Ramahatorakaandoh SN m2 07
Ramahatorakaandoh SN m2 07
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VALORISATION DE
4 VARIETES DE BANANES DANS
L’ALIMENTATION INFANTILE
Présenté par :
Maître ès-sciences
i
SOMMAIRE
AVANT PROPOS i
SOMMAIRE ii
LISTE DES ABREVIATIONS viii
LISTE DES TABLEAUX ix
LISTE DES FIGURES xi
LISTE DES ANNEXES xii
GLOSSAIRE xiii
INTRODUCTION 1
Première partie : REVUES BIBLIOGRAPHIQUES
I-3- ECHANTILLONNAGE 18
I-3-1- Principe 18
I-3-2- Méthode 18
I-3-3- Mode de calcul 19
iii
b-1)- Principe 22
b-2)- Méthode 22
b-3)- Mode de calcul 22
II-2-1- Principe 24
II-2-2- Mode opératoire 24
II-2-3- Mode de calcul 24
II-3-3-2-1- Principe 27
II-3-3-2-2- Mode opératoire 28
iv
II-5-1-2- Mode opératoire 29
II-5-1-3- Mode de calcul 29
v
II-8-2-1- LES ALCALOIDES 37
II-8-2-2- LES TANINS ET LES POLYPHENOLS 38
II-8-2-3- LES SAPONINES 38
II-8-2-4- LES IRRIDOIDES 38
II-8-2-5- LES FLAVONOIDES ET LES LEUCOANTHOCYANES 39
II-8-2-6- LES STEROIDES ET LES TRITERPENES 39
I- ECHANTILLONNAGE 43
II- PROPORTION DE LA PARTIE COMESTIBLE 43
III- SECHAGE DES BANANES VERTES 44
IV- CARACTERISTIQUES ORGANOLEPTIQUES
DE L’EXTRAIT BRUT POUR L’ANALYSE 48
vi
XVII- DETECTION DES FAMILLES CHIMIQUES 61
XVIII- FORMULATION D’UNE RECETTE EQUILIBREE 62
XVIII-1- RECETTE EQUILIBREE A BASE DE FARINE DE BANANE 62
XVIII-2- MESURE DE L’ECOULEMENT DE LA BOUILLIE 63
XIX- ANALYSES SENSORIELLES DES BOUILLIES 64
XIX-1- PROPRIETES ORGANOLEPTIQUES DES BOUILLIES 64
XIX-2- ACCEPTABILITE DES BOUILLIES 70
vii
LISTE DES ABREVIATIONS
AA : Acides aminés
AAI : Acides aminés indispensables
AFNOR : Association Française de Normalisation
BE : Brunissement enzymatique
BNE : Brunissement non enzymatique
CNERNA : Centre National de Coordination des Etudes de Recherche sur la
Nutrition et Alimentation
CNRS : Centre National de recherche scientifique
CNS : Conseil National de secours
CSB II : Centre de Santé de Base II
DO : Densité optique
E : Valeur énergétique
FAO : Food and Agricultural Organization
FID : Fonds d’intervention pour le Développement
ISO : International Standard Organization
LABASAN : Laboratoire de Biochimie Appliquée aux Sciences de l’Alimentation et à la
Nutrition
MF : Matière fraîche
MS : Matière sèche
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PAM : Programme Alimentaire Mondiale
PNN : Politique Nationale pour la Nutrition
SAB : Sérum Albumine Bovine
UNICEF : United Nations International Children’s Found
viii
LISTE DES TABLEAUX
ix
Tableau 25 : Teneur en fibres alimentaires dans les bananes fraîches et des farines de
bananes
Tableau 26 : Valeurs énergétiques globales des bananes fraîches et des farines de bananes
Tableau 27 : Criblage phytochimique des farines e bananes
Tableau 28 : Equilibre énergétique des 4 recettes préparées
Tableau 29 : Couleur des bouillies
Tableau 30 : Odeur des bouillies
Tableau 31 : Goût des bouillies
Tableau 32 : Aspect de la bouillie
Tableau 33 : Consistance des bouillies
Tableau 34 : Caractères organoleptiques des bouillies
Tableau 35 : Valeur hédonique des 6 bouillies testées
x
LISTE DES FIGURES
xi
LISTE DES ANNEXES
xii
GLOSSAIRE
Acceptabilité : Etat d’un produit reçu favorable par un individu déterminé ou une
population déterminée, en fonction de ses propriétés organoleptiques.
Goût : Sensations perçues par l’organe gustatif lorsqu’ il est stimulé par
certaines substances solubles. Synonyme de saveur.
Organoleptique : Qualifie une propriété d’un produit perceptible par les organes de sens
xiii
INTRODUCTION
Introduction
1
Introduction
2
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
Revue bibliographique
nombreuses variétés sont citées déjà par Flacourt et l'Amiral Hartman en 1596.
Règne : VEGETAL
Embranchement : ANGIOSPERMES
Classe : MONOCOTYLEDONES
Sub-classe : ZINGIBERIDEAE
Ordre : SCINTAMINALES (ZINGIBERALES)
Famille : MUSACEAE
Sous-famille : MUSOÏDEAE
Genre : Musa - Ensete
3
Revue bibliographique
4
Revue bibliographique
pousse à l'état sauvage en Afrique, en Asie tropicale et à Madagascar. C'est une plante
hautement ornementale qui s'adapte bien aux pays et régions tempérés, et résiste aux
basses températures. Il ne donne pas de rejetons mais se multiplie par graines. Certains
peuples d'Afrique Centrale, surtout d'Ethiopie, cultivent cette plante, recueillent la pulpe
des graines foliaires pour en fabriquer des galettes après plusieurs mois de fermentation.
Les galettes ainsi préparées constitueraient même une des bases de leur alimentation. C’est
donc, finalement, la plante qui est comestible, et non ses fruits.
Les bananiers à fruits comestibles : (Figure 2)
Le groupe Musa se classe quant à lui en :
♦ Musa textilis qui vient des Philippines et qui est cultivé pour l'extraction des fibres de
graines foliaires.
♦ Musa accuminata et Musa balbisiana : espèces communément consommables. On les
reconnaît à leurs bractées sillonnées longitudinalement sur la face extérieure qui est
cireuse et glauque.
¾ Les bananiers cultivés (cultivars), qui n'ont que des génomes accuminata
peuvent être :
diploïdes AA : le plus connu est la figue sucrée, aux feuilles vert jaunes, qui donne des
bananes très sucrées, ce qui en fait un dessert de choix, mais sa peau fine et délicate
rend son transport très difficile.
triploïdes AAA : banane caractérisée par sa couleur rose foncée violet et qui est aussi
comestible crue. AAA sont les plus courantes, l'on retrouve dans ce groupe, les
variétés :
- "Gros Michel" ou "sapientum"
- Les cultivars du groupe "simensis" ou "Cavendish" : parmi lesquels
s'inscrivent les variétés Lacatan, Poyo, Grande Naine et Naine.
¾ Les cultivars, qui ont des génomes des deux groupes, accuminata et balbisiana
sont surtout connus pour leur appartenance au groupe des triploïdes à
dominante accuminata AAB qui comprend les bananiers plantains dont les
fruits ne sont consommés que cuits. Ce sont des plantes vivrières.
La dénomination des "Plantains" ne recouvre pas toujours les mêmes bananiers en
Afrique, dans les Caraïbes ou en Amérique centrale et du Sud.
- En Afrique francophone : le bananier Plantain est aussi bien le "French" Plantain que le
Plantain "Corne".
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Revue bibliographique
- Pour les hispanisants (Canaries, Amérique centrale, Amérique du Sud) : "Platano" est
uniquement le Plantain "Corne", "banano" est le "French" Plantain.
- Aux Antilles françaises : "la Corne" est le Plantain "Corne", la banane blanche est le
"French" Plantain.
I-2-3- LES PRINCIPALES VARIETES DE BANANES A MADAGASCAR
(RAHARINILANA, 1975 ; MONTCEL, 1985 ; PETITJEAN, 1989 ; BATHIE,
1992)
¾ Les bananiers à fruits consommables crus, correspondant au genre Musa sapientum :
Ce sont en général des bananiers cultivés. Les fruits sont parthénocarpiques. A
Madagascar, on les désigne sous des noms différents selon les régions : Katakata dans la
région de Toamasina et Antsiranana ; à Toamasina, on emploie aussi le terme Fontsy ;
Kida ou Fontsy à Mahajanga ; à Toliara, sur les Hauts Plateaux, les bananes en général
s'appellent Akondro, et le nom de la variété s'ajoute par la suite.
