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Cours Gestion Financière Et Comptable

Ce document présente un cours sur la gestion financière et comptable. Il introduit les concepts clés de la comptabilité et de la finance, et décrit la structure et les principes du bilan, du compte de résultat et du cash flow statement. Le document est détaillé et contient de nombreuses informations sur ces sujets.

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Cours Gestion Financière Et Comptable

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Cours Gestion financière et comptable

FSA2240 : Gestion financière et comptable

Remarque importante : ce document est une synthèse de notes de cours. Il ne constitue en rien un
syllabus et doit être complété par la lecture des chapitres du livre de Block et Hirt.

Je remercie Tanguy de Launois et Hervé Van Oppens pour tout le travail qu’ils ont accompli dans la
rédaction de ces notes.

Philippe Grégoire

1. Introduction

De manière très simple, la comptabilité peut se définir comme un système d’information destiné à
garder trace de toutes les informations de l’entreprise. Quant à la finance, il s’agit d’un corps
théorique visant à aider à la prise de décisions en situation d’incertitude.

La comptabilité s’organise suivant des règles comptables et vise à établir les états financiers de
l’entreprise ; le bilans, le compte de résultat et le cash flow statements. L’analyse des états financiers
est une discipline de la comptabilité dont l’objet est de mieux comprendre l’évolution de la firme et
son positionnement par rapport à ces concurrents.

• La partie double : ce principe affirme que tout mouvement affectant un élément quelconque du
bilan est nécessairement accompagné d’un mouvement inverse et de même importance sur un ou
plusieurs autres éléments, de telle sorte que l’équation : Actif – (Situation nette + Dettes) = 0 reste
toujours vérifiée.

• La continuité de l’entreprise : l’entité comptable est présumée avoir une durée de vie indéfinie.

• Le coût d’acquisition : tout bien est repris en comptabilité à sa valeur d’acquisition.

• La divulgation intégrale des informations : c’est en vertu de ce principe que toute compensation
entre avoirs et dettes est strictement interdite.

Remarque : Une entreprise peut être en faillite en ayant un bilan positif !!

2.1.2 La structure générale du bilan

L’actif fait état de l’utilisation des ressources de l’entreprise. L’ordre de présentation des éléments
d’actif repose, en Europe, sur le critère de liquidité (on entends par liquidité la facilité avec laquelle
un actif peut être transformé en cash. Par exemple, les sommes déposées sur un compte bancaire
sont très liquides alors qu’un bâtiment ou une usine l’est nettement moins).

Pour une présentation des principales rubriques de l’actif et du passif, voir Block et Hirt…

2.2 Le compte de résultats

Le compte de résultats est constitué des charges et des produits. Les charges représentent
principalement les sommes dépensées ou à dépenser, tandis que les produits représentent les
sommes reçues ou à recevoir.
2.2.1 Les principes comptables

• La continuité de l’entreprise (cfr supra)

• La réalisation des produits : un produit ne doit être enregistré que s’il est réalisé, acquis. Mais la
réalisation d’un produit n’implique pas que son montant ait été encaissé.

• La correspondance des charges et des produits : il importe de veiller à ce que l’ensemble des
charges relatives à un produit d’un exercice comptable soit prise en compte lors de ce dernier.

En fait, tous ces principes ne sont que la traduction concrète et logique du principe central et
fondateur du droit comptable belge : celui de prudence, sincérité et bonne foi.

Un exemple simple (celui d’un site internet typique) va nous permettre d’illustrer le principe de
réalisation des produits et de montrer que le résultat comptable et la variation d’encaisse ne
coïncident pas toujours.

ACTIF PASSIF Total 75.000 Total


75.000
Fonds propres
Bâtiments 50.000 60.000 L’exercice comptable va du 1/1/2003 au
31/1/2003.
Dettes (5 ans)
Machines 10.000 15.000 - Le 1/1, il y a eu achat de mazout
destiné à couvrir les besoins en matière
Mobilier 5.000
de chauffage pour une période de 6 mois,
Banque 10.000 dont coût : 1200

- Le 5/1, l’entreprise a conclu un


contrat de publicité, dont coût : 1000 (non-cash)

- L’entreprise compte percevoir chaque année des recettes publicitaires pour 2500 (noncash).

- Quant aux recettes des connexions du mois de janvier, elles se sont élevées à 10000 (cash).

Le résultat du mois s’élèvera donc à :

PRODUITS – CHARGES = (10000 + 2500) – (3000 + 1200/6 +1000) = 8300

Quant à la variation d’encaisse, elle s’élève à :

RECETTES – DEPENSES = (10000 + 0) – (3000 + 1200) = 5800

On constate que le résultat du mois et la variation d’encaisse ne sont pas identiques.

2.2.2 Structure générale du compte de résultats

Le compte de résultat est structuré de la manière suivante. Nous pouvons observer la distinction
faite entre les charges et produits provenant de l’exploitation et les produits et charges financières.

CHARGES PRODUITS

+ Achats (MP, PF) Chiffre d'affaires

+ Rémunérations + Biens et (ensemble des


services produits)
+ Autres

Produits
= Charges d'exploitation (1) = d'exploitation (1)

Intérêts versés Intérêts perçus

Produits financiers
= Charges financières (2) = (2)

(1) +(2) = TOTAL CHARGES (1) +(2) = TOTAL PRODUITS

Voir Block et Hirt page…

2.3 Les travaux comptables de fin d’exercice

Plusieurs opérations comptables de fin d’exercice sont nécessaires au maintien de l’image fidèle
qu’est censée donner la comptabilité de l’entreprise. En général, on distingue deux types
d’opérations de fin d’exercice, à savoir les opérationsd’inventaire et les opérations de régularisation.

Parmi les opérations d’inventaire on citera les quelques règles suivantes:

1) Les actifs immobilisés ont été enregistrés à la valeur d’acquisition. Or, ces actifs immobilisés se
sont usés ou peuvent avoir diminué de valeur. Les biens ayant une durée de vie limitée doivent donc
être amortis.

2) Dans certaines situations, il faut enregistrer des réductions de valeur (dépréciation constatée ex-
post)sur certains éléments de l’actif, notamment les créances sur clients et les stocks : il se peut fort
bien qu’un client s’avère insolvable ou qu’une pièce en stock soit dépréciée.

3) Lorsqu’un actif a gagné de la valeur, il peut aussi parfois s’avérer nécessaire d’enregistrer des
contreparties de réductions de valeur, qui pourront prendre la forme de reprises d’amortissements,
de reprises de réductions de valeur ou encore de plusvalues.

4) Il faut enregistrer des provisions destinées à couvrir des risques et des charges que des
événements survenus ou en cours à la clôture de l’exercice rendent probables..

5) Enfin, il faut tenir compte des variations de stock éventuelles entre le début et la fin de l’exercice
considéré, une variation de stock positive étant comptabilisée comme un produit et une variation de
stock négative comme une charge.

Quant aux opérations de régularisations, elles surviennent dès que des charges ou produits sont
susceptibles de chevaucher plusieurs exercices comptables. Dans ce cas, il faut utiliser des comptes
de régularisations afin d’affecter à chaque exercice comptable le prorata des charges et produits qui
lui revient.

