MPSI/MP2I - Fermat Le 14.12.
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2022-2023
Devoir surveillé n◦ 4
BEST OF
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Règles à suivre :
— Encadrer les solutions.
— Tirer des traits entre chaque question.
— Laisser respirer vos textes.
— La graphie doit laisser apparaitre les étapes de la démonstrations.
— Ne commencer jamais un long calcul (ni long raisonnement) en bas d’une page.
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Exercice
On rappelle qu’un nombre premier est un entier p ≥ 2 dont les seuls diviseurs positifs sont 1 et p.
Soit p un nombre premier et n un entier naturel divisible par p. Soit (G, .) un groupe de cardinal n (pas
forcément commutatif). On cherche à montrer qu’il existe dans G un élément x 6= eG tel que xp = eG .
.1. Dans cette question G = U6 = {z ∈ C∗ | z 6 = 1}. Redémontrer que (G, ×) est un groupe et
donner un élément x de G différent de eG tel que x3 = eG .
Soit σ ∈ F(Gp , Gp ) définie par ∀ (x1 , . . . , xp ) ∈ Gp , σ(x1 , . . . , xp ) = (x2 , x3 , . . . , xp , x1 ).
.2. Montrer que σ est bijective et donner sa réciproque. On peut donc définir pour tout k ∈ Z,
σ ◦ σ ◦ . . . ◦ σ (k fois) si k > 0
k
σ = Id G p sik = 0
−1
σ ◦ σ −1 ◦ . . . ◦ σ −1 (|k| fois) si k < 0
0 0 0 0
On retrouve les règles de calculs sur les puissances : ∀ (k, k 0 ) ∈ Z2 , σ k ◦ σ k = σ k+k , (σ k )k = σ kk .
n o
On pose E = (x1 , . . . , xp ) ∈ Gp /x1 x2 . . . xp = eG et on définit sur E une relation R par ∀ (X, Y ) ∈ E 2 ,
XR Y ⇐⇒ ∃ k ∈ Z : Y = σ k (X)
.3. Montrer que si X ∈ E, σ(X) ∈ E. On montrerait de même que si X ∈ E, σ −1 (X) ∈ E et donc
par des récurrences élémentaires que pour tout k ∈ Z, si X ∈ E, σ k (X) ∈ E.
.4. Montrer que R est une relation d’équivalencen sur E oet que pour tout X ∈ E, la classe
k
d’équivalence de X, notée Ẋ, est égale à σ (X), k ∈ Z .
.5. Soit X = (x1 , . . . , xp ) ∈ E.
(a) Montrer que H = {k ∈ Z / σ k (X) = X} est un sous-groupe de (Z, +) qui contient p.
(b) En considérant n0 = min{k > 0 : σ k (X) = X}, montrer que H = n0 Z (Ind : Pour l’inclusion
directe, on pourra faire une division euclidienne).
(c) En déduire que H = Z ou H = pZ.
(d) Montrer que si H = Z, Ẋ = {X}, x1 = x2 = . . . = xp et xp1 = eG puis donner un exemple
simple d’un tel élément X.
(e) Montrer que si H = pZ, cardẊ = p.
.6. Montrer que l’application φ de E dans Gp−1 définie par φ(x1 , . . . , xp ) = (x1 , x2 , . . . , xp−1 ) est
bijective.
.7. Montrer que si s (resp q) est le nombre de classes d’équivalence à 1 élément (resp p), s + pq =
np−1 .
.8. Montrer que s ≥ 2 et conclure.
Problème
Dans tout le problème, on manipule des suites réelles indexées par N. On les notera (un ) au lieu de
(un )n∈N pour simplifier.
Partie I
√
.1. Soit (un ) une suite définie par u0 > 0 et pour tout n ∈ N, un+1 = K un où K est une constante
> 0.
(a) Montrer que ∀ n ∈ N, un est bien défini et un > 0. On pose pour tout n ∈ N, vn = ln un .
(b) Déterminer la relation de récurrence vérifiée par la suite (vn ).
(c) En déduire l’expression explicite de vn en fonction de n puis celle de un .
(d) Quelle est la limite de (un ) ?
1
.2. On veut étudier le comportement de la suite (un ) définie par u0 ∈ [ 16 , 16] et pour n ∈ N,
n+1 √
un+1 = un .
2n + 1
1
(a) Montrer que pour tout n ∈ N, un est bien défini et 16 ≤ un ≤ 16.
(b) Si (un ) converge vers un réel `, quelle est sa limite ?
1√ 1+ √
(c) Soit ∈]0, 1[. Justifier qu’il existe N ∈ N tel que ∀ n ≥ N , 2 un ≤ un+1 ≤ 2 un .
