Voir la source de Juan Antonio Samaranch

{{Infobox Personnalité politique
 | charte                        = International
 | nom                           = Juan Antonio Samaranch
 | image                         = JASamaranch.jpg
 | légende                       = 
 | fonction1                     = Président du [[Comité international olympique]]
 | à partir du fonction1         = {{date|3|août|1980}}
 | jusqu'au fonction1            = {{date|16|juillet|2001}}<br/><small>({{durée|03|08|1980|16|07|2001}})</small>
 | prédécesseur 1                = [[Michael Morris (3e baron Killanin)|Michael Morris]]
 | successeur 1                  = [[Jacques Rogge]]
 | fonction2                     = Président de la [[Députation de Barcelone]]
 | à partir du fonction2         = {{date|18|juillet|1973}}
 | jusqu'au fonction2            = {{date|24|octobre|1977}}<br/><small>({{durée|18|07|1973|24|10|1977}})</small>
 | prédécesseur 2                = Josep Maria de Muller i d'Abadal
 | successeur 2                  = [[Josep Tarradellas]]
 | fonction3                     = Ambassadeur d'[[Espagne]] en [[Union soviétique]] et en [[Mongolie]]
 | à partir du fonction3         = {{date|10|juillet|1977}}
 | jusqu'au fonction3            = {{date|17|octobre|1980}}<br/><small>({{durée|10|07|1977|17|10|1980}})</small>
 | prédécesseur 3                = ''Poste suspendu''
 | successeur 3                  = Luis Guillermo Perinat y Elío
 | nom de naissance              = 
 | date de naissance             = 17 juillet 1920
 | lieu de naissance             = [[Barcelone]]
 | date de décès                 = 21 avril 2010
 | lieu de décès                 = [[Barcelone]]
 | sépulture = [[Cimetière de Montjuïc]]
 | nationalité                   = {{drapeau|Espagne}} [[Espagne|Espagnol]]
 | père                          = 
 | mère                          = 
 | conjoint                      = 
 | université                    = [[Institut d'études supérieures de commerce (Espagne)|Institut d'études supérieures de commerce]]
 | profession                    = [[Politicien]], [[Conseil d'administration|administrateur]]
 | signature                     = 
 | emblème                       = Olympic rings without rims.svg
 | emblème2                      = Coat of arms of the 1st Marquess of Samaranch.svg
 | liste                         = 
}}

'''Juan Antonio Samaranch Torelló''', '''{{1er|marquis}} de Samaranch''', né le {{Date|17|juillet|1920}} à [[Barcelone]] et mort dans cette ville le {{Date|21|avril|2010}}<ref>[http://www.lejdd.fr/Sport/Depeches/CIO-Juan-Antonio-Samaranch-s-est-eteint-187801/ Juan Antonio Samaranch], Le JDD</ref>, est un homme politique et un responsable sportif [[Espagne|espagnol]]. Sous la [[dictature franquiste]] il est notamment secrétaire aux sports, président de la députation catalane et ambassadeur en [[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]]. De [[1980]] à [[2001]] il est président du [[Comité international olympique]] (CIO) .

== Biographie ==
=== Carrière politique ===
Samaranch est issu d’une riche famille bourgeoise barcelonaise, son père a fait fortune dans l'industrie du textile. Il vit une jeunesse dorée : au cours de ses soirées catalanes, il multiplie les conquêtes féminines et fréquente des gens qui feront bientôt partie de la fine fleur du franquisme<ref name="RDV">[[Patrick Pesnot]], « Samaranch » dans ''[[Rendez-vous avec X]]'', 7 mai 2011</ref>. Peu intéressé par les études, il est tout de même diplômé de l'école de commerce [[Instituto de estudios superiores de la empresa|IESE]] de l'[[université de Navarre]], puis s'affilie dès sa prime jeunesse dans les rangs de la [[Phalange espagnole|Phalange espagnole traditionaliste]] (FET) et des [[Juntas de Ofensiva Nacional-Sindicalista|Juntes offensives national-syndicalistes]] (JONS)<ref>Vyv Simson et Andrew Jennings, ''Main basse sur les J.O''., éd. Flammarion, 1992</ref>{{,}}<ref name="Monde">Sylvain Cypel, « Juan Antonio Samaranch, ancien président du Comité international olympique », ''Le Monde'', 23 avril 2010</ref>.