Il existe plusieurs variétés de bananiers à fruits consommables crus, dont les plus connus
sont :
• Les figues sucrées : le bananier a des feuilles vert jaune caractéristiques, les
fruits sont courts, et à peau très fine, la pulpe est sucrée.
Cette variété correspond aux Akondro mavokely et ranjaly de Madagascar : bananes
petites et courtes, à peau rose jaune clair, avec une pulpe d'une saveur caractéristique,
fondante, très sucrée, et pourvue d'un arôme spécial. Les Akondro mavokely et ranjaly
abondent dans plusieurs régions de Madagascar, en particulier Toamasina, Mahajanga et
Antsiranana où il existe une variété à fruits très courts, presque ovalaires.
• Les figues roses : caractérisées par la couleur rose saumonée du fruit mûr.
Cette variété correspond à une variété de banane à peau rouge que l’on retrouve surtout
dans la région du lac Alaotra de Madagascar et dans la région de Moramanga où on
l'appelle menaloky.
• Le Gros Michel : caractérisé par la hauteur du bananier pouvant atteindre 6 à
8m en Equateur, les feuilles peuvent mesurer jusqu'à 4 m de longueur. Le fruit
est caractérisé par son extrémité en forme de goulot de bouteille.
Cette variété est très répandue à Madagascar, on l'appelle Akondro taiparasy. Du Gros
Michel à la Batavia, banane géante abondante à Madagascar, et dont le volume est au
moins le double de celui d'un Gros Michel, et ceci, dans toutes les dimensions.
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Revue bibliographique
7
Revue bibliographique
I-2-4-1- MORPHOLOGIE
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Revue bibliographique
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Revue bibliographique
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Revue bibliographique
- plat de résistance dans certaines régions, simplement cuite à l'eau quand il s'agit de
banane Plantain. Le plus souvent, la banane à cuire constitue la base de l'alimentation des
pays en voie de développement, mais malheureusement, ce régime expose la population à
un déséquilibre alimentaire.
Signalons aussi que les bananes mûres ou vertes peuvent donner des produits de
fermentation : boissons alcooliques (bière, vin) et de l'alcool industriel dans certain pays
(Afrique).
I-3-1-2- ENFANT
Pour l'alimentation de l'enfant, à partir du sixième mois, la banane est souvent
introduite dans les repas. Citons la banane nature en guise de dessert, puis la banane
transformée telle la purée de banane, compote de banane…
I-3-2- UTILISATION DANS LA THERAPEUTIQUE DE L'HOMME
(ANDRIANJATOVO, 1970 ; CANABIS et CHABOUIS, 1970 ;
RAHARINILANA, 1975)
La banane peut avoir, en plus de son rôle alimentaire, une valeur thérapeutique non
négligeable dans certains états pathologiques grâce à ses nombreux constituants.
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Revue bibliographique
condition essentielle de réussite réside dans le choix des fruits parfaitement mûrs. Les
fruits insuffisamment mûrs risquent d'aggraver les troubles déjà existants.
I-3-3- UTILISATION DU BANANIER ET DE LA BANANE EN DEHORS
DE L'ALIMENTATION HUMAINE
Il n'y a pas que la banane fruit qui soit utile. Le bananier entier, et même les pelures
de son fruit, peuvent servir dans l'alimentation des bestiaux d'une part, et dans certaines
industries d'autre part.
I-3-3-2-UTILISATION INDUSTRIELLE
Il s'agit surtout de la fabrication de cordages, de tissus grossiers à partir des fibres du
pseudo tronc du bananier : le tronc du bananier formé par l'imbrication des bases des
grandes feuilles, est riche en fibres plus ou moins résistantes selon les variétés.
Musa textilis des Philippines fournit le chanvre de Manille : les fibres obtenues sont
longues et résistantes, et possèdent l'avantage d'être imputrescibles et de flotter sur l'eau,
d'où leur utilisation fréquente pour les cordages des navires.
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Revue bibliographique
protège l’enfant contre les infections et les maladies diarrhéiques. En outre, il leur procure
une hydratation suffisante (CHISOLFI, 1985 ; PAMPLONAR, 1995).
La pratique de l’allaitement maternel exclusif avant le sixième mois est importante à la fois
pour la santé de l’enfant mais également pour celle de la mère (DUPIN, 1992 ; BRISSET,
1994 ; APFELBAUM, 1995). Par ses propriétés psychoaffectives, elle renforce le lien
entre la mère et le nourrisson (FAO, 1974 ; OMS, 1992).
Ainsi, l’OMS et l’UNICEF recommandent l’allaitement exclusif au sein pour les enfants
jusqu’à l’âge de 6 mois. L’allaitement devrait être poursuivi jusqu’à la fin de la deuxième
année, et par la suite, aussi longtemps que la mère et l’enfant le désirent (BENOIST,
1994 ; BRISSET, 1994 ; UNICEF, 1996 ; UNICEF, 1998).
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Revue bibliographique
nourrissons sont 2 ou 3 fois plus élevés que ceux des adultes, en raison de la rapidité de la
vitesse de croissance (OMS, 1992). Durant la première année de vie, 40% des besoins sont
utilisés pour les processus de croissance et de développement (PALMA, 2003).
Les besoins énergétiques des enfants et les quantités d’aliments de compléments
nécessaires sont résumés dans le tableau 1 et présentés en annexe 1.
14
Revue bibliographique
trouvent en faible quantité ou à l’état de traces dans les aliments (TREMOLIERES et al,
1984 ; GUILLAND et al. 1992).
Les apports recommandés pour ces éléments, selon l’âge, ont été publiés par l’OMS en
1998 et mis à jour en 2002. Ils figurent dans le tableau 4 et présentés en annexe 1.
II-3- LES QUALITES REQUISES POUR LES ALIMENTS DE
COMPLEMENTS
II-3-1- QUALITE NUTRITIONNELLE
La qualité nutritionnelle d’un aliment dépend de sa densité énergétique, de sa
composition en nutriments et de la biodisponibilité de ces nutriments.
La densité énergétique est définie comme la quantité d’énergie apportée par un
volume donné d’aliment, exprimée généralement en kilocalories (Kcal) pour 100g
d’aliments.
La quantité d’énergie qu’un enfant peut consommer chaque jour à partir des aliments de
compléments dépend du nombre de repas, des quantités consommées à chaque repas et de
la densité énergétique des aliments de compléments (TRECHE et al, 1995).
Cependant, à Madagascar, l’administration des aliments liquides en grande quantité mais
de faible densité énergétique est très fréquente (PALMA, 2003). Ainsi, la question de la
densité énergétique des aliments de compléments doit être reconsidérée. La solution la plus
efficace pour augmenter l’ingéré énergétique des jeunes enfants se trouve dans
l’amélioration de la densité énergétique de ces aliments de compléments (TRECHE, 1994)
Les densités énergétiques minimales que devraient avoir les aliments de compléments
selon le niveau de consommation de lait maternel et de fréquence journalière de repas sont
affichées dans le tableau 5 et sont présentés dans l’annexe 1.
L’aliment de complément doit être nutritif. En fait, tous les aliments nutritifs
(énergie, protéines, lipides, glucides, vitamines, minéraux et eau) doivent être apportés en
proportion appropriée de manière à couvrir les besoins nutritionnels de l’enfant en
complément du lait maternel.
Par définition, la biodisponibilité d’un nutriment contenu dans un aliment est la
proportion de ce nutriment qui est effectivement utilisé par l’organisme pour assurer ses
fonctions. Elle dépend de son aptitude à l’hydrolyse au cours du travail digestif, de
l’aptitude des produits d’hydrolyse à être absorbés par la muqueuse intestinale et à être
transportés dans le milieu intérieur afin d’être réellement utilisés par les cellules de chaque
organe (LESTIENNE, 2004).
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Revue bibliographique
16
MATERIELS ET METHODES
Matériels et méthodes
17
Matériels et méthodes
A extrémité en
Moyenne Verte
forme de goulot de
TAIPARASY Epaisse et lisse
bouteille
I-3- ECHANTILLONNAGE
L’échantillonnage est une opération primordiale car la représentativité des résultats
d’analyses en dépend (GRIENFIELD et SOUTHGATE, 1992).
