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Cours SIB

Ce document présente le plan d'un cours sur l'administration de la thérapeutique. Il décrit le contenu du cours, les objectifs, le calendrier des séances et les modalités d'évaluation. Le cours vise à permettre aux étudiants d'appliquer correctement les traitements prescrits selon les différentes voies d'administration.

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Fahd Abdelouahabi
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Cours SIB

Ce document présente le plan d'un cours sur l'administration de la thérapeutique. Il décrit le contenu du cours, les objectifs, le calendrier des séances et les modalités d'évaluation. Le cours vise à permettre aux étudiants d'appliquer correctement les traitements prescrits selon les différentes voies d'administration.

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Plan du cours

 L'identification et l'introduction du cours :

- Module n° 9 : Soins Infirmiers de Base SIB 2.

- Elément-Module : Administration de la thérapeutique.

- Public cible : Etudiants S2 ISPITS.

- Filière : Soins infirmiers.

- Options : Infirmier Polyvalent/ Infirmier en Santé Mentale/ Infirmier en Santé de Famille et


Santé Communautaire

- Promotion : 2018-2021 / Année universitaire : 2018-2019

Enseignant Période, lieu et volume horaire

M. NOUAR YASSIN Période : A partir du 27 février 2019.


[email protected] Cours théorique : 02H.
Travaux Pratiques : 12H / Groupe : 2 Gr IP + 1Gr SM et SFSC.
Nombre de séance : 07 séances.
Effectif : 96 étudiants.
Lieu : ISPITS de TETOUAN.

 Description du cours :
- Administration thérapeutique : volet théorique et pratique.

- Volet théorique :

• Médicament : Définition & Critères.

• Précautions à prendre lors de l’administration des médicaments.

• Les différentes voies d’administration des médicaments : Indications & Accidents.

1
- Volet pratique :
• Matériel nécessaire pour l’administration des médicaments.
• Application de la thérapeutique par voie : Oral, Parentérale, Local et Rectale.
 Le but et la place du cours dans le cursus de formation :
- Le cours permettra aux futurs lauréats d’être capables d’administrer aux patients une
thérapeutique juste et efficace;
- C’est en lien étroit avec toutes les activités des soins infirmiers;
- Composante très importante du programme de formation du cycle licence en sciences
infirmières et techniques de santé.
 Pré-requis :
- Module d’anatomie.
- Module de sémiologie.
- Module pharmacologie.
 Objectif général visé par l’enseignement :
- Appliquer la thérapeutique prescrite selon différentes voies d’administration.
 Objectifs intermédiaires :
L’étudiant devra être capable de :
- Identifier les sources d’information pour une thérapeutique.
- Déterminer le matériel nécessaire pour chaque voie d’administration des médicaments.
- Appliquer les techniques d’administration des médicaments.
 Objectifs terminaux :
L’étudiant devra être capable de :
- Définir les sources d’information pour une thérapeutique.
- Enumérer les sources d’information pour une thérapeutique.
- Reconnaitre le matériel nécessaire pour chaque voie d’administration des médicaments.
- Utiliser le matériel nécessaire pour chaque voie d’administration des médicaments.
- Décrire les différentes voies d’administration des médicaments.
- Administrer le traitement prescrit selon les différentes voies.

2
 Activités d’enseignement :

Activités à réaliser en classe Activités à réaliser hors classe


Lectures préalables des fiches
Exposé magistral
techniques
Lecture collaborative en classe des fiches
Recherche documentaire
techniques
Travaux pratiques
Vidéo de démonstration
Discussion

 Planning des séances et déroulement du cours :

Séances Eléments du contenu


ère - Prise de contact.
1 Séance
- Attentes des étudiants par rapport au cours.
- Présentation du plan de cours.
- Définition d’un médicament.
- Critères auxquels doit répondre un médicament.
- Précautions à prendre lors d’administration des médicaments.
- Les différentes voies d’administration des médicaments.
ème - Les indications d’utilisation des voies d’administration des médicaments.
2 Séance
- Les accidents d’administration des médicaments.

ème - Le matériel nécessaire pour l’administration des médicaments.


3 Séance
- Administration des médicaments par voie orale.
ème - Administration des médicaments par voie parentérale : Injection intramusculaire.
4 Séance
ème - Administration des médicaments par voie parentérale : Injection intraveineuse.
5 Séance
ème - Administration des médicaments par voie parentérale :
6 Séance
• Injection sous-cutanée.
• Injection intradermique.
ème - Administration des médicaments par voie locale :
7 Séance
• Instillation nasale.
• Instillation oculaire.
• Instillation auriculaire.
• Aérosolthérapie.
• Onction.
- Administration des médicaments par voie rectale : la pose d’un suppositoire.
Séance finale - Evaluation : contrôle continu.

3
 Modalités d’évaluation :
- Evaluation formative : vise à apprécier le degré d’assimilation des connaissances
théoriques et pratiques au fil du déroulement du cours.
 Outil : questions/réponses, feed-back, synthèses partielles et finales à
mi parcours et à la fin de chaque séance par les étudiants.
 Elle sera prise en considération en contrôle continu.
- Evaluation sommative : elle sera réalisée en compte tenu du calendrier des examens au
niveau de l’ISPITS.
- Calendrier des évaluations :
Activité Pondération
Contrôle continu : épreuve écrite (QCM) 25 %
Examen de fin de semestre : épreuve 75 %
pratique

- Modalités de validation du module :


 Le module est validé par acquisition si sa note est ≥ à 10 / 20
 Le module est validé par compensation si sa note est ≥ à 08 / 20

4
Contenu du cours

1- Médicament :

- Le médicament est une substance d’origine végétale, minérale ou animale, simple ou


formulée sous une dénomination propre et présentée comme ayant des propriétés préventives
et curatives à l’égard des maladies humaines et animales.
- Tout produit pouvant être administré à l’Homme ou à l’animal en vue d’établir un diagnostic
médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une
action pharmacologique, immunologique ou métabolique.
2- Critères auxquels doit répondre un médicament :
- Doit être adapté à l’état du malade.
- La dose doit être dans les limites habituelles.
- La voie prescrite doit être compatible avec l’état du patient.
- Le médicament doit être compatible avec d’autres médicaments pris par le malade.
3- Précautions générales à prendre concernant l’administration des
médicaments :

- Donner le médicament selon prescription médicale.


