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De Gouges Droits de La Femme

Ce document présente la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne rédigée par Olympe de Gouges. Il défend l'égalité des droits entre les femmes et les hommes et critique l'oppression des femmes par les hommes.

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De Gouges Droits de La Femme

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Les droits de la femme

([Reprod.]) / [Olympe de
Gouges]

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Gouges, Olympe de. Auteur du texte. Les droits de la femme
([Reprod.]) / [Olympe de Gouges]. 1791.

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DOCUMENT REPRODUIT
Couvertures supérieure et inférieure
en couleur
;.•' >
point

Moa but Madjtin*

m'exprimer )ainai l'époque


de U

et
î d'Qrago, j'ai prendre
«n 'la^ forée' de' voîre
pu. me, p«^UR4er
lorsque j'ai vu le glaïvè
-j'ai observations
entre inais aujourd'hui
que je vois qu'on observe do près la foule do.
inutins soudoyée, & <|u'eUe est retenue par la
crainte des loix je vous dirai Madame ce
que je ne vous fturois pas dit alors.
Si l'étranger porte le fer en l'tance J vous
n'êtes plus à mes yeux
inculpée, cette Reine intéressante, mais une
implacable ennemie des Français. Ah
Madame Rongez que vous êtesmère et
épousé } Je inp'Ioyez tout votre crédit pour le
Ce crédit,
appliqué, • fafiermit lacoitro»n^d.u
côiiêo?v§lau Cihy et vous réconoUie Viunopr
négociation éet .le

les projets
chute V si l'on pouvait • 'xom
cepabjç de semblables desseinsi
emploi
• i.jj
t Madame, Vous
et
Vos^éga'rds. Il

hasard a éjevée à une place de

et d'en «ucoèi. Si
fous
pourrais craindre que vos intérêts particule
ne l'emportassent sur ceux de'Votre sexel
Vous aimez la glpte • songez Madame
que les plus1 grands cçimes s'immortalisent
comme les plus grandes vertus, mnis queUe
faste» jdê
l'histoire poi\t
exemple et l'autre est dternelloment
tion.du ge,nre huniaiiù
Onne triaVàilfër
la ^éstaUratlon des moeurs à dorinë1!1 h
votre serte .toute la coensistencé dontilieçt
susceptible. Cet ouvrage n'est pas lé travail
d'un jour, malheureusement pour le lîouVeau
régime. Çe*te .évolution ne s'opérera que
quand toutes les femmes feront .pénétrées
de leur déplorable sort, & des droits qu'elles
ont 1 perdus dans la sociétéi Soutenez' Ma-
damè, une si beUe cause; défendez ce sexe'
malheureux, et vous aurez bientôt' pôtr vous
royaume, et le tiers au moins
de l'fM^ V-.
par quels exploits
vous devez vous1 signaler et employer votre
crédit. Croyez-moi, Madame, notre vie est
bien peu de chose sur-tout pour par une Reine,
l'ômour
«juftÉd cette vie n'est pas êmb«lU«
S'il est -vrai 'que de"s Français arment contre
leur patrie toutes les puissances J pourquoi
potir dV frivoles prérogatives pour des chi-
n.èresVCroyefc Madame ;` si J'en juge par ce
(jvto 'je sens le parti rnotiarchiqive
-se détrûîïa
de lui même, qu'il «ibandonnera tous les
tyrans et tous les coeurs se rallierontautour
4e Ja patiie
-Voilà Madame, voilà quels i '«ont mej
principes. En vous: parlant de Ma patrie jo
^«rds de vue le but de cette C'c$t
ainsi que tout bon Citcyen sacrifie, sa gloire,

lo;fitti9
pays.
•es Intérêts .quand il n'a pouf pbjet que
ceux de^on
avec je. plus. profpnd respect,.

