Reg. Mat - 1 - RÉGIME PRIMAIRE - NOTES DE COURS
Reg. Mat - 1 - RÉGIME PRIMAIRE - NOTES DE COURS
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INTRODUCTION GÉNÉRALE
I. PRÉSENTATION ET DÉFINITION
A. NOTION DE FAMILLE
Def* génériq.: « Quelle que soit la variété des conceptions du mariage (…) celui-ci a toujours été l’union d’un homme et d’une femme qui lient leurs existences de façon durable pour
une communauté de vie » (C. Labrusse, droit du mariage, Encyclopedia Universalis)
Def* juridq. : aucune def* prévue par legR MAIS concept légal de famille : - est basé sur le mariage/union civile
- inclut: les époux avec/sans enfant(s) + un époux seul avec enfant(s) → c une ?* de fait
Utilité de la qualification de « famille » : notamment pr déterminer la résidence familiale/patrimoine familial (art. 401 C.c.Q : « B. à l’usage de la famille »)
B. NOTION DE CONJOINTS
Selon la L. d’interprétation (art. 61.1) : pers. mariées ou unies civilement ; … conjoints de fait PEUV. parfois y ê assimilées.
« Sont des conjoints les personnes liées par un mariage ou une union civile.
Sont assimilés à des conjoints, à moins que le contexte ne s'y oppose, les conjoints de fait. Sont des conjoints de fait deux personnes, de sexe différent ou de même sexe, qui
font vie commune et se présentent publiquement comme un couple, sans égard, sauf disposition contraire, à la durée de leur vie commune. Si, en l'absence de critère légal
de reconnaissance de l'union de fait, une controverse survient relativement à l'existence de la communauté de vie, celle-ci est présumée dès lors que les personnes
cohabitent depuis au moins un an ou dès le moment où elles deviennent parents d'un même enfant ».
Ds le C.c.Q : « conjoint » = pers. mariées ou unies civilement ; « époux » = mariés seult.
C. NOTION D’ENFANTS :
Def* : enfants communs du couple et/ou enfants de chacun des époux.
Utilité de la qualification : notamment pour déterminer les règles r/ l’aliénation de la résidence familiale. Remarq. : présence d’enfants pas requis pour la qualification de la famille.
D. NOTION DE RÉGIME MATRIMONIAL
Def* : réglementation des relations patrimoniales à l’intérieur du mariage
2 types :
o Régime légal (applicable à défaut de choix contrR par les époux): sté d’acquêts
o Régime conventionnel (applicable uniqt. si prévu o ct. de mariage): communauté de B. ou séparation de B.
B. LOI SUR LE DIVORCE (L. fédérale) : possé & procédure de dissolut* du mariage + possé pour juge de prévoir des mesures (pens* alimentR,…) MAIS prévoit pas modalités de la dissolut* → c. le
C.c.Q
C. CODE CIVIL
CODE CIVIL DU BAS CANADA
Incapacité de la femme mariée (jusqu’en 1964)
Régime matrimonial légal (par défaut) = communauté de biens (jusqu’en 1970) → remplacé ensuite pas reg. de sté d’acquets (pr protégé conjoints de la faillite de l’ô conjoint)
intro* du régime primR pour compenser les effets du chgt de reg. légal : communauté de B. → Sté d’acquêts.
Intro* de la prestat* compensatoire
patrimoine familial (à partir de 1989)
CODE CIVIL DU QUÉBEC (1994)
raffinement des notions de 1980
RÉGIMES MATRIMONIAUX 2
Régime
primaire
Patrimoine Résidence
familial familiale
↳ c d’OP : les conjoints (mariés/unis civilement) ne peuvent y déroger (art. 391 C.c.Q)
S’appliquent dès le moment du mariage/un*civile (art. 391 et 521.6 C.c.Q)
II. COMPOSITION
↳ dc le mandat tacite concerne seult. les actes r/ direction de la famillle (actes de simple admin*). Ne s’appliq. pas
o actes pour lesqL le legislateur requièrt le consentement des 2 épous (v. infra : art. 401 et ss.)
