Stratigraphie
Stratigraphie
Géologie :
La Stratigraphie.
Le but de ces recherches est de retrouver quels étaient les paysages qui se sont succédés
au cours du temps.
Pour pouvoir pratiquer correctement la stratigraphie, il y a :
- nécessité de savoir utiliser les ressources et les propriétés du globe ;
- utilisation du principe d’actualisme : on retrouve les mêmes lois dans le passé qu’à
l’actuel. On a besoin de comprendre l’actuel pour pouvoir comprendre le passé.
Toutefois, on a des changements irréversibles de paysages. Il n’y a pas d’homologie entre
les paysages anciens et les paysages actuels. Il n’y a pas « uniformitarisme ».
Il y a besoin de repérage dans le temps. Pour cela, on retrouve une base de chronologie
dans les objets étudiés :
- chronologie absolue : exprimée par des durées chiffrées en millions d’années ;
- chronologie relative : classement des phénomènes dans l’ordre de leur déroulement (la
plus employée).
Les observations et les analyses sur une coupe permettent :
- une observation directe visible grâce aux affleurements naturels ou artificiels ;
- une observation directe invisible grâce aux grottes ;
- une observation invisible (forages).
B\ L’épiderme sédimentaire.
Le globe est un énorme édifice ou seuls quelques kilomètres sont directement observables :
la croûte. Cette croûte mesure entre 80 et 150 kilomètres de hauteur et représente en réalité la
lithosphère.
L’épiderme sédimentaire se situe dans des dépressions ou des cuvettes avec un socle ou
substratum il y a tendance à combler les creux. Quand les dépressions sont vastes, on parlera
alors de « bassin sédimentaire » (de faible épaisseur).
On pourra trouver des bassins océaniques, intracontinentaux, épicontinentaux ou anciens.
Les couches sont obliques les une par rapport aux autres avec des compositions
particulières. Il y a passage de roche, de formation par changement d’architecture.
Dans le cas où la roche est du grès (agrégats de nombreux grains) on trouvera chaque grain
qui est un assemblage ordonné d’éléments chimiques.
A chaque niveau d’organisation, l’architecture change. Le processus de structuration doit
obligatoirement se dérouler en endergonie (apport par énergie chimique, gravitationnelle, ou la
chaleur).
Le passage d’un paysage à un autre se fait par actions mécaniques, chimiques, biologiques…
Les facteurs tectoniques, selon qu’ils donnent une convergence ou une divergence vont
provoquer des mouvements vers le haut ou vers le bas.
Les failles vont permettre la création de reliefs (composition par rapport à la taille des
éléments). En passant sur le continent, le poids provoque une subsidence et ainsi, une descente du
niveau.
Il y aura déclenchement de régression ou de transgression.
Dans les marges actives, on observe des déformations synsédimentaires : qui modifient
donc les sédiments (on les retrouve par exemple dans les prismes d’accrétion).
E\ Evolution des environnements sédimentaires :
comblements et subsidence.
Sur cet exemple, on peut voir une lagune de grande étendue mais de faible profondeur.
Celle–ci a une relation épisodique avec la mer. Quand la lagune s’isole de la mer, il va y avoir
évaporation puis précipitation et formation de cristaux.
Les précipitations se font dans l’ordre inverse de la solubilité on obtient ainsi des
couches de natures diverses. Les dépôts se font par la gravité.
On pourra faire une évaluation verticale de l’environnement.
Ce schéma représente le cas de torrents qui viennent se jeter dans des lacs ou bien dans la
mer. On trouve trois types de dépôts caractérisant ce transport : un dépôt de galets, puis de
sable et finalement un dépôt de boues. Il y a évolution latérale des dépôts qui entraîne une
évolution latérale des paysages.
L’empilement de sédiments sur une longue période ne se fait que s’il y a création d’un
espace disponible à la sédimentation.
La création de l’espace se fait par la tectonique, par le niveau des mers, selon les apports
sédimentaires.
Le facteur dominant semble être le niveau relatif des mers.
Il va y avoir alternance de périodes froides et chaudes qui est enregistrée dans les
dépôts : on obtient des dépôts cycliques. Ces cycles sont observables à différentes échelles
(exemple : cycle saisonnier, annuel, régional).