• s:j- • Votre très-humbW et t4l'<«


LES DROITS DE LA' FEMME/

une femme qui t'en fait H question; tu nô


lui ôteras pas du moins ce droit. Dis-moi f
qui t'a donné le souverain empire d'opprimer
!non sexe ? ta force tes taiens ? Observe le
créateur dans sa sagesse y parcours lanaturo
dans tonte sa grandeur, dont tu sembler
vouloir te rapprocher, et donne-moi si ta
l'osésV l'exemple de cet empire tîrannïque.
Remonte aux animaux, confultè les è*lé-
mens' étudie les végétaux, jatte enlin un ••;•
coup-cl'oeil sur toutes les modifications de la

ce
quand je t'en offre les moyens; chercha,
fouille et 'distingue, si tti le peux, les sexes
""dans'1'édkninistratîon de la nature. Partout
tu les. trouverais, confondus par-tout ils
coopèrent avec un ensemble harmonieux j

L'homme seul s'est fagoté^un principe ^e


cette ekcèp ûàn. Bifarre aveugle hoursonffté
de &ïëneWet dégénéré, dans ce siècle de

du -Japon r..
lucres et dans l'ignorance là
plus crasse, il veut commander en despote
sur un sexe qui a reçu'toutes les facultés
intellectuelles y il prétend jouir de la: révo-
lution, et réclamer ses droits à l'égalité, pour
ne rien dire de plus.
DÉCLARATION DES DROITS DE LA
FEMME ET..DE LA CITOYENNE,
décréter par VJssçmblée nationale dans
ses dernières séances dans cclle de
la!prochaine législature.
P R i; A M B u Il F.

Les mères. les filles, les soeurs repré-


sentantes de Variation, demandent d'être cons-
tituées en assemblée nationale. Considérant
que l'ignorance l'oubli ou le niépris de«
droits de le femme, sont les seules causes
.des. malheurs publics et de la corruption des
gouvememens ont .résolu d'exposer dans
une déclaration solemnt.lle
rels inaliénables et
aiïn que cette, déclaration c^stapîmont
présente à tous les membres du. corps. socixl,
leur .rappelle sans- Cesse, leurs (droits et le rs
devoirs, afin. du es
femmes, et ceux ;du pouvoir des ihomme»
pouvant être à chaque instant comparés avec
le but de toute institution politiyue ,( çn.'soient
plus respectés afin que
des citoyennes fondécs désormais sur des
principes .sitrçples et incontestables tournent
toujours au maintien de la constitution. des.
bonnes moeurs, et au bonheur de tous.
En conséquence le sexe supérieur,en beauté
comme en cc-uirage, dans les souffrances
maternelles reconnaît et déclaré, en présence
et sous les auspices de l'Etre suprême les
Droits suivans de la -Femme et de la Ci-
toyenne.
A R T 1 C t B P R E M 1 JB R»

La Femme naît libre et demeure égale à


l'homme -en droits. Les distinctions sociales
ne peuvent être fondées que -sur! l'utilité
II.
Le but dé toute association politique est
Irf conservation des droits naturels et iiix*
prefcfiptibles de la Femme et dé l'Homme j'
ces droits sont la liberté la pfopfiété la1
»ûret<5,*et sur-tout la résistance à l'oppression
-• '••• "ï I i. "
essentiellement dans la ration, qui n'est que
la réunion de la Femme et de l'Homme
nul corps nul individu, ne peut exercer
d'autorité qui n'en émane expressément.

La liberté et la justice consistent a rendrè


tout ce qui appartient à autrui ainsi l'exer-
cice des droits naturels de la femmen'a de
bornes que la tyrannie perpétuelle que i'hom*.
irio lui oppose; ces bornes doivent être ré-
formées par les lok de la nature et de la
raison.

Les loix de la nature ct de la raison défen-


dent toutes actions'nuisibles à la société:
tout ce qui n'est pas défendu par ces loix,
sages et divines, ne pe.ut être'empêche, et
nul né peut être contraint à faire ce qu'elles
n'ordonnentpas.