o ya présomption SIMPLE de mandat qd l’ô époux pas en mesure de manifester sa volté ou le fR en tps utile (398 al.2) : ex. : en k. d’absence o sens de l’ art. 84
↳ l’ô époux peut y échapper en informant le co-ctt. de son de ne pas ê lié par la dette (v. art. 397 al.2)
Csqce (art. 397 C.c.Q) : respé conjointe des dettes découlant des actes passés par l’ô conjoint en lien avec la direct* morale et matériL de la famille
INTERVENTION DU TRIBUNAL (art. 399 et 400 C.c.Q) : trib. peut ê saisi pr :
Autoriser un époux à passer seul un acte qi requièrent normalt. l’accord de l’ô (art. 399 C.c.Q) : à la D. de l’époux qi n’a pas le consentement de l’ô :
o Les motifs qi seront reçus par le trib. :
l’ impossibilité d’obtenir le consentement Ex. : époux non-proprio absent/fou → peut pas donner consentt à la vente de la résidce familiale
le refus non-justifié par î de la famille : en pratiq. : l’î de la famille peut découler d’un motif économiq. OU de santé
o Le fardeau de la preuve : sur l’époux qi saisit le trib. d’une D. d’autorisat* doit démontrer une preuve prépondérante de l’impossé/refus injustifé eu égard o î de la famille
Trancher tt désaccord entre les époux r/ l’exo de leurs dts OU l’accomplissement de leur devoirs (art. 400 C.c.Q). Ex. : désaccord r/ la vente de la résidce familiale appartenant o 2
époux
B. CHARGES DU MÉNAGE
Définition : dépenses quotidiennes de chacun des conjoints + celles occasionnées par la vie en commun + les dépenses qui assurent le bien-être de la famille
Principe de CONTRIBUTION PROPORTIONNELLE charges du ménage (art. 396 C.c.Q)
Principe de RESPONSABILITÉ SOLIDAIRE à l’égard des dettes r/ charges du ménage (art. 397 C.c.Q)
↳ c dc une ?* de faits : par ex. : Kalificat* fiscale de res. pple est sans effet
o Types de résidences et recours en cas d’infraction (voir résumé schématique)
La résidence familiale PROPRIÉTÉ d’un seul conjoint (art. 404 à 408)
1) Immeuble de moins de 5 logements (qi sert o - en partie de res. familiale) (art. 404)
◾ Protection : conjoint proprio de l’imm. ne peut pas, sans consentement ÉCRIT de l’ô :
Art. 408 : le recours en D&I : - l’aliéner = vendre, céder, léguer, donner
s’exerce sans pej. des ô dts. de l’époux - le grever d’un dt. réel = hypotheq., usufruit, servitude , dt. d’usage
qi s’en prévaut. - en louer la partie réservée à l’usage familial
peut s’exercer même ap. D./prononcé ◾ Recours du conjoint non-proprio en k. de violat* : sauf ratificat* (art. 1423), conjoint qi a pas consenti à l’acte pourra :
du divorce/séparat* de corps, pr - ds ts les K : Der des D&I à son conjoint ou tt tiers à l’origine de son prej. (art. 408)
autant q. délai de prescript* du dt. est
respecté : 3 ans (2925 C.c.Q) ↳ incluant le notR si ya eu déclarat* de résidce familiale
repose sur le reg. de la respé civ extra - si une déclarat* de residce familiale a été inscrite sur l’imm. : Der annulat* de l’acte
↳ modalités de l’inscript* (art. 407) : déclarat* spécifiq. à cet effet (notariée puis
publiée) OU clause ds acte destiné à la publicité. Ex. : une clause ds le ct
d’achat/d’hypotheq. publié o registre foncier.
2) Immeuble de 5 logements ou plus (qi sert o - en partie de res. familiale) (art. 405)
◾ Protection : conjoint proprio de l’imm. ne peut pas, sans consentement ÉCRIT de l’ô :
- l’aliéner = vendre, céder, léguer, donner (→ dc poss. de le grever d’un dt. réel : hypotheq., usufruit, servitude , dt. d’usage)
- en louer la partie réservée à l’usage familial
◾ Recours du conjoint non-proprio en k. de violat* : sauf ratificat* (art. 1423), le conjoint qi a pas consenti à l’acte pourra :
- ds ts les K : Der des D&I à son conjoint ou tt tiers à l’origine de son prej. (art. 408)
◾
condit* de la protect*… à la diff.