Samaranch pratique le football, participe à quelques combats de boxe et s'illustre dans le [[rink hockey]] (hockey sur [[patins à roulettes]]) en tant que gardien de but puis entraîneur et sélectionneur national<ref name="Libé">« Mort de Juan Antonio Samaranch, le marchand du temple olympique », ''Libération'', 22 avril 2010</ref>. Il fait remporter à son équipe la médaille d'or du championnat du monde en 1951 et 1954, ce qui lui permet d'écrire des articles sur ce sport confidentiel dans la presse franquiste et d'être repéré par [[Francisco Franco|Franco]] qui lance sa carrière politique dans l'administration sportive : conseiller aux Sports à la municipalité de [[Barcelone]] (1955-1962) ; président de la Fédération espagnole de patinage ; chef de mission pour l'équipe espagnole aux [[Jeux olympiques d'hiver de 1956|Jeux olympiques de Cortina d’Ampezzo]] en 1956, de [[Jeux olympiques d'été de 1960|Rome]] en 1960 et de [[Jeux olympiques d'été de 1964|Tokyo]] en 1964. Il est nommé au gouvernement espagnol secrétaire des sports par [[Francisco Franco|Franco]] en [[1967]]. Il est membre, vice-président puis président du [[Comité olympique espagnol|comité national olympique]] espagnol de 1962 à 1970. Parallèlement à sa carrière au [[Comité international olympique]], il abandonne la politique intérieure espagnole et se fait nommer ambassadeur d'Espagne en [[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]] et en [[Mongolie]] de [[1977]] à [[1980]]. Il a en effet négocié avec le premier ministre [[Adolfo Suarez]] ce poste d'ambassadeur à Moscou où se déroulent les prochains Jeux olympiques et où il pourra briguer la présidence du CIO grâce aux relations qu'il tisse avec les dirigeants du bloc de l'Est et le réseau de son ami [[Horst Dassler]], patron d'Adidas<ref name="Monde"/>.

De1964 à 1977, durant trois législatures, il est procureur aux Cortes (député) du régime franquiste et conseiller national du [[Movimiento Nacional]]<ref name="RDV" />. En 1973, il devient président de la ''Diputacio catalane'' (gouvernement régional de la [[province de Barcelone]]). Cette ascension sous le régime franquiste lui fait déclarer en 1967 {{Citation|Je suis franquiste à cent pour cent}} et à la mort du Caudillo Franco en 1975 {{Citation|Je considère que la figure et l'œuvre réalisée par le Caudillo s’inscrira dans l’histoire comme l’un des plus grands Chefs d’Etat du {{s-|XX}}. La prise en main de l’Espagne par Francisco Franco durant 39 ans a signifié pour elle l’ère de prospérité et de paix la plus longue que notre pays ait connue depuis bien des siècles}}. D'ailleurs, il crée en 1975 la ''Concordia catalana'', parti franquiste local<ref name="Libé" />. Son passé franquiste ressort en 2009 lorsque la presse espagnole ressort une photo de 1974 le montrant exécuter le salut fasciste<ref>[http://www.lecoinsport.com/polemique-autour-de-la-photo-montrant-juan-antonio-samaranch-faisant-le-salut-fasciste/ Photo de Samaranch faisant le salut fasciste]</ref>.

Sa réussite politique ne l'empêche pas de se construire un petit empire dans le textile, la banque et l'immobilier, en Espagne et en Amérique latine<ref>« Juan Antonio Samaranch, Le maître des sports », ''L'Express'', 14 août 1997</ref>.

À Moscou, selon l’historien russe Yuri Felshtinsky et l’ex-lieutenant colonel du KGB Vladimir Popov, Juan Antonio Samaranch tombe sous la coupe du [[KGB]]. Le service d'espionnage soviétique l'a surpris tentant de faire passer illégalement des icônes russes en Espagne par la valise diplomatique. Il est alors utilisé non comme espion mais comme agent d'influence. Pour défendre les intérêts russes dans le domaine sportif, Samaranch s’avère efficace. Ainsi, en 1980, il sauve partiellement les [[Jeux olympiques de Moscou]] mis à mal par la consigne de boycott donnée par les États-Unis. Il s'abstient autant que faire se peut de lutter efficacement contre le dopage, ce qui favorise le bloc de l'Est (et les États-Unis) ; il couvre des dirigeants sportifs de l'ancien bloc de l'Est, impliqués dans un scandale de corruption aux  [[JO de Salt Lake City]], il fait jouer ses réseaux pour obtenir que la ville russe de [[Sotchi]] accueille les [[Jeux olympiques d'hiver de 2014]]<ref>Vladimir Popov et Boris Gulko, ''Quand le KGB joue aux échecs'', éd. Terra Moscou, 2009</ref>. Néanmoins Mark Adams, directeur de la communication du CIO déclare qu'il ne s'agit que de « pure spéculation » et que Monsieur Samaranch ne souhaite pas les commenter<ref>Woodward et Newtonn, « Samaranch de bosser pour le KGB », Bakchich.info, 23 novembre 2009</ref>.

