qu’ils jouent un rôle régulateur dans
la composition du sang telle est leur fonction.

Remarque :

On appelle substance à seuil, des substances qui ne sont éliminé par les reins que lorsque leur taux
dépasse la normale.

2. Toxicité de l’urine

Si on injecte dans la veine d’un lapin, l’urine qu’il produit en 24h, il meurt par empoisonnement. Un
mauvais fonctionnement entraine toujours des conséquences très graves. Les déchets du sang qui doi-
vent être éliminé s’accumulent dans le sang. L’accumulation de l’urée dans le sang est appelée uré-
mie et est une cause de la mort. Il faut une quantité d’eau suffisante pour que le volume d’urine soit
normal. L’urémie est une intoxication due à une accumulation dans le sang de l’urée mal éliminé.

iii. lEs constituants anormaux Et accidEntEls dE l’urinE.

1. Les constituants anormaux


a. Le glucose

La glycémie est le taux de glucose dans le sang (taux normal <1,10g/l). Lorsque la glycémie est éle-
vée (comprise entre 1,10 g/l et 1,25 g/l hyperglycémie), l’excédent est éliminé par les reins dans
l’urine. On parle de diabète, lorsque le taux est supérieur ou égale à 1,26 g/l ou 7mmol/l.

La glycosurie est la présence de glucose dans l’urine. La glycosurie est un signe d’une maladie appe-
lée diabète sucré. La glycosurie n’est pas due au mauvais fonctionnement des reins mais plutôt à un
disfonctionnement du foie et du pancréas.

b. L’albumine

Sa présence dans l’urine est appelé albuminurie. Cette présence est due à une usure (détérioration) du
tube urinifère, il y a donc un mauvais fonctionnement des reins. On met en évidence la présence de
l’albumine dans l’urine en procédant de la façon suivante :

 Dans un tube à essai, on met de l’urine puis on y ajoute quelques gouttes d’acide acétique et
on chauffe.
Si l’urine se trouble, elle contient de l’albumine.
Si l’urine ne se trouble pas (reste limpide ou claire), elle ne contient pas d’albumine.

2. Les constituants accidentels

Ce sont des substances que nous consommons et qui se retrouve dans l’urine après avoir été éliminé
par les reins. Ce sont l’alcool, les médicaments, les substances hormonales…

iv.autrEs formEs d’Excrétions.

1. Excrétion par le foie

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Le foie excrète la bile, liquide verdâtre composé de sels, de pigment biliaire et de cholestérol.

2. Excrétion par la peau

Les glandes sudoripares, sécrètent la sueur, liquide composé d’eau, de sels de cuisine et d’urée.

3. Excrétion par les poumons

Ils sont chargés d’éliminer le CO2.

V. hygiènE dE l’Excrétion.

Il faut :

- Eviter les substances toxiques dont l’alcool qui fatigue le foie et entraine une cirrhose alcoo-
lique (le foie devient atrophié, dur et granuleux) souvent mortel (dans 80% des cas) et le tabac
qui peut entrainer un cancer de la vessie.
- Eviter les aliments trop riches en sels minéraux, en aliments azotés (protides) qui fatiguent les
reins.
- Pratiquer l’hygiène corporelle pour faciliter la sudation.
- Pratiquer le sport qui favorise l’excrétion.

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THEME III
ORGANE ETFONCTION
DE
REPRODUCTION

Chapitre I : Les caractères sexuels de l’homme et de la

Femme.

Introduction :

La reproduction est une fonction très importante car elle permet d’assurer la pérennité de l’espèce
humaine. Elle est assurée par un ensemble d’organes qui forme l’appareil génital ou appareil repro-
ducteur. Chez l’homme comme chez les mammifères, la reproduction nécessite le concours des deux
parents : le mâle et la femelle. Ces deux types d’individus se différencient les uns des autres par un
ensemble de caractères appelés caractères sexuelles.

i. lEs caractèrEs sEcondairEs dE l’hommE Et dE la fEmmE.

Ils regroupent l’ensemble des différences morphologiques (taille, forme, musculature, pilosité) et des
comportements.

1. Les caractères sexuels secondaires chez l’homme.

Chez le jeune garçon, on remarque :

- un corps bien musclé ;

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- L’apparition de poils (favori, barbe, moustache) sur la face, les aisselles et le pubis ;

- La voix devient grave et autoritaire ;

- Le bassin devient étroit ;

- On parle de virilité pour désigner le comportement masculin.

2. Les caractères sexuels secondaires chez la femme.

Chez la jeune fille, on remarque :

- Un corps peu musclé, sans poils et souple ;


- Une voix fine et douce ;
- Le développement des seins et l’élargissement du bassin ;

On parle de féminitépour désigner le comportement de la femme.

II. La puberté

1. Les manifestations de la puberté.

La puberté se manifeste chez le garçon comme chez la fille par des changements (modification anato-
mique et physiologique). Elle intervient vers l’âge de 11 à 15 ans chez les filles et 14 à 15 ans chez le
garçon.

Modification anatomique et physiologique Modification physiologique et anatomique


chez le garçon (12 à 18 ans). chez la fille (10 à 16 ans).
- Développement de la musculature et de - Développement des seins et de la pilosi-
la pilosité. té.
- La voix devient grave. - La voix devient fine.
- Le bassin de vient étroit. - Le bassin s’élargie.
- Début du fonctionnement des organes - Début du fonctionnement des organes
génitaux (production de spermatozoïdes génitaux (production d’ovules et pre-
et première éjaculation). mière règle).
- Début de l’adolescence : le garçon a un - Début de l’adolescence : la fille a un
comportement masculin. comportement féminin.

2. Définition de la puberté

La puberté est le passage de l’enfance à l’adolescence. Elle est caractérisée par l’apparition des ca-
ractères sexuels secondaires, le développement et le début du fonctionnement des organes génitaux.

NB :

Les pollutions nocturnes sont des éjaculations involontaires suite à des érections involontaires.

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iii. lEs caractèrEs sExuEls primairEs dE l’hommE Et dE la fEmmE : les

Organes génitaux.

L’appareil génital regroupe l’ensemble des organes génitaux qui permet de différenciés les garçons des
filles. Il s’agit, chez le garçon, des testicules et du pénis. Chez la fille, il s’agit de la vulve, du vagin et
des ovaires.

