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+
=
Tableau N16 : Les indices de lorganisation du rseau hydrographique
Paramtres
Sous bassins
Ddp
Km /km
2
Ddt
Km /km
2
Dd
Km /km
2
tc
Heures
Rhumel Amont 0,27 0,35 0,62 18,15
Rhumel-Seguen 0,27 0,44 0,71 14,13
Boumerzoug 0,29 0,39 0,67 15,55
Rhumel-Smendou 0,60 0,24 0,84 13,65
Total bassin 0,34 0,36 0,70 23,91
2.3.1. La densit de drainage
La densit de drainage est dfinie pour un bassin donn de superficie A, comme la
longueur totale des cours deau de tous ordres sur la surface draine. Elle est lie par deux
facteurs principaux, la lithologie est labondance des prcipitations.
Le tableau N16 rsume les rsultats obtenus de la densit de drainage globale,
permanente et temporaire.
Toutefois, il faut signaler que les valeurs de la densit de drainage du chevelu
hydrographique reste approximatives, puisquelles ont obtenues par la reproduction des cartes au
1/200.000e sur un programme informatique MAP INFO. La reproduction est plus fidle si
lchelle de la carte est grand (1/50.000e).
44
Chapitre III : Les caractristiques hydrologiques du bassin
La densit de drainage temporaire est leve dans tout les sous bassins. Elle varie de 0,35
0,44.La situation est inverse en aval du bassin. Le sous bassin Rhumel - Smendou (10-06), la
densit de drainage permanente est de 0,60 Km/Km alors que la temporaire atteint lordre de
0,24 Km/Km.
Ainsi, le bassin de Beni Haroun appartient bien deux grands domaines hydro-
climatiques diffrents. Un coulement faible moyen et temporaire, lie une lithologie
permable et pluviomtrie faible, soppose des densits de drainage permanentes, leves dans
la partie Nord du bassin traduisant labondance pluviomtrique, une permabilit gnralement
faible.
2.3.2. Le temps de concentration
Le temps de concentration est un indicateur de temps que mettra la premire goutte
tombe au point hydrologique le plus loign du bassin versant pour arriver lexutoire.
Le temps de concentration peut tre dtermin en utilisant plusieurs formules empiriques,
dans le cas du bassin de Beni Haroun, le temps de concentration est calcul sur la base de la
formule de Giandotti.
Les valeurs de temps de concentration dans les quatre sous bassins tudis varient de 13
18 heures. Ils suivent une tendance dcroissante du nord au sud du bassin. Cest dire, plus on
sapproche de lexutoire, plus le temps de concentration diminue.
Sur lensemble du bassin, on a obtenu une valeur leve, c'est dire 23,91 heures, ceci
explique une alimentation lente en coulement superficiel dans le bassin.
3. LES DEBITS
Le long des Oueds Rhumel et Boumerzoug jusqu lexutoire au barrage de Beni
Haroun, on dnombre quatre (04) stations de mesures hydromtriques : Oued Athmania, Ain
Smara, Sidi Mebrouk et Grarem, dont les caractristiques sont les suivantes :
45
Chapitre III : Les caractristiques hydrologiques du bassin
Tableau N17 : Les caractristiques des stations hydromtriques dans le bassin
Code
station
Nom de la
station
Superficie contrle
(km2)
X
(m)
Y
(m)
Z
(m)
10 03 01 O.Athmania 1130 822 ,00 322,10 /
10 04 03 Ain Smara 2200 841,94 335,8 602
/ Sidi Mebrouk 1841 852,15 345,90 560
10 06 01 Grarem Gouga 5320 821,55 363,35 /
Source : ANRH -Constantine-
Lors de lexamen des donnes hydromtriques de chacune des quatre stations
hydromtriques prcites on aperoit un grand manque de sries continues et beaucoup de
lacunes. Seule la station de Grarem laval du bassin montre une sries dobservation plus ou
moins longue et homogne. A cet effet, il tait prfrable de la prendre en considration
puisquelle contrle la totalit du bassin d'tude.
Les donnes lacunaires de cette station ont t combles en se rfrant la station dEl
Ancer se situant plus en aval, puisquelle reprsente ou les mmes caractristiques climatiques.
La mthode choisie est celle du double cumul et dont lquation est la suivante :
Y=a X + b
3.1. Variabilit annuelle et inter-annuelle des dbits
Lcoulement moyen annuel o labondance annuelle est une notion fondamentale en
hydrologie. Cest le volume deau coul en 365 jours lissu dun bassin.
Le dbit moyen annuel la station de Grarem est estim 4,95 m
3
/s pour la priode de
1990/2001.
La figure N09 montre de fortes fluctuations des dbits dune anne une autre. Les
annes humides sont de lordre de 4 annes sur 11 ans.
46
Chapitre III : Les caractristiques hydrologiques du bassin
Le dbit le plus abondant cette station est de 7,985 m
3
/s. tandis que, le dbit minimal
est de 1,873 m
3
/s observ en anne 1996/1997, cest une anne qui a t marque par un dficit
pluviomtrique important.
Les valeurs de lhydraulicit (Fig. N10), permettant de saisir lirrgularit inter-annuelle
des dbits dans le bassin varient de 0,337 4,045. Ces valeurs malgr leurs fortes amplitudes
sont majoritairement infrieures lunit. Sept (07) annes hydrologiques sur onze (11) sont
dficitaires.
3.2. Variabilit saisonnire et mensuelle des dbits
Lanalyse des dbits mensuels permet de mieux comprendre le rgime des cours deaux
et leur variabilit inter-saisonnire.
La figure N11 pour une priode de 11 ans, traduit fidlement la variation mensuelle. Le
dbit maximum enregistr est de 13 ,49 m
3
/s, au mois de fvrier, le minimum au mois daot
avec une valeur de 0,63 m
3
/s.
La priode des hautes eaux stend de dcembre jusqu avril, et se dmarque par 5 mois
au-dessus de la moyenne annuel des dbits.
47
Chapitre III : Les caractristiques hydrologiques du bassin
Lhiver (Fig. N12) est la saison la plus humide, avec un dbit saisonnier de 10,56 m
3
/s.
En revanche, la saison dt est la saison la plus sche avec un dbit moyen saisonnier enregistr
de 1,03 m
3
/s.
Les coefficients de variation, oscillent entre 0,51 et 1,50. La figure N13 montre des
fluctuations mensuelles nettes, o deux (02) mois humide seulement se succdent, mars et avril
avec un coefficient suprieur 1.
Les coefficients mensuels des dbits (CMD), (Fig. N14) montrent leurs tours des
variations mensuelles des dbits. Ils varient de 0,13 enregistr au mois daot et 2,73 enregistr
au mois de juin. Cinq (05) mois, de dcembre Avril possdent un rendement positif.
48
Chapitre III : Les caractristiques hydrologiques du bassin
49
Chapitre III : Les caractristiques hydrologiques du bassin
50
Chapitre III : Les caractristiques hydrologiques du bassin
4. LES DEBITS EXTREMES
4.1. Les dbits maximums :
Reprsentes par les dbits maximums journaliers (Fig. N15), les valeurs se
caractrisent leur tour par une distribution annuelle et mensuelle variables.
En effet, les crues se produisent dans les mois les plus froids, et elles sont plus frquentes
la fin de la priode des hautes eaux. Elles se produisent surtout de dcembre Avril.
Durant la priode tudie, les dbits maximaux nont pas franchit le seuil de 300m
3
/s. Le
dbit maximal mensuel a atteint 1085 m
3
/s, au mois de dcembre, alors que le dbit maximum
annuel observ est de 291,200 m
3
/s en anne hydrologique 1995/1996, cette dernire fut l'anne
la plus pluvieuse avec des prcipitations annuelle enregistres de 656,70 mm.
51
Chapitre III : Les caractristiques hydrologiques du bassin
4.2. Les tiages
On appelle tiages, les dbits les plus bas observs dans le cycle journalier, ils peuvent se
produire diffrente poque de lanne. En fin de saison sche et chaude, ou en hiver lorsque le
rgime est glacier.
Les tiages ont pour cause un dficit dalimentation pluvial lorsquils se produisent, les
cours d eau ne vivent plus que grce aux rserves souterraines, ils sont trs lis au
caractristiques du bassin versant et le rseau hydrographique, gologie, et difficile dcrire de
manire rgionale. Les tiages sont des phnomnes fort irrguliers, dautre part leur mesure est
souvent entache de fortes incertitudes (difficile de mesurer des dbits trs faibles).
La figure N16 des tiages la station de Grarem, fait constater que les valeurs de dbits
minimum dans le bassin nexcdent pas les 1 m
3
/s, variant de 0,12 m
3
/s et 0,136 m
3
/s, ils se
caractrisent leurs tours par une grande variabilit annuelles.
Le long de la priode tudie, le dbit minimum observ est 0,12 m
3
/s au mois dAot.
Cest dailleurs le mme dbit minimum annuel observ en deux annes hydrologiques 93/94 et
00/01.
52
Chapitre III : Les caractristiques hydrologiques du bassin
CONCLUSION
A travers ce chapitre, lanalyse des donnes nous a permis de saisir lirrgularit et la
variabilit des dbits annuelles, saisonnires et surtout mensuelles de lcoulement.
Cette variabilit lie son tour aux variations des prcipitations dcrites au chapitre
prcdent. Pour cela, on peut dgag ce qui suit :
- lanalyse des variations annuelles a donn sept annes dficitaires sur les onze tudies.
- Lanalyse des variations saisonnires et mensuelles des dbits nous a permis de
distinguer, spcialement partir des coefficients de variations mensuelles, les nuances des
rgimes hydrologiques.
- Ltude des formes extrmes de lcoulement, axs tout dabord sur les dbits
maximums, a mis successivement en lumire le caractre torrentiel des crues d la forte
intensit des prcipitations, et leurs consquences sur lrosion hydrique (pollutions
sdimentaires), et donc sur la turbidit des oueds.
- Enfin, par opposition, les tiages sont marqus par leurs svrits et font apparatre des
tarissements marqus des oueds en t (mois dAot).
53
Conclusion de la premire partie
Conclusion de la premire partie
Le bassin de Beni Haroun draine un ensemble de secteurs lithologiquement htrogne,
donnant lieu des possibilits dinfiltration bien nuances sur le plan gographique.
Le Sud du bassin, zone des hautes plaines, qui se caractrise par une topographie simple,
forme de formations sdimentaires, do merge des massifs calcaires isols permable.
Lcoulement lent qui caractrise ces zones est expliqu, dune part par la mdiocrit des
prcipitations ; lt offre des prcipitations souvent dficitaires toujours infrieur la moyenne
annuelle et dautres part par leffet des tempratures trs leves en t (25C en J uillet et Aot)
et (6C en J anvier).
Leffet de lvapotranspiration nest pas exclure, une valeur de 718,7 mm suprieure
aux prcipitations qui sont en moyenne de 534 mm pour la priode 1990/2001.
Le Nord du bassin, versant Nord de latlas Tellien, fortement accident, formations
impermables.
Les prcipitations sont plus ou moins abondantes d la topographie (zones
montagneuses), ce qui agit sur la prennit de lcoulement.
Sajoutant aux facteurs prcdemment cits (gologie et lithologie), les caractristiques
morphomtriques qui se caractrisent par :
- Une densit de drainage qui dpend de deux facteurs principaux. La lithologie et
labondance des prcipitations. Elle est temporaire au Sud du bassin, relativement
permable et pauvres en prcipitations, et permanente aux Nord d aux reliefs
montagneux, une lithologie impermable et une topographie pentes fortes.
- Un long temps de concentration valu 23,91 heures sur lensemble du bassin.
54
_______________DEUXIEME PARTIE _______________
LA POLLUTION DES EAUX DANS LE BASSIN
__________________________________________________
Introduction de la deuxime partie
INTRODUCTION
Pollution sil est un mot couramment employ ds que lon aborde les problmes de leau
cest bien celui-la, mais encore faut-il sentendre sur une dfinition.
Ethymologiquement, polluer signifie profaner, souiller, salir, dgrader et ces termes sans
ambiguts pourraient sembler suffisamment explicites. Lide de la responsabilit de lhomme
ny est toutefois que sous-jacente et mrite dtre mise davantage en exergue. De nombreuses
dfinitions ont t proposes :
- La pollution est une dgradation dun milieu naturel par des substances chimiques,
des dchets industriels (dfinition de Larousse).
- Selon lUNESCO, la pollution marine est tout rejet la mer direct ou indirect, de
substances ou dnergie dorigine humaine qui a un effet nuisible sur les organismes
vivants, dangereuse pour la sant humaine, empche lutilisation de la mer, altre la
qualit de leau de la mer ou qui rduit les possibilits dutilisation aux fins de loisirs.
- De mme, lorganisme Mondiale de la sant (OMS) dfinit la pollution comme tant
toute modification des proprits physiques, chimiques ou biologiques, ou tout rejet
de substances liquides, gazeuses ou solides dans leau de faon crer une nuisance
ou rendre cette eau dangereuse de prjudiciable du point de vue, soit de la sant, de
la sant, de la scurit et du bien publique, soit de ses usags destins des fins
domestiques, commerciales, industrielles, agricoles, rcratives et autres, soit de la
faune sauvage et aquatique.
- La pollution est une modification dfavorable du milieu naturel qui apparat en
totalit ou en partie comme le sous produit de laction humaine, au travers deffets
directs ou indirects altrant les modalits de rpartition des flux dnergie, des
niveaux de radiations, de la constitution physico-chimique du milieu naturel et de
labondance des espces vivantes. Ces modifications peuvent affecter lhomme
directement ou travers des ressources en produits agricoles, en eau, et autres
produits biologiques. Elles peuvent aussi laffecter en altrant les objets physiques
quil dtient, les possibilits rcratives du milieu ou encore en laidissant la nature.
Cest une dfinition admise par lagence Amricaine pour la protection de
lenvironnement en 1965.
55
Introduction de la deuxime partie
Daprs toutes ces dfinitions, on peut dire que la pollution de leau est une dgradation
physique, chimique ou biologique de ses qualits naturelles, provoque par lhomme et par ces
activits. Elle perturbe les conditions de vie et lquilibre aquatique et compromet les utilisations
de leau.
Les eaux superficielles ou souterraines sont souvent altres par lapport deaux
rsiduaires dont lorigine peut tre domestique, industrielle ou agricole.
Cette pollution considre comme altration compromet gravement de nombreuses
rserves deaux, puisque, si la quantit de leau disponible demeure constante, sa qualit ne cesse
de baisser.
Lobjet de cette partie est de traiter et analyser certains types de pollutions, qui peuvent
avoir une origine domestique, agricole ou industrielle, de comprendre quelles sont les
phnomnes prpondrants qui affectent la qualit de leau (eau de surface, eaux souterraines).
