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TSOCF-M 206 Comptabilité Approfondie TSGE CF M206 .STG

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1

M206 Comptabilité approfondie Fiche prescrite


Compétence 16 : S’approprier les techniques de la comptabilité approfondie

Durée : 140 heures Code : GECF- 16

Contexte de réalisation Critères généraux de performance

 Individuellement  Exactitudes des calculs


 À partir :  Propreté des documents
- De consignes et de documents appropriés  Respect des principes comptables et des règles
- D’études de cas, CGNC, CGI, droit des sociétés, juridiques en vigueur
- D’exposés, de simulations  Vérification appropriée du travail
- De mises en situation représentatives du milieu  Lisibilité des écritures
de travail
 À l’aide :
- D’ouvrages de comptabilité
- De documents de référence
- De pièces justificatives,
- De plan comptable, calculatrice
Eléments de la compétence Critères particuliers de performance

 Reconnaissance juste des caractères fondamentaux du


code général de la normalisation comptable (CGNC)
 Appropriation correcte des principes comptables
fondamentaux
 Appropriation correcte de l’organisation de la
A. Appréhender le cadre de la comptabilité comptabilité
 Exploitation judicieuse du Manuel des procédures
comptables
 Reconnaissance juste des caractéristiques des États de
synthèse
 Application correcte des méthodes d'évaluation
 Appropriation correcte des règles d’évaluations des
immobilisations incorporelles et corporelles ;
 Évaluation juste des valeurs à l’entrée des
immobilisations :
- Cas général
- Cas particuliers
 Evaluation juste des Immobilisation en fin d’exercice
B. Évaluer et comptabiliser les Immobilisations
 Enregistrement comptable judicieux d’une entrée
corporelles et incorporelles
d’immobilisation
 Evaluation juste des immobilisations à la sortie des
entreprises
 Enregistrement comptable judicieux à la sortie d’une
immobilisation de l’entreprise ;
 Comptabilisation judicieuse des amortissements et de la
régularisation des cessions
 Réévaluation judicieuse des immobilisations
 Application correcte des méthodes d’évaluation des
stocks :
- Évaluation des entrées
- Évaluation des sorties et du SF
C. Évaluer et comptabiliser les stocks et en-cours
 Application correcte des méthodes d’inventaire :
- Inventaire intermittent
- Inventaire permanent
 Evaluation judicieuse des encours de production
 Régularisation judicieuse des comptes de gestion
D. Comptabiliser les opérations de détermination du
 Régularisation judicieuse des charges activables
résultat de l’exercice

2
 Régularisation judicieuse des produits imputables à
plusieurs exercices :
1. Subventions,
2. Contrats à long terme
 Régularisation judicieuse des produits :
3. Produits constatés d’avance
4. Produits à recevoir
 Comptabilisation judicieuses des charges à immobiliser
et des transferts de charges
 Comptabilisation judicieuses des immobilisations
produites par l’entreprise pour elle-même ;
 Appropriation correcte des techniques de
comptabilisation des faits postérieurs à l’exercice et des
changements comptables
 Comptabilisation judicieuse des opérations de variation
E. Comptabiliser les opérations de variation des capitaux permanents des entreprises :
des capitaux permanents des entreprises - Les opérations de constitution de la société
- L’affectation des résultats
- Les opérations de variation du capital
 Identification juste de l’Intérêt des plans comptables
sectoriels
 Reconnaissance juste des obligations comptables des
associations
F. S’approprier les bases de la comptabilité d’une
 Appropriation correcte du plan comptable associatif
association
 Comptabilisation judicieuses des opérations propres aux
associations
 Élaboration juste des documents de synthèse des
associations

3
M206 Comptabilité approfondie Suggestions Pédagogiques
Compétence 16 S’approprier les techniques de la comptabilité approfondie Code GECF-16

Durée : 140 h Compétences Préalables : Compétences 4 et 7.

Type de compétences : Spécifique Compétences en parallèles : peut être effectuée en parallèle avec les compétences 15, 17 et 18.

Activités d´Apprentissage Durée


Eléments de la Compétence Apprentissage de Base Eléments de Contenus
suggérées suggérée

 Norme générale comptable :


 Champ d'application
 Caractères fondamentaux de la norme  Individuellement
 Les caractéristiques de la norme générale comptable :  À partir :
- L’objectif d'information : Une analyse économique et financière - De consignes et de
pertinente et fiable documents appropriés
- Le moyen qu'elle emploie : dispositif légal cohérent quant au fond et - D’études de cas, CGNC,
A1. Reconnaitre les caractères
quant à la forme de la comptabilité normalisée. CGI, droit des sociétés,
fondamentaux du code général de la
 Principes comptables fondamentaux : - D’exposés, de
normalisation comptable (CGNC)
- Continuité d'exploitation ; simulations
- Permanence des méthodes ; - De mises en situation
- Coût historique ; représentatives du
A. Appréhender le cadre de 20%
- Spécialisation des exercices ; milieu de travail
la comptabilité
- Prudence ;  À l’aide :
- Clarté ; - D’ouvrages de
- Importance significative. comptabilité
 Organisation de la comptabilité - De documents de
 Objectifs de l’organisation comptable référence
 Les obligations formelles de la Norme Comptable : - De pièces justificatives,
A2. Décrire l’organisation de la - L’identification, la classification et la conservation des documents de - De plan comptable,
comptabilité générale base et des pièces justificatives ; calculatrice
- L’exhaustivité de la saisie des informations ;  Décrire l’organisation de
- La continuité de la chaîne de traitement allant de l’enregistrement la comptabilité générale
de base aux états de synthèse ;
- La description du système comptable et des procédures ;

4
Activités d´Apprentissage Durée
Eléments de la Compétence Apprentissage de Base Eléments de Contenus
suggérées suggérée

- Le respect des règles de fonctionnement des comptes et


d'établissement des états de synthèse ;
- Les corrections d'erreurs.
 Le plan de comptes
 Les états de synthèse
 Manuel des procédures comptables
 Structures fondamentales de la comptabilité
 Livres et autres supports comptables
 Procédures de traitement
 Caractéristiques des États de synthèse.
 Finalités et nature des états de synthèse
 Etablissement des états de synthèse :
A3. Reconnaitre les caractéristiques
- Le Bilan (BL) ;
des États de synthèse
- Le Compte de Produits et Charges (CPC) ;
- L’Etat des Soldes de Gestion (ESG) ;
- Le Tableau de Financement (TF) ;
- L’Etat des Informations Complémentaires (ETIC)
 Méthodes d'évaluation
 Les principes d'évaluation
A4. Appliquer les méthodes  Les règles générales d'évaluation :
d'évaluation - Les formes de la valeur : valeur d'entrée, valeur actuelle et valeur
comptable nette
- L’évaluation à la date d'entrée
- Corrections de valeur
 Les règles d’évaluations des immobilisations incorporelles et  Individuellement
corporelles  À partir :
B. Évaluer et comptabiliser B1. S’approprier les règles  Évaluation des valeurs à l’entrée des immobilisations : - De consignes et de
les Immobilisations d’évaluations des - Cas général documents appropriés 20%
corporelles et immobilisations incorporelles et - Cas particuliers - D’études de cas, CGNC,
incorporelles corporelles  Evaluation des Immobilisation en fin d’exercice CGI, droit des sociétés,
 Evaluation des immobilisations à la sortie des entreprises - D’exposés, de
 simulations

5
Activités d´Apprentissage Durée
Eléments de la Compétence Apprentissage de Base Eléments de Contenus
suggérées suggérée

 Enregistrement comptable d’une entrée d’immobilisation : - De mises en situation


B2. Comptabiliser une entrée - Constatation d’une entrée d’immobilisation représentatives du
d’immobilisation - Acquisition d’une immobilisation et assujettissement à la TVA milieu de travail
- Acquisition d’une immobilisation par crédit-bail  À l’aide :
- Acquisition d’une immobilisation dont le prix est indexé - D’ouvrages de
- Acquisition d’une immobilisation contre une rente viagère comptabilité
- Acquisition d’une immobilisation dont le prix est en devises - De documents de
 Problèmes comptables et fiscaux liés à la sortie d’une référence
immobilisation - De pièces justificatives,
 Enregistrement comptable d’une sortie d’immobilisation : - De plan comptable,
- Ecritures de cession de l’immobilisation calculatrice
B3. Comptabiliser une sortie
- Ecritures de régularisation de la cession de l’immobilisation  Appliquer les règles
d’immobilisation
- Ecritures de la sortie de l’immobilisation d’évaluations des
- Régularisation de la TVA en cas de retrait des immobilisations immobilisations
amortissable incorporelles et
 Traitement fiscal des résultats sur cession des immobilisations corporelles
 Cession d’immobilisations en présence d’amortissements
dérogatoires
 L’évaluation des immobilisations corporelles
 La réévaluation légale des immobilisations corporelles
B4. Effectuer le traitement  Le traitement comptable de la réévaluation légale des
comptable de la réévaluation immobilisations corporelles
des immobilisations  La réévaluation libre des immobilisations corporelles
 Le traitement comptable de la réévaluation libre des
immobilisations corporelles
 Définition d’évaluation
 Utilité d’évaluation des stocks  Individuellement
 Principe général sur l’évaluation des stocks  À partir :
 Les méthodes d’évaluation - De consignes et de
C. Évaluer et comptabiliser C1. Appliquer les méthodes  Les règles d’évaluation des stocks : documents appropriés 15%
les stocks et en-cours d’évaluation des stocks - La valeur à l’entrée ; - D’études de cas, CGNC,
- La valeur à la sortie du patrimoine CGI, droit des sociétés,
- La valeur à l’inventaire - D’exposés, de
 Les éléments constitutifs des couts simulations
 La nature des charges à incorporer dans les couts

6
Activités d´Apprentissage Durée
Eléments de la Compétence Apprentissage de Base Eléments de Contenus
suggérées suggérée

 Les modalités d’évaluation des stocks en fin de période - De mises en situation


 Les provisions pour dépréciation des stocks représentatives du
 Les provisions règlementées sur stocks milieu de travail
 Les méthodes d’évaluation des sorties des stocks :  À l’aide :
- CMUP - D’ouvrages de
- FIFO comptabilité
- LIFO - De documents de
 Cas pratiques référence
 Application des méthodes d’évaluation des stocks : - De pièces justificatives,
- De plan comptable,
- Évaluation des entrées
calculatrice
- Évaluation des sorties et du SF
 Appliquer les méthodes
 Les méthodes d’inventaire :
d’évaluation des stocks
- Inventaire intermittent
- Inventaire permanent
 Evaluation des encours de production
C2. Appliquer les méthodes  Evaluation des stocks à l’inventaire
d’inventaire  Les obligations découlant des travaux d’inventaire
 Les dispositions légales de l’inventaire
 Les travaux d’inventaire lors de l’arrêté des comptes
 Valeur Actuelle
 Valeur Comptable Nette
 Cas pratiques
 La comptabilisation des stocks à l’entrée du patrimoine
 Nomenclature des comptes de stock
 La correspondance des comptes de stock aux autres comptes du
C3. Comptabiliser les stocks à PCG
l’entrée du patrimoine  La comptabilisation des entrées de stock selon les deux méthodes
d’inventaire
 Cas illustratif
 Comptabilisation des stocks à la date d’arrêté des comptes
 Rappel sommaire des règles fiscales
 La régularisation des charges :
D. Comptabiliser les D1. Régulariser les comptes de  Individuellement 25%
gestion - Les charges constatées d’avance
opérations de  À partir :
- Les charges à payer

7
Activités d´Apprentissage Durée
Eléments de la Compétence Apprentissage de Base Eléments de Contenus
suggérées suggérée

détermination du  La régularisation des produits : - De consignes et de


résultat de l’exercice - Les produits constatés d’avance documents appropriés
- Les produits à recevoir - D’études de cas, CGNC,
 Les écritures de régularisation CGI, droit des sociétés,
 Les charges activables : Définition - D’exposés, de
 Les charges à repartir sur plusieurs exercices et transferts de charges : simulations
D2. Régulariser les charges
- Les frais d’acquisition des immobilisations - De mises en situation
activables
- Les frais de transferts entre établissements représentatives du
- Les frais d’études, de recherches ou de restructuration milieu de travail
- Les frais de grosses réparations  À l’aide :
 Les écritures de régularisation - D’ouvrages de
comptabilité
 Les produits imputables à plusieurs exercices :
- De documents de
- Subventions,
référence
- Contrats à long terme
- De pièces justificatives,
 Principes de rattachement des produits au résultat de l’exercice
- De plan comptable,
D3. Régulariser les produits  Les écritures de régularisation
calculatrice
imputables à plusieurs exercices  Produits sur contrats à long terme  Effectuer les opérations
 Notion de contrat à long terme
de régularisation , à partir
 Méthodes de comptabilisation des contrats à long terme :
de la documentation
- Méthode à l’avancement
technique fournie par le
- Méthode de l’achèvement
formateur.
 Comptabilisation des subventions d’investissement
D4. Comptabiliser les
immobilisations produites par  Les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même
l’entreprise pour elle-même  Les écritures de régularisation

 Changements comptables
 Dérogations au postulat de la permanence des méthodes
D5. S’approprier les techniques de  Définitions des changements comptables :
comptabilisation des faits
- Changement de méthode comptable
postérieurs à l’exercice et des - Changement d’estimations et de modalités d’application
changements comptables - Correction d’erreurs
- Changement d’options fiscales
 Comptabilisation des changements comptables :
- Comptabilisation des changements de méthodes

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Activités d´Apprentissage Durée
Eléments de la Compétence Apprentissage de Base Eléments de Contenus
suggérées suggérée

- Comptabilisation des changements d’estimation, des changements


d’option fiscale et des corrections d’erreurs
 Comptabilisation des faits postérieurs
 Constitution de l’entreprise individuelle  Individuellement
E1. Comptabiliser les opérations de  Constitution de la société en nom collectif  À partir :
constitution  Constitution de la société à responsabilité limitée - De consignes et de
 Constitution de la société anonyme documents appropriés
E2. Comptabiliser l’affectation des - D’études de cas, CGNC,
 L’affectation des résultats dans l’entreprise individuelle
résultats CGI, droit des sociétés,
 L’affectation des résultats dans l’entreprise sociétaire - D’exposés, de
simulations
- De mises en situation
représentatives du
E. Comptabiliser les milieu de travail
 À l’aide :
opérations de variation
des capitaux permanents - D’ouvrages de 15%
des entreprises comptabilité
E3. Comptabiliser les opérations de - De documents de
variation du capital  Variation du capital dans l’entreprise individuelle référence
- De pièces justificatives,
 Variation du capital dans l’entreprise sociétaire
- De plan comptable,
calculatrice
 Effectuer les opérations
de comptabilisation à
partir de la
documentation technique
fournie par le formateur.

