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Back in the USA

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Back in the USA

Album
Genre Hard rock, proto-punk, rock and roll
Label Atlantic

Back in the USA est le premier album studio du groupe de rock américain MC5, sorti le 15 janvier 1970. Il s'agit de leur deuxième album, après l'album live Kick Out the Jams sorti en 1969. Ce deuxième album doit son identité sonore au producteur Jon Landau, hostile au son brut du rock psychédélique et adorateur du rock 'n' roll classique des années 1950, de la soul et du rythm & blues.

Contexte

Le groupe connait de sérieux problèmes de drogues. Leur manageur John Sincler se fait arrêter par la police pour possession de marijuana. Il est condamné à dix ans de prison. Face à ces dérapages, Elektra rompt le contrat. Les positionnements politiques du groupe, très à gauche, éveillent une surveillance du FBI[1]. Le groupe se fait donc plus discret dans ses positionnements et son mode de vie, et se concentre sur la musique[2], qui devient plus raffinée et moins brute[3]. Ils signent chez Atlantic qui les mets en contact avec le producteur Jon Landau, critique musical qui souhaite se lancer dans la réalisation musicale[1]. L'objectif central du groupe est de se démarquer avec cet album du son brut et sauvage de l'album live Kick Out the Jams (1969). Ce deuxième album doit son identité sonore au producteur Jon Landau, hostile au son brut du rock psychédélique et adorateur du rock and roll classique des années 1950, de la soul et du rythm & blues[1].

Contenu

Le morceau d'ouverture est une reprise de Tutti Frutti de Little Richard. Let Me Try est une ballade. « The American Ruse » est une attaque du quintet de Detroit contre l'idée hypocrite de liberté prônée par le gouvernement américain, et « The Human Being Lawnmower » exprime son opposition à l'implication des États-Unis dans la guerre du Vietnam. La dernière chanson de l'album, qui est la chanson titre, est une reprise du single de Chuck Berry de 1959 Back in the U.S.A..

Sortie et réception critique

Notation des critiques
Compilation des critiques
PériodiqueNote
AllMusic 4,5/5 étoiles[4]
Chicago Tribune 3/4 étoiles[5]
Christgau's Record Guide A−[6]
Entertainment Weekly A[7]
Q 4/5 étoiles[8]
The Rolling Stone Album Guide 4/5 étoiles[9]

Dans sa critique de Back in the USA pour Rolling Stone en 1970, Greil Marcus a admiré la « tentative de l'album de définir des thèmes et des problèmes et d'offrir des solutions politiques, sociales et émotionnelles », mais a trouvé que « la musique, le son et, en fin de compte, le soin avec lequel ces thèmes ont été façonnés l'affaiblissent, à l'exception de deux ou trois excellents numéros qui méritent d'être joués sur tous les juke-box du pays ». 1 Bien que l'album ait été considéré comme un échec au début par la plupart des fans et qu'il n'ait pas connu le succès commercial de leur précédent album, il a été considéré plus tard comme très important en raison de la projection absolue de l'album sur le son principal du MC5 et sur ses premières influences.

Dans sa critique, Jason Ankeny d'AllMusic écrit : « Bien qu'il manque l'impact monumental de Kick Out the Jams, le deuxième album du MC5 est à bien des égards leur meilleur et le plus influent ».

Héritage

« À une époque où la musique manufacturée était terrible, « Back in the USA » était du rock'n'roll non traité... J'avais l'habitude de m'asseoir et d'écouter cet album pendant des heures : je l'écoutais jusqu'au bout, puis je le remettais directement en marche. C'était le genre d'album avec lequel on pouvait faire ça, en particulier les chansons bizarres comme « Human Being Lawnmower ». Il était impossible de voir la structure de cette chanson pendant un certain temps. On se disait : « Putain, qu'est-ce qui se passe là ? ». Puis on s'asseyait et on travaillait dessus... Mon morceau préféré de l'album du MC5 serait celui de Chuck Berry, « Back in the U.S.A. ». Lemmy, de Motörhead[10] »


En 2012, Back in the USA est classé numéro 446 sur la liste des 500 meilleurs albums de tous les temps ' Rolling Stone[11]. L'année suivante, NME le place à la 490e place de sa propre liste similaire[12].

Jason Ankeny d'AllMusic estime que « le son épuré et nerveux de l'album anticipait l'émergence des mouvements punk et power pop qui suivraient plus tard dans la décennie. »

Liste des pistes

Toutes les chansons sont écrites et composées par MC5, except as noted.

Side A
NoTitreDurée
1.Tutti Frutti1:30
2.Tonight2:29
3.Teenage Lust2:36
4.Let Me Try4:16
5.Looking at You3:03

 

Side B
NoTitreDurée
1.High School2:42
2.Call Me Animal2:06
3.The American Ruse2:31
4.Shakin' Street2:21
5.The Human Being Lawnmower2:24
6.Back in the U.S.A.2:26

Personnel

MC5
  • Rob Tyner – chant
  • Wayne Kramer – guitare, chant sur le premier et le troisième refrain de « Back in the USA », solos de guitare sur « Tutti Frutti », « Teenage Lust » et « Looking at You »
  • Fred « Sonic » Smith – guitare, solo de guitare sur « The American Ruse », chant principal sur « Shakin' Street » et deuxième refrain de « Back in the USA »
  • Michael Davis – basse
  • Dennis Thompson – batterie
Personnel supplémentaire
  • Danny Jordan – claviers
Technique
  • Jon Landauproduction
  • Jim Bruzzese – ingénieur
  • Stephen Paley – direction artistique, photographie de couverture
  • Joan Marker – conception

Références

  1. a b et c « MC5 | Back In The USA (1970) », sur ClassicRock 80, (consulté le )
  2. « MC5 : BACK IN THE USA (1970) », sur metal.nightfall.fr (consulté le )
  3. « MC5 : BACK IN THE USA (1970) », sur fp.nightfall.fr (consulté le )
  4. Jason Ankeny, « Back in the USA – MC5 », sur AllMusic (consulté le )
  5. Greg Kot, « Still Risky, Still Real », Chicago Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Robert Christgau, Christgau's Record Guide: Rock Albums of the Seventies, Ticknor and Fields, (ISBN 0-89919-026-X), « M »
  7. Ira Robbins, « MC5: Back in the USA », Entertainment Weekly,‎ , p. 90
  8. « MC5: Back in the USA », Q, no 82,‎ , p. 110
  9. Paul Evans et Bud Scoppa, The New Rolling Stone Album Guide, Simon & Schuster, , 4th éd., 528 (ISBN 0-7432-0169-8), « MC5 »
  10. Sylvie Simmons, « Last night a record changed my life », Mojo, no 129,‎ , p. 30
  11. « 500 Greatest Albums of All Time », Rolling Stone,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « The 500 Greatest Albums Of All Time: 500–401 », NME,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes