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Prostitution en Turquie

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La prostitution en Turquie est légale et réglementée. La sécularisation de la société turque a permis à la prostitution d'acquérir un statut légal au début du XXe siècle. Connus sous le nom de « maisons générales » dans le pays, les lupanars doivent recevoir des permis du gouvernement pour fonctionner. À leur tour, les organismes de réglementation délivrent des cartes d'identité aux travailleurs du sexe qui leur donnent droit à des soins médicaux gratuits et à d'autres services sociaux. Cependant, de nombreux gouvernements locaux ont désormais pour politique de ne pas délivrer de nouveaux enregistrements et dans certaines villes, comme Ankara et Bursa, et des lieux de prostitution ont été démolis sur décision du tribunal[1].

Statut légal

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La prostitution en Turquie est régie par l'article 227 du Code pénal turc (loi n° 5237)[2]. La promotion de la prostitution est passible de deux mois à quatre ans d'emprisonnement. La loi sur les passeports[3] interdit l'entrée en Turquie à des fins de prostitution.

Les bordels (Genelev) sont légaux et agréés en vertu des lois sur la santé traitant des infections sexuellement transmissibles[4]. Les femmes doivent être enregistrées et acquérir une carte d'identité indiquant les dates de leurs bilans de santé. Il est obligatoire pour les prostituées enregistrées de se soumettre à des contrôles de santé réguliers pour les maladies sexuellement transmissibles, et l'utilisation de préservatifs est obligatoire[5]. La police est autorisée à vérifier l'authenticité des prostituées enregistrées pour déterminer si elles ont été examinées correctement et pour s'assurer qu'elles voient les autorités sanitaires si elles ne le font pas. Cependant, les hommes ne peuvent pas s'inscrire en vertu de ce règlement. La plupart des prostituées, cependant, ne sont pas enregistrées, car les gouvernements locaux ont pris pour politique de ne pas émettre de nouveaux enregistrements[6],[7].

D'autres réglementations concernant les prostituées en Turquie comprennent la loi sur les délits, article 32. Cependant, l'application de cette loi a été assez controversée[8]. Dans certaines villes, comme Ankara et Bursa, des bordels ont été démolis sur décision du tribunal[9],[10].

Démographie

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Rapport de la Chambre de commerce d'Ankara (ATO) (2004)[11]
Article Données du recensement
Nombre de prostituées 100 000
Prostituées enregistrées comme travaillant dans des lieux de prostitution 3 000
Prostituées enregistrées auprès de la police 15 000
Femmes en attente de licences 30 000
Age de la prostitution entre 18 et 40
Chiffre d'affaires annuel 3 à 4 milliards de dollars

Trafic sexuel

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La Turquie est une destination de choix pour les victimes de la traite des êtres humains en relation avec le commerce du sexe, selon un rapport produit par l'Office des Nations unies contre les drogues et le crime. Les pays sources des victimes identifiées de la traite en 2008 étaient le Turkménistan, l'Ouzbékistan, l'Arménie, la Moldavie, le Kirghizistan, la Russie, la Géorgie, l'Ukraine, l'Azerbaïdjan, la Roumanie, le Kazakhstan, la Biélorussie, la Bulgarie et l'Indonésie. Les syndicats du crime organisé russes se livrent au trafic de femmes à des fins de prostitution, et des femmes russes et ukrainiennes se sont présentées dans de nombreux pays européens, dont la Turquie[12]. Selon des rapports parus en 2006, le pays devenait rapidement l'un des plus grands marchés pour les esclaves sexuels des anciens États soviétiques: «Environ 5 000 femmes, dont plus de la moitié de Moldavie et d'Ukraine, travailleraient comme esclaves sexuelles à travers la Turquie».

Le Bureau de surveillance et de lutte contre la traite des personnes du département d'État des États-Unis classe la Turquie comme un pays de « niveau 2 »[13].

Références

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  1. (es) Heinz Duthel, Global Prostitution Data: Facts and details of global prostitution, neobooks, (ISBN 978-3-7427-3997-1, lire en ligne)
  2. Turkish Penal Code (Türk Ceza Kanunu)
  3. Passport Law, No. 5682 (Pasaport Kanunu)
  4. (tr) « Genel Kadinlar Ve Genelevleri̇n Tabi̇ Olacaklari Hükümler Ve Fuhuş Yüzünden Bulaşan Zührevi̇ Hastaliklarla Mücadele Tüzüğü » [archive du ], Ministry of Justice of the Republic of Turkey
  5. Özaşçılar et Ziyalar, « Framing Prostitution in Turkey: News Media Coverage of Prostitution », International Journal of Criminal Justice Sciences (IJCJS), (consulté le )
  6. US State Department Human Rights Reports: Turkey 2002
  7. Turkey's sex trade entraps Slavic women. New York Times June 27 2005
  8. Yolda bekleyenin amacı fuhuş mu, kim bilecek? NTVMSNBC July 1 2007
  9. « Ankara genelevinde yıkım sürüyor » [archive du ], T24,
  10. Kamulaştırılan genelevlerde yıkım. Posta Sept 24 2010
  11. Zaharie, « The legal regime of prostitution on the Muslim countries », Romanian-American University (consulté le )
  12. David Kyle et Rey Koslowski, Global human smuggling: comparative perspectives, JHU Press, , 177 p. (ISBN 978-0-8018-6590-9, lire en ligne)
  13. « Turkey 2018 Trafficking in Persons Report » [archive du ], U.S. Department of State (consulté le )