de la déclarat* de res. familiale Recours du conjoint en k. de violat*: SI locateur a été avisé que le logement servait de résidce familiale, et sauf ratificat* (art. 1423), le conjoint qi a pas
des art. 404 et 405 qi conditionne consenti à l’acte pourra :
pas la protect* ms seult. la nature - Der des D&I à son conjoint ou tt tiers à l’origine de son prej. (art. 408)
du recours offert à l’ô conjoint. - Der annulat* de l’acte (art. 403 al.2)
La résidence familiale sur laqL seul un époux est titulR d’un démembrement du droit de propriété ou d’un droit conférant l’usage (art. 406)
Ex : - l’équipt de bureau utilisé par 1 époux pr son W : PAS INCLUS car ne sert pas à l’usage familial
- les objets qi ornent le bureau de W d’un époux : PAS INCLUS car ne sert pas à l’usage familial
À l’éxclus* de : - art. 401 al. 2 C.c.Q : les B formant une collect* (c une question fait)
- jurispce : l’instrumt de musiq. d’un époux musicien pro,… même si il orne la residce et est utilisé par reste de la famille
o Nature de la protection : le conjoint (MÊME S’IL EN EST SEUL PROPRIO) devra obtenir le consentement (écrit ou verbal) de l’ô conjoint, pour:
Aliéner les meubles = vendre, céder, léguer, donner
Hypothéquer les meubles
Transporter les meubles hors de la résidence familiale = cad le sortir de la res. familiale
o Recours du conjoint en cas de violat* :
r/ acte fait À TITRE ONÉREUX en faveur d’un CO-CTT DE BONNE FOI → poss. D&I c/ l’époux fautif et/ou le tiers fautif (408 C.c.Q.)
= vente du B. à sa « juste valeur marchande » , cad o prix↲ ↳ bonne foi se présume tjrs (2805 C.c.Q) : pr renverser présompt* il faut bcp d’éléments probants q. l’acheteur
est q’un acheteur prêt à payer pr le B. sur le marché normal de mauvaise foi : prouver q’il était o fait de l’absence de consentemt OU ne s’est pas montré prudent et
diligent
(si vente à prix très < o marché = transact* pourra ê Kalifié de donat* ) ↳ s’évalue o moment de l’échange des consentts (1375 CcQ) , not. r/ devoir de prudence et diligence (1726
CcQ)
Remarq. : pas besoin en revanche de démontrer mauvaise foi du conjoint : elle est établie du seul fait de
sa violat* de ses obligat* en vertu de 401 et ss. C.c.Q)
r/ tte ô situation → poss. nullité de l’acte (402 C.c.Q.) et D&I c/ époux fautif et/ou tiers fautif (408 C.c.Q.)
AUTORISATION JUDICIAIRE (art. 399) : le trib. peut ê saisi par l’ l’époux qi souhaite vendre/louer/hypothéquer , pour obtenir autorisat* de procéder sans son accord.
Les motifs qi seront reçus par le trib. :
l’ impossibilité d’obtenir le consentement Ex. : époux non-proprio absent/fou → peut pas donner consentt à la vente de la résidce familiale
le refus non-justifié par î de la famille : en pratiq. : l’î de la famille peut découler d’un motif économiq. OU de santé
Le fardeau de la preuve : sur l’époux qi saisit le trib. d’une D. d’autorisat* doit démontrer une preuve prépondérante de l’impossé/refus injustifé eu égard o î de la famille
FIN DE LA PROTECTION :
Le divorce
l’abandon : fait pr conjoint non-proprio de quitter residce familiale de façon volontR.
la renonciat* : doit ê écrite obligatoirement
RÉGIMES MATRIMONIAUX 4
PROBLÈME 1
Arthur et Blanche se sont épousés en 1986. Arthur a acquis, dès les débuts du mariage, un immeuble qui sert de résidence principale à la famille et qui fait maintenant l’objet d’une déclaration de
résidence familiale dûment inscrite au bureau de la publicité des droits (registre foncier) par Blanche. Depuis le départ des enfants, Arthur désire vendre cette résidence mais Blanche s’y oppose
catégoriquement. Elle désire conserver à ses enfants la possibilité de se réinstaller à volonté dans leur grande maison. Elle refuse, de plus, de quitter sa rue, ses voisins et son entourage familier. Les
discussions sur ce sujet entre Arthur et Blanche deviennent de plus en plus acerbes et de moins en moins fructueuses. Arthur décide de présenter une demande au tribunal en vertu de l’article 399
C.c.Q.. Quelles sont ses chances de succès ?
Arthur a fardeau de la preuve pr démontrer q refus de Blanche est « injustifié » o sens de 399 C.c.Q. Car 404 C.c.Q requiert autorisat* du conjoint non-proprio préalable à la vente de l’imm. qi a
fait l’objet d’une déclarat* de residce familiale.