A l’échelle globale, on citera le cycle planétaire (du aux variations orbitales, comme le cycle
de Milankovitch).
Lors des glaciations, l’eau est prise par les calottes glacières ce qui fait chuter le niveau
marin : on a un faible espace de sédimentation.
Un retour normal se ferait par la fonte de cette glace en surplus aux calottes. Ceci
entraînerait une remontée du niveau marin et donc une augmentation de l’espace de
sédimentation.
Comme exemple de cycle orogénique, on peut citer la formation de montagnes (de reliefs)
qui vont entraîner le changement de volume des bassins océaniques et donc changer le niveau
relatif de la mer.
Ces cycles sont compatibles avec les perturbations climatiques de type Milankovitch. Ils
fonctionnent bien avec les terrains du quaternaire.
Les cycles sont décelables à différents niveaux : ils sont séparés par des discordances que
l’on essaye de dater.
Les cycles servent à la datation et à la corrélation.
1\ Principe de superposition.
Les couches se déposent les unes sur les autres. Les plus anciennes sont à la base et les
plus récentes sont au sommet. La mise en place s’est faite par accrétion verticale.
Dans les alluvions, les terrains présentent une organisation différente. Les terrains les plus
récents sont près de la rivière (même à l’intérieur), en position basse.
En B, on voit la formation d’un pli avec érosion.
L’observation des ensembles sédimentaires superposés permet de classer les paysages qui
se sont succédés au cours du temps.
Les surfaces séparant les faciès différents sont appelées : « surface faciès ».
Sur le document A, on est dans un milieu de basse énergie pour les dépôts. Ces dépôts vont
s’accroître de bas en haut. Les surfaces faciès correspondent à des surfaces temps : ce sont des
« isochrones » (des moments précis du passé).
Revoir le document B.
Les évènements les plus jeunes affectent les éléments les plus vieux.
Dans les cases D et C, on observe respectivement un terrier postérieur au dépôt
sédimentaire et une faille postérieure au dépôt sédimentaire.
La luminosité et la couleur d’une étoile varient au cours du temps selon un schéma visible. Le
rapport des deux facteurs va permettre à l’astronome de déterminer l’âge de l’astre étudié.
Pour le stratigraphe, le système le plus représentatif est la biosphère : les organismes ont
évolués en se complexifiant et en se diversifiant (les fossiles en sont les témoins). Les fossiles
sont des repères pour la chronologie relative.
On va observer l’accumulation des ravages supportés par l’objet. On se base sur les
isotopes radioactifs dans les matériaux : on fait le rapport parent/fils. Les rapports permettent
la détermination de l’âge.
Aujourd’hui, la mesure du temps se fait par des mesures cycliques : un an correspond à une
rotation complète de la Terre autour du Soleil et un jour correspond à la rotation complète de la
Terre sur elle-même.
Les sédiments peuvent enregistrer l’horloge cosmique dans certaines de leur structure ou
de leur constituants minéraux. On pourra trouver des cycles journaliers, des cycles dus aux
marées, des cycles annuels… des cycles plus ou moins longs (10 000ans).
Une couche sédimentaire est définie par un faciès donné et est limitée par un plancher et
un toit. Elle est de même age en tous points : couche isochrone.
On peut ainsi réaliser des corrélations entre les affleurements et les forages. L’usage de
ce principe est principalement local ou régional.
Le départ, sur la plate forme, est détritique. Les particules sont soumises à la gravité et à
la force de traction du courant. Le dépôt se fait selon la compétence et la formation de prismes
sédimentaires se juxtaposant les uns aux autres en formant une nappe de remblayage (de
dépôts).
Cette nappe est constituée de trois couches (boue, sable et galets) qui donnent une surface
de faciès oblique par rapport aux surfaces temps.
Il y a progradation ou accrétion latérale quand la nappe se développe vers le bassin.
En D, on a trois faciès dont les limites sont obliques par rapport aux surfaces temps. Il y a
utilisation des discontinuités pour corréler tout ça : on a des terrains du même âge.
En E : Pour faire la corrélation, on a besoin de surfaces temps (ou surface isochrones)
On a un paysage non figé sur ce schéma. Il y a transgression par élévation du niveau marin.
