IIIème PARTIE
: SYSTEME DE REMUNERATION
CHAPITRE I - PRESENTATION DES CONCEPTS
SECTION I - LA DUREE LEGALE DE TRAVAIL
C’est le temps de travail accompli par le travailleur qu’il faut déterminer.
P1 - L’HORAIRE COLLECTIF
La durée horaire de travail selon la loi est de 40 h par semaine qui sont soit également repartis
dans les jours de la semaine soit inégalement repartis.
Certaines activités compte tenu de leur spécificité doivent effectuer des heures de travail
supérieures à 40h par semaine.
Ces heures sont appelées heures d’équivalence
A –LES HEURES D’EQUIVALENCE
Sont des heures effectuées dont la durée est supérieure à 40h par semaine mais qui sont
rémunérées sur la base de 40 h effectives. Ex : le gardiennage, les salons de coiffure, les services
d’urgence.
B –LES HEURES DE RECUPERATION
Sont des heures qui ont été collectivement perdues par les travailleurs et l’employeur fait
travailler les salariés au- delà de la durée légale en vue de rattraper ces heures qui ont été perdues
(heure perdue indépendamment du travailleur et de l’employeur).
Ces heures doivent faire l’objet d’information auprès de l’inspecteur du travail.
P2 - L’HORAIRE INDIVIDUALISE DE TRAVAIL
Un travailleur peut choisir d’effectuer des heures de travail qui sont différentes des heures de
travail collectives, en accord avec l’employeur. Donc l’horaire individualisé est un ensemble qui
permet au travailleur d’aménager son temps de travail librement. Cet ensemble permet de fixer un
temps de travail obligatoire pour tout le personnel appelé plage fixe et un temps librement organisé
appelé plage mobile, durant lequel le travailleur exécute sa tâche soit avant soit après le temps de
travail obligatoire.
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SECTION II - LE SALAIRE
P1 - DEFINITION ET CONCEPTS
En contrepartie du travail fourni le salarié perçoit un salaire en espèces. Le salaire est donc la
contrepartie pécuniaire du travail fournit. La rémunération d’un travailleur en terme financier ou
matériel est l’ensemble des avantages matériels et psychologiques découlant de la relation de
travail.
Le salaire en temps que prix du travail à plusieurs composantes.
Le salaire de base, les compléments de salaire, les suppléments de salaire, le sursalaire et les
accessoires en nature.
A –LE SALAIRE DE BASE
Dépend de la qualification professionnelle qui est fonction de l’emploie occupé en entreprise, c’est
la rémunération financière considérés comme le planché salarial pour un poste donné conformément
à une grille salariale.
Une grille salariale est une structure salariale comportant des fourchettes de rémunération par
niveau de poste.
B –LES COMPLEMENTS DU SALAIRE
Ce sont des sommes d’argent ajoutées au salaire de base mais non lié au résultat de l’agent. Prime
d’ancienneté, prime d’assiduité, gratification, 13e mois, prime de panier, prime de salissure, prime
d’heure supplémentaire.
C – LES SUPPLEMENTS DU SALAIRE
Ce sont des sommes d’argent ajoutées au salaire de base et qui est lié aux résultats de l’agent.
Aussi, les suppléments de salaires seront- ils variables d’un individu à un autre. Prime de qualité,
prime d’objectif, prime de bilan, prime de rendement, prime de suggestion, les commissions.
D -LE SURSALAIRE
C’est une somme d’argent qui est ajoutée au salaire brut et qui dépend du poids du poste.
P2 - LE MODE DE PAIEMENT DES SALAIRES
A – LES MODALITÉS
Le salaire est payé dans la monnaie du pays. Le paiement se fait soit par chèque, par virement
bancaire ou postal.
Par rapport à la périodicité le salaire est payé au mois et au plus tard 8 jours après la fin du mois.
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Pour ceux qui sont payés à l’heure, au jour, à la quinzaine, ils perçoivent au moins deux fois dans le
mois.
Le lieu de paiement du salaire est le bureau de l’employeur, en aucun cas dans un débit de boisson
ou dans un magasin sauf si c’est le lieu de travail
L’employeur doit délivrer un bulletin de paye et en même temps il doit transcrire tout ce qui se
trouve sur le registre de paye sur le bulletin de paye.
