ELEMENTS
D’ANALYSE
DU DISCOURS
NATHANPour Elle
‘Du méme auteur
<< La Parole empoisonnée = les Protocoles des Sages de Sion eta vision poli-
citre de histoire », in Faux et Usages d'un Faur, dir. PA. Taguielf, Pais,
‘Berg international, 2 vol, 1992.
Dire, agir,définir Dietionnaireset langage ordinaie, réface de O. Dvcrot,
Paris, L'Harmatan, 1995,
Faition : Clare Hesnaut
Conception graphique inérieure : Agence Media
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DANGER
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© NATHAN 1997 pour a 1" ition
‘© NATHAN/VUEF 2001 pou la présente dition.
Invemet: hip athat-u.com
ISHN: 2-09:190574-4
SOMMAIRE
InrRopucrion. rien 6
1. DénanioN Du DOMAINE. zt °
1. La tradition du Cours de linguistigue générale
tla question du « discours » 9
2. Auvdeli de la pase a Discourse Analysis de Z. Haris
ela Sémantiguestracturale de A. Grima, 2
3. Le probleme terminologique co ld
2. Discount franco (NTE DU SCOR nn
J. Lancrage du dscours =
1 La nton dtc ings.
12Del'énonciation AEE snenvsnnenonnnn
2. Le matériel linguisique. ames
21 Lexique et subjetivité nnn
2.2 L*hypatise pragmatgn. nn _
3. Les facteurs unification da texte. -
3.1 La notion de progression thématique.
3.2 La progression a theme constant
3.3 Lapprogression theme lnésite rms
344 La progression theme divisé.. =
4. Les facteurs de eohésion argumentative a
41 Les régulatonsargumentatives, 2
42 Argumentation e190 oconenwssvnnnvnnnnn
43 Caractritiques des topot ee
44 La notion de parcours inespéai.
45 Topo, mots pins et mots vides. nid
5. Temporalité et temps linguist. ad
511 La distinction discousMistoite mat
52 Les constructions mites. a =ee Sommaire
6, Analyse du discours, subjecivt, instance dénonciaton.
641 Subjectvité et archive i
62 Suatégies énoncatves on
3.2 Notion d'anayse dalogale i sn 83
S3Vams treet Hlarertoas gy
5. MISE EN PERSPECTIVE DE L’ ANALYSE DU DISCOURS essen 88
3. LA TEXTURE DU DISCOURS (LE DIALOGISME GENERALE). 1. Le contexte épistémologiqne global ae
1 Vea Setanta dednons 1.1 La sition historique de analyse du dacouis 88
Ticeeare mere 12 Laconstiution da champ de analyse du dscns
1.2 Aapoca dem GHEE Poston thorigue et institution eae as
iis 2. Les cadres pilosophiques de Panalyse du discouns 7
2.1 Paster avec : «polyphonic». 21 Lonis Althusser et la thcori de Pidcologie 96
22 Die dete Pek rece 2.2 Michel Foucault eles pratguesdscures, 9
23 Contedie ier, refer, reuse. 23 Des cakes philosophies ax présupposés
MéthOdOIGUES onneninnnnns 1
: im 3. Les concepts descrip “Ihe
: 311 Lanotiond'nsution discursive 06
= mares 32 Les indies péitextcls eee
23.3 Discours indie ibe secle 3.3 Les indies text no
4. Lalité manifest nn %
4.1 Coexistences discuivesn nnn CONALUSION sn net HB
42Direaditance.. z
43 Valeus des citations. Bib o gD pe 1s
5. Les opraions metadiscursves ie etre) nix gases is
4. LA QUESTION DES TYPES ET LE PROBLEME DE LA COMPETENCE.
[Le probleme ypologigue eee
411 Position du probitme.
1.2 Cetiqu des bases typologiques $
2. Compétence textuelle et schémasprotoypiques
2.1 Cognition et texulié ete
2.2 Donner sensprendre sens
23 Discours, exes et effet de texte pele cece
2.4 Vers des types de textes et prototypes de sequences...
3. Leas de la squencedidlogu6.reunnnen
3.1 Caractéistiques du dialogue 2INTRODUCTION
Mais enfin sides sont toujours assets a condition illaminer
‘Pope des fits etl théori du langage doit se faire un chemin
“sau experience des sets pastas,
Science et expérience de expression, M. Medea Ponty
mergence de Panalyse du discours
[L'appatiton d'une discipline spéifique prenant pour objet « le discours »,
‘notamment dans espace fangs es, de fagon générale une ralité qu'il faut
interpéter dans le cadre de Mévolution des sciences da langage, notamment
‘puis a fin des années soxante,
‘La constitution de ce nouvesu champ, qui entetient avec la linguistique
es rappors complexes toujours sujets&redéfnition, es un mouvement qui
‘suppose, ante gil 'implige, la production d'un objet spéifique ainsi que
la tise au point d'un dispostif de notions et de cadres meéthodologiques
inédits,adéquat leur noavel objet
Plus qu’en tout autre domaine des sciences sociales, la notion de «brico-
lage », autefois avanoée par C. Lévi-Strauss pour eaactriser le mode de
‘développement de ces disciplines, convient au domaine auguel es #léments
sont comsaeres
Particularité de analyse du discours
Si une habitude de langage nous contrat & fare référence au domaine de
analyse du discous comme s'il s'aissit d'un bloc homogene, est qu'en
Ait de leur diverité et de leur difference (en termes de développements
hhistoriques mais aussi de modes d'intervention actuels), toutes ls voies
convergent vers une définition-cadre qurelles ne cessent de vérifier en
Trelaborant mesure de Vavaneée des différentes recherches: Ainsi que le
rappelle M. Gravite (1990, 354), toutes les recherches conduites dans ce
I. Da c oe, nous reveron de fagonabégée aux ouwapes cits dans I iblio-
‘raph, en dnsan date de paca, pul venocmeat es pes concmees,
6
Introduction
‘domaine « patent néanmoins du principe que les énoncés ne se présentent
pas comme des phrases ou des suites de phrases mais comme des textes, Or le
texte est un mode «organisation spécifique qu'il fast étadier comme tel en le
Fapportant aux conditions dans lesquells i est produit. Considérer la struct.
ration d'un texte en le rapportant ses conditions de production, c'est Veni
suger comme discours.»
Orientations de et ouvrage
Les développements qui suivent prenpent le pari, en quatre grands points, de
familiarise le lecteur avec les principaux outils théorques de Tanalyse dit
Aiscours. Dans le ehapitr 1, « Delimitation du domaine », Panalyse di
‘iscours est d'abord stuge en regard dela tradition scientifique issue da
Cours de linguistique générale & F. de Saussure. Le chapite 2, « Discouts et
noncation » tate de données aujourd'hui familiéres: C'est dans Ia mesure
‘i cet apport concern Iévoluton interne de analyse du discours qu'il est
fs en compte, mais aussi pour montrer sou gueles conditions se fait cette
Prise en compte. Un discours cependant se distingne autnt par Phétéroge-
‘nite de sa composition qu, du point de yue de Piaterpret, par Punité de
sens quis’ dégage. Le chapire 5, « La texture du dscours » (le dilogisme
énéralse), rend compte des différents types de rSceptivité d'un discours,
<6valués en fonction de la présence une ode plusieurs auttes « voix». Les
divers types d« altéation » du disoours marquen, par degrés suceessifs, des
formes d'enchainements & des dscours anes, autantqu’aux discours temas
pares ates sous la forme de marques de dépendance linguistiques plus on
‘moins explictes. L’analyse du diseours tente ainsi de rendre compte de
"Mhéterogncité fonciere des textes, qui articule — voire termine paradoxa-
Jement — runité dont producteurs et interprets les eréitent. Le chapite 4,
« La question ds types et le probleme de la compétence », présente, de
Ianigre succincte, certaines notions fondamentales de la linguistique
textuell. Le chapitte 5, « Mise en perspective de 'analyse du discours »,
‘onsite & iter les concepts précédemment passés en revue par rapport a
enjetx épistémologiques qui traversent le développement de la discipline
depuis ses debuts, tant sur un plan historique et insituionnel que philoso
Phigue. C'est notamment dans ce chapitre, une fois familias avee les prin
cipales données deseriptives, que le lecteur trouvera une synthose desIiroduction
recherches relatives & la caractéisation des marques de société dans le
Par commodité nos avons reps la distinction généralement aise entre
“texte » et « discours », en réservantchacun de ces termes pour designer
‘espectivement soit objet empirigue (texte) considéréindépendamment de
‘8 conlitions de production, soit objet empirgue avec ses condition de
production (discour). A ele seule, cette dsintion jstifie, en son principe,
4a désomination 4 analyse du discous », appliguée & a designation dun
domaine qui prend pour objet étude une enié linguistique (le texte) été
en fontion de paranres qui permetient den contextuaiser interpretation,
(Cet ouvrage dinitiaton a pour but dintoduite le lecteur — étudiant,
‘nseignant ov amateur éclainé — aux horizons ls pus divers un domaine
en pleine expansion dont les centres d'intxétenglobent un ensemble de
‘Productions qui va de espace itésire aux sciences de information
DELIMITATION DU DOMAINE
LA TRADITION DU Cours DE LINGUISTIQUE
GENERALE ET LA QUESTION DU « DISCOURS »
Dans le Cours de lnguistque générale (CLO) de F. de Saussure, le concept
de scours nest pas atesté. Deux décisions méthodologiques sont pin
ie de ce tit fondateur.
‘Pour caractriser objet tle ches de Ia lingustique, Saussure proctde
de manitrenégatve. Il commence en effet par énoncer ce que n'est pas a
linguistque. Cete démarche, par approches succesives, conse d'abond &
‘Poser une démaraton ts mete entre la inguistiqge et Tes utes science qu
auraient — directement (psychologic, sociologie) ou indietement tla
ss0graphie, histoire) —a se confronter a a question du langage
“Ayantciconscrit le domaine de la inguistique comme eaude de la langue
(elle-méme defnie comme un « systémes de signes»), Saussure avance une
seconde proposition decisive.
En écho aux conceptions de la science en cours entre les deux sitcles
(conformément au postlat selon legel it n'y a de seience que da général,
Saussure fait reposer son entreprise sur Popposition liminaive entre
<< Jangue » et « parole» dont il rend compe dans les termes «une seoonds
‘opposition — soeitéindivd — qui recoupe en tous points la premitee.
A ce paraltle correspond dans le disposiif conceptuel du CLG, un
programme de recherche qui oriente d'emblée Is linguistque naisante vers
étude des fait de systéme (constittifs dela langue). Corélativement,
espace de manifestation effectif du langage (la parole), din! comme lieu
des variations indivdueles, est alors excls en tant qu'abjtd'éude + « En
séparant ls langue de la parole, on sépare du méme coup: 1) ce qui ext social
‘de ce qui est individel; 2) ce qui est essenticl de ce qui est accessire et plus
‘9 moins acidentel» (1969, 30)
‘Aa regard de ces orientations fondatrices, le concept de discours fait
‘igure de tosieme terme absent, de tiers excjeer e
Quand une mise en cause de Poppositon saussurienne langueparole se
{ait jour, ce sera pour faite doit A une rehabilitation de a parole comme
domiaine, dont examen ateati révele un ensemble de régulrités qui le
rendent digne d'une caboratio théorique
‘Dis 1909, le Traié de sylstique de C. Bally expesait les principes d'une
lingustique de la parole, ouvrant ainsi lvoe, 8 patr de la waition du CLG,
‘ux rechereles str Ia telation da sujet parlan son propre discours et sur
importance d contexte dans la déermination du sens.
Diautre part, si le terme de diseours apparait nommément, dans La
Paychonécanigue du langage de G, Guillaume, cst & la faveur d'une réin-
terprtation de In pertinence théorique du distinguo langue/parole au profit
«ine théorie de Ia liaison dynamique (« cinétique ») des deux plans du
langage
‘Mais la conception guillaumienne de I'acte de discours — qui tend &
mieux précser le sble du sujet parlat —, en dépit de induction dun
terme absent dans la teinologie du CLG, aimplique en fen un dépasse-
ment de Popposition saussriene entre société (langue) et individ (parle),
‘et n'indut pss non plus une théorie de 'artiulation du discours avec les
‘conditions soci-historiques de sa production,
‘Cest dans le cadre di Cele de Moscau (1915) et de la Société d'étude
itu langage postigue de Peersbourg (1916) que les formalistes russes ave
loppent, dans la sphere d'influence des principes du CLG, une vaste
recherche sur les strctures narratives de Ia litérature orale et crite, La
Morphologie de conte de V. Propp (1928) itéresse avant la letze I'ambi-
tion de Vanalyse do diseovrs puisque le théoricien opére sur des textes,
vvastes ensembles dscursfe (et non pas sur des unités linguistiques infé-
tieures ot égales a Ia phrase). Seton le principe d'immanence qui
‘gouverne la méthode de V. Prop, il incombe au chercheur de rendre
‘comple de organisation syoiaxique et sémanique du texte par Iiméme et
‘Pour lui-méme, sans recourr A des dannées ov A des eritéres extralinguis-
tigues,
Diauite pan, c'est simutanément, & Vintiative de R Jakobson et de B.
Beavéniste que la Ingulstique structurale, tout entre éifie sur une eai-
calisation dt systématisme de Saussure, va peu a pea s'ouvrir au theme,
fondamentlement neat de intrlocuion.
10
Delimitation domaine
Le premier, R, Jakobson, dans a droite ge des recherches srl théoie
de Vinfermaticn, propor une fomaisaton dela communication. Fonda,
vee le prince Trubetso, de i phonologe stuctrate (et animateur di
CCerceunguisigue de Prag), Jakob expose, la suite des uavaux de .
‘ult, ue hore des foneions du langage fone sar une shémaisation
Conte toute atente done, es questions méthodologiques peéalibles ne
sont pas: ne fant pas opt pour un terme a Ta place de Fauve ? ni méme
‘avest-ce que le dscours d'un texte 7 (s'il ne # agit pas de termes guia
Jens), mais plus exactement de quel type de dacours eeve un tee ?
autre part, scours et texte sont deux nations qu'il convient de plural:
Ser quant Jeu referents. analyse du discourse trate as di texte,
méme de Ja textualité en soi, pas davantage o’a-telle voeation & rendre
‘compte du discours — toalité aussi abstraite qu'fdcle —~ mais bien d'une
[RAPS eo wae alse «Venable de ele pets pores un
cata ee Pa Raber ran o oot
* 13
1LJ etn dc donne
sie de textes paniculers gil est permis, par I description, de rapprter
tel outel type de discous.
‘Av-del de Pacception usuele (« développement ocatoire»), 1a notion de
liscours donne lies, dans le domaine des sciences du langage, une extréme
‘ivenitédacceptions. Ce terme signe respctivement
1. Le langage mis en action, la langue assumée pa le sujet parla. Equiva-
Jent de « patoe », le mot discours applique ici aux réalisatins éeites ou
‘rales de la lang. Par opposition 2 la « langue » — code de communica-
tion viel —, le discours en consitue Iactalisation, A avers la diversité
des usages.
2, Tout énoncé supSrcur & ln phrase, considéé da point de vee des roles
‘Fenchainement des suites de pases. Cette conception conceme paticuliére-
‘ment Ia recherche en prammaie de texte.
3. Au sen de Benveniste, le discous désigne tout d'abord instance d’éoon-
Ciation (le « moi-icimaintenant » du sujet parlant). Dans un sens resteint,
sp6cialsé,dcoursdésigne tout Gaoncé eavisagé dans sa dimension interac-
tive, Discours «oppose ici rei, Dans le rit, tout se passe comme si aucun
‘sujet ne patat, les €yénements semblent se raconter d'eux-mémes ; le
discourse caraceise, au conta, par une énonciation supposant un loc
teuret un auteur, et par la volonté di locuteur d'influener soa interiocuteur
(cf chapitre 2),
4, De manire plus spécifique, le mot dicours signe la conversation. Cette
acception eonceme de maniére générale analyse conversationelle, ainsi
{que tori du langage en rise direct sur la merosociologic.
