Voir la source de Bataille de Crécy

{{Voir homonymes|Crécy}}
{{Sources à lier|date=janvier 2014}}{{Infobox Conflit militaire
|image               = Battle of crecy froissart.jpg
|légende             = La bataille de Crécy.<br />[[Jean Froissart]], [[Chroniques (Froissart)|''Chroniques'']], BnF, fr2643, {{folio|165|verso}}.
|conflit             = Bataille de Crécy
|guerre              = [[Guerre de Cent Ans]]
|date                = {{date|26 août 1346}}
|lieu                = Près de [[Crécy-en-Ponthieu]]<br />Nord d'[[Abbeville]]
|issue               = Victoire anglaise décisive
|combattants1        = [[Image:Blason pays fr FranceAncien.svg|20px]] [[Royaume de France]]<br />[[File:Blason Bo Bohême.svg|20px]] [[Royaume de Bohême]]<br />[[File:Armoiries Gênes.svg|20px|Armes de Gênes]] [[République de Gênes]]
|combattants2        = [[Image:Royal Arms of England (1340-1367).svg|20px]] [[Royaume d'Angleterre]]
|commandant1         = [[Image:Blason pays fr FranceAncien.svg|20px]] {{souverain2|Philippe VI de Valois}}<br />[[Image:Blason comte fr Alencon.svg|20px]] {{souverain3|Charles II d'Alençon}} {{RIP}}<br />[[Image:Blason comte fr Clermont (Bourbon).svg|20px]] {{souverain3|Pierre Ier de Bourbon}}<br />[[Image:Blason Comté de Flandre.svg|20px]] {{souverain3|Louis Ier de Flandre}} {{RIP}}<br />[[File:Blason_Lorraine.svg|20px]] [[Raoul de Lorraine]] {{RIP}}<br />[[File:Blason Blois ancien.svg|20px]] [[Louis Ier de Blois-Châtillon|Louis de Blois]] {{RIP}}<br />[[Image:Armoiries Jean de Luxembourg.svg|20px]] {{souverain3|Jean Ier de Bohême}} {{RIP}}<br />[[File:Blason Baude Doria.svg|20px]] [[Antonio Doria]] {{RIP}}<br>[[File:CoA Appiano Family.svg|20px]] [[Charles Ier (seigneur de Monaco)|Charles Grimaldi]]<br>
 [[Image:Blason Robert de Wavrin, Seigneur de Saint-Venant (selon Gelre).svg|20px]] [[Robert de Waurin|Robert de Wavrin]]
|commandant2         = [[Image:Royal Arms of England (1340-1367).svg|20px]] {{souverain2|Édouard III}}<br />[[Image:Arms of the Prince of Wales (Ancient).svg|20px]] [[Édouard de Woodstock]]<br />[[File:Blason Humphrey de Bohun, Comte de Northampton (selon Gelre).svg|20px]] [[Guillaume de Bohun]]<br />[[File:Blason Jean Chandos.svg|20px]] [[John Chandos]]
|forces1             = {{nombre|20-25000 hommes}}
|forces2             = {{nombre|10-15000 hommes}}
|pertes1             = {{nombre|1542 chevaliers}} dont 11 de haute noblesse (voir la liste)<br />{{nombre|2300 Génois}}<br />Pertes des fantassins français inconnues
|pertes2             = 100 - {{nobr|300 morts}}
|batailles           = {{Guerre de Cent Ans (1337-1360)}}
|géolocalisation     = Somme/Nord-Pas-de-Calais-Picardie/France
}}

La '''bataille de Crécy''' oppose, le {{date|26 août 1346}}, l'armée du [[royaume de France]] à l'armée d'[[Royaume d'Angleterre|Angleterre]], venue pour saccager et piller les terres proches des rivages de la [[Manche (mer)|Manche]]. Cette bataille où les monarques respectifs, {{souverain3|Philippe VI de Valois}} et {{souverain3|Édouard III Plantagenêt}}, sont présents et actifs, se conclut dans la nuit par une victoire écrasante de l’armée anglaise, pourtant en infériorité numérique, sur la chevalerie et l'infanterie françaises et ses alliés, qui accusent des pertes très importantes du fait de l'indiscipline et des lacunes du commandement. Cette grande bataille marque le début de la [[guerre de Cent Ans]] et le retour d'une technique traditionnelle d'[[Archer|archerie]].

== Contexte historique ==

En 1346, {{souverain2|Édouard III}} entreprend une [[Chevauchée d'Édouard III (1346)|troisième]] chevauchée ayant pour but de piller les provinces françaises proches de la Manche. C'est au cours de cette chevauchée qu'a lieu la bataille de Crécy.

La bataille de Crécy se déroule dans les premiers temps de la [[guerre de Cent Ans]] ; elle est l'une des premières batailles rangées de la guerre.

