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« Catherine Millet » : différence entre les versions

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{{Infobox Biographie2|charte=écrivain}}
'''Catherine Millet''', née le {{Date de naissance|1|avril|1948}} à [[Bois-Colombes]], est une [[critique d'art]], [[commissaire d'exposition]] et [[femme de lettres]] [[France|française]].
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'''Catherine Millet''' née le {{Date de naissance|1|avril|1948}} à [[Bois-Colombes]] est une [[critique d'art]], [[commissaire d'exposition]] et [[femme de lettres]] [[France|française]].


Personnalité de l'[[art contemporain]], elle s'est fait connaître du « grand public » avec son livre ''[[La Vie sexuelle de Catherine M.]]''.
Personnalité de l'[[art contemporain]], elle s'est fait connaître du « grand public » avec son livre ''[[La Vie sexuelle de Catherine M.]]''.
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Née en [[1948]], Catherine Millet entre dans la vie active à l’âge de 18 ans. Fille de Louis Millet, directeur d'auto-école et de Simone, secrétaire, elle partage la vie de [[Daniel Templon]] qui ouvre une galerie d’[[art contemporain]] ; elle-même entre en 1968, comme critique d’art aux ''[[Les Lettres françaises|Lettres françaises]]'', hebdomadaire culturel dirigé par [[Louis Aragon]]. Elle publie dès lors dans de nombreuses revues d’art en France et à l’étranger, telles que ''[[Opus international]]'', ''[[Connaissance des arts]]'' ou ''[[Flash Art]]'', et participe à la création de la revue l'''[[Art vivant (revue)|Art vivant]]'', éditée par la [[galerie Maeght]].
Née en [[1948]], Catherine Millet entre dans la vie active à l’âge de 18 ans. Fille de Louis Millet, directeur d'auto-école et de Simone, secrétaire, elle partage la vie de [[Daniel Templon]] qui ouvre une galerie d’[[art contemporain]] ; elle-même entre en 1968, comme critique d’art aux ''[[Les Lettres françaises|Lettres françaises]]'', hebdomadaire culturel dirigé par [[Louis Aragon]]. Elle publie dès lors dans de nombreuses revues d’art en France et à l’étranger, telles que ''[[Opus international]]'', ''[[Connaissance des arts]]'' ou ''[[Flash Art]]'', et participe à la création de la revue l'''[[Art vivant (revue)|Art vivant]]'', éditée par la [[galerie Maeght]].


Elle s’attache simultanément à promouvoir les artistes contemporains français (notamment le groupe [[Supports/Surfaces]]) et à mieux faire connaître en France les avant-gardes étrangères, [[art minimal]] et [[art conceptuel]], puis publie en 1972 un recueil d’articles : ''Textes sur l'art conceptuel''.
Elle s’attache simultanément à promouvoir les artistes contemporains français (notamment le groupe [[Supports/Surfaces]]) et à mieux faire connaître en France les avant-gardes étrangères, [[art minimal]] et [[art conceptuel]], puis publie en 1972 un recueil d’articles, ''Textes sur l'art conceptuel''.


En 1972, avec Daniel Templon et le collectionneur Hubert Goldet, elle fonde la revue ''[[Art Press]]''<ref>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/05/21/catherine-millet-une-libertine-envers-et-contre-toutes_6080934_4500055.html |titre=Catherine Millet, une libertine envers et contre toutes |date=21 mai 2021|auteur= |consulté le=22 mai 2021|site=[[Le Monde]]}}.</ref>, dont elle est toujours directrice de la rédaction, aux côtés de Jean-Pierre de Kerraoul, directeur-gérant. Elle confie la maquette du journal et le logo du titre au designer [[Roger Tallon]]. Proche à sa création du mouvement « [[Tel Quel]] », la revue reste fidèle à la pensée des écrivains et des théoriciens qui y ont participé ([[Philippe Sollers]], [[Roland Barthes]], [[Jacques Lacan]]...). En 1992, la revue, financièrement indépendante, est devenue bilingue (français-anglais) afin d’accroître sa diffusion internationale.
En 1972, avec Daniel Templon et le collectionneur Hubert Goldet, elle fonde la revue ''[[Art Press]]''<ref>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/05/21/catherine-millet-une-libertine-envers-et-contre-toutes_6080934_4500055.html |titre=Catherine Millet, une libertine envers et contre toutes |date=21 mai 2021|consulté le=22 mai 2021|site=[[Le Monde]]}}.</ref>, dont elle est toujours directrice de la rédaction, aux côtés de Jean-Pierre de Kerraoul, directeur-gérant. Elle confie la maquette du journal et le logo du titre au designer [[Roger Tallon]]. Proche à sa création du mouvement « [[Tel Quel]] », la revue reste fidèle à la pensée des écrivains et des théoriciens qui y ont participé ([[Philippe Sollers]], [[Roland Barthes]], [[Jacques Lacan]]). En 1992, la revue, financièrement indépendante, est devenue bilingue (français-anglais) afin d’accroître sa diffusion internationale.


En 1971 et 1977, Catherine Millet est [[Commissaire d'exposition|commissaire]] pour la [[Biennale de Paris]] et en 1981, commissaire pour le [[musée d'Art moderne de Paris]] d’une vaste exposition internationale intitulée « Baroques 81 », une des premières manifestations d’un art contemporain désigné comme « [[post-modernité]] ». À plusieurs reprises, dans le cadre des échanges culturels organisés par l’[[Association française d'action artistique|AFAA]], elle organise des expositions d’artistes français à l’étranger : « Douze artistes français dans l’espace » (1985, Japon, Corée), « Hors tendances » (1987, Italie, Portugal).
À partir de 1981, Catherine Millet partage la vie de l’écrivain [[Jacques Henric]], qu’elle épouse dix ans plus tard.


