Saintine
Président de la Société des gens de lettres | |
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Cimetière Henri-Bouilhet (d) |
Nom de naissance |
Joseph Xavier Saintine |
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Joseph-Xavier Boniface, dit Saintine, né le à Paris et mort à Paris 10e le [1], est un romancier et dramaturge français, connu en particulier pour son roman Picciola.
Biographie
[modifier | modifier le code]À Paris, son père est professeur au collège de la Marche et sa mère, lingère au carrefour de Buci. En 1814, sans participer à aucun combat, il est enrôlé d'office dans l'armée. Domicilié à la rue du Vieux-Colombier, il se destine à la profession de médecin en suivant des études à l'Hôtel-Dieu de Paris. Il est employé comme secrétaire auprès de l'académicien Louis-Philippe de Ségur et se détourne de ses études de médecine[2].
Il publie son premier ouvrage, Hommage aux braves morts le au Mont Saint-Jean, puis en 1817, Le bonheur que procure l’étude dans toutes les situations de la vie, poème qui a partagé le prix de poésie avec Pierre-Antoine Lebrun[3] au jugement de l'Académie française[4], à l'âge de 22 ans[5].
L'année suivante, il publie La Clémence, qui remporte le prix de poésie proposé par la Société d'émulation de Cambrai[4]. La séance du de l'Académie française, lui décerne le prix de poésie pour la parution de La Renaissance des lettres et des arts sous François 1er, à partager avec Édouard Mennechet[6]. La critique a rédigé : « On a trouvé généralement la pièce de M. Saintine de beaucoup supérieure à celle de M. Mennechet pour le plan et l'exécution et l'on s'étonne que ce dernier ait pu lui disputer le prix » et d'apporter le commentaire : « L'idée qu'a eu M. Saintine de faire adresser une épitre à Érasme par Budée pour l'engager à venir se fixer en France est ingénieuse. Malgré l'ingratitude du sujet, M. Saintine a prouvé qu'il était poète[4] ».
Avec la parution des contes philosophiques et moraux Jonathan le Visionnaire, en 1825, la critique rapporte : « Les contes de M. Saintine sont surtout remarquables par le style : les uns se distinguent par l'élévation, les autres par la grâce des détails, celui-ci par la simplicité, celui-là par une gaieté constamment soutenue. On lui reproche toutefois de n'avoir pas inventé tous ses sujets et de les avoir empruntés à des auteurs trop connus[4] ».
En , il publie Picciola, un roman sur le comte de Charney, prisonnier politique enfermé au Piémont, qui fut traduit dans de nombreuses langues et connut un certain succès en Europe[7].
En 1860, il fait la demande auprès des autorités pour que Gustave Doré reçoive la Légion d'honneur[8].
Auteur de près d'un peu plus d'une centaine de pièces de théâtre et romans[9], il a écrit sous différents noms de plume, tel que : « Saintine », « Ernest », « Henry », « X. B. Saintine », « Joseph Xavier Saintine », « Xavier », « Xavier Saintine », « Xavier Boniface de Saintine » ou « Xavier Boniface »[10]. Trouvant son nom peu poétique, il le change par le pseudonyme de Saintine qui était le nom du village de naissance de sa mère, dans le département de l'Oise[4].
Il est inhumé au cimetière Bouilhet[11] situé sur la commune de Marly-le-Roi. Il est le frère cadet du pédagogue Alexandre Boniface (1790-1841).
Distinctions
[modifier | modifier le code]Œuvres
[modifier | modifier le code]- Fiction
- Xavier Boniface, Hommage aux braves morts le 18 juin 1815 au Mont Saint-Jean : suivi de : Suicide (pièce élégiaque), L'aigle et les lys (allégorie) et Stances sur l'Arc de Triomphe du Carrousel, Paris, Imp. Mame frères, , 15 p., in-8° (OCLC 633105986, présentation en ligne, lire en ligne)
- X. Boniface de Saintine, Le bonheur que procure l’étude dans toutes les situations de la vie, Paris, impr. Firmin Didot, , 11 p., in-8° (présentation en ligne)
- X. B. Saintine, Poèmes, odes, épitres et poésies diverses, Paris, impr. Firmin Didot, , br, 248, in-8o (présentation en ligne, lire en ligne)
- Jonathan le visionnaire, contes philosophiques et moraux (1825) lire en ligne sur Gallica.
- Histoire des guerres d'Italie, Campagne des Alpes, 1826.
- Histoire de la civilisation antédiluvienne, 1830.
- Le Mutilé (1832) lire en ligne sur Gallica.