La surface actuelle est une surface temps, pas une surface faciès. Ici, les surfaces sont limites
par rapport à la surface temps.
L’empilement vertical des faciès reflète leur juxtaposition latérale. Sur une même verticale
se superposent des terrains qui au moment de leur dépôt se trouvaient cote à cote. Au cours
du temps se sont succédés à un même endroit des paysages différents qui à un moment donné se
trouvaient juxtaposés. C’est la « loi de Walter ».
L’évolution du temps géologique, les corrélations entre séries éloignées sont des problèmes
que le géologue doit résoudre : il y a besoin d’objets marqueurs relatifs du temps.
Ici, les surfaces isochrones sont dues à des évènements géologiques qui perturbent le
milieu et qui permet d’avoir une valeur globale des marqueurs biologiques.
Dans certains bassins houillers, les cinérites ont permis de faire des corrélations entre des
bassins éloignés les uns des autres.
Les cendres permettent d’avoir des dépôts de même âge même si l’on se trouve dans des
milieux différents.
On peut également faire des corrélations entre les deux carottes du schéma I grâce aux
niveaux de cendres. Ces carottes ont une échelle différente mais ont va pouvoir les aligner grâce
aux niveaux de cendres. Remarque : les numéros correspondent aux étages isotopiques.
La couche de cendres provenant d’une même éruption montrera la même date et formera
donc une surface isochrone.
Le volcanisme explosif est un grand indicateur de temps car il a une grande valeur
stratigraphique grâce à sa répartition globale.
Chimiostratigraphie : Cette méthode est utilisée plus tard, pour des milieux de
sédimentation. La composition du milieu peut être considérée comme homogène à l’échelle
géologique pour un instant donné. Toutefois, il va y avoir des variations physiques et chimiques de
l’eau au cours du temps, qui seront fossilisés dans les sédiments.
Ces variations ont donc une valeur globale et peuvent servir de marqueurs stratigraphiques.
Des observations montrent des variations synchrones de la teneur en certains éléments
chimiques.
Des observations montrent que les sédiments du quaternaire et du néogène présentent des
variations synchrones de leur teneur en certains éléments chimiques.
On pourra étudier le carbone et ses rapports isotopiques
Par exemple, la teneur en iridium lors de la crise crétacé/tertiaire montre des variations
intéressantes. Au crétacé supérieur, on trouve une forte concentration en iridium qui forme une
surface isochrone.
Magnétostratigraphie.
Le magnétisme est assimilé à ce que ferait un dipôle.
Selon les temps chronologiques, on a une inversion des pôles magnétiques. Un champ de
polarité normale aura la même direction que le champ actuel et un même sens. Un champ de
polarité inverse aura la même direction mais un sens opposé.
Les inversions sont enregistrées dans les roches magmatiques et les sédiments
ferromagnésiens. Les particules s’orientent sans l’action du champs magnétique terrestre : il y a
fossilisation du champs au moment du dépôt. On parle d’aimantation rémanente. Cette
fossilisation du champ magnétique permet ainsi de révéler ses inversions de polarité.
Le temps que met une inversion pour se réaliser est de courte durée : on trouvera donc une
faible épaisseur de dépôt. Toutefois, l’horizon ainsi formé donne un repère d’extension mondiale
(surface isochrone). Ces surfaces vont être datées par radiométrie.
En général, la méthode de datation est réalisée avec le couple Potassium/Argon. Chaque
période a les mêmes propriétés et forme une magnétozone.
L’évolution du monde vivant n’est pas régulière. On trouve des périodes de crises qui
alternent avec des périodes de calme. Une vue d’ensemble de l’évolution de la biosphère montre
une succession de crises biologiques.
Quand les mouvements se font sur toute la surface, on peut penser que les évènements
relatifs sont à conséquences globales.
Les périodes d’expansions sont des marqueurs globaux.
Pour qu’une extinction soit considérée comme une extinction en masse, il faut qu’un grand
nombre de taxons disparaisse, malgré leur divers mode de vie.
Cette crise doit être brève, de quelques jours à 1 voir 2 millions d’années. Elle doit se
ressentir à l’échelle globale.
On observe sur ce schéma les relations du défilement du temps dans les différentes
coupes. On va effectuer une datation des limites progressives. Après la diagenèse, il va y avoir
une diminution d’épaisseur. Dans les forages, on voit des limites progressives qui forment les
limites de strates.
