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Meradji - Hocine Mokhtari - Oussama

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Ecole Nationale Polytechnique

Département d’Hydraulique
PROJET DE FIN D’ETUDES
En vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur d’état en hydraulique
Réalisé par :
- MOKHTARI Oussama
- MERADJI Hocine

Thème :

Dimensionnement de la prise d’eau de mer


de la station de dessalement de Fouka

Encadreur :
Mr. A.BERMAD Professeur (ENP)
Président de jury :
Mr. A.BALI Professeur (ENP)
Examinateurs :
Mr. A.LEFKIR Docteur (ENTP)
Mr. M.AMITOUCHE M.A.A (Université de Boumerdes)
Promoteur :
Mr.A.OUKALI Ingénieur (AEC)

Promotion 2015
Remerciements

Il apparaît opportun de commencer ce rapport de stage par des remerciements à


Dieu, mes parents et ma famille de m’avoir offert les bonnes conditions pour
pouvoir continuer mes études, ceux qui m’ont beaucoup soutenu au cours de ce
stage ainsi que ceux qui ont eu la gentillesse de le rendre très profitable.

Au terme de ce travail, je tiens à exprimer mes vifs remerciements à :

 Mr. Abdelmalek. BERMAD, pour l'encadrement technique et pour


m’avoir guidé, encouragé et conseillé pendant toute la période du stage.
Je tiens à mentionner le plaisir que j’ai eu de travailler avec lui.
 Mr. Ahmed OUKALI, mon parrain qui m’a assuré de bonnes conditions
pour le déroulement de mon stage.

Je remercie tous ceux qui ont veillé à ce que ce travail soit ce qu’il est, leurs
conseils, instructions, suggestions ou contributions. Et particulièrement Melle.
S.BENMAMAR, Le service techniques de l’AEC (Sofiane, Fouad..),
Mr.M.KHATEB Le directeur technique de la SDEM FOUKA, Melle.Y.YETOUI
et à l’ensemble du personnel de Laboratoire des Etudes Maritimes qui nous ont
aidé.

Nos remerciements et notre gratitude vont également à l’ensemble des membres


du jury qui ont bien voulu accepter examiner notre travail.

Nos remerciements et notre reconnaissance vont à tous les enseignants du


département pour la qualité de la formation qu’ils nous ont donné durant les
trois années de spécialité.
Dédicaces

Avant de commencer mes dédicaces, je suis certain que ce projet de fin d'étude

est la meilleure chose qui puisse m'arrive durant cette année, j'en suis sûr,

même en mi- année.

Grâce à Dieu nous avons réalisé ce travail que je dédie.

À mes très chers parents, pour leurs aides appréciables qui ont tout fait pour

que j’atteigne ce niveau. Je le dédie également à mes frères : Adam, Islem,

Malek qui ont été avec moi pour leur soutienmoral et matériel.

A mon binôme Oussama pour ces cinq années de travail pleines de souvenirs,

ainsi qu’à toute sa famille que je remercie pour son hospitalité et sa gentillesse.

Je le dédie aussi à mes ami(e)s de polytechnique Tariq et d’autres pour leurs

soutien et les moments inoubliables que nous avons passé tous ensemble, désole

de ne pas pouvoir citer vos noms car vous êtes assez nombreux et que je crains

d'oublier quelqu'un, et tous ceux avec qui je partage de gratitude, l’amitié,

l’amour et le respect.

MERADJI Hocine
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail à mes chers parents qui ont fait de moi ce que je
suis.

A mes sœurs pour qui j’ai toujours tenu à donner le meilleur de moi-même.

A mes grands-parents, qui m’a toujours soutenu.

A mon binôme Hocine pour ces cinq années de travail pleines de souvenirs,
ainsi qu’à toute sa famille que je remercie pour son hospitalité et sa gentillesse.

Je le dédie aussi à mes ami(e)s de polytechnique Tariq et d’autres pour leurs

soutien et les moments inoubliables que nous avons passé tous ensemble, désole

de ne pas pouvoir citer vos noms car vous êtes assez nombreux et que je crains

d'oublier quelqu'un, et tous ceux avec qui je partage de gratitude, l’amitié,

l’amour et le respect.

Aux anciens hydrauliciens qui m’ont servis d’exemples.

A tous ceux qui me sont chers, et qui me portent dans leurs cœurs.

MOKHTARI Oussama
‫ملخص‬

‫ و تحديدا‬،‫الهدف من مشروع التخرج هذا يتعلق بدراسة تقنية و إقتصادية لتصميم مأخذ مائي لمحطة تحلية مياه البحر بفوكة‬
‫نظام اإللتقاط الذي ينقسم إلى برج اإللتقاط الموصول بقناة توصيل أين يأتي ماء البحر بفعل الجاذبية إلى المحطة نحو‬
.‫حوض اإللتقاط‬

.‫ حوض إلتقاط‬،‫ برج إلتقاط‬،‫ ماء البحر‬،‫ تحلية الماء‬،‫ التَ َم ُّوج‬:‫كلمات مفتاحية‬

Résumé

Le but de ce projet de fin d’études est réaliser une étude de dimensionnement de la prise d’eau
de mer de la station de dessalement de FOUKA, et principalement le système de captage qui
se décompose d’une tour de captage munie d’une conduite d’amenée ou l’eau de mer arrivera
à la station par gravité vers le bassin de captage.

Mots clés : La houle, Dessalement, Eau de mer, Tour de captage, Bassin de captage.

Abstract:

The purpose of this graduation project is a technical study design of sea water intake the
desalination plant of Fouka, mainly the collection system that consists of a catchment tower
provided a supply line or seawater that will arrive at the station by gravity.

Keyword: The swell, Desalination, Seawater, capture Tower Catchment


Nomenclature

Hs : hauteur significative de la houle

Fr:fréquence apparition de la houle

T: Periode de retour

Hmax:hauteur maximale de la houle

HDéf :limite de déferlement

Qproduction : débit d’eau qu’on doit assurer pour la consommation

Qservice : débit des eaux de services

Qbrute : débit brute

𝑆𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒 : surface d’entrée

htotal : hauteur total

hentrée : hauteur d’entrée à partir du fond marin

hbarreaux : hauteur des barreaux

hcouvercle : épaisseur du couvercle

hbarreaux : hauteur des grilles

e : Epaisseur des barreaux

E : Espacement entre les barreaux

Spoutre : section des poutres

n : nombre des poutres

h : hauteur des poutres

l : largueur des poutres

Sefficace : surface efficace à travers les grilles

Hhoule : hauteur de la houle au-dessous du niveau hydrographique

PEHD : polyéthylène à haute densité

d : diamètre de la tour

D : diamètre de la conduite d’amené


Ф : Diamètre du cylindre

U : Vitesse du fluide

A : Accélération du fluide

Cd : Coefficient de trainé

Cm : Coefficient de masse ajouté

ρ : Masse du fluide extérieur (eau de mer)

Cd : Coefficient de traînée

CL : Coefficient de portance

Cm : Coefficient de force d’inertie

Dext : Diamètre extérieur de la conduite

U* : Vitesse de la particule d’eau normale à la conduite

Ah* : Accélération, normale à la conduite, des particules d’eau Sous l’effet de la houle

FW : Coefficient de sécurité

μ : Coefficient de frottement conduite/sol

i : pente du canal

J : pente d’énergie

F : nombre de Froude

Y : tirant d’eau dans le canal

E : Energie spécifique

S : Section mouillé fonction du tirant d’eau

Rh : rayon hydraulique

n : Coefficient de rugosité de Manning

VB : volume du réservoir tampon (bassin d’aspiration)

T : temps de remplissage du réservoir

b : largeur du bassin

L : longeur du bassin

H’ : hauteur d’eau dans le bassin


Table des matières

Liste des figures


Liste des tableaux

Résumé

Nomenclature

Introduction générale......................................................................................................... 1
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer
I-1- Généralités sur le dessalement ……………………………………………………..2
I-2- Caractéristiques des eaux marines et saumâtres ……………………………………2
I-2-1- Les eaux marines…………………………………………………………...2
I-2-2- Les eaux saumâtres…………………………………………………………3
I-3- Le dessalement de l’eau de mer dans le monde…………………………………….6
I-3-1- Problématique de dessalement……………………………………………..6
I-3-2- Les principaux pays producteurs d’eau douce par dessalement……………7
I-3-3- Les stations de dessalement dans le monde………………………………...9
I-4- Le dessalement des eaux marines en Algérie……………………………………...10
I-4-1- Approvisionnement en eau potable en Algérie……………………………10
I-4-2- Le problème de l’eau en Algérie ………………………………………….11
I-4-3- L’expérience Algérienne dans le dessalement…………………………….13
I-4-4- Stations exploitées par le Ministère des ressources en eau ……………….14
I-4-5- Stations installées par la Compagnie «SONELGAZ»…………………….14
I-4-6- Stations installées par la Compagnie «SONATRACH»…………………..15
I-4-7- Stations installées par d’autres Compagnies ……………………………...16
I-4-8- Station expérimentale du Centre de Développement des
Energies Renouvelables CDER …………………………………….……………16
I-4-9- Le programme d’urgence (2002-2003)…………………………...……….17
I-5- Classification des différents procédés de dessalement ……………………………19
I-6- Choix d’un procédé de dessalement ……………………………………………....20
I-7- Les étapes du traitement des eaux de mer…………………………………………20
I-7-1- La prise d’eau de mer ……………………………………………………..21
I-7-2- Le prétraitement …………………………………………………………..26
I-7-3- Installation de dessalement ……………………………………………….26
I-7-4- Le post-traitement ………………………………………………………...34

CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA


II-1- Présentation de la station de Fouka……………………….………………………36
II-1-1- Localisation de la station …………………………...……………………36
II-1-2- Installation et processus ……………………………...…………………..37
II-1-3- Description du procédé ……………………………………..……………37
II-1-4- Traitement d'eau de mer……………………………………….…………38
II-1-5- Description détaillée de l'usine ……………………………….………….40
II-1-5-1- Tours de captage d’eau…………………………………….………..40
II-1-5-2- Conduites de prises d’eau ………………………………….……….40
II-1-5-3- Station de pompage d'eau brute…………………………….……….41
II-1-5-4- Filtres bicouches gravitaires ………………………………..………42
II-1-5-5- Filtres à cartouches …………………………………………..……..45
II-1-5-6- Osmose inverse ………………………………………………..……47
II-1-5-7- Reminéralisation ………………………………………………..…..51
II-1-5-8- Station de pompage d'eau traitée …………………………………...52
II-1-5-9- Laboratoire …………………………………………………………53
II-1-5-10- Salle de contrôle …………………………………………….…….53

CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime


III-1- La vie des vagues………………………………………………………………...54

III-2- La naissance des vagues………………………………………………………….54

III-3- Action du vent sur la mer………………………………………………………...54

III-4- La théorie de la houle………………………………………………………….....55

III-4-1- Houles régulières………………………………………………………………55


III-4-1-1- Définition …………………………………………………………......55

III-4-1-2- Classification …………………………………………………………56

III-4-1-3- Equations caractéristiques des houles régulières ……………………..56

III-4-2- Modèles de houles linéaires……………………………………………………60

III-4-2-3- Modèles de houles non-linéaires………………………………………60

III-4-2-3-1- Houle de Stokes……………………………………………….....60

III-4-2-3-2 Houle de Stokes du Second ordre………………………………...61

III-4-2-3-3- Onde Cnoïdale…………………………………………………...61

III-5- Tsunamis…………………………………………………………………………62

III-6- Houles irrégulières et aléatoires………………………………………………….63

III-6-1- Houles Multi-Chromatiques…………………………………………......63

III-6-2- Houles aléatoires………………………………………...........................64

III-6-3- Analyse statistique d’un enregistrement d’un train de vagues ………….65

III-7- Prévision de la houle……………………………………………………………..66

III-8- La déformation de la houle au cours de sa propagation …………………………68

CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer

IV-1- Données de base ……………………………………………………………..….69

IV-1-1- Données de houle ……………………………………………………….69

IV-2- Prise d'eau en mer………………………………………………………………..87

IV-2-1- Dimensionnement de la tour de captage ………………………………..87

IV-2-1-1- Le choix du matériau de la tour …………………………………...87

IV-2-1-2- Le calcul du débit brute…………………………………………….88

IV-2-1-3- Calcul des sections ………………………………………………...88

IV-2-1-4-Vérification dimensionnelle………………………………………...91

IV-3- Dimensionnement des conduites d’amenées ……………………………...…….93

IV-3-1- Choix du matériau de conduite………………………………………….93

IV-3-2- Etude économique des matériaux de conduites ………………………...95


IV-3-2-1- Résultat de l’étude comparative des matériaux de conduite ……...97
IV-3-3- Le calcul technico-économique des diamètres…………………………..98

IV-3-4- Les pertes de charges dans les conduites d’amenées ………………….101

IV-4- Calcul de stabilité ………..…………………………………………………….103

IV-4-1- Le calcul de la stabilité de la tête d’aspiration ………………………………103

IV-4-1-1- Résistance au renversement sur fond plat……………………………104

IV-4-1-2- Résistance au renversement sur fond incliné………………………...105

IV-4-2- Le calcul de la stabilité de la conduite d’amenée………………………105

IV-5- Le bassin de captage……………………………………………………………109

IV-5-1- Généralités……………………………………………………………..109

IV-5-2- Les variables géométriques du bassin d’aspiration…………………….109

IV-5-3- Phénomènes hydrauliques dans le bassin d’aspiration………………...110

IV-5-3-1- Les tourbillons……………………………………………………….111

IV-6- Dimensionnement du bassin de captage………………………………………..111

IV-6-1- Calcul de remous dans le canal d’amené ……………………………...111

IV-6-2- Dimensionnement du bassin d’aspiration………………………………116

Conclusion générale ………………………………………………………..………….117

Références bibliographiques

Annexes
Liste des figures
Figure I.1: Principales composantes de l’eau de mer (H.Grobe, 2000) ................................................... 4
Figure I.2: Les principaux pays producteurs d’eau douce par dessalement (émission Arte, 2010). ........ 8
Figure I.3: Les principaux pays producteurs d’eau douce par dessalement dans la région
méditerranéenne (larecherche.fr, 2009) .................................................................................................. 9
Figure I.4: Capacité de production des différentes techniques (ADE, 2008) ........................................ 13
Figure I.5: Nombre de stations pour les différentes techniques (ADE, 2008) ....................................... 13
Figure I.6: Répartition des stations monobloc (A.N.R.H, 2005)........................................................... 17
Figure I.7: Les procédés de dessalement selon différents principes ..................................................... 19
Figure I.8: Les procédés de dessalement selon le type d’énergie consommée ...................................... 19
Figure I.9: Choix du procédé de dessalement selon la salinité des eaux, (PHILIPE, 2007) .................. 20
Figure I.10: a)Puits côtier – b) Puits de plage à drains rayonnants (BOUGIS, 2009). .......................... 22
Figure I.11: Tranchée drainante a) parallèle à la côte – b) normale à la côte (BOUGIS, 2009). ........... 24
Figure I.12: Prise d’eau -a) en surface -b) au fond (BOUGIS, 2009). .................................................. 25
Figure I.13: Le principe de fonctionnement de l’osmose inverse (Degremont, 2010) .......................... 28
Figure I.14: principe de l’électrodialyse, (LENNTECH, 2012) ............................................................ 28
Figure I.15: Distillateur à simple effet (Danis.P, 2003) ........................................................................ 30
Figure I.16: Schéma de principe d'un système d'évaporateurs multiples effets (MED).Danis.P 2003) . 31
Figure I.17: Principe de fonctionnement d'un système par détentes successives (MSF) à 3 étages (e-
DAGUESH, 2010). .............................................................................................................................. 32
Figure I.18: Principe d'une unité d'évaporation simple-effet avec compression de vapeur. (Danis P.
2003) .................................................................................................................................................... 33
Figure I.19: Principe de la distillation membranaire (DM) (Macedonio F., 2008) ............................... 33
Figure I.20: Installation Hybride (Maurel A., 2006) ............................................................................. 34

Figure II. 1: Photo de la station de Fouka, (Google Earth, 2010) ......................................................... 35


Figure II. 2: Description générale de la station de Fouka ..................................................................... 38
Figure II. 3: Tour de captage (E. Pita, 2011) ........................................................................................ 39
Figure II. 4: Conduite en PEHD. .......................................................................................................... 40
Figure II. 5: Dégrilleurs. ....................................................................................................................... 41
Figure II. 6: Filtres gravitaire. .............................................................................................................. 43
Figure II. 7: L'unité des filtres à cartouches, (Meradji, 2015). .............................................................. 45
Figure II. 8: Membrane (vue de l'intérieur). ......................................................................................... 47
Figure II. 9: Filières d’osmose inverse. ................................................................................................ 48
Figure II. 10: Pompe HP (ZAMICHE, 2014). ...................................................................................... 49
Figure II. 11: Système de récupération d'énergie. ................................................................................. 49
Figure II. 12: Silos de la chaux. ............................................................................................................ 50
Figure II. 13: CO2 fabriqué sur site. ..................................................................................................... 50
Figure II. 14: Station de pompage d'eau traitée. ................................................................................... 51
Figure II. 15: Salle de contrôle. ............................................................................................................ 52
Figure III. 1: Caractéristiques d’une houle régulière (Mihoubi, 2012). ................................................ 54
Figure III. 2: Description de la variation de la vitesse et de l’accélération pour différentes phases de
houle (Mihoubi, 2012).......................................................................................................................... 56
Figure III. 3: Courbe résultante de deux ondes de période d’oscillation différentes (Mihoubi, 2012). . 58
Figure III. 4: Description des différents types de houles (Mihoubi, 2012). .......................................... 62
Figure III. 5: Présentation du principe de découpage de la surface libre en n périodes (Mihoubi, 2012).
............................................................................................................................................................. 63
Figure III. 6: Exemple d’un enregistrement de houle (Mihoubi, 2012). ............................................... 66

Figure IV. 1: Droite de régression des houles toutes directions confondues ........................................ 70
Figure IV. 2: Droite de régression des houles + mer de vent toutes directions confondues ................. 71
Figure IV. 3: Les vents dominants pour la baie de Fouka .................................................................... 72
Figure IV. 4: Droite de régression des houles + mer de vent pour N 360° .......................................... 74
Figure IV. 5: Droite de régression des houles + mer de vent pour NNE 30° ....................................... 76
Figure IV. 6: Droite de régression des houles +mer de vent pour ENE 60°......................................... 78
Figure IV. 7: Droite de régression des houles +mer de vent pour NNO 330° ....................................... 80
Figure IV. 8: Droite de régression des houles +mer de vent pour ONO 300° ...................................... 82
Figure IV. 9: Les fréquences d’apparition de la houle+mer de vent pour toutes directions ................. 83
Figure IV. 10: une représentation d’une tour de captage ..................................................................... 85
Figure IV. 11: Graphe de comparaison économique entre les différents matériaux............................. 96
Figure IV. 12: La résistance au renversement de la tour sur un fond plat .......................................... 103
Figure IV. 13: La résistance au renversement de la tour sur un fond incliné ..................................... 104
Figure IV. 14: Anneaux en béton ...................................................................................................... 107
Figure IV. 15: Description de la courbe de remous ........................................................................... 113
Figure IV. 16: Courbe de Remous ..................................................................................................... 115
Liste des tableaux
Tableau I.1: Concentrations des éléments principaux pour une eau de mer de salinité de 35 ‰, (
J.P.RILEY, 1965). .................................................................................................................................. 3
Tableau I.2: Salinité de différentes mers fermées ou peu ouvertes (Dickson, 2007) .............................. 5
Tableau I.3: La disponibilité annuelle en eau par habitant en Algérie (ADE, 2008)............................. 11
Tableau I.4: Répartition des eaux de surface en Algérie, (ANRH, 2005) ............................................. 12
Tableau I.5: Stations exploitées par SONELGAZ (A.N.R.H, 2015)..................................................... 14
Tableau I.6: Stations exploitées par «SONATRACH», (ADE, 2008) ................................................. 15
Tableau I.7: Stations exploitées par d’autres Compagnies, (A.N.R.H, 2005) ....................................... 16
Tableau I.8: Les Stations Monoblocs réalisées, (A.N.R.H, 2005). ....................................................... 17
Tableau I.9: Les 15 grandes Stations réalisées ou en cours de réalisation, (A.N.R.H, 2005). ............... 18

Tableau II. 1: Capacité de la station (Fouka, 2007) .............................................................................. 36


Tableau II. 2: Résumé des caractéristiques des pompes (ZAMICHE, 2014). ....................................... 51

Tableau III. 1: Classification et principales caractéristiques des ondes de surface (C.Ancey) .............. 61
Tableau III. 2: Calcul de la hauteur significative en fonction des enregistrements de vagues (Mihoubi,
2012). ................................................................................................................................................... 65

Tableau IV. 1: Les fréquences d’apparition de la houle ....................................................................... 69


Tableau IV. 2: Les fréquences d’apparitions de la houle + mer de vent ............................................... 70
Tableau IV. 3: Le calcul de la hauteur significative pour différentes périodes de retour ...................... 72
Tableau IV. 4: Les fréquences d’apparition de la houle + mer de vent (360°) ...................................... 73
Tableau IV. 5: Les hauteurs significatives de la houle + mer de vent (360°)........................................ 74
Tableau IV. 6: Les fréquences d’apparition de la houle + mer de vent (30°) ........................................ 75
Tableau IV. 7: Les hauteurs significatives de la houle + mer de vent (30°).......................................... 76
Tableau IV. 8: Les fréquences d’apparition de la houle + mer de vent (60°) ........................................ 76
Tableau IV. 9: Les hauteurs significatives de la houle + mer de vent (60°).......................................... 78
Tableau IV. 10: Les fréquences d’apparition de la houle + mer de vent (330°) .................................... 79
Tableau IV. 11: Les hauteurs significatives de la houle + mer de vent (330°) ...................................... 80
Tableau IV. 12: Les fréquences d’apparition de la houle + mer de vent (300°) .................................... 80
Tableau IV. 13: Les hauteurs significatives de la houle + mer de vent (300°) ...................................... 82
Tableau IV. 14: Les Hs max pour toutes directions et différentes périodes de retour .............................. 82
Tableau IV. 15: les hauteurs significatives pour plusieurs périodes de retour ...................................... 84
Tableau IV. 16: Les hauteurs significatives cinquantennale pour chaque secteur ................................ 84
Tableau IV. 17: Les différents types de conduites ................................................................................ 92
Tableau IV. 18: La comparaison des coûts ........................................................................................... 94
Tableau IV. 19: Le choix de diamètre technico-économique ............................................................... 98
Tableau IV. 20: Le choix de diamètre technico-économique décisif .................................................... 99
Tableau IV. 21: Le calcul de la perte de charge pour conduite de prise d’eau : une conduite avec 100%
du débit .............................................................................................................................................. 100
Tableau IV. 22: Le calcul de la perte de charge pour conduite de prise d’eau : une conduite avec 50%
du débit .............................................................................................................................................. 101
Tableau IV. 23: Evaluation des paramètres hydrauliques ................................................................... 112
Tableau IV. 24: Résultats du calcul de Remous ................................................................................. 113
Tableau IV. 25: Caractéristiques du tirant d’eau finale ...................................................................... 115
Introduction Générale
Introduction générale 2015

Introduction générale

« Que d'eau, que d'eau à perte de vue et pas une goutte à boire ». Partout, on manque d'eau...
douce.

L’eau est indispensable pour la vie mais sa disponibilité n’est pas assurée partout. La pénurie
d’eau se pose et se posera dans de nombreux pays. Pourtant les réserves d’eau sur le globe
terrestre sont immenses. La majeure partie de ces réserves (97,5 %) est sous forme d’eaux
salines ou saumâtres et sur les 2,5 % disponibles, la plus grande partie (70 %) est sous forme
de glace. Seul 0,03% de l'eau totale mondiale est de l'eau douce disponible. Le reste est
souvent inaccessible : humidité du sol ou nappe profonde. Actuellement, selon les Nations
Unies, un milliard de personnes vivent dans des zones où l'eau est rare.

Par ailleurs les populations ont un accès très inégal à ces ressources. La pénurie d’eau
s’aggravera dans les années à venir et cette situation empirera si aucun remède n’y est
apporté. Avec une personne sur six (1/6) n'ayant pas accès à l'eau potable, deux tiers (2/3) de
la population en situation de stress hydrique d'ici 2025, et autant de réfugiés potentiels de la
soif, et on estime que 2,5 milliards de personnes pourraient souffrir du manque d'eau en 2050
compte-tenu de l'évolution de la démographie et de l'augmentation des consommations d'eau,
cela nous permet de dire que l'accès à l'eau – en tant que bien commun - apparaît aussi comme
une question humanitaire et internationale. Ainsi des estimations montrent que pour la région
méditerranéenne les besoins en eau dessalée s’élèveront à environ 15 millions de m³ par jour
en 2025 selon Global Water Intelligence 2013.

Pour faire face à cette pénurie annoncée d'eau, de nouvelles techniques de production d'eau
potable devront être mises en place pour satisfaire les besoins de la population croissante. Une
des techniques prometteuses pour certains pays est le dessalement de l'eau de mer ou des eaux
saumâtres.

Face à ces défis vitaux, l’Algérie s’est lancée depuis peu, mais de façon intense, dans le
dessalement de l’eau de mer. Cette solution s’est imposée afin de faire face à ces besoins
grandissants, mais aussi pour atténuer la pression sur les ressources locales. Par conséquent,
l’Algérie s’est fixée un objectif de réaliser 13 stations de dessalement de l’eau de mer, d’une
capacité de 2.260.000 m3/jour, selon l’ADE.

Le dessalement de l'eau (plus rarement dessalage) est un processus qui permet de retirer le sel
de l'eau salée ou saumâtre pour la rendre potable ou l'utiliser pour l’irrigation. Ce dernier
procure une solution séduisante à cette problématique (la pénurie d’eau).

La station de Fouka située dans la Wilaya de Tipaza a été partiellement réceptionnée en 2011
et connait déjà un certain nombre de soucis d’exploitation à savoir :

1
Introduction générale 2015

- Un développement d’algues dans l’eau de mer, avec risque d’obstruction des ouvrages de
captage.

- Une variation de salinité et de turbidité de l’eau brute.

Afin d’y remédier, on s’est intéressé à ces problèmes du point de vue « hydraulique » en
redimensionnement une partie de la station de dessalement de Fouka, à savoir sa tour de
captage, ceci a constitué l’essentiel de notre mémoire de fin d’études.

Pour mener à bien ce travail, nous avons opté pour le plan suivant :

Après une introduction générale ou on a mis l’accent sur le problème de la pénurie d’eau dans
le monde et en Algérie, on a consacré le premier chapitre à la problématique du dessalement
d’eau de mer.

Dans le deuxième chapitre, on a présenté les principales caractéristiques de la station de


dessalement d’eau de mer de Fouka, sujet de notre mémoire de fin d’études.

On a fait l’inventaire des différentes équations et formulations auxquelles nous avons eu


recours pour le développement et le calcul de la partie expérimentale (dimensionnement de la
prise d’eau de mer).

Concernant le dernier chapitre, notre étude est menée en vu de dimensionner une partie
essentielle de la station de dessalement d’eau de mer de FOUKA qui est la prise de l’eau mer.

Cette prise d’eau de mer est constituée d’une tour de prise fixée sur le fond marin, cette
dernière est munie d’une conduite d’amenée qui permet de transporter l’eau brute (salée)
gravitairement vers un bassin de captage où l’eau est pompée vers le prétraitement à l’aide
d’une station de pompage.

2
CHAPITRE I :
Le dessalement d’eau de mer
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

I-1- Généralités sur le dessalement

Le dessalement de l’eau est un moyen d’obtenir de l’eau potable qui est de plus en plus
utilisée à l’échelle planétaire. C’est un processus qui consiste à extraire le sel d’une eau salée
ou d’une eau saumâtre pour la rendre potable ou utilisable pour l’industrie ou l’irrigation.

