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Revue de presse internationale

À la Une: que va faire Netanyahu après la mort de Sinwar?

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Le jeudi 17 octobre Israël a annoncé avoir tué Yahya Sinwar.
Le jeudi 17 octobre Israël a annoncé avoir tué Yahya Sinwar. REUTERS - Mohammed Salem
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« Que va faire Netanyahu ? », interroge Libération, « Netanyahu à l'heure des choix », annonce de son côté le Figaro. « Le Premier ministre israélien et son état-major militaire ont bombardé le moindre recoin de Gaza, au mépris des vies civiles, avant d'obtenir la tête de ce chef sanguinaire », poursuit Libération. « Et maintenant vont-ils continuer à bombarder, alors que l'opinion publique israélienne réclame le retour des otages vivants ? ». Le quotidien français se demande si « les leaders occidentaux et régionaux », profiteront de « l'opportunité de la mort de Sinwar », « pour reprendre l'expression du Premier ministre britannique, pour faire enfin taire les militaires et redonner la voix aux diplomates ». Le Figaro, de son côté, affiche son pessimisme. « On sait le cas que "Bibi" Netanyahu fait des pressions internationales, même lorsqu'elles émanent de son indispensable allié américain »Le journal français reconnaît tout de même que « rarement dirigeant a eu à ce point toutes les cartes en main ». Mais pour le quotidien Haaretz, cela n'annonce rien de bon. « Ironiquement », estime le journal israélien, « l’assassinat tant attendu de Sinwar révèle l’absence de tout plan politique et d’idées cohérentes pour la bande de Gaza d’après-guerre. C’est pourquoi la guerre ne prendra pas fin de sitôt ».

L'empathie de Kamala Harris

« L'indispensable allié américain », dit le Figaro, alors qu'aux États-Unis, on s'interroge sur les intentions de Kamala Harris vis à vis du Proche-Orient. C'est le New York Times qui s'est penché sur la question. « Les conseillers de Kamala Harris », nous dit le quotidien américain, « affirment que l'empathie qu'elle a exprimé pour les Palestiniens, en tant que vice-présidente, ne doit pas être confondue avec une quelconque volonté de rompre avec la politique étrangère américaine envers Israël, en tant que candidate à la présidence (...) elle ne cédera pas aux pressions politiques et ne bouleversera pas la politique étrangère américaine à un moment précaire du conflit, à quelques jours d’une élection ». « Au lieu de cela », ajoute le New York Times, « Kamala Harris revient au message qu’elle a adopté l’hiver dernier, soulignant que les Gazaouis pourraient un jour être en mesure de reconstruire – si les Israéliens sont assurés de leur sécurité et si leurs otages sont libérés ». Une politique qui, selon « l'Institut arabo-américain de Washington, l'éloigne du Parti Démocrate, de nombreux Américains d'origine arabe ». Le docteur James Zogby, directeur de cet institut, estime par ailleurs que le discours de Kamala Harris« repose sur une fausse présomption, selon laquelle il valait la peine de tuer 40 000 Palestiniens et d'en déplacer des millions d'autres pour essayer d'éliminer le Hamas ».

Le point de vue palestinien

De leur côté, que pensent les Gazaouis de la mort du chef du Hamas ? Question à laquelle tente de répondre le Soir. Pour le quotidien belge, Yahya Sinwar « était un dur parmi les durs, et il avait entraîné Gaza dans l’une des guerres les plus terribles de son histoire (...) Mais Yahya Sinwar était un Palestinien, et il a été tué par l’ennemi. C’est ce que pensent en substance les Gazaouis après son assassinat », explique le quotidien belge, qui a interrogé Zulfikar Swairjo, « propriétaire de l’une des plus grandes pharmacies de Gaza, complètement détruite par les bombardements de l’armée israélienne ». « C'était un grand leader qui s'est battu à sa façon pour la Palestine », estime cet homme. « Dans ce tourbillon de violence, on n’a pas besoin de plus de morts. Mais j’espère au moins que ça va contribuer à stopper cette guerre ». Le Soir a aussi interrogé Mkhaimar Abusada, professeur associé de sciences politiques à l’Université Al-Azhar de Gaza, selon lequel « les Palestiniens ont beaucoup de respect pour Yahya Sinwar, mais il a été très critiqué cette dernière année. Il était considéré comme responsable de cette guerre terrible ». « Sur le plan politique », ajoute ce professeur, « je crois que son absence créera un grand vide pour le Hamas. Il était connu pour sa dureté et son insoumission, mais aussi son courage. Pour le meilleur et pour le pire, le Hamas ne devrait pas trouver un successeur de ce calibre ».

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