B- LES GARANTIES DU PAIEMENT
En raison de son caractère alimentaire, la loi organise la protection du salaire :
Contre l’insolvabilité de l’employeur et contre les créanciers du salarié.
a) Les créanciers de l’employeur
Contre les créanciers de l’employeur nous avons :
1a) Le privilège général,
Ce privilège s’exerce même si l’entreprise n’est pas en redressement ou liquidation judiciaire. Il
permet aux salariés de se faire payer les salaires des 6 derniers mois de travail ainsi que les
indemnités de congés payés et celle dues à l’occasion de la rupture du contrat de travail.
Il n’est pas efficace, il vient en 4e position après les frais de justice, les frais du trésor et
dernière maladie de l’employeur.
2a) le super privilège,
Le super privilège, très efficace intervient en cas de redressement, faillite ou de liquidation
judiciaire de l’entreprise. La loi institue au profit des salariés un super privilège qui leur permet
d’être payés avant tout les autres créanciers privilégiés, y compris les frais de justice et du trésor.
Il garantit les salaires des 60 derniers jours de travail ainsi que l’indemnité de congés payés dans
un délai de 10 jours après le jugement déclaratif de faillite. Quelque soit le rang du créancier il est
prioritaire (super privilège).
L’action en recouvrement du paiement du salaire est de 12 mois délai de prescription, et de 12 mois
pour recouvrer le salaire.
b) Les créanciers du salarié
Le salarié est protégé contre ses propres créanciers et les créanciers de l’employeur. La mesure
est "la saisie- arrêt" ordonnance qui porte sur la partie saisissable du salaire.
En cas de dette alimentaire la totalité du salaire peut être saisie. Ex : la pension alimentaire.
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CHAPITRE II - LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DU SALAIRE
SECTION I - LES AVANTAGES
P 1 -LES INDEMNITES ET PRIMES
L’imagerie populaire ne fait aucune différence entre indemnité et prime. En réalité, il y a une
nuance.
La prime est une somme d’argent versé au travailleur pour le récompensé d’un acte ponctuelle ou
perpétuelle posé au profit de l’entreprise.
L’indemnité quand à elle est une somme d’argent versé au travailleur pour lui permettre de
supporter les charges inhérentes à l’exercice de sa fonction.
A-LA PRIME D’ANCIENNETÉ (art. 55 cc)
Elle intervient après 24 mois révolus passé au sein de l’entreprise sans discontinuité. Le taux est
alors de 2%, ce taux sera majoré de 1% par année révolue additionnelle jusqu’à la 25ième année
incluse. L’assiette est le revenu catégoriel de base que l’on assimile au salaire de base du
travailleur.
B- LA PRIME D’EXPATRIATION
La prime d’expatriation est accordée au travailleur expatrié embauché en côte d’ivoire. Le taux est
de 40% de la rémunération contractuelle.
C-LA PRIME DE SALISSURE (art. 60 cc)
Elle est accordée au travailleur effectuant un travail salissant. Il est égal à 13 fois le taux horaire
du SMIG.
Si SMIG= 36 607/173,33h x 13= 270 007
D- LA PRIME DE PANIER (art.54 cc)
Elle est égale à 3 fois le SMIG. Pour les travailleurs qui effectuent 6 heures consécutives de
travail de nuit ; 10 heures de travail ou plus de jour prolongés d’au moins 1 heures après le début de
la période réglementaire de travail de nuit ; une séance ininterrompue de travail de 10 heures dans
la journée.
C-LA PRIME D’OUTILLAGE (art.61 cc)
10 fois le taux horaire du SMIG.
D- LA PRIME DE DÉPLACEMENT (art.77 cc)
C’est une indemnité forfaitaire compensatrice des frais de nourriture et d’hébergement engagé par
le travailleur appelé occasionnellement à exercer sa profession hors du lieu de travail habituel.
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Pour les ouvriers et agents de maîtrise elle est égale à 4 fois le salaire de base horaire si prise d’un
repas principal.
Est égale à 8 fois le salaire horaire de base si 2 repas principaux.
12 fois le salaire de base horaire si 2 repas principaux plus un couchage.
Pour les cadres il s’agit de remboursement de frais réel sur présentation de justificatifs.