La Loi doit être l'expression de la volonté


générale; toutes les Citoyennes et Citoyeïij?
doivent concourir personelletne;nt ou paj?
leurs représentans à sa formation j elle doit
être la môme pour tous toutes les cïtoye'flr
nés et tous les citoyens, étant égaux à ses
yeux, doivent être également admissibles iiï
toutes dignités 'places et emplois 'publics
VII.

êéîon leurs capacités, & sans autres distipo*
tions que celles 'de leurs vertus et de leur!
tèlehsi

Nulle femme n'est exceptée ellé est accu:


ec*e > arrêtée, & détenue dans.les casdéter*
jnirrés par la Loi. Les fcmmes_ obéissent com-
me les Hommes à cette Loi rigoureuse.

La loi ne doit établir que des peines strlc-î

il
tement & évidemment nécéssaires & nul ne
peut être puni qu'en vertu d'une Loi établie
tt promulguée antérieurement au délit et léà
£aleràent appliquée, aux femmes.

Toute femme étant déclarée coupable


toute rigueur est exercée par la Loi.
$

Nul ne doit être inquiété pour ses ;opinidn»


jtiêmes. fondamentales la femme a le droit/
de monter, sur elle doit a vol
également celui de monter à la tribune
pourvu que ses manifestations ne troublea
-pas Vordre public établi par la loi.

La.libre communication des pensées et dei


des dreits les plus précieux-
de la femMè Risque cette liberté assure *la
légitimité des pères envers les enfans. Toute
Citoyenne peut donc dire librement je suis
mire d'un enfant qui vous appartient; sans
qu'un préjugé barbare la force à dissimuler la
.Vérité } sauf à. répondre de l'abus de cette li-
berté dans Uè cas déterminés par la Loi.

La garantie des droits de la femme et de


la citoyenne nécessite une ©tHi té majeure;
cette garantie doit être instituée pour l'avaii-»
toge de tous & non pour Inutilité particu-
lière de celles qui elle est confiée.
XIII.
Pour l'entretien'de la force publique, & pour
les dépenses d'administration, les contribu-
tions de la femme et de l'homme sont égales y
elle a part, à toutes les corvées à toutes les
tâches pénibles ) elle doit donc avoir de même
part àla distribution des places, des emplois,
des charges, des dignités et de l'industrie.

les Citoyenne$ et.Citoyens ont le droit


leurs
de constater par .eux-mêmes %pu par
représentans la nécessité de la contribution
publique; Le$ .Citoyennes ne peuvent y adhé-
z« que par l'admission
ftoa-séuîement dans la fortune mais encore
dans l'administrationpublique et do doter»
miner la quotité, l'assiette, le recouvrement
et la -durée de l'impôt.
XV.
.La masse, des femmes coalisée pour Il
contribution à celle des hommes a le droit
de demander compte, à tout agent public,
de son administration.
XVI.
Toute société* dans laquelle la garantie des
droits n'est pas assurée ni la séparation des
pouvoirs déterminée n'a point de constitu-
tion la constitution est nulle, si la majorité
des individus qui composent la Nation n'a

xvii.
pas coopéré à sa rédaction.