I-2- Caractéristiques des eaux marines et saumâtres

I-2-1- Les eaux marines

I-2-1-1- Les éléments principaux

Si la masse totale des sels dissous peut varier, le rapport des concentrations des différents
éléments est stable. Cette constance des proportions est souvent appelée loi de Marcet ou de
Dittmar [1]. Les éléments principaux, c’est-à-dire ceux qui contribuent d’une façon notable à
la masse de sels dissous dans les océans, représentent 11 éléments différents. Leurs
concentrations sont données par le tableau I.1.

Tableau I.1: Concentrations des éléments principaux pour une eau de mer de salinité de
35 ‰, ( J.P.RILEY, 1965).

Eléments Concentrations Eléments Concentrations


(mg/kg) (mg/kg)

Chlorure (Cl-) 19 353 Sodium (Na+) 10 160

Sulfate (SO42-) 2 712 Magnésium 1 249


(Mg2+)

Bicarbonate 142 Calcium (Ca2+) 413


(HCO3-)

Bromure (Br-) 67 Potassium (K+) 387

Fluorure (F-) 1 Strontium (Sr2+) 8

Bore 4

I-2-1-2- Autres éléments minéraux

L’eau de mer contient de nombreux autres éléments à des concentrations beaucoup plus
faibles (Figure I.1). Ces éléments, malgré leur faible concentration, ont une importance
certaine dans des processus biologiques et organiques. Ils peuvent se trouver sous différentes
formes (dissous, colloïdaux ou en suspension).

Un litre d’eau de mer contient entre 30 à 40 g de sels alors que les matières en suspension
Représentent quelques dizaines de mg par litre (mis à part aux embouchures de certains
fleuves particulièrement chargés en matériaux terrigènes). Ces particules peuvent être

3
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

finement divisées augmentant ainsi grandement les surfaces réactionnelles, ce qui peut avoir
une importance notable sur les propriétés physico-chimiques de l’eau de mer. [1]

Figure I.1: Principales composantes de l’eau de mer (H.Grobe, 2000)


I-2-1-3- Matières organiques

Les basses concentrations de matières organiques dans l’eau de mer rendent leur analyse
chimique très compliquée. Les composés sont difficiles à isoler car dilués dans un milieu
contenant beaucoup d’autres éléments à de plus fortes concentrations. Par convention, on
sépare par filtration sur des filtres de 0,5µm les matières dissoutes des matières organiques
particulaires. Parmi les matières organiques dissoutes, on trouve des chlorophylles et
carotènoides, de la vitamine B12, des monosaccharides, des amino-acides. Les matières
organiques particulaires sont principalement constituées d’animaux et végétaux du
zooplancton (ou leurs résidus). Elles peuvent représenter de 10 à 60% de la matière en
suspension. [1]

I-2-1-4- Salinité

La salinité est le caractère essentiel de l'eau de mer. La présence de sel dans l'eau modifie
certaines propriétés (densité, compressibilité, point de congélation, température du maximum
de densité). D'autres (viscosité, absorption de la lumière) ne sont pas influencées de manière
significative. Enfin, certaines sont essentiellement déterminées par la quantité de sel dans
l'eau (conductivité, pression osmotique).

Un aspect important de l'eau de mer est que si la concentration totale des sels dissous varie en
fonction du lieu, la proportion des composants les plus importants reste à peu près constante.

La salinité observée dans les différents océans ou mers du globe résulte d’un équilibre entre
évaporation, pluie et apports des fleuves (salinité faible) d’une part et d’échanges d’eau avec
les autres mers ou océans auxquels ils sont reliés d’autre part, [3]. Elle est donc de l’ordre de
35g/l et c’est cette valeur qui est considérée comme salinité standard de l’eau de mer. Des
variations plus ou moins importantes autour de cette valeur moyenne existent en fonction du

4
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

bilan précipitation-évaporation. [4]

La salinité se mesure en PSU (Pratical Salinity Unit ou bien Unité de salinité), unité reposant
sur la conductivité de l’eau de mer, équivalente en pour mille (‰) ou encore en g/kg. [5]

La salinité peut être très différente dans le cas des mers fermées ou peu ouvertes sur les
masses océaniques comme l’illustre le tableau I.2.

Tableau I.2: Salinité de différentes mers fermées ou peu ouvertes (Dickson, 2007)

SALINITE (g/l)
ORIGINE

Mer baltique 17
Mer noire 22 à 25
Océans atlantique et pacifique 32 à 38
Mer méditerranée 37 à 40
Mer rouge- Golf Arabique 40 à 47
Mer morte 270

I-2-1-5- PH des eaux de mer

L’eau de mer est faiblement alcaline et son pH moyen est de 8.2 avec des variations entre 7 et
8,4. Les variations de pH ont une certaine analogie avec celle de l’oxygène dissous. Ceci
s’explique en considérant l’activité photosynthétique de certains organismes : une forte
production d’oxygène s’accompagne d’une diminution de la teneur en CO 2 et par conséquent
d’une augmentation du pH ; l’oxydation de la matière organique diminue la teneur en
oxygène de l’eau en produisant du CO2 et par conséquent abaisse le pH. [4]

Dans certaines conditions comme les baies, les estuaires, le pH peut prendre des valeurs
particulières. Notamment, dans des bassins isolés où il peut y avoir production d’H2S. Le pH
peut approcher des valeurs voisines de 7 ou tomber à des valeurs nettement plus acides.

Le pH des eaux de mer décroît avec une augmentation de température. Pour une eau de
chlorinité de 19.5‰ et de pH= 8, une élévation de température de 1°C, entre 10°C et 20°C,
diminue le pH de 0.0109. [6]

De même, une augmentation de pression de 100 bar produit une diminution du pH de l’ordre
de 0.02 (pour un pH de 8.3).

5
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

I-2-1-6- Autres propriétés de l’eau de mer

a. Viscosité des eaux de mer

La viscosité décroît rapidement en fonction de la température et dépend également de la


salinité. Cette dernière caractéristique est prise en compte dans l’équation suivante :

η = η0 (1 + A √C + BC)

Avec :

η0 étant la viscosité du solvant à l’état pur ;

C la concentration du soluté ;

A et B des coefficients dépendant du soluté.

Suivant la nature des ions, le coefficient B peut prendre des valeurs positives ou négatives et
rendre plus ou moins fluide le solvant (les ions ayant tendance à former des ions complexes
augmentent la viscosité).

b. Densités des eaux de mer

Rapport de la masse volumique de l’eau de mer à celle de l’eau distillée à une température de
4 °C. La densité des océans est en moyenne de l’ordre de 1.035 à 1.036. Elle varie avec la
salinité, la température et la pression.

I-2-2- Les eaux saumâtres

On appelle eau saumâtre une eau salée non potable de salinité inférieure à celle de l'eau de
mer. La plupart de ces eaux contiennent entre 1 et 10 g de sel par litre. Ce sont parfois des
eaux de surface mais le plus souvent des eaux souterraines qui se sont chargées en sels en
dissolvant certains sels présents dans les sols qu'elles ont traversés. Leur composition dépend
donc de la nature des sols traversés et de la vitesse de circulation dans ces sols. Les principaux
sels dissous sont le CaCO3, le CaSO4, le MgCO3 et le Na Cl.

I-3- Le dessalement de l’eau de mer dans le monde

I-3-1- Problématique de dessalement

Les pays du pourtour méditerranéen doivent faire face à des pressions croissantes sur leurs
ressources en eau. Dans certains d’entre eux (Egypte, Israël, Libye, Malte, Syrie, Gaza…), les
prélèvements en eau approchent voire dépassent le niveau limite des ressources
renouvelables. Les pénuries d’eau, conjoncturelles ou structurelles, sont appelées à
s’aggraver. La baisse des précipitations, déjà constatée, réduit les ressources en eau
mobilisables et les tensions sur ces ressources vont être exacerbées par les effets du
changement climatique. Les besoins en eau douce, notamment en eau potable, vont en
augmentant. Les pays arides se trouvent déjà dans une situation de rareté, avec risque
d’aggravation vers la pénurie. L’augmentation des besoins est liée à la croissance

6
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

démographique, mais aussi au développement économique (industrie), et très largement


dominée par le domaine agricole (irrigation, développement). La consommation domestique
est d’ailleurs relativement minime (14% à l’échelle de l’ensemble des pays méditerranéens en
2005) par rapport à la consommation globale d’eau. Compte tenu de l’épuisement relatif des
ressources traditionnelles, il est nécessaire que les politiques publiques de gestion de l’eau,
d’une part intègrent un volet de gestion de la demande et d’autre part un volet de
développement de nouvelles ressources alternatives dites « non conventionnelles » comme la
réutilisation des eaux usées et le dessalement des eaux de mer ou des eaux saumâtres. En
effet, le dessalement des eaux de mer ou des eaux saumâtres constitue l’une des réponses
possibles pour faire face aux crises et pénuries d’eau. En Méditerranée, la production
artificielle d’eau douce par dessalement d’eau de mer ou d’eau saumâtre souterraine a débuté
principalement dans des situations d’isolement insulaire (Malte, Baléares, Chypre...), littorales
(Libye) et désertiques (Algérie). Ces productions industrielles d’eau ont progressé
régulièrement en volume et en performance. Les techniques sont aujourd’hui bien maîtrisées
et en progrès, mais leur mise en œuvre requiert d’importantes quantités d’énergie, sous forme
de chaleur ou d’électricité, coûteuses et sources d’émissions de gaz à effet de serre. [7]

I-3-2- Les principaux pays producteurs d’eau douce par dessalement

Les experts du secteur du dessalement estiment que le taux de croissance du marché atteindra
22 % par an dans les 5 prochaines années. La demande en eau douce des pays en
développement est l’un des principaux moteurs du marché mondial.

Les principaux pays producteurs d’eau douce par dessalement dans le monde sont : - l'Arabie
Saoudite, - les Émirats Arabes Unis, - les États-Unis, - l’Espagne,- le Koweït. Ces pays étant
suivis ensuite par l’Algérie, la Chine, le Qatar, le Japon et l’Australie, qui produisent entre 2%
et 4% de l’eau dessalée dans le monde (Figure I.2).

Le Moyen-Orient est le premier producteur d’eau douce : sa production cumule quelque 11


millions de mètres cubes par jour. Les pays de la région disposent d'importantes ressources en
combustibles fossiles et utilisent majoritairement le procédé de vaporisation. [8]

7
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

Figure I.2: Les principaux pays producteurs d’eau douce par dessalement (émission
Arte, 2010).
En Chine, Plus de la moitié des villes de la deuxième puissance mondiale est confrontée à des
pénuries d’eau potable. Le pays développe de nombreuses initiatives dans le cadre de son
douzième plan quinquennal pour le dessalement, qui vise à atteindre une production de 2,6
millions de mètres cubes par jour en 2015.

En Inde, Plus de 200 millions d’Indiens n’ont pas accès à l’eau potable. La demande en eau
douce a été le véritable moteur du marché du dessalement, dans un pays où 85 % des usines
utilisent la technologie du filtrage par membrane (osmose inverse).

Comme l'Algérie, les pays méditerranéens utilisent majoritairement l'osmose inverse pour
dessaler l'eau de mer. La technique du dessalement de l’eau est répandue dans les pays arides
comme ceux du Proche et Moyen-Orient, qui fournissent la moitié de la production mondiale
d'eau dessalée. Dans certains pays qui ont souvent des pénuries d’eau durant les périodes
chaudes, cette technique est la seule à disposition pour pouvoir se procurer de l’eau
potable. (Figure I.3).

Mais les Etats-Unis, l’Australie la Chine, le Mexique ou le Chili se sont également engagés
dans ce secteur.

Par le coût élevé des installations, les pays pauvres, principales victimes du manque d’eau,
n’ont pas les moyens de construire des usines de dessalement, de les approvisionner et de les
entretenir. Néanmoins, il est probable que dans une dizaine d’années les usines de
dessalement alimenteront plus de 300 millions de personnes dans le monde.
En 2016, la capacité mondiale de production d'eau potable par dessalement devrait atteindre
126 millions de mètres cubes par jour contre 76 millions aujourd'hui. Si l’Arabie saoudite, les
Émirats arabes unis, les Etats-Unis et la Chine devraient rester les leaders du marché, les
8
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

nouveaux entrants (Espagne, Algérie, Australie, Israël…), plus sensibles au coût de l'énergie,
stimuleront la baisse des tarifs et les innovations. [9]

Figure I.3: Les principaux pays producteurs d’eau douce par dessalement dans la région
méditerranéenne (larecherche.fr, 2009)
I-3-3- Les stations de dessalement dans le monde

Le dessalement de l'eau est en très forte croissance dans le monde. La capacité installée
augmente chaque année en moyenne de plus de 10%. Cela s’explique en partie par
l'abaissement significatif des coûts qui le rend de plus en plus compétitif. Sur 70 villes de plus
d’un million d’habitants sans accès direct à des ressources supplémentaires en eau douce, 42
sont situées sur la côte. De plus, 39% de la population mondiale, soit 2,4 milliards d’habitants,
vit à moins de 100 km de la mer. Ces deux facteurs font du dessalement des eaux de mer et
des eaux saumâtres une vraie ressource alternative. Il peut constituer une solution contre la
surexploitation des aquifères dans les zones côtières, une réponse à certains risques
stratégiques, comme des épisodes de forte sécheresse ou des ruptures de l’alimentation en eau.
Il existe même des études en cours dans des zones non arides visant à sécuriser l’alimentation
de grandes villes comme Londres ou New York, grâce à des installations de dessalement
auxquelles il serait fait appel pour faire face aux épisodes de sécheresse.

Aujourd’hui, plus de 15 000 unités de dessalement dans 120 pays produisent environ 40
millions de m3/j, dont les trois quarts issus de l’eau de mer et un quart des eaux saumâtres.
Sur ces 40 millions, 75% sont destinés à la consommation humaine, 25% à un usage industriel
ou agricole. Rappelons que la capacité mondiale de production en eau potable est de l’ordre
de 500 millions de m3/j. [10]
9
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

Alors qu'en 2004, les experts estimaient que la capacité de dessalement d'eau de mer mondiale
augmenterait de 100% d'ici à 2015, ces prévisions semblent aujourd'hui sous-estimées. La
Chine et l'Inde pour lesquelles on prévoyait une activité de dessalement d'environ 650 000
m3/j d'ici 2015 ont déjà dépassé ces prévisions. La Chine a récemment annoncé 1 million de
m3/j d'eau de mer traitée et jusqu'à 3 millions de m3/j en 2020. Au rythme actuel d'un
doublement de la production tous les 10 ans, les spécialistes estiment que cette production
grimpera à 50 ou 60 millions de m3/j avant 2016, et pourrait à nouveau doubler d’ici à 2025.
60% des besoins en eau douce des pays du Golfe Persique sont satisfaits par le dessalement
d'eau de mer. L’Arabie Saoudite génère à elle seule 20% de la production mondiale. Mais, le
dessalement ne concerne plus seulement les riches et désertiques États du Golfe, où
fonctionnent les plus importantes installations. En Australie, un tiers de l'eau douce
consommée par la ville de Perth provient de cette technique.

L’Espagne est au 4ème rang mondial. Dans la plupart des pays méditerranéens, on anticipe
que la quantité d’eau dessalée croîtra fortement. En effet, les ressources en eau renouvelable
sont limitées, mais il y a abondance d’eau salée, et d’énergie à court terme dans les pays
pétroliers riches. [10]

I-4- Le dessalement des eaux marines en Algérie

I-4-1- Approvisionnement en eau potable en Algérie

L’Algérie fait partie des pays les plus pauvres en matière de potentialités hydriques, et se situe
donc en dessous du seuil théorique de rareté fixé par la banque mondiale, soit 1000 m 3 par
habitant et par année (seuil de tension ou water stress). Si en 1962, la disponibilité annuelle en
eau par habitant était de 1500 m3 elle n’était plus que 720 m3 en 1990 de 680 m3 en 1995 et
de 630 m3 en 1998.

Du fait de la pression démographique, cette disponibilité ne sera plus que de 430 m3 par
habitant en 2020, [11]. À cet horizon, cette disponibilité serait par bassin hydrographique
comme suit, (tableau I.3).

10
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

Tableau I.3: La disponibilité annuelle en eau par habitant en Algérie (ADE, 2008)

Bassin Ressources (hm3) Population Disponibilité

hydrographique (106 habitants) (m3/habitant)

Oranie-Chott 1400 6.3 220

Chergui

chélif 2072 7.0 300

Algérois- 5125 15.8 320

Soumma-Hodna

Const.-Medj.- 5048 10.0 500

Mellègue

Sud 5436 4.9 1120

Total Algérie 19081 44.0 2460

I-4-2- Le problème de l’eau en Algérie

Il est dû à plusieurs facteurs, essentiellement :

a. Faiblesse des ressources en eau


 Les ressources en eau superficielle

Les ressources en eau sont généralement faibles et surtout extrêmement irrégulières, leur
exploitation devient de plus en plus difficile dans notre pays. Leur répartition sur le territoire
est inégale ; elles sont également exposées à des risques de pollution de plus en plus
importants et qui compromettent l’utilisation de ces eaux dans de nombreuses régions du
pays.

Les écoulements de surface avaient été estimés pendant la période coloniale à 15 milliards de
m3 pour les bassins tributaires de la Méditerranée (123000 km2 ), c'est-à-dire sans tenir
compte des bassins qui dépendent des chotts. Dans les dernières études menées dans le
cadre du Plan National de l’eau par l’Agence Nationale des Ressources Hydriques (ANRH)
et de la Direction des Grands Aménagements Hydrauliques (DGAIH) et qui intègrent des
années de sécheresse, les ressources en eau de surface sont évaluées à 12.4 milliards de
m3 répartis par bassin hydrographique selon le tableau I.4 :

11
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

Tableau I.4: Répartition des eaux de surface en Algérie, (ANRH, 2005)

Bassin Oranie ChelifZahrez Algérois Constantinois Sud Total


hydrographique Chott Soummam Seybouse
Chergui Hodna Mellègue

Ressources pot. 1025 1840 4380 4500 600 12,34


(hm3/an)

Pourcentage (%) 8,7 15,7 37,3 38,3 0,48 100

 Les ressources en eau souterraine

Les eaux souterraines sont généralement faibles et localisées dans le Sahara. Les lits d’oueds
alimentent quelques nappes phréatiques souvent saumâtres.

Au Nord, les précipitations sont irrégulières et mal distribuées géographiquement, elles


augmentent d’Ouest en Est. [11]

La mobilisation des eaux souterraines au Nord du pays a atteint son seuil maximal.
L’augmentation des débits de pompage de ces eaux aura pour effets la surexploitation des
nappes superficielles et la détérioration de la qualité des eaux. Cette situation pénalisera de ce
fait tous les secteurs (population, industrie et agriculture).

b. Dégradation continue des ressources

La dégradation des ressources en eau commence à atteindre des proportions inquiétantes dans
la région tellienne, où se trouve la plus grande partie des potentialités en eau de surface. La
pollution de certains barrages, tant par les eaux usées domestiques que par des rejets
industriels. [11]

c. Les périodes de sécheresse

L’Algérie connaît depuis plus d’une vingtaine d’années, une sécheresse sévère et persistante.
L'année 1988/89 est à classer en tant qu’année sèche. Le déficit pluviométrique est bien
remarqué à l’Ouest (notamment à Oran, Ghazaouet et Arzew). Les barrages de Beni-Bahdel et
de Mafrouch se sont asséchés. Durant le mois de juin 1988, les régions du Centre et de
l’Ouest ont vu un déficit pluviométrique supérieur à 50%, à l’Est, il était de 30%, durant ces
deux dernières décennies. De manière Générale, la sécheresse est apparue sur la majorité des
pays du bassin méditerranéen depuis le début des années 80. [11]

d. Croissance démographique

L’Algérie comptait environ 34.8 millions d’habitants en 2008, dont 41% établis dans le milieu
rural. La densité moyenne est de 15 habitants/km2, mais la population est fortement
concentrée dans la zone côtière composée de terres agricoles plus fertiles et riches en

12
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

ressources naturelles, ainsi que dans les principales villes et pôles d’activités économiques du
pays (215 habitants/km2), contre 38 habitants/km2 dans la région des hauts plateaux et

7 habitants/km2 dans le sud. [11]

I-4-3- L’expérience Algérienne dans le dessalement

La variante du dessalement de l’eau s’avère la solution convenable : le pays dispose de 1440


km de côtes sur la mer méditerranée. La première installation de dessalement remonte à
l’année 1964 à Arzew, d’une capacité de 576 m3/j travaillant en Multiples effets.
L’installation de l’usine de Mostaganem en 1980 a été la plus grande du monde à cette
époque, produisant environ 57 600 m3/j.

Le nombre de stations de dessalement installées à ce jour est de 56 stations ayant


une capacité totale de 146.000 m3 /j environ. Les techniques de dessalement qui ont été
adoptées sont très diversifiées ; pratiquement tous les procédés membranaires et de distillation
(figure I.4).

Sur les 56 stations réalisées, 22 fonctionnent par la technique d’osmose inverse et


produisent plus de 60% de la capacité totale installée, 12 fonctionnent par la technique
d’échange d’ions, 9 stations par l’électrodialyse. , 3 stations par MFS, 3 stations par Multiples
effets (figure I.5).

Capacité (m³/j) Nombre de stations

6083 9760
2350 osmose inverse osmose inverse
576 echange d'ions
9 3 echange d'ions
22
multiple effets multiple effets
88271 9
MSF 12 electrodialyse
28820 electrodialyse
MSF
1
thermique
thermique

Figure I.4: Capacité de production des Figure I.5: Nombre de stations pour les
différentes techniques (ADE, 2008) différentes techniques (ADE, 2008)

Divers organismes interviennent dans la construction des stations de dessalement (tutelle et


exploitation): Ministère des ressources en eau (représenté par l’Algérienne Des Eaux
ADE), SONATRACH (la Compagnie nationale pétrolière), SONELGAZ (la Compagnie
nationale de l’électricité et du gaz), la Compagnie nationale « l’Algérienne de l’Energie

13
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

AEC » (crée récemment entre SONATRACH et SONELGAZ), la société privée Tongo, etc,
[11].

I-4-4- Stations exploitées par le Ministère des ressources en eau

Pour l’alimentation en eau potable, deux installations seulement ont été réalisées pour le
dessalement des eaux saumâtre :

 L’installation de l’Ouenza dans la wilaya de Guelma, type Osmose Inverse et d’une


3
capacité de production de 3 360 m /j
 L’installation de Ouled Djellal, type électrodialyse et dont la capacité de production
est de 4 320 m3/J ; mise en service en 1981.[11]

I-4-5- Stations installées par la Compagnie «SONELGAZ»

Pour des besoins de production d’énergie électrique et compte tenu de l’insuffisance et de la


qualité des eaux distribuées dans les réseaux d’AEP, SONELGAZ a doté chacune de ces
nouvelles centrales à vapeur, d’unité de dessalement d’eau de mer pour produire de l’eau
nécessaire à l’appoint des chaudières (tableau I.5)

Tableau I.5: Stations exploitées par SONELGAZ (A.N.R.H, 2015)

Centrale Capacité (m3/j) Technique Année d’installation

Mers el Hadjadj 1500 Thermo compression 1977

Mers el Hadjadj 2000 MSF 1991

Mers el Hadjadj 500 Thermo compression 1989

Cap Djinet 2000 MSF 1985

Jijel 2000 MSF 1992

Jijel 500 Osmose inverse 1992

I-4-6- Stations installées par la Compagnie «SONATRACH»

A l’époque de l’inauguration de la station de Mostaganem par la Compagnie citée plus haut,


3
dont la capacité est de 57 600 m /j, cette dernière a été la plus importante du monde.

 La plus grande expérience dans le domaine de dessalement, ainsi que le plus grand
nombre de stations installées revient à la Compagnie «SONATRACH», 31 centrales ont été
3
construites pendant 18ans : de 1964 à 1982 (tableau I.6). C’est l’équivalent de 107 401m /j
produits par les différentes techniques, et dont la qualité de l’eau d’alimentation a été très

14
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

diversifiée (eau de mer, eau chargée de barrage, eau saumâtre souterraine). [11]

Tableau I.6: Stations exploitées par «SONATRACH», (ADE, 2008)


Centrale Capacité m3/j Technique Mise en service

Arzew 576 Multi effets 1964

Arzew 4560 MSF 1969

Skikda 1 2500 MSF 1971

Skikda 2 2500 MSF 1971

Skikda 3 5000 Echangeurs d’ions 1971

Annaba 960 Echangeurs d’ions 1971

Annaba 3600 Echangeurs d’ions 1973

Ghazaouat 840 Echangeurs d’ions 1974

Arzew 3888 Electrodialyse 1975

Arzew 960 Echangeurs d’ions 1975

Hassi Messaoud 1000 Electrodialyse 1975

Hassi Messaoud 110 Electrodialyse 1976

GassiTouil 55 Electrodialyse 1977

Arzew 350 Thermo-compression 1978

Annaba 14180 MSF 1978

Hassi Messaoud 350 Electrodialyse 1978

Bel Abbes 1500 Echangeurs d’ions 1978

HaoudBerkaoui 55 Electrodialyse 1979

Hassi Messaoud 300 Electrodialyse 1979

Rhourd El Baguel 25 Electrodialyse 1979

Arzew 960 MSF 1979

Annaba 144 Echangeurs d’ions 1979

Annaba 576 Echangeurs d’ions 1979

Bassi-Rmel 792 Osmose d’inverse 1979

15
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

Annaba 6240 Echangeurs d’ions 1980

Ghardaia 960 Osmose d’inverse 1980

Arzew 960 MSF 1980

Mostaganem 57600 Osmose d’inverse 1980

Rhourd El Baguel 300 Electrodialyse 1981

Annaba 1800 Echangeurs d’ions 1981

Reghaia 160 Echangeurs d’ions 1982

I-4-7- Stations installées par d’autres Compagnies

Des petites stations sont aussi construites par des Compagnies du secteur économique privé
pour répondre aux besoins de la production, comme la station construite par la Compagnie
Tongo à Rouiba –Alger (production de boissons alcoolisées), donnant un débit de 1500 m3/j
(tableau I.7).

Tableau I.7: Stations exploitées par d’autres Compagnies, (A.N.R.H, 2005)

Campanie Localité Capacité Technique Réalisée Année


(m3/j) par d’installation

Tongo Rouïba 1500 Échangeur d’ions Chriwa : 2000


Allemagne

I-4-8- Station expérimentale du Centre de Développement des Energies Renouvelables


CDER

 C’est la Station de Hassi-khebbi (Béchar): d’une capacité de 20,4m3/j dont le procédé


est l’osmose inverse, et fonctionnant à l’énergie solaire. Cette station est destinée au
dessalement des eaux saumâtres souterraines dont la salinité est de 3,5g/l afin d’alimenter en
eau potable la localité de Hassi Khebbi comptant 800 Habitants. La station a une
configuration permettant de travailler à un taux de conversion de 31% sous une pression de 12
bars. Cette installation dont la date de mise en œuvre remonte à 1975, se trouve actuellement
à l’arrêt à cause des problèmes d’entretien. .[11]

16
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

I-4-9- Le programme d’urgence (2002-2003)

Le programme de dessalement annoncé au début de l’année 2002 a prévu la construction de


21 petites stations mobiles monoblocs, d’une capacité totale de 57500m3/j. Celles-ci ont été
réalisées, dans le cadre d’un programme d’urgence, dans sept wilayas de la bande côtière.
Deux grands opérateurs ont un quasi-monopole d’intervention en matière de réalisation de ces
usines, il s’agit de l’Algérienne des eaux(ADE) et l’Algerian Energie Company (AEC) dont
SONATRACH et SONALGAZ se partagent la propriété des actions.

I-4-9-1- Les Stations Monoblocs réalisées

Les stations monoblocs réalisées sont consignées dans le tableau I.8

Tableau I.8: Les Stations Monoblocs réalisées, (A.N.R.H, 2005).

