Meradji - Hocine Mokhtari - Oussama
Meradji - Hocine Mokhtari - Oussama
Département d’Hydraulique
PROJET DE FIN D’ETUDES
En vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur d’état en hydraulique
Réalisé par :
- MOKHTARI Oussama
- MERADJI Hocine
Thème :
Encadreur :
Mr. A.BERMAD Professeur (ENP)
Président de jury :
Mr. A.BALI Professeur (ENP)
Examinateurs :
Mr. A.LEFKIR Docteur (ENTP)
Mr. M.AMITOUCHE M.A.A (Université de Boumerdes)
Promoteur :
Mr.A.OUKALI Ingénieur (AEC)
Promotion 2015
Remerciements
Je remercie tous ceux qui ont veillé à ce que ce travail soit ce qu’il est, leurs
conseils, instructions, suggestions ou contributions. Et particulièrement Melle.
S.BENMAMAR, Le service techniques de l’AEC (Sofiane, Fouad..),
Mr.M.KHATEB Le directeur technique de la SDEM FOUKA, Melle.Y.YETOUI
et à l’ensemble du personnel de Laboratoire des Etudes Maritimes qui nous ont
aidé.
Avant de commencer mes dédicaces, je suis certain que ce projet de fin d'étude
est la meilleure chose qui puisse m'arrive durant cette année, j'en suis sûr,
À mes très chers parents, pour leurs aides appréciables qui ont tout fait pour
Malek qui ont été avec moi pour leur soutienmoral et matériel.
A mon binôme Oussama pour ces cinq années de travail pleines de souvenirs,
ainsi qu’à toute sa famille que je remercie pour son hospitalité et sa gentillesse.
soutien et les moments inoubliables que nous avons passé tous ensemble, désole
de ne pas pouvoir citer vos noms car vous êtes assez nombreux et que je crains
l’amour et le respect.
MERADJI Hocine
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail à mes chers parents qui ont fait de moi ce que je
suis.
A mes sœurs pour qui j’ai toujours tenu à donner le meilleur de moi-même.
A mon binôme Hocine pour ces cinq années de travail pleines de souvenirs,
ainsi qu’à toute sa famille que je remercie pour son hospitalité et sa gentillesse.
soutien et les moments inoubliables que nous avons passé tous ensemble, désole
de ne pas pouvoir citer vos noms car vous êtes assez nombreux et que je crains
l’amour et le respect.
A tous ceux qui me sont chers, et qui me portent dans leurs cœurs.
MOKHTARI Oussama
ملخص
و تحديدا،الهدف من مشروع التخرج هذا يتعلق بدراسة تقنية و إقتصادية لتصميم مأخذ مائي لمحطة تحلية مياه البحر بفوكة
نظام اإللتقاط الذي ينقسم إلى برج اإللتقاط الموصول بقناة توصيل أين يأتي ماء البحر بفعل الجاذبية إلى المحطة نحو
.حوض اإللتقاط
. حوض إلتقاط، برج إلتقاط، ماء البحر، تحلية الماء، التَ َم ُّوج:كلمات مفتاحية
Résumé
Le but de ce projet de fin d’études est réaliser une étude de dimensionnement de la prise d’eau
de mer de la station de dessalement de FOUKA, et principalement le système de captage qui
se décompose d’une tour de captage munie d’une conduite d’amenée ou l’eau de mer arrivera
à la station par gravité vers le bassin de captage.
Mots clés : La houle, Dessalement, Eau de mer, Tour de captage, Bassin de captage.
Abstract:
The purpose of this graduation project is a technical study design of sea water intake the
desalination plant of Fouka, mainly the collection system that consists of a catchment tower
provided a supply line or seawater that will arrive at the station by gravity.
T: Periode de retour
d : diamètre de la tour
U : Vitesse du fluide
A : Accélération du fluide
Cd : Coefficient de trainé
Cd : Coefficient de traînée
CL : Coefficient de portance
Ah* : Accélération, normale à la conduite, des particules d’eau Sous l’effet de la houle
FW : Coefficient de sécurité
i : pente du canal
J : pente d’énergie
F : nombre de Froude
E : Energie spécifique
Rh : rayon hydraulique
b : largeur du bassin
L : longeur du bassin
Résumé
Nomenclature
Introduction générale......................................................................................................... 1
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer
I-1- Généralités sur le dessalement ……………………………………………………..2
I-2- Caractéristiques des eaux marines et saumâtres ……………………………………2
I-2-1- Les eaux marines…………………………………………………………...2
I-2-2- Les eaux saumâtres…………………………………………………………3
I-3- Le dessalement de l’eau de mer dans le monde…………………………………….6
I-3-1- Problématique de dessalement……………………………………………..6
I-3-2- Les principaux pays producteurs d’eau douce par dessalement……………7
I-3-3- Les stations de dessalement dans le monde………………………………...9
I-4- Le dessalement des eaux marines en Algérie……………………………………...10
I-4-1- Approvisionnement en eau potable en Algérie……………………………10
I-4-2- Le problème de l’eau en Algérie ………………………………………….11
I-4-3- L’expérience Algérienne dans le dessalement…………………………….13
I-4-4- Stations exploitées par le Ministère des ressources en eau ……………….14
I-4-5- Stations installées par la Compagnie «SONELGAZ»…………………….14
I-4-6- Stations installées par la Compagnie «SONATRACH»…………………..15
I-4-7- Stations installées par d’autres Compagnies ……………………………...16
I-4-8- Station expérimentale du Centre de Développement des
Energies Renouvelables CDER …………………………………….……………16
I-4-9- Le programme d’urgence (2002-2003)…………………………...……….17
I-5- Classification des différents procédés de dessalement ……………………………19
I-6- Choix d’un procédé de dessalement ……………………………………………....20
I-7- Les étapes du traitement des eaux de mer…………………………………………20
I-7-1- La prise d’eau de mer ……………………………………………………..21
I-7-2- Le prétraitement …………………………………………………………..26
I-7-3- Installation de dessalement ……………………………………………….26
I-7-4- Le post-traitement ………………………………………………………...34
III-5- Tsunamis…………………………………………………………………………62
IV-2-1-4-Vérification dimensionnelle………………………………………...91
IV-5-1- Généralités……………………………………………………………..109
Références bibliographiques
Annexes
Liste des figures
Figure I.1: Principales composantes de l’eau de mer (H.Grobe, 2000) ................................................... 4
Figure I.2: Les principaux pays producteurs d’eau douce par dessalement (émission Arte, 2010). ........ 8
Figure I.3: Les principaux pays producteurs d’eau douce par dessalement dans la région
méditerranéenne (larecherche.fr, 2009) .................................................................................................. 9
Figure I.4: Capacité de production des différentes techniques (ADE, 2008) ........................................ 13
Figure I.5: Nombre de stations pour les différentes techniques (ADE, 2008) ....................................... 13
Figure I.6: Répartition des stations monobloc (A.N.R.H, 2005)........................................................... 17
Figure I.7: Les procédés de dessalement selon différents principes ..................................................... 19
Figure I.8: Les procédés de dessalement selon le type d’énergie consommée ...................................... 19
Figure I.9: Choix du procédé de dessalement selon la salinité des eaux, (PHILIPE, 2007) .................. 20
Figure I.10: a)Puits côtier – b) Puits de plage à drains rayonnants (BOUGIS, 2009). .......................... 22
Figure I.11: Tranchée drainante a) parallèle à la côte – b) normale à la côte (BOUGIS, 2009). ........... 24
Figure I.12: Prise d’eau -a) en surface -b) au fond (BOUGIS, 2009). .................................................. 25
Figure I.13: Le principe de fonctionnement de l’osmose inverse (Degremont, 2010) .......................... 28
Figure I.14: principe de l’électrodialyse, (LENNTECH, 2012) ............................................................ 28
Figure I.15: Distillateur à simple effet (Danis.P, 2003) ........................................................................ 30
Figure I.16: Schéma de principe d'un système d'évaporateurs multiples effets (MED).Danis.P 2003) . 31
Figure I.17: Principe de fonctionnement d'un système par détentes successives (MSF) à 3 étages (e-
DAGUESH, 2010). .............................................................................................................................. 32
Figure I.18: Principe d'une unité d'évaporation simple-effet avec compression de vapeur. (Danis P.
2003) .................................................................................................................................................... 33
Figure I.19: Principe de la distillation membranaire (DM) (Macedonio F., 2008) ............................... 33
Figure I.20: Installation Hybride (Maurel A., 2006) ............................................................................. 34
Figure IV. 1: Droite de régression des houles toutes directions confondues ........................................ 70
Figure IV. 2: Droite de régression des houles + mer de vent toutes directions confondues ................. 71
Figure IV. 3: Les vents dominants pour la baie de Fouka .................................................................... 72
Figure IV. 4: Droite de régression des houles + mer de vent pour N 360° .......................................... 74
Figure IV. 5: Droite de régression des houles + mer de vent pour NNE 30° ....................................... 76
Figure IV. 6: Droite de régression des houles +mer de vent pour ENE 60°......................................... 78
Figure IV. 7: Droite de régression des houles +mer de vent pour NNO 330° ....................................... 80
Figure IV. 8: Droite de régression des houles +mer de vent pour ONO 300° ...................................... 82
Figure IV. 9: Les fréquences d’apparition de la houle+mer de vent pour toutes directions ................. 83
Figure IV. 10: une représentation d’une tour de captage ..................................................................... 85
Figure IV. 11: Graphe de comparaison économique entre les différents matériaux............................. 96
Figure IV. 12: La résistance au renversement de la tour sur un fond plat .......................................... 103
Figure IV. 13: La résistance au renversement de la tour sur un fond incliné ..................................... 104
Figure IV. 14: Anneaux en béton ...................................................................................................... 107
Figure IV. 15: Description de la courbe de remous ........................................................................... 113
Figure IV. 16: Courbe de Remous ..................................................................................................... 115
Liste des tableaux
Tableau I.1: Concentrations des éléments principaux pour une eau de mer de salinité de 35 ‰, (
J.P.RILEY, 1965). .................................................................................................................................. 3
Tableau I.2: Salinité de différentes mers fermées ou peu ouvertes (Dickson, 2007) .............................. 5
Tableau I.3: La disponibilité annuelle en eau par habitant en Algérie (ADE, 2008)............................. 11
Tableau I.4: Répartition des eaux de surface en Algérie, (ANRH, 2005) ............................................. 12
Tableau I.5: Stations exploitées par SONELGAZ (A.N.R.H, 2015)..................................................... 14
Tableau I.6: Stations exploitées par «SONATRACH», (ADE, 2008) ................................................. 15
Tableau I.7: Stations exploitées par d’autres Compagnies, (A.N.R.H, 2005) ....................................... 16
Tableau I.8: Les Stations Monoblocs réalisées, (A.N.R.H, 2005). ....................................................... 17
Tableau I.9: Les 15 grandes Stations réalisées ou en cours de réalisation, (A.N.R.H, 2005). ............... 18
Tableau III. 1: Classification et principales caractéristiques des ondes de surface (C.Ancey) .............. 61
Tableau III. 2: Calcul de la hauteur significative en fonction des enregistrements de vagues (Mihoubi,
2012). ................................................................................................................................................... 65
Introduction générale
« Que d'eau, que d'eau à perte de vue et pas une goutte à boire ». Partout, on manque d'eau...
douce.
L’eau est indispensable pour la vie mais sa disponibilité n’est pas assurée partout. La pénurie
d’eau se pose et se posera dans de nombreux pays. Pourtant les réserves d’eau sur le globe
terrestre sont immenses. La majeure partie de ces réserves (97,5 %) est sous forme d’eaux
salines ou saumâtres et sur les 2,5 % disponibles, la plus grande partie (70 %) est sous forme
de glace. Seul 0,03% de l'eau totale mondiale est de l'eau douce disponible. Le reste est
souvent inaccessible : humidité du sol ou nappe profonde. Actuellement, selon les Nations
Unies, un milliard de personnes vivent dans des zones où l'eau est rare.
Par ailleurs les populations ont un accès très inégal à ces ressources. La pénurie d’eau
s’aggravera dans les années à venir et cette situation empirera si aucun remède n’y est
apporté. Avec une personne sur six (1/6) n'ayant pas accès à l'eau potable, deux tiers (2/3) de
la population en situation de stress hydrique d'ici 2025, et autant de réfugiés potentiels de la
soif, et on estime que 2,5 milliards de personnes pourraient souffrir du manque d'eau en 2050
compte-tenu de l'évolution de la démographie et de l'augmentation des consommations d'eau,
cela nous permet de dire que l'accès à l'eau – en tant que bien commun - apparaît aussi comme
une question humanitaire et internationale. Ainsi des estimations montrent que pour la région
méditerranéenne les besoins en eau dessalée s’élèveront à environ 15 millions de m³ par jour
en 2025 selon Global Water Intelligence 2013.
Pour faire face à cette pénurie annoncée d'eau, de nouvelles techniques de production d'eau
potable devront être mises en place pour satisfaire les besoins de la population croissante. Une
des techniques prometteuses pour certains pays est le dessalement de l'eau de mer ou des eaux
saumâtres.
Face à ces défis vitaux, l’Algérie s’est lancée depuis peu, mais de façon intense, dans le
dessalement de l’eau de mer. Cette solution s’est imposée afin de faire face à ces besoins
grandissants, mais aussi pour atténuer la pression sur les ressources locales. Par conséquent,
l’Algérie s’est fixée un objectif de réaliser 13 stations de dessalement de l’eau de mer, d’une
capacité de 2.260.000 m3/jour, selon l’ADE.
Le dessalement de l'eau (plus rarement dessalage) est un processus qui permet de retirer le sel
de l'eau salée ou saumâtre pour la rendre potable ou l'utiliser pour l’irrigation. Ce dernier
procure une solution séduisante à cette problématique (la pénurie d’eau).
La station de Fouka située dans la Wilaya de Tipaza a été partiellement réceptionnée en 2011
et connait déjà un certain nombre de soucis d’exploitation à savoir :
1
Introduction générale 2015
- Un développement d’algues dans l’eau de mer, avec risque d’obstruction des ouvrages de
captage.
Afin d’y remédier, on s’est intéressé à ces problèmes du point de vue « hydraulique » en
redimensionnement une partie de la station de dessalement de Fouka, à savoir sa tour de
captage, ceci a constitué l’essentiel de notre mémoire de fin d’études.
Pour mener à bien ce travail, nous avons opté pour le plan suivant :
Après une introduction générale ou on a mis l’accent sur le problème de la pénurie d’eau dans
le monde et en Algérie, on a consacré le premier chapitre à la problématique du dessalement
d’eau de mer.
Concernant le dernier chapitre, notre étude est menée en vu de dimensionner une partie
essentielle de la station de dessalement d’eau de mer de FOUKA qui est la prise de l’eau mer.
Cette prise d’eau de mer est constituée d’une tour de prise fixée sur le fond marin, cette
dernière est munie d’une conduite d’amenée qui permet de transporter l’eau brute (salée)
gravitairement vers un bassin de captage où l’eau est pompée vers le prétraitement à l’aide
d’une station de pompage.
2
CHAPITRE I :
Le dessalement d’eau de mer
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
Le dessalement de l’eau est un moyen d’obtenir de l’eau potable qui est de plus en plus
utilisée à l’échelle planétaire. C’est un processus qui consiste à extraire le sel d’une eau salée
ou d’une eau saumâtre pour la rendre potable ou utilisable pour l’industrie ou l’irrigation.
Si la masse totale des sels dissous peut varier, le rapport des concentrations des différents
éléments est stable. Cette constance des proportions est souvent appelée loi de Marcet ou de
Dittmar [1]. Les éléments principaux, c’est-à-dire ceux qui contribuent d’une façon notable à
la masse de sels dissous dans les océans, représentent 11 éléments différents. Leurs
concentrations sont données par le tableau I.1.
Tableau I.1: Concentrations des éléments principaux pour une eau de mer de salinité de
35 ‰, ( J.P.RILEY, 1965).