[[Édouard III d'Angleterre]], revendique le trône de France, en tant que petit-fils de {{souverain3|Philippe IV le Bel}}, à partir de 1337. Il en porte  les [[Blason (héraldique)|armes]] depuis 1340. L'enjeu sous-jacent du conflit est sa revendication de possession en pleine souveraineté de la [[Guyenne]]. {{souverain-|Édouard III}} est vassal du roi de France pour le fief de Guyenne, ce qui crée une hiérarchie entre deux rois<ref group=Note>En 1329, dans la cathédrale d'Amiens, Édouard III d'Angleterre prêta l'hommage au roi de France pour ses possessions de Guyenne.</ref> : {{souverain-|Édouard III}} ne veut plus accepter que la justice française soit une cour d'appel de ses décisions, tandis que {{souverain-|Philippe VI}} a là un prétexte pour déclarer la [[commise]] contre les terres anglaises, ce qu'il fait en 1337. La possession de la Guyenne est donc un enjeu central des premières années de la guerre de {{nobr|Cent Ans}}, et avait déjà donné lieu à des guerres, comme la [[guerre de Guyenne]] (1294-1297). La question dynastique se surajoute à cet enjeu.

Le {{date-|7 octobre 1337}}, à l'[[abbaye de Westminster]], le roi d'Angleterre {{souverain2|Édouard III}} lance publiquement un défi à son cousin, le roi de France. Il conteste la légitimité de {{souverain3|Philippe VI de Valois}} et revendique la couronne de France pour lui-même. C'est le facteur déclenchant de la guerre de Cent Ans.

La première campagne d'{{souverain-|Édouard III}} se déroule en 1339. Il s'attire habilement le soutien des villes flamandes, grosses clientes des produits lainiers anglais. Une hégémonie anglaise au nord du royaume de France s'amorce.

En 1340, après avoir tenu sa cour à [[Gand]] et pris le titre de « roi d'Angleterre et de France », {{souverain2|Édouard III}}, engage la seconde campagne sur terre et sur mer. Elle se solde par la défaite de la [[Histoire de la marine française de l'Antiquité à la Renaissance#La guerre de Cent Ans sur mer|marine française]] lors de la [[Bataille de L'Écluse (1340)|bataille navale de l'Écluse]].

== La campagne ==
{{Article détaillé|Chevauchée d'Édouard III en 1346{{!}}Chevauchée d'{{souverain-|Édouard III}} en 1346}} 
En [[1346]], {{souverain2|Édouard III}} entreprend une campagne ayant pour but initial de prendre Paris.

{{souverain-|Édouard III}} prépare un nouveau débarquement, qu'il ne sait encore où fixer. Son adversaire, le roi de France, lui épargne de trop longues hésitations en condamnant à l'exil un grand seigneur normand, [[Geoffroy d'Harcourt]], sire de [[Saint-Sauveur-le-Vicomte]], lequel va se réfugier à la cour d'Angleterre, offrant ainsi à {{souverain-|Édouard III}} le prétexte idéal d'un libre accès en Cotentin.

Le {{date-|7 juillet 1346-}}, le roi d'Angleterre réunit {{nb|1200 navires}} dans les rades de [[Portsmouth]], [[Southampton]] et des ports de l'[[île de Wight]] et hisse les voiles.

Le {{date-|12 juillet 1346-}}, il débarque avec 14 000 hommes à [[Saint-Vaast-la-Hougue]], dans le [[Cotentin]]<ref name="ref_auto_1">David Fiasson, ''Crécy 1346, la bataille des cinq rois'', Paris, Perrin et Ministère des armées, 2022 {{ISBN|978-2-262-09 413-3}} p. 70</ref> et s'empare de la [[Normandie]].

Surpris et terrorisés par les Anglais, les Normands ouvrent leurs villes dont les défenses n’auraient pu résister à un assaut. Après avoir saccagé et pillé le [[Cotentin]], les troupes d’{{souverain-|Édouard III}} assiègent et prennent [[Siège de Caen (1346)|Caen]], pourtant bien défendue. La flotte qui les a suivies repart de [[Ouistreham]] vers l’Angleterre chargée d’un considérable butin.

== Vers l'affrontement ==

{{souverain-|Édouard III}} fait alors mouvement vers le nord pour rejoindre ses alliés flamands. Mais il doit d'abord franchir les obstacles naturels que constituent la [[Seine]] et la [[Somme (fleuve)|Somme]].

Il tente de franchir la [[Seine]] par [[Rouen]] qui lui refuse le passage. Il se retire sans livrer bataille et s’installe à [[Poissy]], le temps d’établir un pont sur la [[Seine]] qu’il franchit le {{date|15 août 1346-}}.

{{souverain3|Philippe VI de Valois}} rassemble des troupes de plus en plus nombreuses à [[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint Denis]] et s’apprête à livrer bataille. Comme en [[Normandie]], {{souverain-|Édouard III}} poursuit sa chevauchée tout en évitant le combat frontal. Mais il lui faut encore franchir la [[Somme (fleuve)|Somme]]. {{souverain-|Édouard III}} s’installe à [[Airaines]] afin de repérer et de tester les passages possibles. À la différence des villes normandes, les [[villes de la Somme]] sont puissamment fortifiées et bien défendues. Le roi de France, à la tête d’une armée considérable, a rejoint [[Amiens]] et risque de le prendre en tenaille entre le fleuve et la mer.