Entre S2 et S4 on observe une surface d’érosion. La couche S2 est considérée comme une
roche.
Dans le cas d’affleurements, on trouvera les roches dures en relief et les roches tendres
en creux.
On trouve une succession avec des limites de faciès. En tenant compte du temps, on trouve
des dépôts discontinus et des dépôts continus. La couche 3 est mince en A mais grosse en B, ce
qui fait penser à une sédimentation forte. Pour la couche 4, on une sédimentation rapide.
Radiochronologie isotopique :
Cette méthode de datation donne des chiffres. On va situer un objet par rapport au
présent.
A partir d’un élément déterminé on pourra en trouver différentes formes à cause du
nombre différent de neutrons.
Les isotopes ont des propriétés physiques et chimiques à peu près équivalentes. Certains
isotopes sont stables, d’autres sont instables (radioactifs). Les éléments radioactifs subissent au
cours du temps une désintégration nucléaire progressive pour donner une forme stable ou
radiogénique. La transformation se fait par émission de particules α et β ou encore des
rayonnements γ. Par exemple, le rubidium 87Rb donne 87St+β. Pour les mêmes atomes, la vitesse
est invariante : c’est donc un chronomètre géologique.
Un élément père, instable, donne un élément fils stable et ainsi, le nombre d’éléments
radioactifs diminue au cours du temps. Le but de toutes ces expériences est de trouver quand
s’est formé le minéral étudié.
δN = No – Nr
δN = -λNoΔt (λ est la période; Δt est l’age du minéral en question)
t = 1/λ*ln(No/Nt)
T= 1/λ*ln(Nt/Nt+1) = 1/λ * ln2
Selon la période, il faut choisir l’élément qui nous intéresse, en fonction de l’âge espéré.
Les résultats doivent être utilisés avec de grandes précautions.
Le choix de la constante de désintégration pose des problèmes : on se demande si elle est
constante depuis la formation de la Terre.
Le système cristallin fermé dès la cristallisation du minéral permet de ne pas avoir
d’échanges avec les fluides interstitiels.
Pour les roches sédimentaires, la formation des minéraux à lieu pendant la formation de la
roche ou bien, leur formation est antérieure : il faut bien faire attention à ne pas dater la roche
mère.
De plus, la datation se fait sur de petites quantités de minéraux.
Cette méthode a été utilisée pour dater l’âge de la Terre, pour faire des esquisses de
chronologie du pré cambrien, pour préciser à un siècle près les datations du quaternaire (avec le
carbone 14) et pour dater des limites de divisions du phanérozoïque. La première échelle est due
à M. Holmes en 1932. Elle n’a provoqué aucun bouleversement des limites déjà établies.
Sur ce schéma, on observe une suite de couches concordantes de faciès concordants. Les
différentes couches sont reliées les unes aux autres et ont des significations environnementales.
Le grano-classement indique que les dépôts se sont faits dans un milieu où l’énergie varie
progressivement. Ces suites de faciès forment une séquence de faciès. Ce n’est pas une
superposition quelconque de termes lithologiques mais un ensemble vertical qui montre l’évolution
progressive d’un environnement au cours du temps.
Généralement, les séquences sont délimitées par une discontinuité qui traduit un
changement environnemental brutal. Les discontinuités sont observables grave aux surfaces
d’érosion ou par des surfaces de non dépôts.
Delfaud, en 1972 a proposé la notion de séquence virtuelle, basée sur la succession la plus
simple de tous les termes lithologiques caractéristiques d’un milieu donné et d’une évolution
progressive particulière.
Séquence positive : sédimentation détritique à la base, sédimentation chimique au sommet.
On passe des plus gros grains aux petits grains.
Séquence négative : on passe des plus petits grains aux gros grains.
L’épaisseur des bancs diminue vers le bassin : strato-décroissante. Si l’on s’éloigne vers le
bassin et si le taux de sédimentation est faible, seuls sont mesurables les évènements d’une
certaine durée.
Quelque soit le cas, la reconnaissance des séquences se fait par analyse séquentielle. Elle
se fait à partir de coupes à la base des affleurements ou par des carottes de sondage. On
identifiera alors les faciès et le motif vertical (on aura alors des séquences virtuelles de type
local) et on essayera de retrouver ailleurs cette organisation dans la région.
