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Macroforme

Ce document présente une introduction générale sur la région de la Mitidja en Algérie. Il décrit sa situation géographique, son climat, son environnement physique et humain. Le chapitre se concentre sur la présentation de la Mitidja et inclut des sections sur le climat, la géologie, l'hydrographie, la démographie et les activités économiques.

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Ce document présente une introduction générale sur la région de la Mitidja en Algérie. Il décrit sa situation géographique, son climat, son environnement physique et humain. Le chapitre se concentre sur la présentation de la Mitidja et inclut des sections sur le climat, la géologie, l'hydrographie, la démographie et les activités économiques.

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INTRODUCTION

CHAPITRE I : PRESENTATION GENERAL DE LA MITIDJA


1 SITUATION GEOGRAPHIQUE
2 CLIMAT
2.1 PRECIP

ITATION
2.2 TEMPERATURE
3 MILIEU PHYSIQUE
3.1 CONTEXTE GEOMORPHOLOGIQUE
3.2 RESEAU HYDROGRAPHIQUE
3.3 LA GEOLOGIE
3.3.1 LE MIOCENE POST-NAPPE
3.3.2 LE PLIOCENE
3.3.3 LE PLAISANCIEN
3.3.4 L'ASTIEN
3.3.5 LE QUATERNAIRE
3.3.6 LE VILLAFRANCHIEN
4 MILIEU HUMAIN
4.1 EVOLUTION DE LA POPULATION
4.2 DENSITE
4.3 STRUCTURE DE LA POPULATION PAR AGES
4.4 POPULATION ACTIVE ET NON ACTIVE
4.5 HABITAT
4.6 USAGE DE CONSTRCTION
4.7 LES EQUIPEMENTS
4.8 INFRASTRUCTURES DE BASE
4.8.1 REPARTITION DU RESEAU ROUTIER PAR TYPE
4.8.2 RESEAU FERROVIAIRE
4.8.3 RESEAU AEROPORTUAIRE
4.9 PRINCIPALES ACTIVITES AGRO-INDUSTRIELLES DANS LA MITIDJA 4.9.1 LES
ACTIVITES AGRICOLES DANS LA MITIDJA
4.9.2 LES ACTIVITES INDUSTRIELLES DANS LA MITIDJA
CHAPITRE 2 : la macroforme

La morphologie urbaine
Les trois principes à l’origine du système théorique de la discipline :
La forme urbaine ;
L’étalement urbain en Algérie

La macroforme : première et grande dimension morphologique


La macroforme comme échelle d’analyse de l’étalement urbain

Eléments définissants et déterminants la macroforme


Déformation de la macroforme
Les macroformes de base
Modèles de macroformes et étalement urbain :
Le déroulement de l’analyse est structuré en quatre (04) parties comme suit
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERAL DE LA MITIDJA
1 SITUATION GEOGRAPHIQUE

La Mitidja est la plus vaste plaine sublittoral d’Algérie. La Mitidja se limite par :

⁻ Les monts du Sahel au Nord.


⁻ L’Atlas blidéen au Sud.
⁻ L’Oued Boudouaou l’Est.
⁻ Djebel Chenoua l’Ouest.

Elle est située entre les Longitudes 2°32’00 à 3°19’00 et les latitudes 36°25’17 à 36°47’40. La
Mitidja est répartie entre les wilayas d’Alger, Blida, Tipaza et de Boumerdès ; couvrant une
superficie de 1450 km² avec une longueur moyenne de 100 km et une largeur moyenne de 10
à18 km. Les communes qui composantes La région par rapport les 4 wilayas sont :

- Blida 21 communes : Meftah, Larbaa, Blida, Bouaarfa, Oued Allegue, Bnitamou, Bougara,
Bouinan, Al Affroun, Boufarik, Ben khelil, Mouzaia, Gherouaou, Ouledyaich, Chebli, Ouled
Slama, Bnimered, Chiffa, Ain romana, Soumaa, Oued djer.

- Alger 14 communes : Rouiba, Reghaia, Sidi Moussa, Hraoua, Ain taya, Dar elbeida, Bab
ezzouar, Bordj elkiffane, Barraki, Tassala-el-mardja, Ouled chebel, Les Eucalyptus ; El harrache
; Oued Semar.

- Tipaza 10 communes : Hdjout ; Meured ; Bourkika ; Sidi rached ; Chaïba ; Attatba ; Kolea ; Ahmer el
ain ; Menaceur ; Sidi Amar.

-Boumerdes 06 communes : Boudouaou el bahri ; Boudouaou ; Hammadi ; Ouled Moussa ;


Khemis el khachna ; Ouledhadadj ;

Carte 01 : Représentation la situation géographique de la Mitidja en 2023.


2 CLIMAT

La plaine de la Mitidja est soumise à un climat régional subhumide littoral caractérisant


l’ensemble des plaines côtières. Au fur et à mesure que l'on s'éloigne du littoral, le climat devient
de plus en plus continental et l'on enregistre une baisse sensible des températures.

Les mesures adoptées se rapportent à les 6 stations suivantes, la moyenne mensuelle ainsi que
les valeurs extrêmes sur la période 2008-2016 sont mises à notre disposition par les services de
l’A.N.R.H et ONM.

2.1 PRECIPITATION

La Mitidja se caractérise par un climat méditerranéen, pluvieux en hiver et sec en été. La


pluviométrie moyenne avoisine les 650 mm/an. En effet, la partie est et sud du bassin de la
Mitidja sont plus arrosées par rapport à la partie ouest.

Tableau 01 : La précipitation moyenne mensuelle et annuelle en (mm) dans la Mitidja


2008/2016

Le tableau précédent montre les moyennes mensuelles et annuelles des précipitations pour
certaines stations climatiques de la Mitidja.
Nous observons que la région de Mitidja reçoit une quantité moyenne de précipitations estimé

à 625 mm par an, et en comparant les quantités enregistrées dans les stations, Nous constatons
que la valeur la plus faible a été enregistrée dans la station de Larbaa avec une précipitation
moyenne annuelle de 605,37 mm, tant dis que la valeur la plus élevée a été enregistrée dans la
station de Dar El Beida avec une précipitation moyenne annuelle de 679,85 mm.
Nous expliquons cet écart de précipitations par le fait que la station de Dar El Beida est située au
centre de la région de Mitidja dans une zone ouverte tandis que la station de Larbaa est située
dans un espace semi-fermé côté mer.

2.2 TEMPERATURE

Les mesures de températures adoptées se rapportent à les 6 stations suivantes, la moyenne


mensuelle ainsi que les valeurs extrêmes sur la période 1990-2017 sont mises à notre disposition
par les services de l’A.N.R.H et ONM.
Tableau IIUTR02 : La température moyenne mensuelle et annuelle en °C dans la Mitidja
2008/2016

Le tableau précédent représente les températures moyennes mensuelles enregistrées dans les six
stations qui partagent un certain nombre de caractéristiques dans les plus important sont : -La
température moyenne mensuelle les plus basses enregistrées est en mois de janvier pour les 6
stations.

-La température moyenne mensuelle la plus élevée est enregistré en mois d’aout pour les six
stations.
-La différence de température mensuelle moyenne du mois le moins chaud dans les six stations
ne dépasse pas 1 degrés sauf pour la station de Reghaia.
-La différence de température mensuelle moyenne du mois le plus chaud dans les six stations ne
dépasse pas 0.47 degrés sauf pour la station de Reghaia.
-Les écarts thermiques des moyennes mensuelles entre les restes des mois dépassent à peine le
cadre enregistré dans les mois le plus chaud et le plus froid.
La similitude entre les données thermiques précédentes s’explique par leur appartenance à une
région géographique homogène en termes de caractéristiques topographiques, ceci s’ajoute à
l’extension géographique longitudinale d’ouest en est ou la distance ne dépasse pas 100 km,
quant à l’extension du nord vers le sud elle ne dépasse pas 20 km ce qui n’affecte pas
l’homogénéité du territoire.

