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Anomalie Est de Draa Sfar Sud

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Université Cadi Ayyad

Département de géologie
Faculté des sciences de Semlalia Marrakech
Master Spécialisé
Géorisque Géomatique Géomateriaux et Géoenvironnement
« 4GéO »

Mémoire de Master
Présenté par

KANSAYE Mahamadou

Sous la thématique

Altération hydrothermale et minéralisation de


l’anomalie Est de Draa sfar Sud.

Soutenu le : 04 / 07 / 2022

Sous la direction de :

Pr. TABIT Abdelhalim Professeur à la Faculté des Sciences de Semlalia


Mr. OUTIGUA Abdelhak Cadre géologue dans la mine de Draa Sfar

Devant un jury composé de :


TABIT Abdelhalim : Professeur à la Faculté des Sciences de Semlalia
ALGOUTI Ahmed : Professeur à la Faculté des Sciences de Semlalia
ALGOUTI Abdellah : Professeur à la Faculté des Sciences de Semlalia

Année universitaire 2021/2022


Dédicaces

A mes très chers parents

Mariam KANSAYE et Issa KANSAYE

pour leurs soutiens, encouragements et sacrifices inébranlables.

Aux professeurs et cadres emerités

du Master 4GéO

pour leur bienveillance, leur disponibilité, ainsi que la qualité de l’enseignement

A une personne qui fut et sera toujours

dans ma mémoire

Mostapha FELJY
Remerciements
Mes plus sincères remerciements prime à bord au coordinateur du master 4GEO
« Géorisque-Géomatique-Géomateriaux-Géoenvironnement », Mr ALGOUTI Ahmed ainsi qu’à
tout le corps professoral dudit master pour leur pédagogie, leur disponibilité ainsi qu’à la qualité
de l’enseignement.

Ce mémoire n’aurait vu le jour sans un encadrement assez rigoureux de la part de


mes deux encadrants : Pr. TABIT ABDELHALIM, professeur géologue à la faculté des sciences de
Semlalia ainsi que Mr. OUTIGUA ABDELHAK, cadre géologue au sein du site minier de Draa sfar,
qui furent toujours disponibles, bienveillants avec à l’appui de critiques très constructives me
conférant un mindset de toujours me surpasser, quelque soit les circonstances, de même pour
toutes les personnes ayant contribuer de loin ou de près à la réalisation de ce présent travail
surtout les professeurs du master 4Géos une fois de plus toujours présent au bon moment.

Un accent particulier également sur les bienveillances et maints conseils de Mr Salah


BOUKERROU, Chef du département de géologie de la mine de Draa sfar avec toute son équipe
de cadres géologues et de techniciens à la carotheque.
Résumé
Altération hydrothermale et minéralisation de l’anomalie Est de Draa sfar sud

L’amas sulfuré de Draa Sfar situé à 13km au NW de Marrakech est divisé en trois
blocs : le bloc Sud, Central et Nord. Dans une vision d’extension et de maximiser la production
dans le bloc sud déjà très riche en minerai, des travaux d’exploration géophysique, effectués
dans le compartiment Est de ce bloc sud soulignèrent une anomalie géophysique traduisant une
potentielle minéralisation de ladite zone Est. Cette anomalie au niveau du compartiment Est de
Draa sfar Sud restant donc à être vérifier, fut objet d’un sondage carotté (DFGT2) suivant un
métrage de 900m avec comme position de cloche le niveau - 830. Et afin de mieux comprendre
cette zone, rien de mieux qu’une caractérisation, de la circulation de fluides hydrothermales
(principal agent minéralisateur de Draa sfar), d’où la thématique : « Altération hydrothermale
et minéralisation de l’anomalie Est de Draa sfar sud » nous ramenant à l’objectif de mieux
cerner l’intensité de la circulation des fluides hydrothermales, leur degré d’altération, le
chimisme ressortant de cette altération ainsi que la relation fluide/ Roches d’où la thématique.

Au bout de cette étude, il en ressort : des transformations chimiques des roches


volcaniques caractérisées par un enrichissement important en Fe2O3, MgO et MnO et un
appauvrissement en SiO2 ; des métarhyodacites, pourvu des plus grandes valeurs d’indices
d’altération avec un pic assez élevé à la base de l’indice ISER (91.35%) qui décroit par la suite
contrairement à l’indice de chlorite ICHLO (on part de 44.95 à 88 %), pour l’indice chlorite-
carbonate-pyrite CCPI (35.53 à 72 %), de même pour l’indice d’altération d'Ishikawa AI (79 à
89%), ainsi qu’une certaine transition latérale du degré d’altération hydrothermale au sein des
différents niveaux rhyodacitiques ; une tendance à la chloritisation des métapélites grèseuses
avec un certain lessivage de plagioclases et de la muscovite contrairement au métapélites noire
à filonnets de carbonates penchant plus vers une sericitisation ; une minéralisation disséminée
et encaissée au niveau des pélites gréseuses sur une métrage (850-861m) présentant une
chloritisation atypique mais à l’échelle de l’encaissant minéralisé moindre soulignant de ce fait
une certaine influence des zones de cisaillement ductile dans l’activité hydrothermale

Mots clés : Anomalie géophysique, Draa sfar, amas sulfurés, altérations hydrothermales,
minéralisation.
Abstract
Hydrothermal alteration and mineralization of the East Draa sfar south anomaly

The sulphide heap of Draa Sfar located 13km NW of Marrakech is divided into three
blocks: the South, Central and North blocks. In a vision of extension and maximizing
production in the already very rich southern block in ore, geophysical exploration work carried
out in the eastern compartment of this southern block highlighted a geophysical anomaly
reflecting potential mineralization of the said eastern zone. This anomaly at the level of the
eastern compartment of Draa sfar Sud therefore remaining to be verified, was the subject of a
core drilling (DFGT2) following a 900m meter with the position of the bell at the level - 830.
And in order to better understand this area, nothing better than a characterization, of the
circulation of hydrothermal fluids (main mineralizing agent of Draa sfar), hence the theme:
"Hydrothermal alteration and mineralization of the eastern anomaly of Draa sfar south"
bringing us back to the objective to better understand the intensity of the circulation of
hydrothermal fluids, their degree of alteration, the chemistry emerging from this alteration as
well as the fluid / rock relationship, hence the theme.

At the end of this study, it emerges: chemical transformations of volcanic rocks


characterized by a significant enrichment in Fe2O3, MgO and MnO and a depletion in SiO2;
metarhyodacites, provided with the highest values of alteration indices with a fairly high peak
at the base of the ISER index (91.35%) which subsequently decreases unlike the ICHLO
chlorite index (we start from 44.95 to 88%), for the CCPI chlorite-carbonate-pyrite index (35.53
to 72%), the same for the Ishikawa AI weathering index (79 to 89%), as well as a certain lateral
transition of the degree hydrothermal alteration within the different rhyodacitic levels; a
tendency to chloritize the sandstone metapelites with some leaching of plagioclase and
muscovite, unlike the black metapelites with carbonate stringers leaning more towards
sericitization; disseminated and hosted mineralization at the level of sandstone pelites over a
yardage (850-861m) presenting an atypical chloritization but on the scale of the lower
mineralized host thereby underlining a certain influence of ductile shear zones in hydrothermal
activity

Keywords: Geophysical anomaly, Draa sfar, sulphide deposits, hydrothermal alterations,


mineralization.
Sommaire

Introduction générale .................................................................................................................................. 1

Chapitre I : Contexte géologique général .................................................................................................. 4

I. Domaines Structuraux marocains ............................................................................................. 5

1. Le domaine saharien ou dorsal des Reguibates ............................................................................................. 5

2. Le domaine anti-atlasique .............................................................................................................................. 5

3. Le domaine mésétien ..................................................................................................................................... 5

4. Le domaine atlasique ..................................................................................................................................... 5

5. Le domaine rifain .......................................................................................................................................... 5

II. Zones structurales de la chaine hercynienne marocaine ......................................................... 6

1. La zone orientale ........................................................................................................................................... 6

2. La zone de transition ou de nappes ................................................................................................................ 7

3. La zone externe .............................................................................................................................................. 7

4. Les marges de la chaîne ................................................................................................................................. 7

5. La zone de Rabat-Tifelt ................................................................................................................................. 7

III. Le massif de jebilets centrales .................................................................................................... 8

1. Le cadre géologique des Jebilets centrales : .................................................................................................. 8

2. Zonation structurale ....................................................................................................................................... 9

3. La géodynamique hercynienne des Jebilets centrales .................................................................................. 10

4. L’évolution sédimentologique du massif des Jebilets : ............................................................................... 11

5. La stratigraphie de la série de Sarhlef .......................................................................................................... 12

6. Structures métamorphiques : ....................................................................................................................... 13

7. Gisements sulfurés au niveau de jebilets centrales ...................................................................................... 13

Chapitre II : Contexte géologique local ................................................................................................... 15

1. Historique de la mine Draa Sfar .................................................................................................................. 16

2. Mode de mise en place des minéralisations de Draa Sfar ............................................................................ 16

3. Situation géographique du gisement Draa Sfar ........................................................................................... 17

4. Situation géologique de Draa Sfar ............................................................................................................... 18

5. Mode d’exploitation de la mine ................................................................................................................... 19

Chapitre III : Anomalie Est de Draa Sfar Sud........................................................................................ 21

I. Etude pétrographique et lithostratigraphique ....................................................................... 23


1. Métarhyodacites .......................................................................................................................................... 28

2. Metatufs ....................................................................................................................................................... 28

3. Métapélites gréseuses .................................................................................................................................. 29

4. Grès quartzique ............................................................................................................................................ 29

II. Etude structurale ...................................................................................................................... 30

1. La déformation synschisteuse hercynienne majeure D1 .............................................................................. 33

Stratification (S0) .................................................................................................................................... 33

Schistosité S1 .......................................................................................................................................... 34

Le plissement P1 ..................................................................................................................................... 37

Les zones de cisaillement ductiles C1 (Shear zones) .............................................................................. 38

Boudinage ............................................................................................................................................... 38

2. La déformation hercynienne tardive D2 : .................................................................................................... 39

Schistosité S2 .......................................................................................................................................... 39

Le plissement P2 ..................................................................................................................................... 41

Le cisaillement C2 .................................................................................................................................. 41

3. La déformation cassante tardi-hercynienne ................................................................................................. 41

III. Altérations hydrothermales et géochimie ............................................................................... 46

1. Evaluation de la composition des roches volcaniques altérées .................................................................... 48

2. Variation des éléments géochimiques ......................................................................................................... 49

Eléments majeurs .................................................................................................................................... 49

Eléments en trace .................................................................................................................................... 50

3. Analyse descriptive et interprétative des éléments majeurs......................................................................... 51

Niveaux rhyodacitiques .......................................................................................................................... 51

Niveaux métapélitiques et de metatufs ................................................................................................... 53

4. Minéraux indicateurs d’altération (pétrographie) ........................................................................................ 55

5. Minéralisations ............................................................................................................................................ 56

A l’échelle de Draa sfar .......................................................................................................................... 56

A l’échelle de l’anomalie Est de Draa sfar ............................................................................................. 56

Conclusion générale et Perspectives ......................................................................................................... 58

Références bibliographiques ..................................................................................................................... 61