En 1989, elle est nommée commissaire pour la France à la [[Biennale de São Paulo]] au Brésil. Parallèlement à la sélection française ([[Alain Jacquet]], [[Antonio Semeraro]] et [[Philippe Thomas (artiste)|Philippe Thomas]]), qui reçoit le Prix de la meilleure participation nationale, elle présente également une rétrospective [[Yves Klein]]. En 1995, commissaire du pavillon français à la [[Biennale de Venise]], elle choisit [[César (sculpteur)|César]] qui réalise à cette occasion une œuvre monumentale. L’année précédente, elle participe à la fondation de l’ADIAF, Association pour la diffusion internationale de l'art français.
En 1971 et 1977, Catherine Millet est commissaire pour la [[Biennale de Paris]] et en 1981, [[Commissaire d'exposition|commissaire]] pour le [[musée d'Art moderne de Paris]] d’une vaste exposition internationale intitulée ''Baroques 81'', une des premières manifestations d’un art contemporain désigné comme « [[post-modernité]] ». À plusieurs reprises, dans le cadre des échanges culturels organisés par l’[[Association française d'action artistique|AFAA]] (aujourd’hui [[Institut français]]), elle organise des expositions d’artistes français à l’étranger : ''Douze artistes français dans l’espace'' (1985, Japon, Corée), ''Hors tendances'' (1987, Italie, Portugal).


En 1987, Catherine Millet, déjà autrice d’une monographie sur [[Yves Klein]] (1982, puis 2008), publie un panorama, ''L'Art contemporain en France'', qui depuis, a fait l’objet de plusieurs rééditions mises à jour (1994, puis 2005) et de traductions. Dix ans plus tard, ''L'Art contemporain'' est un ouvrage plus généraliste qui a également été actualisé, réédité et traduit (édition augmentée en 2006 sous le titre ''L'Art contemporain : histoire et géographie'')<ref>En 2009, ''L'Art contemporain en France'' et ''L'Art contemporain : histoire et géographie'' paraissent en [[persan|langue persane]].</ref>.
En 1989, elle est nommée commissaire pour la France à la [[Biennale de São Paulo]] au Brésil. Parallèlement à la sélection française ([[Alain Jacquet]], [[Antonio Semeraro]] et [[Philippe Thomas (artiste)|Philippe Thomas]]), qui reçoit le Prix de la meilleure participation nationale, elle présente également une rétrospective [[Yves Klein]]. En 1995, commissaire du pavillon français à la [[Biennale de Venise]], elle choisit [[César (sculpteur)|César]] qui réalise à cette occasion une œuvre monumentale. L’année précédente, elle participe à la fondation de l’ADIAF, Association pour la diffusion internationale de l’art français.


En 2001, elle aborde une activité plus littéraire avec un récit [[autobiographique]], ''[[La Vie sexuelle de Catherine M.]]'', obtient le [[prix Sade]] 2001 et rencontre un succès mondial au travers de quarante-sept traductions et plus de deux millions et demi de lecteurs. ''Riquet à la houppe, Millet à la loupe'' (2003) est également un court récit autobiographique en même temps qu’un hommage à [[Charles Perrault]], à l’occasion du tricentenaire de la mort de cet auteur. ''[[Dalí]] et moi'' (2005) est un essai critique (traduit en anglais, en allemand et en russe) sur les écrits du peintre. ''Jour de souffrance'' paraît en août 2008.
En 1987, Catherine Millet, déjà auteure d’une monographie sur [[Yves Klein]] (1982, puis 2008), publie un panorama, ''L'art contemporain en France'', qui depuis, a fait l’objet de plusieurs rééditions mises à jour (1994, puis 2005) et de traductions. Dix ans plus tard, ''L'art contemporain'' est un ouvrage plus généraliste qui a également été actualisé, réédité et traduit (édition augmentée en 2006 sous le titre ''L'art contemporain : histoire et géographie''). En 2009, ''L'art contemporain en France'' et ''L'art contemporain : histoire et géographie'' paraissent en [[persan|langue persane]].


En 2014, Catherine Millet publie ''Une enfance de rêve'', où elle raconte son enfance, son père, sa mère, dans les années d’[[après-guerre]], pour essayer de comprendre comment on peut grandir sans se fabriquer une morale, et comment naît le désir d’écrire. L'ouvrage est couronné la même année du [[prix La Coupole]]<ref name="coupole"/>.
En 2001, elle aborde une activité plus littéraire avec un récit [[autobiographique]], ''[[La Vie sexuelle de Catherine M.]]'', obtient le Prix Sade 2001 et rencontre un succès mondial au travers de quarante-sept traductions et plus de deux millions et demi de lecteurs. ''Riquet à la houppe, Millet à la loupe'' (2003) est également un court récit autobiographique en même temps qu’un hommage à [[Charles Perrault]], à l’occasion du tricentenaire de la mort de cet auteur. ''[[Dalí]] et moi'' (2005) est un essai critique (traduit en anglais, en allemand et en russe) sur les écrits du peintre. ''Jour de souffrance'' parait en août 2008.