Le roi d'Espagne lui attribue le titre de marquis de Samaranch le {{date-|28 décembre 1991}} en remerciement du rôle majeur joué dans l'attribution en 1986 des [[JO de Barcelone]] (au détriment de Paris principalement).

=== Président du CIO ===
[[Fichier:Vladimir Putin 12 July 2001-3.jpg|vignette|gauche|Cérémonie d'ouverture de la {{112e|session}} du CIO à Moscou avec Juan Antonio Samaranch et [[Vladimir Poutine]].]]

En 1965, il pose sa candidature au [[Comité international olympique]] alors dirigé par [[Avery Brundage]]. Ses chances sont faibles car l'Espagne, « petite nation olympique », a déjà un représentant au Comité. Samaranch entame une cour assidue, il invite les époux Brundage dans sa villa sur la [[Costa Brava]]. Cette action se révèle payante, le président du CIO impose sa candidature malgré l'hostilité de plusieurs membres et il est coopté en 1966 à une très faible majorité. Il devient membre du comité exécutif en 1970. Brundage lui confie l'organisation des cérémonies d'ouverture et de clôture des JO (chef du protocole de 1968 à 1975 et de 1979 à 1980) : à cette occasion, Samaranch édicte de nombreux règlements (interdiction aux membres des défilés d'agiter des mouchoirs ou de prendre des photographies par exemple). Grâce à ses relations, cet homme de réseaux (Samaranch est surnommé {{Citation|Ça m'arrange}} dans le milieu sportif français) est élu vice-président du CIO de 1974 et le reste jusqu'en 1978<ref name="RDV"/>.

Après les Jeux d'été de 1980, le président [[Lord Killanin]] ne se représente pas au terme de son mandat alors Samaranch – avec l'aide notamment de deux hommes d'influence précurseurs en matière de sponsoring, [[Horst Dassler]] ([[Adidas]]) et [[André Guelfi]] ([[Le Coq sportif]]) – est élu pour lui succéder le {{date|17 juillet 1980}}, jour de son anniversaire. Son principal concurrent, {{lien|lang=de|trad=Willi Daume|fr=Willi Daume}}, président du Comité national olympique ouest-allemand voit ses chances anéanties par le boycott par son pays des [[Jeux olympiques de Moscou]] en 1980. À l'inverse les voix des membres des pays du [[bloc de l'Est]] vont à Samaranch qui est parvenu, grâce à son influence au sein du comité olympique espagnol, à faire en sorte que son pays y soit présent, malgré la consigne de boycott donnée par les États-Unis à tous les pays du « monde libre » (en protestation contre l'[[Guerre d'Afghanistan (1979-1989)|invasion de l'Afghanistan]] par l'[[Armée rouge]]).

Durant son mandat, se produit ce que certains appellent « la révolution Samaranch » : poursuite de l'abandon de l’amateurisme et de commercialisation de ce spectacle planétaire que sont les JO par le développement du sponsoring, du merchandising et par la négociation des droits télévisuels<ref>Le CIO touche ainsi 3 % de chaque contrat commercial lié aux JO et 10 % des bénéfices constatés à l’issue des Jeux.</ref>. La charte olympique de Coubertin indique : « L'emploi du drapeau, de la flamme, du symbole et de la devise olympique ne peut donner lieu à des opérations de nature commerciale », Samaranch y ajoute quatre mots : « sauf pour le CIO »<ref name="RDV" />. Avant lui, il y avait déjà eu de nombreuses entorses à cette charte, Samaranch officialise son abandon total.