Liste de figures

Figure 1 : Les domaines structuraux du Maroc (Michard, 1976) ............................................................................ 6

Figure 2 : Carte des principales zones structurales de la Meseta marocaine ........................................................... 8

Figure 3 : Carte géologique générale des Jebilet ..................................................................................................... 9

Figure 4 : Le géosynclinal Sud-mesetien vers la fin du Namurien ....................................................................... 10

Figure 5 : Localisation des principaux gisements sulfurés des Jebilets centrales ................................................ 14

Figure 6 : Mode de mise en place de gisement de Draa sfar (Rziki, 2011) .......................................................... 17

Figure 7: Situation géographique de la mine de Draa Sfar ................................................................................... 18

Figure 8 : Localisation du gisement de Draa Sfar ................................................................................................. 19

Figure 9 : La technique d'exploitation par sous-niveaux abattus........................................................................... 20

Figure 10: Procédés d’acheminement et de traitement du minerai sulfuré............................................................ 20

Figure 11: Vue panoramique de la colline de Draa Sfar Sud, les volcanoclastites et les coulées affleurent en
chapelets (Ben Aissi, 2008)................................................................................................................................... 22

Figure 12: Coupe géologique transversale du sondage DFGT2 ............................................................................ 23

Figure 13: Caisses des différents faciès traversés par le sondage DFGT2 ........................................................... 24

Figure 14 : Log stratigraphique synthétique ......................................................................................................... 25

Figure 15 : Dissémination de sulfures sur une carotte de metatufs très oxydée et chloritisée .............................. 25

Figure 16: Amygdales à remplissage quartzique .................................................................................................. 26

Figure 17 : Plis P1 sur une carotte......................................................................................................................... 26

Figure 18 : Fentes en échelon................................................................................................................................ 26

Figure 19 : structure de boudinage ........................................................................................................................ 27

Figure 20 : Kink-bands sur une carotte de métapélites gréseuses ......................................................................... 27

Figure 21 : Métarhyodacite .................................................................................................................................. 28

Figure 22 : Métatufs ............................................................................................................................................. 29

Figure 23 : Métapélites grèseuses ........................................................................................................................ 29

Figure 24 : Grès quartzique : A- en lumière polarisée analysée( LPA) ; B- Grès quartzique en lumière polarisée
non analysée (LPNA). ........................................................................................................................................... 30

Figure 25 : Levé structural combiné des niveau -726 et 6730............................................................................... 31

Figure 26 : Découpe de levé du niveau -730 ......................................................................................................... 31

Figure 27: Découpe de levé structural du niveau -730 .......................................................................................... 32

Figure 28 : Découpe de levé structural du niveau -830 ......................................................................................... 32

Figure 29: Orientation des plans de stratification dans les Jebilet centrales ......................................................... 33
Figure 30: A- Densité des pôles de schistosité ; B - Rosace directionnelle (N-726, N-730)................................. 35

Figure 31: A- Situation de pôles des plans de schistosité ..................................................................................... 35

Figure 32 : (a) Carte des trajectoires de la schistosité de flux S1 et de fracture ................................................... 36

Figure 33 : Plan de schistosité au sein de métapélites à filonnets de carbonate ................................................... 37

Figure 34 : Plis P1 sur une carotte de métapélites gréseuses................................................................................. 37

Figure 35 : Fentes en échelon (à jeu dextre) et structure de boudinage ................................................................ 38

Figure 36 : Structure de boudinage sur une carotte de métapélites gréseuses ....................................................... 38

Figure 37 : A- Schistosité de crénulation (N-726, N-730) .................................................................................... 39

Figure 38: Densité des pôles de schistosité S2 ...................................................................................................... 40

Figure 39 : Vue 3D de la Schistosité S2 en fonction de S1 des niveau -726 et -730. ........................................... 40

Figure 40 : A- Densité des pôles de failles ; B- Rosace directionnelle ................................................................ 42

Figure 41 : A- Densité des pôles de failles ; B- Rosace directionnelle ................................................................ 43

Figure 42 : A-Situation de densité des pôles de failles et B- la rosace directionnelle ........................................... 44

Figure 43 : Carte de fracture dans le niveau - 400m et rosace des principales ...................................................... 45

Figure 44 : Log pétrographique et géochimique ................................................................................................... 47

Figure 45 : Le diagramme TAS (Le bas et al. 1986) ............................................................................................. 48

Figure 46 : Diagramme de Floyd et Winchester (1977) ........................................................................................ 48

Figure 47 : Log pétrographique et géochimique ................................................................................................... 50

Figure 48: Log pétrographique et géochimique .................................................................................................... 51

Figure 49 : Caisse de carottes au sein de dissémination au sein de métapélites grèseuses .................................... 57


Introduction générale
Le présent travail est le fruit d’un stage de 3 mois effectué dans la mine de Draa Sfar,
l’un des sites de la Compagnie Minière des Guemassa (CMG) filiale de MANAGEM dans le
cadre du projet de fin d’étude pour l’obtention du grade de Master en « Géorisque –
Géomateriaux – Géoenvironnement - Géomatique » au sein de la Faculté des Sciences de
Semlalia de Marrakech.

Créé en 1996 et regroupant des filiales organisées autour de deux grands métiers à
savoir l’exploitation minière et l’hydrométallurgie, les filiales d’exploitation de Managem
opèrent sur plusieurs sites à travers le Maroc. Elles extraient, concentrent et commercialisent
des métaux de base comme le cuivre, le zinc et le plomb (CMG à Guemassa), mais aussi des
métaux précieux tels que l’or (AGM à Akka) et l’argent (SMI à Imiter), des métaux spéciaux
comme le cobalt (CTT à Bou Azzer) et des substances utiles comme la fluorine (SAMINE à El
Hamman).

Organigramme des filiales de MANAGEM

La région de Marrakech est connue par la présence de nombreux gisements miniers


faisant partie de la Meseta occidentale et sont encaissés au sein d’un socle hercynien dans une
formation volcano-sédimentaire d’âge Viséen et dont le socle affleure dans les massifs
paléozoïques des Jebilet et des Guemassa, d’où le nom de « province metallogenique Viséenne

1
des Guemassa-Jebilets ». Celle-ci fait partie des provinces les plus prospectées au Maroc.
Certains gisements de la province ont été exploités et abandonnés (Kettara). D’autres sont en
cours d’exploration (Koudiat Aicha, Tiferouine) ou d’exploitation (Hajjar, Draa Sfar) et dont
la production vise les métaux de base (Pb, Cu et Zn). Ces gisements ont fait l’objet de plusieurs
travaux de recherche qui se poursuivent encore actuellement.

 Problématique

Le gisement de Draa Sfar est situé à 13 km au NW de la ville de Marrakech sur la


bordure sud du massif des Jebilets centrales caractérisé par une intense activité magmatique
acido-basique (Huvelin, 1977) responsable d’une activité hydrothermale intense (Hibti, 2001 ;
Benaissi, 2008 ; Essaifi & Hibti, 2008 ; Lotfi, 2008), synchrone pas seulement à Draa sfar mais
sur l'ensemble de la sous province des Jebilets centrales.

Dans une vision d’extension de la zone d’exploitation du gisement de draa sfar, des
travaux d’exploration géophysique sont en exergue au niveau du compartiment Est de du bloc
sud. Ces travaux soulignèrent une anomalie géophysique traduisant une susceptibilité de
minéralisation de ladite zone Est du bloc sud. Cette anomalie au niveau du compartiment Est
de Draa sfar Sud restant donc à être vérifier, fut objet d’un sondage carotté (DFGT2) suivant
un métrage de 900m avec comme position de cloche le niveau - 830. Le but derrière ce sondage
est d’une part la justification de cette anomalie par une potentielle présence d’une forte masse
minéralisée mais d’autres part la possibilité d’avoir une connaissance plus approfondie de ladite
zone sur une susceptibilité de minéralisation. Et pour se faire, rien de mieux qu’une
caractérisation, de la circulation de fluides hydrothermales (principal agent minéralisateur de
Draa sfar), d’où la thématique : « Altération hydrothermale et minéralisation de l’anomalie Est
de Draa sfar sud ».

 Objectifs

Partant de la problématique posée, l’objectif de ladite thématique est de mieux cerner


l’intensité de la circulation des fluides hydrothermales, leur degré d’altération, le chimisme
ressortant de cette altération ainsi que la relation fluide/ Roches d’où la thématique. Et tout ceci
pour connaitre la potentialité de la zone à être minéraliser.

 Méthodologie

L’atteinte de l’objectif posé ressort d’un travail sur le terrain couplé à une étude au
laboratoire souligné par les points soulignés ci - dessous :

2
1. Réalisation d’un log synthétique des lithologies traversées par le sondage DFGT2;
2. Réalisation d’une coupes géologiques transversale du dit sondage ;
3. Description lithologique, minéralogique et texturale du sondage DFGT2;
4. Echantillonnage à un pas de 25 m effectué sur un métrage de 900 m le long du sondage ;
5. Analyses géochimiques ICP à Reminex sur les 36 échantillons (à pas de 25m) ;
6. Confection de lames minces et leur étude au microscope optique;
7. Cartographie souterraine ;
8. Analyse descriptive et interprétative des diagrammes d’éléments majeurs et en traces;
9. Calcul et interprétation des courbes de variation d’indices d’altérations.

3
Chapitre I
Contexte géologique général

4
I. Domaines Structuraux marocains
Structuralement, le Maroc a été subdivisé en cinq domaines structuraux principaux
(Choubert et Marcais (1956) ; Piqué et Michard, (1989)) (Figure 1).

1. Le domaine saharien ou dorsal des Reguibates


Il est constitué une partie du craton ouest africain (Fabre, 1971). Ce domaine est
constitué de terrains d’âge protérozoïque inférieur, intensément déformés et métamorphisés
durant l’orogenèse éburnéenne (2000 Ma). L’ensemble est couvert au Nord par les roches
paléozoïques non déformées du bassin de Tindouf.

2. Le domaine anti-atlasique
Il est constitué d’un socle structuré par l’orogenèse panafricaine (680 et 570 Ma)
(Leblanc et Lancelot, 1980). Sa couverture protérozoïque terminale et paléozoïque est affectée
par une déformation hercynienne relativement modérée. La couverture mésozoïque et
cénozoïque ayant une faible puissance est non déformée.

3. Le domaine mésétien
Il est défini comme un domaine de la chaîne hercynienne est recouvert en discordance par
les séries mésozoïques et cénozoïques non déformées (Gentil, 1918). Il est divisé en deux
parties distinctes : la meseta occidentale (Meseta Marocaine) et la meseta orientale (Meseta
Oranaise).

4. Le domaine atlasique
Il est allongé à travers la Meseta (Moyen Atlas) et entre la Meseta et le domaine anti-
atlasique (Haut Atlas). Les terrains permo-mésozoïques et cénozoïques y sont structurés durant
l’orogenèse atlasique (Jurassique supérieur et phases de plissements tertiaires).

5. Le domaine rifain
IL représente la limite septentrionale du Maroc. Il est constitué de nappes allochtones
liées à l’orogenèse alpine chevauchant le domaine mésétien. Les terrains paléozoïques sont
connus dans les zones internes de la chaîne (nappes paléozoïques ou Gomarides).