- Identifier le patient (nom et numéro du lit...).
- Eviter de donner un médicament qu’on n’a pas préparé soi-même.
- Ne jamais préparer dans un même plateau plusieurs injections pour différents patients.
- Respecter les heures de l’administration du médicament.
- Respecter la durée de la cure.
- Respecter la voie de l’administration du médicament.
- Vérifier la date de péremption.
- Vérifier soigneusement le titrage (nom du médicament).
- Vérifier le dosage.
- S’assure de la prise du médicament par le patient.
- Informer et sensibiliser le patient du danger de donner le médicament à un autre malade.
- Inscrire le médicament selon les modalités en vigueur.
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4- Erreurs à éviter :
a- Erreur de personne :
- Deux patients portent le même nom (préciser le prénom).
- Si changement de chambre, corriger dans les dossiers médicaux et infirmiers.
- Le patient a pu changer de lit sans que l’infirmière en soit avertie (patient confus, distrait)
- Erreur de chambre ou de lit : Ch1 lit 3 au lieu de ch3 lit1.
- Importance des noms plutôt que du n° de chambre : Appeler le patient par son nom avant
de donner le médicament.
b- Erreur de médicament :
- Donner autre chose que ce qui est prescrit.
- S’assurer du médicament qu’on a en main.
- Ne jamais utiliser un médicament non étiqueté ou mal identifié.
c- Erreur de voie d’administration :
- Donner en IV au lieu d’en IM (effet trop rapide).
- Ampoule buvable donnée en IM (nécrose, abcès…).
- Ampoule IM donnée en buvable (vomissements, troubles gastriques).
d- Erreur de dose:
- Donner trop ou trop peu.
- Mauvaise interprétation de l’abréviation (g =gramme et non pas goutte :gttes).
- Mauvais calcul de dose.
e -Erreur de temps :
- Certains médicaments doivent être administrés à heure précise (antibiotiques, insuline,
anticoagulants…).
f- Erreur d´omission( oubli) :
- Le patient ne prend pas le médicament.
- Oubli de l’infirmier(ère).
5 -Voies d’administration des médicaments :

- Les voies d’administration des médicaments sont nombreuses, le choix de l’une d’entre elles
dépend de l’effet thérapeutique recherché.
- On distingue plusieurs voies d’administration :

6
• La voie digestive : perlinguale, orale et rectale.
• La voie parentérale : voie très utilisée car elle met directement le médicament en
contact avec le sang ou les liquides interstitiels (IM, IV, S/C, ID).
• La voie locale : permet d’apporter de fortes concentrations d’antibiotiques au niveau
du foyer infectieux en évitant l’administration des doses ou de produits pouvant être
toxiques par d’autres voies.
5.1- La voie digestive :
a- Voie perlinguale :

- Muqueuse linguale, muqueuses du plancher de la bouche et de la face interne des joues.


- Médicament à laisser fondre, généralement sous la langue.
- Pénétration directe du médicament dans la circulation générale sans passer par le foie.
- Action rapide : médicaments ayant des effets pharmacologiques puissants.
b-Voie orale (per os ):
• Avantages :
- La prise est facile sans douleur et au moment désiré.
- Possibilité d’administration des doses élevées en une seule prise.
- Voie commode pour les enfants et les nourrissons.
• Inconvénients :
- Risque d'altération par les sucs digestifs.
- Risque de dégradation par le foie : l´action du médicament peut être diminuée.
- Irritation du tube digestif.
- Impossibilité d'administration si trouble de la déglutition.
- Délai avant l'apparition de l'effet : Action retardée.
- Le goût et l’odeur du médicament sont parfois désagréables.
c-Voie Rectale :
- Les médicaments destinés à la voie rectale sont sous forme de suppositoires et des
lavements.

• Avantages :

- Le médicament ne subit ni l’action des enzymes digestives, ni celle de l’acide chlorhydrique


gastrique cependant, les bactéries du colon peuvent détruire certains produits.
- Cette voie est commode chez l´ enfant et le nourrisson.
- Passage plus rapide dans la circulation sanguine.

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• Inconvénients :
- On ne peut pas éviter la barrière hépatique.
- N’est pas acceptée par certains malades, peut susciter des sensations désagréables au
moment de la défécation.
5.2- La voie parentérale :
- Elle est très utilisée car elle met directement le médicament en contact avec le sang ou les
liquides interstitiels.

• Avantage :

- Eviter le tractus digestif.

- Doser plus exactement un produit porté au contact du sang.

- Suppléer à la voie buccale en cas d’obstacles à la déglutition.

- Médicamenter un inconscient.

- Obtenir une action plus rapide.

• Inconvenants :

- L’injection est parfois douloureuse et/ou peut entrainer un risque d’infection.

- Difficultés en cas d’injections répétées.

5.3- La voie locale :

- Permet d’apporter de fortes concentrations d’antibiotiques au niveau du foyer infectieux.

- Utilisée pour obtenir un effet médicamenteux local.

6- Les indications d’utilisation des voies d’administration des médicaments


- Les indications d’utilisation des voies d’administration des médicaments varient selon
chaque voie.
- Les indications spécifiques pour chaque voie d’administration des médicaments sont
mentionnés dans chaque fiche technique (voir fiches techniques des voies d’administration
des médicaments).
7- Les accidents d’administration des médicaments :
7.1- Accidents d’intolérance :

a- Les accidents immédiats :

• Choc anaphylactique :
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- Sensation de malaise intense.
- Gêne respiratoire.
- Hypotension.
- Collapsus cardio-vasculaire (pouls faible et rapide).

• Les manifestations cutanéo-muqueuses :

- Urticaire généralisé.
- Œdème de Quincke avec risque d’asphyxie.
b- Les accidents secondaires :
• Plus fréquents :

- Réactions cutanées bénignes, prurit isolé.