Les propriétés sont a tous lès sexes


n
réuni
droi
ou séparés elles ont pour chacun un
invio)able et sacré nul ne peut en être privé
comme vrai patrimoine dela nature, si ce n'est;
lorsque la 'nécessité publique légalement;
constatée l'exige évidemment et ;sous la
condition d'une juste et préalable indemnité.
P OS TA M BU LE.
Femme, réveille-toi j le tocunde la raison
«e fait entendre dans tout l'univers recon,-»
nois tes droits. Le puissant empiré delà n&
turc n'est plus environné de préjuges, de^
fanatisme, de superstition et de mensonges.
Le flambeau de la vérité a dissipé tous les
nuages de la sottise et de l'usurpation. L'hom-
me esclave a multiplié ses forces, a en besoin
de recourir aux tiennes pour briser ses fers.
Devenu libre il est devenu injuste envers
sa compagne. 0 femmes femmes, quand
cesscrcz-voiis d'être aveugles ? Quels sont les
avantages que vous avez recucillis dans la
révolution ? Un mépris plus marqué un: dé-
dain plus signalé. Dans les siècles de corrup-
tion vous n'avez régné que sur la foiblcsso des
hommes. Votre empire est détruit; que vous
rcsiC't-il donc ?.la conviction des, injustices
de l'homme. La réclamation de Votre patri-
moine, f'ondée sur les sages décrets de la nature}
qu'auriez-vous i\ redouter pour une si belle
entreprise ? le bon mot. du Législateur
des nonces de Cana ? Craignez vous' que
nos Législateurs Français, correcteurs de cetfé
morale long-temps accrochée aux branches
n'est plu s de saison
de la politique mais qui
répètent femmes, qu'y ft-t-U de coin-
ne vous
mun entre vous et nous ? Tout auriez-vous
répondre. S'ils s'obstinoieîU dajis leur fai-
blesse, à mettre cette inconséquence en con-
tradiction avcc leurs principes opposez cou-.
rageusement la force de la raison aux vaines
tM-étentions de supériorité; réunissez.vous sous.
;les étendards de la philosophie déployez
toute l'énergie de votre caractère, et vous
non serviles
verrez bientôt ces orgueilleux
adorateurs rampans à vos pieds mais fiers de
partager avec vous les trésors de l'Etre-Su-.
soient les barrières que l'on
vous oppose il est en votre pouvoir de les
affranchir; vons n'avez qu'à le vouloir. Pas-'
sons maintenant à l'effroyable tableau de ce
que vous avez été dans la société; puisqu'il
est question, en ce moment, d'une éducation
nationale voyons si nos 'sages Lé£islateurs\
panseront sainement sur l'éducation des

Les femmes ont fait plus de mal que de


bien. La contrainte et la dissimilation ont
é.té leur partage. Ce que la force leur avoit
ravi la ruse leur a rcnHu y elles ont eu
char-
recours à toutes les ressources de leurs
mes et le
plus Irréprochable ne leur résistoi|;
pas. Le poison le fer, tout leur étoit sou.
comme
jm's elles commandoient au crime
à la vertu. Le gouvernement français suit.

l'administration nocturne des femmes; 1


cabinet n'avoit point de secret' pour leur ni.
discrétion j amhassade commodément, mU
présidencèjjjo.ntificat,(i ) cardinalat
enfin tout ce qui caractérise la sottise dea
hommes, profane et sacré tout a été sou*
mis à la cupidité* et à l'ambition de ce sexo-
autrefois méprisable et respecté, et depuis la
révolution respectable et méprisé.
Mans cette sorte d'anthithèse que de re-
mardues n'ai-jc point 'à offrir! je ,n'ai qu'un
moment pour les faire rraais co moment
.fixcra l'attention de la postérité la plus re-
culée. Sous l'ancien régime, tout étoit vicicux,
tout était coupable mais ne pburroit-on
pas apercevoir ramélioration de* choses dan*
la substance mômedes vices? Unefemmeh'avoit
besoin que d'être belle ou aimable; quand elle
lpossédoit ces deux avantages, clle vbyoitcent
ibrlunes à ses pieds. Si elle «'en profitoit pas,
elle avoit un caractère bizarre ou une philoso-
phie peu commune qui;la portoit aux mépris

tlérée que comme une mauvaise la


des richesses alors elle n'étoit lus .coïisi-

indécente se flisoit respecter ovec|[eror^j le


phis

coniniercèdesfçir.mcsétoitunccspèciçd'indu î-
tiie reçue dans la première classe qui, de-

àovt.
(f) M. ds Berow', de la façon dp »âdu»c t
ftormaîs n'aura plus de crédit. S'il en avoit
encore la révolution seroit perdue et sons
de nouveaux rapports nous serions toujours
corrompus cependant la raison peut-elle
te dissimuler que tout autre chemin à la 'for-
tune est fermé à la femme que l'homme achet*
te, comme l'esclave sur les côtes d'Afrique.

