La
Prière Funéraire ALJINAZAH
Posté le 16 avril 2012 par Sunnite — 1 commentaire ↓
ﷲ اﻟ ﱠﺮ ْﲪَ ِﻦ اﻟ ﱠﺮِﺣﻴﻢ
ِ ﺑِﺴ ِﻢ
ْ
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans
endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui
entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en
degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre
maître MouHammad Al‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la
religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
Il convient de se rappeler souvent la mort et de s’y préparer en faisant le repentir en
réparant les injustices qu’on a faites envers ceux qui ont été lésés. Ceci est encore plus requis
de la part des malades. Tout comme il fait preuve de patience envers la maladie, il abandonne
les gémissements autant qu’il le peut. Il lui est recommandé de se faire soigner et pour les
autres, de lui rendre visite. Il convient à celui qui lui rend visite de lui remonter le moral et de
ne pas rester trop longtemps.
C’est une obligation communautaire (farDou kifâyah) de préparer le mort musulman : en le
lavant, en l’enveloppant dans un linceul, en faisant la prière funéraire pour lui et en l’enterrant
dans un cimetière de musulman.
Ce qui est un devoir pour le lavage, c’est de répandre de l’eau purificatrice une fois sur tout
le corps, peau, cheveux et poils, même s’ils sont épais. Le minimum du linceul, c’est ce qui
couvre l’ensemble du corps. Mais on fait exception de celui qui est mort en rituel de
pèlerinage ou de `oumrah, s’il est mort avant le désengagement rituel (taHalloul). Dans ce cas,
on ne lui couvre pas la tête mais elle est laissée découverte : il sera ressuscité au jour dernier
dans l’état sur lequel il est mort, en état de rituel, en faisant la talbiyah c’estàdire en disant:
(labbayka lLâhoumma labbayk). De même, pour la femme morte en état de rituel, on ne lui
couvre pas le visage.
La couverture du corps du mort se fait par un tissu qui lui était licite durant sa vie et qui
était digne de lui. Ainsi l’homme n’est pas enveloppé dans de la soie. Il est plutôt enveloppé
d’un tissu en coton, en lin ou ce qui est semblable. Quant à la femme et à l’enfant, il est
permis de leur donner pour linceul un tissu en soie car il leur était permis d’en porter pendant
leur vie. Il n’est pas permis d’envelopper un défunt musulman d’un linceul fait d’un tissu qui
n’est pas digne de lui, c’estàdire qui serait rabaissant pour lui et ferait ressentir du mépris à
son égard. Il n’est pas un devoir de lui donner pour linceul un tissu neuf, qu’il soit neuf ou
déjà porté, cela est suffisant.
Il est recommandé que le linceul soit constitué pour l’homme de trois tissus et pour la
femme d’une chemise, d’un voile, d’un ‘izAr un pagne long autour des jambes et des pieds
et de deux tissus. La chemise, c’est ce qui cache la plus grande partie du corps, le ‘izAr, ce qui
est porté pour la partie inférieure du corps et le voile, ce que la femme utilise pour se couvrir
la tête. Les deux tissus enfin sont en plus des trois choses que l’on vient de citer.
La meilleure chose pour le linceul est qu’il soit blanc et en coton. L’enveloppement dans
trois tissus est un devoir envers celui qui est enveloppé à partir de son bien et qui n’a pas de
dette qui dépasse la valeur de ses biens, comme par exemple s’il laisse un héritage qui dépasse
le montant de ses dettes ou s’il n’a pas de dette du tout, même s’il n’a pas d’autre bien que ces
trois tissus.
Le minimum de la prière funéraire par lequel l’obligation est accomplie est le suivant : on
fait l’intention de faire la prière pour le mort lors du takbIr ; c’estàdire que l’on dit :
(Allâhou ‘akbar) et on fait l’intention dans le cœur en disant : « j’accomplis la prière funéraire
pour ce mort « , s’il est présent. Il est une condition de désigner dans le cœur l’intention de la
prière funéraire, ceci est une obligation. Il ne suffit pas de faire l’intention de faire une prière
dans l’absolu, sans préciser que c’est une prière funéraire. Ensuite, on récite la FAtiHah, puis
on dit : (Allâhou ‘akbar, Allâhoumma Salli `alA MouHammad) ce qui signifie : » Allâh est
plus puissant et sait plus que tout autre ; ô Allâh élève davantage le degré de MouHammad « ,
puis on dit : (Allâhou ‘akbar, Allâhoumma ghfir lahou wa rHamhou), puis on dit : (Allâhou
‘akbar) et on passe le salAm.