{{souverain-|Édouard III}} se dirige vers le [[passage de Blanquetaque]], gué non loin de [[Noyelles-sur-Mer]], entre Abbeville et [[Saint-Valery-sur-Somme]], franchissable aux heures de basse mer. L’armée anglaise se lève à l’aube du {{date|24 août 1346-}} et franchit le fleuve.

== La préparation de la bataille ==
[[Fichier:Bassin de la Somme.svg|vignette|Carte de la Vallée de la Somme]]
{{souverain-|Édouard III}} désire remonter vers la [[Canche (fleuve)|Canche]], il franchit la [[Somme (fleuve)|Somme]] après une [[bataille du gué de Blanquetaque|bataille]] au [[gué de Blanquetaque]]. Il y est accueilli par Catherine d’Artois, fille de {{souverain3|Robert III d'Artois}} son ancien compagnon. Puis il se dirige vers [[Rue (Somme)|Rue]], qu’il pille et brûle. Mais il doit bifurquer à l’est, freiné par la difficulté de traverser les bas-champs de [[Authie (fleuve)|l'Authie]] inondés à marée haute, et comprenant l’impossibilité de rejoindre facilement [[Montreuil (Pas-de-Calais)|Montreuil]] dans cette région particulièrement pourvue en étangs et marais. À l’est, il contourne la [[forêt de Crécy]], probablement par le sud, sa frange nord étant marécageuse. Il doit ainsi se rapprocher de l’armée française, dont il sait qu’elle est à [[Abbeville]], avant de repartir vers le nord.

Il ne peut donc plus éviter le combat et va devoir livrer bataille. Le 25 au soir, il s’installe sur les hauteurs du plateau de [[Crécy-en-Ponthieu]] et envoie ses barons en reconnaissance. Le 26 au matin, il décide que c'est le bon endroit pour attendre les troupes françaises.

De son côté, {{souverain-|Philippe VI}} de Valois sort d’Abbeville à la tête d’une impressionnante armée composée, selon Froissart, de {{nombre|20000|hommes}} d'armes à cheval et de plus de {{nombre|100000|hommes}}. Ces chiffres font l'objet d'un débat chez les historiens. Parmi ceux-ci, {{nb|6000 mercenaires}} génois ou castillans conduits par [[Charles Ier (seigneur de Monaco)|Carlo Grimaldi]] et [[Antonio Doria]] qui ont la réputation d’être à la fois les plus habiles [[arbalétrier (histoire militaire)|arbalétriers]] et les meilleurs marins d’Europe. En outre {{souverain-|Philippe VI}} de Valois a également appelé à l'ost ses vassaux et alliés extérieurs au royaume de France. On trouve dans les rangs français entre autres, {{souverain2|Jean Ier de Bohême|de Luxembourg}} roi de Bohême, {{souverain2|Charles IV (empereur du Saint-Empire)}} fraîchement élu [[roi des Romains]], {{souverain2|Charles II d'Alençon|de Valois}} duc d'Alençon et frère du roi.

Puis {{souverain-|Philippe VI}} et sa considérable armée marchent vers l'ouest, arrivent à proximité du plateau, en vue des collines et petites vallées entre Crécy au sud et Wadicourt au nord, par la route basse. Un orage éclate, rendant le terrain glissant.

== Les forces en présence ==

Il est très difficile de donner un état précis des forces en présence, tant les différentes sources sont contradictoires.

L'armée anglaise est formée en trois « batailles », deux forment la première ligne ([[Édouard de Woodstock|le Prince Noir]] et les comtes [[Guillaume de Bohun|de Northampton]] et [[Comte d'Arundel|d'Arundel]]). {{souverain-|[[Édouard III]]}} commande la troisième « bataille » qui formera la seconde ligne. L'ensemble comprend de {{unité/2|8000|à=12000|hommes}}, dont environ 3/4 d'archers. La première ligne est parfaitement positionnée derrière des rangées de pieux où viendront s'empaler les chevaliers français. Les chevaliers anglais sont prêts à contre attaquer si besoin.

L'armée française, beaucoup plus nombreuse, de {{unité/2|24000|à=50000|hommes}}, est organisée sur trois lignes. Au-devant on trouve les [[arbalétriers génois]], ainsi que deux lignes de chevaliers. Le reste est composé de troupes à pied qui occupent l'arrière et les côtés. L'armée française n'a aucune tactique pour la bataille et arrive en fin de journée de manière confuse devant la position anglaise.

Les historiens anglais de la Belle Époque estimaient l'effectif anglais à {{nombre|30000|hommes}}, surplombant par leur position une armée turbulente d'environ {{nombre|100000|hommes}} menée par Philippe de Valois. Les dernières estimations établies par les historiens sont beaucoup plus réduites. Elle font état pour l'armée du roi d'Angleterre de 14 000 hommes débarqués à La Hougue dont 2 800 hommes d'armes (cavaliers), 2 800 archers auxquels s'ajoutaient 8000 fantassins, archers et cavaliers légers<ref name="ref_auto_1" />. Pour l'armée du roi de France, on l'estime de nos jours à 25 000 soldats dont 15 à 20 000 hommes d'armes (cavaliers) et 2 000 arbalétriers génois<ref>David Fiasson, ''Crécy 1346, la bataille des cinq rois'', Paris, Perrin et Ministère des armées, 2022 {{ISBN|978-2-262-09 413-3}} pp. 75-76</ref>.