Alors que les éléments du compte de résultats en cours d’exercice correspondant principalement à
des facturations (par opposition aux décaissements et encaissements effectifs de cash), les
opérations de fin d’exercice sont des écritures purement comptable qui ne donnent pas lieu à des
encaissement ou à des décaissement.

Si on reprend l’exemple du site internet, cela donne :

CHARGES PRODUITS

Rémunérations 3000 Chiffre d'affaires 10000 (recettes connexions)


Biens et services 1200 (mazout) Publicité 2500

1000 (pub)

En fin d’exercice, il faut effectuer les opérations d’inventaire. Ces dernières comprennent
notamment les écritures d’amortissements dont les modalités sont définies par les règles
d’évaluation décidées par le conseil d’administration. Les amortissements donnent lieu à deux
écritures simultanées en vertu du principe de la partie double : une écriture de charges (débit) et une
écriture de diminution du patrimoine (crédit d’un compte d’actif). Enfin, les amortissements se font
sur une durée bien précise déterminée par les règles d’évaluation que la société s’est donnée (sous
contrainte des impératifs légaux en la matière).

Pour les actifs suivants, on aura ainsi :

Bâtiment : 20 ans Machines : 5 ans Mobilier : 5 ans.

Cela donnera donc lieu aux amortissements suivants :

Bâtiment : 50000/20 = 2500

Machines : 10000/5 = 2000 Mobilier : 5000/5 = 1000.

Enfin, certaines écritures de régularisation peuvent aussi se révéler nécessaires. Ainsi, l’achat de
mazout (1200) couvre les besoins de 6 mois de chauffage. Or l’exercice porte sur un mois. Les
charges afférant à cet exercice sont donc de 1200/6 = 200. Les 1000 de « charges excédentaires »
doivent être inscrites dans un compte de régularisation « charges à reporter » qui fera la jonction
entre les exercices successifs. Ce compte de régularisation « charges à reporter » est bien un compte
d’actif, puisqu’une diminution de charges se traduit ici par une augmentation d’actif.

2.4 Cash-Flow Statement

Il est important de compléter le compte de résultats et le bilan par un tableau qui va identifier les
variations d’encaisse au cours d’une période. Cela est d’autant plus nécessaire que la détérioration
de la situation de trésorerie peut conduire l’entreprise en faillite. Plus simplement, une entreprise
peut être déclarée en faillite lorsqu’elle n’est plus capable d’honorer ses dettes. Dans cette section,
nous allons montrer comment il est possible de déterminer l’évolution de la position de trésorerie
d’une entreprise à partir des éléments de bilan et de compte de résultats. Il s’agit de déduire le flux
de trésorerie observé durant l’exercice en partant du résultat net de l’entreprise. Pour cela, il faut
déduire les écritures comptables qui n’ont pas donné lieu à un mouvement de trésorerie et des
investissements (consommateurs de cash) et financements (sources de cash). Ainsi, on distingue le
cash-flow d’exploitation, le cash-flow d’investissements/désinvestissements et le cash-flow de
financement.

CASH-FLOW STATEMENT

CASH FLOW D’EXPLOITATION

Résultat net (d’impôts) 2800

+Charges non-décaissées Amortissement +5500

Biens et services non-payés +0 -0

?- dettes commerciales -2500


- Produits non encaissés ?+ Créances commerciales

?- Créances commerciales +0

Régularisation -1000

Cash Flow d’exploitation 4800

CASH FLOW D’INVESTISSEMENT/DESINVESTISSEMENT

?+ I.C., I.I., I.F. ?- I.C., I.I., I.F. +

?+ FP, dettes financières +

?- FP, dettes financières -

VARIATION DE TRESORERIE

Voir Block et Hirt page… 4800

CASH FLOW DE FINANCEMENT

3. La comptabilité analytique : les systèmes de coût de revient

3.1 Concepts de coûts

3.1.1 Classification des charges

Deux distinctions sont faites parmi les types de coûts encourus par l’entreprise, à savoir le caractère
direct ou indirect et le caractère de variable ou fixe. Le caractère direct ou indirect d’un coût est relié
au lien que l’on peut faire entre ce coût et le (les) produit(s) de l’entreprise. Un coût direct est
directement lié au produit tandis qu’un coût indirect ne peut pas être relié directement au produit.
Le fait qu’un coût soit variable ou fixe dépend par contre de son lien avec le volume de production. Si
le coût varie en fonction de la quantité produite, ce dernier est un coût variable, sinon il s’agit d’un
coût fixe.

DIRECTES INDIRECTES

VARIABLES Matières premières Consommation d’énergie

- amortissement sur bâtiments

- Frais Généraux Industriels (F.G.I.)


FIXES Amortissement sur machines ex : bureau d’étude

Cette classification est propre à chaque firme.

La détermination du coût de revient nécessite des règles de répartitions des différents types de coûts
entre les produits. Alors que pour les coûts directs, l’affectation est immédiate, il n’en va pas de
même pour les coûts indirects.

3.1.2 Mécanisme d’affectation aux produits

Les charges indirectes doivent être affectées aux différents produits. On utilise pour cela des clés de
répartition. Ces dernières peuvent être soit forfaitaires (i.e. sur C.A., # personnes employés,…), soit
selon une unité d’œuvre (i.e. # factures émises, # jours sur chantiers,…)
3.2 Coût de revient

Il existe principalement deux méthodes de détermination du coût de revient de chaque produit. Le


coût de revient complet affecte tous les coûts encourus par l’entreprise aux différents produits,
tandis que le coût de revient direct (direct cost) n’associe aux produits que les coûts variables
directs.

3.2.1 Coût de revient complet

Les coûts incorporés via cette méthode sont à titre d’exemple:

- coûts des matières premières

- toutes les charges fixes (directes ou indirectes)

- toutes les charges indirectes (F.F., F.V.) liées aux opérations de production.

- Quote-part des Frais Généraux Industriels (F.G.I.)

- Quote-part des Frais Généraux Administratifs (F.G.A.)

En retranchant le coût complet du prix de vente, nous obtenons la marge nette :

PRIX DE VENTE – COUT COMPLET = MARGE NETTE

Cette marge doit couvrir les frais généraux de vente ainsi que les autres coûts (management, frais
généraux non couverts ; i.e. conseil d’administration )

3.2.2 Coût direct

Le direct costing consiste à n’attribuer aux produits que les frais variables directs. De cette manière,
nous obtenons une marge brute (ou variable) qui doit encore couvrir toutes les charges indirectes,
telles que les Frais Fixes indirects (la comptabilité, les bâtiments,…) et les Frais Variables indirects
(consommation d’énergie, la maintenance,…)

Une vue plus complète de la problématique des systèmes de coûts de revient peut être trouvée dans
le livre d’Yves De Rongé…

4. Analyse des états financiers

Dans le cadre de ce cours, nous allons nous focaliser sur l’analyse de trois caractéristiques
importantes de la firme ; la rentabilité, l’endettement et la gestion des actifs circulants. Pour cela,
nous utilisons comme indicateurs des ratios. Ces derniers ne sont pas utilisés de manière absolue
mais bien de manière relative afin d’observer les évolutions et de pouvoir réaliser des comparaisons.
En résumé, on utilise les ratios en analyse :

- Cross-sectional : On compare le ratio d’une entreprise à une autre ou à un secteur donné.