1+
(d) Montrer que pour tout n ≥ N , si k = 2 ,
N N
1 22n u 22n
N
4uN ≤ un ≤ k 2 2
4 k
2
(e) En déduire qu’il existe N 0 ∈ N tel que ∀ n ≥ N 0 , 1
4 − ≤ un ≤ k 2 + 4 ≤ 1
4 + . Qu’en
déduit-on ?
Partie II
Dans toute cette partie, (un ) désigne une suite réelle bornée. On pose, pour tout n ∈ N,
En = uk , k ≥ n ûn = sup En = sup uk , k ≥ n ǔn = inf En = inf uk , k ≥ n
.1. (a) Soient A et B deux parties non vides et bornées de R telles que AıB. Comparer, en justifiant,
sup A et sup B puis inf A et inf B.
(b) Montrer que ûn et ǔn sont monotones puis comparer pour tout n ∈ N, ûn , un et ǔn .
(c) En déduire que ûn et ǔn convergent.
Pour (un ) suite réelle bornée, on appelle limite supérieure (resp. inférieure) de la suite (un ) et on note
lim sup(un ) (resp. lim inf(un )) les réels
lim sup(un ) = lim ûn = lim sup{uk , k ≥ n} lim inf(un ) = lim ǔn = lim inf{uk , k ≥ n}
.2. On suppose dans cette question que (un ) est T -périodique (T ∈ N∗ ). Calculer lim sup(un ) et
lim inf(un ) en fonction de E = {u0 , u1 . . . , uT −1 }.
.3. Soit (un ) et (vn ) deux suites bornées telles qu’à partir d’un certain rang, un ≤ vn . Montrer que
lim sup(un ) ≤ lim sup(vn ).
.4. Soit (un ) une suite réelle bornée.
(a) Montrer que si lim sup(un ) = lim inf(un ), (un ) converge.
(b) Inversement, on suppose que (un ) converge vers un réel `. Montrer que (ûn ) converge aussi
vers `. Il en est évidemment de même pour (ǔn ).
.5. En raisonnant par l’absurde, montrer que si L = lim sup un ,
— pour tout λ < L, l’ensemble des entiers p tels que up ≥ λ est infini,
— pour tout λ > L, l’ensemble des entiers p tels que up ≥ λ est fini.
.6. Soit (uφ(n) ) une suite extraite de (un ) qui converge vers un réel x. Montrer que x ≤ lim sup(un ).
.7. Inversement, montrer qu’il existe une suite extraite (uφ(n) ) qui converge vers L = lim sup un . On
pourra construire avec Q5 une extractrice φ telle que pour tout n ∈ N, L − 21n ≤ uφ(n) ≤ L + 21n .
.8. Que déduit-on des 2 questions précédentes ? Transposer les résultats des questions 5,6 et 7 avec
lim inf (on ne demande pas de les justifier).
.9. Soit (un ) et (vn ) deux suites à valeurs positives ou nulles bornées.
(a) Montrer que lim sup(un vn ) ≤ lim sup(un ) lim sup(vn ).
(b) Montrer qu’il y a égalité si (un ) converge. On pourra considérer une suite extraite de (vn )
qui converge vers lim sup(vn ).
(c) Donner un contre-exemple à l’égalité dans le cas général.
(d) Quel résultat peut-on écrire avec des limites inférieures ? On ne demande pas de justifier.
Partie III
.1. On considère à nouveau la suite de la question I.2. En utilisant les outils de la partie II,
redémontrer que (un ) converge en prouvant que lim sup un = lim inf un = 14 .
.2. Soit (un ) une suite strictement positive telle que pour tout (n, r, s) ∈ N3 , n ≤ r + s =⇒ an ≤
ar as .
(a) Montrer que pour tout (n, r) ∈ N2 , tout s ≥ 2, si n ≤ rs, an ≤ asr .
1 b n c+1
r
(b) En déduire que pour tout entier r ≥ 1, tout entier n ≥ r, ann ≤ ar n
.
1
(c) Montrer que (un ) = (an ) est bornée puis que pour tout r ≥ 1, lim sup(un ) ≤ ur .
n
(d) Conclure que (un ) converge.
Vu dans des copies. . .
Montrons que τ est injective.
Soit τ (u) ∈ E. (τ u)n = un+1 . Donc un = un+1 . Donc τ injective.
Soit un+1 ∈ E.
∃ un ∈ E. D’après l’application τ , on a τ (un ) = un+1 . Donc τ est surjective.
Cependant, avec une suite constante notée (bn ), τ (bn ) = bn+1 = bn+2 = . . . .
Ainsi, il n’existe pas une unique suite pour laquelle τ (un ) = un+1 .
Donc τ n’est pas bijective.
Vu dans des copies. . .
Les suites définies étant indexées par N, ∀ n ∈ N, un+1 admet au moins un antécédant par τ qui est un . τ est
donc surjective.
Comme 2 termes de même indice ont le même terme précédent, on en déduit τ injective. τ bijective.