Régime alimentaire

type d'aliments dont une espèce peut se nourrir
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En zoologie, un régime alimentaire décrit le type d'aliments et/ou d'organismes dont une espèce se nourrit habituellement, ou plus généralement dont elle peut se nourrir. Si les plantes synthétisent directement leurs nutriments, les animaux sont dépendants d'une ou plusieurs autres espèces pour leur nourriture. Le régime alimentaire, qu'il soit carnivore, herbivore ou autre, a une influence prépondérante sur le comportement. Il détermine notamment le statut de prédateur ou de proie dans la chaîne alimentaire. Le régime alimentaire peut être généraliste pour les omnivores ou plus ou moins spécialisé pour les sténophages.

Dendrogramme circulaire des principaux régimes alimentaires.

Certaines espèces animales ont des régimes alimentaires différents à l'état de larve (ou de jeune) et d'adulte (ex : têtard herbivore ou détritivore, et grenouille ou crapaud carnivore, perdreaux insectivores et perdrix adultes granivores). C'est le cas aussi des mammifères qui allaitent leurs petits.

La spécialisation à une source de nourriture donnée est liée à l'évolution de diverses structures anatomiques (bouche, denture, estomac, longueur de l'intestin, griffesetc.). La denture des vertébrés, notamment, est généralement caractéristique de leur régime alimentaire habituel, sauf exceptions (paradoxe de Liem).

Variété des aliments

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Le régime alimentaire peut être défini selon la variété des aliments consommés[1].

Nature physique des aliments

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État physique

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  • durophage, qui se nourrit d'aliments durs (os, coquille, bambou, etc.) : ostéophages, kératinophages, conchyliophages, etc.
  • xérophage, qui se nourrit d'aliments secs (fruits séchés, viandes séchées, graines, etc.) : cléthrophage, etc.

Nature biologique des aliments

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État biologique

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  • biophage, qui se nourrit de matières organiques vivantes : carnassiers, harpactophage, etc.
  • saprophage[2], qui se nourrit de matières organiques mortes : saprophytophage, sapromycétophage, nécrophages, coprophages, etc.

Aliments d'origine animale

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Tissus biologiques

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Fluides biologiques

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Aliments d'origine végétale

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Tissus biologiques

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Tissus liés à la reproduction

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Fluides biologiques

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Détritus et résidus organiques

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Types d'organismes

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Grands types d'organismes

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Groupes d'organismes

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Régimes spécifiques

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Organismes animaux

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Organismes végétaux

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Organismes fongiques

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  • truffivore, qui se nourrit de truffes

Organismes microbiens

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  • actinophage, virus qui se « nourrit » d'actinomycètes
  • coliphage, virus qui se « nourrit » de bactéries coliformes
  • cyanophage, virus qui se « nourrit » de cyanobactéries
  • thermophage, virus qui se « nourrit » de thermobactéries (bactéries pouvant vivre à des températures élevées)
  • vibriophage, virus qui se « nourrit » de bactéries du genre Vibrio