I-3-1- Principe :
L’échantillonnage consiste à prélever de la quantité globale un lot d’échantillons
pour l’analyse. Cet échantillon doit être homogène et représentatif du lot dont il est prélevé
(CHEFTEL, 1976 ; MALEGEANT, 1991 ; AFNOR, 1993).
Il est basé sur un certain nombre de paramètres de qualification des échantillons qui sont :
- la masse de plusieurs lots de 10 fruits et leur masse moyenne
- la masse moyenne d’un fruit
L’homogénéité des échantillons est garantie par un coefficient de variation (CV) inférieur à
10 (AFNOR, 1987 ; FERMANIAN, 1991).
I-3-2- Méthode :
Les fruits sont triés manuellement de façon à écarter les fruits abîmés pour ne pas
contaminer le lot (AFNOR, 1987 ; AFNOR, 1989).
18
Matériels et méthodes
Les fruits choisis sont alors ceux qui ont à peu près la même taille, la même forme, à
tégument lisse et de couleur homogène. Ils sont classés ensuite en 10 lots de 10 fruits.
Après pesage de chaque lot, la masse d’un fruit est évaluée.
I-3-3- Mode de calcul :
Le coefficient de variation (CV) est calculé selon la formule suivante :
σ
CV = x100
m
Avec
CV : coefficient de variation
σ : écart type
m : masse moyenne d’un lot de 10 fruits
L’écart type est calculé selon la formule ci-après :
n
∑ (x i
− m) 2
σ= i =1
n
∑f
i =1
i
Avec
xi : poids d’ un individu (un fruit de banane)
m : poids moyen d’une banane
f i : fréquence
P2
Pc% = x100
P1
19
Matériels et méthodes
Avec
Pc% : partie comestible
P1 : masse de l’échantillon avant épluchage (en g)
P2 : masse de l’échantillon après épluchage (en g)
Fruits de bananes
Lavage
Triage
Dépulpage (épluchage)
Découpage
Pré-traitement
Séchage
Broyage
Tamisage
20
Matériels et méthodes
¾ La phase 1 dite des opérations préliminaires comprend le lavage, qui élimine les
éléments indésirables présents sur la peau (terre, micro-organismes…) et le triage, qui
permet de sélectionner les fruits de bonne qualité tout en éliminant tous ceux qui sont
impropres à la transformation (fruits pourris, moisis…).
¾ La phase 2 consiste à séparer les pulpes des fruits de leur peau (dépulpage) et à
découper les pulpes obtenues en tranches plus fines (découpage). Plus les tranches sont
fines, plus elles sèchent rapidement et moins le fruit risque de s’altérer.
¾ La phase 3 est la transformation, plus précisément, le séchage.
SECHAGE DES BANANES :
La technique de séchage des denrées alimentaires est un procédé de stabilisation des
produits périssables qui remonte à la plus haute antiquité. Elle consiste à éliminer, par
évaporation, partiellement et progressivement, l’eau contenue dans le produit
(FRANCOIS, 1983 ; ROZIS, 1995).
Cependant, l’action de sécher peut parfois poser des problèmes fondamentaux tels :
altération de la qualité, consommation d’énergie, brunissement et flétrissement du produit.
Il est alors indispensable d’adopter des paramètres adéquats pour essayer de limiter ces
problèmes, d’où l’importance d’un pré-traitement.
a)- Pré-traitement avant séchage :
Le séchage des bananes est délicat parce que ces dernières peuvent être le siège de
réaction de brunissement enzymatique (BE) ou de brunissement non enzymatique (BNE).
(KRUH, 1992).
Ainsi, les traitements appliqués aux bananes dépendent du produit que l’on veut obtenir.
Puisque le produit est destiné aux jeunes enfants (6 mois à 23 mois), il faut choisir les
moyens efficaces ne provoquant aucun effet secondaire nuisant à la qualité du produit ni
aux cibles. Il faut choisir également ceux qui respectent la norme et ne provoquent ainsi
aucune toxicité.
Les tranches très fines de bananes seront ainsi trempées pendant 3 heures environ dans
l’eau additionnée de jus de citron, (à raison du jus d’un citron par litre d’eau), pour
diminuer le pH ralentissant le BE (KRUH, 1992 ; ROZIS, 1995). Ensuite, après avoir
enlevé l’eau de trempage, les bananes subissent une brève pré-cuisson à l’eau à une
température de 90°C ± 5 pendant 2min à 3min. Cette opération appelée "blanchiment" a
pour but de détruire les enzymes de détérioration, comme par exemple, les enzymes
entraînant des altérations de couleur (polyphénoloxydase responsable du BE, enzyme
21
Matériels et méthodes
Pn
Pe% = Ti − Tn ×
Pi
Avec
Pe% : perte en eau en pourcentage
Ti : teneur en eau en temps initial
Tn : teneur en eau au temps de séchage n
Pi : poids initial utilisé pour le séchage au temps initial Ti
Pn : poids obtenu après un temps de séchage Tn
¾ La phase 4 est le conditionnement des farines
Après séchage, les morceaux secs sont broyés au mixeur et seront réduits en
poudre puis tamisés à l’aide d’une passoire ou tamis dont les mailles ont 0,5mm
d’ouverture (GUILBOT, 1964).
22
Matériels et méthodes
Les farines ainsi obtenues seront conservées dans des bocaux en verre bien fermés, à
température ambiante et dans un endroit bien sec.
Elles seront aussitôt utilisées pour toutes analyses nutritionnelles.
23
Matériels et méthodes
II-2-1- Principe :
Le principe consiste à dessécher les échantillons à 103°C ± 2 dans une étuve à la
pression atmosphérique, jusqu’à l’obtention d’une masse pratiquement constante
(AFNOR, 1989 ; AFNOR, 1993).
La différence entre le poids de l’échantillon avant et après étuvage permet de calculer la
teneur en eau de ces produits.
II-2-2- Mode opératoire :
5g de l’échantillon sont placés dans une capsule préalablement séchée et tarée. La
préparation est introduite dans l’étuve et y est séchée pendant 48heures environ jusqu’à
poids constant. Après l’étuvage, la capsule est refroidie dans un dessiccateur pendant
30min puis pesée.
II-2-3- Mode de calcul :
La teneur en eau ( H %) , exprimée en grammes pour cent grammes d’échantillon,
m1 − m2
H% = × 100
m1 − m0
Où
m0 : masse en gramme de la capsule vide
m1 : masse en gramme de la capsule et de l’échantillon avant étuvage
m2 : masse en gramme de la capsule et de l’échantillon après étuvage
La teneur en matière sèche est déduite de celle de l’humidité, selon la relation ci-
après :
MS % = 100 − H %
24
Matériels et méthodes
coefficient caractéristique de l’échantillon selon l’Association of Official Agricultural
Chemists (AOAC, normes internationales).(HARRIS, 1989 ; GODON et LOISEL,
1991).
II-3-1-1- Principe :
Le principe repose sur la minéralisation de toutes formes organiques de l’azote en
sulfate d’ammonium ( NH 4 ) 2 SO4 par l’action oxydative de l’acide sulfurique concentré à
chaud en présence de catalyseur servant à accélérer la réaction, le déplacement du sulfate
en ammoniaque ( NH 3 ) par la soude ( NaOH ) , la distillation et le titrage de
l’ammoniaque libéré par une solution d’acide sulfurique ( H 2 SO4 ) .(AFNOR, 1989 ;
( NH 4 ) 2 SO 4 + 2 NaOH → 2 NH 3 + 2 H 2 O + Na 2 SO 4
II-3-1-3- Mode opératoire :
Dans le matras de Kjeldhal, 0,25g d’échantillon sont introduits puis 10ml
d’ H 2 SO4 concentré et ¼ de catalyseurs (mélange de CuSO4 et de K 2 SO4 ) sont ajoutés.
La minéralisation dure environ 3heures jusqu’à l’obtention d’un liquide clair et limpide.
Ce minéralisat est ensuite distillé en présence de soude 30 % afin de libérer
l’ammoniaque, qui est recueillie dans de l’acide borique 4 % contenant 2 gouttes
d’indicateur de Tashiro.
La quantité d’azote ammoniacal dans la solution de récupération est dosée avec de l’acide
sulfurique 0,1N jusqu’à persistance du point de virage rose.