5
Figure 1 : Les domaines structuraux du Maroc (Michard, 1976)

II. Zones structurales de la chaine hercynienne marocaine


L‘analyse stratigraphique et tectonique des domaines hercyniens du Maroc permet de les
grouper en cinq zones structurales (Fig.2) (Michard, 1979, Piqué et Michard, 1981; Michard et
al., 1983, 1989 ; Hoepffener, 1987 ; Piqué et Michard, 1989 ; Bouabdelli, 1989) :

1. La zone orientale
Elle correspond à l‘ensemble de la meseta orientale (boutonnière de Midelt, Debdou-
Mekam, la chaine des horsts, de Beni-Snassene et de Mougueur). Ce sont des affleurements de
schistes d‘âge paléozoïque inférieur et de flyschs dévoniens ayant subi des évènements tectono-
métamorphiques d‘âge dévonien supérieur. Un volcanisme calco alcalin s‘est développé au
Carbonifère (du Viséen supérieur au Westphalien.).

6
2. La zone de transition ou de nappes
Elle correspond à la zone orientale du Maroc central (Khenifra-Azrou), du massif des
Jebilet et du nord de la boutonnière d‘Ait-Tamelil. Ce sont des bassins Viséens dans lesquelles
se mettent en place des nappes synsédimentaires issues de la zone orientale. Ils sont caractérisés
par une phase tectono métamorphique d‘âge intraviséen supérieur (Phase Sudète) (Bouabdelli,
1989).

3. La zone externe
Elle comprend l‘essentiel du Maroc central, les Rehamna et les Jebilet central, le Horst
des Guemassa, le Haut Atlas de Marrakech. Cette zone est caractérisée par une sédimentation
quasi continue du Cambrien au Westphalien et par une phase de plissement Namuro-
Westphalienne sans phases précoces, qui s‘accentue le long des zones de cisaillement

4. Les marges de la chaîne


Elles correspondent au môle côtier et la frange nord de l‘Anti-Atlas, ce sont des zones
où la tectonique hercynienne est de faible intensité. Le môle côtier mésétien à l‘ouest est
caractérisé par une série paléozoïque réduite qui s‘arrête au Dévonien moyen.

L‘absence du Tournaisien et Viséen dans cette zone est attribuée à leur soulèvement à
l‘époque dinantienne (Piqué 1979). Notons la présence d‘une déformation d‘âge post-Viséen
supérieur peu intense, localisée surtout dans la bordure du môle côtier où vient s‘amortir la
déformation synschisteuse de la meseta centrale (Michard, 1976). La frange nord de l‘Anti-
Atlas vers laquelle sont déversées les structures de Tineghir et Beni-Zireg.

5. La zone de Rabat-Tifelt
Elle est située au nord de la meseta centrale. Il s‘agit d‘un ensemble probablement
cambro-ordovicien métamorphisé et recoupé par des granites d‘âge Ordovicien supérieur. Elle
comporte le bloc de Sehoul, fragment de la chaîne.

7
Figure 2 : Carte des principales zones structurales de la Meseta marocaine (modifié d’après Michard et al.,
2010). Principales limites structurales : RTFZ : Faille de Rabat-Tiflet ; WMSZ : zone de cisaillement de la
Meseta Occidentale ; SOFZ : Faille de Smaala-Oulmès ; TBFZ : Faille de Tazekka-Bsabis ; APTZ : Atlas
Paleozoic Transform Zone, TnTF : Faille de Tizi n’Tretten ; SAF: South Atlas Fault.

III. Le massif de jebilets centrales


1. Le cadre géologique des Jebilets centrales :
Le domaine de Jebilets centrales de direction générale est-ouest, s’étend dans la moitié
occidentale du Maroc (Fig.3) depuis la plaine de la Bahira au nord jusqu’ à la plaine de Haouz
au sud. Il est limité à l’Est par les montagnes de l’Atlas de Beni-Mellal et à l’ouest par les
collines de Jurassique-Crétacé des Mouissat. Au sein de ce domaine s’individualisent des petits
pointements du socle paléozoïque orientés N-S à NNE-SSW au sein d’une couverture moi-
pliocène et quaternaire. Ils s’étendent sur une longueur qui atteint 170 Km et une largeur qui
varie entre 7 à 40 Km (Huvelin, 1977).

8
Figure 3 : Carte géologique générale des Jebilet (d’après Edition du service géologie du Maroc (Notes et
Mémoires N°232c), 1972.

2. Zonation structurale
De l’Est vers l’Ouest, le massif des Jebilet est composé de la juxtaposition de trois unités :

- La zone orientale correspondant à des terrains allochtones d’âge Ordovicien à


Dévonien qui constituent le matériel des nappes mises en place pendant des phases précoces de
l’orogenèse hercynienne au sein d’un bassin Viséen (Huvelin, 1977).

- La zone centrale, qui encaisse le gisement de Draa Sfar, correspond aux schistes de
Sarhlef, d’âge Viséen-Namurien (Huvelin, 1977). Cette série est caractérisée par une
déformation majeure synschisteuse et un métamorphisme régional anchi à épizonal (Huvelin,
1977; Bordonaro, 1983). Ces schistes de Sarhlef datés du Viséen-Namurien par Posydonomia
Becheri Bronn (Huvelin, 1977), se présentent sous forme d’une bande de 25 km de large, limitée
au nord par la plaine de Bahira et s’ennoie au Sud, sous la couverture quaternaire du Haouz

- La zone occidentale, dite de « Bou Gader » correspondant à des terrains allant du


Cambrien à l’ordovicien (Huvelin, 1977). Ce cambrien, est représenté par des formations
détritiques à faible activité volcanique, peu affecté par la tectonique hercynienne et appartenant

9
au bloc stable (mole côtier) (Michard, 1976). L’ordovicien est représenté par des schistes
argileux et des sédiments détritiques. Il fait suite sans discordance au Cambrien.

Les contacts entre les différentes unités composant les Jebilet (orientales, centrales,
occidentales) sont de nature tectonique, chevauchement, faille de décrochement respectivement
(Bernard et al. 1988).

3. La géodynamique hercynienne des Jebilets centrales


Les directions majeures des formations dinantiennes-silesiennes des Jebilets centrales
et leur socle précambrien, montrent une zonation E-W de bandes isotopiques sub-méridiennes
(Bordonaro et al., 1979). Cette disposition reflète un bassin géosynclinal (Fig.4) entre la bordure
de l’épicraton présaharien au SE et celle du môle côtier au NW (Michard, 1976). La structure
du massif des Jebilets a fait l’objet de débats entre les allochtonistes (Huvelin, 1977 ; Cornée et
al., 1982 ; Boulton et Le Corre, 1985 et Sougy, 1976) qui considèrent le contact entre les unités
de Kharrouba et de Sarhlef comme tectonique.

Figure 4 : Le géosynclinal Sud-mesetien vers la fin du Namurien: Modèle interprétatif avant dislocation de sa
marge occidentale. A, magma acide; B, magma basique; Abréviations stratigraphiques usuelles: (FS.di), Faille à
jeu Siluroéo-Dévonien; (FVs), Faille à rejeu Viséen supérieur. (D’après Bordonaro et al. 1979).
Depuis les premières descriptions des roches volcaniques du massif des Jebilets
fournies par Huvelin (1977), la détermination du cadre géodynamique de mise en place des
formations magmatiques hercyniennes ainsi que leur signature géochimique demeurent
problématiques et préoccupent les géologues intéressés par la période hercynienne au Maroc.
Les tentatives de reconstitutions paléogéographiques et structurales du massif hercynien des
Jebilets qui font intervenir les corps acides et basiques comme marqueurs sont largement
divergentes. Pour Bordonaro (1983) les corps basiques sont d’affinité tholeiitique et les corps
acides sont calcoalcalins. Kharbouch (1982) et Kharbouch et al., (1985), proposent un modèle
de subduction fossile intracontinentale pour expliquer la mise en place du magmatisme « tardi-
orogénique » dévono-dinantien de la Méséta occidentale marocaine. Kharbouch (1994),

10
interprète les roches basiques des Jebilets comme des tholeiites continentales et les roches
acides, de nature calco- alcalines, montrant au contraire le caractère orogénique.

Ce magmatisme est interprété comme le résultat d’une déchirure intraplaque en


relation avec l’ouverture des bassins occidentaux sur des fractures lithosphériques « bassin pull-
apart ». Ainsi, Aarab (1984-1995), a proposé le cogénétisme de ce magmatisme acido-basique
des Jebilets centrales. Il souligne que les roches acides sont issues des liquides basiques et
constituent les produits différenciés d’une suite tholeiitique d’affinité océanique. Son hypothèse
concernant le contexte géodynamique de mise en place de ce magmatisme bimodal rejoint celle
proposée par Kharbouch (1994). Lagarde (1987), Aït Tahar (1987) et Essaifi (1995) ne
distinguent aucune trace directe ou indirecte du caractère pré-orogéniques du magmatisme
bimodal des Jebilets centrales. Ils proposent une mise en place syn-tectonique, contemporaine
de la phase de déformation hercynienne synschisteuse et de la mise en place des plutons
granodioritiques calcoalcalins.

Dans la Meseta orientale le magmatisme d’âge Visèen supérieur à Namurien inférieur


(Médion, 1980), repose en discordance angulaire sur un socle orogénique en majeure partie
d’âge Dévonien supérieur (Jerada et Mekam) ou Visèen supérieur (Tezekka). Hoepffner (1981)
souligne le caractère calco-alcalins de ce magmatisme et son caractère tardi-orogénique lié à un
contexte structural différent de la subduction et dont le moteur n’est pas bien décrit comme un
cycle subduction-collision (Kharbouch, 1994).

4. L’évolution sédimentologique du massif des Jebilets :


Cette histoire tectonique complexe du massif de jebilets et polyphasée rend difficile,
l’identification des faciès magmatiques et sédimentaires formant le massif de Jebilets.

Les études sédimentologique, pétrologiques et paléontologiques, (Huvelin, 1970 ;


Huvelin 1977 ; Bordonaro et al., 1979 ; Jean-Louis Gaillet, 1979 ; Beauchamp, 1984 ; Bernard
et al., 1988 ; Aarab, 1995), montrent que le bassin carbonifère des Jebilets est caractérisé par
une faible profondeur de dépôt et des conditions anoxiques prédominantes, qui ont été
particulièrement favorables au piégeage de certains sulfures (pyrrhotite).

Depuis les travaux d’Huvelin (1977), plusieurs logs stratigraphiques synthétiques ont
été proposés (Huvelin, 1977 ; Bordonaro, 1983 ; Beauchamp et al., 1991 et Essaifi, 1995). Leur
synthèse permet de proposer la succession lithostratigraphique suivante :

11
- Le Cambrien : Il affleure largement dans la partie occidentale des Jebilets où il est
surtout représenté par des formations détritiques contemporaines d’une faible activité
volcanique ;

- L’Ordovicien : Il apparaît dans les Jebilets occidentales en concordance sur le


Cambrien. Il est représenté par des schistes psammiteux ou schistes argileux et des sédiments
détritiques ;

- Le Silurien : Il s’agit de dépôts argileux à Graptolithes, présent dans l’extrémité


orientale des Jebilets en concordance avec l’ordovicien ;

- Le Dévonien : Dans les Jebilets occidentales, ces formations se composent de


conglomérats à ciment gréso-calcareux rouge, de calcaires à polypiers et de grès à
brachiopodes. En revanche, au niveau des Jebilets orientales, elles sont formées essentiellement
de schistes à bancs de calcaire et de grès.