Application 1 :
Mr BAMBA est un agent de maîtrise à la SICTA. Il part en mission à Bouaké pour 5 jours, salaire
catégoriel de 160 000f.
TAF : remettez son enveloppe avant son départ.
Salaire de base horaire : 160 000/ 173,33= 923,09 francs. (923,09 x 12) x 5= 55385,68 francs.
E-GRATIFICATION (art. 53 cc)
La prime de fin d’année est accordée comme son nom l’indique en fin d’année. Les travailleurs
embauchés ou débauchés en cours d’année bénéficient eux-aussi de la prime de fin d’année au
prorata du temps passé au sein de l’entreprise au cours de la dite année. Au moins 75% du salaire
de base, c’est une indemnité qui est octroyée par l’employeur en fin de résultats globaux obtenus
par l’entreprise. Une entreprise qui n’est pas en situation de perte est tenue de donner 75% du
salaire de base à chaque employé. Liée à la durée de présence dans l’entreprise.
Application 2 :
Mr TOURE est licencié fin avril 2001. Il devra lui verser sa gratification due qui est de : (160 000x
75%)/ 12 x 4= 40 000.
En fin d’année dans l’entreprise ou on pratique le 13e mois, les employés toucheront donc : le 13e
mois+ la gratification + salaire dû.
Salaire net à payer = 270 000+270 000+ gratification
Gratification = (160 000 x 75)/100= 120 000 francs.
Salaire net (annuel) = 270 000 + 270 000 + 120 000 = 660 000 francs.
F-INDEMNITÉ DE TRANSPORT (art.56 cc)
Elle permet au travailleur de couvrir les frais engagés par lui pour se rendre de son lieu d’habitation
à son lieu de travail. L’indemnité de transport est exonéré de l’impôt sur salaire dans la limite du
coût du titre de transport à Abidjan soit 25.000.
Remarque : Certaines indemnités spéciales sont également exonérées de l’impôt sur salaire dans la
limite de 10% de la rémunération total en numéraire. Ces indemnités spéciales sont les suivantes :
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la prime de représentation, la prime de déplacement, la prime de salissure, la prime de tenu, la
prime de caisse, la prime de responsabilité, la prime de fonction.
G-HEURES SUPPLÉMENTAIRES (art. 51 cc)
Ce sont des heures effectuées au-delà de 40 heures, heures normales de travail par semaines,
elles sont payées sur la base du taux horaire. Ainsi la Rémunération des Heures Supplémentaires
(RHS) se calcule comme suit :
RHS = TH x (1 + taux) x Nombre d’heures supplémentaires
Tableau des heures supplémentaires
HEURES DE TRAVAIL TAUX DE REMUNERATION HS
MAJORATION
0 à 40 heures - -
41ième à la 46ième heure 15% TH x 1,15 x NHS
(6h)
47ième à la 55ième heure 50% TH x 1,5 x NHS
(9h)
Heures de nuit (21h-5h) 75% TH x 1,75 x NHS
jours ouvrables
Heures de jours (dimanche 75% TH x 1,75 x NHS
et jours fériés)
Heures de nuit (dimanches 100% TH x 2 x NHS
et jours fériés)
NB : les heures supplémentaires ne sont pas obligatoires selon l’art 25 du code du travail. Les
heures supplémentaires sont limitées à 15h par semaine et 75h par an.
H-HEURES COMPLÉMENTAIRES
Sont des heures effectuées au-delà de la durée hebdomadaire ou mensuel prévu dans un, contrat à
temps partiel sans que la durée dépasse la durée légale de travail.
NB : les heures supplémentaires ou complémentaires ne sont pas obligatoires et si un licenciement
intervient ce licenciement est nul et non avenu. Les heures complémentaires sont payées au taux
normal sauf accord contraire.
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P2- LES AVANTAGES EN NATURE
Ce sont les prestations que l’entreprise accorde au travailleur pour lui permettre d’avoir un meilleur
rendement. Les avantages en nature sont valorisés selon un barème dit administratif. Les avantages
en nature portes sur les biens et services de toutes natures. On y trouve les logements, la voiture,
les bons d’essence, les domesticités, le téléphone, la nourriture, la scolarité des enfants, les
vacances…
Barème administratif des logements et accessoires,
NOMBRES LOGEMENT MOBILIER ELECTRICITE EAU
DE PIECES
1 60.000 10.000 10.000 10.000
2 80.000 20.000 20.000 15.000
3 160.000 40.000 30.000 20.000
4 300.000 60.000 40.000 30.000
5 480.000 80.000 50.000 40.000
6 600.000 100.000 60.000 50.000
Supérieur 6 800.000 150.000 70.000 60.000
Remarque : les montants de l’eau sont majorés de 30.000 francs si le logement est doté d’une
piscine. Les montants de l’électricité sont majorés de 20.000 francs par appareil de climatisation
ou par pièce climatisée s’il s’agit d’une climatisation centrale.