II-3-1-4- Mode de calcul :
La teneur en azote total est obtenue à partir de la formule suivante (COSTES,
1981 ; AFNOR, 1993) :
V × N × 0,014 × 100
N% =
m
Comme la teneur en protéine totale correspondante est obtenue en multipliant la
teneur en azote total par le facteur de conversion 6,25 ; les protéines étant constituées de
16% d’azote, elle sera donc égal à ( FAO/OMS, 1986) :
25
Matériels et méthodes
26
Matériels et méthodes
phase mobile et chaque composant est caractérisé par sa référence frontale " R f " qui est le
rapport du déplacement " d " du composant au déplacement " D " de la phase mobile.
27
Matériels et méthodes
La mesure de cette référence frontale permet d’identifier les AA par comparaison avec les
AA témoins.
d
Rf =
D
Avec :
R f : référence frontale
d : distance parcourue par les AA
D : distance parcourue par le front du solvant
II-3-3-2-2- Mode opératoire :
Il comporte 2 étapes :
¾ Préparation et développement du chromatogramme :
Une ligne horizontale est tracée à 1,5cm du bord inférieur de la plaque de cellulose
(ligne de départ ), puis une autre à 1,5cm du bord supérieur (front de migration du
solvant). Les hydrolysats des échantillons à analyser et les AA témoins sont disposés à
l’aide d’un microcapillaire sur la ligne de départ et sont espacés les uns des autres de
1,5cm. Chaque dépôt est tout de suite séché au moyen d’un séchoir pour éviter les
phénomènes de diffusion. La plaque est ensuite placée dans la cuve chromatographique
préalablement saturée de vapeur de solvant :B/A/E.
La chromatographie est laissée se développer, Un parcours total de 10cm suffit
habituellement pour ce solvant. Aussitôt le front atteint, la chromatographie est tout de
suite arrêtée et la plaque est ôtée de la cuve pour être séchée.
¾ Révélation du chromatogramme :
La révélation des tâches des AA sur le papier chromatographique se fait selon la
méthode de Moore et Stein qui utilise la ninhydrine 0,2% dans l’acétone pulvérisée sur le
support. Généralement, la ninhydrine donne une coloration rouge violacée avec
l’ammoniaque et toutes les amines après une réaction à chaud de 95°C pendant 15min
(LOISELEUR, 1963 ; BOURDAUT, 1981).
Ainsi, des tâches violettes sont repérées afin de caractériser les AA.
28
Matériels et méthodes
10g d’échantillon sont pesés délicatement et mis dans une cartouche d’extraction.
La préparation est introduite ensuite dans le soxhlet muni d’un système réfrigérant
ascendant et d’un ballon à col rodé préalablement séché et taré, contenant de la n-
hexane soit 2/3 du volume du ballon (NFV 03-908, 1988).
La préparation est chauffée à 45°C pendant 12heures. L’ébullition est stabilisée par des
billes de verre. Le solvant d’extraction s’évapore à travers le soxhlet, se condense au
niveau du réfrigérant, siphonne et retourne dans le ballon, apportant avec lui les résidus
lipidiques. Ce cycle est répété plusieurs fois. Ensuite, le solvant d’extraction est éliminé au
rotavapor à 60°C. Le ballon contenant la matière grasse est séché à l’étuve pour éliminer
les dernières traces du solvant, puis refroidit dans le dessiccateur et pesé.
II-4-3- Mode de calcul :
La teneur en matières grasses, exprimée en gramme pour 100g de matières brutes
est obtenue selon la formule :
m 2 − m1
MG % = × 100
m0
Avec
MG % : Teneur en matières grasses en grammes pour 100g de matières brutes
m0 : Masse en grammes de la prise d’essai
m1 : Masse en grammes du ballon et des billes de verre avant extraction
m2 : Masse en grammes du ballon avec des billes de verre et de la matière grasse
après extraction
II-5- ETUDE DES ELEMENTS MINERAUX
II-5-1- DETERMINATION DE LA TENEUR EN CENDRES BRUTES
II-5-1-1- Principe :
La méthode consiste en une calcination de l’échantillon avec une température de
550°C pendant 3heures, jusqu’à une destruction de toutes particules charbonneuses
(AFNOR, 1989 ; AFNOR, 1993 ; LAURENT, 1991).
II-5-1-2- Mode opératoire :
5g d’échantillon sont introduits dans une capsule d’incinération préalablement
séchée et tarée. Après 3 heures d’incinération, la capsule contenant les cendres est
refroidie dans un dessicateur avant d’être pesée.
II-5-1-3- Mode de calcul :
La différence de poids entre les capsules avant et après incinération sera la teneur
en cendres pour 5g d’échantillon.
29
Matériels et méthodes
La teneur en cendres brutes, exprimée en gramme pour 100g, peut être obtenue selon la
formule suivante :
m2 − m0
C% = × 100
m1 − m0
Avec
C % : teneur en cendres brutes en grammes pour 100g de l’échantillon
m0 : masse en grammes de la capsule d’incinération à vide
m1 :masse en grammes de la capsule d’incinération munie de l’échantillon avant
incinération
m2 : masse en grammes de la capsule d’incinération munie de cendres après incinération
II-5-2- DETERMINATION DE LA TENEUR EN ELEMENTS MINERAUX
II-5-2-1- Dosage des Ca, Na, Mg et K par spectrophotométrie d’absorption
atomique
II-5-2-1-1- Principe :
Cette méthode consiste à mesurer l’absorption des radiations photoniques
spécifiques par les atomes en phase vapeur (WALSH, 1955).
Les atomes à l’état fondamental sont capables d’absorber certaines radiations (raie de
résonance qu’ils émettent lorsqu’ils sont excités : les échantillons sont brûlés dans une
flamme, les atomes captent de l’énergie, ils passent d’un état stable à un état excité en
absorbant une partie de cette énergie puis reviennent à leur état initial par une séries
d’étapes. Le retour à l’état fondamental se manifeste par l’émission des radiations
caractéristiques : raie de résonance. Les raies de résonance à bandes passantes très étroites
peuvent alors être absorbées par les éléments à analyser, d’où sa spécificité (KAMOUN,
1991).
C’est une méthode photométrique obéissant à la loi de Beer-lambert : (ADRIAN, 1995)
I0
Log = @(L × C )
I
Avec
L : longueur du brûleur
@ : coefficient d’absorption atomique
I 0 : intensité lumineuse incidente
I : intensité lumineuse à la sortie du brûleur
C : concentration de l’échantillon
30
Matériels et méthodes
31
Matériels et méthodes
La solution à doser est préparée à partir des cendres obtenues par incinération, diluée et
chauffée avec l’eau distillée et 1ml d’ HCl concentré. 1ml de la solution préparée est
diluée avec du vanadomolybdate (V/V). Le mélange est laissé dans l’obscurité pendant
15min. La lecture de la DO se fait au spectrophotomètre à la longueur d’onde 420nm.
II-5-2-2-3- Mode de calcul :
La quantité de phosphore, en gramme pour 100g de l’échantillon, est donnée par la
relation suivante :
n × 100 100
P% =
1.000.000 × 1 × p
Avec
P% : Teneur en phosphore dans 100g d’échantillons
n : Concentration en µg /ml de phosphore lue sur la courbe étalon
1 : Prise d’essai en ml pour le dosage colorimétrique
p : Poids en grammes de l’échantillon minéralisé = 0,2g
GT % = 100 − ( H % + P % + MG % + C %)
Avec
GT % : Teneur en glucides totaux en grammes pour 100g d’échantillons
H % : Teneur en eau, en gramme pour 100g de MS
P% : Teneur en protéines, en gramme pour 100g de MS
MG % : Teneur en matières grasses, en gramme pour 100g de MS
C % : Teneur en cendres brutes, en gramme pour 100g de MS
II-6-2- DOSAGE DE L’AMIDON
La technique utilisée est la méthode polarimétrique de EWERS (EWERS, 1965).
32
Matériels et méthodes
II-6-2-1- Principe :
La méthode comprend une double détermination :
- L’échantillon sous forme de poudre est hydrolysé à chaud par HCl dilué. Après
défécation à l’aide de la solution CARREZ I et CARREZ II puis filtration, le pouvoir
rotatoire P du filtrat est mesuré au polarimètre.
- L’échantillon en poudre est extrait par l’éthanol 40%. Après acidification du filtrat par
l’ HCl , défécation avec la solution de CARREZ I et CARREZ II, la solution est
filtrée. Le pouvoir rotatoire P’ des substances solubles dans l’éthanol 40% est mesuré
au polarimètre dans les mêmes conditions que lors de la première détermination.