1. Description de l’appareil génital chez l’homme.

Il comprend :

 Deux glandes sexuelles ou glandes reproductrices externe appelé testicules, logés dans des
bourses.
 Des voies génitales ou voies spermatiques, comprenant deux (02) épididymes fixés sur les
testicules, deux (02) canaux déférents ou spermiductes et l’urètre.
 Des glandes annexes, comprenant deux (02) vésicules séminales, la prostate et les glandes
de COOPER.
 Un organe copulateur ou d’accouplement qui est le pénis ou verge. Il contient des corps érec-
tiles (dont un corps spongieux et deux corps caverneux) qui se gonfle de sang au moment de
l’érection.
Schéma de l’appareil génital de l’homme.

2. Description de l’appareil génital chez la femme.

Il comprend :

 Deux (02) glandes sexuelles internes qui sont les ovaires, logés dans la cavité abdominale.
 Des voies génitales, comprenant deux (02) trompes de FALLOPE, l’utérus et le vagin ou
organe d’accouplement ou copulateur. Chaque trompe est formée d’un oviducte et d’un pavil-
lon.
 Un organe copulateur ou d’accouplement (le vagin) qui s’ouvre à l’extérieur par la vulve (qui
comprend 2grandes lèvres, 2 petites lèvres et le clitoris).

Chez la jeune fille l’entrée du vagin est en partie fermée par une membrane appelé l’hymen qui se
déchire lors du premier rapport sexuel.

Schéma de l’appareil génital de la femme.

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Chapitre II : fonction et hygiène des appareils génitaux.

I. Fonctionnement des appareils génitaux

1. Fonctionnement de l’appareil génital mâle.

Il commence à la puberté et dure toute la vie et ce de manière continue. Cependant, la production de


spermatozoïdes diminue à partir de l’âge de 70 ans environ : c’est l’andropause. Les testicules jouent
deux rôles essentiels : la production de spermatozoïdes et d’hormone mâle ou testostérone.

a. La production des spermatozoïdes.

Les spermatozoïdes ou gamètes mâles, sont formés par les tubes séminifères des testicules. Une
fois produite par les testicules, les spermatozoïdes sont stockés dans l’épididyme (canal situé à
l’arrière du testicule) où ils « mûrissent ». Arrivé à maturité (après un peu plus de deux mois), ils re-
montent par le canal déférent jusqu’aux vésicules séminales où ils sont nourris par le liquide séminale
produit par la prostate.

Chaquespermatozoïde est une petite cellule mobile formé de trois parties :

 La tête, qui comprend un noyau avec un peu de cytoplasme ;


 La pièce intermédiaire ;
 La queue ou flagelle.

NB :le sperme contient environ 100 million de spermatozoïdes par millilitre.

Schéma d’un spermatozoïde.

b. La production de l’hormone mâle ou testostérone.

Les testicules renferment des cellules interstitielles qui produisent l’hormone mâle appelé testosté-
rone. Cette hormone est responsable de l’apparition des caractères sexuels mâle chez le garçon.

2. Fonctionnement de l’appareil génital de la femme.

Il est cyclique. Cela début à la puberté entre 10 et 16 ans et prend fin à la ménopause entre 45 et 50
ans.

a. Rôles des ovaires.

Ils jouent deux rôles essentiels : la production des ovules et la production d’hormone sexuelles
femelle.

 La production des ovules qui sont cellules sexuelles femelles ou gamètes femelles. Chaque
ovule est une grosse cellule immobile, contenant un noyau et du cytoplasme riche en subs-
tance nutritive ou vitellus. La jeune fille nait avec un nombre (un stock) définie de follicules
ovariens : chaque fille nait donc avec un certain nombre d’ovocytes (des ovules non encore
matures).

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NB : entre la puberté et la ménopause et sauf pendant les périodes où elle est enceinte, une
femme produit environ 400 ovules.

Schéma de l’ovule

 La production d’hormones sexuelles femelles (œstrogènes). Les œstrogènes sécrétés par les
ovaires sont responsable de l’apparition des caractères sexuels femelles à la puberté chez la
fille mais aussi de l’épaississement de la paroi de l’utérus afin de recevoir l’œuf. La proges-
térone est produite par le corps jaune pour favoriser la gestation ou grossesse.

b. Le cycle sexuel

La durée du cycle sexuel féminin est en moyenne de 28 jours. Selon les personnes, cela peut varier de
24 à 32jours. Le cycle est dit long s’il dure plus de 28 jours (29, 30,31 jrs) et court s’il dure moins de
28 jours (26, 27 jrs). Ce cycle peut aussi être irrégulier c’est-à-dire qu’il n’a pas toujours la même
durée. Certains facteurs comme la fatigue, le stress, l’anorexie, la prise de certains médicaments etc.
peuvent influer sur le cycle menstruel et conduire à des règles irréguliers ou les font disparaître.Le
premier jour des règles constitue le début du cycle.

Ce cycle, aussi appelé cycle ovarien comprend deux phases séparées par l’ovulation.

 La phase folliculaire ou pré-ovulatoire : elle va du premier jour des règles jusqu’à


l’ovulation. Durant chaque cycle, un follicule (masse de cellule renfermant l’ovule) évolue et
donne un follicule mûr. Durant cette phase la muqueuse utérine s’épaissie sous l’action des
œstrogènes.
 L’ovulation : le follicule mûr éclate et libère l’ovule. L’ovulation a lieu généralement le 14
ème
jour mais cela dépend de la durée du cycle.
 La phase lutéinique ou post-ovulatoire : après l’ovulation la paroi du follicule demeure dans
l’ovaire et se transforme en corps jaune. Le corps jaune sécrète une hormone appelée pro-
gestérone qui agit sur la muqueuse utérine qui continue de s’épaissir. La durée de cette
phase est de 14 jours et ne varie pas quel qu’en soit la durée du cycle ; ce qui permet de
déterminer le jour de l’ovulation.

Si l’ovule libérée par l’ovaire dans la trompe est fécondé, l’œuf qui en résulte migre dans la trompe
jusqu’à l’utérus où il s’implante : c’est la nidation. Une fois fixé, l’œuf envoie des signaux pour que
la production d’hormones se maintienne. C’est le début de la grossesse. Les cycles menstruels
s’arrêtent et les règles ne surviennent pas. Le corps jaune (reste du follicule), demeure donc dans
l’ovaire durant tout le temps de la grossesse et sécrète la progestérone dont le taux devient élevé dans
le sang et dans l’urine. Le test de grossesse est basé sur le dosage de la progestérone dont le taux est
élevé chez la femme enceinte.