- Le Viséen–Nammurien : Il comprend deux ensembles lithologiques, à savoir les


flyschs de Kharrouba présents dans la moitié orientale des Jebilets et les schistes de Sarhlef,
présents dans les Jebilets centrales. La formation de Kharrouba est constituée d’une alternance
de bancs gréseux et de niveaux pélitiques (Gaillet, 1979), avec au sommet des structures de
glissement qui accompagnent la mise en place des nappes anté-viséennes de la partie est des
Jebilets. La série de Sarhlef est composée de grésopélites avec parfois des alternances de bancs
gréseux et pélitiques et avec, au sommet, l’apparition d’une sédimentation calcaire.

- La couverture westphalo-permienne : Elle recouvre le socle hercynien. Elle est


composée de sédiments détritiques rouges. Elle a été plissée sans schistosité avant l’achèvement
de la surface d’érosion post hercynienne et le dépôt du Trias.

5. La stratigraphie de la série de Sarhlef


La série de Sarhlef d’âge Viséen-Namurien couvre une grande surface et constitue
l’unité centrale des Jebilets (Huvelin, 1977 ; Beauchamp, 1984). Il s’agît d’une sédimentation
de plateforme anoxique (Beauchamp et al., 1991), composée essentiellement de grésopélites et
de calcaire au sommet. Cette formation renferme des tufs acides et basiques ainsi que des
volcanites acido-basiques (gabbros, andésite, dacite et rhyolite).

Les travaux de Bordonaro (1984) ont permis de décomposer cette formation en trois
complexes :

12
 le complexe inférieur de Jebel Rhira, constitué principalement de quartzites et de
roches quartzo-pélitiques ;

 le complexe volcanosédimentaire de Jebel Sarhlef formé de deux membres : le


membre inférieur à volcanisme acido-basique, constitué essentiellement de (ultramafites,
gabbros, dacites, rhyodacites et rhyolites), et le membre supérieur à quartz-kératophyres,
brèches d’explosion, tufs agglomératiques et laves ;

 le complexe supérieur de Teksim à calcaires microconglomératiques et bioclastiques


à la base et de pélites grèseuses à son sommet.

6. Structures métamorphiques :
Les terrains carbonifères (schistes de Sarhlef) sont affectés par une intense
déformation hercynienne et post hercynienne. Ils sont d’abord affectés par une phase de
plissement synschisteuse (subméridienne), associée à un métamorphisme épizonal d’âge post-
Viséen supérieur (Gaillet et Bordonaro, 1981), suivie ensuite par des cisaillements sub-
parallèles à la schistosité de flux (S1), eux-mêmes repris par un plissement associé à une
schistosité de crénulation (S2) avec parfois une transposition des phyllites de la schistosité S1.
A ce métamorphisme général est associé un métamorphisme périplutonique qui se développe
autour des intrusions granitiques avec des auréoles en phénoblastes.

7. Gisements sulfurés au niveau de jebilets centrales


Draa sfar, géographiquement, est subdivisé en deux sous-domaines, Draa Sfar nord (dit
Sidi M’barak) et Draa Sfar sud (dit Koudiat Tazakourt), localisés respectivement sur les rives
Nord et Sud de l’Oued Tensift. Ce district comprend plusieurs lentilles sulfurées formant un
alignement méridien sub-vertical. Il est recoupé par l’oued Tensift. Le gisement de Sidi
M’Bark, dans la rive nord de l’oued Tensift, est caractérisé par un chapeau de fer bien
développé; alors que le corps minéralisé de Draa Sfar sud (Koudiat Tazakourt) présente un
chapeau de fer moins développé.

Plus au Nord-Ouest dans la série de Sarhlef se situe le gisement de Kettara qui se trouve
à une trentaine de kilomètres au NW de la ville de Marrakech sur la route reliant cette dernière
et la ville de Safi. Il constitue le premier gisement de type « amas sulfuré à pyrrhotite » qui a
été découvert ; en 1953 par l’ONHYM et la CMM.

L’indice de Ben Slimane est localisé à 2 km au Sud-Ouest de la mine de Kettara. L’accès


au gisement est assuré par la route reliant Marrakech-Safi, et ensuite par une piste sur2 Km. La

13
mine est constituée d’un gossan de 450 m de longueur et de 10 m de puissance qui surmonte un
amas sulfuré à pyrrhotite de 1 à 14 m de puissance de minerai massif (SNOEP,1963 ; in Souaré,
1988).

Figure 5 : Localisation des principaux gisements sulfurés des Jebilets centrales (Huvelin, 1977)

14
Chapitre II
Contexte géologique local

15
1. Historique de la mine Draa Sfar
Cette historique est résumable de la manière suivante :

- En 1949, le gisement de Draa Sfar fut découvert.

- En 1962, la Compagnie Minière et Métallurgique en collaboration avec le BRPM et la


Direction des Mines et de la Géologie lance des recherches de pyrrhotite plus au sud

- En 1975, des travaux de préparation du gisement sont entrepris par la Société


d’Exploitation de la pyrrhotite de Kettara (SEPYK), suite à la mise en évidence de réserves
économiques (Anonyme, 1990).

- En 1975, la SEPYK reprend les travaux en se concentrant sur la lentille zincifère.

- En 1978, une usine de traitement est installée dans la partie sud, avec une capacité de
traitement de 200 t/j de minerai de zinc et de plomb.

- En 1988, les travaux d’exploration ont repris dans le cadre de la convention entre ONA-
Mines et le BRPM.

- En 1992, les permis ont été cédés à la CMG, qui a procédé à une étude de faisabilité de la
mise en valeur des ressources polymétalliques et du développement minier de Draa Sfar.

- En 2004, la production a démarré avec une cadence moyenne de 1800 t/j.

2. Mode de mise en place des minéralisations de Draa Sfar


Le gisement de Draa Sfar est un gisement hydrothermal classé dans le cadre génétique
des VMS (fig. 6) en liaison avec son homologue Draa Sfar Sud (Belkabir et al., 2008). On
distingue trois phases principales de formation :

- la première phase d’âge carbonifère est liée à la distension généralisée qu’a connue le
grand bassin mésétien marocain et pendant laquelle a lieu la formation du bassin qui abrite
l’amas sulfuré de Draa Sfar ainsi que ses homologues dans le reste des Jebilets et des Guemassa.
Pendant cette même période, une activité volcanique matérialisée par la mise en place d’un
dôme rhyodacitique à proximité du secteur (1.5Km) et d’une série volcanosédimentaire
constituée de tufs et de pélites gréseuses se développe parallèlement au magmatisme des
Jebilets centrales constituant ainsi la série de base de la séquence actuelle de Draa Sfar Sud.
Cette activité volcanique, source de fluides et de chaleur, est à l’origine de l’activité
hydrothermale (Hibti, 2001). ;

16
- la deuxième étape correspond essentiellement à l’orogenèse hercynienne, qui est
responsable en grande partie de la disposition actuelle des amas, des structures et textures
observées dans le minerai et l’encaissant.

- une troisième étape qui aboutit à l’ouverture des failles, des dislocations, des décalages
et des remobilisations des sulfures. Il s’agît d’une phase liée aux événements tardi-hercyniens
et atlasiques (Hibti, 2001).

La succession de ces différentes phases minérales a donné la forme actuelle du


gisement Draa Sfar Nord, avec des lentilles verticales fortement pentées vers l’Est (75-90) et
allongées N-S.

Figure 6 : Mode de mise en place de gisement de Draa sfar (Rziki, 2011)

3. Situation géographique du gisement Draa Sfar


Le gisement de Draa Sfar est situé à 13 km au NW de la ville de Marrakech dans le
massif des Jebilets centrales. Ce massif est donc parallèle au Haut Atlas de Marrakech est
encadré par la plaine de Bahira au nord, la plaine du Haouz au sud, les collines de Jurassique-
Crétacé à l’ouest et les montagnes de l’Atlas de Beni Mellal à l’est.

L’accès au secteur se fait par la route allant de Marrakech vers le village de Souihla ou
par la route Marrakech-Safi. Ce district comprend plusieurs lentilles sulfurées formant un
alignement méridien sub-vertical qui recoupées par l’oued Tensift.

Le secteur de Draa Sfar est situé au niveau de la limite sud du massif hercynien des
Jebilet centrale. Géographiquement il est subdivisé en deux sous-domaines, Draa Sfar Nord ou
17
Sidi M’barek, et Draa Sfar Sud ou Koudiat Tazakourt, localisées respectivement sur les rives
Nord et Sud de l’oued Tensift (Fig.7):

 Draa Sfar Nord


 Draa Sfar Sud

Figure 7: Situation géographique de la mine de Draa Sfar

4. Situation géologique de Draa Sfar


Le gisement est localisé sur la bordure sud des Jebilet centrales, domaine de la chaîne
hercynienne caractérisé par une intense activité magmatique acido-basique (Huvelin, 1977)
responsable d’une activité hydrothermale intense (Hibti, 2001 ; Benaissi, 2008 ; Essaifi & Hibti,
2008 ; Lotfi, 2008).

L’encaissant est formé par une épaisse série volcanosédimentaire du Viséen-Namurien


(Schistes du Sarhlef) plissée suivant un axe subméridien et affectée par un métamorphisme de
bas à moyen degré. Les corps magmatiques sont essentiellement des dykes et sills basiques à
ultrabasiques tholéïtique, affectés par le plissement synschisteux (Bordonaro et al., 1979 ;
Aarab, 1995) des tuffites acides également plissées et recristallisées, et des plutons granitiques
syntectoniques accompagnés d’un métamorphisme de contact et d’un cortège filonien.

18
La déformation synmétamorphique qui affecte le massif correspond à la phase
hercynienne de la Meseta occidentale, d’âge westphalien à autunien, accompagnée de la mise
en place de granites entre 330 et 290 Ma (Hoepffner et al., 2006 ; Michard et al., 2010).

Figure 8 : Localisation du gisement de Draa Sfar sur un extrait de la carte géologique des Jebilet centrales au
1/100 000

5. Mode d’exploitation de la mine


La méthode utilisée dans la mine de Draa Sfar pour exploiter la minéralisation est La
technique d'exploitation par sous-niveaux abattus : Ce type d’exploitation est mis en œuvre
dans des gisements subverticaux modérément épais. Le principe d’exploitation est ici de
découper le gisement en galeries de niveaux (et galeries de sous-niveaux) superposées
verticalement et d’abattre le minerai à partir de ces galeries.

Le minerai est abattu par foration verticale au mur des galeries, il descend par gravité
jusqu’à la base du niveau de l’étage où il est soutiré immédiatement. L’exploitation progresse
des sous-niveaux les plus profonds vers les moins profonds (fig.9). Les chambres peuvent être
laissées vides ou remblayées ultérieurement. La mise en œuvre de cette technique nécessite un
minerai résistant, des épontes stables, une géométrie régulière et bien définie, et un pendage

19
fort. Cette technique assure une bonne récupération et une sélectivité du minerai fonction de la
bonne tenue des épontes (risque de dilution des teneurs).