Bore 4
L’eau de mer contient de nombreux autres éléments à des concentrations beaucoup plus
faibles (Figure I.1). Ces éléments, malgré leur faible concentration, ont une importance
certaine dans des processus biologiques et organiques. Ils peuvent se trouver sous différentes
formes (dissous, colloïdaux ou en suspension).
Un litre d’eau de mer contient entre 30 à 40 g de sels alors que les matières en suspension
Représentent quelques dizaines de mg par litre (mis à part aux embouchures de certains
fleuves particulièrement chargés en matériaux terrigènes). Ces particules peuvent être
3
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
finement divisées augmentant ainsi grandement les surfaces réactionnelles, ce qui peut avoir
une importance notable sur les propriétés physico-chimiques de l’eau de mer. [1]
Les basses concentrations de matières organiques dans l’eau de mer rendent leur analyse
chimique très compliquée. Les composés sont difficiles à isoler car dilués dans un milieu
contenant beaucoup d’autres éléments à de plus fortes concentrations. Par convention, on
sépare par filtration sur des filtres de 0,5µm les matières dissoutes des matières organiques
particulaires. Parmi les matières organiques dissoutes, on trouve des chlorophylles et
carotènoides, de la vitamine B12, des monosaccharides, des amino-acides. Les matières
organiques particulaires sont principalement constituées d’animaux et végétaux du
zooplancton (ou leurs résidus). Elles peuvent représenter de 10 à 60% de la matière en
suspension. [1]
I-2-1-4- Salinité
La salinité est le caractère essentiel de l'eau de mer. La présence de sel dans l'eau modifie
certaines propriétés (densité, compressibilité, point de congélation, température du maximum
de densité). D'autres (viscosité, absorption de la lumière) ne sont pas influencées de manière
significative. Enfin, certaines sont essentiellement déterminées par la quantité de sel dans
l'eau (conductivité, pression osmotique).
Un aspect important de l'eau de mer est que si la concentration totale des sels dissous varie en
fonction du lieu, la proportion des composants les plus importants reste à peu près constante.
La salinité observée dans les différents océans ou mers du globe résulte d’un équilibre entre
évaporation, pluie et apports des fleuves (salinité faible) d’une part et d’échanges d’eau avec
les autres mers ou océans auxquels ils sont reliés d’autre part, [3]. Elle est donc de l’ordre de
35g/l et c’est cette valeur qui est considérée comme salinité standard de l’eau de mer. Des
variations plus ou moins importantes autour de cette valeur moyenne existent en fonction du
4
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
La salinité se mesure en PSU (Pratical Salinity Unit ou bien Unité de salinité), unité reposant
sur la conductivité de l’eau de mer, équivalente en pour mille (‰) ou encore en g/kg. [5]
La salinité peut être très différente dans le cas des mers fermées ou peu ouvertes sur les
masses océaniques comme l’illustre le tableau I.2.
Tableau I.2: Salinité de différentes mers fermées ou peu ouvertes (Dickson, 2007)
SALINITE (g/l)
ORIGINE
Mer baltique 17
Mer noire 22 à 25
Océans atlantique et pacifique 32 à 38
Mer méditerranée 37 à 40
Mer rouge- Golf Arabique 40 à 47
Mer morte 270
L’eau de mer est faiblement alcaline et son pH moyen est de 8.2 avec des variations entre 7 et
8,4. Les variations de pH ont une certaine analogie avec celle de l’oxygène dissous. Ceci
s’explique en considérant l’activité photosynthétique de certains organismes : une forte
production d’oxygène s’accompagne d’une diminution de la teneur en CO 2 et par conséquent
d’une augmentation du pH ; l’oxydation de la matière organique diminue la teneur en
oxygène de l’eau en produisant du CO2 et par conséquent abaisse le pH. [4]
Dans certaines conditions comme les baies, les estuaires, le pH peut prendre des valeurs
particulières. Notamment, dans des bassins isolés où il peut y avoir production d’H2S. Le pH
peut approcher des valeurs voisines de 7 ou tomber à des valeurs nettement plus acides.
Le pH des eaux de mer décroît avec une augmentation de température. Pour une eau de
chlorinité de 19.5‰ et de pH= 8, une élévation de température de 1°C, entre 10°C et 20°C,
diminue le pH de 0.0109. [6]
De même, une augmentation de pression de 100 bar produit une diminution du pH de l’ordre
de 0.02 (pour un pH de 8.3).
5
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
η = η0 (1 + A √C + BC)
Avec :
C la concentration du soluté ;
Suivant la nature des ions, le coefficient B peut prendre des valeurs positives ou négatives et
rendre plus ou moins fluide le solvant (les ions ayant tendance à former des ions complexes
augmentent la viscosité).
Rapport de la masse volumique de l’eau de mer à celle de l’eau distillée à une température de
4 °C. La densité des océans est en moyenne de l’ordre de 1.035 à 1.036. Elle varie avec la
salinité, la température et la pression.
On appelle eau saumâtre une eau salée non potable de salinité inférieure à celle de l'eau de
mer. La plupart de ces eaux contiennent entre 1 et 10 g de sel par litre. Ce sont parfois des
eaux de surface mais le plus souvent des eaux souterraines qui se sont chargées en sels en
dissolvant certains sels présents dans les sols qu'elles ont traversés. Leur composition dépend
donc de la nature des sols traversés et de la vitesse de circulation dans ces sols. Les principaux
sels dissous sont le CaCO3, le CaSO4, le MgCO3 et le Na Cl.
Les pays du pourtour méditerranéen doivent faire face à des pressions croissantes sur leurs
ressources en eau. Dans certains d’entre eux (Egypte, Israël, Libye, Malte, Syrie, Gaza…), les
prélèvements en eau approchent voire dépassent le niveau limite des ressources
renouvelables. Les pénuries d’eau, conjoncturelles ou structurelles, sont appelées à
s’aggraver. La baisse des précipitations, déjà constatée, réduit les ressources en eau
mobilisables et les tensions sur ces ressources vont être exacerbées par les effets du
changement climatique. Les besoins en eau douce, notamment en eau potable, vont en
augmentant. Les pays arides se trouvent déjà dans une situation de rareté, avec risque
d’aggravation vers la pénurie. L’augmentation des besoins est liée à la croissance
6
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
Les experts du secteur du dessalement estiment que le taux de croissance du marché atteindra
22 % par an dans les 5 prochaines années. La demande en eau douce des pays en
développement est l’un des principaux moteurs du marché mondial.
Les principaux pays producteurs d’eau douce par dessalement dans le monde sont : - l'Arabie
Saoudite, - les Émirats Arabes Unis, - les États-Unis, - l’Espagne,- le Koweït. Ces pays étant
suivis ensuite par l’Algérie, la Chine, le Qatar, le Japon et l’Australie, qui produisent entre 2%
et 4% de l’eau dessalée dans le monde (Figure I.2).
7
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
Figure I.2: Les principaux pays producteurs d’eau douce par dessalement (émission
Arte, 2010).
En Chine, Plus de la moitié des villes de la deuxième puissance mondiale est confrontée à des
pénuries d’eau potable. Le pays développe de nombreuses initiatives dans le cadre de son
douzième plan quinquennal pour le dessalement, qui vise à atteindre une production de 2,6
millions de mètres cubes par jour en 2015.
En Inde, Plus de 200 millions d’Indiens n’ont pas accès à l’eau potable. La demande en eau
douce a été le véritable moteur du marché du dessalement, dans un pays où 85 % des usines
utilisent la technologie du filtrage par membrane (osmose inverse).
Comme l'Algérie, les pays méditerranéens utilisent majoritairement l'osmose inverse pour
dessaler l'eau de mer. La technique du dessalement de l’eau est répandue dans les pays arides
comme ceux du Proche et Moyen-Orient, qui fournissent la moitié de la production mondiale
d'eau dessalée. Dans certains pays qui ont souvent des pénuries d’eau durant les périodes
chaudes, cette technique est la seule à disposition pour pouvoir se procurer de l’eau
potable. (Figure I.3).
Mais les Etats-Unis, l’Australie la Chine, le Mexique ou le Chili se sont également engagés
dans ce secteur.
Par le coût élevé des installations, les pays pauvres, principales victimes du manque d’eau,
n’ont pas les moyens de construire des usines de dessalement, de les approvisionner et de les
entretenir. Néanmoins, il est probable que dans une dizaine d’années les usines de
dessalement alimenteront plus de 300 millions de personnes dans le monde.
En 2016, la capacité mondiale de production d'eau potable par dessalement devrait atteindre
126 millions de mètres cubes par jour contre 76 millions aujourd'hui. Si l’Arabie saoudite, les
Émirats arabes unis, les Etats-Unis et la Chine devraient rester les leaders du marché, les
8
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
nouveaux entrants (Espagne, Algérie, Australie, Israël…), plus sensibles au coût de l'énergie,
stimuleront la baisse des tarifs et les innovations. [9]
Figure I.3: Les principaux pays producteurs d’eau douce par dessalement dans la région
méditerranéenne (larecherche.fr, 2009)
I-3-3- Les stations de dessalement dans le monde
Le dessalement de l'eau est en très forte croissance dans le monde. La capacité installée
augmente chaque année en moyenne de plus de 10%. Cela s’explique en partie par
l'abaissement significatif des coûts qui le rend de plus en plus compétitif. Sur 70 villes de plus
d’un million d’habitants sans accès direct à des ressources supplémentaires en eau douce, 42
sont situées sur la côte. De plus, 39% de la population mondiale, soit 2,4 milliards d’habitants,
vit à moins de 100 km de la mer. Ces deux facteurs font du dessalement des eaux de mer et
des eaux saumâtres une vraie ressource alternative. Il peut constituer une solution contre la
surexploitation des aquifères dans les zones côtières, une réponse à certains risques
stratégiques, comme des épisodes de forte sécheresse ou des ruptures de l’alimentation en eau.
Il existe même des études en cours dans des zones non arides visant à sécuriser l’alimentation
de grandes villes comme Londres ou New York, grâce à des installations de dessalement
auxquelles il serait fait appel pour faire face aux épisodes de sécheresse.
Aujourd’hui, plus de 15 000 unités de dessalement dans 120 pays produisent environ 40
millions de m3/j, dont les trois quarts issus de l’eau de mer et un quart des eaux saumâtres.
Sur ces 40 millions, 75% sont destinés à la consommation humaine, 25% à un usage industriel
ou agricole. Rappelons que la capacité mondiale de production en eau potable est de l’ordre
de 500 millions de m3/j. [10]
9
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
Alors qu'en 2004, les experts estimaient que la capacité de dessalement d'eau de mer mondiale
augmenterait de 100% d'ici à 2015, ces prévisions semblent aujourd'hui sous-estimées. La
Chine et l'Inde pour lesquelles on prévoyait une activité de dessalement d'environ 650 000
m3/j d'ici 2015 ont déjà dépassé ces prévisions. La Chine a récemment annoncé 1 million de
m3/j d'eau de mer traitée et jusqu'à 3 millions de m3/j en 2020. Au rythme actuel d'un
doublement de la production tous les 10 ans, les spécialistes estiment que cette production
grimpera à 50 ou 60 millions de m3/j avant 2016, et pourrait à nouveau doubler d’ici à 2025.
60% des besoins en eau douce des pays du Golfe Persique sont satisfaits par le dessalement
d'eau de mer. L’Arabie Saoudite génère à elle seule 20% de la production mondiale. Mais, le
dessalement ne concerne plus seulement les riches et désertiques États du Golfe, où
fonctionnent les plus importantes installations. En Australie, un tiers de l'eau douce
consommée par la ville de Perth provient de cette technique.
L’Espagne est au 4ème rang mondial. Dans la plupart des pays méditerranéens, on anticipe
que la quantité d’eau dessalée croîtra fortement. En effet, les ressources en eau renouvelable
sont limitées, mais il y a abondance d’eau salée, et d’énergie à court terme dans les pays
pétroliers riches. [10]
L’Algérie fait partie des pays les plus pauvres en matière de potentialités hydriques, et se situe
donc en dessous du seuil théorique de rareté fixé par la banque mondiale, soit 1000 m 3 par
habitant et par année (seuil de tension ou water stress). Si en 1962, la disponibilité annuelle en
eau par habitant était de 1500 m3 elle n’était plus que 720 m3 en 1990 de 680 m3 en 1995 et
de 630 m3 en 1998.
Du fait de la pression démographique, cette disponibilité ne sera plus que de 430 m3 par
habitant en 2020, [11]. À cet horizon, cette disponibilité serait par bassin hydrographique
comme suit, (tableau I.3).
10
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
Tableau I.3: La disponibilité annuelle en eau par habitant en Algérie (ADE, 2008)
Chergui
Soumma-Hodna
Mellègue
Les ressources en eau sont généralement faibles et surtout extrêmement irrégulières, leur
exploitation devient de plus en plus difficile dans notre pays. Leur répartition sur le territoire
est inégale ; elles sont également exposées à des risques de pollution de plus en plus
importants et qui compromettent l’utilisation de ces eaux dans de nombreuses régions du
pays.
Les écoulements de surface avaient été estimés pendant la période coloniale à 15 milliards de
m3 pour les bassins tributaires de la Méditerranée (123000 km2 ), c'est-à-dire sans tenir
compte des bassins qui dépendent des chotts. Dans les dernières études menées dans le
cadre du Plan National de l’eau par l’Agence Nationale des Ressources Hydriques (ANRH)
et de la Direction des Grands Aménagements Hydrauliques (DGAIH) et qui intègrent des
années de sécheresse, les ressources en eau de surface sont évaluées à 12.4 milliards de
m3 répartis par bassin hydrographique selon le tableau I.4 :
11
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
Les eaux souterraines sont généralement faibles et localisées dans le Sahara. Les lits d’oueds
alimentent quelques nappes phréatiques souvent saumâtres.
La mobilisation des eaux souterraines au Nord du pays a atteint son seuil maximal.
L’augmentation des débits de pompage de ces eaux aura pour effets la surexploitation des
nappes superficielles et la détérioration de la qualité des eaux. Cette situation pénalisera de ce
fait tous les secteurs (population, industrie et agriculture).
La dégradation des ressources en eau commence à atteindre des proportions inquiétantes dans
la région tellienne, où se trouve la plus grande partie des potentialités en eau de surface. La
pollution de certains barrages, tant par les eaux usées domestiques que par des rejets
industriels. [11]
L’Algérie connaît depuis plus d’une vingtaine d’années, une sécheresse sévère et persistante.
L'année 1988/89 est à classer en tant qu’année sèche. Le déficit pluviométrique est bien
remarqué à l’Ouest (notamment à Oran, Ghazaouet et Arzew). Les barrages de Beni-Bahdel et
de Mafrouch se sont asséchés. Durant le mois de juin 1988, les régions du Centre et de
l’Ouest ont vu un déficit pluviométrique supérieur à 50%, à l’Est, il était de 30%, durant ces
deux dernières décennies. De manière Générale, la sécheresse est apparue sur la majorité des
pays du bassin méditerranéen depuis le début des années 80. [11]
d. Croissance démographique
L’Algérie comptait environ 34.8 millions d’habitants en 2008, dont 41% établis dans le milieu
rural. La densité moyenne est de 15 habitants/km2, mais la population est fortement
concentrée dans la zone côtière composée de terres agricoles plus fertiles et riches en
12
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
ressources naturelles, ainsi que dans les principales villes et pôles d’activités économiques du
pays (215 habitants/km2), contre 38 habitants/km2 dans la région des hauts plateaux et
6083 9760
2350 osmose inverse osmose inverse
576 echange d'ions
9 3 echange d'ions
22
multiple effets multiple effets
88271 9
MSF 12 electrodialyse
28820 electrodialyse
MSF
1
thermique
thermique
Figure I.4: Capacité de production des Figure I.5: Nombre de stations pour les
différentes techniques (ADE, 2008) différentes techniques (ADE, 2008)
13
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
AEC » (crée récemment entre SONATRACH et SONELGAZ), la société privée Tongo, etc,
[11].