Si l’ovule n’est pas fécondé, il meurt au bout de deux jours et la muqueuse utérine qui s’était épaissit
pour recevoir l’embryon se détruit, ce qui provoque une perte de sang qui dure 02 à 08 jours selon les
femmes (en moyenne 05 jours) : ce sont menstruations (menstrues) encore appelé règles. Le corps
jaune meurt et est éliminé et un nouveau cycle recommence. Au environ de 45 à 50 ans, il n’y a plus
de production d’ovule chez la femme et le cycle sexuel s’arrête : on dit qu’elle est en ménopause.

Schéma d’un cycle de 28 jours

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II. Hygiène des appareils génitaux

1. Règles d’hygiène des organes génitaux chez l’homme.

L’hygiène des organes génitaux repose sur la propreté du corps et des vêtements.

 Se laver le corps au savon au moins une fois par jour.


 Porter des vêtements et des sous-vêtements propres.
 Eviter les infections sexuellement transmissibles par l’abstinence ou des rapports sexuels pro-
tégés ou par la fidélité les couples.

2. Règles d’hygiène des organes génitaux chez la femme.

Elle consiste à :

 S’assurer de la propreté des vêtements et des sous-vêtements en contact avec l’organe génital.
 Se laver régulièrement et avoir une hygiène particulière au moment des règles.
 Eviter les IST par l’abstinence ou des rapports protégés et la fidélité pour les couples.

III. La maternité.

On appelle maternité l’ensemble des processus qui conduisent à la mise au monde d’un enfant. Elle
va de la fécondation jusqu’à la naissance et à l’allaitement.

1. Fécondation et grossesse dans l’espèce humaine.


a. Définitions et généralités

On parled’érection, lorsque le pénis se gonfle de sang, s’allonge et devient rigide et se dresse.

La copulation : c’est le rapport sexuel ou coït. Le but du rapport sexuel est la procréation et non la
recherche du seul plaisir.

Le rapport sexuel provoque une sensation de plaisir dont le summum (sommet) constitue l’orgasme.
C’est à ce moment que se produit l’éjaculation qui correspond à la libération du sperme dans les voies
génitales femelles.

Les spermatozoïdes déposés au fond du vagin, se déplacent grâce à leur flagelles, s’engagent dans le
col de l’utérus, remontent le long de la muqueuse utérine et s’engagent dans les trompes. La durée de
vie d’un spermatozoïdedans les voies génitales femelles est de 3jours soit 72h.

L’ovule libéré au moment de l’ovulation dans le pavillon, s‘engage dans la trompe à la rencontre des
spermatozoïdes. Sa durée de vie est de 2 jours soit 48h après l’ovulation.

b. Fécondation dans l’espèce humaine.

On appelle fécondation, la fusion entre le spermatozoïde et l’ovule pour former un œuf ou zygote.
Elle a lieu dans le1/3 supérieurde la trompe.

Pour qu’il ait fécondation le rapport sexuel doit coïncider avec la période de fécondité de la femme.

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On appelle période de fécondité ou période de fertilité, la période où les rapports sexuels sans con-
traception peuvent déclencher une grossesse. Théoriquement, la fécondation n’est possible que du-
rant les 5 jours (3 jrs avant l’ovulation correspondant à la durée de vie du spermatozoïde et 2 jrs après
correspondant à celle de l’ovule) qui encadrent le jour de l’ovulation. Certain spécialistes tels que le
Docteur OGINO, situe la période de fécondité entre le 19ème et le 19ème jour, avec un pic des risques
de fécondités autour du 14ème jour.

Comme la fécondation a lieu dans le corps de la femme, on dit que la fécondation est interne chez
l’espèce humaine. Chez l’oursin, qui est un animal marin, la fécondation est externe et se fait dans
l’eau de mer.

Lorsque la fécondation a lieu dans un organisme vivant, elle est dite fécondation « in vivo ». Par
contre lorsqu’elle a lieu au laboratoire, en dehors du corps, elle est dite fécondation «in vitro » et
aboutit à la formation de bébés dits bébés éprouvette.

 Cas des jumeaux

Une même grossesse peut aboutir à la naissance de deux enfants : ces enfants sont dits jumeaux. On
distingue les vrais jumeaux et les faux jumeaux.

 Les vrais jumeaux : dans ce cas, après fécondation (d’un ovule et d’un spermatozoïde),
l’œuf se divise en deux et donne deux embryons qui évoluent pour donner deux enfants. Les
vrais jumeaux sont reliés à la mère par un seul placenta et les enfants sont toujours de même
sexe et se ressemblent parfaitement.
 Les faux jumeaux : dans ce cas, deux ovules sont libérés à la fois par les deux ovaires et sont
fécondés par deux spermatozoïdes. On aboutit à la formation de deux embryons avec deux
placentas. Les deux enfants peuvent être du même sexe ou de sexe différents.

c. La grossesse
i. La nidation.

Après la fécondation, l’œuf ou l’embryon commence à se diviser tout en migrant dans la trompe
jusqu’à l’utérus où il se fixe sur la muqueuse utérine : c’est la nidation.

Par définition, la nidation correspond à la fixation de l’œuf sur la muqueuse utérine. Quelque fois,
l’œuf se fixe en dehors de l’utérus (le plus souvent dans la trompe) et on aboutit à une grossesse anor-
male appelé grossesse extra-utérine.

ii. Les annexes embryonnaires et leurs rôles.

Durant la grossesse, des structures vont se mettre en place dans l’utérus pour la nutrition et la protec-
tion du fœtus. Il s’agit notamment de :

 L’amnios : c’est une poche remplie de liquide amniotique dans lequel baigne l’embryon (fœ-
tus). Il amortit les chocs que peuvent subir l’enfant.
 Le cordon ombilical : il relie l’embryon au placenta.
 Le placenta : il fixe l’embryon à la paroi utérine et assure aussi les échanges entre la mère et
l’embryon qui devient fœtus 3 mois après le début de la grossesse avec la mise en place des
organes du corps.