- Time-series : calcul du ratio pour différentes périodes dans le temps. Cela donne l’évolution dans
le temps du ratio d’une entreprise donnée.

4.1 Ratio de rentabilité

Illustrons ce ratio par un exemple qui reprend d’abord le compte de résultat et ensuite le bilan.

Income statement
Sales 4000

- Cost of goods sold 3000

Gross Profit 1000

Selling and administration


- cost 450

Operating Profit (EBIT) 550

- Interest 50

- Extraordinary loss 200

EBT (Eearning Before Taxes) 300

- Taxes (33 %) 100

EAT (Earning After Taxes) 200

D’une part, ce résultat (EAT) va permettre de rémunérer les actionnaires via des dividendes. D’autre
part, une partie de ce résultat net est reporté au bilan. Remarquons que la rémunération des
actionnaires se fait après impôts. Il y a en fait double taxation des dividendes ! (cfr. )

Cash Accounts payable 50

Marketable securities
Sub-Total 50
600 Notes payable 250

Accounts receivable
Inventory 350
370 Long termStock4
Common liabilities 300 400

Balance Sheet ASSETS LIABILITIES

Net Plant Equipment 800 Retained earnings 600

Total 1600 1600

Au niveau des passifs (liabilities), les actions (common stock) et les résultats reportés (retained
earnings) constituent les fonds propres de la firme.

Voici les ratios les plus utilisés :

Résultat net Net income 200.000 = 5%

La marge de profit = Chiffre d'affaires = Sales = 4.000.000

Net income 200.000= 12.5%

Return on asset (or “on investment”) (ROA, ROI) = Totalassets = 1.600.000

Remarque

Les actifs génèrent du cash-flow (à savoir l’EBIT) dont une partie va servir à payer l’intérêt sur les
dettes. Le résultat net (Net Income) correspond au résultat qui revient uniquement aux actionnaires,
les intérêts qui représentent la rémunération des obligataires ayant été déduits au préalable. Pour
cette raison, il est courant de trouver une définition du ROA comportant au numérateur les cash
flows qui reviennent aux actionnaires et aux obligataires, c’est-à-dire le résultat net PLUS les charges
d’intérêt :
Net income+ Interest

ROI ou ROA = Total assets : on mesure la rentabilité après avoir « neutralisé » la structure financière.

Dans le cadre de ce cours, nous nous limiterons à la définition du ROA ayant uniquement le résultat
net au numérateur (Net income/Total assets)

Pour mieux comprendre la formation du ROI, on peut le décomposer de la manière suivante :

Net income Sales

ROI = Sales * Total assets = marge bénéficiaire * taux d’utilisation des actifs

= 5% + 2.5% = 12.5%

Cette décomposition va permettre d’isoler l’impact de la marge bénéficiaire sur le ROI et ainsi de
mieux comprendre si l’augmentation (diminution) du ROI provient d’une amélioration (détérioration)
de la marge ou d’une activité plus forte (faible).

Exemple

Marge plus faible prq ? Le prix de vente a-t-il diminué ? Les produits de base sont-ils trop chers ? Les
charges salariales sont-elles trop élevées ?

Actifs optimisés

Permet de cibler ce qu’il faut améliorer.

Net Income 200.000

Return on Equity (la rentabilité des actionnaires : ROE) = Equity =1.000.000 =20% avec equity =
fonds propres de l’entreprise = par exemple capital + résultat reporté. Commentaires sur le ROE

Considérons deux firmes, A et B. Le ROE de A = 20% et le ROE de B = 15%. En première analyse, on


serait tenté d’acheter A, puisque son ROE = 20%. Ce raisonnement n’est pas correct car la différence
de ROE entre les deux firmes peut se justifier totalement par la différence d’endettement et donc de
risque financier. Nous allons illustrer ci-dessous la relation qui existe entre l’endettement, le ROE et
le ROI. Ces relations sont mises en évidence dans la décomposition du ROI (appelée aussi
décomposition de Du Pont)

Décomposition de Du Pont

Remarque : si l’entreprise n’est pas endettée, son ROE = ROI

Le ROI peut être décomposé comme suit :

ROE = Net income = Net income × Total assets

Equity Total assets Equity

=ROI× A = ROI

A -D 1?D

A plus l’endettement relatif au total du passif est élevé et plus la rentabilité des actionnaires

est élevée. Mais ce n’est pas sans danger à long terme.


La différence de ROE de deux firmes peut refléter uniquement la différence de risque liée à
l’endettement. Par exemple la firme A a des fonds propres de 1000, une dette de 600 et un

12.5%

EAT de 200. Si le ROI est de 12.5%, le ROE= 20% = 1?

La firme B a le même EAT et le même total de bilan que la firme A. Elle a donc également un ROI de
12,5%. Cependant, son endettement est plus faible : les fonds propres de B sont de 1000 et sa dette
est de 200.

12.5%

ROE= 15% = 1?

Pour obtenir une décomposition plus fine et donc une meilleure compréhension de la formation du
return pour les actionnaires (ROE), on peut procéder comme suit :

Total

Assets

Profit

Margin

Assets
Turnover

Total Debt

Total

Assets

Exemple de l’analyse de deux firmes de distribution :

Profit margin * Asset turnover = ROI ROE D/A

Walmart 3,5% * 2,5 = 8,8% 21% 58%

Neiman Marcus 4,3% * 1,1 = 4,7% 10,3% 54,3%

On observe que c’est le taux d’utilisation des actifs qui est en premier lieu responsable de l’écart
constaté dans le ROE et le ROI entre les deux firmes.

4.2 Analyse de la structure financière : Endettement

Le ratio le plus utilisé pour mesurer l’endettement d’une firme est le rapport des dettes aux

fonds propres, appelé le levier financier = E , qu’il ne faut pas confondre avec le degré de levier
financier (= DFL pour Degree of Financial Leverage), bien qu’ils varient généralement dans le même
sens (pour un complément d’information sur le levier financier et le degré de levier financier, voir les
exercices faits en séance).

Plus D/E augmente, plus l’entreprise est sensible au risque conjoncturel et plus le ROE augmente
(pour un ROI constant). En effet, on a :
ROE = ROI = ROI =ROI× A=ROI×??1+D??

1?D A?D E ? E? A A

Ce lien entre le rendement des actionnaires (ROE) et le rendement des actifs (ROA ou ROI) montre
que les actionnaires pourraient être tentés de s’endetter, car dans ce cas, pour un même ROI, le ROE
augmente.

EBIT

Un autre ratio couramment utilisé est le Ratio de charges d’intérêts = Interest (= 1–1/DFL) qui mesure
le poids des charges financières dans le résultats d’exploitation (EBIT).

