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Version du 29 décembre 2011 à 17:55
L’Isaurie est une ancienne région d’Asie Mineure, située entre la Phrygie (au nord), la Cilicie (au sud), la Lycaonie (à l’est) et la Pisidie (à l’ouest). Elle était située sur ce qui forme maintenant les monts Taurus en Turquie. Elle tire son nom d’un ancien peuple d'origine iranienne et de ses implantations jumelles Nea- et Palaia-Isaura. Pline l'Ancien cite comme villes à l'intérieur de l’Isaurie : Isaura, Clibanos, Lalasis[1].
Valère Maxime la décrit comme « une région sauvage habitée par des bandes de brigands ». Quand la capitale Isaura (également appelée Isaura Vetus), située au pied du mont Taurus, est assiégée par Perdiccas, gouverneur de Macédoine au IVe siècle av. J.-C., les Isauriens brûlèrent la ville plutôt que de la rendre.
Région rebelle à l’autorité grecque d’Alexandre le Grand, des Séleucides et du royaume de Pergame, l’Isaurie est conquise en 76 avant J.-C. par le Romain Publius Servilius Vatia Isauricus et fut définitivement incorporée à l’Empire romain en 279-280, sous Probus.
Héritée par l’Empire byzantin, dont elle devient une région frontalière avec le monde musulman, elle est le berceau des empereurs byzantins Zénon et Léon III. Elle est conquise par les Turcs Seldjoukides au XIe siècle et fait successivement partie des sultanats de Roum, de Karaman et de l’Empire ottoman.
Notes
- Pline l'Ancien, Histoire naturelle, livre V, 23
Sources
- Bescherelle : Dictionnaire encyclopédique.