- Une maîtresse de Louis XIII, 1834, en 2 vol. lire en ligne sur Gallica & lire en ligne sur Gallica
- Picciola (ill. Léopold Flameng), Paris, J. Hetzel, coll. « Bibliothèque d'éducation et de récréation », , 40e éd. (1re éd. 1836), 342 p., in-8 (BNF 43690114, lire en ligne)
- Les Soirées de Jonathan (1837), en 2 vol. lire en ligne sur Gallica & lire en ligne sur Gallica
- Antoine, l'ami de Robespierre, 1839, lire en ligne sur Gallica
- Les Récits dans la Tourelle : Un Rossignol pris au Trébuchet, etc., 1844 lire en ligne sur Gallica
- Les Métamorphoses de la Femme, 1846, lire en ligne sur Gallica
- Les Trois Reines, 1853.
- Seul !, 1857.
- Chrisna, 1860 lire en ligne sur Gallica
- Trois ans en Judée, 1860, lire en ligne sur Gallica
- La Belle Cordière et ses trois amoureux, 1861.
- Le Chemin des écoliers, 1861 ; dont une édition illustrée de 450 vignettes par Gustave Doré, grand in-8 [1]
- Contes de toutes les couleurs : Léonard le cocher, etc., 1862, lire en ligne sur Gallica
- La Mythologie du Rhin, 1862 ; dont une édition illustrée par Gustave Doré, grand in-8o, lire en ligne sur Gallica
- La Mère Gigogne et ses trois filles : La nature et ses trois règnes ; causeries et contes d'un bon papa sur l'histoire naturelle et les objets les plus usuels (1863), grand in-8o, illustré de 171 vignettes par Foulquier et Faguet, lire en ligne sur Gallica
- La Seconde Vie, 1864.
- Théâtre
- 1823 : Les Couturières, ou le Cinquième au-dessus de l’entresol, vaudeville en 1 acte avec Marc-Antoine-Madeleine Désaugiers et Charles Nombret Saint-Laurent, théâtre des Variétés (11 novembre)
- 1824 : Pinson, père de famille, ou la Suite de "Je fais mes farces", folie-vaudeville en un acte, avec Désaugiers et Nombret Saint-Laurent, théâtre des Variétés (6 novembre)
- : Le Mari de la favorite, comédie en 5 actes de Saintine et Michel Masson, Théâtre de la Porte-Saint-Martin.
- : Madame Favart de Michel Masson et Saintine, Théâtre du Palais Royal.
- : Mademoiselle Sallé de Jean-François Bayard, Dumanoir et Saintine, Théâtre du Palais Royal.
- 1845 : Une nuit terrible, vaudeville en un acte, avec Jean-Baptiste Dubois et Charles Varin, Paris, théâtre du Palais-Royal, 22 février.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Acte de décès à Paris 10e, n° 289, vue 19/31.
- Saintine (Joseph-Xavier Boniface, dit) 1798-1865, sur le site théâtre-documentation.com (consulté le 22 décembre 2017)
- Ancien sénateur du Second Empire, publié le 8 mars 2016 sur le site Senat.fr (consulté le 23 décembre 2017)
- Alphonse Rabbe, Vieilh de Boisjolin et Charles Claude Binet de Sainte-Preuve, Biographie universelle et portative des contemporains, t. 4, Paris, F. G. Levrault, , 1639 p., in-8° (présentation en ligne, lire en ligne), p. 1218.
- Une Société de gens de lettres et de savants, Biographie des hommes vivants, t. 5, Paris, Michaud, , 556 p., in-8° (BNF 33270126, présentation en ligne, lire en ligne), p. 282.
- Frises chronologiques d'Édouard Mennechet (1794-1845), publié le 7 février 2017 sur le site Data.bnf.fr (consulté le 23 décembre 2017)
- Affichage des langues et éditions disponibles, sur le site WorldCat (consulté le 23 décembre 2017)
- [PDF] Demande de Légion d'Honneur pour Gustave Doré, page 43/129, publié en 2005 par Martine Plouvier, sur le site des Archives nationales (consulté le 23 décembre 2017)
- Liste des publications sur Wikisource (consulté le 22 décembre 2017)
- Autres formes du nom : X. B. Saintine, mise à jour du 7 février 2017 sur le site Data.bnf.fr (consulté le 26 décembre 2017)
- Marly-le-Roi : Cimetière Bouilhet, publié le 27 mars 2009 par Philippe Landru, sur le site Cimetières de France et d’ailleurs (consulté le 26 décembre 2017)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Sources
[modifier | modifier le code]- Michel Masson, X.-B. Saintine ; en préface à Picciola par X.-B. Saintine, 41e édition, L. Hachette & Cie, 1867, pages I à XXXI.
- (en) « Saintine », dans Encyclopædia Britannica [détail de l’édition], (lire sur Wikisource).
Liens externes
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