Pour l’alimentation en eau potable, deux installations seulement ont été réalisées pour le
dessalement des eaux saumâtre :
La plus grande expérience dans le domaine de dessalement, ainsi que le plus grand
nombre de stations installées revient à la Compagnie «SONATRACH», 31 centrales ont été
3
construites pendant 18ans : de 1964 à 1982 (tableau I.6). C’est l’équivalent de 107 401m /j
produits par les différentes techniques, et dont la qualité de l’eau d’alimentation a été très
14
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
diversifiée (eau de mer, eau chargée de barrage, eau saumâtre souterraine). [11]
15
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
Des petites stations sont aussi construites par des Compagnies du secteur économique privé
pour répondre aux besoins de la production, comme la station construite par la Compagnie
Tongo à Rouiba –Alger (production de boissons alcoolisées), donnant un débit de 1500 m3/j
(tableau I.7).
16
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
La répartition de ces stations monoblocs dans la bonde côtière est représentée dans la figure I.6 :
10
km
17
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
On peut classer les méthodes de dessalement en fonction des procédés utilisés, soient :
18
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
Les procédés qui agissent sur les liaisons chimiques (échange d’ions et extraction par
solvant sélectif).
19
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
Figure I.9: Choix du procédé de dessalement selon la salinité des eaux, (PHILIPE, 2007)
I-7- Les étapes du traitement des eaux de mer
Quel que soit le procédé de séparation du sel et de l'eau envisagé, toutes les installations de
dessalement comportent ces étapes :
Une prise d'eau de mer avec une pompe et une filtration grossière,
Il existe trois grandes familles de méthodes pour prélever de l’eau de mer brute. Elles
présentent des sous-familles qui se déclinent en variantes selon des critères secondaires
(particularités des sites, procédés technologiques, …). Nous retiendrons :
b) les prises d’eau par infiltration sous les plages ou sous le fond marin,
20
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
Malgré une transition continue, les notions de puits côtiers et maritimes sont distinctes :
Les premiers sont suffisamment loin de la mer pour être mis en œuvre sans travaux
maritimes et dépendent des propriétés hydrogéologiques du sol à l’échelle du site.
Les seconds, situés sur la plage ou dans les petits fonds, nécessitent des travaux
maritimes et ne dépendent que localement des propriétés géotechniques du sol. [13]
Les puits de captage côtiers sont semblables aux puits de captage terrestres dans les nappes
phréatiques, mais sont forés sur la frange littorale à des profondeurs suffisantes pour
permettre une venue d’eau de mer ou saumâtre par infiltrations à travers le sol. [14] (voir
figure I.10 a).
21
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
Figure I.10: a)Puits côtier – b) Puits de plage à drains rayonnants (BOUGIS, 2009).
Ce type de captage présente les avantages suivants :
a) Il fournit une eau très bien adaptée au dessalement par osmose inverse : pas de matières en
suspension ni d’algues, faible indice de colmatage (IC~2), faible concentration en matières
organiques (COT<1 mg/l).
c) Il peut être utilisé dans les zones côtières inhospitalières constituées de falaises ou de
platiers rocheux battus par une agitation importante et permanente.
b) Possibilité d’interactions entre la nappe salée et la nappe d’eau douce qui coule vers la mer
(constance de la salinité nécessaire au bon rendement de l’installation).
22
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
I-7-1-2- Captage par infiltration sous les plages ou sous le fond marin
L’eau de mer peut être captée sous une plage ou une avant plage par des puits maritimes, des
tranchées drainantes, des drains foncés ou forés ou des champs drainants. [14]
Puits maritimes
Les puits maritimes sont semblables à des puits côtiers, mais ils sont directement forés dans
l’aquifère d’eau de mer ou dans le biseau salé, en haut de plage, sur la plage ou dans les petits
fonds. Leur drainage peut être amélioré avec des drains horizontaux rayonnants dont la
longueur est généralement de l’ordre de quelques diamètres (5 à 20) du puits (puits Ranney)
(voir figure I.10.b). Ce type de captage présente les avantages suivants :
a) Il fournit une eau de très bonne qualité qui peut être comparable à celle des puits côtiers
selon l’épaisseur des terrains traversés et la vitesse de filtration.
b) Il fournit des débits plus importants que les puits côtiers (plus grande perméabilité du sol),
de l’ordre de 50 à 300 l/s, par puits qui doivent être séparés de 100 à 150 m pour éviter les
interférences entre leurs rabattements de la nappe salée.
d) Les puits maritimes nécessitent une profondeur moindre que les puits côtiers.
b) Il peut devenir sensible au transit sédimentaire si les vitesses de filtration sont suffisantes
pour engendrer un engraissement significatif de la plage.
Tranchées drainantes
Le captage se fait par une conduite perforée ensouillée au-dessous du niveau des plus basses
mers, dans une tranchée au milieu d’un lit de graviers ou de ballast entouré d’un filtre
géotextile. La conduite perforée est reliée par une conduite étanche à un puits qui se remplit
d’eau de mer sous l’effet de la gravité. Le drain peut être protégé contre les affouillements
(zone de déferlement) en l’enfouissant plus profondément. Les graviers sont alors recouverts
d’une couche de sable filtrant et d’une protection perméable de type "rip-rap". [14]
a) Tranchée parallèle au trait de côte sous la plage (voir figure I.11.a) : L’eau de mer s’infiltre
dans le drain par le côté et partiellement par-dessus et par-dessous. La section du lit de
graviers peut être plus haute que large.
b) Tranchée normale au trait de côte sous l’avant plage (voir figure I.11.b) : L’eau de mer
s’infiltre dans le drain essentiellement par le dessus. La tranchée est donc recouverte, soit
23
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
avec les matériaux d’origine si leurs qualités filtrantes sont satisfaisantes, soit avec des
matériaux d’apport de plus grande perméabilité.
Une variante de la tranchée normale au trait de côte consiste à foncer (terrains meubles) ou à
forer (terrains durs fracturés) un drain sous la mer. La longueur du drain permet d’ajuster le
débit en fonction des caractéristiques du sol. Cette technique, de type forage dirigé, permet
d’aller loin sous la mer sans altérer l’intégrité des fonds marins.
Champs drainants
Plus le débit de la prise d’eau de mer est important et moins les pertes de charge sont
acceptables. Une prise d’eau par un canal à la côte s’impose donc pour les très gros débits.
[14]
La filtration en bassin consiste à capter l’eau à travers une grille grossière (10 à 20 cm) pour
retenir les corps solides pouvant obstruer ou endommager la conduite. Il n’est pas possible
d’installer une pompe sur la conduite et l’eau doit être amenée par un siphon (gravitaire ou à
24
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
dépression) dans un bassin de pompage où elle est filtrée. Ce procédé est généralement adopté
pour les gros débits (quelques m3/s à quelques dizaines de m3/s), par exemple pour le
refroidissement des centrales électriques moyennes. [14]
a) Prise d’eau en surface par des conduites : La conduite est supportée par un ouvrage
(passerelle dédiée (wharf), corps de digue ou de jetée, épi, …). Munie d’un dispositif
d’amorçage sous vide, elle plonge sous la surface libre et aspire l’eau à travers une tulipe
conçue pour éviter les vortex et, dans le cas de prises peu immergées, la dépression de la
surface libre. (Voir figure I.12.a). La tulipe est protégée par des grilles.
b) Prise d’eau profonde par des galeries ou des conduites : L’eau est amenée au moyen d’une
galerie forée ou d’une conduite ensouillée dans la zone de déferlement, puis posée au fond et
lestée ou ancrée au-delà. L’eau est aspirée à travers une tulipe ou un puits muni de grilles
(voir figure I.12.b).
Figure I.12: Prise d’eau -a) en surface -b) au fond (BOUGIS, 2009).
La filtration à la prise consiste à prendre l’eau à travers une crépine dont le diamètre des
mailles va de quelques dizaines de μm à quelques mm. Cette filtration permet l’installation
d’une pompe directement sur la conduite d’aspiration sans l’exposer (détérioration par les
corps solides et les poissons, abrasion par les particules fines, …). Ce procédé est
généralement réservé aux faibles débits et aux débits moyens (de quelques m3/h à quelques
centaines de m3/h). Un nettoyage périodique de la crépine est nécessaire (soufflage d’eau ou
d’air comprimé, intervention en mer). [14]
a) Prise d’eau à crépine en surface : Le principe est le même que précédemment, mais la
tulipe est remplacée par une crépine, verticale ou horizontale, installée à proximité de la
surface libre. La pompe est située sur la conduite, soit à terre, soit l’extrémité de la passerelle
pour refouler l’eau sur la presque totalité de la longueur de la conduite ; l’électricité doit alors
être amenée sur la passerelle. L’utilisation de pompes immergées complique la maintenance et
l’entretien pour des installations difficilement accessibles.
25
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
b) Prise d’eau à crépine au fond : Le principe est le même que précédemment, mais l’eau est
aspirée à travers une crépine installée au-dessus du fond et protégée par une bâche ou par une
grille. La station de pompage est située à terre à une altitude voisine du niveau des plus basses
mers. L’eau est aspirée dans la conduite et refoulée ensuite vers des installations situées à des
niveaux plus élevés. Pour des pertes de charge pas trop importantes, la venue d’eau peut être
gravitaire jusqu’à la station de pompage.
I-7-2- Le prétraitement
Les technologies actuelles de dessalement des eaux sont classées en deux catégories, selon le
principe appliqué :
Parmi les procédés précités, la distillation et l'osmose inverse sont des technologies dont les
performances ont été prouvées pour le dessalement d'eau de mer. En effet, ces deux procédés
sont les plus commercialisés dans le marché mondial du dessalement. Les autres techniques
n'ont pas connu un développement important dans le domaine à cause de problèmes liés
généralement à la consommation d'énergie et/ou à l'importance des investissements qu'ils
requièrent.
Le coût énergétique du dessalement varie du simple au double selon le procédé utilisé, il reste
trop élevé dans tous les cas.
L’évaporation par distillation consomme jusqu'à deux fois plus d'énergie que la plus moderne,
la séparation par membrane ou osmose inverse. [12]
26
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
méditerranéen, 76 % de la production totale 4,2 millions de mètres cubes par jour est assurée
par des installations d'osmose inverse, soit en Espagne, en Algérie ainsi que dans certaines
grandes îles. [15]
A. L'osmose inverse
Pourquoi l’osmose inversée ? L’eau contient des minéraux inorganiques et des substances
pouvant modifier le goût et l’odeur de l’eau. L’eau a comme fonction primaire d’hydrater et
non de nous fournir des minéraux.
L’osmose inverse est un système de purification de l'eau contenant des matières en solution
par un système de filtrage très fin qui ne laisse passer que les molécules d'eau.
L'osmose inverse est donc un procédé de séparation de l'eau et des sels dissous au moyen de
membranes semi-perméables sous l'action de la pression (54 à 80 bars pour le traitement de
l'eau de mer). Ce procédé fonctionne à température ambiante et n'implique pas de changement
de phase. Les membranes polymères utilisées laissent passer les molécules d'eau et ne laissent
pas passer les particules, les sels dissous, les molécules organiques de 7-10mm de taille.
Pour dessaler l'eau de mer, on doit créer un flux à travers une membrane, qui entrainerait l'eau
du côté salé vers le côté non salé. Pour atteindre ceci, on doit appliquer une pression au dessus
de la colonne d'eau salée, pour contre-balancer la pression osmotique naturelle et pour pousser
l'eau à travers la membrane. La pression appliquée doit donc être supérieure à la pression
osmotique. Pour le dessalement d'eau de mer, la pression doit être d’environ 54-80 bars. [16]
On appelle osmose le transfert de solvant (eau dans la plupart des cas) à travers une
membrane semi-perméable sous l'action d'un gradient de concentration.
27
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
L’électrodialyse est une technique séparative dans laquelle des espèces ionisées minérales ou
organiques dissoutes, telles que sels, acides ou bases, sont transportées à travers des
membranes ioniques et sous l’action d’un champ électrique. Lorsqu’une solution ionisée est
envoyée dans les compartiments séparant ces membranes, les cations migrent vers la cathode
(-) est les anions vers l’anode (+), en traversant respectivement les membranes cationique (C)
et anionique (A) (Figure I.14). Grâce à une disposition alternée des membranes, les ions
capables de traverser les membranes cationiques sont arrêtés par les membranes anioniques,
et réciproquement (figure I.9) ; il en résulte une augmentation de la concentration dans les
compartiments de même parité (concentrât) et une diminution dans les compartiments
adjacents (diluât). [16]
Pour chaque faraday (96 490 coulombs) traversant l’appareil, il est séparé N/2 équivalent-
gramme de sel, N étant le nombre total de compartiments autres que ceux qui contiennent les
électrodes. [17]
28
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
En effet, l’électrodialyse peut obtenir de divers effets de dessalement. Cependant, dans le cas
du dessalement profond, le problème d’entartrage est dominant, [18]. Il est relié à la
précipitation des sédiments de CaCO3, de CaSO4 et de Mg(OH)2 sur la surface des
membranes.
Dans les procédés de distillation, il s'agit de chauffer l'eau de mer pour en vaporiser une
partie. La vapeur ainsi produite ne contient pas de sels, il suffit alors de condenser cette
vapeur pour obtenir de l'eau douce liquide. Il s'agit en fait d'accélérer le cycle naturel de l'eau.
En effet l'eau s'évapore naturellement des océans, la vapeur s'accumule dans les nuages puis
l'eau douce retombe sur terre par les précipitations. Ce principe de dessalement très simple a
été utilisé dès l'Antiquité pour produire de très faibles quantités d'eau douce sur les bateaux.
Il existe plusieurs procédés : La distillation à simple effet : c’est la méthode la plus simple.
D’autres procédés se partagent le marché du dessalement thermique :
1) Dans une enceinte fermée, un serpentin de réchauffage porte à ébullition l’eau de mer.
2) La vapeur produite se condense au contact d’un deuxième serpentin alimenté par l’eau de
mer froide.
Cette première solution est simple à mettre en œuvre met n’offre qu’un rendement réduit,
aussi elle n’est utilisée que dans les navires disposant d’une source d’énergie thermique. [20]
29
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
L'évaporateur MED est constitué de plusieurs cellules simples consécutives, dans lesquelles
on diminue la pression (et la température) du premier (chaud) au dernier (le froid). Chaque
cellule (aussi appelé effet) contient un faisceau de tubes. Le sommet du faisceau est arrosé
avec l'eau de mer qui coule autour des tubes par gravité.
La chaleur cédée lors de la condensation réchauffe l'eau de mer à l'extérieur des tubes qui
s’évapore en partie. Après l'évaporation, l’eau de mer se concentre en donnant de la saumure au
fond de la cellule.
La vapeur créée par l'évaporation de l'eau de mer est utilisée comme moyen de chauffage pour
l'effet suivant où le processus se répète.
Dans la dernière cellule, la vapeur produite se condense dans un échangeur thermique. Cet
échangeur, est rafraîchi par l'eau de mer (figure I.16).
À la sortie du condenseur final, la partie de l'eau de mer réchauffée est utilisée pour alimenter
l'unité, l'autre partie est rejetée à la mer. La saumure et le distillat sont collectés dans chaque
cellule d’où ils sont extraits par des pompes centrifuges. Cette solution apporte une
amélioration du rendement par rapport à la première. [15]
30
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
Ce procédé dit Flash consiste à maintenir l'eau sous pression pendant toute la durée du
chauffage ; lorsqu'elle atteint une température de l'ordre de 120°C, elle est introduite dans une
enceinte (ou étage) où règne une pression réduite. Il en résulte une vaporisation instantanée
par détente appelée Flash. Une fraction de l'eau s'évapore (voir figure I.17) puis va se
condenser sur les tubes condenseurs placés en haut de l'enceinte, et l'eau liquide est recueillie
dans des réceptacles en dessous des tubes. C'est l'eau de mer chaude qui se refroidit pour
fournir la chaleur de vaporisation, l'ébullition s'arrête quand l'eau de mer a atteint la
température d'ébullition correspondant à la pression régnant dans l'étage considéré. Le
phénomène de flash est reproduit ensuite dans un deuxième étage où règne une pression
encore plus faible. La vaporisation de l'eau est ainsi réalisée par détentes successives dans une
série d'étages où règnent des pressions de plus en plus réduites. On peut trouver jusqu'à 40
étages successifs dans une unité MSF industrielle.
