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« Ramification sympodiale » : différence entre les versions

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[[Image:Laelia superbiens RHS.jpeg|thumb|right|200px|'''''[[Laelia]] superbiens''''' une orchidée sympodiale]]
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La '''ramification sympodiale''', appelée aussi '''ramification sympodique''', se caractérise par la dégénérescence [[apicale (botanique)|apicale]] d'un [[Bourgeon (botanique)|bourgeon]] obligeant la [[tige]] à croître en [[wikt:zigzag|zigzag]] par le développement des bourgeons latéraux. Lorsqu'un seul rameau latéral poursuit sa croissance, on parle de '''monochasium''' ou de ramification sympodiale monochasiale (exemple de la tomate, la vigne). Lorsque deux rameaux poursuivent leur croissance, on parle de '''dichasium''' ou de ramification sympodiale dichasiale (exemple du lilas, du gui). À partir de trois rameaux ou plus, on parle de '''pleiochasium''' ou de ramification sympodiale pleiochasiale<ref>{{ouvrage|auteur=Wilhelm Nultsch|titre=Botanique générale|éditeur=De Boeck Supérieur|date=1998|passage=226|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
'''Sympodial''' vient du préfixe « sym » (uni) et « podial » (pied), en référence au fait que les plantes sympodiales développent une succession de tiges unies entre elles.

La '''ramification sympodiale''' se caractérise par la dégénérescence [[apicale (botanique)|apicale]] d'un [[Bourgeon (botanique)|bourgeon]] obligeant la [[tige]] à croître en [[wikt:zigzag|zigzag]] par le développement des bourgeons latéraux.


Les végétaux à croissance sympodiale ont un modèle spécialisé de croissance latérale dans laquelle le [[méristème]] apical est limité. Ce dernier peut être, soit utilisé pour créer une inflorescence ou une autre structure spécialisée, soit avorter. La croissance se poursuit alors par un méristème latéral, lequel répète à son tour le même processus. Le résultat est que la tige, qui semble être continue, résulte en fait de méristèmes multiples, contrairement aux plantes à tiges [[monopodiale]]s provenant d'un seul méristème.
Les végétaux à croissance sympodiale ont un modèle spécialisé de croissance latérale dans laquelle le [[méristème]] apical est limité. Ce dernier peut être, soit utilisé pour créer une inflorescence ou une autre structure spécialisée, soit avorter. La croissance se poursuit alors par un méristème latéral, lequel répète à son tour le même processus. Le résultat est que la tige, qui semble être continue, résulte en fait de méristèmes multiples, contrairement aux plantes à tiges [[monopodiale]]s provenant d'un seul méristème.


Un exemple est l'[[Orchidaceae]] [[Laelia]] (voir illustration). Le méristème apical du [[rhizome]] forme une tige renflée ascendante appelé [[pseudobulbe]] et le méristème apical termine sa croissance sous forme d'une inflorescence terminale. La suite de la croissance se produit dans le rhizome, où un méristème latéral prend le relais pour former un autre pseudobulbe qui va répéter le même processus. Ce processus apparait clairement dans la forme du rhizome qui semble articulé, chaque segment étant le produit d'un méristème unique, mais la nature sympodiale d'une tige n'est pas toujours aussi évident.
Un exemple est le genre ''[[Laelia (orchidée)|Laelia]]'', de la famille des [[Orchidaceae]] (voir illustration). Le méristème apical du [[rhizome]] forme une tige renflée ascendante appelé [[pseudobulbe]] et le méristème apical termine sa croissance sous forme d'une inflorescence terminale. La suite de la croissance se produit dans le rhizome, où un méristème latéral prend le relais pour former un autre pseudobulbe qui va répéter le même processus. Ce processus apparait clairement dans la forme du rhizome qui semble articulé, chaque segment étant le produit d'un méristème unique, mais la nature sympodiale d'une tige n'est pas toujours aussi évidente.