En 2022, elle publie un nouvel ouvrage autobiographique, ''Les Commencements'', consacré notamment à son éveil à l'art contemporain<ref>{{article |langue=fr |titre=Catherine Millet, dans le vif du début |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |auteur1=[[Philippe Lançon]] |jour=14 |mois=septembre |année=2022 |url texte=https://www.liberation.fr/culture/livres/catherine-millet-dans-le-vif-du-debut-20220914_JZEXXROTYNHTFOSYAAYQVKTGNM/}}.</ref>.
En 2014, Catherine Millet publie ''Une enfance de rêve'', où elle raconte son enfance, son père, sa mère, dans les années d’après-guerre, pour essayer de comprendre comment on peut grandir sans se fabriquer une morale, et comment naît le désir d’écrire. L'ouvrage est couronné la même année du [[prix La Coupole]]<ref name="coupole"/>.


=== Vie privée ===
En avril 2016, Catherine Millet reçoit le [[prix François-Morellet]]. Remis lors des ''Journées nationales du livre et du vin'' (Saumur), en partenariat avec le [[château de Montsoreau - musée d'Art contemporain]], il récompense une personnalité pour son engagement et ses écrits en faveur de l'art contemporain<ref>{{Article|langue=français|auteur1=|titre=Prix François Morellet|périodique=art press|date=15 avril 2016|issn=|lire en ligne=https://www.artpress.com/2016/04/15/prix-francois-morellet/|pages=}}</ref>.
À partir de 1981, Catherine Millet partage la vie de l’écrivain [[Jacques Henric]], qu’elle épouse dix ans plus tard.

=== Distinction ===
En avril 2016, Catherine Millet reçoit le [[prix François-Morellet]]. Remis lors des Journées nationales du livre et du vin (Saumur), en partenariat avec le [[château de Montsoreau - musée d'Art contemporain]], il récompense une personnalité pour son engagement et ses écrits en faveur de l'art contemporain<ref>{{Article|langue=français|auteur1=|titre=Prix François Morellet|périodique=art press|date=15 avril 2016|lire en ligne=https://www.artpress.com/2016/04/15/prix-francois-morellet/|pages=}}.</ref>.

=== Décoration ===
* 2016 : {{Déco OeOAL}}<ref>[http://www.culture.gouv.fr/Nous-connaitre/Organisation/Conseil-de-l-Ordre-des-Arts-et-des-Lettres/Arretes-de-Nominations-dans-l-ordre-des-Arts-et-des-Lettres/Nomination-dans-l-ordre-des-Arts-et-des-Lettres-janvier-2016 Arrêté du 10 février 2016 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres.]</ref>


== Polémiques ==
== Polémiques ==
En décembre 2017, Catherine Millet déclare sur [[France Culture]] : {{citation|C’est mon grand problème, je regrette beaucoup de ne pas avoir été violée. Parce que je pourrais témoigner que du [[viol]], on s’en sort<ref name="LePoint"/>{{,}}<ref>{{article|auteur=Sandra Lorenzo|titre=Brigitte Lahaie et Catherine Millet sur le viol : ce que la science leur répond|journal=[[Huffington Post]].fr|date=11/01/2018|url=https://www.huffingtonpost.fr/2018/01/11/brigitte-lahaie-et-catherine-millet-sur-le-viol-ce-que-la-science-leur-repond_a_23330796/}}.</ref>.}}


Sur le plateau de l'émission ''[[Quotidien (émission de télévision)|Quotidien]]'' du {{Date-|11|1|2018}}, elle dit à propos des frotteurs dans le métro : {{Citation|J'ai une certaine compassion pour les frotteurs. Quelqu'un qui en est réduit à ça pour trouver une satisfaction sexuelle doit être dans une certaine misère sexuelle<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Catherine Millet : "J'ai de la compassion pour les frotteurs du métro !"|périodique=tmc|date=2018-01-11|lire en ligne=https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/catherine-millet-j-ai-de-compassion-frotteurs-metro.html|consulté le=2018-01-12}}.</ref>.}} Dans la même émission, elle affirme être contre la loi sur les violences sexuelles et le harcèlement de rue<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Invitée - Catherine Millet : "Les féministes exagèrent le harcèlement sexuel"|périodique=tmc|date=2018-01-11|lire en ligne=https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/invitee-catherine-millet-feministes-exagerent-harcelement-sexuel.html|consulté le=2018-01-12}}.</ref> proposée par Marlène Schiappa pour courant 2018<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Gaëlle|nom1=Dupont|titre=Une loi sur les violences sexuelles et le harcèlement de rue annoncée pour 2018|périodique=Le Monde.fr|date=2017-10-15|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2017/10/15/une-loi-sur-les-violences-sexuelles-et-le-harcelement-de-rue-annoncee-pour-2018_5201296_3224.html|consulté le=2018-01-12}}.</ref>.
En décembre 2017, Catherine Millet déclare sur [[France Culture]] : « C’est mon grand problème, je regrette beaucoup de ne pas avoir été violée. Parce que je pourrais témoigner que du [[viol]], on s’en sort<ref>{{article|auteur=Sandra Lorenzo|titre=Brigitte Lahaie et Catherine Millet sur le viol : ce que la science leur répond|journal=[[Huffington Post]].fr|date=11/01/2018|url=https://www.huffingtonpost.fr/2018/01/11/brigitte-lahaie-et-catherine-millet-sur-le-viol-ce-que-la-science-leur-repond_a_23330796/}}</ref>. »