Pour chauffer l'eau de mer jusqu'à 120°C, l'eau de mer circule d'abord dans les tubes des
condenseurs des différents étages en commençant d'abord par le dernier étage où la
température est la plus faible, elle est alors préchauffée en récupérant la chaleur de
condensation de la vapeur d'eau. Elle est finalement portée à 120 °C grâce à de la vapeur à
une température supérieure à 120°C produite par une chaudière ou provenant d'une centrale
de production d'électricité.
On remarque lors du phénomène de Flash que des gouttelettes d'eau salée peuvent être
entraînées avec la vapeur, elles sont séparées grâce à un dévésiculeur constitué par une sorte
de grillage qui limite le passage des gouttelettes qui retombent alors au fond de l'enceinte.
31
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
L'avantage principal du procédé MSF est que l'évaporation de l’eau de mer ne se produit pas
autour des tubes de chauffe puisque le liquide « flashe » ceci limite les risques d'entartrage
(formation d'un dépôt solide).
L'énergie requise est principalement l'énergie thermique à fournir à la chaudière, cette énergie
peut être peu coûteuse si on récupère de la vapeur basse pression à la sortie d'une turbine de
centrale électrique. Il faut également fournir de l'énergie électrique pour les pompes de
circulation de l'eau de mer.
Le procédé MSF ne permet pas une flexibilité d'exploitation. Aucune variation de production
n'est tolérée, c'est pourquoi ce procédé est surtout utilisé pour les très grandes capacités de
plusieurs centaines de milliers de m3 d'eau dessalée par jour. [15]
Figure I.17: Principe de fonctionnement d'un système par détentes successives (MSF) à
3 étages (e-DAGUESH, 2010).
D. Le procédé de distillation par compression de vapeur (MVC)
32
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
La distillation membranaire est une technologie émergente pour le dessalement. Elle diffère
des autres technologies membranaires : la force agissante pour le dessalement est la différence
de la pression de vapeur d'eau à travers la membrane, plutôt que la pression totale.
Les membranes de MD sont hydrophobes, ce qui permet à la vapeur d'eau (mais pas à l'eau
liquide) de passer.
Le gradient de pression de vapeur est créé par chauffage de l'eau, élevant ainsi sa pression de
vapeur. Le besoin majeur en énergie est pour l'énergie thermique. [15]
Le concept de dessalement par voie hybride combine deux ou trois procédés pour fournir une
meilleure solution technico-économique.
33
CHAPITRE I : Le dessalement d’eau de mer 2015
Il est donc possible de satisfaire, à moindre coût, les demandes en eau et en électricité. En
effet, contrairement à l’électricité, l’eau peut être stockée pendant les périodes de faible
demande électrique, tout ou partie de l’excès de production d’électricité est utilisé pour le
dessalement par osmose inverse (figure I.20).
La production peut varier rapidement, cela permet d’ajuster la production aux besoins.
I-7-4- Le post-traitement
Permet de rendre l’eau potable en 2 étapes (en sortie de l’unité de dessalement, l’eau n’est pas
potable car elle est déminéralisée).
2) Désinfection finale : bien que certains procédés (osmose inverse) retiennent tous les
microorganismes, il est nécessaire d’assurer une désinfection à la sortie de l’usine.
34
CHAPITRE II :
La description de la station
de FOUKA
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015
Le site de l’usine de dessalement d’eau de mer de Fouka est localisé dans la wilaya de
TIPAZA, Daïra de FOUKA, Commune de FOUKA à la sortie de la ville de Douaouda marine
et à l’entrée de Fouka.
Situer à 20 km du chef lieu de wilaya et à environ 35 km à l’Ouest d’Alger, elle est sillonnée
par la Route Nationale RN°11 en provenance d’Alger et en direction de Chlef et elle est relié
à Koléa par le chemin de wilaya N°110 et à Bou-Ismail par le chemin de wilaya N°126
(figure II.1).
La commune de Fouka s’étend sur une superficie de 1273 Ha et se situe au Nord- Est de la
ville de Tipaza. Elle est limitée :
Signalons aussi que l’Oued Mazafran se situe à environ 4 km du côté Est du site de la station
de dessalement. [20]
36
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015
La capacité de la station de traitement est de 120 000 m 3/jour ou la production est étalée sur
une période de 24 h/jour soit 5 000 m3/heure.
Le système d’osmose inverse est conçu de façon modulaire. Il est composé de six (6) unités
d’osmose inverse (OI) d’une capacité unitaire de 20 000 m 3/jour chacune (tableau II.1). Il n’y
a pas d’unités en réserve. Il est possible de faire fonctionner l’usine afin de produire les
gammes de débits journaliers suivantes :
2. Un poste de prétraitement;
6. Un laboratoire d'analyse;
L’eau de mer arrive gravitairement via une conduite d’une longueur de 1100 m de la prise
d’eau située à la courbe bathymétrique de 13 m. L’eau est ensuite soumise à un processus de
prétraitement qui comprend :
Un système de filtration primaire avec des filtres à sables, une faible quantité de
chlorure ferrique est injectée en amont des filtres pour agglomérer les particules
contenues dans l’eau brute et les retenir sur les filtres.
Dans le cas où l’eau de mer brute deviendrait extrêmement turbide un polyélectrolyte pourra
également être injecté dans le but d’améliorer l’agglomération et de retenir les particules sur
les filtres.
37
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015
1) Pré-chloration
Une pré-chloration est prévue à l’eau brute (soit au chlore gazeux ; où l’hypochlorite de
calcium ; où l’hypochlorite de sodium), ce dernier est utilisé comme traitement choc de l’eau
à l’entrée de la station pour limiter la formation de biofilm dans les conduites de la prise d’eau
et les filtres.
2) Coagulant et polymère
Du Chlorure Ferrique (où sulfite ferrique) est ajouté à l’eau brute en amont des filtres pour
agir en tant que coagulant et agglomérer les particules fines. Un coagulant à base de polymère
pourra être injecté lorsque l’eau brute sera très turbide (ex : lors d’un orage).
Pour éliminer le chlore résiduel où de l’oxydant lorsqu’il y a une pré-chloration à l’eau brute.
Ces oxydants doivent être éliminés parce qu’ils peuvent détériorer de façon irrémédiable les
membranes de polyamide aromatique.
4) L’acide sulfurique
Après ces traitements, l’eau subit une microfiltration par osmose inverse : l’eau est envoyée
par six (une de réserve) pompes (60 bars) vers les membranes de type (membrane Koch ou
Filmtec), l’eau de mer à pression passe à travers les membranes, produisant deux courants à la
sortie des membranes : l’eau osmotisée (perméat) et la saumure.
L’eau produite est stockée dans un réservoir d’une capacité de 5 000 m 3 en béton. Ce volume
représente 5% de la capacité de l’usine, ce qui est faible par apport aux règles de l’art : 15% à
20%.
38
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015
L’eau produite est de nouveau traitée pour qu’elle soit potable avant d’être envoyée vers le
réseau de distribution.
La saumure, conservant une pression de (50-60 bars) qui sera récupérée et transférée au
courant d’eau de mer prétraitée avant les pompes, d’où un gain d’énergie.
1 12
7
11
8 10
2 9
3 6
1
4 5
39
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015
Une chloration choc est prévue à l’intérieur des têtes de prises d’eau. Il n’est cependant pas
réaliste de considérer que les grilles, compte tenu de leur surface, seront exposées à des
concentrations assez élevées de chlore pour empêcher la prolifération biologique. La
chloration choc aura cependant un effet positif pour limiter la prolifération des organismes à
l’intérieur des conduites.
Le dosage d´acide sulfurique á l´intérieur des têtes de prise sera prévu pour augmenter l´effet
bactéricide du hypochlorite et protéger plus efficacement les conduites jusqu´au puits d´eau
de mer.
Les prises d’eau sont munies de trappes d’accès permettant un accès aux conduites.
Les chambres seront remorquées jusqu’à leur emplacement et seront submergées de façon
contrôlée sur un lit horizontal creusé auparavant dans le fond de la mer.
Des regards d’inspection sont prévus à tous les 300 m environ afin de permettre une
inspection visuelle.
40
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015
La station de pompage d’eau brute sert à relever les eaux jusqu’aux filtres à sable.
Trois (3) dégrilleurs verticaux sont à l’entrée de la station pour la protection des pompes
(figure II.5). Des vannes murales permettront l’isolation du puits de pompage pour l’entretien.
Des vannes d’isolement sont également prévues de chaque côté des dégrilleurs pour isoler
chacun d’eux pour entretien. Les pompes de type horizontale verticalisée sont soigneusement
choisies pour résister à la forte agressivité de l’eau de mer. La station de pompage est basé sur
6 + 1R pompes. [20]
41
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015
Au niveau de la filtration gravitaire, il est opté pour l’installation des filtres bicouches.
Dans les filtres bicouches, la couche supérieure est faite d’un matériel épais et de faible
densité (anthracite dans notre cas). C’est dans cette première couche que la majorité des
particules est retenue. La couche inférieure inclut un matériel fin et plus épais, constituant un
traitement d’affinage. [22]
Largeur: 5m
Longitude: 15,5 m
42
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015
Anthracite
Sable de silex
Taille effective 2 mm
43
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015
Les bassins de filtration ont été couvert avec des dalles en plastique afin d'évité le
développement des algues (figure II.6).
Le lavage des filtres se fait automatiquement à l’air et à l’eau. Pour le lavage des filtres, un
réservoir de saumure de 750 m3 est prévu. Ce réservoir a une capacité suffisante pour réaliser
un lavage de filtres.
Le lavage des filtres se fait avec de la saumure. Le remplissage du réservoir de saumure se fait
grâce à une conduite d’un diamètre de 1000 mm en GRP provenant du rejet des unités
d’osmose. [20]
Le lavage des filtres avec saumure est recommandé pour les raisons suivantes :
Le lavage avec saumure permet une diminution des besoins en eau filtrée et donc
une économie énergétique dans le pompage d’eau de mer.
44
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015
Le réservoir d’eau filtrée a un volume de 950 m 3, il est prévu pour stocker les eaux filtrées
avant leur pompage vers les filtres à cartouches. Le réservoir est séparé en deux
compartiments pour en permettre l’entretien
Afin de filtrer les petites particules pouvant s’échapper des filtres à sable et protéger ainsi les
membranes contre un encrassement, des filtres à cartouches capables de filtrer des particules
jusqu’à 5 microns sont installés en amont des unités d’osmose (figure II.7).
Lorsque la baisse de pression à travers les filtres à cartouches dépasse une valeur préétablie
(environ 1,5 bars), la cartouche du filtre doit être remplacée. La fréquence de remplacement
est estimée à environ 4 fois l’an.
Nombre de vaisseaux 9 + 1R
Température de l’eau 15 – 27 °C
Perte de charge
Filtre
45
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015
Cartouches
Turbidité
Après le traitement, l’eau est pompée avec des pompes haute pression jusqu’aux modules
d’osmose inverse. Six (6) filières d’osmose à une (1) passe sont installées, chaque filière est
constituée des tubes de membranes (figure II.8). Les filières d’osmose sont raccordées à un
collecteur commun alimenté pour les six (6) pompes haute pression.
Les paramètres de conception adoptés pour les unités d’osmose inverse sont résumés ici :
Conversion 45 % Total
Salinité 38 g/l
Configuration Spiralée
Matériel Polyamide
pH d’opération 2 – 11
47
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015
La station d’osmose inverse nécessite seulement une (1) passe afin d’atteindre le taux de
solides dissous requis. Le taux de récupération est estimé à 45 %.
Six (6) pompes hautes pression, six (6) dispositifs de récupération d’énergie et
six (6) pompes Booster;
Dans les conditions nominales du fonctionnement, la production est assurée par les six (6)
filières.
48
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015
Les pompes HP sont dimensionnées de façon à pouvoir fournir une pression de 67 bars requis
par les membranes à 15 °C et pour une salinité de 38 g/l (figure II.10)
49
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015
50
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015
II-1-5-7- Reminéralisation
Le post-traitement est conçu pour rendre le perméat des unités d’osmose (une eau
relativement agressive de faible salinité, de très faible dureté et d’alcalinité) moins agressif et
plus approprié à la distribution dans le réseau municipal.
Le perméat d’osmose est traité (post-traitement) avant d’être distribué aux consommateurs.
L'usine de Fouka est équipée de dispositifs de correction de la dureté et de l’alcalinité pour
stabiliser la nature relativement agressive de l’eau dessalée produite et lui conférer un goût
plus satisfaisant. Un dispositif additionnel de désinfection par chloration est également inclus
pour prévenir tout risque de développements bactériens dans les réservoirs et les systèmes de
distribution, [20].
51
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015
Une désinfection est réalisée avant distribution, un chlore résiduel de 0,5 mg/l est prévu au
point de livraison.
Le système de stockage d’eau est constitué d’un bac de stockage d’une capacité de
3 600 m3 en béton armé.
La station de pompage d’eau traitée permet de refouler l’eau commerciale jusqu’au
point de livraison.
Les six pompes (6 +1R) de la station de pompage fonctionnent avec un débit fixe et/ou
variable afin de garantir les fluctuations de débit et de pression.
Description Ligne 1
Nombre de pompes 6+1
3
Débit des pompes (m /h) 833,3
Pression des pompes (bars) 24
Puissance électrique moteur (kW) 750 kW
52
CHAPITRE II : Description de la station de FOUKA 2015
II-1-5-9- Laboratoire
Ph et l’alcanité;
La salle de contrôle est munie de deux ordinateurs. L’opération de l’usine est suivie via un
système SCADA installé dans les ordinateurs. L’opérateur à l'accès aux données d’opération
tel que: l’état des équipements (ON-OFF-FAILURE) et des valeurs analogiques des différent
éléments de l’usine. L’opérateur aura la possibilité d’arrêter les pompes via des les
ordinateurs. [22]
53
CHAPITRE III :
Notion d’hydraulique
maritime
CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015
Introduction
Aussi l’étude de stabilité de la tour de captage et les conduites de captage sont principalement
basée sur le choix du modèle de la houle afin de déterminer les vitesses et les accélérations
pour le calcul des efforts exercés sur l’ouvrage.
Les vagues naissent, grandissent, vieillissent et meurent. On parle même de l’âge d’une
vague.
Voyons donc comment une vague naît, grandit (s’amplifie) puis s’atténue ou déferle et finit
par mourir.
Le vent est la première cause des vagues, que cela soit en mer, sur un lac ou sur une flaque
d’eau. Par frottement avec la surface de l’eau, le vent injecte son énergie de façon continue à
cause de la forte différence de vitesse entre l’air et l’eau par un mécanisme de type instabilité.
L’attraction gravitationnelle de la Lune et du Soleil sur l’eau est une autre source d’énergie
pour les mouvements de l’eau, mais à l’échelle de toute la Terre, et elle induit les ondes de
marées qui peuvent se décrire comme des ondes de très grande longueur.
En dessous d’un vent minimum, de l’ordre de quelques kilomètres par heure, la mer reste
plate ; on parle alors d’une mer d’huile. Ce n’est qu’au-dessus d’une valeur seuil que les
premières rides se forment par l’écoulement rapide et turbulent de l’air au voisinage de l’eau.
Peu à peu, les premières ondes désordonnées, amplifiées par l’action du vent, deviennent plus
ordonnées, augmentent en amplitude, en longueur et donc en vitesse. Le processus se poursuit
jusqu’à ce que les vagues atteignent une vitesse de l’ordre de 80 % de la vitesse du vent. Au-
delà de cette valeur, la différence de vitesse entre l’air et les vagues semble insuffisante pour
continuer à amplifier ces dernières.