L’analyse des séquences est performante pour une analyse des le temps des séries
sédimentaires. C’est donc un outil de corrélation stratigraphique (explication de phénomènes
sédimentaires).
Cette analyse peut s’utiliser à toutes les échelles. La stratigraphie séquentielle est utilisée
sur les bassins.
3\ Biostratigraphie.
L’évolution du monde vivant n’est pas régulière dans les temps géologiques : on a des crises
géologiques qui permettent de décrire des surfaces isochrones.
Les taxons peuvent servir pour de la stratigraphie sur de longues distances. Pour se faire,
le taxon doit avoir certaines « qualités » :
- il doit évoluer rapidement,
- avoir une large répartition géographique,
- être facilement récoltable et reconnaissable.
Les trois caractéristiques doivent être présentes en même temps !
On va ainsi pouvoir réaliser une échelle globale de référence.
Certains groupes, à échelle restreinte permettront de réaliser des corrélations régionales.
Comme l’évolution est continue et irréversible, on obtient des échelles coupées en unités
biostratigraphiques (biozone : ensemble de couches caractérisées par l’existence d’un ou
plusieurs taxon fossiles). Les limites des couches sont données par l’apparition et/ou la
disparition de taxon(s). Le passage d’une espèce à une autre peut se faire soit progressivement
par anagenèse soit brutalement par cladogenèse.
On peut observer sur ces schémas plusieurs types de biozones. Les ensembles sont définis
par la coexistence d’au moins trois taxons.
La zone de distribution correspond à la durée de vie du taxon. On parle de distribution
concomitante quand il y a coexistence de deux ou trois taxons.
Une biozone de lignage est un ensemble de couches déterminé par un segment d’une lignée
évolutive (changement de zone par changement de caractère). On parlera de zone d’abondance
quand il y a épanouissement d’un taxon. Une zone d’intervalle est un intervalle bien marqué, entre
deux zones.
Un enregistrement paléontologique est rare et partiel. On a de grandes différences entre
les organismes vivants et ceux à l’état fossile.
Un enregistrement sédimentaire biologique est discontinu dans l’espace et le temps.
Il existe toujours une liaison plus ou moins forte entre les sédiments et les fossiles.
Ceci est source de nombreuses erreurs.
Les différentes échelles biostratigraphiques ne concordent pas toujours, ce qui crée des
distorsions.
On va devoir utiliser les échelles radiochronologique et paléomagnétique.
On a un cas double d’orogenèse. On pourra dater les coupures par datation absolue ou
corrélation.
L’orogenèse est un phénomène continu.
Un cycle peut commencer quand un s’affiche ou quand l’autre prend la suite.
Un cycle eustatique est visible par une séquence faciès : un enchaînement vertical de
dépôts reflétant l’évolution au cours du temps d’un moment et d’un type global.
Pour étudier les terrains et les cycles on a besoin des données de surface mais aussi des
données de sub-surface. Ces dernières données sont obtenues par différentes méthodes.
Cette méthode est très importante pour les explorations pétrolières. On va établir la
géométrie tridimensionnelle d’un bassin pour comprendre la structure et la répartition des
ensembles sédimentaires dans le bassin en question.
Cette méthode repose sur une analyse de la propagation dans l’écorce d’un train d’ondes. La
vitesse de propagation est différente selon le terrain traversé. Ces ondes se réfléchissent sur
les discontinuités lithologiques, les surfaces de stratification, les failles et les discordances. Ces
ondes permettront de créer des profils sismiques.
Pour interpréter ces profils, on aura besoin de connaître les types de relations
géométriques existant entre les récepteurs :
L’utilisation des données sismiques est la sismo-stratigraphie. Elle est basée sur des études
des relations géométriques des réflecteurs sismiques elle est fondamentale pour les études
des bassins.
Si à la sismo-stratigraphie, on rajoute les données de la lithostratigraphie, on entre dans la
stratigraphie séquentielle.
Les concepts de la stratigraphie séquentielle ne sont pas nouveaux. Il y avait des
hypothèses pour les variations globales ou régionales des niveaux marins et pour l’organisation
des niveaux stratigraphiques dès le 19ème siècle.