La différence entre les deux mesures polarimétriques P et P’ multipliée par un facteur
connu donne la teneur en amidon de l’échantillon. (GODON, 1984)
II-6-2-2- Mode opératoire :
¾ Détermination du pouvoir rotatoire total (P) :
2,5g d’échantillon de farine sont introduits dans une fiole jaugée de 100ml avec
25ml de HCl à 1,128%. Après agitation, 25ml de HCl à 1,128% sont ajoutés à
nouveau, suivie d’une agitation.
La fiole est ensuite plongée dans un bain-marie bouillant à reflux et pendant les trois
premières minutes, la solution est agitée énergiquement sans retirer la fiole du bain-marie
pour éviter la formation d’agglomérats.
Après 15min exactement, le mélange est retiré du bain, puis additionné de 30ml d’eau
distillée froide et refroidie immédiatement jusqu’à 20°C sous un courant d’eau froide.
La solution refroidie est ensuite déféquée avec 10ml de solution de CARREZ I suivie
d’agitation pendant une minute et additionnée de 10ml de solution de CARREZ II, puis de
nouveau soumise à une agitation pendant une minute. Le volume est ensuite ajusté à
100ml avec de l’eau distillée. Après l’homogénéisation et la filtration du substrat, le
pouvoir rotatoire P est mesuré au polarimètre dans un tube de 200mm (2dm).
¾ Détermination du pouvoir rotatoire (P’) des substances soluble dans l’éthanol 40% :
2,5g d’échantillons de farine sont introduits dans une fiole jaugée de 100ml avec
40ml d’éthanol 40% puis le mélange est laissé 1heure à température ambiante en agitant
de temps en temps. Le volume est ajusté à 50ml avec l’éthanol 40%. Après
homogénéisation et filtration du mélange, le filtrat est additionné de 2,1ml d’ HCl 25% et
agité énergiquement.
33
Matériels et méthodes
Le mélange est ensuite chauffé à reflux dans un bain-marie bouillant pendant 15min. Le
mélange est retiré du bain puis refroidi sous un courant d’eau jusqu’à 20°C.
La solution refroidie est ensuite déféquée à l’aide de la solution de CARREZ I et CARREZ
II comme décrit précédemment. Le mélange, dont le volume est ramené à 100 ml avec de
l’eau distillée, est homogénéisé et filtré. Le pouvoir rotatoire P’ des substances est mesuré
au polarimètre dans un tube de 200mm (2dm).
II-6-2-3- Mode de calcul :
La teneur en amidon, exprimée en gramme pour cent grammes d’échantillon, est
calculée comme suit (GODON, 1984 ; MONTREUIL, 1991) :
34
Matériels et méthodes
Ensuite, les poudres délipidées sont étalées sur un plateau pendant deux jours afin de
permettre l’évaporation du méthanol résiduel et l’équilibre de la teneur en eau.
¾ Préparation de la gamme étalon (Amylose et Amylopectine) :
100mg de farines délipidées sont introduites dans des fioles jaugées de 100ml avec
1ml d’éthanol 95% et 9ml de soude à 1mole/l. L’ensemble est laissé reposer pendant
24heures à température ambiante, puis le volume est complété à 100ml avec de l’eau
distillée. 1ml de cette suspension étalon contient 1mg d’amylose ou d’amylopectine.
Pour la préparation de la gamme étalon, des tubes à essais sont remplis suivant le tableau 7
Tableau 7 : Préparation de la gamme étalon pour le dosage de l’amylose
¾ Développement de la coloration :
5ml de chaque solution est mise dans une fiole jaugée de 100ml, contenant environ
50ml d’eau distillée, puis 1ml d’acide acétique 1M et 2ml de la solution d’iode sont
ajoutés. Le volume résultant est complété à 100ml avec de l’eau distillée, puis le mélange
est homogénéisé par agitation et laissé au repos pendant 20min. L’absorbance est mesurée
au spectrophotomètre à 620nm.
¾ Préparation des échantillons à analyser :
Le principe est identique à celui appliqué sur le riz usiné gluant décrit précédemment :
les échantillons sont délipidés par méthanol 85% pendant 16 heures, 100 mg d’échantillons
délipidés sont mis en suspension dans 1ml d’éthanol 95% avec 9ml de soude à 1 mole/l.
Après un repos de 24heures à température ambiante, la coloration s’est révélée par la
solution d’iode et la densité optique est mesurée au spectrophotomètre à 620 nm
La quantité en amylose des échantillons, exprimée en gramme pour 100g de matière
sèche, est déduite à partir de la courbe étalon.
35
Matériels et méthodes
l’insoluble formique est incinéré à 550°C pendant 3heures. Ensuite la capsule est refroidie
puis repesée ( P2 ).
IF % = ( P1 − P2 ) × 100
Avec
IF % : insoluble formique
P1 : poids en gramme du résidu séché
P2 : poids en gramme de cendres restant après incinération
II-7- DETERMINATION DE LA VALEUR ENERGETIQUE GLOBALE
II-7-1- Principe :
La valeur énergétique globale est l’énergie libérée par la combustion des protéines,
des lipides et des glucides contenus dans l’alimentation en tenant compte de la digestibilité
36
Matériels et méthodes
E ( Kcal ) = ( 9 × L ) + ( 4 × G ) + ( 4 × P )
II-8- ETUDE DES FACTEURS ANTI-NUTRITIONNELS
II-8-1- PREPARATION DES DIFFERENTS EXTRAITS
II-8-1-1- MACERATION CHLORHYDRIQUE
1g de poudre de banane est macérée dans 10 ml d’ HCl 5% pendant une nuit à 4°C.
La solution obtenue est filtrée et le filtrat constitue l’extrait chlorhydrique
II-8-1-2- MACERATION AQUEUSE
1g de poudre de banane est mise en suspension dans 10 ml d’eau distillée, le
mélange reposera une nuit à 4°C. Après filtration du mélange, on obtient l’extrait aqueux
II-8-1-3- MACERATION ALCOOLIQUE
1g de poudre de banane est délayée dans 10 ml d’éthanol 80%. Le mélange est
macéré pendant une nuit à 4°C, puis filtré sur papier filtre. Le filtrat obtenu constitue
l’extrait alcoolique
II-8-1-4- MACERATION CHLOROFORMIQUE
1g de poudre de banane est additionnée de 10 ml de chloroforme. Le mélange sera
macéré pendant une nuit puis le macérât obtenu est agité et filtré. Le filtrat constitue la
solution chloroformique.
37
Matériels et méthodes
38
Matériels et méthodes
II-8-2-5- LES FLAVONOIDES ET LES LEUCOANTHOCYANES (FONG et coll.,
1977)
L’extrait alcoolique est soumis à 2 tests
II-8-2-5-1- Test de WILSTATER ( test à la cyanidine)
0,5 ml d’extrait alcoolique est additionné de quelques gouttes de HCl 2N et de
deux morceaux de tournures de magnésium. Dans un autre tube, en plus des ingrédients
précédents, 0,2 ml d’eau distillée et 0,2 ml d’alcool isoamylique sont ajoutés.
Après 10 min, le virage de la coloration au rouge de la solution montre la présence de
flavones ; au rouge pourpre celle de flavonols et au rouge violacé celle des flavonones.
II-8-2-5-2- Test de BATE-SMITH
0,5 ml d’extrait alcoolique est ajouté à 0,5 ml de HCl concentré, puis le mélange
est chauffé dans un bain-marie bouillant pendant 30 min. Après refroidissement,
l’apparition d’une coloration rouge indique la présence de leucoanthocyanes.
II-8-2-6- LES STEROIDES ET LES TRITERPENES
La solution chloroformique est répartie dans 3 tubes à essais dont l’un sert de
témoin et les deux autres sont utilisés pour les tests
II-8-2-6-1- Test de LIEBERMANN-BURCHARD
La solution chloroformique du tube n°2 est additionnée de 3 gouttes d’anhydre
acétique. Après une légère agitation, 4 gouttes d’acide sulfurique concentrées sont
ajoutées dans la solution en inclinant le tube
Après une heure, l’apparition d’une coloration bleue verte traduit la présence de stéroïdes
tandis qu’une coloration rouge, violette ou rose indique la présence de triterpènes dans
l’extrait à tester.