On appelle souvent « âge de la vague » le rapport V φ/U de la vitesse des vagues sur celle du
vent. Une vague qui vient de se former a une faible longueur d’onde, et donc une faible
vitesse comparée à la vitesse du vent (Vφ/U petit), elle est donc jeune.
54
CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015
III-4-1-1- Définition
On considère, que la houle est le résultat d’un ensemble d’ondulations ou de vagues parallèles
identiques qui s’accentuent avec l’augmentation de la vitesse du vent et qui se traduit par un
transport d’énergie.
Les forces de rappel qui s’opposent à la perturbation sont essentiellement résultantes des
effets de tension superficielle dans le cas de présence de faibles longueurs d’ondes.
Contrairement les forces de pression et de gravité sont effectives pour les grandes longueurs
d’ondes (ondes de gravité). [22]
Le mouvement de la houle est caractérisé par les paramètres suivants (figure III.1) :
La longueur d’onde L : distance qui sépare deux creux ou deux crêtes successives.
La période T : intervalle de temps qui sépare les passages de deux crêtes consécutives au
même point.
55
CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015
III-4-1-2-Classification
Il est très important d’expliquer la signification et l’origine des vagues. Ce sont à l’origine des
ondes se produisant à la surface d’un plan d’eau. Ils peuvent être classés selon plusieurs
critères partant de leur origine [22] :
- Des vagues causées par le vent, résultant d’un forçage météorologique sont appelées houle.
- Des vagues causées par les mouvements de la lune, résultant d’un forçage astronomique sont
appelées marées
Selon le mécanise physique qui est impliqué dans la propagation des ondes, on distingue :
Le principe consiste a développé, une théorie des ondes à faible amplitude dans un référentiel
plan (2D). [22]
1. Le fluide est homogène, incompressible, pesant et les tensions de surface sont négligeables.
2. L’écoulement est irrationnel, c’est-à-dire que la vitesse dérive d’un potentiel φ=f(x,z,t)
Cette condition permet d’écrire l’hypothèse d’incompressibilité satisfaisant l’équation de
Laplace :
𝛿2 𝜑 𝛿2 𝜑
+ =0
𝛿𝑥 2 𝛿𝑧 2
x, z : sont respectivement les coordonnées horizontale et verticale
4. La pression à la surface est constante tout le long de l’interface air- eau de mer.
56
CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015
6. La vague (houle) parcourt une distance L durant une période T à une vitesse C égale :
𝐿
𝐶=
𝑇
III-4-1-3-2- Vitesse et accélération des vagues
On peut établir les composantes de vitesse en fonction des paramètres définis graphiquement
précédemment à partir de la dérivée du potentiel de vitesse et ce suivant la direction
horizontale et verticale (figure III.2) :
𝐻
𝑔𝑇 2𝜋 𝑧 + 𝑑 2𝜋𝑑
2
𝑢= cosh / cosh 𝑐𝑜𝑠𝛳
𝐿 𝐿 𝐿
𝐻
𝑔𝑇 2𝜋 𝑧 + 𝑑 2𝜋𝑑
2
𝑢= sinh / cosh 𝑐𝑜𝑠𝛳
𝐿 𝐿 𝐿
Les composantes de vitesse décrivent le mouvement sur une distance (z+d) à partir du fond,
les vitesses sont périodique à la fois en variable temporelle (t) et en variable spatiale (x).
[22] La valeur de l’angle de phase est donnée par :
ϴ = 2π (x/L- t/ L).
L’accélération des oscillations d’ondes peut être définie à partir de la dérivée des équations de
composantes de vitesses :
𝑑𝑢 𝑔𝜋𝐻 2𝜋 𝑧 + 𝑑 2𝜋𝑑
𝛼𝑥 = = cosh / cosh 𝑠𝑖𝑛𝛳
𝑑𝑥 𝐿 𝐿 𝐿
𝑑𝑤 𝑔𝜋𝐻 2𝜋 𝑧 + 𝑑 2𝜋𝑑
𝛼𝑧 = =− sinh / cosh 𝑐𝑜𝑠𝛳
𝑑𝑦 𝐿 𝐿 𝐿
57
CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015
Où
pa : pression atmosphérique
𝑝 = 𝜌𝑔(η𝑘𝑧 -z)
𝐜𝐨𝐬𝐡 𝟐𝝅 𝒛+𝒅
Où kz= 𝟐𝝅𝒅 est dénommé kz
𝐜𝐨𝐬 𝐡 𝑳
η=H/2 cos ϴ
III-4-1-3-4- Energie
L’énergie mécanique totale par unité de surface, intégrée sur la verticale et moyennée sur une
période d’oscillation. [22]
58
CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015
𝜋 𝐿2 −𝐿1 𝑥 (𝑇2 − 𝑇1 )
η𝑣 = ±𝐻 cos
[ −𝜋 𝑡
𝐿2 𝐿1 𝑇2 𝑇1
Pour des oscillations dont les longueurs d’ondes et périodes sont très proches, la vitesse de
groupe peutêtre assimilée à :
4𝜋𝑑
1𝐿 𝐿
𝑐𝑔 = 1+ = 𝑛. 𝑐
2𝑇 sin
4𝜋𝑑
𝐿
Pour leseaux peu profondes (shallow water waves) ou bien domaine des ondes longues :
59
CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015
En 1845, le physicien Airy était à l’origine d’établir un modèle simple de la houle, a partir
d’une approche basée sur la linéarisation des termes de l’équation de mouvement, c’est-à-dire
(u2+w2) ≈ 0; c’est la notion de houles infinitésimales quand H<<L et H<< d.
Cette houle est appelée houle de Stokes (1847) du premier ordre. Autrement dit, les houles
sont dites linéaires de faible amplitude sont caractérisées par un nombre d’Ursell UR<<<100.
[22]
En 1802, Gerstner a défini le profil de la houle comme étant trochoïdal, c’est-à-dire que
l’onde progressive suit une courbe assimilable à celle décrit un point qui se déplace sur un
disque roulant sur une droite. [22]
Déplacement horizontal
1
𝜉 = 𝑥0 + exp 𝑘𝑧0 sin
(𝑘𝑥0 − 𝑤𝑡)
𝑘
Déplacement vertical
1
𝜉 = 𝑥0 + exp 𝑘𝑧0 cos
(𝑘𝑥0 − 𝑤𝑡)
𝑘
Pression le long de la surface trochoïdale:
𝑝 = 𝜌𝑔 𝑧𝑠 − 𝑧0 + 1/2𝜌𝑐 2 [exp
(2𝑘𝑧0 ) − exp 2𝑘𝑧𝑠 ]
Stokes (1847), est à l’origine du développement d’une théorie qui tient compte des termes non
linéaires.
On supposant que l’écoulement est irrotationnel et plan. Il se base sur la méthode des
perturbations, c’est-à dire développer les variables en série de puissance dépendante d’un
paramètre ɛ<1 :
60
CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015
Etη = ɛ η1 + ɛ η1 + ⋯ … + ɛ η𝑛
La houle irrotationnelle de Stokes n'est qu'une solution du 1ere approximation. L'étude des
ordres supérieurs se traduit par l'introduction d'harmoniques au 2e ordre l'équation de la
surface libre est en coordonnées de Lagrange. [22]
Korteweg and de Vries (1895) ont développé le modèle d’onde cnoïdale valable pour de
petites amplitudes en eau peu profondes entraînant de effets de non linéarités et de dispersion.
Ce modèle de houle est valable pour d/L <1/8 et UR > 20. [22]
𝑦𝑡 𝑦𝑐 𝐻 16𝑑 2 𝐻
= − = 𝐾 𝑘 𝐾 𝑘 −𝐸 𝑘 +1−
𝑑 𝑑 𝑑 𝑠𝐿2 𝑑
61
CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015
Avec
16𝑑 3
𝐿= 𝑘𝐾(𝑘)
𝑠. 𝐻
III-5- Tsunamis :
Ce sont des ondes de gravité induites par les séismes ou des glissements de terrain sous-marin
et caractérisés par des périodes d’oscillation de l’ordre des minutes que des secondes T est de
l’ordre de 10 à 60 minutes. Ils sont souvent générés par des séismes sous l’océan, où les
profondeurs peuvent dépasser les 100 m et peuvent se déplacer sur de longues distances sans
atteindre une hauteur de vagues particulièrement remarquable. Toutes fois à l’approcher des
côtes, leur hauteur peut augmenter de façon considérable. Du fait de leur grande longueur
d’onde, ces vagues sont soumises à de forts effets de shoaling et de réfraction. Etant donné
qu’elles viennent de profondeurs plus tôt importantes, il est possible de les calculer à l’aide de
la théorie des eaux peu profondes. [22]
62
CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015
III-6-1-Houles Multi-Chromatiques
Dans ce cas la houle est caractérisée par un coefficient de réflexion « Kr», ou le pouvoir
réfléchissant qui se traduit par le rapport des amplitudes des houles réfléchies sur houles
incidentes.
𝐻𝑟
𝐾𝑟 =
𝐻𝑖
1
η= 𝐻[cos 𝑘𝑥 − 𝑤𝑡 + 𝐾𝑟 cos 𝑘𝑥 − 𝑤𝑡 ]
2
Il s’agit d’utiliser la méthode du ‘zero-up crossing’ ou ‘zero- crossing methode ’ qui consiste
en un découpage du signal de surface libre en différentes vagues, distinguées par un passage
de la surface libre par le niveau au repos par front mentant (valeurs croissante).
𝐻𝑖 = η𝑚𝑎𝑥 ,𝑖 − η𝑚𝑖𝑛 ,𝑖
63
CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015
La période moyenne :
1
𝑇𝑚𝑜𝑦 = ∑𝑇
𝑁 𝑖
Il s’agit de calculer les paramètres statistiques sur l’ensemble des N données des N mesures
du signalde la surface libre correspondant à ηk de l’enregistrement :
1
η𝑚𝑎𝑥 = ∑η
𝑁 𝑚𝑎𝑥 ,𝑖
III-6-2-Houles irrégulières ou aléatoires
Généralement dans la nature, les vagues sont générées par le vent dans les océans et les mers.
Des vagues générées sur un espace marin sont appelées houle. La houle réelle est représentée
en variable discrètes de Fourier. [22]
64
CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015
Avant le développement de l’analyse spectrale, les enregistrements des houles réelles étaient
traités par des méthodes statistiques. Cartwright et Longuet-Higgins (1956), considérant la
houle réelle comme la superposition d’un ensemble d’oscillations diverses se propageant dans
la même direction, ont fourni des premiers résultats théoriques d’ordre statistique intéressants.
Ainsi, Cartwright et Longuet-Higgins (1956) ont mis en avant les relations existant entre les
différents moments d’ordre 0,2 et 4 du spectre et les fréquences de passage par des points
singuliers de l’enregistrement telles que la fréquence de passage par le niveau moyenN0, ou
par un maximum local Nmax, permettant ainsi une estimation aisée des moments par une
simple étude statistique. [22]
𝑚22 𝑁0
ɛ= 1− = 1−
𝑚0 𝑚4 2𝑁𝑚𝑎𝑥
Pour des valeurs proche de zéro correspondant à des spectres étroits et une distribution des
maximums de type loi de Rayleigh alors que pour des valeurs proches de l’unité, le spectre est
à large bande et la distribution des maximums correspondante suit la loi de Gauss.
Dans le cas d’un spectre de houle infiniment étroit (ɛ=0), la répartition des hauteurs de lames
suit la loi de Rayleigh suivante :
𝐻 (ℎ 2 /𝑠𝑚 0)
𝑝 𝐻 = 𝑒
4𝑚0
2
1
𝐻𝑟𝑚𝑠 = ∑H𝑖
𝑁
Des hauteurs caractéristiques peuvent être définies à partir de la loi de distribution des
hauteurs suivant la loi précitée :
La hauteur significative Hs ou H1/3 définie comme la moyenne du tiers supérieur des plus
hautes lames de valeur :
65
CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015
𝐻𝑚𝑜𝑦 = 2.507 𝑚0
𝐻𝑚𝑎𝑥 = 1.86𝐻1/3
En 1952 Longuet-Higgins a donné une relation pour la hauteur de la plus grande vague
correspondant à un enregistrement de N vagues :
Pour un train de N vagues (N>500 vagues), la hauteur de la plus grande vagues est donnée par
𝐻𝑚𝑎𝑥 2 𝑐
= [ 2𝑙𝑛𝑁 + ]
𝐻𝑚𝑜𝑦 𝜋 2𝑙𝑛𝑁
Cette relation permet de calculer Hmoy à partir de la mesure de la plus grandes des hauteurs
d’un train de N vagues, Puis de calculer Hs :
66
CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015
Formule d’Irribarren :
1.24
𝐻= 𝐹
𝑊2 (𝑔𝐹)0.42
𝐻 = 0.288 𝑡ℎ[0.0125 2
𝑔 𝑊
A partir d’un spectre de houle, on suppose que l’enregistrement est continu de la surface libre:
67
CHAPITRE III : Notion d’hydraulique maritime 2015
Pour des prévisions à longs termes, c'est-à-dire pour un grand nombre de mesures en un point
donné et sur une long période, de l’ordre de quelques années d’observation. Dans un
diagramme semi logarithmique, les points des hauteurs maximales Hmax s’alignent de façon
linéaire en fonction de la probabilité d’occurrence Q égale 1-P, telle que on peut dire:
𝐻𝑚𝑎𝑥 = −𝛼 log
(𝑄)
1
𝑄=
365. 𝑛
III-8- La déformation de la houle au cours de sa propagation
Le creux de la houle ne peut pas prendre une valeur trop élevée, les vagues ne sont plus
stables lorsque leur cambrure atteint une valeur limite. Cette valeur critique peut être atteinte
soit par accroissement local du creux soit par réduction de la longueur d'onde par suite de la
diminution de la profondeur. Alors la vague est partiellement ou totalement détruite : la houle
déferle.
Lorsque la houle se propage dans un milieu à profondeur variable sa célérité varie. La vitesse
n'est pas la même tout le long du front de la houle ; les crêtes se déforment en plan : la houle
réfracte.
Lorsque la houle aborde une paroi imperméable, elle se réfléchit partiellement. La houle
réfléchie en se combinant à la houle incidente donne naissance à des oscillations stationnaires
appelées clapotis.
Lorsqu'un ouvrage n'arrête qu'une partie du front de houle, des oscillations se manifestent
derrière l'ouvrage ; la houle contourne l'obstacle : elle diffracte. [22]
Conclusion
Dans ce chapitre nos avons fait l’inventaire des différentes équations et formulations
auxquelles nous avons eu recours pour le développement des chapitres suivantes, nous y
retrouvons des théorèmes indispensables dans tout calcul des hauteurs significatives de la
houle et l’étude de stabilité en se basant sur un modèle de houle bien définis afin d’accomplir
le dimensionnement de la prise d’eau de mer.
Pour tout étude d’un ouvrage offshore les équations de la houle fait son apparition, en
commençant tout d’abord par la nature de mer c’est à dire une eau peu profonde ou une
profonde afin de tirer tous les paramètres qui caractérisent une houle : l’amplitude H, la
longueur d’onde L, la période T, la profondeur d qui est un paramètre de contrôle des
processus physiques affectant les vagues avec la cambrure H/L. Tout sa afin de choisir le type
de la houle : régulière ou irrégulière afin de tirer le modèle qui correspond au type de la houle.
68
CHAPITRE IV :
Dimensionnement de la prise
d’eau de mer FOUKA
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Introduction
La station de Fouka réceptionnée depuis peu connait déjà un certain nombre de contraintes a
savoir :
- Un développement d’algues dans l’eau de mer, avec risque d’obstruction des ouvrages de
captage.
Afin de répondre à ces défaillances, nous avons pensé avant toute chose de revoir le
dimensionnement d’une partie de la station de dessalement de Fouka, à savoir sa tour de
captage.