EBIT D

Il est important de surveiller ce ratio dans le temps : si Interest diminue et E augmente, cela signifie
que les résultats d’exploitation ont de plus en plus de mal à couvrir les charges d’intérêt et que dans
le même temps, la firme augmente son endettement et accroît ainsi les charges financières futures.

4.3 Gestion des actifs circulants

Entre le moment où la firme achète des matières premières et le moment où celles-ci sont vendues
aux clients, il existe un délai lié au processus de production. Dans ce processus, la firme doit payer les
matières premières, la main d’œuvre, l’énergie consommée etc. Les premiers revenus surviendront
au moment où le client final paie ses factures. Ce moment survient très souvent 1 à 3 mois après la
vente (délai de paiement).

Il est clair que le processus de transformation demande d’immobilisé des capitaux (ces capitaux
immobilisés pour permettre la production sont appelés le working capital). Plus les stocks de
matières premières et de produits finis sont importants, plus des fonds sont immobilisés. De même,
une politique trop souple d’octroi de délai de paiement au client demande d’immobiliser plus de
capitaux. Une gestion optimale du working capital permet à la firme de diminuer le montant des
capitaux qui doit être immobilisé pour assurer le processus de production et ainsi, de diminuer les
charges financières. Pour mesurer l’évolution des différents éléments du working capital, on utilise
par exemple les ratios suivants :

ReceivablesSales = 4350.000.000.000 =11.4

L’optimisation du compte client va dans le même sens que le ratio.

Sales =4.000.000=10.8

Inventory 370.000

Il faut regarder ce ratio par rapport au secteur.

Une diminution du ratio peut être un signe d’une mauvaise gestion des stocks.

5. Concepts de base utilisés en finance

La finance est un corps théorique d’aide à la décision en situation d’incertitude. La modélisation de


l’incertitude est une étape nécessaire dans le développement d’outils d’aide à la décision, que ce soit
en matière d’investissement, de gestion de sicav ou autres. De plus , les décisions doivent être prises
dans une logique multi périodique. Pour cette raison, nous introduirons les notions de calcul actuariel
qui nous permettent de prendre en considération des flux monétaires à différents instants du temps.
Le paragraphe 5 s’articule autour de :

1) Probabilité / Statistiques : outil adéquat pour modéliser l’incertitude.

2) Le calcul actuariel : un euro demain n’est pas égal à un euro aujourd’hui, d’où la nécessité d’un
calcul « convertissant » les euros de demain en euros d’aujourd’hui (ou vice-versa).

5.1 Probabilités

Imaginons que l’on crée une entreprise à l’instant t = 0 grâce à un processus que l’on invente.
Plusieurs questions vont d’emblée se poser : Va-t-on vendre le produit ? Si oui, combien d’unités ?

L’élaboration de scénarios est donc nécessaire.

Par exemple, on peut décider de faire trois scénarii sur la variable aléatoire représentant les
quantités : un scénario pessimiste (Q0), un scénario réaliste (Q1) et un scénario optimiste (Q2), avec
Q0 < Q1 < Q2.

En t = 1, on estime que les ventes seront de :

Q0 avec une probabilité p0. Q1 avec une probabilité p1.

Q2 avec une probabilité p2.

On a bien entendu que p0 + p1 + p2 = 1. Et si on est optimiste, on supposera que p0 < p2.

Bien souvent, plutôt que de créer beaucoup de scénarii, on établit une forme fonctionnelle pour
passer à un modèle continu. Ainsi, pour les returns attendus des actions, il y a bien souvent un grand
nombre de scénarii possibles, le résultat étant le produit d’un grand nombre de facteurs. C’est
pourquoi, au lieu de faire des scénarii, on pose comme hypothèse que la distribution des returns suit
une loi normale. La distribution normale n’est pas choisie au hasard : elle offre, entre autres
avantages, celui d’être exclusivement déterminée par ses deux premiers moments, à savoir
l’espérance (moyenne) et l’écart type (ou la variance). Une fois ces deux paramètres connus, la
distribution est totalement connue.

La moyenne offre une intéressante mesure de rentabilité, tandis que l’écart type est une mesure de
la dispersion et donc du degré d’incertitude. L’exposition à l’incertitude étant source de risque,
l’écart type donnera une bonne estimation du risque encouru.

5.2 Statistique

Supposons que l’on soit à l’instant 0 dans un cas uni-périodique. Nous sommes investisseur et
achetons une action.

L’important pour l’investisseur est d’avoir, aujourd’hui, une estimation de l’espérance de rendement
de l’action [E( R)] et du risque encouru. [ ? ]

Pour estimer ces deux paramètre, l’espérance et l’écart type, on peut soit faire des prévisions, soit
inférer un estimateur à partir d’observation passées. Ainsi, la série historique des returns
hebdomadaires sur 3 ans pourrait être utilisée pour calculer des estimateurs de l’espérance et de
l’écart type de la distribution. Il suffirait alors de supposer que le futur est le reflet du passé et utiliser
dans la prévision les estimateurs calculés sur des historiques.
Sous certaines hypothèses (voir un cours de statistique de base), la moyenne est un estimateur non
biaisé de l’espérance. Autrement dit, les returns moyens historiques des actions nous donnent une
bonne estimation du return que nous pouvons attendre pour la prochaine période.

?N

E(R)=moyenne =RNt =R

t=1

De même, l’écart type calculé par la formule suivante

?2(R)= ?N (RNt ??R1)2

t=1

Donne un bon estimateur, sous certaines hypothèses, de l’écart type de la distribution. Ainsi, si l’on
pense que l’incertitude observée dans le passé n’a aucune raison de changer dans le futur, ou
pourrait alors utiliser cet estimateur dans la prévision.

5.3 Calcul actuariel

Pour illustrer la nécessité de prendre en considération la valeur temporelle de l’argent, prenons un


exemple. On a le choix entre deux investissements ; l’achat une machine pour 100 € qui rapportera
100 € les deux périodes suivantes et l’achat d’une autre machine qui coûte également 100 € mais qui
rapporte 110 les périodes 2 et 3.

Résumons les différents flux dans le tableau suivant :

t0 t t2 t3

Les deux projets génèrent donc des cash flows à différents moments.

Comment décider, sur cette base, le projet qui est le plus intéressant ? Pour y répondre, nous allons
introduire le calcul actuariel, c’est-à-dire la constatation que l’argent n’a pas la même valeur en
fonction du temps.

Si on dispose de 100 €, on peut les mettre sur un compte avec un taux d’intérêts i de 3 %. La valeur
de 100 € aujourd’hui n’est pas la même que 100 € demain. On préfère toujours avoir une somme
aujourd’hui que demain étant donné que cette somme peut être placé en banque.

100 = 100 (1 + 0.03 )

On est donc indifférent (car on suppose que le taux d’intérêt assure cet équilibre) entre 100
aujourd’hui ou 103 demain.

