Grand mufti de Jérusalem

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Le grand mufti de Jérusalem est le religieux musulman sunnite responsable des lieux saints islamiques de Jérusalem, y compris de la mosquée Al-Aqsa[1]. Le poste a été créé par le gouvernement militaire britannique dirigé par Ronald Storrs en 1918[2],[3]. Depuis 2006, il est tenu par Muhammad Hussein.

Histoire

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Mandat britannique

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Alors que la Palestine était sous mandat britannique, le poste de grand mufti de Jérusalem a été créé par les autorités du mandat britannique[2]. La création de ce nouveau titre a été conçue par les Britanniques pour « améliorer le statut de l'office[4] ».

Lorsque Kamil al-Husseini est mort en 1921, le haut-commissaire britannique Herbert Samuel a nommé Mohammad Amin al-Husseini à ce poste. Amin al-Husseini, un membre du clan al-Husseini de Jérusalem, était un nationaliste arabe et un dirigeant musulman dans la Palestine sous mandat britannique.

En tant que grand mufti et dirigeant du Haut Comité arabe, notamment durant la période de guerre de 1938 à 1945, al-Husseini a joué un rôle clé dans l'opposition violente contre le sionisme et s'est personnellement allié avec le régime nazi[5],[6].

En 1948, après que la Jordanie ait occupé Jérusalem, Abdallah Ier de Jordanie a officiellement démis al-Husseini de son poste, lui a interdit d'entrer dans Jérusalem, et a nommé Hussam al-Din Jarallah au poste de grand mufti. À la mort de Jarallah, en 1952, le waqf jordanien a nommé Saad al-Alami pour le remplacer[7].

Autorité palestinienne

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En 1993, à la suite de la mort de Saad al-Alami, et du transfert d'un contrôle accru des lieux saints musulmans de Jérusalem d'Israël aux Palestiniens, le président de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat a nommé Sulaiman Ja'abari au poste de grand mufti.

Quand Ja'abari est mort en 1994, Arafat a nommé Ekrima Sa'id Sabri. Sabri a été démis de ses fonctions en 2006 par l'Autorité nationale palestinienne du président Mahmoud Abbas, qui était préoccupé de la trop forte implication de Sabri dans les questions politiques[8]. Abbas a nommé Muhammad Ahmad Hussein, perçu comme un politicien modéré.

Cependant, peu de temps après sa nomination, le sheikh Muhammad Ahmad Hussein a fait des commentaires qui suggéraient que l'attentat-suicide était une tactique acceptable pour les Palestiniens à utiliser contre Israël[8].

  • Kamil al-Husseini, de la création du poste de 1920 jusqu'à sa mort en 1921
  • Mohammad Amin al-Husseini de 1921 à 1948, exilé par les Britanniques en 1937 (mais pas démis comme mufti)[9],[10]
  • Hussam ad-Din Jarallah, de 1948 à 1954
  • Saad al-Alami de 1954 à 1992[11]
  • Sulaiman Ja'abari de 1992 à 1994
  • Ekrima Sa'id Sabri à partir d' à
  • Muhammad Ahmad Hussein depuis

Voir aussi

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Notes et références

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  1. Friedman, « And Darkness Covered the Land », The Nation, (consulté le ).
  2. a et b Voir Leadership Islamique à Jérusalem (en) pour plus de détails.
  3. The terminology was used as early as 1918. For example: Taysīr Jabārah, Palestinian Leader Hajj Amin Al-Husayni : Mufti of Jerusalem, Kingston Press, , 221 p. (ISBN 978-0-940670-10-5, lire en ligne) states that Storrs wrote on November 19, 1918 "the Muslim element requested the Grand Mufti to have the name of the Sharif of Mecca mentioned in the Friday prayers as Caliph".
  4. The Encyclopaedia of Islam, New Edition : Supplement, Brill Archive, , 128 p. (ISBN 90-04-06167-3, lire en ligne), p. 68.
  5. Pappe, Ilan (2002) 'The Rise and Fall of a Palestinian Dynasty. The Husaynis 1700-1948. AL Saqi edition 2010. (ISBN 978-0-86356-460-4). pp.309,321.
  6. Aharon Cohen (en) (1970) Israel and the Arab World. W.H. Allen. (ISBN 0-491-00003-0). p.312.
  7. Nécrologie: Saad al-Alami.
  8. a et b Yaniv Berman, "Top Palestinien Musulman Clerc Okays Des Attentats-Suicides", Médias En Ligne, Le 23 Octobre 2006.
  9. An answer in the Commons to a question on notice, given by the Secretary of State for the Colonies:
    Mr. Hammersley asked the Secretary of State for the Colonies why no appointment has yet been made to fill the posts of Mufti of Jerusalem and President of the Moslem Supreme Council?
    Colonel Stanley. An important distinction must be drawn between the two offices referred to by my hon. Friend. The post of Mufti of Jerusalem is a purely religious office with no powers or administrative functions, and was held by Haj Amin before he was given the secular appointment of President of the Supreme Moslem Council. In 1937 Haj Amin was deprived of his secular appointment and administrative functions, but no action was taken regarding the religious office of Mufti, as no legal machinery in fact exists for the formal deposition of the holder, nor is there any known precedent for such deposition. Haj Amin is thus technically still Mufti of Jerusalem, but the fact that there is no intention of allowing Haj Amin, who has openly joined the enemy, to return to Palestine in any circumstances clearly reduces the importance of the technical point.
  10. Zvi Elpeleg's "The Grand Mufti", page 48: "officially he now retained only the title of Mufti (following the Ottoman practice, this had been granted for life)".
  11. « Saad al-Alami Dead; Jerusalem Cleric, 82 », The New York Times,‎ (lire en ligne).