Barème administratif des domesticités
Gardien, jardinier : 50.000 francs
Gens de maison : 60.000 francs
Cuisinier : 90.000 francs
Remarque : les avantages en nature ne figurant pas au barème sont valorisés à leur montant réel.
Lorsque l’employé bénéficie d’une somme d’argent en contre partie d’avantage en nature, l’on ne
parle plus d’avantage en nature mais plutôt d’avantages en numéraire et l’on retiendra comme
rémunération le montant de la somme perçu. Par ailleurs lorsque le paiement de l’avantage en nature
est directement fait par l’employeur sans que l’argent ne transite par l’employé, l’on s’en tiendra
strictement au seul montant du barème administratif.
Application 3 :
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M. GIBBS agent de maitrise dans une société de la place ; est logé dans une maison de 4 pièces
dont le loyer mensuel est de 350.000 f. Cette maison meublée de 4.000.000 f regorge trois
chambres à couché climatisées avec 2 climatiseurs dans la chambre des parents. L’eau, l’électricité
et le téléphone directement payé par l’employeur revient respectivement à 75.000, 140.000,
110.000.
Le boy cuisinier directement payé par l’employeur perçoit 80.000 par mois. Par ailleurs, M. GIBBS
perçoit la somme de 65.000 pour la rémunération de son gardien à qui il verse 35.000. La nourriture
à la charge de l’employeur revient en moyenne à 8.000 f/j.
TAF : Evaluer les avantages en nature perçus par M. GIBBS
P3 : LA DETERMINATION DU REVENU IMPOSABLE
Le revenu imposable ou salaire de base imposable (SBI) renferme non seulement la rémunération en
numéraire mais aussi la rémunération en nature encore appelée avantage en nature. Les avantages
en nature sont valorisés avant leur prise en compte dans la base imposable.
A- LE SALAIRE DE BASE (SB)
Le SB ou salaire catégoriel est le salaire relatif à chaque catégorie professionnelle. Il est mensuel
et correspond à une durée légal de 173,33 heures soit (40 h x 52 semaines)/12 mois
La durée légale hebdomadaire est de 40 heures de travail. Ainsi le taux horaire (TH) se calcule
selon la formule suivante :
TH = Salaire réel mensuel/173.33
NB : Salaire réel comprend le salaire de base, le sursalaire, et les primes sauf primes
d’expatriation, prime d’ancienneté, prime de transport et gratification
B- SALAIRE BRUTE IMPOSABLE (SBI)
SBI = SB + Prime + Indemnité Taxable + Avantage en Nature + RHS
Application 4 :
M. ANDOH est comptable et payé à 10.000 F l’heure. Pendant le mois de janvier 2006, il a
travaillé :
1ère semaine : 47h dont ! 2h de nuit
2ème semaine : 45h
3ème semaine : 47h dont 2h de nuit 1 dimanche
4ème semaine : 42h
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5ème semaine : 8h pendant un jour
TAF : Présenter le décompte des heures supplémentaires
Calculer la rémunération des heures supplémentaires
Application 5 :
M. ROBERT est expatrié et employé dans une entreprise de la place avec une ancienneté de 12 ans
7 mois, bénéficie d’un salaire de base de 519.990. Au cours du mois de mars, il a effectué les
heures de travail suivant :
1ère semaine du mardi 1er/03 au dimanche 06/03 : 45 heures
2ème semaine du lundi 07/03 au dimanche 13/03 : 45 heures en outre il a travaillé le mardi de 18h
à 00h.
3ème semaine du lundi 14/03 au dimanche 20/03 : 32 heures ; il s’est absenté une journée entière
avec l’autorisation de ces supérieures pour cause de maladie.