 Généralités sur les associations :


 Individuellement
F. S’approprier les bases de F1. Reconnaitre les caractéristiques 5. Définition
d’une association  À partir : 15%
la comptabilité d’une 6. Principales caractéristiques d’une association
- De consignes et de
association 7. Types d’associations
documents appropriés
 Les fondements juridiques d’une association :

9
Activités d´Apprentissage Durée
Eléments de la Compétence Apprentissage de Base Eléments de Contenus
suggérées suggérée

8. Les dispositions du dahir n° 1-58-376 du 15 novembre 1958 tel que - D’études de cas, CGNC,
modifié et complété par la loi 75-00 réglementant le droit CGI, droit des sociétés,
d'association - D’exposés, de
9. Les statuts simulations
10. Le règlement intérieur - De mises en situation
 L’organisation d’une association représentatives du
 L’assemblée générale : milieu de travail
11. L’assemblée constitutive  À l’aide :
12. L’assemblée ordinaire - D’ouvrages de
13. L’assemblée extra ordinaire comptabilité
 Le bureau dirigeant - De documents de
 L’Intérêt des plans comptables sectoriels référence
F2. Reconnaitre les obligations  Les obligations comptables des associations - De pièces justificatives,
comptables des associations  La terminologie comptable spécifique aux associations - De plan comptable,
 Les règles comptables spécifiques aux associations calculatrice
 Les principales adaptations du Plan Comptable Général :  Appliquer les bases de la
14. La définition de notions essentielles ; comptabilité d’une
F3. S’approprier le plan comptable 15. Les règles comptables particulières association.
associatif  Plan comptable associatif :
16. Organisation
17. Codification des comptes
 Modalités de fonctionnement des comptes spécifiques
 Les règles de comptabilisation spécifiques aux associations :
18. Excédent ou insuffisance
19. Subventions de fonctionnement
20. Fonds affectés et collectés par appel à la générosité publique
21. Ressources en nature
F4. Comptabiliser les opérations 22. Legs et donations
propres aux associations 23. Subventions d'investissement
24. Apports avec ou sans droit de reprise
25. Amortissement des biens apportés avec droit de reprise
26. Prêt à usage ou commodat
 Les écritures comptables associées
 Les règles d’évaluation et de réévaluation des éléments du
patrimoine

10
Activités d´Apprentissage Durée
Eléments de la Compétence Apprentissage de Base Eléments de Contenus
suggérées suggérée

 Traitement comptable des contributions volontaires en nature

 Les états de synthèse :


27. Le Bilan (BL) ;
F5. Élaborer les états de synthèse 28. Le Compte de Produits et Charges (CPC) ;
des associations 29. L’État des Informations Complémentaires (ETIC)
30. Le CPC fonctionnel pour les grandes Associations
 Démarche d’élaboration des états de synthèse

11
Table of Contents
Introduction...................................................................................................................................... 15
Chapitre 1 : Appréhender le cadre de la comptabilité........................................................................ 16
1) Définition de la comptabilité ..................................................................................................... 16
2) Utilité et rôle de la comptabilité ................................................................................................ 16
3) Synthèse de la loi comptable 9-88 et du CGNC .......................................................................... 17
A) Loi n° 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants ................................................ 17
B) Rappel succinct du contenu du Code général de la normalisation comptable ................................ 20
B-1: Condition de Fond ..................................................................................................................... 21
B-1-1: Les principes comptables fondamentaux ................................................................................ 21
B-1-2: Les méthodes d’évaluation ..................................................................................................... 25
B-1-3: Etats de synthèse .................................................................................................................... 25
B-2-1: l’organisation comptable ........................................................................................................ 25
B-2-2: le plan de comptes ................................................................................................................. 26
B-2-3: les états de synthèse .............................................................................................................. 26
B-2: Condition de Forme ................................................................................................................... 27
A) Rappel succinct de la structure du système d’information comptable ........................................... 27
B) Techniques comptables ................................................................................................................ 30
Chapitre 2: L’évaluation des immobilisations corporelles et incorporelles. ........................................ 32
1. Généralités ............................................................................................................................ 32
DISTINCTION ENTRE IMMOBILISATION, STOCK ET CHARGE :...................................................... 32
2. Règles d’évaluation des immobilisations ............................................................................... 32
Immobilisations corporelles : .................................................................................................... 33
Immobilisations incorporelles :.................................................................................................. 37
Rappel sur le crédit-bail : ........................................................................................................... 42
Règles d’évaluation à l’arrêté des comptes : .............................................................................. 42
Rappel : L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS : ............................................................... 43
Rappel : LES PROVISIONS POUR DEPRECIATION : ....................................................................... 44
3. Règles d’évaluation à la sortie du patrimoine : ....................................................................... 44
4. Incidence des amortissements sur le CPC et le Bilan : ............................................................ 46
5. Incidence des amortissements sur le Bilan : ........................................................................... 47
6. Incidence des amortissements sur le CPC : ............................................................................ 47
Chapitre 2 : Évaluer et comptabiliser les stocks et en-cours .............................................................. 48
1. Définitions ............................................................................................................................ 48
2. Les méthodes de comptabilisation des stocks ......................................................................... 48

12
3. Comptabilisation et évaluation des stocks .............................................................................. 49
Chapitre 3 : les opérations de variation des capitaux permanents ..................................................... 52
CADRE GENERAL ............................................................................................................................... 52
1. Définition : ............................................................................................................................ 52
Calcul des capitaux permanents : .............................................................................................. 52
Chapitre 4 : Comptabiliser les opérations de détermination du résultat de l’exercice ........................ 55
1. Résultat d’exploitation :......................................................................................................... 56
2. Résultat financier : ................................................................................................................ 56
3. Résultat courant :................................................................................................................... 56
4. Résultat non courant : ............................................................................................................ 57
5. Résultat avant impôt : ............................................................................................................ 57
6. Impôt sur les résultats : .......................................................................................................... 57
7. Résultat net de l’exercice : ..................................................................................................... 57
Chapitre 5 : La comptabilité des associations ................................................................................. 60
Le secteur Associatif ..................................................................................................................... 60
1. Notion de l’association .......................................................................................................... 60
2. REGLES DE COMPTABILISATION ................................................................................... 61
I - Excédent ou insuffisance : ........................................................................................................ 61
II - Subventions de fonctionnement ............................................................................................... 61
3. Fonds affectés et collectés par appel à la générosité publique ................................................. 62
Ressources en nature ..................................................................................................................... 62
Subventions d’investissement ........................................................................................................ 63
Apports avec ou sans droit de reprise ............................................................................................ 63
Amortissement des biens apportés avec droit de reprise ................................................................. 63
Prêt à usage ou commodat ............................................................................................................. 64
4. REGLES D’EVALUATION ET DE REEVALUATION DES ELEMENTS DU
PATRIMOINE.............................................................................................................................. 64
Evaluation..................................................................................................................................... 64
Réévaluation ................................................................................................................................. 64
5. TRAITEMENT DES CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES EN NATURE ........................... 65
1. PLAN ET MODALITES DE FONCTIONNEMENT DES COMPTES SPECIFIQUES ......... 66
Plan des comptes :......................................................................................................................... 66
Fonctionnement des comptes......................................................................................................... 67
6. ETATS DE SYNTHESE ....................................................................................................... 68
PARTICULARITES du modèle simplifié ...................................................................................... 68
Méthodes d’évaluation .................................................................................................................. 68
Organisation de la comptabilité ..................................................................................................... 68
Plan de comptes ............................................................................................................................ 69
Etats de synthèse ........................................................................................................................... 69

13
SERIE DES EXERCICES CORRIGEES ...................................................................................... 70
Exercice n°1 ................................................................................................................................. 70
Exercice n°2 ................................................................................................................................. 71
Exercice n°3 ................................................................................................................................. 72
ELEMENTS DE CORRECTION .................................................................................................. 73
Exercice 1 ..................................................................................................................................... 73
Exercice 2 ..................................................................................................................................... 75
Exercice 3 ..................................................................................................................................... 76
Références bibliographiques.......................................................................................................... 78
Webographie................................................................................................................................. 78

14
Introduction

La comptabilité a pour but de produire de l’information financière aussi bien pour éclairer la
gestion et la prise de décision des dirigeants de l’entreprise que pour satisfaire à des obligations
à l’égard des tiers. De ce point de vue, elle apparait comme un système générateur
d’informations relevant d’un rôle interne et externe.

C’est un système d’organisation de l’information qui permet : de saisir, d’enregistrer et classer


dans des comptes, les opérations commerciales et financières effectuées par l’entreprise ;de
fournir, après traitement, des états de synthèse (bilan et CPC compte des produits et des charges)
qui indiquent le résultat réalisé par l’entreprise, au cours de son activité, pendant une période
déterminée qui est souvent l’année civile, appelée exercice comptable.

Pour tous les professionnels de la comptabilité, l'arrêté des comptes constitue le point d'orgue
des opérations de l'exercice. En effet, outre les travaux d'enregistrement et de classement des
faits de manière chronologique et purement mécanique au cours de l'année (tenue des comptes),
des travaux spécifiques doivent être réalisés à la fin de l'exercice, à l'occasion de l'arrêté des
comptes, notamment les opérations d'inventaire.

Ces dernières permettent de déterminer les éléments actifs et passifs à la date de clôture des
comptes et revêtent deux aspects :

 un aspect de nature extra- comptable consistant à recenser les éléments existants et à les
évaluer : la loi comptable (loi n° 9-88 relative aux obligations comptables des
commerçants) stipule dans son article 5 « la valeur des éléments actifs et passifs de
l’entreprise doivent faire l’objet d’un inventaire au moins une fois par exercice, à la fin
de celui-ci » ;
 un aspect de nature comptable consistant à traduire dans les comptes, selon les règles
comptables en vigueur, les différents éléments recensés, notamment :
1. la comptabilisation des stocks de clôture ;
2. la pratique des amortissements nécessaires ;
3. l’enregistrement des provisions correspondant aux dépréciations ou aux pertes
et charges ;
4. le rattachement des charges et produits aux exercices concernés en vertu du
principe de spécialisation des exercices ;
5. la détermination du résultat comptable de l’exercice ;
6. la détermination du résultat fiscal de l’exercice ;
7. le calcul et la comptabilisation de l’impôt à payer ;
8. la détermination du résultat net de l’exercice.

15
Chapitre 1 : Appréhender le cadre de la comptabilité

1) Définition de la comptabilité
La comptabilité est une technique d’enregistrement des opérations commerciales et financières
qui permet à l’entreprise, à tout moment, en particulier lors de la clôture de l’exercice de
déterminer son résultat, connaître sa situation et la composition de son patrimoine, savoir avec
exactitude sa position : dettes ou créances vis à vis des tiers. La comptabilité constitue une
source d’informations indispensables à la connaissance de la situation économique et financière
d’une entreprise. Enfin, la tenue d’une comptabilité est une obligation légale.

La comptabilité est une technique et un outil indispensable et utile à tout agent économique :
consommateurs, entreprises, Etat, administrations, banques…

2) Utilité et rôle de la comptabilité


 Pour les dirigeants d’entreprises, à travers la comptabilité peuvent:
- Connaître ses résultats
- Orienter ses choix et ses décisions

- Mieux gérer
- Faire des projections et des prévisions dans le temps

 Pour les pouvoirs publics:


- les pouvoirs publics peuvent trouver dans la comptabilité de l’entreprise :

- Les éléments de calcul des sommes qui sont dues au trésor de l’état au titre des impôts
et taxes à régler
- Outil de jugement par les tribunaux de commerce et d’instance ou cours d’appel ou
cours des comptes

 Pour les partenaires de l’entreprise:


- Les employés cherchent à justifier un accroissement de leur revenu

- Les associés tendent d’y découvrir l’évolution future des valeurs de leurs titres

 Pour les créanciers de l’entreprise:

- Pour les créanciers de l’entreprise, elle permet de faire le point sur la situation exacte
de l’entreprise et sa capacité de les rembourser

- Pour les banquiers, elle permet de déterminer le niveau de crédit


Le rôle de la comptabilité est très important au sein d’une entreprise c’est un instrument
d’information économique et financière notamment à ceux avec lesquels l’entreprise entretient
des relations constantes.

16
Ainsi, la tenue de la comptabilité est une obligation légale. Cette obligation résulte à la fois des
dispositions du droit comptable et de celles du droit fiscal.

3) Synthèse de la loi comptable 9-88 et du CGNC

Le cadre juridique de la comptabilité est représenté par le code générale de la normalisation


comptable et la loi N09-88 relative aux obligations comptables des commercçants.

A) Loi n° 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants


Article 1
 Tout commerçant au sens du Code de commerce est tenu de tenir une comptabilité
selon la loi comptable
 Enregistrement comptable chronologique, opération par opération et jour par jour

 Comptabilité super-simplifiée pour les personnes physiques PP dont le CA n'excède


pas 2 millions dhs

Article 2
 Forme de tenue du "livre-journal"
 Structure du plan de comptes

Article 3
 Forme de tenue du livre-journal et du grand-livre
 Centralisation mensuelle des écritures sur le livre-journal et le grand-livre

 Centralisation annuelle des écritures pour les PP dont le CA ne dépasse pas 2 millions
dhs

Article 4
 Obligation de tenue du manuel d'organisation comptable pour les personnes dont le
CA dépasse 10 millions dhs

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Article 5
 Inventaire annuel de valeurs des actifs et passifs

Article 6
 Tenue du livre d'inventaire (transcription du bilan et CPC)

Article 7
 Exercice de 12 mois o Exception peut être inférieur à 12 mois

Article 8
 Livre journal et livre d'inventaire cotés et paraphés par le greffier du tribunal de
commerce ou de première instance

 Sauf pour les PP dont le CA n’excède pas 2 millions dhs

Article 9
 Établissement des états de synthèse ES à partir de la comptabilité
 Définition des états de synthèse : Bilan, CPC, ESG, TF et ETIC (ES tout
indissociable)

Article 10
 Définition du Bilan, CPC, ESG, TF et ETIC

Article 11
 Les ES doivent donner une image fidèle des actifs et passifs ainsi que de la situation
financière et des résultats de l'entreprise

 Importance significative : ES doivent comprendre toutes les informations nécessaires


pour donner l’image fidèle

Article 12
 Forme du bilan, CPC, ESG et TF
Article 13
 Permanence des méthodes de présentation des ES et modalités d'évaluation retenues
 Exception : Décrire et justifier les modifications dans l‘ETIC

Article 14
 Modalité d’évaluation à la date d'entrée et d'inventaire des biens des titres, des
créances, des dettes et des disponibilités

 Inscription en comptabilité pour leur montant nominal


 Application de la prudence lors de l’évaluation du patrimoine

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 Modalité de calcul de la VNA et VCN

 Possibilité de réévaluation des immobilisations et traitement comptable l'écart de


réévaluation
 Modalité d’évaluation des biens fongibles (CMP ou PSPE)

 Pour les PP dont le CA ne dépasse pas 2 millions dhs :


- Évaluation simplifiée des stocks achetés et produits par estimation

- Amortissements selon une méthode linéaire simplifiée

Article 15
 Principe de clarté : poste adéquat, bonne dénomination, non compensation, évaluation
séparée
 Intangibilité du bilan de clôture

Article 16
 Principe de prudence : Prise en compte des produits définitivement acquis et des
charges dès lors qu'elles sont probables

 Application d’amortissements et provisions même en cas de déficit


 Comptabilisation des provisions de l'exercice ou celui antérieur

Article 17
 Séparation des exercices :
- Seuls les bénéfices réalisés à inscrire en comptabilité

- Prise en compte du bénéfice sur une opération partiellement exécutée (contrat à long
terme : réalisation certaine et évaluation avec sécurité suffisante du bénéfice global)

Article 18
 Date limite d'établissement des états de synthèse : 3 mois suivant clôture
 Si dépassement du délai : Indication dans l’ETIC

Article 19
 Dérogation aux prescriptions comptables si l’image fidèle non atteinte (indication
dans l’ETIC)

 Changement de la date de clôture à motiver dans l’ETIC

Article 20
 Principe de continuité d’exploitation (si cessation d'activité abandon de ce principe)
 Indication dans l’ETIC des méthodes retenues

19
Article 21
 Dispense de l’ESG, du TF et de l’ETIC pour les personnes dont le CA ne dépasse pas
10 millions dhs

Article 22
 Comptabilité en monnaie nationale
 Documents à conserver sur 10 ans

Article 23
 Possibilité de rejet fiscal de la comptabilité non conforme à la loi comptable

Article 24
 Obligation du respect de cette loi par les professionnels de la comptabilité

B) Rappel succinct du contenu du Code général de la normalisation


comptable
Le CGNC comprend deux parties :

 Partie I :
Partie I : Norme générale comptable NGC
 Partie II :

Partie II : Plan comptable général des entreprises PCGE


La Norme générale comptable : La NGC regroupe les choix directeurs, les principes
fondamentaux et les conventions de base qui régissent la normalisation comptable au Maroc.
Le plan comptable général des entreprises : Le PCGE présente le dispositif d'application de
NGC aux entités économiques ayant le caractère d'entreprise au sens large et agissant dans des
secteurs d'activité économique (entités autre que spécifiques ayant leur propre cadre
comptable).