Figure 9 : La technique d'exploitation par sous-niveaux abattus (modifié d’après Atlas Copco Rock Drills AB).

Figure 10: Procédés d’acheminement et de traitement du minerai sulfuré (KARRAKCHOU, 2012 modifié).

20
Chapitre III
Anomalie Est de Draa Sfar Sud

21
Introduction

L’étude des faciès de Draa Sfar sud (Fig.11), d’une manière générale montre la
superposition de plusieurs phénomènes : magmatisme, hydrothermalisme, métamorphisme,
déformation ductile et cassante.

Figure 11: Vue panoramique de la colline de Draa Sfar Sud, les volcanoclastites et les coulées affleurent en
chapelets (Ben Aissi, 2008).
La zone anomalique Est de Draa sfar sud, est une zone toujours en phase d’études (géophysique,
géologiques …) afin d’avoir les teneurs, les indices nécessaires pour l’extension du gisement
de Draa sfar. Et c’est ce qui donne toute son importance à ce rapport, à cette étude axée sur
« l’altération hydrothermale et minéralisation » intégré dans cette phase de compréhension du
dit gisement, surtout du fait que c’est les fluides hydrothermaux qui sont à l’origine de la
minéralisation. Afin de mieux comprendre cette anomalie géophysique de l’Est de Draa Sfar,
nous partirons des axes suivants :

 Etude lithostratigraphique et pétrographique


 Etude Structurale
 Etude géochimique

22
I. Etude pétrographique et lithostratigraphique
Cette étude a pour objectif l’identification des différentes lithologies ressortant du
sondage DFGT2 ainsi qu’une caractérisation macroscopique et microscopique des différents
faciès recoupés par ce même sondage ayant comme métrage forés (900m) partant d’une cloche
posée au niveau (- 830m) de profondeur avec une inclinaison de 25°.

Afin d’atteindre ses objectifs, la méthodologie adoptée fut la suivante :

 Une étude au terrain sur les carottes du sondage DFGT2, aboutissant à la réalisation
d’un log stratigraphique synthétique (Fig.14) ainsi qu’une coupe geologique
transversale (Fig.12) caractéristique de la zone d’étude réalisés avec le logiciel Adobe
Illustrator ;
 Une étude au laboratoire sur 10 échantillons à partir desquels, fut confectionnées des
lames minces et ces dernières ont fait objet d’études microscopiques afin de caractériser
minéralogiquement les différents faciès traversés par le dit sondage.
Soit la coupe géologique transversale (Fig.12) du sondage DFGT2 traversant
les faciès de l’anomalie Est Draa Sfar Sud.

Figure 12: Coupe géologique transversale du sondage DFGT2

23
Comme indiqué sur la coupe géologique transversale, la zone d’étude (anomalie Est de
Draa sfar sud) présente comme lithologies : métarhyodacites, métatufs, métapélites gréseuses,
noires calcareuses. Soit des caisses de carottes associés à ces lithologies (Fig.15)

1 2 3

4 5 6

Figure 13: Caisses des différents faciès traversés par le sondage DFGT2 : 1-métatufs (diamètre HQ) ; 2-métapélites gréseuses
(diamètre HQ) ; 3- métapélites noires (diamètre HQ) ; 4-métapelites gréseuse avec des disséminations de sulfures (diamètre NQ) ;
5-métarhyodacites (diamètre HQ) ; 6- métapélites grèseuses (diamètre NQ).

24
Et partant de ces carottes (Fig.15) sur lesquelles, nous y avons fait une étude
macroscopique ainsi que le prélèvement de 36 échantillons pour les analyse géochimiques et
10 pour l’études microscopique, on établit le log stratigraphique synthétique suivant :

Figure 14 : Log stratigraphique synthétique illustrant les faciès que traversa le sondage DFGT2
Du long des carottes de sondage, il en ressort différentes structures ci-dessous soulignant
des évènements géologiques auxquels la zone d’études fut confrontée.

Figure 15 : Dissémination de sulfures sur une carotte de metatufs très oxydée et chloritisée

25
Figure 16: Amygdales à remplissage quartzique sur une carotte de métarhyodacites

Figure 17 : plis P1 sur une carotte de métapélites gréseuses

Figure 18 : Fentes en échelon à cisaillement dextre sur une carotte de métarhyodacites

26
Figure 19 : structure de boudinage d’une veinule de quartz sur une carotte de métapélites grèseuses

Figure 20 : Kink-bands sur une carotte de métapélites gréseuses


On coupla à cette étude sur le terrain à une étude microscopique des lames minces
confectionnées à partir de 10 échantillons. Il en ressort les caractéristiques pétrographiques
suivants :

27
1. Métarhyodacites
Macroscopiquement, ils ont un aspect massif, très compact, peu affectées par la schistosité
et avec des bulles de dégazage souvent aplaties à remplissage quartzitique. Au microscope
(Fig.21), ces roches, ont une texture vitreuse caractérisées porphyrique, à matrice formée de
quartz et de feldspath (altéré en sericite_chlorite) dans lequel nous distinguons l’assemblage
minéralogique suivant:

 Le quartz (0.1 à 1,8 mm) se présente en phénocristaux globuleux avec des


recristallisations sur ses bordures ;
 Le feldspath potassique (2.4 mm) se présente sous forme de prismes automorphes
moulées par les minéraux phylliteux (séricite et chlorite) ;
 L’épidote (0,4 mm) sous forme de fin cristal subarrondis, de couleur bleu, en masses à
macles d’arlequins se développa sur les feldspaths.

A
a b B
a
Figure a
21 : Métarhyodacite : A- en lumière polarisée analysée (LPA) ; B- en lumière polarisé non analysée
(LPNA) avec un grossissement de 40X.

2. Metatufs
Macroscopiquement, la roche, de couleur gris à verdâtre, montre un aspect grenu, riche
en vésicules aplaties marquant les plans de schistosité S1 (0,1 mm à 1 cm de long sur 0,1 mm
de large). Microscopiquement (Fig.22), nous avons une matrice vitreuse recristallisée en quartz
et feldspaths, intensément séricitisée, chloritisée à la fois moulante suivant une direction
caractéristique de la schistosité de flux avec comme éléments noyé, du quartz dont la taille
voisine les 1,2 mm.

28
A B

Figure 22 : Métatufs : A- en lumière polarisée analysée (LPA) ; B- en lumière polarisé non analysée (LPNA)
avec un grossissement de 40X

3. Métapélites gréseuses
Macroscopiquement, ce faciès est de couleur grise argentifère, assez schistosé,
matérialisant une certaine alternance de lits clairs (silice/ calcite) et sombres avec des surfaces
luisantes, avec des structures de boudinage.

Microscopiquement, nous avons essentiellement de clastes de quartz noyés dans une


matrice argileuse chlorito-schisteux avec des disséminations de sulfures orientées suivant le
plan de schistosité de flux régionale S1 (Fig.23)

A B
Figure 23 : Métapélites grèseuses : A- en lumière polarisée analysée (LPA) ; B- en lumière polarisé non
analysée (LPNA) avec un grossissement de 40X

4. Grès quartzique
Echantillonné au niveau de pélites gréseuses, avec une texture granoblastique, ce faciès
présente essentiellement au microscope, de grains de quartz (0,1 - 0,3mm) jointifs et dominants,
de chlorites, de couleurs brun-sombres (magnésien) associées au sulfures.

29
Figure 24 : Grès quartzique : A- en lumière polarisée analysée( LPA) ; B- Grès quartzique en lumière polarisée
non analysée (LPNA) avec un grossissement de 40X

II. Etude structurale


Ailleurs à l’échelle du gisement, la synthèse des résultats de travaux de
géologie structurale, (Hibti, 2001) caracterise Draa sfar par trois phases de déformation
principales à savoir : une phase majeure synschisteuse (D1) post Viséenne (Namurien à
Westphalien inférieur) (Huvelin, 1977 ; Michard et Piqué, 1979), une deuxième phase,
de faible intensité, non pénétrative (D2) et une troisième phase tardive, cassante,
affectant l’ensemble des formations.
Ailleurs la zone de Draa sfar sud (Anomalie Est), pour l’instant ne fait sujet
d’aucuns travaux miniers à cause d’une carence en information assez conséquente pour
sa mise en exploitation (actuellement sujet de travaux géophysique). De ce fait, nous
n’avons les mesures structurales exactes de ladite zone d’étude. Ainsi l’objectif visé à
travers cette étude structurale est de montrer une certaine homogénéité des données
structurales notamment des mesures de failles et de schistosités. Et pour y parvenir, nous
avons effectué des levés géologiques détaillés dans des niveaux ciblés -726 et - 730 au
fond. Les mesures de failles et de schistosité relevées à ces niveaux furent traitées avec
le logiciel Dips.

30
Niveau -730

Niveau -726

Figure 25 : Levé structural combiné des niveau -726 et 6730

Figure 26 : Découpe de levé du niveau -730

31
Figure 27: Découpe de levé structural du niveau -730

Figure 28 : Découpe de levé structural du niveau -

32
1. La déformation synschisteuse hercynienne majeure D1
Correspondant à la phase compressive majeure du cycle hercynien, cette déformation
est représentée par des plis P1, une schistosité de flux S1, des zones de cisaillements ductiles,
du boudinage, des fentes en échelon…Et comme résultat, cette phase aboutit à la transposition
de la stratification (S0) par la schistosité, constituant ainsi un plan d’anisotropie S0- 1(Ben Aissi
2008).

Stratification (S0)
A l’échelle de Jebilet centrales, la monotonie de la série de Draa Sfar rend difficile
l’observation de structures cartographiques. N’empêche, les plans de stratification sont visibles
et de ce fait mesurable, lorsque nous avons des intercalations de bancs compétents (quartzites,
tuffites, carbonates) entre les schistes (Essaifi,1995). Cette intercalation permet également
d’observer dans des cas favorables, le plissement à l’échelle de l’affleurement (Fig.29).

Figure 29: Orientation des plans de stratification dans les Jebilet centrales / les flèches représentent les axes des
plis (Essaifi,1995)

33
Cette stratification est d’orientation régionale submeridionale, subissant des virgations
régionales pour devenir de direction NNW dans la région de Sarhlef et NNE dans la région de
Kettara (Essaifi,1995) et Quand à l’axe des plis, synschisteux, faiblement plongeant, leur axe
subissent presque les mêmes virgations, adoptant ainsi une direction NE dans la région de
Kettara et NNW dans la région de Sarhlef.

De même à l’échelle de Draa sfar, cette difficulté de visibilité fait surface excepté
quelques sondages où on a des bancs gréseux à l’intérieur des métapélites, et est le plus souvent
subparallèle à S1. Ailleurs, on a pu constater que le contact entre les différentes formations a
un pendage généralement vers l’Est c'est-à-dire vers les formations les plus récentes.

Schistosité S1
Niveau -726 et -730

La schistosité S1 est très bien apparente dans l’ensemble des faciès. Elle se matérialise par
des plans serrés aux niveaux des métapélites gréseuses et moins serrés dans les métapélites
noires à filonnets de carbonates ainsi que dans les métatufs.