Après 21 ans de règne sur le CIO (le plus long après celui de [[Pierre de Coubertin]]) au cours duquel il est réélu par acclamation en 1985, 1989, 1993 et 1997, il est remplacé en 2001 à la tête de l'organisation par [[Jacques Rogge]], le successeur qu'il a lui-même désigné, mais reste président d'honneur à vie et fait coopter son fils, Juan Antonio junior la même année.

Le bilan de son mandat est contrasté : le CIO était à l'origine un petit club privé, formé pour l'essentiel d'aristocrates européens désintéressés, il a vite grandi – dès 1904 les JO avaient lieu aux États-Unis – pour devenir sous Samaranch une organisation puissante, influente et indépendante des États, si ce n’est des multinationales. Les JO sont devenus la seconde compétition sportive mondiale, après la coupe du monde de football. Surnommé le « seigneur des anneaux » – et le « saigneur des anneaux » par un journaliste de ''[[Télérama]]'' –, il aurait contribué à donner une stature internationale aux Jeux qui, selon certains, n'intéressaient que les passionnés pendant la [[guerre froide]]{{Référence nécessaire|date=31 octobre 2021}} et étaient souvent déficitaires. Le déficit financier des [[Jeux olympiques de Montréal]] avaient été de 172 millions de dollars. Les JO de Los Angeles ont été eux rentables{{refsou}}. Le déficit est réglé par les comités olympiques des villes hôtes et ''in fine'' par celles-ci. La rentabilité comptable immédiate n'est pas l'objectif de ces villes, ce qui leur importe c'est le gain en termes d'image. Les jeux olympiques sont des opérations de marketing politique. Cependant leur coût, toujours plus élevé, est devenu démesuré pour certains économistes du sport, la question divise<ref>{{Lien web |titre=La course aux Jeux olympiques 2012 : le coup de Trafalgar |url=https://www.franceinter.fr/emissions/affaires-sensibles/affaires-sensibles-16-juin-2015 |site=France inter (Affaires sensibles) |date=16 juin 2015}}</ref>. Samaranch accorde une représentation aux femmes au sein du CIO, multiplie les épreuves olympiques féminines, met en place le [[Tribunal arbitral du sport]] et, tardivement, l'[[Agence mondiale antidopage]]. Toutefois en matière d’épreuves féminines, Samaranch et les JO sont généralement à la traine : en athlétisme, par exemple, le marathon et le 400 mètres haies ne sont ouverts aux femmes qu’en 1984 et le saut à la perche en 2000.

Il crée le [[Musée olympique]] à Lausanne et fait de la ville suisse la [[capitale olympique]] en y placant le siège du CIO dans le château de [[Vidy]]<ref>[http://www.swisscastles.ch/vaud/chateau/vidy.html Le château de Vidy, un siège permanent pour le CIO]</ref>. Sur le mur d’honneur du hall d’entrée de ce musée sont gravés les noms [[Coca-Cola|Coca-cola]], [[Hitachi]], [[Kodak]], [[Toshiba]], [[IBM]] et [[Adidas]]. Œuvre d'art sponsorisée, coût 41,8 millions de dollars<ref name="RDV" />.

Accusé de népotisme régentant le CIO par le système de [[cooptation]] ''intuitu personnae'' – peu démocratique mais préexistant – , le « saigneur des anneaux » est soupçonné de corruption par les États-Unis lors des JO de Salt Lake City mais bénéficie d'un non-lieu grâce à son statut<ref>Ayant obtenu en 1981 le statut d'organisation internationale non gouvernementale de droit privé suisse, les membres du CIO sont irresponsables judiciairement.</ref> ; à cette occasion, il perd son poste de président de la Caixa<ref>Poste rémunérateur alors que celui de sa présidence du CIO est bénévole, bien qu'il bénéficie de frais de représentations illimités.</ref>, la première caisse d'épargne espagnole. Voulant les pleins pouvoirs au siège de Lausanne, il démet de ses fonctions la directrice générale [[Monique Berlioux]] en 1985<ref>{{ouvrage|nom1=Pierre Morath|titre=Le CIO à Lausanne|sous-titre=1939-1999|éditeur=Cabedita|année=2000|passage=110|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=poGV_q7EVKcC&pg=PA135&lpg=PA135&dq=Monique+Berlioux+%2B+directrice+g%C3%A9n%C3%A9rale+CIO+%2B++1985&source=bl&ots=8ujuqTWuCM&sig=I6prQig5CSWeA_4A942NZlYIlXQ&hl=fr&ei=PW_JTceSCoiu8QPw0IjwBg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CBcQ6AEwAA#v=onepage&q=3%20juin%201985&f=false}}</ref>. Favorisant l'argent au détriment de « l’idéal olympique », le CIO de Samaranch attribue les [[Jeux olympiques d'été de 1996|jeux de 1996]] à la ville d’[[Atlanta]] au détriment d’[[Athènes]] qui semblait être l’hôte évidente pour célébrer le centenaire des JO de l'ère moderne. Ces Jeux d’Atlanta seront appelés « Jeux [[Coca-Cola]] » à cause du parrainage quasi exclusif accordé à cette marque. L'ère Samaranch est également marquée par des affaires de dopage, notamment celle du Canadien [[Ben Johnson (athlète)|Ben Johnson]] aux JO de Séoul en 1988<ref>Raymond Pointu, Jaume Boix et Arcadio Espada, ''Juan Antonio Samaranch, 1894-1994, l’héritage trahi'', éd. Romillat, 1994</ref>. L'académicien [[Maurice Druon]] s'adresse à lui en ces termes : « Le cœur de Pierre de Coubertin se trouve à Olympie, est-ce à Wall Street qu’il conviendra de déposer l’urne contenant le vôtre. »<ref name="RDV" />