56
Chapitre I: _________________________________________
LA POLLUTION URBAINE
___________________________________________________
Chapitre I : La pollution urbaine
Leau, indispensable la vie quotidienne, a de tout temps t associe aux actes
traditionnels de la socit, quelle soit rurale ou urbaine. Les activits humaines (comme
lorganisation des fonctions de la maison, de la ville ou du village) ont t marques par la
permanence de leau depuis lantiquit. Aujourdhui, elle intervient dans le fonctionnement dun
grand nombre dinstallations et dappareils domestiques : salle de bain, toilettes, lave-linge,
chauffage central etc.
Seulement, les rejets des eaux aprs leur utilisation, entranent une pollution urbaine de
leau. Cette dernire est lie, de nos jours, aux grandes concentrations urbaines et celles des
commerces. Les flots dverss varient en fonction de la taille de lagglomration et de ses
activits.
1. ALIMENTATION EN EAU POTABLE
Le bassin de Beni Haroun compte quelque trente deux (32) agglomrations de plus de
5000 habitants. Elles abritent un total de 1,06 millions dhabitants selon le recensement de la
population et de lhabitat de 1998. Les plus fortes concentrations urbaines se limitent
Constantine (462.187 habitants), El Khroub (65.344 habitants), Mila (54.557 habitants), Ain
Mlila (50.744habitants), Chelghoum Laid (41.417 habitants) et Ain Fakroun (40.701 habitants).
Gnralement, ces centres urbains sont branchs au rseau dalimentation en eau potable
avec un taux de raccordement variant de 70 98%
Les besoins totaux moyens calculs pour la priode tudie (1999-2003) sont de lordre
de 143005,6 m
3
/j soit 52,20 hm
3
/an. Le taux de croissance varie dune anne une autre et la
dotation thorique fixe est la suivante :
Pour une population >25000 habitants ______________ 90 l/j/hab.
Pour une 25.000> Population> 50.000 habitants ______________ 110 l/j/hab.
Pour une 50.000 >Population >100.000 habitants ______________ 130 l/j/hab.
Pour une population >100.000 habitants ______________ 150 l/j/hab.
57
Chapitre I : La pollution urbaine
Tableau N 18 : Besoins, consommations et dficits
(Agglomration suprieur 5000 hab)
Anne Besoins
Hm3/an
Consommations
Hm3/an
Dficits
Hm3/an
1999 49,37 34,51 14,86
2000 50,93 36,69 14,24
2001 52,47 35,32 17,14
2002 53,39 32,39 21,00
2003 54,82 32,39 22,43
Source : directions de lhydraulique
La consommation totale moyenne de la priode 1999-2003 estim 60% du volume
rellement produit est de 93866,8 m
3
/j soit 34,26 hm
3
/an. Ceci donne une dotation moyenne de
75 l/j/habitant et un dficit de 17,94 hm
3
/an.
2. LEAU REJETEE
2.1. Lassainissement et le traitement des eaux rejetes
Les centres raccords au rseau dalimentation en eau potable le sont galement au rseau
dassainissement. Les taux de raccordement variant de 80 95% notamment pour les petites
agglomrations. Le linaire total est valu prs de 1400 km. Le volume rejet ce titre,
estim sur la base de 80 % des eaux consommes par ces centres, est de 75093,44 m
3
/j soit 27,41
hm
3
/an correspondant un rejet de 60 l/j/habitant.
Le traitement des eaux rejetes dans le bassin se fait dans deux stations de traitement. La
premire, situe Chelghoum Laid, est destine traiter les eaux rejetes par cette
agglomration. La seconde, situe Ibn Ziad, est destine purer les eaux rejetes par la ville
de Constantine. Ces dernires fonctionnent partiellement et le dbit trait par les stations en
question est valu alors 23918 m
3
/j soit un taux de dpollution de 32%.
2.2. La qualit des eaux
2.2.1. Le rseau de surveillance de la qualit des eaux de surface
Le bassin versant de Beni Haroun comprend quatre (04) stations de surveillance de la
qualit des eaux superficielles (Tableau N19). Elles son,t gres par lAgence Nationale des
Ressources Hydrauliques (ANRH). Ce rseau, mis en place a pour but de:
- Grer et de suivre la qualit des eaux du Barrage destines lapprovisionnement en
eau potable, et celles des stations existantes au niveau des principaux oueds
galement.
58
Chapitre I : La pollution urbaine
Rseau de surveillance de la qualit
59
Chapitre I : La pollution urbaine
- Constituer une base de donnes utile aux gestionnaires de leau en vue dorienter la
politique de leau.
- Dfinir les actions travers des programmes de lutte contre la pollution.
La frquence des prlvements effectus est de une opration par mois. Chaque
chantillon fait lobjet dune analyse dtaille partir dune trentaine (30) de paramtres (Carte
N09).
Tableau N 19 : Stations de surveillance de la qualit des eaux superficielles
Coordonnes Lambert
Code Station Nom
X(m) Y(m)
10 03 15 Barrage Hammam Grouz 822,000 332,100
10 04 03 Ain Smara 842,050 335,800
10 06 24 El Menia 849,300 348,400
10 06 01 Amont Barrage Beni Haroun 821,550 363,330
2.2.2. Les altrations et leurs paramtres
Ltude des eaux de surface dans le bassin de Beni Haroun dans ce chapitre, nous mne a
tudier laltration. Elle regroupe son tour plusieurs paramtres de mme nature et de mme
effet. Ceci permet de dcrire les types de dgradation de la qualit de leau dorigine urbaine
pour une anne hydrologique donne. La priode choisie stale sur dix (10) annes, allant de
1994 2003.
Lors du traitement des donnes enregistres et devant le grand nombre de paramtres mesurs
aux quatre (04) stations existantes dans le Bassin dtude, le choix des paramtres cest port sur
quelques uns seulement soit les plus caractristiques:
2.2.2.1. Les matires organiques et oxydables
Laltration regroupe les paramtres suivants :
-Oxygne Dissous (O.D) : Les matires organiques, essentielles la vie aquatique en tant
que nourriture, peuvent devenir un lment perturbateur lorsque leur quantit est trop leve. En
effet, elles vont subir une dgradation par des bactries et consommer naturellement de
60
Chapitre I : La pollution urbaine
loxygne dissous dans leau des oueds, privant ainsi les organismes vivants dans les cours
deaux de cet lment fondamental la vie.
Parmi les substances qui entranent une importante consommation doxygne, on note en
particulier les sous-produits rejets par lindustrie laitire, le sang rejete par les abattoirs
municipaux et les dchets continus dans les eaux uses domestiques. La valeur de loxygne est
exprime en pourcentage (%).
La demande chimique en oxygne (DCO) : La demande chimique en oxygne, est une
mesure de la quasi-totalit des matires organiques contenues dans les eaux naturelles ou uses,
quelles soient oxydables ou non. Elles constituent un paramtre important, et un test rapide utile
pour la surveillance des eaux uses et des rejets industriels. La valeur de la demande chimique en
oxygne est exprime en (mg/l).
2.2.2.2. Les matires azotes
Lazote est considr comme un lment nutritif qui joue un rle essentiel dans
lquilibre biologique des eaux. Sa dfinition sera plus dtaille au 3me chapitre de cette partie.
2.2.2.3. Les matires phosphores
Les phosphates sont considrs leur tour comme un des lments nutritifs jouant un rle
essentiel dans les quilibres biologiques des eaux. Seulement, lexcs des phosphates et lorsque
associs lazote des nitrates les poussent devenir un facteur limite de leutrophisation. En
effet, ltat soluble et assimilable, le phosphore sera relativement moins disponible que les
autres lments indispensables.
2.2.2.4. La minralisation
La minralisation correspond la quantit des sels contenus dans leau. Elle est value
partir des paramtres de conductivit, des chlorures, de sodium,...
Seule la conductivit fera lobjet de notre tude puisquelle permet dvaluer rapidement
la minralisation globale de leau.
2.2.2.5. Les particules en suspension
On dfinit la turbidit comme linverse de la limpidit ou de la transparence. En
limnologie, son origine peut-tre trs variable : elle dpend de la nature des roches, entranant
61
Chapitre I : La pollution urbaine
alors des matires minrales ou organiques du sol, les dversements des eaux uses domestiques
ou industrielles riches en matires en suspension, ...
Les particules les plus volumineuses, en suspension grossire, peuvent, en outre, absorber
et rflchir une partie de la lumire, les particules trs fines collodale quant elles, diffractent la
lumire. Les rsultats de la turbidit sont exprims en (tn), units de turbidit nphlmtriques.
2.2.3. Mthodologie de classification
En partant de la qualit des eaux, extrmement variable dans le temps et elle mme
fonction de diffrents facteurs, il est ncessaire de prendre en compte les situations les plus
dfavorables. Dans cette tude, la qualit attribue un cours deau est le rsultat dune
estimation dans des points prcis. Elle sera gnralise des tronons du cours deau suivant le
sens de lcoulement. La qualit du cours deau est estime par comparaison des rsultats aux
bornes de la grille de lecture. Cette estimation repose sur le principe de 90%, cest dire:
- pour moins de 10 mesures on prend la valeur la plus mauvaise de lensemble pour
dterminer la classe.
- Si lon dispose de plus de 10 mesures, on limine 10% des valeurs juges
exceptionnelles, et on retient alors la plus mauvaise de celles restantes.
Le rsultat du traitement des donnes est illustr sur une carte qui fait ressortir les classes
de qualit. Ces dernires sont reprsentes par une couleur conventionnelle (OMS 1994).
Classe 1 : de couleur bleue : elle qualifie une eau de bonne qualit, utilisable sans
exigence particulire (sauf le recours la dsinfection pour lalimentation en eau potable).
Classe 2 : de couleur verte : elle qualifie une eau de qualit moyenne qui ne peut rpondre
aux exigences de lalimentation en eau potable ou celle de lindustrie quaprs avoir subi un
traitement simple et une dsinfection au pralable.
Classe 3 : de couleur jaune : elle dsigne une eau pollue, son utilisation comme eau
potable ncessite un traitement plus pousse et une dsinfection. Leau brute ici peut tre utilise
pour lirrigation et lindustrie.
Classe 4 : de couleur rouge : elle qualifie une eau trs pollue, lutilisation de cette eau
doit tre prcde dun traitement trs pouss.
62
Chapitre I : La pollution urbaine
Pour dterminer ces classes, on utilise une grille double entre ; (Tableau N20), dune
part, les classes de la qualit et dautre part les paramtres des mesures choisis. Les rsultats
obtenus des paramtres choisis sont compars ceux de la grille afin de faire sortir la classe
estime du paramtre cibl.
Tableau N 20 : Grille de la qualit des eaux superficielles
Classe
paramtres
Unit Excellente Bonne Passable Mdiocre Pollution
Excessive
O
2
dissous % >90 70-90 50-70 30-50 <30
DCO mg/l <20 20-30 30-40 40-80 >80
MO mg/l <3 3-5 5-8 8-10 >10
Mes mg/l <5 5-25 25-38 38-50 >50
Turbidit tn <2 2-35 35-70 70-105 >105
NO
3
- mg/l <2 2-10 10-25 25-50 >50
NO
2
- mg/l <0,03 0,03-0,1 0,1-0,5 0,5-1 >1
mg/l <0,1 0,1-0,5 0,5-1 1-2 >2
Conductivit s/cm <2500 2500-3000 3000-3500 3500-4000 <4000
- 3
4
PO
Source : OMS 1994
2.2.4. Interprtation des analyses
2.2.4.1. Par station
- A la station barrage du Hammam Grouz
La qualit des eaux cette station, situe en amont de notre bassin, vis--vis des matires
organiques et oxydables est trs dgrade (Fig. N17). Les valeurs observes de 1994 2001
dpassent nettement les exigences chiffres (soit 80% des valeurs). Deux (02) annes sur dix
(10) seulement ont vu leurs eaux samliorer, il sagit des annes 2002 et 2003 o la qualit
reste passable.
Les matires azotes montrent une variabilit de la qualit dans le temps. Les eaux taient
excessivement pollues depuis 1994 et nont connu une amlioration dans la qualit que durant
les deux annes 2000 et 2001.
63
Chapitre I : La pollution urbaine
Les matires phosphores polluent leurs tours les eaux de manire excessive notamment
de 1994 1998. Lamlioration de la qualit nest perceptible qu partir de lanne 1999.Malgr
cela la qualit reste globalement passable.
Enfin, pour ce qui est de laltration par les particules en suspension et par la
minralisation, les eaux sont classes comme dexcellente ou de bonne qualit
Fig N17: Station Barrage Hammam Grouz (10 03 15)
Matires Organiques et Oxydables
Matires Azotes
Matires Phosphores
Les particules en suspension
La minralisation
L
e
s
a
l
t
r
a
t
i
o
n
s
Annes
94 03 02 01 00 99 98 97 96 95
- A la station de Ain Smara
Les eaux cette station sont trs pollues (Fig. N18). Les seuils des principales
altrations sont largement dpasss, c'est--dire ceux : des matires organiques et oxydables, des
matires azotes et des matires phosphores durant toute la priode danalyse. Seule,
laltration par les particules en suspension et la conductivit restent de bonne qualit.
Fig N18: Station Ain Smara (10 04 03)
Matires Organiques et Oxydables
Matires Azotes
Matires Phosphores
Les particules en suspension
La minralisation
L
e
s
a
l
t
r
a
t
i
o
n
s
Annes
94 03 02 01 00 99 98 97 96 95
64
Chapitre I : La pollution urbaine
- A la station dEl Menia
La qualit des eaux ici reste semblable celle dcrite prcdemment. Des valeurs leves
marquent la priode tudie essentiellement pour les matires organiques, azotes et phosphores
qui classent les eaux cette station de mauvaise qualit (Fig. N19).
La qualit des eaux par les particules en suspension (turbidit) est fluctuante. Elle est
passe de bonne (de 1994 2001), une qualit mdiocre o les valeurs sont arrives jusqu
169 mg/l en 2002 par exemple et 63,5 mg/l en 2003.
Malgr la dgradation qui marque les eaux en cette station, elles gardent une bonne
conductivit en gnral.
Fig N19: Station El Menia (10 06 24)
Matires Organiques et Oxydables
Matires Azotes
Matires Phosphores
Les particules en suspension
La minralisation
L
e
s
a
l
t
r
a
t
i
o
n
s
Annes
94 03 02 01 00 99 98 97 96 95
- A la station Amont barrage Beni Haroun
Elle est situe en amont du barrage de Beni Haroun o les eaux sont trs pollues. Les
valeurs en matires organiques, azotes et phosphores sont trs leves et tmoignent de cette
dgradation excessive. Les eaux ainsi, sont de trs mauvaise qualit (Fig. N 20).
Pour laltration par les particules en suspension, les eaux gardent une qualit allant de
bonne passable. La qualit rgresse surtout partir de lanne 2001. Trois annes sur dix
enregistrent une qualit mdiocre cette station.