Organismes composites

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  • allotriophage (ou pica, pathologie), qui ingère des substances non nutritives/comestibles
  • benthophage, qui se nourrit des organismes et des matières organiques du milieu benthique (fonds marins) : brèmes (ex : brème commune)
  • cannibale (ou allélophage), qui mange sa propre espèce : hommes anthropophages, certains poissons, insectes, rongeurs, arachnidesetc.
    • adelphophage (cannibalisme in utéro), qui se nourrit d'un fœtus ou d'un embryon au sein de l'utérus, en parlant d'un fœtus
    • anthropophage (cannibalisme humain), qui se nourrit d'hommes, en parlant d'humains
    • auto-cannibale (autophagie lato sensu), qui se nourrit de son propre corps
    • cannibalisme parental/filial/puerpéral, fait de se nourrir de sa descendance: rongeurs, abeilles (en cas de survie), truiteetc.
    • cannibalisme sexuel, fait de se nourrir de son partenaire avant, pendant ou après l'accouplement : arachnides, mantes religieusesetc.
    • hétérocannibale, qui se nourrit d'un organisme de son espèce mais pas de sa propre descendance
    • matriphage ou patriphage (cannibalisme filial inversé), qui se nourrit de sa propre mère ou de son propre père
  • carnassier, carnivore qui se nourrit de chair fraîche de ses proies[25],[26] : félins, crocodiliens, poissons carnassiersetc.
  • dépositivore (ou déposivore), qui se nourrit de matières organiques déposées au fond de l'eau : concombres de mer, crabes, anguillesetc.
  • harpactophage, qui se nourrit de ses proies vivantes : mantes religieuses, certaines chenilles (ex : genre Eupithecia[27]), etc.
  • lithophage, qui ronge la pierre : datte de mer
  • neustophage, qui se nourrit d'organismes neustoniques
  • pédophage, qui se nourrit des petits de son espèce (cas de cannibalisme parental) ou d'une autre : certains poissons
  • placentophage, qui se nourrit de placenta (chez la plupart des mammifères, le placenta est souvent mangé par la mère)
  • sédimentivore, qui se nourrit de sédiments : vers marins, oursinsetc.
  • suspensivore, qui se nourrit de matières organiques en suspension dans l'eau : certains poissons, huîtres, moules, palourdes, épongesetc.