Wilaya Site Commune Capacité m3/j Population à


servir
Alger Palm Beach Staoueli 2 500 16 660
Alger Champ de tir Zéralda 5 000 33 330
Tlemcen Ghazaouet Ghazaouet 5 000 33 330
Tipaza Bou Ismail Bou Ismail 5 000 33 330
Skikda L.BenMhidi L.BenMhidi 7 000 47 000
Tizi Ouzou Tigzirt Tigzirt 2 500 16 660
Oran Bou Sfer Bou Sfer 5 500 33 330
Oran Les Dunes Ain Turk 5 000 33 330
Alger La Fontaine Ain Benian 5 000 33 330
A.Temouchent Bou Zdjer Bou Zdjer 5 000 33 330
A.Temouchent Chatt el Ward Bou Zdjer 5 000 33 330

La répartition de ces stations monoblocs dans la bonde côtière est représentée dans la figure I.6 :
10
km

Figure I.6: Répartition des stations monobloc (A.N.R.H, 2005)

17
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

I-4-9-2- Programme de réalisation des usines de dessalement

L’objectif est la réalisation de 43 usines de dessalement opérationnelles d’ici 2019.Quinze


grandes stations sont en cours de réalisation, certaines ont déjà été réceptionnées, leurs
3
capacité de production dépassent les deux millions de m /j (tableau I.9).

Tableau I.9: Les 15 grandes Stations réalisées ou en cours de réalisation, (A.N.R.H,


2005).

Localité Capacité (103m3/j) Date de mise en service

Kahram 90 Novembre 2005

Skikda 100 Juin 2008

Hamma (Alger) 200 Février 2008

Beni Saf (A.Timouchent) 200 2010-2011

Fouka (Tipaza) 120 2010-2011

Souk Telta (Tlemcen) 200 2010-2011

Magtaa (Oran) 500 Phase commissioning

Mostaganem 200 2011

Oued Sebt (Tipaza) 100 En cour de construction

Cap Djinet (Boumerdes) 100 2011

Tenes (Chelef) 200 En cour de construction

Honaine 200 2011

El Kala( El Taref) 50 2011

Djijel 100 En cour de construction

Bejaia 100 En cour de construction

Total : 15 Stations 2460

I-5- Classification des différents procédés de dessalement

On peut classer les méthodes de dessalement en fonction des procédés utilisés, soient :

 Les procédés qui font intervenir un changement de phase (distillation et congélation) ;


 Les procédés qui utilisent des membranes (électrodialyse et osmose inverse) ;

18
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

 Les procédés qui agissent sur les liaisons chimiques (échange d’ions et extraction par
solvant sélectif).

Ces procédés peuvent être classés plus précisément, soit :

A) Selon le principe sur lequel ils se basent (figure I.7)

Figure I.7: Les procédés de dessalement selon différents principes


B) Selon le type d’énergie consommée (figure I.8)

Figure I.8: Les procédés de dessalement selon le type d’énergie consommée

19
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

I-6- Choix d’un procédé de dessalement

Pour le choix d’un procédé de dessalement, plusieurs critères techniques et économiques


rentrent en jeu (Figure I.9). Pour les eaux saumâtres, l’osmose inverse est le procédé
généralement retenu, alors que pour les eaux de mer, ce sont d’abord la nature et le coût qui
orientent le choix vers une technologie plutôt que pour une autre et en tenant compte la
minéralisation de l’eau. [12]

Figure I.9: Choix du procédé de dessalement selon la salinité des eaux, (PHILIPE, 2007)
I-7- Les étapes du traitement des eaux de mer

Quel que soit le procédé de séparation du sel et de l'eau envisagé, toutes les installations de
dessalement comportent ces étapes :

 Une prise d'eau de mer avec une pompe et une filtration grossière,

 Un prétraitement avec une filtration plus fine, l'addition de composés biocides et de


produits anti-tarte,

 Le procédé de dessalement lui-même,

 Le post-traitement avec une éventuelle reminéralisation de l'eau produite.

I-7-1- La prise d’eau de mer

Il existe trois grandes familles de méthodes pour prélever de l’eau de mer brute. Elles
présentent des sous-familles qui se déclinent en variantes selon des critères secondaires
(particularités des sites, procédés technologiques, …). Nous retiendrons :

a) les prises d’eau par des puits de captage côtiers,

b) les prises d’eau par infiltration sous les plages ou sous le fond marin,

c) les prises d’eau directes en mer ouverte, en surface ou au fond.

20
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

Malgré une transition continue, les notions de puits côtiers et maritimes sont distinctes :

 Les premiers sont suffisamment loin de la mer pour être mis en œuvre sans travaux
maritimes et dépendent des propriétés hydrogéologiques du sol à l’échelle du site.
 Les seconds, situés sur la plage ou dans les petits fonds, nécessitent des travaux
maritimes et ne dépendent que localement des propriétés géotechniques du sol. [13]

Le choix d’une solution doit être analysé à la lumière de nombreux critères :

a) Critères physiques d’alimentation (importance et permanence du débit d’eau, souplesse


d’adaptation du débit de la prise d’eau à celui demandé par l’usine de dessalement, distance
entre la prise d’eau et l’usine de dessalement, …).

b) Critères de qualité de l’eau brute obtenue (constance des propriétés physiques :


température, salinité, masse volumique, …), qualité mécanique (absence de végétaux,
d’animaux, de larves, d’œufs, de zooplancton, de phytoplancton, de particules minérales ou de
débris organiques en suspension, …), qualité physico-chimique et biologique (absence de
graisses, d’hydrocarbures, de colloïdes, de substances chimiques dissoutes ou en suspension,
métaux lourds, micro-organismes, turbidité, …), importance des prétraitements nécessaires en
fonction du procédé de dessalement retenu.

c) Caractéristiques physiques offertes par le site du projet : géographiques, hydrogéologiques,


géotechniques, hydrodynamiques, énergétiques, accessibilité, etc.

d) Critères environnementaux : accès à la côte, transit sédimentaire, caractéristiques


géologiques du sol, salinité et température du concentrât, impacts sur le milieu humain et sur
le milieu naturel terrestre et marin (physique, faune, flore, paysage, …), possibilités
administratives d’accès à la côte (zones protégées, autorisations, …).

e) Critères économiques : coûts d’investissement, coûts d’entretien et de maintenance, coûts


de filtration et de prétraitements de l’eau brute.

I-7-1-1- Captage par puits côtiers

Les puits de captage côtiers sont semblables aux puits de captage terrestres dans les nappes
phréatiques, mais sont forés sur la frange littorale à des profondeurs suffisantes pour
permettre une venue d’eau de mer ou saumâtre par infiltrations à travers le sol. [14] (voir
figure I.10 a).

21
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

Figure I.10: a)Puits côtier – b) Puits de plage à drains rayonnants (BOUGIS, 2009).
Ce type de captage présente les avantages suivants :

a) Il fournit une eau très bien adaptée au dessalement par osmose inverse : pas de matières en
suspension ni d’algues, faible indice de colmatage (IC~2), faible concentration en matières
organiques (COT<1 mg/l).

b) Il permet de limiter et de simplifier les prétraitements.

c) Il peut être utilisé dans les zones côtières inhospitalières constituées de falaises ou de
platiers rocheux battus par une agitation importante et permanente.

d) Il est insensible au transit sédimentaire.

Il présente toutefois des inconvénients :

a) Il ne fournit que de faibles débits (risques de colmatage du sol et de dénoyage du puits si la


vitesse de filtration est trop importante), de l’ordre de 10 à 50 l/s, par puits qui doivent être
séparés de plusieurs centaines de mètres pour éviter les interférences entre leurs rabattements
de la nappe salée.

b) Possibilité d’interactions entre la nappe salée et la nappe d’eau douce qui coule vers la mer
(constance de la salinité nécessaire au bon rendement de l’installation).

c) Nécessité d’investigations géologiques et hydrogéologiques poussées.

d) Nécessité du suivi des caractéristiques physiques, chimiques et biologiques de l’eau.

22
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

I-7-1-2- Captage par infiltration sous les plages ou sous le fond marin

L’eau de mer peut être captée sous une plage ou une avant plage par des puits maritimes, des
tranchées drainantes, des drains foncés ou forés ou des champs drainants. [14]

 Puits maritimes

Les puits maritimes sont semblables à des puits côtiers, mais ils sont directement forés dans
l’aquifère d’eau de mer ou dans le biseau salé, en haut de plage, sur la plage ou dans les petits
fonds. Leur drainage peut être amélioré avec des drains horizontaux rayonnants dont la
longueur est généralement de l’ordre de quelques diamètres (5 à 20) du puits (puits Ranney)
(voir figure I.10.b). Ce type de captage présente les avantages suivants :

a) Il fournit une eau de très bonne qualité qui peut être comparable à celle des puits côtiers
selon l’épaisseur des terrains traversés et la vitesse de filtration.

b) Il fournit des débits plus importants que les puits côtiers (plus grande perméabilité du sol),
de l’ordre de 50 à 300 l/s, par puits qui doivent être séparés de 100 à 150 m pour éviter les
interférences entre leurs rabattements de la nappe salée.

c) Pas d’interaction entre la nappe salée et la nappe d’eau douce.

d) Les puits maritimes nécessitent une profondeur moindre que les puits côtiers.

Il présente toutefois des inconvénients :

a) Il nécessite un accès à la plage pour la construction et l’exploitation (travaux maritimes), ce


qui rend difficile son utilisation sur les côtes à falaises.

b) Il peut devenir sensible au transit sédimentaire si les vitesses de filtration sont suffisantes
pour engendrer un engraissement significatif de la plage.

c) Il nécessite des investigations géologiques et hydrogéologiques poussées

 Tranchées drainantes

Le captage se fait par une conduite perforée ensouillée au-dessous du niveau des plus basses
mers, dans une tranchée au milieu d’un lit de graviers ou de ballast entouré d’un filtre
géotextile. La conduite perforée est reliée par une conduite étanche à un puits qui se remplit
d’eau de mer sous l’effet de la gravité. Le drain peut être protégé contre les affouillements
(zone de déferlement) en l’enfouissant plus profondément. Les graviers sont alors recouverts
d’une couche de sable filtrant et d’une protection perméable de type "rip-rap". [14]

a) Tranchée parallèle au trait de côte sous la plage (voir figure I.11.a) : L’eau de mer s’infiltre
dans le drain par le côté et partiellement par-dessus et par-dessous. La section du lit de
graviers peut être plus haute que large.

b) Tranchée normale au trait de côte sous l’avant plage (voir figure I.11.b) : L’eau de mer
s’infiltre dans le drain essentiellement par le dessus. La tranchée est donc recouverte, soit

23
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

avec les matériaux d’origine si leurs qualités filtrantes sont satisfaisantes, soit avec des
matériaux d’apport de plus grande perméabilité.

Figure I.11: Tranchée drainante a) parallèle à la côte – b) normale à la côte (BOUGIS,


2009).

 Drains foncés ou forés subhorizontaux

Une variante de la tranchée normale au trait de côte consiste à foncer (terrains meubles) ou à
forer (terrains durs fracturés) un drain sous la mer. La longueur du drain permet d’ajuster le
débit en fonction des caractéristiques du sol. Cette technique, de type forage dirigé, permet
d’aller loin sous la mer sans altérer l’intégrité des fonds marins.

 Champs drainants

L’installation de plusieurs drains, parallèles ou convergents, en tranchées drainantes ou par


forages dirigés, permet de limiter l’éloignement vers le large. En filtration semi lente (0.2 à
0.6 m/h), un champ drainant peut fournir un débit surfacique de 0.06 à 0.18 l/s/m2. La
première usine de dessalement alimentée par un champ drainant est celle de Fukuoka au
Japon – 2005 : 2 ha pour 1.2 m3/s d’eau de mer ; soit 0.06 l/s/m2.

I-7-1-3- Prises d’eau de mer directes

 Prise d’eau par canal d’amenée

Plus le débit de la prise d’eau de mer est important et moins les pertes de charge sont
acceptables. Une prise d’eau par un canal à la côte s’impose donc pour les très gros débits.
[14]

 Prise d’eau par des puits immergés

La filtration en bassin consiste à capter l’eau à travers une grille grossière (10 à 20 cm) pour
retenir les corps solides pouvant obstruer ou endommager la conduite. Il n’est pas possible
d’installer une pompe sur la conduite et l’eau doit être amenée par un siphon (gravitaire ou à

24
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

dépression) dans un bassin de pompage où elle est filtrée. Ce procédé est généralement adopté
pour les gros débits (quelques m3/s à quelques dizaines de m3/s), par exemple pour le
refroidissement des centrales électriques moyennes. [14]

a) Prise d’eau en surface par des conduites : La conduite est supportée par un ouvrage
(passerelle dédiée (wharf), corps de digue ou de jetée, épi, …). Munie d’un dispositif
d’amorçage sous vide, elle plonge sous la surface libre et aspire l’eau à travers une tulipe
conçue pour éviter les vortex et, dans le cas de prises peu immergées, la dépression de la
surface libre. (Voir figure I.12.a). La tulipe est protégée par des grilles.

b) Prise d’eau profonde par des galeries ou des conduites : L’eau est amenée au moyen d’une
galerie forée ou d’une conduite ensouillée dans la zone de déferlement, puis posée au fond et
lestée ou ancrée au-delà. L’eau est aspirée à travers une tulipe ou un puits muni de grilles
(voir figure I.12.b).

Figure I.12: Prise d’eau -a) en surface -b) au fond (BOUGIS, 2009).

 Prise d’eau à crépines

La filtration à la prise consiste à prendre l’eau à travers une crépine dont le diamètre des
mailles va de quelques dizaines de μm à quelques mm. Cette filtration permet l’installation
d’une pompe directement sur la conduite d’aspiration sans l’exposer (détérioration par les
corps solides et les poissons, abrasion par les particules fines, …). Ce procédé est
généralement réservé aux faibles débits et aux débits moyens (de quelques m3/h à quelques
centaines de m3/h). Un nettoyage périodique de la crépine est nécessaire (soufflage d’eau ou
d’air comprimé, intervention en mer). [14]

a) Prise d’eau à crépine en surface : Le principe est le même que précédemment, mais la
tulipe est remplacée par une crépine, verticale ou horizontale, installée à proximité de la
surface libre. La pompe est située sur la conduite, soit à terre, soit l’extrémité de la passerelle
pour refouler l’eau sur la presque totalité de la longueur de la conduite ; l’électricité doit alors
être amenée sur la passerelle. L’utilisation de pompes immergées complique la maintenance et
l’entretien pour des installations difficilement accessibles.

25
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

b) Prise d’eau à crépine au fond : Le principe est le même que précédemment, mais l’eau est
aspirée à travers une crépine installée au-dessus du fond et protégée par une bâche ou par une
grille. La station de pompage est située à terre à une altitude voisine du niveau des plus basses
mers. L’eau est aspirée dans la conduite et refoulée ensuite vers des installations situées à des
niveaux plus élevés. Pour des pertes de charge pas trop importantes, la venue d’eau peut être
gravitaire jusqu’à la station de pompage.

I-7-2- Le prétraitement

1) Chloration : bloque de la prolifération des organismes vivants et évite l’obstruction des


conduites.

2) Filtration : Protège les pompes et assure le bon fonctionnement des pulvérisateurs.

3) Antitartre : La distillation favorise la précipitation du carbonate et du calcium qui se dépose


sur la paroi des échangeurs et réduit le transfert de chaleur.

I-7-3- Installation de dessalement

I-7-3-1- Les principales technologies de dessalement des eaux

Les technologies actuelles de dessalement des eaux sont classées en deux catégories, selon le
principe appliqué :

 Les procédés thermiques faisant intervenir un changement de phases : la congélation


et la distillation (la plus classique, consiste – en simplifiant ─ à chauffer l’eau, récupérer la
vapeur qui a perdu son sel, et la retransformer en eau, qui est alors douce).

 Les procédés utilisant des membranes: l'osmose inverse et l'électrodialyse (cette


solution est plus technique et consiste à séparer l’eau et le sel, en utilisant des membranes
filtrantes).

Parmi les procédés précités, la distillation et l'osmose inverse sont des technologies dont les
performances ont été prouvées pour le dessalement d'eau de mer. En effet, ces deux procédés
sont les plus commercialisés dans le marché mondial du dessalement. Les autres techniques
n'ont pas connu un développement important dans le domaine à cause de problèmes liés
généralement à la consommation d'énergie et/ou à l'importance des investissements qu'ils
requièrent.

Le coût énergétique du dessalement varie du simple au double selon le procédé utilisé, il reste
trop élevé dans tous les cas.

L’évaporation par distillation consomme jusqu'à deux fois plus d'énergie que la plus moderne,
la séparation par membrane ou osmose inverse. [12]

Les procédés de distillation représentent toujours 90 % de la production d'eau dessalée dans la


région du Golfe. Dans le reste du monde, où l'on est en général beaucoup plus sensible au
coût de l'énergie, c'est la technologie de l'osmose inverse qui l'emporte. Ainsi, sur le pourtour

26
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

méditerranéen, 76 % de la production totale 4,2 millions de mètres cubes par jour est assurée
par des installations d'osmose inverse, soit en Espagne, en Algérie ainsi que dans certaines
grandes îles. [15]

I-7-3-1-1- Les procédés membranaires

A. L'osmose inverse

Pourquoi l’osmose inversée ? L’eau contient des minéraux inorganiques et des substances
pouvant modifier le goût et l’odeur de l’eau. L’eau a comme fonction primaire d’hydrater et
non de nous fournir des minéraux.

L’osmose inverse est un système de purification de l'eau contenant des matières en solution
par un système de filtrage très fin qui ne laisse passer que les molécules d'eau.

L'osmose inverse est donc un procédé de séparation de l'eau et des sels dissous au moyen de
membranes semi-perméables sous l'action de la pression (54 à 80 bars pour le traitement de
l'eau de mer). Ce procédé fonctionne à température ambiante et n'implique pas de changement
de phase. Les membranes polymères utilisées laissent passer les molécules d'eau et ne laissent
pas passer les particules, les sels dissous, les molécules organiques de 7-10mm de taille.

On peut aussi définir l’osmose inverse come suit :

Pour dessaler l'eau de mer, on doit créer un flux à travers une membrane, qui entrainerait l'eau
du côté salé vers le côté non salé. Pour atteindre ceci, on doit appliquer une pression au dessus
de la colonne d'eau salée, pour contre-balancer la pression osmotique naturelle et pour pousser
l'eau à travers la membrane. La pression appliquée doit donc être supérieure à la pression
osmotique. Pour le dessalement d'eau de mer, la pression doit être d’environ 54-80 bars. [16]

 Principe de l'osmose inverse

On appelle osmose le transfert de solvant (eau dans la plupart des cas) à travers une
membrane semi-perméable sous l'action d'un gradient de concentration.

Soit un système à deux compartiments séparés par une membrane semi-perméable et


contenant deux solutions de concentrations différentes. Le phénomène d'osmose va se
traduire par un écoulement d'eau dirigé de la solution diluée vers la solution concentrée. Si
l'on essaie d'empêcher ce flux d'eau en appliquant une pression sur la solution concentrée, la
quantité d'eau transférée par osmose va diminuer. Il arrivera un moment où la pression
appliquée sera telle que le flux d'eau s'annulera. Si, pour simplifier, nous supposons que la
solution diluée est de l'eau pure, cette pression d'équilibre est appelée pression osmotique
(Figure I.13).

Une augmentation de la pression au delà de la pression osmotique va se traduire par un flux


d'eau dirigé en sens inverse du flux osmotique, c'est-à-dire de la solution concentrée vers la
solution diluée : c'est le phénomène d'osmose inverse. [16]

27
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

Figure I.13: Le principe de fonctionnement de l’osmose inverse (Degremont, 2010)


B. L’Electrodialyse
 Principe et application

L’électrodialyse est une technique séparative dans laquelle des espèces ionisées minérales ou
organiques dissoutes, telles que sels, acides ou bases, sont transportées à travers des
membranes ioniques et sous l’action d’un champ électrique. Lorsqu’une solution ionisée est
envoyée dans les compartiments séparant ces membranes, les cations migrent vers la cathode
(-) est les anions vers l’anode (+), en traversant respectivement les membranes cationique (C)
et anionique (A) (Figure I.14). Grâce à une disposition alternée des membranes, les ions
capables de traverser les membranes cationiques sont arrêtés par les membranes anioniques,
et réciproquement (figure I.9) ; il en résulte une augmentation de la concentration dans les
compartiments de même parité (concentrât) et une diminution dans les compartiments
adjacents (diluât). [16]

Pour chaque faraday (96 490 coulombs) traversant l’appareil, il est séparé N/2 équivalent-
gramme de sel, N étant le nombre total de compartiments autres que ceux qui contiennent les
électrodes. [17]

Figure I.14: principe de l’électrodialyse, (LENNTECH, 2012)

28
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

L’électrodialyse est généralement appliquée dans le dessalement des eaux saumâtres.

En effet, l’électrodialyse peut obtenir de divers effets de dessalement. Cependant, dans le cas
du dessalement profond, le problème d’entartrage est dominant, [18]. Il est relié à la
précipitation des sédiments de CaCO3, de CaSO4 et de Mg(OH)2 sur la surface des
membranes.

I-7-3-1-2- Les procédés de distillation

Dans les procédés de distillation, il s'agit de chauffer l'eau de mer pour en vaporiser une
partie. La vapeur ainsi produite ne contient pas de sels, il suffit alors de condenser cette
vapeur pour obtenir de l'eau douce liquide. Il s'agit en fait d'accélérer le cycle naturel de l'eau.

En effet l'eau s'évapore naturellement des océans, la vapeur s'accumule dans les nuages puis
l'eau douce retombe sur terre par les précipitations. Ce principe de dessalement très simple a
été utilisé dès l'Antiquité pour produire de très faibles quantités d'eau douce sur les bateaux.

L'inconvénient majeur des procédés de distillation est leur consommation énergétique


importante liée à la chaleur latente de vaporisation de l'eau. En effet pour transformer un kg
d'eau liquide en 1 kg d'eau vapeur à la même température il faut environ 2250 kilojoules (si le
changement d'état se fait à 100°C). Afin de réduire la consommation d'énergie des procédés
industriels, des procédés multiples effets qui permettent de réutiliser l'énergie libérée lors de
la condensation ont été mis au point.

Il existe plusieurs procédés : La distillation à simple effet : c’est la méthode la plus simple.
D’autres procédés se partagent le marché du dessalement thermique :

Le procédé de distillation à détentes étagées (Multi-Stage Flash distillation MSF) et le


procédé de distillation à multiples effets (Multi-Effect distillation MED) et Distillation par
compression de vapeur (MVC) et Distillation membranaire (MD). [19]

A. La distillation à simple effet

Son principe est simple : il reproduit le cycle naturel de l’eau.

1) Dans une enceinte fermée, un serpentin de réchauffage porte à ébullition l’eau de mer.

2) La vapeur produite se condense au contact d’un deuxième serpentin alimenté par l’eau de
mer froide.

3) Un groupe électropompe soutire l’eau condensée; un deuxième l’eau de mer concentrée ou


saumure (figure I.15).

Cette première solution est simple à mettre en œuvre met n’offre qu’un rendement réduit,
aussi elle n’est utilisée que dans les navires disposant d’une source d’énergie thermique. [20]

29
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

Figure I.15: Distillateur à simple effet (Danis.P, 2003)


B. Le procédé de distillation à multiples effets (Multi-Effect distillation MED)

L'évaporateur MED est constitué de plusieurs cellules simples consécutives, dans lesquelles
on diminue la pression (et la température) du premier (chaud) au dernier (le froid). Chaque
cellule (aussi appelé effet) contient un faisceau de tubes. Le sommet du faisceau est arrosé
avec l'eau de mer qui coule autour des tubes par gravité.

La chaleur cédée lors de la condensation réchauffe l'eau de mer à l'extérieur des tubes qui
s’évapore en partie. Après l'évaporation, l’eau de mer se concentre en donnant de la saumure au
fond de la cellule.

La vapeur créée par l'évaporation de l'eau de mer est utilisée comme moyen de chauffage pour
l'effet suivant où le processus se répète.

Dans la dernière cellule, la vapeur produite se condense dans un échangeur thermique. Cet
échangeur, est rafraîchi par l'eau de mer (figure I.16).

À la sortie du condenseur final, la partie de l'eau de mer réchauffée est utilisée pour alimenter
l'unité, l'autre partie est rejetée à la mer. La saumure et le distillat sont collectés dans chaque
cellule d’où ils sont extraits par des pompes centrifuges. Cette solution apporte une
amélioration du rendement par rapport à la première. [15]

30
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

Figure I.16: Schéma de principe d'un système d'évaporateurs multiples effets


(MED).Danis.P 2003)

C. Le procédé de distillation à détentes étagées (Multi-Stage Flash distillation MSF)

Ce procédé dit Flash consiste à maintenir l'eau sous pression pendant toute la durée du
chauffage ; lorsqu'elle atteint une température de l'ordre de 120°C, elle est introduite dans une
enceinte (ou étage) où règne une pression réduite. Il en résulte une vaporisation instantanée
par détente appelée Flash. Une fraction de l'eau s'évapore (voir figure I.17) puis va se
condenser sur les tubes condenseurs placés en haut de l'enceinte, et l'eau liquide est recueillie
dans des réceptacles en dessous des tubes. C'est l'eau de mer chaude qui se refroidit pour
fournir la chaleur de vaporisation, l'ébullition s'arrête quand l'eau de mer a atteint la
température d'ébullition correspondant à la pression régnant dans l'étage considéré. Le
phénomène de flash est reproduit ensuite dans un deuxième étage où règne une pression
encore plus faible. La vaporisation de l'eau est ainsi réalisée par détentes successives dans une
série d'étages où règnent des pressions de plus en plus réduites. On peut trouver jusqu'à 40
étages successifs dans une unité MSF industrielle.

Pour chauffer l'eau de mer jusqu'à 120°C, l'eau de mer circule d'abord dans les tubes des
condenseurs des différents étages en commençant d'abord par le dernier étage où la
température est la plus faible, elle est alors préchauffée en récupérant la chaleur de
condensation de la vapeur d'eau. Elle est finalement portée à 120 °C grâce à de la vapeur à
une température supérieure à 120°C produite par une chaudière ou provenant d'une centrale
de production d'électricité.

On remarque lors du phénomène de Flash que des gouttelettes d'eau salée peuvent être
entraînées avec la vapeur, elles sont séparées grâce à un dévésiculeur constitué par une sorte
de grillage qui limite le passage des gouttelettes qui retombent alors au fond de l'enceinte.

31
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

L'avantage principal du procédé MSF est que l'évaporation de l’eau de mer ne se produit pas
autour des tubes de chauffe puisque le liquide « flashe » ceci limite les risques d'entartrage
(formation d'un dépôt solide).

L'énergie requise est principalement l'énergie thermique à fournir à la chaudière, cette énergie
peut être peu coûteuse si on récupère de la vapeur basse pression à la sortie d'une turbine de
centrale électrique. Il faut également fournir de l'énergie électrique pour les pompes de
circulation de l'eau de mer.

Le procédé MSF ne permet pas une flexibilité d'exploitation. Aucune variation de production
n'est tolérée, c'est pourquoi ce procédé est surtout utilisé pour les très grandes capacités de
plusieurs centaines de milliers de m3 d'eau dessalée par jour. [15]

Figure I.17: Principe de fonctionnement d'un système par détentes successives (MSF) à
3 étages (e-DAGUESH, 2010).
D. Le procédé de distillation par compression de vapeur (MVC)

Afin de limiter la consommation d'énergie thermique, il est aussi possible d'utiliser


la compression mécanique de vapeur (MVC). Ceci est possible dans le cas de l'évaporation
simple ou multiple effet. La vapeur produite dans le dernier effet ou dans l'effet unique (pour
de petites unités) est aspirée par un compresseur (figure I.18).

Après compression, la température de saturation de la vapeur haute pression est augmentée.