Sur le plateau de l'émission ''[[Quotidien (émission de télévision)|Quotidien]]'' du {{Date-|11|1|2018}}, elle dit à propos des frotteurs dans le métro : {{Citation|J'ai une certaine compassion pour les frotteurs. Quelqu'un qui en est réduit à ça pour trouver une satisfaction sexuelle doit être dans une certaine misère sexuelle}}<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Catherine Millet : "J'ai de la compassion pour les frotteurs du métro !"|périodique=tmc|date=2018-01-11|lire en ligne=https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/catherine-millet-j-ai-de-compassion-frotteurs-metro.html|consulté le=2018-01-12}}</ref>. Dans la même émission, elle affirme être contre la loi sur les violences sexuelles et le harcèlement de rue<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Invitée - Catherine Millet : "Les féministes exagèrent le harcèlement sexuel"|périodique=tmc|date=2018-01-11|lire en ligne=https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/invitee-catherine-millet-feministes-exagerent-harcelement-sexuel.html|consulté le=2018-01-12}}</ref> proposée par Marlène Schiappa pour courant 2018<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Gaëlle|nom1=Dupont|titre=Une loi sur les violences sexuelles et le harcèlement de rue annoncée pour 2018|périodique=Le Monde.fr|date=2017-10-15|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2017/10/15/une-loi-sur-les-violences-sexuelles-et-le-harcelement-de-rue-annoncee-pour-2018_5201296_3224.html|consulté le=2018-01-12}}</ref>.
Le {{Date-|14|02|2018}}, dans une tribune<ref>{{Article|langue=es|prénom1=Catherine|nom1=Millet|titre=Tribuna {{!}} La mujer no es solo un cuerpo|périodique=El País|date=2018-02-14|issn=1134-6582|lire en ligne=https://elpais.com/elpais/2018/02/06/opinion/1517922099_385720.html|consulté le=2018-02-28}}.</ref>, elle affirme qu'il vaut mieux se laisser violer que de résister, au risque de perdre la vie<ref name="LePoint">{{Article|langue=fr-FR|titre=Catherine Millet s'explique sur son "regret de ne pas avoir été violée"|périodique=Le Point|date=2018-02-15|lire en ligne=http://www.lepoint.fr/societe/catherine-millet-s-explique-sur-son-regret-de-ne-pas-avoir-ete-violee-15-02-2018-2195167_23.php|consulté le=2018-02-28}}.</ref>. Elle fait probablement allusion au [[Affaire Thierry Devé-Oglou|meurtre d'Anne Lorraine Schmitt]], étudiante de {{Unité|23|ans}}, poignardée pour avoir résisté à une tentative de viol le {{Date-|25|11|2007}}<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=|titre=Catherine Millet s'explique sur son "regret de ne pas avoir été violée" (et va encore plus loin)|périodique=L'Obs|date=15/2/2018|lire en ligne=https://www.nouvelobs.com/societe/20180215.OBS2272/catherine-millet-s-explique-sur-son-regret-de-ne-pas-avoir-ete-violee-et-va-encore-plus-loin.html|consulté le=2018-02-28|pages=}}.</ref>. En réaction, le père de la victime qualifie cette position de {{Citation|totalement répugnante}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Le père d’Anne-Lorraine Schmitt répond à Catherine Millet|périodique=Valeurs actuelles|date=27/2/2018|lire en ligne=https://www.valeursactuelles.com/societe/le-pere-danne-lorraine-schmitt-repond-catherine-millet-93572|consulté le=2018-02-28|pages=}}.</ref>.


En {{Date-|décembre  2023}}, elle est signataire de la tribune controversée ''[[N'effacez pas Gérard Depardieu]]'' visant notamment à défendre la [[présomption d'innocence]] de [[Gérard Depardieu]], alors [[Affaire Gérard Depardieu|accusé]] de [[viol]], [[agression sexuelle]] et [[harcèlement sexuel]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Accusé de  violences sexuelles: Une tribune de soutien  à Gérard Depardieu qui crée le malaise |url=https://www.lindependant.fr/2023/12/26/accuse-de-violences-sexuelles-une-tribune-de-soutien-a-gerard-depardieu-qui-cree-le-malaise-11663944.php |site=L'indépendant |date=2023-12-26 |consulté le=2023-12-28}}</ref>.
Le {{Date-|14|02|2018}}, dans une tribune<ref>{{Article|langue=es|prénom1=Catherine|nom1=Millet|titre=Tribuna {{!}} La mujer no es solo un cuerpo|périodique=El País|date=2018-02-14|issn=1134-6582|lire en ligne=https://elpais.com/elpais/2018/02/06/opinion/1517922099_385720.html|consulté le=2018-02-28}}</ref>, elle affirme qu'il vaut mieux se laisser violer que de résister, au risque de perdre la vie<ref>{{Article|langue=fr-FR|prénom1=Le Point,|nom1=magazine|titre=Catherine Millet s'explique sur son « regret de ne pas avoir été violée »|périodique=Le Point|date=2018-02-15|lire en ligne=http://www.lepoint.fr/societe/catherine-millet-s-explique-sur-son-regret-de-ne-pas-avoir-ete-violee-15-02-2018-2195167_23.php|consulté le=2018-02-28}}</ref>. Elle fait probablement allusion au [[Affaire Thierry Devé-Oglou|meurtre d'Anne Lorraine Schmitt]], étudiante de {{Unité|23|ans}}, poignardée pour avoir résisté à une tentative de viol le {{Date-|25|11|2007}}<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=|titre=Catherine Millet s'explique sur son "regret de ne pas avoir été violée" (et va encore plus loin)|périodique=L'Obs|date=15/2/2018|issn=|lire en ligne=https://www.nouvelobs.com/societe/20180215.OBS2272/catherine-millet-s-explique-sur-son-regret-de-ne-pas-avoir-ete-violee-et-va-encore-plus-loin.html|consulté le=2018-02-28|pages=}}</ref>. En réaction, le père de la victime qualifie cette position de {{Citation|totalement répugnante}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Le père d’Anne-Lorraine Schmitt répond à Catherine Millet|périodique=Valeurs actuelles|date=27/2/2018|issn=|lire en ligne=https://www.valeursactuelles.com/societe/le-pere-danne-lorraine-schmitt-repond-catherine-millet-93572|consulté le=2018-02-28|pages=}}</ref>.