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B-1: Condition de Fond

B-1-1: Les principes comptables fondamentaux


1 -Principe de continuité d ’exploitation
 L ’entreprise doit établir ses états de synthèse dans la perspective d ’une poursuite
normale de ses activités.
 Ce principe conditionne l ’application des autres principes en particulier ceux relatifs à
la permanence des méthodes et aux règles d ’évaluation du coût historique et de
spécialisation des exercices qui peuvent être mises en cause en cas de liquidation.
 Dans l ’hypothèse de liquidation ou de cession ,les valeurs de liquidation doivent être
retenues .
 L ’entreprise corrige à sa valeur de liquidation tout élément isolé d ’actif dont l
’utilisation doit être définitivement abandonné.
NB : L ’article 20 de la loi 9/88 énonce lorsque les conditions d ’une cessation d ’activité
totale ou partielle sont réunies, l ’assujetti peut établir ses états de synthèse selon des
méthodes différentes de celles prescrites par la loi .
Dans de tels cas, il doit indiquer dans l ’état des informations complémentaires les
méthodes qu’il a retenues.
Exemple :
 Non-continuité qui découle d ’évènements ou situations imposant à court terme une
cessation partielle ou totale d ’activité :
- Une situation financière gravement compromise,
- L ’exploitation normale devient gravement perturbée à cause de perte de marchés, sous
activité, pertes de licences, conflits sociaux...
 Non-continuité d ’exploitation issue d ’une décision formelle des organes de la société
:
- Abandon d ’une chaîne de fabrication,

21
- Dissolution, fermeture de l ’établissement.

2-Principe de permanence des méthodes


 Ce principe est important pour la comparabilité des informations comptables dans le
temps et dans l ’espace.
 L'entreprise établit des états de synthèses en appliquant les mêmes règles d ’évaluation
et de présentation d ’un exercice à l ’autre.
 L ’entreprise doit indiquer l ’influence des modifications sur le patrimoine, la situation
financière et les résultats.
NB : L ’article 13 de la loi énonce : la présentation des états de synthèses comme les
modalités d ’évaluation retenues ne peuvent être modifiées d ’un exercice à l ’autre .Si des
modifications interviennent ,elle sont décrites et justifiées dans l ’état des informations
complémentarités.
Exemple :
 Évaluation des sorties de stock au coût moyen pondéré ou FIFO,
 Application de l ’amortissement linéaire ou selon d ’autres modalités spécifiques à
l’entreprise.

3-Principe du coût historique


En vertu de ce principe, la valeur d ’entrée d ’un bien élément inscrit en comptabilité pour son
montant exprimé en unités monétaires courantes à la date d ’entrée reste intangible quelle que
soit l ’évolution ultérieure du pouvoir d ’achat de la monnaie ou de la valeur actuelle de
l’élément, sous réserve de l ’application du principe de prudence.
Exceptions à ce principe :
 Les créances et dettes en monnaies étrangères : doivent être réévaluées à la date de
clôture,
 Les immobilisations corporelles et financières peuvent être réévaluées dans le cadre
des dispositions de la loi de finances.
A leur date d ’entée dans l ’entreprise, les titres acquis à titre onéreux sont enregistrés à leur
prix d ’achat ; les créances, les dettes et disponibilités sont inscrites en comptabilité pour leur
montant nominal.
Les biens acquis à titre onéreux sont enregistrés à leur coût d’acquisition, les biens acquis à
titre gratuit à leur valeur vénale (actuelle) et les biens produits à leur coût de
revient(production).

4- Principe de spécialisation des exercices

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 En raison du découpage de la vie de l ’entreprise en exercices comptables, les charges
et les produits doivent être rattachés à l ’exercice qui les concerne effectivement et à
celui -la seulement.
 Le CPC récapitule les produits et les charges de l ’exercice, sans qu’il soit tenu compte
de leur date d ’encaissement.
 Seuls les bénéfices réalisés à la clôture d ’un exercice peuvent être inscrit dans les états
de synthèses. Cependant, peut également être inscrit le bénéfice réalisé sur une opération
partiellement exécutée, lorsque sa durée est supérieure à un an, sa réalisation certaine et
qu ’il est possible d ’évaluer avec sécurité suffisante le bénéfice global de l ’opération.
 Il doit être tenu compte des risques et des charges nés au cours de l ’exercice ou d ’un
exercice antérieur, même s ’ils sont connus entre la date de clôture de l ’exercice et celle
de l ’établissement des états de synthèse
Exemple :
 Une entreprise arrête son bilan au 31 décembre N. Elle établit ses états de synthèse le
31mars N+1 (3 mois après la date de clôture).
1er cas : un incendie est survenu à une de ses usines à l’étranger le 30 décembre N. L’événement
a été connu avant le 31Mars N+1.
2ème cas : l ’incendie s’est déclaré le 30 décembre N mais n’a été connu par l ’entreprise que
le 5 Avril N+1, c ’est-à-dire après la date d ’établissement des états de synthèse.
Dans ce cas, l’entreprise ne peut, par ignorance de l’événement, le rattacher à l ’exercice clos
le 31 décembre N. Elle doit le comptabiliser au cours de l’exercice suivant (N+1).
3ème cas : l’incendie est survenu le 2 janvier N+1. Dans ce cas, il doit être rattaché à l ’exercice
N+1 même s’il a été connu avant le 31 mars N+1.
5-Principe de prudence
 Les produits ne sont pris en compte que s ’ils sont définitivement acquis à l ’entreprise,
les charges sont à enregistrer dès lors qu’elles sont probables. Même en cas d ’absence
ou d ’insuffisance de bénéfices, il doit être procédé aux amortissements et provisions
nécessaires.
 Seuls les bénéfices réalisés à la date de clôture d ’un exercice peuvent affecter les
résultats, par exception est considéré comme réalisé le bénéfice partiel sur une opération
non achevée à la date de clôture répondant aux conditions fixées par le CGNC.
 La plus-value constatée entre la valeur actuelle d ’un élément d ’actif et sa valeur d
’entée n ’est pas comptabilisée,
 La moins-value doit toujours être inscrite en charges, même si elle apparaît comme
temporaire à la date d ’établissement des états de synthèse.
6- Principe de clarté
 Les opérations et informations doivent être inscrites dans les comptes sous la rubrique
adéquate, avec la bonne dénomination et sans compensation entre elles.

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 Les éléments des états de synthèse doivent être inscrits dans les postes adéquats sans
aucune compensation entre ces postes
 En application de ce principe, l ’entreprise doit organiser sa comptabilité, enregistrer
ses opérations, préparer et présenter ses états de synthèses conformément aux
prescriptions du CGNC.
 A titre exceptionnel, des opérations de même nature réalisées en un même lieu, le jour
même, peuvent être regroupées en vue de leur enregistrement
7- Principe d ’importance significative
 Les états financiers doivent révéler tous les éléments dont l ’importance peut affecter
les évaluations et les décisions,
 Est significative toute information susceptible d ’influencer l ’opinion.
 Ce principe autorise l ’entreprise à:
- User d ’approximations dans les évaluations lorsque les écarts ne sont pas significatifs,
- Supprimer toute information demandée dans l ’ETIC lorsque leur suppression ne
modifie en rien l ’opinion du lecteur des comptes,
- Compléter l ’ETIC par autant d ’informations qu’elle juge utile, pour refléter au mieux la
situation réelle de son patrimoine et de ses résultats
Principes non retenus
D ’autres principes, moins universellement acceptés, n ’ont pas été retenus tel le « principe de
prééminence de la réalité sur l’apparence », le principe de « régularité » et le principe de «
sincérité », dont l’intérêt conceptuel n’est pas évident.
 Sincérité:
La sincérité est « l’application de bonne foi des règles et procédures en vigueur en fonction de
la connaissance que les responsables des comptes doivent notamment avoir de la réalité et de l
’importance des opérations, événements et situations »… « Les informations comptables
doivent donner à leurs utilisateurs une description adéquate, loyale, claire, précise et complète
des opérations, événements et situations »
 Prééminence de la réalité sur l’apparence :
« Les transactions et les autres événements de la vie de l ’entreprise doivent être enregistrés et
présentés conformément à leur nature et à la réalité financière sans s ’en tenir uniquement à leur
apparence juridique ». (IAS 1)
 Régularité
La régularité est la conformité à la réglementation ou, en son absence, aux principes
généralement admis.

24
B-1-2: Les méthodes d’évaluation

L’évaluation au cœur de l’information puisque la comptabilité présente des valeurs et montants


monétaires
Les différents modes d'évaluation retenus soit :
- à l'entrée des éléments dans le patrimoine (VE)
- à une date quelconque (VA)
- dans le bilan (VCN)
Les évaluations valuations sont fondées sur le principe du coût historique même en période
inflationniste.
Le coût complet est retenu pour la détermination des coûts d'acquisition et de production, sauf
cas exceptionnels, traiter comme charges (frais financiers, frais d'administration générale et
charges de sous activité;…)

B-1-3: Etats de synthèse

B-2-1: l’organisation comptable


Une comptabilité ne peut prétendre à la fiabilité attendue de la comptabilité normalisée que si
elle remplit les obligations formelles décrites dans la Norme et qui concernent particulièrement
:
 l’identification, la classification et la conservation des documents de base et des pièces
justificatives ;
 l’exhaustivité de la saisie des informations ;
 la continuité de la chaîne de traitement allant de l’enregistrement de base aux états de
synthèse ;

25
 la description du système comptable et des procédures ;
 le respect des règles de fonctionnement des comptes et d'établissement des états de
synthèse ;
 les corrections d'erreurs.
La Norme veille donc à ce que le passage des faits aux documents comptables jusqu'aux états
de synthèse soit exempt d'erreurs et de distorsions.

B-2-2: le plan de comptes


La comptabilité normalisée doit respecter le plan de comptes proposé dans le CGNC, qui peut
être subdivisé en fonction des besoins de l’entreprise .
Afin de mettre en place une normalisation tout à la fois générale et souple :
 seul s'inscrit dans la Norme Générale le cadre comptable définissant les grandes classes
de comptes, communs à toutes les entités économiques ;
 seuls s'inscrivent dans le Plan Comptable Général des Entreprises (PCGE) les comptes
correspondant aux besoins usuels des entreprises.
Ces comptes sont à compléter en fonction des besoins propres à chaque entreprise, dans le
respect des nomenclatures officielles susceptibles d'être imposées par le législateur, telles les
nomenclatures de biens et services, les nomenclatures des opérations financières.

B-2-3: les états de synthèse


La Norme Générale prévoit un contenu général des états de synthèse répondant à la diversité
des situations particulières. Le Plan Comptable Général des Entreprises, comme les Plan
Comptables Professionnels proposent des tracés normalisés.
S'agissant du "PCGE" qui s'adresse à la très grande majorité des entités économiques, il était
indispensable de moduler les exigences de l’information en fonction de la taille des entreprises
; deux modèles sont proposés :
 l’un de droit commun qui est prévu pour toute entreprise : c'est le "modèle normal" ;
 l’autre réservé aux entités de petite dimension est simplifié par rapport au modèle
normal : c'est le "modèle simplifié".
Le modèle simplifié "emboîtable" dans le modèle normal, est considéré comme suffisant aux
besoins d'information des petites entreprises et aussi incitatif vers des méthodes rationnelles de
gestion.

26
B-2: Condition de Forme

A) Rappel succinct de la structure du système d’information


comptable

La balance des comptes est un tableau donnant à une date déterminée, la liste de tous les
comptes classés, selon le plan comptable marocain, avec pour chacun d’eux :
- Le total des sommes portées à son débit
- Le total des sommes portées à son crédit
- Le solde, débiteur ou créditeur

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La balance est donc un document comptable de synthèse et périodique
Elle a un double rôle
- C’est un instrument de contrôle des enregistrement
- C’est un instrument de gestion
 La balance est instrument de contrôle des enregistrements des opérations comptables
Nous savons à toute opération comptable correspond un double enregistrement l’un au débit
l’autre au crédit (principe de la partie double ).
- Total des débits inscrits dans les comptes = Total des crédits inscrits dans les
comptes
- Totaux de la balance = Total du journal
- Total des soldes débiteurs = Total des soldes créditeurs
1) La balance est un instrument de gestion Document de synthèse, la balance renseigne sur
:
- La situation de l’entreprise
- Les éléments de résultat

Le bilan est un document comptable que chaque entreprise doit produire au moins une fois par
an , il doit obéir à des normes de présentation légales
Le bilan fait le point sur la situation du patrimoine de l’entreprise à un moment donné , il résume
ce que possède l’entreprise et ce qui constitue l’origine de ce qu’elle possède
Le bilan se présente sous forme d’un tableau divisé en deux parties :
 la partie droite représente les ressources de financement de l’entreprise et dite Passif
la partie gauche représente les emplois des ressources (utilisations des fonds° et dite Actif

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Le CPC est un état de synthèse comme le bilan qui décrit en terme de produits et de charges les
composantes du résultat final. Le C.P.C constitue en quelque sorte le film de l’activité de
l’entreprise pendant une période donnée : l’exercice comptable c’est le second état de synthèse
prévu par le C.G.N.C
Les comptes de produits sont en 3 types :
- Produits d’exploitation : ventes de marchandises ; ventes de biens et services ;
immobilisations produites par l’entreprise elle-même ; subventions d’exploitation
reçues ; autres produits d’exploitation
- Produits financiers : produit des titres ; gain de change ; escomptes obtenus ; intérêts
reçus ; autres produits financiers
- Produits non courants : produits de cession des immobilisation ; Dons reçus ; autres
produits non courants.
Les charges sont en 3 catégories :
- Charges d’exploitation : Achats revendus de marchandises ; achats consommés de
matières et fournitures ; location et charges locatives ; prime d’assurance ; entretien et
réparation ; impôts et taxes ; charges de personnel ; achat non stockés ( eau, gaz,
électricité ) ; transport et déplacement, frais postaux ; autres charges d’exploitation
- Charges financières : intérêts des emprunts ; pertes de change ; escomptes accordés ;
autres charges financières
- Charges non courantes : Subventions accordées par l’entreprise ; dons accordés :
pénalités et infractions ; autres charges non courantes.

29
B) Techniques comptables
Le compte se présente de façon simplifiée comme un tableau à deux colonnes, on porte dans
une colonne les augmentations des valeurs des comptes et dans 1'autre colonne les diminutions.
Toute opération effectuée par l'entreprise concerne au moins deux comptes, elle sera donc
enregistrée dans au moins deux comptes différents : par exemple un achat de marchandise à
crédit, concernera le compte « 6111 Achats de marchandises » (compte de Charges) et le compte
« 4411 Fournisseurs » (compte de Passif).
NB:
- Débiter un compte, signifie s’inscrire ce montant au débit de compte.
- Créditer un compte, signifie inscrire le montant au crédit de ce compte.
- Solde = ∑ Débit - ∑ Crédit
- Si la ∑ Débit est supérieure à la ∑ Crédit, il s’agit d’un solde débiteur.
- Si la ∑ Débit est inférieure à la ∑ Crédit, il s’agit d’un solde créditeur.
Le classement des comptes est fait selon une codification décimale Un compte comporte au
moins 4 chiffres:
- Le 1er chiffre permet d’identifier la classe
- Le 2ème chiffre permet d’identifier la rubrique
- Le 3ème chiffre permet d’identifier le poste
- Le 4ème chiffre permet d’identifier le compte lui-même

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- Le 5ème compte permet d’identifier le sous-compte ou compte divisionnaire

31
Chapitre 2: L’évaluation des immobilisations corporelles et
incorporelles.

1. Généralités
Les immobilisations regroupent les biens destinés à servir de façon durable l’exercice de
l’activité d’une entreprise. Ces biens ne se consomment pas par le premier usage.