Graphes : Les digrammes ombrothermiques des six stations de la Mitidja 2008/2016

Les diagrammes précédents sont presque identiques en termes d’apparence générale, partagent
entre eux des éléments suivants :

Période sèche : Sa longueur est la même entre les six stations, entre le mois de Mai et le mois de
Septembre. Les valeurs de précipitations les plus faibles ont été enregistrées en Juillet avec 1.06
mm à Larbaa, 1.50 mm à Reghaia, 1.60 mm à Dar El Beida, 2.45 mm à Hadjout, 2.55 mm à
Ahmer El Ain, 2.80 mm à Blida.

Quant aux températures les plus élevées enregistrées était au mois d’aout avec 27.09 degrés à
Ahmer El Ain, 27 à Blida et Dar El Beida, 27.02 à Hadjout, 27.14 à Larbaa et enfin 26.06 à
Reghaia. Ainsi, les mois de juillet et aout sont considérés comme le pic de la période sèche.

Période humide : C’est la période la plus longue qui dure environs huit mois, contrairement à la
période sèche, les précipitations sont moins stables et régulières entre les stations et les mois de
la période humide. Les valeurs maximales des précipitations mensuelles sont réparties sur
différent mois entre les stations, la stations de Ahmer El Ain à atteint 94.65 mm en mois de
janvier, Blida 94.50 mm en Janvier également, Dar El Beida 118.20 mm en novembre, Hadjout
95.38 mm en décembre, Larbaa 90.30 mm en décembre et enfin Reghaia 101.20 mm en
novembre.

Quant aux températures minimales moyennes, elles ont toutes été enregistrées au mois de
janvier, et elles varient entre 9 et 14 degrés.

3 MILIEU PHYSIQUE
3.1 CONTEXTE GEOMORPHOLOGIQUE
La zone d'étude se trouve dans un contexte géomorphologique qui se distingue par quatre unités.
Du Nord au Sud, on distingue :

-Les Monts du Sahel : c'est un bourrelet structuré en anticlinal orienté NE-SO de faible pente.
Son altitude varie entre 200 et 205 m. Le Sahel d’Alger correspond à un ensemble de collines
qui séparent la plaine de la Mitidja de la mer méditerranée entre El Harrach et Oued Nador dont
il disparait au niveau de la cluse de Mazagran.

-La plaine : c'est une unité géomorphologique de faible pente. L’altitude moyenne est de l'ordre
de 50m et varie du Nord au Sud pour atteindre des élévations un peu fortes. La plaine de la
Mitidja se limite au Nord par le Sahel, suscité, et au Sud par les piémonts de l'Atlas blidéen. La
topographie relativement douce permet le dépôt des alluvions ainsi que l’infiltration des
précipitations pour alimenter l'aquifère de la Mitidja quand les conditions favorables sont
réunies. La plaine de la Mitidja est discrétisée en sous bassins versant qui constituent la zone
d’étude.

-Le piémont de l’Atlas blidéen : crée par érosion et correspond à une zone de déjection, il cache
le contact structural Atlas de Blida-plaine de la Mitidja. Son élévation peut atteindre 140 m.

Carte 02 : Répartition des altitudes de la Mitidja 2023

3.2 RESEAU HYDROGRAPHIQUE

La plaine de la Mitidja est traversée par six importants Oueds qui assurent le drainage des
bassins versants montagneux de la chaine de l’Atlas. Nous rencontrons de l’Est à l’Ouest les
Oueds : Hamiz, Djemaa, El Harrach, Chiffa, Bouroumi, Djer. En aval de la plaine de la Mitidja,
l’Oued Djemaa dans les environs de Baba Ali. A l’Est de l’Oued Hamiz, s’écoule l’Oued
Reghaia qui est considéré comme secondaire. Les Oueds mentionnés ci-dessus sont en grande
partie en liaison hydraulique avec la nappe de la Mitidja puisque leurs eaux peuvent s’infiltrer ou
inversement drainer la nappe.

La plaine est partagée en quatre sous bassins pluviaux : celui de l’Oued Nador, de l’Ouest
Mazafran de l’Oued Harrach et du Hamiz/Reghaia. Alors que la plaine s’allonge dans une
direction d’Est – Ouest, ces derniers la traversent perpendiculairement selon des directions
méridiennes. Ces Oueds côtiers présentent un certain nombre de caractéristiques communes :

❖Ils prennent tous naissance dans l’Atlas et sont tous de dimensions restreintes. ❖Tous
présentent un profil longitudinal divisé en deux parties très distinctes. ❖Leurs pentes sont très
fortes en montagne.
❖Dans un passé récent elles ont été constamment maintenues par le jeu tectonique. ❖Ce sont
des Oueds aux vallées étroites, profondes, encaissées.
Carte 03 : Le réseau hydrographique de la Mitidja 2023

3.3 LA GEOLOGIE
Pour comprendre la formation géologique de la région, il est essentiel de la considérer dans le
contexte du Sahel, où elle a évolué. Le Sahel de Mitidja était autrefois une baie de mer située au
pied de l'Atlas Blidéen, avant de subir différentes étapes d'immersion et de recul des deux mers,
permettant de mieux comprendre la formation actuelle de la plaine. Ainsi, la région ne peut être
dissociée de son histoire géologique complexe et de son évolution au sein du Sahel. Louis
Glangeaud a décrit ces évolutions et les a divisées en trois phases.

3.3.1 LE MIOCENE POST-NAPPE

La région de Blida, plus précisément dans le secteur de Hammam Melouane, présente une forte
présence du Miocène. Les séries post-nappes comprennent des conglomérats rouges azoïques
d'environ 200 m d'épaisseur, qui sont incertains quant à leur âge continental miocène d'âge
Burdigalien supérieur. « Une série marine commence par des calcaires massifs riches en faune,
dont l'épaisseur varie de 50 à 200 m. Elle est suivie de marnes grises riches en huîtres, d'une
épaisseur d'environ 100 m »1. Ces niveaux marins sont parfois interrompus par des niveaux
éruptifs calco-alcalins datant de -15,9 M.a. (Burdigalien supérieur) et -8,9 M.a. (Tortonien),
selon Bellon en 1976.

[1] Lepervier .C et Magne.J, 1975, « Le Néogène ‘’Poste-nappes’’ du Tell septentrional à l’ouest


d’Alger (Algérie). Bull.Soc.Géol.de France, XVII, p612-6189.

3.3.2 LE PLIOCENE

Après maintes controverses quant à l'âge de ce niveau, Dalloni (1940) a établi l'âge plaisancien
des marnes grises du Sahel d'Alger. Les travaux de Glangeaud et al. (1952) montrent que le
faciès astien argilo-sableux termine l'épisode pliocène. « Dans la Mitidja , le Pliocène repose en
discordance sur le Miocène post-nappes plus plissé. »2

[2] Bonneton. J, 1979, Mise en évidence dans la plaine de la Mitidja, d’accidents profonds…, p23-25
3.3.3 LE PLAISANCIEN
Il est formé par d'importants affleurements de marnes grises qui sont parfois entre coupés par
quelques bancs de grès glauconieux. Son épaisseur a été estimée à 1000 m environ (Glangeaud
et al., 1952). Au plan morphologique, ce niveau forme la morphologie très vallonnées des
"collines d'Alger" situées à l'Ouest d'Alger.
3.3.4 L'ASTIEN
Composé de plusieurs faciès, il est séparé du Plaisancien par un niveau repère au conieux de 4 m
à quelques centimètres d'épaisseur. Le faciès marno-sableux jaunâtre à blanchâtre est le plus
répandu et les fossiles sont très abondants. Le faciès calcarogréseux est représenté par de larges
dalles fossilifères (bivalves et gastéropodes). Le faciès gréseux à sableux termine le niveau
astien. Son épaisseur est de 30 m environ.
Dans la bordure sud du bassin, entre Bouinan et Soumâa, les affleurements de ces niveaux sont
très peu développés. Le seul affleurement de Pliocène dans la région de Soumâa,montre des
niveaux sableux à pendage 45°N (Bonneton, 1979). Plus à l'Est, il est présent dans la région de
Meftah où ces niveaux ont des pendages de 75°N et sont parfois fortement redressés presque à la
verticale.