Pour la conductivit des eaux, elle reste similaire celles des stations prcdentes. En
gnrale, une bonne qualit est observe durant toute la priode tudie.
65
Chapitre I : La pollution urbaine
Fig N20: Station Amont Barrage Beni Haroun (10 06 01)
Matires Organiques et Oxydables
Matires Azotes
Matires Phosphores
Les particules en suspension
La minralisation
L
e
s
a
l
t
r
a
t
i
o
n
s
Annes
94 03 02 01 00 99 98 97 96 95
2.2.4.2. Par altration et paramtre
- Les matires organiques et oxydables
Dans lensemble du bassin, les eaux superficielles sont pollues vis--vis la demande
chimique en oxygne. Les valeurs obtenues dpassent rellement les exigences chiffres.
Les eaux nont connues une amlioration qu la station du Barrage de Hammam Grouz
et ce entre 2000 et 2003, malgr cela la qualit reste passable. La valeur minimale enregistre
tait de 48 mg/l cette station en 2000. A partir de cette station les valeurs augmentent pour
arrives jusqu 607,9 mg/l la station de Ain Smara. Cest dailleurs, la valeur maximale
enregistre le long de la priode tudie et travers toutes les stations.
Puis les valeurs rgressent pour chuter 332 mg/l, valeur maximale enregistre la
station de Constantine et 209 mg/l la station Amont du Barrage de Beni Haroun. Les eaux
tant partiellement pures par les deux stations dpuration existantes dans le bassin (Fig.
N21), (Cartes N 10 et 11).
Concernant loxygne dissous, les eaux prsentent une variabilit dans la qualit travers
les stations tudies et ce durant toute la priode tudies 1994-2003. Seule les eaux la station
dEl Menia prsentent un grand nombre de valeurs minimales (7/10 ans).
La valeur minimale enregistre a atteint 2,9% observe en 1999 la station dAin Smara.
66
Chapitre I : La pollution urbaine
Fig. N21 : Les matires organiques et oxydables travers les stations (1994-2003)
Station Barrage Hammam Grouz
60,29
29,6
47,29
10 7,4
54
124
103
49
69
59,2
68,9
36,2
67,9
396
103
178
85
55
66
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
220
240
260
280
300
320
340
360
380
400
420
19941995 19961997 19981999 20002001 20022003
O2dissous
DCO
Station Ain Smara
17,2 13,39
39,29 39,59
2,9
50,7
72,5
31,5
69,5
204
220
236
133
202
24,89
516
607,9
336 340
92
0
100
200
300
400
500
600
700
1
9
9
4
1
9
9
5
1
9
9
6
1
9
9
7
1
9
9
8
1
9
9
9
2
0
0
0
2
0
0
1
2
0
0
2
2
0
0
3
O2dissous
DCO
Station El Menia
16,6
12,39
20,29
10,1
21,1
30,7
14,1
40,4
9,39
46,2
270
296
99
154
97 96
216
246
332
158
0
50
100
150
200
250
300
350
1
9
9
4
1
9
9
5
1
9
9
6
1
9
9
7
1
9
9
8
1
9
9
9
2
0
0
0
2
0
0
1
2
0
0
2
2
0
0
3
O2 dissous
DCO
Station Amont du Barrage
55
60,7
40,7
43,59
63,9
22,89
46,79
26,5
54,7
46,59
101
91 91
204
153
166
209
152
111
152
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
220
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
O2dissous
DCO
de Beni Haroun
67
Chapitre I : La pollution urbaine
Carte N10 : Qualit des matires organiques et oxydables
(1994-1998)
68
Chapitre I : La pollution urbaine
Carte N11 : Qualit des matires organiques et oxydables
(1999-2003)
69
Chapitre I : La pollution urbaine
- Les matires azotes
Sur lensemble le nombre dannes pollues dont les valeurs dpassent les exigences
chiffres augmentent de lAmont la station Barrage Hammam Grouz (5/10) vers laval du
bassin la station Amont Barrage Beni Haroun o la totalit des annes sont marques par une
pollution excessive (10/10 annes) (Cartes N12 et 13) (Fig. N22).
Les valeurs maximales de lammonium sont arrivs 13 mg/l en 1996 la station du
barrage de Hammam Grouz et ne cessent daugmenter pour atteindre 90mg/l la station dAin
Smara en 2000 et enfin 92 mg/l la station Amont du Barrage de Beni Haroun en 2002.
La seule diminution observe reste la station dEl Menia. La valeur maximale
enregistre tait de 54 mg/l en 1997. Elle est due au passage des eaux par deux stations
dpuration existantes dans le bassin. En gnrale, les valeurs restent leves dans lensemble.
Les valeurs minimales enregistres sont tolrables jusqu la station du Barrage de Hammam
Grouz, avec 0,08 mg/l en 2001.
Dans le reste des stations, les valeurs minimales enregistres dpassent toujours les
exigences chiffres. Une valeur minimale de 5 mg/l a t enregistre la station dAin Smara en
2003, 9,6 mg/l, la station dEl Menia en 1999 et 3.2 mg/l la station Amont du Barrage de
Beni Haroun en 1995.
Dans lensemble les Nitrites prsentent des variations travers les annes tudies et
travers les stations observes dans la qualit.
A la station du Barrage de Hammam Grouz, le nombre dannes polluantes a atteint 4/10.
Le reste des annes (6/10 ans) enregistre une qualit des eaux bonne excellente mme. La
valeur minimale est enregistre en 2000 (0,08 mg/l). Plus on descend vers laval, plus la valeur
de ce paramtre slve et en la qualit de leau se dgrade davantage et le nombre dannes
pollues augmente.
Quand aux valeurs maximales, partir de la station de Ain Smara, elles augmentent et
passent de 3,51 mg/l en 1999 la station dAin Smara, 5,65 mg/l la station dEl Menia en
2001 et 6,09 mg/l en 1999 la station Amont du Barrage de Beni Haroun.
Les valeurs minimales nont pas connues une tolrance et restent leves. Nanmoins,
une baisse est observe la station du Barrage de Hammam Grouz, atteignant de 0,2 mg/l.
70
Chapitre I : La pollution urbaine
Fig. N 22: Les matires azotes travers les station (1994-2003)
Station du Barrage de Hammam Grouz
0,08 0,09
0,008
5,4
2,4
11,5
13
4,3
0,4
0,45
0,13
0,06
0,1
0,242
0,45
0,05
0,28
0,08
0,65 0,69
0,001
0,01
0,1
1
10
100
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
NO2
NH4
Station de Ain Smara
0,4
0,15
0,13
0,17
0,69
3,51
2,63
1,51
0,41
1,67
50
6
50 52,5
6,85
6,4
90
30
24
5
0,1
1
10
100
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
NO2
NH4
Station dEl Menia
0,2
0,28
0,13
0,25
0,2
1,89
2,78
5,65
1,7
2,61
44
50
20
54
17
9,6
40
36 36
10
0,1
1
10
100
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
NO2
NH4
Station Amont du Barrage de Beni Haroun
0,2
0,44
0,3
5,05
3,42
1,78
8
3,2
6
8,69 8,8
16,6
9,6
22
5,24
6,09
0,62
0,31
6
4,03
0,1
1
10
100
1
9
9
4
1
9
9
5
1
9
9
6
1
9
9
7
1
9
9
8
1
9
9
9
2
0
0
0
2
0
0
1
2
0
0
2
2
0
0
3
NO2
NH4
71
Chapitre I : La pollution urbaine
- Les matires phosphores
Le phosphore provenant essentiellement des eaux domestiques nuit la qualit des eaux
travers les quatre stations tudies. Durant une seule anne, ce paramtre enregistre une
amlioration notable, la station Amont du Barrage de Hammam Grouz, avec une valeur
minimale de 0,4 mg/l. Majoritairement, les valeurs dpassent les exigences chiffres. On observe
des valeurs maximales arrivant jusqu 19,2 mg/l la station dAin Smara en 1998 et de 16,79
mg/l pour la station dEl Menia en 2002, et enfin 14 mg/l la station Amont du Barrage de Beni
Haroun en 2002.
Les valeurs minimales dans ces trois dernires stations restent leves et dpassent mme
les exigences chiffres. On peut noter : 2,9 mg/l la station dAin Smara en 2003, 5 mg/l la
station dEl Menia en 2003 et 3,65 mg/l la station du Barrage de Beni Haroun en 2003.
Notons que de la station El Menia la station Beni Haroun, les valeurs des matires
phosphores ont plus ou moins baiss mais restent dans lensemble intolrables.
72
Chapitre I : La pollution urbaine
Carte N 12 : Qualit des matires azotes
(1994-1998)
73
Chapitre I : La pollution urbaine
Carte N 13 : Qualit des matires azotes
(1999-2003)
74
Chapitre I : La pollution urbaine
Fig. N23 : Les matires phosphores travers les station (1994-2003)
Station du Barrage de Hammam Grouz
1,39
2,79
7,59
9,39
2,31
0,8
1,1
0,69
0,64
0,4
0
2
4
6
8
10
1
9
9
4
1
9
9
6
1
9
9
8
2
0
0
0
2
0
0
2 PO4
Station de Ain Smara
4,25
15 15
7,59
8
2,9
19,2
12,5
18
6,5
0
5
10
15
20
25
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
PO4
Station dEl Menia
10,8
15
8,39
14,3
13,19
8,39
14
12
16,79
5
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
PO4
Station Amont du Barrage de Beni Haroun
4
3,7
6,19
8,8
8
6,4
7,19
3,65
14
8,5
0
5
10
15
1
9
9
4
1
9
9
5
1
9
9
6
1
9
9
7
1
9
9
8
1
9
9
9
2
0
0
0
2
0
0
1
2
0
0
2
2
0
0
3
PO4
75
Chapitre I : La pollution urbaine
Carte N14: Qualit des matires phosphores
(1994-1998)
76
Chapitre I : La pollution urbaine
Carte N15 : Qualit des matires phosphores
(1994-1998)
77
Chapitre I : La pollution urbaine
Fig. N24 : les matires en suspension travers les stations (1994-2003)
Station du barrage de Hammam Grouz
8,8 8,69
18,39
13,1
10,16
5,3
6,09
17,6
26
4,69
0
5
10
15
20
25
30
1
9
9
4
1
9
9
5
1
9
9
6
1
9
9
7
1
9
9
8
1
9
9
9
2
0
0
0
2
0
0
1
2
0
0
2
2
0
0
3
Turbidit
Station dAin smara
12,1
10
12,19
8,39
61
44,5
17,5
19,79
10,6
32
0
10
20
30
40
50
60
70
1
9
9
4
1
9
9
5
1
9
9
6
1
9
9
7
1
9
9
8
1
9
9
9
2
0
0
0
2
0
0
1
2
0
0
2
2
0
0
3
Turbidit
Station dEl Menia
16,1 14,19 14,19
25
12,5
19
23,79
169
83,5
19
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
1
9
9
4
1
9
9
5
1
9
9
6
1
9
9
7
1
9
9
8
1
9
9
9
2
0
0
0
2
0
0
1
2
0
0
2
2
0
0
3
Turbidit
Station Amont du Barrage de Beni Haroun
0
20
40
60
80
100
1
9
9
4
1
9
9
6
1
9
9
8
2
0
0
0
2
0
0
2
Turbidit
78
Chapitre I : La pollution urbaine
Carte N16: Qualit des matires en suspension
(1994-1998)
79
Chapitre I : La pollution urbaine
Carte N17: Qualit des matires en suspension
(1999-2003)
80
Chapitre I : La pollution urbaine
- Les particules en suspension
La turbidit tudie est globalement de bonne qualit (Cartes N16 et 17). Les
dpassements chiffrs ont t observs seulement la station de Ain Smara, dEl Menia et la
station Amont du Barrage de Beni Haroun et ceci partir de lanne 2001.
La valeur maximale est de 169 tn observe la station dEl Menia o les eaux sont trs
troubles. Les valeurs minimales de la turbidit apparaissent la station du Barrage de Hammam
Grouz. Les eaux sont de bonne qualit travers toute la priode tudie cette station (Fig.
N24)
-la minralisation
Malgr les valeurs dpasses dans les paramtres prcits, les eaux gardent une bonne
excellente conductivit dans toutes les stations (Cartes N18 et 19) (Fig. N25).
81
Chapitre I : La pollution urbaine
Fig. N25 : La minralisation (1994-2003)
Station du barrage de Hammam Grouz
1800
1500
1700
1800
1700
800
900
1000
800 800
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
1600
1800
2000
1
9
9
4
1
9
9
5
1
9
9
6
1
9
9
7
1
9
9
8
1
9
9
9
2
0
0
0
2
0
0
1
2
0
0
2
2
0
0
3
Conductivit
Station dAin Smara
22002200 2200
2700
2600
2700
2500
2200
2300
2800
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
1
9
9
4
1
9
9
6
1
9
9
8
2
0
0
0
2
0
0
2
Conductivit
Station dEl Menia
1900
1800
1900
1800
2100 2100 2100 2100
2200
2300
0
500
1000
1500
2000
2500
Conductivit
Station Amont du Barrage de Beni Haroun
2000
1800
2900
2300
2200
2300
2600
2700
2300
2100
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Conductivit
82
Chapitre I : La pollution urbaine
Carte N18 : La Minralisation
(1994-1998)
83
Chapitre I : La pollution urbaine
Carte N19 : La Minralisation
(1999-2003)
84
Chapitre I : La pollution urbaine
CONCLUSION
Les cours deaux dans le bassin de Beni Haroun se caractrisent par une mauvaise qualit
des eaux.
Une contamination gnralise du bassin versant par les matires organiques, matires
azotes et matires phosphores est la consquence dune la forte concentration urbaine.
Les valeurs leves de ces paramtres connaissent une tendance laugmentation de
lamont vers laval au fur et mesure que les concentrations urbaines slvent.
Quelques valeurs seulement pour les matires organiques et azotes ont connu une
rgression la station intermdiaire dEl Menia. Les eaux ayant subie un traitement qui reste
faible et laissent ce sujet des valeurs dpassant les normes exiges.
Enfin, une contamination modre par les particules en suspension pour les stations
tudies.
85
Chapitre II:________________________________________
LA POLLUTION INDUSTRIELLE
__________________________________________________
Chapitre II : La pollution industrielle
Leau lment indispensable lhomme et la vie, est galement indispensable
lindustrie ou elle remplie des rles multiples.
Alors que tous les rejets urbains prsentant des impurets minrales et organiques dont
la nature et la concentration sont assez semblable dune ville lautre et font appel de ce fait
des chanes de traitement analogues, lextrme diversit des rejets industrielles ncessite une
investigation propre chaque type dindustrie et le recours de processus spcifiques afin de
limiter leur impact sur le milieu naturel.
1. LE TISSU INDUSTRIEL
Le bassin d'tude comprend plus de trente cinq (35) units industrielles. Seule vingt
sept (27) ont fait objet d'investigation, et juges grandes consommatrices deau (>10 m
3
/j).