Les critères à observer pour considérer un bien en tant qu’immobilisation :

 La destination et non la nature du bien (usage durable) ;


 La propriété seuls les biens appartenant à l’entreprise doivent figurer à l’actif

DISTINCTION ENTRE IMMOBILISATION, STOCK ET CHARGE :


Toutes les dépenses supportées par une entreprise s’analysent en acquisition d’immobilisation,
stocks ou charges.
L’affectation d’une opération à l’une ou l’autre de ces trois catégories peut s’avérer délicat.
a. Distinction : immobilisation et stock

Le critère de la durée d’utilisation doit être observé pour distinguer une immobilisation d’un
stock.

Exception :

 Acquisition par une entreprise d’un lot de pièces de rechange pour ses immobilisations
techniques ; les pièces sont à immobiliser.
 Utilisation par une entreprise pour ses propres besoins d’un bien prélevé de son stock ; le bien
doit être immobilisé.
 Emploi d’un matériel de démonstration ou d’essai ; si la durée est supérieur à un an le matériel
doit être immobilisé.
b. Distinction : immobilisation et charge
Généralement la distinction entre un investissement à immobiliser et une dépense à inscrire en
charge est claire.

Exception :

 Les charges de réparation et d’entretien sont à immobiliser si la dépense conduit à une


augmentation de la valeur du bien, ou de sa durée probable d’utilisation.
 Les biens de faible valeur sont considérés comme des charges.

2. Règles d’évaluation des immobilisations

Le problème consiste à déterminer le montant pour lequel l’immobilisation figurera au bilan,


qu’elle acquise ou produite par l’entreprise.

32
Les immobilisations doivent être évaluées à 3 occasions : à leur entrée en actif, à
L’établissement des états financiers, à leurs sorties du bilan.

Règles d’évaluation à l’entrée du patrimoine :


Immobilisations corporelles :
A la date d’entrée dans le patrimoine, les immobilisations corporelles sont comptabilisées pour
les montants suivants :

Immobilisations corporelles Valeurs

Biens acquis à titre onéreux Coût d’acquisition

Biens produits par l’entreprise Coût de production

Biens acquis à titre gratuit Valeur vénale

Biens acquis par voie d’échange Valeur vénale du bien dont l’estimation est la plus sûre

Biens acquis à titre d’apport en nature Valeur figurant dans le traité d’apport

a. Cout d’acquisition
Les immobilisations achetées par l’entreprise doivent être inscrites à leur coût d’acquisition. Le
coût d’acquisition est égal au prix d’achat majoré des frais accessoires nécessaires à la mise en
état d’utilisation du bien.
Éléments inclus dans le coût d’acquisition Éléments exclus dans le coût d’acquisition
+ Prix d’achat - Réductions commerciales.
+ Frais de montage et d’installation - Droits de mutation (enregistrement) ;
(nécessaires pour mettre le bien, en état - Honoraires (sauf d’architecte) et
d'utilisation à l’exclusion des frais d'essais et commissions ;
de mise au point qui sont à classer dans les - Frais d'actes.
charges de l’exercice ou, le cas échéant, - Frais de transport postérieur à la première
susceptibles d'être répartis sur plusieurs mise en service.
exercices. - TVA déductible
+ Frais accessoires (transports avant mise en - Charges financières exposés pour
l’acquisition.
service, frais de transit, frais de réception,
assurances)
+ Droit de douanes à l’importation
+ TVA non déductible
+ Honoraires des architectes

Les droits de mutations, honoraires, commissions et frais d’actes peuvent être étalés sur une
durée maximale de 5 ans par inscription dans le compte 2121 frais d’acquisition
d’immobilisation.

33
Application :
Au courant de l'exercice N, l'entreprise ALPHA a acquis une machine industrielle auprès d’un
fournisseur marocain.
Le 20/04/N, elle a reçu la facture suivante :

Matériel DM 40 (prix HT)………………..600 000,00 DH


Remise 5% ……………………………... 30 000,00 DH

Net commercial ………………………….570 000,00 DH


TVA 20% …………………………….......114 000,00 DH
Total (TTC) A crédit payable sur 2 ans………………..684 000,00 DH

Les frais de transport et de montage ont été pris en compte par le fournisseur, par contre des
travaux évalués à 50 000,00 DH ont été effectués par le personnel de l'entreprise pour
l'installation du nouveau matériel.
Des honoraires d'un montant de 18 000,00DH (HT) ont été réglés à un ingénieur consulté pour
un conseil au titre de cette opération.

Correction :
Le matériel acquis sera enregistré à son coût d’acquisition :
Prix du fournisseur (Net commercial (HT)…………… 570 000,00 DH

Frais accessoires d'acquisition (Transport et installation) 50 000,00 DH


Coût d'acquisition (VO)………………………………..620 000,00 DH

20/04/N
2332 Matériel et outillage 620 000,00
34551 Etat TVA récupérable / immobilisations 114 000,00
1486 Fournisseurs d'immobilisations 684 000,00
7143 Immo. Corp produites par l'e/se 50 000,00
pour elle-même

20/04/N
6136 Rémunérations d'intermédiaires et honoraires 1 800,00
34552 Etat TVA récupérable/ Charges 3 600,00
4488 Divers créanciers 21 600,00

20/04/N
2332 Frais d'acquisitition des immobilisations 18 000,00
7197 Transferts de charges d’exploitation
18 000,00

34
b. Cout de production
Le coût de production est égal au coût d’acquisition des matières consommées augmenté des
charges directes et d’une fraction des charges indirectes de production.

Charges Règle générale Exceptions

Coût d’acquisition Inclus


des matières
consommées

Charges directes de Incluses


production

Charges indirectes Incluses dans la mesure La quote-part de charges indirectes


de production où elles peuvent être correspondant à la sous activité doit être
raisonnablement ratta- exclue
chées à la production
du bien.

Charges financières Exclues le coût de production des immobilisations


peut comprendre le montant des intérêts
relatifs aux dettes contractées pour le
financement de cette production depuis le "
préfinancement " spécifique jusqu'à la date
normale d'achèvement de l’immobilisation
ou de sa mise en service si elle est
exceptionnellement antérieure à cette date.
Mention doit
être faite dans l’ETIC de cette inclusion de
charges financières

Frais Exclues Sauf si des conditions spécifiques


d’administration d’exploitation justifient leur prise en compte
générale Frais de
recherche et de
développement
Frais de stockage

35
Si la production est achevée : cout de l’immobilisation est comptabilisé à la classe 2.
Si la production n’est pas achevée à la clôture de l’exercice : On comptabilise au débit
l’immobilisation corporelles en cours 239 et on crédite le compte 714 immobilisation produite
par l’entreprise elle-même.

Application :
La société ALPHA a réalisé en N un bâtiment à usage d'un hangar de stockage, amortissable
sur 20 ans linéairement.

L'achèvement du chantier et la mise en service du magasin construit a été constaté le 01-09-N.


Le coût de la construction se compose de :

+ Matières et fournisseurs………………………..232 000,00 DH


+ Charges de personnel…………………………..242 000,00 DH
+ Autres charges d'exploitation…………………..95 200,00 DH
+ Intérêts intercalaires……………………………132 800,00 DH
Total …………………………………………...702 000,00 DH

Correction :
Facture à livraison à soi-même :

Coût de production (Charges d'exploitation (HT) 569 200,00

Intérêts de préfinancement 132 800,00

Total HT 702 000,00

TVA 20% 140 400,00

01/09/N
2321 Bâtiments 702 000,00
34551 Etat TVA récupérable (702.000,00 x 20%) 140 400,00
7143 Immo. Corp produites par l'e/se 569 200,00
pour elle-même
7397 Transferts de charges financières 132 800,00
4455 Etat TVA facturée 140 400,00

31/12/N
6193 D.E.A des immobilisations corporelles 11 700,00
28321 Amortissements des bâtiments 11 700,00
702.000,00 x 5% x 4/12

36
Immobilisations incorporelles :
Les immobilisations incorporelles sont inscrites à :

 leur coût d'acquisition ;


 leur coût de production pour celles qui sont produites par l’entreprise pour elle-même.

a. Les frais de recherches et de développement :

Les frais de R&D se décomposent en :

 Frais de recherche fondamentale : travaux théoriques ou expérimentaux effectués en vue


d’acquérir de nouvelles connaissances, sans application immédiate,
 Frais de recherche appliquée : travaux orientés vers un objectif déterminée,
 Frais de développement expérimental : travaux effectués en vue du lancement d’une
nouvelle production ou de l’amélioration d’un processus de production.

Ces frais sont comptabilisés, lors de leur engagement, dans les comptes de charges
correspondants. Les frais de recherche appliquée et de développement peuvent être immobilisés
si les deux conditions sont simultanément remplies :

 Les projets doivent être nettement individualisés et leur coût distinctement établi pour
être réparti dans le temps,

 Chaque projet doit avoir, à la date d’établissement des comptes, de sérieuses chances de
réussite technique et de rentabilité commerciale.

L’inscription en immobilisation se fera au coût de production, par l’écriture suivante :

Date
2210 Frais de recherche et développement D
34522 Etat TVA récupérable D
7142 Production incorporelle produite C
4455 Etat TVA facturée C

Les frais inscrits en immobilisation sont amortis selon le mode linéaire sur une durée maximale
de 5 ans. La date de départ de l’amortissement correspond, en principe, à celle du début de la
fabrication du nouveau produit ou de l’utilisation du nouveau procédé. A titre exceptionnel, ce
délai peut être supérieur, dans la limite de la durée d'utilité de ces actifs, mention de cette
dérogation devant être faite dans l’ETIC (A1).
En cas d’échec du projet, les frais de R&D correspondants doivent être immédiatement amortis
intégralement par le compte de dotations non courantes (la valeur nette d'amortissements doit
immédiatement être ramenée à zéro). Débiter 65912 par le crédit de 2821.

37
b. Les brevets et concessions :

En cas de prise de brevet consécutive à des recherches, la valeur attribuée au brevet est au plus
égale à la fraction non amortie des frais correspondants inscrits au compte frais de recherche et
de développement. L’écriture de transfert s’effectue par l’écriture suivante :

En cas d’acquisition d’un brevet, il est enregistré pour son coût d’acquisition qui correspond à
la valeur vénale du brevet.
L’amortissement des brevets devrait normalement s’effectuer sur leur durée effective
d’utilisation ou sur la durée de protection qu’il confère. Mais, fiscalement leur amortissement
n’est admis que sur une durée minimale de 5ans, en mode linéaire.

Dans le cas des brevets acquis grâce au versement de redevances, l’annuité d’amortissement
peut être égale au montant de la redevance versée.
c. Les logiciels :

Dans le cas de figure de la création, et pendant la réalisation du logiciel, les charges entrent
dans son processus de production sont à transférer au compte d'immobilisation à la fin de
chaque exercice, en débitant le compte 2285 « immobilisation incorporelles en cours », en
contrepartie du compte 7142 «immobilisation incorporelles produites ».
A l'achèvement du logiciel, on débite le compte 2220 « brevets, marque, droits et valeurs
similaire », en contrepartie on crédite le compte 2285« immobilisation incorporelles en cours.

38
Seules certaines charges engagées dans le processus de création du logiciel peuvent être
incorporées dans le coût de production immobilisé.

Les logiciels crées à usage interne à l’entreprise ne peuvent être immobilisés que sous trois
conditions :

 Le projet doit avoir de sérieuses chances de réussite technique ;

 L’entreprise doit avoir indiqué concrètement son intention de produire le logiciel et de


s’en servir durablement pour répondre à ses propres besoins ;

 L’entreprise doit disposer d’outils de gestion lui permettant :

D’individualiser nettement chaque projet et d’établir distinctement leur coût

De rattacher les charges engagées aux différentes phases techniques

D’évaluer à chaque étape les chances de réussite technique du projet.

Application 1 :
La société ALPHA, spécialisée dans la production de matériel d’emballage, a réalisé, entre
autres, les opérations suivantes au cours des exercices N et N+1 :

Dépenses de R&C : Le bureau d’étude, organisé en « groupes de projets », répertorie toutes les
dépenses et heures de travail sur des « fiches de projets » transmises chaque mois à la direction ;
vous relevez en particulier, les fiches suivantes :
C12 : mise au point d’une conditionneuse de sachets de thé, suite à la commande d’un client :
total de la fiche : 312 000 DHS

N03 : mise au point d’une sertisseuse ; les charges engagées en N sont de 435 000 DHS

39
Les charges en N+1 sont de :
 Charges de personnel 114 000
 Sous-traitance 108 000
 Fourniture diverses 105 000

La réalisation du prototype n’est pas entièrement terminée à cette date mais les plus gros
problèmes ont été résolus et les derniers travaux ne concernent que la mise au point définitive
; les services commerciaux confirment une demande importante de ce matériel.

La conception de la sertisseuse est entièrement terminée au 21/02/N+2, la fabrication étant


lancée le 02/04/ N+2. Les dépenses engagées durant l’année N+2 ont été de 394 000.
La direction de l’entreprise désire amortir ces frais sur 5 ans.

La sertisseuse a fait suite à une prise de brevet début N+3


Le bureau d’études a également mis au point durant l’année N un logiciel destiné au contrôle
de certaines pièces fabriquées. Les études ont débutées en janvier N et le logiciel a pu être mis
en service à compter du 1 er septembre N+1. Il donne toute satisfaction et son utilisation se
poursuivra dans les années à venir. La fiche L12 du bureau d’études mentionne les étapes
suivantes :
Du 05- 01 au 28-01 : études préalables 61 000

Du 31- 01 au 25-02 : analyse fonctionnelle 83 000


Du 20- 02 au 28-04 : analyse organique 77 000
Du 02- 05 au 30-06 : programmation 97 000

Du 05- 01 au 28-01 : test sur les petites séries 43 000


Du 05- 01 au 28-01 : rédaction de la documentation 26 000

Du 05- 01 au 28-01 : formation des utilisateurs 25 000


La direction de l’entreprise désire amortir le logiciel sur 5 ans.

Exercice 1 :
L'entreprise RST, dont l'exercice comptable coïncide avec l'année civile, a engagé, durant
l'exercice N, divers programmes de recherche au niveau européen :

 Le projet « Mercure », pour lequel des travaux s'élevant à 45 000 Dh ont été effectués.
Le projet n'est pas achevé à la clôture de l'exercice, mais les dirigeants estiment qu'il
permettra la commercialisation d'un produit nouveau dès l'année N+2. Les dépenses
font l'objet d'une programmation et d'un suivi précis en comptabilité analytique ;
 Le projet « Mars », auquel il a été engagé pour 58 600 Dh de frais : ce projet restera à
l'état de recherche fondamentale.

40
À la fin de l'exercice N+ 1, le projet « Mercure » est achevé ; le total des charges engagées
s'élève à 224 600 Dh. À la fin de l'année N+3, devant les menaces de la concurrence, l'entreprise
RST dépose un brevet concernant le projet « Mercure ».

TAF :
1. Analyser les deux projets au regard de la réglementation comptable.

2. Présenter les écritures à enregistrer dans le livre-journal de l'entreprise RST à la clôture des
exercices N, N+1, N+2 et N+3 (les dirigeants immobilisent systématiquement les frais de
développement lorsque c'est possible et les amortissent sur cinq ans à compter de la date
d'inscription au compte 203 ; en cas de dépôt de brevet, ils évaluent ce dernier à la valeur non
amortie des frais de recherche et de développement).