=== Famille ===
Samaranch s'est marié le {{date-|1 décembre 1955}} à Maria Teresa Salisachs-Rowe ({{date-|26 décembre 1931}} – {{date-|16 septembre 2000}}), héritière de la plus grosse fortune industrielle d'une grande dynastie du textile de la Catalogne et grande amie de [[Carmen Franco y Polo|Carmen Franco]], la fille unique de Franco. Connue sous le surnom de "Bibí", elle lui donne deux enfants, Maria Teresa Samaranch Salisachs (née en 1956, elle est élue présidente de la fédération espagnole de hockey) et [[Juan Antonio Samaranch i Salisachs]], (né le {{date-|1 novembre 1959}}, élu au CIO en 2011, chargé de la coordination pour JO d’hiver à Sotchi en 2014)<ref name="Libé"/>.

=== Mort ===
[[Fichier:Museu Olímpic Joan Antoni Samaranch.JPG|vignette|''Musée de l'Olympisme et du Sport Juan Antonio Samaranch'' à [[Barcelone]].]]
Le {{date|13 octobre 2009}}, il est victime d'un malaise cardiaque alors qu'il assistait au Sportel à Monaco. À l'hôpital Princesse-Grace, on lui découvre une « [[Maladie coronarienne|insuffisance coronarienne aiguë]] »<ref>{{en}} [http://www.lematin.ch/juan-antonio-samaranch-victime-malaise-cardiaque-178054 « Juan Antonio Samaranch victime d'un malaise cardiaque »], le {{Date-|14 octobre 2009}}, sur ''lematin.ch''.</ref>. Ayant été hospitalisé à plusieurs reprises, il avait essuyé une première alerte cardiaque en 2001, ce qui avait précipité son départ de la tête du CIO.

Le {{Date-|18 avril 2010}}, il est hospitalisé à Barcelone en raison d'un nouvel incident cardiaque.
Le 20, ses médecins déclarent son état « grave et irréversible », il meurt quelques heures plus tard. Sa messe de funérailles dans la cathédrale de Barcelone a lieu en présence du roi d'Espagne [[Juan Carlos Ier|Juan Carlos {{Ier}}]], du prince [[Albert II (prince de Monaco)|Albert II de Monaco]] et de nombreuses personnalités, notamment [[Rafael Nadal]] qui porte son cercueil avec d'autres sportifs espagnols. Il est ensuite incinéré dans l'intimité. Il repose désormais au [[cimetière de Montjuïc]].

En {{Date-||juin|2010}}, le ''Museu Olímpic i de l'Esport'' est rebaptisé en son honneur le {{lien|lang=en|trad=Juan Antonio Samaranch Olympic and Sports Museum|fr=Musée de l'Olympisme et du Sport Joan Antonio Samaranch}}. La même opération est réalisée en 2001<ref>[http://www.lausanne.ch/view.asp?DocId=23959 « Le stade de Vidy rénové prend le nom de Juan Antonio Samaranch »], {{Date-|26.07.2001}}.</ref> pour le stade rénové de [[Vidy]]<ref>[http://www.lausanne.ch/view.asp?DocId=33438 La Municipalité rend hommage à Juan Antonio Samaranch], Communiqué de la Municipalité de Lausanne, {{Date-|21 avril 2010}}.</ref>.