- Réaction fébrile.
- Les dermites de contact : eczéma récidivant de contact.
• Plus exceptionnellement :

- Néphropathies.
- Neuropathies.
- Hépatites.
- Anémies hémolytiques.
- Thrombopénies d’origine allergique.
7.2- Accidents toxiques :
- Les accidents rénaux.
- Les accidents neuro-sensoriels :
• Troubles cochleo vestibulaires de l’oreille ( vertiges, surdité).
• Les accidents convulsifs (pénicilline à doses massives par voie IV).
- Les accidents hématologiques :
• Aplasies médullaire due au chloramphénicol (rare).
• Erytroblastopenies aigue due au thiomphénicol (réversibles après l’arrêt de
traitement).
- Les accidents hépatiques :
• Hépatite dues aux tétracyclines.
• Ictère à bilirubine libre dus à la rifampicine.
7.3- Accidents liés à l’activité bactérienne des antibiotiques :

9
- Intolérance locale due à l’effet direct de l’antibiotique sur la muqueuse : anorexie, nausée,
vomissements, gastralgie.
- Diarrhée due à une modification de la flore intestinale saprophyte.
- Les accidents de la lyse bactérienne : ils sont dus à la libération massive d’endotoxine.
8- Les sources d’information pour une thérapeutique:
8.1- L’ordonnance médicale :

L’ordonnance comprend obligatoirement :


- La date.
- L’identité du patient.
- Le nom du médicament.
- La forme : comprimé, ampoule.
- La dose.
- La voie d’administration.
- La fréquence d’administration.
- L’heure de la prise.
- Nom, signature et cachet du médecin.
8.2- Le médicament :
Quelques abréviations utilisées en relation avec les médicaments :
• M: Morphine
• U: Unité
• UI : Unité Internationale
• g: Gramme
• mg : Milligramme
• ml : Millilitre
• càs : Cuillère à soupe
• càc : Cuillère à café
• supp : Suppositoire
• caps : Capsule
• dr : Dragée
• gel : Gélule
• ov : Ovule
• Comp : Composition
• Prop : Propriété

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• Ind : Indication
• Cont ou CI : Contre-indication
• Pos : Posologie
• Préc : Précaution
• Sec ou ES : Effet secondaire
• Prés : Présentation
• Cp : Comprimé
• Amp : Ampoule
• Gttes /min : Gouttes par minute
8.3- Au niveau du service :

- Dossier médical.
- Dossier infirmier.
- Tableau de planification de soins.
9- Matériel nécessaire pour l’administration des médicaments :
- Chariot si plusieurs injections.
- Plateau.
- Tampons de coton hydrophile.
- Antiseptiques à usage externe.
- Seringues de différentes dimensions suivant la quantité du médicament.
- Lime à ampoules.
- Deux Haricots.
- Boite conteneur à aiguilles.
- Cupule pour tampons de coton.
- Si injection IV :
• Garrot.
• Gants stériles
• Protection.
• Sparadrap.

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10 - Fiches techniques des voies d’administration des médicaments
Fiche n° 1 : La voie orale (per os)

• C’est l’administration des médicaments sous forme de comprimés, dragées, capsule,


en poudre,… etc.par la bouche.

• Formes solides : Comprimé (classique, effervescent, dispersible, sécable).

Gélules, perles, Capsules :

Granulé : le granulé est une préparation constituée par des grains solides et secs formés par un
agglomérat de particules de poudre. Cette forme galénique est destinée à la voie orale.

Sachets : Pilule : comprimés destinés à être pris afin d´espacer les


naissances (contraception orale).

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 Formes liquides :

* Soluté buvable : Solution obtenue par dissolution d'une ou de plusieurs substances


médicamenteuses dans un solvant.

* Sirop : * Gouttes buvables : * Ampoule buvable :

* Suspension: Etat de particules solides présentes dans un fluide sans être dissoutes.
* Emulsion : dispersion sous forme de gouttelettes de deux liquides non miscibles entre eux
(mélange hétérogène).
 Indication :
- Prise aisée des médicaments pour le malade.
- Possibilité d’administration des doses élevées en une seule prise.
- Action rapide par voie perlinguale.
- Voie commode pour les enfants et nourrissons.
 Incidents et accidents :
- Risque de fausse route chez les personnes âgées, les enfants et les nourrissons.
- Interaction médicamenteuse avec l’alcool, la nourriture et autres médicaments.
 Précautions à prendre :
- S’informer sur le type de médicament, son action, ses effets secondaires et la manière
d’administration.
- Recommander le médicament assez à l’avance pour éviter les ruptures.
- Se renseigner sur le moment de la prise du médicament : avant ; pendant ou après les repas.
 Matériel à préparer :
- Plateau ou set de médicament spécial : portant fréquemment le nom de patient, et les
médicaments correspondant annotés.
- Petite coupe.
- Cuillerée, pipette (compte goutte), mesurette.
- Seringue graduée.

13
 Technique :
- Préparer le médicament prescrit en procédant à un nouveau contrôle.
- Administrer le médicament prescrit selon la présentation :
 Capsule : à avaler sans croquer (mordre) avec de l’eau ou autre boisson. Chez les
patients porteurs d’une sonde gastrique, clarifier si l’enveloppe peut être ouvert.
• Dragées : à sucer ou à avaler sans croquer avec de l’eau.
• Les perles : à croquer, perle à piquer avec une aiguille pour les patients ne possédant
plus de dents.
• Tablettes ou comprimés : faire croquer, réduire par le mortier ou laisser dissoudre dans
l’eau suivant la préparation.
• Poudre/gouttes : à diluer avec un peu de liquide, donner quelque chose ensuite pour
avaler.
• Solution : à donner à boire
• Comprimés sublinguaux : à laisser fondre sous la langue
• Les rinçages de bouche : à gargariser, ne pas avaler, s’en tenir au temps d’action, ne
pas rincer la bouche après.

14
Fiche n° 2 : Injection intramusculaire
 C’est une technique qui consiste à introduire une solution médicamenteuse dans le
tissu musculaire. (exemple : muscle profond : le quart supéroexterne de la fesse).

 Indication d’utilisation :
- Produits médicamenteux injectables ne pouvant être utilisés par voie veineuse : substances
huileuses qui sont contre-indiquée par voie IV.
- Produits médicamenteux à effets retard (neuroleptiques).
- Vaccins.
- Chaque fois qu´il faut éviter la voie orale pour les médicaments irritants ou neutralisés par
le suc digestif.
- Médicamenter un inconscient (comateux).
- Suppléer à la voie buccale en cas d´obstacle à la déglutition.
 Incidents et accidents :

- Aspiration du sang : Du sang revient dans la seringue lors de la ponction, ne pas injecter,
retirer l’aiguille de 1 ou 2 cm et repiquer en variant l’angle, revérifier l’absence de sang puis
injecter. Éventuellement, s’il y a un retour franc, retirer l’aiguille et comprimer. Préparer une
autre seringue.
- Malaise vagal.
- Apparition d’un hématome.
- Douleur au point d’injection.
- Douleur extrêmement vive en cas de ponction du nerf sciatique.
- Abcès suite à une infection (par faute d’asepsie) ou un œdème autour du point d’injection,
qui peut provoquer des troubles nerveux (en particulier chez l’enfant).
- Induration due à la mauvaise résorption du produit (péremption, soluté en suspension mal
agité, soluté huileux trop froid…).