3. Analyser l'impact du choix des dirigeants sur le résultat comptable des exercices concernés.

Exercice 2 :
La société STPC, dont l'exercice comptable coïncide avec l'année civile, a largement recours à
l'informatique, tant dans son processus de production que pour l'exécution de ses travaux
administratifs.
Le 1 er mars N, elle acquiert un logiciel de gestion des flux afin d'optimiser ses livraisons ; le
montant de l'investissement est de 45 000 Dh hors taxes, le logiciel sera utilisé pendant trois
ans. Au mois d'octobre N, le service informatique de la société débute la création d'un logiciel
de gestion de la production ; les dépenses suivantes sont engagées pendant le dernier trimestre
de l'année N (et enregistrées dans des comptes de charges par nature) :

 Étude préalable et analyse fonctionnelle : 12 000 Dh


 Analyse organique : 13 500 Dh

Au cours du premier trimestre N+ 1, les frais suivants sont mis en œuvre et enregistrés dans les
comptes de charges correspondants :

 Programmation, tests et jeux d'essai : 18 750 Dh


 Documentation utilisateur : 9 750 Dh
 Estimation des frais de maintenance en N+ 1 : 7 500 Dh

Les conditions nécessaires à l'immobilisation du logiciel sont réunies. Ce dernier est mis en
service le 31 mars N+ 1. Il sera utilisé pendant quatre ans. Sa valeur résiduelle à la fin de la
période d'utilisation est nulle.

TAF :
1. Calculer le coût du logiciel de gestion de la production.

2. Enregistrer les écritures comptables relatives à l'entrée de ces deux logiciels dans le patrimoine
de la société STPC ainsi que les écritures d'inventaire à la clôture des exercices N et N+ 1.

41
Rappel sur le crédit-bail :
Le contrat de crédit-bail constitue une opération de location assortie d’une promesse de vente
du bien au locataire à l’expiration de la période de location.

 Au départ du contrat de crédit-bail, est exigé en général une garantie du locataire ;


 A la fin de chaque terme, le locataire paie une redevance leasing, taxée de 20% ;

 A la levée d’option d’achat, le prix généralement faible constitue la valeur d’origine du bien et
se récupère par le biais des amortissements.

Application 1 : L’acquisition d’une immobilisation par crédit-bail


L’entreprise alpha a fait l’acquisition d’un matériel de transport financé par crédit-bail. 05/01/N,
versement d’une garantie de 3 000 et de la première redevance de 2 500 HT 05/01/N+5,
l’entreprise lève l’option d’achat pour un montant de 25 000 DHS HT.

Application 2 : l’acquisition des immobilisations dont le prix est indexé.


L’acquisition d’une immobilisation est parfois accompagnée de l’octroi d’un crédit de longue
durée par le fournisseur. Dans cette hypothèse, les annuités de paiement peuvent faire l’objet
d’une indexation. Le coût d’acquisition de l’immobilisation dans ces cas doit être déterminé
conformément aux règles générales d’évaluation. Les modalités de règlement du prix
demeurent sans incidence sur ce coût.
L’entreprise alpha a acquis une machine de production évaluée à 1 000 000 DHS HT le 01/01/N.
Le règlement est effectué comme suit : 300 000 par chèque bancaire ;

Le solde en trois versement égaux le 01/07/N+1 ; 01/07/N+2 ; 01/07/N+3


Ces montants seront indexés aux taux d’inflation officiel de l’année : 2,5% ; 3% ; 3,25%

Règles d’évaluation à l’arrêté des comptes :


A la clôture de chaque exercice, deux séries de travaux doivent être réalisées au titre des
immobilisations :

 L’inventaire, c.-à-d. le recensement et l’évaluation de tous les biens enregistrés dans les
comptes d’actif immobilisé. On est ainsi amené à déterminer la valeur actuelle de
chaque immobilisation ;
 La détermination de la valeur à retenir au titre de chacun de ces biens pour la
présentation des comptes annuels, c.-à-d. la fixation de la valeur d’inventaire. Cette
opération conduit à effectuer, pour chaque bien, la comparaison entre se valeur
comptable et sa valeur actuelle. Pour certaines immobilisations, la valeur actuelle est la
valeur nette comptable ; des amortissements sont constatés ; Pour les immobilisations
non amortissables, toute moins-value non définitive conduit à la constitution d’une
provision pour dépréciation.

42
Rappel : L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS :

Le caractère obligatoire des amortissements procède de dispositions comptables et également


fiscales. L’amortissement est défini comme étant « la constatation comptable d’une
dépréciation de la valeur d’un élément de l’actif immobilisé jugée irréversible résultant de
l’usage, du temps ou du changement technique ». L’amortissement a pour rôle de :

 Corriger la valeur des immobilisations


 Récupérer les dépenses engagées pour l’investissement et donc son renouvellement.

Les modes d’amortissement sont : L’amortissement constant ou linéaire répartit de manière


égale les dépréciations sur la durée de vie de l’immobilisation ;
L’amortissement dégressif constate les annuités d’amortissement plus importantes les premiers
exercices et vont en décroissant.
a. Le traitement comptable :

b. La modification du plan d’amortissement :


Le respect du principe de la permanence des méthodes suppose que l’on applique les mêmes
règles d’amortissement pour des biens identiques d’un exercice à l’autre, aussi bien au regard
des durées d’amortissement à retenir que des méthodes choisies. Mais il peut être envisagé de
déroger à ce principe. Les modalités de modification des plans d’amortissement peut se faire
par :

 La révision d’un plan d’amortissement suite à une ré-estimation de la durée ;


 La révision d’un plan d’amortissement suite à un changement de méthodes.

43
Rappel : LES PROVISIONS POUR DEPRECIATION :

Les provisions pour dépréciation sont définies comme étant « la constatation comptable d’une
dépréciation de la valeur d’un élément de l’actif immobilisé jugée réversible ».

3. Règles d’évaluation à la sortie du patrimoine :


a. Cas de cession d’immobilisation Application 1 :
Le 30/10/N l’entreprise cède un matériel de production au prix de 80 000 à crédit. Le matériel
de production a été acquis le 01/04/ N-6 au prix de 150 000 et amorti sur une durée de 10 ans
en mode linéaire.

Application 2 :
Le 30/10/N l’entreprise cède un matériel de production au prix de 80 000 à crédit. Le matériel
de production a été acquis le 01/04/ N-2 au prix de 150 000 et amorti sur une durée de 10 ans
en mode linéaire.
b. Cas de l’amortissement dégressif (Amortissement dérogatoire)
Le traitement comptable des amortissements dégressifs se fait à deux niveaux, selon que :

Amortissement fiscal (AF) 1 > Amortissement économique (AE)2


Ou

Amortissement économique (AE) > Amortissement fiscal (AF)

1
AF : Amortissement Fiscal, représenté ici par l’amortissement dégressif
2
AE : Amortissement économique, représenté ici par l’amortissement linéaire

44
- Tant que AF > AE on passe les écritures suivantes :

 Pour la partie de l'AE :


- Débiter un compte de charges : 619... Dot. d'exploitation

- Créditer un compte d'actif : 28... Amortissements de... (Suivi des chiffres du compte de
l'immobilisation concernée à partir du second chiffre).

 Pour l'excèdent de l'AF sur AE


- Débiter le compte 65941 DNC pour amortissements dérogatoires.
- Créditer le compte 1351 Provisions pour amortissements dérogatoires.

- Tant que AE > AF on passe les écritures suivantes :

 Pour la partie de l'AE


- Débiter un compte de charges : 619... Dot d'exploitation ...

- Créditer un compte d'actif : 28... Amortissements de. (Suivi des chiffres du compte de
l'immobilisation concernée à partir du second chiffre).

 Pour l'excèdent de l'AE sur AF :


- Débiter le compte 1351 Provisions pour amortissements dérogatoires.

- Créditer le compte 75941 Reprises sur amortissements dérogatoires.

 Application :
On considère les deux tableaux d’amortissements (linéaire et dégressif) suivants, d’une
installation technique :

Tableau d’amortissement linéaire : AE

Années Base Taux Annuités Amortissements VNA = Ve - ∑A


cumulés (∑A)

2004(3mois) 360.000 20% 18.000 18.000 342.000

2005 360.000 20% 72.000 90.000 270.000

2006 360.000 20% 72.000 162.000 198.000

2007 360.000 20% 72.000 234.000 126.000

2008 360.000 20% 72.000 306.000 54.000

2009 (9mois) 360.000 20% 54.000 360.000 0

45
Tableau d’amortissement dégressif : AF

Années Durée Base Taux Taux Annuités Amortissements VNA


restante dégressif constant
cumulés (∑A) = Ve - ∑A
en mois

2004 60 360.000 40% 20% 36.000 36.000 324.000


(3mois)

2005 57 324.000 40% 21.05% 129.600 165.600 194.400

2006 45 194.400 40% 26.667% 77.760 243.360 116.640

2007 33 116.640 40% 36.36% 46.656 290.016 69.984

2008 21 69.984 40% 57.14% 39.991 330.007 29.993

2009 9 69.984 40% 57.14% 29.993 360.000 0

(9mois)

TAF :

- Comptabiliser les dotations 2004 et 2007 (système dégressif)

- Supposant que cette machine a été cédée le 30/06/2007. Comptabiliser les écritures de
la cession.
4. Incidence des amortissements sur le CPC et le Bilan :

Tant que l’AF est supérieur à l’AE, les balances avant et après inventaires se présenteront de la
manière suivante :
Remarque :
Une fois l’AE deviendra supérieur à l’AF, le compte 1351 sera révisé à la baisse et le compte
65941 sera remplacé par le compte 75941 reprises sur amortissements dérogatoires dans la
balance après inventaire.

46
5. Incidence des amortissements sur le Bilan :

A ce niveau, l’incidence concerne aussi bien l’Actif que le Passif du bilan (1351 Provisions
pour amortissements dérogatoires).

Actif Brut Amort ou Prov Net Passif Net

∑ Amortissement VNA 135 Prov pour amort ∑ Amortissements


Poste 2 Vo au 31/12/N dérogatoires dérogatoires
Immobilier 31/12/N

6. Incidence des amortissements sur le CPC :

Dans ce cas, le CPC apparaitra une dotation d’exploitation et non courante ; tant que l’AF est
supérieur à l’AE.

Puis une dotation d’exploitation et une reprise non courante lorsque AE est supérieur à l’AF.

CPC au 31/12 de l’année N AF > AE


619 Dot d’exploitation Dotation de l’année N
… …..
659 Dot non courantes Dotation de l’année N

CPC au 31/12 de l’année N AE > AF


619 Dot d’exploitation Dotation de l’année N

… …..
759 Reprises non courantes Reprises de l’année N

47
Chapitre 2 : Évaluer et comptabiliser les stocks et en-cours
Les stocks se trouvent au centre du processus de création de richesse par l'entreprise. Ils assurent
le lien des achats et des approvisionnements avec la production et le passage de la production
vers la vente. L'étude des stocks interfère donc nécessairement avec celle des achats et celle des
ventes et par conséquent de la marge sur coût matière pour l'industrie et de la marge sur coût
des marchandises vendues pour le commerce.

La réalisation de l'objet de toute entreprise passe par les opérations d'achats, de stockage et de
ventes. Les approvisionnements représentent une activité déterminante dans la formation de la
position concurrentielle de l'entreprise.

L'aptitude à gérer les stocks et à les maîtriser est aussi une compétence critique pour la
performance globale de l'entreprise. La maîtrise de gestion et l'efficacité du contrôle interne
passent par la maîtrise des stocks et des consommations.
Quant à la vente, elle est généralement l'opération qui achève le processus de génération du
profit et constitue, par conséquent, le critère dominant de la prise en compte des revenus de
produits et marchandises.

1. Définitions

Les achats au sens comptable, représentent l'ensemble des biens (marchandises, matières et
fournitures) et services de production acquis par l'entreprise en vue de la vente, après
transformation ou non, ou l'emploi comme matières consommables ou fournitures utilisées dans
le cours des activités normales de l'entreprise.
Au contraire les stocks sont des actifs qui sont :

-Soit détenus pour être vendus dans le cours normal d'activité (marchandises ou produits finis);
-Soit en cours de production pour une telle vente (en-cours) ;

-Soit détenus sous forme de matières premières ou de fournitures devant être consommées dans
le processus de production ou de prestation de services (matières premières et consommables).
Les éléments pris en compte en stocks La composition des stocks varie en fonction de la nature
des activités de l'entreprise. Les éléments sont habituellement pris en compte dans les stocks :
- Les stocks de matières premières. - Les stocks de matières consommables. - Les stocks de
produits en cours de production. - Les stocks de produits semi-finis. - Les stocks de produits
finis et de marchandises. - Les stocks de prestations de services. - Les produits résiduels
(déchets et rebuts).

2. Les méthodes de comptabilisation des stocks

Il existe deux méthodes pour comptabiliser les flux d'entrées et de sorties des stocks : La
méthode de l'inventaire permanent et la méthode de l'inventaire intermittent. La connaissance
des concepts de base utilisés pour traiter les stocks en comptabilité est importante pour les
méthodes de comptabilisation des stocks.

48
La norme comptable traite les stocks à partir de deux concepts de base : un concept implicite,
celui des coûts historiques récupérables ; et un concept déclaré explicitement, à savoir la
convention de rattachement des charges aux produits.

Les coûts historiques récupérables : Le coût historique est défini par la NC comme étant "le
montant de liquidités versé ou d'équivalent de liquidités ou la juste valeur de toute autre
contrepartie donnée ou qu'il aurait fallu donner pour s'approprier un bien au moment de son
acquisition ou de sa production. Lorsque la valeur de réalisation nette est supérieure au coût
historique, cela indique que le coût historique dudit bien est récupérable. En revanche, lorsque
la valeur de réalisation nette est inférieure au coût historique, le coût historique récupérable
correspond à la valeur de réalisation nette.
La valeur de réalisation nette est constituée selon la NC par la valeur probable de réalisation
des stocks dans des conditions normales de vente, diminuée des coûts estimés nécessaires pour
achever le bien et réaliser la vente. La valeur du marché, connue à la clôture de l'exercice,
constitue généralement une mesure appropriée de la valeur probable de réalisation des éléments
des stocks destinés à être vendus. Il est également tenu compte des données connues après la
clôture de l'exercice dans la mesure où ces données confirment les conditions existantes à la
clôture de l'exercice.

3. Comptabilisation et évaluation des stocks


a. Selon la méthode de l'inventaire permanent
La méthode de l'inventaire intermittent consiste à traiter momentanément les achats d'éléments
stockables comme des charges de l'exercice. Ils sont de ce fait portés dans les comptes de
charges «60 Achats » pour leur montant hors TVA récupérable à la date de l'achat. Il en est de
même des ventes qui sont portées en produits sans constater la charge correspondant à la
diminution des stocks. A chaque arrêté des comptes, on procède à l'inventaire physique pour
corriger les charges et les produits imputés et rattachés à l'exercice. Contrairement à la méthode
de l'inventaire permanent qui permet à la comptabilité de fournir constamment le montant des
stocks, la méthode de l'inventaire intermittent assimile dans un premier temps l'achat à une
charge puis on procède à la correction de cette charge par la prise en compte de l'inventaire des
stocks à la date d'arrêté des comptes.
L’inventaire permanent nécessite une adaptation à l’organisation et au circuit industriel de
l’entreprise. Selon le cas, il peut couvrir les produits en cours et les produits finis ou se limiter
uniquement aux produits finis. En cours d’année, l’évaluation de la production et des
consommations peut se faire selon des coûts standards ou approchés à charge de corriger
l’évaluation des stocks à la date de clôture selon la méthode de coût la plus appropriée dans le
contexte de l'entreprise.
b. La méthode du FIFO
Cette méthode repose sur l'hypothèse selon laquelle les marchandises sont vendues dans l'ordre
où l'entreprise les a achetées ou produites. Les articles restants en stocks sont évalués selon les
derniers coûts. Cette méthode permet le meilleur rapprochement du coût réel lorsqu'elle
correspond au rythme physique d'écoulement des stocks :
- Commerce de produits périssables ou à date de préemption.