4ème semaine du lundi 21/03 au dimanche 27/03 : 51 heures dont certains ont été effectué le
dimanche de 19 h à 00 h.
5ème semaine du lundi 28/03 au jeudi 31/03 : 42 h.
TAF : Déterminer le salaire de base imposable de M. ROBERT.
SECTION II : LES RETENUES SUR SALAIRE
Le prélèvement opéré par l’employeur pour assurer la prévoyance sociale du salarié (retraite,…), ce
fait à 2 sources. Une partie est assurée par l’employeur, ce sont les charges sociales patronales et
l’autre est prélevé sur le salaire brut de l’employé, ce sont les charges salariés. Le salarié perçoit
de façon effective un salaire net après toutes les retenues.
P1 : RETENUES FISCALES ET SOCIALES SALARIALES
A-RETENUES FISCALES
a)Impôt sur Salaire (IS)
L’IS est obtenu en appliquant soit un taux de 1,5% au Salaire Brute Imposable après abattement de
20% ; soit en appliquant un taux de 1,2% au Salaire Brute Imposable.
IS = 1,5% (80% SBI)
IS = 1,2% x SBI
b) Contribution Nationale (CN)
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C’est un prélèvement additionnel qui est calculé selon un tarif progressif par tranche après
abattement de 20% du SBI.
Tarif progressif par tranche de la CN
SALAIRE TAUX
0 - 50.000 0%
50.000 - 130.000 1,5%
130.000 - 200.000 5%
Plus de 200.000 10%
c)Impôt Général sur le Revenu (IGR)
Il est en principe un impôt sur le revenu global. Il est établit sur le montant total de revenu de
toute natures dont dispose le contribuable au cours de l’année (art 89 du CGI)
L’IGR sur les salaires se perçoit sur la même base que l’IS et CN. Mais après un abattement de 15%
et après déduction des impôts déjà supportés (IS et CN) ; il tient compte du quotient familial Q
exprimé par le rapport entre le revenu R et le nombre de part N.
Revenu (R) ou Base IGR = 85% [80%SBI - (IS + CN)]
Le nombre de part N est fonction de la situation matrimoniale, selon le barème suivant
NB : le maximum de parts ne peut dépasser 5 par ménage. Est considérée comme personne à la
charge du salarié :
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L’enfant mineur du contribuable ou l’enfant majeur étudiant jusqu’à l’âge de 25 ans ou enfant
infirme. Sont également considérés comme personne à charge les ascendants (père et mère)
directs ou du conjoint ou alliés vivant effectivement dans le foyer fiscal.
On considère également comme personne à charge à condition que cela soit reconnu par la loi toutes
les personnes recueillies dans le foyer et qui répondent aux conditions d’enfant à charges
L’IGR se calcule sur la base du quotient familial Q
Revenu (R)
Q=
Nombre de part (N)
QUOTIENT FAMILIAL Q = R / N FORMULE DE L’IGR
Inférieur à 25.000 Néant
25.000 < Q ≤ 45.583 (R x 10/110) - (2.273 x N)
45.584 < Q ≤ 81.583 (R x 15/115) - (4.076 x N)
81.584 < Q ≤ 126. 583 (R x 20/120) - (7.031 x N)
126.584 < Q ≤ 220.333 (R x 25/125) - (11.250 x N)
220.334 < Q ≤ 389.083 (R x 35/135) - (24.306 x N)
389.084 < Q ≤ 842.166 (R x 45/145) - (44.181 x N)
Supérieur à 842.167 (R x 60/160) - (98.633 x N)
B-RETENUES SOCIALES
C’est la cotisation sociale à la charge du salarié. Son assiette est la base CNPS Imposable ; il est
équivalent à la Base Fiscale Imposable. Cette cotisation sociale est la caisse de retraite (CR). Elle
est obtenue en appliquant 3,2% à la Base CNPS Imposable.
CR = Base CNPS Imposable x 3,2%
Application 6 :
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M. ALI agent de maîtrise dans une société bénéficie d’un salaire de base de 693.320 f. il est logé
dans une villa de 4 pièces, il bénéficie d’une indemnité de transport de 110.000 d’une prime de
représentation de 90.000
Il a une ancienneté de 14 ans 8 mois. Il est marié et père de 2 enfants. Au cours du mois, il a
exercé des heures supplémentaires durant la dernière semaine, dont 6 h le dimanche à partir de
17 h.