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Le placenta assure la fourniture des nutriments et de l’oxygène au fœtus mais aussi élimine les
déchets et le gaz carbonique rejeté par le fœtus. Enfin le placenta empêche le passage de cer-
tains microbes de la mère au fœtus ; mais d’autres comme le tréponème de la syphilis et le
VIH arrivent à traverser.

La grossesse est de 09 mois dans l’espèce humaine.

2. Parturition et allaitement.
a. Parturition ou accouchement.

C’est la mise au monde de l’enfant. Elle comporte 03 étapes : la dilatation, l’expulsion et délivrance.

 La dilatation : durant cette phase le col de l’utérus s’ouvre peu à peu, grâce à des contractions
automatiques (involontaires) qu’on appelle travail. L’amnios se déchire : c’est la rupture de la
poche des eaux.
 L’expulsion de l’enfant : c’est la phase pendant laquelle l’enfant traverse le col de l’utérus, le
vagin et la vulve ; la tête de l’enfant en avant. Cela se fait grâce aux contractions des muscles
de l’utérus, des muscles abdominales et du diaphragme.
 La délivrance :c’est l’expulsion du placenta. Elle intervient après la naissance de l’enfant et
marque la fin de l’accouchement. Lorsque l’enfant est née avant terme (09mois), on dit qu’il
est prématuré.

b. Allaitement

Pendant que la grossesse évolue, il y a un développement des glandes mammaires. Après


l’accouchement, ces glandes produisent le lait pour le nouveau-né.

Le colostrum ou 1er lait est un liquide jaunâtre sécrété par les seins durant les premiers jours qui
suivent l’accouchement. Le colostrum fournit tous les besoins du nouveau-né. On distingue trois (03)
types d’allaitements à savoir l’allaitement maternel, artificiel et mixte. Parmi ces trois types
d’allaitements, l’allaitement maternel est recommandé car il présente de nombreux avantages :

 Il estcomplet car il contient tous les aliments nécessaires au nouveau-né.


 Il est riche en anticorps, ce qui protège le nouveau-né contre les maladies.
 Sa digestion est facile pour le nouveau-né.

L’allaitement mixte (maternel et artificiel) s’impose quand la mère ne fournit pas assez de lait pour le
bébé.

Le sevrage est l’arrêt de l’allaitement maternel. Il doit se faire progressivement en veillant à fourni à
l’enfant, une alimentation équilibré qui renferme tous les aliments que l’enfant trouvait dans le lait.

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Chapitre III : La contraception

Introduction :

La contraception est l’ensemble des procédés ou moyens ayant pour but d’empêcher la procréation
à la suite de l’acte sexuel. Grâce à la contraception, les femmes peuvent décider de faire des enfants si
elles le veulent et quand elles le veulent : c’est une façon de maitriser la fécondité.

I. Les méthodes contraceptives.

On peut aujourd’hui choisir parmi de nombreuses méthodes de contraceptions (naturelles, chimiques,


hormonales et mécaniques). Cependant seuls les préservatifs (masculin et féminin) protègent contre
les IST également.

1. Les méthodes naturelles.

a. Le coït interrompu.

C’est une méthode qui consiste à retirer le pénis du vagin avant l’éjaculation. Elle présente un taux
d’échec très élevés car très difficile à réaliser.

c. La méthode des températures.

La température de la femme varie en fonction de la période du cycle mensuelle ; elle est toujours basse
avant l’ovulation qu’après. La période d’interfécondité de certaines environne 03 jours après
l’élévation de la température. Cette méthode présente des inconvénients car la température de la
femme peut être élevée par d’autres facteurs tels que la maladie. Elle présente cependant un avantage
car elle n’écoute rien et ne nécessite aucun moyen mécanique ou chimique.

d. La méthode OGINO.

Cette méthode a été décrite par un docteur du nom docteur OGINO. D’après ce dernier la période de
fécondité de la femme se situe entre le 12ème et le 19ème jour du cycle. Il préconise donc l’abstinence
pendant cette période. Cette méthode présente également des inconvénients car la date d’ovulation est
toujours imprévisible.

e. La méthode de la glaire cervicale.

La glaire cervicale est un mucus produit par le col de l’utérus et joue un rôle très important dans la
fécondation. Sa quantité et son aspect varie au cours du cycle sexuel. Pendant la période féconde, elle
devient plus abondante et plus fluide. La femme doit éviter tout rapport sexuel durant cette période.

2. Les méthodes chimiques.

Ce sont des méthodes qui consistent à utiliser des produits chimiques appelés spermicides. Ces pro-
duits ont le pouvoir de tuer les spermatozoïdes. Les spermicides sont placés au fond du vagin sur le col
de l’utérus avant les rapports sexuels.

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Le taux d’échec est faible si le spermicide est correctement utilisé. Cependant certaines femmes obser-
vent des picotements (sensation de légère piqûre répétée sur la muqueuse) lors de l’utilisation.

3. Les méthodes hormonales.

a. La pilule contraceptive.

Les pilules sont des contraceptifs oraux contenant des hormones sexuelles femelles. Certaines pi-
lules (les micropilules) lubrifient la glaire cervicale qui devient imperméable aux spermatozoïdes.
D’autres pilules (pilules normale) empêche l’ovulation et rend impossible la fécondation.

NB : la pilule du lendemain, disponible en pharmacie avec ou sans ordonnance, est prise après un
rapport non protégé. Elle ne fonctionne que si on la prend dans les 3 jours (72h) qui suivent le rap-
port.Par ailleurs, les chercheurs essaient de fabriquer de « nouvelles pilules » notamment une pilule
mensuelle (que la femme ne prendrait qu’une fois par mois). Cette méthode permettrait de diminuer
les risques d’oubli et donc les accidents de contraception. Ils travaillent en outre sur une pilule pour
homme.

Bien que l’utilisation des pilules, puisse provoquer des troubles, le taux d’échec est donc faible.

d. Les injectables

Ce sont des contraceptifs hormonaux que l’on injecte (tous les 3 mois) dans l’organisme de la femme.
Ils empêchent l’ovulation.

e. Le norplan.

Ce sont des capsules contenant de la progestérone que le médecin place sous la peau de la femme et
ce tous les 5 ans. Ils empêchent l’ovulation.

4. Les méthodes mécaniques.

a. L’utilisation du préservatif.