lui la
Là différence est grande ôri le sait. L'es-
clave commande au maître j mais si le mattrc
liberté sans récompense t et à
un âge où -l'esclave a perdu tous ses char-
mes que devient cette -infortunée ? Le
jouet du mépris lcs portes même de la
bienfaisance lu sont fermées clle est pauvro
et vieille, dit.on;; pourquoi n'a-t-elle pas m
"faire fortune ? D'autres exemples encore plus
touchans s'offrent à la raison. Une jeune
pereonne sans expérience, séduite par un
homme qu'elle. a.ime abandonnera ses pa-
rens pour le. suivre l'ingrat la laissera
©près quelques années, et plus elle aura
vieilli -avec lui plus son inconstance sera(
j
inhumaine si elle a des enfans il l'aban»
donnera de môme. S'il est riche il se croira
dispensé de. partager sa fortune avec sci
nobles victimes. Si quelqu'cngagement le lie
à ses devoirs, il en violera la puissance en
espérant tout des lois. S'il cst marié tout
autre engagement perd ses droits. Quelles
lois restent-il donc à faire pour extirper le -vice
jusques dans. la racine ?Celle du partage dos
fortunes entre les hommes et-les femmes,
et de l'administration publique. On conçoit
aisément que celle qui est'née d'une famille
riche gagne beaucoup avec l'égalité des
partagcs. Mais celle qui est née d'une famille
pauvre, avec du. mérite et des vertus j quel
'est sont lot ? La pauvreté et l'opprobre.
Si elle n'excelle pas précisément en musique
ou en peinture elle ne peut être admise à au-
cune fonction publique, quand elle en'auroit
toute la capacité. Je ne ve-ux donner qu'un
aperçu des choses, je les approfondirai dans
la nouvelle édition de tous mes ouvrages po-
litiques que je nie propose de donner au pu-
blic? dans quelques joujs avec des notes.
Je reprends mon texte quant aux moeurs.
Le mariage est le tomber dé la constance & de
l'amour. La femme mariée peut irapunémëht
donner des bâtards à son mari, et la fortune
qui ne leur appartient pas. Celle qui ne l'est
pas, n'a qu'un foible droit les lois ancien-
nes lui réfusoient ce droit sur e
enfan
nom écurie bien
et fe>n n'a pas fait de noûveiîes'lois sur cet 0
Watîèi'e.' Si tenteV de donner à mon sexe,
consistance honorable et jusley est considéré
dans ce moment comme un paradoxe de ma
part, cicomtnc tenter l'impossible; jelaisse aux
hommes à ventr; $ la gloire de -traiter cette ma-
tière mais on attendant, on' peut la prépa-
rer par l'éducation nationale, paï la restauration
des moeurs et par les conventionsconjugales.
l'orme du Contrat social de l'Homme et de
la Femme..
Novs N et N, mus par notre propre^ vo-
lonté, nous unissons pour le terme de notre
vie, et pour la durée de nos penchans mu-
tuels, aux conditions suivantes Nous enten-
dons & voulons mettre nos Fortimesen corn-
munauté, en nous réservant cependant la
droit de les sépdrer en faveur de nos encans,
et de ceux que nous pourrions avoir d'une in-
clination particulière, reconnoissarit mutuel- |
lement que notre bien appartient directement 4
à nos enfans de quelque lit qu'ils sortent, et.,
que tous indistinctement ont le droit (te por- j.
ter le nom des pères et mères qui les ont
avoues, et nous imposons de souscrire à là
loi qui punit l'abnégation de son propre sang.
Nous nous obligeons également au cas de
séparation^ dé ft^*le~j5Cr^ge de notre for-
porÔoh de nos enfans
tune, et
indiquée, par la foi jet, au, cas d'union par-»
faite, celui qui viendroit à mourir, se désis-
teroit de la moitié de ses propriétés en faveur
de ses enfans et si l'un mourait sans enfans,
le survivent hériteroit de droit, à moins que
ie mourant n'ait disposé de, la., moitié du bien
commun en faveur de§qui il jugeroit propos.
Voilà à-peu-près la formule de l'acte con-
jugal dont je propose l'exécution. A la lec-
1 turc de ce bizarre écrit, je vois s'élever contre
moi les tartuffes, les bégueules, le clergé et
toute la séquelle infernale. Mais combien il
offrira aux sages de moyens moraux pour
arriver à la perfectibilité d'un gouvernement
heureux j'en vais donner en peu de mots la.
preuve physique. Le riche Epicurien sans en.
fans, trouve fort bon d'aller chez son-voisin
pauvre augmenter sa famille. Lorsqu'il y aura
une loi qui autorisera la femme du pauvre à
faire adopter au riche ses enfins les liens
de la société seront plus resserrés, et les moeurs
plus épurées. Cette loi conservera peut-être
le bien de la communauté, et retiendra le
désordre qui conduit tant de victimes dans
les hospices de l'opprobre, de la bassesse et
de la dégénération des principes humains,
où depuis long-tems, gémit la nature. Que
les détracteursde la saine philosophie cessent
donc de se récrier contre les moeurs prîmV
tives ou qu'Us aillent se perdre dans la source
de leurs citations. (1)
Je voùdroSjvjencore une loi qui avantageât
les veuves et les demoiselles trompées par les
faussés promesses d'vh homme à qui elles se