15
- Choc allergique (ou anaphylactique).
- Allergie (ou hypersensibilité, hyperréactivité du système immunitaire devant un allergène),
pouvant prendre la forme d’eczéma, de prurit, de crise asthmatiforme, de troubles digestifs, ou
d’œdème de Quincke).
- Douleur extrêmement vive en cas de ponction du nerf sciatique.
- Lésion nerveuse ou paralysie nerveuse.
- Rupture de l´aiguille à l´intérieur de la masse musculaire.
 Précautions à prendre :
- Respecter exactement l´heure d´injection.
- Ne pas injecter sur un tissu rougi, enflé, portant une cicatrice ou durci.
- Respecter le lieu de l´injection.
- Respecter une asepsie rigoureuse.
- Eviter l´injection IM chez les patients sous anticoagulants.
- Les médicaments en poudre ne sont dilués qu´au moment de l´emploi et injectés
immédiatement.
- Il est important de vérifier auprès du patient, avant l’injection, qu’il n’est pas allergique au
produit qui va être administré.
- Respecter scrupuleusement les précautions d’accidents à l’exposition au sang, le non
recapuchonnage de l’aiguille, l’élimination de l’aiguille dans la boîte à aiguilles souillées.
 Sites d´injection :
- Détermination du site d’injection : la fesse
- Muscle grand fessier : le quart supéro-externe de la fesse, masse musculaire épaisse. Il s’agit
de l’endroit d’élection de l’IM. MAIS : Attention : NERF SCIATIQUE !!!

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- Détermination du site d’injection : cuisse
- La face externe de la cuisse, à mi-distance du grand trochanter et du genou.

- Détermination du site d’injection : deltoïde


- Muscle deltoïde : masse musculaire moins épaisse, absorption en petites quantités, injection
douloureuse. Attention : NERF RADIAL !!!
 Matériel à préparer :
-Voir matériel nécessaire pour l’administration des médicaments.
- Description de la seringue :
- Il s’agit d’une petite pompe composée de :
- Corps : cylindre gradué pouvant contenir un produit liquide (1 à 60ml)
- Piston : permettant la pulsion du liquide par son glissement dans le corps de la seringue.
- Les graduations sont présentées sur le corps de la seringue en cc ou en ml.
- NB : pour l’injection d’insuline ou de tuberculine : Unités :1cc=100 unités.
 Technique de l´injection IM :
- Préparer le matériel nécessaire.
- Informer le patient du procédé : douleur / brûlure éventuellement lors de l’injection du
médicament.
- Pratiquer un lavage des mains antiseptique (ou lavage simple plus friction avec un soluté
hydro alcoolique).
- Si ampoule en verre : Limer l’ampoule s’elle n’est pas autocassable puis l’ouvrir en cassant
le bout à l’aide d’un tampon. Déballer la seringue et l’aiguille, aspirer le médicament avec la
seringue.
- Si le produit est lyophilisé : Reconstituer le produit en injectant la quantité de diluant
(préférer le diluant fourni avec le produit) dans le flacon de manière aseptique (désinfecter le
bouchon), mélanger le produit sans le secouer. Réchauffer le produit entre les mains si
nécessaire.

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- Procédé d’injection : Au niveau de la fesse
- Installer confortablement le patient : soit allongé en décubitus ventral, ou sur le côté droit ou
gauche avec la jambe supérieure légèrement repliée. Il peut rester debout, s’il le souhaite,
mais cette position est à éviter.
- Purger l’air de la seringue, régler la graduation suivant la quantité prescrite.
- Choisir la zone d’injection ; pour éviter la piqûre du nerf sciatique ; pratiquer l’injection
dans le quart supero-externe de la fesse, pour cela, tracer une ligne allant du grand trochanter
au sommet du pli inter-fessier et une autre croisant la première au milieu et perpendiculaire le
point d’injection demeure le lieu sélectif d’usage courant des injections intramusculaire.
- Tenir prêt sur le plateau : seringue, deux tampons de coton avec antiseptique local.
- Aseptiser la zone de ponction choisie en un seul passage de coton imbibée d’alcool.
- Enlever la protection de l’aiguille d’injection.
- Tendre la peau, piquer jusqu'à environ 5-7 cm de profondeur verticalement.
- Vérifier l’absence de retour veineux en aspirant légèrement puis commencer à injecter
lentement et régulièrement. Observer les réactions du patient dès le premier millilitre injecté,
ralentir le débit si le produit est douloureux.
- Attendre quelques secondes dans le cas d’un diluant contenant un anesthésique local pour
poursuivre l’injection, afin que celui-ci fasse effet.
- Retirer rapidement l’aiguille et la seringue à la fin de l’injection, désinfecter le point de
ponction en massant légèrement.
- Éliminer l’aiguille dans le collecteur à aiguilles souillées.
- Procédé d’injection : Au niveau de la cuisse
- L’injection se pratique sur la face externe de la cuisse, à mi-distance du grand trochanter et
du genou.
- Aseptiser les mains et le lieu d’injection.
- Tendre la peau de la main gauche et piquer fermement.
- Chez l´enfant, il faut pincer la peau.
- Injecter le liquide lentement et totalement.
- Retirer rapidement l’aiguille et la seringue à la fin de l’injection.
- Obstruer l’orifice de la piqûre en tamponnant avec un coton imbibé d’antiseptique.
- Inscrire le soin sur la feuille de température, de réanimation, ou sur le carnet de soins du
patient.
- Nettoyer, ranger et stériliser le matériel.

18
Fiche n° 3 : Injection intraveineuse
 C’est l’introduction d´une solution médicamenteuse dans la lumière d’une veine.
 L’injection intraveineuse permet le passage d’un traitement directement dans le
système circulatoire du patient.