Le traitement des mesures de schistosités S1 (11mesures) sur Dips prélevées dans ces niveaux,
nous permit par le traçage des contours des concentrations des pôles de S1 (Fig.30) de ressortir
l’orientation et le pendage moyen de chaque concentration. Partant de cela, nous eûmes :

 1ère famille, le plus dominant : de direction N8° avec un pendage de 80°E ;


 2e famille : de direction N174° avec un pendage 77°W

34
Figure 30: A- Densité des pôles de schistosité ; B - Rosace directionnelle (N-726, N-730)
Comparaison avec les travaux de Badjoub (2009) au niveau de Draa sfar Sud

De même dans les niveaux -540,-580 (Amont Draa Sfar) et -670,-770 (Aval Draa Sfar),
via le traçage des contours des concentrations des pôles de S1, ainsi que leur analyse de la figure
(Fig.31) permit de mettre en évidence une première famille de direction majeure de schistosité
N8° avec un pendage de 80°E et une deuxième de direction de N174 avec un pendage de 81°W
(BAJEDOUB, 2009).

A B

Figure 31: A- Situation de pôles des plans de schistosité dans les niveaux -540,-580 (Amont Draa Sfar) et -670,-
770 (Aval Draa Sfar) ; B- rosace directionnelle des niveaux -540,-580 (Amont Draa Sfar) et -670,-770 (Aval
Draa) (BAJEDOUB, 2009).

35
Comparaison avec les travaux de Ben Aissi (2008) au niveau de Draa sfar Sud

A une échelle plus globale, les travaux de Ben Aissi (2008), souligne que les trajectoires
de la schistosité S1 de Draa sfar Sud (Fig.32) montrent une direction variant entre N0 - N35
avec la dominance de N15, un très fort pendage (75° - 90°) vers l’E et SE et des virgations dues
à la présence des couloirs de cisaillement (N170 à N180 et N80) provoquant une variation
brusque dans le sens et le pendage de la schistosité S1à une échelle plus locale

Figure 32 : (a) Carte des trajectoires de la schistosité de flux S1 et de fracture S2 ; (b) Rosace des principales
directions de failles dans le secteur de Draa Sfar Sud. (Ben Aissi, 2008)

36
Figure 33 : Plan de schistosité au sein de métapélites à filonnets de carbonate (N726 – N730)

Le plissement P1
La déformation hercynienne dans les Jebilet a engendrée plusieurs structures tectoniques
d’échelle régionale et locale. Parmi ces structures, on note des mégas et des microplissements.
Toute la série de Draa Sfar est engagée dans une mégastructure plicative de direction
subméridienne. Ce plissement est synschisteux, a un plan axial de direction N10 penté de 80°E
(Outigua, 2012).
A Draa Sfar la présence des microplissements P1, au niveau des certaines carottes et galeries
de travaux miniers montre une compatibilité avec une compression hercynienne de direction
globale E-W. Ces plis sont le plus souvent rencontrés au niveau des pélites grèseuses (Fig.34).
La schistosité S1 est contemporaine au plissement P1.

Figure 34 : Plis P1 sur une carotte de métapélites gréseuses

37
Les zones de cisaillement ductiles C1 (Shear zones)
Grâce aux virgations des plans de la schistosité S1, des zones de cisaillement sont bien
visibles dans les pélites. Dans Les zones minéralisées, le contact entre l’amas massif et
l’encaissant du toit est un cisaillement senestre qui se traduit par la virgation des plans de
schistosité et de rubanement (Ben Aissi, 2008). Entre ces cisaillements se développent des
fentes centimétriques à métriques, parfois en échelons (Fig.35). Elles sont remplies de quartz,
et de carbonates, parfois elles sont boudinées

Figure 35 : Fentes en échelon (à jeu dextre) et structure de boudinage sur une carotte de métarhyodacites du
sondage DFGT2 (N-830).

Boudinage
Visible surtout macroscopiquement (Fig.36) sur les carottes mais aussi
microscopiquement, ce phénomène de boudinage est surtout dû à une différence de rhéologie
d’une lithologie plus rigide (bancs gréseux et/ou filons de quartz) se trouvant au sein d’une
lithologie plus tendre (pélites).

Figure 36 : Structure de boudinage sur une carotte de métapélites gréseuses du sondage DFGT2
(N-830)
38
A plus grande échelle, d’après les travaux réalisés par Ben Aissi (2008) et Rziki (2012),
la masse minéralisée de Draa Sfar se présente sous forme d’une méga lentille aplatie et boudinée
dans les plans de S1, avec un fort pendage vers l’Est. L'axe des boudins est généralement
subhorizontal avec un léger plongement vers le sud.

2. La déformation hercynienne tardive D2 :


Cette phase se caractérise par les structures géométriques suivantes : une schistosité de
fracture et/ou de crénulation S2 (Fig.37), des plis millimétriques à centimétriques P2 ainsi que
des cisaillement C2.

Schistosité S2
La série de Draa Sfar est affectée du Sud au Nord par une schistosité S2. D’après Ben
Aissi (2008), cette dernière très discrète mais décelable au niveau de faciès plus rigides
(métarhyodacites et métatufs) est une schistosité de type fracture au niveau de Draa sfar Sud.
A l’échelle globale, d’après Ben Aissi (2008), cette schistosité est de direction variable, allant
de N85 à N120 avec un pendage fort vers le Sud. En plus de cette schistosité de fracture,
l’anomalie Est de Draa sfar sud se caracterise par une schistosité de type crénulation (S2b)
essentiellement développée dans les métapélites (Fig.16A-B). A travers le traitement
stéréographique (Fig.38) des données du niveau (N-726, N-730), on obtena deux familles :
l’une de direction N118° avec un pendage de 75°NE, et l’autre de direction N88° avec un
pendage de 82N.

A B

Figure 37 : A- Schistosité de crénulation (N-726, N-730) au sein de métapélites noire à filonnets de carbonates ;
B- kink band dans une carotte de métapélites gréseuses du sondage DFGT2 (N-830).

39
Figure 38: Densité des pôles de schistosité S2
La série de Draa Sfar est affectée du Sud au Nord par une schistosité S2, presque
perpendiculaire à la S1 (Fig.31).

Figure 39 : Vue 3D de la Schistosité S2 en fonction de S1 des niveau -726 et -730.

40
Le plissement P2
La déformation D2 a développé un plissement bien net au niveau des pélites. Ces plis
P2, résultantes d’échelle millimétriques à centimétriques, sont soulignés par le replissement de
S0-1.

Le cisaillement C2
De direction générale N 70 à N90, les plans C2 jouent en décrochements ductiles
dextres et sont localement confondus avec les plans de la schistosité S2 (Ben Aissi, 2008). Ces
cisaillements développent des fentes d’ordre secondaire à remplissage de quartz.

3. La déformation cassante tardi-hercynienne


Niveau -726 et -730

Suivant la disposition cartographique des failles dans ces niveaux, nous distinguons
principalement trois familles de failles à pendages et directions différentes à savoir (Fig.32) :

 1ere famille, le plus dominant : de direction N166 avec un pendage de 77°E ;


 2e famille : de direction N116 avec un pendage de 72°NE ;
 3e famille : de direction N23 avec un pendage de 69°W ;

41
B

Figure 40 : A- Densité des pôles de failles ; B- Rosace directionnelle des plans de failles les niveaux -726, N-
730.
Niveau -840

Suivant la disposition cartographique des failles du niveau - 840 (Fig.41), nous distinguons
principalement deux familles de failles à pendages et directions différentes à savoir (fig.9) :

 1ere famille, le plus dominant : de direction N166 avec un pendage de 77°E ;


 2e famille : de direction N18 avec un pendage de 71°W.

42
Figure 41 : A- Densité des pôles de failles ; B- Rosace directionnelle des plans de failles le niveau -840

Comparaison avec les travaux de Badjoub (2009) au niveau de Draa sfar Sud

De même dans les niveaux -540,-580 (Amont Draa Sfar) et -670,-770 (Aval Draa Sfar),
le traitement stéréographique des failles a permis de dégager deux familles, la première famille
de direction N170 avec un pendage 77° vers l’Ouest et une deuxième famille de direction N06
et un pendage de 82° vers l’Est (BAJEDOUB, 2009).

43
Figure 42 : A-Situation de densité des pôles de failles et B- la rosace directionnelle dans les niveaux -540,-580
(Amont Draa Sfar) et -670,-770 (Aval Draa Sfar). (BAJEDOUB, 2009).
Comparaison avec les travaux de Ben Aissi (2008) au niveau de Draa sfar Sud

D’après les travaux effectués (Fig.43) par d’autres auteurs (Ben Aissi, 2008) et en
prenant en considération les failles majeures ainsi que les failles décamétriques et métriques
qui apparaissent dans les ouvrages miniers, quatre familles de failles ont été distinguées:

- Des failles N95 à N100, antérieures à l’ensemble des autres phases citées ci-dessous.
Elles se manifestent dans la masse minéralisée (n-400 m et n-300 m) par un jeu dextre
ou senestre avec parfois à remplissage de minéralisation remobilisée.

- Deux familles de failles conjuguées N35 à N45 80°E et N50 à N60 70°W. Ces familles
sont responsables de la formation des kink-bands.

- Des failles N10 à N20 70°W avec des plans verticaux à stries très apparentes (pitch
fort 85°) qui témoignent d’une composante verticale qui apparaît normale dans la majorité des
cas.

- Des failles N140 à N155 80°NE tardives par rapport aux phases précédentes à jeu
inverse (fig.11)

44
Figure 43 : Carte de fracture dans le niveau - 400m et rosace des principales directions de failles dans le secteur
de Draa Sfar (Ben Aissi, 2008).
Conclusion

Au bout de cette étude structurale, la chose la plus évidente est que nous avons une
similitude des données structurales et cela indépendamment des niveaux d’exploitation. Ainsi,
partant de cela on peut dire que certes la zone de l’anomalie est de Draa sfar sud, est dépourvue
d’assez d’informations pour sa mise en exploitation, pour des travaux miniers d’où la prise de

45
levés géologiques à différents niveaux surtout ceux au niveau de Draa sfar sud, partage les
mêmes caractéristiques structurales que les autres blocs de Draa Sfar.

