, préface de Jean Leclant, Paris, Maisonneuve et Larose, 1998 (1993), 321p. Le livre débute par l'inévitable évocation de la recherche sur les premiers hominidés de la vallée du Rift, avec la découverte de Lucy en 1974. L'origine des australopithèques soulève de nombreuses querelles d'écoles, renforçant hélas les mouvements créationnistes américains qui présentent ces découvertes comme des élucubrations de paléontologistes, des hypothèses bien inférieures à la certitude de la foi. Les fossiles d'australopithèques et d'Homo Habilis proviennent tous d'Afrique subsaharienne et l'Afrique reste le berceau de l'humanité, jusqu'à preuve du contraire. Le matériel lithique de la préhistoire très ancienne n'est malheureusement pas abordé, par exemple il n'y a pas de référence aux travaux d'Hélène Roche sur les débuts de la pierre taillée et les premiers bifaces. Les anglo-saxons ne parlent pas de période néolithique en Afrique, mais d'un passage du paléolithique à l'Age du Fer. Contrairement aux idées reçues, avant d'être un désert, le Sahara n'était pas une prairie verdoyante, mais plutôt un ensemble d'isolats privilégiés qui ont permit Féclosion de cultures néolithiques entre le 9e et le 6e millénaire avant notre ère. La « révolution » néolithique est caractérisée notamment par l'usage de la céramique et la pratique de l'agriculture et de l'élevage. La domestication des bovins au Sahara remonterait au 9e millénaire avant X-C, et serait le fait de populations méditerranéennes. Mais la plus grande découverte de ces dernières années est la remise en question du foyer d'invention de la céramique au

Marianne Cornevin, Secrets du continent noir révélés par l'archéologie
[compte-rendu]
Fait partie d'un numéro thématique : L'ombre portée de l'esclavage. Avatars contemporains de l'oppression sociale.
