== Étymologie ==
'''Sympodial''' vient du préfixe « sym » (uni) et « podial » (pied), en référence au fait que les plantes sympodiales développent une succession de tiges unies entre elles.

== Autres dénominations ==
La croissance sympodiale est aussi appelée « déterminée » ou pachymorphe<ref>{{en}} Samik Bhattacharya, ''Bamboo Molecular profile'', ''Tropical Bamboo: Molecular Profiling and Genetic Diversity Study Species'', 2010, 220 p., {{p.|19}} {{ISBN|978-3-8383-7422-2}}.</ref>, de « pachy » épais et « morpho », forme, pour définir des rhizomes ayant des internoeuds épais (plus large que long) formant des touffes denses.

== Galerie ==
<gallery>
Sikkel (bloeiwijze).jpg|Cyme scorpioïde : inflorescence de type monochasium.
Schicht.jpg|Cyme hélicoïde : inflorescence de type monochasium.
Enkelvoudig_gevorkt_bijscherm.jpg|Cyme multipare : inflorescence de type pleiochasium.
</gallery>


== Notes et références ==
== Notes et références ==
<references />
<references />

== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
* [[Croissance monopodiale]]
* [[Dominance apicale]]
* [[Cyme]]


{{Portail|botanique}}
{{Portail|botanique}}

[[Catégorie:Morphologie végétale]]
[[Catégorie:Morphologie végétale]]

Dernière version du 14 octobre 2022 à 02:30

Laelia superbiens une orchidée sympodiale

La ramification sympodiale, appelée aussi ramification sympodique, se caractérise par la dégénérescence apicale d'un bourgeon obligeant la tige à croître en zigzag par le développement des bourgeons latéraux. Lorsqu'un seul rameau latéral poursuit sa croissance, on parle de monochasium ou de ramification sympodiale monochasiale (exemple de la tomate, la vigne). Lorsque deux rameaux poursuivent leur croissance, on parle de dichasium ou de ramification sympodiale dichasiale (exemple du lilas, du gui). À partir de trois rameaux ou plus, on parle de pleiochasium ou de ramification sympodiale pleiochasiale[1].

Les végétaux à croissance sympodiale ont un modèle spécialisé de croissance latérale dans laquelle le méristème apical est limité. Ce dernier peut être, soit utilisé pour créer une inflorescence ou une autre structure spécialisée, soit avorter. La croissance se poursuit alors par un méristème latéral, lequel répète à son tour le même processus. Le résultat est que la tige, qui semble être continue, résulte en fait de méristèmes multiples, contrairement aux plantes à tiges monopodiales provenant d'un seul méristème.

Un exemple est le genre Laelia, de la famille des Orchidaceae (voir illustration). Le méristème apical du rhizome forme une tige renflée ascendante appelé pseudobulbe et le méristème apical termine sa croissance sous forme d'une inflorescence terminale. La suite de la croissance se produit dans le rhizome, où un méristème latéral prend le relais pour former un autre pseudobulbe qui va répéter le même processus. Ce processus apparait clairement dans la forme du rhizome qui semble articulé, chaque segment étant le produit d'un méristème unique, mais la nature sympodiale d'une tige n'est pas toujours aussi évidente.

Étymologie

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Sympodial vient du préfixe « sym » (uni) et « podial » (pied), en référence au fait que les plantes sympodiales développent une succession de tiges unies entre elles.

Autres dénominations

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La croissance sympodiale est aussi appelée « déterminée » ou pachymorphe[2], de « pachy » épais et « morpho », forme, pour définir des rhizomes ayant des internoeuds épais (plus large que long) formant des touffes denses.

Notes et références

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  1. Wilhelm Nultsch, Botanique générale, De Boeck Supérieur, , p. 226
  2. (en) Samik Bhattacharya, Bamboo Molecular profile, Tropical Bamboo: Molecular Profiling and Genetic Diversity Study Species, 2010, 220 p., p. 19 (ISBN 978-3-8383-7422-2).

Articles connexes

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