100 représente la Valeur Actuelle (VA) et 103 la Valeur Future (VF)

La valeur actuelle VA et la valeur future se calcule donc comme suit :

VA = 1VF+ i

VF = VA(1+ i)

Quand il s’agit d’une série de valeurs dans le temps, on peut les exprimer en valeur actuelle (on fait
du calcul actuariel) :

VA(CFt ) = (1CF+it)t
VF(CF0 )= CF0 (1+ i)N

On peut comparer maintenant les deux projets :

VA(CF1 )= 1100+i + (1100+i)2

VA(CF 2 )= (1110+ i)2 +

On compare ces deux valeurs actuelles des cash flow (CF) pour choisir.

Il se peut aussi que les différents cash flow soient constants dans le temps, on parle par conséquent
d’annuité. Par exemple, si i=8% et que l’on veut savoir quelle somme (constante) doit on doit
rembourser chaque année pendant 3 ans pour avoir rembourser une somme totale initiale de 10 000
:

A2

10000 = (1+A01.08)+ (1+ 0.08)2 + (1+ A0.308)3 = A????1????1i+1i???3 ?????= A*2.58

? ?

? ?

? A ? 4000

Autre exemple : quelle somme dois-je disposer à 65 ans pour m’assurer une rente annuelle de 10 000
pendant 20 ans ?

??1?? +1i ???20 ???=10000*9.82 = 98200 ?

VA65 =10000*?? ?1i ??

? ?

? ?

Précédemment, nous calculions la valeur actuelle d’une annuité. Dans le cas de la valeur future d’une
annuité, la formule est la suivante :

VF = A(1+ i)t?1 + A(1+i)t?2 + + A(1+i)0 = A????(1+ ii)t?1????

Exemple : quelle est la valeur de l’annuité si je veux disposer après 40 périodes de 98 200.

98200 = A????(1+ 00.08.08)40 ?1????= A*259

? A = = 379

Par conséquent, en versant chaque année 379 pendant 40 ans, on disposera de 98200 à la fin.

Le taux d’actualisation utilisé est fondamental. Pourquoi ?

Illustrons cela par un exemple simple. Soit un actif qui vaut aujourd’hui 100 (VA) et demain

110 (VF). Le return de cet actif R vaut donc R== 10%. Par conséquent,
VA= 1VF+R . Or souvent le prix de l’actif demain n’est pas connu avec certitude, le return non plus
par conséquent :

VA

VA =?tN=1 (1+CFE( )tR )t

Le return attendu joue donc le rôle de facteur d’actualisation. Il faut donc se demander quel est le
return que je vais attendre sur le marché. Le taux d’actualisation utilisé dans n’importe quel calcul
actuariel est donc le rendement attendu des cash flows générés par l’investissement.

6. Décision de financement

La question est de savoir quelles sont les sources de financement à la disposition de l’entreprise et
comment sélectionner ces différentes sources. Il est évident que cette question est très importante
en finance, par exemple on peut s’interroger sur l’interaction qu’i peut y avoir entre les actifs et leur
financement. Existe-t-il un financement optimal pour l’entreprise ? Pour l’investisseur, qu’il soit
actionnaire ou obligataire, quelle est la valeur des titres qu’il achète ? Autant de questions
importantes qui influencent les décisions de financement de l’entreprise. Dans ce chapitre, nous
étudierons en premier lieu la valorisation des obligations et des actions, ensuite, nous en déduirons
le coût pour l’entreprise et enfin, nous aborderons le problème du choix optimal de financement
pour l’entreprise.

6.1 Valorisation des obligations (Voir Chapitre 10, p.268)

6.1.1 Caractéristiques d’une obligation

a. Plan de remboursement

b. Plan d’intérêt (a priori) : dès le début, on sait qu’on devra payer des intérêts (= rémunération du
capital)

NB : le capital n’est versé que lorsque « tout va bien »

6.1.2 Principe de base de la valorisation

Il est important de faire la distinction entre prix et valeur économique d’un bien. Le prix reflète les
termes d’une transaction tandis que la valeur économique est un calcul d’expert. Il s’agit de la valeur
actuelle des cash flow futurs.

Théorème Capital-Valeur de Fisher (1930) :

La valeur de tout bien est égale à la somme des valeurs actualisées des revenus monétaires que la
détention et/ou la mise en œuvre de ce bien de capital permettent de réaliser.

V ??tT=1 (1+CFE(tR))t

où E(R ), le rendement attendu est le taux sans risque plus une prime de risque.

Deux questions se posent :

- comment modéliser les cash flow futurs ?

- comment modéliser le rendement attendu ?

Application
- Soit Rt le remboursement du capital en t = remboursement « in fine » (= un seul remboursement à
la fin).

- Soit Ct le coupon (=taux d’intérêt réellement payé chaque année) - Soit la valeur nominale = le
montant de l’emprunt.

Rem. : l’intérêt est calculé sur le solde restant dû.

n C+R

La valeur de l’obligation est alors de V = =1 t

Exemple : soit une obligation de maturité 7 ans, de taux de coupon 7% et au remboursement in fine.
J’emprunte 100 = solde restant dû (puisque je rembourse tout à la fin), ce qui me donne la structure
de cash-flows et la valeur suivantes :

V = =1

Quand on achète des obligations, on détermine d’abord le return que l’on exige de son
investissement on attend au moins le taux sans risque plus une prime de risque (un surplus de
rendement par rapport au taux sans risque).

Dans cet esprit, si un investisseur achète une obligation IBM remboursable « in fine » dans 7 ans, il
attend un return au moins égal au return des obligations d’état (sans risque) de maturité égale à 7
ans. Supposons que ce taux sans risque est de 3,5%, l’investisseur attendra un return supérieur à
3,5%. La prime de risque qu’il demande servira à compenser le risque qu’IBM ne paie pas à temps les
intérêts ou qu’éventuellement, IBM soit en difficulté financière et qu’il soit incapable de rembourser
ses dettes.

Si on suppose que la prime de risque est de 2%, la valeur d’une obligation émise par IBM est :

1? ( 1 )7

V = 7*() += 107.2 (pour 100 euros de valeur nominale).

Remarque :

Pourquoi est-on prêt à payer 107.2, soit un prix supérieur à la valeur nominale de la dette (=100) ?
Tout simplement parce que l’intérêt (= rémunération du capital = 7% dans cet exemple, soit 7
euros/an pour 100 euros de dette) est supérieur au rendement attendu (et viceversa si V est inférieur
à la valeur nominale de la dette).

Une question se pose : Comment une entreprise qui émet une obligation aujourd’hui va-t-elle fixer le
taux d’intérêt nominal (coupon) de l’obligation ?

Généralement, l’entreprise va consulter une banque d’affaire qui va l’aider à organiser l’émission.
Cette banque d’affaire va observer les conditions économiques et particulièrement le rendement des
obligations d’état. Ce rendement servira de base à la fixation du coupon qui sera en fin de compte
égal à ce même rendement augmenté d’une prime de risque spécifique à l’entreprise émettrice et à
la durée de l’obligation. Intuitivement, on peut penser que plus le remboursement est éloigné, plus
l’investisseur est exposé à une incertitude sur ce même remboursement.