Pour preuve, d’après les travaux d’Essaifi (1995), on observe d’une seule schistosité
majeure dans les jebilets centrales apparaissant sur le terrain comme plan axial des plis,
subverticale avec une direction majeure NNE. Ailleurs d’après les travaux de Ben Aissi (2008)
L’analyse structurale de l’ensemble volcano-sédimentaire de Draa Sfar se caracterise par des
formations structurées par les trois phases de déformation :

 Une phase synsédimentaires D0,


 Une phase majeure D1 synschisteuse, responsable de la structuration du secteur de Draa
Sfar,
 Une troisième phase D2, moins intense, se traduisant par des plis P2, une schistosité S2
(crénulation et/ou de fracture) et des cisaillements C2

III. Altérations hydrothermales et géochimie


L’altération hydrothermale est un phénomène commun dans les roches volcaniques
et volcano-sédimentaire entourant les gisements massifs de sulfure des Jebilet et des Guemassa
(Maroc hercynien) et les zones de cisaillement ductiles associées (Leblanc,1993; Hibti et al.,
1995; Essaifi, 1995 ; Essaifi et al., 1995; Ben Aissi, 2001). Partant de cela, nous avons effectué
au niveau de la zone anomalique Est de Draa Sfar Sud, un échantillonnage systématique (36
échantillons), des analyses par le microscope optique, des analyses géochimiques par ICP-MS
réalisées au laboratoire d’analyse de REMINEX du groupe MANAGEM à partir de ces 36
échantillons prélevés du sondage DFGT2 et tout cela dans le but de suivre les effets de
l’altération hydrothermale sur la composition chimique et minéralogique des roches existantes
au niveau de ladite zone d’étude. Dans cette optique, différentes indices d’altération (Fig.44)
furent calculées :

 L’indice d’altération d’Ishikawa ((Ishikawa et al., 1976)


[AI = 100*(MgO + K2O) / (MgO + K2O + Na2O + CaO)]

 L’indice d’altération chlorite – carbonate – pyrite : afin de mesurer l’intensité de la


chlorite, des carbonates (dolomite, ankérite et sidérite), de la séricite, de la pyrite, de la
magnétite et de l’hématite en fonction de l’altération hydrothermale.
[CCPI = 100*(MgO + FeO) / (MgO + K2O + Na2O + FeO)] avec FeO = (FeO + Fe2O3)

 L’indice de chlorite : traduisant la nature acide, riche en MgO, Fe2O3, des fluides

46
[ICHLO= 100*(Fe2O3+MgO) / (Fe2O3+MgO+2CaO+2Na2O)]

 Indice de séricite : traduisant l’intensité d’altération feldspathique en séricite


[ISER= 100*K2O/ (K2O+Na2O)]

Figure 44 : Log pétrographique et géochimique montrant les variations des éléments majeurs des échantillons
provenant du niveau - 830 m Draa Sfar Sud (Anomalie Est)
Partant de ces diagrammes (Fig. 45), nous remarquons un pic assez élevé à la base de l’indice
ISER (91.35%) par rapport aux autres indices montrant plutôt une montée progressive. Par
exemple l’indice ICHLO (on part de 44.95 à 88 %), pour l’indice CCPI (35.53 à 72 %), de
même pour AI (79 à 89%). Ceci peut s’interpréter à ces niveaux rhyodacitiques, d’une part pour
l’indice ISER, d’une destruction de feldspaths potassiques en séricite assortie avec un
enrichissement en SiO2. Cet enrichissement en SiO2 est visible à la fois à l’échelle
microscopique mais aussi via les teneurs au niveau des analyses géochimiques (68.86%). Et
quand aux autres indices (ICHLO, AI, CCPI…), elle vient d’un gain concomitant à cette
sericitisation en MgO, Fe2O3, FeO et MnO, soulignant la nature chloriteuse des fluides
hydrothermaux très marquée à l’échelle macroscopique sur carotte de sondage.

Quant aux autre faciès (metatuf, métapélites gréseuse et noires), nous avons une
variation zigzag qui d’après Ben Aissi (2008), serait dû au contrôle étroit de ces indices par la
composition chimique, la porosité et la perméabilité initiale des formations étudiées. Mais dans
l’ensemble nous avons une tendance à la sericitisation plutôt qu’à la chloritisation. Et ceci
pourrait justifier la très faible présence de minéralisation, locale et de manière disséminée.

47
1. Evaluation de la composition des roches volcaniques altérées
Pour ce faire, on partira du diagramme TAS (Le bas et al. 1986) (Fig.45) ainsi que
celle de Floyd et Winchester (1977) (Fig.46).

Figure 45 : Le diagramme TAS (Le bas et al. 1986)


Partant du diagramme TAS (Le bas et al. 1986) L’évaluation de la composition de la
roche altérée se fait selon la concentration en silice par rapport à la somme des concentrations
en Na2O et K2O. On peut constater une courbe de fractionnement représentée en tirets conçue
par le logiciel de programmation R qui passe principalement par les champs basaltiques. Cette
classification permet de constater la composition des roches analysées dans les données
lithogéochimiques recueillies. Majoritairement, les roches volcaniques sont acides

Figure 46 : Diagramme de Floyd et Winchester (1977)


Le diagramme de Winchester et Floyd (1977) se réfère aux éléments immobiles de la roche (Ti
et Zr) en fonction du rapport Nb/Y.A travers ce diagramme (Fig. 38) On remarque que

48
l’ensemble des échantillons se regroupent dans les champs transitionnels entre le basalte
andésitique et andésite.

2. Variation des éléments géochimiques


Les variations géochimiques des éléments sont matérialisées par les augmentations et
les diminutions correspondant à l’enrichissement ou au lessivage de ces éléments, et donc
chaque élément varie différemment selon son degré d’altération, sa mobilité ou sa proximité de
la minéralisation.

Eléments majeurs

49
Figure 47 : Log pétrographique et géochimique montrant les variations des éléments majeurs des échantillons
provenant du niveau - 830 m Draa Sfar Sud (Anomalie Est)

Eléments en trace
Comme éléments en trace, on en récolta plusieurs, mais les plus évidents sont
représentés ci –dessous (Fig.49).

50
Figure 48: Log pétrographique et géochimique montrant les variations des éléments en traces des échantillons
provenant du niveau - 830 m Draa Sfar Sud (Anomalie Est)

3. Analyse descriptive et interprétative des éléments majeurs


Niveaux rhyodacitiques
En analysant les log pétrographiques et géochimiques montrant les variations des
éléments majeurs des échantillons dans les niveaux rhyodacitiques, prime à bord, nous
constatons une variation assez marquée des éléments majeurs avec des chutes et montées de
pics indiquant une très forte mobilité causée par les fluides hydrothermaux, au sein des faciès
traversés par le sondage DFGT2. Nous distinguons deux niveaux rhyodacitiques, à savoir un
premier niveau N1 (0 -74m), et un second niveau N2 (187,4 - 280m).

51
Le 1er niveau se caracterise par des teneurs élevées en MgO (+ 3,66 %); Fe2O3
(+22,83 %) ; MnO (+ 0,27%) et une diminution en Na2O (- 0,21%) ; SiO2 (- 44,81%) ; CaO (-
0,53%) et K2O (2,51%). De manière très simpliste, nous pouvons regrouper ces éléments
majeurs en petits groupes à savoir : le groupe à chlorite (MnO - Fe2O3 - MgO) ; le groupe à
plagioclase ou alcalin (CaO – Na2O) ; le groupe à composants immobiles (Al2O3, TiO2,
P205) ; ainsi que K2O placé dans le groupe de muscovite. Partant de cela, ces réactions de
disparitions et d’apparitions peuvent être due à des effets du métamorphisme régional ou soit
assujettis aux effets de l’altération hydrothermale, nous poussant à dire que le N1 (0 -74m), est
soumis à une intense activité hydrothermale accompagnée d’un fort lessivage feldspathique
surtout des plagioclases vue leur très faible teneur en CaO –Na2O avec une certaine résistance
du feldspath potassique constatable surtout à l’échelle microscopique avec sa grande taille.
Ailleurs, à l’échelle macroscopique, sur les carottes de sondages, à ce niveau, nous avons la
présence de fentes en échelon (à remplissage quartzitique), associant les métarhyodacites à une
zone de cisaillement ductile et ceci justifie fortement cette chute drastique de SiO2, assez
courant dans les zones de cisaillement lié d’une part à la forte intensité de l’activité
hydrothermale dans ces zones mais aussi dû à la solubilité élevée du verre dévitrifié de la
matrice de la rhyodacites du fait que la solubilité de la silice à l’état amorphe est beaucoup plus
élevée que celle du quartz en liaison avec des augmentations de la température et du taux du
rapport fluide/roche (Mac Lean et Barrett 1993). Et concomitamment à cela, le gain en MgO (+
3,66 %); Fe2O3 (+22,83 %) ; MnO (+ 0,27%), souligne une chloritisation du milieu assez

intense apercevable à la voix sur carottes que via le log pétrographique et géochimique de
l’indice ICHLO. Soit l’équation du processus de chloritisation :

Concernant le 2e niveau (187,4 - 280m) nous y constatons la forte réactivité des mêmes
éléments majeurs mais avec un contraste avec le 1er niveau dans la distribution de ces éléments
à savoir une chute du groupuscule (Fe2O3, MnO et MgO) avec une augmentation de SiO2,
K2O, CAO, Al2O3, Na2O et surtout de K2O montrant un fort pic. Ce contraste matérialise

52
plutôt une sericitisation de ce 2e niveau rhyodacitique. Soit l’équation du processus de
sericitisation caractérisée par la décomposition de feldspath sodique et potassique.

Quant au indice d’altérations (CCPI, CIW, AI, ICHLO ET ISER), les niveaux
rhyodacitique, cible du plus fort degré d’altération comparé aux autre niveaux est associable au
fait que ces derniers sont des zones de cisaillement ductile dans lesquelles les déformations sont
assez intense. D’après Etheridge et al. (1983), la déformation favorise l’accroissement de la
porosité interconnectée et de la perméabilité dans les roches métamorphiques. Ceci favorise
une altération plus poussée souligné par une perte de feu assez forte (PF=3,85%) occasionnant
ainsi développement de phyllosilicates (la chlorite, la séricite…) à l’approche et dans les ZCD,
d’où les fortes valeurs surtout d’ISER et D’ICHLO.

Ainsi, on assiste à une certaine transition latérale où l’on part d’une zone d’altération à
chlorite (supérieur à la sericitisation existante) en générale dans des condition acide (pH=3)
sous une température de 300°C vers une zone à sericite (supérieur à la chloritisation existante)
en générale avec un pH= 5 – 8 sous une température (< 250°) nous faisant dire que le premier
niveau rhyodacitique (0 – 74m) est soumis à une altération plus intense par rapport au second
niveau (187,4 - 280m).

Niveaux métapélitiques et de metatufs


A partir du tableau ci-dessus, ainsi qu’à partir des logs pétrographiques et
géochimiques, les métapélites grèseuses présentent une prédominance par rapport aux
métapélites à filonnets de carbonates les éléments majeurs suivants: Fe2O3, MnO, MgO, TiO2,
P2O5 et en CaO. Mais ces métapélites noires aussi présentent une prédominance par rapport
aux métapélites gréseuses en K2O, SiO2, Na2O et en

53
Tableau 1 : Pourcentage minimal et maximal des éléments majeurs au seins des métapélites et metatuf

Métapelites greseuse

% en elements majeurs SiO2 Al2O3 Fe2O3 CaO MgO K2O MnO TiO2 P2O5 Na2O
% min 57,74 16,46 5,77 0,87 0,9 1,9 0,03 0,72 0,2 0,61
% max 66,52 18,84 9,38 5,12 3,03 4,11 0,13 0,93 0,38 1,18

Métapelites noires à filonnets de carbonates


% min 59,36 17,14 6,41 0,76 1,4 2,93 0,08 0,79 0,25 1,01
% max 62,86 18,96 8,42 2,89 2,26 4,29 0,11 0,91 0,36 2,78

Métatuf
% en elements majeurs SiO2 Al2O3 Fe2O3 CaO MgO K2O MnO TiO2 P2O5 Na2O
% min 65,86 15,14 4,81 0,59 0,4 1,75 0,03 0,21 0,18 0,65
% max 70,97 17,89 8,77 1,21 1,11 2,95 0,09 0,2 0,21 1,07
Légende
% dans métapelites noire > % dans métapelites greseuses
% dans métapelites greseuse > % dans métapelites noires
% dans métapelites greseuse et noires > % dans métaTuf
% dans metatuf > % dans métapelites greseuse et noires
Ces constats soulignent une tendance à la chloritisation des métapélites grèseuses
avec un certain lessivage de plagioclases et de la muscovite. Quand au fait que nous ayons des
teneurs plus élevés en CaO dans ces métapélites, cela vient des zones de failles au sein de
métapélites gréseuse pourvues d’une plus forte concentration de CaO. Ailleurs, au sein de ces
métapélites gréseuse, nous avons au niveau d’intervalle (850 - 861,4m), des disséminations de
la minéralisation (inexistante au sein de métapélites carbonatées). Ceci justifie une fois de plus
la nature des fluides existantes dans les dites métapélites de nature chloriteuse, acide (pH= 3),
beaucoup plus apte à transporter les métaux donc à minéraliser dans cette lithologie.