5, Moyennant une dstnesion entre énoneé et dscour, L. Guespin avance a
‘aratistion suivante: « L'énoncé, ces la suite des phrases mises ene
‘eux blancs sémantiques, deux arts de Ia communication ; Te discours, est
‘Vénoncé considéré du point de vue du mécanisme diseursif qui le condi-
tionne, Ainsi un regard jeté sur un texte du point de. vee de sa structration
“en langue” en fait un énoncé ; une étude linguistique des conditions de
production de ce texte en fera un “discous” »(cté par R. Robin, 1973, 21
ctchapitee
6, Au sens de Maingvenea, le discours est un systéme de contains qui
rgissent Ia production d'un ensemble illimté d'énoncés & partir d'une
eertaine position sociale ou idéologique (par exemple, le « discours
4
_Rastien,
Delimitation du domaine
finiste »), Cette accepion est caractristique de celle qu‘admet I'Bcole
frangase analyse da dscours (fir chapte 5,3).
7 Sans excéder le domaine de Ianalyse du discours, on peut encore
almette une derive acception, non moins répandue qué les précédentes.
Le terme de dscoursdésigne, par-delt une accepionlinguistique resteintc,
tout systeme de signes non verbal Le discous nese réduit pass verbal le
Tangagier ne se ramgne pas au lingustique. Dans une perspective sémiolo-
‘igue ciendoe — qui récuse une conception Jogocentrise du langage —, la
hotion de discoursréfee également aux réseaux de signification (ov de
‘Sanifianee, selon Benvénste, 1974, 45) qu sartculent au verbal (spaces,
fonortés, couleurs, gestalt, praiques diverses). Cette demitre aception
tnct analyse du dscours sur la voie une sémiotique des eultures (.
Dans la configuration des Gudes frangaises, analyse du discours —
notamment sous Fnfhience des travaux de 'éole frangaise — tend & ass
fer a la notion de discours une valeur sociosémantique. En revanche, les
recherches issues de cole de Paris tendent& fonder Panalyse du discours
hr autonome de a sémanique.
‘Mais la divest des valeurs d'emploi de l noon de disourss'xoute
‘un autre probleme, cel qui consistrat a confondre oe méme terme avec
autres que usage corant tend quelquefois ui asocier (discourviangaze,
tiscours/aroe,dscour/énon et). La encore, claifions les données:
Langage : faculé de symbolisation (repésentation et expression) propre &
‘spice humaine qui englobe d'une part le langage atcué (la lngse, objet
‘de a ingistigoe) eles langage (ares systémes de signs, mimo-gestels
par exemple objes dela sémiotique),
Langue : mécanisme systémtique, objet dela ingistiqu stracturale, été
« point de vue phonologigue, morphologique, syntsxique ct sémantgue
Parole : réslistion individolle du systéme linguisique (selon Saussure). A
cette, ln parole nest ni objet de la inguistique, ni celui de analyse du
‘iscours, toutes deux dant soucieuses de delimiter et de die des régulsri-
tes observables chez tous les locuteur ainsi que dans les diféentes situations
de communication.
TEnoncé = résultat Pan ate d'énoncition, ar lequel — selon Benvéniste —
Je Tocuteur« appropie la langue» et par méme © pse comme «suet»
15Detimitarion domaine
‘Texte + objet emptique de analyse du discours, ensemble suivi (cobs et
«ohrent) dénoneés qu constituent un propos (rt ou oral). Compe emu de
‘ormes culturells et historique, une société reconnait & certains textes le
statu uvres (notamment irs)
(urre : production litéraire ou aristgue, organisée selon les normes de
‘genes dines parla tation (on pare alors de conteints et «appari,
ance génériques d'un txt), en particulier depuis PAmtquite (hétorque,
Postique & patra Aristore),
Genre : catégorie de classification définie «aps certaines contraintes
formells et permetant triitionnellement de répertorcr les tents liters
(Comans, nouvelles et) analyse da discour cen la problmatgue de
‘sppartenance générique des textes au-det da seul discou litéeie (ain
analyse du dscoursjoumalistigue selon ses genres propres ‘reportage,
iteview, chronique, et),
Discours : objet de connaissance de analyse du discours, désigne
"ensemble des textes consdérés en relation avec leurs conditions istorues
(sociales, idéotogiques) de production. Ainsi : le discours féminista, le
“discourssyndica, etc. Un dscours incu les genres 8 partir desguels des
textes sont produits,
‘Trois cites caractérisent un discour a situation socologque relaive-
‘ment & un groupe socal donné(positonnement), la qualité de son support
tdiatique(insription, enfin, le régime de relations qui eglent les tapos
gue les textes qui en procedententreiennest entre eux ou avec dates tates
Fun aut type de discours(ntertextualit).
La diversité des acceptions admises dans les diferentes branches dela
Yinguistique est un facteur qui doit aussi nou sider & mieux situ le carctoe
dynamique de analyse da discours,
A tout prone, i n'y a pas « une » mis « des » analyses du discours, ou
plus exactement, analyse du discours — qui est une designation générale
‘mais commode —se recompose de dives object et orientations intemes,
Ayant prise sur des réalités empiriques (les textes), ses différentes
bwanehes tentent, i et vrai, de rendre compe des mécanismes da type de
scours (afferent & des pratiques sociales) aurguels ces objets concice les
tents, se rattachent
Cette perpective « intératve», on le congit mieu, tend done &discr-
16
oicisas eae
miner des niveaux de description du texte (niveaux de constitution du
iscour). Leu prise en compte par paiers permet d'apphcnder et apy
cher le mode de fonctionnement du discours correspondant. La déhntion
‘canonique de analyse du discours — comme étude d'un texte en rapport,
avec ses conitions de production — peut alors ete specifige avec profit
(est relativement a Yanalyse de textes patculiers que analyse du discouts
‘ut formuler des hypotses sur a spéciiité des scours dont relevent ous
‘mimes textes. D’autre pat, ce n'est qua ters et & partir de T'anlyse deo
textes que la théorisation de la notion de dscours est possible ou, miews
encore, qu'un type de discours est connaissable, Aust les conditions de
Proton d'un texte ne sont pas des paraméesentiérement extércurs ce
texte, mas des paramtes dont lo présence est atestée dang le texte sous
{forme de races linguistiques repéables. Un texte véhicule en effet une bonne
Dart des enjeux extraingustiques dont it relive, sans pour autant que som
analyse attende nécessairement du « dehors,» les moyens de s4 mise en
‘aurre, Si un texte, ideatfié abord da point de vue d'un gene, eatin fine
‘apporté — supposons le — au dscours politique (ou judigue ete), cea on
vertu dela présence, au i de son développement, une thematigue patie.
lire, mais également d'un vocabulaire ou encore d'un mode d organisation
!argumentatif distintit de ce type de discouts. D'um point de vue purement
Iméthodologique, c'est donc Ia prise en compte des différents niveaux
analysed texte qui end & terme possible I description da discours dont
reltve Je text. Il convient de distinguer quate niveaux d'approche, Un
niveau lémentate relatif& 'ancrage énoncatif du texte inst qu’ aux rea,
tions transphrastques qui s'y novent. Un niveau «rhétrico syste » qu
brvilgi Vexamen des formes de Ihééropéntté da texte. Un niveau typole
sigue axé sor examen des relations entre texte et eiscours. Un niveau sen.
tique enfin, cen sur place faite par les tries du dscouts& analyse des
‘contenu textucls dan leur rapport avec les marques de socét2
DISCOURS ET ENONCIATION (L'UNITE
DU DISCOURS)
1, L’ANCRAGE DU DISCOURS
1.1 La notion de subjectivité Tinguistique
Cette notion est a centre des théories de V’énonciation. Dans le champ
‘contemporain, notamment post-tructuralit, es mimes tories ont consi-
tué un cadre naturel d'ntégration de la pragmatigue anglo-saxonne a la
linguistique et & analyse du discoursfranaises. Du point de vue historique,
IM. Bréal antcipe un domaine de recherche qui sera systématiquement
cxporé par. Benwénist.
‘Dans son Essal de sémanique (1897), Beal, promoteur de la discipline,
cconsacre quelques développements& « Iélément subjectif » qualifé de
‘fondement primordial » du langage. Ce sont les Problémes de lingustique
‘générale qui porteont it maturié cet problématique originale. Selon Benvé-
iste et contrurement une tradition de reflexion sur la conscience (tradition
Philosophigue qui remonte aa carésianisme on tradition peychologique) la
‘subjectivté trouve son fondoment, son principe dans le langage; en feour,
les Tangues particuliées pares par humanité soot consruites& partir et en
‘ue dela elation de dialogue, dont, sans exception, toutes portent trace
La « subject» dont ns tates ic eat Ia capaci da ocueur 8 se poset
‘comme « sujet». Elle se dfn, non parle sentiment que chacun éprouve
‘tre l-seme (ce seaiment, dans la mesaze ed, 08 peat en fare ea, es
‘qu'un eel), mais comme Manite psyehique qui transcende Ia totale des
experiences vécues qu'elle assemble, et qui assure Ia permanence de la
{onscence-Or nous tenons que ete « ube», quan Ia poss en pmo
ménologie ou en psychologic, n'est que lémergence dans ete d'une
[ropié fondamentale ds langage. Est «ego» quai «gn ». Novstouvons
[i efondement dea «subjectivit »,qui détermine par le stata linguisiqe
de la personne» (1966, 20),
18
Discourse énoncation ( wnité di dacours)
La thse forte avancée par Benvénste consist 8 sugaérer que la subject
vité lingustique est a condition sine qua non de individuation. Ce sont es
ormes Tingustques de la subjectvité qui dterminent la possibiité de se
‘connate comme sujet, et non la subjctvité ui précde la possibilté de
son expression. En d’anies termes, 'expience dela subectivaion se trouve
tout entire lige celle de ses formes linguistiques
“Toutes les langues ont en commun certines catégores ¢'exprestion qui
sembleat répondre& un modéle constant. Les formes que event es ealg0-
ries sont enegistées et inventories dans les descriptions, mais leas fone
‘ions n'apanisseat laiement que son ls étude dane exercice da langage
dans la production da discours, Ce sont des carégories elémensires,
sont indépendantes de toute determination eulturele et 02 nous voyons
expéience subjective des sujet qu se porent ets sitvent dans et pr le
Iangage 1974, 6. :
(Or, cette Faculté inhéreate au langage peut re apprchendée et die &
partir de activité des locuteurs. Lacte d'énonciation parle dabord de Iui-
‘nme, avant de die quelque chose du monde, xévélnt ainsi le sujet gai le
ose :« Le langage n'est possible que parce que chaque locuteur se pose
‘comme sje, en renvoyant 8 u-méme comme je dans son discours » (1966,
1.2 De Pénonciation & Pénoneé
[Lact d'éooncation par laquel tout sujet énonce sa postion de locueur »
‘est tout a fos un act de conversion et un acted appropriation de la langue
en discours. Le fait que par ext act le locuteur « mobilise Ia langue pou son
‘propre compte » déerine une situation dénonciasion dans laquelle émer=
ent les énoncs,
Une distinction de pure méthode consste & scinder 'énoneé en deux
‘composants: le dicta (ce qui est id et le modus (la mnie del dire).
‘Cete distinction, qui remonteexplictement& C, Bally (1932), consiste &
‘opposer le sens de 'éaonot a atitue que le lcuteur margue & 'éprd de
son dire. Diversement interpre, notamment dans le cade de la philosophic
du langage anglo-saxone, le couple dicuum/noxls conait un analog tho
rigue dans opposition, admise par J. Searle, entre le content propostionnel
PA
2Discours et énonciatin (I'unité du discours)
‘Sun énoaeé et Fattnde propsiionselle qui Ii est stahée. Pas ancienne-
‘ment, c'est Austin que lathéorie da langage dit analyse dn Enoncé
valeur locutire (ce qui es di) et force ou valeur illoctoire (ce qui et fait en
Aisant) Qulles que soient les formulations de ce parallels termes iitaun
de dicta et de modus recouvrentrespectivement le contenu sémantique de
Pénoncé tsa dimension pragmatique
‘La problématique dela subjectivié linguistique tent, en initant es po
ntves de la fonction représentative du langage, de fae une part épale &
tons les aspects de acted énoncition,
Benvéniste, qui pose le primat de I'énonciation, indique par 18 méme
4qw'avant de renvoyer a un objet du monde pat un acte de référence quel
‘congue, emploi da langage renvoie d'aboed&Ii-méme Vautoréférence de
Pénoncition préséde la désignation d'un référent. Mais, comme le précise
Benvéniste = « la référence fait pare inégrante de Iénonee » (1974, 82),
‘Autrement dit, en tnt quelle fait retour sur elle-méme, éndnciation consi
‘we une prise en charge chaque fois spéiique de I énones
dictum (at)
: ‘nonciation (rise en charge) énonc
modus (ir)
2. LE MATERIEL LINGUISTIQUE
2.1 Lexique et subjectivité
‘Tout un matériel linguistique, principalement consttué d'éléments et de
micro-systtmeslexcaux, organise 'expression de la subjectvt inguisiqe.
‘On distingve deux principles catégories indices : marques d'embrayage
‘et marqueuts de moat
‘Les marqueurs d’embrayage
Cette premitre catgorie comporte les indices de personnes et les indices
‘ostension (ou encore de monsration). Les marqueurs d'embrayage, ident
figs par Benvéniste comme traces de la denis (monstration) servent &
‘quail Isct d’énoncation,& le siteravee son conten, par apport a
20
Discours et énonciation (unt da dscours)
Personne da Jocueur. Ils configuentsymboliquement la prise de parole en a
situan, & chague occasion, par rapport at Moi Mantenant da ecu,
Les indices de personnes (e/twil-on) opposent « je » et « tu »
« ivon », traditionnellement idemifiés comme « formes de la toisime
Personne ». Du point de vue grammatical, le paradizme de conugaison
Gehl) permet de situer les unes par rapport aux autres trois donndes
‘morphologiques qui s‘averent fonctonnellementdistintes du point Je vos
‘de Vexpérience énonciative. Benvénisteditingue w je» et «tu © comme les
‘étitables personnes de I’énonciation dans la mesure od ils se referent
‘espectivement dune «réalité de discours » (p. 252). A edt den, « ion »
font figure 'authentiques pronoms puisqu'ils assument une fonction de
repeésentans, Il en résulte une démarcation nette entre le régime Ue la
personne et celui de Ia non-personne (en tant que persoane absente de
espace de V'nterlocution): =
Les indices dstension (qui rcouvrent des éléments resertissant& des
‘atégories grammaticals différentes tls que démonstaifs, adverbs, adjec
tis) assurent pour leur pat la mise en relation des données peronnclles de
"énonciation avec la réalité spatiale et temporelle, A la lettre, ees cléments
« organisent les relations spatiale et temporeles autour du sujet» pris
‘comme repre» (1966, 262-273).
Mest d usage de repair les principaux indices d’ostension selon a subei-
1 nices ov déetiques spatiauy
= démonstratifs:déterminants (ce.
em;
= présentaifs (voila)
— Adverbinwx(evt-bas; presi en hautbas a paucheldrote te.)
Comme on peu observer, les lémentsdeictguess'organisent en couples
‘opposes dont chaque élément marque respectvement la proximié ou reo
{znement de objet aésigné, et cecirelativement aa postion que P'énoncia.
‘eur cope effectivement dans espace
2: Indices ow detiquestemporels. Ces marqueurssignalent,relativement a
‘moment de noaciaton qui leur set de repie, une situation de simulantite,
Tanérorté ou & vent
~simaltanité: adverbes(actellement, en ce moment, maintenant, et.) ;
ia), pronoms (a, coc, eli cel
20
2Discourse énonclaion (united dscours)
— antéioié: adverbes(hier/avant (ier); jas, nagudrefrécemmen), te.
rminants defini le jour, le mos, fa semaine, e2):
~ a venir adverbes(demainlapris- domain, bien), Aerminant Afni (le;
Te mois, le jour prochain, et.)
‘Mais ’emplo des indices tempores est ausi fonction de la «vise empo-
relle». Ils peuvent ainsi emporer une valeur dative (combien de temp 7),
‘ne valeur réptive(combien de fis), ou, a inverse, indiquer le earacte
pponctuel (depuis, depuis quand, dans combien de temps 7).