Sur ses chances : a priori aucune puisq’il a aucun élément qi justifie sa volté/nécessité de vendre malgré l’absence de consentement de sa conjointe.
Ex. de motifs de vente qi rendraient le refus de sa conjointe INJUSTIFIÉ EU EGARD A L’INTERET DE LA FAMILLE (exigce de 399 C.c.Q): en pratiq. c motifs doiv. ê de 2 ordres :
- économiq. : ex. : maison rendue trop chere a entretenir → risq. pr situat* écoQ. du couple
- r/ santé : ex. : il est malade et la residce fmailiale n’est plus adaptée à sa condit*
PROBLÈME 2
Monsieur et Madame se sont mariés en 1990. Ils ont acquis en 1991 un immeuble qui sert de résidence familiale et qui répond à toutes les qualifications exigées par la loi. Ils ont aussi un chalet qu’ils
occupent très assidûment tous les week-ends avec leurs enfants.
Le 16 septembre de l’année dernière, après son travail, Monsieur vient retirer du petit bureau aménagé au sous-sol de la résidence une table de travail, un meuble-secrétaire et une toile signée J.-P.
Lemieux (la table et le meuble avaient été achetés par Monsieur en 1987 : avant le mariage dc). La toile lui avait été léguée par son père en 1989 (avant le mariage dc). Madame était absente lors
même du déménagement mais a aperçu son mari montant dans la cabine du camion au moment où elle regagnait la maison. Les meubles et la toile ornent maintenant les espaces professionnels que
Monsieur possède au 14ème étage de la Place Ville-Marie.
Monsieur a des ennuis financiers, les besoins se font pressants. Le 15 janvier dernier, Monsieur se rend chez monsieur Lajeunesse, un antiquaire et vieil ami de sa mère et lui vend la grande et
ancienne armoire de coin qui se trouve dans le chalet, pour la somme de 8 500$, en même temps que les six assiettes de faïence ancienne, qui ont toujours eu la place dans la vitrine de ce meuble, pour
la somme de 1 500$. Il lui vend également la commode Louis XV qui se trouve dans le salon de l’appartement de Montréal pour la somme de 10 000$. L’armoire de coin, les assiettes et la commode
avaient été données par sa mère à Monsieur, 8 jours avant son mariage. (Monsieur Lajeunesse “ connaissant ” ces meubles, il ne lui était pas nécessaire de les “ voir ” avant de les acheter).
Le 16 janvier dernier, Monsieur se rend chez monsieur Lebeau, marchand de tableaux, à qui il vend pour la somme de 15 000$ une toile signée Riopelle, accrochée au mur du salon de la résidence,
qui lui avait été léguée par son père qui, lui-même, l’avait achetée de monsieur Lebeau en 1978 (cela explique que monsieur Lebeau savait ce qu’il achetait sans avoir besoin de la voir). Le 25 janvier,
il reçoit un préposé de monsieur Lajeunesse qui vient prendre livraison de la commode, des assiettes et de l’armoire, et un préposé de monsieur Lebeau qui vient prendre livraison de Riopelle.
Madame veut contester l’ensemble des actes posés par Monsieur, tant le déménagement vers les espaces professionnels que les ventes effectuées au profit de tiers? Quels sont précisément ses droits et
recours?
Armoire de coin + assiette = pas protégés o titre du reg. prmiR car o chalet → pas ds residce familiale
Table de travail, le meuble-secrétaire et une toile signée J.-P. Lemieux = on manq. d’élément r/ o « bureau » :
o si bureau à l’usage de ts :
- la table et le meubles sont protégés → monsieur avait pas le dt. de les sortir ni les vendre → madame pourra obtenir annulat* vente
- toile : pourrait ê exclu du patrimoine familial o titre de « collection « (401 al.2)… a démontrer (c une quest* de faits)
o si bureau persoL de W. de monsieur : pas protégés o titre du reg. primR car ds bureau → exclu de la protect*
Sur la bonne foi des acheteurs : on peut les dire q’ils sont de bonne foi : savent d’où viennent les B. /leur origine + c leur préposés qi sont allés chercher les meubles.
PROBLÈME NO 3
Un chalet à l’usage de la famille ne peut être vendu par l’époux sans l’accord de l’autre époux. : ca dépend si c une residce familiale o sens de 395 C.c.Q.