Mais il est recommandé après le deuxième takbIr de réciter aSSalAtou l‘ibrAhîmiyyah en
entier :
ﳏﻤﺪ ﻛﻤﺎ ﺻﻠّﻴﺖ ﻋﻠﻰ ﺳﻴّﺪﻧﺎ إﺑﺮاﻫﻴﻢ وﻋﻠﻰ آل ّ ﳏﻤﺪ وﻋﻠﻰ آل ﺳﻴّﺪﻧﺎّ ﺻﻞ ﻋﻠﻰ ﺳﻴّﺪﻧﺎ
ّ اﻟﻠﻬﻢ
ﳏﻤﺪ ﻛﻤﺎ ﺑﺎرﻛﺖ ﻋﻠﻰ ﺳﻴّﺪﻧﺎ إﺑﺮاﻫﻴﻢ
ّ ﳏﻤﺪ وﻋﻠﻰ آل ﺳﻴّﺪﻧﺎ ّ ﺳﻴّﺪﻧﺎ إﺑﺮاﻫﻴﻢ وﺑﺎرك ﻋﻠﻰ ﺳﻴّﺪﻧﺎ
وﻋﻠﻰ آل ﺳﻴّﺪﻧﺎ إﺑﺮاﻫﻴﻢ
(Allâhoumma Salli `alâ MouHammad wa `alâ ‘âli MouHammad kamâ Sallayta `alâ
‘Ibrâhîm, wa `alâ ‘Ali ‘Ibrâhîm, ‘innaka Hamîdoun Majîd. Allâhoumma bârik `alâ
MouHammad wa `alâ ‘Ali MouHammad kamâ bârakta `alâ ‘Ibrâhîm, wa `alâ ‘Ali ‘Ibrâhîm,
‘innaka Hamîdoun Majîd).
Il est recommandé après le troisième takbIr de dire cette invocation :
اﻟﻠﻬﻢ ﻫﺬا ﻋﺒﺪك واﺑﻦ ﻋﺒﺪﻳﻚ ﺧﺮج ﻣﻦ روح اﻟ ّﺪﻧﻴﺎ وﺳﻌﺘﻬﺎ وﳏﺒﻮﺑﻪ وأﺣﺒّﺎؤﻩ ﻓﻴﻬﺎ إﱃ ﻇﻠﻤﺔ
ﻛﺎن ﻳﺸﻬﺪ أن ﻻ إﻟﻪ إﻻ أﻧﺖ وﺣﺪك ﻻ ﺷﺮﻳﻚ ﻟﻚ وأ ّن ﳏﻤﺪا ﻋﺒﺪك٬اﻟﻘﱪ وﻣﺎﻫﻮ ﻻﻗﻴﻪ
اﻟﻠﻬﻢ إﻧّﻪ ﻧﺰل ﺑﻚ وأﻧﺖ ﺧﲑ ﻣﻨﺰول ﺑﻪ وأﺻﺒﺢ ﻓﻘﲑا إﱃ رﲪﺘﻚ٬ورﺳﻮﻟﻚ وأﻧﺖ أﻋﻠﻢ ﺑﻪ ﻣﻨّﺎ
اﻟﻠﻬﻢ إن ﻛﺎن ﳏﺴﻨﺎ ﻓ ِﺰد ﰲ إﺣﺴﺎﻧﻪ٬ﻏﲏ ﻋﻦ ﻋﺬاﺑﻪ وﻗﺪ ِﺟﺌﻨﺎك راﻏﺒﲔ إﻟﻴﻚ ﺷﻔﻌﺎء ﻟﻪ
وأﻧﺖ ﱞ
وﻟ ّﻘﻪ ﺑﺮﲪﺘﻚ رﺿﺎك وﻗﻪ ﻓﺘﻨﺔ اﻟﻘﱪ وﻋﺬاﺑﻪ واﻓﺴﺢ ﻟﻪ ﰲ ﻗﱪﻩ٬وإن ﻛﺎن ﻣﺴﻴﺌﺎ ﻓﺘﺠﺎوز ﻋﻨﻪ
ﺣﱴ ﺗﺒﻌﺜﻪ آﻣﻨﺎ إﱃ ﺟﻨّﺘﻚ ﺑﺮﲪﺘﻚ ﻳﺎ
ّ وﺟﺎﰲ اﻷرض ﻋﻦ ﺟﻨﺒﻴﻪ وﻟ ّﻘﻪ ﺑﺮﲪﻚ اﻷﻣﻦ ﻣﻦ ﻋﺬاﺑﻚ
.اﻟﺮاﲪﲔ
ّ أرﺣﻢ
(Allâhoumma hâdha `abdouka wa bnou `abdayka, kharaja min rawHi ddounyâ wa
sa`atihâ wa maHbôubouhou wa ‘aHibba’ouhou fîhâ ‘ilâ dhoulmati lqabri wa mâ houwa
lâqîh. Kâna yachhadou ‘an lâ ‘ilâha ‘illâ ‘anta waHdaka lâ charîka lak, wa ‘anna
MouHammadan `abdouka wa raçôulouka, wa ‘anta ‘a`lamou bihi minnâ. Allâhoumma
‘innahou nazala bika wa ‘anta khayrou manzôulin bih, wa ‘aSbaHa faqîran ‘ilâ raHmatika
wa ‘anta ghaniyyoun `an `adhâbih, wa qad ji’nâka râghibîna ‘ilayka choufa`â’a lah,
Allâhoumma ‘in kâna mouHsinan fazid fi ‘iHçânihi wa ‘in kâna mouçî’an fatajâwaz `anhou,
wa laqqihi biraHmatika riDâk, wa qihi fitnata lqabri wa `adhâbah wa fsaH lahou fî qabrihi
wa jâfi l‘arDa `an janbayh, wa laqqihi bi raHmatika l‘amna min `adhâbika Hattâ
tab`athahou ‘Aminan ‘ilâ jannatika bi raHmatika yâ ‘arHama rrâHimîn)
ce qui signifie : « Ô Allâh c’est là Ton esclave et le fils de Tes deux esclaves. Il a quitté
le repos de cette vie et son bienêtre, alors que ce qu’il a aimé et ceux qu’il a aimé y sont
encore, pour rejoindre l’obscurité de la tombe et ce qui l’attend. Il témoignait qu’il n’est