TAF : Calculer les charges fiscales et sociales auxquelles devra faire face M. ALI.
P2 - RETENUES FISCALES ET SOCIALES PATRONALES
A-RETENUES FISCALES
Ce sont des impôts et des taxes à la charge de l’employeur. Ils se calculent à partir de la Base
Fiscale Imposable. On peut le récapituler dans le tableau suivant :
NATURE DE L’IMPOT PERSONNEL LOCAL PERSONNEL EXPATRIE
Impôt sur Salaire (IS) Régime général : 1,2% 10,4%
(Calculé sur le salaire brut) Régime agricole : 1,2%
Régime fermage : 3,5%
Taxe d’Apprentissage (FDFP) 0,4% 0,4%
(Destiné au développement
des lycées professionnels)
Taxe de Formation Continue 1,2% 1,2%
(FDFP)
NB : la taxe de formation peut être fractionnée (1,2%)
Soit payer mensuellement l’intégralité de la taxe,
Soit payer la moitié (0,6%) et réaliser les dépenses de formation agréée au moins égale à l’autre
moitié.
Contribution pour La Reconstruction Nationale (CRN employeur)
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Pour les assujetti au régime du réel simplifiée et normale, l’assiette de la CRN l’ensemble des
charges d’exploitation regroupé sous les numéros de comptes suivants : 61, 62, 63, 65. Le taux est
de 2%.
B- RETENUES SOCIALES
Il s’agit des cotisations versées à la CNPS par l’employeur pour le compte de ces salariés. On
distingue, les prestations familiales, la cotisation au titre des accidents de travail et la caisse de
retraite.
a)Les prestations familiales
Ce sont des sommes versées par l’employeur à la CNPS et qui seront reversées plus tard aux
salariés lorsque certains évènements (heureux ou malheureux) viendront se produire au sein de leur
famille. Le taux applicable pour chaque employé est de 5,75% sur la base CNPS imposable, il est
plafonné à 70.000 F par mois.
b) Accident de travail
Ce sont des sommes versées qui couvriront les charges d’éventuel accident dans le cadre du travail.
Les taux applicables sont de 2% à 5% suivant les risques d’accident liés à la profession.
Catégorie 1 : Taux de 2% ; profession libérale à caractère juridique, sanitaire et autre
Catégorie 2 : Taux de 3% ; activité ou établissement relevant du commerce et de l’industrie en
générale
Catégorie 3 : Taux de 4% ; Abattoir, scierie, industrie de bois, de verre, de matière, plastique, de
produits chimique, de maçonnerie, les transports maritimes et fluviaux…
Catégorie 4 : Taux de 5% ; transport terrestre et aérien, chantier naval, pêcherie, bâtiment et
travaux publics, mines…
c) la Caisse de retraite
Ce sont des sommes versées et récupérables à la retraite par le salarié. Il est de 8% au total
soit 3,2% pour le salarié et 4,8% pour l’employeur
La base taxable est plafonnée à 1.647.315 F soit 45 fois le SMIG par l’employé
P3- DECLARATION ET PAIEMENT DES IMPOTS SUR LE SALAIRE
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Déclaration mensuelle et le versement de l’impôt
Pour les assujettis au régime du réel normal, dans les 15 premiers jours de chaque mois l’employeur
doit déposer auprès de la sous direction des impôts sur les salaires une déclaration et verser les
retenues afférentes au paiement effectué, pendant le mois précédent. Lorsque le montant des
impôts collectés n’excède pas 25.000 F, l’employeur est autorisé à déposer des déclarations
trimestrielles avant le 16 avril, le 16 juillet, le 16 octobre, le 16 janvier.
Pour les assujettis au régime du réel simplifié, la déclaration est faite trimestriellement
Déclaration annuelle des retenues sur salaire.
Avant le 30/04 de chaque année les employeurs sont tenus de remettre à la sous direction des
impôts sur salaire et à la CNPS un état sur formulaire spécial (état 301) aux impôts et DISA à la
CNPS. Ces états devront contenir les informations relatives à chacun des salariés à savoir :
Nom, prénoms et adresse
Montant des sommes payées sous forme de traitements et salaires (espèces ou en nature)
Montant des retenues effectuées
Période de référence
Situation de famille et nombre d’enfant légalement en charge
Montant des indemnités pour frais d’emploi et services.