PROBLÈME NO 4
Pour pouvoir bénéficier de la protection de la résidence familiale, l’époux non-propriétaire doit obligatoirement publier une déclaration de résidence familiale contre l’immeuble : FAUX. La residce
familiale est protogée nonobstant l’absence de déclarat*. La déclarat* permettra seult. o conjoint non proprio de D. l’annulat* de la vente.
PROBLÈME NO 5
Bernard et Colette se sont mariés en 2002. Bernard est le propriétaire de la résidence familiale (maison unifamiliale). Dès le dépôt des procédures en divorce déposées par Bernard, Colette lui signifie
un avis de déclaration de résidence familiale qu’elle omet toutefois d’inscrire au bureau de la publicité des droits (registre foncier). Après le prononcé du jugement de divorce, Colette apprend que
Bernard envisage d’accepter une offre d’achat de la résidence familiale qu’elle habite encore avec les enfants. Elle s’empresse alors de procéder à l’inscription de la déclaration de résidence familiale.
Si Bernard conclut la vente de son immeuble, tel que projeté, Colette peut-elle demander la nullité ? NON puisq :
Sa déclarat* de residce familiale a été signifiée ms pas publiée
+ comme ils sont divorcés il n,y a plus de rotect* de la residce familiale
Sinon, Colette a-t-elle d’autres recours contre son ex-mari ?
Suite o divorce/ separat* de corps, trib. peut ordonner des mesures accessoires consistant ds un dt. d’habiter ds l’imm. prle conjoint qi a la garde des enfants... Colette devra dc en fR la D. o trib.
PROBLÈME NO 6
Louise et Jean se sont mariés en 1976 sous le régime de la société d’acquêts. Peu de temps après leur mariage, Louise a hérité d’une maison à Ste-Anaclet. Comme les époux adoraient la campagne,
ils ont décidé d’en faire leur résidence familiale. Cette résidence est chargée d’émotions et de souvenirs, les 7 enfants du couple y sont nés, ont grandi et même sont revenus y résider à plusieurs
occasions aux aléas de leur vie conjugale. Depuis 10 ans, le couple vit seul dans cette grande maison. Il y a quelques années, Jean a été diagnostiqué d’une démence de type à corps de Lewy. ( maladie
neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d’Alzheimer. Elle se caractérise par la présence de troubles cognitifs entrainant une perte de l’autonomie fonctionnelle (capacité de répondre à
ses propres besoins). Ces troubles cognitifs peuvent être particulièrement fluctuants d’une journée à l’autre, s’accompagnant d’hallucinations visuelles et de symptômes ressemblant à ceux de la
maladie de Parkinson, le parkinsonisme. Le parkinsonisme est caractérisé par de la rigidité, un tremblement (symptôme peu ou pas présent dans la démence à corps de Lewy par comparaison avec
la maladie de Parkinson idiopathique), un ralentissement, des troubles d’équilibre et de la maladresse.). En raison de cette démence, Jean ne peut plus s’exprimer et donner un consentement libre et
éclairé. Louise a dû se résoudre il y a deux ans, à placer Jean dans un CHSLD, lieu mieux adapté pour sa condition. Elle s’occupe de Jean et comme Jean n’a aucun bien ni revenu, elle n’a pas jugé
bon de faire d’autres démarches juridiques. Comme Louise trouve la maison trop grande et que la campagne sans Jean ne l’intéresse plus, elle a mis la maison en vente. Vendredi dernier, elle a reçu
RÉGIMES MATRIMONIAUX 5
D. PATRIMOINE FAMILIAL
INTRODUCTION : « Loi modifiant le Code civil du Québec et d’autres dispositions législatives afin de favoriser l’égalité économique des époux » :
Objet : plrs modificat* du C.c.Q , et notamment intro du patrimoine familial
Objectifs : compenser les csqces du changement de reg. matrimoniale légal : communauté de B → sté d’acquêts (reg. de communauté de B. = à peu près même fxnmt q le reg. du
o Patrimoine familiale, ms appliqué à l’ens des B. de la famille, et pas seult. les B. visés par le Patrimoine familial) . vise dc le rétablissement de l’équilibre écoQ entre les époux en
↳ sans égard dc o statut d’immigrat*… Rappel r/ déterminat* du domicile : réfce à not* de « lien d’attache »
o les époux ne peuvent y déroger (art. 391 C.c.Q)
s ’appliquent « supra domino » : cad sans égard à celui des 2 époux qui est propriétaire du bien (art. 414 C.c.Q.)
↳ en pratiq. le seul moment où la Kalité de propritR est prise en compte est à la tte fin de pour déterminer « qui doit à qui ».