II-8-2-6-2- Test de SALKOWSKI
Dans le 3ème tube, 1 ml d’acide sulfurique concentré est ajouté en inclinant le tube.
La formation d’un anneau rouge au niveau de l’interface indique la présence des stérols
insaturés dans l’extrait à tester.
39
Matériels et méthodes
40
Matériels et méthodes
+ eau
Bouillie préparée
III-3-1- Principe :
L’analyse sensorielle est un outil qui utilise les organes de sens (vision, goût,
odorat, toucher) comme instrument de mesure pour apprécier un produit alimentaire. Cette
41
Matériels et méthodes
méthode a également pour but de vérifier l’acceptabilité d’une formulation d’un produit
par un groupe de personnes défini.
Les tests sont menés auprès de mères d’enfants qui doivent juger si le produit convient ou
non à l’enfant, et si ses qualités organoleptiques sont acceptables. En effet, l’appréciation
de l’enfant, qui ne peut s’exprimer que par son ardeur ou son refus de manger, ou encore
par ses expressions faciales, est trop difficile à interpréter. Il faut donc s’assurer que les
qualités des produits sont acceptées par la mère, et qu’elle désire proposer ces produits à
son enfant.
III-3-2- Méthode :
Les analyses sensorielles et les tests d’acceptabilité sont effectués auprès de 20
mamans.
Six bouillies ont été préparées à partir de six farines différentes :
- Farine 1 : farine à base de banane Taiparasy
- Farine 2 : farine à base de banane Mavokely
- Farine 3 : farine à base de banane Ranjaly
- Farine 4 : farine à base de banane Plantain
- Farine 5 : farine infantile KOBASOA produite par la société KOBASOA
- Farine 6 : farine commercialisée sous le nom de "crème de maïs"
La composition de ces 2 dernières farines et leurs modes de préparations sont présentés en
annexe 4.
La bouillie à tester est présentée aux mères. Il leur a été demandé de la goûter et d’
exprimer leur impression sur la bouillie en décrivant ses caractères organoleptiques :
aspect, odeur, goût, couleur et consistance. Les termes doivent être pertinents, précis,
discriminants et indépendants. Les termes retenus sont ceux qui ont été prononcés par la
majorité des mamans. Pour l’acceptabilité, la question à poser aux mères se rapporte à
l’appréciation des bouillies. Il leur fallait attribuer une note - de 1 à 9 - exprimant
l’intensité de la valeur hédonique des bouillies appréciées par les dégustateurs.
42
RESULTATS ET DISCUSSIONS
Résultats et discussions
I- ECHANTILLONNAGE
Pour chaque variété, les résultats de l’échantillonnage effectué sur 10 lots de
bananes, dont chaque lot contient 10 fruits, sont donnés dans le tableau 8 :
Tableau 8 : Echantillonnage des bananes
43
Résultats et discussions
type de banane.
Tableau 10 : Résultats de séchage de la banane Taiparasy verte traitée
Temps
0 30 60 90 120 150 180 210 240
(min)
Poids
938 632 322 162 110 105 104 104 104
(g)
Perte
100 32,62 65,67 82,72 88,27 88,80 88,91 88,91 88,91
(%)
E (%) 100 67,38 34,33 17,28 11,73 11,20 11,09 11,09 11,09
44
Résultats et discussions
120
Phase 1
100
80
Phase 2
60
Eau (%)
40
Phase 3
20 Phase 4
0
0 30 60 90 120 150 180 210 240
T(min)
Figure 8 : courbe de séchage de la banane Taiparasy
120
Phase 1
100
80
Phase 2
Eau (%)
60
40
Phase 3
20 Phase 4
0
0 30 60 90 120 150 180 210 240
T (min)
45
Résultats et discussions
120
Phase 1
100
80
Eau (%)
60 Phase 2
40
Phase 3
20 Phase 4
0
0 30 60 90 120 150 180 210 240
T (min)
Figure 10 : courbe de séchage de la banane Ranjaly
46
Résultats et discussions
120
Phase 1
100
80
Eau (%)
Phase 2
60
40
Phase 3
20
Phase 4
0
0 30 60 90 120 150 180 210 240
T (min)
47
Résultats et discussions
48
Résultats et discussions
49
Résultats et discussions
Tableau 15 : Teneur en eau et en matières sèches des bananes fraîches crues et des farines
de bananes exprimées en grammes pour 100g d’échantillons
Comme nous l’avons déjà fait remarquer, tous les fruits sont riches en eau et la
banane n’échappe pas à cette règle comme nous pouvons le constater dans le tableau 15.
La teneur en eau des 4 variétés de bananes étudiées est assez élevée : 72% pour Taiparasy,
66,68% pour Mavokely, 62,83% pour Ranjaly et 70,66% pour Plantain. Cette teneur est
modifiée sous l’effet des divers traitements technologiques (KRUH, 1992) surtout si on
pratique des séchages , qui ont évidemment pour but d’éliminer l’eau contenue dans le
produit.
Après le séchage, il ne reste que l’eau fortement liée et c’est cette dernière qui assurera la
teneur en eau résiduelle de la farine (ROZIS, 1995). La teneur en eau des farines ne
dépasse donc pas 12%. D’ailleurs, plus la teneur en eau est basse, plus la farine peut être
conservée plus longtemps. Une teneur en eau assez élevée est nuisible si l’on veut
conserver les denrées alimentaires.
50
Résultats et discussions
D’après ces résultats, les 4 variétés de bananes vertes ont une teneur en protéines
assez faible, comprise entre 4,20% à 5,40% de MS. Les bananes ne sont donc pas une
bonne source de protéines pour l’alimentation humaine, même lorsqu’elles sont
parfaitement mûres (FAVIER, 1995) .
La baisse de la teneur en protéines de la farine de bananes comprise entre 2,52% à 3,44%
de MS est l’effet de la chaleur, qui est un agent physique susceptible de dénaturer les
protéines en provoquant des modifications au niveau des liaisons chimiques de faible
énergie (COURTOIS, 1960 ; FAO, 1991 ; BERNARD, 1992). La variété Plantain accuse
la plus forte baisse avec une perte de 46,54% de MS après le blanchiment et le séchage.
Tableau 17 : Teneur en protéines solubles des bananes fraîches et des farines de bananes
TENEUR EN PROTEINES SOLUBLES
Perte après
En g pour 100g En g pour 100g traitement
Variétés de MF de MS (%MS)
Taiparasy 1,05 3,75
52
Résultats et discussions
His 0,05 0,05 0,05 0,05 0,05 0,05 0,05 0,05 0,05
Lys 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13
Arg 0,16
Thr 0,20 0,20 0,20 0,20 0,20 0,20 0,20 0,20 0,20
Val 0,31
Met 0,46
Trp 0,50
Phe 0,52
Ileu 0,63 0,63 0,63 0,63 0,63 0,63 0,63 0,63 0,63
Leu 0,47 0,47 0,47 0,47 0,47 0,47 0,47 0,47 0,47
Tyr 0,27 0,27 0,27 0,27 0,27 0,27 0,27 0,27 0,27
53
Résultats et discussions
Parmi les 20 acides aminés qui constituent les protéines, 8 sont considérés comme
essentiels. Ces derniers sont présents tels quels dans les aliments car l’organisme ne peut
pas les synthétiser. Un régime alimentaire comprenant ces 8 AAE est par conséquent très
important pour la croissance et la santé.
D’après le chromatogramme obtenu sur la figure 13, 6 AAE seulement sont identifiés par
comparaison des Rf pour chaque variété de banane. Ces AA sont l’Histidine, la Lysine, la
La teneur en matières grasses totales des diverses variétés de bananes est obtenue
après une extraction directe au n-hexane au moyen d’un appareil de soxhlet à 45°C.
Les résultats sont résumés dans le tableau 19.
Tableau 19 : Teneur en matières grasses totales des bananes fraîches et des farines de
bananes
54
Résultats et discussions
Malheureusement, la banane n’est pas une bonne source lipidique, car d’après les résultats
obtenus, le taux de matières grasses totales qu’elle contient est très faible : il varie de
1,18% à 1,65% de MS. Il s’agit principalement de lipides structuraux de membrane
cellulaire qui renforcent l’intégrité cellulaire, offrent une résistance aux meurtrissures et
contribuent à réduire le brunissement enzymatique (MONDYet MUELLER, 1977).