CConcemant les marqueurs d’embrayage (qui permettent au locuteur de
‘connecter son énonciation 2 a situation de parole) un enjeu terminologique
subsiste, qui n'est pas sans conséquence sur leur classification. Certains
Iinguistes consiren, depuis les travaux de Benvénste sur la deixs, que le
terme de déictiques doit pouvoir s'appliguer aussi bien aux indices de
personnes qu’aux indices d’ostension. D’ antes, au contraire;entendent ini
ter application de ce terme la designation des sels indices spatio-tempo-
rels. Selon cette deuxitme option terminologique, Ia dénomination
embrayage (et du terme embrayeu) est alors censée désigner a foi les
indices de personnes eles indices dostension (Actiques)
indices de personnes (pemitre et deuritme ; absent);
—embrayeurs;
indices d'ostension (eis spatio temporelle)
La spéeifct ds indices examings& instant leur a valu a dénomination
enrique d'individus linguistiques (Beavéniste, 1974, 83), dans la mesure
‘0, contraremeat aux termes nominaux qui renvoient& des concepts, ces
‘marqueurs renvoient& des individus qui sont sot des personnes, soit des
‘moments, soit es Few. Pa leur quali, ils constituent des mots vides, ces
Asie des mois dépourvus de sémantisme propre; leur référence varie aves la
situation d'énonistion.
'Notoas enfin que la poblématique de Vembrayage issue des travaix de
©. Jespersen, R Jakobson («shifers») et Y. Bar Hillel («indevial expres-
sions ») a permis une rGorganisation des clasifieations en rapport avec les
analyses de E. Benvéniste.
‘Les marqueurs de modalité
[Lue des autres marqueurs de subjectvité inaugurée par Beal, développse
2
Discourse éronlation ( wnité du dscours)
par Bally, systématise par Henvéniste a, depuis ce dernier, fait objet
‘explorations dans diveses directions. Son extension & T'ensemble des
pais du discous peut toujours se prévaloir de cette definition du modus,
‘roposée par Bally (1965, 38) : «Ia forme Fnguistique dun jugement inte
Jectuel, d'un jugement affecif ou ne volonié qu'un sujet parlanténonce
‘propos d'une perception on dane representation de son esprit»
Partant de cote dsfintion, une vue rapide des phénoménes évalutifs les
‘plus remarquabes pot re entreprise
‘Le domaine des modalités d’énonclaton tout d'sbord. I correspond aux
‘moyens par leagues le locuteur implique ou détermine Iatitude de alloca
late panic de sa propre énoncation. Su ce point, 8 la recension efectée
pr Bally des tournures les plus typiques (affirmative, négativ, inteerogative,
impéatve,exclamative), fait €ho Finventaire plus resteint de Benveniste
(Ce demir voulige le eractre primordial de Vnttrogation qui apie une
réponse, de intimation (Sous la forme «ordres ou dappels), de Vassetion
{ont a premiere caractéistique et d'engager le lcuteur sur une eeriude et
comélativement damenerVallocutaire a y adbérer): dan tous Jes cas, eet
classification ponte sur des formes interventions verbal qui visent essen
element & modifier ou inféchir le comportement «autui. Observons que
‘un point de we théorique, cette perspective antcipe ou accompagne, dans
Je domaine francophone, 'émergence dé la problématique pragmatique des
actes de parole. Dans la méme rubrique des modaisteurs d’énonciaton, il
fat ranger certains adverbes (els que: franchemen, semen, persomnelle-
‘ment et.) qui ont pour prop de specifier les conditions de recevabilit et
Ta nature de'acte de parole véiculé par une énonciation
Dans un autre onde ide, complémenaire du prétdent, e domaine des
‘modalités dénoneésrassemble tous les moyens linguistiques pa lesques le
locuteut manifest une atitude par rapport ce qu'il dit Plas spéifiquement,
nous dons avec O. Ducrot (1985, 95) que par ces recurs « le locuteur se
présente comme éprouvant “tlle ov ele ate»,
‘La propriété évaluative se loge dans certains lextmes — substan, adjee-
tis, vetbes et adverbes notamment — qui ont ét€ étdiés par C. Kerbrat-
(Orechionni (1980) Glabalement,cete recherche porte sur V'inscrption de
axioogie(cest--dte du jugement de valeur) dans Ia langue, en particule
ans la composantelexcale
} 23scours et énoncation (Cunté de dscours)
+ Les substan subjectitsoffent plusieurs illustrations de ce phénoméne
{que 'on peut consider comme le résulat ue interference constant, pls
‘0 moins resserrée, entre la dénotation et la connotation des termes consid
16s Ty alca de diinguer entre divers types de substantifs subjects
= Les substanifs axiologisés par un procédé de suffxation, sur la base
ares substanifs(chaufard, fase, revanchard (e,vinasse) ou & patie
de veibes (vantard,fuyard, feard) eu bien encore partir dadjectf (on
dass, fadati, et),
~ Les substan inalement péjoraifs dont la valeur dorigine a également
(46 enforese par suffixation :cossard (cose), flemmard (lemme), frussard
(rouse), touilard @rouille, ctc est par ailleurs aegis que cette classe de
substan, péjoratifsen langue, fonctionne vis--vis de usage comme une
‘matie injures viele,
= Les substan péjoratifs de formation deloewtive (formes & parti de locu-
tions): Mariesalope, Jean foutre, Suez mor-ewe-homme, et
~ Les substantifs de méme champ lexical qui marquent une gradation dans le
‘egiste axiologique : voure/automobile, bagnote,tacot chignole,clou,
‘guimborde, re et
~ Certins couples de mots dont le signi emporte ds esd de langue us
‘eit €valuatt (4/-) structurant Vopposition leicale : pudriie/maturit,
responsableresponsable, ef. Ce méme phénomne peut encore s'apréciet
dans le reisre non pas de I'atonymie, mais de I quasi-synonyme,& partir
e distinctions pertineptes du tat évaluatif qui releve, dans tous les eas, de la
compétence idéologique du locuteur (par exemple opposition
Jargowlangage).
~ Le cas des acronymes (lel que SUDA) pe & peu lexicalisés (Le sida) est
éaalement exemplar du processus 4 axiologisation de certaines zones lexi-
«ales, Cela est d'autat plus remarquable dans le eas d'une dénomination
incut respesive-
‘ment les notions de « pouvoir d'achat », de « séduction », de « volumes, ee
Ces noions sont des prédicas topiquesintinséques, Les énoneés a, b ete
s'aouteat rien Ja valeur linguistique des unites lesiales, ls procedent
‘implement & « un déploiemeént du topos» (C. Plann, 199) incorpo dans
leur signification.
Par ailleurs, les topo extrnsdques (c'est extéricrs& a signification
‘es mots) permettent, quant 2 eux, de construire des representations ideo,
sigues qui servent de support au rusonnement (J-C. Anscombre, 1995, 3),
En tant que tls, ils «garatssent'enchainement de deux segments El (A)et
£2 (C) dont un est présenté comme argument justifiant T'autre donne
‘comme conclusion» (O, Duct, 1995, 83).
‘Considéron, par contaste avec les préédents, les exemples suivants
3Discours x énoncation (united dacours
8) Pierre est riche il st donc avare (vs générew).
by) Marie ext elle: elle est donc coquete (vs naturel).
©) La valle est énorme : es dowaniers vont la remarque.
Dans chacun de ees exemples, on pegoit bien que cst un pincipe impli
site qui garantit le passage de EY 2 E2, du premier au second membre de
enchainement (du type : Les riches sont avares, ou, & inverse : Les riches
sont générewx, ou encore: Les belles fammes sont coguete, ou a Contraie =
Les belles femmes n'ont pas besoin tre coguete, leur bed est narrell,
te). Les topotextrinsdques, qui sont de vitablestopotargumentais, ne
répetent pas purement et simplement une signification dé contenve dans les
‘mots. Ils comespondent & ensemble des eroyances informs qui gouver-
‘ent et raversent leur empl ls oranisent leur agencement et asurent ins
Ja progression du rusonnement.
Les topo, inteinseques(lexicaux) et exrinsbques(argumentai), vrifient
wis carsctristques.O. Duerot (19, 86) le Arians
1. Ce sont des eroyancesprésntées comme communes dune certains eollec-
tit (au minimum au Yocueur et son allots).
2. Ces croyances sont doanées comme ayant un estate de général (elles
valent aussi pour situations différentes de la situation particuliére dans
laquelle ils sot uss).
3. Ces royances mettenten relation deux Ghelles ou deux prices raduels|
ui permetent articulr un aisonnement.
'donné Vexemple : a) fait chaud. Allon dla plage ! Le beas temps,
de fon générale, mas aussi dans la situation particule qui justi 'énon
ciation présente, est allégus comme facteur 'agrément (pour s'exposer a
soleil ou prendre un bain de mer). Selon O. Duco, V'atear de ) déelare
valde le shéma topique reliant la chaleur et agrémment de la plage Or, dans
"énoncé contrareb) Ine fit pas chaud,nallons pas a plage, Vauteur de
nal le schéma topique mettant en relation les préicas (chaleur, axe
ment) appliqués la situation S.
|
|
eee
4.4 La notion de parcours interprétati
Pour rendre compte dela gradualité (ou du caractée scalaite) des topo.
Moeschler-A. Reboul (1994, 317) proposent a formulation suivante: Plus
uv abet O a i proprit P, plus Pobjet O° Gdentque on diffrent de O) ala
ropes»
‘Reprenant la fomalistion proposée par Anscombre-Docrot (1995, St et
87; ils rapellet : « Si on associ es eelatons P (O) et P(O") aux formes
propostonneles Pet Q on obtient quate structures lgiques,»
Prenons deux exemples
2) Dépéche-to il est it heures.
1) Prends ton tomps et hut heures
Les énoncts a) et b) metient en euvre, & des degrésdiférent, les deux
« prncipes » (opi ou seémas topiques)stivans
[dle ft pas pene son temps.
2M fat prendre son temps.
Les formes propostionnelis développées ena) eb) exprment done deux
‘aneptins dems radicalement differents. Ces conceptions déerminent
Jes structures logiques ou formes topiques (noté PT) suivants, chacune
porteuse dune idéologie spécifique:
1) tne faut pas perre son temps, se wait ainsi
FPL: Moins ona de temps, pus ilfaut se dépéche soit: ~P, + Q) iologie
ivique: Jee dépéche car fe suis en retard. :
FFTT’s Pls ona de temps, plus il faut se dépécher (sit : + P, + Q)idgologie
ragmatse: Le plus 1 eat fe mien.
2) faut prendre son temps, se trait elon ees parcours de sens.
'FT2 : Plus ona de temps, moins il fast se dépécher ot : + P,Q) iGologie
‘efit : Plus a peine de
FFT2’: Moin ona de temps, moins il fat se dpécher (sit :~ P,Q) idolo-
sie dea parese: Rien ne presse
‘utilisation des formes topiques détermine pour chacune delle un
patcour interprétat diferent. Autrement dit un enchainement srgumentaif
eut re jusié par deux formes topiques (deux idologes différentes)
‘tant donné les exemple suivants
8) est hit heures: dépéche-ti
451) Mest hui heures: prends ton temps
Les énoncés conclusifs de a) et b) résultent des applications topiques
savas
Diptchetoi Prends ton remps
TVET!" FTUFT?"
‘T-(inefautpas pendee son temps) TI Fat pend son temps)
est hit heures
‘Comme on peut I'cbserver, une méine conclusion est susceptible d'@te
Intesprétge par deux formes topiqus diferentes, repasant par ileus sor un
méme topos (FT = Je me dépche car je suis en retard, FTY'= Le plus tt est
Temiewx ; pos = Il ne faut pas prdre Son temps).
‘Un fpos est it concordant quad i asigne ses deux échelle péi-
‘ats Pet Q un méme parcours de sens :
parcours ascendant dans Ia forme topique (+ P, + Q);
~ pareous descendant dans Ia forme tpique ¢-P, -Q)
Les formes topiques équivalentes d'un miéme schéma topique sont dites
‘éciproques ou converses. Un topos est dit discordant quand jl asigne ses
prédicats Pet Q des parcours de sens inverse: (+ P,— QW (-P, + Q)
‘Dans les deux versions fa ctées de Pexemple de O. Duerot
8) fait bea allo a plage.
1) Aine fait pas beau Nallons pas dl plage:
Lenchainement a) mobilise la forme topique concordate (+ P, +.Q) a
schéma topique (le beau temps est un facteur d'agrément, et.) ;tandis que
"enchainement b) mobilise la forme topique concondante converse (=P, -Q)
(absence de beau temps est désagréable etc). Enfin un eématopique peut
‘re appliqué avec plus ou moins de force
8) fait chaud, allo la plage.
a) faites chaud,allons ala plage
bye fit pas chaud,nallons pas dla plage.
1) Ifa rod allons pas la plage.
Discourt et énoniaion (und du dacours)
Topot, mots pleins et mots vides
Pour ta théorie standard des rot fonde sur "hypothise scale (graduate
des peédicats), des couples lexicaux, tels que courageus/poltron, prudent!
tumérair, atculent des termes antonymes dont la difference sémantique
repose sur des mécanismes d'empl distinct un mm tapos. Par exemple
1) Pierre a été couragens.
1) Pierea été poltron.
©) Pierre été prudent.
{Perea tt mércire.
Dans les eas a) et b) Fantonymie convoque avec un effet axiologique
divergent Ie principe topique selon lequel :« C'est un signe de valeur que
affronter le danger: » Dans les cas ¢) etd), est un autre fOpos (du type
‘Crest un signe de valeur de savoir éviter le danger») qui fondeI'sttonymie.
[La plpart des termes lexcaux rév8lent non seulement “Tidéologe da loc
P” mais “asi de objet". Dans de tels emplos, le jugement de valeur
‘incorpre& la valeur désignatve des termes
Paalllement aux mots pleins (dotés d'une signification, c'est pei
iement prédicatifs), dont usage dépend de la gestion d'un rservir presque
ilimité de topo, es mots vides (rarementemployés seul, ear dépourvus de
contenu sémantique particulier) assument une fonction de maintiea ou de
‘modification des topiques I" euvre dans un enchalnement. Par exemple
4 Pierre travail
1) Pierve travail lenement
6 Pierre travail sirement mas lentement
Dans b) I'adverbe nuance: le topos & V'eeuvre dans le signfié du mot
‘travail » (« Quand on travaile on devrait re rentable»). nc, Je connec=
teur« mais» inverse Ia valeur sémantique préalablement acquise, indiquant
tne conclusion diferente de cele que semblatannoacer le premier membre
‘de Ténoncé (Pierre travail strement done i avance vite)
‘Siles mots pleins véhiulent des topot (done des idéologies) én revanche
les mos vides « assent sur eeux des mots plens, en es conservant ou en les
‘madifiant » (0. Ducrot, 1995, 98),
Parallélement aux régulations de surface garantie par Fusage des mots
vides (mots du discous = opératcurs et connecteus 8 orientation argument
37
2Discourse nancaton (Punt d dscours)
live spéifiques, marqueurs d'intégration lnésire qui indiquent Je début,
progression etl cléture d'une énumnération), ce sont ls topigueslexcaux et
arguments qu assurent les regulations profondes du discous.
Mais tous oes éléments, dont emploi s‘atcule & initiative de parole des
Jocuters, ne erent pas aussi signifcais sans le point depp majeur, In
construction dela temporalité, qui leur eonfereefficacité et pertinence. Pour
Benvénist,’énoncaton est indissociable d'un processus de temporalisation
par lequel précsémeat le locuters'approprie la langue.