== Œuvres ==
== Œuvres ==
=== Ouvrages collectifs ===
=== Ouvrages collectifs ===
* ''Alix Cleo Roubaud'', catalogue de la BNF, 2014
* ''Alix Cleo Roubaud'', catalogue de la BNF, 2014
* ''Zéro : avant-garde internationale des années 1950-1960'', par Jean-Hubert Martin, Rainer Zimmermann, Catherine Millet, et Bazon Brock, catalogue d'exposition, 2006
* ''Zéro : avant-garde internationale des années 1950-1960'', par [[Jean-Hubert Martin]], Rainer Zimmermann, Catherine Millet et Bazon Brock, catalogue d'exposition, 2006
* ''Almodovar : exhibition !'', Serge Toubiana, Frédéric Strauss, [[Matthieu Orléan]], et Catherine Millet, catalogue de la Cinémathèque de Paris
* ''Almodovar : exhibition !'', [[Serge Toubiana]], Frédéric Strauss, [[Matthieu Orléan]] et Catherine Millet, catalogue de la Cinémathèque de Paris
* ''César à Venise'', Catherine Millet, Philippe Sollers et Jacques Boulay, Éditions du Regard, 1990
* ''César à Venise'', Catherine Millet, [[Philippe Sollers]] et Jacques Boulay, Éditions du Regard, 1990
*''Jaume Plensa'', Lorand Hegyi, Rafael Argullol, Catherine Millet, Éditions Silvana, 2017
* ''Jaume Plensa'', [[Lóránd Hegyi]], [[Rafael Argullol]] et Catherine Millet, Éditions Silvana, 2017


=== Récits ===
=== Récits ===
* ''Une enfance de rêve'', Flammarion, 2014
* ''Commencements'', Flammarion, 2022, 316 p. {{ISBN|978-2-08148621-8}}
* ''Une enfance de rêve'', Flammarion, 2014 {{retrait|[[Prix La Coupole]] 2014<ref name="coupole">{{Lien web |url =http://bibliobs.nouvelobs.com/sur-le-sentier-des-prix/20140522.OBS8226/le-prix-de-la-coupole-a-catherine-millet.html|titre =Le prix de la Coupole à Catherine Millet|site =nouvelobs.com |date=22/05/2014|consulté le =22/05/2014}}.</ref>.<br>Prix des vendanges littéraires de Rivesaltes, 2014.}}
:: [[prix La Coupole]] 2014<ref name="coupole">{{Lien web
* ''Jour de souffrance'', Flammarion, 2008 ; Points, 2009 {{retrait|[[Prix « Le Prince-Maurice » du roman d'amour]] 2009<ref>[http://www.magazine-litteraire.com/content/Breves/article?id=13771 Information publiée] par ''[[Le Magazine littéraire]]''.</ref>.}}
| url =http://bibliobs.nouvelobs.com/sur-le-sentier-des-prix/20140522.OBS8226/le-prix-de-la-coupole-a-catherine-millet.html| titre =Le prix de la Coupole à Catherine Millet| site =nouvelobs.com|auteur=|date=22/05/2014
| consulté le =22/05/2014}}</ref>
:: prix des vendanges littéraires de Rivesaltes, 2014
* ''Jour de souffrance'', Flammarion, 2008 ; Points, 2009
:: [[prix « Le Prince-Maurice » du roman d'amour]] 2009<ref>Information publiée par ''[[Le Magazine littéraire]]'' [http://www.magazine-litteraire.com/content/Breves /article?id=13771].</ref>
* ''Riquet à la Houppe, Millet à la loupe'', Stock, 2003 ; Livre de poche, 2005
* ''Riquet à la Houppe, Millet à la loupe'', Stock, 2003 ; Livre de poche, 2005
* ''[[La Vie sexuelle de Catherine M.]]'', Seuil, 2001 et 2014 ; Points, 2002 et 2009
* ''[[La Vie sexuelle de Catherine M.]]'', Seuil, 2001 et 2014 ; Points, 2002 et 2009 {{retrait|[[Prix Sade]].}}
:: [[prix Sade]]


=== Essais littéraires ===
=== Essai littéraire ===
* ''Aimer Lawrence'', Flammarion, 2017, 304 p. {{ISBN|978-2-08-137-261-0}}
* ''Aimer Lawrence'', Flammarion, 2017, 304 p. {{ISBN|978-2-08-137-261-0}}


=== Entretiens ===
=== Entretiens ===
* ''D'artpress à Catherine M. : entretiens avec Richard Leydier'', Gallimard, 2011
* ''D'Artpress à Catherine M. : entretiens avec Richard Leydier'', Gallimard, 2011