Carte N20
Sur la base des donnes rsultant dune enqute tablie par lAgence de Bassin
Hydrographique (Constantinois-seybouse-Mellegue) en lanne 2000, et laquelle nous avons
personnellement particip. Le bilan est le suivant:
Les plus importants besoins et consommations industriels dans le bassin.
Les plus importants flux deaux rsiduaires industrielles mis par les tablissements.
La qualit des flux mis par les tablissements (Connaissance des divers polluants).
De ce fait, linterprtation des rsultats, nous a conduit les regroups en secteurs
industriels, chaque tablissement fait lobjet dun reprage li son secteur dactivit.
Tableau N21.
86
Chapitre II : La pollution industrielle
Carte des industries
87
Chapitre II : La pollution industrielle
Tableau N21 : Les secteurs industriels
Secteur Dfinition du secteur Etablissements
concerns
Agro-
alimentaire
Toutes les activits agroalimentaires telles
que : conserveries, produits de boissons,
Sucreries, distilleries, levureries, laiteries
et activits drives, abattoirs, biscuiteries,
huileries, confiseries, traitement et
transformation de tabacs, etc.
ERIAD (Grarem Gouga, Hamma
Bouziane, El Khroub), Laiterie
Numdia, SNTA, SO.AL.CO,
Limonaderie PULPA, E.B.G.S
(ex-EMIB), Abattoir Municipal
dEl Khroub
Industries
Minrales
Fabrication de ciment ou de chaux,
fabrication de cramique, fabrication
damiante-ciment, verreries, briqueteries,
centrales bton, etc.
SOFEM, ENATUB, S.C.O.A,
SO.MI.C, S.C.C Ibn Ziad,
E.R.C.E Hamma Bouziane.
Tanneries et
Industries de
cuir
Tanneries et Mgisseries Tannerie Hadj Arab.
Bois- Papier
-Carton
Transformation du Bois, Fabrication de
Pte, Fabrication de Papier, ou Carton
partir de fibres primaires ou recycles, etc.
Nant
Industries
Textiles
Transformation lis la Fabrication ou la
Transformation de fibres textiles,
naturelles ou synthtiques telles que,
ennoblissement, blanchiment, Apprt,
Teintureries, Filature, Blanchisseries, etc.
COTEST (ex -COTITEX)
Chimie-para
chimie-
Ptrole
Toutes activits de fabrication ou de
transformation de substances chimiques ou
organiques ou minrales, y compris le
raffinage et le stockage dhydrocarbures, la
fabrication dengrais, la fabrication de
produits pharmaceutiques, la fabrication de
peintures, la fabrication de vernis ou de
rsines, la fabrication de produits
phytosanitaires, la production ou la
transformation de matires plastiques, etc.
E.N.A.D-SO.DE.R, E.N.G.I,
NAFTAL.
Sidrurgie et
Mtallurgie
Activits lies la fabrication ou la
transformation des mtaux ferreux ou non
ferreux.
P.M.A, P.M.O, CPG, CCA,
GERMAN (ex-CCE), CAB.AM,
SNVI
Total 27
2. LEAU INDUSTRIELLE
Les industriels se sont implants l ou ils pouvaient bnficier des avantages de la
qualit, et de labondance de l'eau, le bords des oueds ont connu alors un dveloppement
industriel important : la zone industrielle PALMA de Constantine, la zone industrielle de
Mila, et ce nest pas par hasard aussi, si les industries de transformation comme
88
Chapitre II : La pollution industrielle
lagroalimentaire ayant moins besoins deau, et ayant dautre impratif, sont plus disperss
sur le reste du bassin.
Ce qui est remarquable est que parmi ces vingt sept (27) units industrielles, quatorze
(14) units sont dotes partir dun rseau deau potable soit 40,74 % du nombre total des
units, douze (12) units ont leur propre forage, puits ou source soit 51,85 %. Une seule unit
soit 3,70 % salimente par des citernes, alors qu'une autre prend ses besoins directement du
barrage Hammam Grouz .
Globalement, les consommations deau sont extrmement variables dun secteur
dactivit un autre. Tableau N22. Le secteur agroalimentaire vient en premire position
avec une consommation de 16082 m
3
/j soit 5,87 hm3/an et prs de 66% de la consommation
totale des secteurs. Ce taux lev revient au nombre important dunits industrielles dans ce
secteur (09 units). La socit SO.AL.CO pour la production de margarine utilise elle seule
plus de 86% de la consommation globale dans ce secteur. Ces eaux consommes ne sont pas
utilises pour la production seulement mais essentiellement pour le lavage des sols.
Le secteur de la sidrurgie et mtallurgie vient en seconde place avec un taux de 28 %
de la consommation globale dans le bassin. Les plus faible consommations reviennent au reste
des secteurs suivants : Les industries minrales avec un taux de 3,13 %, la chimie, parachimie
et ptrole avec 2,28 %, enfin, les secteurs Textiles et les tanneries et traitement avec des taux
respectifs de 0,72 % et 0,12 %.
Tableau N22 : Besoins et consommations en eau industrielle
secteur Besoins
(m
3
/j)
Consommations
(m
3
/j)
Dficit
(m
3
/j)
Agroalimentaire 17988 16082 -1906
Tanneries et industries de cuir 100 30 - 70
Industries textiles 22176 176 - 22000
Bois-papier-carton Nant Nant Nant
Industries minrales 754 764 +10
Chimie-para chimie-Ptrole 1341 557 - 784
Sidrurgie et Mtallurgie 6333 6771 +438
Total 48692 24380 -24312
Du tableau ci-dessus, on dduit que les besoins paraissent doublement suprieurs aux
consommations, ceci donne un dficit global de 24312 m
3
/j soit 8,73 hm
3
/an pour le secteur
(industriel).
89
Chapitre II : La pollution industrielle
90
3. LEAU EFFLUENT
Nous avons vu en premier aspect de leau par les industriels, leau matire premire.
Mais leau ayant t parfois utilise, traite, sest dgrade.
Cette eau est souvent source de pollution produite. Le retour de leau rejete par les
tablissements industriels au milieu naturel, puis devient alors milieu rcepteur Revt des
aspects trs diffrents selon la taille du rejet et du milieu rcepteur, sa forme et son talement
dans le temps.
Le meilleur moyen de lutte contre cette pollution commence par la connaissance de
ces diffrends cinq types de pollution. Ces derniers prennent des formes multiples, et
variables dune branche dactivit une autre, lintrieur dune mme branche dun
tablissement un autre, et dans un tablissement donn dun moment lautre.
Le tableau N23, reprsente les rsultats des analyses effectues sur les rejets la
sortie de ces tablissements. Les paramtres mesurs sont variables, et prennent en
considration lactivit de l'tablissement, car la diffrence des pollutions domestiques, les
pollutions industrielles sont extrmement variables (chane de production).
3.1. Caractrisation des effluents
Lors des visites effectues travers ces tablissements, quelques observations
personnelles sur les rejets mis par les units industrielles prcites ont t labores et sont
comme suit :
-Dans les industries agroalimentaires, les caractristiques communes toutes les
eaux rsiduaires sont une pollution essentiellement organique et biodgradable, une tendance
gnrale lacidification et la fermentation rapide.
Les importants dbits jaugs sobservent la laiterie Numidia avec un dbit moyen de
8,39 l/s. Les rejets se caractrisent par une couleur blanchtre et une odeur similaire celle
lait. Il y a apparition de la mousse chaque fois que le dbit saccrot. Les ateliers de
pasteurisation et densachage du lait entier ne dversent que les eaux de lavage correspondant
un lait trs dilu. On peut noter nanmoins des pointes trs acides ou de soude pour le
nettoyage des pasteurisations et autres appareils. Dans labattoir d' El Khroub, les rejets sont
de lordre de 0,67 l/s. Les rejets de cette unit sont caractriss par de fortes concentrations
essentiellement de matires stercoraires, dgageant des odeurs piquantes.
Tableau N23 : Rsultats des analyses
Nom de l'unit Commune pH TC DBO
5
DCO NKT MES Zinc Cuivre Fer Cadmium
mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l
C.P.G Ain Smara 6,84 23 80 19,5 / / 8 8 1 /
C.C.A Ain Smara 7,37 23 90 33 / / 4 2 5 /
GERMAN (ex-C.C.E) Ain Smara 6,77 25 110 / / / 10 2 1 /
COTEST ( ex-COTITEX ) Constantine 7,62 20 0 0,34 / 733 / / / /
Laiterie numdia Constantine 7,62 25 1400 37,3 18 330,76 / / / /
PMO-PMA El Khroub 5,64 26 10 13,6 2 4 5 / / / /
Abattoir Municipal El Khroub 5,82 13 1100 50 1400 355 / / / /
E.N.G.I Constantine 11,23 27 1700 26,8 217 600 / / / /
E.B.G.S (ex-EMIB) Didouche Mourad 8,51 28 10 1,09 0 0,33 5 2 0,03 0,4
ERIAD Hamma Bouziane 6,86 25 200 18,5 14 305 / / / /
ENATUB Hamma Bouziane 9,49 26 300 0,24 245 20 / / / /
E.R.C.E Hamma Bouziane Pas de rejet, Pas de prlvement
S.C.C Ibn Ziad 6,87 23 40 78,3 50 760 / / / /
SO.FE.M Mila 6,84 / 5 22,2 5 3 0,13 / / / /
SO.MI.C Mila 7,1 / 30 47,9 98 926 / / / /
ERIAD Grarem Gouga Pas de rejet, Pas de prlvement
Limonaderie PULPA Constantine 7,47 24 370 26,5 4 8 0,13 3 1 0 0,3
S.N.V.I Constantine 6,72 25 4000 194 63 1500 6 2 0,01 0,4
CAB.AM Ain M'lila 6,63 26 0 0,1 105 10 / / / /
S.C.O.A Oued Athmania 8,26 / 0 10,2 245 1,83 / / / /
ENAD-SO.DER Chelghoum Laid 8,26 23 120 11 1,6 1,01 / / / /
SO.AL.CO Ibn Badis 8,42 / 50 20,7 / 30 / / / /
ERIAD El Khroub Pas de rejet, Pas de prlvement
SNTA Ibn Badis 11,4 23 75 0,49 140 13,3 / / / /
NAFTAL Ouled Rahmoune Pas de rejet, Pas de prlvement
Tannerie Hadj Arab Constantine 7,85 24 700 67,2 119 250 4 3 0,02 1,1
27
Source : ABH-CSM-Constantine-
Chapitre II : La pollution industrielle
-Dans les Tanneries et les industries de cuir, les quantits deau utilise sont trs
importantes. Notamment la tannerie Hadj Arab le dbit jaug rejet est de 0,08 l/s. Les eaux
sont trs pollues, et contiennent surtout des collodes protiniques, des graisses, des tannins,
des dbris de chair et de poils, ainsi que des lments toxiques (sulfures) provenant des
ateliers de pelanage et surtout du chrome provenant du tannage chimique.
En mlangeant toutes ces eaux, on obtient un rejet alcalin dans le quel le chrome
prcipite ltat trivalent et se retrouve essentiellement dans les boues.
-Dans l' industrie textile, Celles-ci comprend essentiellement deux types dactivit :
- lactivit mcanique : filature, tissage qui nengendre quune trs faible pollution (
lexception des ateliers de peignage et de lavage des laines).
- la finition textile (ou ennoblissement) qui regroupe les oprations de blanchiment, de
teinture, dimpression et apprt. Cette dernire activit est gnralement trs polluante et
caractrise par :
- Une dilution de la pollution due trs souvent lutilisation massive deau aux rinages et
une coloration intense, qui est fonction du type de colorant employ et de sa technique
dutilisation.
Au niveau de cette industrie, seule lopration du blanchiment est pratique. Latelier
de teinture est larrt, pour cause dinsuffisance en alimentation en eau. La demande en eau
pour sa pratique est trs leve.
Lunit salimente partir dun rseau public. Le dbit rejet jaug est trs faible. Il
est de l'ordre de 0,38 l/s.
- De la chimie, para chimie et ptrole
Les rejets spcifiques sont une pollution principale cause par les hydrocarbures
laquelle il faut ajouter dautres composants, de nature trs varie, tels :
Matires organiques, phnols, acide sulfoniques, alcools, etc.
Composants sulfureux (sulfures, thiosulfates, etc.).
92
Chapitre II : La pollution industrielle
Matires en suspension (sables, argiles, catalyseurs)
Les dbits rejets jaugs ici varient de 0,39 l/s 6,11 l/s.
- Dans les industries minrales,
Les rejets mis sont trs infimes. Il sagit de pollution non toxique
Leau comme qualit ici dtre trs charge en matires en suspension (boues), de
couleur rouge brique rouge argile.
Les dbits jaugs varient de 0,35 2,83 l/s.
- De la sidrurgie et la mtallurgie, ce sont de grosses consommatrices deaux,
crent une pollution surtout physique.
Les eaux rsiduaires de ces industries concernent les eaux ammoniacales de cokerie, les
purges de circuits de lavage de gaz de hauts fourneaux et de convertisseurs oxygne et les
effluents laminage froid.
Les rejets jaugs la sortie des tablissements varient de 0,56 2,83 l/s.
3.2. Traitement des eaux industrielles rejetes
Parmi les vingt huit (28) units industrielles chantillonnes, huit (08) seulement
possdent des stations de traitement. Il sagit des entreprises dtat, dont trois (03) sont
seulement oprationnelles.
La plupart des units industrielles rejettent leurs eaux directement dans les oueds, cela
lexistence dun gout collecteur des eaux uses ou pas, dun pourcentage trs important
64,52%. Cette catgorie regroupe lensemble des units prives ou tatiques. Elles
appartiennent majoritairement au secteur agroalimentaire, le secteur des industries textiles, les
tanneries et industries de cuir. Prs de 23% des units industrielles, traitent ces eaux. Il sagit
des cinq entreprises tatiques.
Le reste, soit 12% des units se caractrisent par des rejets infimes, voire nuls, il sagit
des units industrielles des industries minrales.
93
Chapitre II : La pollution industrielle
3.3. Evaluation de la qualit des rejets
Les rsultats obtenus sont rcapituls dans le tableau N23 et compar suite aux
valeurs limite maximale figurant dans le tableau N24.
Tableau N 24 : Valeurs limites maximales des paramtres de rejet
des installations de dversement industrielles
Paramtres Units Valeurs maximales
Tempratures
pH
MeS
DBO
5
DCO
Azote Kjeldahl
Cadmium
Fer
Cuivre
Zinc
C
/
mg/l
//
//
//
//
//
//
//
30
5,5 8,5
30
40
120
40
0,2
5
1
3
5
Source : J ournal Officiel N46, du 14 juillet 1993
3.3.1. La temprature
Cest lun des paramtres noter sur place, au moment du prlvement. Pour les eaux
industrielles rejetes, la valeur limite de la temprature est de 30C. Son augmentation mne
au risque de croissance acclr des microorganismes, dalgues, entranant des gots et des
odeurs dsagrables, ainsi, qu'une augmentation de la couleur et de turbidit. De plus, la
teneur en oxygne dissous diminue, ce qui devient nfaste pour la faune et la flore.