49
- Articles à rotation rapide.

- Produits importés.
Le coût des stocks qui résulte de l'application de la méthode du FIFO est très proche du coût de
remplacement des stocks, dans la mesure où les prix restent relativement stables. Ce point
constitue à la fois un avantage et un inconvénient de la méthode dans la mesure où les coûts des
ventes rapprochés des ventes peuvent s'éloigner des coûts de remplacement. En cas de variation
importante des prix, cette méthode est source de bénéfices inflationnistes. Quand on utilise la
méthode du FIFO, le coût des stocks est le même selon la méthode de l'inventaire permanent et
selon la méthode de l'inventaire intermittent.
c. La méthode de la dernière entrée, première sortie (LIFO)
Bien que non admise ni par les normes tunisiennes ni par l'IAS 2, la méthode du LIFO peut
présenter un intérêt en période de forte inflation. Cette méthode qui consiste à évaluer les sorties
des stocks par épuisement des dernières entrées et en remontant ainsi vers les entrées
précédentes aboutit à retenir une valeur des stocks déterminée selon les plus anciens prix alors
que la charge consommée est évaluée en prix actuels.
Lorsqu'on compare les prix retenus pour l'évaluation des stocks avec les prix actuels, ils sont
plus faibles alors que les consommations prises en compte en résultat sont évaluées en prix
proches des prix courants.

La méthode du LIFO réduit, par conséquent, les capitaux propres mais préserve la signification
de la marge brute et assure un meilleur rattachement des charges (évaluées en prix actuel) et
des produits (réalisés en prix actuel).
Exemple :

Pendant le mois de janvier, les mouvements de la matière P ont été les suivants :
02-01 Stock 500 kg ; Coût d'achat : 9,650

08-01 Bon de sortie n° 25 : 150 kg


12-01 Bon de réception n° 16 : 200 kg, Coût d'achat : 3,900 D

23-01 Bon de sortie n° 26 : 120 kg


24-01 Bon de sortie n° 27 : 80 kg 25-01 Bon de réception n° 17 : 300 kg, Coût d'achat : 5,910
D 29-01 Bon de sortie n° 28 : 160 kg

30-01 Bon de sortie n° 29 : 300 kg Etablissons la fiche de stock selon les procédés suivants : -
C.M.U.P. à chaque nouvelle entrée. - F.I.F.O. (premier entré, premier sorti).
Fiche de stock selon la méthode du CMUP à chaque nouvelle entrée dite méthode du coût
moyen pondéré mobile (mois de janvier - matière P).

50
Fiche de stock selon la méthode FIFO (mois de janvier - matière P)

51
Chapitre 3 : les opérations de variation des capitaux permanents
CADRE GENERAL
1. Définition :
Les capitaux permanents sont les ressources dont l'entreprise peut disposer à moyen ou long
terme. Ils correspondent aux capitaux propres et aux dettes à long terme contractées par cette
société. Ce sont des ressources stables, à plus d'un an, ils sont destinés à financer les actifs
immobilisés, c’est-à-dire les biens qui seront conservés durablement par l’entreprise.
Les capitaux permanents n'apparaissent pas directement dans le bilan comptable d'une
entreprise, mais seulement dans le bilan financier, permettant de déterminer le mode de
financement de l'entreprise, Ils sont analysés afin d'attester de la bonne santé financière d'une
entreprise, et de sa stabilité sur le long terme.

Calcul des capitaux permanents :

Méthode N°1 :
Le calcul des capitaux permanents est effectué directement depuis un bilan comptable, sur la
base des données figurant dans sa partie droite : le passif.
Capitaux permanents = Fond propres + provisions pour risques et charges + dettes à moyen et
long terme
Avec :
Fonds propres = capital social + réserves légales, statuaires et facultatives + report à nouveau
bénéficiaire – report à nouveau déficitaire + subventions d’investissement + amortissement +
provisions réglementées.
Dettes à moyen et long terme = emprunts auprès des établissements de crédit + emprunts
obligataires + comptes courants d’associés bloqués.

Provisions pour risques et charges : ce sont des montants liés à des charges qui n’ont pas encore
été versées ou qui ne sont pas encore arrivées à terme.

Méthode N°2 :
Les ressources de long terme peuvent-elles financer les actifs immobilisés ? C'est la question
que se pose le fonds de roulement. Voici la relation entre capitaux permanents et actifs
immobilisés :
Fonds de roulement = Actif immobilisé net - Capitaux permanents

Le principe de base est que pour une entreprise saine, les ressources à long terme présentent un
financement des actifs de long terme ainsi des immobilisations.
Les ressources à long terme permettent de créer de la valeur lors de leur utilisation et de
rentabiliser les investissements à long terme. Par conséquent, les biens achetés avec des
ressources à long terme (comme le capital de départ) pourront créer une plus-value pour

52
l’entreprise après avoir été utilisés pendant de nombreuses années et amortis. Si l'entreprise les
revend après amortissement totale.

En effet, Le calcul des capitaux permanents peut aussi se faire en utilisant la valeur de l'actif
immobilisé net, c'est à dire la valeur d'acquisition de l'actif diminuée des amortissements.
Capitaux permanents = Fonds de roulement + actif immobilisé net

Les capitaux permanents sont généralement opposés aux dettes à court terme. Ils représentent
les éléments du passif dont le remboursement ou l'exigibilité est éloignée dans le temps.
a. Utilité des capitaux permanents :
Les capitaux permanents donnent une indication sur la structure de financement des
investissements d’une entreprise, leur emploi doit être cohérent.et pour cause, les capitaux
permanents doivent financier des investissements ayant le même horizon : le moyen ou le long
terme. Ainsi, ils vont permettre d’acquérir, en premier lieu, des immobilisations incorporelles,
corporelles ou financières.la différence entre les financements (le passif-les capitaux
permanents) et les investissements (l’actif-les biens durables constitue le fonds de roulement
net global (FRNG).
Si un excédent existe (ce qui est, bien évidemment recommandé), celui-ci viendra financier le
besoin en fonds de roulement (BFR). Enfin, l’éventuel reliquat contribuera à former une
trésorerie nette positive.
b. Ratios financiers calculés avec les capitaux permanents :
Les capitaux permanents d'un bilan financier permettent de calculer des ratios qui donnent des
indications sur le mode de financement d'une société, Il existe de très nombreux ratios. Voici
les principaux d’entre eux.

Couverture des emplois stables :


Comme son nom l’indique, ce ratio permet de mesurer le taux de couverture des emplois
durables par les ressources stables.il doit être au moins égal à 1 car cela signifie que les actifs
immobilisés sont totalement financés par les capitaux permanents. L’équilibre financier est
ainsi vérifié. S’il est inférieur à 1, le fonds de roulement net global sera négatif.

Couverture des emplois stables = Capitaux permanents / Actif immobilisé

Couverture des capitaux investis :


Le ratio de couverture des emplois stables ne tient compte que des décaissements liés à
l’appareil production. Le ratio de couverture des capitaux investis permet non seulement de
tenir compte des immobilisations mais également des flux de trésorerie (besoin ou ressource)
généré par l’activité : le BFR.

Couverture des capitaux investis = Capitaux permanents / (actif immobilisé +BFR)

53
Ratio d’indépendance financière :
Le ratio d'indépendance financière (RIF) aussi appelé ratio d'autonomie financière (RAF)
permet de connaitre la capacité de l'entreprise à se financer par ses propres moyens. Ce ratio
détermine le degré d’indépendance d’une entreprise vis-à-vis de ses financeurs externes (et
notamment des banques). Il se calcule comme suit :

Ratio d'indépendance financière = capitaux propres / capitaux permanents

Grâce à cette formule, on comprend que ce ratio nous indique le niveau d'endettement de
l'entreprise.
En effet, les capitaux propres servent à financer les dettes de l’entreprise. Trois situations sont
alors possibles :

- Si les capitaux propres sont inférieurs aux dettes, alors l'entreprise est en manque de
capitaux : RIF < 0.5
- Si les capitaux propres sont supérieurs aux dettes, alors l'entreprise est en surabondance
de capitaux : RIF > 0.5
- Si les capitaux propres sont du même montant que les dettes, alors l'entreprise est en
équilibre car a autant de dettes que de capitaux pour les financer : RIF = 0.5

Le ratio d'indépendance est soutenable ou acceptable lorsqu'il est supérieur ou égal à 0.5.

Ratio de financement des immobilisations


Le ratio de financement des immobilisations (RFI) est un autre ratio que l'on calcule grâce aux
capitaux permanents. Il permet de vérifier si l'actif immobilisé est financé par des capitaux qui
restent en permanence dans l'entreprise.
Ratio de financement des immobilisations = capitaux propres/actif immobilisé net
Si ce ratio est supérieur à 1, cela signifie que l'actif immobilisé est financé par les capitaux
propres et l'entreprise possède des capitaux permanents supplémentaires pour financer des
besoins d'exploitation.

54
Chapitre 4 : Comptabiliser les opérations de détermination du résultat
de l’exercice
I. Processus comptable de détermination du résultat :
Après les divers travaux de régularisation, l’entreprise doit procéder à la détermination de son
résultat, puis établir la balance après inventaire et les différents états de synthèse : Bilan, C.PC.,
E.S.G, tableau de financement et ETIC.
Le processus comptable de détermination du résultat net de l’exercice est le suivant :

Solder les comptes Pour déterminer


Soustractifs de la classe 6 Achats et autres charges externes nets
Soustractifs de la classe 7 Ventes nettes
De charges et de produits d’exploitation Résultat d’exploitation
De charges et de produits financiers Résultat financier
« Résultat d’exploitation » et « Résultat Résultat courant
financier »
De charges et de produits non courants Résultat non courant
« Résultat courant » et « Résultat non Résultat avant impôt
courant »
« Résultat avant impôt » et « Impôt sur le Résultat après impôt
résultat »
« Résultat après impôt » Résultat net de l’exercice

II. Les écritures de regroupement :

La vie d’une entreprise est découpée en exercices comptables. Chacun d’entre eux aboutit à la
présentation de comptes annuels. Au terme de ces derniers, l’entreprise doit procéder à la
clôture de ses comptes et à leur réouverture l’exercice suivant.
Lorsque les comptes sont définitifs, il convient de les clôturer. Cette démarche s’effectue en
trois temps :
 Solder les comptes des charges et produits,
 Arrêter les comptes du grand livre,
 Arrêter les journaux,

L’objectif du regroupement est de respecter le principe de séparation des exercices tout en


remettant les compte de produits et charges à 0, c'est-à-dire virer dans un compte de synthèse
unique les comptes de gestion, et cela à partir de la balance après inventaire ou bien sur la base
d’un CPC détaillé.
Après les écritures de regroupement l’organisation pourra donc déterminer son résultat de fin
d’exercice.

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III. Les écritures de détermination du résultat :

La détermination du résultat net se fait en virant, dans un compte de synthèse unique, les soldes
des comptes de charges et de produits. Cette détermination se fait en cascade en utilisant les
comptes de la classe 8.

8100 Résultat d’exploitation


8300 Résultat financier
8400 Résultat courant
8500 Résultat non courant
8600 Résultat avant impôt
8800 Résultat après impôt

1. Résultat d’exploitation :

On solde les comptes de charges et de produits d’exploitation pour déterminer le résultat


d’exploitation :
31/12/N
71 Produits d'exploitation A
61 Charges d'exploitation B
8100 Résultat d'exploitation A-B

2. Résultat financier :
31/12/N
73 Produits financiers A
63 Charges financières B
8300 Résultat financier A-B

3. Résultat courant :

On vire les soldes des comptes 8100 et 8300 (selon leur solde débiteur ou créditeur) au compte
8400.
31/12/N
8100 Résultat d'exploitation A
8300 Résultat financier B
Résultat courant
8400 Résultat courant A+B

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4. Résultat non courant :

On solde les comptes de charges et de produits non courants pour déterminer le résultat non
courant.

31/12/N
75 Produits non courants
65 Charges non courantes
8500 Résultat non courant

5. Résultat avant impôt :

Les soldes des résultats courant et non courant seront virés au compte du résultat avant impôt.

31/12/N
8400 Résultat courant A
8500 Résultat non courant B
8600 Résultat avant impôt A-B

6. Impôt sur les résultats :

31/12/N
670 Impôts sur les résultats A
4453 Etat, impôts sur les résultats B
8800 Résultat après impôt A-B

7. Résultat net de l’exercice :


31/12/N
8800 Résultat après impôt X
119 Résultat net de l'exercice X

Le solde du compte 8800 sera viré aux comptes 1191 ou 1199 selon la nature du solde.

Exemple : à partir de la balance après inventaire ou bien sur la base d’un CPC détaillé on
peut virer dans un compte de synthèse unique les comptes de gestion comme suit :
IV. Les écritures de regroupement

31/12/N
612 Achats consommés de matières et fournitures
6125 Achats non stockés de matières et
fournitures
6126 Achats de travaux, études et prestations
de service

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31/12/N
613 Autres charges externes
6131 Locations et charges locatives
6133 Entretien et réparations
6134 Primes d'assurances
6135 Rémunérations du personnel extérieur à
l'entreprise
6136 Rémunérations d'intermédiaires et honoraires
Ecriture de regroupement

31/12/N
614 Autres charges externes
6141 Etudes, recherches et documentation
6142 Transports
6143 Déplacements, missions et réceptions
6144 Publicité, publications et relations publiques
6145 Frais postaux et frais de télécommunications
6146 Cotisations et dons
6147 Services bancaires
6148 Autres charges ext. des exercices antérieurs
Ecriture de regroupement

31/12/N
616 Impôts et taxes
6161 Impôts et taxes directs
6167 Impôts, taxes et droits assimilés
Ecriture de regroupement

31/12/N
617 Charges de personnel
6174 Charges sociales
6176 Charges sociales diverses
6178 Charges du personnel des exercices antérieurs
Ecriture de regroupement

31/12/N
619 Dotations d’exploitation
6192 D.E.A des immobilisations incorporelles
6193 D.E.A des immobilisations corporelles
6196 D.E.P pour dépréciation de l'actif circulant
Ecriture de regroupement

31/12/N
658 Autres charges non courantes
6585 Créances devenues irrécouvrables
Ecriture de regroupement

31/12/N
7124 Ventes de services produits au Maroc
71278 Autres ventes et produits accessoires
7128 Ventes de biens et services produits
Ecriture de regroupement

58
31/12/N
7381 Intérêts et produits assimilés
73813 Revenus des autres créances financières
7385 Produits nets sur cessions de titres et valeurs de placement
738 Intérêts et autres produits financiers
Ecriture de regroupement

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Chapitre 5 : La comptabilité des associations

Le secteur Associatif
Le secteur associatif est l’objet d’un intérêt croissant de la part des pouvoirs publics et de la
société civile. La nouvelle réglementation qui le régit intervient suite à une large concertation
engagée sur le rôle des associations en tant qu’acteurs dans la stratégie de développement
économique et social du pays.
Les associations sont présentes dans la plupart des secteurs économiques. Leur nombre et leur
importance économique, les fonds qu’elles gèrent, les emplois qu’elles sont en mesure de
générer et le fait que certaines d’entre elles font appel à la générosité publique, justifient l’intérêt
qui leur est porté.

Les associations ont besoin de disposer d’un système d’information normalisé et adapté pour
répondre aux besoins de leurs membres, des donateurs, du public et de leurs partenaires de
façon générale, et pour rendre compte de l’utilisation des fonds qui leur sont confiés.
La comptabilité est à la base de ce système d’information et les associations, à l’instar d’autres
entités, sont appelées à tenir une comptabilité selon un plan comptable normalisé.
Les travaux préparatoires ont été entamés en mars 2000 et ont abouti à l’élaboration, en projet,
d’un document daté du 9 novembre 2000, qui traite des particularités et du mode de
comptabilisation des opérations propres au secteur associatif.