=== Ouvrages sur l'art ===
=== Ouvrages sur l'art ===
* ''Le corps exposé'', Éditions Cécile Defaut, 2011
* ''Le Corps exposé'', Éditions Cécile Defaut, 2011
* ''L'art contemporain : histoire et géographie'', Champs Flammarion, 2006 et 2009
* ''L'Art contemporain : histoire et géographie'', Champs Flammarion, 2006 et 2009
* ''Dali et moi'', Gallimard, 2005
* ''Dali et moi'', Gallimard, 2005
* ''Conversations avec [[Denise René]]'', Adam Biro, 2001
* ''Conversations avec [[Denise René]]'', Adam Biro, 2001
* ''François Arnal : monographie de l'œuvre'', Cercle d'art, 1998
* ''[[François Arnal]] : monographie de l'œuvre'', Cercle d'art, 1998
* ''L'art contemporain'', Flammarion, coll. « [[Dominos (collection littéraire)|Dominos]] », 1997
* ''L'Art contemporain'', Flammarion, {{coll|[[Dominos (collection littéraire)|Dominos]]}}, 1997
* ''La critique d'art s'expose'', J. Chambon, 1995
* ''La critique d'art s'expose'', J. Chambon, 1995
* ''De l'objet à l'œuvre, les espaces utopiques de l'art'', artpress, 1994
* ''De l'objet à l'œuvre, les espaces utopiques de l'art'', artpress, 1994
* ''Roger Tallon, designer'', Éditions du Centre Pompidou, 1993
* ''[[Roger Tallon]], designer'', Éditions du Centre Pompidou, 1993
* ''L'art contemporain en France'', Flammarion, 1987 ; réédition augmentée, 2005 (avec la collaboration de Richard Leydier)
* ''L'Art contemporain en France'', Flammarion, 1987 ; réédition augmentée, 2005 (avec la collaboration de Richard Leydier)
* ''Yves Klein'', artpress-Flammarion, 1983 ; artpress, 2006
* ''[[Yves Klein]]'', artpress-Flammarion, 1983 ; artpress, 2006
* ''Textes sur l'art conceptuel'', Daniel Templon, 1972
* ''Textes sur l'art conceptuel'', Daniel Templon, 1972


== Bibliographie ==
== Notes et références ==
{{références}}
* Françoise Wilder, ''Un provocant abandon'', Desclée de Brouwer, 2004

== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* Françoise Wilder, ''Un provocant abandon'', Desclée de Brouwer, 2004.
* [[Jacques Henric]]
* [[Jacques Henric]]
** ''Légendes de Catherine M.'', Denoël, 2001.
** ''Légendes de Catherine M.'', Denoël, 2001.
** ''Catherine "M", l'album'', éd. L'Instantanée, 2004
** ''Catherine "M", l'album'', éd. L'Instantanée, 2004.
* [[Béatrice Nodé-Langlois]], « "Jour de souffrance" de Catherine Millet », ''La Critique parisienne'', {{n°|60}}, octobre 2008.
* [[Béatrice Nodé-Langlois]], « "Jour de souffrance" de Catherine Millet », ''La Critique parisienne'', {{n°|60}}, octobre 2008.
* Liza Steiner, ''Sade aujourd'hui. Anatomie de la pornocratie'', préface de Jean-Christophe Abramovici, Paris, Classiques Garnier, 2019 {{ISBN|978-2-406-09385-5}} {{commentaire|Confrontation entre l'œuvre de Sade et un corpus intégrant ''La Vie sexuelle de Catherine M.''}}
* Entretien radiophonique : Par les temps qui courent par [[Marie Richeux]] — ''Je ne sais pas ce qu’est l’amour, et je ne suis pas sûre de savoir très bien ce qu’est le sexe non plus'' [https://www.franceculture.fr/emissions/par-les-temps-qui-courent/frederick-wiseman]
*Liza Steiner, ''Sade aujourd'hui. Anatomie de la pornocratie'', préface de Jean-Christophe Abramovici, Paris, Classiques Garnier, 2019 : confrontation entre l'œuvre de Sade et un corpus intégrant ''La Vie sexuelle de Catherine M''., {{ISBN|978-2-406-09385-5}}


== Décorations ==
=== Radio ===
* Entretien avec [[Marie Richeux]] dans ''[[Par les temps qui courent (émission)|Par les temps qui courent]]'' : [https://www.franceculture.fr/emissions/par-les-temps-qui-courent/frederick-wiseman « Je ne sais pas ce qu’est l’amour, et je ne suis pas sûre de savoir très bien ce qu’est le sexe non plus. »]
* {{Déco OeOAL}} (promue au grade d'officière le {{date|10 février 2016}})<ref>[http://www.culture.gouv.fr/Nous-connaitre/Organisation/Conseil-de-l-Ordre-des-Arts-et-des-Lettres/Arretes-de-Nominations-dans-l-ordre-des-Arts-et-des-Lettres/Nomination-dans-l-ordre-des-Arts-et-des-Lettres-janvier-2016 Arrêté du 10 février 2016 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres.]</ref>.