Le condom est un tube en latex que les deux partenaires utilisent. On le place sur la verge en érection
avant les rapports sexuels. Le préservatif retient le sperme l’empêchant ainsi de s’écouler dans le va-
gin.

c. L’utilisation du diaphragme.

C’est un caoutchouc (latex) qui est enduit d’un spermicide qu’on place au fond du vagin, sur le col de
l’utérus avant les rapports sexuels. Ils empêchent le passage des spermatozoïdes qui partent à la ren-
contre de l’ovule.

d. L’utilisation du stérilet (D.I.U).

Le stérilet ou dispositif intra-utérin est un petit appareil en matière plastique que le médecin place dans
l’utérus. Il empêche la nidation de l’œuf fécondé.

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4. Les méthodes chirurgicales.

Ce sont des méthodes permettant de ligaturer ou de sectionner les trompes chez la femme et les ca-
naux déférents chez l’homme. Cette méthode est définitive.

Chapitre IV : L’avortement

Introduction :

L’avortement est l’interruption d’une grossesse par l’expulsion de l’œuf, de l’embryon ou du fœtus.
L’avortement peut être spontané (c’est un événement pathologique) ou provoqué (IVG). Dans ce
dernier cas, il peut être justifié ou non par des raisons thérapeutiques (on parle alors d’avortement
thérapeutique). L’avortement est l’accident le plus fréquent de la pathologie de la grossesse.

Lorsqu’il se produit dans des conditions médicales correctes, il est relativement simple et sans danger.
Les complications existent cependant (infection, lésion du col, perforation de l’utérus et hémorragie,
etc.) leur probabilité augmente avec l’avancement de la grossesse.

I. Les différents typEs d’avortEmEnts.

1. L’avortement spontané.

Encore appelé fausse couche, il survient de façon involontaire et accidentel.

2. L’avortement provoqué.

Encore appelé IVG (Interruption Volontaire de Grossesse), il se fait de façon volontaire.

3. L’avortement thérapeutique.

C’est un avortement décidé par le médecin pour sauver la vie de la femme où dans le but d’expulser un
fœtus qui est porteur d’une anomalie grave.

II. lEs causEs Et conséquEncEs dE l’avortEmEnt.


1. Les causes de l’avortement.

Les causes de l’avortement sont :

- Les grossesses indesirées.


- Refus de paternité.
- Viol.
- La crainte des parents.

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- Maladie de la femme. Malformation du fœtus.


2. Les conséquences de l’avortement.

Les conséquences de l’avortement sont :

- La mort de celle qui la pratique.


- Risque de perforation de l’utérus pouvant entrainer la stérilité.
- Risque d’infection.
- Chocs psychologiques intenses.
.

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THEME IV
MICROBIOLOGIE ET
MALADIES
Chapitre I : Les microbes-classification-vie.

Introduction :

On appelle microbe, tout organisme de petite taille qu’on ne peut voir qu’au microscope. Lamicro-
biologie est la science chargée de leur étude.

A. Classification des microbes

Les microbes sont classés en 04 catégories à savoir les bactéries, les protozoaires, les champignons
et les virus.

I. Les bactéries

Les bactéries sont des êtres unicellulaires. Pour obtenir les bactéries, on peut utiliser un milieu qui
favorise leur multiplication (infusion de foin par exemple).

Selon la forme, on a :

 Les bacilles, qui ont une forme de bâtonnet (Bacillus subtilus, bacille tétanique).
 Les coques, qui ont une forme ronde (Gonocoques, méningocoques, streptocoques).
 Les spirilles, qui ont la forme d’un ressort (Tréponème pâle).
 Les ciliés, … (Actinomycès).

Au microscope, une bactérie (Bacillus subtilus par exemple) présente un cytoplasme entouré d’une
membrane doublé d’une paroi. Dans le cytoplasme sont dispersés les éléments du noyau (il n’y a pas
de membrane nucléaire).

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Schéma du Bacillus subtilus

II. Les protozoaires

Ce sont des êtres unicellulaires vivant en parasites ou en saprophytes. Ils comprennent :

 Les ciliés ou infusoires (Paramécie).


 Les flagellés (Le trypanosome).
 Les rhizopodes (L’amibe).
 Les sporozoaires (Le plasmodium).

III. Les champignons

Les champignons microscopiques comprennent :

 Les levures de bière, qui se multiplient par bourgeonnement dans les conditions favorables.
Lorsque les conditions deviennent défavorables, elles forment des spores.
 Les moisissures, qui sont des champignons microscopiques que l’on rencontre sur les produits
alimentaires en décomposition. LePénicilliumest une moisissure verte, utilisée dans la fabrica-
tion de la pénicilline (un antibiotique).Aspergillus est également une moisissure qui provoque
l’aspergillose (maladie ressemblant à la tuberculose pulmonaire). Les maladies causés par des
champignons sont appelé mycoses.

IV. Les virus

Les virus ne peuvent se développer que dans les cellules vivantes. Ce sont parasites obligatoires. Ils
sont responsable de diverses maladies dont le sida (VIH), la rougeole (…), la rage (…..) …

B. La vie des microbes : cas de Bacillus subtilus.

- Locomotion : il se déplace en battant des cils vibratiles.


- Nutrition : il se nourrit de matières organiques contenues dans les eaux stagnantes où ils vi-
vent.
- Respiration : le bacille subtilusest une bactérie aérobie (qui a besoin d’air pour vivre). Cer-
tains microbes tels que Clostridium tetani sont anaérobies (n’ont pas besoin d’air pour vivre) ;
tandis que d’autres comme la levure de bière (Sacharomycescerevisiae) sont anaérobies facul-
tatifs (peuvent vivre en la présence comme en l’absence d’air).
- Reproduction : ils se multiplient par bipartition ouscissiparité (division en deux parties
égales).
- Sporulation : dans de mauvaises conditions, ils se transforment en spores (forme de résis-
tance).

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Chapitre II : L’infection microbienne et la défense

Antimicrobienne.

Introduction :

L’infection microbienne est la pénétration et la multiplication dans l’organisme des microbes pa-
thogènes. L’infection microbienne évolue par étape.

i. lEs étapEs dE l’infEction microbiEnnE

Les étapes de l’infection microbienne peuvent serésumé comme suit :

 1ère étape : la réaction inflammatoire.