 Indication d’utilisation :

Elle est indiquée dans certains traitements qui permettent d’avoir :


- Une absorption immédiate et complète.
- Une injection discontinue ou continue par l’intermédiaire d’une perfusion.
- Utilisation en cas d´urgence de la thérapeutique.
 Incidents et accidents :
- Allergie au produit et /ou choc anaphylactique.
- Arrêter l’injection en cas d’extravasation (passage du liquide en dehors de la veine) et de
douleur.
- Injection d’un produit non limpide, présence d’un précipité ou de cristaux.
- Rupture de la veine.
- Embolie gazeuse.
 Précautions à prendre :
- Ne jamais injecter un produit huileux ou visqueux en intraveineux.
- Laisser un garrot serré très longtemps peut être dangereux : il peut, par une destruction
tissulaire, provoquer une production d’acide lactique, toxique pour l’organisme lors du
desserrement du garrot (complication métabolique grave, provoquant entre autres des
problèmes rénaux, cérébraux et cardiaques).
- Respecter une asepsie rigoureuse.
- Eviter d’injecter de l’air dans la veine risque d’accidents d’embolie gazeuse.
- Injecter toujours de bas en haut dans le sens de la circulation.

19
- Ne pas injecter dans un tissu rougi, enflé ou portant une cicatrice.
- Respecter scrupuleusement les précautions d’accidents à l’exposition au sang, le port
de gants, le non-recapuchonnage de l’aiguille, l’élimination de l’aiguille dans la boîte
à aiguilles souillées.
 Sites d´injection :
Choisir la veine en fonction des conditions locales, le choix doit se faire sur une veine d’assez
gros calibre, souple :
- Soit au niveau du pli du coude (veine céphalique ; veine basilique).
- Soit au niveau de l’avant bras ou au niveau du dos de la main ou du pied.
 Matériel à préparer :
En plus du matériel commun aux injections, il faut prévoir :
- Une protection.
- Un garrot.
- Gants stériles.
- Sparadrap.
 Technique de l´injection IV :
- Prévenir le patient de l’injection. (Appliquer éventuellement une pommade anesthésiante sur
la zone à ponctionner une heure avant l’injection).
- Lui demander de s’asseoir confortablement ou de s’allonger.
- Mettre une protection et poser le membre bien en appui sur le lit (Nettoyer avec une
compresse la pommade anesthésiante).
- S’aseptiser les mains et enfiler les gants.
- Serrer le garrot autour de son bras à au moins 10 cm au- dessus de la zone à ponctionner et
demander à la personne de serrer le poing jusqu’à la ponction. Le garrot ne doit pas arrêter la
circulation artérielle, pour s’en assurer, le pouls doit rester perceptible, laisser la veine se
gonfler quelques secondes, repérer son trajet sous les doigts.
- Repérer la veine à ponctionner, ponctionner de préférence la veine basilique, au pli du
coude, pour préserver les autres zones à une éventuelle pose de perfusion.
- Décontaminer et désinfecter la zone à ponctionner.
- Purger la seringue.
- Empaumer l’avant bras du patient dans la main gauche et tendre la peau avec le pouce pour
immobiliser la veine.

20
- Ponctionner la veine en s’assurant que le biseau de l’aiguille est orienté vers le haut, pousser
l’aiguille de 1 à 2 cm dans celle-ci en ayant la seringue en position tangentielle à la peau.
- Aspirer légèrement pour vérifier la position de la veine en constatant un retour veineux,
témoigne de la bonne mise en place.
- Ôter le garrot.
- Commencer à injecter doucement (le temps d’injection dépend du produit utilisé, ce temps
est précisé dans les précautions d’emploi du produit), en aspirant de temps à autre pour
s’assurer que l’aiguille est toujours dans la veine.
- Poser à la fin un tampon imbibé d’antiseptique à la base de l’aiguille, retirer l’aiguille.
- Exercer une légère pression sur l’endroit d’injection, au moyen du tampon (le patient peut
comprimer lui-même pendant 2 min, puis retirer le tampon, en absence de saignement).
- Coller éventuellement un sparadrap sur l’endroit d’injection
- Jeter l’aiguille utilisée dans un conteneur de matière compacte, ne pas l´encapuchonner.
- Surveiller l’apparition de tout signe inflammatoire à type de douleur, de chaleur, de rougeur,
d’œdème ou de malaise.
- Inscrire le soin sur la feuille de température ou le carnet de soins du patient.
- Entretenir le matériel.
- NB :
• Il est recommandé d’introduire un cathéter (sans flacon de perfusion) et de le laisser
en place plusieurs jours, en cas d’injections répétées.
• En cas de pose de cathéter sans perfusion, y introduire un mandrin afin qu’il ne se
bouche pas (coagulation).

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Fiche n° 4 : Injection sous-cutanée
 L’injection sous cutanée consiste à introduire une solution médicamenteuse dans le
tissu sous cutané ou hypodermique.
 L’injection sous-cutanée permet d’injecter une faible quantité de produit thérapeutique
dans des conditions relativement simples et indolores. Ce type d’injection peut, dans
certains cas, être pratiqué par le patient lui- même.

 Indication d’utilisation :

- Injection de produits anticoagulants (ces traitements ne doivent pas être injectés par voie
intramusculaire).
- Vaccins.
- Insulinothérapie.
 Incidents et accidents :
Ils sont rares si les précautions d’asepsie ont été respectées, sinon on peut noter :
- Abcès septique dû à une stérilisation défectueuse.
- Abcès stérile par défaut de résorption du médicament.
- Réaction locale prurigineuse.
- Si injection d’insuline, on note la formation d´une lipodystrophie.
 Précautions à prendre :
Respecter :
- Les règles d’asepsie.
- Les lieux d’injections.
- La dose du médicament.
- L’horaire et la voie d’administration en cas d’injections répétées.
- Varier chaque jour le lieu d’injection pour faciliter l’absorption correcte du produit injecté.