3.3.5 LE QUATERNAIRE

Mis à part les dépôts alluviaux de la plaine de la Mitidja dont on ne connait pas l'épaisseur, le
Quaternaire est également représenté par des terrasses marines en gradins localisées sur le flanc
nord du Sahel.
Ces terrasses sont représentées par des dalles calcaires à calcaro-gréseuses riches en faune. Ces
terrasses ont été très bien décrites par Saoudi (1989). Leur disposition en gradins (dalle
tyrrhénienne à 10 m environ ; dalle sicilienne à 60 m environ et la dalle calabrienne à185 m)
correspond vraisemblablement à des soulèvements tectoniques du Sahel (Saoudi,1989).

3.3.6 LE VILLAFRANCHIEN
Ce niveau repose en discordance sur les niveaux gréseux de l'Astien et représentent les premiers
remblaiements Villafranchiens dans la plaine de la Mitidja (Glangeaud et al.,1952). Il est présent
dans la bordure sud dans région de Bouinan où il est fortement plissé avec des pendages de 60 à
80°N. Il est formé par une succession de niveaux décimétriques de conglomérats et sables non
consolidés.
Carte 04 : carte géologique de la Mitidja

4 MILIEU HUMAIN
4.1 EVOLUTION DE LA POPULATION
Le tableau (03) représente l’évolution de la population de la Mitidja d’après les recensements
(1987,1998, 2008, 2022).
Tableau 03 : L’évolution de la population de la Mitidja
Au recensement de 1987 la population de la plaine de Mitidja comptait 854621habitants,
1185823habitants en 1998 pour atteindre les2426234 habitants en 2008 et 3679502 en 2022.
❖ Population des communes d’Alger :
Le tableau (04) représente l’évolution de la population des communes d’Alger faisant partie de la Mitidja
entre 2008 et 2022.
Tableau 04 : La population des communes d’Alger.

L'augmentation significative de la population des communes de la wilaya d'Alger entre 2008 et 2022,
soit 813077 habitants, représente une croissance remarquable.
Cette croissance de 87,98% reflète probablement l'urbanisation croissante et l'attractivité de la
région. Cela peut également signifier des défis et des opportunités pour la planification urbaine,
les services publics et le développement économique de la wilaya.
❖ Population des communes de Blida :
Le tableau (06) représente l’évolution de la population des communes de Blida faisant partie de la
Mitidja entre 2008 et 2022
Tableau 05 : La population des communes de Blida.

L'augmentation de la population des communes de la wilaya de Blida entre 2008 et 2022, soit
288 968 habitants, indique une croissance, bien que moins importante que dans la wilaya
d'Alger.
Cette augmentation de 31,53% peut s'expliquer par divers facteurs tels que l'urbanisation
modérée, le développement économique ou les conditions de vie. Il est important de surveiller
cette tendance pour garantir que les infrastructures et les services publics répondent aux besoins
croissants de la population de la wilaya de Blida.

❖ Population des communes de Tipaza :


Le tableau (06) représente l’évolution de la population des communes de Tipaza faisant partie de la
Mitidja entre 2008 et 2022.
Tableau 06 : La population des communes de Tipaza.

L'augmentation de la population des communes de la wilaya de Tipaza entre 2008 et 2022, soit
35 672 habitants, témoigne d'une croissance modérée. Avec un taux de croissance de
13,79%, la région semble connaître un développement démographique relativement stable.
Cela peut refléter une variété de facteurs, notamment l'urbanisation et le développement
économique.

❖ Population des communes de Boumerdes :


Le tableau (07) représente l’évolution de la population des communes de Boumerdes faisant partie de la
Mitidja entre 2008 et 2022.
Tableau 07 : La population des communes de Boumerdes.

L'augmentation de la population des communes de la wilaya de Boumerdes entre 2008 et 2022,


soit 178 913 habitants, est significative, avec un taux de croissance de 67,87%. Cette
croissance rapide pourrait être le résultat d'une urbanisation croissante, de développements
économiques ou d'autres facteurs d'attraction.
Cela souligne l'importance de la planification urbaine et de l'infrastructure pour répondre aux
besoins d'une population en expansion.
Carte 05 : Répartition de la population de la Mitidja en 2008

Période 1987-2008 :
Cette période considérée comme distincte en termes de régénération de la population dans un
territoire couronné par rapport au rythme de l’augmentation au niveau national. L’augmentation
globale de la population pour toute la période entre les deux recensements dans la région de
Mitidja était plus des deux tiers (national et métropolitain).
Cela peut être expliqué par le retour de la polarisation extrême de la population dans les
banlieues de la capitale, qui sont tous situés dans une plaine couronnée, à la fois près et loin, La
saturation de la zone urbaine d’Alger a fait de MITIDJA l’absorbeur de la population
excédentaire de la capitale, ainsi que l’accélération de la conversion des terres agricoles en une
propriété réservée aux moyens d’existence à la lumière des pressions de la crise du logement et
des caractéristiques qui l’accompagnent. Le tableau suivant la montre.
Cette phase de l’histoire de la zone d’étude a été particulièrement liée à une ère sanglante qui a
affecté la réalité de la population. Tant en ce qui concerne les effets négatifs de l’instabilité et de
l’insécurité et le nombre croissant de victimes de la violence aveugle de toutes les miettes de la
société aux horribles massacres qui sévissaient et aux alentours, Cependant, le phénomène de
déplacement des zones d’agitation vers les zones relativement sûres du territoire a contribué à
augmenter la population. L’insécurité s’accompagne toujours d’un nombre élevé de naissances
en raison de la durée croissante du séjour des couples en un seul lieu et pendant de longues
périodes, ce qui augmente les chances de grossesse et d’accouchement, et donc le taux enregistré
ne semble pas être une cacophonie mais une conséquence inévitable des conditions qui
prévalent, qui est plus du double du taux national.

Carte 06 : Répartition de la population de la Mitidja en 2022

Période 2008-2022 :
L’augmentation globale de la population au cours de la dernière période a connu une
augmentation constante de l’augmentation totale enregistrée au Mitidja. Dans cette période
récente, cela a une signification importante, à savoir la tendance de la population à s’installer ou
à ralentir la croissance. Pour de nombreuses raisons, la plus importante est la pression générée
par le déclin du navire immobilier et l’intention d’obtenir un logement ou un terrain pour la
construction.

4.2 DENSITE
Les tableaux suivants, montre la densité de population des communes des quatre wilayas et selon le
travail des étudiantes.
Tableau 08 : La densité de population des communes d’Alger

Le tableau (08) des communes de la wilaya d’Alger montre une forte densité de population du fait que le
tissu urbain qui les compose fait partie de la ville d’Alger.

Nous notons que la densité la plus élevée se situe dans la région, puisqu’elle a atteint la commune de Bab
Ezzouar, soit 11 955,07 personnes/km².

Quant à la densité la plus faible, elle a été enregistrée dans la commune de Tassala al-Mardja à 774.54
personnes/km².

Tableau 09 : La densité de population des communes de Blida

Le tableau (09) des communes de la wilaya de Blida, ces communes occupent la majeure partie de la
superficie de la Mitidja et occupent les parties centrale et méridionale de celle-ci.

La densité la plus élevée atteinte est la commune de Ouled yaich, avec 6 345,88 habitants/km².

Quant à la densité la plus faible, elle a été enregistrée dans la commune d’Oued djer à 105.28
personnes/km².