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Edward-III-king-England.jpg|[[Édouard III d'Angleterre]].
Cernoch.jpg|[[Édouard de Woodstock]], le « Prince Noir ».
Phil6france.jpg|[[Philippe VI de Valois]], roi de France.
</gallery>

== La bataille ==
[[Image:Bataille de Crécy 26 août 1346.gif|thumb|427px]]
L'après-midi du {{date-|26 août 1346-}}, l'armée du roi de France débouche de la route d’Abbeville en désordre. Il est trois heures de l'après-midi et un orage qui menaçait depuis quelque temps éclate. Mais les soldats surexcités par l'approche, impatients d'en finir se ruent vers les hauteurs où stationnent les Anglais prudents.

Le roi {{souverain2|Philippe VI de Valois}} ne parvient pas à faire appliquer son ordre de reporter le combat au lendemain. Les premiers escadrons reçoivent l'ordre de {{souverain-|Philippe VI}} et s'arrêtent à temps. Et c'est alors que la bataille tourne à la confusion. Les escadrons suivants voient les autres soldats arrêtés, et, s'enthousiasmant, ils se mettent à crier et à accélérer la cadence pour arriver les premiers devant les Anglais. Personne n'entend les ordres répétés du roi de France, et les soldats à l'arrêt sont entraînés par les autres dans une sorte de folie générale. {{souverain-|Philippe VI}} lui-même, gagné par la contagion de démence, pointe son épée en l'air et hurle : « Je vois mon ennemi, et par mon âme, je veux l'affronter ! ».

{{souverain2|Philippe VI de Valois}} envoie alors les [[arbalétriers génois]] entamer le combat mais leurs armes ont souffert de la pluie : les cordes en cheveux sont humides et perdent de leur puissance alors qu'une corde rustique en chanvre, celle des longs arcs traditionnels gallois, gagne en dureté lorsqu'elle est mouillée. Les arbalétriers génois ne peuvent lancer que des traits sans force et sans précision, alors que les archers gallois continuent les tirs en l'air pour arroser un secteur choisi par un guetteur haut perché sans souci de précision. Les [[Arbalétriers génois|Génois]] sont épuisés par leur marche avec cette arme lourde et encombrante alors que les archers gallois n'ont qu'à détendre leurs arcs. De plus, ils ne tirent qu’à une cadence de {{nobr|4 coups}} par minute, et enfin, la précipitation de la bataille les envoie démunis de leurs [[pavois]], qui sont leur seule protection, restés dans les bagages en arrière.

Malgré une idée traditionnellement répandue, il est possible que canons ou autres bombardes n'aient pas été employés à Crécy : peut-être ont-ils joué un rôle mineur, uniquement pour contrer psychologiquement les charges renouvelées de chevalerie française. En effet, les seules mentions de ces armes sont faites par le Florentin [[Giovanni Villani]], qui rapporte ces événements quelques mois après la bataille dans sa ''Nuova Cronica''. Ainsi, dit-il, « le roi d'Angleterre disposa ses très nombreux archers qui sur les chariots, qui en dessous, armés de bombardes qui tiraient des petites balles de fer avec du feu » ({{XIII}} 67). Lesquelles bombardes, continue l'auteur, « produisaient un tel boucan que l'on aurait dit que Dieu lui-même tonnait, causant de nombreux morts parmi les soldats et abattant de nombreux chevaux » ({{XIII}} 68). Giovanni Villani n'ayant pas assisté à la bataille, Froissart ne mentionnant ces canons que dans la deuxième édition de son texte et les ''Grandes Chroniques'' étant postérieures de près d'un siècle aux événements, il est difficile de tenir compte de ces témoignages. Du côté anglais, aucun chroniqueur ne mentionne d'armes à feu. À la logique des faits il serait possible que nulle bombarde n'ait été utilisée : {{souverain-|Édouard III}} faisait retraite après une campagne éclair de pillage, et il apparaît peu sensé qu'il se soit encombré de lourdes bombardes difficilement transportables à travers les gués des fleuves et les marais de la baie de Somme, sans avoir à les démonter et remonter, ''a fortiori'' pour une campagne rapide comme celle-là. Toutefois, même si la surprise dans les rangs français et la terreur de la chevalerie face à ces armes nouvelles doivent en être atténuées, l'ost français avait utilisé ces mêmes bombardes en 1324 lors de la campagne de Guyenne.

Les Génois aussi mal protégés sous la pluie d'orage inoffensive que sous la pluie de flèches galloises régulièrement mortelles hésitent, se replient puis s'enfuient loin des Anglais. Croyant à une trahison, le roi {{souverain-|Philippe VI}} ordonne aux chevaliers français qu'ils tuent les mercenaires fuyards. Dans leur enthousiasme dément, ceux-ci chargent leurs propres alliés. Ils poursuivent sur les lignes anglaises, mais les traits d'arbalètes les déciment et ils s'empalent sur les pièges placés la veille.