Seus a proposé le mot « eustatique » pour « changements globaux ».
Les séries sédimentaires s’organisent en une succession logique de séquences contrôlées
par les fluctuations du niveau relatif des mers.
L’unité de base en sismo-stratigraphie est la séquence génétique de dépot. Cette séquence
correspond à un ensemble sédimentaire dont l’architecture est contrôlée par les variations
eustatiques, tectoniques et les limites sont les surfaces de discontinuité.
Une série génétique de dépôt est l’ensemble sédimentaire lors d’un cycle complet de
variation du niveau relatif des mers (à la période qui commence par une transgression et qui finie
par une régression).
A l’échelle du bassin, ces séquences sont constituées de « systèmes de dépôts » ou de
« cortèges sédimentaires ». Les séquences de faciès et les systèmes de dépôt ont une
signification génétique : ils renseignent sur les éléments à l’origine de leur formation.
Sur ces deux documents, on peut voir des limites de faciès irrégulières :
- Les lignes fines numérotées sont des limites de prismes sédimentaires mais aussi, des
lignes isochrones.
- Les lignes ondulées fines (comme entre B et C) sont des discontinuités séparant des
cortèges sédimentaires (systems trads).
- Les lignes ondulées épaisses sont des discontinuités ou discordances séparant les
surfaces génétiques de dépôt.
Plus le hiatus de sédimentation est important, plus le changement de niveau relatif des
mers a été élevé. Les changements sont contrôlés par l’eustatisme, la subsidence marine, le taux
de sédimentation : il apparaît ainsi une notion de cycle où chaque séquence correspondrait à un
super cycle.
Chaque cortège sédimentaire entraîne une variation faible du niveau marin. Une séquence
génétique est limitée par de fortes baisses du niveau marin. Ces cycles sont sur tous les plateaux
continentaux et provoquent des modifications de l’eustatisme.
Finalement, on peut dire que le jalonnement du temps en géologie repose sur l’analyse de la
superposition des couches, la corrélation sur le principe de la continuité. Par la suite, on peut
avoir des difficultés pour corréler les strates trop éloignées. On a donc construit des échelles
des temps. Les barreaux sont des lignes isochrones et leur datation est basée sur des
évènements identifiables à valeur universelle.
On a des échelles différentes dont les barreaux seront corrélés avec plus ou moins de
succès.
Echelle lithostratigraphique.
Sur le faciès, on a une unité de base qui est la formation : c’est un ensemble lithologique
particulier à limites reconnues mais pas isochrones.
Echelle biostratigraphique.
Les subdivisions sont faites à partir du contenu fossilifère. L’unité de base est la biozone.
Echelle géochronologique.
Cette échelle tient compte du temps écoulé (radiométrie). L’unité est l’âge. C’est une unité
abstraite exprimant un laps de temps écoulé depuis notre époque.
Echelle chronostratigraphique.
Cette échelle va subdiviser les ensembles de couches de l’écorce terrestre en strates
sédimentaires correspondant à des intervalles de temps. L’unité est ici l’étage. Un étage est un
terrain caractérisé par une faune donnée avec un terrain donnée. Il est défini par le contenu
paléontologique et limité à la base et au somment par des extinctions.
La chimiostratigraphie est l’étude des éléments chimiques dans les sédiments des roches
(permettant de reconstituer les environnements).
Les paramètres de l’eau de mer varient et ces variations sont fossilisées dans les roches.
La présence de certains éléments, le dosage des éléments et l’évolution de quantités trouvées par
dosage permettent de retrouver des environnements sédimentaires et ainsi, de reconstituer des
paysages anciens.
On analyse ici une pélite. On trouve une grande quantité d’éléments. La teneur en éléments
est variable. Les éléments majeurs ont une concentration supérieure à 1/1000. Dans ce cas, on
trouve : Al, Si, Fe, Ca et Mg. Les éléments mineurs ont une concentration comprise entre
0,1/1000 et 1/1000. Les éléments en trace ont une concentration inférieure à 0,1/1000.
La caractérisation du milieu est plus facile si des éléments en trace sont présents, comme
le bore ou le strontium.
1\ Bore et Salinité.