Tableau 10 : La densité de population des communes de Tipaza

Le tableau (10) des communes de la wilaya de Tipaza enregistre les valeurs les plus basses comparée aux
autres wilayas. La densité la plus élevée atteinte est la commune de Menaceur, avec 1534.01
habitants/km². Quant à la densité la plus faible, elle a été enregistrée dans la commune de Merad à 151.29
habitants/km².

Tableau 11 : La densité de population des communes de Boumerdes


Le tableau (11) des communes de la wilaya de Boumerdes, ces communes occupent les marges Partie
orientale de la région.
La densité la plus élevée atteinte est la commune de Ouled Hadjadj, avec 4256.08 habitants/km². Quant à
la densité la plus faible, elle a été enregistrée dans la commune de Khemis el khechna à 1531.76
personnes/km².
Tableau 12 : la densité de la Mitidja
Commentaire :
Lorsque nous comparons les quatre wilayas des états qui se forment, nous pouvons constater
que:
Le tableau montre que les communes adjacentes aux agglomérations urbaines d’ALGER et les
communes formant l’agglomération urbaine de Blida ont les plus fortes densités, tandis que la
densité de population des municipalités a diminué du fait de leur éloignement des grands centres
urbains. Une comparaison de la densité régionale de 1858,04 selon les wilayas montre que les
plus fortes densités ont été enregistrées dans les municipalités de la wilaya d’Alger avec 5241,20
d’habitants par km², suivies par celles de la wilaya de Boumerdes avec 2327,23 habitants par
km². Puis les municipalités de l’état de Blida avec 1338,72 habitants/km², suivies par les
municipalités de l’état de TIPAZA avec 563,93 habitants/km².
Carte 07 : Répartition de la densité de la Mitidja en 2022

4.3 STRUCTURE DE LA POPULATION PAR AGES


La population de Mitidja est dans sa grande majorité jeune, la population âgée sous le seuil de
40 ans représente près de 77,36%, on constate aussi que 40% de la population se trouve dans la
tranche d’âge de [00 – 19 ans], (voir la pyramide des âges ci-dessous).
Graphe 07 : Pyramides des âges de la Mitidja 2008

4.4 POPULATION ACTIVE ET NON ACTIVE

Le tableau (13) et le graphe (08) représentent la population active et non active de la Mitidja
d’après le recensement 2008.
Tableau 13 : La population active et non active de la Mitidja
Graphe 08 : La population active et non active dans les quatre wilayas.

Le graphique montre également que la population active est plus élevée dans les wilayas d'Alger
et de Blida que dans les wilayas de Boumerdès et de Tipaza. Cette différence peut être due à un
certain nombre de facteurs, notamment le niveau de développement économique, l'accès à
l'éducation et la disponibilité des emplois.

• Le taux d'activité est plus élevé dans les wilayas d'Alger et de Blida, qui sont les plus
urbanisées et les plus développées économiquement.

• Letaux de chômage est plus élevé dans les wilayas de Boumerdès et de Tipaza, qui sont moins
urbanisées et plus rurales.
• Les femmes représentent une proportion plus importante de la population inactive que les
hommes.
• Les étudiants représentent une proportion importante de la population inactive. • Les retraités
représentent une proportion importante de la population inactive.

Graphe 09 : La population active et non active dans La Mitidja

D’après le tableau et les graphe précédents la population inactive représente la majorité, leurs
proportions totales dépassent la moitié de la population totale âgée de 15ans et plus avec un
pourcentage de 56.29.
En prennent en considération la population âgée de moins de 15ans étant interdite de travailler
par la loi, la population inactive et majoritairement constituer de femmes au foyer avec un
pourcentage de 32.80, ensuite les étudiants et écoliers avec 12.90% tandis que les autres
catégories tel que Retraité, Pensionné, Autre inactif et ND représentent tous un faible
pourcentage par rapport eu autres catégories.
Quant aux actifs, malgré leur représentation du pourcentage le plus important dans les tranches
d’âge supérieures à 15 ans, il ne représente que 44.99% de la société ce qui est relativement
faible.

4.5 HABITAT

4.2.1 Type d’habitat :


Le tableau (14) et les graphes (10/11) suivants illustrent la situation et le type d’habitat dans les
quatre wilayas et de la région de Mitidja selon RGPH 2008.
Tableau 14 : Situation de l’habitat
Graphe 10 : Type d’habitat dans les quatre wilayas
Graphe 11 : Type d’habitat de la Mitidja
Le tableau et les graphes précédents illustrent les types d’habitat dans les quatre wilayas et de la
région de Mitidja selon RGPH 2008, avec les différents types de construction : habitat collectif,
maison individuelle, maison traditionnelle, autre ordinaire, construction précaire et ND.
L’espace bâti de notre région est très diversifié, il renferme deux tissus important, le premier
composé de bâti anciens issu de période coloniale et un nouveau tissu constitué par plusieurs
types d’habitat.

Les maisons individuelles sont parmi les constructions urbaines les plus dominantes dans la
région, ce phénomène peut être expliqué par l’adoption de l’auto construction, le nombre de
construction est 210808, 78471 de construction à Alger, 81721 à Blida, 30698 à Boumerdes et
19918 à Tipaza.
Ensuite l’Habitat collectif avec un nombre de 97917 de construction dans la région, 47221 à
Alger, 38112 à Blida, 6256 à Boumerdes et enfin 6328 à Tipaza.
Ensuite Maisons traditionnelle datant de l’époque coloniale avec un nombre de 34884
constructions la plupart se situe à Blida avec un nombre de 16364.
Enfin les constructions précaires avec 27632, autre ordinaire 11728 et ND avec 11247.
Carte 08 : Type d’habitat de la Mitidja en 2022
Les maisons individuelles sont parmi les constructions urbaines les plus dominantes dans la
région, ce phénomène peut être expliqué par l’adoption de l’auto construction, Ensuite l’Habitat
collectif et plus dense dans (Alger et Blida) voici les types de construction collectif (ADL, LPP,
des lotissements, des logements, LPA…)
4.6 USAGE DE CONSTRCTION

Le tableau (15) et les graphes (12/13) suivants illustrent l’usage d’habitat dans les quatre
wilayas et de la région de Mitidja selon RGPH 2008.
Tableau 15 : Usage de construction
Graphe 12 : Usage d’habitat dans les quatre wilayas
Graphe 13 : Usage d'habitat de la Mitidja
Le tableau et graphes précédent représentent la répartition de l’habitat selon le statut
d’occupation du logement dans les quatre wilayas de la région de Mitidja d’après RGPH 2008.
Le statut d’occupation le plus dominant est l’habité avec un nombre de 394219 logements,
ensuite l’inhabité avec 55290 de logements dans la région.

Quant au logement secondaire est de 19945 ceci peut s’expliquer par le fait que ses logements
appartiennent à des immigrés ou le bien est destiné à la location.

Et enfin à usage professionnel avec un nombre bien plus faible 4365 logements.

4.7 LES EQUIPEMENTS


La région est dotée d’une structure d’équipements à la fois d’accompagnement et urbain. Il y a
un déséquilibre en matière de distribution des équipements dans la région, en ce sens que la
majorité des équipements sont localisés dans la partie centrale et est de la région. Nous
constatons que le centre urbain de Mitidja est doté d’équipements de types : Scolaires, sanitaires,
administratifs, socioculturel, transport et communication, commerces. Si pour les trois premiers,
la situation est jugée satisfaisante, pour les trois autres types d’équipements, il y a lieu de
redynamiser sérieusement ces secteurs qui sont indispensables pour la fixation et
l’épanouissement de la population.
Carte 09 : Les équipements de la Mitidja en 2022
4.8 INFRASTRUCTURES DE BASE

Le réseau routier de la Mitidja est dense et bien maillé. Il constitue le principal moyen de
communication, aussi bien à l’intérieur de la région qu’avec les wilayas limitrophes. Il répartit
comme suit :

4.4.1 Répartition du réseau routier par type :

- Les Autoroutes : une partie de A01, A100(20km la rocade sud d’Alger au nord-ouest à Staouali
a la Birtouta), A2(658km Birtouta_ain el essel (Tarf)), A3 (558km relie Alger à l’ouest du pays,
A61(98.9km de Tizi ouzou à Alger.
-Les routes nationales -Les chemins de wilayas
-Les chemins communaux. -Les pistes.