‘Voila pourquoi il pose d'emblée que la temporalité «est produit en ral
dans et par Iénonciation » (1974, 83-81). Il dstingue ts netement ene la
{emporalitéexialinguistique qui organise diferents types d'expérences) et
1a temporal lingnistique (qu organise la langue et constitue I'avénement dt
sujet 2 Ia parle), La temporalité extraingustique fre & deux
temporelle elles-mémes iédueubles une & autre
= le temps physique (lemps physique du cosmos et de La nature qui pour
corrlat dans homme une expérience dela durée) est un « continu unifore,
infin, tines, segmentable a volonté » (p, 70);
le temps chronique désigne plus partculiérement la suite logiqu des événe
‘ments of se coule notre propre ve. C'est Ie tempe di calender, temps objec:
tiv par les rythmes sociau,historigues, cute, |
Par difference, le temps lingustique se comprend comme temporalité |
spéifiquement humaine, puisqu elle est « dspositaire des eagories propres |
mensions
5, TEMPORALITE ET TEMPS LINGUISTIQUE
|
| Texpérience humaine du temps » (p. 73-82). Et Benveniste d'ajouter
‘«Cest parla langue que se manifest Vexprience du temps.»
Ten résute «ne part que chaque langue particule, loin d'etre « un
calque de a rflité » propose des « constructions dverses du tél » (1974,
62), et d'autre part que chaque langue constitu une médiation oblige et
stnicturante ee le suet tes autres individu, le sujet et le temps, le sujet et
Je monde. Dans cette optique, il ne saurat ére question de comparer le
langage & un out, soins encore & on par instrument de representation di
‘el, D'une maniére générale, ce n'est en effet pas Te sujet qui maltise le
38.
Dscouse ennciaton wd ascours) |.
fangage, mais le langage qui informe Ja possiblité méme pour un individu
eae suet.
‘Mass quelle est plus précisément a nature ds temps inguistique ?
Benyénise fait tout d'abord observer que dans toute langue, «on constate
‘une certaine organisation Iinguisique de la notion de temps ». Mais plus
partculiérement, ls diferentes langues cxpanisent le temps en référence & un
pedsent. Ce présent est purement et simplement le présent (moment) de
énonciation, encore désigné comme instance de dscours. Le temps Lingus
tique par excellence consist dans le moment présent de 'évoncation, pint
‘Panerage absolu de la temporal. De cet tori du présent comme temps
tela parole, Benvénstedédut deux earaetérisiquesitinseques
=a su-téférentialté du temps lingustique (« Le repre temporel du présent
peat qu re intéicur a dicoursm, 1966, 262);
= {a centalité du temps linguistique dans organisation du possé ct du fue
( La langue doit par nécessité ordonner le temps a pat d'un axe, et cei
«st tujours et seulement instance du scour », 1966, 7487).
CENTRE
Présenténonciation
passé GENERATEUR futur
‘Cun centre générateur et axial ensemble »
Genvénise, 1974,79)
5. La distinction diseours /histoire
Le temps linguistigue, ea tant que moment présente I'énoncaton, n'est pas
Aproprement parler un « temps » grammatical, mais le point de repre ternpo-
rel dont dépend organisation graramaticale de la temporalié. Or & parti de
‘ce repérage initial (instant r de Ménonetation), Benveniste isole deux
systtmes« distinct et complémentaires» (1974, 238) qu'il déaomme respec-
tivementdiscours et histoire. Ces deux orientations temporeles manifetent
eux plans ¢'énoaeiation différents.
FG dsineions oduct une anbiguéterninolgig. le fu px conto
Finance d'énonclton, quali de dscours, avee te scours (pan sreaoncaes
oppose ba rt) dont Teen probed une sccepton pls ste
0S| discos nonin mit da dscour) |
Giobalement, le sytéme da dscour once vee le preset dela pale, |
tandis qu le sytéme de histoire (ou encore da réci) comespond 3 a tempo:
ralité de événement,
Leplan du dcours
Winer «tos les gees 0d quelques A gucg'u,séooce
ome leur ex ora ce u'l it ae actor & la posto
(212) Ceplanipliqu, ses de Boeri cou « run > ren |
it bien sr, es dcours développement el amr |
vl a tarange I pls one ») ma element dou rt
our aun qu'il alige sur le reps de Vntelocution manitenee
(«comeypontinors, memoir hve, ouwages dass») Dau pa,
Xe plan érencii du scours matic poiaremen les formes person:
> mls Ge tte de mane incidences et scoala
Indes oie pence gmail. Qu se formes ep |
fees gs edb n nobis vaste pr pe |
compos. iq parfait, ou, fur anus) 0 es stop |
scala. ete de«sbjectvi » quence tent done cht des |
ines ponnes, dctiques, emporio
Tue imagines ps gue pots gue Rose, Que pe! ul pote!
‘ules aes" C1 ps rand qe Ve tu vo Oa Goce es
Be momen, comme cls gus. Ce mat | hae e denice he |
fou ha ne 5 i a fat presque ma erates at ei at
G. Paubet, Ler @Loulte Colt, 16 fever 1852
Le ton et les moyens sont ceux di dialogue. L'embrayage est fortement
‘dependant de la station d'énonciation. L'ésonciteuraffime netement
présence pa ds indices spévifiques (pemire et devxitme personnes, dic.
figues (ce marin, a une heure ef demic), temps verbaux (present passé
‘compost, termes subjects et marques valuation (plus grand que, ga vou,
te),
‘plaisir. |
Ee tee ni ne pe |
|
|
|
Leplan Gnonciatif de histoire
‘Ce second plan concerne principalement «le récit des Evénements passés»
(p. 239), 8 savoir «la presentation des fits survenus & un certain moment
4a temps, sns aucune intervention du Tocueur du récit» Dans cele per
prstive, '6vénement « se raconte» plus qu'il ns est racomté ». Ce rents
«'énonciaton mobilise principalement la forme de la trfsiome perronne,
Quant aux moyens d’expression de la temporalite, ils reposent sur
ensemble des « temps de Vhistoire » (plus-que-parfai, passé anteicun,
passé simple, imparfut, exception du passé composé, forme réservés aa
Aiscours, présemt, etc). Si "imparfat se rencontre dans les Jeux plane
a'énonciation, il n’en demeure pas moins associé, avec es valeurs
distinctes, a des temps du passé radicalement différents (passé
‘ompossiimparfit ou passé simple/imparfal). Left d'abjecivité sul on
résulte tint da mise en retrait apparente du locuteur, qui appuie son
‘ropos sur des moyens linguistiques déconnecés du present de Menoncia,
tion:
Les péparifs pour le mariage de Madame? Gent ahcvés. Le chic Albe
amvva pour Iépouser I fut eg aves toute Ia magrificence et ones les cite
‘monies qui se pouvaent ure dane une purse essen, (5)
es de jours avant celui que Vn avait choi pour la cérémonie de maridge
4 rein dowphine donnait& souper au roi son bean-pore et la dues de
Valentini. Me de Cleves, qui ait occuse trail, alla au Louw plas
tard que de counume. Ey allan, elle wouva un gentlhonnme ut la vent
qtr deta part de Mme ls Dauphine. Comme ell entra dans a chaos,
tte princess lui cia de desus som lito elle ait, qu'elle Yates ree
tne glade impatience,
Mine de Lafayette, La Princesse de Cleves (1678),
1L*évonciateur aténue les marques apparentes de sa présence. Le récit
‘aincde aves Feffacement des principaux sgnes de la communication drete
indices de persoanes : Iui/eleeette princestelnoms propres/stantfs ds
‘satis (génériquement Ia trsitme personne) ; éetques (le repérage tempor
‘el est celui des événementsdécris le repérage spatial dépend du contete,
4a chambre, le Lowe temps verbaux: passé simplfpus-que-parfidinpar,
2 Tag PH, ede He It de Cahesine de Métis,Discowrs et énonciation (Uunité du discours} Discourse énonciation (Vanité du discours) | Ly
Dans ce cas précis, Vintrication discoursrécit est caratéristique des
he ee gee ee ae ene Does toe ates te ee distinguent done par
‘eur 8 'un des perionnages par la médiaton du discours indirect ibe),
Fan | SIGS Pion pe Seems
root Me eee ee oe
ann Peeters yr eee ents
Sates pated anpiass stinker ese ee
DISCOURS HISTOIRE (RECIT) simple li€ & la relation de action), personnelles (emploi de la troisiéme
s me Seiden per ae ate
ec wel eee Ta MIR a TRE ee
‘SUBJECTIVITE OBJECTIVITE -revanche dans un autre genre, celui de essai
Oe ee (Oh aeoec ee cats
321s eomtructons mites Pe career tetrad
‘Toutefos la distinction de deux plans d'énoncaton stracturant oe détering |
bas un cloisonnement étanche-entre des types de textes. L'opposition
Jes médecins ql n'en es cane qu emporte plat notre jugement hoes de
‘due asite, De ai, ws beaucoup de gens deveni insenses de peur et
‘ax plus asi, i est certain, pendant que son acts dur, queleengendre de
‘nner les raisons de ce sentiment, qu, ailleurs, acheveront au moral Ie
oa ‘corps du texte. Avec ses marques particulitres : de personne d'abord (Je),
‘eitiques ensuite ("expression combien de fois ? — directement embrayée
‘sur une visée temporelle qui coincide avee instance d’énonciation),termpo-
discos ct) a dato une pone thonue et aaiyique nest | eile aes eee ee a le mente de
0 fet a rare de enconter descomposon textes qui margin let | _ ssa u lonas coos esate oe
2parenace on lat preipato, dans des proportions divers, hes deux | - gone ds Imes shinies Mak pany be a a a
regres La divrité deco phénoméne satestepisciplement dans les |__Sevat ver mins poss combate ee ovale coat wreeac ne
formes privlgésdeaterance du discourse du rct dans une mime | tes neta coeds tenascin ge
Canes limite de indiscerable dans ce qu'il et préisémentconvena | laces? nosamis en nos cess? etlacrok Manche enla ue ?
6 appeler un « effet de broullage |) Lorsque Monsieur de Bourbon prit Rome, un porte-enscigne qu était la
Dan et, slot pout commence ct de Vinwrtion du | bar Sa Pt i wt a rm same
a capac ttord | pure trou dane nine is fom, enon x pong horde ied ae
‘scours dan riparian agent romans ‘emis pons tire erst deans de ale a9 pe ene sso ts
~~ Le petit est ld ? demanda Michu a sa femme. | troupe de monsieur de Bourbon se ranger pour le soutenir, cestimant que ce ft
plight ior de eng ite dex eos des insects, tla mire, | inclone mc eear de nlc soe neo ean gee et
Mic fla de fgon five tember La pretese ave Ingle som fis | pur ee he alu fo so fe de ae
accoura nena le despise exes parle rear de Gondreve, | angel
Mit, depuis 188, inst deus 185, eh ps pa nee Monge sais ontogeny
ete ere: Lata ing safer, Glee ns
domes nant Gace, ek me svete nome Mariam ut pra | _ L'sleance est ete. Le dour price lect Lun et aut fot
8d ee A rn, Feu ne atl ps tarde ps lense | boc. Le moment de dcous sone met pecans fem a
1. de Balzac, Une téndbreuse affaie (1843),
fa . 4&e | Discours et énonciation (Hunité du discowrs)
rlles(présent, passé compost), modales intertogation directs) ct évaluatives,
(bon naturalist), tour familer (qu'il disent). Le moment de réeits'insere
ensuite’, avec une valeur d'illusration & Vappai dune argumentation, Ce
passage affche de fagon tes tranchée ses caractées propres = indices de
Personnes (triste : Monsieur de Bourbon, i), dctques(spatia + Rome,
‘garde de bourg Saint-Pierre, trou de rune ; erporels: avant la campagne),
temps (passé simpe/imparti)
La liaison étrite des deux plans d'énonciaton isolés par Benvéniste |
Produit une textulité mixt an Iauelle il devient pls iffiele que dans les |
‘cs alerance simple de faire la part ca réit et eelle du discours, Tout su
‘moins lors dune premire lecture |
(Cela ariva le de septembre, Vn de ces gos ages,
‘male pour as sur notre tere.
‘Si your Yous souvenez, a avai commeneé par une sre &ebaulement da ci
~ de Tousire avec pls de cnguant spine cults cul-dexmur ee La ravine
‘hat de longs eadavres arbres, et ga fast un brut. tap de voir
‘later ces rcs de bon bois cont les roche, et tout ga sen aller sr Fea,
en chap comme deta vine de malate. Pus yen eet Evasetent deo
source de Fond. Vous vous souvenes ? Cette Nut riiesoudain touts
sole, puis cie bouche qui Souvet dans les herbs, eon ented ford
taller eau noire, pus ce vomissement qui lui rt la montagne ete vallon
i bral sous les lords paquets dea Hide
‘Jean Gono, Solid deka pie (1932)
et and ily cut dx
La diféreciation se fait pourant & a faveur d'un contrate net entre Tes
indices temporels: tant le passé composé (discaurs), tant le passé simple
(récit). D'autes indices de démarcation apparissent avec un examen plas
sitet. Le plan da discous se reconnait&T usage de la deuximie personne,
ais également & celui de Vintrogation diecte, au bien encore 8 certines
‘marques typiques de ral, y compris familie (capt, tou ca, Drala).
‘Le plan du nécit — outre Yemplo du pass simple — ae recon particule.
‘ment dans les occurences de a tosieme personne (cee arviva, ly eu, ee),
“Mais effet de bruilage, sil en est, résult du point de vue du lecteur, dela
Taig dns exe!
Discourse érncanon end dtacous) | De
ica a inerréter de maniee univogue un dspostf de reptrage spatio-
‘exporel indéidabl. Les indices spataux le méme few identifi aide de
deux dénominations fonctionnellementdistinetes : un nom de village Tous
sare, une designation reflexive: noire tere) ferent simultanment a ie Jo
Thistore évoqué parle moment de réit(Fousiére) eta lew de I'évenement
rppoté selon les normes du discours (note tre). indice temporelle plas
‘opique conse, quan Ii, en une simple dat (le 4 de septembre) diffi.
rent assignable parce q’incomple, mais que l'on pouralt aussi bien rata
cher A 'instance d’énonciaton, Enfin le caractére « mixte » de cette
composition produit un effet de broullage énoncialf qui se fonde sur la
recherche d'un effet esthéique prope ler ensemble le ton faniliret proche
‘de Tadresse direct et es exigences une naatio is écrit
6. ANALYSE DU DISCOURS, SUBJECTIVITE, INSTANCE
D°ENONCIATION
intégration de Ia probiématique dé I'énonciation & Vanalyse du discours ne
‘a pas sans passer pr une ertgue adicale de la notion de sujet pastan. Al
suite de Louis Althusser (1970) et de Michel Foucault (1969), les theoriciens
4d analyse du dscours mettenten cause le postu de I's oiginalté du
sujet palan : a fois de Son uité et de son autonome, Ceteertique le
‘rite de prévenir une interpréaton «idéaliste» de la thorie de T'énoncia-
‘ion. Cette interprétation ferait notamment abstraction du systéme de
conrantes sociodiscusives qui pse sir toute prise de parle, Aussi 'école
frangaise analyse du discours entend-lle reconsider la problématique
‘nonciative (et Ia problématique de la subjectivité linguistique qui s'y
rattache) & Yaune dune réflexion sor les formations diseusives, ainsi que le
rappelleD. Mainguenean (1991, 21): « L'analyse du discourssinrese en
cilet surtout aux-discours aurorisés qui, u-deld de lear fonction immediate,
‘supposent un rapport aux fondements et aux valeurs» (ibid, . 22)
TEE Batomeat a deussne pari a hap
45& | Discours et énonciation (l’unité du discours)
Foucault dfinissit archive comme « le domaine des choses dites »
'D. Maingueneau, pliant cette notion aux exigences d'une analyse du dscours
«en prise direct sur les discous idéologiques, la caractrise comme désignant
«le domaine du dicible», 1! souligne ainsi Vimportance d'un détour pat
‘étymologie du terme méme, afin de mieux en apprécier ls eajeun et les
implications pour la théorie
‘Pour Vanalyse du discours, ls soubassementssémantiques derchive ne sont
‘pas dno d'intért. Son étymon lati, "archivum, provint de Parcheion
are, lumtime ding de "ache de archos.
Ue Tare «soe» inp» pir de «commande»
«pouvoir »,Varchein, c'est le sidge de aurit (an plas par exemple)
‘comps de magia, mas aussi archive publique» (p21).
Parelle mise en perspective tend 8 refonder la question de a subjective sur
es paramétes intttionnes qui en conraignen dautat plus expression.