Une augmentation de la teneur en lipides est constatée dans le cas des farines de bananes.
Ceci est de l’ordre de 9,94% de MS pour Taiparasy, 8,60% de MS pour Mavokely, 9,82%
quantité d’eau et met en valeur les éléments nutritifs qui ne sont pas dégradés par les
55
Résultats et discussions
Ce taux augmente après séchage des bananes, c’est-à-dire que les teneurs en cendres brutes
des farines de bananes augmentent grâce à la perte en eau enregistrée au cours du séchage.
L’augmentation est de l’ordre de 6,21% à 38,88% de MF.
La présence des éléments minéraux sera vérifiée à partir des cendres brutes. Le calcium,
le sodium, le magnésium et le potassium sont dosés par la méthode de WALSH. Le
phosphore est dosé par colorimétrie. Les résultats sont montrés dans le tableau 21.
Tableau 21 : Teneur en éléments minéraux des bananes fraîches et des farines de bananes
56
Résultats et discussions
probablement due aux pratiques culturales, aux climats et aux types de sol (LAMAND,
1995).
Par ailleurs, si nous comparons les résultats entre les bananes fraîches et la farine de
banane, nous remarquons que la teneur en éléments minéraux est plus élevée chez la farine
que chez la banane verte crue, car il y a moins de cendres brutes dans cette dernière que
dans la farine. Néanmoins, il existe quelques cas où ces résultats sont inversés. Cette
diminution de la teneur en certains éléments minéraux pour la farine est probablement due
à la dissolution de ceux-ci dans l’eau lors du blanchiment de la banane verte crue.
57
Résultats et discussions
Le taux d’amidon est déterminé par la méthode polarimétrique. Les résultats sont
résumés dans le tableau 23.
TAUX D’AMIDON
En g pour 100g En g pour 100g En g pour 100g
Variétés
de MF de MS de GT
Taiparasy 21,29 76,03 83,70
Mavokely
21,73 65,21 71,97
Banane verte Ranjaly
fraîche crue 11,11 29,88 33,09
Plantain
23,17 78,97 87,60
Taiparasy
30,97 35,19 37,55
Mavokely
35,32 39,24 41,47
Farine de banane Ranjaly
précuite 16,30 18,24 19,33
Plantain
29,34 29,93 31,78
L’amidon est le principal élément constitutif du glucide comestible. Il constitue
donc la principale source d’énergie nutritive (FAO, 1991).
Les résultats obtenus montrent que la teneur en amidon de ces bananes est très importante.
Par rapport aux glucides totaux, la variété Plantain est la plus riche en amidon avec
87,60% ; vient ensuite la variété Taiparasy avec 83,70 % et la variété Mavokely avec
71,97%. La variété Ranjaly reste la plus faible avec 33,09 %.
Ce taux diminue après le traitement thermique, car au cours du blanchiment qui, rappelons
le, est une brève pré-cuisson à haute température, l’amidon est en partie transformé en
dextrines et en sucres simples (GODON, 1984) réduisant ainsi le poids moléculaire de
l’amidon (DUPIN, 1992) ce qui facilite sa digestion.
58
Résultats et discussions
TENEUR EN AMYLOSE
En g pour 100g En g pour 100g En g pour 100g
Variétés
de MF de MS d’amidon
Taiparasy 16,38 58,35 76,74
Mavokely
13,04 39,13 60,00
Banane verte Ranjaly
fraîche crue 16,07 43,23 144,67
Plantain
19,41 66,15 83,76
Taiparasy
10,62 12,06 34,27
Mavokely
9,91 11,01 28,05
Farine de banane Ranjaly
précuite 7,99 8,94 49,01
Plantain
9,81 10,01 33,34
Les amidons sont composés de deux polymères principaux : un polymère de
glucose en chaîne droite appelé amylose et un polymère de glucose en chaîne ramifiée
appelé amylopectine.
D’après les résultats obtenus, le taux d’amylose dans la banane fraîche est respectivement
de 16,38 ; 13,04 ; 16,07 et 19,41% de MF pour les variétés Taiparasy, Mavokely, Ranjaly
et Plantain. Dans la farine de banane, ces taux diminuent et deviennent respectivement
10,62 ; 9,91 ; 7,99 et 9,81% de MF.
Malgré cette diminution, le taux d’amylose dans la farine de banane reste appréciable.
Ainsi, l’utilisation de la banane dans l’alimentation infantile est conseillée du fait de la
grande facilité de digestion apportée par l’amylose.
59
Résultats et discussions
Tableau 25 : Teneur en fibres alimentaires dans les bananes fraîches et les farines de
bananes
60
Résultats et discussions
Tableau 26 : Valeurs énergétiques globales des bananes fraîches et des farines de bananes
Ces résultats montrent que les valeurs énergétiques globales des 4 variétés de
bananes vertes sont voisines de 130 Kcal pour 100g de MF. Les bananes sont ainsi plus
énergétiques par rapport aux ananas, aux oranges et aux pommes qui ne donnent
respectivement que 55, 50 et 64 Kcal pour 100g de MF (FAVIER, 1995)
La valeur énergétique des bananes devient encore plus élevée lorsqu’elles sont à l’état de
farines. Ainsi, la teneur peut atteindre jusqu’à 400Kcal pour 100g de MS . Cependant,
malgré cet apport énergétique assez élevé de la banane par rapport aux autres fruits, elle
n’est pas pour autant un aliment complet pouvant assurer seule l’équilibre de l’organisme
dont le besoin énergétique de référence des malgaches est de 2133Kcal par personne par
jour (SECALINE, 1997). Ainsi, la consommation exclusive de bananes peut favoriser
l’apparition de la malnutrition protéino-énergétique (MPE).
61
Résultats et discussions
WAGNER Précipité - - - -
ALCALOIDES MAYER Précipité - - - -
Gélatine 1% Précipité blanc + + + +
LEUCOANTHO-
BATE-SMITH Coloration rouge - - - -
CYANES
STEROIDES SALKOWSKI Anneau rouge + + + +
62
Résultats et discussions
Ces quantités ont été adoptées afin de respecter les normes recommandées par la
FAO et l’OMS et de répondre aux objectifs nutritionnels fixés concernant les enfants de 6 à
12 mois. L’équilibre énergétique de cette formule est résumé dans le tableau 28 et illustré
par la figure 14.