== Distinctions ==
=== Prix ===
* 1985 : [[Médaille d'or de la Generalitat de Catalogne]]
* 1988 : [[Prix Princesse des Asturies]] dans la catégorie Sport
* 1990 : {{Lien|langue=en|Seoul Peace Prize|texte=Prix pour la paix de Séoul}}
* 2010 : [[ESPY Awards]] ''In Memoriam''

=== Décorations ===
''Nationaux'' ({{Espagne}}) :
* [[Image:Order_of_Isabella_the_Catholic_-_Sash_of_Collar.svg|50px]] [[Ordre d'Isabelle la Catholique|Collier de l'ordre d'Isabelle la Catholique]]. Chevalier grand-croix le {{date|29 septembre 1975}}, puis Collier le {{date|31 mars 2000}}).
* [[Image:ESP_Charles_III_Order_GC.svg|50px]] [[Ordre de Charles III d'Espagne|Grand-croix de l'ordre de Charles III d'Espagne]] ({{date|20 octobre 1980}})
* [[Image:ESP_Alfonso_X_Order_GC.svg|50px]] [[Ordre d'Alphonse X le Sage|Grand-croix de l'ordre d'Alphonse X le Sage]]
* [[Image:Order_of_Civil_Merit_(Spain)_GC.svg |50px]] [[Ordre du Mérite civil (Espagne)|Grand-croix de l'ordre du Mérite civil espagnol]] ({{date|1 avril 1959}})
* [[Image:200px_ribbon_bar_of_the_Royal_Order_of_Sports_Merit.svg |50px]] [[Ordre royal du Mérite sportif (Espagne)|Grand-croix de l'ordre royal du Mérite sportif]] ({{date|5 décembre 1986}})

''Etrangers'' :
* [[Image:ITA_OMRI_2001_GC-GCord_BAR.svg|50px]] [[Ordre du Mérite de la République italienne|Chevalier grand-croix de l'ordre du Mérite de la République italienne]] ({{Italie}}, Grand officier le {{date|2 juin 1975}}, Chevalier grand-croix le {{date|27 janvier 1981}})
* [[Ordre du Drapeau yougoslave]] ({{Yougoslavie}}, {{date|9 janvier 1984}})
* [[Image:Ribbon_of_an_order_of_king_Tomislav.png|50px]] [[Grand ordre du Roi Tomislav|Grand-croix du grand ordre du Roi Tomislav]] ({{Croatie}}, {{date|26 août 1993}})
* [[Image:POL Order Zaslugi RP kl2 BAR.svg|50px]] [[Ordre du Mérite de la république de Pologne|Commandeur avec étoile de l'ordre du Mérite de la république de Pologne]] ({{Pologne}}, {{date|1994}})
* [[Image:AUT_Honour_for_Services_to_the_Republic_of_Austria_-_4th_Class_BAR.png|50px]] [[Ordre du Mérite (Autriche)|Grand officier d'or de l'ordre du Mérite autrichien]] ({{Autriche}}, {{date|1994}})
* [[Image:Order_friendship_of_peoples_rib.png|50px]] [[Ordre de l'Amitié des peuples|Récipiendaire de l'ordre de l'Amitié des peuples]] ({{URSS}}, {{date|1994}})
* [[Image:Gedimino_didysis_kryzius_juostele.gif|50px]] [[Ordre du grand-duc Gediminas|Grand-croix de l'ordre du grand-duc Gediminas]] ({{Lituanie}}, {{date|4 avril 1994}})
* [[Image:MD_Orden_of_Republicl_Rib.png|50px]] [[Ordre de la République (Moldavie)|Ordre de la République moldave]] ({{Moldavie}}, {{date|14 mai 1999}})
* [[Image:SVK_Rad_Bieleho_Dvojkriza_1_triedy_BAR.svg|50px]] Grand-croix de l'[[ordre de la Double Croix Blanche]] ({{Slovaquie}}, {{date|2000}})<ref>http://www.slovak-republic.org/symbols/honours/</ref>
* [[Image:GEO_Golden_Fleece_Order_BAR.svg|50px]] [[Ordre de la Toison d'Or]] ({{Géorgie}}, {{date|2001}})
* [[Image:PHL_Order_of_Sikatuna_-_Grand_Cross_BAR.png|50px]] [[Ordre de Sikatuna|Grand-croix de l'ordre de Sikatuna]] ({{Philippines}}, {{date|11 avril 2001}})
* [[Image:Orden_of_Honour.png|50px]] [[Ordre de l'Honneur (Russie)]] ({{Russie}}, {{date|25 juin 2001}})
* [[Image:EST_Order_of_the_Cross_of_Terra_Mariana_-_1st_Class_BAR.png|50px]] [[Ordre de la Croix de Terra Mariana|Récipiendaire de l'ordre de la Croix de Terra Mariana de première classe]] ({{Estonie}}, {{date|2003}})
* [[Image:Order_of_Prince_Yaroslav_the_Wise_1st_2nd_and_3rd_Class_of_Ukraine.png|50px]] [[Ordre du Prince Iaroslav le Sage|{{3e}} classe de l'ordre du Prince Iaroslav le Sage]] ({{Ukraine}}, {{date|21 mai 2005}})