Ici, le bore est un élément mineur. Plus l’eau est salée, plus la teneur en bore est élevée. La
concentration en bore est donc proportionnelle à la salinité. La teneur en bore renseigne sur la
salinité de formation des roches.
Tous les sédiments ne fixent pas le bore de la même façon. Ce sont les argiles qui le fixent
le mieux, grâce à la structure en feuillets ; l’alumine (Al3+) qui sera remplacée par B3+.
En milieu sur salé, la teneur en bore des argiles est très forte alors qu’elle est quasi nulle
en milieu d’eau douce et faible pour l’eau saumâtre. La concentration en bore permet donc de
localiser les anciennes lignes de rivage.
Remarque : si l’on travaille avec des argiles de profondeur, la richesse en bore provient des
apports des dorsales (seule origine) : on a là, des indication sur l’activité des dorsales.
En milieu fluviatile, on a le lit de la rivière plus les zones d’inondation. Entre les lits, on peut
avoir des eaux saumâtres sans apport d’eau : l’enregistrement se fait dans les sédiments argileux.
Les variations en bore des argiles permettent de retrouver la géographie précise de la zone
et son évolution.
2\ Strontium des carbonates : hydrothermalisme et
expansion océanique.
Les variations de strontium sont utilisées pour les carbonates pélagiques. Le strontium
permet d’enregistrer plus finement les variations du chimisme de l’eau. Le dosage en cet élément
se fait en ppm. Le strontium varie au cours du temps. On peut avoir des fluctuations rapides. Les
variations sont données par le rapport Sr/Ca. Si la valeur de Sr/Ca diminue, c’est que la valeur de
strontium dans les sédiments diminue.
Plusieurs facteurs peuvent faire varier ce facteur :
- la sédimentation aragonitique (la calcite rhomboèdrique nécessite des ions de petite
taille alors que l’aragonite, orthorhombique a besoin d’ions de grande taille) remplace le
Ca par le Sr.
- L’intensité de l’hydrothermalisme sous-marin, lié à l’activité des dorsales océaniques est
un phénomène intervenant indirectement. A une augmentation de l’activité
hydrothermale correspond une faible teneur en Ca des carbonates pélagiques.
- Une intervention de deuxième ordre pour la courbe de strontium est liée aux cycles.
L’explication se fait par compensation de la CCD (Compensation Carbonate Dissolution).
Si le niveau marin augmente, la CCD augmente (et inversement).
Renard, en 1984, a observé un parallèle étroit entre la valeur en strontium et le niveau
marin.
Les fluctuations à court terme donnent des zones géostratigraphiques du strontium. Les
cycles donnent des fluctuations secondaires (+ ou -) correspondant à des transgressions ou des
régressions. Pour le crétacé, les variations montrent deux parties distinctes alors que la
chimiostratgraphie présente 3 parties.
Avec cette méthode, les cycles jurassiques sont terminés un peu plus haut que la limite
classique.
A\ L’oxygène 18 (18O)
On connaît environ 300 isotopes stables dont 4 prédominants : C, N, O et S.
Un isotope très dominant par rapport aux autres est l’oxygène. Les propriétés physiques
sont différentes entre 18O (plus lourd) et 16O.
L’oxygène quand il intervient dans la formation de la coquille d’un organisme marin, peut
être fixé sous forme de 16O ou de 18O. Les valeurs dans les deux composants seront ensuite
conservées.
On va ainsi observer des micro-organismes pour relever les valeurs en 18O et les comparer à
un rostre de bélemnite standard de la Pee Dee Formation.
Selon les conditions de l’eau, plus ou moins d’ 18O sera absorbé. En effet, il y a plus
facilement évaporation de l’16O que de l’18O.
Selon la température de l’eau, la fixation de la forme 18O sera meilleure ou non : plus l’eau
est chaude, meilleure sera la fixation de 18O.
Quand les carbonates précipitent, ils enregistrent les rapports entre les formes d’oxygène
et la température contemporaine. Pour des variations restreintes, on a l’équation de Shackleton
qui relie la composition isotopique et du matériel étudié et celle de l’eau de mer où ce matériel a
précipité. T° = 16.9 – 4(δ – δw) Remarque : x = 4(δ – δw)
Si δ diminue, x augmente, donc, la température diminue.
B\ L’effet glaciaire.