La suite pour les Français n'est qu'une succession de charges inutiles et meurtrières, sans cohérence ni commandement d'ensemble.

Jusque tard dans la nuit fraîche sous un ciel étoilé, les Français effectuent sans succès une quinzaine de charges, brisées par les archers gallois. Ceux-ci, au nombre de {{formatnum:6000}}, avec leur [[arc long anglais]] tirant chacun de 6 à {{nobr|12 flèches}} à la minute (soit {{unité|36000 à 72000| flèches}}), noient sous une grêle de projectiles les Français dont les chevaux ne sont pas encore protégés, ou mal. Cependant, après le lever du jour, un assaut français plus organisé, mené par le duc d’Alençon, frère de {{souverain-|Philippe VI}}, atteint la première ligne d'archers gallois qui au corps à corps, face à des chevaliers au grand galop, ne peut résister. Les chevaliers français en rage commencent un terrible massacre ; les archers, horrifiés par le carnage dans leurs rangs, reculent en désordre.
 
La réponse est consignée dans les registres littéraires. Il est évident que les troupes britanniques serrent les rangs. Deux corps voisins viennent en renfort et s'efforcent de repousser l'offensive, puis de la diviser. Ainsi, après avoir traversé la ligne d’archers, l’attaque du duc d’Alençon se heurte à des gens d’armes et aux chevaliers anglais. Cernés de toute part, les chevaliers français épuisés par le poids de leur armure, aveuglés par le soleil et déshydratés par la chaleur estivale, restent isolés et subissent de lourdes pertes car leurs chevaux sont d'abord abattus par les archers. Ainsi la seule réelle percée de la chevalerie française finit à pied, massacrée sous le nombre des adversaires. Parmi les morts se trouve l'imprudent duc d’Alençon tué sous son cheval.

Semble-t-il bien avant midi, le roi de France blessé par un projectile suit les conseils du comte de Hainaut et abandonne le champ de bataille où s'amoncellent chevaliers massacrés et chevaux transpercés. Avec une petite escorte il demande asile au château de [[Labroye]] quelques lieues plus au nord. La scène est restée célèbre : blessé au visage, effaré par cette catastrophe qu'il n'avait pas prévue, il appelle : « Ouvrez, c'est l'infortuné Roi de France ! »

Sur le champ de bataille, les actes de vain héroïsme se succèdent, dont celui de {{souverain2|Jean Ier de Bohême|de Luxembourg}}, aveugle, qui charge entouré de ses gens sur son cheval lié par la bride à ceux de sa maison.

Cette bataille marque la fin de la guerre dite de tradition « courtoise ». Mais n'oublions pas que la narration littéraire courtoise n'a rien à voir avec le monde concret de la guerre et de la domination politique, si ce n'est qu'elle est porteuse d'un imaginaire sublimé des actes et des pensées.

{{souverain2|Édouard III}} a désormais les mains libres pour remonter vers [[Calais]], et [[Siège de Calais (1346-1347)|assiéger la ville]]. Le long siège de Calais ouvre véritablement la guerre de Cent Ans, une guerre longue où le vainqueur du moment et du lieu s'appuie sur un réseau de villes places-fortes en extension et un pillage dévastateur des campagnes.

== Galerie ==
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Fichier:Battle of Crécy - Grandes Chroniques de France (c.1415), f.152v - BL Cotton MS Nero E II.jpg|Bataille de Crécy.
Fichier:Battle of Crécy.jpg|Bataille de Crécy.
Fichier:Krescak1.jpg|Bataille de Crécy.
Fichier:Krescak3.jpg|Bataille de Crécy.
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Fichier:A Chronicle of England - Page 302 - Edward Refuses Succour to His Son at Crecy.jpg|{{souverain-|Édouard III}} refusant d'aller au secours de son fils, le Prince Noir.
Fichier:Pictures of English History Plate XXX - The Black Prince at Crecy.jpg|{{souverain-|Édouard III}} remerciant son fils pour sa conduite courageuse.
Fichier:Edward III counting the dead on the battlefield of Crécy.jpg|{{souverain-|Édouard III}} comptant les morts sur le champ de bataille de Crécy.
</gallery>

== Bilan et conséquences ==

=== Bilan humain ===

Au soir de la bataille, Édouard invita à un banquet ses chefs de corps. Il commanda à cette occasion pour le lendemain à Renaud de Ghebhoben de prendre une troupe de chevaliers et de clercs héraldistes afin de compter les morts. Renaud exécuta l'ordre avec diligence dès le lever du jour et pendant une longue journée, il fit inscrire sur les écriteaux royaux le nom de onze princes, {{nb|1500 chevaliers}} et graver des petites croix pour {{nb|4000 gens}} de pieds.

Les pertes anglaises furent, d'après toutes les sources, très faibles : {{unité/2|100|à=300|morts}}.
 
La bataille ayant débuté vers {{heure|17}} se poursuivit jusqu'à la nuit. Les Anglais ne purent donc pas poursuivre les Français en fuite. Par contre, le lendemain, dimanche 27 août, ils purent tuer les Français restés sur place ou à proximité ainsi que ceux qui arrivaient seulement pour livrer bataille n'en sachant pas l'issue. On peut donc estimer à 6 000 le nombre de morts à Crécy, dont 4 000 fantassins dont {{nb|2300 Génois}}.