Cette vapeur peut donc être utilisée (elle est envoyée dans les tubes du faisceau tubulaire)
pour porter à ébullition l'eau de mer dans l'évaporateur où règne une pression plus faible. La
vapeur haute pression est ainsi condensée et se transforme en eau distillée liquide et le cycle
se reproduit avec la vapeur produite par l'évaporation partielle de l'eau de mer. [15]

32
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

Figure I.18: Principe d'une unité d'évaporation simple-effet avec compression de


vapeur. (Danis P. 2003)
E. Le procédé de distillation membranaire (DM)

La distillation membranaire est une technologie émergente pour le dessalement. Elle diffère
des autres technologies membranaires : la force agissante pour le dessalement est la différence
de la pression de vapeur d'eau à travers la membrane, plutôt que la pression totale.

Les membranes de MD sont hydrophobes, ce qui permet à la vapeur d'eau (mais pas à l'eau
liquide) de passer.

Le gradient de pression de vapeur est créé par chauffage de l'eau, élevant ainsi sa pression de
vapeur. Le besoin majeur en énergie est pour l'énergie thermique. [15]

Figure I.19: Principe de la distillation membranaire (DM) (Macedonio F., 2008)


I-7-3-1-3- Procédés Hybrides

Le concept de dessalement par voie hybride combine deux ou trois procédés pour fournir une
meilleure solution technico-économique.

33
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015

Les trois éléments qui sont intégrés sont :

 Une unité de distillation en général « multi flash » (MSF) ;


 Une unité d’osmose inverse OI ;
 Une centrale thermique.

Il est donc possible de satisfaire, à moindre coût, les demandes en eau et en électricité. En
effet, contrairement à l’électricité, l’eau peut être stockée pendant les périodes de faible
demande électrique, tout ou partie de l’excès de production d’électricité est utilisé pour le
dessalement par osmose inverse (figure I.20).

La production peut varier rapidement, cela permet d’ajuster la production aux besoins.

Un autre avantage important est la régulation de la température de l’alimentation des


osmoseurs par utilisation de l’eau de réfrigération de la distillation. Opérant à haute
température (jusqu’à 40 °C), cela permet de réduire le nombre d’osmoseurs.

Figure I.20: Installation Hybride (Maurel A., 2006)

I-7-4- Le post-traitement

Permet de rendre l’eau potable en 2 étapes (en sortie de l’unité de dessalement, l’eau n’est pas
potable car elle est déminéralisée).

1) Correction de la corrosivité : le traitement consiste à ajouter du Ca(OH)2 ou du CaCO3.

2) Désinfection finale : bien que certains procédés (osmose inverse) retiennent tous les
microorganismes, il est nécessaire d’assurer une désinfection à la sortie de l’usine.

34
CHAPITRE II :
La description de la station
de FOUKA
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015

II-1- Présentation de la station de Fouka

II-1-1- Localisation de la station

Le site de l’usine de dessalement d’eau de mer de Fouka est localisé dans la wilaya de
TIPAZA, Daïra de FOUKA, Commune de FOUKA à la sortie de la ville de Douaouda marine
et à l’entrée de Fouka.

Situer à 20 km du chef lieu de wilaya et à environ 35 km à l’Ouest d’Alger, elle est sillonnée
par la Route Nationale RN°11 en provenance d’Alger et en direction de Chlef et elle est relié
à Koléa par le chemin de wilaya N°110 et à Bou-Ismail par le chemin de wilaya N°126
(figure II.1).

La commune de Fouka s’étend sur une superficie de 1273 Ha et se situe au Nord- Est de la
ville de Tipaza. Elle est limitée :

 Au Nord : Par la mer Méditerranée ;


 Au Sud : Par la commune de Koléa ;
 A l’Est : Par la commune de Douaouda ;
 A l’Ouest : Par la commune de Bou Ismail ;

Figure II. 1: Photo de la station de Fouka, (Google Earth, 2010)


Le site considéré pour l’usine de dessalement offre une superficie de 4 hectares, et présente
une longueur de 300 m et une largeur variant de 70-150 m.

Signalons aussi que l’Oued Mazafran se situe à environ 4 km du côté Est du site de la station
de dessalement. [20]

36
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015

La capacité de la station de traitement est de 120 000 m 3/jour ou la production est étalée sur
une période de 24 h/jour soit 5 000 m3/heure.

Le système d’osmose inverse est conçu de façon modulaire. Il est composé de six (6) unités
d’osmose inverse (OI) d’une capacité unitaire de 20 000 m 3/jour chacune (tableau II.1). Il n’y
a pas d’unités en réserve. Il est possible de faire fonctionner l’usine afin de produire les
gammes de débits journaliers suivantes :

Tableau II. 1: Capacité de la station (Fouka, 2007)

Nombre d’unité d’osmose Débit % du débit nominal


inverse en service (m3/jour)
1 20 000 17 %
2 40 000 33 %
3 60 000 50 %
4 80 000 67 %
5 100 000 83 %
6 120 000 100 %

II-1-2- Installation et processus

1. Une prise d’eau de mer;

2. Un poste de prétraitement;

3. L’unité d’osmose inverse;

4. Un poste de nettoyage en place CIP (cleaning in place);

5. Un poste de traitement et de reminéralisation;

6. Un laboratoire d'analyse;

7. Une station de contrôle.

II-1-3- Description du procédé

L’eau de mer arrive gravitairement via une conduite d’une longueur de 1100 m de la prise
d’eau située à la courbe bathymétrique de 13 m. L’eau est ensuite soumise à un processus de
prétraitement qui comprend :

 Un système de filtration primaire avec des filtres à sables, une faible quantité de
chlorure ferrique est injectée en amont des filtres pour agglomérer les particules
contenues dans l’eau brute et les retenir sur les filtres.

Dans le cas où l’eau de mer brute deviendrait extrêmement turbide un polyélectrolyte pourra
également être injecté dans le but d’améliorer l’agglomération et de retenir les particules sur
les filtres.

37
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015

 Un deuxième filtrage avec des filtres à cartouches de 5 microns.

Ce système de filtration de l’eau de mer empêchera à l’entrée du système de pompage le


passage des débris, des algues, des poissons et d’autres éléments de la flore et de la faune
marine.

II-1-4- Traitement d'eau de mer

1) Pré-chloration

Une pré-chloration est prévue à l’eau brute (soit au chlore gazeux ; où l’hypochlorite de
calcium ; où l’hypochlorite de sodium), ce dernier est utilisé comme traitement choc de l’eau
à l’entrée de la station pour limiter la formation de biofilm dans les conduites de la prise d’eau
et les filtres.

2) Coagulant et polymère

Du Chlorure Ferrique (où sulfite ferrique) est ajouté à l’eau brute en amont des filtres pour
agir en tant que coagulant et agglomérer les particules fines. Un coagulant à base de polymère
pourra être injecté lorsque l’eau brute sera très turbide (ex : lors d’un orage).

3) Le métabisulfite de sodium où Bisulfite sodium

Pour éliminer le chlore résiduel où de l’oxydant lorsqu’il y a une pré-chloration à l’eau brute.

Ces oxydants doivent être éliminés parce qu’ils peuvent détériorer de façon irrémédiable les
membranes de polyamide aromatique.

4) L’acide sulfurique

Pour réduire le pH =7 de l’eau de mer avant sont entrée aux filtres.

L’objectif de cette réduction est de :

 Garantir l’effet bactéricide du chlore


 Aider la performance du coagulant ;
 Eviter la précipitation de CaCo3 à l’intérieur des membranes.

5) Inhibiteur, pour limiter l’encrassement des membranes

Après ces traitements, l’eau subit une microfiltration par osmose inverse : l’eau est envoyée
par six (une de réserve) pompes (60 bars) vers les membranes de type (membrane Koch ou
Filmtec), l’eau de mer à pression passe à travers les membranes, produisant deux courants à la
sortie des membranes : l’eau osmotisée (perméat) et la saumure.

L’eau produite est stockée dans un réservoir d’une capacité de 5 000 m 3 en béton. Ce volume
représente 5% de la capacité de l’usine, ce qui est faible par apport aux règles de l’art : 15% à
20%.

38
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015

L’eau produite est de nouveau traitée pour qu’elle soit potable avant d’être envoyée vers le
réseau de distribution.

Le traitement est constitué d’une injection de CO 2 et de la dissolution de calcaire pour


augmenter la dureté, suivi d’une injection de soude caustique pour le PH et d’une injection
d’hypochlorite de calcium pour la stérilisation.

La saumure, conservant une pression de (50-60 bars) qui sera récupérée et transférée au
courant d’eau de mer prétraitée avant les pompes, d’où un gain d’énergie.

La saumure passe dans un système de neutralisation à l’acide sulfurique et à hydroxyde de


sodium avant le rejet en mer. Le lieu de déversement a été déterminé par les résultats de
l’étude marine afin d’atténuer les impacts, [21].

1 12

7
11
8 10

2 9

3 6

1
4 5

Figure II. 2: Description générale de la station de Fouka


1- Tour de captage ; 7- Usine de CO2 ;

2- Traitement chimique ; 8- Saturateur de chaux ;

3- Bâtiment de captage ; 9-/Réservoir d’eau produite ;

4- Filtre à anthracite et sable ; 10- Bâtiment de pompage d’eau produite ;

5- Filtre à cartouche, 11- Sous-station électrique ;

6- Bâtiment d’osmose inverse; 12- Station de pompage SEAAL.

39
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015

II-1-5- Description détaillée de l'usine

II-1-5-1- Tours de captage d’eau

Une chloration choc est prévue à l’intérieur des têtes de prises d’eau. Il n’est cependant pas
réaliste de considérer que les grilles, compte tenu de leur surface, seront exposées à des
concentrations assez élevées de chlore pour empêcher la prolifération biologique. La
chloration choc aura cependant un effet positif pour limiter la prolifération des organismes à
l’intérieur des conduites.

Le dosage d´acide sulfurique á l´intérieur des têtes de prise sera prévu pour augmenter l´effet
bactéricide du hypochlorite et protéger plus efficacement les conduites jusqu´au puits d´eau
de mer.

Les prises d’eau sont munies de trappes d’accès permettant un accès aux conduites.

Les chambres seront remorquées jusqu’à leur emplacement et seront submergées de façon
contrôlée sur un lit horizontal creusé auparavant dans le fond de la mer.

Figure II. 3: Tour de captage (E. Pita, 2011)


II-1-5-2- Conduites de prises d’eau

La conception est basée sur les principes suivants :

 Les conduites d’amenés épouse le fond marin (figure II.4) ;

 Les conduites d’adduction sont posées en pente constante à un niveau de radier


croissant en direction de la berge afin d’éviter l’accumulation d’air ou de gaz (éviter le
phénomène de cavitation);

 Des regards d’inspection sont prévus à tous les 300 m environ afin de permettre une
inspection visuelle.

40
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015

Figure II. 4: Conduite en PEHD.

II-1-5-3- Station de pompage d'eau brute

La station de pompage d’eau brute sert à relever les eaux jusqu’aux filtres à sable.

Trois (3) dégrilleurs verticaux sont à l’entrée de la station pour la protection des pompes
(figure II.5). Des vannes murales permettront l’isolation du puits de pompage pour l’entretien.
Des vannes d’isolement sont également prévues de chaque côté des dégrilleurs pour isoler
chacun d’eux pour entretien. Les pompes de type horizontale verticalisée sont soigneusement
choisies pour résister à la forte agressivité de l’eau de mer. La station de pompage est basé sur
6 + 1R pompes. [20]

 Critères de conception des dégrilleurs

Épaisseur des barreaux (mm) 10

Espacement entre les barreaux (mm) 80

Vitesse à travers les barreaux (m/s) ≈ 0.1

41
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015

Figure II. 5: Dégrilleurs.

II-1-5-4- Filtres bicouches gravitaires

Les filtres sont opérés à un niveau et débit constant.

 Au niveau de la filtration gravitaire, il est opté pour l’installation des filtres bicouches.

Dans les filtres bicouches, la couche supérieure est faite d’un matériel épais et de faible
densité (anthracite dans notre cas). C’est dans cette première couche que la majorité des
particules est retenue. La couche inférieure inclut un matériel fin et plus épais, constituant un
traitement d’affinage. [22]

Les caractéristiques des filtres ouverts sont :

 Nombre d’unités en service : 18

 Nombre d’unités en maturation ou lavage : 2

 Type de filtre : Filtre ouvert

 Largeur: 5m

 Longitude: 15,5 m

 Hauteur de couche : 1 000 mm

 Surface de filtration: 77,5 m2

 Surface totale: 1 395 m2

42
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015

 Temps de rétention sur couche pour coagulation: 15 min

 Volume requis : 159 m3

 Hauteur d’eau : 2,1 m

 Perte de charge minimale: 0,32 m

 Perte de charge maximale admise: 2m

II-1-5-4-1- Couche filtrante

 Anthracite

Hauteur de couche 400 mm

Taille effective 1,5 mm

Coefficient d’uniformité 1,3

Volume par filtre 31 m³

Volume total 620 m³

Densité apparente 0,74

Poids par filtre 23 t

Poids total 459 t

 Sable de silex

Hauteur de couche 600 mm

Taille effective 0,66 mm

Coefficient d’uniformité 1,57

Volume par filtre 47 m³

Volume total 930 m³

Densité apparente 1,50

Poids par filtre 70 t

Poids total 1 395 t

 Gravier (ou membrane filtrante)

Hauteur de couche 100 mm

Taille effective 2 mm

43
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015

Coefficient d’uniformité 1,45

Volume de sable par filtre 8 m³

Volume total 155 m³

Poids de sable par filtre 12 t

Poids total 233 t

Les bassins de filtration ont été couvert avec des dalles en plastique afin d'évité le
développement des algues (figure II.6).

Figure II. 6: Filtres gravitaire.

II-1-5-4-2- Lavage des filtres

Le lavage des filtres se fait automatiquement à l’air et à l’eau. Pour le lavage des filtres, un
réservoir de saumure de 750 m3 est prévu. Ce réservoir a une capacité suffisante pour réaliser
un lavage de filtres.

Le lavage des filtres se fait avec de la saumure. Le remplissage du réservoir de saumure se fait
grâce à une conduite d’un diamètre de 1000 mm en GRP provenant du rejet des unités
d’osmose. [20]

Le lavage des filtres avec saumure est recommandé pour les raisons suivantes :

 La saumure est un sous-produit qui, dans ce cas, est réutilisée.

 Le lavage avec saumure permet une diminution des besoins en eau filtrée et donc
une économie énergétique dans le pompage d’eau de mer.

44
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015

 Le lavage avec saumure permet un choc osmotique aidant au contrôle de la


croissance bactérienne.

Le réservoir d’eau filtrée a un volume de 950 m 3, il est prévu pour stocker les eaux filtrées
avant leur pompage vers les filtres à cartouches. Le réservoir est séparé en deux
compartiments pour en permettre l’entretien

II-1-5-5- Filtres à cartouches

Afin de filtrer les petites particules pouvant s’échapper des filtres à sable et protéger ainsi les
membranes contre un encrassement, des filtres à cartouches capables de filtrer des particules
jusqu’à 5 microns sont installés en amont des unités d’osmose (figure II.7).

Lorsque la baisse de pression à travers les filtres à cartouches dépasse une valeur préétablie
(environ 1,5 bars), la cartouche du filtre doit être remplacée. La fréquence de remplacement
est estimée à environ 4 fois l’an.

Les caractéristiques des filtres à cartouches sont les suivantes :

 Nombre de vaisseaux 9 + 1R

 Nombre de filtres par vaisseau 360

 Nombre total de filtres 3 600

 Température de l’eau 15 – 27 °C

 Solides totaux en suspension < 4 mg/l

 Niveau de filtration 5 µm Nominal

 Pression à l’entrée 4 bars

 Perte de charge

 Minimum 0,5 bar

 Moyen 1,0 bar

 Maximum 1,5 bars

 Filtre

 Diamètre du filtre 1 700 mm

 Longitude cylindrique 2 000 mm

 Pression de design 7 bars

 Composition des filtres Ebonited Carbon Steel

45
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015

 Débit par vaisseau 1 268 m³/h

 Cartouches

 Type Double open ended


 Longueur unitaire des cartouches 1 500 mm (6 cartouches)

 Diamètre par cartouche 63 mm

 Débit par cartouche 3,52 m³/h – 58,7 l/min

 Débit max. autorisé par cartouche 100 l/min

 Débit par 10" de cartouche 587 l/h

 Débit recommandé par 10" de cartouche 600 l/h/10"

Figure II. 7: L'unité des filtres à cartouches, (Meradji, 2015).


Les paramètres suivants sont mesurés une dernière fois avant l’arrivée de l’eau aux
membranes :

 Turbidité

 pH avec alarme de bas et haut niveaux

 Température avec alarme de bas et haut niveaux

 Potentiel redox avec alarme de bas et haut niveaux

 Chlore libre résiduel avec alarme de bas et haut niveaux

 Indice d’encrassement (SDI) (mesures manuelles périodiques)


46
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015

II-1-5-6- Osmose inverse

II-1-5-6-1- Filières d’osmose inverse

Après le traitement, l’eau est pompée avec des pompes haute pression jusqu’aux modules
d’osmose inverse. Six (6) filières d’osmose à une (1) passe sont installées, chaque filière est
constituée des tubes de membranes (figure II.8). Les filières d’osmose sont raccordées à un
collecteur commun alimenté pour les six (6) pompes haute pression.

Les paramètres de conception adoptés pour les unités d’osmose inverse sont résumés ici :

 Nombre de racks (unité) en opération 6

 Nombre de racks (unité) en stand-by 0

 Conversion  45 % Total

 Fluide Eau de mer

 Salinité 38 g/l

 Nombre total de membranes 9 072

 Caractéristiques des membranes

 Configuration Spiralée

 Matériel Polyamide

 Matériel du tube Fibre de verre et époxy

 Dimensions Dia 8", longueur 40"

 Pression maximale 1 000 psi

 pH d’opération 2 – 11

 Température maximale d’opération 45°

47
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015

Figure II. 8: Membrane (vue de l'intérieur).

II-1-5-6-2- Configuration du système d’osmose inverse et taux de récupération

La station d’osmose inverse nécessite seulement une (1) passe afin d’atteindre le taux de
solides dissous requis. Le taux de récupération est estimé à 45 %.

La station d’osmose est dotée des équipements suivants :

 Six (6) pompes hautes pression, six (6) dispositifs de récupération d’énergie et
six (6) pompes Booster;

 Six (6) trains d’osmose inverse 1ère passe;

 Un système de nettoyage et de flushing.

Dans les conditions nominales du fonctionnement, la production est assurée par les six (6)
filières.

48
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015

Figure II. 9: Filières d’osmose inverse.

II-1-5-6-3- Dimensionnement des pompes haute pression

Les pompes HP sont dimensionnées de façon à pouvoir fournir une pression de 67 bars requis
par les membranes à 15 °C et pour une salinité de 38 g/l (figure II.10)

 Pompe à haute pression

 Nombre d’unités en opération 6

 Nombre d’unités en réserve 0

 Variateur de vitesse NON

 Fluide Eau de mer

 Densité 1 030 kg/m3

 Puissance du moteur adoptée 2000 kW

49
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015

Figure II. 10: Pompe HP (ZAMICHE, 2014).

II-1-5-6-4- Système de récupération d’énergie

La récupération d’énergie de saumure produite pendant le procédé d’osmose se fait grâce à


des échangeurs de pression (figure II.11).

 Système de récupération d’énergie

 Numéro d’unités en service 6

 Numéro d’unités en stand-by 0

Figure II. 11: Système de récupération d'énergie.

50
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015

II-1-5-7- Reminéralisation

Le post-traitement est conçu pour rendre le perméat des unités d’osmose (une eau
relativement agressive de faible salinité, de très faible dureté et d’alcalinité) moins agressif et
plus approprié à la distribution dans le réseau municipal.

Le perméat d’osmose est traité (post-traitement) avant d’être distribué aux consommateurs.
L'usine de Fouka est équipée de dispositifs de correction de la dureté et de l’alcalinité pour
stabiliser la nature relativement agressive de l’eau dessalée produite et lui conférer un goût
plus satisfaisant. Un dispositif additionnel de désinfection par chloration est également inclus
pour prévenir tout risque de développements bactériens dans les réservoirs et les systèmes de
distribution, [20].

Le système de reminéralisation se fait avec :


 La chaux (CaOH2) (figure II.12)
 Le CO2 (figure II.13)

Figure II. 12: Silos de la chaux.

Figure II. 13: CO2 fabriqué sur site.

51
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015

Une désinfection est réalisée avant distribution, un chlore résiduel de 0,5 mg/l est prévu au
point de livraison.

II-1-5-8- Station de pompage d'eau traitée

 Le système de stockage d’eau est constitué d’un bac de stockage d’une capacité de
3 600 m3 en béton armé.
 La station de pompage d’eau traitée permet de refouler l’eau commerciale jusqu’au
point de livraison.
 Les six pompes (6 +1R) de la station de pompage fonctionnent avec un débit fixe et/ou
variable afin de garantir les fluctuations de débit et de pression.

Le tableau II.2 résume les caractéristiques des pompes.

Tableau II. 2: Résumé des caractéristiques des pompes (ZAMICHE, 2014).

Description Ligne 1
Nombre de pompes 6+1
3
Débit des pompes (m /h) 833,3
Pression des pompes (bars) 24
Puissance électrique moteur (kW) 750 kW

Figure II. 14: Station de pompage d'eau traitée.

52
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015

II-1-5-9- Laboratoire

Les équipements de laboratoire permettent la mesure des paramètres suivants :

 Calcium, Magnesium, Sodium, Potassium, Ammonium, Barium, Strontium,


Aluminium, Fer et Manganèse;

 Chlorures, Sulfates, Phosphate, Nitrates, Bicarbonate, Carbonate, Fluor, Silice,


Bore et CO2 libre;

 Ph et l’alcanité;

 Dureté totale, dureté calcique;

 Solides totaux dissous, Turbidité;

 Conductivité et l’indice de colmatage SDI (automatique et manuel);

 Indice de Langelier (eau corrosive ou incrustante).

II-1-5-10- Salle de contrôle

La salle de contrôle est munie de deux ordinateurs. L’opération de l’usine est suivie via un
système SCADA installé dans les ordinateurs. L’opérateur à l'accès aux données d’opération
tel que: l’état des équipements (ON-OFF-FAILURE) et des valeurs analogiques des différent
éléments de l’usine. L’opérateur aura la possibilité d’arrêter les pompes via des les
ordinateurs. [22]

Figure II. 15: Salle de contrôle.

53
CHAPITRE III :
Notion d’hydraulique
maritime
CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015

Introduction

Le calcul hydraulique de la prise d’eau de mer consiste à déterminer les paramètres de


l’écoulement qui sont le débit et la vitesse d’écoulement et les paramètres géométriques des
têtes d’aspiration avec les conduites d’amenées : la hauteur (la profondeur), la largeur et le
diamètre en se basant sur l’étude de la houle, cela veut dire qu’une bonne connaissance de la
nature et le comportement de la houle conduit à un dimensionnement durable de notre
ouvrage et aussi pour le système de captage avec la Tour de captage, la conduite d’amenée et
le bassin de captage.

Aussi l’étude de stabilité de la tour de captage et les conduites de captage sont principalement
basée sur le choix du modèle de la houle afin de déterminer les vitesses et les accélérations
pour le calcul des efforts exercés sur l’ouvrage.

III-1- La vie des vagues

Les vagues naissent, grandissent, vieillissent et meurent. On parle même de l’âge d’une
vague.

Voyons donc comment une vague naît, grandit (s’amplifie) puis s’atténue ou déferle et finit
par mourir.

III-2- La naissance des vagues

Le vent est la première cause des vagues, que cela soit en mer, sur un lac ou sur une flaque
d’eau. Par frottement avec la surface de l’eau, le vent injecte son énergie de façon continue à
cause de la forte différence de vitesse entre l’air et l’eau par un mécanisme de type instabilité.

L’attraction gravitationnelle de la Lune et du Soleil sur l’eau est une autre source d’énergie
pour les mouvements de l’eau, mais à l’échelle de toute la Terre, et elle induit les ondes de
marées qui peuvent se décrire comme des ondes de très grande longueur.

III-3- Action du vent sur la mer

En dessous d’un vent minimum, de l’ordre de quelques kilomètres par heure, la mer reste
plate ; on parle alors d’une mer d’huile. Ce n’est qu’au-dessus d’une valeur seuil que les
premières rides se forment par l’écoulement rapide et turbulent de l’air au voisinage de l’eau.

Peu à peu, les premières ondes désordonnées, amplifiées par l’action du vent, deviennent plus
ordonnées, augmentent en amplitude, en longueur et donc en vitesse. Le processus se poursuit
jusqu’à ce que les vagues atteignent une vitesse de l’ordre de 80 % de la vitesse du vent. Au-
delà de cette valeur, la différence de vitesse entre l’air et les vagues semble insuffisante pour
continuer à amplifier ces dernières.

On appelle souvent « âge de la vague » le rapport V φ/U de la vitesse des vagues sur celle du
vent. Une vague qui vient de se former a une faible longueur d’onde, et donc une faible
vitesse comparée à la vitesse du vent (Vφ/U petit), elle est donc jeune.

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CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015

III-4- La théorie de la houle

III-4-1- Houles régulières

III-4-1-1- Définition

On considère, que la houle est le résultat d’un ensemble d’ondulations ou de vagues parallèles
identiques qui s’accentuent avec l’augmentation de la vitesse du vent et qui se traduit par un
transport d’énergie.

La houle représente aussi, un groupement de vagues résultant d’une propagation d’ondes de


surface, qui se propagent à l’interface eau-atmosphère.

Les forces de rappel qui s’opposent à la perturbation sont essentiellement résultantes des
effets de tension superficielle dans le cas de présence de faibles longueurs d’ondes.

Contrairement les forces de pression et de gravité sont effectives pour les grandes longueurs
d’ondes (ondes de gravité). [22]

Le mouvement de la houle est caractérisé par les paramètres suivants (figure III.1) :

L’amplitude H : dénivellation maximale entre la crête et le creux

La longueur d’onde L : distance qui sépare deux creux ou deux crêtes successives.

La période T : intervalle de temps qui sépare les passages de deux crêtes consécutives au
même point.

La profondeur d : paramètre de contrôle des processus physiques affectant les vagues.

Généralement, l’intervalle de temps qui s’écoule en deux crêtes successives, correspondant à


une période varie de 0,1à 30 secondes

Figure III. 1: Caractéristiques d’une houle régulière (Mihoubi, 2012).

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CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015

III-4-1-2-Classification

Il est très important d’expliquer la signification et l’origine des vagues. Ce sont à l’origine des
ondes se produisant à la surface d’un plan d’eau. Ils peuvent être classés selon plusieurs
critères partant de leur origine [22] :

- Des vagues causées par le vent, résultant d’un forçage météorologique sont appelées houle.

- Des vagues causées par les mouvements de la lune, résultant d’un forçage astronomique sont
appelées marées

- Des vagues causées des tremblements de terre sont appelées tsunamis.

Selon le mécanise physique qui est impliqué dans la propagation des ondes, on distingue :

- Des ondes gravitaires en présence de forces motrices due à la gravité.

- Des ondes capillaires en présence de forces de tension superficielle.

III-4-1-3- Equations caractéristiques des houles régulières

III-4-1-3-1- Hypothèses de base

Le principe consiste a développé, une théorie des ondes à faible amplitude dans un référentiel
plan (2D). [22]

A ce titre en doit supposer que :

1. Le fluide est homogène, incompressible, pesant et les tensions de surface sont négligeables.

2. L’écoulement est irrationnel, c’est-à-dire que la vitesse dérive d’un potentiel φ=f(x,z,t)
Cette condition permet d’écrire l’hypothèse d’incompressibilité satisfaisant l’équation de
Laplace :

𝛿2 𝜑 𝛿2 𝜑
+ =0
𝛿𝑥 2 𝛿𝑧 2
x, z : sont respectivement les coordonnées horizontale et verticale

φ : Potentiel des vitesses (potentiel velocity)

3. Le fond est stationnaire, imperméable et horizontale.

4. La pression à la surface est constante tout le long de l’interface air- eau de mer.

5. L’amplitude et la cambrure sont faibles comparativement à la longueur d’onde et à la


profondeur d’eau constante. Puisque les vitesses de particule sont proportionnelles à la
hauteur de vague.