Hormis cela, en considérant l’indice « ICHLO », les métapélites grèseuses (69,31%)


présentent les plus grandes valeurs par rapport au métapélites à filonnets de carbonates
(56,51%). Ceci justifie ainsi le gain en minéraux ferromagnésiens dans les niveaux gréseux. Par
contre, en considérant l’indice « ISER », on constate que les métapélites à filonnets de
carbonates (75,91 %) présentent les plus grandes valeurs par rapport aux métapélites
grèseuses (69,65 %), d’où le gain en K2O, SiO2, Na2O et en Al2O3 dans les niveaux à filonnets
de carbonates provoquant une sericitisation accrue.

54
Tableau 2 : Pourcentage des éléments majeurs au sein des métapélites à filonnets de carbonates (P_C);

ICHLO P_C ICHLO P_G ISER P_C ISER_P_G


37,45 27,35 52 35,53
39,44 29,89 55,77 46,02
42,29 33,34 59,85 47,53
51,02 34,99 59,99 48,01
52,53 35,64 65,61 48,62
55,64 36,17 66,51 50,4
56,18 43,13 66,74 50,66
56,51 44,88 69,65 51,68
45,99 59,08
48,02 61,56
48,53 62,45
49,31 63,69
49,89 64,5
50,19 67,78
54,45 67,89
60,48 72,79
69,31 75,91

Quand métatufs, comparativement aux autres lithologies, elles sont assez riches en Fe2O3, du
moins plus que les métapélites à filonnets de carbonates. On peut faire la liaison à cette forte
teneur en plus de la présence de dissémination au sein de ces metatufs, à la présence d’un fluide
très riche en chlorite. La preuve, cette chloritisation est très bien visible sur les carottes.

4. Minéraux indicateurs d’altération (pétrographie)


Ailleurs, les minéraux indicateurs d’altération au niveau de la zone d’anomalie
géophysique Est de Draa Sfar Sud, ont adopté des textures associables aux phase de
déformations hercyniennes. On distingue entre autre :

 La séricite post cinématique : On le voit développer sur l’orthose (taille = 2.4 mm) sans
une d'orientation préférentielle (Fig.17).
 La séricite syncinématique : elle souligne, avec le chlorite, les sulfures, les plans de la
schistosité régionale au sein de métapélites grèseuses (Fig. 19).
 La séricite anté-déformation : elle se présente sous forme fibreuse au sein de
métarhyodacites (Fig.17).
 La chlorite syncinématique orientée avec les clastes de quartz et de sulfures, suivant le
plan de schistosité régionale (Fig.19).
 Le quartz syncinématique développé en bordures et dans les ombres de pression des
phénocristaux primaires (Fig.17).

55
5. Minéralisations
A l’échelle de Draa sfar
Le gisement est totalement déformé et découpé en plusieurs lentilles de tailles pluri-
métriques. Sa minéralisation, constituée essentiellement de pyrrhotite, sphalérite, chalcopyrite,
arsénopyrite, galène, pyrite et accessoirement du glaucodot et de la stannite, est encaissée entre
une formation de base (métapélites gréseuses et les Tufs) et une formation de toit (métapélites
à carbonates). Ailleurs d’après Ben Aissi (2008), la minéralisation s’y présente sous quatre
grands type de minerai à savoir :

 Minerai dans l’encaissant

Sans intérêt économique, il est surtout représenté dans les niveaux poreux (pyroclastite
et gréso-péliteux) sous une forme en galettes et/ou mouches à pyrrhotite et pyrite disséminées
soit en veinules et/ou filonnets remplis essentiellement par la pyrrhotite et la pyrite, avec la
sphalérite, la galène et l’arsénopyrite.

 Minerai remobilisé
Elle est formée essentiellement par la pyrrhotite, la pyrite-marcasite, la sphalérite et la
galène sans oublier que souvent on observe un enrichissement en plages de chalcopyrite et en
cristaux géodiques de pyrite.
 Minerai en filonnets "stockwerk"

Il s’agit d’un réseau de fissures plissées qui anastomosent avec comme minéraux de
remplissage : la pyrrhotite, la chalcopyrite, également de l’arsénopyrite, de la sphalérite et de
la pyrite.

 Minéralisation massive stratiforme

Caractérisée par la dominance de la pyrrhotite (75 à 95% de volume total de minerai) à


laquelle s'associe d'autres sulfures et des sulfo-arséniures tels que la sphalérite, la pyrite,
l’arsénopyrite, la chalcopyrite, la galène, la marcasite et la stannite, cette typologie de
minéralisation est représentative du corps principal minéralisé de Draa Sfar.

A l’échelle de l’anomalie Est de Draa sfar


La minéralisation au niveau de l’anomalie géophysique de Draa sfar Sud, est une
minéralisation disséminée et encaissée au niveau des pélites gréseuses sur une dizaine de
métrage (850-861m). Conformément au travaux menés par d’autres auteurs et Ben Aissi (2008),
au sein du gisement de Draa sfar, soulignant quatre grands types du minerai à savoir : la

56
minéralisation remobilisée, celle massive stratiforme, celle en filonnets stockwerk ainsi que
celle dont fait partie la zone d’anomalie Est de Draa Sfar Sud. Ce dernier type, sans intérêt
économique, à l’échelle du gisement (Ben Aissi, 2008), est représenté dans l’encaissant de la
masse minéralisée (mur et toit) notamment dans les niveaux poreux (pyroclastites et gréso-
péliteux).

Dans ce niveau gréso-pélitique (850-860m), le minerai se présente sous forme de galettes et


de mouches à pyrrhotite et pyrite disséminées de tailles millimétriques à centimétriques au sein
des carottes sectionnées. Cette faiblesse de minéralisation est surement du comme on le vit à
partir des profils de variation des éléments géochimiques, à une tendance des fluides plutôt vers
la sericitisation or les fluides minéralisateurs sont surtout des fluides acides (pH=3), de nature
chloriteuse riche en MgO, MnO, et Fe2O3.

Figure 49 : Caisse de carottes au sein de dissémination au sein de métapélites grèseuses

57
Conclusion générale et
Perspectives

58
La conclusion à cette étude, axée sur une meilleure compréhension du processus
d’altération hydrothermale induite par la circulation des fluides minéralisateurs, nous souligne
des modifications surtout de la composition minéralogique et chimique sur tous les roches
(métarhyodacites, metatufs, métapélites noires et grèseuses) de ladite zone d’étude. Et bien sûr,
avec comme possibilité que ces modifications soient le fruit plutôt de réactions
métamorphiques.

Dans cette présente étude, nous avons montré que l’altération hydrothermale initié par
la circulation des fluides, fournies des résultats exploitables.

- On peut diviser cette altération hydrothermale en zones de circulation diffuse avec


altération faible (altération métamorphique régionale) et en zone de circulation forte (Zone de
cisaillement ductile) où l’intensité de l’altération hydrothermale est plus élevée (Ben Aissi,
2008). Cela justifie le fait que nous ayons au niveau des métarhyodacitiques les plus fortes
valeurs des indices d’altérations hydrothermales soient : ISER (91.35%) ; ICHLO (88 %) ;
CCPI (72 %) ; AI (79 à 89%).

- La chute drastique de SiO2 au niveau des zones de cisaillement peut être lié d’une part à
la forte intensité de l’activité hydrothermale dans ces zones mais aussi dû aussi à la solubilité
élevée du verre dévitrifié de la matrice de la metarhyodacites sachant bien que la solubilité de
la silice à l’état amorphe est beaucoup plus élevée que celle du quartz en liaison avec des
augmentations de la température et du taux du rapport fluide/roche (Mac Lean et Barrett 1993).

- suivant les analyses géochimiques, on constate une forte perte au feu dans les
métarhyodacites (zones de cisaillements ductiles) pouvant être lié au développement des
phyllosilicates à grain fin (Ben aissi et al., 2005).

- Les niveaux métarhyodacitiques, très chloritisé, montrent des fentes de tension à


remplissage quartzitique et/ou calcitique témoignant une forte activité hydrothermale ainsi que
l’appartenance de ce niveau à une zone de cisaillement.

- les métapélites grèseuses présentent une prédominance par rapport aux métapélites à
filonnets de carbonates les éléments majeurs suivants: Fe2O3, MnO, MgO, TiO2, P2O5 et en
CaO. Mais ces métapélites noires aussi présentent une prédominance par rapport aux
métapélites gréseuses en K2O, SiO2, Na2O. Ces constats soulignent une tendance à la
chloritisation des métapélites grèseuses avec un certain lessivage de plagioclases et de la
muscovite. Et quand au fait que nous ayons des teneurs plus élevés en CaO dans ces métapélites,

59
cela vient des zones de failles au sein de métapélites gréseuse pourvues d’une plus forte
concentration de CaO

- L’indice « ICHLO » est plus grande dans les métapélites grèseuses (69,31%) par rapport au
métapélites à filonnets de carbonates (56,51%). Mais par contre en considérant l’indice
« ISER », les métapélites à filonnets de carbonates (75,91 %), présentent les plus grandes
valeurs par rapport aux métapélites grèseuses (69,65 %), d’où le gain en K2O, SiO2, Na2O et
en Al2O3 dans les niveaux à filonnets de carbonates provoquant une sericitisation accrue. Ceci
justifie ainsi le gain en minéraux ferromagnésiens dans les niveaux gréseux et surtout de la
localisation de la minéralisation précisément à ce niveau compte tenu du fait que les fluides
riches en chlorite sont plus susceptibles à minéraliser.

Au bout de cette étude faite sur le sondage DFGT2 ainsi que les résultats obtenus,
on constate tout de même des signes assez prometteurs de tomber sur des zones fortement
minéralisé partant du constat que la chloritisation certes plus intense au niveau des zones de
cisaillement, des faciès distaux (métarhyodacites) mais montre néanmoins une présence assez
marquée, sachant bien que les fluides minéralisateurs sont généralement acides, riche en
chlorite. Dans cette optique, il serait très intéressant de réduire plus la marge d’incertitudes des
données d’exploration en utilisant d’avantage de techniques d’exploration combinées afin pour
avoir une vision globale de ladite zone et coupler à ceci de travaux recherches hyper rigoureux
au lieu de restreindre les justes à des travaux majoritairement de l’ordre de l’ingénierie. Et
pourquoi pas dans les jours à venir mettre en place une cellule de recherche intrinsèque à
Managem afin de dequipler la fibre d’exploration et de production.

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