=== Conséquences militaires ===

Au plan militaire, Crécy marque la fin de la toute puissance de la cavalerie lourde sur un champ de bataille. La chevalerie française, corps d'élite, avait été défaite par les tirs des archers gallois. La supériorité d'une armée professionnelle, régulière et bien organisée sur une cohue féodale, certes courageuse, mais d'un autre temps, fut la clé des victoires anglaises de la guerre de Cent Ans.

=== Conséquences politiques ===

Dans toute l’Europe, la nouvelle se répandit et fit l’effet d’un coup de canon : la chevalerie la plus glorieuse d’Europe s'était fait battre par des archers et de la piétaille.

Les Anglais victorieux poursuivirent leur chemin jusqu'à Calais qu'ils assiégèrent pendant un an.
Le roi {{souverain-|Philippe VI}}, incapable ensuite de secourir Calais qui cède le {{date-|4 août 1347}}, six bourgeois remettant solennellement à {{souverain-|Édouard III}} les clefs de leur cité, montre qu'il n'est ni un politique ni un militaire habile. Ces défaillances vont contribuer à affaiblir la couronne : la première crise grave va se faire sentir lors de la succession de Bretagne.

=== Liste non exhaustive de tués ===

* {{souverain2|Jean Ier de Bohême|de Luxembourg}}, roi de [[Royaume de Bohême|Bohême]] et comte de [[Comté de Luxembourg|Luxembourg]] ;
* [[Raoul de Lorraine]], duc de [[Duché de Lorraine|Lorraine]] ;
* [[Louis Ier de Flandre|Louis de Dampierre]], comte de [[Comté de Nevers|Nevers]] et de [[Comté de Flandre|Flandre]] ;
* {{souverain3|Henri IV de Vaudémont}}, comte de [[Comté de Vaudémont|Vaudémont]].
* Simon de Salm, [[Salm-en-Vosges|comte de Salm]]
* {{souverain2|Charles II d'Alençon|de Valois}}, frère du Roi, comte d'[[Duché d'Alençon|Alençon]], de [[Liste des comtes et ducs de Chartres|Chartres]] et du [[Perche (province)|Perche]] ;
* [[Louis Ier de Blois-Châtillon|Louis de Châtillon]], comte de [[Comté de Blois|Blois]] ;
* {{souverain3|Enguerrand VI de Coucy}}, sire de Coucy, de Marle, de la Fère, d'Oisy, d'Havrincourt ;
* Hugues d'[[Maison d'Amboise#Branche de Chaumont (cadette)|Amboise]], seigneur de Chaumont et son fils Jean ;
* Jean II d'Auxy, seigneur d'Auxy-le-Château et de Fontaines, chevalier, sénéchal de [[Comté de Ponthieu|Ponthieu]]<ref>Commission départementale des monuments historiques, ''Dictionnaire historique et archéologique du département du Pas-de-Calais'', {{nobr rom|Tome I}}, Sueur-Charruey éditeurs, Arras, 1879</ref>; et son fils Jean d'Auxy (arbres généalogiques Myhéritage)
* {{souverain3|Jean IV d'Harcourt}}, frère de [[Geoffroy d'Harcourt]], comte d'Harcourt, vicomte de Chatellerault ;
* Guillaume Kadot, écuyer, seigneur de Douville, [[maître d'hôtel du roi]] ;
* Mathieu de Lamezan, seigneur de Lamezan et d'Ambax ;
*Antonio Doria, amiral de France
* {{souverain-|Jean V}} de Pierrepont, [[Liste des comtes de Roucy|comte de Roucy]], comte de Braine ;
* {{souverain3|Louis II de Sancerre}}, comte de [[Comté de Sancerre|Sancerre]] ;
* Robert de Rambures, seigneur de [[Maison de Rambures|Rambures]] ;
* {{souverain3|Gilles Ier de Soyécourt}}, seigneur de [[Soyécourt]]<ref>P Roger, ''Archives historiques et ecclésiastiques de la Picardie et de l'Artois'', 1842 {{p.|341}}</ref> ;
* {{souverain-|Jean Ier}} Tyrel, seigneur de Poix et son fils Bernard [[Maison Tyrel|Tyrel]] ;
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Fichier:Charles II dAlençon.jpg|{{Charles II}} d'Alençon.
Fichier:Grab Johann von Luxemburg.jpg|Tombeau de {{souverain-|Jean Ier}} de Luxembourg à la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg.
Fichier:Effigie Raoul de Lorraine.jpg|Raoul, duc de Lorraine.
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== Lieux de mémoire ==
{{Article détaillé|Crécy-en-Ponthieu}}

Le '''Centre historique Crécy la bataille''' est un centre d'interprétation, ouvert en 2021, qui est consacré à la bataille de Crécy. Selon un parcours chronologique bilingue (français-anglais), le visiteur peut découvrir le contexte historique de la [[Guerre de Cent Ans]] et la célèbre bataille du 26 août 1346. D’autres thématiques sont consacrées à l’équipement du combattant, à l’héritage culturel de l’événement mais aussi à la vie quotidienne au Moyen Âge.

