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Revue de presse Afrique

A la Une: la Côte d’Ivoire sur des charbons ardents

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L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, le 28 janvier 2016, lors d'une audience à la Cour pénale internationale de La Haye (Pays-Bas)
L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, le 28 janvier 2016, lors d'une audience à la Cour pénale internationale de La Haye (Pays-Bas) ICC-CPI
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Des tirs se sont fait entendre hier mercredi à Cocody dans les environs de l’Ecole de Police et de Gendarmerie. Il s’agirait de militaires ou bien d’hommes cagoulés en armes, on ne sait pas encore très bien.

« Pendant combien de temps sifflera encore la cocotte-minute ivoirienne avant de se taire ou d’exploser ?, s’interroge le site d’information burkinabé Wakat Séra. Si rien n’est fait pour désarmer les militaires, le volcan en sommeil pourrait bien se réveiller, éruption qui pourrait être fatale pour Alassane Ouattara. »

Ces tirs ont-ils un rapport avec la nomination hier d’un nouveau ministre de la Défense, en l’occurrence, Hamed Bakayoko, qui était à l’Intérieur ?

En fait, poursuit Wakat Séra, « cette nomination ne semble pas être du goût de tout le monde à Abidjan. Certains pensent que c’est une manière d’affaiblir ce proche d’Alassane Ouattara, au profit du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly qui s’assure ainsi le contrôle de la sécurité et de l’administration territoriale, avec pour point de mire 2020. […] Pour d’autres encore, par cette nomination, Alassane Ouattara lancerait Hamed Bakayoko contre Guillaume Soro. Si tel est l’objectif visé, ce serait la confirmation que Guillaume Soro est considéré par le pouvoir comme celui qui est à l’origine de ces humeurs bruyantes et incessantes des militaires, ex-rebelles ou non. Alassane Ouattara est donc dans la logique de mettre sur la route du remuant président de l’Assemblée nationale, son rival de tous les jours. Est-ce la bonne parade ? »

Bakayoko vs Soro

« ADO jette son dauphin dans l’arène », renchérit Aujourd’hui, toujours à Ouaga. « En profitant de ce jeu de chaises musicales pour mettre en pole position son dauphin, Alassane Ouattara veut d’abord, lui faire subir un training au sein de l’armée, mais surtout signifier au camp Soro que le chemin qui mène à 2020 sera parsemé de ronces. »

En effet, précise Le Pays, « après les propos peu amène que le ministre Bakayoko a proféré lors d’un meeting le weekend dernier, propos qui semblaient être dirigés contre Guillaume Soro, on peut se demander si ce n’est pas un message fort que le président Alassane Ouattara envoie au chef du parlement ivoirien, dont le chef du protocole est cité dans une affaire de cache d’armes. Désormais, c’est Hamed Bakayoko qui doit gérer cette affaire dont il pourrait se servir pour régler ses comptes à Soro qui, de plus en plus, est perçu comme le " récalcitrant " dans le cercle des proches d’ADO. En tout cas, estime encore Le Pays, la sortie de Bakayoko laisse croire que la rupture est désormais consommée entre lui et l’ex-chef de la rébellion ivoirienne. Et si l’option est prise par le camp du nouveau ministre de la Défense de casser Soro dans sa course vers la présidentielle de 2020, il y a de forts risques que le jeu de massacre n’intensifie la crise au sein des forces armées dont nombre d’éléments sont dits proches du désormais +pestiféré+ du sérail, à savoir Guillaume Soro. »

Gbagbo libéré prochainement ?

Par ailleurs, concernant toujours le dossier ivoirien, « la chambre d’appel de la CPI reconnait des erreurs sur le cas Gbagbo » : c’est le grand titre du quotidien ivoirien Soir Info. Cette même chambre d’appel, précise le journal, « ordonne un réexamen de la mise en liberté de l’ex-président. »

Pour Ledjely.com, le résultat est plutôt mitigé pour Laurent Gbagbo : Certes, « la chambre, identifiant des erreurs dans le précédent verdict qui rejetait la requête de l’ancien président ivoirien, incite ce dernier à garder espoir. Mais en attendant le nouveau réexamen de la requête, Gbagbo demeure en prison pour une période que personne ne saurait estimer. […] Difficile donc de savoir ce qu’il faut penser de cette décision de la Chambre d’appel de la CPI. En effet, poursuit Ledjely, particulièrement ambigu, le verdict de la chambre est, de par certains de ses aspects, de nature à redonner confiance et espoir au camp Gbagbo. Sauf qu’on ne comprend pas pourquoi c’est un réexamen de la requête qui est demandé. Partant des erreurs ainsi dénoncées, ne pouvait-on pas accorder (directement) la liberté conditionnelle à Gbagbo ? » Ou alors, s’interroge encore le site guinéen, « est-ce qu’on voudrait donner à la chambre en première instance l’occasion de revenir avec des arguments qui soient mieux en phase de justifier le maintien de Laurent Gbagbo en détention ? Bref, conclut Ledjely, loin d’être situé sur son sort immédiat, l’ancien boulanger ivoirien nage encore en pleine incertitude. »

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