La présidence du Festival de Cannes 2017 revient à Pedro Almodovar
Pour sa 70e édition, le Festival de Cannes s'est choisi le plus emblématique des réalisateurs espagnols pour présider son jury. Pedro Almodovar, habitué de la compétition, est une figure de proue de la movida espagnole, ce mouvement créatif culturel né dans les années 80 après la dictature de Franco.
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A Cannes, Pedro Almodovar sera un peu comme chez lui : cinq fois en compétition, récompensé pour deux de ses films, il n'a cependant jamais décroché la Palme d'or. Il connaît également les arcanes d'un jury cannois auquel il a déjà participé en 1992.
Le cinéma de Pedro Almodovar est reconnaissable entre mille, haut en couleurs, provocateur, drôle, rempli d'héroïnes passionnées hors normes. C'est le succès de Femmes au bord de la crise de nerfs, en 1988, qui lui a ouvert les portes d'une carrière internationale. Transgresser, faire fi des tabous comme l'homosexualité, la religion, prendre sa revanche sur la tradition et l'Espagne triste de la dictature franquiste sont les grandes lignes qui traversent son oeuvre.
Actrices fétiches
Vingt films où les femmes ont presque toujours le premier rôle. Des rôles tenues par ses actrices fétiches : Pénélope Cruz, Marisa Paredes, Rossy de Palma ou Carmen Maura, des histoires traversées par le thème de la culpabilité, du secret et du rapport mère-enfant.
« Ma mère, explique-t-il, a été la grande figure de ma vie. » Ses films Tout sur ma mère ou Parle avec elle ont remporté chacun un oscar à Hollywood. Ces dernières années, le cinéaste a produit des films à la tonalité plus grave, comme La Piel que habito ou Julieta, écho à sa vie d'homme de 67 ans aujourd'hui plus solitaire.
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