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Fichier:La façade du Centre Historique.jpg|Façade du centre d'interprétation
Fichier:Un archer dans le hall.jpg|Hall d'entrée
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Plusieurs sites et monuments à Crécy-en-Ponthieu et aux environs en gardent la mémoire:
* '''La Croix de Bohême''', sur la route de Fontaine-sur-Maye, glorifie la fin héroïque de Jean de Luxembourg à la bataille de Crécy.
* Le '''Mémorial à Jean de Luxembourg''' sur la place de Crécy-en-Ponthieu.
* La tour d'observation au lieu-dit '''« moulin d'{{souverain-|Édouard III}} »''' à la sortie du bourg, sur la route de Wadicourt.

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Fichier:Crécy-en-Ponthieu - Monument hommage à Jean de Luxembourg.jpg|Monument à la mémoire de Jean de Luxembourg.
Fichier:Crécy-en-Ponthieu 24-09-2008 10-41-02.JPG|Croix de Bohême à la mémoire de Jean de Luxembourg.
Fichier:Battle of Crecy memorial.jpg|Tour d'observation du champ de bataille de Crécy.
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== Notes et références ==

=== Notes ===
{{Références|groupe=Note|taille=30}}

=== Références ===
{{Références|taille=30}}

== Sources littéraires ==

* Anonyme romain, ''Chronique'', traduction : Jacqueline Malherbe-Caly, Jean-Luc Nardone, préface : [[Patrick Boucheron]], Toulouse, [[Anacharsis (maison d'édition)| Anacharsis]], 2015 {{ISBN|979-10-92011-24-1}}.
* ''Récits d'un bourgeois de Valenciennes'' (XIVe siècle) Paris, manuscrit de la Bibliothèque de l'Arsenal 5269, f. 156-251 ; publié par Kervyn de Lettenhove, Louvain, Lefever, 1877.
* ''[[Grandes Chroniques de France]]''
* [[Jean Froissart]] - [[Référence:Chroniques (Froissart)|''Chroniques'', {{§|237-287}}]] est une source essentielle sur la bataille de Crécy largement reprise des chroniques de Jean Le Bel.
* [[Geoffrey le Baker]], ''Chronicon Angliae temporibus Edwardi II et Edwardi III'', qui retrace l'histoire de l'Angleterre de 1303 à 1356. Oxford, Clarendon Press, 1889.
* {{Ouvrage|prénom1=Jean|nom1=le Bel|lien auteur1=Jean le Bel|traducteur=J. Viard et E. Déprez|titre=Chroniques|éditeur=[[Société de l'histoire de France]]|année=1905|passage=100-104}}
* [[Adam Murimuth]], ''Chronicon, sive res gestae sui temporis quibus ipse interfuit, res Romanas et Gallicas Anglicanis intertexens, 1302-1343'', édition complète d'[[Edward Maunde Thompson]], Rolls, 1889.
* A. G. Rigg, « Propaganda of the Hundred Years War : poems on the battles of Crécy and Durham (1346) : a critical edition », ''Traditio'', {{t.|54}}, 1999, {{p.}} 169-211.
* Françoise Veillard, ''[[Jean Froissart]] : Chroniques - Le manuscrit d'Amiens'', Bibliothèque de l'École des Chartes.
* [[Giovanni Villani]], ''[[Nova Cronica]]'', [[Bibliothèque apostolique vaticane]] : BAV Chigiano L VIII 296.