4.4.2 Réseau ferroviaire :

Train : d’une longueur de 89 kilomètres, la ligne de chemins de fer de la Mitidja est à double
voie. Elle assure la liaison au réseau national au niveau des wilayas de Alger- Boumerdes-Blida
et Tipaza. 15gares et 07haltessont implantées le long de cette ligne.
Tramway : le tramway d’Alger est un réseau de tramway qui dessert l’agglomération d’Alger,
il comprend une ligne de 23,2 km avec 38 stations reliant le quartier de Ruisseau à celui de
Dergana.

4.4.3 Réseau aéroportuaire :

La Mitidja dispose d’un aéroport, il se présente comme suit :


Nom de l’aérodrome Houari Boumediene
Situation géographique : Dar El Beida à environ 20 Km à l'Est de la ville Et une base Aérienne
de Boufarik : est une base aérienne des forces aériennes algériennes, elle est la plus grande base
aérienne du pays.
Carte 10 : Les infrastructures de base de la Mitidja en 2022

4.9 PRINCIPALES ACTIVITES AGRO-INDUSTRIELLES DANS LA MITIDJA 4.9.1 LES


ACTIVITES AGRICOLES DANS LA MITIDJA

4.9.2 LES ACTIVITES INDUSTRIELLES DANS LA MITIDJA

La Mitidja a connu un développement agro-industriel très important durant la dernière


décennie.
4.5.1 Les activités agricoles dans la Mitidja

La Mitidja est une plaine littorale étroite et longue d’une centaine de kilomètres, située au centre
de l’Algérie du Nord. Elle bénéficie d’un climat méditerranéen favorable à l’activité agricole. La
plaine de la Mitidja doit sa richesse à plusieurs avantages :

➢ Des sols riches avec une bonne aptitude à l’irrigation ;

➢ Un climat favorable (284 mm à 951 mm de précipitations par an) ;

➢ Une longue expérience de l’agriculture irriguée (arboriculture et maraîchage) ;

➢ Une proximité du marché potentiel que représentent la capitale et les autres villes
avoisinantes

➢ Une infrastructure routière bien développée ;

➢ Une grande capacité de stockage et de conditionnement des produits agricoles à côté d’une
forte densité d’implantation de l’industrie agro-alimentaire.

Longtemps caractérisée par une agriculture traditionnelle vivrière, la Mitidja a connu une faible
occupation des sols (les marécages occupaient de vastes étendus), ainsi qu’un élevage extensif.
Elle a très tôt attiré les convoitises de la colonisation, et a été assainie et mise en valeur. A partir
de 1880, la plaine s’est transformée rapidement en de vastes exploitations viticoles suite à la
crise phylloxérique qui détruisit le vignoble français.

De 1920 jusqu’au début de la deuxième guerre mondiale, les conditions favorables ont permis le
développement de l’agriculture irriguée et du grand hydraulique. Un premier barrage
d’irrigation, le barrage du Hamiz, fut construit en 1937 pour l’irrigation de 18 000 ha situés sur
la partie Est de la plaine. Le petit hydraulique était déjà pratiqué dans la Mitidja, des puits et des
forages ont été déjà creusés et la plantation des agrumes a commencé durant cette période.

Au moment de l’indépendance (1962), l'agriculture de la plaine s’est reconvertie. Les vignes ont
été remplacées par l'arboriculture fruitière et l'élevage laitier. A partir des années 1980, la
Mitidja a connu plusieurs projets d’aménagement hydro-agricoles, notamment la mise en eau de
deux grands périmètres irrigués sur la partie Ouest de la plaine pour ainsi réserver l’eau de la
nappe de la Mitidja principalement à l’AEP.

Aujourd’hui, la Mitidja représente le centre de la production des fruits et légumes pour toute la
région d’Alger, l’infrastructure routière y est bien développée et facilite l’acheminement de la
production agricole sur les cinq marchés de gros que compte la région.
Les superficies agricoles :

➢ La surface agricole totale « SAT » de la plaine de la Mitidja représente l’ensemble des


superficies agricoles utiles des terres improductives (parcours, bâtiments…) ; elle est de
l’ordre de 164000 hectares.

➢ La surface agricole utile « SAU » représente la superficie apte à être cultivée et sur laquelle
est pratiqué un assolement (succession de cultures). Elle est de l’ordre de 100000 hectares

➢ La superficie agricole est cultivée soit :

* En irrigué : il s’agit d’un système de culture intensive nécessitant de très grands apports d’eau
et d’engrais agricoles (culture maraichère) ; il concerne 60000 hectares de superficie.

* Ou en sec : système de culture sans apport d’eau, l’irrigation étant exclusivement tributaire de
la pluviométrie.

4.5.2 Les activités industrielles dans la Mitidja

La Mitidja a vu se développer depuis des années une industrie essentiellement axée sur les
industries chimiques, pharmaceutique, alimentaire et biotechnologiques, dont le but est de
décorer ou de conférer des propriétés chimiques, mécaniques ou électriques.

Dans la partie Est : Les zones industrielles d’Oued Smar, El Harrach, Rouïba et Reghaïa
s’étendent sur une superficie totale de 1 478 hectares tandis que les zones d’activité dont
l’implantation touche la majorité des communes de la capitale, totalisent près de 170 hectares,
En matière de types d’activité exercée au niveau de toutes zones de la wilaya d’Alger la
prédominance des industries textiles et cuirs, de transformation des métaux et de production
agroalimentaire. La première activité englobe ainsi 1 881 entités alors que la seconde 1 607 et la
troisième 1 233 unités. Au total, « la wilaya d’Alger compte plus de 1 740 entreprises de
production et de services, dont 308 publiques totalisant plus de 35 400 emplois et 10 641 privées
employant plus de 111 300 travailleurs. »1

La centre de la Mitidja : A connu l’installation de plusieurs usines recouvre les communes de


Meftah, Bougara, l’Arbaa, la banlieue de Blida, s’étendent sur une superficie totale de 1211252
hectares. À titre d’exemple le tissu industriel de la wilaya de Blida est renforcé par l’activité
industrielle privée qui dispose de 542 unités de production employant près de 11730 travailleurs.

Au niveau de la partie Ouest de la plaine : on constate la prédominance des activités agricoles


et des animaux, par rapport aux activités industrielles, à l’exception de les zones industrielles de
Koléa et Attatba
Carte 11 : les zones industriels et d'activités de la Mitidja en 2022
La carte 12 représente une carte de synthèse de la Mitidja en 2022 : présente une vue
d'ensemble de la région. Elle est divisée en trois zones : la Mitidja Ouest, la Mitidja Centre et la
Mitidja Est.
Carte 12 : Carte de synthèse de la Mitidja

Commentaire

Le déséquilibre entre l'Ouest et l'Est de la Mitidja, ainsi que la pression croissante sur la ville
d'Alger, sont des enjeux complexes qui nécessitent une analyse plus approfondie.

Tout d'abord, il est important de reconnaître que ce déséquilibre est souvent alimenté par
plusieurs facteurs interdépendants. L'Ouest de la Mitidja peut bénéficier de certains avantages
géographiques, tels que des terres plus fertiles, ce qui peut attirer une population plus
importante. En revanche, l'Est de la Mitidja peut être davantage contraint par des problèmes tels
que la topographie, ce qui limite son potentiel de développement.