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- Ne pas injecter si du sang remonte dans la seringue lors de la ponction, retirer l’aiguille de 1
ou 2 cm et repiquer en variant l’angle, revérifier l’absence de sang puis injecter.
Éventuellement, s’il y a un retour franc, retirer l’aiguille et comprimer. Préparer une autre
seringue.
- Respecter scrupuleusement les précautions d’accidents à l’exposition au sang , le non
recapuchonnage de l’aiguille, l’élimination de l’ensemble aiguille –seringue dans la boîte à
aiguilles souillées.
 Matériel à préparer :
- Même matériel que pour l’injection IM.
- Prévoir des aiguilles S/C.
 Technique de l´injection S/C :
- Installer confortablement le patient.
- Se laver et aseptiser les mains par une solution hydro-alcoolique.
- Préparer : plateau, médicaments dans la seringue comme injection intramusculaire.
- Aseptiser la zone d’injection choisie en un seul passage de coton imbibée d’alcool.
- Saisir d’une main la seringue, la maintenir en position horizontale.
- Former un pli de l’autre main (pour éviter toute pénétration de l’aiguille en intramusculaire)
en pinçant la peau avec le pouce, l’index et le majeur, sans pincer le muscle.
- Piquer perpendiculairement ou latéralement (45°) au plan de ponction selon la corpulence de
la personne, la taille de l’aiguille ou la zone (le pli est inutile pour l’injection dans le quart
supéro-externe de la fesse). Introduire rapidement l’aiguille assez loin. Pour les stylos à
insuline, appuyer sur le bouton du stylo et laisser l’aiguille en place 10 secondes sous la peau
après l’injection.
- Ne lâcher le pli qu’au moment du retrait de l’aiguille.
- Déposer à la fin de l’injection un tampon de coton imbibé d’antiseptique à la base de
l’aiguille.
- Retirer seringue et aiguille en un seul temps tout en exerçant avec le tampon d’antiseptique
une légère pression sur les téguments au niveau du point d’injection.
- Éliminer l’aiguille dans le collecteur à aiguilles souillées.

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- Particularités :
- Dans le cas des injections d’anticoagulants :
- L’ensemble aiguille- seringue préparé à la dose à injecter contient une bulle d’air qu’il ne
s’agit pas d’éliminer. Elle évite la formation d’un hématome sous- cutané, en chassant le
produit profondément à distance des vaisseaux de l’épiderme. Le massage de la zone après
l’injection favorise l’apparition d’un hématome.

- Dans le cas des insulines :


- Varier les points d’injection (pour éviter les lipodystrophies) en exerçant une rotation des
sites (par exemple : bras droit, côté droit de l’abdomen, cuisse droite, cuisse gauche, côté
gauche de l’abdomen, bras gauche…). Il est important également d’espacer les points
d’injection de 2 cm dans la même zone.
- Injecter l’insuline à température ambiante, elle se diffusera à la même vitesse dans le sang,
elle est moins douloureuse que froide.

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Fiche n° 5 : Injection Intradermique
 C’est l´introduction d’une préparation pharmaceutique dans l’épaisseur du derme. Le
volume à injecter est en principe 1/10 de cc.

 Indication d’utilisation :

- Intradermo-réaction à la tuberculine, moyen de dépistage de la tuberculose ou de positivité à


la vaccination antituberculeuse (BCG), (il s’agit d’injecter une protéine du bacille
tuberculinique permettant de tester une réaction immunologique du patient).
- Vaccins, y compris le BCG.
- Test de sensibilisation.
 Incidents et accidents :

Ils sont rares, mais souvent on constate :


- Réaction allergique locale ou générale avec : urticaire, œdème : ce qui gênerait la lecture.
- Surinfection : stérilisation insuffisante ou défectueuse : rarement un abcès.
 Précautions à prendre :

- Respecter les lieux d’injection.


- Travailler avec asepsie rigoureuse.
- Recommander au patient de ne pas se gratter.
- Ne pas appliquer la pommade antiprurigineuse.
- Dans le cas de l’intradermo- réaction, demander au patient de ne pas laver la zone pendant
les 24 heures d’attente.
 Matériel à préparer :
En plus du matériel commun aux injections.
- Prévoir des aiguilles intradermiques.
- Seringue à usage unique, graduée au 1/10 cc.
 Technique de l´injection ID :
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- Installer confortablement le patient.
- Cette injection se pratique dans le bras ou le deltoïde, demander au patient de dégager cette
zone.
- Se laver et aseptiser les mains, puis le lieu d’injection.
- Empaumer l’avant bras, tirer la peau avec le pouce.
- Introduire doucement l’aiguille superficiellement de 2 ou 3 mm sous la peau, biseau vers le
haut.
- Injecter lentement le médicament de manière à réaliser une peau d’orange (le produit
provoque une papule gaufrée).
- Retirer l’aiguille et la seringue ensemble d’un coup sec sans presser le nodule ainsi formé.
- Particularité de l’intradermo-réaction : Marquer la place d’injection, par exemple encercler
avec un crayon gras le nodule ainsi formé.
- Informer le patient, ne pas toucher le site d’injection.
- Réinstaller le patient.
- Marquer le soin sur la feuille de température ou carnet de soin.
- Ranger et entretenir le matériel.

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Fiche n° 6 : Instillation nasale
 C´est l´introduction d’un médicament en gouttes dans la cavité nasale dans un but
thérapeutique ou préventif.
 Indications :
- Rhinite.
- Sinusite.
- Coryza spasmodique.
- Catarrhe nasal.
 Incidents et accidents :
- Réaction allergique.
 Précautions à prendre :
- L’instillation nasale doit être faite toujours après le prélèvement nasal.
- Faire moucher le patient.
- Installer le malade la tête en hyper extension.
 Matériel à préparer :
- Le médicament prescrit.
- Un compte goutte, si le flacon n’est pas conçu spécialement.
- Des tiges montées si besoin.
- Tampon de coton.
- Haricot.
- Antiseptique pour nettoyer le compte gouttes avant et après le soin.
 Technique :
- Prévenir le patient du soin, se laver les mains.
- L´installer confortablement de telle sorte qu’il puisse renverser la tête en arrière.
- Instiller en évitant de faire toucher le compte goutte, attendre quelques secondes entre les
deux instillations.
- Avec du coton, essuyer les gouttes qui pourraient revenir et couler hors de la narine.
- Réinstaller le patient et lui recommander de ne pas se moucher tout de suite.
- Entretenir et ranger le matériel.
- Se laver les mains, inscrire le soin.

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Fiche n° 7 : Instillation oculaire
 Le traitement de presque toutes les affections oculaires comprend l’instillation de
différentes solutions médicamenteuses dans l’œil qui est un organe fragile et sensible
aux affections microbiennes. C’est pourquoi il est important de prendre des
précautions et de respecter différentes règles.
 C’est une technique qui consiste à administrer un collyre ou pommade ophtalmique
dans l’œil.