CHAMP D’APPLICATION
Ppe : effet rétroactif, dc applicable o couples dejà mariés o moment de l’EEV de la L.
Except* : systM d’exclusion permise : la convent* de non-assujettissement (art. 42 L.):
o Objet : permettre o couple mariés av. l’adopt* de la nvL L. (1er juil. 1989) d’échapper à son applicat* rétroactive et ainsi ne pas ê assujettis à ses dispos* de partage de la valeur
des B conformément o nvo reg.
o Conditions : être mariées en date du 1er juil. 1989, et :
ne pas avoir cessé de faire vie commune et réglé par entente les csqes de leur séparation… À MOINS QU’ il y ait eut reprise de la vie commune avant le 15 mai 1989
ne pas avoir introduit de demandes en séparation de corps, divorce ou annulation de mariage avant le 15 mai 1989
o Modalités :
le 31 décembre 1990 o plus tard
par acte notarié, ou par une déclaration judiciaire conjointe faite au cours d'une instance en divorce, en séparation de corps ou en nullité de mariage
publiée o RDPRM → ds cas pratiq., si couple marié avant 1er juil. 1989, il faut vérifier s’ils ont publier une exclsu* o RDPRM.
Remarq. : l’exclusi* est pas une renonciat* : dc pas besoin de connaitre la valeur du PF pour s’exclure du PF (ppe applicable en matiR de renonciat*)
o Effet :
Principe : le régime du patrimoine familial s’applique pas o époux qui ont choisi de ne pas s’assujettir.
Nuance (art. 42 L.): le droit au partage des gains inscrits o RRQ ou programmes équivalents (en vertu de la L. sur la RRQ) sera applicable nonobstant la D. de non-
assujettissement, en K de jugement en séparation de corps, divorce ou nullité de mariage prenant effet après le 30 juin 1989 si le partage de ces gains n’avait pas déjà
été effectuée o jour du jugement.
RÉGIMES MATRIMONIAUX 6
- le B est utilisé pr les besoins de la famille → si logement loué à un tiers ds l’Imm. familial : valeur du logement sera exclue
- la famille y réside pour les activités familiales ppales ou saisonnières
… PEUT IMPORTE : - le nbre de résidences…. on peut en inclure autant q’il y en a
- q. le B. soit situé à l’étranger : dt. internationale pv. pas concerné, c la VALEUR du B. qi est inclus o PF
▷ Exemple : seront inclus ds PF (si remplissent les 2 condit*) : un chalet d’été et/ou d’hiver, un camp de pêche et/ou chasse, une roulotte, une maison
motorisée… pourra aussi ê incluse o PF à titre de véhicule auto, un yacht, voilier,…
◈ Servent à l’usage du ménage → si B. à usage proL excluF d’un époux (ordi, bureau) : leur valeur sera exclue
▷ Exemples : seront inclus ds PF (si remplissent les 2 condit*) : Carabine, Souffleuse, Rotoculteur ,Scie à chaîne, BBQ, Tracteur à gazon, Nintendo, Clavecin
(sauf si a usage pro d’un seul des époux), Sculpture (et collections d’ap. courant jurispL dominant)
Le cas de la caves à vin : sera en ppe inclue o PF (à titre de collect*) SAUF si : - un époux en fait commerce (usage proL excluF)
- est entreposée ds local de la SAQ
véhicules plaqués/« plaquables », ↲ ↳ dc exclu si sert exclusivement o déplacement perso d’un époux.
ms pas q., c une ?* de faits
↳ Ms exclu : le CELI même si ds les faits est svt utilisé pour se fR des fonds de retraite.
✓ Les gains accumulés durant le mariage o titre du reg. des rentes du Québec … SAUF si dissolut* du mariage résulte d’un décès (v. ci-dessous, exclus* de l’al.3.)
Biens EXCLUS PAR NATURE : les biens non mentionnés expressément à l’art. 415
↳ cad exclus o moment même de constituer le patrimoine , ≠Rt. o B. «EXCLUS EN VALEUR », qi sont exclus o moment du calcul
✘ B échus par succession ou donations avant ou ap. mariage, sauf donat* /e/ époux (al.4): ici c provence du B qi décide son inclus* o PF, par except* o critR de l’usage
↳ même exclus* ds reg. de sté d’acquets (B hérités seront kalifiés de « B propres »).