Tout is de pale recevale spp don « n cng oe on
62 Stratégies énonciatives
Ces pos. a fsa elatvison de a poston da si, la fois cer
socal et locate, apele une ile et kime distinction trminlogave
Conte ten de inser de out sujet dans une archive spi ft
encore fie dt sn D. nga 91, 117) ee « et
profere un énoneé et instance qt assert, qui se pore garant de ot
‘validité ». . : Sates
Degré de présenceleffacement du sujet parlant
‘Tout développement discusif oselle, nous avons vu, entre deux poles =
celoi do discours et celui du récit. Evalués et compris comme des fecours
stratégiques possibles, le premier plan d'énoncition (discours)autorze la
Pleine exposition ow manifestation de la subjetvite, alors que le second plan
1 nonciation (Ec) suppose au contate Ia mise en retrat du sujet, pa es
‘cement des indices &’énoncition
Dans cete perspective — od I'analyse du discours ne fait pas abstraction
des mises éventuellement constiutives d'une prise de parle — T'tilisation
46
Discours et énonciation (Unité du discours)
du eégime «dscous» pot prodie Wilson un propos empreini de
‘Mijotieteecours a egime« historique» (i) dlenche illxon
inverse d'un proposes nese eject above.
Ge pant dune eciation constant ov d'un recours possible Aces
eux ples expression pads et oss & proportion di contete noni
Se re dt ps eso esting, stout i Ton ne ped ps de ue le cara
{rc eniemiment«pligu » (ow sens bv dec ul ear es choses de
Incl) des iracons et ex contenas gu forment tout T objet de
Teale coun.
nw Scr Ingen i te sue ei tai)
por eager son effcac, selon ls enjeax ue station toxjours Spi
au, soi suum eft de subject (en moilinat de mane ouverts
essourees dh ialgue»), sit sur an effet objet (en masqunt ses
tees dene une neta de src), Danse premier eas de gure, e
ropes lich es pots ancrage danse soon Il domme impression
Fam developement au generis
Les régimes énonciatits
De Ia considération d'un recours constant des stratégis discursives,
toujours mesdlabes, D. Maingueneau (1991, 126) a duit une classification
‘des principaux régimes discursifs, compte tenu du rapport matérie} qu les
‘iscours eniretiennent avec Teur type de repérage. La question qui se pose ici
fest done bien elle de la frome stratégique qui régit, dans des conditions
‘4 noncaton toujours partinlires, la démarcation (oa la complétude) entre
églie object (tid et régime subject (scours) :
Repetorie les principaux ségimes discusifs, méme en premigre approxi-
‘mation, vient & construire Ia notion de type ou de depré de repéraze. Les
{enfes sont répartisen fonction da rle qe jve le cotexte le jeu des renvois
ners au texte) eVoa la part du contexte (ls déterminations exralinguis-
tiques) dans identification de leur cobéenceet de ler fren
‘Sur la base de ce paramétre, i et posible de dfféencier trois types de
“exes.
+ Les textes da premier type (repérnge fermé) qui sipposent un intrdiscours
‘sear, Pinsription dans Une tradition discursive identifiable. Paree qu'ls
a(| Discours et énonciation (U'unité du discours)
fiat un mode de struction sémantique en apparence asso, eur
‘neti implique au pas haut dere la competence eneycopeone
‘eeever. Tel ete cas par exemple, d'un énoncé matbemstqn oe toe
Togigue.
Contsirement 8D. Mainguneas (1991, 125-126 qui suggée denier
5 deux types, nous ditngucons les texes& repeage fems dee eae,
{ond ur pice de! autrepérage Ce type dt eon now ir ne
aux formulations généiqus qui exibent un at degre Slee, is
{fos autoreféremites (cas d'autonymi) et d'apparence anomie oot
formes (qui sont ben souvent des axiomes de comportement bac ae
sentences explcitées de la sagesse des nations) relevent du domeine den |
formolations pénésiques
Les bons comptes font les bons amis//On reconnalt 'arbre & ses
nits Tout viet point & qu sat aitende, ee. ‘
5 165 textes da second type (repérage semi-ouvert) altestent d'une dépen-
ance Gquvaleme & epard du cotente comme du context. Les productions
4u aiscours médiatiqu, dont V'nteligibité suppose eutant le oomeaicaces
‘une situation extalingtistque apprthondce par les rythmes de Vinforne
tion que la connaissance d'une langue, illustrent bien les conitions de pose
bits de ge régime’ dscursit qui requert de Ia pat du receveur vnc double
ompétence a
‘ancien Tremir ministre seerésire du PS. a demandé « Perdition » du
BN u'l conse comme «un ipéatf moral et juidiqe » apts Is propos
‘de Jean-Marc Leen sure inegaléenreesrncon
Libération, 11 septembre 1996,
«Le troisitme type de texte (repérage ouvert) permet de regroup les
rodetions dscusives dont intelligbiit peine et ene exige uae bomee
fomnaissance de la situation objective. A défaut d'une maluise exacte de
onnées contextuelles, ta seule organisation cotextuele (interne) nos te
Feeeveur que des indices de comphenson lacunare. Un échange gpises,
tite peut parutement aficher ane dpendance contextuelle wop fort po
‘qe Faces au contenten soit limite
‘Le texte courant de ns caustics dela Rue Royal, c'est tant I pati,
‘amt la eligon, Nous abachonsnowe enéchisme Le plant Je oie eee
48
Je you embrase de toute cru Tvs suka inesamment ele a
Yous ouvies wore me et qu vous plore demo Vota ma Te
i Diderot, Lettres d Sophie Volland, 25 juillet 1762.
Dans un tout autre domaine, on formulera également hypothise que des
testes ancens, parce que déachés de leur point d’ancage initial, procédant
par detnition d'une te historique révolue — comme par exemple les textes
rei — en applet par compenston aux rele une hemestgue
stit, parce que, es dstrsions de la traduction aidan, leur pereetion en et
nuchie ou leur signification profondémentaterée
Mais i conviet sans dowte de mance la pertinedice de ces formes de caté=
orisations qui posentincluctablemeént le probleme des conditions de posi.
Ite d'une typologie des discours, point gui ser de nouveau abordé pls loin,
(Quelle part doit accorder au contexte? Quele part doivent preadte les
seul cites énoncaifs ? Quelle part la variation et la nate des compe:
49LA TEXTURE DUDISCOURS
(LE DIALOGISME GENERALISS)
‘Audeld de examen des moyens de Iénoncaton et de ses marques tangibles|
dans un text, I'étude de sa texture permet de metre au jour son hétérogé-
_nitéfoncitre. Les recherches de M. Bakhtne sur le dialgisme ont soligné
TVimportnce de Ia probiématique de Maltérté quire trouve at principe de
au sens propre, une réalié « altérée » aversée par
présence de autre qui mine son unité de surface). Le théme dslogique a
siversement influencé ls théoiciens du discours.
1, Les DEPENDANCES DU DISCOURS
Lie point de départ
4 Le discours renconie le discoursd'autru sur tous les chemin qui ménent
‘ers son objet i ne peut pas'ne pas enter avec hit em interaction vive et
intense, Seul Adam myhique,abordant avec le premier discours un mond
Yierge et encore non di, le solitaire Adam, pouvait vraiment éviter absolu-
‘ment cette reorientation muuelle par rapport a discours dau,» (T. Todo
roy, 1981, p.98)
* La Aspeets de la transtextualité
‘Les catégoresforgées par Gérard Genete (1979 et 1985) en théorie de a
litératre ouvrent& analyse du discours d°amples perspectives. Elabo-
‘ant, de fagon a en montrer les implications, la notion bakhtinienne de
‘ transinguistique », Genette centre sa recherche sur Ia transtextualité,
définie comme « transcendance textuelle du texte » (1985, 7) ot « tout ce
{ui le met en relation, manifeste ou secrete avec autres textes» iid) A
et égard, i sole « cing types de relations wanstextuelles », comprises
50
La tere de discourse dilogiame générale)
selon «un ordre croissant d'abstraction, implication et de globalité»
8.
Ces types ne rprésentent en aucun cas ds frome thriquesfxées une
fois pour toute. Ces notions tendent & opéreren interference, permetan ins
de mieux fare apprate les dtérentsniveaux de statifction di ou des
textes etd
~ Ltertextualité xt le premier de ces types qui se carctrise par « une
relation de coprésence entre deux ou plusieurs textes (..) parla présence
cflective d'un text dans un autre » (p 9) Les phénoménes de plants et de
ciation en sent des atestations pints.
=Laparatestulité second type, es «Ia relation.) moins explicit et plus
state» qv le texte « propement cit » enretent avec des « indices pour
tant sgnficaifs mais souvent jugéssecondaies parle lecteur non avert >
ius, sou, preface, ddicae, etc, sont aunt dndicespartentels.
Nojons encore que eete dimension de a transexual, quoique souvest
juste secondaire, comtribue & la néception dtexte et, le eas échant, 81a
‘manipulation dct,
= La métatextualité couvre, quant a elle, « Ia relation (...) 86
‘ commeniaite» qui nit unex un ate texte dont on pars sans ndcessa
Fementle citer oul nemmer» (p11.
“architetualté dermine, poor Sa part, « une relation de pure-apparte-
‘ance taxinomiqae » (p. 12. Ce plan textuel permet notamment identifier
Jes productions en termes de genres. La défnition de ce paraméte rleve
ane étude enti da text, dans la mesure oi ne vie pas écessaie=
ment es indies du parent»
= Cependant, dans Votre des priortés thoriques et descriptive, c'est en
verité Vhypertentualité qui promet& analyse dv discous de frectueuses
découvetes. Lhypertextualité, selon i dfinition qu'en propose Genet,
permet identifier « toute relation unissan un texte B (que j appelleral
Ipertete) 3 un texte anieur A (que j appli ben sir ypotente), Sut
leque ise greffe d'une manire qu ext pas celle du commenate»
Cette deri relation, qui intéesse au fond Te move de production des
textes, leur gentse méme, ou ecore leur constitution transgénétique se laisse
interpre selon deux modes de ralsation
stA | La texture di discours (le diaiogisme pénératisé)
jt tcation d'un teste B aun texte A peut ere une relation de transformation
iste (ou simple), comme en apparence dans le cas de Endide et d'Ulsce,
Barrapporea Oye:
elation un texte B un texte A peut encore ue ue relation de tans
{formation indirecte (ou d'imitation), comme dans le cas de TBs ces
TOaysse, parce qu'd tut prende, « Virgie raconte une tout ates acne
©16,
‘action de I'Odysce dans le Dubin du xa stele», ou encore, ome i
‘rics J. Pris; « Son propos (..) ext de présentr ue pare: ne none
scentfiques, aux probes raciau, religieux, familauy, eshéiques, bel
Vite d’@aboration de données et de structures fondarpeniales& un tal
{eanspositon inventive, une des tiches dt crique ant de repiey, dans
‘manifestations du texte les Gpphanies mais ase ls es dune
titre promis en quelge sorte fondatice [..] Nel ne técnne pec
our I. Pris iid. , 137) que action se drug enn seal jour Ce eek
16, 1904), en une seule ville (Dublin), que les persoanagesresusctoot
{cs ros a Homére: Ulysse (Léopold Bloom), Péncloe (Marion Tweety,
fouse Bloom), Télemaque (Stephen Dedals), Calypso (Martha Clie,
Nestor (Mr Deasy), Nausicaa (Gertie Mac Dowell), Epenr (Paddy Dignaoy,
Polyphtine (le Citoyen), Ajax (M'Inost), Circé (Bella Cobeny Actnony
@acke Boylan), on les divin : Atha (ia aire), Hernts Bock Moll
‘gan), Eole (le patron du journal), les Sirdnes (Miss Douce et Mice
Kennedy) »; A ees contiguités remarquables on peut bien str ajeutes
ensemble des relations hypertextuelles qui se novent i Mintéricus dng
méme cuvte ob l'intetextaitén'est pas moindre qu'ente dew notes
iffremts, Mais pour restr dans le domaine de heiteopéni textucise
James Soe Bivins wujors ais 2 Sei, 1979 (p17).
32
hepeegiteh sXe. eee
tears en dag ees [3
Put encore mentionner, tie dexemples, le rapport inetérence excite
‘gi préside, dans le cas de Flaubert, la composition de La Légende de Sa
dation Honputer(elaiveent as eit de a Vie de Sain Jalon rca tok
tout dabod J. de Voragine das La Légende done) ou ec qut tes
‘elativement au corpus des fables d'Bsope Pécriture des Fables de La
Fontaine
Pendant iver, lear bié cant humide, les fourmis te fisaientséche, La
lgale, mourant de faim, leur demandait dela nourttute. Les fours ka
‘Spondirent: « Pourquoi en été s'amarais-ty pas de quoi manger
fw inactive, dit celle, mas je chants melodiusement Les fue
amis se miren 2 rie. « Eh bien, sien é tu chants, maintenant que St
Thier danse» Cet fable monte ql ne fat pase négligent en yoo das
‘esis on veut vite Ie chagrin et es dangers,
- sope, La Cigale fet Fournis
{Au deux régimes de transformation précéderament signalés(directe et
inet) i convient den jouer un toséme,caracrisé pa option de
transformation ludique, par exemple distinctive de la iuérauce eaetinen,
tne I! convient de compter na premiet rang de es productions ice « Jeok
lipiens » emblématiques des innombrablescombindtaes et vatiaions
"enduesposibles par un texte (ou une bis texte) de dept
Jesus veut, inconsé,
Le prince a Aquitaine la tour abobe,
‘Ma seul oie est morte et mon ah consti
Pore le slel noir de fa ilancte Nevval
‘Jesus tensor view, Pisconsommé,
‘Le inimps Arabi late aoqnc,
‘Maseute Gol est more et mon yas conte
Pose le soleil noe de la mando Quenea
. Munguencau (1991) suggre upe lecture des categories avancées par
Genete qui offre avantage d'endre le champ dappliaton de ces movers
es productions discursive ares que itéaies,
De fagan générale tut d'abor, cette interpretation tend & substter le
tee de néinvestissement & celui de transformation pour soulignce gus
‘dans Je domaine de V'anayse du discours, la pratique hyperextuclle « ee
33La texture du discours (le dialogisme généralsé)
‘moins & modifier qu’ exploiter dans un sens destruc ou eitiman e capi
tal d'autorité attaché & cern textes » (1991, 155)
En lesptce, D. Maingoeneau distingue « deux statégies opposes», la
‘apiation ct ls subversion, caractéistigues de Popétation discursive deren,
‘Un tradition de text est captée lorsque « imitation» va « dans le sens de
la structure exploitée » ibid.) ;inversemeat, une tradition discursive est
subvertie quand ily a « disqualification de cet structure dans le mouverneat
‘méme de son imitation » (bid).
La premire forme de réinvestssement, que I'on qualifier de postive,
constitue la rétéation dane gest, par la conforms sérease des modéles
invoqués pour la légitimité qu'ilsconferent au discours qui sen inpie et
ont, en retour, le « nouveau » discours actulise la légiimits
La seconde forme de réinvestissement, assumé comme une démarche
négative 3 T'encontre du discours qu'il « reprend », vise discréiter le
, eds ie es is,
tne lear eetaon
11: Pleat ineiget onc rooms).