cette loi Forçât un inconstant à tenir ses en-


gagemens, ou à une indemnité proportion-'
née • à àà fortune. Je voudroïs encore que'
cette loi fût rigoureuse contrôles femmes
du 'rriôîiès pour celles qui auroient le front
de recottrir à une loi qu'elles auroîeftt elles-'
mêmes enfreinte par leur inconduite, si lae
preuve en étoit faite. la voudrons, en môme
tems comme je l'ai exposée dans le bonheur

placées dans des quartiers'


publiques fiassent
désignés. Ce ne sont pas les femmes publiques
qui contribuent le plus à la dépravation
moeurs-^ te sont les femmes de la ¡société.!
En restaurant les derrières, on modifie 'les:
premières.- Cette chaîné d'union fraternello
mais parlés sUites>
cHe^roduira à la fin un ensemble parfait.

eut d'et d'Agar,


j
Tarne des femmes c'est de: les joindre à tous
les -exercices de l'homme si l'homme s'obs-
tinc à trouver ce moyen, impraticable, qu'il
partage, sa non à,1
son xaprice, des loix. le
préju^ tombe les rooeurs s'épurent, et 4*.
nature reprend tousses droits. Ajoujtez-y le
mariage des prêtres,Je Roi, raffermi suc son
trône et le gouvernement français Via sau-
roit plus périr, r, •. ••,
îl étoit bien nécessaire que le dise r/uelque&
mots sur les trquhlç$. que cause, diK>n le
décret en faveurdes hommes de couleur, <Ians
iios.îles.
c'est Va où la r.aîson et l'humanité, n'ont pas en-
core touché les araesendurciesjc'est là sur-t.ô"ut
où la division et la discorde agitent leurs habi-
tàns.Il n'est pas difficile .de deviner les hasj%a-
tcurs de cesfermentationsincendia|res:Uy cù û
dans le sein même de l'Assemblée Nationale ;•
ils fument en Europe^ le feu qui doit ëœ
braser l'Amérique. Les Colons prétendant
régner en despotes sur des hommes
«ont les pères et les frères j et njéconnoi^nt
|
les droits de la nature ils en poùrsuiyeni la