Au moment de l’émission, si les conditions de marché n’ont pas changé (ce qui est rarement le cas),
le prix d’émission de l’obligation sera égal à 100% de la valeur nominale car à ce moment, le taux
d’intérêt nominal sera égal au rendement attendu par les obligataires. Si les conditions de marché
changent, par exemple les taux d’intérêt des obligations d’état varient ou bien la prime de risque
exigée par le marché augmente, alors le prix des obligations changent aussi. Dans notre exemple
d’IBM, si la prime de risque passe de 2% à 3%, la valeur de l’obligation IBM devient : V=101,8. Soit
une perte de 5,4% de la valeur nominale ! On voit que l’estimation de la prime de risque est un
problème fondamental de la finance (imaginez l’émission de Deutsche Telekom qui représentait
environ 5 milliards d’euro. 1% de cette somme représente 50 millions d’euros !).

Conclusion :

Pour valoriser une obligation, il faut estimer le rendement attendu = taux sans risque + prime. Le taux
sans risque est le taux d’intérêt des obligations d’état de maturité égale et il faudra utiliser des
modèles théoriques pour mieux comprendre et fixer la prime de risque).

6.1.3 Coût du financement par obligations

Le return attendu par les obligataires de l’entreprise représentent nécessairement un coût pour
l’entreprise. Le rendement attendu est égal au coût pour l’entreprise lorsqu’il n’y a pas de taxation.
Cette observation simple nous permet de déterminer le coût pour l’entreprise de s’endetter :

où YTM signifie le Yield to Maturity et il représente le rendement attendu par un obligataire qui
achète l’obligation dans la perspective de la détenir jusqu’à la maturité.

Rf représente le taux sans risque ou le taux des obligations d’état pour une maturité égale à celle de
l’obligation analysée. La prime de risque est composée d’une prime de risque financier liée à
l’endettement de l’entreprise et d’une prime de risque business liée au secteur d’activité. Le taux
sans risque est un taux nominal et il inclut une prime d’inflation.

6.2 Valorisation des actions (Chapitre 10, p.279)

6.2.1 Caractéristiques

- le remboursement du capital n’est pas dû a priori sauf si plan de rachat d’actions (mécanisme
par lequel l’entreprise « rembourse » le capital aux actionnaires). Ces plans de rachat surviennent
dans le cas où il n’y a plus de projets d’investissement qui donnent au moins le return attendu par les
investisseurs

- rémunération = dividende pas de rémunération due à priori ; le dividende est distribué


uniquement quand les bénéfices de la firme le permettent.

Remarques :

- l’obligataire « sait s’en sortir » quand ça va mal (faillite) car ce dernier n’est pas propriétaire

- l’actionnaire ne sait rien faire : il prend tous les risques, il est propriétaire de l’entreprise

Afin de pouvoir valoriser les actions, il faut déterminer les cash flow futurs et pour cela, nous allons
poser quelques hypothèses.

Hypothèses :

a. investisseurs à long terme (>< spéculateurs)

Si l’investisseur est à long terme, les seuls cash flows qu’il percevra des actions sont les dividendes
D~t qui sont des variables aléatoires

b. l’entreprise est à maturité et la rentabilité de ces actifs est constante (ROI=cte)


c. taux de rétention des bénéfices (b) ou le taux de distribution (1- b) est constant

Sous ces hypothèses, nous allons estimer les dividendes futurs et nous allons appliquer le principe de
base de la valorisation sur un horizon T tendant vers l’infini. Illustrons par un exemple l’impact de ces
hypothèses sur les dividendes futurs.

Exemple :

Soit au temps 0, l’émission d’une action au prix de 100. Le ROI = 10 % et b = 60 %. Tous deux sont
constants par hypothèse.

Si on regarde l’évolution des dividendes distribués, on constate une croissance constante de ce


dividende :

En t=0

ACTIF PASSIF

100 100 En t = 1,

CHARGES PRODUITS
100 100
Benef = 10 (10% de 100)
Bque
ACTIF PASSIF
=6 Résultat reporté = 6

Le résultat reporté est de 60% du bénéfice et le dividende de 4 a été distribué (D1 = 4 )

En t = 2,

CHARGES PRODUITS

Benef = 10,6

(10% de 106)

ACTIF PASSIF

100 100

Bque = 6 Résultat reporté = 6 + 6,36

Le résultat reporté de 6,36 correspond à 60% du résultat de la période et un dividende de 4,24 a été
distribué,

D2 = D1 * (1+g) avec g = b * ROE

Le dividende va en s’accroissant :

Dt = Dt?1 ×(1+ g)

Dt = D1 ×(1+ g)t?1

6.2.2 Application du principe de valorisation

V =?t?=1 (1+ ED(tR))t =1D+1g ?t?=1 ????1+1+E(gR)????t

Le terme ???1+1+E(gR)????t converge si ce dernier est inférieur à 1. Afin d’avoir convergence et de


? pouvoir utiliser les propriétés d’une suite géométrique, nous devons donc poser comme hypothèse
que le taux de croissance g est inférieur au rendement attendu par les actionnaires E(R).

Ensuite, lorsque nous faisons tendre t vers l’infini (hypothèse de l’investisseur à très long terme),
nous obtenons V=E(RD)1?g

Remarque : LA formule de valorisation ci-dessous est appelée le modèle de Gordon et Shapiro. Il faut
être conscient du fait que tout exercice de valorisation, aussi bon soit-il, peut conduire à une
évaluation de l’entreprise qui diffère du cours de bourse. En effet, le cours de bourse reflète les
termes d’une transaction entre deux personnes, et les conditions du marché à un moment donné
peut faire que le prix s’écarte de la valeur théorique. Lorsque sur le marché, le prix est égal à la
valeur, on dira que le marché est efficient et rationnel.

Afin de valoriser une action, il faut donc regarder estimer les dividendes futurs mais aussi le return
attendu par les actionnaires.

1. On regarde les dividendes :

D1 = (1-b)*EAT

On étudie les prévisions d’un secteur tout entier (MACRO)

On étudie ensuite la position d’une entreprise (MICRO)

On peut s’intéresser à la structure, au fonctionnement de la société : s’il y a moins de charges, le


résultat augmentera ainsi que le cours de bourse

Exemple de facteurs influençant le résultat : investissement, choc technologique (boum de l’Internet


par ex)

2. E(R) = taux sans risque (taux d’une obligation d’état) + Prime de risque

Quand les taux d’intérêts augmentent, le cours diminue (due à l’actualisation)

Si l’incertitude est grande, l’exposition aux risques est grande aussi, donc la prime de risque
augmente (il faut donc un incitant (return) très élevé) et le cours de bourse diminue.

6.2.3 Coût du financement par action

Le modèle de Gordon et Shapiro nous donne la valeur d’Le modèle de Gordon et Shapiro nous donne
la valeur d’une action sous des hypothèses très restrictives mais qui reflètent relativement bien la
situation des firmes arrivées à maturité. Si l’on isole le rendement attendu, le modèle devient :

E(R) = kE=DV1 + g

D1

- V représente le dividend yield / rendement (dividende exprimé en % de la valeur V)

- g est le taux de croissance attendu

A nouveau, si l’on fait l’hypothèse de l’absence de taxation, le rendement attendu par les
actionnaires est égal à un coût pour l’entreprise. Qui d’autre que l’entreprise va rémunérer les
actionnaires ?