Les microbes se multiplient dans la plaie et y produisent leur toxines (poison) ; ce qui entraine le gon-
flement, une chaleur et une douleurlocale. Pendant cette étape, les polynucléaires vont phagocytés
(englobé) les microbes.

Si les microbes sont peu virulents, cette action des leucocytes peut mettre fin à l’infection ; dans le
cas contraire elle évolue vers la seconde étape.

 2ème étape : la réaction ganglionnaire.

Elle est caractérisée par un gonflement douloureux des ganglions. Les ganglions vont produire des
mononucléaires qui sécrètent des anticorps afin de neutraliser les toxines des microbes. Quand cette
seconde barrière est franchie, l’infection évolue vers la 3ième étape.

 3ème étape : la septicémie.

Pendant cette étape, les microbes envahissent tous l’organisme (infection généralisée) et passent
dans le sang. Les microbes produisent des toxines en grande quantité qui empoisonnent l’organisme :
on parle de toxémie. La toxémie peut entrainer rapidement la mort.

ii. luttE contrE l’infEction microbiEnnE

1. Moyens préventifs
a. L’antisepsie

Cette méthode consiste à détruire les microbes qui sont au contact de l’organisme en utilisant des
antiseptiques tels que l’alcool à 90°C, l’eau de javel, l’eau oxygénée…

b. L’asepsie

Elle consiste à détruire les microbes avant qu’ils entre au contact de l’organisme. Ainsi, on utilise
des instruments stériles pour les soins. Pour stériliser un objet, on peut procéder par flambage avec de
l’alcool ou les faire séjourner dans le four pasteur ou l’autoclave de CHAMBERLAND.

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c. Le vaccin

Levaccin est une culture atténuée de microbes ou de toxine qu’on injecte à une personne afin de
provoquer chez lui la production d’anticorps.

2. Moyens curatifs

On utilise les antibiotiques comme les sulfamides et les sérums (qui apportent des anticorps à
l’organisme).

3. Vaccins et sérums

Le vaccin est un moyen préventif qui consiste à immuniser un organisme par introduction d’un mi-
crobe atténué.

Le sérum est un moyen curatif qui consiste à injecter une substance (anticorps) dans un organisme
dans le but de guérir d’une maladie.

Sérum Vaccin
- Moyen curatif (sujet malade). - Moyen préventif (sujet sain) ;
- Anticorps fabriqués par un animal. - L’organisme fabrique ses propres anti-
- Immunité dure peu de temps. corps.
- Coûte cher. - Immunité dure assez longtemps (souvent
plusieurs années).
- Coûte moins cher.

Chapitre III : Les maladies

I. Les maladies virales

Voire polycopie.
II. Les maladies bactériennes

Voire polycopie.
III. Les maladies dues à un protozoaire.

Voire polycopie.

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THEME IV
LES FLEAUX SOCIAUX

A. L’ALCOOLISME
1. Définition

L’alcoolisme est l’ensemble des troubles causés par l’abus de la consommation d’alcool.

L’alcoolémie désigne le taux d’alcool dans le sang d’un individu.

On qualifie d’alcool fermenté, tout produit issu d’une fermentation alcoolique. Exemple : la bière, le
Dolo, le vin etc…

On qualifie d’alcool distillé, tout produit alcoolique issu d’une distillation. Exemple : les liqueurs, le
rhum « patassi », « koutoukou »…

2. Les formes d’alcoolisme

On distingue l’alcoolisme aigu ou ivresse et l’alcoolisme chronique.

a. L’alcoolisme aigu ou ivresse

C’est un changement de comportement déclenché par une consommation inhabituelle d’alcool qui se
caractérise par :

 Une phase d’excitation intellectuelle : le buveur devient plus bavard que d’habitude, excité
nerveux et agressif.
 Une phase d’ivresse caractéristique : le buveur titube, perd le contrôle de lui-même, devient
grossier, parle difficilement avec une voix pâteuse et des propos incohérents.

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 Une phase comateuse : le buveur tombe inerte et plonge dans un sommeil profond ou un coma
après lequel il a oublié tout ce qui s’est passé.

b. L’alcoolisme chronique

C’est l’absorption plus ou moins régulière et exagérée de boissons alcoolisées et dans ce cas le buveur
devient ivrogne. L’alcoolisme chronique entraine généralement :

 Des tremblements particulièrement visibles au niveau des doigts ;


 Une diminution des facultés intellectuelles surtout la mémoire ;
 Une confusion mentale associée à un délire ;
 Un vieillissement plus ou moins rapide ;
 Une modification du comportement (paresse, tristesse, violence).

3. Les actions de l’alcool dans l’organisme

Le sang transporte l’alcool dans tous les organes de notre corps. Il provoque les troubles suivants :

 Attaque de l’estomac (pouvant provoquer des ulcères) ;


 Attaque du foie (pouvant provoquer la cirrhose du foie) ;
 Attaque du système nerveux (perte de la mémoire, ivresse, perte de la morale).
 Intoxication générale de tout l’organisme.

4. Les actions de l’alcool sur la vie sociale

Sur la vie sociale de l’alcoolique, l’alcool a un effet négatif car :

 Il provoque des dépenses inutiles, des accidents de circulation, des divorces et détruit la vie de
famille ;
 Il fait de l’alcoolique une personne asociale (qui ne sait pas vivre en société).

5. Des mesures de lutte contre l’alcoolisme

Afin de lutter l’alcoolisme, il faut :

 Eviter de boire de l’alcool ;


 Sensibiliser les jeunes sur le danger de l’alcoolisme ;
 Limiter la publicité sur les boissons alcoolisées ;
 Améliorer les conditions de vie des populations (car on boit pour oublier les problèmes).

B. LE TABAGISME
1. Définition

C’est une intoxication chronique due au tabac. En effet, le tabac contient plus de 5000 substances no-
cives à savoir : la nicotine, L’oxyde de carbone (qui se fixe sur les globules rouges du sang à la place
de l’oxygène), des goudrons, du cyanure, de l’acétone, du plomb, du mercure etc….