12: Pl nes pas melts gna ll maja)
La négatonpomigue ; contain! a pice cote fome de
égaon ne poe ps sr un foont eevee rononcé ene cone
1m on pl es psoas de aon pon coespondan. Ele poe
arcu produ un « fet alsa» anos coma uc ee
se statin
1: Per went pasinteligent (ts,
La tre piyonaueSopose qe Te later (L) met en stn deux
éoooratens dais
oom 2, ides, aime Pre ie as intel
‘ge equ E2oppose event
©) Un ocr el 2 pend es snc, ayant aliens
Per et tigen
= 14 gation dsr: dans cate use fame e ewer) ne
met pas ete de tonite i aug tr enie, Pute dow
se stn) maitre, ict Pee, a aed prope ul jute a
Dropsion dour dans gato png: corepontate
Draws usages de angen, none sa oncoaomt dcr
Si eceraiosmonpines («neque > «eon Ce) poet ee
anpréendsdan a ene peeve. eI de Cris fags fe
Comtreire parulisemen prises pres motalises, pase ce wages
$ spllgdent aa uation des iene opinion commute Cada)
La éonison aoe ns enemis eg ide eine cont
ton mew ne laste doa geen de ul meals
fete ‘La Rochefoucault, Marimes, n° 82,
Lamise es xe de ct li ou bon it ste comme
nézaton cotredxigue, ung‘ son piece ye de neaton We 8
‘pus seas
5 Bor wa conine onda wt cto an ps aos
ae gar ng ep
‘ies gs
7B | sate cure dln nba
amt exrine aes tesco de acidic ten Son
_spécificité du genre | ? z ae
11y 28 parr qe ta de pb tot convention x we tin
car elle a convenu au plus grand nombre, a
Meine Pests 10
2a dévivedu dit: présupposer
La hore de la rsopponn guiness pls dan ie a saga
es exes, a coms ceanes atone dep sa pemir omton
(©, Duero, 1972) Leap sci de ss inal lignes eelon
Inga en qn oe etree conse ana du cur ust
‘sd scl don aborton So Tere Pre ce de foe
x explcaons pm de ede comp de a sce respon.
don pf sie pr
Selon thor standard (0. Dur, 1972),en onan cee eater
accomplit en réalité deux actes de parole: 2 ner i
mate de prespositon, qu cae ésoposs
Pierre fumait autrefois ; oa
mast seria i dag pst
Pare mime poten
Cate prenite vende hae el présoposot argu une ute
imation dan cated a concen plyoqed E ee
son 0. Dict (196,23, lemme tron’ ton sn eu anaes
“inocu Et, sponse dt conten résuppasé (simi we won
collective gut nc acer oon Lure te a
hee gu etesvenent pec
ect npn de et at (ui cn
Je locuteur L s"identifie). Ee oe
5 Selon thoi nar a xsappestin est un ate de pale oot. nor
‘gan appt gers cone li des (aco Teo, 15,
34) at tr den opis dts) ele tat eocee fe igs
oon extn eto uP we fle 2) li et man ane
oon ext abe ne incogacn (gue Pre acess defer)
58
ain See epee EY
Dans cette optique, le conten présupposé seat en quelqe sorte obtem
pic drivation. La voix collective, symbolisée par un « on » impersonnel
Fepeésente opinion commune, le savoir parlagé d'une colectiité donnée
{at moment donné, Pour Decro,I'acte de présuppostion est alors accompli
‘dune fagon déxvée, dns Ia mesure ob il faut entendre une voix collective
‘Sénongant les erreurs passes de Pere » (ibid). Or, en Enongant : Pierre a
eat de fumer, le loculeur se distance de ceteautorté anonyme (dont ahi
née partici) pour poser que Pierre ne fume pas maintenant,
“A noite sen, Pnterprétation polyphonique dela structure présupposition-
needa langage meta ceire des préoecupatons de analyse du dscours la
‘echerche sures relations ene dscours et arviée-plan doxique des textes
3. LALreRITE DECLAREE. =
ihéérogéndtéénoncative se marque par deers dans les textes ui Iissent
be maniester les paroles de Fie, Examinons successivement les toi
formes de «ati clare »,
3 Discours direct
La premitre caractéristique apparente du discours direct ext c'entretenic
‘impression, peutétillssire, qu'un locuteur principal donne la parole 8 wn
‘ute locator qui ext cependant absent. Cette voe est exacte si l'on considére
fe le discour ainsi estitue ratte de inscription d'un énoncé & itérene
‘Fam atte 6none. D'aute prt, Je fait de rendre « mot pour mot» ee qu'un
tute a it et qui s© manifeste par la repoduction formelle et file dun
pos eontorte encore ide que l'on se fit communément di discours
iret. Mais cette méme impression, peut-tre héitée dune longue tation
‘scolaire, se dément facilement si Yon tent qué le fait méme d'inserire
Frénoneé d'un autre & Moceasion de ma propre prise de parole projette
rénoncé inst rapporé dans une nouvelle situation eénonciation, Bien pls
‘qu'une simple restitution des percls dau, le discours direct en consttve
bien plutt un redoublement on un dédoublement,c'est-d-dire une cetaine
‘Rotini par A. Bemeadomer (1981, hap 2
9.3 saved de nme tts
mise en exer. Ou encore, pour ower une mtaphoreéprouvss en
‘ences di lngags, dep "Tese compart arse on pet
dane sn sa de mat ple espera ge
sco et at fenton sce stag pour eta
tale dla ae de ane Laie ae modes a
para doce spe
[tell exhiba un vicux coupon de soie rose quelle ait acheté au Temple
ourfaire un poupoit mayen ge A Dea
elles vent aujound,ese pas»
SeNon =
~ C'est singulier >
BY une minte apes
~LOhwenseni?> i
SS hes Abang» Resets =
{lao iat ntme von so mire ot dev pase I
‘Melle Vainaz reprit. Parr
Mater
rhs ore ret rp aaroee
: ren inn
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fab tse momen enc
eee =
= c- ganmanlser ner ieee
forte, ma petite amie. » ee Er!
ccc:
oo
G.Flaubet,LBaicationsenimenal, 1869,
Porn cnc edict diet consin en we atest — a
‘usu gge te ste ce pope pon Be I
fropor ane Sr pon sims ene Iedncoes Ot es
Is coat tomes de aed cs (aes pone noes
spar) mien nr es oma ne Cat
Pragatqn et oes; intesopnons, ees excuse
Bam lng ee daca et ache stent noses
cian pr a pei into one doom ve tan ia
o
Letexture da discourse dalogisme général)
Sicours (ut pins, des tts Gentes signalent es fens tous de
kau change oe).
alr ae cedar dt partie linet de lcalo-
si du dccar rapport a sens ole dicous cant alt wn «rappor »
‘Fas oan De ce nt de etn pop et foment a
{ee on ae, mis pr le Dai indies Hnguinigus el iafomnent tat
Mian sor es digpasdons doesn ete strode ini).
indies gl eet e sccompgent egret discus rapport tel
(ect pooet pave neat de) nee peven as bien emprer Ut
‘cent ulcer son ged pritendre nage) sa fen dent
{eSpmaes om tt pononcees (ler murmie) danse es un roma,
tr tater En somne anton de cur etal fi aves
in vepescatonconutve de deux énonciaons distin, un appr avec
wmode pecan. Z
3 Discours indirect
‘ile discours direct prétend donner Ia parole A autre», en revanche, le
siscours indirect tend plubt & « fare pater Vavtee », Comme Vindigue
4 Authier (1978, 68) « le discours direct cite des mots» d'un lorutear,
tandis que le discours indirect « traduit avec les mors » da Toeuteut,« ni
Yun ni Mate, en so, ne porle avec les mots d'un autre ». Le discours id
rect ne reproduit pas la forme (cest-dire « fe mot 8 mot»; ni méme Je
‘© mot pour mot») des propos rapportés. Il en eonstitue une reformulation
Sémantique globale qui oper directement sur leur sens ov leur conten.
‘Autre earactéristique non moins importante du discours indirect: les
paroles qui font Mobjet de cet autre type de « rapport » sont étroitement
(grees au diseous de celui qui « rapporte». Loin de It mise en exergue
fou de la représentation — caraetéristques du mode de fonctionnement do
Aiscours direct — le scours indirect propose une traduction, une transpos
tion de ce qu a été dit par un auire (ou parle méme locuteur €voquant une
situation d'énonciation révolue ou A vent) Si le discous inditect ses
rnprescontraintes, ur lesquelles nous allonsrevenir, la Jastude qu'il lisse
fu locuteut est dautant ps grande que ce dernier peut, son gré, moduler
Te volume Je information rapportée, ramasser ou amplifier le propos.
on
3Shire repr ore
Cette méme latitude se retrouve, bien entendu, au plan de la dimension
interpretative, nécessairement plus fore, de cette statépe. Si le discours
indirect fait parler l'autre (ou « soi-meme comme un autre », selon
Mheureuse expression de P. Ricaur, il entraine également le risque d'exce,
der ses fonctions, et tout en présentant un propos, de « hi faire dire » co
,
mais résumés, de sorte qu'il devient improbable de les réablir la ltr, ni
sméme de les reste pa simple hypotbise. D'od le caractére «indécidable »
(Maingueneau, 1991, 134) du discours indirect. Ain, au début de Vextat
“I parla des effets bieares de cette passion... la conta au vidame.., ie
ressa exrtmement dee lui avouer. », t
3.3 Discours indirect libre
‘Marguant une diffrence supplémentire de degré ahéagrogénét, relative:
ment ala parole de Faure, le discours indirect libee rend indiscermable les
instances Gnonciatives qu'il met en jeu. Ainsi que le remarque J. Authier
(0978, 79); « La fréquence des commentaires sur le caractre de “devine”
‘u'aurait le discous indirect libre: “est-ce Pasteur qui pare, ou bien, ex-ce
‘mn personnage "est significative du caractire grammaticalement non expli
cite du dscours indirect libre comme discour rapponé. » Cee troisme
sttatépie ne permet done pas de differencieraettement Js « sources de
‘évonciaion » (Austin, 197), c'est dire dassiger de maniére non équ-
‘vogue I statu des énoncateurs dont les propos se ment inexticablement.
oat spar, B, Cerguilini (1973, 7) observe que do point de vue histo-
rigue, s'lsereaconze aves une si grand fréquence chez des auteurs comme
Flaubert, Zola ou Proust « le style indirect libre est une idée neue en
[Earope », joutant que ce derier« ent eroislement 8 1a notion de moder:
nité comme projet, qu'il permet de snisir dans ses contradictions et dans sa
preci» (ibid)
atT La texture da discours (le dialogisme généralisd)
aan cae al vos say de per ate cose (Un inst,
Stay 2 Melons. pprova la re du Dc Decne, Son nat
Fen a Beat seco ke commere da quate. Mais 8 de aoe
See eee et Danes ; out Ty ranean cal une See i
a monet pod ple on ne vendal plu Fen depute ey
Sand at barre a ue. D’alear, ce srl ideale 9 hee
Brand ; tes clients se perdvaion, les Halles ? (Ei, malgé les
cine gauplams es femme, alge son eo, i pens Seg me
chile daffaies du magasin) sable ? en moins de
eared ls avsien gulp ce chifte de quarente tsps Pee
IventaireE lis, une chose qui ne seta mais vue, ef cone
‘rayon de meubles et wn rayon article te Pane ? des
arent Pel! Veo ce gene n'aien pas fers te fa ce
aay vel tou en atacand espace es deere ke oe
vail Vendoctner,
Emile Zo, Au Bonheur des Dames, 1883,
era yf le cous indi ie constive une stipe
cour nt UM cerines de es carctiqus, pours es
se bat asl as dun texte ltée, le gin enchevévement
SSSR [Osea pus haut ind efecvement ince seer
poss na oPOsd artur cei es pesonnages, Lesion
Pi meaniblement de «tout y ramen, © eat une obecaton seat
ae caaenit tt geet du narnteur— a « On eat po de pace,
'e Yendait ps tien » qui est un peopos de Poncho
rendeats SSW rpporé su sye inet libre s'avére comiextellement
‘etencant: sels cera mets dy extepernetet de ecicantrne ae
5: Dim ee al ge et went degre
64
1 —~—__ *,
incr aoe ae | 9
iment Cet lsson de diféents mécanismes font de ce troiitme registe de
«rapport» un type de dscours ot domine, sr un mode presque picteel one
impression de « fondu enchainé » ene les diverses « voix » A tou, Ae
» — Socioleete —Idolecte
‘Sapissant dé rendre compte de organisation du texte, cette conception
révoit de fonder la compétence interprétative de user (incidemment di
‘Noss emputows ceschérm &F. Rastier (pct 0)
66
Lamour de ition tnt | 3
lecteur) sur la mati de tris groupes de régles, qui sont antant de condi-
tions de possiblité de la production du texte.
Le fit de mettre un mot entre guilemets intuit une discontinité dans le
{du discours. L'elsment linguistiqe ans sol constitu un fragment dune
parole ate
‘Selon expression de J. Auhir (1981, 127), les mots guillemetés sont des
«paroles tenes & distance», cet A-dire des paroles vraiment « enues» pa
Te locuteur au sens od on « tient un propos, tn discours», mais ces parles
‘ont il fait pourtan sage, le locueur les «tent distance » (bid, p. 128)
‘Les guilemets ent pour tute premire caracérisique dauteiser la mise
‘en dscours d'un mot ou dane expression en tant que mention (comme dans
Ténones : Le mot «chat » a quare ltrs) ox dans son pein enmploi avec $2
valeur d'usage (Le chat es sur le pailasson).
‘Voici un rapel des formes de ce mécanisme de mise & distance,
Une valeur ertigue ‘
Par le recours aux guillemets le louteur marque qu’ils se désoliarise une
‘certain manire de dre, manifestant de manire «locale» (ibid, p. 121) une
‘mise en gestion du caratee approrié du mot
avait sin isoler expression dans ue intonation spéciae, machina et
ironigue, comme s'il Vavait mise ene gullet, serblant ne as vouloi Ia
pend son compte et dre «la hirarche vous sivez, comme discat les gens
Fiicles » Mais alors, sic sdcule,pourguol ds la «hich »?
M, Proust, Vombre des jeunes filles en flew?
se premier cs, signe metonné et it atonyin.« Au ses plus aaa,
stay een ene Sot on piven chant Or Hay Debye, BT TT
live repligue de le louvet dans Dre de drome (« sbizarre’, vous aver dit
“tzane, comm cet bizare») alot Te me signe come mention Some
3°Ca exemple sins qu le sven sont empruns AJ, Aue (act).
61a textarea dicours (le dlogisme généralisé)
Une valeur de distinction sociale
‘Par Yempl des guillemes, le locucur entend se démarquer, esingulsiser por
$n parler des usages que lui imposent notamment ke context dnneiaion +
‘Ona gard pour afin fire laps « conséquent»
(Gide, Souvenirs de la Cour d'Asies,
Une valeur pédagogique
En isolan un mot ou une expression au moyen des guillemes, le locucur
soulgne et insist sur objet de son commentaire. Mais a valeur expicaive
de ce procéd impligu diversement, selon les situations le locuteur et allo.
cutie
2) Le mot sigs ene pillemet conve a destin mas ps lca
tear (qise met sn tape » demi)
souvent cee ctv des cts se alent. La peau en pacers elle
ests ov fine «ties tse marge peru see
Pb un produit de beat, ane magic He
Lema ni par dele conven ri a pus
adap a conréhenson de alc Le lca see sod apr
tara operon ds
pardonne- moi cet excs de récauons, ces guillemets, cet ere tons
tion dont magré ma entouré ce mot on peat de que ce n'est pac
sens «esthdique» qui es ute.)
«ou, ce manque partot de sens eshte. » es paroles quelle reeves
Sans effet t quelle avance devant elle comme pour le aire euler davaninge,
1e hasser,appient sur lear points,
1 Saraute, Usage de a parole,
Ces dot aspects iat dagoginue ds gillenets mara wc
asade de conescendnce docu, siti eve ue commence see
Son lloctar sit ql ent a gil eg Jnr onenionet
tne novell notion
De Tana Fase desine un conn deft de dco gu te
atonal neue, empathic 9 olga eee pe dag,
ne vl deprotection Le to on not pat lees permet
68
etapa ee
1 locuteur, « dans une siuation menacée » (bid, p. 132), de préveir les
‘ties et dese metre abe des objections de I'utre
4) Le mot signalé par des guillemets est alos employé « fate de mieux »,
sorte depis-allet verbal que le loeuteur affiche comme tel
b) Lutlisation des gules vise encore 3 mete en case la pertinence an
ot « 2 casero, « 2 fare » Templo que « cerns dscours font d'un moe
core appropié» iid, p. 132): « Raves» policies, « Sciences» hunanes,
‘La yanation fonctionlle de cete valeur de protection ne lisse pas de
creuser'écart entre une atitade defensive (a) et une attitude offeasve ().