== Notes et références ==
=== Vidéo ===
* [https://www.youtube.com/watch?v=V5c0uNw2bF8 « Catherine Millet] raconte le choc de sa rencontre avec [[Dado]] »
{{références}}
* [http://www.canal-l.com/index.php?id_video=135 Catherine Millet avec Jorge Herralde à Barcelone] sur Canal-L


== Liens externes ==
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
{{liens}}
* [http://www.canal-l.com/index.php?id_video=135 Canal-L : Catherine Millet avec Jorge Herralde à Barcelone]
* [https://www.youtube.com/watch?v=V5c0uNw2bF8 Interview vidéo de Catherine Millet] : Catherine Millet raconte le choc de sa rencontre avec [[Dado]]
* [http://www.artpress.com/ Site de artpress]
* [http://www.artpress.com/ Site de artpress]


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Catherine Millet
Catherine Millet en 2018.
Fonctions
Commissaire d'exposition
Biennale de Venise
Commissaire d'exposition
Musée d'Art moderne de Paris
Commissaire d'exposition
Biennale de Paris
Biographie
Naissance
Nationalité
Activités
Conjoint
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions
Archives conservées par
Œuvres principales
La Vie sexuelle de Catherine M., L'art contemporain : Histoire et géographie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Catherine Millet, née le à Bois-Colombes, est une critique d'art, commissaire d'exposition et femme de lettres française.

Personnalité de l'art contemporain, elle s'est fait connaître du « grand public » avec son livre La Vie sexuelle de Catherine M..

Née en 1948, Catherine Millet entre dans la vie active à l’âge de 18 ans. Fille de Louis Millet, directeur d'auto-école et de Simone, secrétaire, elle partage la vie de Daniel Templon qui ouvre une galerie d’art contemporain ; elle-même entre en 1968, comme critique d’art aux Lettres françaises, hebdomadaire culturel dirigé par Louis Aragon. Elle publie dès lors dans de nombreuses revues d’art en France et à l’étranger, telles que Opus international, Connaissance des arts ou Flash Art, et participe à la création de la revue l'Art vivant, éditée par la galerie Maeght.

Elle s’attache simultanément à promouvoir les artistes contemporains français (notamment le groupe Supports/Surfaces) et à mieux faire connaître en France les avant-gardes étrangères, art minimal et art conceptuel, puis publie en 1972 un recueil d’articles, Textes sur l'art conceptuel.

En 1972, avec Daniel Templon et le collectionneur Hubert Goldet, elle fonde la revue Art Press[1], dont elle est toujours directrice de la rédaction, aux côtés de Jean-Pierre de Kerraoul, directeur-gérant. Elle confie la maquette du journal et le logo du titre au designer Roger Tallon. Proche à sa création du mouvement « Tel Quel », la revue reste fidèle à la pensée des écrivains et des théoriciens qui y ont participé (Philippe Sollers, Roland Barthes, Jacques Lacan…). En 1992, la revue, financièrement indépendante, est devenue bilingue (français-anglais) afin d’accroître sa diffusion internationale.

En 1971 et 1977, Catherine Millet est commissaire pour la Biennale de Paris et en 1981, commissaire pour le musée d'Art moderne de Paris d’une vaste exposition internationale intitulée « Baroques 81 », une des premières manifestations d’un art contemporain désigné comme « post-modernité ». À plusieurs reprises, dans le cadre des échanges culturels organisés par l’AFAA, elle organise des expositions d’artistes français à l’étranger : « Douze artistes français dans l’espace » (1985, Japon, Corée), « Hors tendances » (1987, Italie, Portugal).

En 1989, elle est nommée commissaire pour la France à la Biennale de São Paulo au Brésil. Parallèlement à la sélection française (Alain Jacquet, Antonio Semeraro et Philippe Thomas), qui reçoit le Prix de la meilleure participation nationale, elle présente également une rétrospective Yves Klein. En 1995, commissaire du pavillon français à la Biennale de Venise, elle choisit César qui réalise à cette occasion une œuvre monumentale. L’année précédente, elle participe à la fondation de l’ADIAF, Association pour la diffusion internationale de l'art français.

En 1987, Catherine Millet, déjà autrice d’une monographie sur Yves Klein (1982, puis 2008), publie un panorama, L'Art contemporain en France, qui depuis, a fait l’objet de plusieurs rééditions mises à jour (1994, puis 2005) et de traductions. Dix ans plus tard, L'Art contemporain est un ouvrage plus généraliste qui a également été actualisé, réédité et traduit (édition augmentée en 2006 sous le titre L'Art contemporain : histoire et géographie)[2].

En 2001, elle aborde une activité plus littéraire avec un récit autobiographique, La Vie sexuelle de Catherine M., obtient le prix Sade 2001 et rencontre un succès mondial au travers de quarante-sept traductions et plus de deux millions et demi de lecteurs. Riquet à la houppe, Millet à la loupe (2003) est également un court récit autobiographique en même temps qu’un hommage à Charles Perrault, à l’occasion du tricentenaire de la mort de cet auteur. Dalí et moi (2005) est un essai critique (traduit en anglais, en allemand et en russe) sur les écrits du peintre. Jour de souffrance paraît en août 2008.

En 2014, Catherine Millet publie Une enfance de rêve, où elle raconte son enfance, son père, sa mère, dans les années d’après-guerre, pour essayer de comprendre comment on peut grandir sans se fabriquer une morale, et comment naît le désir d’écrire. L'ouvrage est couronné la même année du prix La Coupole[3].

En 2022, elle publie un nouvel ouvrage autobiographique, Les Commencements, consacré notamment à son éveil à l'art contemporain[4].

Vie privée

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À partir de 1981, Catherine Millet partage la vie de l’écrivain Jacques Henric, qu’elle épouse dix ans plus tard.

Distinction

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En avril 2016, Catherine Millet reçoit le prix François-Morellet. Remis lors des Journées nationales du livre et du vin (Saumur), en partenariat avec le château de Montsoreau - musée d'Art contemporain, il récompense une personnalité pour son engagement et ses écrits en faveur de l'art contemporain[5].