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CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015

6. La vague (houle) parcourt une distance L durant une période T à une vitesse C égale :

𝐿
𝐶=
𝑇
III-4-1-3-2- Vitesse et accélération des vagues

On peut établir les composantes de vitesse en fonction des paramètres définis graphiquement
précédemment à partir de la dérivée du potentiel de vitesse et ce suivant la direction
horizontale et verticale (figure III.2) :
𝐻
𝑔𝑇 2𝜋 𝑧 + 𝑑 2𝜋𝑑
2
𝑢= cosh / cosh 𝑐𝑜𝑠𝛳
𝐿 𝐿 𝐿
𝐻
𝑔𝑇 2𝜋 𝑧 + 𝑑 2𝜋𝑑
2
𝑢= sinh / cosh 𝑐𝑜𝑠𝛳
𝐿 𝐿 𝐿

Les composantes de vitesse décrivent le mouvement sur une distance (z+d) à partir du fond,
les vitesses sont périodique à la fois en variable temporelle (t) et en variable spatiale (x).
[22] La valeur de l’angle de phase est donnée par :

ϴ = 2π (x/L- t/ L).

L’accélération des oscillations d’ondes peut être définie à partir de la dérivée des équations de
composantes de vitesses :

𝑑𝑢 𝑔𝜋𝐻 2𝜋 𝑧 + 𝑑 2𝜋𝑑
𝛼𝑥 = = cosh / cosh 𝑠𝑖𝑛𝛳
𝑑𝑥 𝐿 𝐿 𝐿

𝑑𝑤 𝑔𝜋𝐻 2𝜋 𝑧 + 𝑑 2𝜋𝑑
𝛼𝑧 = =− sinh / cosh 𝑐𝑜𝑠𝛳
𝑑𝑦 𝐿 𝐿 𝐿

Figure III. 2: Description de la variation de la vitesse et de l’accélération pour


différentes phases de houle (Mihoubi, 2012).

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CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015

III-4-1-3-3- Pression à la surface

La pression totale étant la somme des composantes dynamique et statique de pression :


2𝜋 𝑧+𝑑
𝜌𝑔𝑐𝑜𝑠ℎ 𝑐𝑜𝑠𝛳 − 𝜌𝑔𝑧 + 𝑝𝑎
𝐿
𝑝′ = 2𝜋𝑑
2 cosh
𝐿

p’ : pression totale (pression absolue)

pa : pression atmosphérique

ρ : densité de l’eau salée 1 025 kg/m3 et eau douce 1 000 kg/m3

L’équation de la pression peut s’écrire autrement si on sait que :

𝑝 = 𝜌𝑔(η𝑘𝑧 -z)

𝐜𝐨𝐬𝐡 𝟐𝝅 𝒛+𝒅
Où kz= 𝟐𝝅𝒅 est dénommé kz
𝐜𝐨𝐬 𝐡 𝑳

η=H/2 cos ϴ

III-4-1-3-4- Energie

L’énergie mécanique totale par unité de surface, intégrée sur la verticale et moyennée sur une
période d’oscillation. [22]

Elle est égale à la somme de l’énergie potentielle et cinétique :


η η

𝑬 = 𝑬𝑷 + 𝑬𝑪 = 𝜌𝑔𝑧. 𝑑𝑧 + 1/2(𝑢2 + 𝑤 2 ) = 1/8𝜌𝑔𝐻 2


−𝒅 −𝑑

III-4-1-3-5- Vitesse de groupe

Dans le cas d’oscillation sinusoïdale se propagent dans le même sens d’amplitude et de


périodes différentes.

L’équation du profil de surface résultante (figure III.3) est égale à :

𝐻 2𝜋𝑥 2𝜋𝑡 𝐻 2𝜋𝑥 2𝜋𝑡


η = η1 + η2 = cos − + cos −
2 𝐿1 𝑇1 2 𝐿2 𝑇2

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CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015

Figure III. 3: Courbe résultante de deux ondes de période d’oscillation différentes


(Mihoubi, 2012).
La courbe enveloppe est d’équation

𝜋 𝐿2 −𝐿1 𝑥 (𝑇2 − 𝑇1 )
η𝑣 = ±𝐻 cos⁡
[ −𝜋 𝑡
𝐿2 𝐿1 𝑇2 𝑇1

Pour des oscillations dont les longueurs d’ondes et périodes sont très proches, la vitesse de
groupe peutêtre assimilée à :
4𝜋𝑑
1𝐿 𝐿
𝑐𝑔 = 1+ = 𝑛. 𝑐
2𝑇 sin
4𝜋𝑑
𝐿

𝑐𝑔 : étant la vitesse de groupe

c : étant la vitesse de phase

Pour leseaux peu profondes (shallow water waves) ou bien domaine des ondes longues :

sinh (kd) ≈ th(kd) ≈kd ; cosh(kd) ≈1 pour kd< (π/10) d/L<1/20

c2=gd c=cg= (g.d)1/2


𝐻 𝐿
Les axes des trajectoires des particules s’écrivent comme suit grand axe : 𝐴 = ∗. 2𝜋 et petit
2
𝐻 𝑧
axe : 𝐵 = ∗ 1+𝑑
2

Eaux intermédiaire 1/20<d/L<1/2

Eaux profondes ou bien domaine des ondes courtes

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CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015

sinh (kd) ≈ cosh (kd) ≈ (1/2) kd ; th (kd) ≈1 pour kd>π d/L>1/2

III-4-2- Modèles de houles linéaires

III-4-2-1- Houle d’Airy

En 1845, le physicien Airy était à l’origine d’établir un modèle simple de la houle, a partir
d’une approche basée sur la linéarisation des termes de l’équation de mouvement, c’est-à-dire
(u2+w2) ≈ 0; c’est la notion de houles infinitésimales quand H<<L et H<< d.

Cette houle est appelée houle de Stokes (1847) du premier ordre. Autrement dit, les houles
sont dites linéaires de faible amplitude sont caractérisées par un nombre d’Ursell UR<<<100.
[22]

III-4-2-2- Houle de Gerstner (houle trochoïdale)

En 1802, Gerstner a défini le profil de la houle comme étant trochoïdal, c’est-à-dire que
l’onde progressive suit une courbe assimilable à celle décrit un point qui se déplace sur un
disque roulant sur une droite. [22]

Milne-Thompson(1968), a donné une représentation fidèle de la houle rotationnelle de


Gerstner en profondeur infinie.

Les déplacements de la particule suivant un système Lagrangien est:

 Déplacement horizontal

1
𝜉 = 𝑥0 + exp 𝑘𝑧0 sin⁡
(𝑘𝑥0 − 𝑤𝑡)
𝑘
 Déplacement vertical

1
𝜉 = 𝑥0 + exp 𝑘𝑧0 cos⁡
(𝑘𝑥0 − 𝑤𝑡)
𝑘
 Pression le long de la surface trochoïdale:

𝑝 = 𝜌𝑔 𝑧𝑠 − 𝑧0 + 1/2𝜌𝑐 2 [exp⁡
(2𝑘𝑧0 ) − exp 2𝑘𝑧𝑠 ]

III-4-2-3- Modèles de houles non-linéaires

III-4-2-3-1- Houle de Stokes

Stokes (1847), est à l’origine du développement d’une théorie qui tient compte des termes non
linéaires.

On supposant que l’écoulement est irrotationnel et plan. Il se base sur la méthode des
perturbations, c’est-à dire développer les variables en série de puissance dépendante d’un
paramètre ɛ<1 :

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CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015

𝜑 = ɛ𝜑1 + ɛ𝜑2 + ⋯ … … . . +ɛ𝑛 𝜑𝑛

Etη = ɛ η1 + ɛ η1 + ⋯ … + ɛ η𝑛

Stokes a proposé le terme ɛ= H/L comme paramètre de perturbation.

III-4-2-3-2 Houle de Stokes du Second ordre

La houle irrotationnelle de Stokes n'est qu'une solution du 1ere approximation. L'étude des
ordres supérieurs se traduit par l'introduction d'harmoniques au 2e ordre l'équation de la
surface libre est en coordonnées de Lagrange. [22]

Ce type de vagues est selon le développement suivant :


𝐻 𝐻
𝜑 = 𝜑1 + ( )2 𝜑2
𝐿 𝐿
III-4-2-3-3- Onde Cnoïdale

Korteweg and de Vries (1895) ont développé le modèle d’onde cnoïdale valable pour de
petites amplitudes en eau peu profondes entraînant de effets de non linéarités et de dispersion.
Ce modèle de houle est valable pour d/L <1/8 et UR > 20. [22]

L’ordonnée de la surface du plan d’eau est donnée par :


𝑥 𝑡
𝑦𝑠 = 𝑦𝑡 + 𝐻𝑐𝑛2 [2𝐾(𝑘) − ]
𝐿 𝑇
Avec :

yt : distance du fond au creux d'onde égale au tirant yt=d.

H : distance du creux à la crête de la vague (amplitude),

ys : distance du fond à la crête d'onde,

cn : fonction cosinus elliptique,

K(k) : intégrale elliptique de première espèce

k: module des intégrales elliptiques

La longueur d’onde est égale :

La distance entre le fond et le creux d’onde est exprimée par :

𝑦𝑡 𝑦𝑐 𝐻 16𝑑 2 𝐻
= − = 𝐾 𝑘 𝐾 𝑘 −𝐸 𝑘 +1−
𝑑 𝑑 𝑑 𝑠𝐿2 𝑑

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CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015

Avec

E(k) : intégrale elliptique de seconde espèce

Yc : distance du fond à la crête d'onde,

La longueur d’onde est exprimée par la relation suivante :

16𝑑 3
𝐿= 𝑘𝐾(𝑘)
𝑠. 𝐻

Tableau III. 1: Classification et principales caractéristiques des ondes de surface


(C.Ancey)

Houle Linéaire Stockes Cnoïdale Solitaire Mascaret


(onde)
Paramètre UR 0 UR<10 UR>25 UR≈1 UR>>1
Ursell
Périodicité périodique périodique périodiquePériode Période
infinie infinie
creux Creux et Creux plat Creux plat Pas de creux Pas de creux
crête crête pointue crête pointue
identique
Transport nul faible faible fort fort
de masse
Cambrure H/L<1/150 1/20<H/L<1/2 H/L<1/10 0 0
H/L

III-5- Tsunamis :

Ce sont des ondes de gravité induites par les séismes ou des glissements de terrain sous-marin
et caractérisés par des périodes d’oscillation de l’ordre des minutes que des secondes T est de
l’ordre de 10 à 60 minutes. Ils sont souvent générés par des séismes sous l’océan, où les
profondeurs peuvent dépasser les 100 m et peuvent se déplacer sur de longues distances sans
atteindre une hauteur de vagues particulièrement remarquable. Toutes fois à l’approcher des
côtes, leur hauteur peut augmenter de façon considérable. Du fait de leur grande longueur
d’onde, ces vagues sont soumises à de forts effets de shoaling et de réfraction. Etant donné
qu’elles viennent de profondeurs plus tôt importantes, il est possible de les calculer à l’aide de
la théorie des eaux peu profondes. [22]

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CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015

III-6- Houles irrégulières et aléatoires

III-6-1-Houles Multi-Chromatiques

III-6-1-1- Phénomène de réflexion de la houle

Dans ce cas la houle est caractérisée par un coefficient de réflexion « Kr», ou le pouvoir
réfléchissant qui se traduit par le rapport des amplitudes des houles réfléchies sur houles
incidentes.

𝐻𝑟
𝐾𝑟 =
𝐻𝑖

L’équation résultante du profil de la surface libre est donnée par l’équation

1
η= 𝐻[cos 𝑘𝑥 − 𝑤𝑡 + 𝐾𝑟 cos 𝑘𝑥 − 𝑤𝑡 ]
2

Figure III. 4: Description des différents types de houles (Mihoubi, 2012).


III-6-1-2- Analyse vague par vague

Il s’agit d’utiliser la méthode du ‘zero-up crossing’ ou ‘zero- crossing methode ’ qui consiste
en un découpage du signal de surface libre en différentes vagues, distinguées par un passage
de la surface libre par le niveau au repos par front mentant (valeurs croissante).

La période de référence est la période de pic (méthode spectrale).

La hauteur de la vague est définie par la différence crête à creux :

𝐻𝑖 = η𝑚𝑎𝑥 ,𝑖 − η𝑚𝑖𝑛 ,𝑖

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CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015

La période moyenne :

1
𝑇𝑚𝑜𝑦 = ∑𝑇
𝑁 𝑖

Figure III. 5: Présentation du principe de découpage de la surface libre en n périodes


(Mihoubi, 2012).

III-6-1-3- Eléments d’analyse statistique

Il s’agit de calculer les paramètres statistiques sur l’ensemble des N données des N mesures
du signalde la surface libre correspondant à ηk de l’enregistrement :

 Elévation moyenne du profil de la surface libre


1 𝑁
η𝑚𝑜𝑦 = 𝑘=1 ∑η𝑘
𝑁
 Ecart-type (root-mean-square)
1
𝜍𝑟𝑚𝑠 = ∑(η𝑖 − η)2
𝑁
 Hauteur quadratique moyenne (Heightquadratic)
1
𝐻𝑟𝑚𝑠 = ∑H𝑖 )2
𝑁
 Valeur moyenne en crête (Averagecrest)

1
η𝑚𝑎𝑥 = ∑η
𝑁 𝑚𝑎𝑥 ,𝑖
III-6-2-Houles irrégulières ou aléatoires

Généralement dans la nature, les vagues sont générées par le vent dans les océans et les mers.
Des vagues générées sur un espace marin sont appelées houle. La houle réelle est représentée
en variable discrètes de Fourier. [22]

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CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015

III-6-3- Analyse statistique d’un enregistrement d’un train de vagues

III-6-3-1- Passage par des points singuliers

Avant le développement de l’analyse spectrale, les enregistrements des houles réelles étaient
traités par des méthodes statistiques. Cartwright et Longuet-Higgins (1956), considérant la
houle réelle comme la superposition d’un ensemble d’oscillations diverses se propageant dans
la même direction, ont fourni des premiers résultats théoriques d’ordre statistique intéressants.

Ainsi, Cartwright et Longuet-Higgins (1956) ont mis en avant les relations existant entre les
différents moments d’ordre 0,2 et 4 du spectre et les fréquences de passage par des points
singuliers de l’enregistrement telles que la fréquence de passage par le niveau moyenN0, ou
par un maximum local Nmax, permettant ainsi une estimation aisée des moments par une
simple étude statistique. [22]

La distribution des cotes des maximums locaux en fonction du paramètre indicateur de la


forme caractéristique du spectre de houle «ɛ», appelé largeur du spectre.

𝑚22 𝑁0
ɛ= 1− = 1−
𝑚0 𝑚4 2𝑁𝑚𝑎𝑥

Pour des valeurs proche de zéro correspondant à des spectres étroits et une distribution des
maximums de type loi de Rayleigh alors que pour des valeurs proches de l’unité, le spectre est
à large bande et la distribution des maximums correspondante suit la loi de Gauss.

III-6-3-2- Valeurs caractéristiques de la houle

Dans le cas d’un spectre de houle infiniment étroit (ɛ=0), la répartition des hauteurs de lames
suit la loi de Rayleigh suivante :

𝐻 (ℎ 2 /𝑠𝑚 0)
𝑝 𝐻 = 𝑒
4𝑚0

En domaine génie côtier, on définit la hauteur moyenne quadratique Hrms(Root- Mean -


Square)

2
1
𝐻𝑟𝑚𝑠 = ∑H𝑖
𝑁

Des hauteurs caractéristiques peuvent être définies à partir de la loi de distribution des
hauteurs suivant la loi précitée :

La hauteur significative Hs ou H1/3 définie comme la moyenne du tiers supérieur des plus
hautes lames de valeur :

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CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015

 La hauteur moyenne du dixième des plus hautes vagues H1/10 :

𝐻1/10 = 5.091 𝑚0 = 1.27𝐻𝑠 = 1.80𝐻𝑟𝑚𝑠


 La hauteur moyenne du centième des plus hautes vagues H1/100 :

𝐻1/100 = 6.672 𝑚0 = 1.67𝐻𝑆 = 2.36𝐻𝑟𝑚𝑠

 La hauteur moyenne des lames

𝐻𝑚𝑜𝑦 = 2.507 𝑚0

Hmoy : hauteur moyenne des creux de vagues

Hauteur maximale (pour un enregistrement d’un cycle de 1000 vagues)

𝐻𝑚𝑎𝑥 = 1.86𝐻1/3

En 1952 Longuet-Higgins a donné une relation pour la hauteur de la plus grande vague
correspondant à un enregistrement de N vagues :

𝐻𝑚𝑎𝑥 0.2886 0.247


= [ 𝑙𝑜𝑔𝑁 + −
𝐻𝑟𝑚𝑠 𝑙𝑜𝑔𝑁 (𝑙𝑜𝑔𝑁)3/2

Pour un train de N vagues (N>500 vagues), la hauteur de la plus grande vagues est donnée par

𝐻𝑚𝑎𝑥 2 𝑐
= [ 2𝑙𝑛𝑁 + ]
𝐻𝑚𝑜𝑦 𝜋 2𝑙𝑛𝑁

C : coefficient d’Euler C= 0,57722

Cette relation permet de calculer Hmoy à partir de la mesure de la plus grandes des hauteurs
d’un train de N vagues, Puis de calculer Hs :

Tableau III. 2: Calcul de la hauteur significative en fonction des enregistrements de


vagues (Mihoubi, 2012).

N 10 20 50 100 500 1000


𝑯𝒔 /𝑯𝒎𝒂𝒙 0.83 0.75 0.67 0.62 0.54 0.52

III-7- Prévision de la houle

Pour la détermination de la houle de projet pour la construction d’ouvrage côtier, il existe


deux méthodes complémentaires basé sur :

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CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015

a) Exploitation de données météorologiques :


C’est la prévision à partir des mesures du vent. Dans ce cas, il existe des formules
empiriques et abaques qui permettent d’estimer la hauteur des vagues :

Formule d’Irribarren :

1.24
𝐻= 𝐹

F : Longueur du Fetch en (km)

Formule Sverdrup-Munk et Bretschneider :

𝑊2 (𝑔𝐹)0.42
𝐻 = 0.288 𝑡ℎ[0.0125 2
𝑔 𝑊

Bretschneider a établi des abaques permettant le calcul l’ordre de grandeur de la hauteur de la


houle et la période correspondante, connaissant la longueur du Fetch, la vitesse du vent et la
durée d’action.

b) Exploitation de données provenant d’un enregistrement de houle.

A partir d’un spectre de houle, on suppose que l’enregistrement est continu de la surface libre:

Figure III. 6: Exemple d’un enregistrement de houle (Mihoubi, 2012).


La hauteur significative est égale :

𝐻𝑆 = 𝐻1/3 = 4. (𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑠𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑏𝑒)1/2

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CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015

Pour des prévisions à longs termes, c'est-à-dire pour un grand nombre de mesures en un point
donné et sur une long période, de l’ordre de quelques années d’observation. Dans un
diagramme semi logarithmique, les points des hauteurs maximales Hmax s’alignent de façon
linéaire en fonction de la probabilité d’occurrence Q égale 1-P, telle que on peut dire:

𝐻𝑚𝑎𝑥 = −𝛼 log⁡
(𝑄)

Où La probabilité d’occurrence d’une houle est égale :

1
𝑄=
365. 𝑛
III-8- La déformation de la houle au cours de sa propagation

Le creux de la houle ne peut pas prendre une valeur trop élevée, les vagues ne sont plus
stables lorsque leur cambrure atteint une valeur limite. Cette valeur critique peut être atteinte
soit par accroissement local du creux soit par réduction de la longueur d'onde par suite de la
diminution de la profondeur. Alors la vague est partiellement ou totalement détruite : la houle
déferle.

Lorsque la houle se propage dans un milieu à profondeur variable sa célérité varie. La vitesse
n'est pas la même tout le long du front de la houle ; les crêtes se déforment en plan : la houle
réfracte.

Lorsque la houle aborde une paroi imperméable, elle se réfléchit partiellement. La houle
réfléchie en se combinant à la houle incidente donne naissance à des oscillations stationnaires
appelées clapotis.

Lorsqu'un ouvrage n'arrête qu'une partie du front de houle, des oscillations se manifestent
derrière l'ouvrage ; la houle contourne l'obstacle : elle diffracte. [22]

Conclusion

Dans ce chapitre nos avons fait l’inventaire des différentes équations et formulations
auxquelles nous avons eu recours pour le développement des chapitres suivantes, nous y
retrouvons des théorèmes indispensables dans tout calcul des hauteurs significatives de la
houle et l’étude de stabilité en se basant sur un modèle de houle bien définis afin d’accomplir
le dimensionnement de la prise d’eau de mer.

Pour tout étude d’un ouvrage offshore les équations de la houle fait son apparition, en
commençant tout d’abord par la nature de mer c’est à dire une eau peu profonde ou une
profonde afin de tirer tous les paramètres qui caractérisent une houle : l’amplitude H, la
longueur d’onde L, la période T, la profondeur d qui est un paramètre de contrôle des
processus physiques affectant les vagues avec la cambrure H/L. Tout sa afin de choisir le type
de la houle : régulière ou irrégulière afin de tirer le modèle qui correspond au type de la houle.

68
CHAPITRE IV :
Dimensionnement de la prise
d’eau de mer FOUKA
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

Introduction

La station de Fouka réceptionnée depuis peu connait déjà un certain nombre de contraintes a
savoir :

- Un développement d’algues dans l’eau de mer, avec risque d’obstruction des ouvrages de
captage.

- Une variation de salinité et de turbidité de l’eau brute.

Afin de répondre à ces défaillances, nous avons pensé avant toute chose de revoir le
dimensionnement d’une partie de la station de dessalement de Fouka, à savoir sa tour de
captage.

On s’est intéressé donc, dans ce chapitre au dimensionnement d’une partie de la station de


dessalement d’eau de mer de Fouka, elle concerne la prise d’eau de mer. Celle-ci est
composée d’une tour de captage munie d’une conduite d’amenée vers le bassin de captage ou
l’eau arrive gravitairement.

Pour cela, nous avons fait une étude statistique des houles afin de déterminer la hauteur
significative pour une période de retour définie par la durée de vie et l’importance de
l’ouvrage.

Cette étude nous a permis, entre autre, de localiser l’emplacement de la tour, c'est-à-dire à
quelle profondeur notre tour sera posée.

On a calculé le débit en respectant certains critères de vitesse afin de déduire les paramètres
géométriques qui sont la largeur ou le diamètre de la tour et la hauteur de la tour.

IV-1- Données de base

IV-1-1-Données de houle

Les fréquences des houles ont été établies à partir d’observations de navires obtenues auprès
du KNMI (Service météorologique néerlandais) chargé du recueil des données
météorologiques sur la Méditerranée. Les observations recueillis couvrent la période1970-
2005. (annexe 1)

Les étapes à suivre pour la détermination de hauteurs significatives :

1. Éliminer certaines directions par rapport au site étudié,


2. Créer un tableau qui doit contenir :

 Les hauteurs significatives


 Le nombre d’observations cumulées
 Le nombre d’observations relatifs à chaque direction
 Le calcul de la fréquence :

F= (Nbr d’observation pour Hsi) / (Nbr totale d’observation)


69
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

3. Tracer la courbe de régression pour chaque direction Hs=f(F) représentée sur une
échelle semi logarithmique.

On prend en considération les deux types de données, les données de la houle(Tableau IV.1)
et les données de la houle + mer de vent (Tableau IV.2) afin de choisirles données qu’on doit
traiter pour déterminer la hauteur significative.

Notre choix des données est basée sur la valeur maximale de la hauteur significative pour les
deux types des données qu’on a cité précédemment, sachant qu’on a travailler avec le nombre
d'observations cumulées pour toute direction, juste pour une seul raison c’est déduire les
données qu’on doit traiter afin d’enchainer l’étude statistique pour chaque direction dans la
partie suivante.

Tableau IV. 1: Les fréquences d’apparition de la houle

Hs(m) Nbr d'observations Nbr d'observations Fréquences


cumulées pour toute relative pour toute
direction direction

10 30 30 0.00003

9,5 30 30 0.00003

9 60 30 0.00003

8,5 60 30 0.00003

8 160 100 0.0001

7,5 390 230 0,0003

7 610 220 0,0003

6,5 770 160 0,0002

6 1930 1160 0,0013

5,5 2180 250 0,0003

5 4950 2770 0,0032

4,5 7230 2280 0,0026

4 16700 9470 0,0108

3,5 27270 10570 0,0121

3 56910 29640 0,0339

2,5 98950 42040 0,0481

70
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

2 195130 96180 0,0994

1,5 344530 149400 0,1101

1 578780 234250 0,2682

0,5 873400 294620 0,3373

Hs (m) Hs=f(Fr)
12

10
y = -0,88ln(x) - 0,241
8 R² = 0,965
Hs=f(Fr)
6 Log. (Hs=f(Fr))

Fréquence
0
0,00001 0,0001 0,001 0,01 0,1 1

Figure IV. 1: Droite de régression des houles toutes directions confondues


Tableau IV. 2: Les fréquences d’apparitions de la houle + mer de vent

Hs (m) Nbr d'observations cumulées Nbr d'observations relative Fréquences


pour toute direction pour toute direction

10 100 100 0,0001

9,5 100 100 0,0001

9 100 100 0,0001

8,5 100 100 0,0001

8 190 90 0,0001

7,5 860 670 0,0008

7 1530 670 0,0008

71
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

6,5 1820 290 0,0004

6 4300 2480 0,0031

5,5 4590 290 0,0004

5 8890 4300 0,0054

4,5 12620 3730 0,0047

4 28980 16360 0,0205

3,5 46090 17110 0,0215

3 95530 49440 0,0620

2,5 156260 60730 0,0761

2 286220 129960 0,1629

1,5 460170 173950 0,2181

1 679830 219660 0,2754

0,5 797650 117820 0,1477

Hs (m) Hs = f (Fr) 12

10 y = -0,98ln(x) - 0,206
R² = 0,927
8

6 Série1

Log. (Série1)
4

0 Fréquence
0,0001 0,001 0,01 0,1 1

Figure IV. 2: Droite de régression des houles + mer de vent toutes directions confondues
On calcul la hauteur significative pour différentespériodes de retour pour chaque série de
données (Tableau IV.3)

72
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

Les Hauteurs significatives sont calculées à partir des courbes de régression :

 y = -0,88ln(x) - 0,241 Droite de régression des houles toutes directions confondues


(Figure IV.1)
 y = -0,98ln(x) - 0,206Droite de régression des houles + mer de vent toutes directions
confondues (Figure IV.2)

Avec :

y : la hauteur significative

x : la fréquence d’apparition pour une période de retour T

Vu que les données d’observation sont des fréquences mensuelles interannuelles donc :

1
x=f=
T. 12
Tableau IV. 3: Le calcul de la hauteur significative pour différentes périodes de retour

Période de retour (ans) 10 20 50 100

Hs pour les données de 4 4.6 5.4 6


houle (m)

Hspour les données de 4.5 5.2 6.1 6.7


houle+mer de vent (m)

On remarque que les hauteurs significatives maximales correspondentaux données de


houle+mer de vent.C’est pour cela que nous avons choisi de traiter avec les données de la
houle + mer de vent.

Pour déterminerla hauteur significative maximale on étudie les données de la houle + mer de
vent pour chaque direction appart.