Tableau 28 : Equilibre énergétique des 4 recettes préparées
Recette à base
de banane Taiparasy Mavokely Ranjaly Plantain
Equilibre
énergétique
Densité
énergétique 98,59 97,39 98,49 96,90
(kcal/100g)
Matière séche 22,19 22,08 21,57 20,31
(%)
Calories
d’origine 30,46 30,45 30,40 30,35
lipidique (%)
Calories
d’origine 13,25 13,24 13,22 13,20
protidique (%)
Calories
d’origine 56,29 56,31 56,38 56,46
glucidique (%)
30%
1
2
57% 3
13%
1.Energie lipidique
2.Energie protidique
3.Energie glucidique
Figure 14 : Equilibre énergétique de la recette
63
Résultats et discussions
♦ Description de la couleur :
1. Blanchâtre
2. Jaune
3. Beige
4. Marron
5. Gris
64
Résultats et discussions
Tableau 29 : couleur des bouillies
Couleur
Bouillie 1 Bouillie 2 Bouillie 3 Bouillie 4 Bouillie 5 Bouillie 6
Dégustateur
1 4 4 4 4 1 2
2 3 3 4 3 2 2
3 3 4 4 3 1 2
4 3 3 3 3 1 2
5 4 4 4 3 1 2
6 4 4 4 3 1 2
7 4 4 4 3 1 2
8 4 3 3 3 3 2
9 4 3 4 3 1 2
10 5 3 4 3 1 2
11 4 1 4 2 1 2
12 4 3 4 3 1 2
13 4 3 4 4 1 2
14 4 4 4 3 1 2
15 4 4 3 3 3 2
16 4 4 4 4 1 2
17 4 3 5 3 1 2
18 4 4 4 3 1 2
19 4 3 4 3 1 2
20 4 3 4 3 1 2
Moyenne 4 3 4 3 1 2
♦ Description de l’odeur :
1. Inodore
2. Odeur de banane
3. Odeur de maïs
4. Odeur de soja
5. Odeur d’arachide
6. Autre
65
Résultats et discussions
Tableau 30 : Odeur des bouillies
♦ Description du goût :
1. Pas sucré
2. Légèrement sucré
3. Sucré avec un arrière goût astringent
4. Sucré
5. Très sucré
66
Résultats et discussions
Tableau 31 : Goût des bouillies
Goût
Bouillie 1 Bouillie 2 Bouillie 3 Bouillie 4 Bouillie 5 Bouillie 6
Dégustateur
1 4 3 4 3 2 2
2 3 3 3 3 3 1
3 3 3 3 3 3 1
4 3 4 3 3 3 3
5 4 4 2 5 4 4
6 4 4 4 4 4 4
7 4 2 4 4 2 2
8 4 2 2 4 4 1
9 4 4 4 4 5 1
10 4 4 4 4 5 2
11 2 4 2 2 4 1
12 4 4 3 4 5 2
13 4 4 4 4 5 1
14 4 4 4 4 4 2
15 4 2 3 4 5 1
16 4 4 3 4 4 2
17 4 3 3 5 5 2
18 3 3 3 4 5 1
19 3 4 3 4 4 2
20 4 4 3 4 4 2
Moyenne 4 4 3 4 4 2
♦ Description de l’aspect :
1. Homogène
2. Granuleux
67
Résultats et discussions
Tableau 32 : Aspect des bouillies
Aspect
Bouillie 1 Bouillie 2 Bouillie 3 Bouillie 4 Bouillie 5 Bouillie 6
Dégustateur
1 1 1 1 1 1 1
2 1 1 2 1 1 1
3 1 1 2 1 1 1
4 1 1 1 1 1 1
5 1 1 2 2 1 2
6 1 1 1 1 1 1
7 1 1 1 1 1 1
8 1 1 1 1 1 1
9 1 2 2 1 1 2
10 2 1 1 1 1 2
11 1 1 1 1 1 1
12 1 1 2 1 1 1
13 2 1 2 2 1 2
14 1 1 2 1 1 1
15 1 1 2 1 1 1
16 1 1 1 1 1 1
17 1 1 2 1 1 1
18 1 1 1 1 1 1
19 1 1 1 1 1 1
20 2 1 2 1 1 1
Moyenne 1 1 1/2 1 1 1
♦ Description de la consistance :
1. Fluide
2. Légèrement fluide
3. Légèrement visqueuse
4. Visqueuse
5. Trop visqueuse
68
Résultats et discussions
Tableau 33 : Consistance des bouillies
Consistance
Bouillie 1 Bouillie 2 Bouillie 3 Bouillie 4 Bouillie 5 Bouillie 6
Dégustateur
1 4 3 3 3 3 3
2 3 3 3 3 3 3
3 3 3 3 3 3 3
4 3 3 3 3 3 4
5 4 3 4 2 3 5
6 3 3 4 3 2 4
7 4 2 4 3 3 5
8 4 3 4 3 3 4
9 4 4 4 4 4 5
10 3 2 4 3 2 5
11 3 3 3 3 3 3
12 4 3 4 2 2 4
13 4 4 4 4 2 4
14 3 3 4 3 3 4
15 3 3 3 3 3 4
16 3 3 3 3 2 4
17 3 4 4 4 3 4
18 4 4 4 4 3 5
19 3 3 4 3 3 4
20 3 3 4 3 4 4
Moyenne 3 3 4 3 3 4
Ainsi, les traitements des données de la dégustation des bouillies ont permis
d’identifier leurs propriétés organoleptiques résumées dans le tableau 34.
69
Résultats et discussions
Tableau 34 : Caractères organoleptiques des bouillies
70
Résultats et discussions
Tableau 35 : Valeur hédonique des 6 bouillies testées
Valeur
hédonique Bouillie 1 Bouillie 2 Bouillie 3 Bouillie 4 Bouillie 5 Bouillie 6
Dégustateur
1 9 8 7 9 6 5
2 5 9 9 9 9 8
3 8 9 9 9 9 7
4 8 9 9 9 9 8
5 6 5 5 9 9 7
6 6 3 5 3 8 5
7 5 6 7 9 6 2
8 7 6 4 6 7 4
9 8 7 6 7 7 7
10 7 6 7 8 8 8
11 9 9 9 9 9 4
12 5 7 6 9 8 3
13 6 7 6 8 8 1
14 7 7 5 9 9 3
15 8 8 6 8 9 4
16 8 7 7 9 8 2
17 7 7 7 8 8 5
18 9 8 8 9 9 6
19 8 7 7 8 9 4
20 7 7 5 9 9 5
Moyenne 7,15 7,1 6,7 8,2 8,2 4,9
Ces résultats ont permis de savoir si les bouillies testées pourraient attirer les
consommateurs. Les valeurs hédoniques moyennes enregistrées montrent un attrait des
mères pour les bouillies 4 et 5, puis dans l’ordre de préférence 1, 2, 3 et 6. Cette préférence
des mères pour la bouillie 4 a surtout été marquée par la caractéristique de la banane de
base de la bouillie, le Plantain, qui est une banane destinée à la cuisson contrairement aux
autres bananes qui sont consommables crues. En effet, pour les bouillies 1, 2 et 3
respectivement à base de Taiparasy, Mavokely et Ranjaly, les valeurs hédoniques sont
légèrement basses reliées probablement à leur caractéristiques mentionnées plus haut. De
plus, le goût astringent après la cuisson diminue la préférence des consommateurs pour la
71
Résultats et discussions
bouillie 3 à base de Ranjaly. Pour la bouillie 5, la préférence des mères se rattache à
l’arôme de vanille, qui a accentué le goût. Les mères ont perçu une aversion notable pour
la bouillie 6, probablement à cause du goût de maïs très prononcé.
72
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
Conclusion et perspectives
73
ANNEXE 1 :
Tableau 3 : Besoins en acides gras essentiels et acides gras polyinsaturés à longue chaîne
20:4 n-6 et
18:2 n-6 18:3 n-3
autres n-6 22:6 n-3
(Acide (Acide
linoléique) α linoléique) (Acide
arachidonique
(DHA)
Densité énergétique
Besoins Energie minimale selon le
énergétiques fournie par Energie devant nombre de repas par
(kcal) le lait pouvoir être jour (kcal/100g)
Classe maternel apportée par les Capacité
d’âge selon le aliments de gastrique
(mois) niveau compléments (ml)² 2 3 4
Moyen +2ET d’ingéré (kcal) repas repas repas
(kcal /j) /j /j /j
potassium ( K 2 SO4 )
- Soude 30 %
- Indicateur de Tashiro : 0,1g de rouge de méthyle + 0,1g de bleu de méthylène dans
100ml d’alcool absolu
- Eau distillée
Teneurs minimales en Protéines, Lipides et Acides gras essentiels (pour 100 kcal)
Protéines digestibles 3.00 Acide linoléique (mg) 300.00
Acide linolénique 45.00
(mg)
Lipides 2.25 Acide arachidonique 21.00
(mg)
Acide
docosahéxaénoïque 114.00
(mg)
Composition : crème de riz, crème de maïs, sucre, lait entier, soja, arôme de vanille
Préparation : Mélanger 1 cuillérée à soupe de la farine avec un verre d’eau. Cuire à
feu doux pendant 2 minutes tout en remuant.
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ABSTRACT
The banana tree is naturally magnificent and its fruits have also their nutritive and
economic value.
"Musa sapientum" and "Musa paradisiaca" of the family Musaceae grow every
where in Madagascar. They are relatively cheap and accessible to everyone. This is an
advantage for its exploitation.
Concerning the nutritive value, bananas are rich in water and very rich in sugar.
But their content in lipid and protein are low. The loss of water during drying raises the
sweetness and lipid content of bananas. Nevertheless, drying decreases the rate of protein
because of the heat.
Bananas contain a high quantity of potassium and magnesium but a low quantity of
sodium. There are tanins in the anti-nutritive factors wich give an astringent taste to green
bananas.
However with thermic treatements this taste disappears due to change of starch into
saccharose.
A certain quantity of amylosis permits to improve the value of these fruits in their
transformation into flour for children’s food complements.
Paps made with banana flour especially with plantain, balanced with deficient
macronutriments (lipid, protein) are most appreciated by mothers with 20,31 % of MS and
110 MM per 30 seconds consistance and energetic calories equal to 96,90 kcal per 100g of
paps.
Key words : "Musa sapientum", "Musa paradisiaca", drying, nutritive value, paps,
sensorial analysis