Albert IV d'Autriche
Albert IV, dit « Albert le Patient » (19 septembre 1377 – 14 septembre 1404 [réf. nécessaire]), fils d'Albert III d'Autriche et de Béatrice de Nuremberg, il est duc d'Autriche de 1395 à sa mort.
Albert IV d’Autriche | |
Albert IV, duc d’Autriche | |
Titre | |
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duc d’Autriche | |
– (9 ans et 16 jours) |
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Prédécesseur | Albert III |
Successeur | Albert V |
Biographie | |
Dynastie | Luxembourg |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Vienne |
Date de décès | (à 41 ans) |
Lieu de décès | Znaïm (Bohême) |
Nature du décès | mort au combat |
Père | Albert III d'Autriche |
Mère | Béatrice de Nuremberg |
Conjoint | Jeanne Sophie de Bavière Sophie de Bavière |
Enfants | Albert V |
Religion | catholique |
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Son règne
Albert revint de Terre Sainte au printemps 1396. Il ramenait avec lui de l'or et des reliques qui lui ont valu le surnom de « Merveille du Monde ».
Il monte sur le trône le jour de la mort de son père, le 29 août 1395 mais ses droits à la succession sont aussitôt contestés par son cousin, le duc Guillaume d'Autriche (1370–1406), qui réclame la couronne en tant qu'aîné de la dynastie. Au cours de cette querelle dynastique entre les princes de la Maison de Luxembourg, le roi Venceslas de Bohême et le roi Sigismond de Hongrie soutiennent Albert, tout comme ils avaient soutenu son père, le roi de Hongrie. Les deux princes signent finalement la paix le 22 novembre 1395 (Traité de Hollenburg) en convenant de régner comme co-princes sur toutes les terres d'Autriche. Guillaume prend également la succession de son père en tant que régent d’Autriche intérieure, et son frère Léopold est reconnu en tant que régent du Tyrol. Les revenus de la couronne étaient partagés également entre les partis.
Albert, éloigné des préoccupations politiques, s'en remit très vite à son cousin Guillaume, qui gouverna véritablement. En 1400 il entreprit un nouveau pèlerinage en Terre Sainte et fut adoubé chevalier du Saint-Sépulcre[1] à Jérusalem.
Albert IV dut lutter contre les grandes compagnies qui pillaient les marches de Bohême et de Moravie. Il mourut en août 1404 lors du siège du château de Znaïm, contre les frères Jobst et Procope de Moravie. C'est aussi sous le règne du duc Albert IV que les menaces de conquêtes turques se précisent. Ce nouveau danger, conjugué à la mésentente des princes Habsbourg, favorisa l’influence des chambres souveraines.
Dans la mesure où son fils, Albert II (devenu par la suite le duc Albert V.) était encore mineur à sa mort, il y eut une régence exercée par le cousin Guillaume de la lignée leopoldine, puis par Léopold et enfin par Ernest.
Réalisations
Albert a ordonné la poursuite de la construction de la tour lanterne de la Cathédrale Saint-Étienne de Vienne, commencée sous le règne de son frère Rodolphe.
Albert était réputé pour son habileté manuelle, mais aussi pour sa piété ; il fit de fréquentes retraites à la Chartreuse de Mauerbach .
Sa devise était : Paulatim (petit à petit).
Mariage et descendance
Il épouse en 1390[2] Jeanne Sophie de Bavière, l'une des filles du comte de Hainaut et de Hollande Albert Ier de Bavière[2] et de sa première épouse, Marguerite de Silésie. Deux enfants naissent de ce mariage :
- Marguerite (1395-1447), mariée en 1412 au duc Henri de Bavière[2]
- Albert V (1397-1439), duc d'Autriche en 1404, marié en 1421 à Élisabeth de Luxembourg, fille unique de l'empereur Sigismond ; après la mort de son beau-père, il est élu roi des Romains en 1438[2]
Notes et références
Notes
- Jakob Hermens: Der Orden vom heil. Grabe, Schaub 1867, p. 29
- Jiri Louda et Michael MacLagan, Les Dynasties d'Europe, Bordas, 1995 (ISBN 2-04-027115-5)
Bibliographie
- (de) Constantin von Wurzbach, « Habsburg, Albrecht IV. », dans Biographisches Lexikon des Kaiserthums Oesterreich, vol. 6, Vienne, L. C. Zamarski (lire sur Wikisource, lire en ligne), p. 140-141
- (de) Franz Krones, « Albrecht IV. (Herzog von Österreich) », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 1, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 283-285
- (de) Otto Brunner, « Albrecht IV. », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 1, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 169–170 (original numérisé).