Une analyse rapide de cette expression nous montre que les firmes de croissance élevée (pensons au
secteur des bio-technologie, des firmes liées à l’internet, etc.) entraîne une demande de return
attendu élevé de la part de leurs actionaires et donc un coût des fonds propres élevé pour ces
mêmes entreprises.

Ayant déterminé, dans des cas simples, le coût de l’émission d’obligation et d’actions (augmentation
de capital), nous allons nous intéresser au coût du capital (dans le sens de l’ensemble des fonds
mobilisés par l’entreprise).

6.3 Coût du capital

La question de la détermination du coût du capital en fonction du choix des actions et des obligations
est très importante car elle va nous permettre de s’interroger sur l’existence d’une combinaison
(actions-obligations) optimale de financement des investissements ?

Dans ce paragraphe, nous supposons qu’il n’ay pas de taxation et donc que le coût des sources de
financement est égal au rendement attendu par les actionnaires. Pour illustrer le coût du capital
(fonds propres et dettes) d’une entreprise, nous allons prendre un exemple.

Exemple

Soit une firme qui se crée à l’instant t=0. Le besoin d’investissement est 200 000 en t0 et il sera
financé :

Financement : E : 100 000

D : 100 000

Pour déterminer le coût de chaque source de financement, on suppose que le taux sans risque est de
4%

Dettes: kD = YTM = 4% + 2 % = 6 %

Equity: kE = 4 % + 8 % = 12 %

La prime de risque est plus élevée pour le financement par action car les actionnaires prennent plus
de risque que les obligataires.

Nous allons déterminer le rendement minimum qui doit être obtenu sur les investissement (ROI) de
manière à assurer la rémunération des apporteurs de capitaux :

Les actionnaires exigent un rendement de 12%. Si on suppose que l’entreprise ne distribue pas ses
bénéfices (b=1), les résultats reportés seront de 12 et les fonds propres en fin de période seront de
112.000.

Les obligataires exigent un rendement de 6%. Cela signifie que les charges financières seront de
6.000 euros.

Cela signifie que l’EBIT de la période a été de 18 et on a EAT = EBIT – I = 18 – 6 = 12, reportés à 100%
au passif.

Comme nous l’avons discuté, l’EBIT représente les résultats obtenus grâce aux actifs, ces résultats
servant ensuite à rémunérer les actionnaires et les obligataires. Si on regarde la rentabilité de l’actif
(ROI), on a :

ROI =TotalEBIT assets = 20018 = 9%


Supposons que ce soit le même investisseur qui ait acheté les actions et les obligations de
l’entreprise. On peut se demander quel a été le return réalisé par cet investisseur.

E 100 ? 112 ( = 12 %)

D 100 ? 106 ( = 6 %)

Total 200 218 (=9%)

On remarque que la rentabilité du portefeuille de l’investisseur est égal à la rentabilité des actifs :

ROI = k = E+ED ×kE + ED+D × kD

Il faut montrer qu’en tant qu’entrepreneur, le rendement de l’investissement (ROI) doit être au
moins égal au coût du capital (rendement exigé par les apporteurs de fonds) sinon aucune création
de richesse (pas d’incitant pour investissement)

Conclusion : coût du capital (k) = WACC

a. k = E E+ D ×kE + E D+ D ×kD avec kE = DV1 + g

kD = taux sans risque + SPREAD (non défini)

b. les projets d’investissement doivent donner une rentabilité au moins égale au

WACC

6.4 Structure financière optimale

La question que l’on se pose est l’existence d’un choix de financement (actions-obligations) qui serait
plus optimal pour l’entreprise. On entend par optimal un choix de financement qui maximise la
valeur de l’entreprise.

Rappelons que

Total Assets A = Equity + Debts

Et que la valeur de l’entreprise est égale à la valeur actuelle des cash flows futurs.

A=?(1+WACCCFt )t

Les Cashs Flows que l’activité de l’entreprise va générer seront distribués

- aux actionnaires sous formes de dividende et de croissance du résultat (D1 et g ) - aux obligataires
sous forme d’intérêts (YTM)

Remarque

Lors d’une introduction en bourse ou lors d’une fusion-acquisition, le problème fondamentale


résidera dans la détermination des cash flows qui devront être utilisés pour la valorisation de
l’entreprise.

Comme nous l’avons signalé, une structure financière optimale signifie que la valeur de l’entreprise
qui correspond à cette structure est maximale. Nous allons montrer par un exemple que, dans un
monde idéal, l’objectif des actionnaires qui est de maximiser la valeur de leurs actions est
strictement équivalent à la maximisation de la valeur de l’entreprise (A). Il faut insister sur le fait que
dans ce cours, seul le point de vue du financier est considéré et que dans ce contexte, seul la
maximisation de la valeur compte. La réalité est plus complexe et l’objectif des gestionnaires d’une
société doit aller bien au-delà de la seule maximisation du profit des actionnaires.

Discussion sur la convergence des intérêts des actionnaires et des obligataires :

Le graphe ci-dessus illustre le fait que lorsque la valeur de l’entreprise est supérieure au montant de
la dette et des intérêts, alors, la maximisation de la richesse des actionnaires ou la maximisation de la
valeur de l’entreprise est identique (en effet, la richesse des obligataires est constante sur cette
zone)

Par ailleurs, le graphe montre que l’incertitude (ou dispersion) ne va pas influencer la richesse de
l’actionnaire lorsque la valeur de l’entreprise est inférieure au remboursement de la dette et au
paiement des intérêts. En effet :

Quand la dispersion augmente, la probabilité de la richesse de l’actionnaire augmente.

Le risque-entreprise est bénéfique pour l’actionnaire et néfaste pour les obligataires (clause « type
d’investissement »).

N.B. : Dans un monde idéal, il n’y a pas de conflit d’intérêt entre obligataires et actionnaires Max A =
Max E ou Max D.

Il faut s’attacher à modéliser l’asymétrie d’information, ce qui complique encore davantage la


détermination de la structure financière.

Dans le cours, on va supposer qu’on est dans un monde parfait sans conflits d’intérêt entre
actionnaires et obligataires. Nous allons aussi supposer que les choix de financement n’affectent pas
les cash flows de l’entreprise. En effet, ces derniers dépendent exclusivement des choix
d’investissement et sont indépendants des choix de financement.

Soit : Max(A) = Min(WACC) car Max(E) Max(V) = ? (1+WACCCFA )t

6.4.1 La théorie des traditionnels

La théorie des traditionnels (années ’50) repose sur l’hypothèse que lorsque l’entreprise est
faiblement endettée, la perception, du risque financier est tellement faible que les obligataires ne
requièrent pas de prime de risque. Au-delà d’un seuil critique d’endettement, la perception du risque
devient réelle et les obligataires demandent alors une prime de risque qui va augmenter
exponentiellement avec le ratio d’endettement.