sang/CcsColonsinfettinajnsdisen^nQtte^ing
circule kl ans leurs veines, maïs nous le répan-
drons tout s'il le faut, pour assouvir notre
cupidité" ou notre aveugle ambition. C'est dans
ces lieux les pins près de li nature, que le
père mê'çonjioît le litsèpiurdimx.crjs du sang,
il en çtou/Fe tous lés charmes j que pëut-oH
espérer de la résistance qu'on-lul opposela
contreindro avec violence, c'est rendre
terrible, la laisser encore dans les fers, c'est
acheminer toutes les .calamités veri l'Amérique.
Une main divino; semble répandre par tout
l'appahagc de llib'mmë là liberté} la loi seule
a le droit de re'primçr cette liberté si eUe dï-
gdnére en licençôj nifii* elle doit
pour tous, c'est qui doit renfermer1
l'Assemblée .Nàtîonàîè^dftjtis son décret dicté
et
agit ïde' même France, et se
attentive nouveaux abus,
qui
Mon- &$>}-
mon sêBoit encore pouvoir
il me
Semble ël îjué" l'autre n'est
riéftj naîtra,

ce$ d^ûx
quidpive^t être unis,

donc a' ^l1;16 nj)l .individu fe peut échap-


vf
per a spn sorti j'en fais

•lé-'jfluf 'wtft Dt pdtir rire 'dans êiitt


L cconomi* n est point tout
r<$àr?s W terf s de nVisi/e; b campagne. Ce
à
nid'm 'à'hiiît heures \t 'sins partie d'Aftteuil&
toute qui conduit de
sovveijt.ces fa.
à
SahVdoùV'îfàtffnaûy'àîse ^("ôile'rrie
'p&yViUivoif -dès le > rhallrt.
trouve triste s«pm am-
tptmt/Um dç,.(|t ^<5i-
''sorinèbt & le vot-
neuf-Ifciyi?s
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bien serrées & ''remplies. Je
de marche de cônYpV
*?tiôn -6c ditapressiony je d'àllet
prendre un bain" dans le quartier1 ou Temple, où
à onie lieu fVs moins un

Ht demie •, rhaf s pou* ne pas


1iV&Ir. de dispUte ây,ec lin. je loi offre 4g fols: il
l.'il fait .do bruit*
que
lé- menace de la. loi il me
-dît <q«*il' s*en*rhpque;, & qiiè je lui payerai deux
chez. wn irômfîiîssaire dé
'par)[; que j'âf djsi ne pas. nommer",

srfôs doute que h Çemttie'qui sa iwitic^


lâ'éojm^ ,il. me
ceieber
ce qu'il dentandoit. Connoissant inîèux la' loiqûe
refuse & je

;'cet horhm.é '011 ,ce forcent


sVmpofté; roçr\a'ce paye
journée dans
.on bureau. déifie ifkire conduire1
au
"mè son Lc^rave
poudra/ce d^goBunte1
m'a; dit plaisamment^
cette arTairo ira Mas doute à Nado4
nient de ce moderne BiidcVpisoô^-en'.disant:c est
doîVcla
pte ccJaïrc I pn'ne yc/it que çija. Semblables
conime aux ntà\)v«i$.lIln*y a qû'yi)
ren<Qasj la loi est meconi?})/?.»
&la police

Vînie quel que' Fût' trpuvçît


la trace, de ses. pertes en fait an t Rappelnconi-
nal des cocher.s<Çjpar l'inspection.£*actedes nu-»
ni éros enfin ôft étoit en sûreté; ,>Qûcfonj «s
joges dep?.ix>'.cjue font ces coini^î/es ces tes»

'doit f xer c^tte parue <j«i

"M. pofè«
titi- venantoé<lcnn€r-.8ohouvf»« i^r les
•l'Wucâtionijat'onalcicette produtftcii'étç»U <S|iaJOJpsh
îtreôe. suis rehcôMrtè iVecles Viift âe
d*tftl(«rla
«t orateurlCepéidâfttje ne puisty'eitijtëçfcèY
h' pure,joie JtjUe|r.on «
:titafkin,<t.-çùç

ntra|«. ProvWençé.divihe
fais'que

à taet
tous hommage
pvîwsUKe,
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NATIONALE

CHÂTEAU

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