Cette déclaration annuelle aboutit à une régularisation des impôts versés en cours d’année, en
versant le complément d’impôt annuel et charges sociales annuelles si ceux-ci sont supérieurs aux
charges fiscales et sociales versées en cours d’année.
Application 7 :
M. JAMES, un agent de maitrise expatrié travaille dans une entreprise industrielle de la place.
Célibataire et père d’un enfant ; il a été embauché par l’entreprise le 10 juin 1995. Sa rémunération
du mois de décembre 2010 comprend :
Salaire catégoriel : 90.000
Sursalaire : 150.000
Prime d’ancienneté ?
Prime de fonction : 40.000
Prime de transport : 25.000
Remboursement de frais réel : 65.000
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Prime de représentation : 275.000
Gratification ?
Il a effectué dans le mois le nombre d’heures suivantes :
1ère semaine : 45 h dont 2 h le lundi nuit
2ème semaine : 52 h dont 3 h le mardi nuit, jour férié et 2 h le dimanche matin
3ème semaine : 48 h dont 3 h le jeudi nuit et 3 h le dimanche nuit
4ème semaine : 50 h,
Il est logé par la société dans une villa de 5 pièces dont le loyer mensuel est de 450.000, cette villa
meublée par la société pour un montant de 4.800.000 est équipé de 4 climatiseurs. Les factures de
CIE et de SODECI dont la moyenne est de 330.000 sont réglées par la société. Il bénéficie
également des services d’un boy cuisinier et d’un gardien dont les salaires mensuels sont
respectivement de 70.000 et de 50.000.
TAF : Calculer la prime d’ancienneté
Calculer le montant des heures supplémentaires
Calculer les retenues fiscales et sociales à la charge de M. JAMES
Déterminer le salaire net de M. JAMES
SECTION III : REGISTRE DE PAIE ET BULLETIN DE SALAIRE
P1- REGISTRE DE PAIE
La délivrance du bulletin de paye est obligatoire pour chaque versement de salaire. L’ensemble des
informations contenues dans le bulletin de paye doit être repris dans un livre de paye (registre). Ce
registre de paye ou fascicule 2 fait partie des 3 livres (livre de contrat, registre de paie, livre de
mise en demeure) obligatoires que doit tenir régulièrement et sans ratures et régulièrement
parapher par l’inspecteur de travail.
Les informations contenues sont : le nom du salarié, la période de paye, les références de
l’employeur, l’emploi occupé, la qualification, la catégorie, le coefficient hiérarchique, les
différentes primes le montant et la nature des retenues. Les acomptes, les prêts et les «saisie-
arrêt». Les heures normales de travail, les heures supplémentaires selon le taux.
Nature de remboursement de frais, les avantages en nature, le brut payé, prime de transport, le
net à payer. Les absences autorisées payées et les congés pour événements familiaux personnels.
FORMATEUR M. GUY MAX ASSANDE
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P2- BULLETIN DE SALAIRE
A- LES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DU SALAIRE
Au titre de sa rémunération le salarié perçoit un salaire de base auquel s’ajoute des compléments
de salaire qui peuvent être en espèces ou en nature.
Le salaire de base est une somme en espèces qui est fixe et permanente.
Salaire de base+ compléments de salaire= en espèces, en nature.
Accessoire en nature :
La voiture, la maison, les bons d’essence, la nourriture.
B- LES FORMES DE SALAIRES
3 formes de paiement de salaire :
-le salaire au temps
- le salaire au rendement
-le salaire sous forme de commission = consiste à avilir le salarié.
Application 8 :
Etablissement du bulletin de salaire :
M. Aké a comme salaire de base 280 000 frs
Sursalaire : 350 000 frs
Ancienneté : 7 ans
Au cours du mois, il a effectué 40 heures la première semaine : 48 heures
La deuxième semaine : 48 heures la troisième et la quatrième semaine 52 heures.
M. AKE a droit à une prime de responsabilité de 75 000f. Indemnité de transport ; indemnité de
logement 60 000 francs. Père de 3 enfants, il a pris un acompte de 100000 francs.
(Bulletin de salaire et registre de paie)
FORMATEUR M. GUY MAX ASSANDE
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