La pression démographique sur Alger est un problème majeur. La capitale est le centre
économique, politique et culturel de l'Algérie, attirant un grand nombre de migrants en quête
d'opportunités. Cela entraîne une urbanisation rapide et une demande accrue en termes de
logements, de services et d'infrastructures. Cependant, cette concentration de population peut
créer des problèmes tels que la congestion du trafic, la pollution de l'air, et la pression sur les
ressources naturelles.

Pour résoudre ces problèmes, des stratégies d'aménagement du territoire équilibrées sont
essentielles. Cela peut impliquer la promotion du développement économique dans l'Est de la
Mitidja, la création de nouvelles zones industrielles et résidentielles, ainsi que des
investissements dans les transports publics et les infrastructures de base. De plus, il est crucial
de mettre en œuvre des politiques de logement abordable pour réduire la pression sur le marché
immobilier d'Alger.

Enfin, une gestion environnementale responsable est indispensable pour préserver les ressources
naturelles de la région, notamment l'agriculture. Il faut également envisager des mesures pour
promouvoir des modes de vie durables et réduire l'empreinte écologique de la région.

En somme, résoudre le déséquilibre entre l'Ouest et l'Est de la Mitidja tout en atténuant la


pression sur Alger exige une planification méticuleuse, une coordination entre les différentes
parties prenantes et un engagement à long terme envers le développement équilibré et durable.

Conclusion :
En conclusion, la région de la Mitidja se révèle être un foyer d'attention continu en raison de ses
multiples études et projets de développement, motivés par son rôle prépondérant dans les
domaines économique et agricole.

Cette importance découle, d'une part, de sa situation géographique stratégique en tant que
proche de la capitale, de son accessibilité et de la fluidité du transport des marchandises grâce à
son réseau routier bien développé.

D'autre part, elle tire profit de la fertilité de son sol et d'un climat favorable, propices à la
diversification des cultures, notamment l'arboriculture et les cultures maraîchères, favorisées par
des précipitations abondantes.

Cette région incarne ainsi un exemple concret des synergies entre géographie, climat et
développement économique.

Mitidja est confrontée à divers problèmes environnementaux (la gestion des ressources
naturelles, la lutte contre les pollutions et les nuisances, la protection et la préservation des
patrimoines, etc..), ce qui a subi à son environnement de grandes perturbations telles que
l’intensification de la pollution, la mauvaise gestion des richesses, la dégradation des sites,
l’extension du bâti au détriment du foncier agricole.

Ce présent chapitre vise à établir un bilan environnemental afin de déterminer les richesses
naturelles et de déceler les problèmes de pollution et de dégradation qui sont susceptibles
d’affecter le milieu.
Chapitre 2
Introduction

La morphologie urbaine ;
C’est l’étude de la forme physique de la ville et de la constitution progressive de son tissu. Elle constitue
l’analyse et le décryptage des paysages urbains et permet d’appréhender la diversité des formes
rencontrées dans une agglomération et de montrer qu’elles sont la résultante d’un système de relations
complexes.

La morphologie urbaine est le résultat des conditions historiques, politiques, culturelles (et notamment
architecturales) dans lesquelles la ville a été créée et s'est agrandie. Elle est le fruit d'une évolution
spontanée ou planifiée par la volonté des pouvoirs publics.

Selon Pier Giorgio Gerosa (1992, Université de Strasbourg) l’approche morphologique doit être
envisagée comme un « historicisme absolu, selon lequel la réalité est histoire et se conçoit comme un
processus d’auto-formation: le passé explique le présent et le présent contient l’avenir ».

La forme urbaine :

Pierre Merlin et Françoise Choay (2005) définissent la forme urbaine comme «l'ensemble des éléments
du cadre urbain qui constituent un tout homogène ».

Ainsi Abdelmoutalib Tomouh (2007) la définit comme étant : « une conséquence formelle d’un
processus de formation d’un environnement bâti, limité dans le temps et dans l’espace, dont les
caractéristiques spécifiques physiques se rapportent à l’aspect extérieur, à la configuration, au tracé, à la
structure et la composition urbaine.»

cette notion est liée en premier lieu et directement à l’aspect physique et morphique de la ville. « …on
peut recourir à la notion de « forme urbaine » aussi bien pour parler de l'insertion d'un bâtiment dans
un tracé urbain, que pour caractériser la morphologie d'un quartier ou encore afin de parler - à toute
autre échelle - de la forme globale de la ville…. ». Ces différentes dimensions révèlent bien les caractères
polysémiques et multi-scalaires (multi-échelles) du terme « forme urbaine » (Olivier Jarvas 2011)

Sur la question de l’échelle et de l’analyse de la forme urbaine, Allain Rémy (2004) avance la thèse que la
morphologie urbaine correspond à deux dimensions (échelles) : une première dimension nommé «
macroforme » correspondant au système urbain global (grande échelle), et une deuxième dimension «
morphologie urbaine ». Celle-ci concerne le système urbain local (petite et moyenne échelle) à travers
cinq éléments : plan et maillage, parcellaire, bâti, usage, et site
L’étalement urbain en Algérie

À la suite des traces d’urbanisation héritée de la période coloniale, les villes algériennes ont connu un
extraordinaire entassement urbain, conséquence de l’explosion démographique due à la croissance
naturelle et au fort exode rural, renforcée par des politiques de développement privilégiant l’essor urbain
(Boukhemis et al. 1990). La forte croissance démographique qui a marqué les deux premières décennies
de l’Algérie indépendante s’est accompagnée d’un exode rural et de flux migratoires importants; ces deux
facteurs ont principalement entraîné un accroissement considérable de la population urbaine et une
densification du système urbain algérien. Cette croissance urbaine va être plus rapide et orientée
également vers les petites et les moyennes agglomérations d’une façon brutale et mal contrôlée (CNES,
2002 ; ONS, 2011). L’étalement urbain, processus d’extension spatiale fragmentée des centres urbains,
marque le développement urbain en Algérie depuis les années 70.

1. Une croissance urbaine rapide et mal contrôlée


À l’image des pays nouvellement indépendants, l’Algérie a connu un mouvement inédit en matière de
croissance urbaine, particulièrement durant ces trois dernières décennies. Cette croissance urbaine s’est
développée de manière brutale et elle continue de suivre des allures montantes jusqu’à nos jours (Milles,
2013 ; ONS, 2011). En effet, les politiques économiques favorisant le fait urbain conjuguées à un
accroissement démographique très important ont engendré des dynamiques démesurées d’urbanisation
traduites par une augmentation rapide de la population urbaine par rapport à la population rurale et un
nombre croissant des communes urbaines par rapport aux communes rurales.

Source : (la Banque Mondiale, 2023)


2. Une croissance spatiale démesurée et mal gérée
Dans ce contexte d’urbanisation effrénée, les villes se trouvent soumises aux processus accélérés
d’étalement de leurs périmètres urbains. Les politiques urbaines mis en œuvre pour répondre aux besoins
sociaux croissants des populations arrivantes n’étaient pas suffisamment adéquates, ce qui a permis
l’émergence des dynamiques spontanées de croissances spatiales. Les villes n’ont pas pu échapper des
processus incontrôlés d’étalements spatiaux. Ce qui va aboutir par la suite à la production de paysages
amorphes, difficile à appréhender et à gérer. Sur ce point, le rapport du CNES (1998) confirme que : « De
nombreuses villes ont vu ainsi leur superficie se multiplier par 5 en moins de 30 ans. Cette rupture avec
les centres anciens a été accentuée par une architecture répétitive monotone mettant en évidence
l'existence de deux formes urbaines qui coexistent non complémentaires, celle des anciens tissus et celle
des nouvelles urbanisations. ». Cette croissance se développe et s’amplifie au détriment du potentiel
agricole périurbain d’où l’ensemble des terres consommées par l’urbanisation depuis l’indépendance
s’élèverait, d’après le ministère de l’Agriculture, à 80 000 hectares, dont 10 000 de terres irriguées (Côte,
1993). Il est également à mentionner que cette croissance démesurée et sans logique d’organisation
spatiale, est génératrice de surcoûts de viabilisation et de fonctionnement que ni l’État, et encore moins la
collectivité n’ont été en mesure de prendre en charge (Boumedine, 2013).