La mesure de ce paramtre, (Fig. N26) ne montre aucun dpassement. Les
tempratures des eaux rejetes pour lensemble des tablissements, dix huit (18), nont pas
dpass la valeur limite maximale de temprature.
94
Chapitre II : La pollution industrielle
Fig. N26 : La temprature
3.3.2. Le pH
Le pH est, par dfinition, une mesure de lactivit des ions H
+
contenues dans une eau.
Il joue un rle primordial la fois dans :
Les proprits physico-chimiques (acidit, agressivit)
Les processus biologiques (dont certains exigent des limites trs troites de
pH)
Lefficacit de certains traitements (coagulation, adoucissement, contrle de la
corrosion, chloration)
95
Chapitre II : La pollution industrielle
Sa dtermination, est donc lune des mesures que lon doit effectuer le plus
frquemment. Toute solution infrieur 8,5 est considr comme acide et inversement.
La figure N27, montre que sur les vingt deux (22) units industrielles ayant subi la
mesure du pH, 3 seulement se dmarquent par des valeurs dpassant nettement les valeurs
limites. Il s'agit de : E.N.G.I, E.NA.TUB, et la S.N.T.A.
Fig. N27 : Le pH
3.3.3. La demande chimique en oxygne (DCO)
La demande chimique en oxygne (DCO) est une mesure de toutes les matires
organiques contenues dans les eaux naturelles ou uses, quelles soient biodgradables ou
non.
96
Chapitre II : La pollution industrielle
Elle constitue un bon critre utiliser pour les normes gouvernant les rejets
industriels. Cest un paramtre important, et un test rapide, utile pour la surveillance des eaux
et des rejets industriels (surtout caractre toxique qui se prte mal aux mesures de la DBO).
Sa valeur limite maximale dans les eaux industrielles rejetes est de lordre de 120 mg/l
Une seule unit industrielle (Fig. N28), parmi les vingt une (21) ayant subi la mesure
de ce paramtre, dpasse la valeur limite maximale (193,5 mg/l). Il s'agit de la SNVI.
3.3.4. La demande biochimique en oxygne (DBO
5
)
Fig. N28 : La demande chimique en oxygne
DCO
Loxydation des composs organiques biodgradables par les microorganismes
entrane une consommation doxygne. Le milieu exerce une certaine demande biochimique
97
Chapitre II : La pollution industrielle
doxygne. La mesure de la DBO permet alors dvaluer le contenu dune eau en matires
biodgradables et donc dans une certaine mesure, sa qualit et son degr de pollution.
La DBO5 et un test universellement reconnu, trop peu prcis pour qualifier les eaux
naturelles, mais trs utilis pour les eaux domestiques et pour surveiller lefficacit des
ouvrages dpurations. Sa valeur limite maximale dans les eaux rejetes industrielles est de
lordre de 40 mg/l.
Fig. N29 : La demande chimique en oxygne
DBO
5
Pour la mesure de ce paramtre, quinze (15) units sur vingt deux (22), prsentent des
valeurs en DBO5 suprieures la valeur limite maximale (Fig. N29). La majorit de ces
industries font partie du secteur agroalimentaire. On peut citer la laiterie Numidia, prsentant
une valeur de 1400 mg/l. Le secteur des industries sidrurgies et mtallurgiques, et lunit
S.N.V.I, avec une valeur de 4000 mg/l. Enfin, le secteur des industries chimie- parachimie-
ptrole et lindustrie lENGI avec une valeur de 1700 mg/l.
98
Chapitre II : La pollution industrielle
3.3.5. Les matires en suspension
Cest le volume des substances solides dans leau obtenu par vaporation. En effet,
une eau industrielle dont la MeS est suprieur 30 mg/l est considre comme pollue. Cette
pollution est dordre esthtique. Pour viter une duret excessive qui pourrait entraner des
dpts gnants.
Dans ce sens le traitement des eaux vise toujours diminuer la quantit des matires
premires en suspension.
Sur les dix neuf (19) units industrielles (Fig. N30), neuf (9) sont polluantes car leurs
valeurs dpassent les valeurs limites des cours deaux. Les units industrielles concernes
appartiennent des secteurs diffrents. Les plus grandes valeurs est enregistres par la SNVI
(1500mg/l), la SOMIC la ville de Mila et la S.C.C d'Ibn Ziad avec des valeurs respectives de
926 mg/l et 750 mg/l.
3
Fig. N30 : Les matires en suspension
Mes
99
Chapitre II : La pollution industrielle
3.3.6. Lazote kjeldahl total (NKT)
Cest la somme de lazote organique et de lazote ammoniacal. La biodgradation de
lazote organique par les microorganismes se transforme en azote ammoniacal avant dtre
oxyd en nitrates ou en nitrites. Sa valeur limite maximale dans les rejets industriels est de 40
mg/l. Gnralement, on associe une concentration releve en azote ammoniacal une
pollution rcente.
Parmi les dix sept (17) units analyses, onze (11) polluent les cours deaux
(Fig.N31). Elles font partie du secteur agroalimentaire et des industries minrales. On
enregistre une valeur de 1400 mg/l labattoir dEl Khroub et 245 mg/l l'E.NA.TUB de
Hamma Bouziane.
3
3
Fig. N31: Lazote kjeldahl total
NKT
100
Chapitre II : La pollution industrielle
3.3.7. Le fer
Le Fer est un lment essentiel la sant de lhomme. Celui contenu dans leau
provient non essentiellement des roches et des sols, mais aussi souvent des tuyauteries lors de
lchantillonnage. Ceci peut fausser considrablement des rsultats des lanalyses.
Dans les rejets industriels, sa valeur maximale limite est de 5 mg/l. Ces normes sont
fixes pour des raisons esthtiques, puisque le fer tache les tissus, les matriaux, et donne un
got mtallique et une turbidit rougetre leau. En outre, certaines bactries trs avides de
fer se fixent sur les parois des canalisations, entranant de la sorte des dpts gluants et des
risques de corrosion.
Une seule unit industrielle est polluante (Fig. N32). Il s'agit du C.P.G. Nanmoins, il
faut noter que lchantillonnage pour la mesure de ce paramtre est effectu l'arrive des
rejets la station dpuration. Lefficacit de ce traitement sera juge ultrieurement.
Fig. N32 : Le fer
101
Chapitre II : La pollution industrielle
3.3.8. Le zinc
Le zinc nest pas considr comme mtal toxique. C'est un oligo-lment. Cependant,
lorsqu'il dpasse sa valeur limite, qui est de lordre de 5 mg/l, pour les eaux rejetes
industrielles, il peut donner alors un got astringent et une lgre turbidit leau. Il provient
essentiellement des rejets industriels, ou de lattaque des tuyauteries galvaniss.
La mesure de ce paramtre a concern sept (07) units industrielles, o trois (03)
dentre elles (Fig. N33) sont juges polluantes car se dmarquant par les valeurs dpassant la
valeur limite du zinc.
3.3.9. Le Cuivre
Le cuivre est aussi un lment essentiel la sant. On estime que le corps humain
besoin denviron 2mg/l de cuivre par jour. Sa valeur limite dans les eaux industrielles est de 3
mg/l. Il est utilis pour limiter la croissance des algues dans les rservoirs et les canalisations.
Fig. N33 : Le zinc
102
Chapitre II : La pollution industrielle
Sa prsence dans leau potable est due surtout la corrosion des tuyauteries, et certains
rejets industriels.
Aucune industrie des sept (07) analyses nest considre comme polluante (Fig
N34).
Fig. N 34: Le cuivre
3.3.10. Le cadmium
Le cadmium provient des rejets industriels (galvanoplastie) et peut tre libr dans les
conduites. Cependant, il est surtout ingr par lintermdiaire des aliments, est extrmement
toxique, en particulier nocifs pour les reins.
Sa valeur limite maximale dans les eaux industrielles est de 0,2 mg/l.
Les quatre (04) units industrielles ayant subi la mesure de ce paramtre, paraissent
polluantes (Fig. N35). Les valeurs obtenues dpassent nettement la valeur maximale. Une
103
Chapitre II : La pollution industrielle
valeur maximale de 1,1 mg/l est enregistre au niveau la tannerie Hadj Arab pour le
traitement du cuir.
Fig. N 35: Le cadmium
3.4. LEFFICAITE DES TRAITEMENTS
Afin de juger lefficacit des traitements effectus au niveau des stations de traitement,
un chantillonnage a t effectu sur les eaux rejetes, et ce pour deux units importantes : le
complexe de Ain Smara regroupant les trois units industrielles prcdemment cites: CPG,
GERMAN (ex-CCE) et CCA et le complexe E.NA.D-SO.DER, pour la production des
dtergents. Les rsultats obtenus sont synthtiss dans le tableau ci aprs.
104
Chapitre II : La pollution industrielle
Tableau N25 : Analyses des eaux rejetes aprs traitement
Paramtres
Unit
pH T
(C)
DBO5
(mg/l)
DCO
(mg/l)
NKT
(mg/l)
MeS
(mg/l)
Zinc
(mg/l)
Cuivre
(mg/l)
Fer
(mg/l)
Cadmium
(mg/l)
Complexe Ain
Smara
6,91 25 110 0,19 28 13,3 8 1 0,01 0,3
Complexe
E.NA.D-SO.DER
8,26 23 120 11 1,6 1,01 / / / /
Source : ABH-CSM-Constantine
La qualit des eaux rejetes la sortie de la station de traitement du complexe de Ain
Smara telle quelle est reprsente dans la figure N36, montre linefficacit du traitement
cette station. En effet, les valeurs de la demande biochimique en oxygne (110 mg/l), en zinc
(8mg/l) et en cadmium paramtre aux consquences trs dangereuses, restent trs leves. La
situation identique pour le complexe de lENAD-SODER (Fig. N37), pour la production des
dtergents. La valeur de la demande biochimique en oxygne a atteint 120 mg/l, valeur
dpassant suffisamment la norme tolre.
Fig. N36: Lefficacit de traitement des eaux
la station de traitement des eaux du
complexe
de Ain Smara
105
Chapitre II : La pollution industrielle
Fig. N 37: Lefficacit de traitement des eaux
la station de traitement des eaux du
complexe
E .NA.D-SO.DER
106
Chapitre II : La pollution industrielle
CONCLUSION
A travers ce chapitre, on remarque que leau est omniprsente dans tous les secteurs
industriels.
Les consommations en eau industrielle sont importantes et extrmement variables
dun secteur un autre. Les industries ayant une faible consommation en eau utilisent leau
potable distribue par les collectivits (40,74 %). Les grosses industries en particulier celles
appartenant au secteur de la sidrurgie mtallurgie prlvent leau des eaux souterraines
(51,85 %), qui a pour caractristique dtre rgulires, abondantes, moins soumises aux alas
climatiques, et davoir des tempratures beaucoup plus stables.
Cette situation non contrle, a conduit certaines d'entre elles lpuisement ou la
dgradation (cas de lindustrie COTITEX appartenant au secteur des industries textiles).
La pollution rejete directement dans les cours deaux est importante et variable aussi
dun secteur dactivit un autre. A ce titre, les industries appartenant au secteur sidrurgie
mtallurgie prennent une place dominante, avec 26,09 % des paramtres polluants (Fig. N:
38).
Le secteur agroalimentaire est en seconde place avec un pourcentage de 21,74 % du
nombre de paramtre polluants. Ainsi, le secteur chimie para chimie ptrole et le secteur des
tanneries et traitement de cuir avec un taux identique de 17,39 %.
Enfin, le secteur des industries minrales et textiles avec les taux suivants : 13,04 % et
4,35 %.
107
Chapitre III: ________________________________________
LA POLLUTION AGRICOLE
___________________________________________________
Chapitre III : La pollution agricole
Lactivit agricole, comme toutes les autres activits conomiques, a pour objectif de
rpondre aux besoins ncessaires des consommateurs, ainsi quaux besoins concernant matire
premire pour lindustrie. Elle contribue la cration demploi pour un nombre assez important
de la population active.
A linstar du relief dans le bassin de Beni Haroun, on peut parler aussi d'une dichotomie
en ce qui concerne lagriculture : une zone dfavorise affecte de contraintes naturelles (la
zone de montagne), soppose une zone de plaine et de valles (valle du Rhumel, plaine de Ain
Kercha,) qui jouissant de conditions naturelles favorables ou rendues favorable. Ce qui permet
une utilisation facile de l'irrigation.
Le Bassin d'tude nchappe pas au phnomne densemble qui touche lAlgrie, savoir
une rgression spectaculaire des terrains agricoles, cause entre autre par une urbanisation cause
par la croissance dmographique, dun cot, de lautre, la priorit de leau tant accorde
essentiellement lusage domestique et secondairement lusage industriel.
Dans ce chapitre, on abordera lirrigation sous les aspects : quantitatif et qualitatif.
1. LASPECT QUANTITATIF
Il sagit de lutilisation de leau, cest dire les besoins, les ressources et leur mise en
uvre.
Lactivit agricole dans le bassin de Beni Haroun est dveloppe surtout dans :
1- Les grands primtres dirrigation (GPI)
2- La petite et moyenne hydraulique (PMH)
1.1. Les grands primtres dirrigation (GPI)
Ils sont grs par les offices nationaux de lirrigation et de drainage (ONID). Le bassin de
Beni Haroun comprend au total quatre (04) primtres dirrigation.
108
Chapitre III : La pollution agricole
Carte des primtres irrigus
109
Chapitre III : La pollution agricole
Sur ces quatre (04) primtres, deux seulement sont oprationnels: le primtre de
Fourchi Ain Mlila, et celui de Hamma Bouziane. D'aprs les donnes collectes au niveau des
diffrentes directions et services agricoles (D.S.A), la superficie irrigable du primtre de
Fourchi est estime 616 hectares, dont 1801 hectares irrigus. Ce primtre satisfait ses besoins
grce aux ressources souterraines: deux (02) forages dun dbit densemble de 300 l/s. Malgr la
disponibilit dans ce primtre en eau, ou les besoins sont pratiquement gaux la demande
1200hm
3
/an, il n'en demeure qu'il rencontre quelques difficults dues la dtrioration du rseau
dalimentation presque 70%.
Quant au primtre de Hamma Bouziane, il possde une superficie irrigable de 1484
hectares. Pour lanne 2002, 473 hectares ont t irrigus seulement. Ce primtre est
aujourd'hui presque larrt. Ceci revient la dtrioration et la vtust du rseau
dalimentation. L'irrigation est assure par les propres moyens des agriculteurs.
Le primtre de Bousselaa, quand a lui est compltement dtrior, il reste non
fonctionnel nos jours.