2. Les actions du tabac sur l’organisme et la vie sociale

Le tabac est encore plus dangereux que l’alcool car, il détruit lentement tous les organes du corps :

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- Sur l’appareil respiratoire : cancers (de la gorge, des bronches, des poumons), des bronchites
chroniques et des difficultés respiratoires…
- Sur l’appareil circulatoire : hypertension, infarctus cardiaque, artérites…
- Sur l’appareil digestif : des ulcères gastriques, manque d’appétit.
- Sur le système nerveux : des tremblements des doigts, la nervosité, une perte de mémoire…

Chez la femme, il provoque des perturbations de cycles menstruels, des risques d’avortements sponta-
nés, une intoxication du fœtus si elle est enceinte.

Dans la vie sociale, le fumeur pollue l’atmosphère et intoxique son entourage.

3. Des mesures de lutte contre le tabagisme

Pour lutter contre le tabagisme, il faut :

 Eviter de fumer ;
 Sensibiliser les jeunes pour combattre la cigarette ;
 Lutter contre les publicités sur le tabac.

C. LES DROGUES
1. Définition et classification des drogues
a. Définition

On appelle drogue, toute substance d’origine naturelle ou de synthèse dont la consommation par un
individu entraîne :

 Une tolérance de l’organisme c’est-à-dire la nécessité pour le consommateur d’augmenter la


dose consommée afin d’obtenir l’effet recherché.
 Une dépendance de l’organisme c’est-à-dire une sensation de malaise lorsque le drogué n’a
pas eu sa dose.

b. Classification des drogues

En fonction de leurs effets sur le système nerveux, les drogues peuvent être classées en 03 groupes qui
sont :

 Les dépresseurs du système nerveux : ils induisent une diminution de l’activité physique et
psychique. Dans ce groupe, nous pouvons citer en exemple :
 L’alcool sous toutes ses formes.
 Les hypnotique (hypno = sommeil) comme les barbituriques.
 L’opium et ses dérivés issus du pavot blanc.
 La morphine (Morphée = déesse des rêves) : c’est un extrait d’opium.

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 L’héroïne, extraite de la morphine, elle est 10 fois plus forte qu’elle et 100 fois plus que
l’opium. C’est la drogue la plus dangereuse et son utilisation conduit souvent à la dé-
chéance totale et à la mort.
 Les stimulants et excitants du système nerveux : ils effacent la fatigue, donnent une impres-
sion d’euphorie, de confiance, d’exaltation des qualités physiques et psychiques. On y trouve
le kat, le cola, les amphétamines (médicaments du dopage physique et intellectuel. Le café et
le thé, sans être des drogues, rentrent dans cette catégorie.
 Les perturbateurs du système nerveux : on y trouve le chanvre indien, les hallucinogènes (LSD
extrait d’un champignon), le datura méteil utilisé en Afrique occidentale.

2. Les méfaits des drogues

Les méfaits sont fonction du groupe de drogue.

a. Les dépresseurs du système nerveux.

Dans cette catégorie les méfaits sont les suivants :

- Ralentissement des rythmes cardiaques et respiratoire.


- Absence d’ovulation
- Impuissance sexuelle
- Somnolence, diminution des réflexes.

b. Les stimulants du système nerveux.

Dans celle-ci, on a :

- Agitation, tremblements, excitations et actes de violences.


- Troubles digestifs.
- Angoisses et inquiétudes.

c. les perturbateurs du système nerveux.

Ici, on a :

- altération de la perception du temps qui paraît ralenti.


- Perturbation des notions de temps et d’espace : confusion mentale.
- Nausées, sueur, diminution de la sécrétion salivaire.
- Céphalées, tremblements, palpitations.
- Altération profonde de l’état général.

3. Lutte contre les drogues

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Trop de gens abusent de certains médicaments pour dormir, pour se stimuler ou pour calmer l’anxiété
ou la douleur. Toutes les drogues, qu’elles soient mineurs ou non sont dangereuses. Elles peuvent
aboutir à la déchéance de l’individu, à la destruction de la famille et à une charge pour la société.

- Il ne faut donc pas goûter à ces produits pour ne pas avoir la nostalgie de ce qu’on n’a pas
connu.
- Il faut être informé de leurs dangers, et mener une vie saine faite d’activités culturelles, so-
ciales, sportives qui épanouissent la personnalité en harmonie avec la société.

Cependant, il ne faut pas trop accuser et culpabiliser les drogués :il s’agit souvent de jeunes chô-
meurs,dedésorientés,d’inadaptés manquant de volonté et qui cherchent dans la drogue la solution de
leurs problèmes nés d’un conflit culturel, d’ennuis familiaux ou de difficultés scolaires.

La toxicomanie est le signe d’une inadaptation sociale dans des sociétés qui changent rapidement. Le
drogué doit être considéré comme un malade, il faut le soigner et le réadapter à sa société. Les traite-
ments proposés aux toxicomanes sont les suivants :

 Cure de sevrage en milieu médical (privation du ou des produits) suivie éventuellement d’une
« postcure » dans un centre spécialisé.
 Traitement de substitution : utilisation temporaire d’une substance médicamenteuse sous con-
trôle médical, afin de libérer le sujet de la dépendance. Par exemple, pour traiter la dépen-
dance à l’héroïne, trois produits sont souvent utilisés : la méthadone, la buprénorphine, la co-
déine.
 Une aide psychologique est nécessaire.

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Poumons : anatomie
Le poumon droit est divisé en trois lobes, le poumon gauche en deux. À l'intérieur de chaque
lobe, les bronches se ramifient en bronchioles. Celles-ci se terminent dans les alvéoles, petits
sacs remplis d'air et irrigués par un réseau de capillaires sanguins. Les échanges gazeux se font
à travers les minces parois de ces petits vaisseaux : l'oxygène de l'air inspiré passe dans le
sang, tandis que le gaz carbonique contenu dans le sang veineux passe dans l'air alvéolaire
pour être expiré.