Le choix des vents dominants pour la cote de Fouka :

Comme la baie de Fouka est rectiligne et ouverte, elle sera soumise aux différentes directions
du Nord(Figure IV. 3)

73
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

Figure IV. 3: Les vents dominants pour la baie de Fouka


Cependant on doit prendre en considération les directions suivantes pour le calcul statistique
des Hs :

 La direction du Nord 360°


 La direction du Nord Nord Est 30°
 La direction du Est Nord Est 60°
 La direction du Nord Nord Ouest 330°
 La direction du Ouest Nord Ouest 300°

Pour le calcul des Hson aborde deux méthodes afin d’obtenir le Hs maximale :

 Traiter chaque direction appart


 Traiter toutes les directions confondues à la fois

Premièreméthode :
1) Etude des données de la houle + mer de vent pour chaque direction
 Pour la direction Nord 360 °
Le calcul du HS suit les mêmes étapes précédentes (Tableau IV.4).

Tableau IV. 4: Les fréquences d’apparition de la houle + mer de vent (360°)

Hs(m) Nbr d'observations Nbr d'observations Fréquences


cummulés pour 360° relative pour 360°

10 0 0 0

9,5 0 0 0

9 0 0 0

8,5 0 0 0

74
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

8 0 0 0

7,5 30 30 0,0009

7 100 70 0,0020

6,5 100 70 0,0020

6 100 70 0,0020

5,5 130 30 0,0009

5 480 350 0,0102

4,5 640 160 0,0047

4 1250 610 0,0178

3,5 1700 450 0,0131

3 3020 1320 0,0385

2,5 4690 1670 0,0487

2 8570 3880 0,1131

1,5 13970 5400 0,1574

1 22100 8130 0,2370

0,5 34300 12200 0,3557

On trace la régression de la hauteur significative en fonction des fréquences


d’apparition(figure IV.4) pour déterminer Hs maximale.

Hs (m) Nord 360°


8
y = -1,04ln(x) - 0,458
7
R² = 0,930
6
5
4
Nord
3
Log. (Nord)
2
1
0 Fréquence
0,0001 0,001 0,01 0,1 1

Figure IV. 4: Droite de régression des houles + mer de vent pour N 360°

75
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

Le calcul de la hauteur significative pour différentes périodes de retour pour la direction N


360° (tableau IV.4).

Les Hauteurs significatives sont calculées à partir de la courbe de régression :

y = -1,04ln(x) - 0,458 (Figure IV.4)

Avec :

y : la hauteur significative

x : la fréquence d’apparition mensuel pour une période de retour T, c’est pour cela qu’on a
multiplié fois 12.

1
x=f=
T. 12
Tableau IV. 5: Les hauteurs significatives de la houle + mer de vent (360°)

Période de retour (ans) 10 20 50 100

H significative(m) 4.5 5.3 6.2 6.9

 Pour la direction Nord Nord Est 30° :

Le calcul du HS suit les mêmes étapes précédentes (TableauIV.6).

Tableau IV. 6: Les fréquences d’apparition de la houle + mer de vent (30°)

Hs (m) Nbr d'observations Nbr d'observations Fréquences


cumulées pour 30° relative pour 30°

10 0 0 0

9,5 0 0 0

9 0 0 0

8,5 0 0 0

8 0 0 0

7,5 0 0 0

7 0 0 0

6,5 30 30 0,0005

6 190 160 0,0028

76
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

5,5 220 30 0,0005

5 290 70 0,0012

4,5 450 160 0,0028

4 870 420 0,0074

3,5 1410 540 0,0096

3 3530 2120 0,0376

2,5 6200 2670 0,0473

2 11430 5230 0,0927

1,5 20840 9410 0,1668

1 35780 14940 0,2648

0,5 56430 20650 0,3659

On trace la régression de la hauteur significative en fonction des fréquences


d’apparition(figure IV.5) pour déterminer Hs maximale.

Hs (m) Nord Nord Est 30°


7

6 y = -0,81ln(x) - 0,009
R² = 0,942
5

4
Nord nord est
3

2 Log. (Nord nord


est)
1

0 Fréquence
0,0001 0,001 0,01 0,1 1

Figure IV. 5: Droite de régression des houles + mer de vent pour NNE 30°
Le calcul de la hauteur significative pour différentes périodes de retour pour la direction NNE
30° (Tableau IV.7)

77
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

Les Hauteurs significatives sont calculées à partir de la courbe de régression :

y = -0,81 ln(x) - 0,009 (Figure IV.5)

Avec y : la hauteur significative

x : la fréquence d’apparition pour une période de retour T

1
x=f=
T. 12
Tableau IV. 7: Les hauteurs significatives de la houle + mer de vent (30°)

Période de retour (ans) 10 20 50 100

H significative(m) 3.9 4.5 5.2 5.8

 Pour la direction Est Nord Est 60°

Le calcul du HS suit les mêmes étapes précédentes (tableauIV.8).

Tableau IV. 8: Les fréquences d’apparition de la houle + mer de vent (60°)

Hs(m) Nbr d'observations Nbr d'observations Fréquences


cumulées pour 60° relative pour 60°

10 0 0 0

9,5 0 0 0

9 0 0 0

8,5 0 0 0

8 0 0 0

7,5 0 0 0

7 0 0 0

6,5 0 0 0

6 60 60 0,0004

5,5 60 60 0,0004

5 390 330 0,0021

4,5 710 320 0,0020

78
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

4 2180 1470 0,0092

3,5 4010 1830 0,0114

3 8740 4730 0,0295

2,5 15250 6510 0,0406

2 32820 17570 0,1097

1,5 62370 29550 0,1844

1 109290 46920 0,2928

0,5 160220 50930 0,3179

On trace la régression de la hauteur significative en fonction des fréquences


d’apparition(Figure IV.6) pour déterminer Hs maximale.

Est Nord Est 60°


Hs (m)
7
y = -0,71ln(x) + 0,219
6 R² = 0,970

4
Est Nord est
3 Log. (Est Nord est)

1
Fréquence
0
0,0001 0,001 0,01 0,1 1

Figure IV. 6: Droite de régression des houles +mer de vent pour ENE 60°
Le calcul de la hauteur significative pour différentes périodes de retour pour la direction ENE
60°(tableau IV.9)

79
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

Les Hauteurs significatives sont calculées à partir de la courbe de régression :

y = -0,71 ln(x) + 0,219 (Figure IV.6)

Avec :

y : la hauteur significative

x : la fréquence d’apparition pour une période de retour T

1
x=f=
T. 12
Tableau IV. 9: Les hauteurs significatives de la houle + mer de vent (60°)

Période de retour (ans) 10 20 50 100

H significative(m) 3.2 3.7 4.4 5.3

 Pour la direction Nord Nord Ouest 330°

Le calcul du HS suit les mêmes étapes précédentes (tableau.IV.10).

Tableau IV. 10: Les fréquences d’apparition de la houle + mer de vent (330°)

Hs (m) Nbr d'observations Nbr d'observations Fréquences


cumulées pour 330° relative pour 330°

10 0 0 0

9,5 0 0 0

9 0 0 0

8,5 0 0 0

8 0 0 0

7,5 0 0 0

7 0 0 0

6,5 0 0 0

6 0 0 0

5,5 0 0 0

5 100 100 0,0032

80
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

4,5 160 60 0,0019

4 710 550 0,0176

3,5 1280 570 0,0182

3 2670 1390 0,0445

2,5 4270 1600 0,0512

2 7320 3050 0,0976

1,5 13100 5780 0,1850

1 20390 7290 0,2333

0,5 31250 10860 0,3475

On trace la régression de la hauteur significative en fonction des fréquences d’apparition


(figure IV.7) pour déterminer Hs maximale.

Hs (m) Nord Nord Ouest 330°


6
y = -0,83ln(x) + 0,033
5 R² = 0,935

3 Nord nord ouest


Log. (Nord nord ouest)
2

0 Fréquence
0,001 0,01 0,1 1

Figure IV. 7: Droite de régression des houles +mer de vent pour NNO 330°
Le calcul de la hauteur significatif pour différentes période de retour pour la direction NNO
330° (tableau IV.11)

Les Hauteurs significatives sont calculées à partir de la courbe de régression :

y = -0,83 ln(x) + 0,033(Figure IV.7)

Avec :

y : la hauteur significative

81
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

x : la fréquence d’apparition pour une période de retour T

1
x=f=
T. 12
Tableau IV. 11: Les hauteurs significatives de la houle + mer de vent (330°)

Période de retour (ans) 10 20 50 100

H significative(m) 4 4.2 4.6 5.8

 Pour la direction Ouest Nord Ouest :

Le calcul du HS suit les mêmes étapes précédente (tableau IV.12).

Tableau IV. 12: Les fréquences d’apparition de la houle + mer de vent (300°)

Hs (m) Nbr d'observations Nbr d'observations Fréquences


cumulées pour 300° relative pour 300°

10 0 0 0

9,5 0 0 0

9 0 0 0

8,5 0 0 0

8 0 0 0

7,5 30 30 0,0005

7 30 30 0,0005

6,5 30 30 0,0005

6 220 190 0,0036

5,5 260 40 0,0008

5 580 320 0,0060

4,5 740 160 0,0030

4 1540 800 0,0150

3,5 2250 710 0,0134

3 4240 1990 0,0374

2,5 7190 2950 0,0555

82
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

2 13940 6750 0,1269

1,5 23280 9340 0,1756

1 36740 13460 0,2531

0,5 53180 16440 0,3091

On trace la régression de la hauteur significative en fonction des fréquences


d’apparition(figure IV.8) pour déterminer Hs maximale.

Hs (m) Ouest Nord Ouest 300°


8

7 y = -0,92ln(x) - 0,164
R² = 0,946
6

4 ouest nord ouest

3 Log. (ouest nord ouest)

0
Fréquence
0,0001 0,001 0,01 0,1 1

Figure IV. 8: Droite de régression des houles +mer de vent pour ONO 300°
Le calcul de la hauteur significatif pour différentes période de retour pour la direction ONO
300°(tableau IV.13)

Les Hauteurs significatives sont calculées à partir de la courbe de régression :

y = -0,92 ln(x) - 0,164 (Figure IV.8)

Avec :

y : la hauteur significative

x : la fréquence d’apparition pour une période de retour T

1
x=f=
T. 12

83
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

Tableau IV. 13: Leshauteurs significatives de la houle + mer de vent (300°)

Période de retour (ans) 10 20 50 100

H significative(m) 4.2 4.9 5.8 6.4

On fait un tableau récapitulatif pour toutes directions afin de déterminer Hs max (Tableau
IV.14) :

Tableau IV. 14: Les Hsmax pour toutes directions et différentes périodes de retour

Directions

T (ans) N NNE ENE NNO ONO

10 4.5 3.9 3.2 4 4.2

20 5.3 4.5 3.7 4.2 4.9

50 6.2 5.2 4.4 4.6 5.8

100 6.9 5.8 5.3 5.8 6.4

D’après le tableau IV.13, la direction qui représente le cas le plus défavorable est celle du
Nord 360° vu que les Hs sont maximales par rapport aux autres directions.

Deuxièmeméthode :

Elle consiste à traiter tous les données de la houle+mer de vent en toute direction confondue
et faire une seul régression (figure IV.9).

2) Etude des données de la houle + mer de vent pour toutes directions confondues

Hs=f(Fr) y = -0,98 ln(x) - 0,089


8
7 R² = 0,9246
6 direction Nord
5 direction Ouest Nord Est
HS(m)

4 direction Nord Nord Est


3 direction Ouest Nord Ouest
2 direction Ouest Nord Ouest
1
0
0,0001 0,001 0,01 fréquence 0,1 1

Figure IV. 9: Les fréquences d’apparition de la houle+mer de vent pour toutes


directions

84
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

Le calcul de la hauteur significatif pour différentes période de retour pour toutes les
directionsconfondues(Tableau IV.15)

Les Hauteurs significatives sont calculées à partir de la courbe de régression :

y = -0,98 ln(x) - 0,089(Figure IV.9)

Avec :

y : la hauteur significative Hs

x : la fréquence d’apparition pour une période de retour T

1
x=f=
T. 12
Tableau IV. 15: les hauteurs significatives pour plusieurs périodes de retour

Période de retour (ans) 10 20 50 100

H significative(m) 4.6 5.3 6.1 6.8

On en déduit les hauteurs de houle caractéristiques suivantes pour toutes les directions.

On dimensionne avec la période de retour cinquantennale pour les raisons suivantes :

 La durée de vie de l’usine, c.-à-d. que la station de dessalement d’eau de mer de


FOUKA est exploitable pour une durée de 30 ans.
 Les ouvrages et structures maritimes sont généralement dimensionnés avec T=50ans.

La variation entre la hauteur de houle cinquantennale et centennale est de l’ordre de + 0.7 m


(cas extrême), cette différence de hauteur ne pose néanmoins pas de problème pour notre
ouvrage (l’aspiration d’eau de mer)

Pour chaque secteur de 30° (Tableau IV.16), les hauteurs des houles cinquantennales
s’établissent à :

Tableau IV. 16: Les hauteurs significatives cinquantennale pour chaque secteur

Par secteur 30° 60° 360° 330° 300°

H significative(m) 5.2 4.8 6.2 5.4 5.8

La hauteur significative la plus importante est celle de la direction du Nord 360°,elle


correspond à Hs=6.2m

85
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

On doit calculer la hauteur maximale et la limite dedéferlement afin de déterminer la


profondeur et le positionnement de la tour

 Le calcul de H max

Pour estimer Hmaxen fonction de la hauteur significative Hsselon théorie de Longuet –Higgins
(1959).Pour un enregistrement d’un cycle de 1000 vagues ou plus

Hmax=1,86* Hs=11,6m

 Le calcul du Hdéf

La limite de déferlement est définie par le critèrede Mc Cowan:

Pour étudier la limite déferlement Mc Cowan a proposé de considérerque chaque vague est
prête à déferler comme une onde solitaire tel que :

HDéf/Hmax=0.78

Avec :

Hmax : la hauteur maximale pou un HS

HDéf : La limite de déferlement

HDéf= 0.78*11.6=9.1m

La hauteur de l’ouvrage ne devra donc pas dépasser 9m de hautpour permettre de garder de la


marge à la cote 9m par rapport au zéro hydrographiquepour ne pas avaler d’air en
fonctionnement lors de fortes houles.

La tête d’aspiration ne doit pas être en mesure d’avaler de l’air. En effet, l’avalement d’air

n’est pas néfaste pour la tête d’aspiration mais pour la stabilité de la conduite. La seule
possibilité pour la conduite d’avaler de l’air vient de la houle. Une houle trop importante
pourrait aboutir à ce que la grille d’aspiration se trouve en air ou à une profondeur trop faible
permettrait d’aspiré de l’air via le tourbillon due à l’effet de siphon.( Figure IV.10)

La profondeur
Hauteur de la structure < 9 m

Figure IV. 10: une représentation d’une tour de captage


86
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

IV-2-Prise d'eau en mer

IV-2-1-Dimensionnement de la tour de captage

Les prises d’eau puisent l’eau de meilleure qualité possible, loin de la côte, et la transporter
l’eau via des conduites vers la station de pompage localisée en bord de mer. Les têtes de
prises sont aussi conçues pour éviter que des plantes, poissons et sables (sédiments) soient
introduits dans les conduites de prises d’eau.

la structure que l’on propose est constituée de deux ouvrage de prises d’eau directes en mer
ouverte posés sur le fond marin qui est stableet aucune fondation particulière n’est nécessaire
(Selon les études de réfraction sismique).

L’emplacement à une profondeur bien défini et une distance d’environ 1100 m au large de la
côte a été retenu pour les raisons suivantes:

 La profondeur de la tour permet de s’assurer que la qualité d’eau n’est pas affectée
par les vagues et l’aspiration des solides flottants.
 Une profondeur de 10-15 m est typiquement prévue dans notre installationpar rapport
à la bathymétrie de Fouka.
 Cette distance de la côte permet de se protéger contre les matières en suspension
transportées par les oueds;
 La profondeur permet d’installer les grilles d’entrée de la prise d’eau à 5 mètres au-
dessus du fond marin ce critèreest typiquement prévue dans les installations similaires ;
 La conception permet d’éviter l’entraînement de particules du fond marin remises en
suspension par l’action des courants et une mise à l’air lors des houles extrêmes;
 La distance de la côte et la profondeur choisie permettent une installation et un
entretien aisé de la prise d’eau.

Ces structures ont généralement une structure de collecte singulière qui se trouve dans une
position idéale, à une profondeur de la mer suffisante, où l'eau pénètre dans les pipelines sous-
marins.

IV-2-1-1- Le choix du matériau de la tour

La structure située dans la mer est généralement faite de béton ou formé par des pièces
spéciales de GRP ou de l’inox traité (ou d'autres matières plastiques). La structure métallique
est rarement utilisée (pour les problèmes de corrosion).

On a choisi l’inox traité pour les raisons suivantes :

L’acier inoxydable est un alliage d’acier, de chrome, éventuellement de nickel et d’autres


métaux, qui présentent une excellente résistance à la corrosion. Il est en outre esthétique,
hygiénique, facile à entretenir, recyclable, offre une grande variété d’aspects et entre dans la
fabrication de nombreux ouvrages dans les milieux marins.

87
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

IV-2-1-2-Le calcul du débit brute

Le débitbrut aspiré dans la tour de captage est lié au taux de conversion des membranes dans
la phase de traitement.

Le traitement consiste à passer l'eau de mer à travers des membranes semi-perméables qui
permettent de passer l'eau mais retient les sels et les matières dissoutes tels les chlorures, les
sulfates, le sodium et le calcium. Une fraction de l'eau dite eau traitée environ 45 % de
perméat a une très faible teneur en matières dissoutes et environ 55% de saumure qui
représente le rejet.

Le débit d’eau qu’on doit assurer pour la consommation : Qproduction=120000m3/j

On ajoute un débit supplémentaire pour les eaux de services et d’incendie qui égale à 1%
d’eau traité

Ledébit qui représente les eaux de services et d’incendie est :

Qservice =0.01* 120000=1200m3/j

Et pour cela le débit d'eau à produire est de

Qproduction =Qcons+Qservice=120000+1200=121200 m3/j

Le calcul du débitbrut est lié au taux de conversion de la membrane qui est de 45%

Cela veut dire que : 45% correspond au débit de production Qproduction=121200 m3/j

100% correspond au débitbrute

Qbrute= 121 200 * (100/45) = 269 334 m3/j

Le débit d’eau brute à aspirer de la mer est d’environ 269 334 m3/j.

Le calcul suivant c’est est le calcul de la section efficace qui est la section d’entrée de l’eau de
mer.

IV-2-1-3- Calcul des sections

Le débit brute est de Qbrute= 269 334 m3/j=3,12 m3/s

 La surface d’entrée est la surface exposée sans prendre en compte les


barreaux des grilles:

On considère que le régime est uniforme afin de pouvoir calculer la section.

La vitesse d'entrée de la prise d'eau est limitée à 0,1 m/s afin d'éviter l'aspiration des solides
en suspension ainsi la faune et la flore.

Qbrute = v. Sentrée

88
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

𝑄𝑏𝑟𝑢𝑡𝑒 3.12
𝑆𝑒𝑛𝑡𝑟 é𝑒 = =
𝑣 0.1
𝑆𝑒𝑛𝑡𝑟 é𝑒 =31,2 m2

La limitation de la vitesse d'entrée de l'eau de mer au niveau des grilles fixe la surface
exposée 𝑆𝑒𝑛𝑡𝑟 é𝑒 =31,2 m2.

Le niveau minimum d'entrée est à 5 m du fond c’est un critère de conception dans les
ouvrages de la prise d’eau de mer dans les régions peu profondes ou la profondeur est
comprise entre 10 et 15m.

Plus on a démontré que la tour a une hauteur qui est inférieur à 9m pour respecter le critère de
déferlement. On prend une hauteur de sécurité de 8m pour ne pas avoir un avalement d’air et
éviter le phénomène de siphon.

Cela permis de choisir la dimensionde h qui peut aller jusqu’à 3m mais avec la présence d’un
couvercle au-dessus des grille qui joue le rôle d’un regard d’inspection pour la maintenance
de la tour qui a une hauteur de 0.5m.

Donc la hauteur des grilles est :

htotal=hentrée+hbarreaux +h couverclehbarreaux =htotal- hentrée -h couvercle

avec :

htotal : La hauteur de la tour

hentrée : Le niveau d’entrée de l’eau à partir du fond

hbarreaux : La hauteur des grilles

hcouvercle : L’épaisseur du couvercle

A.N :

hbarreaux=8-5-0.5=2.5m

Des barreaux d’une hauteur de 2,5 m etde 20 mm d’épaisseur, espacés de 80 mm, ces
dimensions sont normalisé et proportionnelles avec la hauteur et la section d’entrée pour
éviter l'introduction de poissons dans la prise d'eau

Maintenant on calcule le diamètre de la surface d’entrée qui est aussi le diamètre de la tour
comme on a une tour de prise de forme cylindrique, cela nous permettre d’écrire que :

𝑆𝑒𝑛𝑡𝑟 é𝑒 =π×d×hbarreaux

Avec :𝑆𝑒𝑛𝑡𝑟 é𝑒 :La surface d’entrée de l’eau de mer

d: Le diamètre de la tour de prise

89
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

𝑺𝒆𝒏𝒕𝒓é𝒆
𝑑=
𝜋 × ℎ𝑏𝑎𝑟𝑟𝑒𝑎𝑢𝑥

AN :

d= 31,2/(π×2,5) = 3,97 ≈ 4 m.

on calcule le périmètre de la tour afin de tirer le nombre des barreaux et les dimensions des
poutres qui soutiennent et stabilisent le couvercle :

Sentrée=b.hbarreaux b=Sentrée/hbarreaux

A.N : b =31,2/2,5=12,5 m c’est le périmètre de la tour

B=N (e+E)

Avec :

N : Le nombre des barreaux

e : Epaisseur des barreaux

E : Espacement entre les barreaux

N=12,5/ (0,08+0,02)=125 barreaux

 Le calcul de la section des barreaux :

Sbarreaux =N*e*h=125*0,02*2,5

Sbarreaux=6,25m2

Avec :

e : l’épaisseur des barreaux

h : La hauteur des barreaux

N : Le nombre des barreaux

 Le calcul de la surface des poutres HEB :

Vu que la forme de la tour est cylindrique on propose :

 Le nombre de poutres est de n=3 est pour maintenir le couvercle car la répartition des
forces est uniforme sur une surface circulaire,
 Une longueur h=2,5m (même longueur des grilles)
 Une largeur de l=0,3m
90
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

Spoutre= n×h×l

Avec

Spoutre : La section des poutres

n : Le nombre des poutres

h : La hauteur des poutres

l : La largueur des poutres

A.N :

Spoutre=3×2,5×0,3=2,25m2

On calcul la section efficacequi correspond à la section de passage de l’eauà travers les


barreaux :

Sefficace=Sentrée-Sbarreaux-Spoutres=31.2m2- 6,25m2- 2,25m2 =22,5 m2

On recalcule le débit brut avec la section qu’on a trouvé et on vérifie si cette section peut
assurer le passage de ce débit

 La vérification du débit brute :

Pour une surface efficaceSefficace = 22,50 m2 et une vitesse v=0,1 m/s le débit brute est calculé
comme suit :

Qbrute=Ventrée*Sentrée

A.N :

Qbrute= 0,1/22,5 = 2,25 m3/s < 3,12 m3/s comme ce débit est inférieur au débit brute qu’on
doit assurer cela veut dire quela section efficace trouvée ne peut pas assurer le passage de du
le débit brute de 3.12m3/s, pour cela on doit augmenterle diamètre.

On augmente le diamètre de la tour à 5m et on fait une vérification dimensionnelle pour tous


les compartiments de la tour.

IV-2-1-4-Vérification dimensionnelle

a) La vérification de la vitesse d'entrée


 La surface exposée sans prendre en compte les barreaux

Pour une hauteur de grille h=2,5 m et un diamètre de corps d=5 m

Sentrée= π ×d×hbarreaux= π × 5 × 2,5 =39,3 m2

Sentrée=b.hbarreaux b=Sentrée/hbarreaux

91
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

A.N :

b =39,3/2,5=15,72 m c’est le périmètre de la tour

b=N (e+E) N=15,72/ (0,08+0,02) = 158 ≈ 160 barreaux

 La surface de l'ensemble des barreaux

Pour un nombre de barreaux N=160 avec une épaisseur de e= 20mm

Sbarreaux=N*e*h=160*0,02*2,5

Sbarreaux= 8 m2

 La surface des poutres HEB

Pour un nombre de poutres n=3 et une longueur L=2,5m et une largeur l=0,3m

Spoutre= n×h×l=3×2,5×0,3=2,25m2

 La surface efficace

Sefficace=Sentrée-Sbarreaux-Spoutres=39,3m2- 8m2- 2,25m2 =29 m2

Pour une surface d'entrée Sefficace = 29 m2 et un débit Qbrute=3,12 m3/s la vitesse d'entrée est
calculée comme suit :

Ve=Qbrute/Se= 3,12/29,01 = 0,107 m/s

La limitation de la vitesse d'entrée de l'eau de mer au niveau des grilles fixe la surface
d'ouverture à Se=29,05m2. Donc le critère de la vitesse est vérifié

Cela permis de choisir les dimensions de la tour :

Rayon de la structure: 5000 mm

Hauteur des barreaux de grille: 2500 mm

Hauteur de la tour :8000mm

La hauteur de la tour nous a permis de déduire a quel profondeur la tour sera fixé :

Hprofondeur= Hhoule +h tour

Avec :

htour : La hauteur de la tour 8m

hhoule : La hauteur de la houle au-dessous du niveau zéro hydrographique qui égale à

92
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

Hhoule=Hmax –Hs

Avec :

Hmax : la hauteur maximal de la houle Hmax=11.6m

Hs : la hauteur significative de la houle au-dessus de niveau zérohydrographique

A.N :

Hhoule=11.6-6.2=5.4m

Hprofondeur= 5.4+8=13.4m

Comme la bathymétrie de Fouka est comprise entre 10et 15m Donc la tour peut êtrefixé à une
profondeur comprise entre 13.4et 15m, l’étude bathymétrique du fond marin sera le facteur
décisif pour ce choix.

On propose une conception de la prise d’eau de mer basé sur deux tours de captage, chaque
tour est munie d’une conduite d’amenée vers le bassin de captage pour les raison suivantes :

 La possibilité de faire une maintenance dans l’une des tours ou des conduites en cas
d’une défaillance dans le système d’adduction.
 une seul tour munie d’une seul conduite peut assurer un 100% dudebit,comme on peut
avoir un système de 50% de débit dans chacune de tour, sauf qu’on peut avoir un
entrainement d’air dans les conduites
 Ce système présenteunénorme avantage pour un système de redondance entre les tours
pour alléger le fonctionnement.

IV-3- Dimensionnement des conduites d’amenées

IV-3-1- Choix du matériau de conduite

Une analyse des différents types de matériaux de conduite a été faite dans le cadre de l’étude
de variantes(Tableau IV.17). Grâce à cette analyse, plusieurs matériaux ont été écartés, et
seule le PEHD a été retenue pour tous les tronçons du projet.

La comparaison détaillée entre les différents types de conduites

Tableau IV. 17: Les différents types de conduites


Type du tuyau Avantages inconvénients

Tuyau en fonte ductile - Détection des - Nécessite des


fuites facile, mesures anti-
corrosion,
- Le plus
communément - Diminution de la
utilisé, section hydraulique,

- Résistant aux - Fléchissement en

93
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

chocs extérieurs, terrain instable,

- Gamme de - Matériau lourd,


pièces spéciales
variée, - Transport difficile
et coûteux,
- Economique,
- Errosion par le
- Ne nécessite chlore.
pas de joints de
dilatation.

Tuyau en acier - Résistant aux - Pièces spéciales


fortes pressions, difficiles à fabriquer,
Revêtement en asphalte
- Utilisation pour - Revêtement int
les diamètres difficile après
importants, soudure,

- Dilatation et - Non élastique,


compression
négligeables, - Matériau lourd,

- Revêtement int - Manipulation


robuste, difficile,

- Gamme de - Plus le diamètre est


pièces spéciales important plus la
variée. déformation est
importante

Tuyaux en acier - Résistant aux - Endommagement


fortes pressions, du revêtement ext,
Revêtement en polyéthylène
- Utilisation pour - Lors du transport
les diamètres ou construction,
importants,
- Non élastique,
- Dilatation et
compression - Matériaux lourds,
négligeables, - Manipulation
- Revêtement int difficile,
robuste, - Plus le diamètre est
Revêtementext important plus la
absorbe bien les déformation est
chocs, importante,

- Technique de
soudage nécessite

94
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

experts,

- Risques de
corrosion importants
sur les parties
coupées.