Décoration

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Polémiques

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En décembre 2017, Catherine Millet déclare sur France Culture : « C’est mon grand problème, je regrette beaucoup de ne pas avoir été violée. Parce que je pourrais témoigner que du viol, on s’en sort[7],[8]. »

Sur le plateau de l'émission Quotidien du , elle dit à propos des frotteurs dans le métro : « J'ai une certaine compassion pour les frotteurs. Quelqu'un qui en est réduit à ça pour trouver une satisfaction sexuelle doit être dans une certaine misère sexuelle[9]. » Dans la même émission, elle affirme être contre la loi sur les violences sexuelles et le harcèlement de rue[10] proposée par Marlène Schiappa pour courant 2018[11].

Le , dans une tribune[12], elle affirme qu'il vaut mieux se laisser violer que de résister, au risque de perdre la vie[7]. Elle fait probablement allusion au meurtre d'Anne Lorraine Schmitt, étudiante de 23 ans, poignardée pour avoir résisté à une tentative de viol le [13]. En réaction, le père de la victime qualifie cette position de « totalement répugnante »[14].

En , elle est signataire de la tribune controversée N'effacez pas Gérard Depardieu visant notamment à défendre la présomption d'innocence de Gérard Depardieu, alors accusé de viol, agression sexuelle et harcèlement sexuel[15].

Ouvrages collectifs

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  • Alix Cleo Roubaud, catalogue de la BNF, 2014
  • Zéro : avant-garde internationale des années 1950-1960, par Jean-Hubert Martin, Rainer Zimmermann, Catherine Millet et Bazon Brock, catalogue d'exposition, 2006
  • Almodovar : exhibition !, Serge Toubiana, Frédéric Strauss, Matthieu Orléan et Catherine Millet, catalogue de la Cinémathèque de Paris
  • César à Venise, Catherine Millet, Philippe Sollers et Jacques Boulay, Éditions du Regard, 1990
  • Jaume Plensa, Lóránd Hegyi, Rafael Argullol et Catherine Millet, Éditions Silvana, 2017

Essai littéraire

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  • D'Artpress à Catherine M. : entretiens avec Richard Leydier, Gallimard, 2011

Ouvrages sur l'art

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  • Le Corps exposé, Éditions Cécile Defaut, 2011
  • L'Art contemporain : histoire et géographie, Champs Flammarion, 2006 et 2009
  • Dali et moi, Gallimard, 2005
  • Conversations avec Denise René, Adam Biro, 2001
  • François Arnal : monographie de l'œuvre, Cercle d'art, 1998
  • L'Art contemporain, Flammarion, coll. « Dominos », 1997
  • La critique d'art s'expose, J. Chambon, 1995
  • De l'objet à l'œuvre, les espaces utopiques de l'art, artpress, 1994
  • Roger Tallon, designer, Éditions du Centre Pompidou, 1993
  • L'Art contemporain en France, Flammarion, 1987 ; réédition augmentée, 2005 (avec la collaboration de Richard Leydier)
  • Yves Klein, artpress-Flammarion, 1983 ; artpress, 2006
  • Textes sur l'art conceptuel, Daniel Templon, 1972

Notes et références

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  1. « Catherine Millet, une libertine envers et contre toutes », sur Le Monde, (consulté le ).
  2. En 2009, L'Art contemporain en France et L'Art contemporain : histoire et géographie paraissent en langue persane.
  3. a et b « Le prix de la Coupole à Catherine Millet », sur nouvelobs.com, (consulté le ).
  4. Philippe Lançon, « Catherine Millet, dans le vif du début », Libération,‎ (lire en ligne).
  5. « Prix François Morellet », art press,‎ (lire en ligne).
  6. Arrêté du 10 février 2016 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres.
  7. a et b « Catherine Millet s'explique sur son "regret de ne pas avoir été violée" », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Sandra Lorenzo, « Brigitte Lahaie et Catherine Millet sur le viol : ce que la science leur répond », Huffington Post.fr,‎ (lire en ligne).
  9. « Catherine Millet : "J'ai de la compassion pour les frotteurs du métro !" », tmc,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Invitée - Catherine Millet : "Les féministes exagèrent le harcèlement sexuel" », tmc,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Gaëlle Dupont, « Une loi sur les violences sexuelles et le harcèlement de rue annoncée pour 2018 », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) Catherine Millet, « Tribuna | La mujer no es solo un cuerpo », El País,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le ).
  13. « Catherine Millet s'explique sur son "regret de ne pas avoir été violée" (et va encore plus loin) », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. « Le père d’Anne-Lorraine Schmitt répond à Catherine Millet », Valeurs actuelles,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Accusé de  violences sexuelles: Une tribune de soutien  à Gérard Depardieu qui crée le malaise », sur L'indépendant, (consulté le )
  16. Information publiée par Le Magazine littéraire.

Bibliographie

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  • Françoise Wilder, Un provocant abandon, Desclée de Brouwer, 2004.
  • Jacques Henric
    • Légendes de Catherine M., Denoël, 2001.
    • Catherine "M", l'album, éd. L'Instantanée, 2004.
  • Béatrice Nodé-Langlois, « "Jour de souffrance" de Catherine Millet », La Critique parisienne, no 60, octobre 2008.
  • Liza Steiner, Sade aujourd'hui. Anatomie de la pornocratie, préface de Jean-Christophe Abramovici, Paris, Classiques Garnier, 2019 (ISBN 978-2-406-09385-5) Confrontation entre l'œuvre de Sade et un corpus intégrant La Vie sexuelle de Catherine M.

Liens externes

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