Pour cela, nous avons fait une étude statistique des houles afin de déterminer la hauteur
significative pour une période de retour définie par la durée de vie et l’importance de
l’ouvrage.
Cette étude nous a permis, entre autre, de localiser l’emplacement de la tour, c'est-à-dire à
quelle profondeur notre tour sera posée.
On a calculé le débit en respectant certains critères de vitesse afin de déduire les paramètres
géométriques qui sont la largeur ou le diamètre de la tour et la hauteur de la tour.
IV-1-1-Données de houle
Les fréquences des houles ont été établies à partir d’observations de navires obtenues auprès
du KNMI (Service météorologique néerlandais) chargé du recueil des données
météorologiques sur la Méditerranée. Les observations recueillis couvrent la période1970-
2005. (annexe 1)
3. Tracer la courbe de régression pour chaque direction Hs=f(F) représentée sur une
échelle semi logarithmique.
On prend en considération les deux types de données, les données de la houle(Tableau IV.1)
et les données de la houle + mer de vent (Tableau IV.2) afin de choisirles données qu’on doit
traiter pour déterminer la hauteur significative.
Notre choix des données est basée sur la valeur maximale de la hauteur significative pour les
deux types des données qu’on a cité précédemment, sachant qu’on a travailler avec le nombre
d'observations cumulées pour toute direction, juste pour une seul raison c’est déduire les
données qu’on doit traiter afin d’enchainer l’étude statistique pour chaque direction dans la
partie suivante.
10 30 30 0.00003
9,5 30 30 0.00003
9 60 30 0.00003
8,5 60 30 0.00003
70
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Hs (m) Hs=f(Fr)
12
10
y = -0,88ln(x) - 0,241
8 R² = 0,965
Hs=f(Fr)
6 Log. (Hs=f(Fr))
Fréquence
0
0,00001 0,0001 0,001 0,01 0,1 1
8 190 90 0,0001
71
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Hs (m) Hs = f (Fr) 12
10 y = -0,98ln(x) - 0,206
R² = 0,927
8
6 Série1
Log. (Série1)
4
0 Fréquence
0,0001 0,001 0,01 0,1 1
Figure IV. 2: Droite de régression des houles + mer de vent toutes directions confondues
On calcul la hauteur significative pour différentespériodes de retour pour chaque série de
données (Tableau IV.3)
72
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Avec :
y : la hauteur significative
Vu que les données d’observation sont des fréquences mensuelles interannuelles donc :
1
x=f=
T. 12
Tableau IV. 3: Le calcul de la hauteur significative pour différentes périodes de retour
Pour déterminerla hauteur significative maximale on étudie les données de la houle + mer de
vent pour chaque direction appart.
Comme la baie de Fouka est rectiligne et ouverte, elle sera soumise aux différentes directions
du Nord(Figure IV. 3)
73
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Pour le calcul des Hson aborde deux méthodes afin d’obtenir le Hs maximale :
Premièreméthode :
1) Etude des données de la houle + mer de vent pour chaque direction
Pour la direction Nord 360 °
Le calcul du HS suit les mêmes étapes précédentes (Tableau IV.4).
10 0 0 0
9,5 0 0 0
9 0 0 0
8,5 0 0 0
74
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
8 0 0 0
7,5 30 30 0,0009
7 100 70 0,0020
6 100 70 0,0020
Figure IV. 4: Droite de régression des houles + mer de vent pour N 360°
75
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Avec :
y : la hauteur significative
x : la fréquence d’apparition mensuel pour une période de retour T, c’est pour cela qu’on a
multiplié fois 12.
1
x=f=
T. 12
Tableau IV. 5: Les hauteurs significatives de la houle + mer de vent (360°)
10 0 0 0
9,5 0 0 0
9 0 0 0
8,5 0 0 0
8 0 0 0
7,5 0 0 0
7 0 0 0
6,5 30 30 0,0005
76
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
5 290 70 0,0012
6 y = -0,81ln(x) - 0,009
R² = 0,942
5
4
Nord nord est
3
0 Fréquence
0,0001 0,001 0,01 0,1 1
Figure IV. 5: Droite de régression des houles + mer de vent pour NNE 30°
Le calcul de la hauteur significative pour différentes périodes de retour pour la direction NNE
30° (Tableau IV.7)
77
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
1
x=f=
T. 12
Tableau IV. 7: Les hauteurs significatives de la houle + mer de vent (30°)
10 0 0 0
9,5 0 0 0
9 0 0 0
8,5 0 0 0
8 0 0 0
7,5 0 0 0
7 0 0 0
6,5 0 0 0
6 60 60 0,0004
5,5 60 60 0,0004
78
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
4
Est Nord est
3 Log. (Est Nord est)
1
Fréquence
0
0,0001 0,001 0,01 0,1 1
Figure IV. 6: Droite de régression des houles +mer de vent pour ENE 60°
Le calcul de la hauteur significative pour différentes périodes de retour pour la direction ENE
60°(tableau IV.9)
79
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Avec :
y : la hauteur significative
1
x=f=
T. 12
Tableau IV. 9: Les hauteurs significatives de la houle + mer de vent (60°)
Tableau IV. 10: Les fréquences d’apparition de la houle + mer de vent (330°)
10 0 0 0
9,5 0 0 0
9 0 0 0
8,5 0 0 0
8 0 0 0
7,5 0 0 0
7 0 0 0
6,5 0 0 0
6 0 0 0
5,5 0 0 0
80
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
0 Fréquence
0,001 0,01 0,1 1
Figure IV. 7: Droite de régression des houles +mer de vent pour NNO 330°
Le calcul de la hauteur significatif pour différentes période de retour pour la direction NNO
330° (tableau IV.11)
Avec :
y : la hauteur significative
81
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
1
x=f=
T. 12
Tableau IV. 11: Les hauteurs significatives de la houle + mer de vent (330°)
Tableau IV. 12: Les fréquences d’apparition de la houle + mer de vent (300°)
10 0 0 0
9,5 0 0 0
9 0 0 0
8,5 0 0 0
8 0 0 0
7,5 30 30 0,0005
7 30 30 0,0005
6,5 30 30 0,0005
82
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
7 y = -0,92ln(x) - 0,164
R² = 0,946
6
0
Fréquence
0,0001 0,001 0,01 0,1 1
Figure IV. 8: Droite de régression des houles +mer de vent pour ONO 300°
Le calcul de la hauteur significatif pour différentes période de retour pour la direction ONO
300°(tableau IV.13)
Avec :
y : la hauteur significative
1
x=f=
T. 12
83
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
On fait un tableau récapitulatif pour toutes directions afin de déterminer Hs max (Tableau
IV.14) :
Tableau IV. 14: Les Hsmax pour toutes directions et différentes périodes de retour
Directions
D’après le tableau IV.13, la direction qui représente le cas le plus défavorable est celle du
Nord 360° vu que les Hs sont maximales par rapport aux autres directions.
Deuxièmeméthode :
Elle consiste à traiter tous les données de la houle+mer de vent en toute direction confondue
et faire une seul régression (figure IV.9).
2) Etude des données de la houle + mer de vent pour toutes directions confondues
84
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Le calcul de la hauteur significatif pour différentes période de retour pour toutes les
directionsconfondues(Tableau IV.15)
Avec :
y : la hauteur significative Hs
1
x=f=
T. 12
Tableau IV. 15: les hauteurs significatives pour plusieurs périodes de retour
On en déduit les hauteurs de houle caractéristiques suivantes pour toutes les directions.
Pour chaque secteur de 30° (Tableau IV.16), les hauteurs des houles cinquantennales
s’établissent à :
Tableau IV. 16: Les hauteurs significatives cinquantennale pour chaque secteur
85
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Le calcul de H max
Pour estimer Hmaxen fonction de la hauteur significative Hsselon théorie de Longuet –Higgins
(1959).Pour un enregistrement d’un cycle de 1000 vagues ou plus
Hmax=1,86* Hs=11,6m
Le calcul du Hdéf
Pour étudier la limite déferlement Mc Cowan a proposé de considérerque chaque vague est
prête à déferler comme une onde solitaire tel que :
HDéf/Hmax=0.78
Avec :
HDéf= 0.78*11.6=9.1m
La tête d’aspiration ne doit pas être en mesure d’avaler de l’air. En effet, l’avalement d’air
n’est pas néfaste pour la tête d’aspiration mais pour la stabilité de la conduite. La seule
possibilité pour la conduite d’avaler de l’air vient de la houle. Une houle trop importante
pourrait aboutir à ce que la grille d’aspiration se trouve en air ou à une profondeur trop faible
permettrait d’aspiré de l’air via le tourbillon due à l’effet de siphon.( Figure IV.10)
La profondeur
Hauteur de la structure < 9 m
Les prises d’eau puisent l’eau de meilleure qualité possible, loin de la côte, et la transporter
l’eau via des conduites vers la station de pompage localisée en bord de mer. Les têtes de
prises sont aussi conçues pour éviter que des plantes, poissons et sables (sédiments) soient
introduits dans les conduites de prises d’eau.
la structure que l’on propose est constituée de deux ouvrage de prises d’eau directes en mer
ouverte posés sur le fond marin qui est stableet aucune fondation particulière n’est nécessaire
(Selon les études de réfraction sismique).
L’emplacement à une profondeur bien défini et une distance d’environ 1100 m au large de la
côte a été retenu pour les raisons suivantes:
La profondeur de la tour permet de s’assurer que la qualité d’eau n’est pas affectée
par les vagues et l’aspiration des solides flottants.
Une profondeur de 10-15 m est typiquement prévue dans notre installationpar rapport
à la bathymétrie de Fouka.
Cette distance de la côte permet de se protéger contre les matières en suspension
transportées par les oueds;
La profondeur permet d’installer les grilles d’entrée de la prise d’eau à 5 mètres au-
dessus du fond marin ce critèreest typiquement prévue dans les installations similaires ;
La conception permet d’éviter l’entraînement de particules du fond marin remises en
suspension par l’action des courants et une mise à l’air lors des houles extrêmes;
La distance de la côte et la profondeur choisie permettent une installation et un
entretien aisé de la prise d’eau.
Ces structures ont généralement une structure de collecte singulière qui se trouve dans une
position idéale, à une profondeur de la mer suffisante, où l'eau pénètre dans les pipelines sous-
marins.
La structure située dans la mer est généralement faite de béton ou formé par des pièces
spéciales de GRP ou de l’inox traité (ou d'autres matières plastiques). La structure métallique
est rarement utilisée (pour les problèmes de corrosion).
87
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Le débitbrut aspiré dans la tour de captage est lié au taux de conversion des membranes dans
la phase de traitement.
Le traitement consiste à passer l'eau de mer à travers des membranes semi-perméables qui
permettent de passer l'eau mais retient les sels et les matières dissoutes tels les chlorures, les
sulfates, le sodium et le calcium. Une fraction de l'eau dite eau traitée environ 45 % de
perméat a une très faible teneur en matières dissoutes et environ 55% de saumure qui
représente le rejet.
On ajoute un débit supplémentaire pour les eaux de services et d’incendie qui égale à 1%
d’eau traité
Le calcul du débitbrut est lié au taux de conversion de la membrane qui est de 45%
Cela veut dire que : 45% correspond au débit de production Qproduction=121200 m3/j
Le débit d’eau brute à aspirer de la mer est d’environ 269 334 m3/j.
Le calcul suivant c’est est le calcul de la section efficace qui est la section d’entrée de l’eau de
mer.
La vitesse d'entrée de la prise d'eau est limitée à 0,1 m/s afin d'éviter l'aspiration des solides
en suspension ainsi la faune et la flore.
Qbrute = v. Sentrée
88
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
𝑄𝑏𝑟𝑢𝑡𝑒 3.12
𝑆𝑒𝑛𝑡𝑟 é𝑒 = =
𝑣 0.1
𝑆𝑒𝑛𝑡𝑟 é𝑒 =31,2 m2
La limitation de la vitesse d'entrée de l'eau de mer au niveau des grilles fixe la surface
exposée 𝑆𝑒𝑛𝑡𝑟 é𝑒 =31,2 m2.
Le niveau minimum d'entrée est à 5 m du fond c’est un critère de conception dans les
ouvrages de la prise d’eau de mer dans les régions peu profondes ou la profondeur est
comprise entre 10 et 15m.
Plus on a démontré que la tour a une hauteur qui est inférieur à 9m pour respecter le critère de
déferlement. On prend une hauteur de sécurité de 8m pour ne pas avoir un avalement d’air et
éviter le phénomène de siphon.
Cela permis de choisir la dimensionde h qui peut aller jusqu’à 3m mais avec la présence d’un
couvercle au-dessus des grille qui joue le rôle d’un regard d’inspection pour la maintenance
de la tour qui a une hauteur de 0.5m.
avec :
A.N :
hbarreaux=8-5-0.5=2.5m
Des barreaux d’une hauteur de 2,5 m etde 20 mm d’épaisseur, espacés de 80 mm, ces
dimensions sont normalisé et proportionnelles avec la hauteur et la section d’entrée pour
éviter l'introduction de poissons dans la prise d'eau
Maintenant on calcule le diamètre de la surface d’entrée qui est aussi le diamètre de la tour
comme on a une tour de prise de forme cylindrique, cela nous permettre d’écrire que :
𝑆𝑒𝑛𝑡𝑟 é𝑒 =π×d×hbarreaux
89
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
𝑺𝒆𝒏𝒕𝒓é𝒆
𝑑=
𝜋 × ℎ𝑏𝑎𝑟𝑟𝑒𝑎𝑢𝑥
AN :
d= 31,2/(π×2,5) = 3,97 ≈ 4 m.
on calcule le périmètre de la tour afin de tirer le nombre des barreaux et les dimensions des
poutres qui soutiennent et stabilisent le couvercle :
Sentrée=b.hbarreaux b=Sentrée/hbarreaux
B=N (e+E)
Avec :
Sbarreaux =N*e*h=125*0,02*2,5
Sbarreaux=6,25m2
Avec :
Le nombre de poutres est de n=3 est pour maintenir le couvercle car la répartition des
forces est uniforme sur une surface circulaire,
Une longueur h=2,5m (même longueur des grilles)
Une largeur de l=0,3m
90
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Spoutre= n×h×l
Avec
A.N :
Spoutre=3×2,5×0,3=2,25m2
On recalcule le débit brut avec la section qu’on a trouvé et on vérifie si cette section peut
assurer le passage de ce débit
Pour une surface efficaceSefficace = 22,50 m2 et une vitesse v=0,1 m/s le débit brute est calculé
comme suit :
Qbrute=Ventrée*Sentrée
A.N :
Qbrute= 0,1/22,5 = 2,25 m3/s < 3,12 m3/s comme ce débit est inférieur au débit brute qu’on
doit assurer cela veut dire quela section efficace trouvée ne peut pas assurer le passage de du
le débit brute de 3.12m3/s, pour cela on doit augmenterle diamètre.
IV-2-1-4-Vérification dimensionnelle
Sentrée=b.hbarreaux b=Sentrée/hbarreaux
91
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
A.N :
Sbarreaux=N*e*h=160*0,02*2,5
Sbarreaux= 8 m2
Pour un nombre de poutres n=3 et une longueur L=2,5m et une largeur l=0,3m
Spoutre= n×h×l=3×2,5×0,3=2,25m2
La surface efficace
Pour une surface d'entrée Sefficace = 29 m2 et un débit Qbrute=3,12 m3/s la vitesse d'entrée est
calculée comme suit :
La limitation de la vitesse d'entrée de l'eau de mer au niveau des grilles fixe la surface
d'ouverture à Se=29,05m2. Donc le critère de la vitesse est vérifié
La hauteur de la tour nous a permis de déduire a quel profondeur la tour sera fixé :
Avec :
92
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Hhoule=Hmax –Hs
Avec :
A.N :
Hhoule=11.6-6.2=5.4m
Hprofondeur= 5.4+8=13.4m
Comme la bathymétrie de Fouka est comprise entre 10et 15m Donc la tour peut êtrefixé à une
profondeur comprise entre 13.4et 15m, l’étude bathymétrique du fond marin sera le facteur
décisif pour ce choix.