Le primtre de Teleghma figure parmi les primtres projets, aprs la ralisation du
grand barrage Beni Haroun en aval du bassin d'tude. Sa superficie irrigable est estime 8000
hectares, et son fonctionnement dpendra de la ralisation des grands travaux de transfert partir
du barrage de Beni Haroun.
Dans lensemble, les primtres oprationnels dans le bassin puisent leurs besoins en eau
surtout des ressources souterraines (Forages et puits) et mme des sources, bien que ces dernires
restent insuffisantes, ce qui les met en tat de dtresse.
Les deux (02) primtres oprationnels au niveau de l'aire d'tude, puisent leurs eaux des
nappes souterraines, soit deux (02) forages dun dbit total de 700 l/s et dune source, dite
Hammam Zaoui, et de 21 puits pour le primtre de Hamma Bouziane.
Au total le volume allou est estim 1203 hm
3
/an, ce chiffre est nettement suprieur aux
besoins estims 1202,5 hm
3
/an par rapport aux primtres.
110
Chapitre III : La pollution agricole
L'occupation du sol se limite essentiellement aux cultures Marachres, industrielles et
lArboriculture.
Le mode dirrigation reste traditionnel pour le primtre de Fourchi, moderne (par
aspersion et par goutte goutte) pour les quelques hectares en irrigus Hamma Bouziane.
La superficie totale irrigable est estime 2310 hectares, irrigue 653 hectares
1.2. La petite et moyenne hydraulique
Lappellation de la petite et moyenne hydraulique correspond lensemble des
primtres de taille faible moyenne, aliments par des ressources en eau gnralement peu ou
pas rgularises, et qui ne sont pas grs par les autorits (directement par les usagers). Leur
mise en valeur est oriente principalement vers la production des besoins des marchs locaux.
Le petite et moyenne agricole dans le bassin de Beni Haroun consiste en 25 exploitations
agricoles, dont huit (08) sont de taille infrieure 100 hectares. Selon les donnes des directions
et services agricoles (D.S.A), lirrigation de ces petites exploitations couvre 920 hectares.
Les besoins totaux estims sont de 34,5 hm
3
/an, soit un volume sept fois suprieure
ceux allous et qui sont de lordre de 5,6 hm
3
/an.
Durant les annes 80, le secteur de lhydraulique initia un grand programme dtude et de
ralisation au profit des petites exploitations agricoles. Cependant, beaucoup douvrages ont t
construits la hte et sans technique sr, pour on sachant que la capacit de mobilisation
attendue a t rduite de moiti.
Les ressources collinaires dans le bassin en question, construites cette priode, ont vite
connue lenvasement. La capacit totale des 25 retenues estime 4,14 hm
3
a t rduite
presque 70 %.
2. LASPECT QUALITATIF
Lagriculture et llevage sont responsables du rejet de nombreux polluants organiques et
inorganiques dans les eaux de surface et souterraines provenant de lrosion des terres agricoles,
de composs azots issus des dchets des animaux et engrais chimiques ou naturels utiliss pour
la production agricole.
111
Chapitre III : La pollution agricole
Ces substances chimiques, destines protger les vgtaux contre les insectes, les
champignons des mauvaises herbes peuvent se dverser directement dans les cours deau ou
pntrer dans le sol pour atteindre les eaux souterraines.
Ce milieu (c'est--dire les eaux souterraines), que lon croyait labri des pressions
humaines, est son tour devenus victime dune pollution croissante beaucoup plus lente se
renouveler que les eaux superficielles.
Les nappes souterraines, une fois contamines, peuvent mettre des dcennies avant de
retrouver leur qualit originelle, lorsque les dommages causs ne sont pas tout bonnement
irrversibles.
La connaissance des mcanismes de cette pollution et notamment de la variable temps
semble cruciale (le dcalage entre leffet et les causes peuvent aller jusqu plusieurs dcennies)
est encore pour le moment lmentaire.
Dans ltude de la pollution agricole, les nitrates sont les polluants qui rentrent le plus en
jeu. En fonction de la disponibilit des donnes, nous allons lexaminer une fois dans les eaux
superficielles et une seconde fois, dans les eaux souterraines.
Par dfinition, les nitrates sont le produit final de loxydation des drivs azots. Ils
jouent un rle important dans le cycle de lazote. Sous laction des bactries, les nitrites (NO
2
-
)
sont rapidement oxyds en nitrates.
Il est normal que les eaux naturelles contiennent des nitrates, cependant, une teneur
suprieur 50 mg/l est un indice de pollution. Le plus souvent dorigine agricole. Dailleurs,
cest le seul type de pollution qui rsiste la filtration naturelle des eaux. Les nitrates, sont un
vritable flau, car ils demeurent une pollution dangereuse et trs persistante. Ils sont le rsultat
d'une part d'un excs de matires organiques vgtales en dcomposition, dans le sol aprs la
rcolte, ou aprs le dboisement. D'autre part, d'un pandage dengrais azots en quantit
suprieur aux besoins des plantes cultives.
Ltude de ce paramtre, permet donc de connatre limpact des pesticides et des engrais
sur notre milieu, et de dvelopper des solutions curatives en perspectives.
112
Chapitre III : La pollution agricole
2.1. Mthodologie de classification
La mthodologie de classification des nitrates, ici, est la mme que celle adopte au
chapitre pollution urbaine pour la classification des eaux superficielles (Tableau N25);
seule la grille et les classes de la qualit des eaux souterraines diffrent. Aussi quatre classes de
qualit au lieu de cinq pour les eaux souterraines, reprsentes par quatre couleurs (Tableau
N26) ont t adoptes :
Classe 1 : de couleur bleue : reprsente une eau de qualit optimale pour tre consomme.
Classe 2 : de couleur verte : reprsente une eau de qualit acceptable pour tre
consomme mais pouvant le cas chant faire lobjet dun traitement de dsinfection.
Classe 3 : de couleur jaune : reprsente une eau non potable, ncessitant un traitement (de
potabilit).
Classe 4 : de couleur rouge : reprsente une eau inapte la production deau potable au
regard de la rglementation.
Tableau N26 : Classe de qualit des nitrates dans les eaux superficielles
Classe de qualit
Unit Excellente Bonne Passable Mdiocre Pollution
Excessive
Nitrates (NO
3
-
) mg/l <5 5-25 25-50 50-80 >80
Tableau N27 : Classe de qualit des nitrates dans les eaux souterraines
Classe de qualit Unit Excellente Bonne Passable Mauvaise
Nitrates (NO
3
-
) mg/l <10 10-20 20-40 >40
2.2. Les nitrates et les eaux de surface
Les rsultats pour la priode tudie (1994-2003) travers les quatre (04) stations de
surveillance des eaux superficielles sont reprsents dans le tableau ci-dessous :
113
Chapitre III : La pollution agricole
Tableau N28 : Teneurs en nitrates dans les eaux superficielles
Annes
Station
1994
1995 1996 1997 1998 1999
2000
2001 2002 2003
Amont barrage
H. Grouz
22 21 32 23 8 14 17 14 15 18
Ain Smara 39 34 21 12 24 46 26 40 40 45
El Menia 36 16 27 19 10 24 13 35 15 27
Amont barrage
Beni Haroun
31 33 41 38 29 42 45 32 25 45
Interprtation des analyses
La figure N39, prsentent une vue d'ensemble de la rpartition spatiale des teneurs en
nitrates dans les eaux de surface mesures de 1994 2003.
10 03 15
10 04 03
10 06 24
10 06 01
94
Stati on Barrage
H.Grouz
95 96 97 98 99 00 01 02 03
Fig. N39: Les nitrates dans les eaux superficielles
Stati on Ai n Smara
Stati on El Menia
Stati on Amont
Barrage Beni Haroun
- A la station barrage Hammam Grouz
Il apparat que 80% des valeurs mesures ont des teneurs en nitrates ne dpassant pas les
20 mg/l. Les eaux cette station gardent dans l'ensemble, une qualit passable (8/10 ans), seule
l'anne 1998 enregistre une bonne qualit des eaux, une valeur minimale de 8 mg/l durant toute
la priode tudie.
114
Chapitre III : La pollution agricole
En revanche, on enregistre une mauvaise qualit durant l'anne 1996. La teneur en nitrates tant
arrive jusqu' 32 mg/l, elle constitue la valeur maximale des nitrates enregistrs tout le long de
cette priode.
- A la station de Ain Smara
Le nombre d'annes aux valeurs leves en nitrates est de 7 annes sur 10 tudies. Les
eaux sont de qualit mdiocre en gnral.
L'amlioration de la qualit a t enregistre seulement durant la priode allant de 1996 1998,
durant cet intervalle cette priode les teneurs ont baisss pour arriver 12 mg/l surtout en 1997.
Mais malgr cela la qualit reste intolrable. Le traitement des eaux est trs recommands afin
dviter une ventuelle contamination.
-A la station d El Menia
Les eaux cette station se caractrisent par une grande variabilit de la qualit. Une
anne seulement sur les 10 tudies, a enregistr une bonne teneur en nitrates, soit 10mg/l durant
anne 1998. Pendant le reste des annes, la qualit chevauche entre une qualit mdiocre et une
qualit passable. La charge maximale en nitrates observe cette station est de 36mg/l
enregistre en 1994.
-A la station Amont du Barrage de Beni Haroun
La qualit des eaux enregistre cette station est trs dgrade durant toutes les annes
tudies (1994-2003). L'ensemble des valeurs dpasse 25 mg/l. Ces eaux sans traitement
pralable reprsentent cet effet un danger la consommation.
115
Chapitre III : La pollution agricole
Carte N22 : Les Nitrates dans les eaux de surface
(1994-1998)
116
Chapitre III : La pollution agricole
Carte N23 : Les Nitrates dans les eaux de surface
(1999-2003)
117
Chapitre III : La pollution agricole
Carte des points de surveillance de la qualit des eaux souterraines
118
Chapitre III : La pollution agricole
2.3. Les Nitrates et les eaux souterraines
Lorsquil pleut, une partie de leau svapore, une autre partie ruisselle en surface, une
dernire percole travers le sol jusqu atteignant la couche permable, sur laquelle se constitue
la nappe phratique qui alimente les puits, les sources et les cours deaux (les eaux de surface).
Dans le bassin de Beni Haroun, les ressources en eaux souterraines, se limitent
principalement aux aquifres du phratique Constantinois et aux nappes des formations plio-
quaternaines.
Les potentialits de ces ressources, sont estimes 75,16 hm
3
. Selon le plan national de
leau (de 1998), ces potentialits sont presque gales aux estimations 1984, par ltude de A.
Mebarki sur le grand bassin Kebir Rhumel, qui est de lordre de 74,50 hm
3
/an (Tableau N28).
Tableau N29 : Les potentialits en eau souterraines
Potentialits des nappes en hm
3
/an Sous Bassin Superficie (Km)
A. Mebarki
1984
P.N.E
1998
10 03 1230 10,70 8,67
10 04 1150 13,60 4,83
10 05 1832 42,00 33,46
10 06 1091 8,20 28,20
Total 5303 74,50 75,16
Ces nappes souterraines dans le bassin, fournissent plus de la moiti deau potable soit
65,938% exploits sous forme de : forages, sources et mme de puits pour les petites
agglomrations.
Interprtation des analyses
Le tableau N29 et la figure N40, reprsentent la rpartition des teneurs en nitrates
travers les quatre points dobservations et travers les dix annes choisies (1994-2003).
Dans lensemble, 25% des valeurs travers toutes les stations tudies sont de qualit
passable. La majorit de ces valeurs se situent aux points de surveillance de la qualit des eaux
souterraines de Boumerzoug et de Salah Bey.
119
Chapitre III : La pollution agricole
Tableau N30 : Les teneurs en nitrates dans les eaux souterraines
Anne
Station
94 95 96 97 98 99 00 01 02 03
Forage F2
Hamma Bouziane
10-51-001
5 15 5 4 13 9 16 16 14 6
Forage Salah Bey
Constantine-
10-51-002
11 11 8 7 17 17 20 24 22 9
Forage F4
Boumerzoug-
10-52-001
41 33 37 9 33 31 35,4 32 30 25
Forage Ain Tinn
Mila-
10-55-001
10 7 6 1 15 15 16 20 11 2
10 52 001
10 51 001
10 51 002
10 55 001
97 95 01 03 99 96 00 02 98 94
Fig. N40: Les nitrates dans les eaux souteraines
Le nombre dannes aux valeurs trs leves enregistres au forage de Boumerzoug est
de huit sur dix annes tudies. Une seule anne, ce point dobservation, a enregistr une bonne
teneur en nitrates: lanne 1997, avec une valeur minimale de 1 mg/l.
Au point dobservation de Salah Bey, on enregistra deux annes successives avec une qualit
passable (2001 et 2002). Le reste des annes s'individualisent par une qualit de bonne
excellente.
Dans le reste des points dobservation, le forage de Hamma Bouziane et de Ain Tinn, les
eaux se dmarquent par de bonne qualit
120
Chapitre III : La pollution agricole
Carte N25 : Les nitrates dans les eaux souterraines
(1994-1998)
121
Chapitre III : La pollution agricole
Carte N26 : Les nitrates dans les eaux souterraines
(1999-2003)
122
Chapitre III : La pollution agricole
CONCLUSION
Bien que les caractristiques du secteur agricole reste dans lensemble beaucoup plus
difficile apprhender que celles relatives aux autres utilisateurs de la ressource en eau, il est
loin le plus consommateur des ressources en eau.
Dveloppe essentiellement dans la petite et moyenne hydraulique (920 ha). Les grands
primtres existants dans le bassin souffrent souvent de dentretien ce qui acclre leur
dgradation, voire leur mise hors service.
Dans les primtres aux modes dirrigation moderne (aspersion), la diffrence entre les
quantits deaux prleves et les quantits deaux effectivement consommes est relativement
faible. Alors, que dans les vieux rseaux traditionnels, les prlvements sur la ressource sont
largement suprieurs aux consommations (cas des deux primtres oprationnels dans le bassin :
Hamma Bouziane et Fourchi.
Limpact des pratiques agricoles est observ essentiellement dans les eaux de surface, les
valeurs des nitrates observes dans ces dernires offrent une tendance laugmentation des
concentrations dans la majorit des points dobservations. A la station Amont Barrage Hammam
Grouz, les teneurs en nitrates dpassent les 20 mg/l. En revanche, les concentrations en aval la
station Amont Barrage Beni Haroun sont souvent suprieures 30mg/l.
Cette situation confirme une tendance laugmentation de la pollution de lamont vers
laval. Ces zones ntant pas uniquement des rgions de cultures intensives, mais des vraies
points de rejets deaux uses urbaines.
La qualit des eaux souterraines, montre que les niveaux de points les plus importants
sont observs dans les Nappe de Salah Bey et Boumerzoug. Cette dernire les teneurs en nitrates
sont leves dans pratiquement toutes les annes.