Tuyau en polyéthylène à haute densité - Conduites - Dilatation importante


flexibles, sous l’effet de la
chaleur donc utilisation
- Nécessite peu de joints,
de pièces
- Mécaniques
spéciales,
impossible,
- peu de fuite,
- Elasticité importante,
- Bonne élasticité - Matériaux légers,

- Technique de soudage
nécessite experts,

- Nécessite un temps de
refroidissement après
fusion.

IV-3-2- Etude économique des matériaux de conduites

Suite à l’étude comparative des avantages et des inconvénients entre les différents matériaux
susceptibles d’être utilisés(tableau IV.18), nous avons établi une étude technico-économique
en prenant en considération :

 Le coût de la conduite,

 Le coût des joints des conduites,

 Le coût des travaux d’installation des conduites.

Tableau IV. 18: La comparaison des coûts

Diamètre(mm) Tuyau en Tuyau en Tuyau en acier : Tuyau en


fonte ductile acier : Revêtement en polyéthylène(DA
(DA) Revêtement en Polyéthylène(DA) )
asphalt (DA)

DN 80 672 724 778 613

DN 100 719 802 835 689

95
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

DN125 809 888 925 788

DN150 843 952 992 826

DN200 965 1120 1166 1008

DN250 1106 1318 1372 1169

DN300 1256 1608 1674 1384

DN350 1419 1889 1967 1628

DN400 1625 2147 2236 1926

DN450 1814 2352 2435 2176

DN500 1995 2579 2671 2507

DN600 2384 3133 3278 3281

DN700 2831 3588 3661 4100

DN800 3417 4366 4455 5053

DN900 4184 4943 5044 6116

DN1000 4971 6059 6183 7289

DN1100 5796 6884 7024 8572

DN1200 6644 7980 8692 9965

DN1300 7573 8864 9403 11468

DN1400 8582 9936 10592 13081

DN1500 9659 11070 11854 14804

DN1600 10804 12266 13190 16637

DN1700 12018 13524 14601 18580

DN1800 13299 14844 16085 20633

DN1900 14648 16226 17644 22796

DN2000 16066 17670 19276 25069

Le graphe suivant présente les coûts des conduites pour différents matériaux en fonction des
diamètres (Figure IV.11)

96
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

30000
Tuyau en fonte ductile
Le cout(D.A)
tuyau en acier:revetement en asphalt
25000
tuyau en acier:revetement en polyéthyléne

20000 tuyau en polyéthyléne

15000

10000

5000

0
DN125
DN150
DN200
DN250
DN300
DN350
DN400
DN450
DN500
DN600
DN700
DN800
DN900
DN1000
DN 100

DN1100
DN1200
DN1300
DN1400
DN1500
DN1600
DN1700
DN1800
DN1900
DN2000
DN 80

Figure IV. 11: Graphe de comparaison économique entre les différents matériaux
Le résultat de notre étude économique donne que :

 Pour des diamètres inférieurs à 200mm, les tuyaux en polyéthylène représentent le


coût le plus bas en comparant aux autres conduites.

 Pour des diamètres supérieurs ou égal à200mm, les tuyaux en fonte ductile
représentent le coût le plus bas.

IV-3-2-1-Résultat de l’étude comparative des matériaux de conduite


Les résultats obtenuesmontrent que la fonte ductile est la plus économique mais elle n’est pas
la plus appropriée pour des raisons techniques.

En effet l'avènement des gros diamètres, permettant le passage de grands débits, l’amenée de
l'eau de mer vers les stations de dessalement se fait exclusivement en tubes PEHD.

Ce quasi-monopole du PEHD est obtenu grâce à deux avantages : Une insensibilité à la


salinité de l'eau de mer et une flexibilité qui permet aux conduites de résister durablement aux
courants marins sans se détériorer.

a) Corrosion :

Le PE est inerte chimiquement, pour pratiquement tous les usages, à l'intérieur de sa plage de
température d'utilisation. Il ne rouille pas, ne se pique pas, ne se corrode pas. De ce fait, son
épaisseur n'est modifiée par aucune corrosion chimique ou électrique provenant du milieu
environnant

97
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

b) Abrasion :

La surface parafinnique du polyéthylène lui assure un faible coefficient de friction. Les tubes
en polyéthylène ont ainsi une excellente résistance à l'abrasion.

Par rapport aux autres tubes traditionnellement utilisés dans le domaine du transport de l'eau,
l'utilisation de tubes en polyéthylène permet d'augmenter considérablement la durée de vie des
canalisations vis-à-vis de l'abrasion.

c) Flexibilité :

La propriété de flexibilité et l'aptitude à se déformer sans dommage permanent permettent en


outre aux conduites d'être cintrées dans le cas de tracés difficiles ou de changement de
direction.

d) Autobutage :

Les canalisations PE permettent de limiter au minimumles points d'ancrage du réseau. Cette


caractéristique, assurée par l'aptitude du matériau PE à être conditionnéen grandes longueurs
et par les techniques de raccordement par soudage, simplifie la conception du réseau.
L'autobutage a des répercussions non négligeables dans la rapidité d'exécution du projet.

e) Etanchéité :

Le mode d'assemblage du PE (soudage par électrofusion et soudage bout à bout) confère au


réseau une étanchéitéquasiment parfaite.

Des essais de résistance à la pression hydraulique effectués au laboratoire ont montré que les
joints de soudures sont plus fiables que le tube. Lorsque l'essai est poussé jusqu'à la rupture,
celle-ci se produit toujours en dehors de la zone de soudure.

IV-3-3- Le calcul technico-économiquedes diamètres

La vitesse dans les conduites est comprise entre 1,3 et 2,0 m/s pour limiter la formation de
dépôts(les moules et les Matières en suspension).

Le débit brut est de 269 334 m3/j.(3,12 m3/s)

Le calcul du diamètre optimal est alors donné par les formules suivantes :

D= QFormule de Bonin

D = 1.5 QFormule de Bress

Dans laquelle le débitQ est en m3/s et D en m

D1= 3.12 =1.76m

D2=1.5 3.12 =2.64m

98
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

On choisit une série de diamètres commerciauxproches de D1et D2, et on effectue le calcul


technico-économique

D=<1500 mm;2200mm>

Pour la détermination du diamètreoptimal, les pertes de charges sont généralement calculées à


partir de la formule de Colebrook

λ 𝑉2 J : perte de charge unitaire par frottement en m de


colonne d’eau par m de tuyau
𝑗= ∗
𝐷 2𝑔
λ : Coefficient de perte de charge sans dimension
1 𝐾 2.51 D : diamètre intérieur du tube en m
= 2𝑙𝑜𝑔 +
λ 3.7 ∗ 𝐷 𝑅𝑒 ∗ λ V : vitesse d’écoulement (m/s)
g : accélération de la pesanteur en m/s2
K : coefficient de rugosité
Re : nombre de Reynolds

𝑣: viscosité cinématique de l’eau de mer 1.1*106 m2/s


 Le nombre de Reynolds est calculé de la manière suivante :

𝑉∗𝐷
𝑅𝑒 =

On calcule le rapport ɛ/D
Avec
ɛ : La rugosité de la conduite
V : La vitesse d’écoulement dans la conduite
 à partir de l’abaque de colebrook (annexe 3) on obtient le coefficient f de perte de
charge
 On calcule la perte de charge unitaire j = λ/D*(v²/2g)
 On calcule la perte de charge linéaireJ= j*L

Les pertes de charges sont calculées pour des réseaux linéaires. Il est courant d'appliquer une
majoration de 10% pour un réseau présentant un nombre de raccords importants.(Tableau
IV.19)

Il faut également tenir compte d’une perte de charge linéaire supplémentaire de :

+3% en cas de soudage bout à bout

+1% en cas d’électrosoudage

On fait une majoration sur la perte de charge de 5%, pour prendre en considération les pertes
de charge singulières.

99
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

Tableau IV. 19: Le choix de diamètre technico-économique

Diamètre Débit Vitesse(m/s) Coefficient Perte de Perte de 5% de


(mm) (m3/s) de perte de charge charge(m) plus(m)
charge unitaire
(m/m)

1500 3.12 1.7 0,010332 0,00109 1,204 1,264

1600 3.12 1.5 0,010411 0,00080 0,878 0,922

1700 3.12 1.3 0,010489 0,00059 0,654 0,686

1800 3.12 1.2 0,010565 0,00045 0,495 0,519

1900 3.12 1.1 0,010640 0,00035 0,380 0,399

2000 3.12 0.9 0,01071446 0,00027 0,296 0,311

Interprétation des résultats

 On élimine les trois derniers diamètres1800,1900 et 2000mm vu que le critère de la


vitesse n’est pas vérifié, elle doit être1.3<v<2m/s pour éviter le dépôt des matières en
suspension.
 Maintenant le choix du diamètre est lié à deux critères important la perte de charge et
le cout(le prix de la conduite, la mise en place et la mise en service).
Pour La conduite de diamètre 1700mm c’est elle qui représente la perte de charge la plus
faible par rapport aux autres, mais ce facteur ne représente pas un critère décisif pour notre
choix. C’est pour cela qu’on doit faire une étude économique pour le choix du diamètre
optimal(Tableau IV.20)

100
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

Tableau IV. 20: Le choix de diamètre technico-économique décisif

Diamètre(mm) Prix (DA/ml) Cout (DA)

1500 14804 16284400

1600 16637 18300700

1700 18580 20438000

Notre choix pour un diamètre technico-économique est basé sur l’aspect technique c’est-à-
dire la vérification de la vitesse et la perte de charge ainsi l’aspect économique (le cout de la
conduite).

Alors le diamètre le plus rentable dans ces caractéristiques est le DN1600 mm vu que :

 La vitesse est de l’ordre de 1.5m/s


 La perte de charge est de 0.9 m
 Le cout est moyen par rapport aux autres variantes

IV-3-4- Les pertes de charges dans les conduites d’amenées

Les pertes de charges sont calculées à partir de la formule Hazen-Wiliams :

La perte de charge linéaire est calculée comme suit :


1.852
3.592 𝐿
𝐽= 𝑄1.852
𝐶ℎ𝑤 𝐷 4.87

Avec :

𝐶ℎ𝑤 : Coefficient de rugosité de Hazen-Wiliams 120

L : Longueur de la conduite 1100m

D : Diamètre de la conduite 1.6m

Q : Le débit brut qui s’écoule dans la conduite 3.12m3/s

La perte de charge singulière est calculée comme suit :

J=K * V²/2g

Avec

K : Une constante qui dépend du type de la singularité

101
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

Tableau IV. 21: Le calcul de la perte de charge pour conduite de prise d’eau : une
conduite avec 100% du débit
Description Tuyau Longueur Débit Vitesse V²/2g Coeff. Quantité Perte Perte
diamètre L (m) Q(m3/s) V(m/s) Friction singulière Linéaire
intérieur (m) K(adm) (m) (m)

D (m)

Prise 0.1 0.0005 0.03 0


d’eau-
grilles

Entre au 1.6 3.12 2 0.2 1 1 0.2


tuyau

Tuyau 1.6 1100 3.12 2 0.2 0 1.38

Entrée- 1.6 3.12 2 0.2 1.1 3 0.22*3


puits
d’entré

0.86 1.38

La perte de charge totale est de 2.2 m

Tableau IV. 22: Le calcul de la perte de charge pour conduite de prise d’eau : une
conduite avec 50% du débit
Description Tuyau Longueur Débit Vitesse V²/2g Coeff. Quantité Perte Perte
diamètre singulière
intérieur L (m) Q V (m) Friction Linéaire
(m3/s) (m/s) (m)
D (m) K (m)
(adm)

Prise 0.1 0.0005 0.03 0.00 0


d’eau-
grilles

Entre au 1.6 1.56 1 0.05 1 1 0.05


tuyau

Tuyau 1.6 1100 1.56 1 0.05 0 0.38

Entrée- 1.6 1.56 1 0.05 1.1 3 0.055*3


puits
d’entré

0.22 0.38

La perte de charge totale est de 0.6 m

102
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

IV-4- CALCUL DE STABILITE

IV-4-1-Le calcul de la stabilité de la tête d’aspiration

La stabilité de la structure de la tête d’aspiration est étudiée sous les charges suivantes :

 Effets de la houle
 Effets du courant

Les fondations sont supposées stables pour cette analyse. La stabilité des fondations est
analysée dans le paragraphe suivant.

Le principe de calcul de la stabilité sous les effets de houle consiste à déterminer le poids
apparent minimum de la tête pour contrer les efforts hydrodynamiques. Ces efforts peuvent
éventuellement créer 2 mouvements sur la tête :

 Déplacement horizontal
 Basculement de la tête
 Application de la formule de Morison

Les efforts hydrodynamiques à prendre en compte découlent de l’application des formules de


Morison que nous détaillons ci-dessous.

La vitesse du courant (1m/s) est ajoutée vectoriellement aux vitesses orbitales dues à la houle.

Force de traînée (horizontale)

1
𝐹𝑑 𝑡 = . ρ. Ф . Cd . U(t)2
2
Force d’inertie (horizontale)
π
𝐹𝑑 𝑡 = . ρ. Ф2 . Cm . A(t)
4
Avec

Ф : Diamètre du cylindre

ρ : Masse volumique du fluide

U : Vitesse du fluide

A : Accélération du fluide

Cd : Coefficient de trainé (égale à 1)

Cm : Coefficient de masse ajouté (égale à 1)

Les coefficients hydrodynamiques utilisés sont définis pour un cylindre vertical posé au fond

103
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

IV-4-1-1-Résistance au renversement sur fond plat

Nous considérons dans ce calcul la possibilité de renversement de la tête d’aspiration autour


du point pivot sur le bord de la fondation à 5m du centre de celle-ci(figure IV.12). Dans un
premier temps nous considérons la tête d’aspiration posée horizontalement sur le fond.

Figure IV. 12: La résistance au renversement de la tour sur un fond plat


Les efforts hydrodynamiques induits par la houle et le courant créent un moment de
renversement calculé précédemment (annexe 2) :

Mpro = 3 705kN.m.

Le poids apparent de la tête d’aspiration s’applique en son centre à 5m horizontalement du


pivot. Ainsi le moment anti-basculement induit par le poids de la tête d’aspiration est :

Manti= 5 P (avec P = Poids apparent = masse – poussé d’Archimède)

Donc, pour que la tête ne se retourne pas sous l’effet de la houle et du courant, il faut que le
moment de retournement soit inférieur au moment anti-basculement :

Mpro< Manti P >Mpro / 5

P >3 705 / 5 = 741kN

P >74 Tonnes

104
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

IV-4-1-2- Résistance au renversement sur fond incliné

En prenant en compte une inclinaison de 2,5°(figure IV.13) le bras de levier du poids apparent
devient :

Cos (2,5°)= Lh/5

Lh = Cos (2,5°) * 5 = 4.9 m

Figure IV. 13: La résistance au renversement de la tour sur un fond incliné


Mpro< MantiP >Mpro / Lh

P >3 705 / 4.9 = 756kN

P >76Tonnes

IV-4-2- Le calcul de la stabilité de la conduite d’amenée

i. Méthode de calcul

La vérification de la stabilité hydrodynamique de la conduite a été effectuée pour une


conduite totalement exposée à la houle posée sur un fond uniforme. La conduite est en PEHD
de diamètre extérieur 1600 mm.

105
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

La formule de MORISON est utilisée pour le calcul :

Effort de traînée (horizontal) :

1
Fd t = . ρ . Dext . Cd . U ∗ U ∗
2g

Effort de portance (vertical) :

1
FL t = . ρ . Dext . CL . U ∗2
2g

Effort d’Inertie (horizontal) :

1
FI t = . ρ . Dext 2 . Cm . Ah∗
4g

Avec :

g : Gravité (9.81 m/s²)

ρ : Masse du fluide extérieur (eau de mer)

Cd : Coefficient de traînée (adimensionnel)

CL : Coefficient de portance (adimensionnel)

Cm : Coefficient de force d’inertie (adimensionnel)

Dext : Diamètre extérieur de la conduite

U* : Vitesse de la particule d’eau normale à la conduite

Ah* : Accélération, normale à la conduite, des particules d’eau Sous l’effet de la houle

FW : Coefficient de sécurité

μ : Coefficient de frottement conduite/sol

Selon les recommandations (GEOCEAN), les coefficients ont les valeurs suivantes :

Coefficient d’inertie Cm = 3,3

Coefficient de traînée Cd = 1,0

Coefficient de portance CL = 0,8

Le poids minimal Ws de la conduite pour qu’elle soit stable est :

Ws= Cf[Fv+Fh/μ]

106
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

Soit :

Ws : Poids linéaire de la conduite pleine immergée

Fh : Force horizontale maximale (Fh = Fd + FI)

Fv : Force de portance (Fv = FL)

Cf : Coefficient de sécurité

Force d'inertie max :

FI max=649 kg/m

Force de portance :

FL max = 611 kg/m

Force de trainé :

Fd max = 423 kg/m

Fh=Fd max+ FI max= 423+649 = 1072 kg/m

Fv = FL max= 611 kg/m

Ws = Cf (Fv+Fh/μ)=1.2(611+1072/1.4) = 1652 kg/m

La conduite doit donc recevoir un anneau béton de lestage d’environ 1700 kg/m.

ii. La description du système

Les conduites seront déposées sur le fond marin et fixées par des anneaux en béton pour
qu’elles puissent être immergés et rester stable sur le fond.

Les anneaux seront formés par deux pièces de béton armé, préfabriquées, reliées entre elles
par des tiges filetées précontraintes non adhérentes en acier de haute résistance. Les tiges
seront protégées par des anodes de zinc. Ce système est cohérent avec l'utilisation de
matériaux à longue durée (tuyaux en polyéthylène).

Pour assurer la protection du tuyau contre les frottements dus au contact avec la surface en
béton des anneaux, et pour assurer une distribution uniforme le long du périmètre du tuyau
des contraintes qui, éventuellement et localement, pourront être introduites dans le tuyau soit
pendant l’opération de serrage des deux pièces constitutives de chaque anneau, soit dû à une
éventuelle ovalisation du tuyau suite à une variation différentielle de température le long de la
paroi, nous prévoyons l’installation d’amortisseurs constitués par trois bandes continues en
caoutchouc dans le contour intérieur de l’anneau. Avec ces amortisseurs, les contraintes
introduites dans le tuyau sont distribuées en évitant la rupture par compression diamétrale.

107
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

iii. Etude de dimensionnement des anneaux béton DN1600

Le système de stabilisation des conduites de prise d’eau de la station de dessalement de

Fouka est composé par des anneaux(figure IV.14) en béton ayant la définition et la géométrie
suivantes :

Figure IV. 14: Anneaux en béton


Etant donné que la canalisation est posée sur le fond le long de sa longueur, le type d’anneau
ci-dessus avec pieds est le plus adapté. Ces anneaux seront appelés « Anneaux béton ».

Cet anneau est constitué par deux pièces en béton armé qui sont reliées par des tiges filetées
précontraintes non adhérentes en acier de haute résistance avec un système cathodique qui fait
l’objet de la protection contre la corrosion (des anodes sont montées sur les tiges filetées).

Ces anneaux ont été dessinés de façon à ce que les hypothèses suivantes soient respectées :

 La partie inférieure est plus lourde que la partie supérieure pour que le tube ne
puissepas pivoter sur lui-même
 La partie inférieure est équipée de pieds qui favorisent l’ancrage de ces anneauxbéton
dans les sols sableux
 Le tube est surélevé par rapport au sol, ce qui permet au tube d’être
relativementprotégé en cas d’irrégularité du sol en roche lors de la pose.
 Les 2 parties sont reliées entre elles par des tiges filetées montées sur des rondelles
encaoutchouc. Le but de ces rondelles en caoutchouc est d’assurer unserrage de l’anneau sur
le tube malgré la variation de ce dernier en fonction de latempérature ambiante.

108
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

IV-5- Le bassin de captage

IV-5-1- Généralités

Le bassin d’aspiration est un réservoir qui se trouve en général, au point le plus bas du
système de pompage. Il sert à stocker temporairement l’eau arrivant d’une rivière, d’un lac, ou
d’un canal, pour ensuite la guider ou lui permettre d’être aspirée par la conduite ou tuyau
d’aspiration de la pompe.

Déterminer les dimensions d’un bassin est, très souvent, un compromis entre les contraintes
de construction (encombrement, techniques de fabrication) et les impératifs hydrauliques
nécessaires pour ne pas dégrader les performances de la pompe.

Idéalement, la fonction d’un bassin est de diriger l’écoulement vers la tuyauterie


d’admissionde la pompe, dans les conditions d’écoulement suivantes :

 Sans giration ou pré rotation du fluide dans le tuyau d’aspiration.


 Sans tourbillon.
 Avec le minimum de pertes de charge.
 Sans déclencher de phénomènes d’entrainement d’air ou de cavitation.

IV-5-2- Les variables géométriques du bassin d’aspiration

D’un point du vue économique, la forme le plus courante du bassin est rectangulaire avec
unesurface libre, et un tuyau d’aspiration situé verticalement ou horizontalement en aval
dubassin (figuresIV.15 et IV.16) et, si possible, au milieu des deux parois latérales.

On peut remarquer que cette disposition, qui présente un plan de symétrie, reste
uneconfiguration que l’on peut qualifier d’idéale pour un bassin rectangulaire La réalité
desdispositifs sur le terrain ne peut être aussi parfaite géométriquement parlant, compte tenu
descontraintes précitées. Cependant, c’est à partir de cette configuration dite de base que
nousallons effectuer une grande partie de nos analyses expérimentales et numériques dans
unpremier temps. Pour tous les cas étudiés, le tuyau est positionné perpendiculairement et au-
dessus de la surface libre.

A partir des éléments de la figure IV.15, on peut considérer que les paramètres géométriques,
quifigurent dans la liste ci-après, peuvent jouer un rôle plus ou moins important sur la
structuredes écoulements dans le bassin.

⇛b : La largeur du bassin.

⇛l : La distance entre l’axe du tuyau d’aspiration et la paroi arrière.

⇛h : La hauteur immergée du tuyau.

⇛z : La distance entre le fond du bassin et le pavillon d’aspiration.

109
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

On ne parle pas ici de l’influence de la géométrie de la tubulure d’aspiration (pavillon) ou


desmodifications de la section de la tubulure an aval du pavillon.

Il est également évident que ces paramètres géométriques interagissent entre eux et
qu’uneanalyse portant sur des grandeurs sans dimension est nécessaire pour ne pas multiplier
desétudes de cas inutiles.

Figure IV.15 : Tuyau situé verticalement dans le bassin avec les paramètres
géométriques (Abir, 2010)

Figure IV.16 : Tuyau situé horizontalement dans le bassin (Abir, 2010)

IV-5-3- Phénomènes hydrauliques dans le bassin d’aspiration

D’après l’étude de Tsou et al (1994), il existe des phénomènes qui peuvent être
jugésindésirables dans certains bassins du fait de leur configuration géométrique. Ces
phénomènespeuvent réduire l’efficacité de la pompe, et éventuellement créer des vibrations,
de lacavitation et faire augmenter le coût sur le plan opérationnel, et sur la maintenance.

110
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

De façon générale, Tullis (1979) a mis en évidence l’existence possible des


phénomènessuivants :

 Des tourbillons issus de la surface libre se développent jusqu'à l’entrée de la


pompe,parfois en aspirant de l’air. Cela cause une charge déséquilibrée sur les aubages de
lapompe, et par conséquent une vibration périodique. Par ailleurs, dans le cas d’une fortechute
de la pression locale, la cavitation peut apparaître. Avec certaines précautions, lestourbillons,
issus de la surface libre, entrent dans le tuyau sans entraînement d’air.
 Des tourbillons issus du fond, et/ou des parois arrière, et/ou latérales. La position
etl’intensité de ces tourbillons dépendent fortement des distances entre les parois et/ou lefond
du bassin et le tuyau d’aspiration Les conditions cinématiques locales ont, bienentendu, leur
importance.
 Un écoulement avec une pré-rotation pouvant affecter l’angle d’entrée de la pompe
voiredéclencher des phénomènes de cavitation et donc d’instabilités.
 Séparation de l’écoulement dès l’entrée du tuyau d’aspiration

IV-5-3-1- Les tourbillons

 Le mécanisme de formation des tourbillons

D’après Sweeney (1982), les causes qui provoquent des tourbillons sont :

 Une distribution irrégulière de l’écoulement dans le bassin qui provoque une


circulationautour et à l’entrée du tuyau d’aspiration.
 Une vorticité générée par l’écoulement qui traverse les éléments structurels dans le
bassin.
 Une vorticité générée par la couche limite près des parois latérales et celle du fond.
 Une vorticité générée par la présence de la tuyauterie d’aspiration placée
transversalementau flux.
 Une turbulence hétérogène préexistante dans l’écoulement amont.

IV-6- Dimensionnement du bassin de captage

IV-6-1- Calcul de remous dans le canal d’amené

Le calcul de remous a pour objectif de tracé point par point la ligne d’écoulement, l’équation
gouvernante dans cette étude est :

𝑑𝑦 𝑖−𝐽
=
𝑑𝑥 1 − 𝐹 2
Avec :

i = est la pente du canal : 0.1%

J : La pente d’énergie

F : Le nombre de Froude

111
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

Y : Le tirant d’eau dans le canal (m)

x : La longueur du bassin (m)

Pour procéder aux calculs et à la construction exacte des formes de la surface libre, il est
nécessaire d’intégrer cette équation. Trois méthodes de calcul peuvent être distinguées :

1. Méthodes Directe ou Explicite,


2. Méthodes Standard ou Itérative
3. Méthodes d’Intégration Directe

Dans notre étude on utilise la première méthode, les calculs des courbes de remous peuvent se
faire numériquement par une méthode directe ou explicite basée sur l’énergie spécifique E.

Nous avons l’équation lie l’énergie spécifique avec la distance dx ;

dE
= i−J
dx
Donc on a :

dE
dx =
i−J

Avec :

V2
E=h+
2g

E : Energie spécifique (m)

Et la lois de débit pour les écoulement à surface libre donne :

1 2
Q= R 3 JS
n h
Ce qui nous donne :
2
nQ
J= 2
SRh 3

avec :

S :Section mouillé fonction du tirant d’eau

Rh : Le rayon hydraulique fonction du tirant d’eau

112
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

n :Coefficient de rugosité de Manning égal à 0.015 pour le béton

Q : Débit brut : 3.12 m3/s.

Pour le dimensionemment du canal d’amené, nous avons fixé la largeur du canal à b= 9 m


pour des raisons de la géométrie de la station.