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Organisation du système nerveux des vertébrés


Sur le plan anatomique, le système nerveux se compose de deux parties : le système nerveux central
(cerveau et moelle épinière chez les vertébrés) et le système nerveux périphérique, qui comprend les
différents nerfs qui partent du système nerveux central pour innerver le reste de l'organisme.Le sys-
tème nerveux central traite et coordonne les informations qui arrivent des nerfs sensitifs (ou afférents)
du système nerveux périphérique, et celles qui sont envoyées aux organes via les nerfs effecteurs (ou
efférents), dont font partie les neurones moteurs qui commandent les contractions musculaires. Il est
également le siège des fonctions cérébrales complexes comme la mémoire, l'intelligence, l'apprentis-

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sage, ou encore les émotions.Sur la base du fonctionnement du système nerveux, on distingue égale-
ment un système nerveux somatique et un système nerveux autonome, ou végétatif. Le premier con-
trôle les commandes motrices volontaires (locomotion, langage1/4) tandis que le second réunit les
commandes motrices involontaires des fonctions vitales (digestion, battements du cœur, etc.). Le sys-
tème autonome se divise encore en deux systèmes : le système sympathique (le système de la veille),
qui accroît la vigilance, augmente le rythme cardiaque, freine la digestion, et de façon générale prépare
le corps à réagir rapidement face aux situations inhabituelles, et le système parasympathique (le sys-
tème du repos), qui a une action antagoniste - baisse de la vigilance, diminution de la fréquence car-
diaque, stimulation de la digestion, etc.

Nerfs crâniens
Douze paires de nerfs, les nerfs crâniens, sont rattachés au cerveau ou au tronc cérébral, sous-jacent au
cerveau.

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Main : squelette
Le squelette de la main comprend trois parties distinctes : les phalanges (qui forment les doigts), le
métacarpe (constitué par des os appelés métacarpiens), et le carpe. Celui-ci, composé de 8 os de petite
taille, représente la charpente du poignet, articulation qui relie l'avant-bras à la main.

Fractures du fémur

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Le corps d'un os long, ou diaphyse, se rompt souvent d'une manière incomplète (à la manière d'une
branche de bois vert). Les fractures en bois vert se produisent plutôt chez l'enfant et l'adolescent, alors
que, chez l'adulte, la rupture est généralement complète (fracture simple). Une fracture est dite ouverte
s'il existe une plaie cutanée. L'ouverture se produit soit au moment de l'accident, soit secondairement,
du fait de l'embrochement de la peau par un fragment osseux déplacé.

Denture humaine définitive


Chez l'adulte, la denture définitive (ou permanente) comprend 32 dents, 8 sur chaque demi-mâchoire
(2 incisives, une canine, 2 prémolaires, 3 molaires). Ces dents définitives apparaissent chez l'enfant et
l'adolescent en remplacement des dents provisoires, ou dents « de lait » :– les premières molaires entre
6 et 7 ans,– les incisives entre 7 et 9 ans,– les prémolaires entre 10 et 12 ans,– les deuxièmes molaires
entre 11 et 13 ans,– les canines entre 12 et 14 ans,– enfin, les troisièmes molaires, ou dents de sagesse,
peuvent faire leur éruption à partir de 17 ou 18 ans, parfois plus tard, et chez certaines personnes, peu-
vent ne pas du tout exister.

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Dent (structure)
La pulpe, partie centrale de la dent, contient les vaisseaux sanguins et les nerfs. Elle est entourée de
dentine (ivoire), elle-même recouverte d'émail au niveau de la couronne, ou de cément au niveau de la
racine. L'ensemble est maintenu dans l'os de la mâchoire grâce à un ligament.

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Colonne vertébrale
La forme en S de notre colonne vertébrale positionne notre centre de gravité au-dessus de nos pieds, ce qui
nous permet de garder l'équilibre lorsque nous sommes debout.

Cerveau gauche et cerveau droit

Arthrite et arthrose

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Dans une articulation saine, le glissement entre les deux os, recouverts à cet endroit de cartilage, est
assuré par un liquide lubrifiant appelé liquide synovial ou synovie, contenu dans une cavité délimitée
par la membrane synoviale, elle-même entourée d'une capsule fibreuse appelée capsule articulaire. Les
principales affections touchant les articulations sont l'arthrite et l'arthrose (la plus répandue).Arthrite.
C'est une affection inflammatoire, d'origine infectieuse ou non : les globules blancs impliqués dans les
processus d'inflammation envahissent la membrane synoviale et s'y multiplient. La membrane syno-
viale et la capsule articulaire s'épaississent ; les épanchements de synovie successifs provoquent
l'amincissement du cartilage. Les arthroses se manifestent par une raideur de l'articulation touchée, qui
devient douloureuse. Elle est, en outre, souvent chaude et gonflée.Arthrose. C'est une pathologie liée
au vieillissement de l'articulation : le cartilage commence par s'amincir, puis est progressivement dé-
truit. Les os dépourvus de cartilage sont le siège d'une croissance osseuse anarchique, formant des
« éperons » osseux appelés ostéophytes. L'arthrose se caractérise notamment par des douleurs pendant
le fonctionnement de l'articulation endommagée. Elle fait partie des maladies dégénératives.

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Principaux types d'articulations


Les os du squelette humain sont reliés par divers types d'articulations, immobiles, semi-mobiles ou
mobiles. Les synarthroses sont des articulations qui n'autorisent aucun mouvement, ce sont elles qui
unissent les os du crâne. Les articulations mobiles (diarthroses) ou semi-mobiles (amphiarthroses) se
différencient par leur forme, le plan dans lequel elles peuvent bouger et, par conséquent, les mouve-
ments qu'elles autorisent. Ainsi, les articulations trochléennes (celles du genou ou du coude) assurent
les flexions et les extensions, tandis que les arthrodies ne permettent que de faibles glissements. Ce
sont des arthrodies qui unissent les os de la main (métacarpiens) au squelette du poignet (carpe). Enfin,
les énarthroses correspondent à l'emboîtement de la tête d'un os, sphérique, dans la cavité concave d'un
autre os : ce sont l'articulation de la hanche ou celle de l'épaule.

Cycle menstruel

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Cours de Sciences de la Vie et de la Terre 2015-2016

Amniocentèse et choriocentèse
Le liquide amniotique et les villosités choriales (partie du placenta d'origine fœtale) contiennent des
cellules du fœtus. Le principe du dépistage ou du diagnostic prénatal est de prélever ces cellules et de
les soumettre à des analyses chromosomiques, dans le but de déceler d'éventuelles maladies géné-
tiques, telles la trisomie 21.L'amniocentèse consiste à aspirer un échantillon de liquide amniotique
dans lequel flottent des cellules fœtales, par l'intermédiaire d'une aiguille très fine introduite à travers
la paroi abdominale sous anesthésie locale.Lachoriocentèse, également appelée biopsie de tropho-
blaste, est une biopsie de villosités choriales effectuée à l'aide d'une canule d'aspiration introduite par
voie vaginale.

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