de dieu que Toi, Toi seul Tu n’as pas d’associé et que MouHammad est Ton esclave et
Ton messager et Tu sais ce qu’il en est de lui mieux que nous. Ô Allâh il est venu à
Ton jug ement. Il s’est retrouvé dans le besoin de Ta miséricorde et Tu n’as pas besoin
de son châtiment. Nous sommes venus T’implorer, en intercédant en sa faveur. Ô Allâh,
s’il était bienfaiteur, accordelui encore plus de bienfait et s’il était malfaisant, accorde
lui Ta clémence et accordelui par Ta miséricorde Ton agrément, préservele des
troubles de la tombe et de son supplice, élargis pour lui l’espace de sa tombe, écarte la
terre de ses côtés et accordelui par Ta miséricorde le salut de Ton châtiment jusqu’à ce
que Tu le ressuscites en paix pour Ton paradis, par Ta miséricorde, ô Toi Qui est Le
plus miséricordieux des miséricordieux ».
Le minimum de l’enterrement, c’est un fosse qui cache son odeur, de sorte qu’elle ne se
dégage plus après l’avoir enseveli et qui le protège des animaux sauvages de sorte qu’ils ne le
déterrent pas et ne le dévorent pas. S’il n’y a pas d’autre moyen de le garder de ces choses que
d’avoir recours à la construction ou au cercueil, ceci devient alors un devoir.
La façon la plus complète d’effectuer l’enterrement est la suivante : que la fosse soit
suffisamment large pour celui qui y descend le mort ainsi que son aide et qu’il soit de la
profondeur de quelqu’un de taille moyenne levant le bras, c’estàdire de quatre coudées et
demi de profondeur, même si le mort est un enfant. Il est recommandé de mettre le défunt
dans une niche latérale si la terre est compacte et de creuser une tranchée au fond de la tombe
si la terre est meuble. Il est interdit d’enterrer dans des caveaux.
Avertissement : Parmi les positions rabaissantes pour le mort et qui ne sont pas permises,
c’est de le renverser sur sa face lors du lavage. Ceci est interdit. De même, il y a le fait de le
porter sur les épaules, sans civière ou autre. Mais il est permis de porter le petit enfant à la
main pour aller l’enterrer.
Voir : Les Règles de Condoléances en Islam. Lavage du mort et préparatifs funéraires
⼀ رب اﻟﻌﺎﳌﲔ鈄 اﳊﻤﺪ
La louange est à Allâh, le Créateur du monde.