✘ En k. de décès d’un des conjoints : * les Dts accumulés o titre du reg. des rentes / reg. de retraite légale qi prévoit reg. de rente du conjoint survivant (al.3) .
* les dts accumulés ds ô reg. de rentes qi prévoit possé. d’un benefR en cas de décès (exclsu* issue de la jurispce) : ex. : les REER
souscrits ds institut* bancR et qi contiennent une clause de conjoint benefR)
(pr éviter pbme o moment de la dissol* du mariage : fR ct. de mariage pr lister les dts accumulés o titre de la retraite, RRQ, B. hérités… à la date du mariage)
Modalités :
o Principe du partage à parts égales….: en argent ou dation en paiement : le créancier a le choix d’accepter ou refuser le mode de paiement proposé par débiteur(v.419et420)
o Poss. partage inégal ds certN circonstces (422)
o Poss. renonciat* (423) :
pas pdt le mariage
o moment de la dissolut* : - poss. d’un commun accord de renoncer à partage du PF
- poss. pr créancier de renoncer à sa créance
rappel : renonciat* automayiq. r/ o B. acquis en co-propriété
o Modalités de la renonciat* : doit ê publiée o RDPRM : ds l’année qi suit le droit à l’ouverture du partage (=décès, jugement de divorce/séparat* de corps), sinon présumés avoir
acceptés le partage du PF (= présompt* irréfragable dc pas poss. de l’écarter par AUCUNE moyen)
Att. : en pratiq. : décret minR de la justice a suspendu les delais de déchéances et de prescript* extinctives pdt la pandémie… pourtant en théorie un délai de déchéance ne se
suspend pas
Nature et effet du droit au partage
o nature et effet du droit au partage (art. 417 C.c.Q)
nature : dt. o partage est un dt. de créance (pas de propriété)
effet : ce qui se partage n ’est pas le bien mais la valeur nette partageable de tous les biens compris dans le patrimoine familial
o établissement de la valeur partageable
contribué a enrichisst de l’ô un montant équivalent à cet enrichissement. Ms applicat* insatisfaisante : tribx très exigeants en la matiR → protect* voulue n’était pas à la
hauteur
o En 1989 : introduct* des règles sur la PF : c règle ont rééquilibrer rapport de force écoQ. MAIS on a conservé la prestat* compensatoire, non + pr assurer l’équilibre gl, mais
uniqt. en lien avec r/ l’applicat* de l’art. 396 r/ (=contribut* des époux o charges du mariage)
↳ pour compenser l’époux qi aura fait + q sa part en apportant un « apport extraordinR » o couple ayant conduit à l’enrichissement de son
conjoint o prix de son propre appauvrissement.
Modalités: après partage PF et mesure accessoires (notamment pens* alimentR) = juge pourra élavuer si la pers. qi a apporté autant à l’ô o plan économiq. mériterait EN PLUS un
montant
à titre de prestat* compensatoire. Issue de la D. dépendra des 5 condit* (v. infra : les condit* d’application)
Objet : c pas de rééquilibrer les actifs des parties (ca c le PF), ms de compenser l’appauvrisst d’un époux en lien avec son apport extraordinR
RÉGIMES MATRIMONIAUX 8
CaractR obligatR : comme en matiR de PF, dispos* r/ prestation compensatoire sont obligatR.
LES CONDITIONS D'ATTRIBUTION DE LA PRESTATION (condit* qi ressemblent à celles de l’enrichissement injustifié des art. 1493 à 1496)
Les 7 conditions :
o 1) collaborat* réguliR d’un époux à l’entre. de l’ô époux
o 2) un apport :
en biens ou en services (Ex : un époux qi agit comme secretR pr l’entre. de son conjoint sans rémunérat* ; un époux qi met a dispo gratuitement un local qi lui
appartient à l’ô époux pr q’il y établisse sont entre…)
qui dépasse une contribution ordinaire
apport doit ê quantifiable et mesurable
o 3) l’enrichissement :
C pas forcément un montant : ca peut ê les éco réalisée par l’époux du fait de l’apport gratuit
qi se relie ds le tps avec le moment de l’apport de l’ô conjoint
l’enrichissement pourra ê Kalifié même si l’entr. a fait faillite si cette faillite est attribuable o mauvaises décis* écoQ de l’ô époux : il suffira de démontrer q l’apport a
ou aurait du donner lieu à enrichissement, et q. appauvrissement est attribuable o mauvaises décis* écoQ de l’ô époux
o 4) un lien causal adéquat de corrélation entre l’apport et l’enrichissement
pas une causalité o sens stricte du terme MAIS lien causal intellectuel suffisant /e/ l’apport de l’un et l’enrichisst de l’ô : affR Lacroix c. Valois, [1990] 2 R.C.S. 1259
o 5) l'appauvrissement :
Économiq. : la pers. qi a fait l’apport aurait pu s’investir/offrir son B à d’ô c/ rémunérat*
o 6) l’absence de justification : l’époux qi a contribué n’a tiré aucun benef. (ex. de benef. ô q’une rémunérat* : gain en capital de ses act* ds la sté de l’époux,….)