1. Notion de l’association

Au sens du plan comptable des associations, le terme association est celui défini par les
dispositions des articles 1 et 14, ci-après, du dahir n° 1-58-376 du 15 novembre 1958 tel que
modifié et complété par la loi 75-00 réglementant le droit d’association.
Article 1er :
« L’association est la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes physiques mettent
en commun d’une façon permanente leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que
de partager des bénéfices.
Elle est régie, quant à sa validité, par les principes généraux du droit applicable aux contrats et
obligations ».

Article 14 :
« Les unions ou fédérations sont soumises au même régime que les associations déclarées ».
Le plan comptable marocain des associations distingue entre deux modèles : un modèle normal
et un modèle simplifié :

60
2. REGLES DE COMPTABILISATION

I - Excédent ou insuffisance :

Le résultat dégagé par la comptabilité comprend :

 Celui définitivement acquis,

 Celui pouvant revenir à un tiers financeur, en application de conventions particulières.


Ce résultat ne peut être attribué aux membres de l’association, sur lequel ils n’ont
aucun droit individuel. Le solde positif est dénommé « Excédent » et le solde négatif
« Insuffisance ». L’affectation de l’Excédent ou l’Insuffisance est effectuée
conformément aux dispositions statutaires.

II - Subventions de fonctionnement

Les conventions d’attribution de subventions aux associations peuvent contenir des conditions
suspensives ou résolutoires.

Une condition suspensive non levée ne permet pas d’enregistrer la subvention en produits. Par
contre, la présence d’une condition résolutoire permet de constater la subvention en produits
mais doit conduire l’association à constater une provision pour reversement de subvention dès
qu’il apparaît probable qu’un ou plusieurs objectifs fixés dans la condition résolutoire ne
pourront pas être atteints, une dette envers le « tiers financeur » est constatée dans un poste
« subventions à reverser ».

Les parties peuvent prévoir que le contrat va dépendre d’une condition particulière dite
“suspensive”. Il s’agit d’un événement futur et incertain qui, s’il se réalise, rend le contrat
parfait et exécutoire. Ainsi “la condition est suspensive lorsque son accomplissement rend
l'obligation pure et simple” (article 1304 du Code civil), c’est-à-dire que si la condition prévue
intervient, le contrat est formé sans autre formalité.

Condition suspensive : condition qui soumet la naissance de l’obligation à un événement futur


et incertain.

Condition résolutoire : condition qui soumet l’extinction d’une obligation à un événement


futur et incertain.
Les dépenses engagées avant que la subvention ne soit définitivement acquise à l’association,
sont inscrites en charges sans que la subvention attendue puisse être inscrite en produits.
Une subvention de fonctionnement accordée pour plusieurs exercices est répartie en fonction
des périodes ou étapes d’attribution définies dans la convention, ou à défaut, au prorata
temporis. La partie rattachée à des exercices futurs est inscrite en « produits constatés
d’avance ».

61
Lorsqu’une subvention de fonctionnement inscrite, au cours de l’exercice, au compte de
produits et charges (CPC) dans les produits, n’a pu être utilisée en totalité au cours de cet
exercice, l’engagement d’emploi pris par l’association envers le « tiers financeur » est inscrit
en charges au compte « engagements à réaliser sur ressources affectées » (sous comptes «
engagements à réaliser sur subventions attribuées ») et au passif du bilan dans la rubrique «
fonds dédiés ».
Les fonds dédiés enregistrent, à la clôture de l’exercice, la partie des ressources affectées par
tiers financeurs à des projets définis, qui n’a pu encore être utilisée conformément à
l’engagement pris à leur égard.
Les sommes inscrites sous la rubrique «fonds dédiés» sont reprises en produits au CPC au cours
des exercices suivants, au rythme de réalisation des engagements, par le crédit du compte
« report des ressources non utilisées des exercices antérieurs ».

Une information est, dans ce dernier cas, fournie dans l’état des informations complémentaires
(ETIC), précisant :
 Les sommes inscrites à l’ouverture et à la clôture de l’exercice en fonds dédiés ;
 Les fonds dédiés inscrits au bilan à la clôture de l’exercice précédent, provenant de
subventions, et utilisés au cours de l’exercice ;
 Les sommes inscrites à l’ouverture et à la clôture de l’exercice en fonds dédiés ;
 Les dépenses restant à engager financées par des subventions et inscrites au cours de
l’exercice en « engagements à réaliser sur subventions attribuées » ;
 Les fonds dédiés correspondant à des projets pour lesquels aucune dépense significative
n’a été enregistrée au cours des deux derniers exercices.
3. Fonds affectés et collectés par appel à la générosité publique

Dans le cadre des appels à la générosité publique, les dirigeants des associations sollicitent dans
certaines circonstances leurs donateurs, pour la réalisation des projets définis préalablement à
l’appel par les instances compétentes désignées dans les statuts. Les sommes ainsi reçues sont
considérées comme des produits perçus et affectés aux projets définis préalablement.
Pour ces projets définis, la partie des ressources non utilisée en fin d’exercice est inscrite en
charges au compte « engagements à réaliser sur ressources affectées », afin de constater
l’engagement pris par l’association de poursuivre la réalisation desdits projets, avec comme
contrepartie au passif du bilan, la rubrique « fonds dédiés ».

Ressources en nature

Les ressources reçues en nature peuvent être soit utilisées immédiatement par l’association,
pour les besoins de son activité, soit stockées, soit vendues.
Les dons en nature consommés ou redistribués en l’état par l’association pour les besoins de
son activité sont traités en comptabilité conformément aux principes retenus pour les
contributions volontaires en nature.

62
Les ressources stockées qui représentent une valeur significative, et qu’il est possible
d’inventorier et de valoriser sans entraîner des coûts de gestion trop importants, font l’objet
d’une information dans l’ETIC en engagements reçus.

Les ventes des dons en nature sont inscrites distinctement au compte de produits et charges sous
une rubrique spécifique.

Subventions d’investissement

L’association peut recevoir des subventions d’investissements destinées au financement d’un


ou de plusieurs biens dont le renouvellement incombe ou non à l’association. Cette distinction
s’opère en analysant la convention de financement, ou à défaut, en prenant en considération les
contraintes de fonctionnement de l’Association.

Les subventions d’investissement affectées à un bien renouvelable par l’association sont


maintenues au passif dans la rubrique «fonds associatifs ».
Les subventions d’investissement affectées à un bien non renouvelable par l’association sont
inscrites au compte «subventions d’investissements affectées à des biens non renouvelables» et
sont reprises au CPC au rythme de l’amortissement de ce bien.

Apports avec ou sans droit de reprise

L’apport à une association est un acte à titre onéreux qui a pour le donateur une contrepartie
morale.
L’apport sans droit de reprise implique la mise à disposition définitive d’un bien au profit de
l’association. Pour être inscrit en fonds associatifs, cet apport doit correspondre à un bien
durable utilisé pour les besoins propres de l’association. Dans le cas contraire, il est inscrit au
CPC.
L’apport avec droit de reprise implique la mise à disposition provisoire d’un bien au profit de
l’association selon les modalités fixées dans la convention. Cet apport est enregistré en fonds
associatifs. En fonction des conditions et modalités de reprise, l’association doit enregistrer les
charges et provisions lui permettant de remplir ses obligations par rapport au donateur.

Amortissement des biens apportés avec droit de reprise

Les biens apportés avec droit de reprise sont enregistrés à l’actif du bilan. La contrepartie est
comptabilisée dans le poste « fonds associatifs avec droit de reprise » à ventiler. Les
amortissements sont comptabilisés conformément au CGNC. Si le bien ne doit pas être
renouvelé par l’association, la contrepartie de la valeur d’apport inscrite au poste « fonds
associatifs avec droit de reprise » doit être diminuée pour un montant égal à celui des
amortissements, par le crédit d’un compte « autres produits courants ».

63
Prêt à usage ou commodat
L’association peut bénéficier d’une mise à disposition gratuite de biens immobiliers, à charge
pour elle d’utiliser ces biens conformément aux conventions et d’en assurer l’entretien pendant
la durée du prêt usage.
Ces biens sont inscrits à un compte d’actif «immobilisations grevées de droit» en contrepartie
d’un compte «droits des propriétaires» qui figure dans les fonds associatifs.
L’amortissement de ces biens est constaté en débitant le compte « droits des propriétaires » par
le débit du compte « immobilisations grevées de droit ».

En vertu de l’article 2-I-3° du Code Général des Impôts (CGI), les associations sont
considérées comme des personnes morales assimilables aux sociétés. Elles sont certes
exonérées de l’Impôt sur les Sociétés (Art. 6-I-A-1° du CGI). Mais le même article introduit
une importante nuance, qui, presque, annule cette exonération : «Toutefois, cette
exonération ne s’applique pas en ce qui concerne les établissements de ventes ou de services
appartenant aux associations et organismes précités ».

4. REGLES D’EVALUATION ET DE REEVALUATION DES ELEMENTS DU PATRIMOINE

Evaluation

A leur date d’entrée dans le patrimoine de l’association, les biens reçus à titre gratuit sont
enregistrés à leur valeur actuelle, «valeur estimée» à la date de l’entrée, en fonction du marché
et de l’utilité économique du bien de l’association.

Réévaluation

L’association peut procéder à une réévaluation des immobilisations, conformément aux


dispositions du CGNC. L’écart de réévaluation entre la valeur actuelle et la valeur comptable
nette ne peut être utilisé à compenser les insuffisances ; les modes de réévaluation utilisés étant
ceux de droit commun, l’écart de réévaluation doit figurer distinctement au passif du bilan. La
valeur d’entrée de l’immobilisation réévaluée doit être indiquée dans l’ETIC.
Le poste « écarts de réévaluation » enregistre les écarts constatés à l’occasion d’opérations de
réévaluation. Les écarts peuvent être incorporés en tout ou en partie dans les fonds associatifs
par décision de l’organe délibérant prévu par les statuts. Ce poste comprend les comptes « écarts
de réévaluation sur des biens sans droit de reprise » et « écarts de réévaluation sur des biens
avec droit de reprise ».

64
5. TRAITEMENT DES CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES EN NATURE

Les contributions volontaires sont, par nature, effectuées à titre gratuit. Elles correspondent au
bénévolat, aux mises à disposition de personnes par des entités tierces ainsi qu’aux biens
meubles ou immeubles, auxquels il convient d’assimiler les dons en nature redistribués ou
consommés en l’état par l’Association.

Dès lors que ces contributions présentent un caractère significatif, elles font l’objet d’une
information appropriée dans l’ETIC portant sur leur nature et leur importance. A défaut de
renseignements quantitatifs suffisamment fiables, des informations qualitatives sont apportées
dans l’ETIC, notamment sur les difficultés rencontrées pour évaluer les contributions
concernées.

Si l’association dispose d’une information quantifiable et valorisable sur les contributions


volontaires significatives obtenues, ainsi que de méthodes d’enregistrement fiables, elle peut
opter pour leur inscription, c’est-à-dire à la fois :

 En comptes de classe 0 qui enregistrent :


 Au crédit des comptes 05, les contributions volontaires par catégorie (bénévolat,
prestations en nature, dons en nature consommés en l’état, biens objet d’un testament
ou (Wassia)….). Celles-ci n’entraînent pas de flux financiers puisqu’elles sont
gratuites et ne peuvent être évaluées qu’approximativement ;
 Au débit des comptes 04, en contrepartie, leurs emplois selon leur nature (secours en
nature, mises à disposition gratuite de locaux, personnel bénévole……).
 Et dans l’ETIC, à un état intitulé « évaluation des contributions volontaires en nature »,
comprenant deux colonnes de totaux égaux :

Charges Produits
Répartition par nature de charges Répartition par nature des produits
041. Secours en nature 51. Bénévolat
- alimentaires,
- vestimentaires,….
042. Mise à disposition gratuite de biens 52. Prestations en nature
- locaux
- matériels,…
43. Prestations 53. Dons en nature
44. Personnel bénévole 054 .Biens objet d’un testament

65
1. PLAN ET MODALITES DE FONCTIONNEMENT DES COMPTES SPECIFIQUES

Plan des comptes :

11. Fonds associatifs et réserves


111. Fonds associatifs sans droit de reprise
1111. Valeur du patrimoine intégré
1112. Fonds statutaires (à ventiler en fonction des statuts)
1114. Apports sans droit de reprise
1115. Legs et donations avec contrepartie d’actifs immobilisés
1116. Subventions d’investissement affectées à des biens renouvelables
112. Fonds associatifs avec droit de reprise
1124. Apports avec droit de reprise
1125. Legs et donations avec contrepartie d’actifs immobilisés assortis d’une obligation ou
d’une condition
1126. Subventions d’investissement affectées à des biens renouvelables.
113. Ecarts de réévaluation
1131. Ecarts de réévaluation sur des biens sans droit de reprise
1132. Ecarts de réévaluation sur des biens avec droit de reprise
115. Réserves
1152. Réserves indisponibles
1153. Réserves statutaires ou contractuelles
1154. Réserves réglementées
1158. Autres réserves (dont réserves pour projet associatif)

116. Report à nouveau


117. Résultat sous contrôle de tiers financeurs
13. Fonds propres assimilés
131. Subventions d’investissement affectées à des biens non renouvelables
132. Droits des propriétaires (Prêt à usage)
15. Provisions durables pour risques et charges
15. Provisions pour risques d’emploi
19. Fonds dédiés
194. Fonds dédiés sur subventions de fonctionnement
195. Fonds dédiés sur dons affectés
197. Fonds dédiés sur legs et donations affectés
20. Immobilisations grevées de droits
44. Dettes du passif circulant
447. Usagers
4471. Confédération, fédération, union, association affiliées
4472. Legs et donations en cours de réalisation
65. Charges non courantes.

66
657. Subventions exceptionnelles versées
67. Impôts sur les résultats
Ce compte enregistre l’impôt sur les résultats pour autant que l’association y soit assujettie
en fonction de ses opérations.
68. Dotations aux amortissements, provisions et engagements
681. Engagements à réaliser sur ressources affectées
6811. Engagements à réaliser sur subventions attribuées
6812. Engagements à réaliser sur dons affectés
6813. Engagements à réaliser sur legs et donations affectés
71. Produits d’exploitation
715. Cotisations
78. Report des ressources non utilisées des exercices antérieurs (à ventiler par type de
ressources)
04. Emplois des contributions volontaires en nature (à ventiler par nature)
05. Contributions volontaires en nature (à ventiler par catégorie)

Fonctionnement des comptes

 Le poste 111 « fonds associatifs sans droit de reprise » est constitué de fonds qui ne peuvent
pas être repris par les membres de l’association, et par des subventions d’investissement
affectées à des biens renouvelables.
Le compte 1111 « valeur de patrimoine intégré » est utilisé pour l’établissement d’un bilan de
départ lors du passage d’une comptabilité de trésorerie à une comptabilité d’engagement avec
intégration du patrimoine, et après avoir, le cas échéant, isolé le montant des subventions
d’investissement.

Le compte 1112 « fonds statutaire » enregistre notamment dans les associations reconnues
d’utilité publique la contrepartie des valeurs placées conformément à l’article 12 du dahir n° 1-
58-376 du 15 novembre 1958 tel que modifié et complété par la loi 75-00 visant les valeurs
mobilières de ces associations qui doivent être placées en titres immatriculés au nom de
l’association, l’aliénation des valeurs ainsi immatriculées, leur conversion, leur emploi en
autres valeurs ou en immeubles, ne pourra avoir lieu qu’après autorisation par arrêté du Premier
ministre. Les produits financiers de ces titres sont comptabilisés au crédit du compte 73
conformément au CGNC.