 Indications :
- Traumatisme de l’œil.
- Conjonctivites.
- Après extraction d’un corps étranger.
- Les brûlures d’origine physique ou chimique.
 Précautions à prendre :
- Vérifier le produit à utiliser et son mode d’emploi.(changement de couleur, présence de
sédiments) peut être dangereux.
- Vérifier la date de péremption.
- Noter la date de début de l’utilisation (certains collyres ne se conservent pas plus de 15
jours).
- Risque de lésion de l’œil (l’embout du tube de pommade ne doit pas toucher la paupière ou
l’œil).
- Risque de contamination (aseptiser le bout du tube avant et après l’utilisation).
 Matériel à préparer :
- Tampons de coton hydrophile.
- Eau bouille tiédie ou Sérum physiologique (si les yeux sont sales).
- Alcool à 70%.
- Pommade ophtalmique ou collyre prescrit.
- Haricot.
- Plateau, protection, une chaise.
 Technique :
- Après avoir préparé le matériel, installer le patient sur une chaise ou allongé sur le lit.

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- Avant l’instillation :
- Vérifier le nom du médicament et la prescription.
- Vérifier l’intégrité de l’emballage.
- Vérifier s’il y a une date d’ouverture, en cas de doute, jeter et entamer un nouveau collyre ;
un flacon ouvert ne se conserve que 15 jours.
- Vérifier la date de péremption (qui ne doit pas être dépassée).
- Examiner la solution.
- Instillation :
- Lavage simple des mains avant l’instillation.
- S’il y a un pansement, l’ôter, se relaver les mains (solution hydro alcoolique).
- Nettoyer chaque œil séparément avec un tampon de coton différent imbibé d’eau bouillie
tiédie.
- On nettoie l’œil en allant de l’angle interne à l’angle externe.
- Demander au patient de regarder en haut.
- Ecarter les paupières en tirant surtout sur la paupière inférieure.
- Déposer gros comme un grain de blé la pommade dans le cul de sac inférieur sans toucher le
bord de la paupière ensuite masser doucement la paupière pour étaler la pommade.
- S’il s’agit de collyre, les gouttes (1 ou 2 au maximum) doivent tomber dans le cul-de-sac
conjonctival :
• Le compte-gouttes ne doit pas venir au contact de la cornée ou de la paupière.
• Après avoir instillé les gouttes : relâcher la paupière, éponger doucement l’excès de
liquide sur les paupières et les joues avec un papier ou un mouchoir propre.
• Demander à la personne de fermer doucement les paupières (si elle serre trop fort, elle
va expulser le collyre), quand les yeux sont fermés : l’absence de clignement de
paupières permet de garder le médicament plus longtemps.

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Fiche n° 8 : Instillation auriculaire
 C’est l’introduction d’une substance médicamenteuse dans le conduit auditif externe
de l’oreille.
 Types de produits utilisés :
- Produit huileux pour ramollir un bouchon de cérumen.
- Antibiotique en cas d’infection.
- Antalgiques en cas de douleur.
 Indications :
- Ramollissement d’un bouchon de cérumen.
- Après extraction d’un corps étranger.
- Otalgie.
 Précautions à prendre :
- Nettoyer et assécher le conduit auditif externe avant l’instillation.
- Aseptiser le compte goutte après chaque utilisation.
- Commencer toujours par le conduit auditif le plus propre.
 Matériel :
- Solutions prescrites + Compte goutte.
- Tampon de coton + Antiseptique.
- Haricot + Protection.
- Tiges montées + Tampon de coton cardé.
 Technique :
- Installer le patient assis la tête penchée en avant inclinée légèrement du coté opposé à
l’instillation ou couché.
- Poser la protection.
- Nettoyer le pavillon à l’aide des tiges montées.
- Redresser le conduit auditif en tirant doucement sur le pavillon.
- Instiller 2 à 3 gouttes sans que le compte goutte pénètre dans le conduit.
- Laisser en contact pendant quelques minutes et obturer ensuite avec un tampon de coton
cardé sans appuyer.
- Instiller dans l’autre oreille si nécessaire.
- Réinstaller le patient.
- Noter le soin, et remettre tout en ordre.

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Fiche n° 9 : L’aérosolthérapie
 C’est la dispersion de produits thérapeutiques médicamenteux en aérosol de
gouttelettes médicamenteuses dans les voies respiratoires.
 Elle permet une bonne diffusion du médicament par inhalation dans tout le système
respiratoire.
 Indications :
- Infection de la cavité ORL ou états inflammatoires aigus ou chroniques des voies aériennes
supérieures.
- Désinfecter les voies respiratoires supérieures et inférieures :
• Rhinopharyngites
• Sinusites
• Laryngites
• Trachéites
• Bronchites
• Suppuration broncho-pulmonaire
- Fluidifier les sécrétions : Au cours de l’encombrement bronchique ou de la crise d’asthme.
- Humidifier les voies respiratoires:
• En cas de trachéotomie.
• En cas d´oxygénothérapie.
 Incidents et accidents :
- Le décollement des sécrétions bronchiques peut être très abondant et peut mener parfois à
devoir aspirer les voies respiratoires du patient.
- Inefficacité du traitement par désadaptation du masque ou non respect du temps de
nébulisation.
- Contamination par des micro-organismes de l’appareil et des tuyaux.
- Surdosage des médicaments.
- Allergie aux médicaments utilisés.
 Précautions à prendre :
- Ne pas utiliser d’inhalateur à vapeur chez les patients trachéotomisés.
- Ne pas utiliser d’humidification chez les patients agités en l’absence d’une surveillance
continue.
- Les médicaments ne doivent pas atteindre les yeux.
- Faire une respiration forcée toutes les 20 respirations environ.