On propose une conception de la prise d’eau de mer basé sur deux tours de captage, chaque
tour est munie d’une conduite d’amenée vers le bassin de captage pour les raison suivantes :
La possibilité de faire une maintenance dans l’une des tours ou des conduites en cas
d’une défaillance dans le système d’adduction.
une seul tour munie d’une seul conduite peut assurer un 100% dudebit,comme on peut
avoir un système de 50% de débit dans chacune de tour, sauf qu’on peut avoir un
entrainement d’air dans les conduites
Ce système présenteunénorme avantage pour un système de redondance entre les tours
pour alléger le fonctionnement.
Une analyse des différents types de matériaux de conduite a été faite dans le cadre de l’étude
de variantes(Tableau IV.17). Grâce à cette analyse, plusieurs matériaux ont été écartés, et
seule le PEHD a été retenue pour tous les tronçons du projet.
93
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
- Technique de
soudage nécessite
94
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
experts,
- Risques de
corrosion importants
sur les parties
coupées.
- Technique de soudage
nécessite experts,
- Nécessite un temps de
refroidissement après
fusion.
Suite à l’étude comparative des avantages et des inconvénients entre les différents matériaux
susceptibles d’être utilisés(tableau IV.18), nous avons établi une étude technico-économique
en prenant en considération :
Le coût de la conduite,
95
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Le graphe suivant présente les coûts des conduites pour différents matériaux en fonction des
diamètres (Figure IV.11)
96
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
30000
Tuyau en fonte ductile
Le cout(D.A)
tuyau en acier:revetement en asphalt
25000
tuyau en acier:revetement en polyéthyléne
15000
10000
5000
0
DN125
DN150
DN200
DN250
DN300
DN350
DN400
DN450
DN500
DN600
DN700
DN800
DN900
DN1000
DN 100
DN1100
DN1200
DN1300
DN1400
DN1500
DN1600
DN1700
DN1800
DN1900
DN2000
DN 80
Figure IV. 11: Graphe de comparaison économique entre les différents matériaux
Le résultat de notre étude économique donne que :
Pour des diamètres supérieurs ou égal à200mm, les tuyaux en fonte ductile
représentent le coût le plus bas.
En effet l'avènement des gros diamètres, permettant le passage de grands débits, l’amenée de
l'eau de mer vers les stations de dessalement se fait exclusivement en tubes PEHD.
a) Corrosion :
Le PE est inerte chimiquement, pour pratiquement tous les usages, à l'intérieur de sa plage de
température d'utilisation. Il ne rouille pas, ne se pique pas, ne se corrode pas. De ce fait, son
épaisseur n'est modifiée par aucune corrosion chimique ou électrique provenant du milieu
environnant
97
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
b) Abrasion :
La surface parafinnique du polyéthylène lui assure un faible coefficient de friction. Les tubes
en polyéthylène ont ainsi une excellente résistance à l'abrasion.
Par rapport aux autres tubes traditionnellement utilisés dans le domaine du transport de l'eau,
l'utilisation de tubes en polyéthylène permet d'augmenter considérablement la durée de vie des
canalisations vis-à-vis de l'abrasion.
c) Flexibilité :
d) Autobutage :
e) Etanchéité :
Des essais de résistance à la pression hydraulique effectués au laboratoire ont montré que les
joints de soudures sont plus fiables que le tube. Lorsque l'essai est poussé jusqu'à la rupture,
celle-ci se produit toujours en dehors de la zone de soudure.
La vitesse dans les conduites est comprise entre 1,3 et 2,0 m/s pour limiter la formation de
dépôts(les moules et les Matières en suspension).
Le calcul du diamètre optimal est alors donné par les formules suivantes :
D= QFormule de Bonin
98
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
D=<1500 mm;2200mm>
𝑉∗𝐷
𝑅𝑒 =
On calcule le rapport ɛ/D
Avec
ɛ : La rugosité de la conduite
V : La vitesse d’écoulement dans la conduite
à partir de l’abaque de colebrook (annexe 3) on obtient le coefficient f de perte de
charge
On calcule la perte de charge unitaire j = λ/D*(v²/2g)
On calcule la perte de charge linéaireJ= j*L
Les pertes de charges sont calculées pour des réseaux linéaires. Il est courant d'appliquer une
majoration de 10% pour un réseau présentant un nombre de raccords importants.(Tableau
IV.19)
On fait une majoration sur la perte de charge de 5%, pour prendre en considération les pertes
de charge singulières.
99
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
100
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Notre choix pour un diamètre technico-économique est basé sur l’aspect technique c’est-à-
dire la vérification de la vitesse et la perte de charge ainsi l’aspect économique (le cout de la
conduite).
Alors le diamètre le plus rentable dans ces caractéristiques est le DN1600 mm vu que :
Avec :
J=K * V²/2g
Avec
101
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Tableau IV. 21: Le calcul de la perte de charge pour conduite de prise d’eau : une
conduite avec 100% du débit
Description Tuyau Longueur Débit Vitesse V²/2g Coeff. Quantité Perte Perte
diamètre L (m) Q(m3/s) V(m/s) Friction singulière Linéaire
intérieur (m) K(adm) (m) (m)
D (m)
0.86 1.38
Tableau IV. 22: Le calcul de la perte de charge pour conduite de prise d’eau : une
conduite avec 50% du débit
Description Tuyau Longueur Débit Vitesse V²/2g Coeff. Quantité Perte Perte
diamètre singulière
intérieur L (m) Q V (m) Friction Linéaire
(m3/s) (m/s) (m)
D (m) K (m)
(adm)
0.22 0.38
102
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
La stabilité de la structure de la tête d’aspiration est étudiée sous les charges suivantes :
Effets de la houle
Effets du courant
Les fondations sont supposées stables pour cette analyse. La stabilité des fondations est
analysée dans le paragraphe suivant.
Le principe de calcul de la stabilité sous les effets de houle consiste à déterminer le poids
apparent minimum de la tête pour contrer les efforts hydrodynamiques. Ces efforts peuvent
éventuellement créer 2 mouvements sur la tête :
Déplacement horizontal
Basculement de la tête
Application de la formule de Morison
La vitesse du courant (1m/s) est ajoutée vectoriellement aux vitesses orbitales dues à la houle.
1
𝐹𝑑 𝑡 = . ρ. Ф . Cd . U(t)2
2
Force d’inertie (horizontale)
π
𝐹𝑑 𝑡 = . ρ. Ф2 . Cm . A(t)
4
Avec
Ф : Diamètre du cylindre
U : Vitesse du fluide
A : Accélération du fluide
Les coefficients hydrodynamiques utilisés sont définis pour un cylindre vertical posé au fond
103
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Mpro = 3 705kN.m.
Donc, pour que la tête ne se retourne pas sous l’effet de la houle et du courant, il faut que le
moment de retournement soit inférieur au moment anti-basculement :
P >74 Tonnes
104
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
En prenant en compte une inclinaison de 2,5°(figure IV.13) le bras de levier du poids apparent
devient :
P >76Tonnes
i. Méthode de calcul
105
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
1
Fd t = . ρ . Dext . Cd . U ∗ U ∗
2g
1
FL t = . ρ . Dext . CL . U ∗2
2g
1
FI t = . ρ . Dext 2 . Cm . Ah∗
4g
Avec :
Ah* : Accélération, normale à la conduite, des particules d’eau Sous l’effet de la houle
FW : Coefficient de sécurité
Selon les recommandations (GEOCEAN), les coefficients ont les valeurs suivantes :
Ws= Cf[Fv+Fh/μ]
106
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Soit :
Cf : Coefficient de sécurité
FI max=649 kg/m
Force de portance :
Force de trainé :
La conduite doit donc recevoir un anneau béton de lestage d’environ 1700 kg/m.
Les conduites seront déposées sur le fond marin et fixées par des anneaux en béton pour
qu’elles puissent être immergés et rester stable sur le fond.
Les anneaux seront formés par deux pièces de béton armé, préfabriquées, reliées entre elles
par des tiges filetées précontraintes non adhérentes en acier de haute résistance. Les tiges
seront protégées par des anodes de zinc. Ce système est cohérent avec l'utilisation de
matériaux à longue durée (tuyaux en polyéthylène).
Pour assurer la protection du tuyau contre les frottements dus au contact avec la surface en
béton des anneaux, et pour assurer une distribution uniforme le long du périmètre du tuyau
des contraintes qui, éventuellement et localement, pourront être introduites dans le tuyau soit
pendant l’opération de serrage des deux pièces constitutives de chaque anneau, soit dû à une
éventuelle ovalisation du tuyau suite à une variation différentielle de température le long de la
paroi, nous prévoyons l’installation d’amortisseurs constitués par trois bandes continues en
caoutchouc dans le contour intérieur de l’anneau. Avec ces amortisseurs, les contraintes
introduites dans le tuyau sont distribuées en évitant la rupture par compression diamétrale.
107
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Fouka est composé par des anneaux(figure IV.14) en béton ayant la définition et la géométrie
suivantes :
Cet anneau est constitué par deux pièces en béton armé qui sont reliées par des tiges filetées
précontraintes non adhérentes en acier de haute résistance avec un système cathodique qui fait
l’objet de la protection contre la corrosion (des anodes sont montées sur les tiges filetées).
Ces anneaux ont été dessinés de façon à ce que les hypothèses suivantes soient respectées :
La partie inférieure est plus lourde que la partie supérieure pour que le tube ne
puissepas pivoter sur lui-même
La partie inférieure est équipée de pieds qui favorisent l’ancrage de ces anneauxbéton
dans les sols sableux
Le tube est surélevé par rapport au sol, ce qui permet au tube d’être
relativementprotégé en cas d’irrégularité du sol en roche lors de la pose.
Les 2 parties sont reliées entre elles par des tiges filetées montées sur des rondelles
encaoutchouc. Le but de ces rondelles en caoutchouc est d’assurer unserrage de l’anneau sur
le tube malgré la variation de ce dernier en fonction de latempérature ambiante.
108
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
IV-5-1- Généralités
Le bassin d’aspiration est un réservoir qui se trouve en général, au point le plus bas du
système de pompage. Il sert à stocker temporairement l’eau arrivant d’une rivière, d’un lac, ou
d’un canal, pour ensuite la guider ou lui permettre d’être aspirée par la conduite ou tuyau
d’aspiration de la pompe.
Déterminer les dimensions d’un bassin est, très souvent, un compromis entre les contraintes
de construction (encombrement, techniques de fabrication) et les impératifs hydrauliques
nécessaires pour ne pas dégrader les performances de la pompe.
D’un point du vue économique, la forme le plus courante du bassin est rectangulaire avec
unesurface libre, et un tuyau d’aspiration situé verticalement ou horizontalement en aval
dubassin (figuresIV.15 et IV.16) et, si possible, au milieu des deux parois latérales.
On peut remarquer que cette disposition, qui présente un plan de symétrie, reste
uneconfiguration que l’on peut qualifier d’idéale pour un bassin rectangulaire La réalité
desdispositifs sur le terrain ne peut être aussi parfaite géométriquement parlant, compte tenu
descontraintes précitées. Cependant, c’est à partir de cette configuration dite de base que
nousallons effectuer une grande partie de nos analyses expérimentales et numériques dans
unpremier temps. Pour tous les cas étudiés, le tuyau est positionné perpendiculairement et au-
dessus de la surface libre.
A partir des éléments de la figure IV.15, on peut considérer que les paramètres géométriques,
quifigurent dans la liste ci-après, peuvent jouer un rôle plus ou moins important sur la
structuredes écoulements dans le bassin.
⇛b : La largeur du bassin.
109
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Il est également évident que ces paramètres géométriques interagissent entre eux et
qu’uneanalyse portant sur des grandeurs sans dimension est nécessaire pour ne pas multiplier
desétudes de cas inutiles.
Figure IV.15 : Tuyau situé verticalement dans le bassin avec les paramètres
géométriques (Abir, 2010)
D’après l’étude de Tsou et al (1994), il existe des phénomènes qui peuvent être
jugésindésirables dans certains bassins du fait de leur configuration géométrique. Ces
phénomènespeuvent réduire l’efficacité de la pompe, et éventuellement créer des vibrations,
de lacavitation et faire augmenter le coût sur le plan opérationnel, et sur la maintenance.
110
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
D’après Sweeney (1982), les causes qui provoquent des tourbillons sont :
Le calcul de remous a pour objectif de tracé point par point la ligne d’écoulement, l’équation
gouvernante dans cette étude est :
𝑑𝑦 𝑖−𝐽
=
𝑑𝑥 1 − 𝐹 2
Avec :
J : La pente d’énergie
F : Le nombre de Froude
111
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Pour procéder aux calculs et à la construction exacte des formes de la surface libre, il est
nécessaire d’intégrer cette équation. Trois méthodes de calcul peuvent être distinguées :
Dans notre étude on utilise la première méthode, les calculs des courbes de remous peuvent se
faire numériquement par une méthode directe ou explicite basée sur l’énergie spécifique E.
dE
= i−J
dx
Donc on a :
dE
dx =
i−J
Avec :
V2
E=h+
2g
1 2
Q= R 3 JS
n h
Ce qui nous donne :
2
nQ
J= 2
SRh 3
avec :
112
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Q2 b
2
F = 3 =1
gS
b : la largeur
On trouve hc = 0.23 m
La hauteur normal : est donnée pour que la pente du canal est égal à la pente
d’énergie i=J;
1 2
Q= R 3 iS
n h
Pour trouver la hauteur normale on utilise la résolution graphique :
Q. n
2 = f(h)
Rh 3
Et la courbe
S i = f(h)
113
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Mèthode graphique
0,300
0,250
0,200
0,150
0,100
0,050
0,000
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1 1,1
La pente critique : est donnée pour que h=hc, c’est-à-dire on resoudre le système de
deux équation suivants :
1 2
Q= R 3 ic S
n h
et
Q2 b
=1
gSc 3
Les considérations de l’étude qualitative nous permet de dire que l’écoulement est de classe
M type 2, représenter par la figure suivante :
114
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
115
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
Le tirant d’eau final est égal à 0.33 m (Tableau IV.25) qui correspond à une distance de 50 m
de la vanne .
Titre du graphique
Hauteur (m)
0,40
0,30
0,20
Tirant d'eau
0,10 fond du canal
tirant critique
0,00 tirant normal
0,00 20,00 40,00 60,00 80,00 100,00 120,00
Distance (m)
-0,10
-0,20
116
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
On a Fr = 0.6< 1 on peut donc dire que notre écoulement est fleuvial et un bassin de
déssipation d’énergie n’est pas nécessaire dans notre canal d’amené.
On a considéré que notre bassin d’aspiration est sous forme d’un réservoir tampon, mais dans
notre cas l’objectif est de maintenir une certaine hauteur dans notre bassin d’aspiration vu que
le débit d’entrer égale au débit de sortie et pour éviter le phénomène de cavitation d’une part
et d’autre part le phénomène de vortex.
Q. T
VB =
4
Avec :
VB = (3.12*10*60/4) = 468 m3
VB = b.L.H’
Avec :
b : La largeur du bassin
L : La longeur du bassin
La hauteur d’eau (H) dans le bassin est obtenue par un calcul de la hauteur d’immersion des
pompes.
La hauteur d’immersion est calculée comme suit : les paramètres correspondant au calcul du
nombre de Froude présentent les valeurs suivantes :
V : vitesse dans la conduite de prise = débit par pompe / zone, basée sur D.
117
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
C’est à dire que la vitesse dans la conduite de prise de la pompe à eau de mer est
𝑄
𝑉= = 1.04 m/s
𝐴
Fr = V/(G ∗ D)0.5
A.N :
Fr=1.04/(9.81*0.8)0.5 =0.37
S=D(1+2.3*Fr) =0.8(1+2.3*0.37)=1.5 m
Par conséquent, le niveau de la nappe d’eau qui peut assurer toute absence de tourbillons (H)
sera la combinaison des deux niveaux décritsci-dessus (S et z, la distance entre le fond du
bassin et le pavillon d’aspiration.), en d’autres termes unniveau de la nappe d’eau est de 2
mètres.