o 7) l'enrichissement subsiste ds le patrimoine de l’enrichi. affR Lacroix c. Valois, [1990] 2 R.C.S. 1259
Faits : madame avait investi sommes importtes ds patrimoine de son conjoint qi avait permis à l’entreprise de prospérer un
tps. Puis l’entreprise avait connu une faillite. O moment du divorce, madame D. application de la prestat* compensatoire eu
égard à l’apport financier importt.
Raisonnement et ccl* : malgré faillite, monsieur avait réussi à conserver un camion qi lu avait procuré un revenu importt
même ap. la faillite. D’où madame avait droit à une prestat* compensatoire, puisq. le lien adéquat de corrélat*existe entre
son apport et les revenus générés ap. la faillite o moyen du camion conservé par monsieur.
↓
D’où l’intérêt de l’art. 427 al.2 (qi permet o conjoint collaborateur à une entre. persoL de Der prestat* compensatoire avant même période
judR = dès la fin de la collaborat*). Permet d’éviter q. l’enrichissement disparaisse entre la fin de la collaborat* et la periode judR.
La preuve (art. 428) :
o Fardeau de la preuve : c à l’époux collaborateur de prouver la collaborat* qi a conduit à l’enrichissement de l’ô
o Moyens de la preuve : par tt moyens (ref. implicite à art. 2811) : écrit, témoins, présompt*, aveux ou tt ô élément admissible en matiR de preuve.
L’ATTRIBUTION DE LA PC ET LES MODALITÉS DE PAIEMENT
les éléments de déterminat* du droit à la pc :
o Réunion des 5 condit*s requises à l’art. 427 = par preuve de l’époux collaborateur (428) q.
o les avantages tirés sont pas à la hauteur de la participat* du conjoint r/ l’enrichissement de l’ô = de l’avis du trib.
les éléments de déterminat* du montant
o L’évaluation de la valeur de l’apport extraordinR = la valeur de l’enrichissement généré (pas de l’apport lui-même` : valeur x d’un B, ou valeur d’un S ( x h à x$ /h ).
o Les montants considérés par le trib. ds l’évaluation du dt. à PC : art. 427 al.1 :
Avantages procurés par ct. de mariage ou reg. matrimonial
Possé. de clauses ai avantagent un conjoint ↲ ↳ Ex. en matiR de sté d’acquêt : l’augmentat* des aqcuêt d’un conjoint profite à l’ô
En k. de décès : avantages q. procure la succession
ô avantage comme montant issu du partage du PF (c pas indiqué à l’art. 427al.1 ms ds les faits trib. en tiendra compte)
les montants de PC versés pdt le mariage (art. 430) : ds k de art. 427
les modalités et le paiements de la pc (art. 429 al.1 ): à défaut d’entente entre les parties, trib. fixe le montant et les modalités de paiement :
o Au comptant,
- Regles : regles r/ protect* de la residce familiale et o partage du PF s’appliq. (Art. 429 al. 2): juge pourra attribuer à
o Par versements ou l’époux collaborateur des dts sur la résidence familiale, sur les meubles qui servent à l’usage du ménage ou des
o Attribut* de dts ds cert1 B (v. al.2) : droits accumulés au titre d’un régime de retraite conformément o dispos* des sect* 2 (art. 411 à 413 r/ residce
- dts sur residce familiales, familiale ds contexte judR) et 3 (art. 420 et 426 r/ exec*partage du PF).
- dts ds les meubles servant à usage du ménage Ex. : octroi dt. propriété et/ou usage des B. de la res. familiale, octroi dt. d’usage de la residce familiale
- dts accumulés o titre d’un reg. de retraite - En pratiq. : Époux collaboratR pourra ainsi à titre de PC obtenir un titre de propriété sur cette residce (Art. 429)
( par except* à art. 410.2 qi prévoit en ppe simple dt. d’usage)