Les aquifres situe Ain Tinn et Hamma Bouziane, sont quand eux juges intacts,
probablement parce quils sont moins exposs aux pressions phytosanitaires (moins de surfaces
cultives et de faible densit de drainage).
123
Conclusion de la deuxime partie
Conclusion de la deuxime partie
A travers cette partie, leau parait comme une ressources vitale, essentielle est ses usages
sont varies.
Consacre lalimentation en eau (population >5000 habitants), les prlvements
prsentent un volume annuelle de 34hm
3
soit 2,73% de la consommation globale en eau.
A lirrigation, ce secteur est le plus consommateur et le plus utilisateur avec un volume
annuelle de 1202 hm
3
soit 96,55 % de la consommation globale de leau dans le bassin.
Les prlvements industriels prsentent environ prs de 9 hm3 annuellement soit 0,72 %
de la consommation globale en eau dans le bassin et qui reprsente un tiers des prlvements
pour lalimentation en eau potable.
Ces volumes importants par ces trois usages une fois utiliss, sont majoritairement et
directement rejets dans les cours deaux.
Et ce titre, au vu des altrations tudies, lquilibre biologique de ces cours deaux et
devenue aujourdhui trs perturb par lapport excessive de matires organiques, azotes, et
phosphores des rejets urbains, et industriels.
Ltude de la qualit des eaux superficielles a montr des dpassements dans la majorit
des paramtres tudis. Une mauvaise qualit sur tous les points dobservations tudies est la
consquence de la forte concentration urbaine. Les eaux uses tant directement rejetes dans les
cours eaux ne subissent quun faible taux de pollution (32%).
Concernant les eaux souterraines, ltude des Nitrates dorigine agricole rvle deux
points dobservation dont les concentrations sont trs leves, il sagit principalement du point
dobservation au niveau du forage Boumerzoug et du forage de Salah Bey.
124
Conclusion Gnrale
CONCLUSION GENERALE
A travers ce travail nous pensons avoir contribuer mettre le point sur lun des problmes
qui touche les cours deaux de lun des grands bassins versants du Nord Est algrien surtout quil
sagit dune unit prsentant une grande varit de milieux.
Riche en eau en aval, sa partie Amont correspond en fait une zone appartenant au climat
semi-aride (hautes plaines constantinoises) dont les prcipitations sont peu abondantes et un
coulement de surface faible.
Ce dernier dpendant du climat dans une large mesure, qui dcrot du sud au nord et
mesure que dcroissent les prcipitations, se caractrise non seulement par des variations
annuelles et saisonnires et mieux encore par des tiages trs svres, lcoulement peuT tomber
en dessous de 1m
3
/s, tandis que les dbits maximums, dpassent des fois les 250 m
3
/s.
A travers le corpus de ce travail, leau parait constituer de plus en plus une matire
prcieuse, surtout avec laccroissement dmographique, leffet de lindustrialisation, et la mise
en valeur des terres agricoles.
Seulement, les problmes lis son utilisation sont considrables et prennent de plus en
plus de lampleur et dintensit au fil des annes. On rvle un grand nombre de situations, de ce
capital appel aujourdhui par lor bleu, est sensiblement dnaturer par des amnagements
(barrages Hammam Grouz et Beni Haroun) o domine une vision strictement hydraulique que la
ressource, solliciter lextrme par des usagers en expansion de plus en plus consommateurs de
la ressource, et souvent en conflit. Enfin, fortement altre par les rejets, dont les effets sont
aussi diversifis que les visages de leau eux-mmes.
La pollution de leau, considre comme la plus grave avec celle de lair, a atteint au
cours des dernires annes des seuils alarmants. A ce titre, les principales sources de pollution
qui affectent les cours deaux dans le bassin de Beni Haroun restent les rejets sans traitement ou
mal traits. Cest le cas des rejets deaux domestiques provenant des utilisations de leau par les
grandes concentrations urbaines notamment. De fortes concentrations augmentent de lamont
vers laval, au fur et mesure que les rejets des concentrations urbaines augmentent. Elles se
consistent en les matires organiques, azotes et phosphores.
125
Conclusion Gnrale
A la pollution par les rejets urbains sajoute une pollution par les effluents dindustries
raccords gnralement aux rseaux dgouts des agglomrations. La pollution dorigine agricole
nest pas carter ici puisque la contamination dcele dans les eaux superficielles et les eaux
souterraines par les nitrates est une preuve tangible suite une pratique irrationnelle de
lagriculture intensive surtout.
Il faudrait rappeler que lobjectif du prsent travail ntait pas dtablir un bilan exhaustif
des consquences ou des impacts de la pollution. En effet, compte tenu de limportance de la
zone dtude et de la multiplicit des disciplines concernes, une telle tude supposerait une
analyse plus approfondie qui ne devrait pas se limiter une synthse des donnes existantes
souvent trs insuffisantes, et qui ne sauraient traduire elle seules une situation souvent
complexe incluant des dispositions spcifiques chaque domaine, mais ncessiterait de lourdes
investigations supplmentaires.
Le but de cette tude est de fournir une illustration synthtique et aussi de rassembler les
diffrents types dimpacts de pollution, qui peuvent affecter nos cours deaux. Il sagit dune
tentative destine orienter les rflexions dans le cadre dune valuation des impacts.
Le bassin de Beni Haroun, constitue notre gard un exemple particulirement
intressant dans la mesure o il a t lobjet dun grand amnagement en vue dalimenter en eau
cinq (05) wilayas de lEst algrien.
Les cours deaux du bassin Beni Haroun sont profondment altrs par plusieurs
dcennies dintervention humaines. Aujourdhui, le bassin versant apparat comme un systme
trs perturb, pollu et dtriore, voir les eaux sont incapable de se nettoyer par elles mmes par
des amnagements qui ont cr des milieux cloisonns, les anciens lits sont transformes par
rduction parfois considrables des dbits et de lespace fluvial.
Limpact de cette situation, risque dans le temps et dans lespace de saccompagner par
toute une srie de consquences sur la vie des cours deaux et la sant humaine. Les cours deaux
vhiculent dimportants apports en matires organiques, azotes et phosphores. Celles- ci
conduisent une eutrophisation du milieu, laquelle provoque une diminution de la transparence
de leau, due un surdveloppement des vgtaux indsirables (algues et vgtaux flottants), la
photosynthse nest possible que dans les couches superficielles, et diminution de la teneur
globale de leau en dioxygne ce qui provoque un manque doxygne pour les animaux qui y
126
Conclusion Gnrale
vivent. Dautres part, les ions nitrates qui polluent fortement les eaux souterraines (forages de
Boumerzoug et Salah Bey), sexplique principalement par lpandage dengrais azots. La
consommation ce ces eaux peut tre cause de maladies mortelles chez les nourrissons en bas ge.
Ceux-ci entranent la cyanose lie une transformation de lhmoglobine des hmaties qui
devient impropre au transport du dioxygne, les symptmes sont : des difficults respiratoires et
des vertiges.
Les substances toxiques limines par les rejets industriels tels que : le zinc, le fer, et le
cadmium (mme en infimes quantits), restent plus dangereuses que les polluants prcits. Les
eaux charges par ces substances et utiliss des fins culturales, une fois consommes et
stockes par les plantes cultives, peuvent leur consommation ultrieure provoquer des troubles
digestifs srieux et apporter une atteinte au foie ou aux reins.
Les enqutes pidmiologiques ralises dans le cadre du programme sanitaire attestent
que les maladies hydriques dominent lensemble des maladies infectieuses. Les enqutes menes
sur la wilaya de Constantine pour une priode de dix annes (1994-2003) met en valeur des
rsultats statistiques alarmants. Ainsi, sur 2840 cas atteint de maladies hydriques ( dclaration
obligatoire), 2379 cas de fivre typhode, 215 cas damibiase et 246 cas dhpatite virale A. Pour
ce qui est du cholra, cette pathologie a beaucoup rgress et aucun cas na tait observ durant
cette priode.
Cette situation nous pousse poser la problmatique de lutte. Ainsi, nous recommandons
quelques scnarios dintervention
-Au niveau des zone urbaines
Il sagit doptimiser le rendement des stations dpurations en amliorant le
raccordement des rseaux dans leurs fonctions de transport des rejets vers les stations
dpurations existantes dans le bassin versant.
De crer dautres stations afin doptimiser les dbits traits et dassurer une bonne
protection du milieu rcepteur.
127
Conclusion Gnrale
-Au niveau des industries
Il est question de sparer les rejets urbains des rejets industriels en installant des
stations dpuration adaptes la nature des rejets et en contrlant les rejets au moyen danalyses
rgulires. Lauto mesure est un moyen trs efficace.
La formation de personnel qualifi pour la gestion des stations est ncessaire.
-Au niveau de lirrigation
Lorsquune nappe est pollue, il nest plus possible dexercer une action curative
efficace. Seule, la prvention ici est possible pour viter dventuelle pollution.
Il est donc recommand la surveillance accrue des points de mesure contamins et des
autres forages non analyss pour apprcier la qualit des eaux. Une protection immdiate,
srieuse et continue des forages prsentant une bonne qualit, et de contrler de leau au point de
production.
128
BIBlIOGRAPHIE
A.B.H.-C.S.M (1999), Les cahiers de lAgence, Le bassin du Kebir-Rhumel, Agence de bassin
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ANNEXE
Tableau N01 : Les prcipitations moyennes en (mm)
Sep oct nov dc janv fev mar avr mai jun jul aou
90/91 21,3 9,50 115,40 99,90 20,90 67,10 92,80 59,30 81,00 8,50 3,10 1,50 580,30
91/92 43,7 88,30 21,80 21,00 52,80 33,20 49,50 134,50 97,30 10,70 17,30 10,30 580,40
92/93 20,6 22,90 116,10 192,80 49,50 58,00 25,50 12,30 52,80 3,00 2,90 4,80 561,20
93/94 22,1 11,90 22,00 126,60 66,10 87,50 18,10 78,80 6,00 0,00 0,30 2,00 441,40
94/95 28,8 90,60 24,00 49,40 216,10 17,50 84,70 30,10 5,90 52,40 0,00 1,20 600,70
95/96 47,5 8,30 42,50 28,40 88,00 181,00 54,00 67,00 62,00 42,00 21,00 15,00 656,70
96/97 15 10,00 26,00 47,00 33,10 22,40 59,00 57,70 18,00 33,20 1,20 17,20 339,80
97/98 38,9 50,20 110,00 65,60 36,40 52,70 37,40 70,80 49,60 18,30 0,00 8,90 538,80
98/99 75,2 32,60 135,30 53,10 73,70 42,10 57,60 31,70 10,50 20,40 3,30 7,70 543,20
99/00 58,7 35,70 79,20 93,60 17,40 36,00 14,40 32,90 84,40 43,60 0,00 15,70 511,60
00/01 18,4 38,30 31,70 57,70 123,40 44,70 17,60 38,30 52,90 0,00 0,20 10,40 433,60
01/02 79,2 48,30 28,50 20,00 23,50 53,30 18,20 31,80 17,00 4,50 19,40 24,00 367,70
02/03 22,3 26,80 134,70 109,70 231,20 50,20 31,70 120,10 44,40 1,20 2,40 11,10 785,80
Total 37,82 36,42 68,25 74,22 79,39 57,36 43,12 58,87 44,75 18,29 5,47 9,98 533,94
Tableau N02 : Tempratures moyenne en (C)
Sep oct nov dc jan fev mar avr mai jun jul aou Total
90/91 24.3 18.5 11.4 5.7 5.9 6.1 10.8 9.9 12.9 20.7 25.5 25.4 14.8
91/92 22.0 16.1 10.4 5.8 5.1 6.8 8.9 11.4 16.0 19.2 22.7 24.9 14.1
92/93 21.8 16.7 11.9 7.1 5.0 5.8 8.6 12.3 17.3 22.6 25.4 26.2 15.1
93/94 21.7 17.8 10.9 7.8 7.5 8.3 11.3 10.3 19.7 22.5 26.7 28.7 16.1
94/95 22.9 16.8 12.7 7.9 5.9 9.7 9.0 11.2 18.2 21.9 25.9 24.5 15.6
95/96 20.7 16.7 11.5 10.1 9.1 6.5 10.2 11.9 16.4 19.7 24.6 25.6 15.3
96/97 19.3 14.5 12.2 9.6 8.3 9.1 9.1 12.3 19.9 24.9 25.5 25.3 15.8
97/98 21.0 16.7 11.7 8.3 7.1 8.1 9.4 13.3 16.2 23.6 26.5 25.4 15.6
