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« Guerre civile italienne » : différence entre les versions

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Le [[procès de Vérone]] du 8 au 10 janvier 1944 condamne à mort certains membres du [[Grand Conseil du fascisme]] qui ont provoqué la chute du régime fasciste de Benito Mussolini ; son gendre [[Galeazzo Ciano]] fait partie des condamnés.
Le [[procès de Vérone]] du 8 au 10 janvier 1944 condamne à mort certains membres du [[Grand Conseil du fascisme]] qui ont provoqué la chute du régime fasciste de Benito Mussolini ; son gendre [[Galeazzo Ciano]] fait partie des condamnés.


Le 2 mai 1945, les dernières forces [[Fascisme|fascistes]] capitulent. En 1946, la République est instaurée.
Le 2 mai 1945, les dernières forces [[Fascisme|fascistes]] capitulent. En juin 1946, un référendum décide du remplacement de la monarchie italienne par un régime républicain.


== Annexes ==
== Annexes ==

Version du 5 juillet 2018 à 12:27

La guerre civile italienne est une confrontation qui a eu lieu au cours de la Seconde Guerre mondiale, et a vu impliquées les forces fidèles au roi Victor-Emmanuel III et les forces partisanes contre les membres de la République sociale italienne fasciste entre septembre 1943 et mai 1945.

Contexte historique

Le roi Victor-Emmanuel III d'Italie.

À la suite de la période dite des quarante-cinq jours, qui se clôt par l'armistice entre le royaume d'Italie et les puissances alliées, les Italiens se trouvent devant un choix précis : suivre Mussolini rétabli au pouvoir ou soutenir le gouvernement royal réfugié dans les zones contrôlées par les Alliés dans le Sud de la Péninsule. Ce choix amène la nécessité pour les Italiens de choisir lequel des deux gouvernements ils soutiennent ; qui trahir : le roi ou Mussolini ? Quel serment violer : celui dû au roi ou celui prêté au Duce ? En 1943, en Italie, la réponse à ces deux questions détermine l'appartenance à la Résistance[évasif] ou au Parti fasciste républicain[1].

Chronologie des événements

Dès le , la guerre civile se déchaîne en Italie, avec son cortège de violences de toutes natures[2]. Elle se manifeste, au vu de la coexistence de deux lois sur un même territoire (la loi de la RSI et la loi de la résistance), de part et d'autre, par le retour à la pratique du banditisme[3]. Pendant le conflit, de nombreuses républiques éphémères sont créées sur un territoire limité, pour une durée n'excédant pas quelques semaines avant leur reconquête par les forces nazies.

Par ailleurs, les deux camps se trouvent engagés dans une logique de représailles sans fin, similaire à celle connue par la France entre 1941 et 1944. En effet, le nombre d'Italiens tués par soldat allemand assassiné est, durant la période qui s'étend d'octobre 1943 à avril 1945, de 10 civils italiens pour un soldat (Pologne : 100 civils pour 1 soldat)[4].

Aux yeux des résistants italiens, les représailles aveugles pratiquées par les troupes allemandes et les soldats de la RSI posent problème : faut-il renoncer à l'action pour éviter ces exactions ? En février 1944, le commandement militaire pour la Haute-Italie préconise la limitation à cause des représailles, et donc d'opérer une stricte sélection des actions de la Résistance[5]. Mais cette attitude de la Résistance évolue au fil de l'année 1944 : certains[Qui ?] préconisent de frapper encore plus fort, pour accélérer la fin de la guerre, affirmant qu'au final cela permettra d'économiser des vies[6]. Mais ces exhortations doivent aussi être comprises par l'incapacité des troupes allemandes ou fascistes d'exercer de manière systématique les représailles annoncées[7].

Le procès de Vérone du 8 au 10 janvier 1944 condamne à mort certains membres du Grand Conseil du fascisme qui ont provoqué la chute du régime fasciste de Benito Mussolini ; son gendre Galeazzo Ciano fait partie des condamnés.

Le 2 mai 1945, les dernières forces fascistes capitulent. En juin 1946, un référendum décide du remplacement de la monarchie italienne par un régime républicain.

Annexes

Notes et références

  1. Pavone 1991, p. 70-72
  2. Pavone 1991, p. 490
  3. Pavone 1991, p. 529
  4. Pavone 1991, p. 562
  5. Pavone 1991, p. 563
  6. Pavone 1991, p. 565
  7. Pavone 1991, p. 564

Bibliographie

  • (it) Claudio Pavone, Una guerra civile. Saggio storico sulla moralità della Resistenza, Turin, Bollati Boringhieri, (ISBN 8833906299)
  • (it) Renzo De Felice, Mussolini l'alleato II. La guerra civile 1943-1945, Einaudi, Torino, 1997. (ISBN 8806118064)
  • (it) Luigi Ganapini, La repubblica delle camicie nere. I combattenti, i politici, gli amministratori, i socializzatori, Garzanti, Milano, 2010. (ISBN 8811694175)
  • (it) Gianni Oliva La resa dei conti. Aprile-maggio 1945: foibe, piazzale Loreto e giustizia partigiana, Mondadori, Milano, 1999. (ISBN 8804456965)
  • (it) Aurelio Lepre, La storia della Repubblica di Mussolini. Salò: il tempo dell'odio e della violenza, Mondadori, Milano, 1999. (ISBN 8804458984)