=== Honneurs ===
Il a obtenu plusieurs [[Docteur honoris causa|Doctorats ''honoris causa'']] :
{{colonnes|nombre=2|
* {{Lien|langue=en|Handong Global University}} ({{Corée du Sud}})<ref>https://www.olympic.org/fr/monsieur-juan-antonio-samaranch</ref>
* [[Université Laval]] ({{Canada}})
* {{Lien|langue=hu|Testnevelési Egyetem}} ({{Hongrie}}, {{date|1987}})<ref>{{lien web |langue=hu |titre=Projekt 10 (Társadalmi innovációk) |url=https://tf.hu/dijak-kituntetesek/honoris-causa-doktor |site=Magyar Testnevelési és Sporttudományi… |consulté le=23-05-2023}}.</ref>
* [[Université du Québec à Trois-Rivières]] ({{Canada}}, {{date|18 mars 1987}})<ref>{{Lien brisé |url= https://oraprdnt.uqtr.uquebec.ca/pls/public/gscw031?owa_no_site=217&owa_no_fiche=23 |titre=oraprdnt.uqtr.uquebec.ca/pls/p… |brisé le=23-05-2023}}.</ref>
* [[Université polytechnique de Madrid]] ({{Espagne}}, {{date|1990}})<ref>{{lien web |langue=es |titre=Universidad Politécnica de Madrid<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://www.upm.es/UPM/SalaPrensa/Noticias?fmt=detail&prefmt=articulo&id=83f702d2aa428210VgnVCM10000009c7648a____ |site=upm.es |consulté le=23-05-2023}}.</ref>
* [[Université d'Alicante]] ({{Espagne}}, {{date|1992}})
* [[Université de Bucarest]] ({{Roumanie}}, {{date|1994}}) <ref>{{lien web |langue=en |titre=Doctor Honoris Causa |url=https://unibuc.ro/despre-ub/istoric/doctor-honoris-causa/?lang=en |site=UniBuc |date=26-11-2018 |consulté le=16-10-2020}}.</ref>
* [[Université Paris-Sorbonne]] ({{France}}, {{date|3 mars 1995}})<ref>{{Légifrance|base=JORF|numéro=RESR9500317A|titre=Arrêté du 3 mars 1995 conférant le titre de docteur honoris causa }}</ref>
* [[Université de Grenade]] ({{Espagne}}, {{date|1997}})
* {{Lien|langue=en|Universidad Camilo José Cela|texte=Université Camilo José Cela}} ({{Espagne}}, {{date|2002}})
* {{Lien|langue=en|University of Huelva|texte=Université d'Huelva}} ({{Espagne}}, {{date|2002}})
* [[Université européenne de Madrid]] ({{Espagne}}, {{date|2009}})
}}

== Notes et références ==
{{Références}}

== Voir aussi ==
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=== Liens externes ===
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* [http://archives.tsr.ch/player/personnalite-samaranch ''Vidéo:'' Juan Antonio Samaranch] en 1986, il inaugure le nouveau siège du [[Comité international olympique]] à [[Lausanne]], une archive de la [[Télévision suisse romande]].
* {{HoqueiPatins.cat|id=Juan_Antonio_Samaranch_Torelló}}

{{Palette|Présidents du Comité international olympique|Lauréats du prix Princesse des Asturies des sports}}
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{{DEFAULTSORT:Samaranch, Juan Antonio}}
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