Notes et références

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  1. (en) E. A. Bernays et R. F. Chapman, Host-Plant Selection by Phytophagous Insects, Chapman & Hall, , p. 4-7.
  2. Le terme saprophage est parfois employé pour désigner les organismes se nourrissant spécifiquement de matières végétales ou fongiques en décomposition, par opposition aux nécrophages.
  3. a b c et d (en) Christophe Bouget, Hervé Brustel et Louis-Michel Nageleisen, « Nomenclature des groupes écologiques d'insectes liés au bois : synthèse et mise au point sémantique », Comptes Rendus. Biologies, vol. 328, nos 10-11,‎ , p. 936–948 (ISSN 1768-3238, DOI 10.1016/j.crvi.2005.08.003, lire en ligne, consulté le ).
  4. a b et c Christophe Bouget, Hervé Brustel, L. M. Nageleisen. Pour une harmonisation de la nomenclature des groupes écologiques d'insectes liés au bois. Bourgogne Nature, 2007, 5, pp.99-102. ⟨hal-02590013⟩.
  5. I. Garin, A. Aldezabal, J. Herrero et A. García-Serrano, « Diet selection of the Alpine marmot (Marmota m. marmota L.) in the Pyrenees », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie), vol. 63, no 4,‎ , p. 383–390 (ISSN 0249-7395, DOI 10.3406/revec.2008.6620, lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) Andrew Luescher, Manual of Parrot Behavior, John Wiley & Sons, , 352 p. (ISBN 0470344350), p. 50.
  7. (en) Francis Cabana, Ellen S. Dierenfeld, Wirdateti et Giuseppe Donati, « Exploiting a readily available but hard to digest resource: A review of exudativorous mammals identified thus far and how they cope in captivity », Integrative Zoology, vol. 13, no 1,‎ , p. 94–111 (ISSN 1749-4877 et 1749-4877, DOI 10.1111/1749-4877.12264, lire en ligne, consulté le ).
  8. Les détritivores ne se nourrissent pas toujours de matières organiques en décomposition, mais aussi de matières résiduelles telles que des fragments de squelettes, de coquilles ou des phanères (poils, griffes, ongles, etc.). En ce sens, ils ne sont pas des saprophages purs, même si dans de nombreux cas, les matières en décomposition constituent une partie significative de leur alimentation.
  9. F. Ménétrier, J.-M. Lemaire et J. Raffaldi, 2012 – Inventaire biospéléologique sur le plateau de Calern (Alpes maritimes), année 2011-2012. Conservatoire d’espaces naturels de Provence Alpes-Côtes d’Azur (CEN PACA). 16 p.
  10. Łukasz Gajda, Agata Daszkowska-Golec et Piotr Świątek, « Trophic Position of the White Worm (Enchytraeus albidus) in the Context of Digestive Enzyme Genes Revealed by Transcriptomics Analysis », International Journal of Molecular Sciences, vol. 25, no 9,‎ , p. 4685 (ISSN 1422-0067, PMID 38731903, PMCID PMC11083476, DOI 10.3390/ijms25094685, lire en ligne, consulté le ).
  11. Earthworm ecology and biogeography in North America, Lewis, (ISBN 978-1-56670-053-5).
  12. Claire VILLEMANT, Alain FRAVAL, Ecologia mediterranea, revue d'écologie terrestre et Iimnique, t. XIX, Marseille, Université d'Aix-Marseille III, , 115 p. (lire en ligne), 3/4, « La faune entomologique du Chêne-liège au Maroc », p. 89-98.
  13. Le terme "bactériophage" (souvent abrégé "phage") est généralement réservé aux virus qui ciblent des bactéries.
  14. Le terme « herbivore » fait référence étymologiquement aux plantes herbacées, spécifiquement. Pour faire référence aux espèces végétales en général, c'est le terme « phytophage » qui est étymologiquement correct.
  15. Johanna Laybourn-Parry, A functional biology of free-living protozoa, Croom Helm, (ISBN 978-1-4684-7316-2).
  16. Le terme "virophage" est généralement réservé aux virus qui infectent d'autres virus pour se répliquer.
  17. (en) Jm González et Ca Suttle, « Grazing by marine nanofiagellates on viruses and virus-sized particles: ingestion and digestion », Marine Ecology Progress Series, vol. 94,‎ , p. 1–10 (ISSN 0171-8630 et 1616-1599, DOI 10.3354/meps094001, lire en ligne, consulté le ).
  18. John P. DeLong, James L. Van Etten, Zeina Al-Ameeli et Irina V. Agarkova, « The consumption of viruses returns energy to food chains », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 120, no 1,‎ , e2215000120 (PMID 36574690, PMCID PMC9910503, DOI 10.1073/pnas.2215000120, lire en ligne, consulté le ).
  19. (en) Jasper M. de Goeij, Herbert van den Berg, Martine M. van Oostveen et Eric H. G. Epping, « Major bulk dissolved organic carbon (DOC) removal by encrusting coral reef cavity sponges », Marine Ecology Progress Series, vol. 357,‎ , p. 139–151 (ISSN 0171-8630 et 1616-1599, DOI 10.3354/meps07403, lire en ligne, consulté le ).
  20. (en) Eran Hadas, Dominique Marie, Muki Shpigel et Micha Ilan, « Virus predation by sponges is a new nutrient-flow pathway in coral reef food webs », Limnology and Oceanography, vol. 51, no 3,‎ , p. 1548–1550 (ISSN 1939-5590, DOI 10.4319/lo.2006.51.3.1548, lire en ligne, consulté le ).
  21. « Un régime alimentaire essentiellement insectivore », sur Office national des forêts (consulté le ).
  22. (en) Z. Tavadjoh, H. Hamzehzarghani, H. Alemansoor et J. Khalghani, « Biology and Feeding Behaviour of Ladybird, Clitostethus arcuatus , the Predator of the Ash Whitefly, Siphoninus phillyreae , in Fars Province, Iran », Journal of Insect Science, vol. 10, no 120,‎ , p. 1–12 (ISSN 1536-2442, PMID 20874601, PMCID PMC3016995, DOI 10.1673/031.010.12001, lire en ligne, consulté le ).
  23. Zeitschrift für Angewandte Entomologie, Wiley (lire en ligne).
  24. Ammar Alhmedi, et al. Étude de La Diversité Des Pucerons et Des Auxiliaires Aphidiphages Relatives à La Présence d’Ortie à Gembloux. Vol. 59, 10 mars 2006, pp. 121–124.
  25. « Carnassier », sur cnrtl.fr (consulté le ).
  26. « Carnassier, carnassière », sur Université de Sherbrooke.
  27. Alain Fraval, « Des chenilles carnassières », Insectes, no n°160,‎ , p. 16 (lire en ligne [PDF]).

Voir aussi

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Articles connexes

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