== Bibliographie ==
{{div col||30em}}
* {{en}} Andrew Ayton, « The English army at Crécy », dans Andrew Ayton et Philip Preston (dir.), ''The Battle of Crécy, 1346'', Woodbridge, Boydell Press, 2005, {{p.|159-251}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Richard William|nom1=Barber|titre={{souverain-|Edward III}} and the Triumph of England |sous-titre=The Battle of Crecy and the Company of the Garter|éditeur=Allen Lane (Penguin Books)|lieu=Londres|année=2013|pages totales={{XXI}}-649 |isbn=978-0-71399-838-2 |présentation en ligne=https://www.cairn.info/revue-historique-2015-2-page-413.htm#pa34}}.
* {{Ouvrage|prénom1=Jean-Claude|nom1=Castex|titre=Répertoire des combats franco-anglais de la Guerre de Cent Ans (1337-1453)|éditeur=Phare-Ouest|lieu=Vancouver|année=2012|pages totales=384|passage=147-152|isbn=978-2-921668-09-5|lire en ligne=https://archive.org/stream/RepertoireDesCombatsFranco-anglaisDeLaGuerreDeCentAns/E-bookCentAnsComplet#page/n147/mode/2up}}.
* ''Dictionnaire des guerres et des batailles de l'histoire de France'', Paris, Perrin {{ISBN|978-2-262-00829-1}}.
* {{Ouvrage|prénom1=Jean|nom1=Favier|lien auteur1=Jean Favier|titre=La Guerre de Cent Ans|éditeur=Fayard|lieu=Paris|année=1980|pages=678|isbn=2-213-00898-1}}.
* David Fiasson, ''Crécy 1346'', Paris, Perrin et Ministère des Armées, 2022 {{ISBN|978-2-262-09 413-3}}
* {{Chapitre|langue=en|prénom1=Kimberly|nom1=Lifton|titre chapitre=Memorializing the Batlle of Crécy|sous-titre chapitre=Colins de Beaumont's « On the Crécy Dead » as a Textual Monument for Processing Trauma|auteurs ouvrage=Alexandra Onuf et Nicholas Ealy (dir.)|titre ouvrage=Violence, Trauma, and Memory|sous-titre ouvrage=Responses to War in the Late Medieval and Early Modern World|lieu=Londres|éditeur=[[Rowman & Littlefield]]|année=2022|pages totales=256|isbn=978-1-66691-456-6|passage=23-48}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Michael|nom1=Livingston|responsabilité1=ed.|auteur2=[[Kelly DeVries]]|directeur2=oui|titre=The battle of Crécy|sous-titre=a casebook |lieu=Liverpool|éditeur=Liverpool University Press|année=2015|pages totales=458|isbn=978-1-781-38264-6|isbn2=978-1-781-38270-7}}
* {{Chapitre |langue=en |prénom1=Russell |nom1=Mitchell |titre chapitre=The Longbow-Crossbow Shootout At Crécy (1346) |sous-titre chapitre=Has The "Rate Of Fire Commonplace" Been Overrated ? |auteurs ouvrage=L. J. Andrew Villalon et Donald J. Kagay (dir.) |titre ouvrage=The Hundred Years War (Part {{II}}). Different Vistas |lieu=Leyde / Boston |éditeur=Brill |collection=History of Warfare |numéro dans collection=51 |année=2008 |pages totales={{XXXII}}-477 |isbn=978-90-04-16821-3 |passage=233–257}}.
* {{Article |prénom1= Henri|nom1= Moranvillé|titre= {{souverain-|Philippe VI}} à la bataille de Crécy|périodique= [[Bibliothèque de l'École des chartes]]|lieu=Paris|éditeur= [[Éditions Picard|Librairie d'Alphonse Picard]]|tome= 50|année= 1889|pages= 295-297|lire en ligne= http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1889_num_50_1_462616}}.
* {{Ouvrage|id=PR1842|auteur1=P. Robert|titre=Archives historiques et ecclésiastiques de la Picardie et de l'Artois|éditeur=Typographie de Duval et Herment|lieu=Amiens|année=1842|pages totales=368|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=K6dSAAAAcAAJ}} {{plume}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Jonathan|nom1=Sumption|lien auteur1=Jonathan Sumption|titre=The Hundred Years War|volume={{I}}|titre volume=Trial by Battle|éditeur=Faber and Faber|lieu=Londres / Boston|année=1990|pages totales=659|pages={{XI}}-659|isbn=0-571-13895-0}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Jonathan|nom1=Sumption|lien auteur1=Jonathan Sumption|titre=The Hundred Years War|volume={{II}}|titre volume=Trial by Fire|éditeur=University of Pennsylvania Press|collection=The Middle Ages series|lieu=Philadelphie|année=1999|pages totales=680|pages={{XII}}-696|isbn=0-8122-3527-4}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Emmanuel|nom1=Tonetti|titre=Crécy, la bataille des cinq rois, {{date-|26 août 1346}}|éditeur=Emmanuel Tonetti|date=2004|consulté le=2020-01-16}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Henri|nom1=de Wailly|lien auteur1=Henri de Wailly|titre=Crécy, 1346|sous-titre=autopsie d'une bataille|éditeur=Lavauzelle|lieu=Paris|année=1985|pages totales=93|isbn=2-7025-0117-6}}.
{{div col end}}

=== bande dessinée ===
* {{en}} [[Warren Ellis]] (scénario), Raulo Caceres (dessins), ''Crécy'', Avatar Press, 2007 (bande dessinée sur la bataille).

=== Articles connexes ===
{{Autres projets|Commons=Category:Battle of Crécy}}

* {{souverain2|Édouard III}} 
* [[Édouard de Woodstock]] 
* {{souverain2|Philippe VI de Valois}}
* [[Charles de Valois]]
* [[Loi salique]]
* [[Histoire militaire de la France]]
* [[Guerre de Cent Ans]]
* [[Bataille de L'Écluse (1340)|Bataille de l'Écluse]]
* [[Siège de Caen (1346)]]
* [[Bataille du gué de Blanquetaque]]
* [[Siège de Calais (1346-1347)|Siège de Calais (1346)]]
* [[Liste des batailles et des sièges de la guerre de Cent Ans|Liste des batailles de la guerre de Cent Ans]]
* [[Chevauchée d'Édouard III (1346)|Chevauchée d'{{souverain-|Édouard III}} en 1346]]
* [[Rançon au Moyen Âge]]

=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* [http://www.nordmag.com/patrimoine/histoire_regionale/Crecy/bataille_crecy.htm ''nordmag.com'']

{{Palette|Guerre de Cent Ans}}  
{{Portail|Moyen Âge tardif|histoire militaire|Royaume de France|Angleterre|Picardie|tir à l'arc}}

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