La position des traditionnels est donc que kE et kD dépendent du niveau d’endettement (D/A) et qu’il
existe un seuil critique d’endettement qui est optimal en ce sens qu’il minimise le WACC et donc,
sous les hypothèses d’indépendance de cash flows et de convergence des intérêts, qu’il maximise la
valeur de la firme.

Illustration

Ratio d’endettement optimal

Avant de présenter la théorie de Modigliani et Miller, nous allons illustrer à l’aide d’un exemple la
notion de risque lié à l’endettement.

Soit une entreprise 1 dont le passif est constitué à 100% de fonds propres représentés par 100
actions (ROI = 20%), et une entreprise 2 dont le passif est constitué pour moitié de fonds propres,
représentés par 50 actions, et pour moitié de fonds empruntés (au taux d’intérêt de 10%). La
question est alors de savoir si l’actionnaire est plus exposé au risque d’incertitude quand il y de la
dette. On va donc examiner si le risque sur le bénéfice d’une action est plus élevé lorsqu’il y a
endettement.

Il y a quatre états du monde, correspondant chacun à quatre niveaux de ROI différents, 0%, 10%, 20%
ou 30%. Il n’y a pas de taxation et que tout le bénéfice est distribué.

Pour l’entreprise 1, qui est non endettée, on obtient le tableau suivant :

Etats du monde ROI = 0% ROI = 10% ROI = 20% ROI =30%

EBIT 0 10 20 30 - I 0 0 0 0 EAT 0 10 20 30

EPS 0 0.1 0.2 0.3

On peut mesurer la dispersion par l’écart type de l’Earnind Per Share (EPS.)

Rem. : l’incertitude dépend uniquement de l’actif et non du passif.

Pour l’entreprise 2, on obtient par contre le tableau suivant :

Etats du monde ROI = 0% ROI = 10% ROI = 20% ROI =30%

EBIT 0 10 20 30 - I 5 5 5 5

EAT -5 5 15 25

EPS -0,1 0,1 0,3 0,5

La rétribution de la dette est due a priori quel que soit l’état de l’entreprise.

Dans le cas de l’entreprise, il y a une plus grande dispersion de l’EPS, d’où un risque plus élevé. Il
s’ensuit que la coût des fonds propres va croissant avec D/A (plus il y a de dettes, plus le risque est
élevé).

La question devient alors : où se trouve l’optimum ?

6.4.2 La théorie de Modigliani et Miller

C’est Modigliani et Miller qui tenteront les premiers de donner une réponse à cette question par un
modèle. Pour répondre à la question de savoir s’il existe une structure financière optimale, ils
introduisent la notion d’arbitrage.

1) Définition de la notion d’arbitrage.

Exemple : on emprunte 100 à du 5% qu’on le replace à du 6% : Il en résulte un gain de 1% sans


aucune mise de fonds propres et sans le moindre risque. L’investisseur a réalisé une opération
d’arbitrage.

Autre exemple : imaginons que le taux d’intérêt sur l’euro est de 4% et que celui sur le dollar est de
3%. Supposons en outre que le taux de change USD/Eur reste constant et égal à 1. On a donc intérêt
à emprunter 100 dollars aujourd’hui (taux d’intérêt = 3%), à les échanger contre 100 euros et à placer
ces derniers au taux de 4%. Après un an, j’échange mes 100+4 euros contre 104 dollars et je
rembourse les 100+3 dollars. Il en résulte un gain de 1 dollar sans incertitude. Si tout le monde
réalise cette opération, le dollar va monter et le taux de change euro/dollar va baisser. L’arbitrage
conditionne donc l’équilibre des marchés des changes mondiaux.
Il existe une opportunité d’arbitrage lorsque l’arbitragiste peut réaliser un profit sans mise de fonds
propres et sans risque.

Une autre formulation équivalente consiste à affirmer que deux investissements présentant le même
risque doivent avoir la même rentabilité. Si tel n’était pas le cas, alors il existe une opportunité
d’arbitrage.

L’argument de Modigliani et Miller est le suivant : deux entreprises possédant les mêmes actifs
doivent avoir la même rentabilité.

U (non-endettée)

L (endettée)

A EL CFA DL

Modigliani et Miller (MM) ont démontré, sur base d’un argument d’arbitrage que la valeur de la
firme endettée est égale à la valeur de la firme non endettée et qu’il n’existe donc pas de structure
financière optimale, soit :

Max EU = Max EL et donc VU = VL.

Nous n’allons pas reprendre la démonstration formelle de MM, mais nous allons illustrer leur
raisonnement par un exemple basé sur les entreprise 1 et 2 données ci-dessus :

Pour rappel,

U (non-endettée)

A EU = 100 CFA

L (endettée)

A EL= 50 CFA DL = 50

On fait l’hypothèse que, sur le marché, tout le monde peut emprunter au même taux d’intérêt ; il
n’existe donc qu’un et un seul taux d’intérêt, unique et indépendant de D/A. Pour pouvoir comparer
deux actionnaires, il faut qu’ils soient soumis au même risque industriel et financier.

Illustrons cela par un investissement de 25 en fonds propres.

1° cas : investir dans L ==> achat de 25 actions (sans s’endetter personnellement).

2° cas (qui doit être équivalent au premier) : investir dans U. J’ai des fonds propres égaux à 25. Il
s’agit de reproduire la structure financière de L. On doit regarder le même montage : l’actionnaire
doit être exposé au même risque ; à titre personnel, il emprunte 25, ce qui implique qu’il dispose
maintenant de 50 avec lesquels il achète 50 actions de U.

Dans les deux cas, la dispersion doit être la même, quels que soient les états du monde. Il n’y a donc
aucune raison à ce qu’il y ait une prime à l’endettement.

Résultat correspondant à l’état du monde de ROI=20%

1° cas : Le résultat pour l’investisseur est égal à l’EPS multiplié par le nombre d’actions qu’il détient,
soit : 0.3*25 = 7.5.
2° cas : Le résultat pour l’investisseur est égal à l’EPS multiplié par le nombre d »ctions moins les
intérêts payés sur la dette, soit : 0.2*50-2.5=7.5 (résultat en tant qu’individu).

L’investisseur devrait par conséquent se montrer totalement indifférent aux deux cas. Il s’ensuit que
la structure financière n’a aucun impact sur la valeur : VU = VL avec VU =

? (1+WACCCFA U )t = ? (1+WACCCFA L )t = VL.

Il en résulte que WACCU = WACCL et qu’il n’existe pas de structure financière optimale !

Dans la réalité, cependant, la précédente affirmation ne tient pas : on observe en effet différents D/A
selon les secteurs (information, transport,…).

Quid de l’impact des taxes ? Il faut faire attention à la double taxation des dividendes : il existe des
moyens légaux pour s’en prémunir.

Après calculs, on pourrait être amené à penser que s’endetter au maximum est bénéfique du point
de vue de la rentabilité de l’entreprise (du fait de la déductibilité des intérêts). Néanmoins, il serait
dangereux de perdre de vue le lourd impact de l’endettement sur la liquidité de l’entreprise, impact
qu’il s’agit de ne pas négliger, à moins de vouloir tomber tôt ou tard en faillite.

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