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- L’installer confortablement et prévoir un crachoir à proximité.
- Laisser le patient, si possible, toujours cracher les expectorations.
- Contrôler régulièrement les valeurs de gaz sanguins.
- Les prescriptions médicales doivent être régulièrement ajustées.
 Matériel :
- L’appareil nébuliseur en verre ou en plastique, il en existe de nombreuses variétés.
- Le générateur pour l’envoi de gaz sous pression :
 Moteur électrique moto compresseur
 O2 sous pression : obus ou prise murale
 Air comprimé : obus ou prise murale
- Le masque buccal ou nasal relié au nébuliseur par tuyau de caoutchouc.
- La solution médicamenteuse : désinfectant respiratoire, antibiotique, fluidifiants, broncho-
dilatateurs, anti-inflammatoires.
- Crachoirs.
- Mouchoirs en papier.
 Préparation du patient :
- Installer confortablement le patient en position demi-assise, lui expliquer le soin s’il s’agit
de la première séance d’aérosolthérapie.
- Demander au patient de se moucher.
- Lui expliquer comment respirer au cours du soin :
 Avoir une respiration normale.
 Inspiration nasale, expiration buccale lors de l’emploi de l’embout nasal.
 Inspiration buccale, expiration nasale lors de l’emploi de l’embout buccal.
 Technique :
- Appareil à remplir selon prescription avec le médicament et/ ou de l’eau.
- Installer l’appareil.
- Régler le débit du gaz : pour l’O2 de 4 à 6litres/minute.
- Pour un malade trachéotomisé placer l’aérosol devant la canule.
- Assister le patient en cas de besoin(Le patient ne parle pas pendant la nébulisation).
- Respecter la durée de l’inhalation. Laisser l’aérosol en place pendant 15 à 20 min.
- Arrêter l’appareil à la fin de la séance.

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- Retirer le masque, rafraîchir le visage du patient, lui demander de se moucher, de tousser et
d’expectorer.
- Contrôler le pouls et la respiration.
- Faire un soin de bouche.
- Réinstaller le patient, noter le soin.
- Entretenir le matériel : Démonter l’appareil et déboucher les petits orifices. Nettoyer le
masque au sérum physiologique pour une future utilisation.

Fiche n° 10 : L´onction
 C’est une administration d’un produit médicamenteux pour action locale ou générale à
travers la peau.
 Incident et accident :
- Réaction locale ou générale d´intolérance.
 Précaution à prendre :
- Dégraisser le lieu d’application à l’éther si possible.
 Matériel :
- Nécessaire pour dégraisser à l’éther ou à l’eau + savon.
- Tampon de coton ou compresse.
- Haricot.
- Doigtier ou gant.
- Médicament prescrit (gel, pommade,...).
 Technique :
- Informer le patient des procédés de soins.
- Dégraisser le lieu d’application.
- Essuyer.
- Mettre un doigtier ou un gant pour éviter l’absorption du médicament.
- Déposer gros comme un pois le médicament sur le gant ou le doigtier.
- Appliquer sur le site choisi et masser doucement en décrivant des circulaires.
- Pour éviter de tâcher le linge et les draps, couvrir d’un pansement.
- Marquer le soin.
- Remettre tout en ordre.

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Fiche n° 11 : La voie rectale : la pose d’un suppositoire
 C’est une technique qui consiste à administrer une préparation médicamenteuse solide
de forme conique, destinée à être introduite dans l’anus.
 Indications :
- C’est une voie commode chez le nourrisson et l’enfant.
- Eviter la dégradation d’une partie du principe actif par voie digestive.
- Possibilité d’utiliser les médicaments dont l’odeur et le gout sont désagréables par voie
orale.
 Précautions à prendre :
- Garder les suppositoires toujours dans un endroit frais de préférence au réfrigérateur.
- Eviter l’utilisation des suppositoires chez les personnes diarrhéiques.
 Matériel :
- Suppositoire prescrit.
- Un gant.
- Compresses
- Paire de ciseaux.
- Plateau ou cupule.
- De quoi nettoyer et changer l’enfant.
 Technique :
- Informer le patient de la pose de suppositoire.
- Préparer le matériel pour la pose du suppositoire.
- Enfiler le gant.
- Sortir le suppositoire de son emballage et le déposer sur une compresse dans le plateau.
- Si le patient peut l’introduire tout seul, lui présenter le suppositoire, l’extrémité distal
emballée dans une compresse.
- Si le patient ne peut mettre seul son suppositoire, le faire tourner sur le coté jambe de dessus
repliée ou lui demander de se mettre en décubitus dorsal jambes écartées et repliées.
- Prendre le suppositoire par son extrémité distale entourée d’une compresse.
- Introduire le suppositoire dans l’ampoule rectale, en maintenant quelques secondes le doigt
sur l’anus.
- Aider le patient à se réinstaller, retirer les gants et se laver les mains.
- Agir avec tact et discrétion.

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Fiche n° 12 : La voie vaginale : la pose d´un ovule

 C´est une technique qui consiste à administrer une préparation médicamenteuse solide
destinée à être introduite au fond du vagin.
 Indications :
- Vaginites.
- Mycoses vaginales.
- Prurit vaginal.
- Traitement hormonal.
 Avant l'administration :
- Rassembler le matériel nécessaire à l’administration et prendre connaissance des conditions
d’administration en consultant la notice d’utilisation du produit.
- Pratiquer l’hygiène des mains.
- Inciter la patiente à aller aux toilettes afin d’évacuer les urines avant l’administration.
- Installer la patiente en position allongée sur le dos, les genoux relevés.
- Mettre des gants à usage unique non stériles.
- Réaliser une toilette vulvaire avec eau, savon et linge de toilette propre.
- Précautions à prendre :
- Eviter d´administrer l´ovule au moment des règles et des rapports sexuels.
- Le médicament doit être sorti de son emballage et de son lieu de stockage extemporanément.
- Remarque : Un ovule trop mou est difficile à administrer. Si tel est le cas, le placer au
réfrigérateur pendant quelques minutes. L’administration se fait manuellement ou à l’aide
d’un applicateur s’il est fourni.
- Les médicaments destinés à être insérés dans le vagin peuvent être lubrifiés. La plupart des
formes prêtes à l’emploi le sont déjà.

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- Les ovules peuvent être lubrifiés en les passants sous un mince filet d'eau fraîche pendant
quelques secondes.
- Ecarter les lèvres avec la main non dominante et introduire doucement le médicament dans
le vagin, à une profondeur suffisante (5 cm).
- Si nécessaire, essuyer les lèvres et l'orifice vaginal avec une compresse stérile et des gants
non stériles à usage unique.
- Conseiller à la patiente de rester allongée quelques minutes et mettre en place une serviette
hygiénique afin de ne pas risquer de souiller le linge.
- Si l'emballage fournit plusieurs applicateurs, jeter celui qui vient d’être utilisé. S’il n’en
contient qu'un seul, le laver à l'eau chaude et savonneuse, rincer puis sécher.
- Rappel : tout applicateur est à patiente-unique.

- Eliminer les déchets.


- Retirer les gants.
- Pratiquer l’hygiène des mains.
- Tracer l'administration selon les modalités en vigueur.

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