En Algérie, durant les dernières décennies, nos villes subissaient une explosion spatiale démesurée
traduite par un débordement et une diffusion de l’urbanisation sur le territoire rural et désertique.
L’habitat spontané constitue aussi un facteur essentiel contribuant à l’amplification des extensions
spatiales incontrôlées des villes et à l’accélération de l’urbanisation en Algérie (Brahimi, 1994 ; Mennour
et Guessoum, 2018). Ainsi, la politique de zoning adoptée dans les différents instruments d’urbanisme
peut être considérée comme deuxième facteur motivant de ces tendances. : « La pratique du zoning –
plaquant ici une ZHUN, là un grand équipement, ailleurs une zone industrielle ou un lotissement – crée
un cadre rigide et dissocie les fonctions urbaines. Le programme des ZHUN, qui visait à bâtir des
ensembles de logement dotés de tous les services crée de pseudo-villes nouvelles, mal intégrées à la ville
ancienne, standardisées à l’aspect jamais achevé. La politique de construction sur les périphérie urbaine -
80% des programmes d’habitat durant la dernière décennie ont été réalisé en site vierge contribue à
étendre démesurément les déplacements urbains, à entamer dès aujourd’hui les réserves foncières
programmées pour demain, à accroître la consommation des terres agricoles. » (Côte, 1993).

En somme, et selon le CNES (1998), la ville algérienne qui « représente en quelque sorte la projection des
contrastes et des conflits de la société d’aujourd’hui » se distingue par : un espace urbain global
désarticulé formant une mosaïque socio spatiale presque sans unité ; il s’agit là d’u paysage fragmenté
constitué de deux bandes parallèles et opposées : le volontariste étatique et le populaire spontané
(Dechaicha, 2013).

La macroforme : première et grande dimension morphologique

Déf :

Rémy Allain (2004) confirma que « …Le champ de la morphologie urbaine comprend une première
dimension, liée à l’organisation spatiale de l’agglomération dans son ensemble, on parle de «
macroformes, ainsi, s’intéresse également à l’aspect interne de la ville, à l’agencement des différents
éléments bâtis et non-bâtis entre eux, au paysage urbain, à l’harmonie visuelle… »
Eléments définissants et déterminants la macroforme :

La macroforme correspond à « l’image globale de l’agglomération ou de la ville, avec des petites


échelles …sur une carte ou image satellitaire, la grande ville apparaît comme une forme très identifiable
dans sa partie dense et continue…. Le problème des limites de la ville est souvent insoluble, elles
débordent en tout cas largement le « front urbain », entendu au sens de limite externe de la nappe
urbaine dont l’étalement s’est fait en continuité morphologique avec la ville-centre… » (Rémy Allain
2004) [12]. Donc on retient que le premier déterminant de la macroforme est le contour qui est à priori
difficile à délimiter. La macroforme est la résultante de la superposition de deux conditions : la
configuration géomorphologique du site et les axes de transports. Elle est aussi le système résultant des
modes d’occupation de l’espace et de choix d’acteurs et des schémas directeurs d’aménagements. La
macroforme se constitue et se transforme par sédimentation de la production économique, sociale et
culturelle de plusieurs époques (Rémy Allain 2004).

Déformation de la macroforme : premier indicateur de l’étalement urbain Dans l’absence des facteurs
de perturbation et de déformation morphologique, la macroforme avait à l’origine la forme circulaire et
renvoi à la ville compacte (Rémy Allain 2004). La forme de la ville est souvent associée à l’image d’une
ville dense et homogène, insérée dans des remparts où les alignements continus de quartiers
composent le paysage urbain. Aujourd’hui, la ville apparaît éclatée, même si elle reste identifiée par des
pôles spécialisés et souvent monofonctionnels (centre-ville, quartiers tertiaires ou universitaires, zones
d’activités,…). Ainsi, l’avènement de l’automobile et les moyens de transport, qui rendit possible la
séparation des fonctions dans la planification, corrobora ces formes d’étalement urbain, de par son
élargissement au fil du temps, la macroforme subit une succession de déformations, souvent entre «
étirement et digitation » (Mariane Guérois 2003). La configuration des réseaux de transports qui
agissent par leurs attractivités contribuent par conséquent à l’orientation de l’urbanisation le long de ces
axes [13]

Figure : Macroforme et transport, source : Rémy Allain, morphologie urbaine (géographie,


aménagement et architecture de la ville), édition Armand Colin, Paris 2004
Figure : Déformation et évolution de la macroforme de Marseille, source : Rémy Allain, morphologie
urbaine (géographie, aménagement et architecture de la ville), édition Armand Colin, Paris 2004

Les macroformes de base :

A travers les éléments définissants et déterminants la macroforme cités précédemment, Allain Rémy
(2004) dégage cinq types de macroformes de base plus ou moins combinés auxquels peuvent être
associés différents noms d’agglomérations (voir figure ), les modèles de macroformes peuvent être en :

 Etoile : avec grands radiales (Copenhague, Lyon), ou polycentrique (Washington, Stockholm)

 Radioconcentrique : avec connexions concentrique faible (Paris, Vienne), ou connexions concentrique


forte (Atlanta, Baltimore)

 Polycentrique discontinu : avec faibles polarités périphérique (Rennes, Pékin) , ou fortes polarités
périphérique (Londres, Moscou)

 Linéaire : en corridor (le Caire), ou en axe double, ou en circulaire (Seattle)  Circulaire polycentrique :
en nappe plus ou moins dense (Detroit, Los Angeles), ou galactique avec noyaux urbains forts
Figure : Macroforme de base, Rémy Allain, morphologie urbaine (géographie, aménagement et
architecture de la ville), édition Armand Colin, Paris, 2004

Modèles de macroformes et étalement urbain :

En plus des types de macroforme cités précédemment, les recherches en écologie urbaine dégagent
d’autres modèles de macroformes dont chaque type renvoi directement à une forme spécifique de
l’étalement urbain. Dans cette optique, Rahim Aguejdad (2009) [15] cite huit modèles, trois modèles de
référence (modèles historiques de base) : le modèle de Burgess, le modèle de Hoyt et le modèle de
Harris et Ullman et cinqu autres modèles contemporains.

Le modèle de « Burgess » :

Le Modèle de Burgess ou « modèle de la ville concentrique » (1925), appliqué initialement à la ville de


Chicago, est basé sur la théorie des zones concentriques formulée par Burgess. C’est un modèle qui
suppose une série de zones concentriques dont chacune correspond à une spécialisation bien définie.
Ces zones concentriques se déplacent suivant la périphérie à la manière des ondes provoquées par une
pierre jetée dans l’eau
Figure : Modèle de Burgess, Hirtel Joanne et Jaonnes Pauline, Synthèse bibliographique « L’étalement
urbain, contexte et impacts », 2010 , source :
http://thema.univfcomte.fr/IMG/pdf/SyntheseBibliographique.pdf

Le modèle de « Hoyt » :

Selon le modèle de Hoyt ou « modèle de la ville sectorielle » (1939), basé sur la théorie des secteurs, la
macroforme est présentée suivant un découpage sectoriel au lieu de cercles concentriques comme c’est
le cas du modèle de Burgess. L’étalement urbain de la ville s’effectue en arcs de cercles ou secteurs
selon le critère de la répartition des revenus. Avec ce modèle, les voies de communication ont un rôle
structurant de sorte que la ville évolue par glissement radial du centre vers la périphérie.