98/99 22.2 14.5 10.0 6.4 7.1 5.5 10.0 13.3 21.0 24.2 25.4 28.8 15.7
99/00 23.1 19.3 10.4 7.5 4.6 8.2 11.2 14.7 20.1 22.3 26.9 26.4 16.2
00/01 21.9 15.9 12.3 9.1 8.0 7.4 14.3 12.4 17.2 23.8 27.1 26.3 16.3
01/02 21.6 20.2 10.9 6.6 6.4 8.6 11.1 14.0 18.7 24.8 25.6 25.0 16.1
02/03 21.3 17.9 12.3 9.2 7.0 6.3 10.5 14.0 17.7 25.3 28.4 27.4 16.4
Moyenne 21.8 17.0 11.4 7.8 6.7 7.4 10.3 12.4 17.8 22.7 25.9 26.1 15.6
Tableau N03 : Dbits moyen en (m3/s)
Anne septembre octobre novembre dcembre janvier fvrier mars avril mai juin juillet aot annuel
90/91 0,598 0,551 4,432 6,543 4,413 8,820 11,174 9,793 3,358 3,058 0,947 0,662 4,529
91/92 1,049 2,900 2,140 2,257 2,902 3,664 4,198 15,990 8,118 2,502 1,380 1,153 4,021
92/93 1,268 1,704 4,145 16,086 41,389 9,031 9,258 4,600 4,123 2,010 1,176 1,027 7,985
93/94 1,241 1,591 2,077 7,034 6,865 20,082 4,884 4,095 1,835 0,729 0,227 0,324 4,249
94/95 0,638 6,832 1,901 2,576 35,930 5,973 15,055 4,116 2,093 1,772 0,564 0,598 6,504
95/96 6,164 2,532 2,291 2,408 3,463 30,942 15,975 5,496 6,022 4,141 1,464 1,301 6,850
96/97 1,572 1,787 1,984 2,891 4,257 2,786 2,648 1,938 1,070 0,632 0,378 0,530 1,873
97/98 3,135 1,759 3,890 8,791 5,214 9,483 4,802 4,348 4,252 0,980 0,598 0,443 3,975
98/99 2,855 1,814 14,820 8,901 13,698 36,748 8,187 4,538 2,253 1,049 0,422 0,377 7,972
99/00 6,656 1,833 2,277 8,254 4,603 3,365 2,687 1,731 2,203 2,276 0,426 0,354 3,055
00/01 0,391 1,311 1,481 1,950 9,763 17,591 2,483 2,025 1,805 0,310 0,175 0,146 3,286
Moyenne 2,324 2,238 3,767 6,154 12,045 13,499 7,396 5,334 3,375 1,769 0,705 0,629 4,936
Tableau N04 : Dbits maximum en (m3/s)
Anne septembre octobre novembre dcembre janvier fvrier mars avril mai juin juillet aot
annue
l
91/92 1,620 11,000 4,048 2,816 7,132 18,000 9,232 133,000 85,250 5,128 4,744 1,384
133,00
0
92/93 11,000 4,360 43,400 282,000 207,200 19,000 33,500 6,028 10,000 3,444 3,172 1,160
282,00
0
93/94 1,500 2,900 3,736 82,600 18,500 168,000 8,464 7,764 3,308 0,900 0,676 1,216
168,00
0
94/95 2,564 196,000 3,172 10,000 190,400 9,232 90,550 7,132 3,444 4,360 0,788 0,620
196,00
0
95/96 173,600 16,000 5,556 4,360 17,000 291,200 70,900 21,350 38,450 26,750 1,808 1,384
291,20
0
96/97 1,808 2,012 3,444 8,848 38,450 3,444 6,816 4,360 1,620 3,444 0,788 2,564 38,450
97/98 87,900 39,275 39,275 36,800 25,400 123,250 12,000 45,050 29,450 2,732 0,788 0,452
123,25
0
98/99 77,300 4,204 276,000 49,175 133,000 93,200 20,675 5,792 4,360 3,308 0,536 0,452
276,00
0
99/00 200,200 5,320 3,892 142,800 7,132 3,736 3,172 2,900 21,350 26,750 0,620 0,410
200,20
0
00/01 1,216 18,000 3,172 4,360 115,000 267,200 3,736 3,580 6,264 0,578 0,284 0,168
267,20
0
Qmax 200,200 196,000 276,000 282,000 207,200 291,200 90,550 133,000 85,250 26,750 4,744 2,564
1085,0
00
Tableau N05 : Dbits minimum en (m3/s)
Anne septembre octobre novembre dcembre janvier fvrier mars avril mai juin juillet aot annuel
90/91 0,494 0,494 0,536 1,440 3,172 3,444 3,736 3,444 2,160 1,004 0,788 0,494 0,494
91/92 0,620 1,740 1,740 1,876 2,240 2,240 2,732 3,172 2,732 1,272 1,108 0,788 0,620
92/93 0,676 1,328 1,500 2,480 2,480 7,132 5,792 3,736 2,564 1,440 0,952 0,900 0,676
93/94 1,056 1,216 1,740 2,732 3,736 4,048 3,736 2,900 1,004 0,410 0,120 0,120 0,120
94/95 0,136 0,136 1,560 1,440 2,564 4,204 4,204 3,172 1,216 0,732 0,494 0,536 0,136
95/96 0,620 1,560 1,560 1,944 2,012 2,900 2,900 4,048 3,172 1,808 1,272 1,216 0,620
96/97 1,440 1,500 1,808 2,240 2,648 2,240 1,876 1,560 0,900 0,410 0,242 0,200 0,200
97/98 0,326 0,326 1,440 1,440 3,036 2,732 3,444 1,740 1,808 0,732 0,368 0,410 0,326
98/99 0,410 1,328 1,108 1,108 4,552 11,500 6,028 3,444 1,056 0,578 0,326 0,326 0,326
99/00 0,452 1,160 1,384 2,564 3,736 3,036 2,160 1,004 0,452 0,732 0,326 0,284 0,284
00/01 0,184 0,676 0,900 1,500 1,808 1,808 1,680 1,440 0,578 0,184 0,136 0,120 0,120
Qmin 0,136 0,136 0,536 1,108 1,808 1,808 1,680 1,004 0,452 0,184 0,120 0,120 0,120
Tableau N06 : Les valeurs des paramtres polluants la Station 10 03 15
Station 10 03 15
Matires organiques et
oxydables
Matires
azotes
Matires phosphores Particules en suspension Minralisation
O2 dissous DCO NO2 NH4 PO4 Turbidit Conductivit
1994 59,2 103 0,13 5,4 1,39 8,8 1800
1995 60,29 178 0,06 2,4 2,79 8,69 1500
1996 29,6 124 0,1 11,5 7,59 18,39 1700
1997 47,29 396 0,08 13 9,39 13,1 1800
1998 36,2 103 0,09 4,3 2,31 10,16 1700
1999 68,9 85 0,28 0,69 0,8 5,3 800
2000 10 49 0,008 0,4 0,4 6,09 900
2001 7,4 69 0,05 0,08 1,1 17,6 1000
2002 54 55 0,242 0,45 0,64 26 800
2003 67,9 66 0,45 0,65 0,69 4,69 800
Tableau N07 : Les valeurs des paramtres polluants la Station 10 0403
Station 10 04 03
Matires organiques et oxydables Matires azotes Matires phosphores Particules en suspension Minralisation
O2 dissous DCO NO2 NH4 PO4 Turbidit Conductivit
1994 24,89 204 0,4 50 4,25 12,1 2200
1995 17,2 340 0,15 6 18 10 2200
1996 13,39 220 0,13 50 15 17,5 2300
1997 39,29 516 0,17 52,5 15 12,19 2200
1998 39,59 236 0,69 6,85 19,2 10,6 2700
1999 2,9 133 3,51 6,4 7,59 8,39 2600
2000 50,7 607,9 2,63 90 12,5 19,79 2700
2001 72,5 202 1,51 30 6,5 61 2500
2002 31,5 336 0,41 24 8 32 2800
2003 69,5 92 1,67 5 2,9 44,5 2200
Tableau N08 : Les valeurs des paramtres polluants Station 10 06 24
Station 10 06 24
Matires organiques et oxydables Matires azotes Matires phosphores Particules en suspension Minralisation
O2 dissous DCO NO2 NH4 PO4 Turbidit Conductivit
1994
16,6 270 0,2 44 10,8 16,1 1900
1995
12,39 296 0,28 50 15 14,19 1800
1996
20,29 99 0,13 20 8,39 19 1900
1997
10,1 154 0,25 54 14,3 14,19 1800
1998
21,1 97 0,2 17 13,19 25 2100
1999
30,7 96 1,89 9,6 8,39 12,5 2100
2000
14,1 216 2,78 40 14 19 2100
2001
40,4 246 5,65 36 12 23,79 2100
2002
9,39 332 1,7 36 16,79 169 2200
2003
46,2 158 2,61 10 5 83,5 2300
Tableau N09 : Les valeurs des paramtres polluants Station 10 06 01
Station 10 06 01
Matires organiques et oxydables Matires azotes Matires phosphores Particules en suspension Minralisation
O2 dissous DCO NO2 NH4 PO4 Turbidit Conductivit
1994
55 101 0,2 8 4 6,09 2000
1995
60,7 152 0,44 3,2 3,7 11,8 2100
1996
40,7 91 0,31 6 6,19 12,3 1800
1997
43,59 111 0,62 8,69 8,8 13,1 2900
1998
63,9 91 0,3 8,8 8 14,6 2300
1999
22,89 166 6,09 4,03 6,4 9,1 2200
2000
46,79 204 5,05 16,6 8,5 17,6 2300
2001
26,5 209 3,42 9,6 7,19 90,4 2600
2002
54,7 152 1,78 22 14 92 2700
2003
46,59 153 5,24 6 3,65 89,3 2300
Tableau N10 : Les valeurs des Nitrates (Eaux souterraines)
1051001 1051002 1052001 1055001
1994 5 11 41 10
1995 15 11 33 7
1996 5 8 37 6
1997 4 7 9 1
1998 13 17 33 15
1999 9 17 31 15
2000 16 20 35,4 16
2001 16 24 32 20
2002 14 22 30 11
2003 6 9 25 2
Tableau N11 : Les valeurs des Nitrates (Eaux superficielles)
10 03 15 10 04 03 10 06 24 10 06 01
1994 22 39 36 31
1995 21 34 16 33
1996 32 21 27 41
1997 23 12 19 38
1998 8 24 10 29
1999 14 46 24 42
2000 17 26 13 45
2001 14 40 35 32
2002 15 40 15 25
2003 18 45 27 45
Tableau N12 : Les primtres dirrigation
Sous
Bassin
Primtre
dirrigation
Commune Superficie
irrigable (ha)
Superficie
irrigue
(ha)
Type de culture Mode
dirrigation
Origine Besoins
(hm
3
/an)
Volume
alloue
(hm
3
/an)
10 04 Teleghma Teleghma 8000 Nant / / Barrage Beni
Haroun
/ /
10 05 Fourchi Ain Mlila 616 180 -Cultures
Marachre
-Cultures
Industrielle
Gravitaire Forages (F1
et F2)
1200 1200
10 05 Bousselaa Ain Kercha 210 0 Culture
Marachre
Gravitaire Forages
(A11et A13)
N
ant
Nant
10 06 H. Bouziane H. Bouziane 1484 473 -Cultures
Marachre
-Arboriculture
Source
Hammam
Zaoui, 21
puits
2,5 3
Total Bassin 2310
(sous 9000)
653 1202,5 1203
Tableau N13 : Les retenues collinaires
Sous
Bassin
Dnomination Localisation
Commune
Capacit
(m
3
)
Destination Anne de
Ralisation
Observations
10 03 Oued Doulani Bellaa Bellaa 900.000 Irrigation 1985 A sec
10 04 Chaabet Erroumi Ain Smara Ain Smara 70.000 Renforcement AEP Berla 1999 Non utilise
10 04 Oued Ben Boulaid Oued Ouldja Ain Smara 800.000 Irrigation 1989 Evase
10 04 Chaabet Mahra Oued Seguen Oued Seguen 50.000 Abreuvement
Cheptels +irrigation
1988
10 04 Teniet Rabah Ain Melouk Ain Melouk 50.000 Irrigation /
10 05 Lac aux lions Djebel Ouahch Constantine 50.000 Loisir 1985
10 05 Quatre Retenues Djebel Ouahch Constantine 80.000 Lac utilisation pour les incendies de
fort
Avant 1950
10 05 Groureche 1 El Meridj El Khroub 80.000 Irrigation 1992 Envase partiellement
10 05 Groureche 2 El Meridj El Khroub 50.000 // 1992 Envase partiellement
10 05 Zaaroura 1 Lembleche El Khroub 100.000 // 1987 Envase partiellement
10 05 Zaaroura 2 Lembleche El Khroub 170.000 // 1991 Envase partiellement
10 05 Zaaroura 3 Lembleche El Khroub 170.00 // 1992 Envase partiellement
10 05 Oued Melah Salah Derradji El Khroub 470.000 // 1991 Envase partiellement
10 05 Bounouara Bounouara Ouled Rahmoune 170.000 // 1987 Envase
10 05 Bousselaa Ain Kercha Ain Kercha 60.000 // 1985 Envase
10 05 Oued Ain Kercha Ain Kercha Ain Kercha 34.000 // 1985 Envase
10 05 Ain Fakroun Ain Fakroun Ain Fakroun 40.000 // 1985 Rcuprable
10 05 Ain Fakroun 1 Ain Fakroun Ain Fakroun 45.000 // 1985 Envase
10 05 El Khanga Sigus Sigus 224.000 // 1988 Exploite partiellement
10 05 Chaabet Ain El Bordj Sigus Sigus 150.000 // 1985 Envase
10 05 Chaabet El Kemah El Amiria El Amiria 45.000 // 1985 Envase
10 05 El Maaz Ouled Gacem Ouled Gacem 130.000 // 1985 Envase
10 06 Chaabet Attaba Attaba Didouche Mourad 80.000 // 1993 Envase partiellement
10 06 Ain Lahjer Sidi Khelifa Sidi Khelifa 80.000 // 1987
10 06 Dar El Teldj Grarem Gouga Grarem Gouga 50.000 Utilisation pour les incendies des forts /
Total 25 4.148.000
Tableau N14 : La Petite et Moyenne Hydraulique dans le bassin (PMH)
Sous
Bassin
Zone
dirrigation
Commune Superficie
irrigue (ha)
Type de culture Mode
dirrigation
Origine Besoins
(hm
3
/an)
Volume
allou
(hm
3
/an)
10 03 Bellaa Bellaa 80 Culture Marachre Aspersion Retenue
collinaire Bellaa
+1 1
10 04 Ain Smara Ain Smara 133 Culture Marachre
Arboriculture
Fourrages
Aspersion
Gravitaire
Oued Rhumel
Puits
6 0,4
10 05 Djid Malou Ain Mlila 0 Culture Marachre Gravitaire Forages Dj1 0 0
10 05 El Meridj El Khroub 13 Culture Marachre
Arboriculture
Fourrages
Aspersion R.C Grourech 1
et Grourech 2
0,2 0,2
10 05 Lemblech El Khroub 50 // Aspersion
Gravitaire
R. C Zaaroura
1,2 et 3
0,6 0,3
10 05 El Melah El Khroub 26 // Aspersion R. C. Mellah 0,4 0,1
10 05 Bounouara Ouled Rahmoun 25 Culture Marachre Aspersion R. C. Bounouara
0,2 0,1
10 06 Salah Bey Constantine 86 Culture Marachre
Arboriculture
Fourrages
Aspersion Fourrage Salah
Bey
3 0,4
10 06 Boumerzoug Constantine 500 Culture Marachre Aspersion O. Boumerzoug
Puits
24 3
10 06 Attaba Didouche
Mourad
7 Culture Marachre
Arboriculture
Aspersion R. C Attaba 0,1 0,1
Total 10 920 34,5 5,6
Tableau N15 : Les forages dans le bassin
Sous Bassin Nombre de Forages Dbit exploit (l/s) Rpartition par secteur
10 03 32 319,5 AEP : 26 Forages =232,5 l/s
AEI : 3 Forages =33 l/s
Irri : 3 Forages =54 l/s
10 04 25 395,8 AEP : 20 Forages =288,3 l/s
AEI : 4 Forages =102 l/s
Irri : 1 Forages =5,5 l/s
10 05 52 1360,6 AEP : 44 Forages =932 l/s
AEI : 3 Forages =46 l/s
Irri : 5 Forages =382,5 l/s
10 06 17 882 AEP : 16 Forages =862 l/s
AEI : 1 Forages =20 l/s
Irri : Nant
Total 126 2957,8
Source : ABH-Constantine
Tableau N16 : Les sources dans le bassin de Beni haroun
Source
Sous bassin
Nombre
Q(l/s)
10 03 21 113
10 04 10 30
10 05 7 52,5
10 06 41 304,7
Total 79 500,2
Source : ABH-Constantine
Tableau N17 : Les puits
Puits
Sous bassin
Nombre
Q(l/s)
10 03 05 10
10 04 02 7
10 05 06 11
10 06 04 19
Total 17 47