Calcul des paramètre hydraulique de l’écoulement :

 La hauteur critique : est donnée pour un nombre de Froude égal à 1 ;

Q2 b
2
F = 3 =1
gS

b : la largeur

On trouve hc = 0.23 m

 La hauteur normal : est donnée pour que la pente du canal est égal à la pente
d’énergie i=J;

1 2
Q= R 3 iS
n h
Pour trouver la hauteur normale on utilise la résolution graphique :

Tableau IV. 23: Evaluation des paramètres hydrauliques

h (m) P (m) S (m2) Rh(m) Q*n/Rh2/3 S*i0.5

0,1 9,2 0,9 0,10 0,220 0,03

0,2 9,4 1,8 0,19 0,141 0,06

0,3 9,6 2,7 0,28 0,109 0,09

0,8 10,6 7,2 0,68 0,061 0,23

1 11 9 0,82 0,053 0,28

La hauteurnormale est le point d’intersection de la courbe

Q. n
2 = f(h)
Rh 3

Et la courbe

S i = f(h)

113
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

Représenter par le graphique suivant :

Mèthode graphique
0,300

0,250

0,200

0,150

0,100

0,050

0,000
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1 1,1

La hauteur normal est égal à : 0.34 m

 La pente critique : est donnée pour que h=hc, c’est-à-dire on resoudre le système de
deux équation suivants :

1 2
Q= R 3 ic S
n h
et

Q2 b
=1
gSc 3

On trouve que : ic =0.4%

D’après les résultats du calcul hydralique on trouve que :

 Le canal à une faible pente


 l’écoulement est fluviale
 l’écoulement est graduellement accéléré

Les considérations de l’étude qualitative nous permet de dire que l’écoulement est de classe
M type 2, représenter par la figure suivante :

114
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

Figure IV. 15: Description de la courbe de remous


 Courbe de Remous

L’application de la méthode de l’énergie spécifique susdite nous donne les résultats


suivants(tableau IV.24)

Tableau IV. 24: Résultats du calcul de Remous


y (m) S (m2) P (m) E (m) J (m) dx x M2 (m)

0,340 3,06 9,68 0,3930 0,0011 ******** 0,00 0,34

0,335 3,02 9,67 0,3896 0,0011 30,16 30,16 0,30

0,330 2,97 9,66 0,3862 0,0012 19,83 49,99 0,28

0,325 2,93 9,65 0,3830 0,0013 14,35 64,34 0,26

0,320 2,88 9,64 0,3798 0,0013 10,95 75,29 0,24

0,315 2,84 9,63 0,3767 0,0014 8,65 83,94 0,23

0,310 2,79 9,62 0,3737 0,0015 6,98 90,92 0,22

0,305 2,75 9,61 0,3708 0,0015 5,72 96,65 0,21

0,300 2,70 9,60 0,3681 0,0016 4,74 101,39 0,20

0,295 2,66 9,59 0,3654 0,0017 3,95 105,34 0,19

0,290 2,61 9,58 0,3628 0,0018 3,31 108,65 0,18

0,285 2,57 9,57 0,3604 0,0019 2,77 111,42 0,17

0,280 2,52 9,56 0,3581 0,0020 2,32 113,75 0,17

0,275 2,48 9,55 0,3560 0,0022 1,94 115,68 0,16

0,270 2,43 9,54 0,3540 0,0023 1,60 117,28 0,15

115
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

0,265 2,39 9,53 0,3522 0,0024 1,31 118,60 0,15

0,260 2,34 9,52 0,3506 0,0026 1,06 119,66 0,14

0,255 2,30 9,51 0,3492 0,0028 0,84 120,50 0,13

0,250 2,25 9,50 0,3480 0,0030 0,64 121,14 0,13

0,245 2,21 9,49 0,3470 0,0032 0,47 121,61 0,12

0,240 2,16 9,48 0,3463 0,0034 0,31 121,92 0,12

0,235 2,12 9,47 0,3459 0,0036 0,17 122,09 0,11

0,230 2,07 9,46 0,3458 0,0039 0,05 122,13 0,11

Le tirant d’eau final est égal à 0.33 m (Tableau IV.25) qui correspond à une distance de 50 m
de la vanne .

Tableau IV. 25: Caractéristiques du tirant d’eau finale

hf (m) Sf(m2) Vf (m/s) Fr² Fr

0.33 2.97 1.05 0.34 0.58

Titre du graphique
Hauteur (m)
0,40

0,30

0,20
Tirant d'eau
0,10 fond du canal
tirant critique
0,00 tirant normal
0,00 20,00 40,00 60,00 80,00 100,00 120,00
Distance (m)
-0,10

-0,20

Figure IV. 16: Courbe de Remous

116
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

Le nombre de froud est claculé comme suit :


Q2 b
Fr2 =
gSf 3

On a Fr = 0.6< 1 on peut donc dire que notre écoulement est fleuvial et un bassin de
déssipation d’énergie n’est pas nécessaire dans notre canal d’amené.

IV-6-2- Dimensionnement du bassin d’aspiration

On a considéré que notre bassin d’aspiration est sous forme d’un réservoir tampon, mais dans
notre cas l’objectif est de maintenir une certaine hauteur dans notre bassin d’aspiration vu que
le débit d’entrer égale au débit de sortie et pour éviter le phénomène de cavitation d’une part
et d’autre part le phénomène de vortex.

Le volume du réservoir tampon est donné par la formule suivante :

Q. T
VB =
4
Avec :

VB : volume du réservoir tampon (bassin d’aspiration) ;

Q : Le débit brut à l’entrée du bassin d’aspiration (3.12 m3/s) ;

T : temps de remplissage du réservoir qui sera égale à 10 min.

VB = (3.12*10*60/4) = 468 m3

Ce volume sera arrondi à VB = 500 m3

VB = b.L.H’

Avec :

b : La largeur du bassin

L : La longeur du bassin

H’ : La hauteur d’eau dans le bassin plus une hauter de sécurité (+ 0.5 m)

La hauteur d’eau (H) dans le bassin est obtenue par un calcul de la hauteur d’immersion des
pompes.

La hauteur d’immersion est calculée comme suit : les paramètres correspondant au calcul du
nombre de Froude présentent les valeurs suivantes :

V : vitesse dans la conduite de prise = débit par pompe / zone, basée sur D.

117
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

Débit unitaire par pompe = 1872 m3/h=0,52 m3/s.


𝜋 𝜋
Zone de la cloche d’aspiration A= 4 ∗ 𝐷 2 = 4 ∗ (0.8)2 = 0.5 m2

C’est à dire que la vitesse dans la conduite de prise de la pompe à eau de mer est
𝑄
𝑉= = 1.04 m/s
𝐴

En conséquence, le nombre de Froude présente la valeur suivante :

Fr = V/(G ∗ D)0.5

A.N :

Fr=1.04/(9.81*0.8)0.5 =0.37

D : Diamètre de la cloche ou de la tuyauterie d’entrée (800 mm ou 0,8 mètres)

g : accélération de la gravité (9,81 m/s2)

D’après « l’Hydraulic Institute », l’immersion (submergence) S est calculée pour ce système


de captage comme suit:

S=D(1+2.3*Fr) =0.8(1+2.3*0.37)=1.5 m

Par conséquent, le niveau de la nappe d’eau qui peut assurer toute absence de tourbillons (H)
sera la combinaison des deux niveaux décritsci-dessus (S et z, la distance entre le fond du
bassin et le pavillon d’aspiration.), en d’autres termes unniveau de la nappe d’eau est de 2
mètres.

z = 0.5 D = 0.4 m (Les critères de standardisation européenne, (2006))

H = S + z = 1.5 + 0.4 = 1.9 m

Les dimensionnes de notre bassin d’aspiration seront:

H’ = 2+0.5 = 2.5 m, b = 9 m, L = 23 m pour un volume de 500 m3.

118
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015

d = 0.8 m

H’ = 2.5 m

H=2m L = 23 m

b=9m

Figure IV.19 : un schéma explicatif de notre bassin d’aspiration

Conclusion

D’après notre étude de dimensionnement munie dans ce chapitre on a pu aboutir à des


résultats proches du cas de la station Fouka, mais la question qui se pose est-ce que cette
différence peut être un facteurdéclencheur des problèmeset une cause principale pour les
contraintesqu’on a citéesprécédemment

Les résultatsobtenus sont :

-La tour est posée sur un fond d’un mètre de plus par rapport à la station déjà réalisé avec une
profondeur de 13 m.

- La tour a une hauteur de 8m c’est le cas idéal pour éviter l’aspiration d’air qui peut entrainer
d’une part un phénomène de siphon àl’intérieur de la touret d’autre part pour éviter toute
construction d’un ouvrage de protection à l’amont de la tour vu que la limite de déferlement
est supérieur a notre hauteurcalculé.

-Nous avons opté pour des grilles normalisées de 20mm d’épaisseur et de 80 mm


d’espacements pour éviter l’aspiration des algues et les débris.

-Le calcul du bassin de captage nous a conduits à une conception de deux compartiment un
canal d’amené et un bassin d’aspiration sans avoir besoin à un dissipateur d’énergie.

119
Conclusion Générale
Conclusion générale 2015

Conclusion générale
Les ressources en eau douce sont très inégalement réparties et ne représentent qu'environ 2,5
% du volume d'eau existant sur la Terre. Or, les besoins en eau douce sont de plus en plus
importants. Une bonne partie des zones consommatrices se trouvant proches des rivages
océanique, une solution intéressante consiste à dessaler l'eau de mer. Vu que l’Algérie fait
partie des pays les plus pauvres en matière de potentialités hydriques, la variante du
dessalement de l’eau s’avère la solution convenable pour notre pays qui dispose de 1440 km
de côtes sur la mer méditerranée.

Le procédé est en plein développement. Il est au cœur d'une gamme de problématiques


humaines, environnementales et économiques.

Notre mémoire de fin d’études s’inscrit dans le cadre de dimensionnement d’une partie de la
station de dessalement d’eau de mer FOUKA. La problématique à laquelle nous avons essayé
de répondre est relative au dimensionnement optimal d’un système de captage : une tour de
prise d’eau de mer directement ouverte posée sur le fond marin, elle est munie d’une conduite
d’amenée vers le bassin de captage.

Dans le cadre de ce travail, nous avons d’abord vérifié le dimensionnement hydraulique d’une
partie de la station de dessalement d’eau de mer de Fouka pour savoir si les anomalies
rencontrées dans cette station ne sont pas dues essentiellement à ce genre de problème.

Une fois cette partie finalisée, nous avons ensuite réalisé une étude technico économique pour
un dimensionnement optimale de la prise d’eau de mer.

La démarche adoptée pour cela a été de réaliser une étude statistique de la houle afin d’obtenir
la hauteur significative optimale pour avoir l’emplacement le mieux adapté de la tour de
captage avec une profondeur bien défini en prenant en considération les directions du vents
qui peuvent influencer l’ouvrage à concevoir. En ce qui concerne les efforts de la houle et le
courant marin nous avons effectué un calcul pour assurer la stabilité de l’ouvrage une fois
posé au fond marin.

D’après notre étude, on a abouti à des résultats proches de ceux trouvés par le bureau d’études
qui a conçu la station Fouka, à quelques différences près. En effet, on a trouvé que :

- La tour est posée sur un fond avec un mètre de plus par rapport à la station déjà réalisée avec
une profondeur de 13 m.

- La tour doit avoir une hauteur de 8 m, c’est le cas idéal à notre avis pour éviter l’aspiration
d’air qui peut entrainer un phénomène de siphon à l’intérieur de la tour et d’autre part pour
éviter toute construction de protection à l’amont de la tour vu que la limite de déferlement est
supérieure à la hauteur calculée.

- Nous avons opté pour des grilles normalisées de 20 mm d’épaisseur et de 80 mm


d’espacement pour éviter l’aspiration des algues et des débris.
Conclusion générale 2015

- Pour le calcul du bassin de captage nous proposons une conception de deux compartiment
un canal d’amené et un bassin d’aspiration sans avoir besoin d’un dissipateur d’énergie.

En Algérie, les stations de dessalement d’eau de mer sont dimensionnées et réalisées par des
bureaux d’étude étrangers, notre mémoire de fin d’étude nous a permis de découvrir le monde
du dessalement d’eau de mer d’une part et d’autre part d’apprendre la technique nécessaire
pour la conception et la réalisation d’un système de captage d’une station de dessalement,
c’est le bénéfice qu’on a acquis par notre dimensionnement.

Dans le cas ou l’Algérie continue dans la voie de réalisation des stations de dessalement et fait
appel aux compétences et moyens nationaux nous serons parmi les gens qui ont eu la
connaissance, le potentiel et le savoir de réaliser une SDEM.
Références bibliographiques
[1] Chambre syndicale de la recherche et de la production du pétrole et du gaz naturel – comité
des techniques ; « circuits eau de mer (traitement et matériaux) » ; édition technique, Paris –
1993.

[2] J.P.RILEY, G.SKIRROW. «Chemical Oceanography» .Academic Press, 1965.

[3] Mémento technique de l’eau, degrément (1995)

[4] Alain .MAUREL. «Dessalement de l’eau de mer et des eaux saumâtres», édition technique et
documentation, 2001.

[5] Eric Guilyardi; « Quand le sel de l’océan pimente le climat » ; La météologie No 33- Mai
2001.

[6] R.A. HORNE, « Marine chemistry the structure of water and the chemistry of the

hydrosphere», Wiley-Interscience, 1969.

[7] Dessalement de l’eau de mer : par Patrick DANIS, 2008.

[8] Adan, «Report submitted to Israel Water Commissioner », 2000 (in Hebrew)

[9] L’oeuvre monumentale de René Quinton “l’eau de mer milieu marin” (Réinprimé Ed Ancre
1995).

[10] SUEZ environnement et l’association international de dessalement: Usine de dessalement


dans le monde.

[11] A.N.R.H « Bilan des ressources d’eau en ALGERIE »2005.

[12] MAUREL A. (2001). Dessalement de l’eau de mer et des eaux saumâtres. Technique &

Documentation, Paris, 226 p.

[13] Henri Boyé Conseil général de l’Environnement et du Développement Durable Ministère


de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire,
France 2009.

[14] BOUGIS J. (2009). Contribution pour les aspects hydrodynamiques à l’étude stratégique sur
le dessalement de l'eau de mer au Maroc. Rapport RET.08.478.02.01.

[15] Article rédigé par Viviane Renaudin (Maître de conférences au Département Génie
Chimique Génie des Procédés de l'IUT de Nancy Brabois, chercheur au LSGC (Laboratoire des
Sciences du Génie Chimique), CNRS, Nancy), relu par Guillaume Champion (professeur agrégé
à l'ENS).

[16] T. Altman, « New Power and Water Co-generation concept with Application of Reverse

Osmosis (RO) Desalination », Salzgitter Anlagenbau GmbH, 2000.


[17] Paul VAURS ; « le dessalement de l’eau de mer » ; Juil 2005.

[18] Jacek Wisniewski, Agnieszka Rozanska ; « Donnan Dialysis with anion-exchange


membranes as a pretreatment step before electrodialytic desalination » ; desalination pp: 251–
272, (2006).

[19] Dessalement d’eau de mer « AgroParitech et Agence Française de Developpement » ;


Montpellier, 2009.

[20] Contrat EPC Annexe 2, Construction d’une usine de dessalement d’eau de mer de Fouka,
2007.

[21] National Eau et Environnement (NEE), étude d'impact sur l'environnement de la réalisation
et l'exploitation de l'usine de dessalement d'eau de mer de FOUKA, 2006.

[22] M.K.Mihoubi.2012, Processus Côtiers TOME HYDRODYNAMIQUE, Professeur à


l’ENSH : école nationale supérieur hydraulique.

[23] Dickson 2007, Composition de l’eau de mer : best practices in ocean CO2 measurements
(S=35)

[24] A.D.E (2008) « Dessalement en ALGERIE », situation actuelle et programme de


développement.

[25] PHILIPPE APTEL, «Techniques de l’ingénieur », (OI, NF, UF) application en traitement
des eaux, W4120- (2-3) ,2007.
ANNEXE

ANNEXE 1 – Les données de mer de vent + houle et les données de houle

ANNEXE 2 – Calcul des efforts hydrodynamiques agissant sur la tour de


captage

ANNEXE 3 – Diagramme de Moody

ANNEXE 1

 Les Données de houle et données de houle + mer de vent obtenues auprès


du KNMI (Service météorologique néerlandais) chargé du recueil des
données météorologiques sur la Méditerranée par le biais de l’AEC .
DONNEES DE HOULE

Nombre cumulé d’observations en pour mille Période 1970-2005

Direction 360° 30° 60° 90° 120° 150° 180° 210° 240° 270° 300° 330° Calme Totaux
10 0.1 0.1
9.5 0.1 0.1
9 0.1 0.1
8.5 0.1 0.1
8 0.1 0.1 0.19
7.5 0.1 0.1 0.38 0.19 0.1 0.86
7 0.29 0.1 0.1 0.48 0.48 0.1 1.53
6.5 0.29 0.1 0.1 0.1 0.48 0.67 0.1 1.82
6 0.29 0.57 0.1 0.1 0.19 1.15 1.53 0.38 4.3
5.5 0.29 0.57 0.1 0.19 0.19 1.15 1.63 0.48 4.59
5 1.24 0.77 0.48 0.57 0.19 1.34 3.16 1.05 0.1 8.59
4.5 1.63 1.15 1.15 0.67 0.38 1.82 4.4 1.24 0.19 12.92
4 2.87 2.01 4.11 2.01 0.1 0.1 0.67 4.49 8.38 2.77 1.53 28.98
3.5 4.02 3.06 6.69 3.35 0.38 0.19 0.29 1.15 6.98 13.01 4.21 2.77 46.09
3 7.08 7.46 15.3 8.89 0.48 0.78 1.24 2.01 13.1 26.3 7.65 5.55 95.53
2.5 10.14 12.91 23.91 17.4 1.24 0.96 1.72 4.02 20.66 42.27 12.53 8.51 156.26
2 16.64 20.27 48.29 39.4 2.96 2.58 4.11 8.42 34.62 71.34 23.43 4.06 286.12
1.5 27.77 33.28 80.14 67.61 7.84 4.97 7.36 15.11 55.66 105.96 35.19 22.28 460.17
1 34.24 47.68 118.96 111.03 16.35 8.7 14.82 24.77 76.89 146.89 48.87 30.7 679.83
0.5 40.07 56.33 137.32 135.03 21.42 12.72 18.74 30.79 86.83 167.73 55.75 34.9 797.65
0 202.35 202.35
Totaux 40.07 56.33 137.32 135.03 21.42 12.72 18.74 30.79 86.83 167.73 55.75 34.9 202.35 1000

DONNEES DE MER DE VENT + HOULE

Nombre cumulé d’observations en pour mille Période 1970-


Direction 360° 2005 60°
30° 90° 120° 150° 180° 210° 240° 270° 300° 330° Calme Totaux
10 0.03 0.03
9.5 0.03 0.03
9 0.03 0.03 0.06
8.5 0.03 0.03 0.06
8 0.03 0.06 0.06 0.16
7.5 0.3 0.03 0.16 0.13 0.03 0.39
7 0.10 0.03 0.03 0.19 0.22 0.03 0.61
6.5 0.10 0.03 0.03 0.03 0.19 0.35 0.03 0.77
6 0.10 0.19 0.06 0.03 0.06 0.58 0.67 0.22 1.93
5.5 0.13 0.22 0.06 0.10 0.06 0.61 0.74 0.26 2.18
5 0.48 0.29 0.39 0.32 0.06 0.87 1.86 0.58 0.10 4.95
4.5 0.64 0.45 0.71 0.48 0.13 1.25 2.67 0.74 0.16 7.23
4 1.25 0.87 2.18 1.28 0.10 0.03 0.26 2.86 5.62 1.54 0.71 16.70
3.5 1.70 1.41 4.01 2.22 0.22 0.06 0.19 0.51 4.46 8.93 2.25 1.28 27.27
3 3.02 3.53 8.74 5.97 0.26 0.16 0.61 1.00 8.93 17.79 4.24 2.67 56.91
2.5 4.69 6.20 15.25 12.40 0.67 0.39 0.90 1.99 14.52 30.48 7.19 4.27 98.95
2 8.57 11.43 32.82 29.26 1.96 1.19 1.86 4.69 25.50 56.59 13.94 7.32 195.13
1.5 13.97 20.84 62.37 57.13 4.82 2.63 4.11 9.15 42.94 90.18 23.28 13.10 344.53
1 22.10 35.78 109.29 107.30 11.59 5.81 8.96 16.96 66.22 137.65 36.74 20.39 578.78
0.5 34.30 56.43 160.22 169.57 21.97 13.78 18.02 29.19 93.65 191.86 53.18 31.25 873.40
0 126.6 126.59
Totaux 34.29 56.42 160.22 169.56 21.96 13.77 18.01 29.19 93.64 191.85 53.18 31.24 126.6 1000
ANNEXE 2

 Calcul des efforts hydrodynamiques agissant sur la tour de captage

Le calcul de la vitesse et l’accélération orbitale horizontale des houles a été établi par la
théorie de houle cnoïdale 2ème ordre en utilisant les paramètres suivants :

Profondeur d'eau d = 13 m

Gravitationnal constant - Accélération de la gravité : g = 9.8 m/s2

Wave height - Hauteur de houle : H = 10.14 m

Swell period - Période associée : T = 12 s

Breaking wave depth - Profondeur de déferlement : H/0.78 = 13 m

Sea water specific mass - Masse volumique de l'eau de mer : ρw = 1025 kg/m3

Echantillonnage profondeur d'eau: from – de dmin = 5.5 m

to - à dmax = 12.5 m

Coefficient hydrodynamiques :

Cd Trainée 1

Cm Inertie 1

D Diamètre de la tour 5m

Densité eau de mer 1025 kg/m3

Cf Coefficient de sécurité 1.1


Efforts hydrodynamiques horizontaux sur la tête d'aspiration

Profondeur (m) 5,5 6 6,5 7 7,5 8 8,5 9 9,5 10 10,5 11 11,5 12 12,5

Hauteur de l'intake 7,5 7 6,5 6 5,5 5 4,5 4 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5
(m)
Phase (°) Vitesse Vitesse Vitesse Vitesse Vitesse
(m/s) (m/s) (m/s) (m/s) (m/s)
0 4,43 4,207 3,999 3,807 3,63 3,468 3,322 3,191 3,076 2,976 2,891 2,822 2,768 2,73 2,707

30 2,907 2,891 2,877 2,864 2,851 2,84 2,83 2,821 2,813 2,806 2,8 2,796 2,792 2,789 2,788

60 0,319 0,392 0,46 0,523 0,581 0,634 0,682 0,725 0,763 0,795 0,823 0,846 0,863 0,876 0,884

90 -1,114 -1,078 -1,044 -1,013 -0,984 -0,958 -0,934 -0,913 -0,894 -0,878 -0,864 -0,853 -0,844 -0,838 -0,834

120 -1,63 -1,618 -1,606 -1,595 -1,586 -1,577 -1,569 -1,561 -1,555 -1,55 -1,545 -1,541 -1,538 -1,536 -1,535

150 -1,787 -1,783 -1,779 -1,775 -1,772 -1,769 -1,767 -1,764 -1,762 -1,76 -1,759 -1,758 -1,757 -1,756 -1,755

180 -1,82 -1,818 -1,816 -1,814 -1,813 -1,811 -1,81 -1,808 -1,807 -1,806 -1,805 -1,804 -1,804 -1,804 -1,803

210 -1,787 -1,783 -1,779 -1,775 -1,772 -1,769 -1,767 -1,764 -1,762 -1,76 -1,759 -1,758 -1,757 -1,756 -1,755

240 -1,63 -1,618 -1,606 -1,595 -1,586 -1,577 -1,569 -1,561 -1,555 -1,55 -1,545 -1,541 -1,538 -1,536 -1,535

270 -1,114 -1,078 -1,044 -1,013 -0,984 -0,958 -0,934 -0,913 -0,894 -0,878 -0,864 -0,853 -0,844 -0,838 -0,834

300 0,319 0,392 0,46 0,523 0,581 0,634 0,682 0,725 0,763 0,795 0,823 0,846 0,863 0,876 0,884

330 2,907 2,891 2,877 2,864 2,851 2,84 2,83 2,821 2,813 2,806 2,8 2,796 2,792 2,789 2,788

360 4,43 4,207 3,999 3,807 3,63 3,468 3,322 3,191 3,076 2,976 2,891 2,822 2,768 2,73 2,707

Min vitesse -1,82 -1,818 -1,816 -1,814 -1,813 -1,811 -1,81 -1,808 -1,807 -1,806 -1,805 -1,804 -1,804 -1,804 -1,803
(m/s)
Max vitesse 4,43 4,207 3,999 3,807 3,63 3,468 3,322 3,191 3,076 2,976 2,891 2,822 2,792 2,789 2,788
(m/s)
Max vitesse absolue 4,43 4,207 3,999 3,807 3,63 3,468 3,322 3,191 3,076 2,976 2,891 2,822 2,792 2,789 2,788
(m/s)
Force de trainé (kN) 50 45 41 37 34 31 28 26 24 23 21 20 20 20 20
Efforts hydrodynamiques horizontaux sur la tête d'aspiration

Profondeur (m) 5,5 6 6,5 7 7,5 8 8,5 9 9,5 10 10,5 11 11,5 12 12,5
Hauteur de l'intake (m) 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 5,5 6 6,5 7 7,5
Phase (°) Accélérat° (m/s²) Accélérat° (m/s²) Accélérat° (m/s²) Accélérat° (m/s²)
0 -1,922 -1,722 -1,535 -1,362 -1,204 -1,059 -0,927 -0,81 -0,706 -0,617 -0,541 -0,479 -0,43 -0,396 -0,375

30 -1,098 -0,943 -0,799 -0,666 -0,543 -0,431 -0,33 -0,239 -0,159 -0,089 -0,031 0,017 0,055 0,082 0,098

60 0,026 0,119 0,205 0,285 0,359 0,426 0,487 0,541 0,589 0,631 0,666 0,695 0,717 0,733 0,743

90 0,56 0,623 0,682 0,737 0,787 0,833 0,874 0,911 0,944 0,973 0,997 1,016 1,031 1,042 1,049

120 0,741 0,794 0,844 0,89 0,932 0,971 1,006 1,037 1,064 1,088 1,109 1,125 1,138 1,147 1,153

150 0,795 0,845 0,892 0,935 0,975 1,012 1,045 1,074 1,1 1,123 1,142 1,158 1,17 1,178 1,184

180 0,806 0,856 0,902 0,945 0,985 1,021 1,053 1,082 1,108 1,13 1,149 1,165 1,177 1,185 1,19

210 0,795 0,845 0,892 0,935 0,975 1,012 1,045 1,074 1,1 1,123 1,142 1,158 1,17 1,178 1,184

240 0,734 0,788 0,838 0,884 0,927 0,966 1,001 1,032 1,06 1,084 1,104 1,121 1,134 1,143 1,149

270 0,539 0,603 0,663 0,719 0,77 0,817 0,859 0,897 0,93 0,959 0,984 1,004 1,019 1,03 1,037

300 -0,03 0,066 0,155 0,238 0,314 0,383 0,446 0,502 0,552 0,595 0,631 0,661 0,684 0,7 0,71

330 -1,184 -1,025 -0,876 -0,738 -0,612 -0,496 -0,392 -0,298 -0,216 -0,144 -0,084 -0,034 0,004 0,032 0,048

360 -1,922 -1,722 -1,535 -1,362 -1,204 -1,059 -0,927 -0,81 -0,706 -0,617 -0,541 -0,479 -0,43 -0,396 -0,375

Mini accélération (m/s2) -1,922 -1,722 -1,535 -1,362 -1,204 -1,059 -0,927 -0,81 -0,706 -0,617 -0,541 -0,479 -0,43 -0,396 -0,375

Max accélération (m/s2) 0,806 0,856 0,902 0,945 0,985 1,021 1,053 1,082 1,108 1,13 1,149 1,165 1,177 1,185 1,19

Max absolue accélération (m/s2) 1,922 1,722 1,535 1,362 1,204 1,059 1,053 1,082 1,108 1,13 1,149 1,165 1,177 1,185 1,19

Force d'inertie (kN) 39 35 31 27 24 21 21 22 22 23 23 23 24 24 24


Efforts hydrodynamiques horizontaux sur la tête d'aspiration

Hauteur de l'intake (m) 7,5 7 6,5 6 5,5 5 4,5 4 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 Totale
Force d'inertie (kN) 39 35 31 27 24 21 21 22 22 23 23 23 24 24 24 383
Force de trainé (kN) 50 45 41 37 34 31 28 26 24 23 21 20 20 20 20 441
Force totale (kN) 89 80 72 65 58 52 49 48 47 45 45 44 44 44 44 825
Moment de reversement 667 560 467 387 319 261 223 191 163 136 111 88 65 44 22 3705
(KN.m)
ANNEXE 3

 Diadramme de Moody

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