 Le poste 112 « fonds associatifs avec droit de reprise » est constitué d’apports des membres
qui peuvent être repris dans les conditions prévues par la convention d’apport, et des
subventions d’investissement affectées à des biens renouvelables.

 Le poste 117 « résultats sous contrôle de tiers financeurs » est constitué des résultats réalisés
sur des projets qui sont pris en considération par les organismes de financement pour déterminer
le montant des ressources à attribuer pour les exercices suivants. Ce poste est utilisé, le cas
échéant, lors de l’affectation du résultat (Excèdent ou Insuffisance) par les instances
statutairement compétentes. Il fait l’objet d’une ventilation par exercice.

67
6. ETATS DE SYNTHESE
Les états de synthèse présentés par l’association sont au nombre de trois, ils forment un tout
indissociable :

- Le bilan (BL) ;

- Le compte de produits et charges (CPC) ;

- L’état des informations complémentaires (ETIC).

- Le CPC fonctionnel pour les grandes Associations.


PARTICULARITES du modèle simplifié

Le modèle simplifié, «emboîtable» dans le modèle normal, est considéré comme suffisant aux
besoins d’information concernant les petites associations.

Les critères à retenir pour les associations pouvant recourir au modèle simplifié, sont à fixer par
les pouvoirs publics.
Par rapport aux prescriptions du CGNC, les simplifications portent sur les méthodes
d’évaluation, l’organisation de la comptabilité, le plan de comptes et les états de synthèse.

Méthodes d’évaluation
L’association peut procéder à une évaluation simplifiée des stocks et des biens produits par
estimation du coût d’achat ou de production ou sur la base du prix de vente avec application
d’un abattement correspondant à la marge pratiquée ; l’association peut procéder au calcul des
amortissements des immobilisations selon une méthode simplifiée sans obligation de respecter
la règle du prorata temporis.

Organisation de la comptabilité

- Les menues dépenses relatives aux frais généraux difficilement justifiables par des
pièces externes peuvent être appuyées par des documents justificatifs internes, signés
au moins par deux personnes habilitées de l’association ;

- L’association est dispensée de la tenue des livres légaux côtés et paraphés par le tribunal
(livre journal et livre d’inventaire), à condition de conserver le livre journal et les états
de synthèse pendant 5 ans au moins ;

- L’association peut procéder à l’enregistrement des opérations à leur date


d’encaissement ou de décaissement. Les créances et les dettes peuvent n’être
enregistrées qu’à la clôture de l’exercice en vue de l’établissement des états de synthèse
;

- La centralisation des écritures peut être effectuée une fois par exercice, par
l’établissement d’une balance générale des comptes ;

- L’association peut être dispensée de la tenue du grand livre si la balance des comptes

68
peut être établie directement à partir du livre journal avec un niveau de sécurité suffisant.

Plan de comptes

L’association est autorisée à utiliser les comptes prévus par le modèle simplifié du CGNC et
nécessaires pour des états de synthèse selon la nomenclature des comptes jointe en annexe.

Etats de synthèse

Les états de synthèse du modèle simplifié comprennent :

- Le Bilan ;

- Le compte de Produits et Charges.

- Les modèles de ces états sont joints en annexe du présent plan comptable

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SERIE DES EXERCICES CORRIGEES

Exercice n°1

Soit l’extrait de la balance avant inventaire au 31/12/2012 de l’entreprise ARKANE :

Soldes
N° de compte Intitulés de compte
Débiteur Créditeur
2320 Bâtiments 760 000
2332 Matériel industriel 240 000
2352 Matériel de bureau 60 000
2832 Amort. constructions 161 500
2833 Amort. matériel et outillage 83 250
2835 Amort. matériel de bureau 10 975

On vous fournit, en outre, les renseignements suivants :

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Immobilisations Coût d’acquisition Date d’acquisition Observations
Bâtiments ? 01/01/2007 Amort. linéaire sur 20 ans
Matériel industriel :
- Matériel X 104 000 (HT) 01/10/2007 Amort. linéaire sur 8 ans
- Matériel Y 67 200 (TTC) ? Amort. linéaire sur 5 ans
Amort. dégressif sur 5 ans
- Matériel Z 96 000 (TTC) 01/04/2012
Matériel de
bureau :
Tout le matériel de bureau
- Matériel A 17 000 (HT) 01/10/2007 est amorti selon le système
- Matériel B 25 000 (HT) 01/07/2010 linéaire
- Matériel C 21 600 (TTC) 20/04/2012

Travail à faire :

1) Rechercher la date d’acquisition du matériel industriel Y ;


2) Calculer le taux d’amortissement du matériel de bureau ;
3) Enregistrer au journal de l’entreprise les dotations aux amortissements de l’exercice
2012.

Exercice n°2

Dans le bilan au 31/12/2010, après inventaire de l’entreprise CHAKIR, on lit :

Actif Brut ∑Amortissement Net


ITMO 38 500 13 475 25 025

Ce matériel, acquis a une date donnée, est amorti selon le système constant au taux de 15%.

Au 30/04/2012, ce matériel est revendu au prix de 15 000Dhs par virement bancaire. Lors de la
cession, le comptable a déjà passé l’écriture suivante :

30/04/2012
5141 Banque 15 000
2340 Matériel de transport 15 000

Travail à faire :

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1) Déterminer la date d’acquisition de ce matériel ;
2) Passer au journal l’écriture relative à la dotation 2011 ;
3) Enregistrer les écritures de régularisation de la cession au journal de l’entreprise ;
4) Calculer le résultat sur cession de cette installation technique.

Exercice n°3
L’extrait du bilan de l’entreprise FALAH qui a été créée le 1er juillet 2005, se présente comme
suit au 31/12/2006 avant inventaire :

Actif Brut ∑Amortissement Net


Immob. en non valeur
Frais préliminaires 16 000 4 000 12 000
Immob. incorporelles
Fonds commercial 120 000 - 120 000
Immob. corporelles
Terrains 10 000 - 10 000
Constructions 280 000 7 000 273 000
ITMO(1) 90 000 9 000 81 000
Matériel de transport 120 000 12 000 108 000
MMBAD(2) 80 000 4 000 76 000
(1)
ITMO : Installations techniques, matériel et outillage
(2)
MMBAD
Autres informations : : Mobilier, matériel de bureau et aménagements divers

- Toutes les acquisitions ont été faites à la création de l’entreprise.


- L’amortissement est pratiqué selon le procédé constant.
- Les frais préliminaires sont amortis sur 4 exercices entiers.
- Le 20/06/2006, un véhicule de transport acquis pour 80 000 Dhs, est cédé pour 60 000
Dhs contre chèque bancaire. A cette date, seule l’écriture de cession a été passée au
journal.

Travail à faire :

1) Retrouver le taux d’amortissement de chaque immobilisation ;


2) Calculer les dotations de l’exercice 2006 ;
3) Enregistrer au journal les régularisations nécessaires au 31/12/2006 ;
4) Présenter un extrait du bilan après inventaire au 31/12/2006.

72
ELEMENTS DE CORRECTION

Exercice 1
N.B : Le coût d’acquisition des Bâtiments dans le tableau des renseignements est égal à
760 000Dhs.
1) Date d’acquisition du matériel Y :
(Dans notre calcul, on ne prendra pas en considération le matériel Z car il est acquis en 2012)
∑ Amort du Mat et Outillage (2011) = ∑ Amort du Mat X + ∑ Amort du Mat Y
83 250 = (104 000 x 12,5% x 51/12) + (56 000* x 20% x n/12)
*56 000 = 67 200 / 1,2
83250 = 55 250 + (11 200 x n/12)
28 000 = 11 200 x n/12
n = 30 mois  2 ans et 6 mois

6 mois 12 mois

01/07/2009 2009 12 mois 2010 2011

La date d’acquisition du matériel Y est donc le 01/07/2009.


2) Le taux d’amortissement du matériel de bureau :
(Dans notre calcul, on ne prendra pas en considération le matériel C car il est acquis lui aussi
en 2012)
∑Amort du Mat de bureau (2011) = ∑Amort du Mat A + ∑Amort du Mat B
10 975 = (17 000 x t% x 51/12) + (25 000 x t% x 18/12)
10 975 = 72 250 t + 37 500 t
10 975 = 109 750 t
t = 10%
3) Calcul et enregistrement comptable des dotations de l’exercice 2012 :
Bâtiments = 760 000 x 5% = 38 000
Matériel X = 104 000 x 12,5% = 13 000
Matériel Y = 56 000 x 20% = 11 200
Matériel Z = (96 000 / 1,2) x 40 % x 9/12 = 24 000
 Matériel industriel = 48 200
Matériel A = 17 000 x 10% = 1 700

73
Matériel B = 25 000 x 10% = 2 500
Matériel C = (21 600 /1,2) x 10% x 9/12 = 1 350
 Matériel de bureau = 5 550

31/12/2012
6193 DEA des immocorp. 91 750
2832 Amort. des constructions 38 000
28332 Amort. du MO 48 200
28352 Amort du MB 5 550
Dotation de 2012

Ou bien, faut-il comptabiliser l’amortissement dérogatoire pour le matériel Z et retenir que


l’annuité constante dudit matériel au niveau de l’écriture ci-dessus ??
On aura donc :

31/12/2012
6193 DEA des immocorp. 91 750
2832 Amort. des constructions 38 000
28332 Amort. du MO 36 200*
28352 Amort du MB 5 550
Dotation de 2012

*L’annuité constante du matériel Z = (96 000 / 1,2) x 20% x 9/12 = 12 000


Le total du MO serait égal ainsi à : 13 000 + 11 200 + 12 000 = 36 200 au lieu de 48 200
Et la différence entre l’annuité dégressive et l’annuité constante fera l’objet d’une 2 ème écriture
de journal relative à l’amortissement dérogatoire.
Amortissement dérogatoire = 48 200 – 36 200 = 12 000 (dotation non courante)


65941 DNC pour amort. 12 000
Dérogatoires
1351 Provisions pour amort. 12 000
dérogatoires

Constatation de l’amort. dérogatoire


de l’exercice 2012

74
Exercice 2
1) Date d’acquisition du matériel et outillage :
∑ Amort = VO x t% x n/12
13 475 = 38 500 x 15% x n/12
n = 28 mois  2 ans et 4 mois
4 mois 12 mois

01/09/2008 2008 12 mois 2009 2010

La date d’acquisition du matériel et outillage est donc le 01/09/2008.


2) Calcul et enregistrement comptable de la dotation de l’exercice 2011 :
Dotation = 38 500 x 15% = 5 775

31/12/2011
6193 DEA des immocorp. 5 775
2833 Amort. des ITMO 5 775

Dotation de 2011

3) Enregistrement comptable des écritures de régularisation de la cession :

31/12/2012
2340 Matériel de transport 15 000
5141 Banque 15 000

Annulation de l’écriture de
cession du 30/04/2012

5141 Banque 15 000


7513 PC des immocorp. 15 000

Rectification

6193 DEA des immocorp. 1 925
2833 Amort. des ITMO 1 925

Dotation complémentaire

2833 Amort. des ITMO 21 175
6513 VNA des immocorp. cédées 17 325
2332 Matériel et outillage 38 500

75
Sortie du matériel et outillage
Dotation complémentaire = 38 500 x 15% x 4/12 = 1 925
∑ Amort = 38 500 x 15% x 44/12 = 21 175
VNA = 38 500 – 21 175 = 17 325
4) Résultat sur cession = Prix de cession – VNA = 15 000 – 17 325 = -2 325
(Perte/moins- value)

Exercice 3
1) Détermination des taux d’amortissement :
Frais préliminaires : t = 100/4 = 25%
Ou bien : 4 000 = 16 000 x t% (les FP ne tiennent pas compte de la règle du prorata temporis)
t = 25 %
Le fonds commercial et les terrains ne sont pas amortissables.
Constructions : 7 000 = 280 000 x t% x 6/12 t = 5 %
ITMO : 9 000 = 90 000 x t% x 6/12 t = 20%
Matériel de transport : 12 000 = 120 000 x t% x 6/12 t = 20%
MMBAD : 4 000 = 80 000 x t% x 6/12 t = 10%
2) Calcul des dotations de l’exercice 2006 :
Frais préliminaires = 16 000 x 25% = 4 000
Constructions = 280 000 x 5% = 14 000
ITMO = 90 000 x 20% = 18 000
MMBAD = 80 000 x 10% = 8 000
Matériel de transport = 8 000 + 8 000 = 16 000
Dotation complémentaire du véhicule cédé = 80 000 x 20% x 6/12 = 8 000
Dotation pour le matériel restant = 40 000 x 20% = 8 000

3) Les écritures de régularisations au 31/12/2006 :

31/12/2006
6191 DEA des immo en non-valeur 4 000
6193 DEA des immocorp. 56 000
2811 Amort. des frais préliminaires 4 000
2832 Amort. des constructions 14 000
2833 Amort. des ITMO 18 000
2834 Amort. du MT 16 000
2835 Amort. du MMBAD 8 000

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Dotation 2006

2834 Amort du MT* 16 000
6513 VNA des immocorp. cédées 64 000
2332 Matériel de transport 80 000

Sortie du véhicule cédé

*∑ Amort. du matériel de transport = 80 000 x 20% x 12/12 (depuis le 01/07/2005 jusqu’au


20/06/2006) = 16 000
VNA = 80 000 – 16 000 = 64 000
4) Extrait du bilan au 31/12/2006 :

Actif Brut ∑Amortissement Net


Immob. en non-valeur
Frais préliminaires 16 000 8 000 8 000
Immob. incorporelles
Fonds commercial 120 000 - 120 000
Immob. corporelles
Terrains 10 000 - 10 000
Constructions 280 000 21 000 259 000
ITMO 90 000 27 000 63 000
Matériel de transport 40 000 12 000 28 000
MMBAD 80 000 12 000 68 000

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Références bibliographiques

Burlaud, A. (2022). Comptabilités, l'empire des nombres. EMS Editions.


Chapellier, P., Dupuy, Y., Gillet-Monjarret, C., Mazars-Chapelon, A., Naro, G. & Nègre, E.
(2018). Comptabilités et Société: Entre représentation et construction du monde. EMS
Editions.
Code Général de la Normalisation Comptable (CGNC, Maroc).
Ferré, F., Zarka, F. (2020). Comptabilité. Dunod.
Khaldi, M. (2021). DCG 10 - La comptabilité approfondie. Ellipses.
Khaldi, M. (2021). DCG 9 - La comptabilité en fiches et en schémas. Ellipses.
Lefrancq, S., Albertini, E., Kohler, H. (2018). Consolidation en normes IFRS: Cours et
applications corrigées. Vuibert.
Mairesse, M., Desenfans, A. (2022). DCG 10. Comptabilité approfondie. Dunod.
Melyon, G., Noguera, R. & Namur, D. (2018). Comptabilité générale. Vuibert.
Mohammed ABOU EL JAOUAD, Comptabilité Générale Approfondie Editions Maghrébine,
Casablanca.
Mohammed LAARIBIE, Comptabilité générale [Livre] : 90 exercices et sujets d'examens
corrigés avec rappel du cours / 5e éd. Editeur Najah al jadida
Nabil BOUAYAD AMINE, Comptabilité générale : pratique dans l'entreprise marocaine Tome
I, 3ème édition Dar Al Qalam Rabat.
Ogien, D. (2016). Comptabilité et audit bancaires : Normes françaises et IFRS. Dunod.
Said Youssef et Smail KABBAJ, Comptabilité générale, EDISOFT, Casablanca.

Webographie

MY MOOC – Comptabilité Générale


https://www.my-mooc.com/fr/categorie/comptabilite
https://www.my-mooc.com/fr/mooc/realisez-une-comptabilite-de-fin-dexercice/

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