118
CHAPITRE IV : Le dimensionnement de la prise d’eau de mer 2015
d = 0.8 m
H’ = 2.5 m
H=2m L = 23 m
b=9m
Conclusion
-La tour est posée sur un fond d’un mètre de plus par rapport à la station déjà réalisé avec une
profondeur de 13 m.
- La tour a une hauteur de 8m c’est le cas idéal pour éviter l’aspiration d’air qui peut entrainer
d’une part un phénomène de siphon àl’intérieur de la touret d’autre part pour éviter toute
construction d’un ouvrage de protection à l’amont de la tour vu que la limite de déferlement
est supérieur a notre hauteurcalculé.
-Le calcul du bassin de captage nous a conduits à une conception de deux compartiment un
canal d’amené et un bassin d’aspiration sans avoir besoin à un dissipateur d’énergie.
119
Conclusion Générale
Conclusion générale 2015
Conclusion générale
Les ressources en eau douce sont très inégalement réparties et ne représentent qu'environ 2,5
% du volume d'eau existant sur la Terre. Or, les besoins en eau douce sont de plus en plus
importants. Une bonne partie des zones consommatrices se trouvant proches des rivages
océanique, une solution intéressante consiste à dessaler l'eau de mer. Vu que l’Algérie fait
partie des pays les plus pauvres en matière de potentialités hydriques, la variante du
dessalement de l’eau s’avère la solution convenable pour notre pays qui dispose de 1440 km
de côtes sur la mer méditerranée.
Notre mémoire de fin d’études s’inscrit dans le cadre de dimensionnement d’une partie de la
station de dessalement d’eau de mer FOUKA. La problématique à laquelle nous avons essayé
de répondre est relative au dimensionnement optimal d’un système de captage : une tour de
prise d’eau de mer directement ouverte posée sur le fond marin, elle est munie d’une conduite
d’amenée vers le bassin de captage.
Dans le cadre de ce travail, nous avons d’abord vérifié le dimensionnement hydraulique d’une
partie de la station de dessalement d’eau de mer de Fouka pour savoir si les anomalies
rencontrées dans cette station ne sont pas dues essentiellement à ce genre de problème.
Une fois cette partie finalisée, nous avons ensuite réalisé une étude technico économique pour
un dimensionnement optimale de la prise d’eau de mer.
La démarche adoptée pour cela a été de réaliser une étude statistique de la houle afin d’obtenir
la hauteur significative optimale pour avoir l’emplacement le mieux adapté de la tour de
captage avec une profondeur bien défini en prenant en considération les directions du vents
qui peuvent influencer l’ouvrage à concevoir. En ce qui concerne les efforts de la houle et le
courant marin nous avons effectué un calcul pour assurer la stabilité de l’ouvrage une fois
posé au fond marin.
D’après notre étude, on a abouti à des résultats proches de ceux trouvés par le bureau d’études
qui a conçu la station Fouka, à quelques différences près. En effet, on a trouvé que :
- La tour est posée sur un fond avec un mètre de plus par rapport à la station déjà réalisée avec
une profondeur de 13 m.
- La tour doit avoir une hauteur de 8 m, c’est le cas idéal à notre avis pour éviter l’aspiration
d’air qui peut entrainer un phénomène de siphon à l’intérieur de la tour et d’autre part pour
éviter toute construction de protection à l’amont de la tour vu que la limite de déferlement est
supérieure à la hauteur calculée.
- Pour le calcul du bassin de captage nous proposons une conception de deux compartiment
un canal d’amené et un bassin d’aspiration sans avoir besoin d’un dissipateur d’énergie.
En Algérie, les stations de dessalement d’eau de mer sont dimensionnées et réalisées par des
bureaux d’étude étrangers, notre mémoire de fin d’étude nous a permis de découvrir le monde
du dessalement d’eau de mer d’une part et d’autre part d’apprendre la technique nécessaire
pour la conception et la réalisation d’un système de captage d’une station de dessalement,
c’est le bénéfice qu’on a acquis par notre dimensionnement.
Dans le cas ou l’Algérie continue dans la voie de réalisation des stations de dessalement et fait
appel aux compétences et moyens nationaux nous serons parmi les gens qui ont eu la
connaissance, le potentiel et le savoir de réaliser une SDEM.
Références bibliographiques
[1] Chambre syndicale de la recherche et de la production du pétrole et du gaz naturel – comité
des techniques ; « circuits eau de mer (traitement et matériaux) » ; édition technique, Paris –
1993.
[4] Alain .MAUREL. «Dessalement de l’eau de mer et des eaux saumâtres», édition technique et
documentation, 2001.
[5] Eric Guilyardi; « Quand le sel de l’océan pimente le climat » ; La météologie No 33- Mai
2001.
[6] R.A. HORNE, « Marine chemistry the structure of water and the chemistry of the
[8] Adan, «Report submitted to Israel Water Commissioner », 2000 (in Hebrew)
[9] L’oeuvre monumentale de René Quinton “l’eau de mer milieu marin” (Réinprimé Ed Ancre
1995).
[12] MAUREL A. (2001). Dessalement de l’eau de mer et des eaux saumâtres. Technique &
[14] BOUGIS J. (2009). Contribution pour les aspects hydrodynamiques à l’étude stratégique sur
le dessalement de l'eau de mer au Maroc. Rapport RET.08.478.02.01.
[15] Article rédigé par Viviane Renaudin (Maître de conférences au Département Génie
Chimique Génie des Procédés de l'IUT de Nancy Brabois, chercheur au LSGC (Laboratoire des
Sciences du Génie Chimique), CNRS, Nancy), relu par Guillaume Champion (professeur agrégé
à l'ENS).
[16] T. Altman, « New Power and Water Co-generation concept with Application of Reverse
[20] Contrat EPC Annexe 2, Construction d’une usine de dessalement d’eau de mer de Fouka,
2007.
[21] National Eau et Environnement (NEE), étude d'impact sur l'environnement de la réalisation
et l'exploitation de l'usine de dessalement d'eau de mer de FOUKA, 2006.
[23] Dickson 2007, Composition de l’eau de mer : best practices in ocean CO2 measurements
(S=35)
[25] PHILIPPE APTEL, «Techniques de l’ingénieur », (OI, NF, UF) application en traitement
des eaux, W4120- (2-3) ,2007.
ANNEXE
ANNEXE 1
Direction 360° 30° 60° 90° 120° 150° 180° 210° 240° 270° 300° 330° Calme Totaux
10 0.1 0.1
9.5 0.1 0.1
9 0.1 0.1
8.5 0.1 0.1
8 0.1 0.1 0.19
7.5 0.1 0.1 0.38 0.19 0.1 0.86
7 0.29 0.1 0.1 0.48 0.48 0.1 1.53
6.5 0.29 0.1 0.1 0.1 0.48 0.67 0.1 1.82
6 0.29 0.57 0.1 0.1 0.19 1.15 1.53 0.38 4.3
5.5 0.29 0.57 0.1 0.19 0.19 1.15 1.63 0.48 4.59
5 1.24 0.77 0.48 0.57 0.19 1.34 3.16 1.05 0.1 8.59
4.5 1.63 1.15 1.15 0.67 0.38 1.82 4.4 1.24 0.19 12.92
4 2.87 2.01 4.11 2.01 0.1 0.1 0.67 4.49 8.38 2.77 1.53 28.98
3.5 4.02 3.06 6.69 3.35 0.38 0.19 0.29 1.15 6.98 13.01 4.21 2.77 46.09
3 7.08 7.46 15.3 8.89 0.48 0.78 1.24 2.01 13.1 26.3 7.65 5.55 95.53
2.5 10.14 12.91 23.91 17.4 1.24 0.96 1.72 4.02 20.66 42.27 12.53 8.51 156.26
2 16.64 20.27 48.29 39.4 2.96 2.58 4.11 8.42 34.62 71.34 23.43 4.06 286.12
1.5 27.77 33.28 80.14 67.61 7.84 4.97 7.36 15.11 55.66 105.96 35.19 22.28 460.17
1 34.24 47.68 118.96 111.03 16.35 8.7 14.82 24.77 76.89 146.89 48.87 30.7 679.83
0.5 40.07 56.33 137.32 135.03 21.42 12.72 18.74 30.79 86.83 167.73 55.75 34.9 797.65
0 202.35 202.35
Totaux 40.07 56.33 137.32 135.03 21.42 12.72 18.74 30.79 86.83 167.73 55.75 34.9 202.35 1000
Le calcul de la vitesse et l’accélération orbitale horizontale des houles a été établi par la
théorie de houle cnoïdale 2ème ordre en utilisant les paramètres suivants :
Profondeur d'eau d = 13 m
Sea water specific mass - Masse volumique de l'eau de mer : ρw = 1025 kg/m3
to - à dmax = 12.5 m
Coefficient hydrodynamiques :
Cd Trainée 1
Cm Inertie 1
D Diamètre de la tour 5m
Profondeur (m) 5,5 6 6,5 7 7,5 8 8,5 9 9,5 10 10,5 11 11,5 12 12,5
Hauteur de l'intake 7,5 7 6,5 6 5,5 5 4,5 4 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5
(m)
Phase (°) Vitesse Vitesse Vitesse Vitesse Vitesse
(m/s) (m/s) (m/s) (m/s) (m/s)
0 4,43 4,207 3,999 3,807 3,63 3,468 3,322 3,191 3,076 2,976 2,891 2,822 2,768 2,73 2,707
30 2,907 2,891 2,877 2,864 2,851 2,84 2,83 2,821 2,813 2,806 2,8 2,796 2,792 2,789 2,788
60 0,319 0,392 0,46 0,523 0,581 0,634 0,682 0,725 0,763 0,795 0,823 0,846 0,863 0,876 0,884
90 -1,114 -1,078 -1,044 -1,013 -0,984 -0,958 -0,934 -0,913 -0,894 -0,878 -0,864 -0,853 -0,844 -0,838 -0,834
120 -1,63 -1,618 -1,606 -1,595 -1,586 -1,577 -1,569 -1,561 -1,555 -1,55 -1,545 -1,541 -1,538 -1,536 -1,535
150 -1,787 -1,783 -1,779 -1,775 -1,772 -1,769 -1,767 -1,764 -1,762 -1,76 -1,759 -1,758 -1,757 -1,756 -1,755
180 -1,82 -1,818 -1,816 -1,814 -1,813 -1,811 -1,81 -1,808 -1,807 -1,806 -1,805 -1,804 -1,804 -1,804 -1,803
210 -1,787 -1,783 -1,779 -1,775 -1,772 -1,769 -1,767 -1,764 -1,762 -1,76 -1,759 -1,758 -1,757 -1,756 -1,755
240 -1,63 -1,618 -1,606 -1,595 -1,586 -1,577 -1,569 -1,561 -1,555 -1,55 -1,545 -1,541 -1,538 -1,536 -1,535
270 -1,114 -1,078 -1,044 -1,013 -0,984 -0,958 -0,934 -0,913 -0,894 -0,878 -0,864 -0,853 -0,844 -0,838 -0,834
300 0,319 0,392 0,46 0,523 0,581 0,634 0,682 0,725 0,763 0,795 0,823 0,846 0,863 0,876 0,884
330 2,907 2,891 2,877 2,864 2,851 2,84 2,83 2,821 2,813 2,806 2,8 2,796 2,792 2,789 2,788
360 4,43 4,207 3,999 3,807 3,63 3,468 3,322 3,191 3,076 2,976 2,891 2,822 2,768 2,73 2,707
Min vitesse -1,82 -1,818 -1,816 -1,814 -1,813 -1,811 -1,81 -1,808 -1,807 -1,806 -1,805 -1,804 -1,804 -1,804 -1,803
(m/s)
Max vitesse 4,43 4,207 3,999 3,807 3,63 3,468 3,322 3,191 3,076 2,976 2,891 2,822 2,792 2,789 2,788
(m/s)
Max vitesse absolue 4,43 4,207 3,999 3,807 3,63 3,468 3,322 3,191 3,076 2,976 2,891 2,822 2,792 2,789 2,788
(m/s)
Force de trainé (kN) 50 45 41 37 34 31 28 26 24 23 21 20 20 20 20
Efforts hydrodynamiques horizontaux sur la tête d'aspiration
Profondeur (m) 5,5 6 6,5 7 7,5 8 8,5 9 9,5 10 10,5 11 11,5 12 12,5
Hauteur de l'intake (m) 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 5,5 6 6,5 7 7,5
Phase (°) Accélérat° (m/s²) Accélérat° (m/s²) Accélérat° (m/s²) Accélérat° (m/s²)
0 -1,922 -1,722 -1,535 -1,362 -1,204 -1,059 -0,927 -0,81 -0,706 -0,617 -0,541 -0,479 -0,43 -0,396 -0,375
30 -1,098 -0,943 -0,799 -0,666 -0,543 -0,431 -0,33 -0,239 -0,159 -0,089 -0,031 0,017 0,055 0,082 0,098
60 0,026 0,119 0,205 0,285 0,359 0,426 0,487 0,541 0,589 0,631 0,666 0,695 0,717 0,733 0,743
90 0,56 0,623 0,682 0,737 0,787 0,833 0,874 0,911 0,944 0,973 0,997 1,016 1,031 1,042 1,049
120 0,741 0,794 0,844 0,89 0,932 0,971 1,006 1,037 1,064 1,088 1,109 1,125 1,138 1,147 1,153
150 0,795 0,845 0,892 0,935 0,975 1,012 1,045 1,074 1,1 1,123 1,142 1,158 1,17 1,178 1,184
180 0,806 0,856 0,902 0,945 0,985 1,021 1,053 1,082 1,108 1,13 1,149 1,165 1,177 1,185 1,19
210 0,795 0,845 0,892 0,935 0,975 1,012 1,045 1,074 1,1 1,123 1,142 1,158 1,17 1,178 1,184
240 0,734 0,788 0,838 0,884 0,927 0,966 1,001 1,032 1,06 1,084 1,104 1,121 1,134 1,143 1,149
270 0,539 0,603 0,663 0,719 0,77 0,817 0,859 0,897 0,93 0,959 0,984 1,004 1,019 1,03 1,037
300 -0,03 0,066 0,155 0,238 0,314 0,383 0,446 0,502 0,552 0,595 0,631 0,661 0,684 0,7 0,71
330 -1,184 -1,025 -0,876 -0,738 -0,612 -0,496 -0,392 -0,298 -0,216 -0,144 -0,084 -0,034 0,004 0,032 0,048
360 -1,922 -1,722 -1,535 -1,362 -1,204 -1,059 -0,927 -0,81 -0,706 -0,617 -0,541 -0,479 -0,43 -0,396 -0,375
Mini accélération (m/s2) -1,922 -1,722 -1,535 -1,362 -1,204 -1,059 -0,927 -0,81 -0,706 -0,617 -0,541 -0,479 -0,43 -0,396 -0,375
Max accélération (m/s2) 0,806 0,856 0,902 0,945 0,985 1,021 1,053 1,082 1,108 1,13 1,149 1,165 1,177 1,185 1,19
Max absolue accélération (m/s2) 1,922 1,722 1,535 1,362 1,204 1,059 1,053 1,082 1,108 1,13 1,149 1,165 1,177 1,185 1,19
Hauteur de l'intake (m) 7,5 7 6,5 6 5,5 5 4,5 4 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 Totale
Force d'inertie (kN) 39 35 31 27 24 21 21 22 22 23 23 23 24 24 24 383
Force de trainé (kN) 50 45 41 37 34 31 28 26 24 23 21 20 20 20 20 441
Force totale (kN) 89 80 72 65 58 52 49 48 47 45 45 44 44 44 44 825
Moment de reversement 667 560 467 387 319 261 223 191 163 136 111 88 65 44 22 3705
(KN.m)
ANNEXE 3
Diadramme de Moody