“une valeur d'emphase. Dans certains occurrences, Iuilisation des gulle-
‘mets a pour fin la ise en valeur insistane (Conetion quis paragent péndea-
Fement avec Ptaliqe) d'un mot ou d'une expression. En pareil cas, Ie
procédé inverse radicslement Ia valeur de « mise & distance » caratéisique
tes paéeédentes fection. Ice lovlearrevendiqn son die, suencherit sar
‘ee ail di fat écho sa propre parol pour assumer peinement son propos
(Wous avez bien entendu : cela mest «entigrement él »).
43 Valeurs des citations
Selon usage courant, une citation est « un passage cit d'un auteur, ue
petsonne elébre et donné comme te, génécalement pour illustrer ou appuyer
{= que 'on avance » (Le Petit Robert
Du point de Yue forme, I'2-propos de la citation appelle sage de guile-
‘ets, s'agissant d'un mot ou d'un groupe de mots; mais la citation apple
également ne formule dinoduction (X di, et. ; X dri ce suit.) 08
bien une incise (selon X.., comme dit X...,pour parler comme X..). Autre-
ment dit ce procédé de détacherent d'un propos emprunté constitu, de a
prt de Iénonciateur qui y recour, une démmarche de legiimation de son
propre discours, Or, dans tous les eas de figure, une réflexion, méme
succinct, sur le Fecouscitationnel nous inredut, comme dans tout travail
(gui intéesse "analyse da discours, la problématique de P'énoneiation
‘opportune. Dans queles conditions use-ton d'une citation 7 Dans quel
essen? Avec quelles contrainte inbérents la situation dénoncation ?
TO; Nous oe ponvonequeaguise sane 'abrdet le darine des lis e icons, te
‘cident dor por V. Scho Bourget (1094, 110114)
oLa texture du discours (le diloginepénéralisé)
‘Bien qu'insufisantes, es indications sémantiques de Ia déintion usuelle
peuvent servir de point de départ por esquisser une typolopie des citations,
‘méme provisoire, qui tend au moins & indiquer, sans Pépuiser, toute la
richesse de cete question",
La valeur dillastration &ane citation
Cette premitre valeur satet ifzemes fins et peut recor bien des
surges. 1’ nonciteur pout sr dune ctston pout un mot exthéique oa
pear ane so actin
= La ciation esthique pest colnite avec le dsr e ple (oe plisi de
ite) ou signals une recherche de ecnascane. Danse pom eb
citation se fit « pour 'smour da mot», mais sans grauté tutto. parce
que tout énoneé pourait une tice, marge une apartenance. Ans! dela
ciation doer de cn caon gu, vere indir un texte
Simul mimetiquement une Kent: anst des dialogues ene sages tis qu
‘samen Ie Lire des Questions eBimond ibis
Dans le second cas, Ia citation fonctionne comme un ple de raiment,
en cxéant ocasion dune convergence entre les Gnonciateurs. Ces acta
tion attr, dans te sens large du terme, qui met en ceuve un fragnent
4ediscours manimement répand, su avant d etre reconnu, Peu en connais
Sen précisément « Ia source >. nonots marqués par une pratique spec
fique, qui s'est insrite dan le code gnomigue d'une socite Je vo al
compris, fare le bon choi) outrages de irate ges enstrctypes
de chansonnete (ut seule vous mangue et out est dépeupl), ce type de
citation marque gu’en pus dela méme« langue», on sat ei en mee
langage»
~La citation didactiqu don sage tend par principe & ayer un ensigne-
ment ou une explication peut ressrir un genre particulier (les diction.
ares) ou eacore d'une occasion de conversation speifigue (mags, a
‘ropte comme au Figur). Dans te premier cas, «est le vaste domaine de a
allgts comme «ppl = dun ccehonage eis
n
Semble en effet que la pratique dela citation |
res
5, LES OPERATIONS METADISCURSIVES
(DIRE ET REDIRE)
(Crest une qualité distinctive des langues naturelles que de permetce aux
éavociters de commenter leur prope dscours, Pour aun, a parclrté
de activité métalinguistique cotnede dans la perspective de analyse dt
scours avec une tentative pour identifier ou dliatr ce que leu parole
dura despite
Dis le début de analyse du discours, nombye de ses théoriciens ont
reconn 8 activité de paraphrasage une place importante. Contrirement
aux phnombnes de synonymie elise previsibles en langue — idea
fan, par rapprochement, dans le fil ela parole, de deux mts ou de deux
segment dont alfinité sémantique n'est par eshte en langue, constiue la
particalaité de a reformulation psraphratique. Une recension des types
fonctoonels du meétadiscours été proposé pur M-M. de Gaulnyn (1987,
10), ui sugete de dstinguerenre tos sorte de formulations mélangs:
autres les énoncts métalinguistiues 3 proprement paler (qui ont pour
bjet a langue ell-méie), les énonets métadiscursfs (oui sppliguent
Siecteient aux paroles tenucs), es énoncés métacommunicationnels eatin
(au poret sure dutement de échange) -
Le métadiscours peut également ere apprshendé comme une warque
anéerogénéié fondamentale de toute prise de parole. J. Authier Revur
(1995) ditingue ainsi. enire Mhétérogéntité consittive et Phetéogéncité
monte Le concep dheérogéntité constitutive ratfirme le posta ba
tien selon eguel tout scours prt trace autres discour. Quant hi, Je
concept dhétérogénGité montré refre d'une pat an iffretes formes
‘scours rappoiée autre part A quate ates formes (ies marques) aa
‘moyen desqulles le sujet parlant fait retour sur es propres paroles I= apit
respectivenent
= des foes de a non coincidence dans inteocution (ype : passerine
espression)
= de la non-eoncidence du scours Iisméme (ype: avec le sens gu'Uniel
donne d ce mos) = .
~de a non-concidence ear les mots es choses (ype: commen rate ?
‘olaimiteextrtme: iT n'y apa de mot pour ga)
B3
Lateature du dscours (le diaogisme généralisé)
de ta non-coincidence des mots & eux-mémes (type : au plein sens di
terme).
(Ces diverses catégores d'expressions, par aillers hyperconventonnal
ses, sinerpétent comme autant de symptémes par lesquss le sujet pacant
fente de négocier Pimpossibleuncité de son discours,
4
LAQUESTION DES TYPES
ET LEPROBLEME DE LA COMPETENCE
Ua texte se distingue comme une unité de sens, surtout du point de we de
Pinterprete, Quel que soit done son degré dhetérogénéité, plusieurs méea-
rises linguistiques en garantseent la eohésion (au plan de Ta production et
{a eohérence (an plan de la ception). Accessbles Ia Tinguistiquetextuelle
«quien théorise la pertinence, Jes séquences types contribuent — aunt que
{es facteurs thémaciques et argumentatifs — 8 unifier sémantiquement chaque
‘predoction discursive,
1, LE PROBLEME TYPOLOGIQUE
1.4 Position du probleme
‘La question du classement typotogique des discours, en vert cites
Sables, est un incessant suet de-debat entre théoriciens des dffceates
conceptions. A premitre vue, ilsagit dine tiche impossible, sion sans
fésulatsenitrementsaiafaisnts. Deux grandes objections sigisent, A
Tide mime de casicaion rasonne, on oppose souvent le carat labile
Gu dscous. Poor D. Maingsenean (1984, T6)-« Fon se trouve conionté 4
(quelque chose dinsensé dds qu'on entend accéder un peu de pédralité»
{Ea deuxitme objection soulign la dépendance contexuelle top forte qui
‘ontint les discours, cena inutile Ia typlogisation. ins, pour A. M.
Borel (1981, 83) «un type dedscours n'a ps de rai sémiotquelrsqu'
eat isl de son contents», Dans tous ese, i apparat que obstacle princ-
pul provien du rle surdéterminant que ienent es contrat extalingsis-
fiques dans la production et le sens des énoncts Toute possiblité ne dot
‘ependant pas ere écatée, ni défnitvement tenoe pour vaine, Selon JM.
‘Adam (1987, 51-52), «une approche typotogigee (.) n'a de sens que
poralélement cite tentative de aystmatisaton on pose qu chaque systeme
te base (nara, explicalf, descrip, etc) n'est qu'un moment dane
181 La question des ypes et le probleme de la compétence
compleité&théoriser». Pour ce faire, i faut procéder en deux temps
‘examiner tout bord les principales typologies, dégager ensuite url tase
e dstinesions pertnenes » une théorie dela structure compesiionnele des
12 Critique des bases typologiques
Dans le champ dela linguisique textulle, J-M. Adam raméne & sept le
nombre des bases possbles de typlogisations:
1 Les typologies discursves et stuationnells. les rposent, &Pinsar de
ecole franaise analysed dscours, sur le primat de Vineniscours, Dons
fe cadre, un re prépondérant est reconnu aux formations discurives &
intricur desquells ls Enoncés ton defnis comme discous
2. Les typologies fondées sur les genres de dscours, les prenncatpénéra-
Jement pour objet es differents genres de discours,ltéaites et sociaue, Pour
parti hires de la tradition rhtorque, elles apprhendent ces discous A
Pati dprimat de interaction,
5. Les typologies fondes sur les visées de I'énonciation. Elles prennent
‘Pour objet de lev classification ls principales fonctions du langage (Buen,
Jakobson) ov les grands acts de parole (Austin, Seale).
4. Les typologies & base Gnonciative. Elles sont genéralement dduites de ln
lstintion entre réitetdiscours tablic par Benvéniste. Cependant elles
fendent &catgoriser les textes en fgcant cet disinction, sang tne comple
de Ihétérogéoeité énonciative qui les carsctérise souvent (opposition
Aiscoursréitdésigne initalement davantage des «plans dénonciation » que
‘es « types de texte »).
5. Les typologies base thématique Elles repsent sur des extres séman-
‘igues et fondent principalement leu classification sur la istintion ‘entre
texts fictions et textes non fictionnels
6. Les typologies & base textuelle. Elles visent a rendre compte des textes
‘dans Ia globlité de leur instancation, part une Evaluation es diferent
‘iveaux dongaisation de effet de text, par un curl des cites (pragma
‘iques et propostionnel). Elles reposeat Sur le postult général qu'il existe
‘8s «types» de textes analsables prt de ensemble des exitas.
7-Lestypologles i ase séquentelies. Ele endent& organiser une JScoupe
16
{La question des type te problome dela competence
. A eet gard, le texte part obéir& Ia
Conjonetion de deux facteurs d'ergansation : a dimension coafigurationnelle
Grit dimension séquentelle. La dimension configurationnelle englobe des
‘modules de gestion d texte qui dfinissent ses fonctions pragmatiqes (ari
‘mentation, énonciation, sémanique) ; la dimension séquentelle comprend
des modules de gestion qui assurent 'unité propositionnelle du texte
(Gonnexté morpho-synaxique ds formants linguistiques, économie séquen-
p‘La question des typeset le probime dela competence
ticle). Limerférence constants de ces deux di
{texte ainsi defini (ibid, 58): « I Veffet de texte) appar comme le eésag
«du passage (..) de Ia linéarité de V'énoncé A la “igure”, de la séquonee
textuelle comme suite linéaire unités linguistiques (connect la toeenas
twuetion (cognitive) de ceteséquence comme un tout sigifant cones (coke.
sion et progression) et cohen (cohérence et pertinence) » |
imensions déermine Pfft de
24 Vers des types de textes et prototypes
de séquences
{La recherche d'une base d’éude perinente consise alors & assigner & la
Tinguistiquetextuelle « ta thorsation des formes textuelles équentcles de
la discursivité» QM. Adam, 1987, 56,
(Ce principe permet de revenir sur la dinition du texte, en Ja précisant
% Un TEXTE est une structure higrarchique complexe comprenant n.
séquences — ellptiques ou comptes — de méme type ov de types dite, |
ents» (1992, 24). En schema
T. stare aéquentitle-— n si, elptiquesteomplétes)
‘Mais qu’estce qu'une séquence ? Du point de vue form, une quence
‘analyse comme une combinaloire de propositions. A ce tie, la sequence
st une unié constiuge qui se recompose de proposition arculées entre
cles), mais lle gst galement, un niveau dinégation supérieur, une wit
(D, Mainguenean, 1987, 11) fondamenae, c qui signifi un choix
{igorique dterminant pour les développemensulérieurs du domaine.
Teant don fe caractere profondément éanget une problématique dv
discos a tradition issue du Cours de lingustique générale, cette situation
omtibue A donner du domaine Hingustique I'image d'un champ assez pet
homoane
‘Du point de ve historique, comme du pont de vue de son agencement,
tout concourt Tire de espace ingistique un espace apparemimentclivé,
feloo deux polaits principales: Ia langue, objet ial de la ingistque, et
Te scours, consid dan sa puralité
‘La «langue », ensemble de réyularités formeles, systéme sovs-jacent
toute prise de parole comme a toute mise en discours, consitye bien Ie
premier pole une science da langage. Au regard de ceite conception, dine
Ch néguif, "ensemble des manifestations discursives — individuelles ou
Cave expen sestimposée& partir d'un article de Claude Lévi-Strauss,
“iSanlyr etre eninge», Word 155.
89A | Mise en perspective de Vanalyse du discours
collectives — font figure de données péiphéiques |
cs — font rigues qui déterminent dans les |
‘marges Vespace d'une discipline qui serait spéiaisge dans analyse dé co
versant du langage.
(Cate « dualté» (D, Maingueneau, 1987, 12) radcale du langage coincide
avec une hirarcie qu rele les rapports des deux instances (ta langue on
instance formelle qui ext la premiére instance, le dscours 0 instance mast,
‘elle qui est in seconde). La thématsation de cette double opposition
‘Gangueiscours) reve en effet une double valeur expictve,
[Langoe et discon, ainsi caacériss, ne constituent pas seulement les prio-
Jeur opposition meme, ces termes présente a fois deux nds de wee
theovqus (ui appellen chacun lw meéhodolgie et leurs concepe spe,
fives et chacun sa mane trait ari vivant de active nel
gue (considerge comme sir aus bien gp comme ratqne commune |
© La langue, au sens sausurien,indique un plan de satifenton te lng
fe stratification du langage
at principe intégralementformel, cependant que, suis pati de som reels
formato, le dscor at figure de rai intrméte (i prement
fomel, ni exclusivement linguistque) qui s'anicule én permanence des
enjeuxhistorgues. a
Diver nites de ana da dco
‘Atv de Foi di chap ng, rl ar we eon xe
en free vest da engage ie
‘én discours demeurent assez floves. mena
abi eb vec in ence te dace tian oa
hia sia, ysl, ita) maa ces
toujours ede oti,
a phi ds ites ae ble de snes sles ui
tbl ue selon nue du « cisenen» eninge doewn ie |
approche pee des contains shee fs spi Danes
icon es onesies dineventon, a patqu de Fane dd os
ete x exou orgs nen ne chimps one
°o |
tscorprpcivede ane dec |
Le carte nine nobiles ones de ane dy dicore
trast pea-tue ue tendance cardinal Inbtrente A ce domaine. Cute
tenance conse pene en charge — vie hear — en s'atachant
{xen a ernie ng es Kr ito
ies bjs de jr td fact exses proj sas, C's sa
ta coe epg ee pn to comprare la teten Ga Tempo
Skcors compe comme « Pde ngs des condone rection
Gun Gnome» Geen, 191,20
“Aisle cte Sion misma appara ue Fame do dicours
append elngge «ho i fitses pour des ut isi asd
tps Cinerloon, dex psn sociales, de conjure istrigus >
(©. Maingeveny, 187, 7)
a fat dom eoonrne inert, ai ate et tensions info
(nie teece baling, lected exaes ent a
fant yrs le ders do langage, tout en vevenan}),Pamalye Ov dncours
Spa comme oe din costar, anaes souvent ines,
tas ot ngiemp inelbe z
ste de cet poston importance cnséqunces qu on pou
sere dest points
“Tout aber our ks paces dons (oii taal):
cela mpliqoe ue exigence de transdlocplinart cane, Dae pa
pou adel cone rvs oleegnre A Fappevpeion de erates.
omplences, convient en ae dead atk condtos dl demande
Dern pla souvent eperen dees du secteur ings Ia
patie de Fame dv dc conte en Son pint de darn
‘hands ps noins ane ewe maf des mca nears
‘Schéma récaptulatit :
‘Cete représenttion du champ lnguistiqe, entend comme champ de savoir
fet comme pratiques de communication, permet de visualise les questions
shordées dans Jes deux points précédents. Aussi concerant Je stat et 1a
place de analyse du discours, il convient en oute de distinguer entre Te
contexte de la production (igri par les diferentes disciplines comnenes et
ddmsines «activités auxquels #artiule Vanalyse du discous en tant que
oSl sacra ra
pratique théorique) et le contexte ‘intervention qu détermine le cadre etc.
lif de son execice
LANGAGE (4 seienees du)
contexte. ‘CONTEXTE
D'INTERVENTION DE PRODUCTION
(pratiquesd’analyse) —(pratiques series)
Histoire
Sociologie
Litérature
Paychologiefpsychanalyse
freudienne
“lacanienne
~jungienne
Droit
Situations de travail (entreprises,
sins, secteur social et.)