Figure : Modèle de Hoyt, Hirtel Joanne et Jaonnes Pauline, Synthèse bibliographique « L’étalement
urbain, contexte et impacts », 2010 , source :
http://thema.univfcomte.fr/IMG/pdf/SyntheseBibliographique.pdf

Le modèle de « Harris et Ullman » :


Le modèle de Harris et Ullman ou « modèle de la ville à noyaux multiples » (1945), propose à partir du
modèle de Hoyt, une représentation multicentrique de la macroforme sous forme de noyaux multiples
qui peuvent avoir des vocations différentes (historique, commerciale, industrielle). Dans ce modèle, les
activités semblables et complémentaires se regroupent ; tandis que les zones résidentielles aisées
s’éloignent des zones habitation défavorisées. Ce modèle montre que des conditions naturelles
particulières ou des lignes de communication favorables ont un effet structurant sur les zones
avoisinantes

Figure : Modèle de Harris et Ulman, Hirtel Joanne et Jaonnes Pauline, Synthèse bibliographique «
L’étalement urbain, contexte et impacts », 2010 , source :
http://thema.univfcomte.fr/IMG/pdf/SyntheseBibliographique.pdf

Modèles contemporaines de l’étalement urbain: monocentrisme et polycentrisme

« L’étalement urbain s’accompagne d'importantes modifications de la forme urbaine » (Aguejdad, 2009)


[16]. Cette modification engendre des modèles ou des formes infinies de croissance spatiale des villes.
Ces formes diverses et spécifiques reflètent la diversité des espaces, leur identité et leur spécificité. Les
nouvelles urbanisations s’appuient sur l’existant, sur le réseau de transport et sur un ou plusieurs
centres ou pôles urbains. En plus des trois modèles cités et selon l’optique de l’écologie urbaine R.
Aguejdad (2009) distingue cinq autres modèles contemporains d’étalement urbain produisant des
nouvelles formes urbaines des agglomérations. Ces modèles sont :

La ville éclatée « ultra city »

Le développement de nœuds éloignés du centre-ville caractérise ce modèle, ces centres sont conçus
comme des cités satellites. De plus, les nouvelles extensions seront réalisées plus loin, en laissant des
assiettes vacantes à l’intérieure de la ville (saut de mouton), et cala, se fait au détriment des espaces
naturels. Par conséquent, cette ville basée sur la dépendance automobile et les distances parcourues
sont de plus en plus grandes. ce modèle n’est donc pas considéré comme une bonne solution
d’expansion urbaine.

La ville fidèle à sa configuration traditionnelle « business-as-usual city »

Ce modèle représente un développement d’expansion en continuité par la densification des espaces


encore vacants. La voiture particulière étant le principal moyen de transport. La ville de Los Angeles est
l’exemple type de la ville motorisée fidèle à sa configuration traditionnelle : « on y compte environ 700
automobiles pour 1 000 habitants, la densité n’y dépasse pas une vingtaine d’habitants par hectare et
les transports publics n’y sont quasiment pas utilisés. La distance moyenne entre le foyer et le lieu de
travail est de 15 km. Ce type de croissance n’est pas considéré comme très viable à long terme en
question de consommation énergétique.

La ville à croissance périurbaine « edge city »

Ce modèle se caractérise par la dynamique de croissance démographique et économique dans les zones
périurbaines. Ces nœuds, bien desservis par un réseau routier performant, favorisent la proximité en
offrant des services plus proches, et diminuent les distances parcourues. Par conséquent, la viabilité de
ce type est considérée supérieure à celle du modèle précédent. Cependant, l’éparpillement des nœuds
limite la mise en place des transports publics. La plupart des agglomérations de ce type se trouvent aux
États-Unis. Denver et Boston.

La ville linéaire « corridor city »

Le modèle linéaire ou à couloirs se développe à partir des quartiers d’affaires en prolongeant les
radiales existantes. Cette forme d’expansion permet d’éviter les inconvénients de la croissance
périurbaine. Ce modèle est considéré comme viable. La ville de Vienne est un exemple.

La ville à croissance suburbaine « fringe city »

Le modèle à croissance suburbaine se caractérise par un développement concentré dans ses banlieues,
les densités y sont faibles. L’usage des transports publics reste limité et la ville repose entièrement sur
l’utilisation de l’automobile. Ce modèle n’est pas jugé viable en raison des distances importantes qu’il
faut y parcourir pour rejoindre les pôles d’activité économique. Sydney est l’une des agglomérations les
plus complexes et les plus dynamiques de cette catégorie.
Figure : Modèles contemporains de l’étalement urbain, Rahim Aguejdad,
Etalement urbain et évaluation de son impact sur la biodiversité, de la
reconstitution des trajectoires à la modélisation prospective, 2009, source :
https://halshs.archives-ouvertes.fr/tel-00553665

Le déroulement de l’analyse est structuré en quatre (04) parties comme suit:

3.1. Délimitation du contour de l’agglomération de Mitidja et identification des principaux


paramètres de forme utilisés.

3.2. Calculs des indicateurs de la macroforme

En prenant en compte les propriétés géométriques du cercle et en prenant les formes des agglomérations
de Mitidja obtenues, nous calculons les indices suivants :

-Indice I1 ou Ic : indice de contorsion du périmètre

L’indice I1 permet d’identifier, les formes allongées et/où indentées, il repose sur les mesures du
périmètre et de la surface pour décrire le degré d’irrégularité du contour de la forme urbaine par le rapport
entre la superficie occupée par l’agglomération morphologique et la longueur de son contour. Bennaser A
(2003), explique qu’un indice égal à 1 exprime une forme circulaire, alors qu’un indice se rapprochant de
zéro implique un étalement excessif .Il est donc calculé comme suit : I1 = 4piA/P².

-Indice I2 ou Ie : indice d’étirement

L’indice I2 mesure l’étirement, ou envergure, de la forme étudiée dont il décrit le degré d’élongation .Il
est calculé comme suit : I2 = L2/L1, en comparant la longueur du plus grand axe à celle du second de
plus grand axe qui lui est perpendiculaire.

-Indice I3 ou Ir1 : indice de remplissage discal (1)


L’indice I3 évalue l’importance des zones de bâti qui s’étendent au-delà du cercle inscrit, la taille relative
de ce dernier identifie le caractère massif ou découpé de la forme. I3 compare la surface du plus grand
cercle inscrit à la superficie totale de la figure, il est donc calculé comme suit : I3 = pi (Rci) ² / A

-Indices I4 ou Ir2 : indice de remplissage discal (2)

L’indice I4 se présente comme un indice intermédiaire entre les indices I2 et I3. Il tient compte des
cercles inscrits et circonscrits sans intégrer précisément la surface réelle de la tache urbaine, il est calculé
comme suit : I4 = Rci / Rcc, en comparant la surface du plus grand cercle inscrit à celle du plus petit
cercle circonscrit.

-Indice I5 ou Ir3 : indice de remplissage discal (3)

L’indice I5 mesure le degré de remplissage de la forme par rapport au cercle circonscrit. Cet indice serait
mieux adapté aux configurations compactes, massives à partir du moment où il compare la surface de la
figure à la surface du plus petit cercle qui lui est circonscrit. Il est calculé comme suit : I5 = A / pi (Rcc) ²

- Indice I6 ou Id : indice de digitation

L’indice I6 a été créé pour identifier plus nettement les formes digitées. Il se fonde sur le décompte du
nombre d’axes de digitation qui se déploient en dehors de la partie la plus massive de la tache urbaine,
identifiée à l’aide du plus grand cercle inscrit. Il est donc calculé comme suit : I6 = 1 / (1+D)

3.3. Confrontation des agglomérations morphologiques obtenues ainsi que les figures élémentaires
aux six indices retenus.

3.4. Vérification de la combinaison des indices de forme à travers une analyse multi variée en
composante principale ACP.

Souces :

Rémy Allain; Morphologie Urbaine Géographie, aménagement et architecture de la ville 1

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