“Transmission de connaissance, ee.
Versant discursit
LANGUE _DISCOURS
Leas des régulartésformelles
tn te ete Tne cos cme an in
Rappelons nit oP Bourfc td 1. Porshe (1987, 8) que « pur
aut st cha, fat qu'il ya des ene et dex acteun, cent etek
Bens tlc aymboigus) et des agents indivi, proupes, aa,
son) ies porsuiven slo des srg gles I1y 2 done dane pat
hte eat es sets champ pour a mse da champ, mais ate fat
et en méme temps, sliarié ene et pou le preserves come champ
Conte es outside)»
ern ny day di os one pot eve
5 premiesthrsations come ds premiers marquages intone
We in des ants sone, I1 covet sans dow ensue ete Son
per top stig en ist ct sues apo de competi tes
2
sean pci atte ccm |
liens de wansverslité qui carctrsent 8 ses debuts du moins, e d&veloppe-
iment de analyse du discours
Point de vue historique
[Varire-plan théorique est, de manigre dominant, celui un marxisme
sithussérien dont les questionnements (déologie) et les objets (héorie du
pouvoir, tes sociales et politiques) constituent le fonds commun des théo-
Ficiens frangais, hence et adapateurs du mode forge pa le inguisteamé-
sicain Z. Haris.
[Les €vénements de Mai 1968 cristalisent bien des préoccupations théo-
siques, nhérentes au demsine naissant, sur le moti spéeifique di discours
politique. Aussi il est d'usage de egrouper sous la dénominaton a Beole
Francaise danalyse du discours cette prmiére configuration instttionnelle
cet théorique
PParalllement& cette orientation, quoigue en marge des instttions qui
relayent offciellement les debuts de analyse du discours, les recherches de
J.P. Faye articulent, a méme époque (A pari du grovpe de Ia revoe
Change). une théotie di rapport discous-pouvor, plus proche par ses
3s théoriques dela grammaie générative de Chomsky.
La problématique et les méthodes neuves avancée, 3 la me. époque, par
‘Miche! Foucault, dans L’Archéologie du savoir (1969) permettent de nuancer
_eirospectivementce premier état de la question, puisque ete contribution
majeure tla théorie de Pénoneé ouvrra peu peu de nouvelles voies& Yana
Iyse du discours.
‘A la Tignes de Iéoole frangaise analyse du discours, fit pendant
proche résolument sémantique intiée por AJ. Greimas (frtement
influeneé per Ia lectured linguist dancis L, Hjelmslev t par es travaux
des formalist russes, notamment de V. Propp) L'ensemble des recherches
‘conduits selon les normes de cette autre mouvance are Ia dénomination
'Eeole de Pars
Les institutions et les acteurs
[Cemergence d'un champ spéifigue analyse du discours doit we mise en
perspective relativement a deux dates qui marquent un renouvellement
‘Complet de a lingustiquefranais. L’année 1960, tout d'abord,consacre It
93Sila ioe soo
formation de la Soci d'étude de a langue frangaise (qui comple parm ses
membres fondateurs et arimateurs 1. Wagner et 6, Gougenticim auxquels se
Joleneat de jeunes chercheurs: 1. Dubois, 1-C. Chevalier, H. Miterand).
‘Lange 1962 voit nafire le Cente de linguistque quantitative de Pars,
embryon de la Revue Langages (od se ctojent dans un can profondément
novateur R. Barthes, B,Potier,B. Quémada, N. Ruwet, et). C'est donc sur
fond de refonte des études linguistiques frangaises qu'il convient de
‘comprendre les orientations spécitiques de analyse da discours,
‘Du point de vue insituionne, ses différentes tendancesprennent corps,
autour de projets théoriqus sensiblement distncs, pari de quatre eux.
‘L’unversté de Pars X-Nanterre rssemble autor de J. Dubois, taducteur
du texte fondateur de 2. Haris, une équpe de chercheursperiuliérement
mpliqués dans ce qu'il et convenu d'appeler« analyse hrtsenne
|L'Bcole normale supérieure de Seint-Cloud développe, autour de M. Tour-
nie, It lexicoméire politique, méthode fondée sur le traitement statistique
es données. La revue Mots constitve le principal organe de diffusion des
teavaux ists de cet approche.
Crest a Tuniversté de Paris VI, en association avec le Labortoire de
psychologic sociale du CNRS que M, Pécheur, fortement influence parla
réflexion de L. Althusser sur idlogi,élaborera les principes d'une théorie
«du langage inspiration marxiste et psychanalytique, dans le cadre de
‘ MTom Pte Aim
{tint cles mentee fies
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955 Se
2, LES CADRES PHILOSOPHIQUES DE L? ANALYSE
DU DISCOURS
A intervallesréguiers, ls grandes impulsions théoriques de analyse da
scours lui ont été données par des modelesphilosophiques, Celi de Louis
Althusser et de Michel Foucault, largementrlayés par les théoricien et les
Praticins de analyse da discours, mt pour particulate placer la concep
'walsation de « oje-lscous » au cenre de leur flexion,
2.1 Louis Althusser et la théorie de Pidéologie
‘large dans le cadre de a philosophic markste, mais & Paune dea tad
‘ion éistémologique francaise (Bachelard, Canguithem), Ia pensée de Louis
Althusser veut poser ls conditions dun dscours scientifique en rupture avec
"idéologe. Sa rélexion a pour point de départl dsintion liminaie entre
«me théore de idolopie en général» et «une théore des idéologies part
culires, qui expriment toujours, quelle que soit leur forme (religieuse,
‘mova, juridique politique) des postions de classe» (1976, 98). Loriginalité
«Althusser, grand lecteur du théeriien italien Grams, consis & eprendre
nouveau fais la topique marxist. Dans le schéma d'une formation sociale,
‘0 Marx oppose Ia superstructure (instance de 'idéologie) et V'infastructure
Gnstance économique des rappors sociaux de prodtion), Akhusseravance
"hyposhése de autonomic relative de Ia superstructure et de son action ex
‘etour sur 'infastructure. L’objeci de sa réflexion est de parvenr & dSpager
les mécanismes de tute idgologie, en montant comment, parson mode de
fonctionnement meine, cell-ci contribu, 8 proportion de son efficace, 2 la
reproduction des rapport sociaux (et par conséquent& la reproduction des
‘apports de domination qui s'y ariculent) Pour afiner eete perspective,
‘Althusser disrimine, A cbf de « Vappareilrépressifd'Esat » (p97), «un
ensemble institutions distnctes et specialises » (p. 96), les appari ido-
Jogiqus d'Etat(AIE, en abrég). Selon Althusser, « aucune clase ne peut
mas apparent «ses carctisiqus
intinsogues» (pp. 131-132)
I convient tutfos de dstngver netement entre es « énoneéseux-
ames » et leur « eprodueton » (pp. 134-135. Ais Te texte des Fleurs ca
Mal de hares Bauiclare ne 4 cnfond pas ave ses éitins successive.
Cate dsinction crtnale, oi présente Tavantage de dsiper wn «paradoxe
apparent» (malgé sa mitral I'énoncé peut etre repeé », p. 134)
permet de site la poblématigue de Ténonee par apport une double
Foosn como Alster, contibue 8 In sbverson de a nai classique dan
Sujet ul cavicteerit ot son autonome, ev operant ot fenerement das 1
feppot te Penonitear 8 enone Ain Ge apt de ened et ane place
‘dering ode gu peat te effetiverent rege par des nvidus ferents»
ads pp 125 12) enor « Deco formato en tan quence ce aes
fh anser bs sapors ene Paar et ce gist (oo val de, 00 tans
oul) ue dein: gullet ponte que pate dt oceoper tu indivi
‘ours re ej» Gb p 138).
101
5« ralté», instittionnetle et spatio-temporelle, En effet, un énoncé doit
pouvoir te étudi en vert de son principe de variation, c'est dre reaive-
meat i des modes dppropeaton (champ de stabilisation) et des modes de
fasion (champ d'utilisation
‘An total, cot ensemble de distinctions asigne & analyse de discous de
‘intreser ala positivité de V'énoncé que lui confrent les trois propiés
“que sont la rareté (un nono est un évéement unique quoigue répétble en
des occurences diferentes), extériorité (ce qui compte dans I'analyse, c'est
e sisr 'éooneé dans sa manifestation, non dans une quelcongue «intério-
Fite» subjective), fe earul (a production eta diffusion dun Enoncé prenment
‘comps sur fond duizes formulations qui le rappellen). Cete avancée théo-
Figue conduit Foucaul & dfn le concept de discours comme «un ensemble
‘8enonces en tant quis relevent dela me formation discursive » (9.153).
‘Mais la ralité du diseoars, qui se sist au plan des énoncéseffectivement
‘produits, se comprend préaiablement comme mattice de production. Ce que
Fuca identife en termes de pratique discursive et qu'il sugatre de cemer
tel « un ensemble de rgles anonyines, historiques, toujours dterminées dans
Te temps et espace qui ont defini & une époque donnée, et pour une aire
sociale, €eonomique, e6ographigue ou linguistique donnée, les conditions
‘Pexercice de la fonction Gnonciative » (p. 154). Dans eette optique, la
méthode archSologique doit se donner comme objectif Ia description de
archive d'une sci, c'est Are la description de « ensemble des choses
ites». Certs Foucault n'a pas produit de développement spéctique sur la
‘manire dont les pratgues non-iscusivess‘articulent aux événements de
‘iscours. Néanmeins, ls conceptalistion de la notion de pratique discursive
cheve de site analyse do discours dans la perspective d'une réflexion sur
efficacité de la fonction énoncative.
2.3 Des cadres philosophiques aux présupposés
‘Les deux modeles du discours pasés en revue déterminent deux horizons
tkoriques ql convient & tout prix de disingue.Issus de famille de pensée
radicalement distinct (marxiste dans leexsd° Althusser, netschéenne dans
Celi de Foucault), chacun monte, a sa mane, que loin détre un objet
eee ee
naturel, une donnée immanent 3a élitéingistique ou sociale ediscours
une donde construe. Aussi, de ce que les tories respectves PrESuppo-
sent et dent de ler be, dépendent ls conceptions de I'analyseautant que
Jes procéres mises en eure par celle<.
$clon une orientation épistémologigue bien connue, chaque théorie
‘comauit yon objet. En ec, le domaine de analyse du discours ne droge
fun dans son fonctonnement interme, & ce qi carats, pour Tessentiel,
‘ne sience da langage
Ten vents ce qu diffrence es orientations principales qui & pari de
Louis Althusser et de Michel Foucault, ont inspicé les développements de
Fanalye dt discon, D. Maingueneau (1991, 27) fait observer qu'a chacune
(irces deux conceptions du discourscoeespondentglobalement deux types
4 Gemarche une démarche « analyigue» (issue de la thérie de idologie
{ Atthsser) et une démarche« intégrative » Gssue de 'archéologie do savoir
‘de Fovcau),
Lrapproche analytique présuppose que Te dscours offre des pes de
éostnce, des strategies cachées que seule T'anayse peut metre au jour
Male cote approche conait en fait deux versions: une version realist, qe
Mon proposera d'eppeler Ia version forte; une version représetaive 08
‘version faible.
‘Selon la version taliste Je approche analtique, le scours dit tout autre
howe que ce qu'il prt dir, IT est source de mysificaion, parce qu'il dissi-
nul se « véritables enjeux»,
‘Selon la version représentative de approche anaytque, le discours fixe
ses vertables ener 2 antant d' indies » (paticuligrement certains mots
dont ta fréquence dans un texte se laisse interréter) qu'il convient de
‘comprendee comune des « sympttes »
Mapproche integrative, quant elle, présuppose gun discours est
cotsnble’ analyse moyentantsa mise en rapport avec d'autres parades
ei Tol donnent sens. Cette perspective évoque la définiton que BakKiine
“de Ténonce un enthyméme? qu, pour Eve dent interpret, exige
‘Se Fanalyte qu'il connase Ta station de discoun.
3, eiiynbe tat ue forme bred ylogame dans nue onsourenend
Tan desde premier oun coelston. » Pe Rober
103,Mise en perspective de l'analyse du discours
‘Chacune de ees deux orientations impliquent done des manitres de
teaaillerspeifiques. Non seulement une et autre conceptalisent la noion
de discours en lui prtant des propités ditférentes, mais par voe de consé-
‘quence les techniques d'interrogation de leur objet terminent également des
riorités théorique et pratiques différentes. A partic des distinction eff
tuées, on peut diel schéma didactique suivant
Analyse du discours
approche analytique approche intgrative
a ~
séaliste représenative| interdiscours
Teste Tene Texte
(issimolation) —_(ympttimes) (contextatistion)
inconsistance condensation imerdépendance
DESARTICULATION ARTICULATION,
es composantes du dscours es comporants du discoars
Au-deld de leurs particulritsintinsoques et de leurs tents tespectives,
ces deux grades approches — analytique et itégrative — tndent faire de
analyse du discon, ans que des différentes branches qu s'enréclament,
lune activité constant d'éucidation. La notion méme analyse y apparit
alors comme surinveste par un vérable travail dengoéte dans le premier
‘as (approche analytiqu) elle fait éco la pratique da psychanalst ; dans
le second (approche inégratve, elle rappelle la mine de archivist
En espace de trois décennes (fin des snaées soixante et fin des années
qatre-ving-din), analyse du discours @ cornu de profondes mutations.
Deux grandes césures marquent une pérodisation d'ensemble. La premigre
Epoque, largement dominée par le structralisme, voit I'éelosion des
‘modéles fondateurs (analyse dite harrissenne, la lexicométee politique,
AAD). On peut globalement consiérer que les premiers développements
104
‘Mise en perspective de analyte ds iscours
da discon, Phetropéne, u lacltion des eon tS ee 3
trves det enembles de ses.» Bonafou iid)
105
5Mize en perspective de analysed dscours
3. LES CONCEPTS DESCRIPTIFS
A pats d'une Iectare de Michel Foucault, Dominique Maingveneau a dérivé
introdit nombre de concepts dans le domaine de analysed discours La
Porte de ce dispsiifconceptuel ouvre Ta discipline des perspectives de
‘développement importantes, tut en hi conférant des asises soles.
3:1 La notion institution discursive
“Trois priniipes-fores sont ffirmés pour artculr& travers la notion dinstta-
tion discursive, le apport implication rcipraque qui existe entre la dimen
sion énonciative des discourse eur dimension proprement insttutioanelle.
‘Ain de spécifer Ia notion d'insttution discursive, D. Mainguena lui
substte celle de pratique discursive « pour désigner cote réversiblié essen
Selle ente les deux faces, sociale et textelle, du dscour » (1987, p39)
‘Le premier de ces principes consist Apostle le prima de Iinterdiscours,
Selon D. Maingueaeau (1984, 11) qui fonde ici st réflexion sur le postulat
Aiatogique de Bakhine : « Funié analyse pertinente nest pas le disours
mais un espace d'changes entre plusieurs dicours». Récusatt ccpendant le
‘aractée «trop vague » de cette notion, D. Maingueneau reconstrut Iie
ou are Tose de eon
lexcograpique praguce 8 Pntencton de lather di Ingage de
Tne er eta
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agen it pura es exigenes dane
‘Véritable fonction critique. a :
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